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«Hollywood – Manhattan» Orchestre Philharmonique du Luxembourg Alexander Shelley direction Cameron Carpenter orgue Après le concert / im Anschluss an das Konzert Grand Foyer Cameron Carpenter International Touring Organ Ce concert sera enregistré par radio 100,7 et diffusé le 22.06.2016 dans le cadre de l’émission «Soirée philharmonique». 13.05. 2016 19:00 Grand Auditorium Vendredi / Freitag / Friday Aventure+ / Autour de l’orgue

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«Hollywood – Manhattan»

Orchestre Philharmonique du LuxembourgAlexander Shelley directionCameron Carpenter orgue

Après le concert / im Anschluss an das KonzertGrand Foyer

Cameron Carpenter International Touring Organ

Ce concert sera enregistré par radio 100,7 et diffusé le 22.06.2016 dans le cadre de l’émission «Soirée philharmonique».

13.05.2016 19:00Grand Auditorium

Vendredi / Freitag / FridayAventure+ / Autour de l’orgue

John Adams (1947)Short Ride in a Fast Machine. Fanfare for Orchestra (1986)4’

Cameron Carpenter (1981)The Scandal op. 3 for organ and orchestra (2010)32’

John AdamsCity Noir (2009)35’

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À la Banque de Luxembourg, nous cultivons depuis toujours unétat d’esprit particulier, en plaçant l’humain au cœur de nos pré-occupations et de nos actions.

Être aux côtés de nos clients aux moments importants de leur vie, pour veiller durablement sur leur patrimoine et contribuer ainsi à la réalisation des projets qu’ils souhaitent conduire est notre réponse à la confiance qu’ils nous accordent.

De la même manière, nous sommes redevables à l’égard de la communauté luxembourgeoise, qui nous offre le cadre de notre développement. Notre tradition de mécène, engagé depuis tou-jours dans la vie de la Cité, en est la contrepartie.

Ainsi, de tout temps, nous avons soutenu la scène musicale lu-xembourgeoise. Que ce soit comme partenaires de la produc-tion discographique de l’Orchestre Philharmonique du Luxem-bourg, comme mécène au lancement des programmes «jeune public» de la Philharmonie, ou aujourd’hui encore, comme par-tenaires fondateurs de la Fondation «EME – Écouter pour Mieux s’Entendre».

Au nom de la Direction de la Banque de Luxembourg, je vous souhaite une belle soirée et un excellent concert!

Luc RodeschMembre du Comité de DirectionBanque de Luxembourg

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La nouvelle Classe E.Masterpiece of intelligence.

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www.mercedes-benz.luConsommation de carburant cycle urbain/extra-urbain/mixte : 7,6 – 6,3/5,1 – 4,4/5,9 – 5,1 l/100 kmÉmissions de CO2 en cycle mixte : 144 - 125 (g/km)

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Hollywood – ManhattanJohn Adams, Cameron CarpenterFranck Mallet

Incarnation du melting-pot à l’américaine à la suite de ses illus-tres aînés, George Gershwin et Leonard Bernstein, John Adams s’est toujours félicité d’avoir grandi dans une maison où l’on vénérait à la fois Benny Goodman et Mozart… Un choral de Bach, un standard de Duke Ellington, un air de Weill, La Mer de Debussy, un solo de Coltrane, une chanson des Beatles ou de Grateful Dead, Petrouchka de Stravinsky, ou la 5e Symphonie de Sibelius… Contrairement à la mentalité encore dominante en Europe, il n’y avait pas d’opposition entre musiques «savante» et «populaire». Voilà pourquoi, ce jeune diplômé de Harvard, à l’approche de l’été 1971, refuse la voie toute tracée pour un jeune compositeur américain: aller se frotter à l’avant-garde eu-ropéenne, représentée par Berio, Stockhausen et Pierre Boulez. Ses parents lui ont offert Silence de John Cage, dont la lecture agit sur lui: «comme une bombe à retardement». Publié dix ans plus tôt, ce texte expose le credo de Cage; tout est musique: le mur-mure de la pluie, un camion qui roule, les parasites entre les sta-tions de radio. L’étude des philosophies orientales, la notion de hasard, les sources sonores anti-conventionnelles, et l’héritage d’un minimalisme venu des arts plastiques et infusé dans la forme musicale: John Adams se sent pousser des ailes…

Il fourre alors tout ce qu’il possède dans sa Coccinelle pour aller s’installer en Californie. Même si la côte Ouest lui est tout d’abord hostile, il se rapproche des milieux alternatifs qui «noyautent» le conservatoire de San Francisco, monte un en-semble de musique contemporaine avec un groupe d’amis et d’étudiants, et établit des contacts avec des Anglais (Gavin

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Bryars, Brian Eno et Michael Nyman) – eux aussi en rupture avec l’institution musicale. Tout d’abord influencé par le mini-malisme de Terry Riley, Steve Reich et Philip Glass – dont il est le cadet d’une dizaine d’années –, il célèbre l’art de la répétition avec Phrygian Gates, pour piano (1977) et le sextuor à cordes Shaker Loops, l’année suivante.

Entre joyeux chahut, énergie dévastatrice et extase langoureuseÀ l’orée des années 80, le compositeur combine minimalisme à l’américaine et lyrisme européen. Revitaliser la grande forme romantique, se laisser porter par «une architecture grandiose, des motifs répétitifs comme des vagues, certaines plus longues, d’autres plus complexes»: c’est l’une des clés de son écriture. À l’orchestre, le résultat oscille entre joyeux chahut, énergie dévas-tatrice et extase langoureuse — comme si Liszt et Bernstein bat-taient les cartes sous l’œil goguenard de Sibelius et Stravinsky! Adams poursuit la voie de Reich et Glass avec un retour à la pul-sation et une harmonie aux contours bien définis. Il aligne une série de pièces maîtresses comme le délirant Grand Pianola Music (1982), Tromba Lontana (1986) Short Ride in a Fast Machine (1986), Fearful Symmetries (1988) et, bien sûr, au sommet, Harmonielehre (1985). Cette page somptueuse, d’une quarantaine de minutes, capte l’héritage romantique et minimaliste, mais aussi la richesse diversifiée du 20e siècle, l’ambiguïté tonale de Mahler et Schön-berg, la noire somptuosité de Sibelius, comme la clarté de De-bussy et Ravel.

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À l’image de son récent The Dharma at Big Sur, pour violon élec-trifié et orchestre, le musicien paraît s’affranchir des limites de l’écriture occidentale: une ambition récurrente chez les mu-siciens de ce côté de l’Amérique qui fait face à l’Orient et ses gammes non tempérées. Du coup, souffle sur sa partition un vent de renouveau, et des harmonies mystérieuses issues de l’esprit West Coast qui reflètent les préoccupations spirituelles de l’ancienne génération beatnik, éprise de retour à la nature, de philosophie bouddhiste et de méditation. Classicisme ou sagesse? Ni l’un ni l’autre, car lorsque la Philharmonie de Los Angeles dévoile en création City Noir (2009) – qui, après El Dorado et The Dharma at Big Sur, offre un troisième portrait bigarré et trouble de la Californie au tournant des années 40, dopé par le rythme du jazz –, on songe autant à Milhaud (La Création du monde) et Gershwin (Rhapsody in Blue) qu’à l’ambiance vénéneuse d’un Da-vid Lynch (Mulholland Drive), dans le tohu-bohu de ces cordes galvanisées et renforcées par une section de cuivres, une cascade de harpe, cinq percussionnistes et un batteur de jazz…

Short Ride In a Fast Machine a été créé par Michael Tilson Thomas à la tête de l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, à Mansfield

Tel un ouragan salvateur sur l’orchestre de l’extrême fin du 20e siècle, Harmonielehre est assurément l’une de ses partitions les plus jouées. Cette seconde phase créatrice concentrée sur l’orchestre n’est pas moins passionnante dans sa poursuite d’un hédonisme esthétique. Il s’amuse des clichés, quitte à en jouer à l’envi jusqu’au travestissement: c’est l’époque des références plus ou moins cachées. Ainsi, Schönberg est malmené dans la Chamber Symphony (1992) au rythme du célèbre Bip-Bip des des-sins animés de Tex Avery, le Concerto pour violon (1993) singe au-tant la virtuosité romantique que les mélodies saturées du jazz. Mais, plus encore, avec les paysages mystérieux de Naïve et Sen-timental Music (1997–1998) et de Guide to Strange Places (2001), le compositeur atteint une complexité organique à l’orchestre qui témoigne d’un nouvel intérêt pour «l’inquiétante étrangeté» de la polyrythmie foisonnante de Charles Ives, l’un des pères de la musique américaine.

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(Massachusetts), le 13 juin 1986. Avec Tromba Lontana – créé quelques semaines plus tôt, à Houston, le 4 avril –, l’œuvre se rattache à un bref diptyque de «fanfares pour orchestre» com-mémorant des événements liés à la constitution des États-Unis. Deux facettes du compositeur s’offrent ainsi à l’auditeur, intro-spectif (Tromba) et extraverti (Short Ride). Lié à l’inauguration du Great Woods Summer Festival de Mansfield, Short Ride est d’une allégresse folle, avec sa pétarade de cuivres sur-vitaminés, son rythme de «wood-block» martelé outrageusement, et ce com-mentaire amusé du compositeur: «Vous savez ce que c’est, lorsqu’on vous propose de faire une virée dans une voiture de sport rutilante – et qu’ensuite, effrayé par la vitesse, on regrette d’être à bord?»

Une suite de tableaux changeantsCommande conjointe du Los Angeles Philharmonic, et du Lon-don Symphony Orchestra, associés à la Cité de la musique-Salle Pleyel à Paris, à la Fondation Eduard van Beinum d’Amsterdam (ZaterdagMatinee) et au Toronto Symphony Orchestra, City Noir fut créé au Walt Disney Concert Hall, par le Philharmonique de

John Adams

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Los Angeles, sous la direction de son chef d’orchestre Gustavo Dudamel, le 8 octobre 2009. Adams trouva l’inspiration dans un ouvrage de l’historien Kevin Starr, Embattled Dreams, et plus par-ticulièrement son chapitre Black Dahlia consacré au journalisme à sensation et au film noir américain de la fin des années qua-rante et cinquante, en Californie.

En trois volets, City Noir fut remanié en 2013 par le composi-teur. Le premier, The city and its double – titre dérivé du célèbre ouvrage d’Artaud Le Théâtre et son double, se veut l’expression d’une ville mystérieuse et ambiguë, avec en surface la frénésie d’une activité débordante, et sa part d’ombre faite d’échanges illicites, à la fois violents, sensuels et fugaces. L’orchestre suggère cette impression trouble par une suite de tableaux changeants, d’où émergent alternativement un solo de saxophone, un appel de cuivres ou une échappée de violoncelles, un peu à la manière des circonvolutions grandiloquentes de Don Juan de Richard Strauss.

The song is for you, le second mouvement, est à l’opposé d’une langueur éthérée avec, dans le lointain de ce blues, des cuivres bouchés à la Charles Ives et au sein de cette fumée trouble, les volutes des harpes et du vibraphone. À la mélancolie du solo de trombone – Ives encore! – succèdent de nouvelles cabrioles de l’orchestre au grand complet, ponctué de ruades de la percus-sion, que vient calmer une douce mélodie à l’alto. Le troisième et ultime volet Boulevard Night se veut un lent mouvement de caméra s’éloignant peu à peu du haut d’un gratte-ciel. La trom-

«Ces images et l’atmosphère qui s’en dégage ont ouvert mon appétit pour une œuvre orchestrale qui, sans nécessairement faire référence à la bande-son de ces films, pourrait cependant évoquer le climat de l’époque – com-mente Adams. En outre, j’ai été stimulé par l’idée qu’il existe un type de musique symphonique spécifiquement influencé par le jazz, un courant typiquement américain qui remonte au début des années vingt, même si c’est un Français, Darius Milhaud, qui exploita pour la première fois ce style dans son ballet de 1923 La Création du monde, un an avant Gershwin et sa Rhapsodie in Blue newyorkaise.»

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pette entame un solo rêveur, vite rattrapée par le brouhaha de l’orchestre ulcéré qui, sur un rythme obsédé et mécanique, devient de plus en plus «effronté» (Adams), quitte à se lancer au final dans une salsa dégingandée et apocalyptique.

«Le scandale? L’un de nos passe-temps favoris, au 21e siècle»The Scandal, de l’organiste et compositeur Cameron Carpenter, prend également sa source dans une veine populaire, comme son auteur s’en expliquait à l’occasion d’une reprise de sa partition, à la Philharmonie de l’Elbe (Hambourg). «Ma composition illustre en musique le concept de scandale, devenu en ce début du 21e siècle l’un de nos passe-temps collectifs. Si vous voulez qu’on parle de vous, vous devez provoquer… Une fois ‹l’affaire› éventée, elle se propage à vitesse grand V, relayée par les médias. Dès lors, le public se repaît de votre histoire et la commente. Ensuite, la justice s’en mêle et dépêche une en-quête officielle. Au plus fort du scandale, le ‹coupable› doit douter de lui-même ; vient alors son témoignage, où il doit se justifier. La personne s’excuse publiquement, se confesse: «Oui, j’ai couché avec cette femme, etc.» Les Américains adorent ces histoires où une vedette avoue sa ‹faute› et demande pardon.»

La partition de Cameron Carpenter évolue de manière simi-laire. Elle débute comme un drame, et se poursuit par une sé-

Au lendemain de la création française, le compositeur nous con-fiait au cours d’un entretien que City Noir était moins la descrip-tion d’une ville précise: «qu’une impression de plusieurs villes amé-ricaines. Une vision plutôt noire, teintée de fascination et de peur, mais aussi de culture californienne, autour de la littérature et du cinéma, et du glamour – toujours présent. On y trouve une force que je qualifie d’‹énergie urbaine›. La critique que je ferais du modernisme européen est son souci de pureté. Une préoccupation qui ne va pas sans provoquer un hiatus avec un public aussi intelligent que celui qui se rend au concert ou au spectacle… Je tire mon inspiration d’auteurs comme Dickens ou Balzac, et je veux composer à partir de tout ce qui existe autour de moi, que ce soit trivial ou noble, comique ou sentimental. City Noir s’inspire des films noirs d’Hollywood, et de cette matière musicale à la fois excessi-ve et romantique.»

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rie de motifs répétitifs dont le rythme s’accélère, inéluctable-ment. L’orgue solo symbolise le fauteur de trouble, tandis que l’orchestre représente le public, dans un premier temps prudent, puis déchaîné. Lors de la «confession» du protagoniste, Carpen-ter s’offre une grande cadence sur son instrument, et l’œuvre s’achève sur l’épisode heureux de la rédemption.

Né en Pennsylvanie, en 1981, Cameron Carpenter jouait le cé-lèbre Clavier bien tempéré de Bach dès l’âge de onze ans, avant de rejoindre le chœur d’enfants de son école. Sur les conseils de ses professeurs Beth Etter, John Bertalot et James Litton, il étu-die à l’École d’Arts de la Caroline du Nord, notamment la com-position et l’orgue avec John E. Mitchener. Carpenter transcrit pour son instrument plus d’une centaine de compositions, dont la Cinquième Symphonie de Mahler. Sa première composition date de l’époque où il étudiait à la Juilliard School de New York (2000–2006), tout en travaillant le piano avec Miles Fusco.

Son concerto pour orgue et orchestre The Scandal – qu’il préfère décrire comme un poème symphonique avec orgue – connaît sa première à la Philharmonie de Cologne, par la Deutsche Kam-merphilharmonie de Brême, en 2011. Un an plus tard, lauréat du Leonard Bernstein Award du Festival du Schleswig-Holstein, il enchaîne concerts et spectacles, notamment au Festival inter-national de Manchester, avec sa transcription des Sonnets de Mi-chel-Ange de Chostakovitch (2013) et la première du concerto pour orgue At the Royal Majestic, sous la direction du composi-teur et chef d’orchestre John Adams, à la tête de l’Orchestre phil-harmonique de Los Angeles (2014) – une partition qu’il affec-tionne particulièrement, au point de partir avec en tournée, et d’en assurer la première dans plusieurs villes européennes. En outre, depuis 2010, il est l’invité régulier de la Philharmonie de Berlin, où il donne des récitals et des cours autour de son instru-ment préféré. Populaire, l’orgue de concert? Assurément, grâce à Cameron Carpentier…

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Cameron Carpenter on The Scandal

The title of the work refers to the basic source of its form – that is, the scandal as we know it in present-day society – and not to any one particular scandal, present or past, auto-biographical or historical.

Scandals as we understand them today tend to have much in common with each other, particularly in the way that they appear (typically with high drama and public shock, whether genuine or otherwise); develop (with much gossip, debate and emergence of complicating elements); and, largely due to media rehashing, recapitulate – as we’re reminded of pre-viously-stated ideas, shown film clips again and again, etc.

Introduction, development and recapitulation are, obviously, time-tested devices of Western musical thought, but arrang-ing them in a way which analogizes a scandal by evolvingone musically, was attractive to me partly for the bridge of understanding which it creates.

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Klangreisen fürs technisierte ZeitalterTatjana Mehner

Musik und ZeitWas auf den ersten Blick als Plattitüde erscheinen mag, ist eine ebenso offensichtliche wie essentielle Tatsache – Musik ist eine Zeitkunst, eigentlich «die» Zeitkunst schlechthin. Egal, ob sie auf dem Notenpapier da ist oder nicht, in ihrer eigentlich klingen-den Form entfalten kann sich Musik nur in der Zeit. Und das verleiht ihr einen speziellen ästhetischen Reiz: Musik kann – wie kaum eine andere Kunst – Zeit als solche erfahrbar werden las-sen, ja, Zeit sogar abbilden. Ein Phänomen, das Komponisten wie Theoretiker gleichermaßen in Bann zog und zieht, quasi von Beginn der musikalischen Kunst an. Musik ist klingende Zeitge-staltung, und die Vorstellung, in diesem Medium Zeit und Zeit-lichkeit thematisieren zu können, begeistert Musiker genre-, stil- und epochenübergreifend.

Bewegende BewegungMusik kann nicht nur im übertragenen Sinne bewegen. Musik ist Bewegung. Dass Zeit und ihr Verrinnen vielfach in Beziehung zu Bewegung gesetzt werden, zum Überwinden von Distanzen, ist dabei wohl kaum zufällig, sondern liegt in der Natur der Zeit-kunst: von mikrostruktureller Ebene bis zur Großform reichen die Bezüge, von der Imitation der Gangart von Pferden bis zum rasenden Schnellzug reichen allein die imitatorischen Möglich-keiten, von subtileren Formen der Klangreise ganz abgesehen.

Zählt das Bild von der musikalischen Reise ohnehin zu jenen, die sich eigentlich nicht abnutzen lassen, so beschwört es der heutige Abend ganz besonders herauf: Steigen Sie ein in ein ra-

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sendes Gefährt und überqueren Sie den nordamerikanischen Kontinent, werden Sie Zeuge, wie sich ein Skandal ausbreitet und dringen Sie ein in die Traumfabrik Hollywood… Moderne Programmmusik sind die Werke des heutigen Abends jedes auf seine Weise.

Rasender Stillstand oder meditative Zeiterfahrung?Das Bild vom «rasenden Stillstand»: Seit der französische Archi-tekt, Medienkritiker, Sozialphilosoph und geniale Autor Paul Virilio es entwarf, geistert es mit schöner Regelmäßigkeit auch durch die Kunsttheorie, ist fast schon zum Sinnbild eines mo-dernen Kulturpessimismus geworden. Dabei wird gar zu gern vergessen, dass Virilios Ansatz der kulturkritischen Geschwindig-keitsforschung, der Dromologie, seine Wurzeln in der Mitte der 1970er Jahre hat.

Nicht unbedingt nur um Fragen der Be- oder Entschleunigung nachzugehen, bedienten sich damals auch Musikkritik und -theorie recht gern der paradoxen Metapher. Und in einer Zeit, als sich in vielerlei Hinsicht klassischer Musikmarkt und weiteTeile zeitgenössischer Komposition in gewisser Weise auseinan-dergelebt hatten, konnte niemand ahnen, welchen Trend diese merkwürdigen US-amerikanischen Musiker setzen würden, die ihre Kompositionsprinzipien auf eine fast schon reduktionis-

Die legendäre Route 66 quer durch die USA ist ein Inbegriff von Bewegung.

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tische Einfachheit bauten. Man warf ihnen wechselweise men-schenverachtenden Technizismus und haschvernebelte Harmo-nieduseligkeit vor und wollte glauben, dass sich das mit dem Ende der eigentlich goldenen Jahre der Hippie-Bewegung erledi-gen würde. Doch heute sind minimalistische Ansätze wohl aus kaum einem musikalischen Genre mehr wegzudenken.

Das, was sich aus einem zunächst über weite Strecken meditati-ven, in Ansätzen provokativen, aber auf jeden Fall für die Zeit unglaublich originellen Denken über die Jahre als «Minimal Mu-sic» aus einer kleinen Kunstszene heraus entwickelte, ist längst in der musikalischen Breite angekommen, wird selbst von den Ur-Vätern Steve Reich, Philip Glass, Terrey Riley und LaMon-te Young nicht mehr im puristischen Sinne betrieben und ist bei Weitem nicht so strikt mathematisch, wie Kritiker das gern ver-stehen wollten. Was geblieben ist seit jenen 60er Jahren, als sehr unterschiedliche Komponistenpersönlichkeiten aus verschiede-nen Richtungen ihre Kompositionstechnik entwickelten, ist die Rückführbarkeit auf einfache musikalische Zellen – seien die-se rhythmisch, melodisch oder harmonisch markant oder sogar rhetorischen Ursprungs – und ein daraus entwickelter Farben-reichtum. Nicht nur im Konzertsaal, auf der Opernbühne, son-dern ganz besonders auch in der Filmmusik ist das Verfahren ge-schätzt.

Das Repetitive ist ein zentrales Prinzip minimalistischer Kompo-sition geblieben. Dass die Assoziation des Mechanischen, ja Ma-schinellen da nicht unbedingt weit entfernt ist, ist wenig verwun-derlich. Rasender Stillstand – das ist Minimal Music längst nicht mehr, wenn sie es überhaupt jemals war. Aber die Magie der Be-wegung, das ist immer noch eines ihrer ganz großen Themen. John Adams’ Short Ride in a Fast Machine ist wohl ein Paradestück hierfür.

… ich denke nicht, dass es sehr interessant ist, einer Maschine die künstlerische Entscheidung zu überlassen. Ich denke, die Maschine kann eine Idee anregen, was ja wunderbar ist.

John Adams im Interview mit Jakob Buhre, 01.02.2004

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Reise aus dem MinimalismusBis heute scheiden sich die Geister an John Adams – gleicherma-ßen gefeiert und gehasst, steht er doch prototypisch für ein zeit-genössisches Bild des amerikanischen Komponisten. Als Post-Minimalist, als Hauptvertreter einer «zweiten Minimalisten-Ge-neration» oder als eine Art Nationalkomponist, spiegeln sich in seinem doch an sich unverwechselbaren Personalstil die Trends der US-amerikanischen Musikgeschichte der letzten 50 Jahrequasi unverzerrt. Es ist ebenso wenig zufällig, dass es John Adamswar, dem die New Yorker Philharmoniker den Kompositions-auftrag für ein Werk zum ersten Jahrestag des Gedenkens an die Anschläge vom 9. September 2001 erteilten, wie es die Tatsache ist, dass gerade dieses Werk zu seinen – gemessen an bedeuten-den Preisen – erfolgreichsten gehört. Bodenständiger Essayist, zugänglicher Interpret und vor allem populärer zeitgenössischer Komponist, persönlich und künstlerisch durchaus sozial enga-giert – John Adams hat sich einen festen Platz inmitten der US-amerikanischen Gesellschaft geschaffen.

Allein schon aufgrund seiner Herkunft repräsentiert John Adams einen völlig anderen Komponistentyp als die vier «Begründer» des musikalischen Minimalismus. Und dies schlägt sich fast schon zwangsläufig auch in seinem Zugang zur Musik nieder. Egal, ob man sein Konzept nun als minimalistisch oder als post-minimalistisch beschreiben will, es entsteht nicht aus einer Kon-traposition heraus, nicht, um sich von etwas abzugrenzen. Die stilistischen Mittel des Minimal allgemein salonfähig gemacht zu haben, das ist wohl das große Verdienst von John Adams. Und allein schon in ihrer Rezeption legen die beiden Werke aus sei-

Ich denke, die Technologie hat die Art und Weise, wie ich komponiere, verändert, in gewisser Weise vielleicht auch die äußere Gestalt meiner Werke. Sie erlaubt mir, mehr verwegen zu sein, weil ich das Resultat immer sofort anhören kann. Aber dann schauen Sie sich Komponisten wie Ravel, Stravinsky oder Wagner an – die waren auch sehr verwegen, hatten aber nur ein Klavier. Du nimmst dir eben zu Hilfe, was immer du brauchst, um die Arbeit erledigen zu können.

John Adams im Interview mit Jakob Buhre über den Gebrauch des Computers, 01.02.2004

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ner Feder, die im heutigen Konzert erklingen, davon beredtes Zeugnis ab – gerade, weil sie aus völlig unterschiedlichen Schaf-fensperioden stammen.

Rhythmisch markante KurzreiseDie im engeren Sinne minimalistischen Züge sind nur zu deut-lich in Short Ride in a Fast Machine aus dem Jahre 1986, einem ab-soluten Paradestück des Komponisten. Nach seiner Aussage, in-spiriert durch das Abenteuer eines Ausfluges mit dem Sportwa-gen eines Freundes, spielt das für das Pittsburgh Symphony Or-chestra und Michael Tilson Thomas geschaffene Auftragswerk mit konkreten und einem breiten Publikum vertrauten Realitä-ten und Gefühlswelten. Als Fanfare stellt es sich bewusst in eine US-amerikanische Musiktradition. Typische Fanfarenelementeim Blech werden im Kontrast zu einem dominanten Schlagwerk-motiv – in minimalistischer Manier – durchgeführt, das für Adams’ Personalstil absolut typisch ist, und das eine durchgängi-ge Grundstimmung gleichzeitig mit dem Gefühl einer Vorwärts-bewegung erzeugt. Der Komponist überträgt das aus dem Brass kommende Fanfaren-Prinzip auf das große Orchester.

Symbolträchtig – die Golden Gate Bridge in San Francisco

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Und damit scheint sich der Short Ride neben eingängigen Struk-turen auch in seiner verblüffenden Kürze an den Wahrneh-mungsgepflogenheiten der Gegenwart und jüngeren Vergangen-heit zu orientieren. Kaum länger als ein Titel fürs Formatradio bringt er den Konzertbesucher in dessen Vorstellungswelt von A nach B. Keine der Klangreisen des 19. Jahrhunderts, in denen wir versonnen aus dem Fenster schauen – Landschaften erleben und mit ihnen Tradition reflektieren. Wenn es so schnell geht, ist die Reise selbst das Thema.

Dass das Orchesterstück bei Marching Bands ebenso beliebt ist, wie es im Repertoire der großen Symphonieorchester weit über die Landesgrenzen hinaus verankert ist, mag in Anspruch und Besetzung ebenso begründet sein wie in der zum Ausdruck kom-menden Grundhaltung zum Musizieren. Adams war selbst als Klarinettist in einem Umfeld aufgewachsen, in dem Marching Bands und Community Orchestras hohes Ansehen genossen und wichtige musikalische Bildungsträger waren.

Nostalgische Stadtansicht Seit dem Studienabschluss lebt John Adams in Kalifornien. Eine lange Beziehung verbindet ihn mit dem Los Angeles Philharmo-nic Orchestra, für das er 2009 auch City Noir komponierte – ein Werk, das die Legende Hollywoods thematisiert, von den golde-nen Jahren der Kunstform des 20. Jahrhunderts schlechthin er-zählt. Das große Hollywood-Kino der Schwarz-Weiß-Ära be-schwört Adams mit dem in seinen Strukturen deutlich minimali-stischen Werk herauf.

Ein atmosphärisches Klangepos voller cineastisch-musikalischer Anleihen und Anspielungen entwickelt der Komponist, das sich ebenso auf die Inspiration durch die Ausführungen des Autoren Kevin Starr zur kalifonischen Kulturgeschichte beruft, wie es in

Minimalismus ist eine wunderbare Erfindung, aber ich fand, dass die Minimal Music-Komponisten irgendwann so eingeengt waren auf sehr kleinem Raum. Meine Musik ist, glaube ich, expressiver, jazzy, langsam, schnell, laut, sanft – all diese Unterschiede darin sind mir wichtig, ich will mich selbst nicht isolieren.

John Adams im Interview mit Jakob Buhre, 01.02.2004

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diesem Fall vor allem ein subtiles Farbspiel aus der minimalisti-schen Entwicklung heraus gestaltet. Die fruchtbare und sich be-fruchtende Kultur- und Kunstszene der amerikanischen Westkü-ste in den 1940er und 1950er Jahren zu würdigen, ist erklärtes Ziel des Musikers. Formal legt er das Werk wie die Begleitung ei-nes imaginären Filmes an, die die Vorstellungskraft einlädt, über Atmosphäre und Bewegung, über die Verwendung vertrauter Ar-chetypen der Filmkomposition im Kopf den eigenen kaliforni-schen Film zu kreieren. Doch ebenso deutlich sind die Rekurse auf die Jazz-Szene jener Jahre und eine erstarkende eigene ame-rikanische Orchestermusiktradition – deren Inbegriffe George Gershwin und Aaron Copland sind.

New York City, Grand Central Terminal, East 42nd and Vanderbilt Avenue, 1935–1941 (New York City Municipal Archives)

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Insofern beleuchten die drei Sätze des symphonischen Klang-epos schlicht und ergreifend ein und denselben recht konkreten Gegenstand aus sehr unterschiedlichen Perspektiven: Los Ange-les in der Mitte des vorigen Jahrhunderts. Adams nimmt seinen Hörer mit auf eine klingende Stadtrundfahrt durchs historische Los Angeles.

Ich selbst habe nun versucht, ein Werk zu schaffen, das amerikanisch ist, das klassisch ist, das aber auch das Lebensgefühl seiner Zeit in sich trägt. So wie man einen Roman von Hemingway oder On the Road von Jack Kerouac liest, wo du fühlst, dass du ein Teil der Zeit und ihrer Empfindsamkeit bist.

John Adams im Interview mit Jakob Buhre, 01.02.2004

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Bewegte Zeiten begannen, als die Bilder laufen lernten: Das Paramount Theater in Omaha, Nebraska, 1937.

Orchestre Philharmonique du LuxembourgGustavo GimenoDirecteur musical

Konzertmeister

Philippe KochHaoxing Liang

Premiers violons / Erste Violinen

Fabian PerdichizziNelly GuignardNNMichael BouvetIrène ChatzisavasYulia Fedorova Andréa GarnierSilja GeirhardsdottirJean-Emmanuel GrebetAttila KeresztesiNa LiDarko MilowichAngela Münchow-RathjenDamien PardoenFabienne WelterNN

Seconds violons / Zweite Violinen

Osamu YaguchiMatthieu HandtschoewerckerNNMihajlo DudarSébastien GrébilleQuentin JaussaudMarina KaliskyValeria PasternakJun QiangKo TaniguchiGisela ToddXavier Vander Linden

Rhonda WilkinsonBarbara WitzelNN

Altos / Bratschen

Ilan SchneiderDagmar OndracekKris LandsverkPascal AnciauxJean-Marc ApapOlivier CoupéAram DiulgerianClaire FoehrBernhard KaiserOlivier KauffmannUtz KoesterPetar Mladenovic

Violoncelles / Violoncelli

Aleksandr KhramouchinIlia LaporevNiall BrownXavier BacquartVincent GérinSehee KimKatrin ReutlingerMarie Sapey-TriompheKaroly SütöLaurence VautrinEsther Wohlgemuth

Contrebasses / Kontrabässe

Thierry GavardChoul-Won PyunDariusz WisniewskiGilles DesmarisGabriela FragnerAndré KiefferBenoît LegotIsabelle Vienne

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Flûtes / Flöten

Etienne PlasmanMarkus BrönnimannHélène BoulègueChristophe Nussbaumer

Hautbois / Oboen

Fabrice MélinonPhilippe GonzalezAnne-Catherine Bouvet-BitschOlivier Germani

Clarinettes / Klarinetten

Olivier DartevelleJean-Philippe VivierBruno GuignardEmmanuel Chaussade

Bassons / Fagotte

David SattlerEtienne BuetFrançois BaptisteStéphane Gautier-Chevreux

Cors / Hörner

Miklós NagyLeo HalsdorfKerry TurnerMarc BouchardPatrick ColjonMark Olson

Trompettes / Trompeten

Adam RixerSimon Van HoeckeIsabelle MaroisNiels Vind

Trombones / Posaunen

Gilles HéritierLéon NiGuillaume Lebowski

Trombone basse / BassposauneVincent Debès

Tuba

Csaba Szalay

Timbales / Pauken

Simon StierleBenjamin Schäfer

Percussions / Schlagzeug

Béatrice DaudinBenjamin SchäferKlaus Brettschneider

Harpe / Harfe

Catherine Beynon

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InterprètesBiographies

Orchestre Philharmonique du LuxembourgGustavo Gimeno Directeur musicalL’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) incarne la vi-talité culturelle de ce pays à travers toute l’Europe depuis ses débuts éclatants en 1933 sous l’égide de Radio Luxembourg (RTL). Depuis 1996, l’OPL est missionné par l’État. Il entre en 2005 en résidence à la Philharmonie Luxembourg, une salle par-mi les plus prestigieuses d’Europe avec laquelle il forme une seule entité depuis janvier 2012.

L’OPL est particulièrement réputé pour l’élégance de sa sonorité. L’acoustique exceptionnelle de la Philharmonie Luxembourg, van-tée par les plus grands orchestres, chefs et solistes du monde, les relations de longue date de l’orchestre avec des maisons etfestivals de prestige, ainsi que la collaboration intensive de l’or-chestre avec des personnalités musicales de premier plan con-tribuent à cette réputation. C’est ce dont témoigne par exemple la liste impressionnante des prix du disque remportés ces der-nières années pour une vingtaine d’enregistrements (Grand Prix Charles Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or de l’Académie du Disque Lyrique, Preis der Deutschen Schallplat-tenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR Outstanding, BBC Music Choice, ainsi que plusieurs Diapasons d’Or, Chocs du Monde de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10, parmi bien d’autres distinctions). La saison 2015/16 est marquée par les débuts de Gustavo Gimeno en tant que huitième directeur musical de l’OPL (après

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Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon, Bramwell Tovey et Emmanuel Krivine). Outre le répertoire classique et romantique, la musique des 20e et 21e siè- cles occupe une place importante dans la programmation de l’orchestre: des œuvres d’Olivier Messiaen, Wolfgang Rihm, Helmut Lachenmann, Luciano Berio, Ivo Malec, Hugues Dufourt, Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Bernd Alois Zimmermann, Geor-ges Lentz, Philip Glass, Michael Jarrell, Arthur Honegger et bien d’autres, sont régulièrement interprétées par l’orchestre qui a, par ailleurs, enregistré l’intégrale de l’œuvre orchestrale de Ian-nis Xenakis.

Cette diversité se reflète également dans la variété des formats de concerts, tel «Aventure+», et des manifestations auxquelles l’OPL participe: productions lyriques au Grand Théâtre de Luxem- bourg, ciné-concerts tels que «Live Cinema» avec la Cinéma- thèque de la Ville de Luxembourg, soirées «Pops at the Phil» avec des stars telles que Patti Austin, Kurt Elling, Ute Lemper, Maurane, Gregory Porter, Dionne Warwick ou Angélique Kidjo, concerts en plein air avec des groupes de jazz ou de rock lors de la Fête de la Musique, etc.

On compte parmi les partenaires musiciens de la saison 2015/16, les solistes Pierre-Laurent Aimard, Kit Amstrong, Alena Baeva, Cameron Carpenter, Stefan Dohr, Isabelle Faust, Gilberto Gil, Anja Harteros, Leonidas Kavakos, Johannes Moser, Ann Petersen, Mikhail Pletnev, Menahem Pressler, Vadim Repin, Edicson Ruiz, Frank Peter Zimmermann et Jean-François Zygel ou encore les chefs Pierre Cao, Carl Davis, Leopold Hager, Timothy Henty, Eliahu Inbal, Richard Kaufman, Emmanuel Krivine, Andris Nelsons, Emilio Pomàrico, Adrian Prabava, Jamie Phillips, Roberto Rizzi Brignoli, Case Scaglione, Clemens Schuldt, Lahav Shani, Alexander Shelley, Stefan Soltesz, Maxime Tortelier, Juraj Valčuha, Christian Vásquez et Gast Waltzing.

Un répertoire et un public très larges, l’estime de musiciens de très haut vol – à ces points communs de l’OPL avec la Philhar- monie Luxembourg, s’en ajoute un autre: l’importance accordée

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Orchestre Philharmonique du Luxembourgphoto: Johann Sebastian Hänel

à une médiation musicale innovante, à destination des enfants et adolescents, mais aussi des adultes. Depuis 2003, l’orchestre s’engage par des concerts et des ateliers pour les scolaires, lesenfants et les familles, la production de DVD, des concerts dansles écoles et les hôpitaux. Il fait participer des classes à la pré-paration de concerts d’abonnements et offre également, dans le cadre du cycle «Dating:», la possibilité de découvrir la musique d’orchestre en compagnie de présentateurs de renom tel Jean-François Zygel.

En accord avec son pays, le Grand-Duché du Luxembourg, l’OPL s’ouvre à l’Europe et sur le monde. L’orchestre avec ses 98 mu-siciens, issus d’une vingtaine de nations (dont les deux tiers viennent du Luxembourg ou des pays limitrophes: France, Alle-magne et Belgique) affirme sa présence dans la Grande Région par un large éventail de concerts et d’activités. Invité régulier denombreux centres musicaux européens, ainsi qu’en Asie et aux États-Unis, les tournées mèneront l’OPL en France, Allemagne et aux Pays-Bas en 2015/16. Les concerts de l’OPL sont réguliè-rement retransmis par la radio luxembourgeoise 100,7 et diffu-sés sur le réseau de l’Union européenne de radio-télévision (UER).

L’OPL est subventionné par le Ministère de la Culture du Grand-Duché et soutenu par la Ville de Luxembourg. Ses partenaires sont la BGL BNP Paribas, Banque de Luxembourg, CACEIS, Mercedes Benz et POST Luxembourg. Depuis décembre 2012, l’OPL bénéficie de la mise à disposition par BGL BNP Paribas du violoncelle «Le Luxembourgeois» de Matteo Goffriller (1659–1742).

Orchestre Philharmonique du LuxembourgGustavo Gimeno ChefdirigentDas Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) verkör-pert als Orchester des Großherzogtums einen sehr lebendigen Teil der kulturellen Tradition seines Landes. Schon seit seinen glanzvollen Anfängen 1933 bei Radio Luxemburg (RTL) ist das 1996 in staatliche Trägerschaft übernommene Orchester eu-

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ropaweit präsent. Seit der Eröffnung der Philharmonie Luxem- bourg 2005, mit der es seit Beginn 2012 eine gemeinsame Ein- heit bildet, ist das OPL in einem der herausragenden Konzert- häuser Europas beheimatet.

Die von den größten Orchestern, Dirigenten und Solisten der Welt geschätzte Akustik seiner Residenz, die lange Verbunden- heit mit zahlreichen renommierten Häusern und Festivals sowie die intensive Zusammenarbeit mit herausragenden Musiker-persönlichkeiten haben zum Ruf einer besonders eleganten Klangkultur des OPL beigetragen. Das bezeugt nicht zuletzt die beeindruckende Liste der Auszeichnungen für die über 20 im Laufe der letzten Jahre erschienenen CDs (Grand Prix Charles Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or de l’Aca- démie du Disque Lyrique, Preis der Deutschen Schallplattenkri-tik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR Outstanding, BBC Music Choice sowie mehrfach Diapason d’Or, Choc du Monde de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10 u.v.a.).

Die Saison 2015/16 ist geprägt durch den Beginn der Zusam-menarbeit mit Gustavo Gimeno als achtem Chefdirigenten des Orchesters (nach Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon, Bramwell Tovey und Emmanuel Krivine). Über das große romantische und klassische Repertoire hinaus setzt sich das OPL intensiv auch mit Musik des 20. und 21. Jahrhunderts auseinander, beispielsweise mit Werken von Iannis Xenakis (Gesamteinspielung der Orchesterwerke), Olivier Messiaen, Wolfgang Rihm, Helmut Lachenmann, Luciano Berio, Ivo Malec, Hugues Dufourt, Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Bernd Alois Zimmermann, Georges Lentz, Philip Glass, Michael Jarrell, Arthur Honegger u.v.a.

Auch Konzertformate wie «Aventure+», regelmäßige Opern- produktionen am Grand Théâtre de Luxembourg, Filmkonzerte wie «Live Cinema» mit der Cinémathèque de la Ville de Luxem-bourg, «Pops at the Phil» mit Stars wie Patti Austin, Kurt Elling, Ute Lemper, Gregory Porter, Dionne Warwick, Maurane oder Angélique Kidjo, Open-Air-Auftritte mit Jazzgruppen und Rock-

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bands bei der Fête de la Musique u.v.a. zeigen die Vielseitigkeit des OPL.

Zu den musikalischen Partnern in der Saison 2015/16 zählen u.a. die Solisten Pierre-Laurent Aimard, Kit Amstrong, Alena Baeva, Cameron Carpenter, Stefan Dohr, Isabelle Faust, Gilberto Gil, Anja Harteros, Leonidas Kavakos, Johannes Moser, Ann Peter-sen, Mikhail Pletnev, Menahem Pressler, Vadim Repin, Edicson Ruiz, Frank Peter Zimmermann und Jean-François Zygel sowie die Dirigenten Pierre Cao, Carl Davis, Leopold Hager, Timothy Henty, Eliahu Inbal, Richard Kaufman, Emmanuel Krivine, An-dris Nelsons, Emilio Pomàrico, Adrian Prabava, Jamie Phillips, Roberto Rizzi Brignoli, Case Scaglione, Clemens Schuldt, Lahav Shani, Alexander Shelley,Stefan Soltesz, Maxime Tortelier, Juraj Valčuha, Christian Vásquez und Gast Waltzing.

Neben dem breit gefächerten Repertoire und Publikum sowie der Wertschätzung durch hochkarätige Gastinterpreten gibt es eine weitere Gemeinsamkeit des OPL und der Philhar-monie Luxembourg: Innovative Musikvermittlung für Kinder und Jugendliche sowie im Bereich der Erwachsenenbildung nimmt einen hohen Stellenwert ein. Seit 2003 engagiert sich das Orchester in Schul-, Kinder- und Familienkonzerten, Workshops, DVD-Produktionen sowie Konzerten in Schulen und Krankenhäusern, bereitet gemeinsam mit Schulklassen Abonnementkonzerte vor und lädt im Zyklus «Dating:» mit be-merkenswerten Musikvermittlern wie Jean-François Zygel zur Entdeckung der Orchestermusik.

Mit seiner Heimat, dem Großherzogtum Luxemburg, teilt das OPL eine sehr europäische und weltoffene Haltung. Das Orchester mit seinen 98 Musikern aus rund 20 Nationen (zwei Drittel stammen aus Luxemburg und seinen Nachbarländern Frankreich, Deutschland und Belgien) ist mit zahlreichen Kon- zerten und Aktivitäten in der gesamten Großregion präsent. Tourneen führen das OPL darüber hinaus in zahlreiche Musikzentren Europas sowie nach Asien und in die USA; 2015/16 stehen insbesondere Tourneen durch Frankreich,

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Deutschland und die Niederlande auf dem Programm. Die Konzerte des OPL werden regelmäßig vom lux em burgischen Radio 100,7 übertragen und über das Netzwerk der Europäi-schen Rundfunkunion (EBU) international ausgestrahlt.

Das OPL wird subventioniert vom Kulturministerium des Groß- herzogtums und erhält weitere Unterstützung von der Stadt Luxemburg. Partner des OPL sind BGL BNP Paribas, Banque de Luxembourg, CACEIS, Mercedes Benz sowie POST Luxem-bourg. Seit Dezember 2012 stellt BGL BNP Paribas dem OPL dankenswerterweise das Violoncello «Le Luxembourgeois» von Matteo Goffriller (1659–1742) zur Verfügung.

Alexander Shelley directionEn septembre 2015, Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman au poste de directeur musical du National Arts Cen-tre Orchestra au Canada. Il officie pour la septième saison en tant que directeur musical du Nürnberger Symphoniker dont il a fait évoluer de façon décisive la manière de jouer, le tra-vail pédagogique et l’activité à l’étranger. Cette dernière inclut des tournées en Italie, en Belgique, en Chine et plusieurs invi-tations au Wiener Musikverein. En janvier 2015, il a été nommé principal chef associé du Royal Philharmonic Orchestra avec le-quel il a donné des concerts tout au long de l’année au Cada-gon Hall de Londres. Né en Grande-Bretagne en 1979, Shelley a attiré l’attention en recevant, à l’unanimité, le premier prix de la Leeds Conductors Competition en 2005 et en étant déclaré comme «le plus captivant et doué des jeunes chefs couronnés jusqu’à aujourd’hui par cette prestigieuse récompense». «Sa technique de direction est un modèle de clarté et d’une musica-lité innée». Depuis, il est sollicité par les orchestres du monde entier parmi lesquels le Philharmonia Orchestra, le City of Bir-mingham Symphony, le Rotterdam Philharmonic, le Stockholm Philharmonic, le Mozarteum Orchester Salzburg, le Konzerthau-sorchester Berlin, le DSO Berlin, le Gewandhausorchester Leip-zig, le Simon Bolivar, Seattle et Houston Symphony Orches-tra. Il est aussi régulièrement invité par les orchestres majeurs

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Alexander Shelleyphoto: Thorsten Hoenig

d’Asie et d’Aise australe. À l’opéra, il a dirigé La Veuve joyeuse et Roméo et Juliette de Gounod (Royal Danish Opera), La Bo-hème (Opera Lyra/National Arts Centre), Iolanta (Deutsche Kam-merphilharmonie Bremen), Cosí fan tutte (Montpellier) et Les Noces de Figaro (Opera North). Au-delà de ses engagements réguliers à Londres, Ottawa et Nuremberg, Shelley se produi-ra les saisons prochaines entre autres avec le DSO Berlin, le Gewandhausorchester Leipzig, le NDR Radio Philharmonie, l’Orchestre de la Suisse Romande ainsi qu’avec le Hong Kong, le New Zealand et le Melbourne Symphony Orchestra. Il fera ses débuts avec la Camerata Sazlburg, le Czech et l’Oslo Phil-harmonic ou encore avec le RTÉ Orchestra.

Alexander Shelley LeitungSeit September 2015 ist Alexander Shelley als Nachfolger Pin-chas Zukermans Music Director des kanadischen National Arts Centre Orchestra. In seiner siebten Spielzeit wirkt er außer-dem als Chefdirigent der Nürnberger Symphoniker, deren Spiel-kultur, pädagogische Arbeit und Reisetätigkeit er entscheidend veränderte. Dies beinhaltet Tourneen nach Italien, Belgien, Chi-na und die Wiedereinladung in den Wiener Musikverein. Im Ja-nuar 2015 wurde er zum Principal Associate Conductor des Ro-yal Philharmonic Orchestra ernannt, mit dem er eine jährliche Konzertreihe in der Londoner Cadagon Hall präsentiert. 1979 in Großbritannien geboren, erlangte Shelley umfassende Aner-kennung, als ihm bei einstimmiger Juryentscheidung der erste Preis des Leeds Conductors Competition 2005 verliehen wur-de, und man ihn als «aufregendsten und begabtesten jungen Dirigenten» bezeichnete, «der bisher mit dieser hohen Aus-zeichnung geehrt wurde.» «Seine Dirigiertechnik ist mustergül-tig, kristallklar und das Instrument angeborener Musikalität.» Seither ist er bei Orchestern in der ganzen Welt gefragt – darun-ter das Philharmonia Orchestra, das City of Birmingham Sym-phony, Rotterdam Philharmonic, Stockholm Philharmonic und Mozarteum Orchester Salzburg, das Konzerthausorchester Ber-lin, das DSO Berlin, das Gewandhausorchester Leipzig, das Si-mon Bolivar, Seattle and Houston Symphony Orchestra. Darü-

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ber hinaus ist Shelley regelmäßig bei den SpitzenorchesternAsiens und Australasiens zu Gast. Shelleys Tätigkeit als Opern-dirigent umfasst Produktionen der Lustigen Witwe und von Gounods Romeo und Julia (Royal Danish Opera); La Bohème(Opera Lyra/National Arts Centre), Iolanta (Deutsche Kammer-philharmonie Bremen), Cosí fan tutte (Montpellier) und Die Hochzeit des Figaro (Opera North). Parallel zu seinen regelmäßi-gen Verpflichtungen in London, Ottawa und Nürnberg ist Shel-ley in den kommenden Spielzeiten u.a. mit dem DSO Berlin, demGewandhausorchester Leipzig, der NDR Radio Philharmonie, dem Orchestre de la Suisse Romande sowie dem Hong Kong, New Zealand und Melbourne Symphony Orchestra zu erleben. Anstehende Debüts beinhalten jenes bei der Camerata Salz-burg, dem Czech und Oslo Philharmonic und RTÉ Orchestra.

Cameron Carpenter orgueEn 2014, un rêve de longue date s’est réalisé pour l’atypique or-ganiste Cameron Carpenter: l’achèvement de son propre ins-trument. Cameron Carpenter a déjà été invité dans le monde entier avec l’International Touring Organ (ITO). L’ITO, façonné d’après ses plans, permet de donner des concerts dans n’im-porte quel endroit – une évidence pour la plupart des instru-mentistes mais une révolution pour l’organiste. En marge de l’inauguration de l’ITO a été publié, début 2014, son premier en-registrement «If You Could Read My Mind» sous le label Sony Classical. Parmi les points forts de la saison 2015/16, citons la création de son premier Concerto pour orgue pour grand or-chestre avec le Pittsburgh Symphony Orchestra dirigé par Man-fred Honeck, des concerts avec l’Orchestre National du Capi-tole de Toulouse sous la baguette de Tugan Sokhiev, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg sous la direction d’Alexander Shelley, ainsi qu’une tournée avec l’ORF Radio-Symphonieor-chester Wien dirigé par Cornelius Meister. À l’été 2015, Came-ron Carpenter a fait ses débuts aux côtés du Boston Sympho-ny Orchestra dirigé par Stéphane Denève et du Shanghai Sym-phony Orchestra. Il a donné des récitals d’ITO en Australie, en Autriche, en Italie, en Suisse et en République tchèque. Il en-

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Cameron Carpenterphoto: Heiko Laschitzki

tretient une relation particulière avec la Berliner Philharmonie dont il a ouvert, pour la quatrième fois, la saison d’orgue. En 2014, Cameron Carpenter a créé le concerto pour orgue écrit à son intention, At The Royal Majestic de Terry Riley, avec le LA Philharmonic dirigé par John Adams. Cameron Carpenter tra-vaille régulièrement avec des artistes majeurs d’horizons va-riés comme par exemple le metteur en scène Peter Sellars à l’intention duquel il a transcrit pour orgue la Michelangelo-Suite de Chostakovitch, dans le cadre d’une mise en scène des Mi-chelangelo Sonnets au Manchester International Festival 2013. Né en Pennsylvanie aux États-Unis en 1981, Cameron Carpen-ter a joué pour la première fois à 11 ans Le Clavier bien tempé-ré de Bach et est devenu, en 1992, membre de l’American Boy-choir School. Mis à part son mentor Beth Etter, il compte parmi ses professeurs John Bertalot ou encore James Litton. Il a étu-dié la composition et l’orgue à la North Carolina School of the Arts auprès de John E. Mitchener et a transcrit pour orgue plus d’une centaine d’œuvres comme la Symphonie N° 5 de Mahler. Il a signé ses premières compositions à la Juilliard School New York où il a étudié de 2000 à 2006. En parallèle de ses études à la Juilliard, il a pris des cours de piano avec Miles Fusco. En 2011, la Deutsche Kammerphilharmonie a créé son concerto pour orchestre et orgue, Der Skandal, commande de la Kölner Philharmonie. En 2012, il a reçu le Leonard Bernstein Award du Schleswig-Holstein Musik Festival. Cameron Carpenter a été le premier organiste à être nominé à un Grammy pour son album «Revolutionary» (2008, paru sous le label Telarc). Toujours sous le label Telarc est sorti en 2010 «Cameron Live!». Les œuvres de Cameron Carpenter sont publiées en exclusivité chez Edition Peters. www.cameroncarpenter.com

Cameron Carpenter OrgelFür den Ausnahmeorganisten Cameron Carpenter erfüllte sich 2014 ein lang gehegter Traum: Die Fertigstellung seines eige-nen Instruments. Mit der International Touring Organ (ITO) war Cameron Carpenter bereits in vielen bedeutenden Spielstätten weltweit zu Gast. Die nach seinen Plänen gefertigte ITO ermög-

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licht ihm, an fast jedem Ort der Welt konzertieren zu können – eine Selbstverständlichkeit für die meisten Instrumentalisten, eine Revolution jedoch für den Organisten. Begleitend zur Pre-miere der ITO erschien im Frühjahr 2014 seine Debüteinspie-lung «If You Could Read My Mind» für Sony Classical. Zu den Höhepunkten der Saison 2015/16 zählen die Uraufführung sei-nes ersten Orgelkonzertes für großes Orchester mit dem Pitts-burgh Symphony Orchestra unter Manfred Honeck, Konzerte mit dem Orchestre National du Capitole de Toulouse unter Tug-an Sokhiev, dem Orchestre Philharmonique du Luxembourg unter Alexander Shelley sowie eine Tournee mit dem ORF Ra-dio-Symphonieorchester Wien unter der Leitung von Cornelius Meister. Im Sommer 2015 debütiert Cameron Carpenter beim Boston Symphony Orchestra unter Stéphane Denève und beim Shanghai Symphony Orchestra. Für Recitals reist er mit der ITO nach Australien, Österreich, Italien, in die Schweiz und die Tschechische Republik. Eine besondere Zusammenarbeit ver-bindet Cameron Carpenter mit der Berliner Philharmonie, de-ren Orgelsaison er 2015 zum vierten Mal eröffnete. 2014 spiel-te Cameron Carpenter die Uraufführung des für ihn geschrie-benen Orgelkonzertes At The Royal Majestic von Terry Riley mit dem LA Philharmonic unter John Adams. Cameron Carpenter arbeitet regelmäßig mit bedeutenden Künstlern anderer Genres zusammen, wie z.B. dem Regisseur Peter Sellars, für dessen Regiearbeit Michelangelo Sonnets beim Manchester Interna-tional Festival 2013 Cameron Carpenter Schostakowitschs Mi-chelangelo-Suite für Orgel transkribierte. 1981 in Pennsylvania, USA, geboren, führte Cameron Carpenter mit elf Jahren erst-mals J.S. Bachs Wohltemperiertes Klavier auf und wurde 1992 Mitglied der American Boychoir School. Neben seiner Mento-rin Beth Etter zählten John Bertalot sowie James Litton zu sei-nen Lehrern. An der North Carolina School of the Arts studier-te er Komposition und Orgel bei John E. Mitchener – und trans-kribierte währenddessen über 100 Werke für Orgel, unter ande-rem Gustav Mahlers Symphonie N° 5. Die ersten eigenen Kom-positionen entstanden während Carpenters Zeit an der Juilliard School New York, deren Student er von 2000 bis 2006 war. Par-allel zu seinen Studien an der Juilliard erhielt er Klavierunterricht

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von Miles Fusco. 2011 wurde sein Konzert für Orchester und Orgel Der Skandal, ein Auftragswerk der Kölner Philharmonie, von der Deutschen Kammerphilharmonie uraufgeführt. 2012 er-hielt er den Leonard Bernstein Award des Schleswig-Holstein Musik Festivals. Als erster Organist überhaupt wurde Came-ron Carpenter für sein Album «Revolutionary» (2008 erschienen bei Telarc) für einen Grammy nominiert. Ebenfalls bei Telarc er-schien 2010 «Cameron Live!». Cameron Carpenters Komposi-tionen werden exklusiv bei Edition Peters verlegt. www.came-roncarpenter.com

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