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Atlas.Mtl 157 du 9 juin 2011

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Pour vos annonces

dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

nº 157 du 9 au 22 juin 2011

Soccer Maghrébin : Après Maroc-AlgérieUn nouveau cycle de gloire ?

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Canada : Alerte au racismeEntre 2008 et 2009, les crimes haineux ont bondit de 42 % !

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Immigration

Québec : Mieux vaut être riche et bien portant ?

Canada : Alerte au racismeEntre 2008 et 2009, les crimes haineux ont bondit de 42 % !

Fête de fin d'année à l'École Marocaine de Montréal

Douze années de travail...

Parti Québécois : L’ère Marois com-mence…

Les choix de la cheffe provoquent leurs pre-miers remous

Sommaire

Temps Un : Il fallait s’y attendre; après un presque plébiscite (93 % de soutien), les ennuis de Pauline Marois, cheffe du PQ, commencent. Ennuis? C’est peut-être trop dire; remous serait sans doute un plus juste qualificatif. Car, comme dans tous les partis politiques de tous les pays du monde, un nouveau leadership une fois légitimé par la base, dévoile son agenda, son style, sa stra-tégie. Et ici, comme dans tous les partis politiques de tous les pays du monde, ces ré-orientations déplaisent avant même que d’être analysées et comprises, provocant la grogne des caciques, des barons et – pour faire usage du lexique local – des «belles-mères« du parti.

Généralement, même si les journalistes dont le goût pour le sensationnel et le saignant n’épargne rien et surtout pas la politique, parlent «de crise», il s’agit surtout de signes de mutations qui peuvent aller vers le meil-leur ou vers le pire certes, mais qui n’en font pas moins bouger les lignes et évoluer les choses. Gageons que ce sera le cas avec les démissions annoncées avec fracas au PQ. À tout le moins, cela ravivera un peu le paysage politique québécois; au mieux, cela renouvellera notre intérêt, advenant de prochaines élections, pour une consultation opposant à nouveau deux partis solides alors que depuis plusieurs mois, on finissait par croire que le Parti Libéral du Québec était un parti unique omnipotent évoluant sans concurrent.

Temps deux : Les manifestations de rac-isme et leur cortège de crimes haineux ont augmenté au Canada de 35 % entre 2007 et 2008 et de 42 % entre 2008 et 2009. C’est énorme, c’est inquiétant et ça l’est d’autant plus que la source de ces informations, Statistique Canada, affirme qu’au demeurant «tous les crimes haineux ne sont pas déclarés».

Baume à nos cœurs : C’est en Ontario que le racisme est le plus violent, le Québec s’avère (sauf Sherbrooke) beaucoup plus favorable et accueillant à la diversité. N’empêche! Il y a quand même croissance de l’intolérance; en particulier à l’encontre des arabes-musulmans et des noirs; c’est-à-dire aux populations qui constituent depuis quelques années l’essentiel de l’immigration dans la Belle Province.

Temps trois : Dans la consultation lancée par le MICC sur la perspective triennale en immigration, deux économistes distingués (dans la bonne littérature, les économistes sont toujours «distingués») proposent que le Québec favorise dorénavant – en leur

accordant certains privilèges et des facilités accrues – les immigrants investisseurs qui représenteraient seuls, un «facteur d’enrichissement» de la Province, avec notamment 500 millions de dollars rapatriés au cours des dix dernières années. Je n’y vois aucun rapport avec le temps deux, naturellement. Mais pourquoi donc suis-je mal à l’aise avec cette proposition? Serait parce qu’elle fait abstraction de tous les apports enrichissants des travailleurs auto-nomes immigrants? Par qu’elle évacue tous les généreux principes fondateurs des poli-tiques d’immigration du Québec? Ou serait-encore parce que, si l’on emprunte cette voie, on va plus tard demander aux candi-dats à l’immigration d’envoyer leur argent et de rester chez eux?

Temps quatre : Le 4 juin, un match de soc-cer avait lieu aux antipodes. Mais il déchainait les passions ici à Montréal. Il faut dire que Maroc-Algérie est un «derby» qui ne trouve de comparable que dans un Canadiens-Bruins des grands jours. Il allait y avoir foule sur Jean-Talon tout de suite après le match et quel qu’en soit le résultat. Aussi a-t-on très tôt déployé quatre brigades anti-émeute dans Petit Maghreb. Pour rien; car après avoir fêté le triomphe du gagnant du jour, après quelques échanges de quoli-bets entre supporters des gagnants et des perdants (des rôles d’ailleurs interchange-ables au gré des matchs), chacun est rentré chez soi; même les policiers qui auront abondamment soufferts et sué sous leurs lourds uniformes, mais de chaleur seule-ment.

Trois mouvements : Les tendances socié-tales lourdes ne sont pas toujours spectacu-laires et ne font en conséquence que rare-ment les choux gras de la presse. Pour changer, nous vous en proposons trois dans cette édition : un parallèle entre extrémismes religieux chrétien et islamique, une découverte du judaïsme marocain et une réflexion sur l’évolution de la famille au Québec. Trois articles d’une lecture assurément gratifiante et instructive, qui démontrent que les choses n’ont pas toujours seulement la réalité qu’on peut leur prêter du haut de nos ignorances et de nos préjugés.

Voila, en sept points le contenu du numéro que vous avez entre les mains.

Bonne lecture !

3 Atlas.Mtl

Editeur : Abdelghani Dades.

Administration Gestion Rachid Najahi.

Rédaction : Jalal Bouzrara, Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Publicité : Amine Benjelloun, Hassan BoulalRachid Najahi.

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi,

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal

* Atlas.Mag

et du site web: www.atlasmedias.comwww.atlasmdia.cawww.atlasmedias.ca

Tél. : (514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

nº 157 du 9 au 22 juin 2011

Quatre temps; trois mouvements…

Éditorial

Soccer Maghrébin : Après Maroc-Algérie

Un nouveau cycle de gloire ?

Pendant ce temps, à Montréal…

Où va l’Impact ?

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Abdelghani Dades

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4 Atlas.Mtl nº 157 du 9 au 22 juin 2011

Politique

Après Pierre Curzi, Lisette Lapointe et Louise Beaudoin qui ont démissionné le 6 juin, le député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, a annoncé mardi 7 juin sa démission du caucus du Parti québécois. M. Aussant a fait un pas de plus que ses trois collègues lorsqu'il a demandé le départ de Pauline Marois de la direction du parti. Selon lui, Mme Marois n'est pas la bonne personne pour mener le Québec à la souveraineté, même s'il reconnaît ses compétences.

M. Aussant estime qu'elle « devrait penser à la cause souverainiste d'abord », car il estime qu'elle ne peut pas « convaincre les fédéralistes de rejoindre l'option du `oui` dans un référendum ». « Je tiens à vous dire que j'ai du respect pour Pauline Marois. C'est une grande dame de l'histoire politique québécoise. C'est elle qui a occupé le plus de fonc-tions ministérielles au Québec, hommes et femmes confondues. Elle est donc clairement une personne exception-nelle» a tenu à spécifier M. Aussant. Il blâme donc plutôt la direction du Parti québécois qui, selon lui, pratique un type de politique pas vraiment différent de celui du Parti libéral dans son désir de conquérir le pouvoir. « C'est cette joute `pouvoiriste` que je qualifie d'irrespectueuse envers l'électorat, qui est la pire ennemie de notre démocratie », a déclaré M. Aussant. « Faire de la politique autrement, ça veut dire tou-jours parler vrai et ne jamais faire pass-er l'intérêt personnel ou partisan avant l'intérêt national », soutient-il, estimant que ces maux atteignent maintenant le Parti québécois. « Je ne crois pas qu'avec la direction actuelle et son entourage, qu'un véritable changement de méthodes et de tactiques soit possi-ble », a-t-il asséné.

Sa démission n'a donc rien à voir, affirme-t-il, avec le dossier de l'amphithéâtre de Québec que les trois autres députés démissionnaires ont évo-qué, pour justifier leur départ, l'imposition de la ligne de parti au sujet du projet de loi 204 qui vise à protéger de toute poursuite l'entente survenue entre la Ville de Québec et Quebecor quant à l'exploitation du futur amphi-théâtre.

Réunion spéciale du caucusUne réunion spéciale du caucus a d'ailleurs eu lieu le 7 juin à Québec afin de permettre à chaque député d'exprimer son point de vue et de trou-ver une solution satisfaisante pour tous. Aucun député n'a voulu commenter la teneur des discussions, mais la députée Danielle Doyer de Matapédia a lancé un bref « Je vais voter pour » [le projet de loi].

La chef Pauline Marois pourrait assoup-lir sa position afin d'éviter l'hémorragie et de perdre d'autres députés. Le représentant de Bertrand, Claude Cousineau, ne cache plus son désaccord avec la position adoptée par sa chef. S'il n'obtient pas le droit de s'abstenir ou de s'opposer, il pourrait devenir, à son tour, député indépendant.

Plusieurs députés, qui éprouvent un malaise avec le projet de loi 204, s'étaient tenus cois jusqu'ici, mais pour-raient s'engouffrer dans la brèche ouverte par les démissionnaires. Selon les media , le représentant de Labelle, Sylvain Pagé, songe à son avenir, tout comme les plus farouches opposants péquistes au projet de loi 204 que sont Monique Richard, de Marguerite-D'Youville, et Irvin Pelletier, de Rimouski. Les députés de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, de Joliette, Véronique Hivon et un autre député de Lanaudière refuseraient eux aussi d'entériner le projet de loi, selon Le Devoir. Bernard Drainville, un autre poids lourd du parti, aurait exprimé ses réticences avec le projet de loi et songerait à voter contre, même s'il a tenté ce week-end de dissuader ses col-lègues de faire « sauter la baraque » afin de ne pas affaiblir « irrémédiable-ment le mouvement indépendantiste québécois ». Il s'est ainsi dit « désolé » du départ de ses collègues et a affirmé ne pas être d'accord avec eux au sujet de la supposée « autorité outrancière » exercée par la direction du parti. M. Drainville y est tout de même allé de quelques commentaires sur le PQ, affir-mant qu'il doit changer et qu'il est prêt à œuvrer à ce changement « de l'intérieur ».

Cette crise au sein du PQ survient deux mois seule-ment après que Pauline Marois eut obtenu un résultat historique de 93,08 % au vote de confiance auquel elle s'était soumise. «J'ai l'intention d'aller de l'avant » a néanmoins affirmé Pauline Marois en conférence de presse.

Appuis à Pauline Marois Quelques députés péquistes ont tenu à renouveler leur soutien envers leur chef. Ainsi, Yves-François Blanchet, de Drummond, qui se range derrière la ligne de parti, a soutenu que les trois députés démissionnaires ont fait passer leur amour propre devant la cause de la souveraineté. Le député de Bourget, Maka Kotto, n'y est pas allé de main morte en qualifiant les démissionnaires de « fossoyeurs de la souveraineté ».

Selon lui, la commission parlementaire a permis de dissiper les doutes quant à la légalité de la loi 204. M. Kotto dit de Mme Marois qu'elle « a toujours été

ouverte aux discussions » et que « c'est un modèle de collégialité ». Quant au député Étienne-Alexis Boucher, de la circonscription de Johnson, il a tenu à rappeler que « c'est en partie de la façon qu'elle exerce son leadership qu'elle a réussi à convaincre 93,08 % des mili-tants de lui faire confiance ».

Source : Presse canadienne

Parti Québécois : L’ère Marois commence…Les choix de la cheffe provoquent leurs premiers remous

Mme Pauline Marois

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Société

Pas moins de 1473 crimes haineux ont été déclarés par les corps policiers cana-diens en 2009. Il s'agit d'un bond de 42 % par rapport à 2008. Les crimes haineux recensés au pays avaient aussi grimpé de 35 % entre 2007 et 2008. Selon les données compilées par Statistique Canada, les crimes haineux sont d'abord motivés par la race ou l'origine ethnique (54 %), la religion (29 %) et l'orientation sexuelle (13 %). Par rapport à 2008, les crimes motivés par la haine de la religion ont grimpé de 55 %. Pour les crimes haineux basés sur la race et l'orientation sexuelle, les aug-mentations sont de l'ordre de 35 % et de 18 %.

Pas moins de 55 % des crimes haineux se traduisent par des méfaits, et environ 40 % d'entre eux engendrent des actions violentes, comme des voies de fait. Les criminels en cause dans ces affaires ainsi que les victimes sont le plus sou-vent des jeunes.

Et tous les crimes ne sont pas rappor-tés…Les crimes haineux déclarés par la police sont des affaires criminelles qui, après enquête par la police, sont déter-minées comme ayant été motivées par la haine d'un groupe identifiable.

L'affaire peut cibler la race, la couleur, l'origine nationale ou ethnique, la reli-gion, l'orientation sexuelle, la langue, le sexe, l'âge, l'incapacité mentale ou phy-sique, ou d'autres facteurs tels que la profession et les convictions politiques.

Le nombre de crimes haineux figurant dans la présente diffusion constitue probablement une sous-estimation du véritable nombre de crimes motivés par la haine au Canada, puisque ce ne sont pas tous les crimes qui sont signalés à la police. Les données sur la victimisa-

tion auto déclarée par les Canadiens semblent indiquer qu'environ le tiers (34 %) des incidents qui, selon les répondants, ont été motivés par la haine et ont ensuite été signalés à la police.

Source : Statistique Canada

Canada : Alerte au racismeEntre 2008 et 2009, les crimes haineux ont bondit de 42 % !

Motifs ethniques : Le nombre de crimes haineux commis contre tous les groupes raciaux ou ethniques a augmenté en 2009, mais la plus forte hausse est constatée au sein d'un groupe réunissant Arabes et Asiatiques occidentaux. Les 75 crimes enregistrés au sein de ce groupe constituent une aug-mentation de plus de 100 % par rapport aux 37 recensés l'année précédente. Cela représente environ 10 % de tous les crimes motivés par la race. Les Noirs continuent néanmoins d'être le groupe le plus ciblé, avec 272 crimes rapportés, soit 37,7 % des crimes motivés par la race ou l'origine ethnique. Cela représente une augmentation de 32,7 % par rapport à l'an dernier.

Motifs religieux : Les crimes motivés par la religion visent d'abord et avant tout les Juifs. Les policiers en ont rapporté 283 en 2009, ce qui représente 7 cas sur 10 dans cette caté-gorie. L'augmentation du nombre de cas est de 71 % par

rapport à 2008. À titre de comparaison, les corps policiers ont rapporté 36 affaires visant les musulmans et même 33 visant les catholiques.

L’Ontario, Champion de l’intolérance : Les quatre villes qui présentent les taux de crimes haineux les plus élevés se trouvent toutes en Ontario. La palme revient à la région de Kitchener-Cambridge-Waterloo (17,9 crimes par 100 000 habitants), suivi de Guelph (17,1), de Peterborough (14,8) et d'Ottawa (14,5). Aucune autre ville n'affiche un taux supérieur à 10 crimes par 100 000 habitants.

Le cas Sherbrooke : Au Québec, le taux le plus élevé est enregistré à Sherbrooke (6,5 crimes par 100 000 habitants). Suivent dans l'ordre Québec (3,4), Gatineau (2,7), Montréal (2,6), Saguenay (0,7) et Trois-Rivières (0,6).

Particulièrement ciblés : Les arabes et les noirs

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Immigration

Les immigrants investisseurs sont dans la ligne de mire de l’économie québé-coise. C’est aux gros portefeuilles que le Québec fera les yeux doux pendant les prochaines années. Arguments et chiffres à l’appui, deux économistes canadiens, Pierre Fortin et Pierre Emmanuel Paradis, ont présenté, devant la Commission des Relations avec les Citoyens chargée de planifier et struc-turer l'immigration au Québec pour la période 2012-2015, cette catégorie d’immigrés comme un levier économique important et une nouvelle ressource financière pour la province.

500 millions de dollars en dix ans!

Les résultats des deux économistes con-cordent avec les recommandations du Conseil des Relations Interculturelles du Québec (CRI). Par voie de commu-niqué, il a présenté, mardi 31 mai, ses recommandations pour facilité l’entrée des immigrés dont le profil correspond aux besoins de l’économie canadienne.

Les deux économistes canadiens avan-

cent qu’entre 2001 et 2011, ces immi-grés à l’imposant chéquier ont généré un investissement de 500 millions de dollars canadiens (4, 075 milliards de DH) dans plus de 3000 entreprises qué-bécoises, en plus de créer 2600 emplois et d'en maintenir 1355 autres en 2009 et 2010. Le CRI souligne que ces investis-seurs contribuent à hauteur de près d’un milliard de $CAN (8,1 milliards de DH) à l’économie québécoise.

Les familles de ces investisseurs, ven-ues s’installer sur place, représentent aussi de grosses unités de consomma-tion. Les 107 familles interrogées par messieurs Fortin et Paradis indiquent avoir dépensé, en moyenne, 760 000 $CAN (6, 2 millions de DH) depuis leur arrivée.

Néanmoins, n’est pas immigrant inves-tisseur qui veut. Il faut posséder 1,6 million de $CAN net et des connais-sances en gestion d’entreprise. Le can-didat doit également verser 800 000 $CAN au Programme immigrant inves-tisseur Québec, ou à Citoyenneté et

immigration Canada. Ce capital est injecté dans des PME canadiennes et est reversé sans intérêts à l’intéressé 5 ans plus tard. Il obtient par la même occa-sion la citoyenneté canadienne. Gagnant-gagnant.

3,5% des nouveaux arrivants

Cependant, le programme Immigrant investisseur a ses failles. La répartition de ces fonds est largement critiquée car 49% de ces immigrants fortunés s’installent en Colombie-Britannique, qui longe la côté pacifique, contre 22% dans la région du Québec. Et pour cause, ces riches migrants, qui représen-tent 3,5% des 45 000 arrivants annuels, viennent majoritairement d’Asie. Le CRI déplore particulièrement que seul 10% des 11.170 immigrants investis-seurs arrivés entre 1998 et 2007 demeurent au Québec.

11 843 demandes en attente

Les deux économistes, Fortin et Paradis,

ainsi que le CRI invitent le gouverne-ment du Québec à prendre des mesures pour attirer et garder ces immigrants particuliers. Ils proposent, notamment, de simplifier la procédure d’immigration et les délais pour les étrangers qui répondent aux critères, en repensant la grille d’évaluation et en donnant plus d’importance à l’expérience professionnelle et à la for-mation académique des candidats.

Ces mesures seront bien accueillies par les immigrants investisseurs eux mêmes. La file d’attente des candidats sur les listes du Programme investisseur immigrant s’allonge de jour en jour. Au 31 décembre 2010, 11 843 dossiers étaient toujours en traitement dans la seule région du Québec.

Source : Presse canadienne

Québec : Mieux vaut être riche et bien portant ?

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Idées

Il n’y a pas que la méfiance envers la montée des mouve-ments fondamentalistes isla-mistes qui inquiète en occident, la Droite Évangéliste aussi, bien que rarement médiatisée, est bien présente, d’autant plus que les médias font leurs choix de propagande en suivant la courbe du mouvement qui serait plus vendeur auprès du lectorat.

Fondamentalisme islamique, crainte légitime?

Le fondamentalisme islamiste, revendiquant un islam pur de tout scories, représente un dilemme certain pour les dirigeants occidentaux vu les conceptions du jihaddisme prôné par certains groupes et vu aussi les divergences extrêmes sur certains concepts dont celui de la laïcité. Les rad-icaux d’al Qaida, adeptes du Wahhabisme, militants contre

les politiques américaines au monde musulman et militant pour la cause palestinienne provoquent des craintes réelles en Occident qui tient pour acquise la manipulation d’une

frange de déshérités, souvent musulmans, sur fond d’ idéolo-gies destructrices puisées dans un Islam théocratique. Les ramifications d’ordre polit-ico-religieuses au Moyen-Orient n’en demeurent pas moins une justification effec-tive de cette mouvance qui se prononce aussi contre le sion-isme. Une guerre médiatique est fatalement déclenchée de part et d’autre, mettant en exer-gue les dissidences des deux belligérants évangélistes et islamistes dans une logique de coudées franches, et de glorifi-cation des référents religieux par la légitimité de la force et du pouvoir dominant.

Les envers de la droite évan-géliste

Aux États Unis, on estime entre 10 et 20 millions le nom-bre de chrétiens évangéliques manifestant une sympathie

agissante pour Israël. Selon Célia Belin, politologue et chercheur associé au Centre Thucydide, ce phénomène est lié la montée en puissance d'une droite libertarienne, ultra-

conservatrice et anti-fédérale. Ces chrétiens évangéliques fondent leur soutien au sion-isme sur la conviction que le rassemblement des juifs en Terre sainte est un préalable à leur conversion au christian-isme ou à leur damnation.

Les revers de cette Droite Évangéliste n’en sont pas moins ostentatoires. Alimenté par une Droite lobbyiste ultra conservatrice qui fait de son obsession pour la sécurité d’Israël son cheval de Troie, on rappellera il y a quelques mois de cela ce pasteur américain, Terry Jones, qui est allé jusqu’à vouloir brûler le coran sous des prétextes à référents religieux, et relatifs aussi aux événements du 11 septembre! Au Canada, certains leaders évangéliques ont un accès privilégié à des députés et sénateurs conserva-teurs. Ainsi, Faytene Kryskow, une jeune leader évangélique qui prêche au Canada et aux États-Unis a un accès privilégié au Parlement. Elle détient un rare laissez-passer qui lui per-met de rencontrer députés et sénateurs. C'est le cas aussi de Rod Bruinooge, un député de Winnipeg, souvent présent dans les cérémonies de prière de Faytene Kryskow et qui exerce une certaine influence aussi sur les députés.

La manipulation des masses est très présente dans cet imbro-glio. La stratégie de la distrac-tion entre en jeu comme élé-ment primordial pour contrôler socialement le public. Les masses médias tentent ainsi de maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise, et font en sorte que ce public soit inca-pable de comprendre les tech-nologies et les méthodes utili-sées pour son contrôle. Elles tentent, à travers les informa-tions éparpillées et leurs sourc-es diversifiées, de détourner

l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifi-antes. Le public se trouve sou-vent incapable de faire des lec-tures authentiques du fait poli-tique tant la manipulation de son registre émotionnel va jusqu’à l’implantation des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, etc.

Du côté de chez Québec

L'affaire CHOI-FM a interpellé beaucoup de québécois sur l’existence d’un discours de droite. L’animateur Jeff Filion tenait, quant à lui, des propos qui le rattachaient effective-ment à la Droite américaine. Le magazine «Égards» qui défend une vision de droite conven-tionnelle au Québec, et où on retrouve tous les thèmes du conservatisme traditionaliste: religion, culte du passé, pessi-misme quant à l'avenir de la civilisation, obsession de l'homosexualité, etc. Ainsi, dans cette courbe contrôlée par les médias, on en est à parler que très peu du nombre de

femmes violentées au Québec par des fondamentalistes chré-tiens ou le traitement indécents des enfants et des femmes par des protestants orthodoxes! Or, en focusant sur d’autre thèmes, la victimisation, prônée par les médias, alimente l’animosité envers l’autre, secoue l’étendard de la guerre froide, de la culpabilisation de l’autre et donc de son rejet total.

Il s’agit de débattre sur la manière de déplacer le concept de la force dominante vers la nécessité de faire en sorte à ce que les religions ne soient plus seulement une sorte de refuge émotionnel contre les agres-sions de la société marchande, et des puissances étrangères. Les similitudes entre ces deux mouvances doivent être nuan-cées par l’ouverture philoso-phique qui est plus que jamais nécessaire dans le dialogue et la coopération interdisciplinaire avec les autres sciences et pra-tiques sociales.

*Email : [email protected]

Fondamentalisme Islamiste et Droite ÉvangélisteDes «refuges émotionnels» conflictuelsPar Kamal Benkirane *

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Le judaïsme marocain, persistance et influence

Cultures

Parler de continuité ou discontinuité du judaïsme marocain revient à se référer aux caractères spécifiquement maro-cains, que les Juifs originaires du Maroc conservent ou tiennent à con-server…

Symbiose et différenciation

Les Juifs du Maroc, dans le passé, ont vécu en symbiose avec les populations arabes ou berbères près desquelles elles étaient installées. Par vivre en symbiose, il faut entendre qu'il existait un équilibre culturel et politique entre les deux communautés. Cet équilibre s'exprimait par un langage commun, avec des différences mineures dans le parler juif, un art d'écrire surtout poé-tique, commun aux deux communau-tés, l'un s'exprimant en arabe, le sec-ond en hébreu, dans une musique arabe, berbère ou andalouse retrouvée dans de la liturgie juive, dans la vie de tous les jours, où un petit artisanat juif trouvait sa place dans une économie d'avant la révolution industrielle, dans un habitat identique où l'ameublement et la décoration étaient semblables par-ticulièrement dans les familles de moy-enne et de haute bourgeoisie, par exemple le salon marocain qui, jusqu'à nos jours, vit en paix au cœur d'habitations de formule et de design occidentaux, dans un mode de vie identique où la famille, le clan, la tribu tenaient le haut du pavé, dans une hos-pitalité devenue proverbiale de par le monde et enfin dans une cuisine, popu-laire ou raffinée devenue un titre de fierté pour toute ménagère marocaine, juive ou autre.

Cette symbiose certaine, se doublait d'une différenciation d'ordre politique, à savoir que les Juifs étaient des «dhimmis», c’est-à-dire des protégés, ce qui signifie qu'il était nécessaire de les protéger. C'est sous l'égide de la royauté, du cheikh ou du pacha que les Juifs perpétuaient leur spécificité religieuse ainsi que leur caractère interne de minorité nationale.

«Marocains» en Israël : une identité marquée

Que retrouvons-nous en Israël aujourd’hui de ce passé? Tout d'abord et presque unanimement un attachement sentimental, profondé-ment marqué, pour le Maroc, ses pay-sages, ses populations et sa culture. Cet attachement, malgré les écarts politiques et l'éloignement géographique, trouve une résonnance même auprès des générations nées en Israël. Le multiculturalisme israélien est fortement ancré dans la société israélienne et ses diverses populations. Israël est certainement un melting-pot de grande puissance puisque on réussit à y créer une unité nationale bien affir-mée. Mais on y trouve également des sous-cultures bien marquées, jalouses de leur passé et de leur identité. L'une de ces sous-cultures est la culture juive marocaine en Israël.

Démographiquement, les Juifs origi-naires du Maroc composaient la com-munauté la plus nombreuse en Israël, jusqu'à la venue massive de l'immigration russe des années 90, due au démembrement de l'ancienne URSS. Cette communauté a donc eu, et a toujours, un impact certain sur le caractère culturel et national d'Israël. Il faut souligner ici la remarquable réus-site de cette communauté lors des trois dernières décennies (depuis la fin des années 70). En premier lieu les agglo-mérations agricoles, nommées Mosahvim en Israël, dont une partie massive est composée d'originaires du Maroc, sont devenues les pépinières d'une agriculture hautement technicisée et en symbiose permanente avec une recherche scientifique de haut niveau. En de nombreux secteurs, cette agri-culture est certainement qualifiée et est douée d'un prestige incontestable sur les marchés agricoles mondiaux. On ne peut dire des agriculteurs israéliens qu'ils vivent de la rente foncière ou qu'ils appartiennent à une classe de riches paysans. Ce sont là des termes dépassés. L'agriculteur d'aujourd'hui est un technicien de haute capacité et l'entreprise agricole devient de plus en plus une entreprise de high-tech. Nos Juifs du Maroc y sont présents comme y sont présents les termes de ghzalla pour décrire un carré de fleurs bien aménagé ou le terme d'El Mezghob utilisé pour figurer l'attaque d'une colo-nie de parasites dans une serre de tomates ou de concombres.

Influences culturelles et linguistiques

Certaines villes d'Israël, dont la popu-lation est à majorité marocaine, devi-ennent ces dernières années de fort belles villes méditerranéennes tout comme Ashdod, une ville dynamique, bien charpentée, ouverte à la lumière et à la mer avec de vastes avenues et une construction moderne qui réussit à garder un caractère de luxe et de mod-estie et ne se perd pas dans le gigan-tisme des grandes métropoles. Ashdod est aussi un grand port méditerranéen, un centre industriel important et un vaste hangar d'entreprises de high-tech. Beaucoup d'entrepreneurs en ces dif-férents domaines, assistés d'un système bancaire sophistiqué, d'un suivi juridique professionnel et épaulés par des compagnies d'assurance aux rami-fications internationales, sont les enfants et les petits enfants de ces pais-ibles et humbles artisans juifs que les villes du Maroc logeaient entre leurs murailles. On y parle aujourd'hui de bytes, de communication, de Web3, d'antennes satellisées mais on n'y pas encore oublié el kdra et el fnar.

À titre plus général, on peut avancer que le Maroc a fourni et fournit encore un vocabulaire, riche de couleurs, dev-enu partie intégrante du vocabulaire de l'Israélien, entre autres: Hbil, Boussa, Dbaa, Hnun, Hemsa, Besha entre autres locutions. L'arabe marocain en

Israël, du moins tel qu'il a été acquis à l'hébreu, est un langage de complicité. On l'utilise souvent pour exprimer l'insanité ou la sottise d'une tierce per-sonne même en sa présence. L'utilisation de l'arabo-marocain en Israël revient à prendre à témoin un partenaire pour remettre en place un troisième personnage. Il y a, dans son usage, une bonhomie, un sous-entendu de finesse, une légère touche espiègle que l'hébreu rend moins bien que le dialecte marocain. Ce langage se retrouve beaucoup dans des termes culinaires devenus monnaie courante en Israël, comme couscous, naanaa, shakshuka, maakuda, pastilla, zaalouk et autres. Ces termes décrivent précisément l'intégration de la cuisine marocaine dans le menu israélien. On trouve en Israël toute une restauration fondée exclusivement sur des recettes de cui-sine marocaine et cette présence se retrouve au cœur même de la cuisine populaire. La shushuka et le couscous ont largement fait leur chemin sur la table israélienne et de grands chefs apparaissent souvent à la télévision pour présenter des recettes ou des vari-ations de recettes d'une cuisine maro-caine hautement appréciée du peuple et des connaisseurs. Il va sans dire que la pâtisserie marocaine, dans sa variété et sa richesse, a aussi sa place dans l'assiette israélienne. Il n'y a guère de fête ou de réjouissances qui ne soient accompagnées ici et là, de petits fours aux amandes que les originaires du Maroc ont fait découvrir et apprécier aux Israéliens.

Le sens de la fête

Ces mêmes fêtes sont accompagnées d'une musique sortie directement de l'Atlas, musique aux rythmes lanci-nants, où la flûte, le tambour et le tam-bourin battent une mesure que suivent par dizaines et centaines les danseurs sur les pistes. On trouve aujourd'hui les rythmes marocains arabes dans la musique de nombreux groupes qui y

joignent des variétés de rock, de pop, de rap et autres. On trouve aussi des musiques fort belles, directement copiées des chants d'appel du muezzin du haut de sa mosquée. On pourrait citer les chanteurs Benayoun, le groupe Sefatayim, Kobi Oz, Etti Lancry, Lior Ashkenazi, Moshe Perez, Émile Zrihen, Zahava Ben, tous chanteurs-compositeurs appréciés très certaine-ment et dont la marque, frappe par son authenticité et originalité, l'ensemble de la musique israélienne.

On ne peut décemment parler de musique marocaine en Israël sans rap-peler un ensemble musical devenu à proprement parler une institution : l'ensemble philharmonique andalou d'Israël. C'est un ensemble qui, dans son répertoire, joint à la musique liturgique des synagogues marocaines et à leur réinterprétation orchestrale, une musique purement andalouse marocaine avec ses noubas classiques riches de formes et de couleurs. De même cet orchestre présente à ses pub-lics, un ensemble de Qséda ou récits chantés, souvent récits bibliques, en arabe marocain, accompagnés d'arrangements développés par des compositeurs-musiciens de l'orchestre andalou. Cela témoigne de ce que l'arabe marocain est encore largement parlé en Israël et encore plus compris du public israélien.

Spectacles «made in Morocco»

Cet aspect est encore plus concrétisé par la création d'un théâtre en judéo-arabe, au succès non négligeable, mal-gré les difficultés certaines dans l'utilisation théâtrale d'une langue qui ne soit pas le parler courant du pays. C'est ainsi que sur les planches on a vu jouer de Molière L'avare, Le malade imaginaire, Les fourberies de Scapin, de Carlo Goldoni, Arlequin, serviteur de deux maîtres, traduits en arabe

Par Raphaël Bensoussan

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Actes

marocain par des Israéliens. Dans la même veine ont été créées et jouées une série de comédies et de farces qui font la joie des anciens et éveillent la curiosité des plus jeunes.

Dans le même ordre, on trouve une multitude de stand-upistes de haut vol sur les estrades d'Israël. On peut citer Yaakov Cohen, Shalom Assayag, Kobi Maïmon et autres. Les stand-up comé-diens, de souche marocaine, sont bien sûrs fort acerbes quant à la gent poli-tique du pays et mordants quand il s'agit des travers et des clichés de l'Israélien moyen. Mais il est remar-quable qu'ils savent aussi présenter leurs propres ridicules, fantasmes, craintes et chimères au public. Ils don-nent l'impression de ne pas trop se prendre au sérieux et le vitriol de leur humour les atteint en premier. Ridiculiser l'amour-propre de nom-breux caractères fait partie de leur répertoire de choix et leur propre amour-propre est le premier ridiculisé. Cela va sans dire que termes, locutions et proverbes marocains fusent en direct

ou en traduction et donnent à leur spectacle un cachet très net de Made in Morocco.

Ce cachet de Made in Marocco se retrouve dans deux autres secteurs dans la société israélienne. Le premier est d'ordre religieux. Les originaires du Maroc sont nombreux parmi les prati-quants d'un judaïsme orthodoxe et encore plus nombreux parmi ceux qu'on appelle les traditionalistes. La liturgie et le chant religieux portent, en Israël, un impact marqué venu directe-ment du Maroc. Dans le monde de la Halakha ou Sraa comme on le nomme au Maroc, on redécouvre les grands maîtres du judaïsme marocain ainsi que leur approche religieuse et déci-sionnaire. Le Sraa des Juifs du Maroc a une réputation d'être modéré et il se peut fort bien qu'il devienne le pont manquant entre une orthodoxie paraly-sée face au monde moderne et une tra-dition juive laxiste et sans inspiration. Cela se voit en France par exemple où une grande majorité des rabbins com-munautaires sont des originaires ou des enfants d'originaires du Maroc et donc, portent avec eux traditions, liturgies et humour très spécifiquement marocains.

Présence politique

Il faut également faire état de l'immense impact politique de la com-munauté marocaine en Israël. Cette communauté dénigrée et rejetée dans les années 50-60 du siècle passé a su s'organiser et se défendre avec vigueur face à l'incompréhension et à la raideur du système politique alors en cours. Elle a mis à profit le caractère profon-dément démocratique de la société israélienne et a conquis de haute main sa place dans les partis politiques, au parlement, au gouvernement et au sein même de l'armée. L'un des candidats les plus en vue pour la prochaine nom-ination de chef d'État-Major de l'armée israélienne porte le nom d'Azencot, qui comme tout un chacun le sait, est un nom d'origine berbère.

Cette percée politique a changé pro-fondément l'image du Juif marocain en Israël et du Maroc en général. Il y a en Israël, actuellement, un fort courant de sympathie envers le Maroc et son œuvre pour une ouverture et une com-préhension entre Arabes, Juifs et Israéliens. Il me semble que les élites

juives d'origine marocaine en Israël, ont non seulement un attachement sen-timental pour le Maroc mais aussi une compréhension de la politique du Royaume et par là observent une atti-tude respectueuse, même si silencieuse, vis-à-vis des prises de position du Maroc, du Palais Royal et de la diplo-matie marocaine. Il y a là pour le futur un champ d'activités fertile et riche de promesses.

Pour beaucoup de Juifs originaires du Maroc en Israël qui ont vécu leur enfance dans les rues et les plages marocaines, le Maroc reste gravé en mémoire comme le lieu de la « joie de vivre. » C'est cette mémoire qui rend les originaires du Maroc tellement sen-sibles à tout ce qu'est le Maroc de nos jours. Beaucoup voudraient redécouvr-ir cette joie de vivre et espèrent qu'il sera possible, dans un proche futur, de bâtir, par-dessus la Méditerranée, les ponts nécessaires à combler les fossés des incompréhensions nationales et à établir des vecteurs de passage, à dou-ble sens, de cette joie de vivre.

Le judaïsme marocain, persistance et influenceSuite de la page 11

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Éducation

Fête de fin d'année à l'École Marocaine de Montréal Douze années de travail : trois campus et six cent élèves plus tard…Des chants, des danses, des sketchs, montrés devant les parents, les enseignants, les enfants et tous les invités, concluent une saison brillan-te à l'école marocaine de Montréal qui a fêté, samedi, la fin de l'année scolaire 2010-2011.

Dans une ambiance festive et bon enfant, élèves, parents et professeurs de cet établissement prestigieux ont à l'unisson rendu hommage à l'identité et à la culture marocaines et affirmé leur attachement à leur pays d'origine, le Maroc.

Tout au long de cette matinée de fête, qui a été rehaussée par la présence notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, le programme choisi, à travers les disciplines qui les mettaient en scène, a permis de révéler les progrès et les acquis des enfants (hymne national, chansons, animations, pièces de théâtre, poésie,...etc.).

A cette occasion, des spectacles de musique et des pièces théâtrales ont été exécutés par les élèves qui ont fait montre de leur capacité à s'adapter et à s'intégrer dans le pays d'accueil et à concilier entre deux cultures.

Dans une allocution de circonstance, la Consule générale du Maroc à Montréal a salué les efforts consen-tis par les enseignants et les supervi-seurs pédagogiques de l'école et s'est félicitée des actions louables entre-prises par l'ensemble du personnel de l'établissement scolaire en vue de renforcer et consolider chez les enfants des membres de la commu-nauté marocaine la dévotion et l'attachement à leur patrimoine cul-turel, l'intégration dans le pays d'accueil, tout en préservant des liens solides et profonds avec leur pays d'origine.

Deux langues, deux cultures et des valeurs universelles

Lors de cette activité organisée par l'Association des écoles marocaines du Québec, Mme Otmani a aussi souligné le rôle important dévolu à cet établissement dans des domaines aussi nombreux que diversifiés, avec en tête l'apprentissage de la langue arabe aux enfants des Marocains établis à Montréal et leur sensibili-sation aux valeurs de la civilisation musulmane et de la culture maro-caine.

Mme Otmani, qui a loué la volonté des parents de garder leur progéniture toujours proche de leur culture d'origine, a réité-ré la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les Marocains résidant à l'étranger.

Elle a aussi fait état du soutien du Consulat au partenariat de coopération conclu entre l'Association des écoles maro-caines du Québec et le ministère chargé de la communauté maro-caine résidant à l'étranger en vue d'étoffer le cursus principale-ment en matière de culture, his-toire et civilisation du Royaume et de préserver le sens d'appartenance à la Mère Patrie.

Trois campus, six cent élèves

Dans une déclaration à la MAP, M. Driss Tabech, responsable à l'école marocaine de Montréal, a rappelé que l'établissement, doté de trois campus (Montréal, Rive-Sud et Montréal-Nord), a pour objectif d'enseigner l'arabe et de faire connaître aux élèves leur patrimoine culturel, dont l'islam demeure le fondement, sans pour autant basculer dans l'endoctrinement.

"Au sein de l'école, nous veil-lons à ce que les valeurs univer-selles, dont la tolérance, le respect de l'autre et la rectitude, soient véhiculées et mises en exergue", a-t-il ajouté, soulig-nant que l'établissement introdu-ira prochainement dans son cur-sus l'enseignement de la langue et de la culture amazighes.

Pour l'année 2010-2011, quelque 600 élèves ont été sco-larisés, a dit M. Tabech, émet-tant le souhait que ce nombre connaitra un accroissement avec l'acquisition de classes au sein de la Maison du Maroc à Montréal dont l'ouverture est prévue prochaine-ment.

Douze années de labeur

Depuis sa création en 1999, grâce au bénévolat d'un groupe de parents marocains soucieux de l'éducation et de l'avenir identitaire de leurs enfants, l'École Marocaine de Montréal n'a jamais failli à sa mis-sion de prodiguer une éducation et

un enseignement de qualité qui lui ont valu une réputation et une renommée à l'échelle du Canada.

Cet établissement scolaire, qui joue également un rôle prépondérant de divertissement et d'épanouissement social pour la Communauté d'origine arabe de la métropole can-adienne, bénéficie du soutien du gouvernement marocain qui octroie à cet établissement une subvention permettant d'accueillir les enfants d'origine marocaine issus des familles à faible-revenu.

Cette journée de fête, qui a été rehaussée par le chant de l'hymne national exécuté avec brio par les élèves de l'école, témoigne encore une fois de la satisfaction et de la fierté de parents dont les enfants, qui ne voulait pas leur lâcher la main le jour de la rentrée, refusait maintenant de quitter l’école, les enseignants et les amis lorsque la fête vint à finir.

Source : Maghreb Arabe Presse

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nº 157 du 9 au 22 juin 201118 Atlas.Mtl

Coopération

Signature d'une entente entre l'UQAM et l’Université algérienne de Bab EzzouarL'UQAM a signé, le 20 avril dernier, une entente de coopération de trois ans (2011-2013) avec l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar, à l'occasion de la visite des représentants de l'université algéri-enne. L'entente, intervenue entre le Département d'études urbaines et touristiques, le Centre international de formation et de recherche en tourisme (CIFORT) de l'ESG UQAM et le Département et le Laboratoire de géographie et d'aménagement du terri-toire de la Faculté des sciences de la Terre, de géographie et de l'aménagement du territoire de l'USTHB, prévoit notamment un pro-gramme d'échanges entre les profes-seurs, les chercheurs et les étudiants des deux universités. Les représen-tants des deux établissements souhait-ent également mettre en place des projets et des publications de recher-ches conjoints portant sur des sujets comme la gestion des risques naturels, le transport, la mobilité et l'aménagement du territoire à des fins touristiques, ainsi que le partage de

réseaux de chercheurs (rencontres, colloques...) et de documentation (rapports de recherche, articles...).La délégation de l'université algéri-enne était composée d'Aziouz Ouabadi, doyen de la Faculté des sci-ences de la Terre, de géographie et de l'aménagement du territoire, d'Amel Baziz, secrétaire générale du Laboratoire de géographie et d'aménagement du territoire, et d'Ali Hadjiedj, professeur à la Faculté des sciences de la Terre, de géographie et de l'aménagement du territoire.

Légende photo :

Assis, de gauche à droite : Amel Baziz, secrétaire générale du Laboratoire de géographie et d'aménagement du territoire (USTHB), Smail Benamara, ambassa-deur d'Algérie au Canada, Claude Corbo, recteur de l'UQAM, Aziouz Ouabadi, doyen de la Faculté des sci-ences de la Terre, de géographie et de l’aménagement du territoire (USTHB). Debout, de gauche à droit :) Louis

Jolin, directeur du Département d'études urbaines et touristiques (UQAM), Ali Hadjiedj, professeur à la Faculté des sciences de la Terre, de géographie et de l’aménagement du territoire (USTHB), François Bédard,

directeur du CIFORT, Boualem Kadri, professeur au Département d'études urbaines et touristiques (UQAM).

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nº 157 du 9 au 22 juin 201119 Atlas.Mtl

Famille & enfance

Débat : La nouvelle dynamique de la famille québécoiseet son rôle dans le rapprochement interculturelL’organisme Au rendez-vous des cul-tures, en collaboration avec M. Kamal El-Batal, organise une rencontre, sous le thème de La nouvelle dynamique de la famille au Québec. Cette rencontre des familles (échanges-débats) aura lieu le 30 juin 2011 au 1474, rue Fleury Est Montréal (Québec) H3C 1S1 (Centre Berthiaume-Du-Tremblay) entre 13h00 et 16h00.

La famille québécoise a connu une évo-lution rapide durant les cinq dernières décennies. La révolution tranquille, l’épanouissement de la femme, la laïci-sation de la société, l’immigration, l’économie des ménages, sont autant de facteurs qui influencent de près ou de loin le modèle familial québécois. Ces nouvelles dynamiques nous poussent à croire que désormais, il faudrait plutôt parler «des» familles et non plus de «la» famille !

Les familles demeurent une institution sociale par excellence dans la mesure où elles peuvent continuer à jouer un rôle fondamental dans la cité. Ce sont les familles – qu’elles soient par ailleurs québécoises ou néo-québécoises, con-servatrices ou progressistes, catholiques, chrétiennes, juives, musul-manes, bouddhistes, etc. ou athées, patriarcales ou matriarcales, monopa-rentales ou bi parentales, élargies ou foisonnées, égalitaires ou inégalitaires, etc. – qui décident des équilibres et de l’avenir dont aura besoin une société

pour se développer et s’épanouir, et aussi des déséquilibres qu’elles envis-agent et jugent acceptable de subir.

Certains pensent, qu’à leur tour, les familles vivent une forme de crise iden-titaire (instabilité, réduction de la taille, absence fréquente des parents, incapaci-té des époux à transmettre des valeurs et directives à leurs enfants, etc.) qui pourrait conduire à un état de vide moral et psycho logique. Par ailleurs, d’autres adhèrent au fait que les familles demeurent toujours le noyau solide de la société québécoise puisqu’elles occupent le premier rang en ce qui a trait à l’éducation de la sagesse, de la culture et la transmission des valeurs. Pour cela, les familles ont davantage besoin de soutien, de soli-darité, de rapprochement et d’entraide pour accomplir leur rôle comme acteur principal et durable dans le développe-ment harmonieux et constant de la cité.

C’est dans l’optique d’une meilleure compréhension de la nouvelle dynamique de la famille québécoise et d’un rapprochement interfamilial-inter-générationnel – famille québécoise ver-sus famille néo-québécoise –, que cette rencontre aura lieu. Elle est organisée dans le cadre du projet « Mieux se con-naître pour une meilleure solidarité entre aînés », financé par la ville de Montréal et dont les objectifs sont :

• Permettre aux aînés de rester actifs et

de se valoriser.

• Favoriser la participation citoyenne des aînés dans la construction de la société québécoise pluraliste de demain.

• Amortir le choc culturel des aînés venus d’ailleurs et favoriser leur mieux-être par des contacts avec les aînés de la société d’accueil et différents membres de la communauté et son rôle dans le rapprochement interculturel

Kamal El-Batal

Inscriptions Par téléphone : 514-383-6019Par courriel : [email protected]

Informationswww.aurendezvousdescultures.org

Une famille traditionnelle québécoise ; le modèle a bien changé…

Nécrologie

Adieu Nazir Bouchareb Nazir Bouchareb a été rappelé à Dieu dans la matinée du 8 juin 2011, après une longue lutte contre une maladie implacable. Tout au long de son combat et jusque dans les derniers jours de sa vie, Nazir était resté serein, égal à lui-même, toujours souriant et plein d’optimisme et de joie de vivre. Au point que même ses plus proches amis n’ont rien su du mal qui le

rongeait jusqu’à son hospitalisation, trois semaines seulement avant son dernier soupir.

C’est ce souvenir, comme il le voulait d’ailleurs, que nous gard-erons de lui : celui de l’immense courage qu’il a toujours démontré; comme enseignant face à des étudiants pas tou-jours faciles; comme homme de culture dans son action inlass-able et souvent ingrate pour la promotion de formes d’arts injustement jugées «secondaires» comme les rythmes Gnaouis; comme militant pour les droits de la personne et l’équité des chances pour tous, au Québec et ailleurs.

Adieu, Nazir, honnête homme; tu nous manqueras mais nous nous consolerons de te savoir entre les mains du Seigneur en paix avec toi-même et avec ta conscience.

Disparition de Nadia NabilRemerciements

La famille Nabil remercie toutes les personnes qui se sont associées à leur deuil cruel lors de la dis-parition, le 9 mai 2011, après un com-bat de cinq mois con-tre le cancer de Mme Nadia Nabil et qui ont ainsi allégé la peine de son enfant Omar, âgé de 6 ans.

La famille prie en particulier les personnes qui ont con-tribué au rapatriement au Maroc, dans les meilleures conditions et les plus brefs délais, de la dépouille mor-tuaire de Nadia. Ces remerciements s’adressent notamment à Mmes Souriya Otmani et Majda Karama (Consulat général du Maroc); Malika Kawkabi (Royal Air Maroc); Khadija Lamrani (Association de Solidarité Canada-Maroc); ainsi qu’à Mesdames Rachida, Salma et Zakia et à la famille El Aïdi.

Ina liLlahi oua ina Ilayhi raâjioûne!

Décès de M’barek Elhakkat La famille Elhakkat à l’immense douleur de faire part du décès de

M’barek Elhakkat

survenu le 30 mai 2011 à Montréal.

Feu M. Elhakkat était l’un des doyens de la communauté québé-coise des originaires du Maroc et l’un des plus anciens de ses

membres.

La famille du défunt prie tous ceux qui l’ont connu et apprécié, d’avoir une pensée pour lui et de prier pour le repos de son âme.

Puisque vous vouliez l'annoncer dans le journal. Merci M.Rachid de ce geste aimable.

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nº 157 du 9 au 22 juin 201120 Atlas.Mtl

Famille & enfance

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Impôts et Hypothèques

Journée de l’enfant 2011Une “Journée des petits champions”Après le succès des éditions anté-rieures de la journée de l’enfant 2009 et 2010, l’association Pour un Maroc meilleur (P.M.M) nous informer de la tenue de la troisième édition de cet événement le Dimanche 19 Juin 2011 sous le thème de “Journée des petits champions” au centre Sportif Marie-Victorin.

Cette journée sera animée par des sportifs accomplis et champions de leurs disciplines. C'est la meilleure occasion d'inculquer à vos enfants les valeurs des vrais champions de la vie. Grâce à des ateliers d’initiation à div-ers sports supervisés par nos grands champions, les enfants seront sensi-bilisés à l'importance de la discipline, la persévérance et l'esprit d'équipe; le tout dans une atmosphère de divertissement et de confrérie. Ces ateliers seront accompagnés de jeux éducatifs préparés avec soin et adaptés aux enfants âgés de 8 à 16 ans.

Conscients de l’importance du partage d’expérience et de l’interaction entre des sportifs idoles et des enfants en pleine croissance physique et mentale, P.M.M a déployé d’importantes ressources pour assurer de nouveau le succès de cette activité. De plus, des prix seront remis aux participants.

Voici ci-après les noms des sportifs qui animeront la journée :- Abdelilah Essabar : Maître cinquième Dan de Taekwondo, fondateur de l’école des Champions.- Nadége Akamse: Ancienne Joueuse de Soccer des Carabins.- Reda Agourram : Joueur professionnel de Soccer pour l’impact de Montréal.- Yassine el Fouadi : Champion cana-

dien du décathlon des jeux d’été de 2005.- Ashraf Tadili : Spécialiste du 800 m, ancien athlète olympique, actuel entraîneur professionnel et parrain de l’association PMM.

Il est à noter que pour chaque enfant inscrit à cette journée, un enfant en dif-ficulté sera aidé pour continuer l’école en 2011-2012. Vos enfants seront ainsi fiers d’avoir contribué à l’amélioration de la vie d’autres petits.

Cette actiivité aura lieu au 7000, rue Maurice-Duplessis. Montréal (Québec) H1G 0A1, de 09h00 a 17h30

Toute la journée durant, une équipe de premiers soins, composée d’un médecin, de deux secouristes voles assurera la sécurité des enfants participants. Inscriptions et In formations :· (514) 607-2943· (514) 836-7720· (514) 550-0759

LoisirsFestival de la Cuisine MéditerranéenneLe 10 juillet prochain et pour la pre-mière fois en Amérique du Nord, Montréal abritera un Festival de la Cuisine Méditerranéenne (Cuisine Med 2011) présenté dans le cadre des Week-ends du monde au parc Jean-Drapeau.Voici plus de 3 ans que les membres fondateurs de l’Association «Mangez Santé» travaillent sur ce projet dont le coup d’envoi a été donné il y a plus d’une année.

Des efforts bien récompensés puisque plus de partenaires qu’espérés ont déjà pris place dans ce projet dont l’objectif marketing sera de se positionner comme l’événement gastronomique Numéro 1 en Amérique du Nord.

Avec plus de 20.000 visiteurs par jour et plus de 22 pays visés, le Festival de la Cuisine Méditerranéenne aura tout pour plaire, séduire, concurrencer, voire voler la vedette aux traditionnels rendez-vous montréalais.

Au cœur du programme de ce mag-nifique voyage culinaire: Des dégusta-tions de mets typiquement méditer-ranéens, des ateliers de cuisine pour enfants et pour adultes, de la musique, du folklore méditerranéen, des con-férences, des concessions alimentaires, des jeux pour enfants, des tombolas et autres activités.

L’Association Mangez Santé, vous invite donc à prendre part à sa con-férence de presse qui se tient le 9 juin 2011 au restaurant Nuits de Mosaïque.

Rachid Hamrarras

Réservation et informations

Par courriel : [email protected]

Par téléphone : 514-586-3822 ou 514-223-9020

Diversité et intégrationL’ASCM élargit ses activitésAprès avoir, depuis sa création, con-sacré ses activités à l’aide, au Maroc et au Québec, aux personnes handic-apées, l’Association de Solidarité Canada-Maroc vient d’élargir son action à ceux qui souffrent de handi-caps sociaux et dont l’intégration dans la société de vie est compliquée par de trop nombreux obstacles.

Cet élargissement d’activités à franchi un nouveau seuil avec l’inauguration le 7 juin 2011, du Centre de soutien à l’intégration des immigrants (225, rue Notre-Dame Ouest, Montréal (QC), H2Y 1T3).

La date du 7 juin ne doit rien au hasard; elle a été choisie pour coïn-cider avec la célébration de la

semaine québécoise des personnes handicapées (SQPH). En effet, depuis plus d’un an, l’ASCM et ses bénévoles travaillent ardemment à l’élaboration et la mise sur pied de ce projet.

Objectifs et action

Le Centre a pour objectif de soutenir et d’accompagner les personnes handicapées et femmes démunies nouvellement arrivées, dans leur pro-cessus d’intégration culturelle, sociale et professionnelle. Les activi-tés du Centre ont débuté depuis quelques mois dans des locaux tem-poraires; elles viennent donc d’entrer dans leurs meubles.

SolidaritéAl Jisr et SOS RichelieuL’Association Al Jisr lance un appel à la communauté aux fins de participer à l’opération de nettoyage, prévue les 18 et 19 juin prochain dans la région de Richelieu, organisée en signe de solidarité avec les victimes des inondations du mois écoulé.L’Association appelle «les membres de la

communauté musulmane à participer nom-breux à cette opération humanitaire, con-formément aux véritables valeurs de l'Islam». Inscriptionshttp://www.sosrichelieu.com/

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nº 157 du 9 au 22 juin 201121 Atlas.Mtl

Sports

Soccer Maghrébin : Après Maroc-Algérie Un nouveau cycle de gloire ?

En éclaboussant le match de toute sa classe et de tout l’éclat de sa jeunesse, Oussama Essaidi a illustré l’éclosion d’une nouvelle génération de footballeurs qui vont encore élever d’un cran les performances histo-riques du soccer marocain.

Cette large victoire, résultat d’un match de grande quali-té, on l’a longtemps espéré et on l’a longtemps attendu malgré les déceptions mais à chaque petite éclaircie (comme la victoire contre la Tanzanie), l’espoir reprenait de plus belle. Cette éclosion a coïncidé, malheureuse-ment, lors d’une confrontation avec nos frères algériens mais il faut savoir que le Maroc, le 4 juin 2011 aurait balayé n’importe quelle autre équipe africaine car ce jour, c’est l’anniversaire de la renaissance du soccer marocain et on ne peut arrêter le destin.

Vers de nouvelles ambitions

Le Maroc, aujourd’hui, doit fructifier les acquis de ce renouveau pour se fixer de nouvelles ambitions plus con-formes aux moyens dont il dispose aujourd’hui.

Les deux prochains matches pour la qualification à la CAN et les qualifications pour la coupe du monde 2014 ne doivent constituer que des tremplins pour des ambi-tions encore plus grandes.

Car cette large victoire, avec l’art et la manière, contre, ne l’oublions pas, un récent mondialiste (qui a tenu en échec l’Angleterre 0-0) et demi-finaliste de la CAN 2010, ne doit pas être minimisée ; au contraire, il faut lui donner sa juste valeur et s’en servir pour bâtir de nou-velles ambitions dignes de ce grand pays qu’est le Maroc.

Or, aujourd’hui, le pays qui peut se permettre de mettre au banc des remplaçants le meilleur joueur de Belgique pendant 3 ans ainsi que le troisième buteur de la ligue 1 française et d’aligner des joueurs de l’Inter de Milan, d’Arsenal , de Kiev et d’Udinese sans oublier une bonne dizaine de joueurs animant les championnats européens, doit viser haut voire très haut comme:

- Remporter la CAN 2012 ; - Se qualifier et atteindre au moins les quarts de finale de la coupe du monde 2014 ; - Remporter la CAN 2015 chez lui, en apothéose.

Si ces ambitions font sourire quelques uns, tant mieux pour eux, mais elles n’ont rien d’exagérées car, aujourd’hui, le Maroc dispose des ingrédients nécessaires pour atteindre de tels objectifs.

Les ingrédients de la réussite

Ces ingrédients sont principalement : - L’implication des hautes autorités du pays dans le développement de la jeunesse par la réussite sportive ; - Les perspectives du professionnalisme ; - L’Infrastructure avec de grands terrains à Rabat, Casa, Marrakech, Fès, Tanger en attendant Agadir et la rénova-tion et agrandissement de joyaux dans d’autres villes ; - Progrès des clubs : le Raja et le WAC sont en quart de finale de la ligue des champions sans oublier l’exploit du FUS en 2010 et les bons résultats du MAS et du DHJ ; - Un grand réservoir de joueurs avec un potentiel énorme. Actuellement, Eric Gérets dispose d’un groupe solide d’au moins 30 joueurs et on l’a vu lors du match contre l’Algérie, pour chaque poste, il y a au moins deux titulaires. A cela, il faut ajouter les poulains de Pim Verbeek, les Qasmi, Bergdish, Fattouhi, Kharroubi ou Labyad.

L’équipe nationale de football du Maroc est comme le phoenix, elle renaît de ses cendres et vivement le prochain match.

Radouane Bnou-nouçair

Le coup de maître de MaestroSi Atlas.Mtl est en mesure aujourd’hui de vous faire (re)vivre la journée sportive du 4 juin écoulé avec tous les détails que vous cherchez partout, c’est sous la plume de nos envoyés spéciaux que vous décou-vrez ce plaisir. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que le mérite en revient entièrement à l’agence Voyages Maestro.Dirigé par deux pros du voyage, Toufic Sleiman et Élie Gharfine, Voyage Maestro a en effet sponsorisé, de sa propre initiative, les déplacements au Maroc et insisté surtout sur le fait que «le reportage et l’iconographie devront satisfaire la soif d’information des maghrébins de Montréal» qui ont générale-ment un mal fou à suivre les retransmissions télévisées des rencontres de leurs équipes nationales».

Il faut dire aussi que Toufic (10 ans d’expérience dans le voyage) et Élie (20 ans à faire rêver ses cli-ents), ont très tôt donné une identité à leur agence. Première composante de cette identité : la qualité de service, avec des ressources humaines (11 conseillers en voyage) triés sur le volet pour leur compétence et leur capacité à traiter chaque client comme s’il était unique. Deuxième composante; un engagement sans faille aux côtés de la communauté, dans tout ce qui peut l’aider à s’affirmer et se faire valoir.

C’est dans ce second volet qu’en 2009, tout juste un an après avoir été créée, que Voyages maestro a été l’une des principaux commanditaire de la venue à Montréal de l’Équipe Nationale Algérienne 1982 avec toutes ses stars, accompagnées du marocain Mohamed Timoumi (Ballon d’Or africain 1985) et de Lakhdar Belloumi (Ballon d’Or africain 1981). Et voilà, moins d’un an plus tard, un nouveau coup d’éclat avec ce voyage à Marrakech pour tous ceux qui auraient voulus y être et qui le vivent dans ces pages comme s’ils y étaient allés…

Marrakech – Envoyés spéciaux Rachid Najahi et Radouane Bnou-nouçaïr Montréal – Correspondance particulière Wahid Megherbi

Le football maghrébin ne s’est jamais aussi bien porté que lorsque les duels, les derbies disent les sportifs, Algérie-Maroc, Maroc-Tunisie et Tunisie-Algérie faisaient courir les foules, engendraient des résultats euphorisants pour les uns et frustrants pour les autres. Car ces duels, par l’émulation qu’ils provoquent sont assurément un facteur de progrès dans la pratique footballistique. C’est pourquoi nous avons accordé autant d’importance au dernier en date d’entre eux. Au point de mander (avec le concours inestimable de l’agence de voyage Maestro) deux envoyés spéciaux à Marrakech, Rachid Najahi et Radouane Bnou-nouçaïr et mis sur le pied de guerre notre collaborateur Wahid Megherbi qui est resté attentif tout au long du match et après la rencontre, à l’ambiance particulière des jours Foot dans les rues du Petit Maghreb.

Maroc Algérie

Mohamed Timoumi, Toufic Sleiman et Lakhdar Belloumi Phot

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Sports

À Marrakech, comme si vous étiezLa revanche des Lions de l’AtlasLa sélection marocaine de football a battu son homologue algérienne par 4 buts à 0, samedi s 4 juin 2011, au nouveau stade de Marrakech, en match de la 4è journée du groupe D des éliminatoires de la CAN-2012, prenant par la même une belle revanche sur son adversaire du jour et en se positionnant dans la course à la qualifi-cation, juste avant le sprint final. Portés par un public enthousiaste et complète-ment acquis à leur cause, les Lions de l'Atlas ont vengé leur défaite (1-0) à Annaba (3è journée), au terme d'une bataille tactique où l'enjeu l'a emporté sur le jeu. Par cette victoire, ils portent égale-ment leur actif à 7 points.

Marquer d'abord, jouer ensuite

Pour entamer ce duel décisif, Eric Gerets, pariant visiblement sur un but précoce pour juguler les ardeurs des Algériens, a opté pour un style de jeu à l'Anglaise, avec des balles longues, à partir de la défense, dans le fond de la zone algéri-enne, afin de contourner le milieu de ter-rain adverse et arriver à la cage de Mbolhi Rais avec le minimum d'effort.

Cette méthode a, certes, déstabilisé la défense algérienne mais offrait peu d'occasions nettes aux Lions de l'Atlas qui en 20 minutes n'ont menacé concrètement leurs vis-à-vis qu'une seule fois sur un coup de tête de Chammakh qui rate de

peu le cadre, à la réception d'un centre de Assaidi, particulièrement actif sur le flanc gauche.

Le premier but allait venir, en fin de compte, sur une balle arrêtée, un corner de la droite qui crée le cafouillage dans les 18 mètres algériens, exploité par le défenseur Benatia, qui place le cuire dans les filets déclenchant une vraie hystérie sur les gradins (26è minute).

Tout de suite après ce but, les Marocains sont revenus à leur jeu habituel, consis-tant en la construction des offensives en passant par tous les compartiments, avant de percer la défense adverse par les flancs ou le milieu.

D'ailleurs, sur une de ces attaques, Hadji, surpris par la balle qui lui arrive dans les pieds alors qu'il était face-à-face avec le gardien algérien, tente de marquer à la "Madjar", mais la place dans les bras de Mbolhi.

Mais ce n'était que partie remise puisque Chammakh, qui reçoit la balle au fond, gagne son tête-à-tête avec le gardien algérien et double la mise (38è), déclen-chant, cette fois-ci, la rage des joueurs algériens qui se sont lancés à l'assaut de la cage de Nadir Lamiaghri, mais le porti-er du Wydad s'en sort bien après avoir repoussé un tir sec dans un premier temps

(37è), avant d'être sauvé par le montant droit, dans un deuxième (40è).

Malgré l'avantage au score (2-0 à la mi-temps), le onze national a maintenu la pression à la reprise, enchaînant les tenta-tives, dont la plus nette a été la passe sur le dos d'un défenseur algérien, repris par Chammakh dans un angle fermée, mais son tir est stoppé par le gardien (46è).

Le blocus imposé par les Marocains sur le camp adverse, grâce à une défense et un milieu de terrain solides et fermement placés, portant vers l'avant une attaque virevoltante et intraitable, a fini par museler complètement l'équipe algérienne qui n'arrivait plus à développer son jeu et se contentait d'encaisser.

Le coup de grâce allait venir des pieds de Youssef Hajji, jusqu'à ce moment là méconnaissable. Le joueur de l'AS Nancy, s'infiltre dans le cœur de la défense algéri-enne, prise de court par une passe à raz de terre dans le milieu et trompe Mbolhi (60è), répondant au plafond exigé par le public marocain qui n'a cessé de scander "Le peuple exige 3 à 0", reprenant les slo-gans du printemps arabe, afin d'exprimer leur souhait s'assister à un " printemps" du football marocain.

Un souhait exaucé puisque l'homme de la rencontre sans conteste, Assaidi, voit ses efforts et sa brillante prestation récompen-sés de la plus belle manière après avoir inscrit le quatrième but (68è) : suite à une infiltration rapide, il malmène un défen-seur, avant de figer le gardien sur un tir d'un angle impossible.

Quelques minutes plus tard, le même Assaidi allait récidiver de la même manière, mais il a manqué de réussite cette fois-ci. Les nationaux remportaient ainsi leur 18è victoire contre l'Algérie, toutes compétitions confondues, contre neuf pour les Algériens et huit nuls. Il s'agit également d'un des plus larges scores enregistrés dans les face-à-face maroco-algériens.

Un derby qui a tenu toutes ses promesses

Au-delà du résultat et du niveau tech-nique, ce derby maghrébin a été une vraie fête du football, embellie par un engoue-ment populaire exceptionnel, exprimé aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du

stade flambant neuf de la ville ocre.

En effet, cette rencontre s'est déroulée à guichet fermé après l'épuisement dans un temps record des billets mis en vente et dont les recettes seront destinées aux familles des victimes de l'ignoble attentat ayant frappé le café Argana, à la Place Jamaa Lafna.

D'ailleurs, l'acte symbolique de cette soli-darité a été matérialisé avant ce match, par l'octroi d'un chèque par le président de la Fédération royale marocaine de football, Ali Fassi Fihri au wali de la région de Marrakech-Tensift-El Haouz, Mohamed Mhidia.

Des Marocains de tous les horizons et de toutes les villes se sont unifiés, à cette occasion, sous les couleurs nationales et n'ont ménagé aucun effort pour dire aux joueurs tous leurs soutiens et engagement derrière l'équipe nationale.

Ce message a été très clair au moment du déploiement du tifo tant attendu et qui représente la devise nationale : Dieu, la Patrie, le Roi et une banderole où a été écrit : "35 millions de Marocains derrière vous, rugissez".

Mais déjà dans la semaine, supporters marocains et algériens ont donné le La, en organisant des rassemblements ici et là pour chanter à la gloire de leurs équipes respectives, faisant régner une ambiance festive et fraternelle dans une ville qui vit déjà au rythme du bonheur, de la tolérance et de l'amour de la vie.Parmi les moments forts de ce derby, l'accueil chaleureux réservé par le public à l'international marocain Mehdi Carcela, qui revient d'une grave blessure. Le milieu de terrain du club belge du Standard de Liège, qui a été grièvement blessé au visage lors du match de son équipe sur le terrain du RC Genk, en match du championnat, a tenu à assister au match et soutenir ses coéquipiers. Ce rendez-vous a connu, par ailleurs, une présence officielle pesante des deux côtés, en l'occurrence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Moncef Belkhayat et du président de la Fédération royale maro-caine de football, Ali Fassi Fihri et du ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Dijar et du président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, ainsi que de figures embléma-tiques du sport marocain et algérien.

CAN 2012 : Le point dans le Groupe DVoici le point dans le groupe D des élim-inatoires de la Coupe d'Afrique des nations de football (CAN-2012), au terme des matches de la quatrième journée, disputés ce week-end:.

Derniers résultatsSamedi: Maroc - Algérie 4 - 0.Dimanche: Centrafrique - Tanzanie 2 - 1.

Déjà joué1ère journée: Maroc-Centrafrique 0 - 0.Algérie-Tanzanie 1 - 1.2è journée: Tanzanie - Maroc 0 - 1.Centrafrique - Algérie 2 - 0.3è journée: Algérie - Maroc 1 - 0.Tanzanie - Centrafrique 2 - 1.

Classement (respectivement Points, Joués, Gagné, Nul, Perdu, Buts marqués, Buts encaissé, Différence)1. Maroc 7 4 2 1 1 5 1 +4. 2. Centrafrique 7 4 2 1 1 5 3 +2.3. Tanzanie 4 4 1 1 2 4 5 -1.4. Algérie 4 4 1 1 2 2 7 -5.

Reste à jouer5è journée (2-4 septembre 2011)Tanzanie - Algérie.Centrafrique - Maroc.6è journée (7-9 octobre 2011)Maroc - Tanzanie.Algérie - Centrafrique.

Daoudi Abdellah Rachid Najahi, Zina Daoudia et Mouss Maher Leila El Gouchi

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À Marrakech, comme si vous étiezLe jeu et les joueursAprès avoir fait illusion pendant une quin-zaine de minutes, l’équipe algérienne s’est effondrée face à la vague déferlante des techniciens marocains affamés depuis la frustration du match aller.

Gerets a présenté une formation intelligente où il a exploité au maximum les points forts de son effectif : * Chammakh en pointe, soutenu par Hajji ;

* Quatre milieux de terrain : deux récupéra-teurs (Hermach et Kharja) et deux ailiers (Essaidi et Belhanda) ;

* En défense, vu son expérience, Allioui a été préféré au jeune Khalliqy. Cette formation va jouer pleinement son rôle avec, il faut le signaler, un rendement exceptionnel de trois joueurs qui ont consti-tué la clef de la réussite : le virevoltant Essaidi, l’omniprésent Benatia et un Chammakh des grands jours.

Onze individualités, une seule équipeLamyaghri : Son assurance fait plaisir à voir ; bien qu’il ne fut pas très sollicité, a eu le mérite de sauver un but et comme tous les grands gardiens, il a eu un peu de chance sur le tir qui s’est écrasé sur le poteau. Nadir est, aujourd’hui une valeur sure de l’équipe nationale.

Allioui : très engagé, dur sur l’homme et dangereux par ses montées offensives ; a justifié la confiance de son entraîneur.

Benatia : Il est difficile de trouver les mots pour décrire l’apport de Mehdi ; Non seule-ment, il fait le ménage à son poste mais se permet de marquer le but qui a libéré ses coéquipiers. Mieux, il continue en offrant sur un plateau le deuxième but à Chammakh. Sans conteste, c’est un des meilleurs arrières centraux qu’ait connu le Maroc.

El Kawtari : A pleinement rempli sa mis-sion, n’a rien laissé passer et a assuré une belle relance. C’est la caractéristique des grands joueurs de s’adapter dès le premier match.

El Kaddouri : Dès qu ‘il devient discipliné tactiquement, Badr devient un grand défen-

seur latéral ; Gerets, ancien arrière latéral, l’apprécie beaucoup et il en tirera le maxi-mum ; relevant d’une longue blessure, il a été impeccable et il est derrière le but de Hajji.

Hermach : a correctement accompli son travail de récupération et a largement con-tribué à saper l’énergie des algériens ; Adil est aujourd’hui un des piliers de l’équipe nationale.

Kharja : Confiné, sûrement sur instructions de Gerets, dans un rôle défenseur, le valeureux capitaine a récupéré énormément de ballons même s’il a été moins brillant que d’habitude.

Belhanda : a mis du temps avant de rentrer dans le match, peut être à cause de la pres-sion de l’enjeu mais a pleinement rempli son rôle ; de plus, son jeune âge lui permet une grande marge de progression et il devi-

endra d’ici peu, un pilier de l’équipe nation-ale.

Essaidi : la grande révélation du match ; c’est un plaisir de le voir jouer ; A chaque fois qu’il touche le ballon, il déstabilise la défense. Son niveau de maturité technique et tactique à son âge est impressionnant. Le Maroc vient de trouver son « Messie ».

Hajji : A eu le mérite de marquer le troisième but ; ce qui a sauvé sa prestation en demi-teinte mais il faut être indulgent avec Youssef qui a eu des blessures au mau-vais moment et a souffert pour éviter la relégation à son club ; mais quel exemple de patriotisme et d’amour du pays.

Chamakh : On a retrouvé le Chamakh qu’on aime et qui a fait taire ses détracteurs en justifiant la confiance de son entraîneur. Omniprésent, engagé, intelligent dans son jeu, généreux et efficace ; du 100 %

Chamakh avec un joli but à la clé et une action hyper intelligente (il est sorti du hors jeu sur le but de Hajji).

Chihani, Boussoufa et El Arabi : n’ont pas eu suffisamment de temps pour s’exprimer ; de plus, quant ils sont rentrés, les carottes étaient, pour ainsi dire, déjà cuites.

Historique des duels maroco-algériensDans l'histoire de leurs confrontations, le Maroc a réalisé 18 victoires, contre 9 pour l'Algérie, alors que les deux équipes s'étaient neutrali-sées à huit reprises.Voici un récapitulatif des matches entre le Maroc et l'Algérie: - 31 octobre 1965 à Alger: Algérie - Maroc 0-0 (match amical).- 6 mars 1966 à Casablanca : Maroc - Algérie 1-0 (match amical). - 24 novembre 1966 à Alger : Algérie - Maroc 2 - 2 (match amical).- 12 septembre 1967 à Tunis: Algérie - Maroc 3-1 (Jeux Méditerranéens). - 13 mars 1968 à Casablanca : Maroc - Algérie 1 - 0 (match amical).- 9 mars 1969 à Alger : Algérie - Maroc 2 - 0 (éliminatoires CAN). - 23 mars 1969 à Agadir : Maroc - Algérie 1 - 0 (éliminatoires CAN).- 10 septembre 1969 à Casablanca : Maroc - Algérie 4 - 1 (match ami cal). - 31 octobre 1969 à Alger : Algérie - Maroc 1-0 (amical).- 10 décembre 1970 à Alger : Algérie - Maroc 3-1 (éliminatoires CAN). - 27 décembre 1970 à Casablanca : Maroc - Algérie 3-0 (éliminatoires CAN).- 7 avril 1974 à Casablanca : Maroc - Algérie 2-0 (amical). - 5 octobre 1974 à Al Kunaytera (Syrie) : Maroc - Algérie 1-0 (Tournoi).- 30 octobre 1974 à Alger : Algérie - Maroc 0-0 (Coupe Maghreb Arabe). - 22 août 1975 à Alger : Algérie - Maroc 0-1 (Jeux Méditerranéens).- 9 décembre 1979 à Casablanca : Maroc - Algérie 1-5 (Éliminatoires JO). - 24 décembre 1979 à Alger : Algérie - Maroc 3-0 (Éliminatoires JO).

- 13 mars 1980 à Ibadan (Nigeria) : Algérie - Maroc 1-0 (CAN). - 24 juillet 1982 à Pékin : Maroc - Algérie 1 - 0 (Tournoi ).- 22 janvier 1985 à New Delhi : Maroc - Algérie 4 - 0 (Tournoi ). - 3 août 1985 à Rabat: Maroc - Algérie 1-0 (Jeux Arabes).- 8 mars 1986 à Alexandrie (Égypte) : Algérie - Maroc 0-0 (CAN). - 19 septembre1987 à Latakia (Syrie) : Maroc - Algérie 2 - 1 (Jeux Méditerranéens).- 16 mars 1988 à Casablanca : Maroc - Algérie 1-0 (CAN). - 26 mars 1988 à Casablanca : Maroc - Algérie 1-1 (match de classe ment de la CAN: les Algériens s'imposent 4-3 par tirs au but et ter minent en 3è place).- 22 mars 1989 à Bejaïa: Algérie - Maroc 1-1 (amical). - 24 mai 1989 à Kénitra : Maroc - Algérie 1-0 (amical).- 1er avril 1991 à Alger: Algérie - Maroc 2-2 (amical). - 26 décembre 1991 à Casablanca : Maroc - Algérie 1-1 (amical).- 22 septembre 1993 à Rabat : Maroc - Algérie 0-0 (amical). - 9 juillet 2000 à Fès : Maroc - Algérie 2-1 (Qualifications Mondial).- 4 mai 2001 à Alger : Algérie - Maroc 1-2 (éliminatoires Mondial-2002). - 8 février 2004 à Sfax (Tunisie) : Maroc - Algérie 3-1 (CAN).- 27 mars 2011 à Annaba (Algérie): Algérie - Maroc 1-0 (éliminatoires CAN-2012). - 4 juin 2011 à Marrakech : Maroc - Algérie 4-0 (éliminatoires CAN- 2012). Soit un total de 35 matchs joués pour 18 victoires Maroc, 9 victoires Algérie, 8 matchs nuls; 76 buts marqués dont 45 pour le Maroc et 31 pour l’Algérie.

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Sports

À Marrakech, comme si vous étiezSignature d'une entente maroco-algérienne en matière de Jeunesse et SportsUn mémorandum d'entente entre le Maroc et l'Algérie dans le domaine de la Jeunesse et des Sports a été signé samedi 4 juin à Marrakech.Ce mémorandum, signé par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Moncef Belkhayat et son homologue algérien Hachemi Djiar, souligne l'importance de l'échange d'expériences et des visites entre les experts et respons-ables du secteur la Jeunesse et des Sports des deux pays.

Les signataires s'engagent aussi à encourager l'échange de la documentation et des expériences au niveau du mouvement associatif des jeunes ainsi et la participation aux rencontres des jeunes dans les deux pays.

Le mémorandum appelle au renforcement des relations de coopération entre les différentes fédérations sportives, mettant l'accent sur l'importance de l'échange de jeunes

talents dans les milieux scolaire et universitaire ainsi qu'en matière d'animation sportive.

Le mémorandum favorise, en outre, l'échange d'expertises notamment dans le domaine de la recherche et de la médecine sportive ainsi qu'en matière d'organisation de grandes manifestations sportives.Échanges d’expertises et jumelages

Le document prévoit aussi le jumelage entre les instituts de formation des cadres de la jeunesse et des sports des deux pays et l'échange d'expériences en matière de lutte contre le dopage.

En vertu de cet accord, un comité conjoint devra être mis en place et tenir des réunions en alternance dans chacun

de deux pays. Il sera chargé de l'élaboration d'un pro-gramme opérationnel annuel pour les différentes activi-tés.

L’«Affaire Adel Taarabt»Le milieu de terrain Adel Taarabt a décidé de rendre son maillot et de se retirer définitivement de l’équipe nationale suite à la décision de Gerets de ne pas le titu-lariser face aux Fennecs. La nouvelle a été annoncée vendredi 3 juin, moins de 24 heures avant la rencontre Maroc -Algérie, le 4 juin à Marrakech. Adel Taarabt, élu meilleur joueur et meilleur passeur de la saison 2010-2011 de la Championship anglaise, a annoncé son retrait de la sélection nationale. Après avoir appris qu’il ne serait pas titularisé lors du match, le milieu de terrain a quitté subitement le stage de Marrakech, pour s’envoler vers Marseille.

« En fin de journée [jeudi 2 juin], il y a eu un problème avec l’entraineur. Je ne comprends pas le coach. Je suis parti sans donner d’explications à Gerets. Je ne voulais pas faire de problèmes dans le groupe. J’ai préféré partir », explique Adel Taarabt. « J’ai appris que je n’étais pas titulaire contre l’Algérie. Mais le problème n’est pas là », a ajouté le sociétaire des Queens Park Rangers. Visiblement déçu, l’ex-international marocain, précise : « je suis arrivé bien à l’avance au Maroc, j’étais seul, tous les autres étaient encore en train de jouer avec leurs clubs, et je ne suis pas récompensé ensuite ». Il explique cependant : « je préfère représenter mon pays à travers mon club. Je m’excuse auprès des supporters. La sélection nationale c'est terminé pour moi. A chaque fois c'est la même chose. Je préfère ne plus m’embrouiller à chaque fois avec le coach ou la fédération et profiter de mes vacances ».

Stade de Marrakech

Algérie : Abdelhak Benchikha démissionneIl sera remplacé par un entraîneur étrangerL’entraîneur des Fennecs Algériens, Abdelhak Benchikha, a présenté sa démission à la Fédération Algérienne de Football. Benchikha a pris cette décision en raison de la lourde défaite essuyée face au Maroc samedi soir à Marrakech 4-0. Benchikha avait auparavant annoncé so départ aux joueurs de l’équipe nationale qu’il a réunis pour la circonstance. Suite à cette démission, La Fédération algérienne de foot-ball (FAF) a annoncé mercredi qu'elle va opter pour un staff technique international.Le bureau fédéral "privilégie désormais, le recrutement d'un staff technique de haut niveau international. Un appel à candidature va être lancé afin que soit choisi un sélec-tionneur et des techniciens parmi les plus compétents", indique un communiqué de la FAF publié mercredi sur son site internet. "La défaite subie par notre équipe nationale, en terre marocaine, a profondément déçu, au même titre que les supporters, le président de la FAF et les membres du bureau fédéral, d'autant qu'elle hypothèque les chances de qualifications de l'équipe nationale à la coupe d'Afrique des nations 2012 Gabon-Guinée équatoriale", lit-on notamment dans le communiqué.

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Jamel et Mustapha Sebtti, Boutabssil et Najahi Maghrebins de Montréal

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Sports

Pendant ce temps, à Montréal…Le Maghreb sportif fêté sur Jean TalonLe samedi 4 juin, le quartier montréalais de Saint Michel - Villeray a vécu des moments mémorables lorsque le match derby maghrébin Maroc- Algérie a donné l’occasion à des centaines de supporters des deux équipes de suivre le déroulement de la rencontre dans une ambiance cordiale emplie de respect et de solidarité.

Comme à l’accoutumée, les cafés et restaurants maghrébins de la rue Jean-Talon ont été les points de ralliement de filles et garçons qui ont pavoisé le quartier aux couleurs marocaines et algériennes.

Il est vrai que la joie était visible sur le visage des Marocains, puisque l’équipe nationale du pays de l’Atlas n’a pas fait de quartier face à celle d’Algérie qui a encaissé, contre toute attente, quatre buts. Ce fut la douche froide pour les amoureux d’ Elkhadra, qui n’ont pas reconnu leur équipe, pourtant finaliste au dernier Mondial Sud- africain.

Il faut reconnaitre que les Lions de l’Atlas nous ont offert une prestation, dont peut s’enorgueillir toute la balle ronde Maghrébine. Dès que l’arbitre a sifflé la fin du Match, l’avenue Jean- Talon a été envahie par une marée humaine, composée de celles et ceux qui étaient ravis de la victoire des co-équipi-ers de Chemmakh.

Certains adolescents ont voulu se faire remar-quer en provoquant les supporters joyeux mais cela n’a pu empêcher la fête de s’installer et offrir une nouvelle occasion de prouver les liens forts qui unissent les jeunesses Algérienne et Marocaine, enclins à donner un exemple de fraternité et de fair-play.

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Maghrebins de Montréal

Où va l’Impact ?L’Impact de Montréal vient de remporter une victoire 2-0 contre Edmonton ; ce qui permettra au staff et aux joueurs de souffler un peu mais qui ne permettra pas de rassurer le public dont l’inquiétude est tout à fait légitime.

En effet, comment une équipe qui ambi-tionne de bien figurer dans la MLS, qui a entamé tôt sa préparation et qui a procédé à de nombreux recrutements peut elle com-mencer aussi tristement sa saison 2011 en D2.

Pour cela, il y a plusieurs explications dont il convient de préciser les plus importantes.

1) le manque de cohésion : la richesse de l’effectif est, malgré les nombreuses bles-sures un gage de réussite à condition d’arriver à bâtir une équipe homogène, sou-dée et complémentaire dans ses trois lignes (Défense, milieu et attaque). Or, ce n’est pas encore le cas pour l’Impact qui, depuis le début de saison n’a jamais joué avec la même équipe. Cette absence d’équipe type est très pénalisante pour le club.

2) La complémentarité entre les trois lignes : il y a encore trop d’espace entre les 3 lignes : Défense-Milieu-Attaque et surtout entre le milieu et l’attaque dont les titulaires, notam-ment Ali Gerba, se retrouvent isolés au milieu de défenseurs qui n’en demandaient pas tant. De plus, les joueurs du milieu sont plus portés par une tendance à défendre plutôt que par une volonté d’attaquer et por-ter le danger chez l’adversaire.

3) Des choix tactiques peu clairs : Quand on regarde évoluer l’Impact, on ne sait vrai-ment pas si l’équipe applique un 4-5-1 ou un 4-4-2 tant les joueurs ne sont pas disciplinés tactiquement.

4) Un travail insuffisant sur les couloirs : en l’absence de latéraux puissants capables de créer le surnombre en attaque, la plupart du temps, le jeu végète au centre sans aucune efficacité ni danger réel pour l’adversaire.

5) Une relance maladroite et approximative : Souvent, la construction commence à partir de la défense mais avec l’Impact, la balle revient souvent au gardien qui est amené à dégager le plus loin possible pour porter le danger chez l’adversaire. En fait, 9 fois sur 10, cette façon de faire permet à l’adversaire de récupérer le ballon et de remettre le dan-ger chez l’Impact.

6) Absence de véritables milieux récupéra-teurs : Avant le retour d’Hassoun Camara, l’Impact évoluait sans véritable milieu récu-pérateur (ni Amir Lowery ni Anthony Le Gall n’ont pu assumer ce poste ingrat et vital). Comme on a pu le constater, lorsqu’ Hassoun Camara a pu combler ce poste, l’Impact a obtenu le nul face à Fort Lauderdale et a battu Edmonton 2-0 sans encaisser de buts lors des deux matches.

De cette analyse, il se dégage trois sugges-tions d’amélioration :

1- Arrêter une tactique propre et spécifique à

l’Impact (4-4-2 ou 4-5-1) et forcer les joueurs à s’y conformer ;

2- Choisir, au vu des évolutions pas-sées, une équipe-type avec des milieux récupérateurs désignés et conscients de leur rôle et de leur importance pour les résultats de l’équipe ;

3- Travailler le moral des troupes pour leur donner confiance en eux-mêmes.

Par Radouane Bnou-Nouçair

L'Impact de Montréal

* Radouane Bnou-nouçaïrIngénieur de l’École des mines de Lyon, R. Bnou-nouçaïr est aussi écrivain; il a publié à date sept ouvrages dont trois consacrés au sport et particulièrement au football. Le football est par ailleurs une discipline qu’il maîtrise parfaitement puisqu’en 1997 et 1998, il a été nommé au sein d’un groupe de travail chargé de structurer et professionnaliser le club marocain du Raja de Casablanca.Jusqu’à cette date, le mythique Raja, alors cinquantenaire, était réputé pour la qualité de son football et le génie de joueurs qu’il produisait par dizaine chaque saison…pour faire le bonheur de tout le football maro-cain et européen. Mais le club représenté par un aigle vert (image figurant sur ses armoiries) restait un roi sans couronne puisque de toute sa glorieuse histoire il n’avait remporté aucun titre.

Dès la deuxième année de sa restructura-tion, largement influencée par R. Bnou-nouçaïr, il changea du tout au tout : conser-vant son style propre, il joignit l’efficacité au spectacle et entra dans la cour des grands. Depuis lors, il a été dix fois cham-pion du Maroc, remporté huit coupes du Trône, enlevé deux titres de champion d’Afrique des clubs champions, joué une Coupe Intercontinentale et une coupe du Monde des clubs au cours de laquelle il a mis à mal le alors tout puissant Réal de Madrid. L’un de ses joueurs, Abdelmajid Dolmy a été couronné Ballon d’or africain; d’autres joueurs rajaouis ont fait, et font encore, le bonheur de grands clubs profes-sionnels européens et moyen orientaux.

Son message à l’Impact doit donc certaine-ment être pris au sérieux…

Bon Anniversaire Zakia

l y a de ces journées spéciales où c'est normal

que tout soit parfait car c'est un jour qu'on met de côté

pour célébrer l'anniversaire d'une personne aimée.

Bons voeux de bonheur!

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Une collecte de sang d’Hema Québec, organisé par les jeunes se tiendra

à l’école secondaire Saint-Luc le 25 mai.

Les donneurs de sang peuvent se présenter

à l’école entre 14h et 20h, au 6300, chemin

de la Cote Saint-Luc.

Nous vous attendons en grand nombre!

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