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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 nº 175 du 1 au 14 mars 2012 Élections législatives algériennes du 10 mai 2012 Les modalités de vote des algériens établis à l’étranger Page 23 Page 7 Entretien Jason Kenney : « Croyez en votre pays, le Canada; Car ce grand pays croit en vous » Société Projet de Loi C-31 : Le Canada devient-il moins accueillant ? Page 5

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dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

nº 175 du 1 au 14 mars 2012

Élections législatives algériennes du 10 mai 2012Les modalités de vote des algériens établis à l’étranger

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Entretien Jason Kenney :

« Croyez en votre pays, le Canada;

Car ce grand pays croit en vous »

SociétéProjet de Loi C-31 :

Le Canada devient-il moins accueillant ? Page 5

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Jason Kenney« Croyez en votre pays, le Canada; Car ce grand...

SociétéL’identité can-adienne en question ?

ImmigrationLe Canada devient-il moins accueillant ?

Sommaire

Justin Trudeau a lancé le débat de la manière la plus tonitruante qui soit : mi-février, à Ottawa ce député libéral donc fédéraliste par essence, a exprimé sa pré-férence – face à un État canadien qui vire à droite – pour un particularisme, l’identité québécoise. Que cette déclara-tion soit faite par le fils de l’un des fonda-teurs du fédéralisme canadien n’est cependant pas un reniement autant qu’un cri d’exaspération. Car ce que Justin reje-tait ainsi, ce n’est pas le fédéralisme, mais bel et bien l’abandon au plus haut niveau de décision, de la générosité, de la soli-darité, de la compassion qui doivent au regard de nombreux canadiens être l’apanage de tout gouvernement démocra-tique, en politique intérieure comme en politique internationale. Il le confirme d’ailleurs lorsque, au comble de sa colère, il ajoute «Je ne reconnais plus dans ce pays; des milliers de canadiens ne se reconnaissent plus dans ce pays».

Il est vrai, si l’on fait abstraction de l’outrance dans le propos, que tout n’est pas faux dans ces assertions. Le Canada vire en effet à droite et de manière assez brutale. Moins toutefois, mais sans doute pas plus, que de nombreux autres pays de la planète. Car la tendance au conserva-tisme nous semble bel et bien être univer-selle même si elle diverge dans ses formes selon les latitudes et les pays. Elle est aussi présente à travers ces événe-ments que l’on a «ramassé» un peu abu-sivement sous l’emballage de «printemps arabe»; elle est derrière bien de change-ments intervenus dans l’ex-Europe de l’Est avec le cas spectaculaire de la Hongrie, elle est sur le Vieux Continent et en Amérique Latine, au Moyen Orient y compris dans ses composantes les plus démocratiques et en Asie également.

Mais ce retour des droites et des conser-vatismes n’est-elle le fait que de gouver-nements?

Certes non. Car paradoxalement, dans bon nombre de pays, le retour du conser-vatisme a accompagné la démocratisation.

C’est par la voie des urnes qu’il est reve-nu, c’est par les voix du peuple qu’il s’est ouvert les voies du pouvoir et c’est dans les urnes qu’il a trouvé sa légitimité.

Certains sociologues l’avaient d’ailleurs vu venir. Il ya dix ans de cela, le socio-logue marocain feu Mohamed Berdouzi, avait même commencé l’élaboration d’une théorie, la théorie du balancier (qu’il avait évoqué au cours d’une con-férence donnée à Montréal en 2006).

Ainsi disait-il, dans toute population, il y a une minorité de droite et une minorité de gauche et, surtout, une immense majorité qui oscille, tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche et qui donne alterna-tivement à l’une ou à l’autre des minorités le pouvoir de changer les sociétés dans lesquelles elles évoluent. Feu Berdouzi n’a pas eu le temps d’aller jusqu’au bout de la réflexion sur le sujet.

Il aurait sans doute pu nous expliquer pourquoi les mouvements du balancier pouvaient être concordant dans plusieurs pays, voir à l’échelle de la planète; il aurait sans doute pu aussi mettre en per-spectives les révoltes populaires qui accompagnent les plus récents mouve-ments du balancier social et peut-être également pu réfléchir à l’amplitude et à la durée des cycles du balancier…

Mais revenons au Canada.Si le retour vers le conservatisme est un fait amené par les urnes, il est certain qu’il n’en partira que par les urnes.

Quand ? Peu importe !

En revanche, ce qui importe c’est que si, à l’inverse de ce qui se produit dans un certain nombre de pays, ici, le débat poli-tique continue d’exister et de se fonder sur des choix idéologiques ne relevant pas du dogmatisme mais de la conscience sociale, proposant des choix de société, se déroulant sans violence. Sachant que la société canadienne - qui doit encore réus-sir à digérer tous les apports migratoires qui l’enrichissent et toutes les mutations que lui a fait subir le progrès des cinquante dernières années - est en recon-struction, même si une petite outrance verbale peut venir parfois remuer le landerneau politique, la situation reste donc saine et par là-même porteuse d’espoir. Acceptons-en l’augure…

3 Atlas.Mtl

Editeur : Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique :

Rachid Najahi.Younes Q

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal

et du site web: www.atlasmedias.com

Tél. : (514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

nº 175 du 1 au 14 mars 2012

Canada : Une société (et une identité) en reconstruction ?

Éditorial

Élections législatives algériennes du 10 mai 2012 Les modalités de vote des algériens établis à l’étranger

Sports - Patinage de vitesse Le maroco-canadien Muncef Ouardi s'illustre aux Mondiaux de sprint à Calgary

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Abdelghani Dades

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Cinq ans de purgatoire pour les candidats à l’immigration De 15 à 63 mois d’attente

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Immobilier

Le nouveau projet immobilier Le MN, situé à Montréal-Nord, est un ensem-ble résidentiel urbain conçu pour les familles, les couples et les céliba-taires. Réalisé dans le cadre du pro-gramme Accès Condos de la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM), Le MN représente une chance unique de devenir proprié-taire. Des séances d’information auront lieu à ce propos les 11 et 12 mars prochains à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord.

Dès septembre prochain, l’arrondissement de Montréal-Nord accueillera Le MN, son premier projet résidentiel accrédité au programme Accès Condos. Il s’agit du plus impor-tant projet immobilier à se bâtir dans ce secteur depuis 20 ans. Au total, 151 unités de condos réparties en trois immeubles de six étages seront con-struites en deux phases, à l’angle des boulevards Langelier et Maurice-

Duplessis. La première phase, qui sera livrée à l’automne 2012, inclut 87 condos d’une à trois chambres à coucher. La finition des unités est résolument urbaine et de qualité supérieure, avec des plafonds et escaliers en béton apparent, des comptoirs en granite et des unités de climatisation. Ces espaces chaleu-

reux et conviviaux ont été conçus pour répondre aux besoins des familles. En effet, certaines unités sont aménagées sur deux niveaux, et un jardin com-mun sera mis à la disposition des copropriétaires. De plus, toutes les unités de condo du projet Le MN sont admissibles au programme d’accession à la propriété de la Ville de Montréal, lequel permet des sub-ventions allant jusqu’à 12 500 $.

1000 $ pour devenir propriétaire!Ce qui distingue avant tout ce projet immobilier, c’est son accréditation au programme Accès Condos. Cette ini-tiative de la SHDM répond à deux objectifs : favoriser l’accession à la propriété à Montréal et contribuer à la revitalisation de sites que l’entreprise privée ne pourrait développer seule. La popularité de ce programme réside dans le crédit d’achat de 10 % fourni par la SHDM, applicable sur la mise de fonds à l’achat d’un condo – per-

mettant aux acheteurs de ne débourser que 1 000 $ de mise de fonds.

Séances d’information les 11 et 12 marsLes séances d’information des 11 et 12 mars prochains vise-ront à informer les ache-teurs potentiels des pos-sibilités qui s’offrent à eux pour accéder à la propriété. En plus d’y présenter les caractéristiques du projet de condos Le MN, une démonstration sera faite à l’égard des avantages de devenir propriétaire à Montréal. Des représentants de la SHDM, de la Ville de Montréal et de la Caisse populaire Desjardins de Montréal-Nord seront sur place pour répondre aux questions.

La SHDM souhaite que le projet Le MN devienne l’élément déclencheur de la revitalisation du quartier. Mme Johanne Goulet, directrice générale par intérim de la SHDM, affirme qu’« en contribuant à augmenter le nombre de propriétaires à Montréal-Nord, la SHDM crée de l’espoir et favorise l’engagement et l’implication des communautés dans leur milieu. Depuis la création du programme

Accès Condos en 2005, ce sont plus de 2 000 ménages qui ont pu accéder à la propriété ».

Le secteur entourant le projet Le MN compte plusieurs atouts, à commencer par le parc-nature Ruisseau-de-Montigny, le Complexe sportif Marie-Victorin, la Maison culturelle et com-munautaire de Montréal-Nord, la piste cyclable du boulevard Gouin, l’aréna Henri-Bourassa et la piscine Henri-Bourassa. De plus, les stations de métro Henri-Bourassa et Langelier, de même que les autoroutes 25 et 40, sont facilement accessibles. On y trouve également des écoles primaires et secondaires, le Cégep Marie-Victorin et l’Hôpital Rivière-des-Prairies.

Devenir propriétaire Le Projet MN et le programme Accès Condos de la SHDM

QUOI : Séances d’information portant sur le programme d'accession à la propriété Accès Condos et le récent projet immobilier Le MN actuellement en con-struction à Montréal-Nord, à l'angle des boulevards Langelier et Maurice-Duplessis.

QUAND :- Dimanche 11 mars 2012, de 14 h à 16 h- Lundi 12 mars 2012, de 19 h à 21 h

OÙ :Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord, Grande salle communautaire, 12004, boulevard Rolland, Montréal-Nord (Québec) H1G 3W1

RÉSERVATIONS :- Courriel : [email protected] - Téléphone : 514 380-2184

Publi-information

En bref

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Dossier

ImmigrationProjet de Loi C-31 : Le Canada devient-il moins accueillant ? Le 16 février 2012, le gouvernement déposait au Parlement le projet de Loi C-31.

Cette démarche, qui apporte de grosses restrictions au niveau du droit d’asile, a, il fallait s’y attendre, provoqué une levée de bouclier dans l’opposition mais égale-ment chez de nombreux citoyens qui craignent que le pays, connu pour son hospi-talité, sa solidarité et son souci du respect des droits de la personne, ne devienne subitement moins accueillant.

Dans notre dossier, nous rapportons les arguments de ceux qui plaident contre le projet de Loi.

Notre travail aurait cependant été incomplet si nous ne donnions pas également la parole au gouvernement. C’est Jason Kenney, ministre de l’Immigration et de la Citoyenneté qui répond donc à nos questions sur le sujet. Il affirme notamment que la principale préoccupation du gouvernement, derrière le projet de Loi C-31 est le souci de «mette en place un système juste et équitable» et, dans la foulée, de réduire une perte financière considérable puisque, dit-il «Plus de 95 % des demandes d’asile venant de l’Union Européenne ont été retirées, désistées ou reje-tées. 95%. Si cette tendance continue, les demandes d’asile non fondées présentées par prés de 6000 demandeurs provenant de l’Union Européenne en 2011 coûteront aux canadiens près de 170.000.000 $.».

La controverse ne nous a cependant pas fait oublier d’interpeller M. Kenney – qui est également ministre de l’Inter culturalisme - sur les difficultés persistantes du segment maghrébin de la population canadienne dans l’accès au marché de l’emploi.

Les réponses du ministre sont à lire et à méditer : « Trouver un bon équilibre entre l’identité de vos racines et l’identité qui est aujourd’hui vôtre, votre identité cana-

dienne. Et persévérer. Croyez en votre pays qu’est le Canada. Car ce grand pays croit en vous.»

Ce dossier n’aurait cependant pas été complet s’il ne traitait pas aussi de la dernière nouvelle du Front migratoire : la longueur des délais de traitement des dossiers de demande d’immigration permanente au Canada. Ils atteignent désor-mais 63 mois, soit 5 ans et 3 mois.

Cette nouvelle nous est parvenue après notre rencontre avec M. Kenney. C’est pourquoi elle n’est pas abordées dans l’entretien. Partie remise!...

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Dossier

Le 16 février écoulé, le gouvernement déposait un projet de Loi qui donne un véritable tour de vis dans les procédures et démarches donnant accès à un droit de rési-dence et au statut de réfugié au Canada. La démarche a suscité, comme toute initiative qui touche aux droits de la personne dans un sens restrictif, une levée de bouclier chez tous ceux – et ils sont nombreux – qui craignent les effets du virage à droite que semble être la politique du gouvernement de M. Harper.Nous faisons état dans les pages suivantes, des réserves émises sur ce projet de Loi C-31. Mais nous ne pouvions manquer de donner aussi la parole sur le sujet au Ministre responsable de l’Immigration et de la Citoyenneté. M. Jason Kenney développe donc ici les arguments qui selon Ottawa, justifient la démarche gouvernementa-le et dont l’objectif, dit-il est de mettre en place «un système juste et efficace» dans le traitement des demandes de statut de réfugié.Le ministre a également profité de cet entretien pour rappeler, notamment à l’intention de la communauté maghrébine l’existence de programmes destinés à répondre à sa préoccupation première : intégrer le marché de l’emploi. Entretien.

Entretien : Jason Kenney explique le tour de vis de la Loi C-31«Le but est d’avoir un système juste et efficace»

Wahid Megherbi: Pourquoi le gou-vernement a-t-il changé les disposi-tions de la loi des réfugiés ?

Jason Kenney : Nous avons constaté des problèmes graves dans le système de l’octroi de l’asile politique au Canada ; deux tiers des demandeurs d’ asile proviennent des pays démocratiques de l’ Union européenne. L’Union européenne fournit plus de demandeurs d’asile politique que l’Afrique ou l’Asie. Or, il faut que le système de l’octroi de l’asile donne la protection aux refugiés légitimes. C’est inacceptable que les demandeurs d’ asile, victimes de persécutions et de tortures dans leurs pays, attendent des années et pendant qu’il nous faut plusieurs années pour évaluer des demandes qui se retrouvent à la fin abandonnées ou refusées et ensuite de renvoyer du Canada les faux deman-deurs d’ asile politique. Pendant cette longue période, ces demandeurs profi-tent du système canadien durant leur présence en sol canadien.

Le but est d’ avoir un système juste et efficace , nous allons nous assurer que tous les demandeurs de tous les pays recevront la même sorte d’ audience auprès de la Commission de l’ Immigration et du Statut pour les Refugiés. Ils recevront, ainsi, des réponses dans un délai de deux à trois mois au lieu de deux années ou plus.

Pour rendre le système encore plus juste, les demandeurs déboutés pour-ront faire appel de la décision prise par la commission. Ce sera différent de la révision judicaire actuelle de la cour fédérale qui est très technique et limitée.

Il y aura donc un processus accéléré pour les ressortissants des pays qui respectent les lois démocratiques.

Il est écrit dans La Presse qu’ il y avait une commission indépendante qui statuait quel pays est a risque et celui qui ne l’ est pas et que la nouvelle loi accorderait au ministre de l’ Immigration les pleins pou-voirs dans la décision du choix du pays à risque . Qu’en est -t-il au juste?

Le but de ce projet loi est d’aider les

vrais demandeurs d’asile. Nous nous efforcerons ainsi à éviter les déci-sions arbitraires qui pourraient pénaliser les demandeurs d’ asile légi-times. Le projet de loi sur les réfugiés se réfère à des critères basés sur les décisions prises par la CISR ( Commission de l Immigration et du Statut du Refugié) et d’ autres qui stip-ulent quel le pays débouté est démocratique, exécutoire de la Convention sur les Refugiés. La Convention sur la Torture, possède, également, une cour de justice indépendante et des organismes non gouvernementaux indépendants .Il y a des critères quantitatifs et qualifica-tifs.

Plus de 95 % des demandes d’asile venant de l’Union Européenne ont été retirées, désistées ou rejetées. 95%. Si cette tendance continue, les demandes d’asile non fondées présentées par prés de 6000 demandeurs provenant de l’Union Européenne en 2011 coûteront aux canadiens près de 170.000.000 $.

Vous avez également pris de nou-velles mesures pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants au marché du travail. Pouvez-vous nous en parler?

C’ est la plus grande préoccupation des immigrants en particulier ceux origi-naires du Maghreb. J’ai rencontré les ressortissants des pays du Maghreb qui ont de la misère de se trouver un emploi au Québec et dans certaines autres provinces. Cela concerne, sur-tout, les emplois régis par les Ordres Professionnels.

En 2006 nous avons créé un pro-gramme pour donner les conseils aux nouveaux immigrants comment faire leurs demandes auprès les Ordres Professionnels.

Deuxièmement, nous avons créé une entente avec les provinces pour accé-lérer et simplifier pour la reconnais-sance des diplômes étrangers.

Troisièmement, nous avons annoncé cette semaine plusieurs programmes pilotes , qui seront élargis , pour per-mettre aux nouveaux Immigrants de bénéficier de prêts bancaires pour prendre des cours spécifiques et amé-liorer, ainsi, leur qualification néces-

saire pour leur ouvrir la voie à intégrer le marché du travail dans leur domaine de qualification.

Beaucoup d’immigrants ont de la dif-ficulté de décrocher des prêts finan-ciers auprès des institutions financières. Ils restent dans des emplois précaires qui les pénalisent et les empêchent de participer à l effort économique canadien.

Comment informer les immigrants des programmes mis en place par le gouvernement canadien ?

Nous avons créé un programme qui s’intitule Programme de l’intégration du Canada. Il est disponible pour 85 % des immigrants économiques sélection-nés par le Canada dans les pays outre-mer; principalement en France, Grande Bretagne, Chine et Philippines. Chaque immigrant reçoit des informa-tions appropriées lui permettant de connaitre les mécanismes et de l’accompagner à trouver, plus rapide-ment, un emploi dans son domaine de qualification.

Nous avons aussi mis en place, un site web ‘Travailler au Canada’ qui indique tous les organismes professi-onnels. Nous avons fait des campagnes publicitaires qui mettent l’accent sur les programmes fédéraux. Beaucoup de ces programmes sont disponibles dans toutes les provinces mais pas au Québec puisque la province s’ occupe elle-même des question d’ intégration professionnelle.

Les représentants de votre gouver-nement participent, souvent, aux fêtes musulmanes. Pourquoi cet inté-

rêt pour notre communauté ?

En tant que ministre du Multiculturalisme j’ai la responsabilité et le désir de représenter le gouverne-ment du Canada auprès de toutes les communautés culturelles. Les commu-nautés de foi sont tellement importantes dans la richesse de notre diversité ici au Canada. Et Il faut reconnaitre l’importante croissance de la commu-nauté arabo-musulmane au Canada. Je sais qu’ il y a un défi particulier que doit relever la communauté maghrébine à ce qui a attrait aux questions de l Emploi, de la reconnais-sance des diplômes et l’intégration économique. Les Canadiens d’origine Maghrébine sont des personnes d’une si belle culture et sont hautement quali-fiées mais beaucoup parmi eux mal-heureusement peinent à trouver un emploi qui répond à leur qualifications et aspirations, ce qui pénalise leur inté-gration économique mais aussi leur plein épanouissement personnel et pro-fessionnel.

Je salue et j’encourage la détermina-tion des membres de la communauté Maghrébine pour mettre à contribution le potentiel humain qualitatif qu’elle recèle.

Quel message adresseriez-vous alors aux membres de la communauté maghrébine ?

Trouver un bon équilibre entre l’identité de vos racines et l’identité qui est aujourd’hui vôtre, votre identité cana-dienne. Et persévérer. Croyez en votre pays qu’est le Canada. Car ce grand pays croit en vous.

Jason Kenney : « Croyez en votre pays, le Canada; Car ce grand pays croit en vous.»Entretien réalisé Par Wahid Megherbi

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Dossier

Plus que jamais, les candidats à l’immigration doivent s’armer de patience avant d’obtenir le feu vert pour s’installer au Canada. Les délais de traitement des demandes de rési-dence permanente s’étirent de 15 à 63 mois. Quatre ans après la mise en route du plan conservateur pour accélérer l’immigration, les effets peinent à se faire sentir, même si les candidats sont de moins en moins nombreux.

En 2011, les dossiers des candidats à la résidence permanente dans les catégo-ries familiale et humanitaire ont été traités en 21 et 33 mois en moyenne, indiquent des données de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). C’est plus long qu’il y a trois ans.

Ces temps de traitement sont aussi plus longs que celui des candidats à la rési-dence permanente de la catégorie économique: en moyenne, leurs dos-siers ont été traités en 27 mois en 2011. En 2007, le délai était de… 63 mois.

En revanche, chaque sous-catégorie de candidats à la résidence permanente économique a vu son temps d’attente augmenter au cours des dernières années.

Avec les amendements à la Loi sur l’immigration adoptés en juin 2008, le gouvernement fédéral avait pourtant promis de réduire les délais de traite-ment des demandes de résidence per-manente d’ordre économique, notam-ment celles de «travailleurs qualifiés», dont le profil est particulièrement recherché au Canada.«C’est un échec. On l’avait dit à l’époque, et on le redit aujourd’hui», estime la députée néo-démocrate Olivia Chow.Les demandes de résidence permanente de ces «travailleurs qualifiés» sont trai-

tées de plus en plus lentement: de 8 mois en 2008 à 17 mois en 2010, le délai est passé à 20 mois en 2011.

Dans la catégorie de «l’expérience can-adienne», créée elle aussi en 2008 pour les étrangers qui ont reçu un diplôme au Canada ainsi que les détenteurs d’un permis de travail temporaire, les délais sont passés de 1 mois, en 2008, à 11 en 2010 et à 15 en 2011.

En fait, seuls les demandeurs classés parmi les «gens d’affaires» ont vu leurs délais de traitement être réduits consi-dérablement: en 2011, ils n’attendaient plus 63 mois comme en 2008 pour leur résidence permanente, mais 49 mois.«On entend souvent dire qu’il faudrait mieux cibler les immigrés avec les besoins du marché du travail. Mais ça n’a aucun sens, avec des délais de trait-ement qui prennent plusieurs années. Si un employeur a besoin de soudeurs ou d’ingénieurs, il ne peut pas se fier au système d’immigration», dit Stéphane Reichhold, de la Table de concertation des organismes au service des per-sonnes réfugiées et immigrantes.

Programmes de résidence temporai-re : 11 mois seulement

Résultat: les employeurs comme les candidats se tournent de plus en plus vers les programmes de résidence tem-poraire. Mais même pour ce type de permis, les délais de traitement des demandes ont grimpé au cours des dernières années (11 semaines de traite-ment en 2010 pour un permis de travail contre 16 en 2011).

Ainsi, si le nombre de demandes de résidence permanente, toutes catégories confondues, a diminué au cours des deux dernières années, le nombre de demandes de résidence temporaire a

explosé.

Immigration Canada souligne toutefois que l’amélioration est palpable, derrière les délais de traitement des demandes de rési-dence permanente dans les catégo-ries économiques: ces nouvelles catégories ont en effet créé un appel d’air lors de leur création.

«Tous les délais ont augmenté dans les catégories individuelles. Mais on a traité plus de dossiers soumis dans les nouvelles catégories [travail-leurs qualifiés, expérience canadienne], explique Rémi Larivière, porte-parole de CIC. On traite moins de cas qui prennent 60 mois, et plus qui prennent 15 mois.»

La faute au «manque d’effectifs»

Mais pour les fonctionnaires de CIC, la raison de ces retards est simple: le manque d’effectifs, imposé par les com-pressions budgétaires des conservateurs.

«Si mon équipe passe de 10 à 7 per-sonnes, est-ce que je vais vraiment faire le même volume? Si oui, c’est que je le fais mal, et que je vais laisser entrer des gens qui ne le devraient pas», explique un proche de l’Alliance canadienne de la fonction publique (ACFP).

Selon notre interlocuteur, l’enveloppe allouée à CIC devrait encore rétrécir dans le prochain budget fédéral.

«Le gouvernement veut rendre ces démarches plus efficaces. Et dans une certaine mesure, c’est vrai. Mais pour nous, c’est une vraie préoccupation. Il n’y a aucune création de postes et le gouvernement essaie de réduire le nom-bre de postes permanents.»

Pourtant, dans les chiffres fournis par CIC, le nombre de ces employés, per-manents ou non, est plutôt à la hausse depuis 2007. Il est passé de près de 3800 à 4500.

Particulièrement préoccupé par le sort des demandeurs de résidence perman-ente pour les catégories humanitaire et familiale, le Nouveau Parti démocra-tique croit aussi que le système d’immigration pourrait être désengorgé si les bureaux de CIC, notamment à l’étranger, avaient plus de personnel.

Sadia Groguhé, députée néo-démocrate de Saint-Lambert, regrette que certaines demandes de renseignement exigées par CIC alourdissent inutilement le proces-sus des demandeurs des catégories humanitaire et familiale.

«L’immigration a un volet humain et, dans tous les cas, ces délais ont des conséquences dévastatrices sur les familles. On voit beaucoup de détresse émotionnelle. Ça brise des familles et on constate aussi un appauvrissement des familles et des ménages, dit-elle. On fait venir ici des personnes vaillan-tes pour aider le développement économique et, au final, elles sont dans l’incapacité de s’investir pleinement.»

Source : Presse canadienne

Cinq ans de purgatoire pour les candidats à l’immigrationDe 15 à 63 mois d’attentepour une demandes de résidence permanente

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Dossier

Réfugiés: Un statut de plus en plus incertain… Les restrictions et contraintes apportées par le projet de loi C 31Armé de sa majorité, le gouvernement de Stephen Harper a décidé de n'en faire qu'à sa tête en immigra-tion et déposé hier un projet de loi visant à défaire les compromis jadis cédés à l'opposition quant au sort du système d'accueil de réfugiés. Et les conservateurs en rajoutent: au menu, pouvoirs discrétionnaires pour le ministre, de même qu'empreintes digitales et photog-raphies désormais exigées pour des demandeurs de visas.

Le ministre de l'Immigration a présenté le 16 février écoulé un projet de loi omnibus défaisant la première réforme de la Loi sur les réfugiés de 2010. Il y a 18 mois, Jason Kenney avait félicité ses collègues de l'opposition, avec lesquels il avait convenu d'amendements qui rendaient «le système de réfugiés plus rapide et plus équitable». «C'était une améliora-tion du statu quo, mais ce n'était pas suffisant pour être efficace par rapport au défi», a-t-il cependant plaidé hier en point de presse, tandis que le néo démocrate Don Davies a dénoncé ce «virage à 180 degrés» jugé injustifié.

Les « demandes illégitimes» qui engorgent le sys-tème…Le problème, selon M. Kenney, ce sont les demandes illégitimes qui engorgent le système d'immigration. Sa solution, c'est de restreindre le nombre de deman-deurs. Si l'an dernier le ministre avait été forcé de céder, alors en contexte minoritaire, désormais il peut

passer les lois qu'il lui plaît.

Plus question donc de laisser un comité d'experts dresser à sa place la liste de «pays sûrs», desquels le fédéral estime qu'il ne ressort pas habituellement de réfugiés. C'est le ministre qui décidera et aura le dernier mot, après con-sultations avec des fonctionnaires. Terminée aussi la possibilité pour les ressortissants de ces pays d'origine désignés de porter la décision en appel si leur demande est rejetée. Cette demande aura d'ailleurs dû être préparée plus rapidement. Et enfin, les demandeurs refusés devront attendre un an avant de faire une nou-velle demande pour motifs humanitaires, péri-ode au cours de laquelle ils pourraient être ren-voyés dans leur pays. Le projet de loi C-31 retire tous les compromis de la mouture de 2010.

«C'est un système fondamentalement injuste, c'est un système à deux vitesses», a déploré Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI). Les nouveaux délais imposés aux demandeurs d'asile pour présenter leur cause (30 à 45 jours pour ceux provenant des «pays sûrs») sont irréalistes, selon lui.

Des «pouvoirs discrétionnaires» contestés

Le C-31 n'a pas été mieux accueilli du côté des experts en droit des réfugiés. Il s'agit d'une proposi-tion digne d'un État «totalitaire», qui «va dans la mau-vaise direction et qui vise à fermer les portes aux réfugiés», selon Peter Showler de l'Université d'Ottawa. Une liste de «pays sûrs» peut être dangere-use selon lui, particulièrement lorsqu'elle n'est pas bal-

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Affaires

isée par un système de freins et contrepoids, comme une possibilité d'appel par exemple. Surtout que dans tout pays, il existe des sous-groupes qui ne sont pas à l'abri de tout danger, souligne-t-il.

Partis d'opposition et experts ont par ailleurs dénoncé le pouvoir discrétionnaire du ministre, chargé de déterminer les «pays sûrs». Car il y a un risque que la liste d'États soit utilisée à des fins politiques, a noté Catherine Dauvergne, professeure de droit de l'immigration à l'Université de la Colombie-Britannique. Mais M. Kenney assure qu'il consultera ses fonctionnaires.

En 2010, le Canada a reçu environ 25 000 demandes de statut de réfugié, selon M. Reichhold. «Personne ne comprend pourquoi le Canada s'énerve comme ça, parce que ce n'est vraiment pas une grosse menace.»«Des changements ont été apportés dans le dernier Parlement qui ont aidé, mais visiblement, ils n'étaient pas suffisants pour gérer cet enjeu, et le gouvernement est prêt à s'assurer qu'il respecte la volonté des Canadiens», a à son tour argué le premier ministre Stephen Harper aux Communes.

Or, l'opposition se demande pourquoi les conserva-teurs n'ont pas laissé la version édulcorée de la réforme entrer en vigueur pour en étudier la portée avant de la reléguer aux oubliettes. Afin d'éviter que cela se produise, les conservateurs vont plutôt catapul-ter C-31 afin qu'il soit adopté d'ici la fin juin — date

d'entrée en vigueur prévue de la réforme de 2010.

«Le gouvernement pousse trop loin son mandat», a scandé le libéral Ralph Goodale, en rappelant que la majorité conservatrice reposait sur 40 % du vote aux dernières élections et n'accordait pas tous les droits aux troupes de M. Harper.

Le problème RomsLe gouvernement veut freiner l'arrivée de demandeurs du statut de réfugiés illégitimes et vise surtout les demandes provenant de l'Union européenne (UE). Selon Immigration Canada, 23 % des demandes d'asile seraient venues de l'UE l'an dernier — une hausse de 14 % par rapport à 2009 — et plus de 95 % de ces demandes ont été abandonnées ou retirées. Parmi les 5800 demandes européennes, près de 5000 provenaient de Hongrie. Et c'est justement aux Roms de ce pays qu'Ottawa tente de serrer la vis, même s'il refuse de les cibler.

Le ministre Kenney n'a néanmoins pas été tendre à leur égard, arguant qu'ils voulaient simplement prof-iter des avantages sociaux offerts au Canada. Et s'ils couraient un réel danger et devaient absolument fuir leur pays, ils pourraient aller, plus facilement, vers l'un des 27 pays de l'UE, a-t-il martelé. Leur sort n'est toutefois souvent pas plus rose ailleurs en Europe, car entre pays de l'UE, aucun ne veut accuser son voisin de ne pas savoir protéger les Roms. Résultat: pas de statut de réfugié et ils sont expulsés, comme l'a fait la France l'an dernier. Les Roms subissent en outre de mauvais traitements. Le directeur du Centre européen pour les droits des Roms, Robert Kushen, affirmant à

Libération en août 2010 que ces peuples subissent des discriminations dans l'accès au logement, à la santé, à l'éducation et à l'emploi. Dans certains pays «des cas de stérilisation forcée ont été rapportés en 2008», notait-il.

Empreintes et photosEn vertu de C-31, le gouvernement s'octroie en outre le droit d'exiger des données biométriques de deman-deurs de visas de visite, d'études ou de travail. Le pro-jet de loi ne précise toutefois pas les pays visés, ni de quelle façon on aurait recours à cette autorisation légale. L'an dernier, le Canada a accueilli environ 400 000 étudiants et travailleurs temporaires, selon Mme Dauvergne, qui a souligné que le gouvernement aurait en sa possession une quantité innombrable d'informations personnelles.

Le C-31 reprend par ailleurs sous son aile un autre projet de loi d'envergure, visant à serrer la vis aux passeurs de migrants clandestins. Déposé à nouveau en juin dernier, le projet C-4 visait à mettre fin aux arrivées massives de réfugiés par des voies qui seraient désignées comme irrégulières par le ministre de la Sécurité publique, comme des bateaux. La prop-osition avait été décriée par les groupes de défense des réfugiés et les experts, qui y voyaient une viola-tion des droits des ressortissants et un pouvoir exces-sif du ministre. Un seul changement a été apporté: les arrivants de moins de 16 ans ne seront plus obliga-toirement mis en détention à leur arrivée, seulement leurs aînés.

Source : Presse canadienne

Suite de la page 9

Réfugiés: Un statut de plus en plus incertain… Les restrictions et contraintes apportées par le projet de loi C 31

Depuis 2006, Immigrant Québec, organisme à but non lucratif québécois, s’est donné la mission d’informer gratuitement tous ceux qui ont le projet d’immigrer au Québec, et ceux qui ont déjà fait le pas, dans le but de faciliter leur projet d’immigration et de favoriser leur intégration à la société d’accueil. Pour remplir sa mission, IQ utilise son site Internet, ses guides et organise en mai 2012 le premier salon dédié aux immigrants.

Le Salon se tiendra les 18 et 19 mai prochains (ven-dredi et samedi) au Palais des congrès de Montréal. 7 000 à 10 000 visiteurs y sont attendus.

Ce Salon sera le premier événement à regrouper tous les acteurs du monde de l’immigration et tous les services utiles aux immigrants.

Il sera divisé est 4 zones (les régions, l’emploi et la formation, les services commerciaux sur-mesure et les organismes d’accueil des immigrants). Un parcours fléché guidera les visiteurs dans le salon en fonction de leur statut (résident permanent, tra-vailleur temporaire, ou étudiant) afin d’adapter la visite de chacun à ses besoins, et d’améliorer la qualité de la rencontre entre les exposants et les visiteurs.Au programme : des conférences d’information sur les sujets qui préoccupent les immigrants et des animations.

In formations : Marie Michel; Téléphone : 514 755 0691; Courriel : [email protected]

Un Salon de l’Immigration et de l’Intégrationen mai 2012 à Montréal

-54 000 immigrants permanents admis en 2010-60 % ont moins de 35 ans (âge moyen de 27,7 ans)-65 % sont francophones-66 % sont diplômés (14 ans et plus de scolarité)-71 % s’installent à Montréal-Pays d’origine : Maroc (10,5 %), Algérie (8,2 %), France (7,1 %)...

... sans oublier les résidents non permanents (étudiants étrangers, travailleurs temporaires et demandeurs d’asile) estimés au nombre de 95 000 au 1er janvier 2011.

Quelques chiffres

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Société

L’identité canadienne en question ?Le débat fait rage entre visions progressiste et conservatrice de la sociétéLe contraste de l'image a force de symbole. D'un côté, des conservateurs qui célèbrent dans la liesse — et aux frais de l'État — l'abolition du registre des armes d'épaule. De l'autre, la mère d'une des 14 victimes de Polytechnique qui a la choquante impression qu'on «danse sur la tombe» de sa fille. Entre la joie et les larmes, un décalage immense. Et une illustration élo-quente du fossé qui divise le Canada.

C'est ce même fossé que Justin Trudeau a voulu dénoncer mi-février en soutenant qu'il préfère encore un Québec souverain à un Canada trop Harper. Le fils de l'ancien premier ministre n'y est pas allé molle-ment: le Canada s'en «va trop à droite», il «devient mesquin, petit d'esprit, fermé, anti-intellectuel», il «recule» sur des enjeux à ses yeux primordiaux. «Excusez, mais je ne reconnais pas ce pays. Et des millions de Canadiens ne reconnaissent pas ce pays», a lancé M. Trudeau sur un ton dramatique.

L'allusion au Québec souverain (une façon «provo-cante» de dire les choses pour «réveiller les gens», a expliqué le député) a valu à Justin Trudeau quelques attaques le qualifiant de «closet separatist». Mais au-delà du caractère spectaculaire de sa déclaration, le fond a aussi suscité beaucoup de réactions: pour qu'un Trudeau en vienne à suggérer qu'il serait plus à l'aise dans un Québec indépendant que dans un Canada où le code des valeurs aura été redéfini par les conserva-teurs de Stephen Harper, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche.

«Profonde frustration»«Ce que Justin Trudeau a exprimé, c'est une profonde frustration des fédéralistes québécois à l'égard de la façon dont Stephen Harper transforme le Canada», estime l'ancien député libéral Pablo Rodriguez, asso-cié à l'aile plus progressiste des libéraux. «Nous som-mes plusieurs à partager son point de vue selon lequel on ne se reconnaît plus dans les valeurs et les poli-tiques qui sont mises de l'avant à Ottawa. On sent le fossé s'agrandir. C'est vrai un peu partout au Canada, mais c'est surtout vrai au Québec.»

Revue de détail du changementLes exemples de décisions décriées abondent: nomi-nations de personnes unilingues à des postes-clés; abolition du registre des armes d'épaule avec refus de transférer les données aux provinces; retrait du proto-cole de Kyoto et mise au ban des groupes envi-ronnementalistes (des «radicaux» qui nuisent à l'économie); abolition du formulaire long obligatoire du recensement pour des raisons de respect de la vie privée... notion dont le projet de loi C-30 sur la sur-veillance des internautes ne s'embarrasse toutefois pas.

On peut aussi citer l'entêtement à ne pas reconsidérer l'achat des avions F-35 alors que plusieurs pays parte-naires font un pas de côté; l'affrontement avec les provinces sur l'esprit et les coûts du projet de loi sur la justice; le coup de barre donné pour défaire la réputa-tion canadienne de terre d'accueil des immigrants; les campagnes larvées sur la peine de mort et l'avortement; le soutien sans nuance à Israël; la direc-tive donnée de ne pas rejeter les informations souti-rées par des agences de renseignement étrangères par la torture, etc.

La redéfinition des symboles identitaires canadiens frappe aussi l'esprit, que ce soit la frénésie monar-chique qui donne plus de valeur à un portrait de la reine qu'à une toile d'Alfred Pellan (et qui engage 7,5 millions pour célébrer les 60 ans de règne de la reine à coups de médailles du jubilé) ou le patriotisme mili-taire exacerbé (notamment par la coûteuse commé-moration d'une guerre — celle de 1812 — dont la sig-nification historique est loin de faire consensus).

Même sur le plan économique — matière forte des conservateurs —, les critiques sont nom-breuses. Les baisses d'impôt accordées aux entreprises et la diminution de la TPS de 7 % à 5 % priveront le gouvernement d'au moins 16 milliards de revenus annuels au cours des pro-chaines années (environ 6 milliards par point de TPS, et 4,7 milliards en moins en revenus d'impôt des entreprises en 2013 par rapport à 2010). Cela forcera l'État à imposer ailleurs des coupes majeures pour retrouver l'équilibre budgétaire: le prochain budget pourrait amputer de 10 % le total des dépenses de programme.

Cette semaine, les agences de notation Fitch et Moody's ont d'ailleurs mises en garde Ottawa contre les dangers d'imposer des mesures d'austérité trop draconiennes, le retour à l'équilibre budgétaire ne pressant pas à ce point. La croissance économique pourrait être affectée par ces coupes, craint-on.

Une façon de faire qui dérangeAu-delà des enjeux comme tels, la manière conserva-trice dérange également. Jean Charest la dénonçait récemment en disant — à propos de la réforme annon-cée du programme de Sécurité de la vieillesse — que «la démocratie, ce n'est pas: "j'ai gagné, tu as perdu, je fais ce que je veux"». Mais si l'on se fie au nouveau projet de réforme du système des réfugiés, les conser-vateurs ne le voient pas ainsi: le gouvernement a biffé d'un trait tous les compromis trouvés avec l'opposition lors du dépôt de la précédente mouture du projet de loi, qui n'aura pas eu le temps d'entrer en vigueur. Tout ça fait dire à Pablo Rodrigue que l'on assiste à un «profond choc des valeurs». «Le problème, c'est qu'il n'y a personne dans le caucus conservateur capable de se lever pour défendre les valeurs communes du Québec. Les cinq députés qui sont là ont la chienne de Harper», dit-il.

On peut argumenter que la situation n'est pas nou-velle: les résultats du vote du 2 mai ont bien montré le rejet des conservateurs par les Québécois (16,5 % d'appuis). Et à l'échelle canadienne, moins de 40 % des électeurs ont au final voté pour les troupes de M. Harper.

Mais Antonia Maioni, directrice de l'Institut d'études canadiennes de McGill, soulève qu'«on a l'impression que le fossé s'est creusé davantage depuis le mois de mai, surtout au Québec, parce qu'on est devant un gouvernement qui est majoritaire et qui a moins ten-dance à mettre de l'eau dans son vin», dit-elle. «En situation minoritaire, il y avait des contraintes à son action. Là, on voit jusqu'où la pensée du gouverne-ment peut aller», avance Mme Maioni.

Pablo Rodriguez pense en ce sens que «les conserva-teurs seront leur pire ennemi: ils ne sauront pas où s'arrêter, et ça provoquer un ras-le-bol et une indigna-tion majeure». Il cite l'exemple de la campagne Twitter anti-Vic Toews cette semaine, autour du projet de loi C-30. «Les gens sont écœurés, ils le disent.»

L'historien Matthew Hayday, qui enseigne à l'Université de Guelph et s'intéresse notamment à l'identité canadienne, ne craint pas de parler de la pos-sibilité d'un point de rupture prochain. «Ce qu'on voit depuis quelques semaines, c'est la réalisation de l'agenda que les conservateurs veulent imposer depuis 2006. Sortis du minoritaire, ils peuvent aller où ils veulent et ils en profitent: on voit donc un gouverne-ment plus idéologique qui émerge et qui provoque une division plus grande et plus claire entre [les visions progressiste et conservatrice de la société], dit-il. Jusqu'où ça pourrait aller? Je ne sais pas. Mais je sais

que ce n'est pas sain.»M. Hayday estime que le fossé est important non seulement au Québec, mais aussi ailleurs au Canada. «Justin Trudeau a mis l'accent sur les valeurs québé-coises, mais les progressistes du Canada sont aussi fâchés que les Québécois», dit-il. Antonia Maioni nuance toutefois la remarque. «L'opinion est plus monolithique au Québec, les écarts de valeurs sont moins grands.»

Un sondage Angus Reid publié dans le numéro cou-rant du magazine L'actualité tend à lui donner raison: à la question de savoir si le Canada est sur la bonne ou la mauvaise voie, seul le Québec répond majori-tairement par la négative. «Le sentiment d'être sans voix à cause de la faible représentation des Québécois dans le caucus conservateur amplifie cette impres-sion», dit Mme Maioni.

Problème de communication?Dans ce contexte, le président de l'association conser-vatrice de Brome-Missisquoi, Peter White, reconnaît qu'il y a «du vrai dans ce qu'a dit Justin Trudeau cette semaine», et que le travail des conservateurs «nuit à la fédération».

Mais il estime que ce ne sont pas tant les politiques qui posent problème que la manière de les communi-quer — situation qu'il a dénoncée dans une lettre il y a un mois. «La raison du décalage, selon moi, c'est que Stephen Harper ne prend pas le temps d'expliquer ce qu'il fait aux Québécois. Il ne fait pas de communica-tions, ses ministres sont invisibles, et pendant ce temps, ses ennemis ont toute la place. M. Harper a abandonné le terrain et on voit le résultat: il y a une déconnexion, les gens se méfient de lui et il ne fait rien pour arranger ça.»

M. White cite en exemple la fête pour l'abolition du registre des armes. «Le seul commentaire que j'ai entendu, c'est Maxime Bernier qui disait que les gens avaient le droit de célébrer. On n'a pas expliqué que certains députés militent depuis 15 ans pour ça, on n'a jamais présenté les sondages qui disent supposément que les Québécois sont en faveur de l'abolition du reg-istre. On n'explique jamais rien.»

Mais que le problème en soit un de communication ou de valeurs, le résultat reste le même: le fossé com-mence à ressembler à un gouffre, note Pablo Rodriguez. Qui souhaite qu'il se passe quelque chose avant que le pays atteigne un point de non-retour... et que Justin Trudeau finisse par prendre sa carte du Bloc québécois.

Source : Presse canadienne

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Société

Laïcité : La pluralité des limites ou les limites de la pluralitéLe thème de la laicité suscite autant de controverses en Occident que dans les pays musulmans en regard des frictions politiques et sociologique qu’elle engen-dre sous la bannière des religions. A ce propos, je me permets de formuler un point de vue argumenté en étant conscient qu’il n’y a pas de demi-mesures. Ces quelques points soulevés ne cautionnent pas forcément l’émergence des radical-ismes dont le radicalisme évangéliste chrétien et islamiste. Elles ont d’emblée pour objectif d’interpeller sur le manque de discernement qui continue de creuser le fossé entre les civilisations.

Voici les quelques problèmes que posent la laicité donc, des réflexions que je fais miennes :

- la laïcité n’a jamais clairement établi les conditions d'une éthique de la laïcité, dans la confrontation des urbanités culturelles et communautaires.

- la laïcité doit supposer que les différen-tes « morales » traditionnelles ou mod-ernes acceptent de se corriger les unes les autres, et de construire ainsi un espace co-habitable.

- Les tendances laïques ont clairement démontré leur réticence à intégrer des religions tels que l’Islam (religion aux courants divers), d’où le sentiment de l’exclusion générée, et d’où cette obliga-

tion de l’état de se désinvestir du reli-gieux, ce qui prend donc et à contre-pied la laïcité. Il faudrait donc une éthique qui comporte ce respect des pluralités et des discontinuités, en même temps que le sens de la cohérence et de la solidarité interne de chacun et de nos sociétés : la question c’est de savoir comment vivre ensemble la pluralité des limites, et les limites de la pluralité ?

- Les tendances laïques ont de plus en plus de la misère à formuler une éthique qui comporte ce respect des pluralités et des discontinuités, en même temps que le sens de la cohérence et de la solidarité interne de chacun et de nos sociétés : comment vivre ensemble la pluralité des limites, et les limites de la pluralité ?

-La laïcité ne peut pas répondre à l'inquiétude de ceux qui déplorent l'absence d'identité. Elle ne peut pas répondre à l'inquiétude de ceux qui red-outent le retour de traditions intégristes et exclusives, et qui demandent un peu plus d'humanisme,

-la laïcité n’est pas capable de se désa-craliser, dans le sens d’être plus ouverte et pluraliste, plus pragmatique !! la laïcité n’arrive pas a trouver des réponses a des questions telles que : faut-il oui ou non renforcer la laïcité pour définir un espace d'égalité et de cohésion nationale homogène ? L'affaire des foulards peut

être considérée comme un symbole de cette crise, qui révèle la difficulté à inté-grer les « nouveaux musulmans » en occi-dent, et ce dans les termes d'un contrat qui faisait de la séparation du religieux et du politique la base de la possible coexis-tence entre le droit civil et la sincérité religieuse.

- Les lois de la laïcité ont été édictées au rythme des victoires des tendances laïques composées par les "compromis", et qui ont permis à cette laïcité de rentrer dans les mœurs. Ce compromis délicat reste néanmoins fragilisé, déstabilisé par l'obligation d'intégrer une population musulmane non négligeable.

On ne passerait pas sous silence le modèle turc dont on ne peut pas dire que c’est un modèle réussi a 100%, mais tout de même que c’est un modèle qui a empêché les guerres fratricides en Turquie. La laïcité turque, se voulait héri-tière d'une moralité définitivement désaf-filiée de la religion, se retrouve perçue en Turquie comme corrompue, cheval de Troie de la débauche et du matérialisme de l'Europe. Elle ne tire pas ses repères à la sécularisation comme en France. Bref, l'interventionnisme de l'État Turc dans la religion a fait de l'Islam sunnite une sorte d'appareil idéologique d'État, à l'exclusion des tendances plus hétérodoxes : les alé-vis, les chafi'ites kurdes, certaines con-fréries plus mystiques mais moins rituali-

stes, qui insistent davantage sur la conver-sion du cœur ou sur la nécessité de penser ensemble la foi et la science, etc.

Finalement, avec la montée des partis islamistes dans certains pays comme le Maroc, l'avenir de la démocratie dépendra beaucoup des capacités à lier identité col-lective et identité individuelle, commu-nautarisme identitaire et libéralisme poli-tique, et à assurer l’autonomie de l'espace public vis-à-vis du pouvoir étatique, que ce dernier soit laïque ou islamique.

Kamal Benkirane

Par Kamal Benkirane

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Société

8 mars : Les Femmes à la Une

A l`occasion de la journée internatio-nale de la femme, ARGANA, l`association des femmes maroco-cana-diennes a l'honneur de vous inviter à atteindre son premier événement qui se tiendra le 10 mars, 2012 à Metro Hall Toronto.

ARGANA vise à renforcer la visibilité, la participation et l’implication des

femmes maroco-canadiennes en partic-ulier, et des femmes d’origine arabe et francophone de manière générale, dans leurs communautés à travers l’Ontario. Sa mission est de répondre aux besoins des femmes en situation minoritaire, d’assurer une solidarité nécessaire à leur développement, de lutter contre leur isolement ainsi que de défendre leurs intérêts et ceux de leurs familles

Un événementArgana, visibilité et participation

Le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, a annonceéque le conseil municipal a adopté a une résolution visant à rendre hommage à Marie-Josèphe-Angélique, cette esclave qui a connu un destin tragique. Pour faire suite aux recommandations du Comité de toponymie de la Ville de Montréal, un espace dans l’arrondissement de Ville-Marie, adjacent à la station de métro Champs-de-Mars, sera donc con-sacré à son souvenir.

« Par la désignation de la place Marie-Josèphe-Angélique, nous posons un geste de mémoire relativement à l'existence de l'esclavage dans l'histoire de notre métropole. Nous nous devons, collectivement, de réaffirmer nos val-eurs de tolérance, d’inclusion et d’égalité entre tous les citoyens, tout en rappelant l’importante contribution des Montréalais issus des communautés noires au développement de notre métropole », a déclaré le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay. Cette désignation en mémoire de Marie-Josèphe-Angélique (v.1705 - 1734) rap-pelle la réalité historique de l'esclavage au Canada, et plus particulièrement à Montréal.

Le sombre destin de Marie-Josèphe-

Angélique Née à Madère, au Portugal, Marie-Josèphe-Angélique était l'esclave d'un négociant de Montréal. En 1734, elle fut accusée d'avoir incendié la moitié de la ville. L'accusation s'appuyait sur le témoignage d'une enfant et bien que le juge ait expliqué que ce témoignage avait peu de valeur, il déclara tout de même Marie-Josèphe-Angélique coup-able et la condamna à mort. À la lumière de recherches historiques récen-tes, il est admis que les preuves étaient insuffisantes pour conclure à la culpabil-ité de Marie-Josèphe-Angélique. Elle a d'ailleurs toujours nié son implication dans l'incendie, sauf sous la torture. À cette époque, les esclaves étaient des cibles faciles lorsqu'il fallait trouver des coupables et, à défaut de preuves con-traires, l'innocence de Marie-Josèphe-Angélique est plus que probable.

La place Marie-Josèphe-Angélique est située à proximité du Vieux-Montréal, entre l'avenue de l'Hôtel-de-Ville et la station de métro Champ-de-Mars, au sud de l'avenue Viger Est. La dénomination de cet espace public s’inscrit dans les célébrations entourant la 21e édition du Mois de l’histoire des Noirs qui a pour thème cette année Imaginer un nouveau monde.

Une reconnaissanceMarie-Josèphe-Angélique aura sa Place à Montréal

L’ouvrage « Regards croisés - paroles de femmes » publié par les éditions Fidès sera lancé le 7 mars 2012 (à 17 heures à la librairie Oliveiri). :Trois femmes racontent leur parcours depuis leur tendre enfance. Alexandra Imperiale d’origines hongroise et ital-ienne est de confession juive. Françoise Tremblay, originaire du Saguenay, vit dans un milieu attaché à des valeurs chrétiennes. Rachida M'Faddel a vécu en France et au Maroc dans une famille musulmane.

Ces femmes ont toutes les trois suivi avec intérêt le débat sur les accommode-ments raisonnables. Et toutes les trois elles se sont senties interpellées. D’où l’idée d’écrire ensemble cet essai pour aller au-delà des stéréotypes et des cli-chés. Pour ce faire, elles sont allées l’une vers l’autre afin de se découvrir dans leur pluralité. Avec une grande sincérité, elles croisent leurs expériences, leurs décou-vertes, leurs révoltes et leurs interroga-tions. Chacune retrace son cheminement, son vécu, ses expériences. Elles vont au-delà des différences rechercher leurs res-semblances. Avec lucidité, elles évoquent leur parcours identitaire, culturel et reli-gieux. Elles abordent divers sujets sans tabou : le port du voile, le communau-tarisme, l’homophobie, le racisme, l’islamophobie, etc.

Elles échangent sur les traditions ances-trales, les coutumes et se questionnent sur les religions et la place des femmes dans la famille, dans la société. Elles s’insurgent contre l’intolérance et les idées préconçues, contre les préjugés et les non-dits, contre la diabolisation de la différence et de l’inconnu, contre la sub-ordination de la femme et l’injustice.À travers ces réflexions, on ne peut que s’interroger sur l’avenir du Québec et sa place au sein des communautés culturel-les et religieuses.

En effet, chaque année, des milliers d’hommes et de femmes quittent leur pays pour s’installer au Québec. Ils vien-nent de France, du Népal, de Roumanie, d’Iran, d’Haïti, du Brésil, d’Israël, du Maroc, de Chine et de bien d’autres pays. Ils sont de différentes religions et ethnies. Ces hommes et ces femmes venus d’ailleurs apportent dans leurs bagages leurs propres codes sociocul-turels. Comment les accueillir tout en préservant un socle commun de référence ? Jusqu’où faut-il aller pour favoriser leur intégration? Les accommodements sont-ils raisonnables ? Le Québec doit-il s’accommoder ? Parce qu'il instaure un vrai dialogue en ouvrant la voie à une réelle rencontre de l'autre, cet essai apporte des réponses à ces questions.

Un livreRegards croisés - Paroles de femmes

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Les opportunités d’investissement et de partenariat au Maroc ont été présentées à Montréal, dans le cadre d’une visite de travail d’une délégation marocaine conduite par le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, M. Abdelkader Amara.

L’environnement propice au développe-ment des affaires et des investissements dans le Royaume, notamment dans le secteur aéronautique en pleine crois-sance, ainsi que le positionnement du Maroc en tant que “hub” régional pour les échanges commerciaux ont été mis en exergue par M. Amara, lors d’une rencontre, vendredi après-midi avec des responsables de l’Association Québécoise de l’Aérospatiale.

A cette occasion, le ministre a mis en avant l’Offre Maroc pour le secteur Aéronautique et Spatial, citant le cadre incitatif attractif via notamment un dis-positif de développement des Ressources Humaines qualifiées, un plan de formation adapté aux besoins du secteur Aéronautique et Spatial, le faible coût de la main d’’œuvre, le posi-tionnement géographique, la stabilité politique et la performance économique favorable.

Cette rencontre a été aussi l’occasion pour informer l’Association québécoise de l’aérospatiale de l’offre industrielle et de services et des facilités logistiques et de transport au Maroc.

Il a été ainsi convenu de poursuivre les contacts avec les membres de l’Association et d’encourager d’autres entreprises canadiennes à s’installer au Maroc.

Fondée en 1997, l’Association Québécoise de l’Aérospatiale représente les PME de l’aérospatiale du Québec et compte près de 200 membres. Sa mis-sion consiste à définir et à évaluer les enjeux des marchés mondiaux de l’aérospatiale, et à aider les PME du Québec à se positionner en con-séquence.

Elle vise notamment à faciliter les mail-lages et les partenariats, stimuler l’innovation et la compétitivité et facili-

ter la pénétration commerciale des PME du Québec sur les marchés mondiaux.

La délégation marocaine, composée également de Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, de M. Fathallah Sijilmassi, directeur général de l’Agence Marocaine de Développement des Investissement (AMDI) et de M. Adil Chikhi, directeur du développement et du marketing stra-tégique à l’AMDI, a eu aussi, jeudi, des rencontres avec des dirigeants du groupe d’ingénierie SNC-Lavalin et de l’avionneur Bombardier Aéronautique.

Lors de ces rencontres, les priorités du secteur industriel au Maroc et les per-spectives des relations avec le géant montréalais de l’ingénierie SNC-Lavalin ainsi que les opportunités d’affaires et de partenariats susceptibles d’intéresser les investisseurs et hommes d’affaires canadiens ont été mis en avant par MM. Amara et Sijilmassi.

Installé au Maroc depuis une trentaine d’années, SNC-Lavalin, l’un des plus grands groupes d’ingénierie et de con-struction au monde, est un acteur majeur en matière de propriété d’infrastructures et de services d’exploitation et d’entretien.

Fondé en 1911, le groupe assure des services d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction, ainsi que de gestion et de financement de projets dans divers secteurs, notam-ment l’agroalimentaire, le secteur bio-pharmaceutique, les produits chimiques et le pétrole, l’environnement, les grands travaux de génie civil, le trans-port en commun, les mines et la métal-lurgie, l’énergie et la gestion de l’eau.

Des rencontres «concluantes»Dans une déclaration à la MAP, le min-istre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies a qualifié ces rencontres de très concluantes et qu’elles étaient marquées notamment par des échanges de vues sur les mécanismes à même de promouvoir et attirer les investissements canadiens au Maroc.

Lors de la rencontre avec les respon-

sables de Bombardier aéronautique, les deux parties ont convenu de la mise en place d’un Comité de pilotage chargé de poursuivre le projet d’investissement porté par le groupe canadien Bombardier pour la création d’une unité de production industrielle de nouvelle génération dans le Royaume. Le Comité de pilotage se réunira en mars prochain au Maroc, a confié M. Amara à la MAP. Le gouvernement marocain et le groupe canadien Bombardier, troisième con-structeur aéronautique après Airbus et Boeing Aéronautique ont signé, en novembre dernier, un mémorandum d’entente pour la création d’une unité industrielle, spécialisée dans l’assemblage des pièces d’avions, rap-pelle-t-on. D’un investissement de 200 millions de dollars, ce projet qui doit entrer en activité en 2013 permettra de générer 850 emplois directs et 4.000 emplois indirects.

Échanges de vuesEn marge de cette visite de travail, la délégation marocaine a tenu une ren-contre avec des hommes d’affaires marocains installés au Canada.

A cette occasion, M. Amara a mis en avant les atouts solides du Maroc en matière d’investissement, mettant en exergue les avancées réalisées dans les différents secteurs, ainsi que les réformes institutionnelles mises en place pour stimuler l’environnement économique des affaires ainsi que le cli-mat propice aux investissements dans un pays en mouvement.

Devant un important auditoire d’hommes d’affaires marocains, réunis dans l’enceinte du Consulat du Maroc à Montréal, le ministre a aussi mis en lumière les plans de développement sec-toriel et les potentialités du Maroc à travers les occasions d’affaires, ainsi que les connexions internationales à travers les accords de libre-échange avec les marchés arabes, africains, euro-péens et américains constituant ainsi un marché de plus d’un milliard de con-sommateurs.

La réunion a été aussi l’occasion pour ces hommes d’affaires de présenter leurs expériences en matière d’investissement aussi bien au Maroc que dans le pays de résidence, appelant à aider les chefs d’entreprises intéressés à investir dans leur pays d’origine.

Durant cette rencontre, marquée par la présence du Consul général du Maroc à Montréal, Zoubair Hakam, et d’hommes d’affaires canadiens, les deux parties ont procédé à un échange de vues sur les mécanismes à même de promouvoir et attirer les investissements au Maroc. Elles ont aussi convenu de créer des canaux de communication ainsi que l’exploration des opportunités d’investissement et de partenariat, tout en relevant que la confiance dans les institutions politiques et économiques est indispensable dans le monde des affaires.

Source : Maghreb Arabe Presse

Maroc-Canada

Le nouveau ministre marocain de l’industrie à MontréalRassurer les partenaireset attirer de nouveaux investisseurs

Coopération

Rencontre avec des hom-mes d’affaires marocains au Consulat du Maroc à Montréal

L’ambassade du Maroc au Canada célébrera, tout au long de l’année en cours, le cinquantenaire de l’établissement des relations diploma-tiques entre Rabat et Ottawa, vient d’annoncer le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération.

Cet événement d’envergure, organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ambitionne de porter un regard rétrospectif sur les 50 années passées, riches en coopération fructueuse, en échange et dialogue con-

structifs entre les deux pays, souligne un communiqué du ministère, ajoutant qu’il vise également à hisser le niveau de cette coopération à de nouveau pal-iers dans tous les domaines d’activité.

“Le lancement officiel dans la capitale fédérale Ottawa de cet événement, prévu les 29 et 30 mai prochain, sera un moment fort pour donner une impulsion nouvelle aux relations entre le Maroc et le Canada. Un riche pro-gramme aux couleurs, aux saveurs et au rythme du Maroc réunira, des deux côtés de l’Atlantique, universitaires

experts et médias pour un dialogue et un échange d’expertise et des bonnes pratiques”, note la même source.

En outre, l’organisation du Forum économique sera une occasion propice pour la communauté des affaires des deux pays de découvrir les opportuni-tés d’investissement et renforcer les relations économiques et commerciales bilatérales.

La diaspora marocaine, étudiants, ONG et artistes des deux pays auront des espaces dédiés à la construction de

ponts et à la consolidation du réseau-tage.

“D’autres rendez-vous marqueront ces célébrations, dont un dîner de gala et une soirée artistique marocaine à Ottawa, le festival de la communauté séfarade à Montréal et les festivités rel-atives à 2000 ans de judaïsme au Maroc à Toronto”, note le communi-qué.

Source : Maghreb Arabe Presse

2012, l’année du cinquantenairedes relations maroco-canadiennes

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nº 175 du 1 au 14 mars 201220 Atlas.Mtl

Débats

PartenariatLe maire de Montréal en mission économique à Paris

Profitant de son déplacement en Belgique pour assister à une réunion du bureau exécutif de l'Association inter-nationale des maires francophones (AIMF), le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, se rendra à Paris, les 28 et 29 février, pour une mission économique, à laquelle participeront notamment le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, M. Michel Leblanc, le président-directeur général de Montréal International, M. Jacques St-Laurent, et le président-directeur général de Technoparc Montréal, M. Mario Monette.

«Montréal, une métropole pour créer et réussir»La délégation montréalaise rencontrera des décideurs de haut niveau et des investisseurs potentiels. Le maire pro-noncera une importante allocution

devant la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, le mercredi 29 février : Montréal, une métropole pour créer et réussir. Il s'agira d'une occasion privilégiée pour rendre compte du dynamisme économique de la métropo-le et de l'effervescence immobilière qui y règne.

« Montréal, entretient avec Paris et la France des liens économiques très forts. Dans un contexte mondial très compétitif, notre métropole a tout à gagner de les consolider, autant pour la promotion de nos entreprises que pour la création de nouveaux partenariats dans des secteurs de pointe. Il est donc nécessaire de rappeler que Montréal a beaucoup à offrir aux investisseurs. De la créativité, des savoir-faire novateurs, un cadre de vie unique et de multiples possibilités. Le message que nous allons leur envoyer est que nous les attendons! », a fait savoir le maire de Montréal.

De plus, le maire prendra la parole à l'occasion d'un petit-déjeuner-causerie avec les diplômés des universités mon-tréalaises basés en France. Aussi, dans le cadre l'implantation d'un musée Grévin à Montréal en juin 2013, il fera la visite du Musée Grévin Paris. Par ail-leurs, cette mission permettra au maire de rencontrer le Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, M. Abdou Diouf, pour rappeler l'importance du rôle des villes

dans la réalisation des grands objectifs définis lors des sommets internationaux. « Deux raisons principales nous portent à croire que le contexte actuel est par-ticulièrement propice pour le dével-oppement d'affaires de nos entreprises en Europe. D'abord, les négociations devant mener à l'adoption prochaine d'un accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne sont presque achevées. Ensuite, l'incertitude incite les entreprises européennes à rechercher des partenaires d'affaires à l'extérieur du continent afin d'accéder à de nouveaux marchés et de varier leurs sources d'approvisionnement. Dans le contexte actuel, la bonne performance de l'économie du Québec et de la métropo-le fait de nous un partenaire de choix. Le moment est donc bien choisi par le maire pour mener cette mission », a expliqué M. Leblanc.

« L'investissement de sociétés étrangères dans l'économie d'une région, particulièrement dans les secteurs de haute technologie, est cru-cial pour sa compétitivité et sa prospéri-té. Nous sommes donc très heureux de pouvoir compter sur le maire de Montréal et président de la Communauté métropolitaine de Montréal, M. Gérald Tremblay, pour nous appuyer dans notre travail d'attraction d'investissements étrangers dans le cadre d'une mission comme celle-ci. D'autant plus que les tendances

observées au cours des deux dernières années démontrent l'importance de l'Europe comme principale source d'investissements étrangers pour le Grand Montréal », a indiqué M. St-Laurent. « Le rayonnement international de Technoparc Montréal s'est fait de manière graduelle par la signature d'ententes stratégiques conclues avec de nombreux centres de recherche à travers le monde. Cette mission est donc une nouvelle occasion de faire valoir nos installations de haut niveau afin de con-tribuer au développement économique de Montréal », a ajouté M. Monette. Enfin, ce sont les 1er et 2 mars que le maire se rendra à Bruxelles dans le cadre de la rencontre du comité exécutif de l'AIMF. Rappelons que le maire y siège à titre de vice-président. En marge de cette rencontre, l'AIMF organise un séminaire de réflexion sur « Les élus locaux dans la gestion des antagonismes économiques et sociaux ». Le maire y fera une présentation sur le leadership de Montréal en matière de démocratie participative et de sa reconnaissance en tant que Cité Interculturelle par le Conseil de l'Europe. Il profitera égale-ment de ce déplacement pour rencon-trer, avec Montréal International, des investisseurs potentiels.

Source : Ville de Montréal

L’Association Tark Assalama orga-nise le samedi 10 mars 2012, à la Maison de l’Afrique (6256 Henri Julien- Montréal- QC- H2S 2T8), une conférence débat sur le thème «Les enfants face aux crises paren-tales»Prendront part à cette conférence - débat, des intervenants de la direc-tion de la protection de la jeunesse, des avocats, des sociologues, des juristes, des imams, des chercheurs, des professeurs, acteurs associatifs et toute personne intéressée ou con-cernée par le sujet suivant :

Les conflits conjugaux, mais aussi le divorce ne sont jamais sans effets dans la psychique de l’enfant. Leurs conséquences sont davantage observées aujourd’hui dans la mesure où ces situations de rupture atteignent de nombreux individus, plus particulièrement les parents issus de la communauté marocaine établie au Canada.

L’environnement familial reste le premier noyau où l’enfant puise ses premiers principes, valeurs et normes

qui l’aideront à bien suivre son ache-minement, à assurer un bon épanou-issement et à bien s’outiller pour faire face aux accidents de parcours de la vie., ou au contraire le bloquer-aient et l’engageraient dans la dévi-ance. C’est dans la maison que l’enfant façonne sa personnalité à partir des différents clichés qu’il observe (geste, parole, réaction, démarches, comportement).

1) Les effets négatifs et positifs des conflits conjugaux.

- La permanence du dialogue et tolérance.- Éviter la colère et la violence.

2) Pour les enfants,

Victimes innocentes des comporte-ments parentaux lors des conflits conjugaux, les enfants sont la plupart du temps instrumentalisées, pris comme moyens de chantage. L’enfant se culpabilise, perd tout repère d’identification, car aucun de ses parents ne représente un modèle pour lui.

Son éducation en subit un coup.

Alors, il est récupéré par la rue ou autre qui se charge de parfaire son éducation. Bonjour alors la délin-quance (vol, criminalité, …), trou-bles psychologiques et comporte-mentaux.

Prière de confirmer votre présence avant le lundi 5 mars 2012 au (514) 965-9272. Places limitées.

ConférenceLes enfants face aux crises parentales

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Communautés

Élections législatives algériennes du 10 mai 2012Les modalités de vote des algériens établis à l’étrangerLes modalités de vote des citoyens rési-dants à l’étranger pour l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 10 mai pro-chain, ont été définies à la faveur du décret exécutif n° 12-28 publié dans le journal officiel (JO) n° 8 daté du 15 février 2012.

Ce décret, dans son chapitre premier relatif à l’exercice du droit de vote, con-sidère, dans l’ article 2 de celui-ci, comme électeur résidant à l’étranger, “tout citoyen algérien remplissant les conditions légales d’inscription sur la liste électorale et immatriculé auprès de la représentation diplomatique ou con-sulaire de son lieu de résidence.

Le même décret précise, dans son article 3, que les citoyens algériens résidants à l’étranger “sont inscrits sur la liste élec-torale ouverte auprès de la représentation diplomatique ou consulaire de leur lieu de résidence.”Selon l’article 5 du même décret, “la carte d’électeur est remise à l’électeur au siège de la représentation diplomatique ou consulaire”.

“A défaut de carte d’électeur, tout électeur peut exercer son droit de vote s’il est inscrit sur la liste électorale”, poursuit l’article 5, faisant remarquer que l’électeur “doit être muni de sa carte nationale d’identité ou de tout autre doc-

ument officiel prouvant son identité”

Le même décret stipule, dans l’article 6, chapitre 2, relatif aux commissions élec-torales, qu’il est institué, dans le cadre des dispositions de l’article 16 de la loi organique n° 12-01 du 12 jan 2012, une “commission administrative électorale pour le vote des citoyens algériens rési-dants à l’étranger”Cette commission électorale, créée au niveau de chaque représentation diplo-matique ou consulaire, est composée de 4 membres.

Concernant les commissions électorales de circonscriptions diplomatiques ou

consulaires, l’article 9 stipule que celles-ci a pour but le recensement des résultats obtenus dans l’ensemble des bureaux de vote de la circonscription.“Le nombre et la composition des cir-conscriptions électorales et diploma-tiques ou consulaires sont fixés par arrêté du ministre des affaires étrangères”, est-il précisé.

S’agissant de la commission électorale des résidents à l’étranger qu’évoque la section 3 du décret 12-28, l’article 10 fait, entre autres, état de l’institution d’une commission électorale des rési-dents à l’étranger chargée de centraliser les résultats définitifs du scrutin, enregis-

trés par les commissions de circonscrip-tions diplomatiques ou consulaires.“La commission est composée de trois magistrats dont un président ayant rang de conseiller, désigné par le ministre de la justice”, est-il noté.

Le chapitre 3 qui, lui, porte sur les modalités de vote, indique dans son arti-cle 11, que les électeurs résidants à l’étranger exercent leur droit de vote directement auprès de la représentation diplomatique ou consulaire auprès de laquelle ils sont inscrits.

L’article 12 stipule, pour sa part, que les électeurs résidants à l’étranger et ne pou-vant accomplir directement leur droit de vote peuvent, “à leur demande”, exercer leur droit de vote par procuration dans les cas fixés par l’article 54 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012.

Le même chapitre précise, dans son arti-cle 13, que la procuration est établie par acte dressé devant la représentation diplomatique ou consulaire du lieu de résidence du mandant qui doit “jouir de ses droits électoraux et être inscrit sur la même liste électorale que celle de l’électeur mandaté”.

Source : Algérie Presse Service

Le printemps arabe continue à souffler sur l’ensemble du monde arabe. Un monde qui, hier, était méprisé par la pla-nète toute entière est devenu le symbole de la liberté et des revendications des peuples. Le monde change et les peu-ples veulent prendre leur destinée en main, après l’avoir abandonné à des groupuscules un long moment. Ces groupes ont failli à leur tâche. Ils ont profité de leurs positions privilégiées pour assouvir leur soif du pouvoir, mettre la main sur les richesses et même confisquer les indépendances.

Le cas de l’Algérie n’est pas différent. Une fraction marginalisée a confisqué l’indépendance au détriment de la majorité. Une histoire préfabriquée inculquée à toute une génération dans un esprit de mensonge et de désillusion. La légitimité révolutionnaire a permis de gonfler le nombre d’anciens moudjahi-dines. On ne sait plus qui l’était et qui

s’est recyclé pour profiter de la manne post-indépendance. Et avec tout cela, le pays colonisateur de Sarko, garde les archives au chaud pour ne pas discrédit-er une certaine racaille, mot cher au pré-sident de la France.

C’est un peu spécial, de voir un pays qui sacrifie 200000 morts sans que son régime change, et qui se maintient en force sans partage. Le parti FLN, ten-tacule d’un régime archaïque, depuis 1962, a même enfanté le RND avec qui, il partage le pouvoir exécutif. La coali-tion avec le RCD et surtout le HMS, ont été juste de la poudre aux yeux pour tromper le peuple. Toute la classe poli-tique algérienne ne pèse rien devant le régime, tout lui appartient.

Une vraie république de bananes. Le président change la constitution à sa guise. De deux mandats, il tombe à sans limite. Il est plus roi que président. Le

régime en a décidé ainsi.

Et maintenant, pour faire face au print-emps arabe, notre président national trompe le peuple avec des propositions de changements qui arrivent dénaturées après le passage dans le tordeur Bensalah. Et notre président trouve le culot de reconnaitre les fraudes des élec-tions précédentes, mais il maintient le premier ministre Ouyahya, reconnu comme maitre de la fraude, par un docu-ment officiel, disparu par enchantement. Et avec cela, le projet de changement passe sans contrainte au parlement, dont la légitimité est désapprouvée par le pré-sident lui-même, en reconnaissant les fraudes précédentes.

Un parlement dont la majorité est représentée par le FLN et le RND, qui ne savent que lever la main pour approu-ver les directives d’en haut.

Mais n’ayez crainte, le président promet une élection propre qui va se dérouler sous l’égide de la justice. Quelle jus-tice? Celle qui est bâillonnée? Celle qui n’a aucun pouvoir?

Le régime algérien, est futé et il réussit bien, car il a détruit le filet social et a semé la discorde entre le peuple, les par-tis et les régions pour se maintenir au pouvoir. Pour changer, il faut de la volonté, du courage, mettre la partisan-nerie de coté et se donner la main tous ensemble pour remettre ce pays à son peuple. Sans apprendre à s’aimer par amour à ce pays de Amirouche, de Abane Ramdane, de Zirout Youcef, de Ben Mhidi, de Ferhat Abbas pour ne nommer que ces grands, ce régime qui nous a tout confisqué régnera encore longtemps de père en fils.

Point de vueOù va l’Algérie?Par Rachid Boudjarane

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Communautés

Le centre culturel musulman de Chateauguay envisage la con-struction d’un lieu de culte- - centre culturel dans une bâtisse de deux étages (deux fois 1 500 pieds-carrés) située au centre ville de Châteauguay à 15 min-utes de Montréal

Le prix d’achat de la bâtisse est de 310 000$, une entente avec le vendeur a été conclue pour payer 155 000 $ à la signature de l’acte de vente et le reste, 155 000$ sera échelonnée sur 5 ans à raison de 31 000$ /an sans intérêts

Le Centre culturel dispose pour cela de 40 000$ et il peut compter sur des promesses de dons de 75 000 dollars. Pour pouvoir procéder à la signature de l’acte d’achat, il doit encore mobiliser 50 000$.

L’association appel pour cela à la générosité des membres de la communauté.

Les dons peuvent être directe-ment versés au compte de l’association (Banque Laurentienne; Numéro compte : 0097103949504202; Centre Culturel Musulman de Chateauguay; numéro d’entreprise 1162757919)

InformationsMohamed Berrada : (514) 699 6762; Omar Ouibrahim : (514) 754 4531; Hicham Doumi (514) 575 3657

Ou par courriel à l’adresse [email protected] ou [email protected]

Projet de mosquée à Châteauguay

5eme Forum des compétences marocaines “Careers in Morocco”le 10 novembre 2012 à Montréal

Le cinquième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord “Careers in Morocco”, se tiendra le 10 novembre au Palais des Congrès à Montréal, le but étant l’optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

“Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco fête cette année ses cinq ans et s’impose aujourd’hui comme le rendez-vous incontournable pour les lauréats et les professionnels marocains résidants à l’étranger, à la recherche d’opportunités d’emploi et d’entreprenariat au Maroc”, indiquent les organisateurs.

Événement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compé-tences marocaines de l’Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2012 est

l’occasion aussi pour la diaspora marocaine d’Amérique du Nord, de s’informer sur les opportunités de carrière qu’offre le marché de l’emploi marocain.

Avant de se rendre à Montréal, Careers in Morocco, “Road Show 2012″, sera de passage à Paris (16 juin) et à Londres (6 octobre), selon les organisateurs.

Mois de l’histoire des Noirs 2012«Imaginez un Nouveau Monde»

Cette année, la thématique du Mois de l'histoire des Noirs 2012 est « Imaginez un Nouveau Monde ». C’est dans cette optique que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a décidé de faire un cahier spécial pour recenser les créations des citoyens qui expriment leur vision d’un Nouveau Monde. Ils peuvent se laisser porter par leur imagi-naire et exprimer par l’écriture, le dessin ou la photographie leur projection d’un monde meilleur et harmonieux. Ils peuvent s'exprimer par un texte narratif, conte/histoire, poème, dessin, peinture ou photogra-phie selon les trois thématiques suivantes : la police du futur, le citoyen de 2020 et une nouvelle interculturalité.

Ces participations, ouvertes à tous citoyens âgés de plus de cinq ans, se feront sous forme d’un concours. Des lecteurs MP3 sont à gagner selon un tirage au sort parmi les partici-pants. Les créations seront part-agées dans un cahier spécial qui paraîtra sur le site Internet lors de la Semaine d’actions contre le racisme (19 au 25 mars 2012). La participation au cahier spécial de récits de vie se termine le 1er mars.

Pour de plus amples informa-tions sur les consignes et pour participer au cahier spécial du Mois de l’histoire des Noirs 2012, il suffit de se rendre sur le site Internet du SPVM au www.spvm.qc.ca, dans la sec-tion Grands dossiers, au centre de la page.

Le REPAF annonce l’ouverture des candida-tures dans le cadre de son gala d’Excellence Vision et Inspiration qui aura lieu le 12 Mai 2012 à l’Hôtel Delta Centre Ville (777, Rue University à Montréal). L’objectif du Gala d’excellence "Vision & Inspiration" est d’honorer l’excellence et l’exemplarité de diverses personnes et entreprises dont la vision et les actions sont une source d’inspiration pour la société dans son ensem-ble.

Plusieurs catégories seront honorées : · Entrepreneur (e) de l’année, · Professionnel (le) de l’année, · Citoyen socialement engagé(e), · Citoyen politiquement engagé, · Entreprise championne de la diversité, · Champions du mentorat d’affaires

Cette année, le concours compte une nouvelle catégorie : Entreprise faisant affaires avec l’Afrique qui honorera les entreprises travail-lant étroitement avec le continent et qui se distingue par leurs contributions au dével-oppement de l’Afrique, leurs politiques de commerce équitable et leurs expertises.

· Période des mises en candidature : jusqu’ au 16 Mars 2012 à 17 :00

· Adresses des dossiers de candidature :

Envoyer les dossiers de candidature aux coor-données suivantes à l’attention du comité de sélection du GALA: [email protected]

Information : [email protected] / www.repaf.org / 514-737-3723

Gala Vision & Inspiration 2012du Réseau des Entrepreneurs et Professionnel Africains (REPAF)

Le Salon de l'immobilier marocainen Avril prochain à MontréalMontréal accueillera les 14 et 15 Avril 2012 la quatrième édition du salon de l’immobilier et l’art de vivre marocain, Morocco Property Expo, avec la participation d’un grand nombre de promoteurs immobiliers marocains, admin-istrations et banques.

Plus de 10 000 marocains seront attendus à cette édition qui s’affiche désormais comme le rendez-vous incontournable de la promotion de l’investissement immobilier marocain en Amérique du Nord et un espace de rencontres entre les professionnels de l’habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux investir au Maroc.

L’édition 2011 était un franc succès rehaussé par la présence de nombreuses personnalités

marocaines et canadiennes et avait accueillis plus de 8000 visiteurs nord-américains intéres-sés par l’achat d’un bien immobilier au Maroc.

De multiples conférences et débats seront ani-mées par les professionnels du secteur qui fer-ont le point sur les grandes tendances du marché, le financement, les nouvelles réglementaires et fiscales au Maroc.

L’exposition sera ouverte gratuitement les 14 et 15 Avril 2012 de 10 :00 à 20 :00 au Palais des Congrès de Montréal avec de l’animation prévu tous les jours.

Informations Email: [email protected]

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Le film “Les tortues ne meurent pas de vieillesse” de la canado-marocaine Hind Benchekroun s’est vu décerné une mention spéciale lors de la cérémonie de remise, dimanche 26 février, des prix de la 30ème édi-tion des Rendez-vous du cinéma québécois.

Réalisé par Hind Benchekroun et Sami Mermer, le film tente de démontrer la volonté et l’attachement fort à la vie des personnes âgées, leur perception et vision de la mort et leur détermination infaillible à se consacrer toujours au travail malgré les handicaps de l’âge.

«Une génération en voie de disparition»“Les tortues ne meurent pas de vieillesse” porte égale-ment un regard sur une génération “en voie de dispari-tion”. Le film raconte la vie de trois vieux hommes dans la région du nord du Maroc. Ces octogénaires: Chehma, pêcheur, Erradi, aubergiste et Abdesslam, musicien ambulant, bricolent, tant bien que mal et à bras-le-corps pour subvenir à leurs besoins.

“Trois hommes âgés de près de 80 ans résident dans le nord du Maroc. Il y a Abdesslam, un musicien qui roule sa bosse à gauche et à droite et qui n’attend que le bon moment pour marier ses fils. Il y a également Erradi, un aubergiste habitant seul qui ne perd pas son

sens de l’humour malgré les nouvelles technologies qui l’entourent et puis Chehma, un pêcheur qui s’arrêta de travailler seulement lorsqu’il tombera malade ou que sa chaloupe ne sera plus en état de fonctionner. Trois destins qui se croient dans une région qui est pourtant loin de rouler sur l’or”, lit-on dans le synopsis, concocté par les deux cinéastes.

Deuxième distinctionTourné au Maroc, “Les tortues ne meurent pas de vie-illesse” a d’ores et déjà été sélectionné dans plusieurs festivals de renommée internationale, entre autres, le Dok Fest de Munich, le vieux cinéma Moviemento Kino de Berlin et le Festival international du film méditerranéen de Tétouan où il s’est vu attribué le Grand Prix de la ville en mars dernier. Au Canada, le film a été retenu, l’année dernière, en sélection offici-elle aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal, outre le fait qu’il eut été en compétition aux “Vues d’Afrique”.

Plus de 300 films en compétition ont été projetés lors des Rendez-vous du cinéma québécois qui se sont déroulés du 15 au 26 février.

Source : Maghreb Arabe Presse

30ème édition des Rendez-vous du cinéma québécoisMention spéciale pour le film “Les tortues ne meurent pas de vieillesse” de Hind Benchekroun

Cultures

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Cultures

Patrimoine musicalSoleil de l’Andalousie fait une entrée en fanfare

Le 18 Février 2012, l’association Soleil de l’Andalousie de Montréal a organisé, en guise d’inauguration, un concert en musique andalouse à la Casa d’Italia sise au 505 Jean-Talon Est, et ce en présence de personnalités notoires et de plusieurs passionnés de cette musique patrimonia-le. Cette soirée a eu un franc succès, notamment grâce aux efforts fournis par tous les membres et administrateurs de l’ASAM, et aussi par le soutien de plus-ieurs amis et commanditaires qui se sont associés à cet événement et œuvré avec

beaucoup d’ambition à la réussite de cette soirée.L’association Soleil de l’Andalousie de Montréal œuvre pour la promotion et la diffusion de la musique andalouse marocaine, considérée comme une pierre angulaire de la culture marocaine. Elle œuvre aussi à combler le vide existant en matière de musique patrimoniale marocaine maghrébine, et à présenter au public québécois, canadien et nord américain le patrimoine musical à travers la musique andalouse marocaine.

A l’occasion du concert inaugurale de musique Andalouse organisé par l’association Soleil d’Andalousie le 18 février 2012 à la Casa d’italia à Montréal, l’artiste peintre Abderrahim Benhalima a exposé ses dernières toiles, illustrant de la belle manière sa volonté de contribuer à la réussite de cet événement.

Les cimaises de la Casa d’italia à Montréal ont abrité les œuvres récentes de l'artiste peintre Abderrahim Benhalima, à l’occasion du concert inaugurale de musique Andalouse organisé par l’association Soleil d’Andalousie le 18 février 2012 .

Placée sous le signe «Le Message de la paix et de liberté», cette expo-sition reflète les dernières recher-ches picturales de l’artiste appartenant au répertoire de la pein-ture expressionniste. Les œuvres présentées exposées à la casa d’Italia à Montréal per-mettent d’apprécier la densité et la profondeur d'un très libre parcours dans la peinture connotative. Elles

témoignent de l'étonnante aptitude de l’artiste à se renouveler dans le choix des couleurs, des formes et des compositions.

Le travail de Benhalima Abderrahim nous pose face à l’immanence du geste créateur, ou la réalité et la fiction se complètent grandissant la vision par l’abolition inconsciente du temps et de l’espace. Ce constat peut être consi-déré comme l’un des secrets de l’artiste. Tous ces travaux sont d'un grand humanisme, l’ensemble est tourné à l’universel, et exprimé avec une sincérité totale.

Désigner et enseignant de commu-nication visuelle, l’artiste Benhalima est membre de diversité artistique émanant du conseil des art de Montréal. Il a contribué à plus-ieurs événements artistiques au Maroc, comme il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans le domaine artistique. De nombreuses expositions lui ont étés consacrées à l’intérieur et à extérieur du Maroc

Arts plastiques

Le message de la paix et de la liberté De Abderrahim Benhalima exposé à la Casa d’Italia

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Le jeune patineur maroco-canadien, Muncef Ouardi, s'illustre encore une fois aux Championnats du monde de patinage de vitesse en termi-nant au 3è rang des 500 m, soit son meilleur résultat en carrière, lors des récents Championnats mondiaux de sprint tenus à Calgary (ouest du Canada).

Le patineur de vitesse longue piste de Charlesbourg, qui fait partie de l'équipe canadienne, a réalisé le troisième meilleur temps de l'épreuve du 500 mètres.

Son temps de 34 secondes et 54 centièmes lui a permis d'améliorer

son record personnel. Né au Canada, de père et de mère marocains, Muncef (24 ans) a commencé le patinage de vitesse à l'âge de 8 ans et a remporté en 2005 le titre de champion junior canadien aux 500 mètres. En 2008, il est devenu le champion nord-américain de cette discipline. Muncef Ouardi a réussi "un exploit hors du commun" lors du concours du500 m disputé à l'anneau de glace de Calgary à l'occasion des Championnats du monde de sprint, rapportent des médias locaux. "Troisième, il est devenu le premier patineur cana-dien longue piste en14 ans à monter sur un podium au niveau inter-national, le dernier à l'avoir fait étant Sylvain Bouchard en 1998", ajoute-t-on

Patinage de vitesseLe maroco-canadien Muncef Ouardi s'illustre aux Mondiaux de sprint à Calgary

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L’idée lui a effleuré l’esprit mais sans plus : Muncef Ouardi demeure Canadien dans sa mission de participer aux Jeux olympiques, même si sa nationalité marocaine le qualifierait d’office.

Né de père et de mère marocains, le patineur de vitesse de Charlesbourg pourrait se laisser tenter par une option comme celle d’Adam Lamhamedi. Membre du club de ski alpin Stoneham depuis huit ans et de Skibec alpin depuis quatre ans, Lamhamedi a remporté le super-G aux Jeux olympiques de la jeunesse à Innsbruck, 14 janvier, alors qu’il portait les couleurs du Maroc.« Ça pourrait représenter un projet, mais seulement en fin de carrière. C’est le pro-

gramme de Patinage de vitesse Canada qui m’a « formé » et ce serait mal vu que de me tourner vers le Maroc. Je ne serais pas à l’aise de le faire », avoue Ouardi, auteur de son meilleur résultat en carrière avec le troisième rang aux 500 m, lors des récents Championnats mondiaux de sprint tenus à Calgary.

« J’aurai 27 ans après les Jeux de Sotchi. À ce moment, ce serait beaucoup plus pour l’expérience et l’exotisme. Il faudra voir aussi le niveau de motivation à m’entraîner (pour un autre cycle de quatre années). Le financement des sports au Maroc n’est pas non plus le même qu’ici. Il y a des portes qui se refermeraient au Canada et il faudrait voir quelles sont les possibilités de commandite. »

Le Canada ou le Maroc?

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Les quatre sélections maghrébines (Algérie, Maroc, Lybie et Tunisie) ont connu des for-tunes diverses dans leurs parcours CAN 2012; c’est pourquoi, il est intéressant de savoir où en sont ces sélections après cette CAN.

I- Algérie : vers le renouveau?

C’est la seule sélection magrébine qui n’a pas participé à la CAN 2012. Les Fennecs, après avoir fait un bon parcours en CAN2010 et un parcours modeste en CM2010, sont retombés dans une phase de restructuration. Pour cela, les responsables ont engagé Wahid Halilhodzic pour remettre l’équipe sur les rails.

Les changements apportés permettront-ils aux algériens de retrouver leur lustre d’antan? Pour tenter une réponse à cette question, il faut attendre de voir leur prestation durant le match contre la Gambie le 29 février 2012. Ce match permettra au nouveau sélectionneur national de montrer que l'on rentre dans une nouvelle phase.

La décision de partir avec un effectif plutôt rajeuni et écarter des joueurs importants, comme Karim Ziani, Rafik Djebbour et Abdelkader Ghezzal peut s'avérer une stratégie payante en cas de victoire, elle enclencherait sans doute une nouvelle dynamique, par contre, en cas d'échec, Halilhodzic subira une pluie de reproches.

II- Maroc : Le choix de la stabilité et de la continuité

La sélection marocaine a connu une saison 2011 exceptionnelle :• Deux clubs (MAS et WAC) ont atteint les finales continentales avec un titre pour les fassis qui viennent de remporter la super coupe d’Afrique;• L’équipe nationale olympique s’est qualifiée pour les jeux olympiques de Londres, avec un titre de finaliste de la CAN ;• L’équipe nationale sénior s’est brillam-ment qualifiée pour la CAN 2012, avec 3 vic-toires, 2 nuls, une défaite et 8 buts marqués pour deux buts encaissés ;• Des joueurs marocains ont brillé de mille feux dans les plus grands championnats européens : Belhand(en France), Benatia(en Italie), Berrada(en Espagne), Ahmadi et Assaidi(en Hollande), Basser et Amrabet(en Turquie) sans oublier Boussoufa, considéré comme le meilleur recrutement en Russie, avant l’arrivée d’Eto’o.

Malheureusement, durant la CAN 2012, la sélection marocaine a du faire face à un con-cours de circonstances défavorables :

• Une Tunisie exceptionnellement réaliste (2 occasions, 2 buts) ;• Des joueurs clé en méforme (Benatia, Chamakh) ;• Des blessures préjudiciables(Assaidi) ;• Un Gabon surexcité poussé par un pub-lic excité et un arbitre complaisant ;• Un peu de malchance.

Tous ces contres temps sont arrivés en même temps et ont pratiquement réduit à néant les chances du Maroc d’aller plus loin.

Malgré cet échec, la fédération marocaine a choisi la stabilité et la continuité en réitérant la confiance à Gerets.

Le match contre Burkina Faso vient à un mau-vais moment car pas mal de joueurs ne sont pas encore remis des déceptions de la CAN.

Si le résultat est positif, cela permettra de calm-er quelques tireurs de couteaux mais si le résultat est négatif, cela va accroitre les cri-tiques contre Gerets et accélérer le processus de déstabilisation en cours actuellement.

III- Libye : le football est de retour

Le 20 février 2012 restera comme la date du grand retour du football en Libye. Depuis le soulèvement populaire de février 2011, le championnat national était suspendu et la sélection nationale libyenne était obligée de disputer les éliminatoires de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN) dans des pays voisins, au Mali et en Égypte notamment.

Une contrainte qui n’a pourtant pas empêché les "Chevaliers de la Méditerranée", le nouveau

surnom donné à la sélection nationale libyenne, d’obtenir pour la première fois sur le terrain leur qualification pour la phase finale d'une CAN, et même de bien y figurer puisque, même si la sélection n’est pas passée au deux-ième tour, son parcours est honorable avec un brillant nul 2-2 contre les futurs champions : la Zambie et une victoire(2-1) sur le Sénégal.

Les Libyens n’ont pas franchi le premier tour mais l’objectif principal de cette jeune équipe qui possède désormais un nouvel hymne et un nouveau drapeau a toutefois été atteint : mon-trer que la Libye est toujours présente sur le terrain du football africain.

IV- Tunisie : un exemple pour le Maghreb

La Tunisie reste le pays le plus stable footbal-listiquement au Maghreb. Et cette stabilité se répercute sur les performances.

En effet, deux clubs ont atteint les finales con-tinentales, avec un titre pour l’Espérance.

Bien qu’elle se soit miraculeusement qualifiée pour la CAN 2012, la Tunisie a passé le pre-mier tour.

Les points forts actuels de la Tunisie, c’est la bonne santé de son championnat professionnel qui engendre des clubs performants, notam-ment l’Espérance et le Club Africain qui con-stituent de véritables locomotives pour le foot-ball tunisien.

Soccer - Après la CAN 2012Où en sont les sélections maghrébines

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Plusieurs jeunes athlètes de l’école des champions olympiques ont participé avec beaucoup de ferveur à la dernière compétition provinciale qui a eu lieu au centre Claude Robillard à Montréal.

Cette compétition, première de l’année 2012, regroupait 450 compétiteurs de 35 écoles de la toute la province.

L’école des champions olympiques était bien représentée par 15 athlètes qui ont tous gagné une place sur les marches du podium.

Leur palmarès

Médailles d’or : - Edison Tran - Rim Arrid - Rachida Arrid

Médailles d’argent : - Tamy Ettaqi - Brandon Phaneuf - Lucas Pellerin- Mohamed Elmehdi Azouay - David Le Minh-Thong - Saber Bougherarou - Philippe Tran

Médailles de bronze : - Nizar Es Sabbar - Laurence Ngo- Mehdi Kaddour - Anas Mhaouch - Marwan Mhaouch

Source : École des champions olympiques de Taekwondo

TaekwondoL’école des champions en feu

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Sami Lamhamedi

GARDERIEPLACES DISPONIBLESService de garde en milieu familial, privé avec reçu,

Menu Halal préparé le jour même, de 7h à 18h.

6415 PIE-IX coin Beaubien. Najat: (438) 876-9730

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