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NOS RENDEZ-VOUS...

SALLE CLASSÉE ART & ESSAI LABEL JEUNE PUBLIC, RÉPERTOIRE, RECHERCHE & DÉCOUVERTE

DALIDA p. 10

N° 377DU 21 DÉCEMBRE 2016

AU 24 JANVIER 2017

DIAMOND ISLAND Soirée-Débat p. 10

JAMAIS CONTENTERencontre p. 3

DEMAIN TOUT COMMENCE p. 3

PRIMAIRESoirée-Débat p. 7

PATERSONRencontre p. 5

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JEUNE PUBLIC

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ENFANTS JEUNES POUR TOUSTOUT-PETITS

Quatre courts métrages d’animation sur le thème des saisons composent ce très joli programme inédit,

conseillé à partir de 2-3 ans. Une séance festive, idéale pour une première expérience au cinéma !

LES ANIMAUXFANTASTIQUES

À PARTIR DE 9 ANS

Pour son premier scénario original aucinéma, J. K. Rowling réamorce lamagie de son univers en le transpo-sant vers le Nouveau Monde, dans le

New York des années 20.

Merveilleux et fantastique sont au rendez-vous de cette nouvelleréalisation de David Yates, dérivée de la saga Harry Potter ! BALLERINA

À PARTIR DE 6 ANS

En faisant appel à Aurélie Dupont etJérémie Bélingard - deux danseursétoiles de l’Opéra de Paris - pour imaginer les chorégraphies, les réali-sateurs de ce film d’animation franco-canadien ont souhaité faire rêver en

montrant une danse magnifiée et sublimée.

Dans le contexte du Paris en pleine effervescence de la fin duXIXème, ce film initiatique rend hommage à la danse et parlede transmission, d’audace et de pugnacité.

SORTIE NATIONALE

LA BATAILLE GÉANTE DE BOULES DE NEIGESDE J.F. POULIOT ET F. BRISSONFilm d’animation, Canada, 2016, 1h22, V.F.

À PARTIR DE 6 ANS

Ce qui au départ s’annonçait commeune bataille bon enfant va devenir unconflit beaucoup plus sérieux…

Cette production venant du Ca-nada est un remake, en anima-tion, d’un grand classique ducinéma québécois des années1980. À partir d’une trame narrative qui reprend les mo-ments forts du film d’origine, cette comédie tendre abordeen filigrane les thèmes de la paix, de la solidarité et de larichesse individuelle de chacun. Pour la version française,cinq des personnages principaux du film ont été doubléspar les enfants du groupe Kids United qui font ainsi leurspremiers pas au cinéma.

Des personnages hauts en couleur, un hymne à l’amitié et auxfranches rigolades, un film hivernal à partager en famille !

LE GÉANT DE FERÀ PARTIR DE 7-8 ANS

Inspirée d’un livre pour enfants, cettefable pacifiste réalisée par Brad Bird(« Les indestructibles », « Rata-touille »…) prend toute sa dimensionen situant son intrigue dans l’Amé-rique des années 50. Les personnages

sont admirablement campés et très attachants,notamment le robot qui est censé être ef-frayant, mais que les animateurs ontréussi à rendre particulièrement expressif et émouvant.

Une incroyable et belle aventure faite demétal, de magie, mais surtout pleine decœur. Un dessin animé géant à redécouvrir !

MERCREDI4 JANVIER à 14h30CINÉ-

GOÛTER

MINUSCULESur une création musicale originale,Laurent Marode (au piano) et NicholasThomas (au vibraphone) revisitent le monde impi-toyable, burlesque et poétique des insectes de lasérie « Minuscule, la vie privée des insectes ».Attention, ce programme (7 épisodes) n'est pas quepour les enfants ! Les fans de cinéma d'animationreconnaissent la poésie et l'originalité de ces épi-sodes où se mêlent des histoires désopilantes quipourraient nous rappeler celles des Tex Avery, à unerecherche documentée (prises de vues réelles) dece monde au ras du sol.

Une séance Majuscule et un spectacle familial réjouissant à ne pas rater !

JULIUS ET LE PÈRE NOËL

À PARTIR DE 4-5 ANSS’inspirant des personnages du fol-klore scandinave, peuplé de statuesde givre, de fées, d’elfes et autrescréatures imaginaires comme l’inquié-

tant Krampus, ce film offre de réjouissantes petites péri-péties et un ton bienveillant qui devrait plaire aux pluspetits et peut-être renforcer leurs croyances sur Noël.

Une aventure magique et fantastique d’une ravissante poésiehivernale, un conte de Noël pour le plaisir de se projeter dansle merveilleux !

À VENIR… DIMANCHE 29 JANVIER à 10h30 Séance hors-les-murs du Festival Ciné-Junior

DIMANCHE 8 JANVIER à 15h CINÉ-CONCERT


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DU 21 AU 27 DÉCEMBRE

VAIANALA LÉGENDE DU BOUT DU MONDE

À PARTIR DE 5-6 ANS

Cette nouvelle production Disneys’inspire d’un véritable mystère en

Océanie et raconte la passionnante aventure d'une jeunefille téméraire, qui se lance dans un voyage audacieuxpour accomplir la quête inachevée de ses ancêtres etsauver son peuple.

Pour Noël, les studios Disney proposent un voyage épique etdépaysant, riche d'action, de rencontres et d'épreuves !

SORTIE NATIONALE

JAMAISCONTENTED’EMILIE DELEUZEAvec Léna Magnien, PatriciaMazuy, Philippe Duquesne…France, 2017, 1h29

À PARTIR DE 11 ANS

D’aucuns diront qu’Aurore mène une vie sans histoire.Mais quand on a 13 ans, et que l’on porte comme elle unregard à la fois sans concession et plein de dérision surles garçons, le collège, la famille ou les copines, celaprend des allures de joyeux psychodrames…

Cette comédie, chronique de l’adolescence, intelli-gente, sensible et profondement humaine, réaliséepar Émilie Deleuze, est adaptée du roman en troistomes « Le Journal d’Aurore » de Marie Desplechin.Le récit, tendre, joyeux et parfois teinté de gravité,est construit sur le jugement tragi-comique et dé-calé qu’Aurore porte sur le monde qui l’entoure etsur la place qu’elle y occupe. C’est à travers laconfrontation d’Aurore avec les autres que le filmprend toute sa saveur et son relief, la réalisatrice fai-sant le choix de suivre son personnage au plus près,montrant sa dérision, sa causticité, mais aussi sacruauté et parfois ses angoisses sincères.Une pléiade d’excellents comédiens entoure la jeuneet convaincante Léna Magnien, dont Patricia Mazuyen mère stoïque et solide, Alex Lutz en professeurde Français compréhensif ou Catherine Hiegel, unegrand-mère bienveillante très aufait des choses de la vie…

Une vibrante et touchante comé-die qui renvoie une image trèsjuste de l’adolescence et de sespréoccupations. À partager enfamille !

DIMANCHE15 JANVIER

à 16h15rencontre avec la réalisatriceEmilie DELEUZE et le producteur Patrick

SOBELMAN

DEMAIN, TOUTCOMMENCED’HUGO GÉLINAvec Omar Sy, Clémence Poesy, Antoine Bertrand…France, 2016, 1h58

Samuel vit sa vie sans attaches niresponsabilités jusqu'à ce qu'unede ses anciennes conquêtes luilaisse sur les bras un bébé dequelques mois, Gloria : sa fille ! Huit ans plus tard, Samuel et Gloria ont fait leur vie à Londres et sont devenus insépara-bles…

Ce deuxième long-métrage du réalisateur Hugo Gélinaprès « Comme des frères » commence comme une purecomédie mais évolue vers un récit plus émouvant.À partir d’une idée de départ, assez classique, le jeuneréalisateur sait tirer toute l'essence d'une vraie comédiebien écrite et bien réalisée (et au dénouement inattendu)qui prend son envol grâce au duo plein de vie entre cepère improbable et cette fillette. Le charisme indéniable,le rire si communicatif et l’énergie folle d’Omar Sy s’associent à merveille à la fraîcheur, au dynamisme et à l'insouciance de Gloria Colston, d’une justesse remarquable. Son personnage possède la maturité quifait (apparemment) défaut à son père, et un charmeaussi indéniable que ce dernier ! Entre rire et émotion, ce film tendre et généreux sur laforce de l’attachement, la paternité et la relation père-fille, est parcouru d’un vent de fraîcheur et de liberté.

Une comédie familiale drôle mais aussi émouvante, aux alluresde conte de Noël.

Du 28 décembre au 3 janvierTOUJOURS

À L’AFFICHE

SING STREETFeel-good movie énergisantdoublé d’une déclarationd’amour à la musique des années 80, ce film met un enscène un jeune irlandais qui,

pour séduire la mystérieuse Raphina, décide de se lancer dans la musiquealors qu’il ne connaît rien ni personne. Le réalisateur JohnCarney (« Once ») réussit làson œuvre la plus personnelle,en équilibre entre cinémad'auteur et divertissement populaire.

Original et authentique, un feel-goodmovie qui donne des ailes !

ET AUSSI

JEUDI

22 DÉCEMBREà 20h30

POP-QUIZ

avec blind test sur la

musique anglophone

des années 80

du 11 au 24janvierÀ L’AFFICHE


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MANCHESTER BY THE SEALe réalisateur Kenneth Lonergans’empare avec intelligence d’un genreparticulièrement codifié, le mélo-drame, et lui redonne ses lettres denoblesse. Le film, qui remonte le fil

d’un passé mystérieux, dresse le portrait d’un hommesolitaire et meurtri (Casey Affleck) et offre une peinturesubtile des relations humaines

Un grand et beau film lyrique aux accents de mélodrame. Magnifique et bouleversant !

DU 21 AU 27 DÉCEMBRE

SORTIE NATIONALE

SOUVENIRDE BAVO DEFURNEAvec Isabelle Huppert, KevinAzais, Johan Leysen…France, 2016, 1h30

Une chanteuse oubliée, qui aautrefois participé à l'Eurovi-sion, rencontre un jeune boxeurqui va la convaincre de tenterun come-back…

Pour son deuxième long-métrage, le réalisateurbelge Bavo Defurne signe une histoire aux allures defable et revendique les influences des films améri-cains des années 50 (Alfred Hitchcock, DouglasSirk). En brossant le portrait sensible et délicat de cettehéroïne un peu singulière dont la vie va basculer, lecinéaste signe une histoire simple et profonde,à l’émotion discrète et subtile et parcourue d’espoir.Ce récit d’un improbable come-back se teinte parfoisd’humour, laissant toujours l’émotion s’immiscersubtilement et sans drame. Si la musique est bienprésente, le film s’attache avant tout à la rencontrede deux êtres que tout oppose, même leur généra-tion. En observant ses personnages avec bienveil-lance, sans jugement ni moquerie, le cinéaste filmeune belle histoire d’amour romantique et un récit derenaissance avec en creux une métaphore de la célébrité. Le film doit beaucoup à la présence de la comédienne Isabelle Huppert qui réussit avec subtilité, justesse et authenticité à exprimer cetterenaissance inespérée par le chant et l’amour.

Une fable romanesque sur la célébrité aux accents defeel-good-movie.

Du 28 décembre au 3 janvierTOUJOURS

À L’AFFICHEDu 28 décembre au 3 janvierTOUJOURS

À L’AFFICHE

SORTIE NATIONALE

LA PRUNELLEDE MES YEUXD’AXELLE ROPERTAvec Mélanie Bernier, Bastien Bouillon…France, 2016, 1h30

Un garçon, une fille. Ils partagentle même immeuble, le même ascen-seur, la même passion pour la mu-sique. Mais Elise est aveugle, ce que Théo n’a pas remarqué…

Axelle Ropert (« La famille Wolberg », « Tirez la langue,mademoiselle ») signe une nouvelle comédie grinçanteet décalée sur la diversité. Sur une recette aussi simplequ’efficace, cette comédie romantique ayant comme héroïne une jeune fille aveugle (interprétée avec justessepar Mélanie Bernier) ose avec malice et intelligences’émanciper du politiquement correct.La réalisatrice arrive avec grâce et élégance à transpor-ter le public dans son univers fait de personnages extrêmement contemporains, mais frôlant le burlesque.Petit à petit, en effet, la magie opère et les personnages,malgré leur théâtralité revendiquée (évocatrice du cinéma de Lubitsch), s’avèrent incroyablement humainset touchants. C’est justement à leur humanité sans exagération que le film doit ce ton léger. La cinéaste par-vient à évoquer des sujets graves (le handicap, la drogue,l’alcool, ou encore la solitude) et à parler de la cécitésans fausse pudeur et sans misérabilisme. L’air de rien,le film renvoie à l’audace et l’élégance des classiquesaméricains dans ses exagérations et sa légèreté, l’appa-rente insouciance des personnages cachant des mondesintérieurs en ébullition.

Une tragicomédie romanesque, insolente, décalée et fantai-siste sur la diversité et la différence.

ET AUSSI

LA JEUNE FILLESANS MAINAdapté d’un conte de Grimm, ce récitmétaphorique, sombre et philoso-phique montre sans détours maisavec grâce la cruauté humaine. Au-delà de ses grandes qualités

esthétiques et de sa beauté méditative, ces aventuresfantastiques affirment une belle liberté créative et uneétonnante poésie.

Un film d’animation aussi grave que profond à la beauté singulière.


5

CIGARETTES ET CHOCOLATCHAUDPour son premier long métrage, So-phie Reine dresse le portrait sensibleet cocasse d’un personnage décalé(excellent Gustave Kervern) qui,

confronté au deuil de sa compagne, se débrouille tantbien que mal avec ses deux filles, mais se voit obligé parune assistante sociale un peu coincée (Camille Cottin) desuivre un "stage de parentalité".

Sensible, poétique, drôle, tendre et émouvant, un feel-goodmovie qui met du baume au cœur !

DU 28 DÉCEMBRE AU 3 JANVIER

SORTIE NATIONALE

PATERSONDE JIM JARMUSCHAvec Adam Driver, Golshifteh Farahani, Kara Hayward…Etats-Unis, 2016, 1h58, V.O.Sélection Officielle - Cannes 2016Film soutenu par l’AFCAE

Paterson vit à Paterson, New Jer-sey. Chauffeur de bus d'une trentaine d'années, il écritdes poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas...

Le réalisateur de « Dead Man » et « Ghost Dog » renoue avec le minimalisme de ses premiers films etdissèque le quotidien d’un Américain moyen sur unesemaine. Il signe un film qui exalte, sans jamais sedépartir d'une agréable cocasserie, l'harmonie domestique, la sécurité rassurante des rituels, et lesmicro-bonheurs qu'apportent, érigés en habitudes,l'amour, l'amitié, le travail, la vie en communauté…Des valeurs qui pourraient sembler naïves et qui serévèlent ici magnifiques et touchantes. Aérien etmélancolique, ce récit peint une tranche de vie drolatique et poétique, transcendant un quotidien à priori monotone, dénué de péripéties, en des moments de poésie, osant affirmer ainsi une certaine idée de la vie. Illuminé par le charme de ses interprètes, le film propose aussi une réflexion sur les méandres de lacréation et interroge sur les mystères de l’inspira-tion et de l’écriture.

Le nouveau poème visuel de Jim Jarmusch emprunte autant à la littérature qu’à l’extravagante comédie qu’est notre quotidien.

SORTIE NATIONALE

L’AMI FRANÇOIS D'ASSISEET SES FRÈRESD’ARNAUD LOUVET ET RENAUD FELYAvec Jérémie Renier, Elio Germano,Yannick Renier, Eric Caravaca…France/Italie, 2016, 1h27

À l'aube du XIIIe siècle, la vie sim-ple et fraternelle de François d'As-sise auprès des plus démunisfascine et dérange la puissanteEglise…

François d’Assise, que l’on soit croyant ou non, reste unebelle figure, non seulement de la chrétienté mais de l’humanité. Ce fils de riches bourgeois décida de seconsacrer aux pauvres et aux malades, à la solidarité et à la paix, pour rester fidèle au message christique.L’ordre qu’il créa pour l’occasion, les Franciscains, existetoujours avec la même "règle". C’est cette dernière, sévère, exigeante, presque radicale mais toujours fraternelle, qui est le point d’attaque de ce film, avec ElioGermano dans le rôle du futur saint et Jérémie Renierincarnant un de ses compagnons, Elie de Cortone, plussouple que François et adepte du compromis pour fairetriompher leur idéal commun. Celui-ci devient le person-nage clé de l’histoire, à la différence des autres œuvresconsacrées au "frère universel", notamment le chefd’œuvre de Roberto Rossellini « Les onze Fioretti ».Le film évite l’écueil de la pieuse hagiographie religieusetout autant que de la reconstitution historique à grandspectacle. La mise en scène, sobre, rigoureuse et intimiste, s’attache aux visages mais aussi aux paysages(on sait combien la nature joua un grand rôle dans la viesimple des premiers franciscains). Le dialogue, s’il est moderne, n’en reste pas moins soigné, évitant lesanachronismes aussi bien que les clichés.

Une œuvre inspirée et austère, qui au-delà du portrait, délivre un message de concorde et de fraternité.

Du 4 au 10 janvierTOUJOURS

À L’AFFICHE

Du 28 décembre au 3 janvier et pendant le Festival TéléramaTOUJOURS

À L’AFFICHE

ET AUSSI

ET AUSSI

ROGUE ONE A STAR WARS STORYPremier spin-off de la saga Star Wars,ce film se déroule entre « La Revanche des Sith » (épisode III) et« Un Nouvel Espoir » (épisode IV),l'intrigue mettant en scène un com-mando rebelle qui se lance dans unemission suicide pour voler les plansde l'Étoile Noire.

Le grand retour de Dark Vador !


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DU 28 DÉCEMBRE AU 3 JANVIER

SORTIE NATIONALE

FAIS DE BEAUX RÊVESDE MARCO BELLOCCHIOAvec Bérénice Bejo, Valerio Mastandrea…Italie/France, 2016, 2h10, V.O.Quinzaine des Réalisateurs - Cannes 2016 Film soutenu par l’AFCAE

Turin 1969, un jeune garçon perd sa mère dans des circonstances mystérieuses. Vingt ans plustard, son passé le hante jusqu’à l’obsession…

Le grand cinéaste italien auteur de nombreux chefs d’œuvres (« Des poings dans lespoches ») revient avec le récit poignant d’un traumatisme de l’enfance évoqué avec finesseet intensité. Cette histoire bouleversante décrit la souffrance affective d’un homme hantépar une douleur "originelle" et un secret de famille. Le récit intime prend néanmoins des accents universels et réussit véritablement à toucher au cœur. La structure du film, qui mélange les temporalités, partant de l’enfance du personnage et deson drame traumatique jusqu’à son existence de quadragénaire en passant par l’adolescence,rend le récit aussi dense qu’émouvant. La partie "adulte" intime au film une dimension politique inattendue, le protagoniste étant journaliste (il croisera des figures féminines incarnées par les comédiennes Emmanuelle Devos ou Bérénice Béjo), il est amené à couvrirla guerre des Balkans, la tragédie collective rejoignant alors le drame individuel.

Le cinéaste explore une nouvelle fois les relations familiales torturées et tout particulièrement les liens mère-fils. Si cettehistoire de perte et de deuil, adaptée d’un roman, s’avère bouleversante, c’est toujours sans sensiblerie ou pathos, endécrivant avec force émotion une nouvelle variation sur l’amour maternel, ses illusions, ses regrets ou ses déchirements.

Un magnifique et bouleversant mélodrame familial.

À JAMAISDE BENOIT JACQUOTAvec Mathieu Amalric, Julia Roy, Jeanne Balibar…France, 2016, 1h26

Dans une maison isolée en bord de mer, une jeune veuves’abandonne à l’obsession, devenue hantise, de son amourperdu…

Après s’être emparé des mots de Chantal Thomas pourplonger dans les méandres intimes de la fin de la monarchie française dans « Les adieux à la reine » etd’Octave Mirbeau pour dépein-dre les affres et les espoirs d’unejeune domestique au 19e siècledans « Journal d’une femme deChambre », Benoît Jacquot sefrotte à la virtuosité stylistiqueréputée inadaptable de Don DeLillo et de son roman « BodyArt ».Le prolifique réalisateur délaissele film en costume avec ce récitplus intimiste dans le quasi huisclos d'une maison. Entre rêve, réalité, fantasme et folie,ce film sur l'impossible deuil, hanté par le fantôme d'unamour perdu marque des retrouvailles entre les comé-diens Mathieu Amalric et Jeanne Balibar.Scénarisée par l’actrice du film, la méconnue Julia Roy, cette histoire d’amour entre deux artistes, une comédienne de théâtre et un cinéaste, orchestre un jeude rôles entre les personnages vivants et disparus, ens’appuyant sur les ressorts du cinéma de genre.

Une œuvre singulière et sensuelle, aux accents fantastiquesqui célèbre l’amour.

SORTIE NATIONALE

YOUR NAMEDE MAKOTO SHINKAIFilm d’animation, Japon, 2015, 1h46, V.O. et V.F.Film soutenu par l’AFCAE

Mitsuha, adolescente coincée dansune famille traditionnelle, rêve dequitter les montagnes pour décou-vrir la vie trépidante de Tokyo. Àtravers ses rêves, elle se voit litté-

ralement propulsée dans la vie d’un jeune garçon au pointqu'elle croit vivre la réalité...

Avec ce nouveau film, Makoto Shinkai livre un récit peu-plé de contrastes, entre passé et présent, proximité etéloignement (la distortion temps-distance est une de sesthématiques majeures) mais également entre rêve etréalité, mort et vie, tradition et modernité ou ruralité eturbanité. Il construit ainsi une histoire complexe, qui sou-ligne la richesse de la culture japonaise tout en la subli-mant, faisant aussi référence aux différents cataclysmesqui ont frappé et profondément marqué le Japon.

Un film romanesque et fantastique devenu, au pays du soleillevant, l’un des plus gros succès et l’un des plus grands phé-nomènes de l’animation japonaise !

TOUJOU

À L’AFFICDu 4 au 10 janvierTOUJOURS

À L’AFFICHE

Toute l’équipe du Sélectvous souhaite

une excellente année 2017 placée sous le signe du cinéma !


POLINADANSER SA VIELe danseur et chorégraphe AngelinPreljocaj co-réalise avec sa femmece film qui donne vie à la danseuserusse dessinée par Bastien Vivès.Ponctué de nombreuses scènesdansées très réussies, cette ode àla créativité et à la résistance se

construit sous la forme de tableaux suivant les pas de lajeune Polina vers son destin.

Un récit initiatique et artistique, ode à la vie et à la danse.

DU 4 AU 10 JANVIER

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PERSONAL SHOPPERGrand Prix de la Mise en Scène Festival de Cannes 2016Olivier Assayas retrouve après« Sils Maria », la comédienne Kris-ten Stewart (« Twilight »). Entresurnaturel et réalisme, le film contel’histoire d’une jeune femme améri-

caine vivant à Paris qui s’occupe de la garde-robe d’unecélébrité qui n’a pas le temps de s’occuper des chosesmatérielles. On fait ainsi une incursion – rapide - dans lemonde de la haute couture. Mais la vraie aventure esttoute autre puisqu’on aborde les questions de l’au-delà,du spiritisme et des morts avec lesquels les vivants es-saient de communiquer. Des références cinématogra-phiques (Antonioni, Hitchcock), picturales (Hilma Af Klint), littéraires (Victor Hugo) parsèment ce film àl’élégante mise en scène.

Un thriller fantastique singulier et ensorcelant.

QU’EST-CE QU’ON ATTEND ?Après « Le monde selon Mon-santo » et « Sacrée croissance ! »,la documentariste Marie-MoniqueRobin aborde la question de la tran-sition énergétique à partir del’exemple concret d’Ungersheim.Elle raconte avec conviction com-ment cette petite ville d’Alsace a

mis en place un programme de transition énergétiqueunique au monde. Dans la continuité des témoignagesvus dans « Demain », on y voit des gens heureux, solidaires et pleins de bon sens.

Une aventure exemplaire qui montre qu'un autre modèle estpossible pour vivre mieux et préserver la planète.

ET AUSSISORTIE NATIONALE

PRIMAIRED’HÉLÈNE ANGELAvec Sara Forestier, VincentElbaz, Patrick d'Assumcao, Guilaine Londez…France, 2017, 1h45Film soutenu par l’AFCAE

Florence, une institutrice passionnée, a l'énergie et la foide ses 30 ans et fait avec les moyens du bord pour menerau mieux ses élèves de CM2 jusqu'à la sixième…

La réalisatrice Hélène Angel (« Peau d’homme,Cœur de Bête ») continue à explorer le rapport àl’enfance en nous offrant une immersion sensibleentre les murs d’une classe.Si le film s’attache sans angélisme au portrait decette professeure des écoles (avec aussi en creux unportrait de femme), il met aussi en parallèle unebelle idée de la transmission réciproque (si l’ensei-gnante apprend aux enfants, ces derniers sont euxaussi riches d’enseignement) et observe avec acuitéce moment si furtif et particulier du passage de l’enfance à l’adolescence, avec le symbolique départvers le collège. Cette étape fondatrice entre le primaire et le secondaire, l’enfance et les prémicesdu monde adulte est décrite avec sensibilité et réalisme et réveille en chacun de nous des émotionsde l’enfanceCette fiction aux forts accents documentaires, quiraconte aussi le monde, parvient avec une belle authenticité à capter l’univers des enfants, maisn’élude pas les situations dramatiques auxquelles lesystème scolaire peut se trouver confronté. La réa-lisatrice réussit aussi à insuffler au récit une dimen-sion romanesque, tout en respectant un délicatéquilibre dramaturgique entre le collectif et l’indivi-duel, interrogeant aussi sur le rôle des parents.Telle une jeune et moderne héroïne du quotidien, lacomédienne Sara Forestier, dans un rôle plus maturequ’à l’accoutumée, porte magistralement ce film et réussit à traduire toute la complexité de son personnage, avec son idéalisme, ses doutes et sesinterrogations. Elle est formidablement épaulée par l’interprétation complice des touts jeunes comédiens qui apportent fraicheur, spontanéité etvitalité à l’histoire.

Entre légèreté et gravité, le filmoffre un véritable plaidoyer pourl’enseignement et l’école, lieu detous les apprentissages, et unbeau portrait de femme.

VENDREDI

6 JANVIERà 21h

SOIRÉE-DÉBAT

avec la réalisatrice

Hélène ANGEL


À L’AFFICHE


DU 4 AU 10 JANVIER

SORTIE NATIONALE

NERUDADE PABLO LARRAINAvec Gael Garcia Bernal, Alfredo Castro, Luis Gnecco…Argentine/Chili/Espagne/Fr., 2016,1h48, V.O.Quinzaine des Réalisateurs -Cannes 2016.Film soutenu par l’AFCAE

1948 au Chili. Menacés, le poète Pablo Neruda et sonépouse échouent à quitter le pays et sont dans l'obliga-tion de se cacher…

Avec cette évocation d’un mythe de l’histoire litté-raire, Pablo Larrain (dont le prochain film s’atta-chera à une autre figure légendaire, JackieKennedy) en fait un beau personnage et héros de ci-néma, prenant les chemins inattendus d’un thrillerbiographique. Le contexte historique (en pleineguerre froide) apporte une dimension captivante aurécit : les communistes sont pourchassés, le poèteentre dans la clandestinité et fuit un inspecteur quirêve de se forger un destin de policier légendaire (incarné par Gael Garcia Bernal, d’une cynique drô-lerie). Tous ces ingrédients participent à l’originalitédu film qui réussit ainsi à s’émanciper du poids dutraditionnel biopic. En suivant moins les faits que lestraces du poète et sa traque, en concentrant son récit sur quelques mois de sa vie trépidante, lecinéaste chilien (« No », « El club »…) livre un poèmevisuel qui s’émancipe de la véracité pour créer unefiction parfois romanesque qui nous entraine aupays des rêves et des fantasmes.

Un anti-biopic qui prend les accents d’un polar épique etaudacieux.

8

L’ULTIMA SPIAGGIACe surprenant documentaire qui se révèle parfois d’une étonnantedrôlerie, alterne différents portraitset autant de visages témoignant desréalités contemporaines de l’Italie (et

questionnant les grandes interrogations qui agitent nossociétés), et plus spécifiquement de ce lieu si particulier,la dernière plage non mixte d’Europe dans la ville fron-tière de Trieste. Entre passé et futur, archives et actua-lité, le film s’articule sur la longueur comme une rêverienonchalante, teintée d’utopisme, et une ode maritime àune certaine vieillesse qui a néanmoins conservé toutesa vivacité d’esprit et sa jeunesse.

Un documentaire singulier et tragi-comique à l’italienne surla nature humaine.


À L’AFFICHE

SEUL DANS BERLINPublié en 1947 à Berlin-Est, avantd'être redécouvert à l'aube des années 2000, le best-seller dont esttiré ce film relate une histoire vraie et était considéré par Primo Levicomme l’un des plus beaux livres surla résistance allemande antinazie.

Soixante ans plus tard, l'acteur et désormais réalisateurVincent Perez met en scène Brendan Gleeson et EmmaThompson qui incarnent avec subtilité ce jeu du chat etde la souris avec le régime, cette désobéissance civile àla fois courageuse et dérisoire, qui accorde un sursisd'amour au couple brisé.

Le drame intime d’un couple ordinaire en lutte contre le nazisme.

BIENVENUS !En contant les péripéties tragi-comiques d’un propriétaire d’hôtel xénophobe au bord de la faillite qui,par opportunisme, décide d’accueillirdes réfugiés, ce film norvégien respirel’humanité et réussit sur un sujet délicat très actuel à mélanger légèreté

et gravité. Sans angélisme, manichéisme ou didactismesermonneur (l’ouverture aux autres et la fraternité s’avè-rent de tâches délicates), cette histoire, originale et trèsbien écrite, est servie par une troupe de comédiensconvaincants et parcourue d’un esprit nordique sensibleet ironique, humain et subtile qui évoque le cinéma de Kaurismäki.

Jolie surprise pour cette fable sociale et politique aux accentsinattendus de comédie.

ET AUSSI

16h

LE MYSTÈRE JÉRÔME BOSCH500 ans après sa disparition, le pein-tre flamand Jérôme Bosch continued’intriguer avec une œuvre aussi fascinante qu’énigmatique, aux inter-prétations multiples. Ce documen-

taire espagnol s'ouvre sur des images d'anonymesadmirant le triptyque du « Jardin des délices », au Pradode Madrid puis passe la parole à des historiens de l’art,philosophes et psychanalystes qui tentent de percer lesmystères de cette œuvre fascinante

Subtil et passionnant, un documentaire remarquable qui rendhommage à un artiste qui défie le temps.

ET AUSSI


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GENTLEMANRISSIENTCe documentaire inédit inviteJacques Rissient, personnalitéméconnue du cinéma (program-mateur du fameux Mac Mahon,

attaché de presse, producteur) à se raconter et àparler des réalisateurs qu’il a découverts et de leursfilms (dont les trois prochains titres duciné-club : « Sweetie », « Dragon Inn » et« Insiang »).

Un précieux document pour cinéphile.

SWEETIEQuand en 1989 Jane Campionréalise ce premier long-métrage,elle n’est pas encore la réalisa-trice qu’on connaît (seule femmeà avoir gagné la Palme d’Or), Ceportrait de femme étouffé par safamille dysfonctionnelle a gardétoute son étrangeté et toute sa

sève vénéneuse.

Le premier film de Jane Campion, à redécouvrir.

SORTIE NATIONALE

BORN TO BE BLUEDE ROBERT BUDREAUAvec Ethan Hawke, Carmen Ejogo, Callum Keith Rennie…Canada, R-U, 2016, 1h37, V.O.

L'histoire vraie, et tragique, dutrompettiste de jazz Chet Baker, depuis son come back dans les années 70 jusqu'à sa dispari-tion brutale...

Ethan Hawke et Robert Budreau ont peu en commun,sinon une fascination pour le célèbre trompettiste etchanteur de jazz Chet Baker. Pour sa première réalisa-tion, le réalisateur canadien s’éloigne avec intelligenceet inspiration du film biographique conventionnel, livrantplus une évocation du musicien à travers un court cha-pitre dans sa vie tourmentée. Jouant avec certains élé-ments-clés de son parcours, il réimagine ainsi une trameet improvise une partition la plus fidèle possible à l'espritde cet homme brisé et torturé par ses addictions et sesproblèmes d’argent.La construction du film diffère des biopics classiques, leréalisateur-scénariste ayant eu l’idée originale de faireun film dans le film. La construction narrative est doncoriginale et surtout bien maîtrisée, avec parfois une uti-lisation du noir et blanc qui nous plonge dans une am-biance particulière. Si le film part d’événements réels, ils’en éloigne pour les besoins de l’histoire qui s’attacheavant tout à capturer l’esprit et l’art de l’artiste plutôtqu’à raconter son histoire. La musique, omniprésenteavec les compositions du jazzman parachève la réussitede ce film sensible et inspiré.

Un premier film audacieux et le portrait d’une grande figuredu jazz, aussi tourmentée que mythique.

ET AUSSI

Le SÉLECT fête son 3ème anniversaire

19h30 : Apéro en musique20h30 : Avant-Première surpriseFaites-nous aveuglément confiance et découvrez avanttout le monde l’un de nos coups de cœur de l’hiver, véritable pépite cinématographique… Vous ne le regretterez pas !

MARDI 10 JANVIER

UNE SEMAINE ET UN JOURCe récit de deuil décalé et déjanté,brosse le portrait d’une famille à la findu Shiv’ah (les sept jours de deuil dansla tradition juive) et compte leur tribu-lations et péripéties drolatiques. Ladrôlerie du film réside moins dans les

situations que dans le jeu des comédiens, tout particuliè-rement celui qui interprète le père (célèbre dans son payspour ses talk-shows satiriques) qui développe un sens dutempo imprimant au film des accents tragi-comiques.

Entre légèreté et gravité, une comédie israélienne sensible etintelligente sur un sujet tragique.

DU 11 AU 17 JANVIER

SAMEDI 7 JANVIER après-midi CINÉ-CLUB avec Fabienne DUSZYNSKI

14h

16h

LE RUISSEAU, LE PRÉ VERT ETLE DOUX VISAGELe nouvel opus de Yousry Nasrallahsuit les préparatifs d'un mariage égyp-tien, qui sera une fête de l'amour danstoute sa sensualité. Avec des actrices

belles comme à Hollywood, un tourbillon de personnagessur fond de couleurs éclatantes, des numéros de dansecomme à Bollywood, le film est un spectacle réjouissantet sidérant. En évoquant les trois éléments définissant le paradis dans la culture arabe, ce film virevoltant et flamboyant parle d'amour, de sexe et de nourriture. Lefilm, véritable célébration de la vie, évoque aussi en creuxla violence et la corruption de l’Egypte actuelle.

Un hymne généreux au plaisir et à la liberté.

ET AUSSI


10

DU 11 AU 17 JANVIER

DIAMOND ISLANDDE DAVY CHOUAvec Sobon Noun, Cheanik Nov…France/Combodge, 2016, 1h41, V.O.Prix SACD de la Semaine de la Critique - Cannes 2016.Film soutenu par l’AFCAE

Bora, comme de nombreux jeunescambodgiens originaires des campagnes, quitte son village natal pour travailler sur le vaste chantier du complexe immobilier de luxe Diamond Island…

Remarqué pour son documentaire « Le Sommeild’or », consacré au cinéma cambodgien d’avant lesKhmers rouges, le réalisateur français d’originecambodgienne Davy Chou livre ici son premier long-métrage de fiction.Le jeune cinéaste développe un esthétisme purementnumérique aux couleurs flashies et aux textures aci-dulées. Entre ballades en scooters, déambulationssomnolentes et drague au ralenti, le film explore labeauté de ce chantier gigantesque, sensé symboliserles rêves de grandeur et de modernité du Cambodgede demain, et nous fait découvrir un paysage urbainsidérant, artificiel et clinquant. Filmant les rêves et lesillusions de la jeunesse cambodgienne dans un mondelivré aux promoteurs immobiliers et aux paradis desriches, il étonne et séduit par la douceur presque hyp-notique du récit. L’approche poétique etsans violence du réel va de pair avecun point de vue critique sur le futurproche d’un pays en quête denouveaux repères.

Une chronique adolescente à la foispop, sensible et mélancolique dansle Cambodge d’aujourd’hui.

SORTIE NATIONALE

DALIDADE LISA AZUELOSAvec Sveva Alviti, Riccardo Scamarcio,Jean-Paul Rouve, Patrick Timsit, Nicolas Duvauchelle…France, 2017, 2h04

La destinée de Yolanda Gigliotti,plus connue sous le nom de Dalida…

Le destin de Dalida, aussi tragique que passionnant etqui convoque notre mémoire collective, ne pouvaitqu’inspirer le cinéma. Réalisé par Lisa Azuelos (« Lol »…),ce film (supervisé par Orlando, le frère de Dalida) offreune évocation émouvante de cette figure mythique etnous conte son existence faite de rencontres, de pertes,de doutes et de succès. Il brosse le portrait public et intime d’une artiste mais aussi d’une femme absolue,complexe, solaire et en proie aux démons, une femmemoderne à une époque qui l’était moins.Illustré de nombreuses chansons et formidablementporté par une comédienne peu connue (ancienne mannequin), le film reconstitue avec exactitude l’universvisuel et l’atmosphère des années 60 à 80, avec un sensdu détail dans les décors et costumes. La réalisatriceporte à l’écran avant tout une histoire profondément humaine, une tragédie romanesque à souhait, et un parcours émotionnellement dévastateur, entre chansonset déceptions, affirmation de soi et fragilité intime, courage et soumission aux diktats qui ont affaibli sa personnalité et ses rêves de bonheur.

Le portrait biographique de l’une des plus grandes icones dela chanson française, illuminé par la performance impressionnante de sa comédienne.

HEDIUN VENT DE LIBERTÉFilm soutenu par l’AFCAE

En brossant le portrait d’un jeune tunisien qui s’apprête à épouser unejeune fille qui lui est promise avec le consentement de leurs familles

respectives, ce film sensible aux accents romanesques observe avec acuité la tempête intérieure de ce person-nage ordinaire.Le refus de la routine, de la tradition et des conventionschez le personnage-titre (dont le nom ironiquement signifie « calme » et « serein »), révèle ses questionne-ments existentiels, mais traduit aussi en creux une pein-ture de la Tunisie déchirée entre tradition et modernité.

Un premier film tunisien, récit d’émancipation parcouru parun souffle de liberté.

ET AUSSI


À L’AFFICHE

MARDI

17 JANVIERà 20h30

SOIRÉE-DÉBAT

avec le réalisateur

Davy CHOU

LE FONDATEURCe biopic retrace le parcours de RayKroc, fondateur de l’empire du fastfood McDonalds dans les années 50,un personnage profondément améri-cain, uniquement mu par la poursuitede la réussite. Après avoir brillé dans« Birdman » et « Spotlight », Michael

Keaton domine avec sa personnalité et son énergie un récit qui, outre une reconstitution minutieuse del’Amérique de cette époque, illustre la mutation des valeurs du capitalisme américain, du new-deal vers lenéolibéralisme.

Une réalisation classique au service d’une histoire forte portée par un comédien à son meilleur

ET AUSSI


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HOU

DU 18 AU 24 JANVIER

IL TROVATOREMARDI

31 JANVIERà 20h15

Retransmission en direct du célèbreopéra de Verdi depuis l’Opera Royalde Londres

SORTIE NATIONALE

IL A DÉJÀ TES YEUXDE LUCIEN JEAN-BAPTISTEAvec Aissa Maiga, Lucien Jean-Bap-tiste, Zabou Breitman, Vincent Elbaz…France, 2017, 1h35

Un jour, Sali reçoit l'appel qu’elle etson mari attendaient depuis si long-temps : leur dossier d'adoption est approuvé. Il est adorable, il a 6 mois,s'appelle Benjamin, est blond aux yeuxbleus... Il est blanc, ils sont noirs. Pourla famille de Sali, c'est le choc !

Devant et derrière la caméra, Lucien Jean-Baptiste (« Lapremière étoile ») revient avec ce nouveau film qui célè-bre la mixité et s’amuse à inverser certains préjugés racistes et stéréotypes ethniques. Dans cet exercice périlleux le réalisateur réussit grâce à sa sincérité et sasensibilité humaine à tisser une comédie qui oscille entresatire irrévérencieuse et fable utopiste. En partant du sujet sérieux de l’adoption, ce film choraljoue à merveille sur le quiproquo et le comique de situa-tion. Dans les rôles principaux, le réalisateur forme avecla lumineuse Aissa Maiga un jeune couple convaincantet touchant dans sa quête du bonheur parental, entouréd’une galerie de personnages dont les traits sont parfoisforcés, avec mentions spéciales à Zabou Breitman (enassistante sociale rigide et pétrie de préjugés) et VincentElbaz, comme on l’a rarement vu.La comédie prône le mieux vivre ensemble et la tolé-rance et le réalisateur, d’origine antillaise, y évoque encreux, la place des noirs dans les sociétés occidentales.

Une tendre comédie dans l’air du temps, légère, désopilante et rafraichissante, sur l’acceptation de soi et des autres.

SORTIE NATIONALE

UN SAC DE BILLESDE CHRISTIAN DUGUAYAvec Dorian Le Clech, Batyste Fleurial,Christian Clavier, Patrick Bruel, KevAdams…France, 2017, 1h50

Dans la France occupée, deux jeunesfrères juifs voués à eux-mêmes font preuve d'une incroyabledose de malice, de courage et d'ingéniosité…

Le réalisateur québécois Christian Duguay (« Jappe-loup », « Belle et Sébastien »…) porte à l’écran le grandclassique de la littérature de Joseph Joffo. De cette ma-tière autobiographique, le cinéaste a traduit en imagescette histoire aux accents intemporels qui dénonce l’antisémitisme, la discrimination, le rejet, le racisme ordinaire et l’oppression.L’histoire, contée à hauteur d’enfants (épousant le pointde vue émotionnel du plus jeune frère), prend les accentsd’un récit initiatique à travers le périlleux (mais parfoisjoyeux) périple de ces enfants qui devront surmonter denombreux obstacles et sortiront grandis de toutes cesépreuves. Durant leur incroyable voyage, ils rencontre-ront de nombreux personnages : abbés, médecins, pas-seur, résistants, paysans… autant de symboles d’entraideet de solidarité qui leur permettront d’échapper au pire.Sans éluder la tragédie de l’époque, le cinéaste a néan-moins évité l’écueil du mélodrame, privilégiant l’espritprimesautier de la complicité fraternelle. Ainsi, si ledrame est bien présent par son contexte historique, lefilm (porté par une distribution prestigieuse) se veut por-teur d’espoir et livre une leçon de courage et de frater-nité, traversée par la liberté et l’insouciance de l’enfance.

Une histoire à la fois émouvante et lumineuse, nouvelle adap-tation humaniste.


À L’AFFICHE

PRINCIPAUX TARIFS : TARIF NORMAL : 6,5 € TARIF JEUNES (-14 ans et carte du 11) : 4 €TARIF RÉDUIT POUR TOUS LES LUNDIS ET MERCREDIS : 5,5 € et pour les étudiants, - 18 ans, + de 65 ans, familles nombreuses,

chômeurs, à toutes les séances, sauf week-end et jours fériés.TARIF GROUPE (+15) : 4 € (sur réservation) CARTE D’ABONNEMENT (10 entrées, valable pour 2) : 52 € + 1 € au 1er achat.

ACHETEZ AUSSI VOS PLACES SUR INTERNET : leselect.ville-antony.fr

PROGRAMME DU CINÉMA le SélectCINÉMA MUNICIPAL DE LA VILLE D’ANTONY • 10 AVENUE DE LA DIVISION LECLERC - 92160 ANTONY

Programmation & rédaction : Christine Beauchemin-Flot • Informations : www.leselect.ville-antony.fr

Horaires : 01 40 96 68 88 • Courriel : [email protected]

Dépôt légal N°2 -1993

Imprimerie/Maquette : Le Réveil de la Marne • Tél : 03 26 51 59 31 • Conception graphique : Frédéric Coyère • CouleurkféT


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DU 18 AU 24 JANVIER

Durant cette semaine, vous pourrez voir ou revoir seize filmsplébiscités par la rédaction du magazine Télérama et qui ontmarqué l’année 2016, ainsi qu’un film en avant-première et unune reprise surprise.En échange de votre PASS (valable pour deux personnes, vousle trouverez dans les numéros de Télérama des 11 et 18 janvier),tous les films vous seront proposés au tarif de 3,50 €.

ELLEDE PAUL VERHOEVEN

Verhoeven signe un film tendu etpercutant porté par Isabelle Hup-pert, en lice pour les Oscars.

MOI, DANIELBLAKEDE KEN LOACH

Palme d’or pour ce drame social en-gagé d’un grand humaniste.

CAFE SOCIETYDE WOODY ALLEN

Woody Allen orchestre un irrésisti-ble chassé-croisé amoureux entreNew York et Hollywood, dans les an-nées 30.

JUSTE LA FIN DU MONDEDE XAVIER DOLAN

Xavier Dolan livre un huis closfamiἀlial puissant, tendu et indénia-blement fascinant.

JULIETADE PEDRO ALMODOVAR

Almodovar nous offre un mélo-drame féminin intime et intense.

TONI ERDMANNDE MAREN ADE

Palme du cœur pour cette comédieaudacieuse, intimiste, familiale etloufoque.

FRANTZDE FRANÇOIS OZON

Un grand mélodrame entre l’Alle-magne et la France de l’immédiateaprès première guerre mondiale.

LA TORTUEROUGEDE MICHAEL DUDOK DE WIT

Entre épure et philosophie zen, unerobinsonnade d’une beauté à cou-per le souffle.

PATERSONDE JIM JARMUSCH

Le nouveau poème visuel de JimJarmusch.

Mardi 24 janvier à 20h30 : film pré-senté par le journaliste de TéléramaLaurent Rigoulet

MA VIE DE COURGETTEDE CLAUDE BARRAS

Un récit sur la complexité de l’en-fance aussi drôle que poignant. Ungrand film de cinéma, et pas seule-ment pour les enfants !


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LES OGRESDE LEA FEHNER

Un film exubérant sur une troupe desaltimbanque qui sillonne lesroutes. Une belle ode à la liberté.

INÉDIT AU SÉLECT

AQUARIUSDE KLEBER MENDONÇA FILHO

Plus qu’un film social, un magni-fique portrait de femme et unechronique captivante de la sociétébrésilienne.

NOCTURAMADE BERTRAND BONELLO

Aussi beau que dérangeant sur lesujet brûlant du terrorisme.

INÉDIT AU SÉLECT

MIDNIGHT SPECIALDE JEFF NICHOLS

Un grand et “merveilleux film“ descience-fiction, une œuvre intenseet envoûtante.

VICTORIADE JUSTINE TRIET

Une comédie douce-amère réjouis-sante et vitaminée au bonheur com-municatif.

L’ÉCONOMIE DU COUPLEDE JOAQUIM LAFOSSE

Terriblement juste et profondémenttriste, une variation sur le couple, àla fois universelle et intime.

Mercredi 18 janvier à 21h • SÉANCE SPÉCIALE 20 ansDu 14 décembre au 3 janvier, choisissez parmi la liste établie par Télérama le film que vous désirez voirou revoir (bulletins de vote disponible au cinéma). Le titre ayant récolté le plus de suffrages sera dévoiléle 5 janvier puis diffusé lors de cette séance spéciale.

JACKIEUne évocation audacieuse et inspirée de la vie de Jackie Kennedy après l'as-sassinat de JFK, à Dallas en novembre 1963, filmée par le Chillien Pablo Lorrainavec Natalie Portman, remarquable dans le rôle-titre. Conté comme une enquête,à travers l’interview que mène un journaliste avec l’ancienne First Lady, le récit (Prix duScénario au Festival de Deauville) revient sur les évènements tragiques avec une narrationintelligente et ambitieuse, alternant la douleur intime et la perception officielle, politiqueet médiatique.

Une vraie proposition cinématographique qui réussit avec brio à s’émanciper du biopic traditionnel.

3,50 €la place avec le PASS TÉLÉRAMA

VENDREDI 20 JANVIER à 21h • AVANT PREMIÈRE


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