140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE...

24
N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole Bureau de dépôt Bruxelles X P301090 Bienvenue à notre 2 ème fête des familles le samedi 26 avril 2014, dans le superbe cadre de la ferme du Château de Modave. Au menu, remise des prix de notre concours sur le thème de l’eau, animations pour les enfants... Infos en page 4 © Anne-Catherine

Transcript of 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE...

Page 1: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014

L E M A G A Z I N E D E S PA R E N T S D ’ É L È V E S D E L’ E N S E I G N E M E N T C AT H O L I Q U Eles Parents et l’Ecole

Bureau de dépôtBruxelles XP301090

Bienvenue à notre 2ème fête des familles le samedi 26 avril 2014, dans le superbe cadre de la ferme du Château de Modave. Au menu, remise des prix de notre concours sur le thème de l’eau, animations pour les enfants... Infos en page 4

© A

nne-

Cath

erin

e

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:46 Page 1

Page 2: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

Périodique trimestriel publié par l’UFAPEC (Union Francophone des Associations de Parents de l’Enseignement Catholique)

Avenue des Combattants, 24 • 1340 OttigniesTél : 010/42.00.50 • Fax :010/42.00.59 • e-mail : [email protected]

En vous affiliant pour 5€ par an, vous recevrez notre périodique et aurez accès à notre espace membre sur www.ufapec.be.

N° de compte : BE 11 2100 6782 2048

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

www.ufapec.beOnt collaboré à ce numéro : F. Baie, V. Dautrebande, A. Floor, B. Hubien, F. Jeanjean,

M. Lontie, B. Loriers, I. Spriet, G. Volders.Illustrations: Anne-Catherine Van Santen et Charlotte Meert.

Graphisme et impression : IPM printingContacts revue : [email protected] ou [email protected]

Editeur responsable : F. Jeanjean

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

2

82 Editorial ..............................................................................3La famille et l’école

Invitation à notre 2ème Fête des familles ........................................4Billet d’humeur

« Une souris pour le chat » .....................................................................5Politique scolaire

Mémorandum 2014 ...........................................................................................6-13Le débat est ouvert

L’apprentissage du sentiment démocratique à l’école .......................................14-15La simplicité volontaire, à l’école aussi ? ...................16-17

La famille et l’école Comment préparer nos enfants aux examens en 1ère secondaire ? .................................18

Des réponses à vos questions Communiquer oui mais … comment? ..............................................................19

Pastorale scolaire ............................................. 20Lu pour vous ................................ 21Eclater de lire ...................................................................................... 22Lever de rideau ...................................................... 23A vous de jouer ! ................................................................................................... 24

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 2

Page 3: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

Dans ce numéro, nous sommes fiers de vous présenter notre mémorandum 2014qui expose les attentes et propositions que les parents formulent pourl’enseignement et qu’ils aimeraient voir mises en œuvre au cours de la prochainelégislature. Ce document a nécessité l’engagement actif de nombreux parentstout au long de l’année 2013. Les échanges avec des parents de tous les horizonsont été très riches et nous sommes heureux de relayer ainsi leurs attentes. Les réunions se sont succédé à un rythme régulier pour aboutir à un travail degrande qualité qui a été présenté à la presse le 21 janvier dernier et qui a étédéfendu devant les grands partis démocratiques francophones. Nous travaillerons pour que la voix de tous les parents soit entendue auprès de nos futurs élus.

Une autre de nos ambitions est de continuer à vous rencontrer.

Notre deuxième fête des familles du samedi 26 avril sera donc l’occasion de tisser de nouveaux liensentre l’équipe, les administrateurs, les parents et les responsables d’une association de parents.Prendre le temps d’échanger des trucs et ficelles pour dynamiser son AP autour d’un verre pendantque les enfants s’amusent et s’initient aux plaisirs de l’eau, que rêver de mieux ? Ce sera aussil’occasion de vous dévoiler les différents projets élaborés dans nos écoles pour notre concours : «Ensemble, jetons-nous à l’eau ».

Vous découvrirez au fil des pages de ce numéro comment l’UFAPEC veut être à l’écoute du vécu desparents et en particulier de leurs difficultés. Un billet d’humeur plaide pour la création d’unaccompagnement pour les élèves qui sortent de l’enseignement spécialisé de type 8 et qui entrent en1e année secondaire commune.

Nous avons aussi répondu présents à de nombreuses animations dans les écoles et vous partageonsune expérience très enrichissante tant pour l’animatrice que pour l’école et les parents. Elle a ainsi été sollicitée pour dynamiser un débat sur les devoirs à domicile.

En restant à votre écoute, je vous souhaite une excellente lecture.

EDITORIALFrançois

JEANJEANPrésident

[email protected]

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

3

© Fr

anço

is Je

anje

an

Que souhaite l’UFAPEC pour les prochaines élections ?

Affiliez-vous GRATUITEMENT à notre mouvement!Il suffit de nous communiquer vos coordonnées via notre secrétariat ou notre site www.ufapec.be.Vous serez alors informés par notre newsletter et notre cyberlettre et représentés! Contact : Fabienne van Mello – 010/42.00.50- [email protected].

Comment obtenir cette revue ?Pour obtenir la revue trimestrielle «Les parents et l’école» pour une année complète, nous vous demandons devirer le montant de 5 € au numéro de compte suivant : BE 11 2100 6782 2048 en communiquant vos coordon-nées, votre numéro de téléphone et le nom de votre école. Il vous est possible de faire cette demande via notresite, par téléphone ou par e-mail. Si cela n’est déjà fait, n'oubliez pas de renouveler votre abonnement !!!

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 3

Page 4: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

« Ensemble, jetons-nous à l’eau »Invitation à notre 2e fête des familles

Le samedi 26 avril 2014 13h à 17h30Au CRIE, Ferme du Château de Modave

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

4

LA FA

MIL

LE E

T L’É

COLE

Au sein d’une réserve naturelle en bordure du Hoyoux, sur le principal site decaptage d’eau souterraine de Belgique, le Centre Régional d’Initiation àl’Environnement (CRIE) de Modave invite à découvrir l’eau. C’est là, à côté duchâteau de Modave, que l’UFAPEC vous invite à passer un bon moment dedétente en famille et à rencontrer d’autres responsables d’associations deparents ou acteurs du monde scolaire.

PROGR A MME

• 13h : Lunch Facultatif ; pour ceux qui, par exemple, souhaitent passer une journée en famille, …Sur réservation : 3€/sandwich (voir formulaire d’inscription sur le site www.ufapec.be)

• 13h30: accueil• 14h : rencontre entre parents

Echanges d’expériences entre associations deparents (questions, difficultés et bons plans)

• 15h : présentation des projets autour du thème del’eau

• 16h : remise des prix• 16h30 : goûter offert, bar bio ( jus de pommes,

bières spéciales et vin), animation musicale

• 14h-16h30 animations gratuites pour enfants :

grimages, grands jeux en bois, animations autourde l’eau, etc.

(prévoir bottes et vêtements de rechange)

Entrée : 3€/adulte et 2€/enfant en dessous de 12 ans

Adresse : CRIE, rue du Parc, 4 à 4577 Modave (E42 sortie Héron n°7)

Formulaire d’inscription à remplir sur le site www.ufapec.be

Infos : [email protected] ou 010/42.00.50

Vaste parking et accès aisé aux personnes à mobilitéréduite

Déjà en matinée, vous pouvez faire des visites duchâteau (payantes), www.modave-castle.be, oudes promenades libres dans le parc du château, lelong des lagunages, dans le verger ou les bois, …

© C

RIE

Mod

ave

© C

RIE

Mod

ave

© CRIE Modave

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 4

Page 5: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

5

BILL

ET D

’HUM

EUR

« Une souris pour le chat » ou pourquoi n’existe-t-il plus aucun accompagnement pour les élèves du type 8lors de leur entrée dans le secondaire ordinaire ?

Nous avons décidé de vous partager le courriel interpellant d’une maman d’une enfant qui estactuellement en 6e année primaire de type 8 et qui recherche une école secondaire ordinaire.Malheureusement, elle n’est pas la seule à vivre cette situation angoissante.

Commençons par planter le décor. Le type 8 prend encharge les enfants ayant des troubles de l’apprentis-sage (dyscalculie, dyslexie, dyspraxie…). Ce type n’estorganisé qu’au niveau primaire. Rien n’est organisé ensecondaire. En effet, auparavant on croyait que l’onguérissait d’une dyslexie ou d’une autre dys. Or toutesles études scientifiques confirment bien que quand onest (ou naît) « dys », on l’est pour toute sa vie. Il est vraique, peu à peu, l’enfant, l’adolescent, l’adulte appren-dront à contourner leur trouble, à développer des stra-tégies compensatoires et ce surtout s’ils bénéficientde rééducation et d’un encadrement de qualité. Cettemaman nous a donc interpellés sur l’entrée de sa filleen secondaire ordinaire. Elle a en effet découvert avecstupéfaction que rien n’est mis en place pour accom-pagner le passage de sa fille de l’enseignement spé-cialisé vers l’enseignement secondaire ordinaire. Ellese trouve au même point qu’un autre élève.

D’abord au niveau des inscriptions. En effet, elle nepeut pas bénéficier de la priorité « élève à besoins spé-cifiques » puisqu’elle n’est plus inscrite dans l’ensei-gnement spécialisé. Pourtant jusqu’au 30 juin de sa6e année primaire, elle est bien reconnue comme uneélève à besoins spécifiques. Cette priorité aurait pufaciliter l’inscription dans une école secondaire qui aun projet pédagogique soutenant pour les élèves quiont des troubles des apprentissages. A cela, les res-ponsables politiques répondent en prônant la notiond’école inclusive : « toutes les écoles doivent accepterces enfants et doivent mettre en place des outilsadaptés. Il ne faut pas stigmatiser ces enfants et lesisoler dans un coin. C’est vrai qu'elles ne sont pasencore toutes au top. Mais avec le support desparents, elles ne pourront que s'améliorer1». « Le butest très louable mais... Nous parents, nous n'avons pastous les outils pour faire changer les écoles », nousécrit cette maman.

Ensuite au niveau d’un accompagnement péda-gogique approprié. Au 1er septembre de sa 1e annéesecondaire, elle est en effet logée à la même enseigneque les élèves qui viennent d’une école primaire ordi-

naire et ne peut pas bénéficier d’une intégrationtotale et de l’aide qui en découle (accompagnementpendant 4h/ semaine d’un enseignant du spécialisé2).Or, tout le monde sait (parents, enseignants, éduca-teurs, …) combien la transition primaire-secondaireest complexe (multiplication des enseignants, rythmeaccéléré, quantité de matière plus importante…) et cedéjà pour un élève qui a fréquenté le primaire ordi-naire. On peut donc facilement imaginer que, pour unélève qui a bénéficié d’un encadrement plus impor-tant (classe plus petite, logopédie à l’école, ensei-gnants sensibilisés…), le fossé soit encore plus grand.« Mettre ma fille en type 8 ne fut pas un choix facilemais après un an, j'ai un enfant qui a fait des bondsformidables et dans son cas, ce fut un excellent choix.Si nous souhaitons au plus profond de nous-mêmesqu'elle puisse continuer l'enseignement ordinaire (carelle en a les capacités), nous rechercherons une écolesecondaire qui pourra l'encadrer au mieux. J'ai vrai-ment des difficultés à comprendre que pour la cen-taine d'élèves de type 8 (chiffre de 2012) pour TOUTE laFédération Wallonie-Bruxelles, on ne peut pas leurdonner une petite faveur par rapport aux autresenfants. », conclut tristement cette maman.

L’UFAPEC va plus loin que la petite faveur dont parlecette maman. Nous demandons qu’un type 8 soitorganisé dans le 1er degré du secondaire et ce pourassurer le suivi de ces élèves qui bénéficieraient ainsides modalités de l’intégration dans l’enseignementordinaire. Ils ne seraient dès lors plus obligés de s’ins-crire dans le type 1 (retard mental léger) ou le type 3(troubles du comportement), ce qui ne leur corres-pond pas, pour en jouir. Quand on est « dys », on lereste toute sa vie. Il faut donc permettre aux « dys »de bénéficier des outils nécessaires pour faire face àleurs besoins spécifiques tout au long de leur scola-rité. Nous demandons également que le critère duchoix pédagogique des parents ait plus de poidsqu’actuellement (pour plus de détails voir le dossiermémorandum UFAPEC, p. 6 à 13).

Anne Floor

1 Extrait de la réponse d’unconseiller de la Ministre del’Enseignement Obligatoirelors d’une soirée organiséedans une école secondairebruxelloise en 2013

2 Si elle voulait tout demême en bénéficier, elledevrait inscrire sa fille dys-calculique dans le type 1(retard mental léger) ou letype 3 (troubles du compor-tement) et demander l’in-tégration permanentetotale.

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 5

Page 6: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

6

POLI

TIQ

UE S

COLA

IRE

Mémorandum 2014 : les parents expriment leurs

Comme avant chaque scrutin régional et communautaire, l’UFAPEC a préparé un mémorandum1 quiprésente les attentes et propositions que les parents et associations de parents formulent pour

l’enseignement et qu’ils aimeraient voir mises en œuvre au cours de la prochaine législature. Lerésultat, qui a nécessité l’engagement actif de très nombreux parents, a été présenté à la presse le 21

janvier dernier et a été déployé et défendu dans chacun des grands partis démocratiquesfrancophones. Construit en deux parties principales, le mémorandum présente dans la première sespropositions et revendications et, dans la seconde, les explications nécessaires pour les comprendre.

Dix thèmes prioritaires ont été dégagés et se déclinent, chacun, en diverses « sous priorités ». Cedossier les présente succinctement.

ŒUVRER POU R U N E ÉCOLE DE L A RÉUSSITE

La première des priorités de l’UFAPEC, c’est de faire del’école une école de la réussite pour tous, c’est-à-direune école qui conduit chaque enfant à déployer, de lamaternelle à la fin de l’école secondaire, ses talentspropres et à atteindre un niveau de compétences quilui permet d’entrer dans la vie adulte sans handicap

scolaire, de poursuivredes études dans

l’enseigne-ment

supérieur ou d’entrer sur le marché du travail fort desapprentissages reçus.Cela demande que l’école soit attentive aux progrèsde l’enfant, mais aussi aux difficultés qu’il pourraitrencontrer et, dès lors, qu’elle mette en œuvre lesremédiations nécessaires à la poursuite du parcoursscolaire.

C’est en luttant sans relâche contre l’échec scolaireque l’école remplira l’un des objectifs de sa mission.Cela passe par le renforcement des savoirs de base. Les premières années de l’école, en maternelle et audébut du primaire, sont essentielles dans la luttecontre les inégalités de notre enseignement. Pourcela, il faut qu’en fin de cycle 5-8, tous les élèves, enparticulier les plus faibles, aient atteint un niveau demaîtrise suffisant en langue française et en mathé-matiques qui leur permette d’arriver au bout de leurparcours dans l’enseignement obligatoire. D’où l’inté-rêt, selon nous, d’une obligation scolaire dès 5 ans,décision qui doit être prise au niveau fédéral. Il s’agitégalement d’améliorer l’apprentissage de la langued’enseignement dans le cycle 5-8 pour tous (mais enparticulier pour ceux dont la langue parlée à la mai-son n’est pas la langue utilisée en classe).Il importe aussi de former les enseignants, entreautres, à l’utilisation de pédagogies multiples et à ladétection précoce des difficultés d’apprentissage.L’institutrice ou l’instituteur devra veiller à procurerun « cadre de vie » permettant à l’élève d’adopter uneattitude positive dans la classe et, par là, de progres-ser dans ses apprentissages. Il est donc important deprévoir un diagnostic précoce de ces difficultés d’ap-prentissage au fil du parcours primaire et de mettreen place les moyens nécessaires à la résolution desproblèmes individuels.

1 Le lecteur qui veut lire le texteintégral de ce Mémorandum

le trouvera sur le site del’UFAPEC : http://www.ufa-

pec.be/politique-scolaire/memorandum/mem

orandum-2014/

© Charlotte Meert

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 6

Page 7: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

7

POLI

TIQ

UE S

COLA

IRE

urs priorités pour l’enseignement

Promouvoir la réussite scolaire de chaque enfant, c’estaussi lutter contre le redoublement. Les études inter-nationales démontrent l’inefficacité du redoublementdans la plupart des cas. Les élèves que l’on fait redou-bler précocement s’en sortent moins bien que ceuxque l’on a fait passer avec les mêmes résultats…Connaissant le coût engendré par celui-ci, il est urgentde généraliser les techniques de remédiation immé-diate. Le redoublement, c’est aussi une culture sco-laire. En travaillant sur les biais et mécanismesautomatiques d’évaluation lors des formations ini-tiales et continues des enseignants, on participe à lalutte contre l’échec scolaire. Rendre la formationdavantage attentive à la diversité des intelligences ethabiletés permet également de donner davantage sachance à chacun. La croissance démographique denotre pays est un atout essentiel pour notre dévelop-pement économique à un horizon de 50 ans2, pourautant que nous puissions mieux former la main-d’œuvre qualifiée dont nous aurons besoin demain.

Pour assurer la réussite scolaire de tous, la fin del’école primaire doit préparer progressivement auxexigences du secondaire au niveau de la charge et dela méthode de travail, ainsi que de la mémorisation.La même attente peut être adressée au 3e degré dusecondaire, préparatoire aux études supérieures(quantité de matière à mémoriser, capacité de rédac-tion et de compréhension de textes…) C’est en effetdans ces moments de transition que surgissent des

difficultés qui peuvent compromettre la suite du par-cours. L’enseignement primaire a pour tâche, princi-palement en 5e et 6e, de permettre aux élèvesd’aborder sereinement l’enseignement secondaire.

Enfin, au secondaire, nous insistons sur le rôle essen-tiel du titulaire de classe dans la réussite scolaire desélèves de sa classe : il s’agit de prévoir dans son horairequ’il puisse assurer un nombre d’heures suffisant avecles élèves, qui lui permette d’être mieux à l’écoute desjeunes, d’organiser et d’évaluer la vie de la classe, dediscuter des questions de vie qui préoccupent lesélèves et de les faire progresser dans leurs méthodesde travail. Son rôle est fondamental pour la réussitede ses élèves.

2 Cf. l’étude démographiquede l’OCDE (Organisation deCoopération et de Dévelop-pement Économiques) réa-lisée en 2005 :http://www.oecd.org/fr/belgique/etudeeconomi-quedelabelgique2005undefipourlespouvoirspublicsse-preparerauvieillissement-demographique.htm.

© C

harlo

tte

Mee

rt

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 7

Page 8: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

8

POLI

TIQ

UE S

COLA

IRE

FAVORISER LE PARTENARIAT ÉCOLE-FA MI LLE

Dans la mesure du possible, l’école ne devrait pas tra-vailler seule à la réalisation de ses objectifs. Il convientque tous les acteurs de l’école, acteurs dont lesparents et associations de parents sont partie inté-grante, participent à ce que l’école construit tout aulong du cheminement pédagogique et éducatif. Nousn’aurons de cesse de le répéter, un partenariat école-familles positif est gage d’un meilleur épanouisse-ment des enfants et base d’une plus grande réussitescolaire. Si les parents se voient reconnus comme par-tie prenante, à leur juste place, du parcours scolaire deleur enfant, celui-ci développera davantage de goûtet d’efforts dans le travail qui lui est demandé. C’estpourquoi il convient de tenir compte particulièrementdes parents qui ne maîtrisent pas la langue françaiseet des parents analphabètes et de leur difficulté àpénétrer le monde de l’école et de s’approprier sescodes (notons que près de 10 % des adultes sont anal-phabètes fonctionnels3).

Dans le partenariat école-famille, le Conseil de parti-cipation (CoPa) joue un rôle important. En effet, il estun lieu fondamental pour un dialogue constructif etune prise en compte des perspectives de tous lesacteurs de l’école (direction, PO, enseignants, élèves(en secondaire), parents, personnel administratif etouvrier, environnement social et culturel de l’école).Instauré par le décret « Missions » de 1997, le Conseilde participation est un organe de concertation etd’avis sur une série de questions touchant la vie del’école. Malheureusement, trop d’écoles ne l’organi-sent pas ou, si elles l’organisent, n’en font qu’un lieuformel où le débat est impossible.C’est pourquoi L’UFAPEC attend qu’un Conseil de par-ticipation soit organisé dans chaque école.

L’UFAPEC souhaite que ces CoPa deviennent de vraislieux de dialogue et d’échanges qui construisent uneécole dans laquelle chacun des acteurs trouve sa justeplace dans l’intérêt de l’épanouissement et de la réus-site de tous les élèves. Pour ce faire, l’UFAPEC attendque chaque acteur soit encouragé à y participer acti-vement.L’UFAPEC attend que les Conseils de participationpuissent assumer toutes les missions qui leur sontconfiées dans les décrets et circulaires et que nul nes’arroge le droit d’en supprimer certaines. Dans cetteperspective, il convient dès lors que des ordres du jourdétaillés soient envoyés suffisamment tôt avant laréunion pour que tous puissent mener les consulta-tions préalables, nécessaires à leur participation.

Pour être partie prenante du projet de l’école, il estnécessaire aussi que les parents aient un libre choixdu projet qui correspond à ce qu’ils veulent trans-mettre à leurs enfants. Cette question du libre choixest fondamentale pour l’UFAPEC.

Ceci explique notre insistance à demander une révi-sion du Décret Inscription, afin que le choix pédago-gique posé par les parents dans le formulaire uniqued’inscription (FUI) de leur enfant soit bien davantagepris en considération qu’il ne l’est actuellement. Lechoix d’une école véritablement adaptée à son enfantest aujourd’hui mis à mal par le poids trop importantaccordé aux critères géographiques. C’est pourquoi ilconvient d’évaluer les critères de proximité géogra-phique en relation avec l’objectif de mixité socialepoursuivi par ce décret. Favoriser un choix d’école enfonction de la seule proximité du domicile est absurdepar rapport à la réalité, notamment à Bruxelles, et vaà l’encontre de cet objectif de mixité sociale, car ilenferme les populations dans les quartiers ghettos,décourageant ceux qui feraient le choix délibéré d’y

3 Cf. : Houssonloge, D., Les rela-tions école-famille quand les

parents ne lisent pas etn'écrivent pas. Le point de

vue des parents, Etude UFA-PEC, décembre 2012 :

http://www.ufapec.be/nos-analyses/3612-etude-

parents-analpha/.

© Charlotte Meert

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 8

Page 9: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

9

POLI

TIQ

UE S

COLA

IRE

installer leur famille. L’UFAPEC demande donc quesoient supprimés les critères reliés à l’école primairedans le calcul de l’indice composite et propose égale-ment de ne garder qu’une seule adresse de référence,mais au libre choix des parents : domicile, travail ougrands-parents.

Quant aux priorités d’inscription, l’UFAPEC demandede pouvoir placer un droit de priorité en 2e ou 3e choixd’école. Le 1er choix « pédagogique » d’un 2e enfantn’est pas toujours le même que celui de l’ainé, maisles parents doivent pouvoir activer cette priorité s’ilsn’obtiennent pas leur 1er choix.

Souligner la question du libre choix, c’est aussi rappe-ler l’attachement profond de l’UFAPEC à la libertéd’organiser des écoles et de proposer des projetspédagogiques particuliers. Ce choix possible, elle letrouve dans le réseau libre catholique qui, avec sescaractéristiques propres, notamment d’organisation,correspond bien à ce que nos parents affiliés atten-dent. C’est pourquoi l’UFAPEC veut réaffirmer avecforce ses liens à ce réseau et à cette liberté, égalementconstitutifs de la réussite scolaire.

CRÉER LES CON DITIONS DE POSSI BI LITÉ D’U N E OFFRE SCOL AI READAPTÉE AUX BESOI NS ET ATTENTES

Pour permettre le libre choix, il faut des places dansles écoles, en suffisance et de qualité. La demanded’inscription, depuis la maternelle jusqu’à la fin dusecondaire, a fait apparaître un manque criant deplaces dans certaines zones de la Fédération Wallo-nie-Bruxelles (FWB). En FWB, les réseaux des communes et provincesobtiennent 60 % de subvention en capital pour lesconstructions. Ce taux est de 0 % pour le réseau librecatholique. Pour répondre à la croissance démogra-

phique et à ce manque criant de places et pour répon-dre aux attentes des nombreux parents qui veulentchoisir le réseau catholique, il faut que ce traitementinéquitable cesse au plus vite. L’UFAPEC attend doncque les pouvoirs publics se saisissent, au-delà desmesures prises dans l’urgence, du manque de placesdans des écoles qui correspondent aux attentes desenfants et de leurs parents. Il convient que les zonesen tensions voient se développer des projets réels etqu’une politique structurelle soit mise en place pourque cette question ne soit pas traitée uniquementquand la pression devient trop forte. Les probléma-tiques diverses d’inscriptions à l’école, quelle que soitl’année visée, sont d’abord liées aux difficultés decréer des places et des écoles qui conviennent auxattentes des enfants et des parents, tant dans l’ensei-gnement ordinaire que spécialisé.Il convient donc, et l’UFAPEC l’attend avec insistance,de mettre en place un mode de financement structu-rel des bâtiments scolaires plus équitable, avec unsubventionnement sur le capital, afin que les pouvoirsorganisateurs de chaque réseau puissent répondreplus largement, plus librement et plus adéquatementaux manques révélés en Wallonie, et plus particuliè-rement à Bruxelles.

PORTER U N E ATTENTION PARTICU LIÈRE AUX BESOI NS ET QUALITÉS DE CHACU N

L’enseignement obligatoire doit avoir pour objectifprincipal de mener chaque élève au maximum de sespossibilités en vue de son insertion dans la vie socialeet professionnelle, en le valorisant dans ses aptitudesdiverses et particulières. Que ce soit durant l’école dufondement, dans l’enseignement général, dans l’en-seignement qualifiant, dans le cadre de l’alternanceou dans le spécialisé, les apprentissages passent par lamotivation de l’élève et par sa capacité à se mobiliser.Pour ce faire, l’enseignement devrait davantage prêterattention à la multiplicité des formes d’intelligenceset d’habiletés, puis en finir avec un système de relé-gation par option ou par filière à sens unique.

Pour l’enseignement spécialisé, cela signifie, entreautres, d’adapter la typologie et les formes de l’ensei-gnement secondaire, au service des apprentissages,de favoriser la scolarisation plutôt que la socialisationen forme 2, lorsque c’est possible, pour éviter que lesenfants se complaisent dans une sorte de « serviceminimum », d’organiser les cours et les activités enfonction des capacités réelles de l’enfant et pas sim-plement en fonction de son âge, d’éviter autant quefaire se peut les « classes fourre-tout », les mélangesde types problématiques et les « placements oppor-tunistes ». En effet, la catégorisation est trop forte,trop handicapante pour les enfants. Il faudrait dessous-catégories à l’intérieur des types. On perd une

© C

harlo

tte

Mee

rt

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 9

Page 10: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

10

POLI

TIQ

UE S

COLA

IRE

opportunité de découvrir un potentiel. L’hétérogé-néité est trop grande dans certaines classes ; c’est cer-tainement le cas dans le type 2, qui accueille desenfants avec des pathologies souvent très différentes.Il y a aussi parfois plusieurs pathologies chez unmême enfant. Et la disparité entre les niveaux d’ac-quis d’un élève à l’autre est un frein important.Les parents s’interrogent sur la pertinence des classi-fications actuelles. En type 2, on peut avoir des cas trèslourds comme des cas très proches du type 1. En effet,l’enseignement spécialisé doit composer avec degrandes variations. Notamment entre la forme 1(socialisation) et la forme 2 (scolarisation). Il faudraitd’ailleurs une subdivision de la forme 2. L’une plusaxée sur la scolarisation ; l’autre sur la socialisation.Les enfants porteurs d’une trisomie 21 sont d’officeétiquetés et orientés en forme 1 (socialisation) alorsque si on les poussait, si on les aidait à développerleurs capacités, l’enseignement spécialisé pourraitleur apporter bien plus. Les parents insistent pour quel’on pousse leurs enfants vers la forme 2, car ils peu-vent se complaire dans le confort de la forme 1 alorsqu’ils sont parfois tout à fait aptes à progresser dansla forme 2.

Parmi les besoins des enfants scolarisés dans l’ensei-gnement spécialisé, et de leurs parents, il y a le trans-port vers l’école qui les accueille. Un nombre tropimportant d’enfants à besoins spécifiques sontconfrontés à des difficultés liées aux transports sco-laires. De meilleures conditions dans les transportsscolaires mettraient davantage les élèves dans les dis-positions nécessaires pour recevoir l’enseignementauquel ils ont droit. Pour ce faire, il faut des chauffeursexpérimentés et des accompagnateurs formés (ce quiest rare). Il n’y a parfois même pas d’accompagnateurdu tout. Le mieux, ce serait de prendre l’enfant à sondomicile le matin, à une heure raisonnable, et de l’yredéposer le soir (pas trop tard).

Il faudrait aussi que le bus soit équipé de ceintures desécurité ad hoc. Il faut noter que le bénévolat desparents n’est pas autorisé et que le transport scolairene peut plus être organisé par les écoles.On peut relever toutefois quelques (trop rares) amé-liorations qui ont pu voir le jour grâce à des mesuresponctuelles comme, par exemple, la création de 8 cir-cuits supplémentaires de transport scolaire en Wallo-nie au mois d’octobre 2010, l’ouverture d’une école etla création d’un circuit pour une autre à Bruxelles per-mettant la prise en charge supplémentaire d’une cen-taine d’élèves (année scolaire 2011-2012), uneaugmentation du nombre de convoyeurs en Wallonie.Mais, malgré ces améliorations, le problème est restéentier pour de nombreux enfants : longueur des tra-jets, manque d’encadrement avec les problèmes desécurité qui en découlent…

Les enfants qui ont des troubles des apprentissagesne sont pas considérés comme élèves à besoins spé-cifiques et n’ont donc pas de priorité lors de l’inscrip-tion en secondaire. Pour ces enfants-là, le critère duprojet pédagogique et l’implication de l’école face auxélèves qui ont des troubles de l’apprentissage sontplus importants que le critère de proximité. Il ne seraitpas judicieux de créer une priorité pour ces enfants aurisque de rendre son contrôle ingérable ; par contre,cela plaide en faveur d’un renforcement du poids duchoix pédagogique des parents.

Certaines écoles sont volontaristes en matière detroubles de l’apprentissage, mais nous craignons unessoufflement des bonnes volontés, mettant en périlla pérennité de ces projets. Pour deux raisons essen-tiellement : identifiées et étiquetées de la sorte, ellesrisquent de recevoir tous les « dys » et tous les enfantsà haut potentiel (HP), ce qui ne serait profitable à per-sonne (déséquilibre des groupes-classe) ; par ailleurs,les enseignants et les directions investies ne se sen-tent pas soutenues alors que les efforts sont impor-tants. Les besoins sont d’ordre divers. Il y a des besoinsde moyens d’abord, car le suivi des élèves « dys »réclame du temps de formation et du temps de ges-

tion (rencontres avec les parentset les professionnels, constitutionet suivi des dossiers, aménage-ments…). Il y a ensuite un besoinde reconnaissance par les pairs,qui ne comprennent pas toujoursla dynamique, voire la rejettent.D’où la nécessité d’une informa-tion plus large et incluse dans laformation initiale.

© C

harlo

tte

Mee

rt

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 10

Page 11: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

11

POLI

TIQ

UE S

COLA

IRE

De manière précise, pour aider les enfants scolarisésen primaire dans l’enseignement spécialisé de type 8(spécifique aux troubles de l’apprentissage), l’UFAPECdemande de créer un type 8 dans le 1er degré dusecondaire. Cela permettrait aux élèves du primairespécialisé qui veulent réintégrer l’enseignementsecondaire ordinaire de bénéficier d’un accompagne-ment spécifique. Si l’UFAPEC souhaite cela, c’est pourassurer le suivi des élèves qui bénéficieraient ainsi desmodalités de l’intégration dans l’enseignement ordi-naire. Ils ne seraient plus dès lors obligés de s’inscriredans le type 1 (retard mental léger) ou le type 3 (trou-bles du comportement), ce qui ne leur correspond pas,pour en jouir. En effet, un élève en intégration bénéfi-cie de la présence et du soutien de l’enseignant duspécialisé pendant 4 heures. Quand on est « dys », onle reste toute sa vie. Il faut donc permettre aux « dys »de bénéficier des outils nécessaires pour faire face àleurs besoins spécifiques tout au long de leur scola-rité.

Pour que les enfants présentant des troubles de l’ap-prentissage ne soient pas stigmatisés, il convient d’in-former davantage le grand public sur ces difficultésspécifiques. Des campagnes et des émissions consa-crées à la dyslexie ont permis de dédiaboliser, etmême souvent de valoriser les enfants dyslexiques. Ils’agit de multiplier les initiatives à travers et hors desmédias pour informer sur tous les troubles de l’ap-prentissage de manière positive, en insistant sur lachance que constituent nos différences.

ORI ENTATION CHOISI E VERSUSRELÉGATION, VALORISATION DUQUALI FIANT

L’étiquette « qualifiant » reste aujourd’hui probléma-tique alors que cet enseignement permet à certainsjeunes de vraiment s’épanouir. Après-coup, les parentsapprécient ce que leurs enfants sont capables de faireavec un réel émerveillement. Ils ont des capacités pro-pres et se révèlent dans leurs réalisations. Le premierproblème, c’est la relégation. Il faut donc changerl’image de l’enseignement qualifiant pour que l’es-time des jeunes pour eux-mêmes s’améliore. Il fautcasser le système actuel, qui fait du qualifiant un lieude relégation. Si les portes se ferment pour ceux dutechnique et du professionnel, le message devrait êtreque, si on continue dans le général, des portes se fer-ment aussi (ce qui est le cas dans les faits mais on nele dit peut-être pas assez).

Les enfants n’ont pas suffisamment l’occasion de seconfronter ou de rencontrer la diversité des métiers.Les écoles n’ont d’ailleurs pas intérêt à favoriser cetterencontre des métiers au 1er degré, ni même après.Cela ne les motive pas, alors que c’est bel et biendéfini dans leurs missions. Quand une « bourse auxmétiers » a lieu dans les écoles, c’est bien souventdans le courant du 3e degré. Il y a un manque impor-tant d’informations sur la diversité des métiers à des-tination des élèves.

© Charlotte Meert

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 11

Page 12: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

12

POLI

TIQ

UE S

COLA

IRE

Il est important de valoriser les réalisations des élèves.Les écoles techniques et professionnelles ne doiventplus avoir peur de s’ouvrir à la société. Les parents nedevraient pas hésiter à s’investir avec fierté dansl’école (qualifiante) de leur enfant pour participer àcette valorisation. Les métiers techniques sont trèsdemandés sur le marché du travail. Et ça, tout lemonde ne le sait pas nécessairement. Pour trouver unemploi, il vaut mieux un CQ6 ou un CESS de fin de 7e technique ou professionnelle qu’un CESS du géné-ral sans obtenir de diplôme du supérieur…

Pour arriver à cela, il faut changer nos représentations.Il y a encore parfois des difficultés pour accepter desfilles en maçonnerie ou des garçons en esthétiquedans l’enseignement ordinaire4. C’est en changeantnotre regard sur ces filières qu’elles pourront devenirces lieux d’excellence que l’UFAPEC espère.

ŒUVRER POU R U N E ÉCOLE ÉDUCATIVE

Les attentes par rapport à l’école sont d’ordre péda-gogique, mais aussi d’ordre éducatif. Si le projet péda-gogique d’un établissement est fondamental pourvouloir inscrire son enfant dans telle école plutôt quedans telle autre, l’aspect éducatif transversal auxapprentissages fait aussi partie des critères de choixdes parents. Les parents sont les premiers responsa-bles de l’éducation de leurs enfants, mais l’école, dansla transmission et le vécu de valeurs et de principeséthiques et sociaux, y a également sa part de respon-sabilité.Cette transversalité se retrouve notamment dansl’éducation à la citoyenneté, dans l’éducation auxmédias, qui ne se limite pas à la maîtrise techniquedes outils, et dans l’éducation à la vie relationnelle,affective et sexuelle des enfants. Les parents atten-dent d’être clairement informés de ce qui est proposéà l’école pour pouvoir poursuivre les discussions à lamaison et remplir, sur ces matières aussi, leur rôleparental.

SOUTEN I R LES ENSEIGNANTS ET LES DI RECTIONS DANS LEU RS FONCTIONS

Pour que l’école puisse remplir sa mission et les diffé-rentes attentes et priorités formulées ci-dessus, il y abien entendu des préalables. Il convient que lesenseignants soient formés adéquatement, non seu-lement à l’enseignement de leur discipline, mais aussià la relation pédagogique avec l’élève. Cela requiertnotamment une capacité à déceler de manière pré-coce les difficultés que l’élève rencontre. Il faut dèslors que chaque futur enseignant soit au fait des dif-férents troubles de l’apprentissage et qu’il ait eu l’oc-casion de se confronter, dans sa formation, auxdifférents types de publics auxquels il aura affaire.

Il convient donc de repenser la formation initiale desenseignants pour mieux coller à la réalité des classeset des écoles. Pour y parvenir, la durée de la formationimporte peu ; ce qui compte, c’est le contenu de la for-mation.Permettre à l’enseignant de déceler les difficultés(dont les troubles de l’apprentissage) rencontrées parses élèves et le former à différentes formes de remé-diation est de la première importance.Favoriser la diversité des méthodes d’apprentissagepour mieux tenir compte de la diversité des formesd’intelligences de chaque élève et faire en sorte quela formation initiale permette aux futurs enseignantsde se former dans des situations concrètes et diversesest tout aussi primordial.Penser la formation continuée en fonction desbesoins réels de chaque enseignant ou de l’écoleconduira à ce que chaque élève voit la possibilité dedéployer ses talents propres et d’atteindre la réussitescolaire que chacun attend. Les bénéfices ou intérêtsacquis doivent être partagés et entretenus au sein del’équipe éducative.

4 Le lecteur se reportera au dos-sier que les Parents et l’Ecole

n° 80 de septembre 2013 adéjà consacré à cette théma-

tique.

© Charlotte Meert

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 12

Page 13: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

13

POLI

TIQ

UE S

COLA

IRE

Cependant, des enseignants bien formés ne suffisentpas à ce que chaque élève réussisse. Il faut aussi quela direction soit présente et capable d’assurer ses missions spécifiques tant au niveau du leadershippédagogique et de l’accompagnement de l’équipeéducative, que des relations avec les élèves et avec lesparents. Les directions sont confrontées à de nom-breuses situations qu’elles ne peuvent résoudre parelles-mêmes. Que ce soit en matière de travaux(appels d’offre obligatoires), d’engagement et de rem-placement de professeurs absents (pénurie dans denombreuses disciplines comme les maths, sciences,langues…), d’organisation générale de l’école (décretinscription et demande très forte dans certainesrégions, en particulier à Bruxelles), la direction n’a pasle champ libre et doit affronter une masse dedémarches purement administratives particulière-ment chronophages. Afin de rendre leur mission fon-damentale possible, l’UFAPEC demande que lesdirections d’école bénéficient toutes d’une assistanceadministrative. Les récentes décisions du gouverne-ment de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur cettequestion vont dans ce sens. Nous attendons qu’ellessoient effectives pour évaluer leur mise en œuvredans la durée.

Par ailleurs, aujourd’hui, des PO peinent à recruter desdirections et doivent parfois se résoudre à engager laseule personne qui se soit portée candidate à la fonc-tion, sans parler des cas où le PO ne trouve personnepour exercer la fonction. En effet, il y a constat depénurie de candidats à cette charge de direction. Lemanque de candidats peut, à terme, avoir de gravesconséquences sur la qualité des écoles, tant la qualitéde la direction est l’un des gages majeurs de la qualitéglobale de l’établissement.La pénurie peut s’expliquer entre autres par le fait queles directions ne sont pas valorisées en terme salarial.Dans certains cas, une direction d’école fondamentalepourra gagner moins que ses collègues enseignants,avec une charge de travail particulièrement impor-tante et de hautes responsabilités engagées. C’estpourquoi l’UFAPEC demande que la fonction soit reva-lorisée en terme salarial.

Enfin, rappelons que l’UFAPEC attend que les direc-tions convoquent et animent les lieux nécessaires dedialogue et de concertation, en particulier le conseilde participation, et favorisent la création d’une asso-ciation de parents et encouragent les associations deparents existantes, dans le respect du décret du 30avril 2009.

Michaël LontieBernard Hubien

ert

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:47 Page 13

Page 14: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

14

LE D

ÉBAT

EST

OUV

ERT

L’apprentissage du sentiment dQuid de l’apprentissage du sentiment démocratique ? Il est,

selon nous, une construction progressive, dans la perspectived’un partage et d’un progrès de la société, de notre identité

individuelle, collective et citoyenne. Cet apprentissage seréalise à partir de savoirs théoriques, de vécus particuliers et

de raisonnements qui auront tissé des ponts suspendus entreces trois dimensions. C’est ce processus que nous évoquons ici.

Construire son identité individuelleLa construction de notre identité individuelle com-mence très tôt. Avant même que nous ayonsconscience que nous la construisons, avant que nousayons conscience d’elle. Le premier lieu de cetteconstruction, c’est l’intimité familiale. Le monde exté-rieur s’appréhende d’abord, pour l’enfant, par la sen-sibilité et par l’affectif. Il mesure les impacts dumonde physique pour lui-même et sur lui-même. Delà découlent les premiers raisonnements et la mise enplace d’un positionnement progressif au sein de lafamille. Les premières règles et leurs contournements,la punition et la récompense, les câlins et les hautscris… Mais la famille reste une communauté réduiteet partielle qui laisse encore beaucoup de place à l’af-fectif et au sentiment. C’est à l’école, souvent, que l’en-fant se voit pour la première fois déplacé dans unmonde plus large, régi par des règles et des lois pluscomplexes, avec des accents plus universaux1 (qui tou-chent tout le monde et pas seulement son individua-lité). Le monde extérieur se partage et nous sommesnombreux à le partager, ce qui est d’abord vécu parl’enfant comme une limite à sa liberté individuelle. Cen’est que plus tard que l’enfant comprend que saliberté individuelle réside dans sa manière de s’inté-grer dans sa communauté, dans son groupe et dansla société (dans un système démocratique plus quedans d’autres modèles d’organisation sociale). Celanécessite d’en déchiffrer les codes et les valeurs et dese positionner par rapport à eux.

Construire son identité collectiveNous l’avons constaté en introduction, nous devons ladémocratie telle que nous la connaissons aujourd’huià des combats historiques, à des conflits de valeurs,mais aussi, et surtout, à des hommes qui, à travers lessiècles, ont réfléchi aux conditions de possibilité d’unmeilleur « vivre ensemble ». La démocratie s’est vuemenacée et même parfois remplacée par d’autres

modèles, comme par exemple les totalitarismes duXXe siècle en Espagne, en Italie, en Allemagne… Cecinous rappelle que la démocratie ne va pas de soi, n’estpas « naturelle » et reste un combat de tous les ins-tants. Un combat contre soi-même d’abord : « Pasfacile de voir sa pensée et ses convictions malmenéespar la critique et de faire se côtoyer des réalités biolo-gique, anthropologique, spirituelle, politique, sociolo-gique… différentes… ! »2. Un combat pour soi-mêmeensuite : il faut pouvoir dépasser le stade individuelpour participer au projet collectif de société et faireentendre sa voix dans le respect des codes et desvaleurs que la société reconnaît. Evidemment, le res-pect seul ne suffit pas. Il est un préalable à la discus-sion et à la coopération en vue d’une constructioncollective nouvelle. Du respect unilatéral de la règle(ou de la loi), nous arrivons progressivement à discu-ter de la refondation de celle-ci, nous la comprenons,nous nous l’approprions ; elle nous appartient désor-mais et fait partie de nous.

Construire son identité citoyenneMais afin de lui permettre de prendre une place de « citoyen actif » dans la société, quelles sont les com-pétences que l’enfant, puis le jeune, devrait acquérir ?Il y a d’abord tout ce qui est de l’ordre du savoir : laconnaissance des institutions, des droits et devoirsdu citoyen, des droits de l’homme. La participa-tion citoyenne publique va reposer sur l’acquisi-tion de ces connaissances. Ensuite, et surtout, ily a les compétences actives, lesquelles vontréellement donner corps à la participationcitoyenne. Prenons l’exemple des Conseilsd’élèves comme vecteur pédagogique privilé-gié de tels apprentissages. Le Conseil d’élèvesest un organe qui doit permettre de débattrede sujets propres à la vie scolaire, préparer lesélèves à la vie et à l'exercice de la citoyennetéet contribuer à l'amélioration de la qualité dela vie de l'école. Ainsi, le Conseil des élèves peut êtreappelé à participer, par exemple, à la révision desrèglements, à la gestion du budget du fonctionne-ment des activités parascolaires, à l'élaboration duprojet éducatif ou à l'amélioration des ser-vices aux élèves. Il est avant tout un lieu oùl’individu est confronté à un groupe, groupequi partage un vécu et des règles propres.Tant l’affectif que le rationnel sont en jeu. Il fautpouvoir écouter l’autre, trouver des solutions pourfaire se rencontrer les différents points de vue, résou-dre des conflits, négocier, décider…

1 Cf. HEGEL, G.W.F., « Discours du2 Septembre 1811 », in Textespédagogiques, trad. B. Bour-

geois, Vrin, 1990 :http://skhole.fr/gwf-hegel-l-

%C3%A9cole-entre-la-famille-et-le-monde-effectif.

2 Communauté française, Être etdevenir citoyen, Administra-tion générale de l’Enseigne-

ment et de la Recherchescientifique (AGERS), 204 pp.

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 14

Page 15: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

15

LE D

ÉBAT

EST

OUV

ERT

t démocratique à l’écoleFaire plus de démocratie nécessite un travail constantet consistant, mais permet aussi d’éviter de nombreuxconflits, frustrations et querelles intestines… que cesoit à l’échelle d’une classe, d’une école ou d’unenation.

Le 25 mai 2014, des milliers de jeunes du secondairevont être amenés à voter pour la première fois. Ils’agira d’élections fédérales, régionales, communau-taires et européennes. Trois ministres de la majoritéactuelle cosignent une circulaire qui encourage lesenseignants et les écoles à préparer ces élections enles informant de manière claire et objective afin que,dit la circulaire, « ce moment soit porteur de sens[pour les jeunes] et permette […] de poser des choixréfléchis, en toute connaissance de cause »3.

Pour conclureLa démocratie a donc des fondements et une histoire.Elle est plurielle et en perpétuel mouvement. Maisapprendre et connaître ces seules dimensions ne sem-ble pas suffisant, notamment dans le but de répon-dre aux objectifs généraux du décret Missions de 1997pour l’enseignement fondamental et secondaire, danslequel on peut lire, entre autres objectifs, en son arti-cle 6/3 : « préparer tous les élèves à être des citoyensresponsables, capables de contribuer au développe-ment d'une société démocratique, solidaire, pluralisteet ouverte aux autres cultures »4 et en son article 8/9 :« éduquer au respect de la personnalité et des convic-tions de chacun, au devoir de proscrire la violence tantmorale que physique et met en place des pratiquesdémocratiques de citoyenneté responsable au sein del'école »5.

Ce que nous avons voulu mettre en évidence, c’est leprocessus complexe qu’exige l’appropriation du sen-timent démocratique, en trois temps (constructiond’une identité individuelle, collective, puis citoyenne).Cela nécessite d’intégrer que la démocratie est unechose fragile et dynamique. Fragile parce qu’à l’écoutede tous et donc aussi de ceux qui la menacent, mêmesi elle doit trouver les moyen de s’en défendre tout enne se reniant pas. Dynamique parce qu’en perpétuelmouvement et à l’image de ceux qui l’animent et lafont être ce qu’elle est. L’appropriation du sentimentdémocratique, cela réclame aussi de connaître lecontexte dans lequel elle se développe, avec son his-toire, ses institutions, ses codes et ses valeurs. Celademande de comprendre qu’il faut rétrocéder un mor-ceau de sa liberté individuelle pour que tout un cha-cun puisse prendre part au débat et à la vie sociale.Enfin, cela exige que tous les citoyens aient accès àl’éducation et qu’ils aient ainsi l’occasion d’acquérirles compétences clés de la démocratie (l’autonomie,l’indépendance, le respect, l’écoute, la confiance en soi,la volonté de progrès…). Ce sont des apprentissagestransversaux, nourris de chaque expérience de vie.

Michael Lontie

vous trouverez dans notrerubrique Eclater de lire un livre traitant du thème de cet article.

Pour en savoir plus,lire l’analyse sur lesujet surwww.ufapec.be/nos-analyses : 02.14/L’apprentissage dusentiment démocra-tique (à l’école)

3 Cf. Communauté française,« Elections 2014 : Je vote :Mode d’emploi », Circulairen°4736 du 17 février 2014 :http://www.enseigne-ment.be/index.php?page=26823&do_id=4959.

4 Communauté française,Décret définissant les mis-sions prioritaires de l'ensei-gnement fondamental etde l'enseignement secon-daire et organisant lesstructures propres à lesatteindre, décret du 24 juil-let 1997, Article 6/3 :http://www.gallilex.cfwb.be/fr/leg_res_01.php?ncda=21557&referant=l01.

5 Ibidem, Article 8/9.

© Charlotte Meert

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 15

Page 16: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

16

LE D

ÉBAT

EST

OUV

ERT

La simplicité volontaire, à« Maman, tu ne te rends pas compte, mon GSM est ringard, cela fait déjà 12 mois que je l’ai ! » Nous vivons

dans un système où il faut du neuf à tout prix, tout le temps. Nos enfants sont les premières « victimes », ilssont pris dans la spirale de notre société de surconsommation. Que faire pour changer notre façon de vivre,et par la même occasion celle de nos enfants ? Que ces derniers deviennent des citoyens actifs, solidaires et

responsables, c’est le défi donné aux éducateurs, parents et équipe éducative. Le mode de vie de la simplicitévolontaire, sur lequel nous nous arrêtons ici, malgré de nombreuses critiques, a le mérite de faire réfléchir,

notamment nos enfants, nos jeunes, sur notre façon de penser, de vivre et de consommer. L’école peut aussidévelopper avec les élèves des activités à haute valeur humaine.

DÉFI N ITION DE L A SIMPLICITÉVOLONTAI RELa simplicité volontaire est un courant social, un artde vivre ou une philosophie de vie qui privilégie larichesse intérieure par opposition à la richesse maté-rielle manifestée par l’abondance de la consomma-tion. Elle s’est développée depuis le début des années80 aux Etats-Unis et ensuite au Québec depuis la findes années 90.

C’est une façon de vivre qui cherche à être moinsdépendante de l’argent et de la vitesse, et moins gour-mande des ressources de la planète ; la découvertequ’on peut vivre mieux avec moins. La simplicitévolontaire est un processus qui vise à alléger sa vie detout ce qui l’encombre ; un recours plus grand à desmoyens collectifs et communautaires pour répondreà ses besoins et donc un effort pour le développementd’une plus grande solidarité. C’est le choix de privilé-gier l’être plutôt que l’avoir, le « assez » plutôt que le« plus », les relations humaines plutôt que les biensmatériels, le temps libéré plutôt que le compte enbanque, le partage plutôt que l’accaparement, la com-

munauté plutôt que l’individualisme, la participationcitoyenne active plutôt que la consommation mar-chande passive.

La simplicité volontaire est un courant social qui tentede répondre à des problèmes de société de plus en pluspressants : course folle de la vie moderne, endette-ment excessif, insatisfaction malgré une consomma-tion débridée, épuisement professionnel, gaspillage etépuisement des ressources naturelles, désintégrationdu tissu social.

Le fait de faire partie d’expérimentations collectivescomme les SEL (Système d’échanges locaux) ou d’ha-bitats groupés comme la ferme de Vevy Wéron àWépion (près de Namur), … s’intègre dans ce mode depensée et de vie. Ces expériences ont un dénomina-teur commun : retrouver le sens du partage (voiture,tondeuse, repas, achats, ..) et donc du lien social.

FREI NS ET CRITIQU ESUne des principales critiques est que si cette philoso-phie de vie se répandait à grande échelle, elle risque-rait de provoquer une diminution des emploisdisponibles, et donc une hausse du chômage ; notreéconomie se verrait ralentie, notre système de sécu-rité sociale serait mis en danger, il serait difficile depayer les enseignants, infirmiers, fonctionnaires…

D’un point de vue plus individuel, certains soulignent ladifficulté de revenir à un mode de vie antérieur plussimple; car la globalisation a des effets positifs sur notrequalité de vie, notamment en matière d’éducation et desanté. Certains mettent le doigt sur la difficulté de chan-ger ses habitudes, la peur de l’inconnu, de la précarisa-tion financière si on diminue son temps de travail (nousvivons dans une société du « paraître »), etc.

Enfin, la simplicité volontaire attire surtout lescouches moyennes ou supérieures de la société. Cer-taines personnes vivent dans la simplicité involon-taire, simplement parce qu’elles n’ont pas le choix.

© A

nne-

Cath

erin

e

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 16

Page 17: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

17

LE D

ÉBAT

EST

OUV

ERT

e, à l’école aussi ?SIMPLICITÉ VOLONTAI RE, AUSSI À L’ÉCOLE ?Refuser de se soumettre à la surconsommationambiante, c’est acquérir davantage d’autonomie, c’estprendre du temps pour créer, cultiver son jardin, répa-rer son vélo, récupérer, lire, rencontrer, discuter, contem-pler. Les enfants, même petits, peuvent s’habituer à cemode de vie. Les adolescents peuvent convaincre leursparents, et dans l’autre sens, les parents peuvent fairecomprendre à leurs jeunes l’importance de réfléchir ànotre mode de vie. Et ce pour éviter de basculer dans laspirale consumériste où on se laisse envahir par lespublicitaires et autres diktats de la mode. La commu-nication est importante, les échanges en famille et enclasse permettent de prendre du recul par rapport aumode de vie que l’on peut décider d’adopter ou non.

La simplicité volontaire peut se vivre chacun à samanière, mais peut aussi être inculquée par desactions mises en place au sein des établissements sco-laires. Voici quelques pistes exemplatives et concrètespour les enseignants. Certaines d’entre elles sont d’ail-leurs déjà largement utilisées au sein des écoles.

POU R TOUTE L’ÉCOLE• organiser une bourse aux livres d’occasion, romans

et manuels scolaires ;• promouvoir le co-voiturage et les transports en commun ;• lancer une campagne de sensibilisation pour orga-

niser les trajets maison-école à vélo ;• inciter à faire réparer son vélo, son cartable (quand cela

est possible) plutôt que d’en acheter un nouveau ;• préférer les achats groupés de matériel didactique,

de bricolage pour lequel le respect de l’environne-ment est pris en compte ;

• consacrer une ou plusieurs journée(s) à instaurerdans l’école un mode de vie plus simple (pas demaquillage, d’ipod…)

• …

EN CL ASSE• réaliser un potager avec la classe, explorer la forêt la

plus proche de l’école, retrouver avec les élèves lecontact ressourçant avec la nature ;

• recréer des liens autour de l’école : bibliothécaire,commerces de proximité, maison de repos…

• sensibiliser à la manipulation de publicités agres-sives et de la mode ;

• parler de la notion d’achats durables ;• réfléchir aux garde-robes qui débordent de vête-

ments qui sont peu (ou pas) portés ;• profiter du cours de sciences pour mettre l’accent

sur notre empreinte écologique, sur les désastresque provoque notre surconsommation ;

• diminuer le chauffage d’un degré (apporter un grospull) certains jours ;

• …

A L A CANTI N ELes responsables des repas chauds à l’école peuventaussi participer à une certaine simplicité volontaire eninformant les élèves de certains choix responsables :• privilégier les aliments de saison, les produits qui

proviennent de la région, les produits qui voyagentun minimum, les produits qui respectent l’environ-nement (sans pesticide ; etc.) ;

• diminuer les déchets et les emballages ;• recourir à des produits frais ; • diminuer la consommation de viande ;• réaliser un compost non loin des cuisines de l’école, pour

les établissements scolaires situés en milieu rural ;• …

ÊTRE PI LOTE DE SA VI EReconnaissons qu’il n’est pas facile de changer notrefaçon de vivre ; pourtant la crise actuelle fait petit àpetit évoluer les mentalités. Moins de stress, plus derencontres, une reconnexion avec notre vie intérieure,la philosophie de la simplicité volontaire ne doit pasêtre perçue comme un appauvrissement, maiscomme un enrichissement personnel, où l’on apprendà vivre de manière plus autonome, en étant plus soi-même, en privilégiant le savoir-être et le savoir-faire,même si nous sommes conscients que ce mode depensée ne résoudra pas à lui seul les crises écono-miques et sociales que nous connaissons. Inculquer à nos enfants le fait que l’on peut être pilotede sa vie, que chaque citoyen a le pouvoir de choisirplutôt que subir, ce courant social émergeant peutinspirer nos familles d’abord, nos écoles ensuite. Lasimplicité volontaire participera dans une certainemesure à faire de nos adultes en devenir des citoyensengagés et réfléchis, et c’est à cette réflexion quel’UFAPEC veut inviter.

Bénédicte Loriers

Pour en savoir plus,lire l’analyse sur lesujet surwww.ufapec.be/nos-analyses : 03/14La simplicité volon-taire, à l’école aussi ?

vous trouverez dans notrerubrique Eclater de lire un livre traitant du thème de cet article.

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 17

Page 18: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

18

Cette école, dont les parents sont en majorité d’ori-gine marocaine (certains parents ne maîtrisaient pasbien la langue française et avaient besoin d’une tra-duction), désirait faire appel à un animateur neutre etexterne à l’école pour dynamiser un débat sur lesdevoirs à domicile et plus précisément sur la prépara-tion des enfants aux examens pour cette premièresession d’examens en 1ère secondaire. Le but étant de partager, de faire accoucher les idéessans être moralisateur ou trop directif. Nous avonsrelevé ce défi avec enthousiasme. En présence de laconseillère pédagogique (elle aussi d’origine maro-caine et pouvant faire la traduction), de la direction,de quelques enseignants, de la psychologue de l’école,d’une trentaine de parents, nous avons échangé surce thème. En partant des difficultés des parents (ex :mon enfant n’arrive pas à se concentrer, à se couchertôt, à s’organiser, à planifier son travail, à comprendrela matière,…), les parents ont pu trouver des solutionset s’échanger des petits trucs et outils (ex : faire uncalendrier pour planifier son travail une ou deuxsemaines à l’avance, faire des résumés, interpeller lesprofesseurs en cas de non compréhension, se rendreaux cours de remédiation, ne pas hésiter à faire appelà la psychologue, manger suffisamment et boirebeaucoup d’eau, se donner des pauses, s’oxygéner,continuer à faire du sport, ne pas travailler à côté d’unordinateur ou en présence de la télévision, se couchertôt…). La direction et les enseignants présents ont puégalement répondre à de nombreuses questions bienprécises des parents. Les parents se sont sentis écou-tés. Les quelques conseils échangés les ont rassurés.Quoi de plus satisfaisant pour un animateur de l’UFA-PEC de voir le sourire et les remerciements des diffé-rents acteurs d’une école après une animation baséesur du vécu et débouchant sur des solutions !

France Baie

Comment préparer nos enfantsaux examens en 1ère secondaire ?

Si vous avez envie d’organiser dans votre école cegenre d’animation, n’hésitez pas à faire appel à nos

animateurs au 010/42.00.50 ou [email protected].

Pour répondre à ce souci desparents, une conseillère

pédagogique d’une écolebruxelloise a fait appel à l’UFAPEC.

LA FA

MIL

LE E

T L’É

COLE

© A

nne-

Cath

erin

e

Le passage de la 6ème primaire à la premièresecondaire n’est pas toujours évident. Les enfants et parents

appréhendent souvent la première session d’examens. Les profs, lescours, la masse de matières à ingurgiter, les questions d’examens,

l’organisation, l’anticipation du travail à produire, le rythme, lespauses à faire… tout cela est tellement différent par rapport à ce qui se

passe en primaire! Comment en tant que parents pouvons-nous aidernos enfants ? Pourquoi ne pas partager nos idées sur le sujet ?

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 18

Page 19: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

19

DES

RÉPO

NSES

À V

OS

QUE

STIO

NS

Communiquer oui mais… comment ?

L'AP a-t-elle le droit de collecter lescoordonnées des parents ?La loi sur la protection de la vie privée autorise laconstitution de fichier par une association ou uneASBL afin de remplir une mission confiée par une loiou un décret. Le décret Association de parents du30/04/2009 octroie justement une mission d’infor-mation et d’établissement de liens entre les parentset la communauté éducative. Dans ce cadre-là, l’AP adonc bien le droit de constituer un fichier sous cer-taines conditions : les données doivent être traitéesloyalement et conformément à la loi, être collectéesà des fins déterminées, être explicites et légitimes etne pas être traitées ultérieurement de manièreincompatible avec ces finalités. Un membre ne peutpas, par exemple, utiliser ce fichier pour promouvoirson activité professionnelle ou politique. Les donnéesdoivent être adéquates, pertinentes et non excessivesau regard des finalités pour lesquelles elles sont obte-nues. Elles doivent être exactes et, si nécessaire, misesà jour ; être conservées sous une forme permettantl'identification des personnes concernées pendantune durée n'excédant pas celle nécessaire à la réali-sation des finalités pour lesquelles elles sont obte-nues. Aucune personne ne peut être enregistrée surla base d'informations obtenues de tiers sans qu’elleen ait été informée au préalable. Les données ne peu-vent pas être communiquées à des tiers.

L’AP peut-elle demander les adresses desparents à la direction ?La communication des coordonnées privées ne peutse faire qu’avec l’accord des intéressés. Ce qui veut direque si vous demandez à l’école de récolter pour vousles adresses postales et mail des parents, il faut que,sur le formulaire de récolte des données, figure clai-rement la mention que les données seront transmisesà l’AP et que le parent marque son accord… Des men-tions légales doivent figurer sur ce document1.

Faut-il déclarer cette liste à la Commissionvie privée ?Normalement, tous les fichiers de données privéesdoivent être déclarés auprès de la Commission de laprotection de la vie privée. Mais les données à carac-tère personnel recueillies et traitées par une fonda-tion, une association (donc une AP) ou toute autreorganisme sans but lucratif (art. 56 AR) sont exemp-tées de cette obligation.

Peut-on publier dans notre journal d’AP desphotos de nos activités ? Et les diffuser surnotre site internet ?Pour publier une photo, vous devez avoir obtenu préa-lablement l’autorisation de la personne y figurant.Pour les enfants mineurs, l’accord des parents estrequis. Pour une pratique aisée, l’idéal est de voir com-ment procède la direction et y être associé : si, endébut d’année, l’école demande aux parents d’accep-ter ou non la diffusion d’images de leurs enfants pen-dant les activités scolaires, une mention pourrait êtreajoutée sur les activités de l’AP (et le cadre dans lequelcette diffusion peut se faire). Une bonne coordinationavec la direction de l’école est toujours idéale !

Soulignons enfin l’importance d’une bonne commu-nication : les parents bénévoles déploient beaucoupd’énergie en organisant de nombreuses activités quine manquent pas d’intérêt. Il est donc important quechaque parent de l’école reçoive l’information pour yparticiper. Mais n’oubliez pas que la communicationpar mail, si elle est pratique, facile et peu coûteuse netouche que les parents qui ont un accès à internet.Communiquez donc également par le cartable de vosenfants et par un tableau d’affichage dans l’école. Enplus d’informer sur ce que vous faites, pensez égale-ment à diffuser les informations pour vous contacter,afin que tout parent désireux de vous poser une ques-tion puisse le faire aisément.

Violaine Dautrebande

Vous êtes parent investi dans l’association de parents de l’école de votre enfant, et vousdéployez beaucoup d’énergie à organiser des soupers, des conférences, des chasses auxœufs ou toute autre chose. Mais vous êtes parfois déçus du peu de présence, du peu deréponses… en bref du peu de visibilité de tout ce que vous faites. Commentcommuniquer vers les parents de l’école ? Existe-t-il une bonne manière de faire ? Cet article répond à diverses questions que certains d’entre vous se posent sur ce sujet.

1 Voir sur notre site internet :http://www.ufapec.be/association-de-parents/guide-des-ap/une-ap-comment-2/une-ap-comment/collecter-les-coordonnees.html

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 19

Page 20: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

Animation pastorale scolaireen mouvement : des chemins,

des lieux, des rencontres

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

20

PAST

ORA

LE S

COLA

IRE

Traverser Bruxelles par leschemins de CompostelleEn mars 2014, toute une écolesecondaire se met en marche, dontle troisième degré sur les cheminsde Compostelle à travers Bruxelles :un sentier de grande randonnéeguidé et spirituellement animé,auquel chaque conviction ou posi-tion peut largement adhérer. Lemois dernier, 600 élèves d’uneautre école de Laeken ont parcourul’itinéraire « Des pierres qui parlentd’histoire et de foi », autre parcoursconvivial au cœur de la capitale,entre églises, monuments etpetites choses qui ensemble font lagrande Histoire. Le parcours, « Villeverte » révèle des « poumons » deBruxelles, entre la Grand-Place etUccle-Calevoet. Trois parcoursdynamiques conçus par l’équipediocésaine de Bruxelles – Brabantwallon.

Des retraites itinérantes« Hors les murs », de plus en plusde groupes s’en vont sur les che-mins champêtres ou urbains enretraites itinérantes : marche, viecommune, prière, visite de lieux despiritualité, hébergement ettémoignages dans des commu-nautés religieuses. Plus loin, d’au-

tres jeunes vivent le « Rando-pélé », entre Orval,Avioth et l’ermitage de Saint-Walfroy, en France touteproche. Des écoles professionnelles se mettent enmarche vers des lieux tels que Tibériade, se joignant àla prière et au travail de la communauté.

Du perron de l’école au parvis de l’égliseD’autres initiatives permettent aux jeunes de décou-vrir ou redécouvrir les lieux de culte proches de leurécole à Bruxelles, Nivelles et Braine-l’Alleud. Le diocèsede Liège propose des carnets : « L’église et son envi-ronnement », « Autour de l’église », « Entrant dansl’église », « Cherchant dans l’église ». « Le Sycomore »(Wavre) propose pour sa part des activités semblables.Les équipes tentent à chaque fois que les lieux visitéssoient « habités » d’acteurs de la vie religieuse outémoins au quotidien de la vie paroissiale ou socialede proximité. Ces rencontres « banales » se révèlentfécondes et fondatrices.

L’Expo Biblia, source privilégiée du lien« écoles/paroisses »Depuis 2009, des écoles visitent l’Expo Biblia : exposi-tion itinérante, à la demande, présentant la Bible en 18reproductions d’œuvres d’art de toutes époques com-mentées en deux langues, et constituant autant uneinitiation qu’un parcours spirituel communautaire etpersonnel autour des grands enjeux existentiels : ori-gines, naissance, aléas de la vie, foi, espoir, désillu-sions, espérance… Un cocktail étonnant, où des écolesse retrouvent dans des églises, animées par des caté-chistes et aussi par de simples paroissiens formés àcette fin… Rencontres improbables, mais bien réelleset joyeuses. En fin de cette année, en 9 lieux différentsdont 6 églises, plus de 3000 élèves de 23 écoles aurontdéjà pu « vivre » l’Expo Biblia.

Au cœur de ces initiatives, cette certitude : « Or, tandisqu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’ap-procha, et il marchait avec eux. » Luc 24, 13-35

Marc Bourgois, responsable de l’équipe d’Animationpastorale scolaire Bruxelles – Brabant wallon

Membre de la Commission Interdiocésaine de Pastorale Scolaire (C.I.P.S.)

Infos et supports téléchargeables sur cette page :https://sites.google.com/site/pastoralescolsecbxlbw/parcours-decouvertes

[email protected] / 0476/32.71.60Le sycomore : http://sycomore.bw.catho.be / 010/22.50.03

L’Expo Biblia : Vlaams Bijbelgenootschap : http://www.bijbelvlaanderen.be / 050/79.10.21

© Tino Fernandez ITCM Schaerbeek

© Tino Fernandez ITCM Schaerbeek

© Institut technique Saint-Joseph, Etterbeek

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 20

Page 21: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

21

LU P

OUR

VO

US

André Stern, né en 1971, est musicien, compositeur,luthier, auteur, journaliste et directeur de théâtre. Lesnotions d’addition, de multiplication et de division mesont devenues familières par la manipulation et lacombinaison des plots sur les briques Lego. André Stern,petit, apprit l’orthographe et les règles de grammairepar des situations directement tirées de son quoti-dien : écrire des lettres à ses grands-parents, écrireune liste de courses, … Idem pour l’apprentissage del’allemand qui se fit par immersion lors de vacanceschez son cousin. Je n’ai rien oublié de ce que j’ai apprisavec tant de véhémence. Critiquer l’école n’est pas monfait ni ma mission, ce que j’ai vécu n’est applicable qu’àmoi (…) L’auteur ajoute cependant : n’entretient-onpas la croyance selon laquelle l’unique alternative à lascolarisation est l’illettrisme et le chômage ?

Très vite, André Stern porte un intérêt sur les activitésaussi variées que l’algèbre, les cours de tissage, dedanse, la photographie, le dessin, le bricolage, lesréparations d’outils et de machines, sorties à la cam-pagne, littérature, écriture, astronomie, passion pourles locomotives à vapeur, voitures, Lego Technic,mécanique, la magie, les hiéroglyphes, la guitare,œuvres musicales « classiques », la lutherie, tous lesmétiers du théâtre, le journalisme, l’informatique, leslangues étrangères, la peinture, …Pour André Stern,une personne non entravée se transforme naturelle-ment en éponge lorsqu’elle rencontre des informa-tions liées à ce qui la passionne. Mes semaines types,composées, à côté des riches heures improvisées, denombreuses activités hebdomadaires ou structurées,étaient chargées et pourtant affranchies du stress, dela concurrence, de la course à la performance et ducombat pour la bonne note.

L’école, lieu où l’on acquiert la compétence socialeindispensable à la vie quotidienne avec les autres ?A la question qui lui est souvent posée « Le contactavec les autres enfants ne t’a-t-il pas cruellementmanqué ? L’auteur répond pourquoi donc considérer

comme primordial le contact avec les autres enfants ?N’est-ce pas plutôt le contact avec d’autres personnesqui est capital ? (…) Peut-on raisonnablement croireque la socialisation se fait en fréquentant les enfantsdu même âge, dans une classe hermétique, enpartageant chaque jour un même programme définien haut lieu ? Peut-on véritablement admettre que ladate de naissance et la situation géographique desenfants soient les seuls critères selon lesquels lesrassembler ?J’ai vécu dans un contact et un partagepermanents avec les autres : certains plus jeunes,d’autres plus vieux. L’enrichissement mutuel découlaitjustement de cette diversité, de ce cosmopolitisme.(…)Je n’ai éprouvé aucune difficulté à m’insérer dans lasociété. Je n’ai même jamais connu du tout la néces-sité de m’y insérer, puisque je n’en ai jamais été sous-trait. Ne sont-ce pas les étudiants, cultivés hors-sol, quel’on greffe à la société, un beau matin ?

Pour Michèle Stern, la maman d’André Stern, quandon lui demande pourquoi elle n’a pas mis ses enfantsà l’école, elle répond : permettre à l’enfant de se main-tenir dans sa dynamique naturelle qui l’habite, sansl’entraver stupidement, est le seul rôle possible del’adulte. L’éducateur, tel que je le vois, permet à chacunde s’impliquer dans sa propre construction, de faire valoir ses imprévisibles et immenses ressources per-sonnelles (...). Je m’inquiétais du rôle de l’école quiœuvrait inconsciemment pour le nivellement et l’uni-formité des personnes, et cela dès la maternelle. Si lamême prodigieuse force vitale est en tous, chacun estdifférent, et il faut offrir à chacun l’occasion d’exercersa particularité.

Cet ouvrage peut à coup sûr éveiller l’intérêt des édu-cateurs, parents et enseignants, qui ont le souci demaintenir en éveil la curiosité, la passion et l’enthou-siasme des enfants, à l’occasion d’une rencontre oud’une lecture.

Bénédicte Loriers

Chaque moment de la vie est créatifou l’histoire d’une enfance heureuse loin des murs de l’écoleLe livre que j’ai choisi de vous faire découvrir est le témoignage d’AndréStern, un adulte épanoui qui a vécu son enfance loin des chemins del’école. Cet ouvrage n’est pas un recueil de recettes, mais une histoire devie qui met le doigt sur la multitude de manières d’apprendre en dehorsde l’école, essentiellement par le jeu, et sur le respect de la dispositionspontanée de l’enfant.

Référence : «… Et je ne suisjamais allé à l’école,histoire d’uneenfance heureuse»,STERN André.Éditions Actes Sud,2011.

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 21

Page 22: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

Dis, c’est quoi la politique ?Céline Fremault • Charlotte Meert • Avant-Propos • 13,95 € • dès 9 ans

Dans la cour de récréation d’une école bruxelloise, Agathe explique quesa maman fait de la politique. « C’est quoi la politique ? » demande Mathieu.

L’institutrice leur propose de consacrer une leçon à ce sujet un peu compliqué.Dans un dialogue avec ses élèves, elle aborde avec des mots simples une série

de notions et leur explique que la politique concerne tout le monde, même lesenfants. Dans la foulée, une visite est organisée au Parlement. Les enfants y

sont invités à faire des propositions sur des sujets qu’ils jugent importants pouraméliorer la vie quotidienne. Ce livre se termine dans la maison d’Agathe. Avec ses parents, ses frères et sœurs,

la conversation y va bon train sur… le « métier » de maman.

La liberté, c’est quoi ? Oscar Brenifier • Editions Nathan • 10 € • dès 7 ansPeux-tu faire tout ce que tu veux ? Les autres t'empêchent-ils d'être libre ? As-tu besoin degrandir pour devenir libre ? Un prisonnier peut-il être libre ? A-t-on tous le droit d'être libre ?À quoi peut te servir ta liberté ? Ce livre permet aux enfants d'avancer doucement sur lechemin de la pensée en apprenant à interroger leur relation aux autres et à eux-mêmesdans la construction de leur identité, la nécessité des règles… Une belle initiation au ques-tionnement pour les aider à devenir des citoyens libres et avertis!

Mathilde à la déchetterieSophie Chérer • Véronique Deiss • Mouche-l’école des loisirs • 7,10 € • de 7 à 10 ans

Mathilde tient avec beaucoup de sérieux un dossier « Sauvetage de la planète ». Dans cedossier, il y a la recette de la pizza aux 365 fromages, un plat vraiment écologique, des

idées pour devenir "biologiste-top-model" et le prospectus de la déchetterie qui vient des'ouvrir au village. Cette déchetterie, c'est une idée fabuleuse pour sauver la planète.

Mais à cause d'elle, il va pourtant se produire un drame affreux...

Gare au gaspi !Geneviève Rousseau • Estelle Meens • Editions Mijade • 11 € • dès 4 ansAujourd’hui à l’école, Madame Nathalie a expliqué comment on pou-vait aider la Terre à respirer : trier les déchets, faire un compost, etc.Alors en rentrant à la maison, Philémon a plein d’idées pouraider la Terre, mais à sa façon…

ÉCLA

TER

DE LI

RE

France BaieUFAPEC

LES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

22

© G

illes

Des

texh

e

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 22

Page 23: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82mars-avril-mai 2014

23

LEVE

R DE

RID

EAU

Rire, réfléchir, applaudir… tout un programme à prescrire pour le plaisir et pour grandir !

Théâtre Jeune Public

Pour connaître les pro-grammations dans lesécoles et les centresculturels :

La CTEJ (Chambre des théâtres pour l'Enfance et laJeunesse), 321 Avenue de laCouronne, à 1050 Bruxelles. Tél. 02 643 78 80 ouhttp://www.ctej.be/

Pour d’autres critiques :www.ruedutheatre.eu

Les oies sauvages À partir de 6 ans• Théâtre desZygomars

Commentraconter, illus-trer, en soixanteminutes, la tra-versée de la Bel-gique, des

Ardennes à la mer, en caravane à pédalier, près dequatre cents kilomètres, en six jours, entre soleil etpluie, avec pour finalité de faire voler une oiegéante, rêve de toute une vie.Seul le théâtre, avec des moyens simples, en estcapable avec brio et cohérence. Sans décrocher uneseconde, nous accompagnons Nils, le dit-explora-teur, lors de son ultime expédition terrestre, avantqu’il ne quitte le plancher des vaches.En filigrane, transparaissent un père lâche, un filsqui pardonne, un autre pas et une maman cuirasséequi a dû, seule, tout assumer.

Isabelle Spriet

THÉÂTRE D’OBJETSTHÉÂTRE DIVERTISSANT

© V

alér

ie B

urto

Gill

es D

este

xhe

Les désobéisseurs À partir de 9 ans •

Cie 3637-Cie Les pieds dans le vent

C'est la rentrée des classes etcependant l'école est fermée pourcause de démolition : un centrecommercial prendra sa place. Si,dans un premier temps, le qua-tuor d'écoliers, en marionnettes expressives, estravi, très vite il prend conscience qu’aller en classepermet de se retrouver entre copains et surtoutd'apprendre un métier.Tous décident de rencontrer leur instituteur maisdéjà il a été muté. Ils ont une entrevue avec lesecrétaire de Madame la Bourgmestre, Monsieur lecuré et même la police. Rien n'y fait. L'établissementsera rasé. Seule solution : le squatter, y dresser unbouclier humain pour être entendu.Malgré quelques incohérences dans l'histoire et unefin qui laisse sur la faim car une utopie seule sou-vent ne mène à rien, l'ensemble, drôle et enlevé,pose de bonnes questions.

THÉÂTRE SOCIÉTAL

Le prince d'Arabie De 8 à 12 ans •

Siba

Depuisquelquesannées, pasun mois sansentendre par-ler de prin-temps arabe,de manifestations pour plus de liberté et de démo-cratie dans les pays bordant la Méditerranée. Si l'onpeut s'en réjouir côté occidental, des interrogationset des inquiétudes demeurent. Très intéressant dèslors d'écouter Mohamed Bari, originaire du Maroc,nous expliquer pourquoi le jeune Malik se retrouveenfermé et esclave du papa de sa princesse de cœurà qui il a envoyé un billet doux.Seul sur scène, jouant avec ombres chinoises, pan-tins et objets transformés, l'auteur pose un regardcritique sur son pays aux lois strictes où les habi-tants dorment avec la peur.

Poids Plume De 8 à 12 ans • Cie Alula

Cacher la nourriture mais se soucierdu repas des siens, se réfugier dans

le sport mais ne plus se regarderdans le miroir sont parmi les signesvisibles de l'anorexie. Transposer ce

grave problème familial chez Alba,chouette effraie, née sous les com-

bles d'un grenier de villa, est vrai-ment une idée originale pour ne pas dire ....chouette !

L'oiseau rapace refuse de chasser et donc de s'ali-menter car quitter le nid, voler à l'extérieur l'effraye.Et comme bien souvent, les proches ne s'en rendent

compte que bien tard, parfois trop tard.Seule, impossible à la personne en souffrance de s'ensortir. Pour Alba, c'est Gilbert, une musaraigne, qui sesouciera de son amaigrissement voire son dépérisse-

ment. Belle réussite que de faire virevolter entred'imposantes poutres, avec poésie, des volatiles noc-

turnes pour aborder cette maladie mentale.

© N

icola

s Bom

al

© G

illes

Des

texh

e

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 23

Page 24: 140738 UFAPEC PE82:Mise en page 1N°82 Périodique trimestriel • mars - avril - mai 2014 LE MAGAZINE DES PARENTS D’ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE les Parents et l’Ecole

Tous au poulaillerUn jeu de 2 à 5 joueurs, pour une durée de 20 minutes, dès 3 ans

Il s'agit de trouver un panier, puis de chercher les œufs frais, en laissantde côté les œufs cassés et en prenant bien soin d'éviter les poules quidéfendent le poulailler. Au final, un jeu simple et évolutif, pour faire le

tremplin entre l'univers des jouets vers celui des jeux, grâce à un jolithème qui parle à chacun d'entre nous, et qui ravira les plus jeunes.

Fun Farm Un jeu de 2 à 10 joueurs, pour une durée de 15 minutes, dès 6 ans

Les animaux se sont échappés de la ferme ! Vous devez les ramener avant qu’il neleur arrive des problèmes. Attrapez le plus d’animaux possible et plus vite que vosadversaires ! Un jeu de rapidité et d'observation simple et amusant pour toute lafamille !

Le petit ToquéUn jeu de 2 à 6 joueurs, pour une durée de 30 minutes, dès 7 ans

Tu es chef de cuisine. Défie ta famille et tes amis enconstituant un repas équilibré ! Utilise les faces du dé

représentant les différentes catégories d’aliments. A l’aide descartes que tu pioches, combine tes aliments avec les bons

ustensiles de cuisine. Pénalise ton adversaire en lui faisantmanger des aliments riches et en l’obligeant à faire du sport, ou en

lui glissant une chenille dans sa salade ! Qui sera le premier àconstituer son menu et recevoir la toque du chef ?

Perlimpinpin Un jeu de 2 à 5 joueurs, pour une durée de 20 minutes, dès 8 ans

La princesse Chocolat, la princesse Coccinelle et dix de leurs charmantes et ravissantesamies sont endormies. Grâce à votre tactique, votre mémoire et un peu de chance,réveillez-en un maximum. Attention aux chevaliers, dragons et autres potionsmagiques cachés dans la pile de cartes !

Géraldine Volders

Voici une sélection de jeux amusants et intelligents pour les petits et les plus grands.

A vous de jouer ! A

VOUS

DE

JOUE

R!

UFAPECLES PARENTS ET L’ECOLE - N°82

mars-avril-mai 2014

24

140738_UFAPEC_PE82:Mise en page 1 28/02/14 8:48 Page 24