112 SILVADUC (étudiants: A.-S. Blunier et Elena Zambelli)

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Photo autoroute A1, 1973 Anne-Sophie Blunier et Elena Zambelli // ENAC ARCHITECTURE FUTURS // FORMES // ÉNERGIES ATELIER DU PROF. RAPHAËL MÉNARD E P F L S I L V A D U C

description

EPFL ENAC SAR Publication de l'atelier R. Ménard Enseignants: R. Ménard, S.Formery, S.Shiraishi Réalistation graphique S.Shiraishi Imprimé à l'EPFL, janvier 2016

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Photo autoroute A1, 1973 Anne-Sophie Blunier et Elena Zam

belli

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SILVADUC

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SILVADUC

Aucune carte du monde n’est digne d’un regard si le pays de l’Utopie n’y figure pas. Oscar Wilde

Théo, fils d’agriculteur de génération en génération nous raconte l’histoire de son père.En 2028, Jacob, son père, possédait une grande ferme avec des terrains agricoles où il élevait du bétail et faisait pousser des céréales. Durant la même année, ses terres furent saisies au profit de constructions d’immeubles pour répondre à l’appel toujours plus grand de logements. A mesure que ses terres s’amenuisaient, la situation financière de la famille devenait délicate.2050 marque l’année où la population mondiale s’est vue offrir une seconde chance suite aux catastrophes dont l’homme était le principal responsable.

Voici son histoire :En 2030, la population mondiale atteignit plus de 9 milliard d’habitants sur terre. La disparité entreles populations en sous nutrition (les pays en développement) et les populations en sur développement (les pays riches) s’intensifiait.Alors qu’en 1960 la consommation alimentaire quotidienne de l’homme « moyen » était d’environ

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a. Chronogramme des événements en 2050 et coupes de l’autoroute A1 à l’échelle de Versoix

ECHELLE VERSOIX

1940 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 2050 2060 2070 2080 2090 210019501930

1964

1984

2015

2040

2050

Essence SP95

2'471 hab

13'300 hab

2.20 CHF/l

1.80 CHF/l

10'000 véhic.

100'000 véhic.

280 m3/ha surface forestière

1'120 m3/ha surface forestière

28 clients

80'000 clients

17'000 Mio t par rail

28'000 Mio t par rail

18'000 Mio tmarchandisespar route

a.

VersoixEnviron 2’000 habitants.

Mise en service de l’autoroute A1 Lausanne - Genève realisée pour l’expo nationale Suisse de 1964 à Lausanne.

Elle a été planifiée pour 20’000 véhicules quotidiens.

Limitation de vitesse à 100 km/h à la suite de la crise pétrolière.Puis à 130 km/h et enfin 120 km/h pour protéger les arbres près des autoroutes.Les marchandises sont principalement transportées par rail.

L’A1 est le lieu de l’individualité:Environ 100’000 véhicules par jour.Saturation totale.Les marchandises sont de plus en plus transportées par la route.

La forêt fait 360 ha.

L’A1 devient le lieu de la collectivité:Voitures éléctriques et en covoiturage. Chaque commune peut coloniser une partie de la A1 en fonction des nécessités. Les marchandises ne sont plus transportées que par le rail.

La surface foréstière a quadruplé.

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Images de l’autoroute A1 construite pour l’expo nationale Suisse à Lausanne en 1964

2500 kilocalories, en 2030 on se situait déjà à plus de 3000 kilocalories.

Tandis que la situation se dégradait en Afrique Subsaharienne et au Proche-Orient, les agriculteurs, pour faire face à l’économie mondiale se mirent à développer les OGM en Europe et l’élevage intensif s’accentua pour répondre aux besoins toujours plus élevés des pays riches ou l’obésité était un problème majeur.On vit disparaître l’élevage et l’agriculture durable au profit de constructions toujours plus imposantes, plus chères, et n’offrant pas un accès équitable à toutes les populations. Ceci eu pour conséquence des importations massives à travers le monde puisque les surfaces de production se raréfiait.

En 2038, le monde était devenu une catastrophe. Nous n’avions fait aucun changement dans nosmodes de vie, les émissions de gaz à effet de serre avaient presque doublé par rapport à 2013, un record déjà pour l’époque avec une émission de 40 milliards de tonne de CO2.Au début nous étions satisfaits des résultats engendrés en Suisse. Le soleil était beaucoup plus présent, il faisait moins froid l’hiver mais on entendait de plus en plus aux informations que les vagues de canicule étaient insurmontables pour les pays avec un climat naturellement chaud.Les pluies devenaient également rares, la sécheresse de plus en plus grande, et l’agriculture durable peinait à survivre avec les nouvelles technologies, les pesticides qui « tuaient » la terre.

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SILVADUC Si notre ferme n’avait pas été saisie 10 ans plus tôt,

nous aurions eu du mal à entretenir une agriculture de bonne qualité. Mon père me disait toujours que les pesticides étaient le démon de l’agriculture. Je comprends aujourd’hui pourquoi… Toutes ces maladies, ces zones désertiques, les animaux disparus. Notre consommation nous conduisait à notre perte.On souhaitait tous une situation économique stable, qu’importe nos actions sur la nature, qu’importe le besoin de notre voisin.On se plaignait de l’immigration. Il y avait toujours plus d’attentats, de guerres et les populationsvenaient chercher refuge chez nous, mais nous n’étions pas prêts à les accueillir. Le chômage augmenta rapidement en Suisse.

La politique de l’Etat avait divulgué des messages demandant de privilégier les emplois aux personnes suisse. Mais l’économie du pays, résultat de la crise mondiale, obligeait les entreprises à embaucher des personnes non qualifiées pour les payer moins cher.La natalité avait déjà fortement diminué avec les maladies, les guerres et le désespoir des hommes. Les hautes écoles devenaient bientôt désertes. Seule une minorité d’élites avait encore accès aux infrastructures devenues trop onéreuses pour l’ensemble de la population, et les diplômes ne faisaient plus sens dans un monde où nous travaillions pour notre survie.

Nous avions toujours pensé que la Suisse ne serait jamais touchée. Un petit pays libre, au milieude l’Europe, avec une des plus belles économies du monde. Une belle illusion…

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Les problèmes mondiaux étaient tellement intenses que nous nous sommes retrouvés piégés par les mêmes problèmes environnementaux, politiques, économiques…

Il fallait que ça change, la terre était au bord du gouffre et nous étions les principaux acteurs de notre implosion.En 2040, sous l’étonnement général, il y eu un événement planétaire, un événement qui allaitmarquer les esprits! Tous les représentants, présidents, gouverneurs des pays du monde se réunirent pour parler du sort de la planète. Tous les pays, sans exception et à égalité!Bien entendu il avait fallu plusieurs négociations pour arriver à persuader certains pays mais au vu de leur situation catastrophique, ils comprirent qu’il fallait réagir. Certains pays ne possédaient plus rien, il n’y avait plus de ressources.Ils décidèrent conjointement d’appliquer des lois pour réduire notre impact déjà bien engagé sur laplanète. Conscients que nous ne pourrions pas revenir en arrière et faire table rase de ce que nous avions volé à la terre, ces mesures visaient à proposer des solutions

ECHELLE SUISSE

2015

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 2050 2060 2070

2

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6

8

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Evolution de la population résidente permanente en millions

Source: OFS

0

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b.

b. Chronogramme à l’échelle de la Suisse montrant l’évolution démographique

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SILVADUC pour cohabiter en harmonie avec l’écosystème de la

planète bleue. Ce nouveau « gouvernement mondial » s’était donné 10 ans pour parvenir à un résultat.Des mesures drastiques ont été prises. Par exemple les couples n’avaient droit qu’à la naissance d’un seul enfant, chaque pays devait se limiter à ses principaux besoins, arrêter la surconsommation, l’économie du pays basée sur l’égalité et le partage des richesses ne devait plus chercher à s’enrichir pour prouver sa puissance. En effet, la répartition territoriale des biens et des activités humaines était au centre des préoccupations.Les futures générations devaient apprendre de nos erreurs et préserver le monde vers lequel noussouhaitions nous tourner.Les populations de migrants retournèrent dans leur pays où le calme s’était installé, un retour à la paix.

88 km

1440 ha

600’000 pers3 kg/j/pers

c.

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Nous avions vécu ça comme une troisième guerre mondiale, mais sans les bombardements.La nature n’en restait pas moins dans un état similaire.Il avait fallu attendre plusieurs années pour voir réapparaître un écosystème correct dans certainspays. Dans d’autres, la terre avait tellement été ravagée qu’aucune plantation ne semblait vouloir pousser.Notre manque d’interêt pour la planète avait laissé des zones vides, sans arbres. Nous les avions tellement consommé pour chauffer nos maisons en hiver afin d’atteindre des températures estivales, ou même pour construire des bâtiments toujours plus grands en bois que nous étions face à des grands problèmes de déforestation. Hâtivement, nous avions replanté des arbres sur des centaines d’hectares. Nous n’utilisions plus le bois de la même façon, et lorsqu’il fallait couper un arbre, nous en replantions obligatoirement deux,

c. Schéma de l’Arc Lémanique:réseau routier A1, ferroviaire et Versoix d. Schéma de la commune de Versoix et les fonctions de l’ISU

d.

Scierie

Logements

Ecole

Parking éléctrique

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SILVADUC c’était devenu la règle pour conserver la forêt que nous

avions réussi à faire renaitre.Nous avions du trouver rapidement des alternatives au pétrole qui était d’une part extrêmement cher et qui n’aurait pas contribué à notre volonté de changement. Nous avions développé de nouveaux modèles de voiture à l’aide d’énergies renouvelables. Les voitures pouvaient désormais se recharger et avaient des autonomies supérieures à 500 km. La recharge se faisait toujours à des stations, ces dernières, 10 ans plus tôt encore à essence, étaient maintenant appelées des« stations PV », une abréviation pour photovoltaïque. On remplaça le moteur des vieilles voitures pour qu’elles puissent également contribuer à l’effort commun. Grâce à la transition énergétique, l’industrie automobile atteint son apogée et créa une multitude d’emplois. Bien entendu le covoiturage explosa,

e.

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les quelques personnes qui continuaient à se déplacer seules en voiture était vu d’un mauvais oeil.Des habitats furent démolis en vu d’optimiser les espaces de vie et de nature. De plus, grâce au désir des populations de retourner dans leur pays, le besoin en logement avait diminué et nous avons pu construire en préservant l’environnement.

Ce fut une période très difficile pour nous, mais la vision d’un monde en paix et égalitaire était unegrande source de motivation. Il ne s’agissait plus de richesse mais de préserver notre Terre.

Nous nous sommes installés à Versoix, une ville dans la périphérie de Genève. La ferme de monpère avait été détruite et nous n’avions pas d’attache dans notre ville d’origine.

e. Versoix en 2015: 360 haf. Versoix en 2050, la forêt a quadruplé: 1440 ha Utilisés de facon durable et optimisés.

f.

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SILVADUC

g.

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i.

h.

Biomasse

Production 1 jour0,1 ha6 arbres28 m3

165 .102 kg82 .106 kWh

Enérgie thermique30’000 m2

5 .106 kWh/an

Solaire15’000 m2

2,5 .106 kWh/an

Voitures éléctriques638 m2

262 kWh/j36 places de parking108 voitures/j

par jour5 trains88 km0,1 kWh/t.km450 t

Forêt1440 ha120’000 arbres600’000 m3

1,8 .1012 kWhProduction 1 an28,8 ha2’000 arbres10’000 m3

30 .109 kWh

Production 1 mois2,4 ha166 arbres830 m3

25 .108 kWh

Energie solaire

Pompage de l’eau chaude et distribution à l’école

Transport ferroviaire de marchandises

Forêt1440 ha

600 000 m3

10 000 m3

6 arbres/j 5 trains/j

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Ces événements marquaient un nouveau départ et nous avions envie de quitter notre région actuelle pourrecommencer notre vie.Cette ville avait pendant longtemps possédé une réserve naturelle, avec une rivière, La Versoix, qui se jetait dans Le Léman. J’ai toujours pensé que mon père avait choisi ce lieu comme un défi personnel pour voir revenir le paysage d’autrefois. Il aurait pu choisir un tout autre lieu, le résultat aurait été surement le même. Je n’ai jamais connu ses motivations, je ne lui ai d’ailleurs jamais demandé.Après sa mort, c’est devenu mon propre défi. Je n’ai pas fait de grands changements, notre maison, en lisière de forêt, me permettait d’atteindre mes nouvelles responsabilités, c’est à dire la gestion de la sylviculture.

Pour arriver à maintenir un équilibre, chaque ville devait fournir des emplois, de la nourriture et un logement. Nous nous sommes répartis en fonction de ce qui nous caractérisait. Comme j’étais fils d’agriculteur, manuel et passionné par la terre, j’ai été affecté au travail des forêts. Mon enthousiasme et mon acharnement m’ont permis de monter rapidement en grade et d’obtenir laresponsabilité de la forêt de Versoix. Mon amie, toujours à aider son prochain, a été affectée ausecteur de la santé. Nous avons trouvé notre place à Versoix, nous avons participé aux changements.

Des mesures d’exceptions pour une situation exceptionnelle. Anonyme

h. Fonctionnement énergétique de l’ISU i. Urbanisme de la forêt, la récolte du bois dans l’espace-temps.

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SILVADUC C’était le grand jour et nous avions tous très peur.

J’étais descendu au bord de La Versoix, je voulais regarder une dernière fois la rivière avant de retourner en ville. Alors que j’étais figé sur le cours d’eau et sur les truites qui bondissaient de part et d’autre, un bruit m’interpella. Un cerf me fixait de l’autre côté de la rivière. Il avait des bois immenses, un pelage brun-roussâtre, il était magnifique. Je n’avais jamais rien vu de tel, à part dans les livres. Il resta quelques minutes puis disparu dans la forêt.

Aujourd’hui, samedi 1er janvier 2050 devait être le jour décisif quant à l’avenir de la Terre. Est ce que ces dix années et tous nos efforts avaient suffit ?Le cerf que j’avais vu ce matin tôt était un miracle, il m’avait donné beaucoup d’espoir. Je m’étais pressé de le raconter aux autres. Des larmes de joies, d’espoir, des sourires, tout un tas de sentiment m’avait été rendu et les craintes c’étaient apaisées. Les bois de Versoix, en plus de la densification faite par la main de l’homme, avaient reconstitué en toute discrétion, la faune.

Les différentes places publiques du monde étaient maintenant remplies. Nous attendions la diffusion du message qui révèlerait si nos efforts avaient été fructueux, si nous avions sauvé la planète, ou si le 1er janvier marquerait la fin.Ce nouveau mode de vie semblait plaire à la plupart d’entre-nous et nous avions peur de l’échec qui nous ramènerait probablement 30 ans plus tôt. Un monde où régnait un paysage de guerres, de terrorisme, de pandémies, de pollutions, où la méchanceté des uns, l’égoïsme des autres, les tendances suicidaires balafraient des millions de destins.

Images du travail dans une forêt et dans une scierie

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Midi pile. Le message transmit dans le monde entier, dans toutes les langues, venait de commencer.« … un monde de paix et d’harmonie. C’est ce que nous avons choisi il y a 10 ans pour vous, poursauver notre planète. Trop de famine, trop de richesse inégale, certains pays voyaient leur population disparaitre, nous avons détruit notre Terre! Il fallait que ça cesse!Beaucoup de sacrifices vous ont été demandé. La terre a du être travaillée durement pour voir apparaître les premières récoltes, nous n’avons pas mangé à notre faim durant les premières années, il a fallu construire de nouvelles maisons, trouver des alternatives pour arrêter de puiser dans les dernières ressources… »Le message n’en finissait plus, il paraissait très optimiste mais je voulais entendre que la planèteétait sauvée.

j.

j. Plan d’implantation en 2050

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l.

k.

1. Tronçonnage 2. Ecorçage3. Séchage et sciage4. Finition contrôle qualité et distribution5. Administration6. Parking des camionettes transportant le bois7. Chargement du bois coupé8. Transfert du combustible à la gare9. Station de service voitures éléctriques

1

2

3

4

5

6

4

3

7 9 8

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« … et nous avons eu des pertes humaines. Aujourd’hui, et grâce à vous, je souhaite vous annoncer la réussite de tous vos efforts. Nous avons un avenir pour demain… ». Le bonheur était là, les larmes de joie, des rires, c’était merveilleux, nous y étions arrivés!Bien entendu il fallait continuer pour ne pas que nos efforts aient été faits en vain, mais quel soulagement.

Le discours continua avec des chiffres, nous avions réussi à réduire nos émissions de gaz à effet de serre de plus de 20% en 10 ans. C’était loin d’être suffisant mais nous étions sur le bonne voie. La population avait stagné à 9 milliard d’individus, la terre était de nouveau cultivable naturellement, la pêche avait repris et permettait de nous nourrir. Etant donné que de gros changements climatiques étaient survenus bien avant que les mesures soient prises, des éléments comme l’eau, qui ne pouvaient pas être recrées, étaient encore limités. Mais nous avions bien l’intention de prendre soin de ce qu’il nous restait, peut-être qu’un autre miracle surviendrait.Tandis que certains partaient fêter cette victoire, je suis rentré chez moi, je me suis assis devant ma maison et j’ai regardé autour de moi. J’entendais la rivière, le chant des animaux. J’ai observé la forêt en espérant voir de nouveau le cerf, mais en vain. J’étais pourtant persuadé qu’il était là, je sentais sa présence.

k. Plan de la scierie et de la station de service pour les voitures éléctriquesl. Coupe territorialeRelation avec la forêt, l’A1, les champs, les rails et la ville

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m.

n.

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Ma rencontre avec cette magnifique créature resterait gravée dans mon esprit comme le commencement d’un monde pour demain.Afin de résoudre les problèmes liés au manque de pétrole et à la demande en transport, l’ancienneautoroute qui reliait Genève à Lausanne s’est transformée en un grand espace public où le covoiturage prit une ampleur incroyable. La ligne de chemin de fer, réservée uniquement au transport de marchandises développa des trains fonctionnant grâce au couplage du solaire et de la combustion du bois.La scierie en amont s’occupait de l’acheminement du bois à la gare ou’ l’on récupérait, dans cette dernière, les marchandises apportées par train des différentes villes de Suisse. Les énergies renouvelables faisaient parties du paysage, la majorité des bâtiments possédaient sur leur toiture des panneaux solaires et photovoltaïques.Il y a eu une explosion des transports en commun, le but étant de limiter les déplacements seul et notamment avec la voiture. Avec l’extinction du pétrole et du gaz naturel, de nouveaux modèles de voiture se sont développés.

m. Plan des typologies de logements et snacksn. Coupe des logementsRelation avec l’A1 d’un côté et la forêt de l’autre

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Be the change you want to see in the world. Gandhi

Cette alternative était une bonne solution, mais le paysage n’était plus le même. En effet, le fameux slogan «Ma voiture c’est ma liberté» qui résumait bien notre comportement en société avait changé au cours du temps. Une grande majorité de familles ne possédait plus leur voiture personnelle et encourageait le partage. Des voitures de nouvelle génération étaient disponibles pour les déplacements mais les transports en commun qui se développaient toujours plus loin en campagne permettait de réduire l’utilisation de ces voitures. Le recours à la force humaine avait également pris une grande place dans notre quotidien. On développa par exemple le « vélocar », un vélo électrique couvert qui assurait un confort non négligeable durant les intempéries. L’augmentation des déplacements à pied et à vélo avait contribué positivement dans notre économie.

En plus d’être moins chère, l’infrastructure du transport actif participait à la santé des Versoisiens.Le travail que nous faisions était très difficile et nous devions nous déplacer fréquemment à traversla forêt. Il fallait s’accommoder des changements climatiques, réapprendre les anciennes méthodes « naturelles » nécessitant la force humaine, travailler en communauté… Tout un tas de paramètres que nous avions justement cherché à fuir ces dernières années pour produire toujours plus.Nous avancions dans monde que nous avions blessé, qu’il fallait réparer et nous ne savions pasce qui nous attendait demain.J’étais sûr d’une chose, demain je me lèverai et je continuerai à contribuer à la survie de ma Terre.

o. Plan du train et de la laison avec les railsp. Coupe longitudinale du train de marchandisesq. Coupe fonctionnelle du train, échange d’eau chaude avec l’école: la chaudière à biomasse du train est de fait une centrale de cogénération. La chaleur fatale de la turbine à vapeur est recuperée dans des citernes d’eau chaude, dechargée ensuite pour les besoins du quartier.

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p.

o.

q.

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i.

i. Photomontage de l’ISU, Versoix

EPFL | ENAC | IA | 2015-2016 | ATELIER MENARD | 2050 - SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT

LES INFRASTRUCTURES SOLAIRES URBAINESOUTIL DE CALIBRATION | VERSION 0.3 | OCTOBRE 2015

A_ Données de siteGisement solaire horizontal moyen

Flux moyen 140 W/m²

B_ Hypothèses du projetPopulation

Total → 1'000 personnes

Emprise d'usage Rappel pour Société à 2000W

Logement 30 m²/pers

Activités 15 m²/pers

Equipements publics 5 m²/pers

Total → 50 m²/pers

Identification de la demande énergétique Calculette chaleur

Chaleur → 740 W/pers Chauffage 20 kWh/m².an

Froid 100 W/pers Cuisson 5 kWh/j.pers

Electricité 200 W/pers ECS 10 kWh/j.pers

Alimentation 400 W/pers

Mobilité 500 W/pers Calculette énergie grise

Energie grise → 140 W/pers Construction 1'200 kWh/m² construit

Obsolescence 50 ans

Flux moyen de demande → 2'080 W/pers

Demande totale des 1000 personnes → 2.1 MW

soit → 18 GWh par an

Evaluation de la production renouvelable en toiturerendement

Biomasse 0 % de la toiture et rendement moyen de 0.1 %

Photovoltaïque 50 % de la toiture et rendement moyen de 30 %

Solaire thermique 20 % de la toiture et rendement moyen de 60 %

Autres 0 % de la toiture et rendement moyen de 10 %

Fraction non productive → 30 % de la toiture

Rendement moyen → 27 % de conversion de l'énergie solaire

Flux moyen de production → 38 W/m²

C_ Conséquences projet

Surface totale nécessaire → 50'000 m²

Cas 1 : je choisis mon autonomie

Autonomie visée 100 %

Nombre moyen max. de niveaux → 0.9 niveaux

Densité max. → 183 hab/ha

Surface d'un étage de l'ISU → 55'000 m²

Longueur d'une ISU de 15 m de large → 3'700 m

Flux de production par l'ISU → 2.1 MW

Cas 2 : je choisis ma forme

Nombre de niveau moyen 1 niveaux

Autonomie maximale → 91 %

Densité max. → 200 hab/ha

Surface d'un étage de l'ISU → 50'000 m²

Longueur d'une ISU de 15 m de large → 3'300 m

Flux de production par l'ISU → 1.9 MW

EPFL | ENAC | IA | 2015-2016 | ATELIER MENARD | 2050 - SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT

LES INFRASTRUCTURES SOLAIRES URBAINESOUTIL DE CALIBRATION | VERSION 0.3 | OCTOBRE 2015

A_ Données de siteGisement solaire horizontal moyen

Flux moyen 140 W/m²

B_ Hypothèses du projetPopulation

Total → 1'000 personnes

Emprise d'usage Rappel pour Société à 2000W

Logement 30 m²/pers

Activités 15 m²/pers

Equipements publics 5 m²/pers

Total → 50 m²/pers

Identification de la demande énergétique Calculette chaleur

Chaleur → 740 W/pers Chauffage 20 kWh/m².an

Froid 100 W/pers Cuisson 5 kWh/j.pers

Electricité 200 W/pers ECS 10 kWh/j.pers

Alimentation 400 W/pers

Mobilité 500 W/pers Calculette énergie grise

Energie grise → 140 W/pers Construction 1'200 kWh/m² construit

Obsolescence 50 ans

Flux moyen de demande → 2'080 W/pers

Demande totale des 1000 personnes → 2.1 MW

soit → 18 GWh par an

Evaluation de la production renouvelable en toiturerendement

Biomasse 0 % de la toiture et rendement moyen de 0.1 %

Photovoltaïque 50 % de la toiture et rendement moyen de 30 %

Solaire thermique 20 % de la toiture et rendement moyen de 60 %

Autres 0 % de la toiture et rendement moyen de 10 %

Fraction non productive → 30 % de la toiture

Rendement moyen → 27 % de conversion de l'énergie solaire

Flux moyen de production → 38 W/m²

C_ Conséquences projet

Surface totale nécessaire → 50'000 m²

Cas 1 : je choisis mon autonomie

Autonomie visée 100 %

Nombre moyen max. de niveaux → 0.9 niveaux

Densité max. → 183 hab/ha

Surface d'un étage de l'ISU → 55'000 m²

Longueur d'une ISU de 15 m de large → 3'700 m

Flux de production par l'ISU → 2.1 MW

Cas 2 : je choisis ma forme

Nombre de niveau moyen 1 niveaux

Autonomie maximale → 91 %

Densité max. → 200 hab/ha

Surface d'un étage de l'ISU → 50'000 m²

Longueur d'une ISU de 15 m de large → 3'300 m

Flux de production par l'ISU → 1.9 MW