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• Éditeur BELGOMEDIA S.A. - R.C. Verviers 59707 - T.V.A. 435.771.213• Éditeur responsable Harry Gentges • Directrice de la diffusion Florence Horodecki • Imprimerie Roularta Printing• Régie publicitaire nationale : Mag Advertising sa - rue royale 100 -1000 Bruxelles • Contact : 02/225 58 13 Sophie Paternoster - [email protected]

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Édito

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Mise en bouche À l’heure où vous rentrez à la maison après la journée de travail, les chaînes mettent les petits plats dans les grands pour vous allécher. Car, réflexe conditionné, le premier geste ou quasi que vous faites en passant le seuil, c’est allumer la télé. Les directeurs de programmation le savent. C’est à celui qui accom-modera la meilleure recette. Plus l’entrée sera appétissante, moindre sera la tentation de changer pour le plat de résis-tance... TF1 mise sur la téléréalité et la série quotidienne. RTL-TVI sur un magazine différent, quasi tous classés dans le top 20 des meilleures audiences hebdoma-daires (*). Quant à La Une, elle a choisi une série et, surtout, son magazine de défense des consommateurs «On n’est pas des pigeons !». Une audience très honorable pour le service public, mais peut-être pas encore suffi-sante pour un deuxième service... Alors qu’il est considéré par les Belges francophones comme le plus qualitatif de sa catégorie. CQFD.

Nadine LEJAER Rédactrice en chef

(*) Centre d’information sur les médias

(CIM) dont sont exclues les audiences

des chaînes françaises...

4 Actu

6 Humeur

8 People

10 Actu télé

16 La mystérieuse mort de Monsieur H

17 Le Tournoi des 6 Nations avec Dimitri Yachvili

18 Sucreries françaises à gogo

20 Testez vos connaissances sur Hitchcock

21 Une nuit hors du commun avec Castro

23 Garder bébé, c’est compliqué

24 Travestis : confusion des sexes ?

25 Le cidre, le vrai

26 Focus sur l’empire viking

27 Louise Bourgoin se met en danger

29 Dans les coulisses de «Get Out»

30 Holi, la fête des couleurs

31 «On n’est pas des pigeons !», en tête du Qualimat

32 Notre sélection SVoD

33 Vos programmes télé

89 Vos télés locales

90 Votre BD : Nelson

91 La semaine prochaine

92 Voir, lire jeunesse

93 Les filles du rock !

94 Voir, lire, écouter

95 Rencontre avec Marc Ysaye

96 Cinéma : «Le Voyage du Dr Dolittle»

98 Vos droits : mariage ou cohabitation légale ?

99 Conso : dites au revoir à l’alcool

100 Santé : les alternatives aux antidépresseurs

102 Animal : soigner les crocs de minou

103 Faites vos jeux

108 Multimédia : arnaques sur les réseaux

110 Cordon bleu : la Chandeleur à l’honneur !

12

22

Changements de vie

Michel Drucker fait son one man show

·SOMMAIRE

28

97

Les confidences de Margot Robbie

Avec François Berléandet Guillaume de Tonquédec

·HUMEURS

Anne L. à propos de l’ar-rivée de Julien Sturbois à la météo de la RTBF : «Hyper sympa ! Si sou-riant, plein d’humour dans «Le 6-8» ! Super de retrouver davantage Julien qui est très stylé/relax, et beau ! Tout pour plaire et devenir titulaire ! Très professionnel aussi ! Bravo !»

Le sondage

10 %

Nouveau jury, règles simplifiées... L’édition 2020 de «The Voice - La plus belle voix» sur TF1 vous convainc-t-elle ?

62%

La semaine prochaine Le théâtre à la télé, vous appréciez ?

Sur les réseaux sociaux

Majo S. sur le même sujet : «Bienvenue, mais Cécile (ndlr : Djunga) va man-quer. C’est un vrai rayon de soleil cette dame.»

Magique Une fois n’est pas coutume, nous allons sortir des sentiers battus des mauvaises nouvelles pour rêver un peu ! En effet, après avoir été bombardé de publicités, bandes annonces, jouets, produits dérivés et sourires des enfants, je me suis pris au jeu et j’ai regardé «La Reine des neiges». J’étais heureux comme un enfant. D’abord, la qualité des images qui était extra ! De beaux trucages et quelques chansons, notamment «Libérée, délivrée» qui est sur toutes les lèvres. Mais mon

bonheur est surtout venu de l’ab-sence totale de mots malsains très présents dans de nombreux films et séries. Pourquoi tant de vulga-rité que l’on entend maintenant partout. Les jeunes ne s’en aper-çoivent même plus car ça fait partie de leur langage et ça me dérange ! Absence totale aussi de fusillade, de drogue, de sang et aussi d’acteurs qui fument cigarette sur cigarette ! Alors pour clôturer ma réaction, je dis merci à Disney. Que c’est beau de rêver non ?

J.-P.P. de Kain

On jase...

Bercovici

Déplaisant Je suis d’accord avec le courrier de J-M.U. de Ham-sur-Heures-Nalinnes dans le n° 3437 du 16 janvier. Depuis un bon moment, je trouvais l’animation, «l’or-chestration» des «12 coups de midi» (TF1) de Jean-Luc Reichmann particuliè-rement désagréable. Il y en a marre de ses gesticulations, de ses hurlements et de la façon dont il s’adresse aux concurrents.

À propos de son ego surdimensionné, nous en avons eu encore récemment un exemple frappant : alors que Zette venait d’effectuer une démonstration vocale avec brio et qu’elle a eu une stan-ding-ovation bien méritée, monsieur Reichmann a jugé nécessaire d’immé-diatement saisir la guitare d’un candidat et d’interpréter une chanson de Georges

Brassens. Faisant d’ailleurs au passage remarquer de façon très peu courtoise au participant en question que c’était incroyable qu’il ne connaisse pas de chansons de cet auteur ! Avoir été à une époque l’animateur préféré des Français a dû lui monter à la tête !

D.B. de Lisogne

Oui, j a̒ime bien

Pas vu...

4 • Télépro 30 janvier 2020

28 %

Non, j a̒i zappé

·REGARD(S)

Nicola Gardini, profes-seur de l ittérature comparée à l’univer-

sité d’Oxford, romancier, poète et traducteur, s’intéresse à la variété des significations qu’un même mot latin a pu revêtir au cours des âges. Quels sont les liens inattendus, les méta-phores cachées et les affinités secrètes qui marquent cette évolution ? Rencontre pour latinistes passionnés.

Pourriez-vous expliquer le principe de votre ouvrage ? Je voulais, en retraçant la vie de dix mots latins depuis leur forme originelle jusqu’à celle qu’ils ont prise dans les langues modernes issues du latin, rendre s e n s i b l e l a profondeur de nos origines, mais aussi leur permanente vitalité. Un mot est un orga-nisme vivant, qui naît, se développe et subit des trans-formations. L’étymologie n’est qu’un moment de sa vie. Virtus, par exemple, vient de vir, «homme», «mâle», mais virtus, à un certain moment, cesse de concerner exclusive-ment le sexe masculin. Le latin n’est pas une langue du passé puisque nous avons toujours recours à lui pour qualifier des réalités ou des concepts qui symbolisent notre modernité.

Comment avez-vous choisi vos dix mots (ars, signum, modus, volvo, memoria, virtus, clari-tas, spiritus, rete) ? Des locutions qui ont trait aux fonctions essentielles de l’être humain : l’imagination, le génie individuel, l’invention lin-guistique... J’ai sélectionné des mots latins qui se retrouvent dans plusieurs langues et même dans le vocabulaire élec-tronique de notre époque. La dissémination des mots latins se joue des frontières.

Y a-t-il un public à qui s’adresse votre ouvrage ou est-il acces-sible à tous ? Quand j’écris un livre, j’ai le souci de m’adresser au plus

grand nombre. Mais je pense s u r t o u t a u x jeunes géné-

rations. Je voudrais leur mon-trer que la liberté de l’esprit, l’affinement du sens critique, le souci de la vérité ont pour fondement la claire conscience des mots que nous employons.

Dans «Vive le latin» en 2016, vous souteniez que le latin était une langue vivante.En quoi n’est-elle pas morte ? «Langue vivante» ne doit pas être pris dans le sens restrictif de «langue parlée aujourd’hui». Le latin est vivant parce qu’il a produit une grande littérature,

q u i a f o r m é d’autres littératures et modelé des images du monde et de la vie humaine.

Le latin est encore fort présent dans la langue quotidienne. Auriez-vous un exemple sur-prenant ? La marque «Volvo» vient d’un verbe très poétique (typique de Virgile) qui signifie «rouler». Le même verbe nous a donné deux mots qui résument la modernité : ré-volution et é-volution. Le latin c’est cela : grandes idées et petites inven-tions, le concret et l’abstrait. Il peut tout faire, en liant les domaines les plus éloignés de l’expérience.

Pourquoi est-il si important d’être conscient de l’étymolo-gie des mots ? On se fait une idée plus précise, plus juste du moment présent. On est moins exposé au risque, si vous me permettez l’expres-sion, de prendre des vessies

pour des lanternes. On parvient alors à mieux s’orienter vers le futur.

Que se passerait-il si les jeunes cessaient d’étudier le latin à l’école ? Leur imagination serait gra-vement appauvrie. L’étude du vocabulaire latin a l’attrait d’un jeu. Elle ne fait pas sim-plement travailler la mémoire. Elle stimule l’imagination. Elle appelle à la découverte de secrets insoupçonnés. Les jeunes aiment le latin. Il faut seconder leur passion. •

Pour l’auteur, le latin, qui plonge ses racines

dans la nuit des temps, continue à vivre,

à se développer, à inspirer nombre de créations

verbales contemporaines. Entretien : Juliette ROUSSEAU

Isop

ix

«Un organisme vivant»

«Le latin n’est pas une langue du passé»

23 janvier 2020 Télépro • 5

Pour Nicola Gardini, le latin, celui des grands auteurs de l’Antiquité dont se sont nourris nos classiques, mais aussi celui que nous utilisons encore tous les jours, est un trésor à redécouvrir

Télépro 5

Pour en savoir + Nicola Gardini

«Les 10 mots latins qui racontent notre monde» 234 pages, 18 € (Éditions de Fallois)

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