132 Le pied bot varus équin à l’âge adulte : séquelles radiologiques des pieds bots sévères...

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Page 1: 132 Le pied bot varus équin à l’âge adulte : séquelles radiologiques des pieds bots sévères opérés

2S90 79e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

de 33 ans (18 à 45 ans). 71 % pratiquaient un sport, soit de loisir(33 %) soit de compétition (38 %) ; 57 % pratiquaient le footballet 2 des 4 femmes faisaient de la danse. En ce qui concerne lediagnostic lésionnel, 15 patients présentaient une pseudarthrosedu processus postéro-latéral de l’astragale (talus), deux, un con-flit entre malléole postérieure et queue de l’astragale, un, unepseudarthrose du processus postéro-médial, un autre, un kystearthro-synovial postérieur, un autre, un os trigone pathologiqueet un dernier, une tendinite du fléchisseur propre de l’hallux enarrière de la malléole postérieure. 94 % des patients présentaientune douleur à la flexion plantaire passive forcée. Le diagnostic aété confirmé par la radiographie comparative (réalisée dans tousles cas), la scintigraphie osseuse (positive 7 fois sur 8), et lescanner (réalisé dans 62 % des cas). Le geste chirurgical a con-sisté dans la majorité des cas en une exérèse du fragment pseu-darthrosé (16 fois) et à un geste à la demande en fonction de lapathologie incriminée (résection de l’os trigone, ténosynovecto-mie, ablation du kyste arthro-synovial …).

RESULTATS. Ils ont été évalués en fonction du score deKitaoka. Le recul était de 5 ans en moyenne (3 à 12 ans). Cescore était de 97 points (sur 100) pour les résections de frag-ments en pseudarthrose (16 cas), 84 pour les patients qui avaienteu une résection partielle de la malléole postérieure (2 cas),95 points pour la ténosynovectomie du fléchisseur de l’hallux,90 points pour l’ablation du kyste arthro-synovial et 97 pointspour l’ablation de l’os trigone.

CONCLUSION. Le syndrome du carrefour postérieur de lacheville peut correspondre à plusieurs étiologies. Un diagnosticétiologique précis permet un geste chirurgical approprié quidonne dans la majorité des cas un excellent résultat. La pseu-darthrose du tubercule postéro-latéral de l’astragale est de loinl’étiologie la plus fréquente (71,5 % des cas).

131 L’ostéotomie de Zadek dans le trai-tement du conflit rétro-calcanéenpostérieur : à propos d’une sériecontinue de 23 cas

Yves TOURNÉ*, Aurelian BADULESCU,Dominique SARAGAGLIA

INTRODUCTION. Les résections calcanéennes isolées don-nent des résultats aléatoires dans le traitement chirurgical desconflits rétro-calcanéens postérieurs rebelles au traitement médi-cal. Cette étude rétrospective avait pour but d’évaluer les résul-tats de l’ostéotomie de Zadek pour traiter ce conflit. Il s’agitd’une ostéotomie d’avancement antérieur de la grosse tubérositécalcanéenne par résection cunéiforme à base supérieure et pointeplantaire.

MATÉRIEL. De 1995 à 2001, 14 hommes et 6 femmes, d’âgemoyen 41,5 ans, ont été opérés. Dix-huit étaient sportifs pratiquant

l’athlétisme dans 70 % des cas. La durée moyenne d’évolutionétait de 3 ans (1 à 10 ans). Cinq patients avaient déjà été opéréssans succès par d’autres méthodes. L’intervention était classiquedans 18 cas et de type Zadek-Dwyer dans 5 cas. Des gestes asso-ciés ont été pratiqués dans le même temps opératoire 12 fois.

MÉTHODES. Tous les patients ont été revus cliniquement etradiographiquement, les résultats appréciés selon le score deKitaoka. Nous avons proposé deux nouvelles mesures radiogra-phiques plus spécifiques pour l’étude de ce conflit : l’angle cal-canéo-achilléen CA formé entre la tangente au bord postéro-supérieur du calcanéus et l’axe du tendon calcanéen, pied enappui au sol, de profil, en flexion dorsale à 0°, sur des clichés« rayons mous » et « le rapport de longueur postérieurecalcanéenne », entre X la longueur de la grande tubérosité et Y lalongueur totale du calcanéus.

RÉSULTATS. Le recul moyen à la révision était de 4,2 années(2-8 ans). Nous avons dénombré 3 AND mais aucune pseudarth-rose, l’ostéotomie consolidant en 2 mois de moyenne. La reprisedu travail s’est faite en 4,5 mois de moyenne et celle du sport en6,5 mois de moyenne. L’angle CA moyen passe de 5° en préopéra-toire à 16° en postopératoire. Le rapport X/Y moyen, toujoursinférieur à 2,5 en préopératoire (2,16) fut toujours supérieur à 2,5en postopératoire(2,77). Le score de Kitaoka moyen est passé de59/100 points en préopératoire à 94/100 points en postopératoire.Les patients ont été très satisfaits 15 fois (75 % des cas), satisfaits3 fois (15 % des cas) et déçus 2 fois (10 % des cas).

DISCUSSION ET CONCLUSION. L’ostéotomie de Zadekest donc une technique fiable et la taille du coin osseux réséquépeut être quantifiée. Nous proposons un arbre décisionnel théra-peutique en fonction de l’angle CA et du rapport X/Y.

132 Le pied bot varus équin à l’âgeadulte : séquelles radiologiquesdes pieds bots sévères opérés

Pierre-Louis DOCQUIER*, Thibaut LEEMRIJSE

INTRODUCTION. Afin d’objectiver les séquelles radiologi-ques du pied bot varus équin congénital sévère traité chirurgica-lement, une série de 30 pieds bots (22 patients) ont été revus àl’âge adulte.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Vingt-deux patients ont étérevus à un âge moyen de 19 ans et 3 mois. L’évaluation a été réa-lisée cliniquement sur base de l’échelle d’évaluation pour piedbot de Laaveg et Ponseti et radiographiquement (cliché de face etprofil en charge et cliché dynamique de profil en flexion dorsaleet plantaire maximale).

RÉSULTATS. Les résultats globaux moyens étaient bons(81,8/100). La satisfaction était bonne (18,2/20). La fonctionmoyenne était bonne (16,6/20). Au niveau de la douleur, le résul-tat était bon (24/30). L’évaluation radiographique a permis demettre en évidence des anomalies radiographiques dans tous les

*François Jourdel, Hôpital Sud, BP 185,38042 Grenoble Cedex 09.

*Yves Tourné, 15, rue de la République, 38000 Grenoble.

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S91

cas. Une pente tibiale postérieure fut retrouvée dans 28 % descas et une encoche sur la lèvre antérieure tibiale dans 52 % descas. La longueur du talus et du calcaneus et la hauteur de la tro-chlée talaire étaient significativement diminuées comparative-ment aux pieds normaux. Une majorité d’arrière-pieds varus futtrouvée (78 %) mais avec une bonne tolérance du patient. Unnaviculaire cunéiforme fut trouvé dans 28 %. Le pied était creuxdans 28 % des cas. L’incidence de dorsal bunion, d’hallux varuset de skew feet était de 16 %, 8 % et 12 % respectivement. Lesincidences dynamiques ont montré une diminution significativede mobilité de la cheville et du pied avec des mécanismescompensatoires : décoaptation talaire antérieure ou hypermobi-lité du médio-pied.

DISCUSSION. Le pied bot traité ne devient jamais tout à faitnormal radiographiquement. Une explication à toutes les anoma-lies résiduelles est proposée ainsi qu’une manière de les préve-nir.

133 Conséquences des modificationsdu chaussage sur la dynamique dupied et du genou dans les arthro-dèses tibio-taliennes

François SIRVEAUX*, Christian BEYEART,Jean PAYSANT, Olivier ROCHE,Jean-Marie ANDRÉ, Daniel MOLÉ

INTRODUCTION. Le principal inconvénient de l’arthrodèsetibio-talienne est la survenue à long terme d’une arthrose desarticulations sous-jacentes. Dans une étude précédente, nousavons montré que l’arthrodèse tibio-talienne entraîne un décolle-ment précoce du talon qui survient alors que la force de réactionau sol (FRS) reste en arrière de la MP, générant des contraintesde flexion dorsale sur les articulations sous-jacentes potentielle-

ment arthrogènes. Ces anomalies sont partiellement corrigéespar le chaussage habituel. Notre objectif était d’évaluer les réper-cussions de l’adjonction d’une talonnette et d’une barre dedéroulement antérieure sur la dynamique du pied et du genou àla marche.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Une analyse tridimensionnellede la marche a été effectuée (système Vicon 370) chez 9 patientsporteurs d’une arthrodèse tibio-talienne isolée, fixée en positionneutre et chez 10 sujets témoins appariés en ajoutant sous leschaussures habituelles une talonnette de 1cm, de 2 cm et unetalonnette de 2 cm avec barre de déroulement antérieure. Lesparamètres cinématiques du pied et du genou au moment dudécollement du talon et les paramètres cinétiques du genou endébut d’appui ont été moyennés sur trois cycles de marche.

RÉSULTATS. L’utilisation des talonnettes retardait le décol-lement du talon par rapport aux chaussures habituelles, augmen-tait la flexion plantaire du pied par rapport au tibia en débutd’appui et diminuait la flexion dorsale au moment du décolle-ment du talon. Dans le groupe arthrodèse, une talonnette de 2 cmpermettait d’avoir une FRS dans une position antérieure équiva-lente à celle des sujets témoins avec une chaussure normale maisaugmentait l’impulsion angulaire d’extension au niveau dugenou et le travail de génération du quadriceps. L’adjonctiond’une barre de déroulement antérieure ne modifiait pas les para-mètres cinématiques du pied de façon significative, accélérait laprogression antérieure de la FRS et diminuait l’impulsion angu-laire d’extension et le travail de génération du quadriceps.

CONCLUSION. L’augmentation de l’inclinaison du pieddans la chaussure par une talonnette améliore la cinématique etla cinétique du pied au cours de la marche en présence d’unearthrodèse tibio-talienne. L’utilisation d’une barre de déroule-ment antérieure diminue les effets néfastes des talonnettes sur legenou. En présence d’une arthrodèse fixée en position neutreavec des articulations sous-jacentes mobiles, l’utilisation d’unetalonnette de 2 cm avec une barre de déroulement antérieure de1 cm représente le meilleur compromis. À long terme, cetteadaptation du chaussage pourrait prévenir la dégradation arthro-sique des articulations sous-jacentes.

*Pierre-Louis Docquier, Service de Chirurgie Orthopédique,Cliniques Universitaires Saint-Luc, avenue Hippocrate,

1200 Bruxelles, Belgique.

*François Sirveaux, Clinique de Traumatologie et d’Orthopédie,49, rue Hermite, 54052 Nancy Cedex.