143 Abord mini-invasif de la surface rétrospinale

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S95 quelquefois mal adapté aux impératifs de cette reconstruction et que ceci peut aboutir à des échecs précoces. MATÉRIELS ET MÉTHODES. Les auteurs présentent une série de 33 patients opérés d’une reconstruction du LCP au ten- don rotulien. La reconstruction privilégiait toujours le faisceau antéro-externe (14 reconstructions ont été faites par une unique voie antérieure, 19 ont été faites par une double voie avec fixa- tion inlay du greffon). Tous les patients ont été revus avec un bilan radioclinique précoce (postopératoire immédiat et tardif) et avec un recul minimum de 2 ans. RÉSULTATS. Douze pour cent des patients de notre série pré- sentaient un arrachement précoce de la greffe visible sur les cli- chés postopératoires immédiats ; 3 de ces arrachements étaient tibial, 1 était fémoral. À postériori, dans ces cas, l’analyse radio- logique des clichés préopératoires a montré que le greffon était trop court pour assurer un fonctionnement normal de la plastie ligamentaire et que le choix d’un autre greffon aurait du être pré- féré. DISCUSSION. Dans cette série, 70 % des ruptures du LCP se font dans un contexte traumatique pouvant conduite à une lésion directe ou indirecte (enclouage par exemple) de l’appareil exten- seur. L’aspect radiologique du tendon rotulien doit donc être minutieusement étudié avant l’intervention et son utilisation pour une plastie ligamentaire du LCP doit être abandonnée lors- que le tendon rotulien apparaît court ou calcifié. Les auteurs insistent sur l’intérêt d’une mesure systématique de la longueur du tendon rotulien qui doit être adapté à la longueur théorique de la greffe mesurée sur un cliché radiologique de profil en réduc- tion maximale du tiroir postérieur (tiroir antérieur entre 70 et 90). CONCLUSION. Dans la chirurgie du LCP, certains échecs précoces (12 % dans notre série) doivent pouvoir être évités en recherchant les causes de tendon rotulien court et en s’adaptant lors du choix du greffon à chaque situation anatomique particu- lière. 143 Abord mini-invasif de la surface rétrospinale Roger BADET*, Philippe NEYRET, Tom LOOTENS INTRODUCTION. L’abord de la surface rétrospinale et de la région postéro interne du genou est rendu difficile par la proxi- mité des éléments vasculaires et nerveux. Surtout utilisé dans la chirurgie du ligament croisé postérieur (ligamentoplastie et réin- sertion d’épine tibiale postérieure) il peut être utile lors de l’exé- rèse des kystes synoviaux postérieurs et postéro internes. Plusieurs voies abordant la surface rétospinale sont décrites dans la littérature mais ont souvent l’inconvénient d’être extensives et peu respectueuses des structures tendineuses et musculaires. Les auteurs proposent une voie d’abord peu invasive de la surface rétrospinale du tibia en sécurisant sa réalisation par une descrip- tion très précise de chaque temps opératoire. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Quatre dissections de la région poplitée sur des cadavres frais non formolés, ont permis aux auteurs de bien appréhender les difficultés anatomiques rencon- trées dans l’exposition de cette région. Ces dissections ont étés déterminantes dans le choix de la voie d’abord proposée (repères cutanés, côté à aborder, tracé de l’incision cutané, éléments ten- dineux et musculaires à respecter, protection du paquet vasculo nerveux). La voie d’abord proposée a ensuite été testée sur 16 genoux de cadavres frais non formolés permettant de bien décrire les différents temps opératoires et d’en assurer une bonne reproductibilité. RÉSULTATS. Les auteurs décrivent une voie d’abord mini- invasive sûre qui permet au prix d’une technique parfaitement codifiée une excellente exposition de la surface rétrospinale du tibia et une bonne protection du pédicule poplité en évitant les sections ou les désinsertions tendino musculaire extensives qui sont souvent recommandées dans cette chirurgie. DISCUSSION. Après avoir proposé cette voie d’abord dans la chirurgie du LCP (5 cas de ligamentoplastie, 1 cas de synthèse de l’épine tibiale) et des kystes postérieurs les auteurs discutent de son intérêt, précisent les indications et les limites de cette technique en la comparant aux voies d’abords déjà existantes. CONCLUSION. Cette voie d’abord mini invasive sûre permet un contrôle très satisfaisant des vaisseaux, et de la surface rétros- pinale en respectant les éléments anatomiques du contrôle de la laxité postérieure et postéro externe (jumeau interne et poplité). Elle peut être utilisée dans la chirurgie du LCP et dans la chirur- gie d’exérèse des kystes postéro-internes avec un préjudice cica- triciel et fonctionnel mineur. 144 Place de l’outil informatique dans les reprises de ligamentoplastie du LCA Stéphane PLAWESKI*, Julien CAZAL, Michel KIRSCHMEIER, Philippe MERLOZ, Rémy JULLIARD INTRODUCTION. La chirurgie de reprise des échecs de liga- mentoplastie du genou est en pleine expansion. Les facteurs sont multiples ; cette imperfection des résultats de la chirurgie liga- mentaire de première intention, les taux élevés de reprise sont reconnus comme étant, en règle générale, en rapport avec une erreur technique laquelle est le plus souvent un mauvais posi- tionnement des tunnels : 2 tunnels fémoraux sur 3 et plus d’un tunnel tibial sur 2 seraient en effet, selon une étude récente, mal positionnés ! Le bon positionnement des tunnels est donc tout à fait essentiel non seulement sur le plan anatomique mais aussi sur le plan isométrique. Comment vérifier ce bon positionnement des tunnels dans la chirurgie de reprise ? Les erreurs sont elles à ce point flagrantes ? À l’heure actuelle, seul l’ordinateur apparaît comme l’outil capable de mesurer ces paramètres. Nous avons donc systématiquement navigué les reprises de chirurgie liga- *Roger Badet, Centre Livet, 8, rue de Margnolles, 69300 Caluire. *Roger Badet, Centre Livet, 8, rue de Margnolles, 69300 Caluire.

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S95

quelquefois mal adapté aux impératifs de cette reconstruction etque ceci peut aboutir à des échecs précoces.

MATÉRIELS ET MÉTHODES. Les auteurs présentent unesérie de 33 patients opérés d’une reconstruction du LCP au ten-don rotulien. La reconstruction privilégiait toujours le faisceauantéro-externe (14 reconstructions ont été faites par une uniquevoie antérieure, 19 ont été faites par une double voie avec fixa-tion inlay du greffon). Tous les patients ont été revus avec unbilan radioclinique précoce (postopératoire immédiat et tardif) etavec un recul minimum de 2 ans.

RÉSULTATS. Douze pour cent des patients de notre série pré-sentaient un arrachement précoce de la greffe visible sur les cli-chés postopératoires immédiats ; 3 de ces arrachements étaienttibial, 1 était fémoral. À postériori, dans ces cas, l’analyse radio-logique des clichés préopératoires a montré que le greffon étaittrop court pour assurer un fonctionnement normal de la plastieligamentaire et que le choix d’un autre greffon aurait du être pré-féré.

DISCUSSION. Dans cette série, 70 % des ruptures du LCP sefont dans un contexte traumatique pouvant conduite à une lésiondirecte ou indirecte (enclouage par exemple) de l’appareil exten-seur. L’aspect radiologique du tendon rotulien doit donc êtreminutieusement étudié avant l’intervention et son utilisationpour une plastie ligamentaire du LCP doit être abandonnée lors-que le tendon rotulien apparaît court ou calcifié. Les auteursinsistent sur l’intérêt d’une mesure systématique de la longueurdu tendon rotulien qui doit être adapté à la longueur théorique dela greffe mesurée sur un cliché radiologique de profil en réduc-tion maximale du tiroir postérieur (tiroir antérieur entre 70 et90).

CONCLUSION. Dans la chirurgie du LCP, certains échecsprécoces (12 % dans notre série) doivent pouvoir être évités enrecherchant les causes de tendon rotulien court et en s’adaptantlors du choix du greffon à chaque situation anatomique particu-lière.

143 Abord mini-invasif de la surfacerétrospinale

Roger BADET*, Philippe NEYRET, Tom LOOTENS

INTRODUCTION. L’abord de la surface rétrospinale et de larégion postéro interne du genou est rendu difficile par la proxi-mité des éléments vasculaires et nerveux. Surtout utilisé dans lachirurgie du ligament croisé postérieur (ligamentoplastie et réin-sertion d’épine tibiale postérieure) il peut être utile lors de l’exé-rèse des kystes synoviaux postérieurs et postéro internes.Plusieurs voies abordant la surface rétospinale sont décrites dansla littérature mais ont souvent l’inconvénient d’être extensives etpeu respectueuses des structures tendineuses et musculaires. Lesauteurs proposent une voie d’abord peu invasive de la surfacerétrospinale du tibia en sécurisant sa réalisation par une descrip-tion très précise de chaque temps opératoire.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Quatre dissections de la régionpoplitée sur des cadavres frais non formolés, ont permis auxauteurs de bien appréhender les difficultés anatomiques rencon-trées dans l’exposition de cette région. Ces dissections ont étésdéterminantes dans le choix de la voie d’abord proposée (repèrescutanés, côté à aborder, tracé de l’incision cutané, éléments ten-dineux et musculaires à respecter, protection du paquet vasculonerveux). La voie d’abord proposée a ensuite été testée sur16 genoux de cadavres frais non formolés permettant de biendécrire les différents temps opératoires et d’en assurer une bonnereproductibilité.

RÉSULTATS. Les auteurs décrivent une voie d’abord mini-invasive sûre qui permet au prix d’une technique parfaitementcodifiée une excellente exposition de la surface rétrospinale dutibia et une bonne protection du pédicule poplité en évitant lessections ou les désinsertions tendino musculaire extensives quisont souvent recommandées dans cette chirurgie.

DISCUSSION. Après avoir proposé cette voie d’abord dansla chirurgie du LCP (5 cas de ligamentoplastie, 1 cas de synthèsede l’épine tibiale) et des kystes postérieurs les auteurs discutentde son intérêt, précisent les indications et les limites de cettetechnique en la comparant aux voies d’abords déjà existantes.

CONCLUSION. Cette voie d’abord mini invasive sûre permetun contrôle très satisfaisant des vaisseaux, et de la surface rétros-pinale en respectant les éléments anatomiques du contrôle de lalaxité postérieure et postéro externe (jumeau interne et poplité).Elle peut être utilisée dans la chirurgie du LCP et dans la chirur-gie d’exérèse des kystes postéro-internes avec un préjudice cica-triciel et fonctionnel mineur.

144 Place de l’outil informatique dansles reprises de ligamentoplastie duLCA

Stéphane PLAWESKI*, Julien CAZAL,Michel KIRSCHMEIER, Philippe MERLOZ,Rémy JULLIARD

INTRODUCTION. La chirurgie de reprise des échecs de liga-mentoplastie du genou est en pleine expansion. Les facteurs sontmultiples ; cette imperfection des résultats de la chirurgie liga-mentaire de première intention, les taux élevés de reprise sontreconnus comme étant, en règle générale, en rapport avec uneerreur technique laquelle est le plus souvent un mauvais posi-tionnement des tunnels : 2 tunnels fémoraux sur 3 et plus d’untunnel tibial sur 2 seraient en effet, selon une étude récente, malpositionnés ! Le bon positionnement des tunnels est donc tout àfait essentiel non seulement sur le plan anatomique mais aussisur le plan isométrique. Comment vérifier ce bon positionnementdes tunnels dans la chirurgie de reprise ? Les erreurs sont elles àce point flagrantes ? À l’heure actuelle, seul l’ordinateur apparaîtcomme l’outil capable de mesurer ces paramètres. Nous avonsdonc systématiquement navigué les reprises de chirurgie liga-

*Roger Badet, Centre Livet, 8, rue de Margnolles,69300 Caluire.

*Roger Badet, Centre Livet, 8, rue de Margnolles,69300 Caluire.