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C M J N ISSN • 2230-133X 100 F www.enqueteplus.com MERCREDI 24 OCTOBRE 2012 NUMÉRO 414 DEUXIÈME DEMANDE DE LIBERTÉ PROVISOIRE Le juge recale Cheikh Béthio Khadim Thioun dans le viseur de la justice Modou Diagne Fada : “Le régime est frileux” ENTRETIEN - DIALO DIOP (SG RMD) “Benno Bokk Yaakaar est devenue sans objet” P.3 AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH Luc Nicolaï réclame la prison P.7 Jugement en flag’ le 31 octobre FOOT - KOTO ET C IE VIRÉS Place au “sorcier blanc” P.12 TABASKI ET DEMANDE SOCIALE Comment les mecs font le mort P.6 P. 2, 3, 7 Alain Giresse, postulant

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CMJN

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X

100 F www.enqueteplus.com

MERCREDI 24 OCTOBRE2012

NUMÉRO 414

DEUXIÈME DEMANDE DE LIBERTÉ PROVISOIRE

Le jugerecaleCheikh BéthioKhadim Thioun dans le viseur de la justiceModou Diagne Fada : “Le régime est frileux”

ENTRETIEN - DIALO DIOP (SG RMD)

“Benno Bokk Yaakaar estdevenue sans objet” P.3

AFFAIRE DU LAMANTIN BEACH

Luc Nicolaï réclame la prison P.7Jugement en flag’

le 31 octobre

FOOT - KOTO ET CIE VIRÉS

Place au “sorcier blanc”P.12

TABASKI ET DEMANDE SOCIALE

Comment les mecs font le mort P.6

P. 2, 3, 7 Alain Giresse, postulant

Affaire Béthio Thioune, le Congadinvite l'État à “éviter toute faiblessecoupable” Le Conseil des organisations non

gouvernementales d'appui au déve-loppement (Congad) s'est joint auconcert d'indignations contre les vio-lences et menaces de Thiantacounespour exiger la libération immédiate deleur guide, Cheikh Béthio Thioune.“L’ultimatum fixé au Président de laRépublique par un disciple de BéthioThioune, qui a pris à témoin le Préfetde Mbacké, pour demander la libéra-tion immédiate de son guide est undéfi et une atteinte aux institutions età l’État de droit”, dénonce le Congaddans un communiqué daté d'hier. Laplateforme d'Ong estime que “l’ex-pansion du désordre et le contrôleprogressif de l’espace public par desgroupes, qui n’ont que faire des loiset règlements, constituent unemenace qu’il faut traiter sans délai”.Elle ajoute que les autorités étatiquesdoivent prendre leurs responsabili-tés” en exerçant les missions pourlesquelles les citoyens et laRépublique leur ont donné des man-dats et charges publiques. D'ajouterqu'assurer, de “manière équitable etjuste, la sécurité des personnes et desbiens est une obligation qui doit repo-ser sur un État de droit fort régulant,sans discrimination, les relationsentre les institutions, les citoyens etles personnes morales.

Affaire Béthio Thioune, le Congadinvite l'État à “éviter toute faiblessecoupable” (SUITE)En outre, le Congad demande à

l’Etat de veiller au respect des valeursrépublicaines, “d’éviter toute fai-blesse coupable en tenant un dis-cours ferme au lieu de verser dans undilatoire de nature à encourager ladélinquance et la déliquescence de laRépublique”. Le pouvoir est invité à“rechercher, dans toutes les sphères,les commanditaires et les vandalesqui ont planifié et exercé des vio-lences, pour les arrêter et les présen-ter devant les juridictions compé-tentes afin qu’on leur applique la loidans toute sa rigueur, d’assurer laprotection des enfants embrigadéspar des individus dangereux qui lesenferment dans l’illusion, fragilisentl’autorité parentale et religieuse et lesinstrumentalisent pour exercer unchantage permanent voire descontraintes sur l’État à travers desviolences destructrices”. De même,l'association d'Ong appelle les magis-trats à “ne céder à aucune forme depression d’où qu’elle puisse venir, dedire le droit sans états d’âme pourrendre justice aux victimes descrimes barbares commis àMédinatoul Salam et restaurer ladignité humaine, de protéger l’Étatde droit en refusant l’impunité, desanctionner les destructeurs poursauvegarder le patrimoine public etles biens privés”.

Des “Apéristes” demandent à Macky de taper fort...Pour sa part, et sur la même ques-

tion, la coordination de l'Alliancepour la République (APR) de Grand-Yoff demande à l'État de faire preuvede “fermeté” pour que l'image duSénégal ne soit pas écornée. Aux yeuxde ces “Apéristes” dakarois, ces vio-lences répondent à une logique spé-cifique aux Thiantacounes. “Ils sonthabitués à s’entre-tuer, ce qui a d’ail-leurs valu à leur guide d’être accuséde complicité de meurtre et d’êtremaintenu dans les liens de la préven-

tion”, soulignent ces partisans duprésident Macky Sall, dans une noteparvenue à notre rédaction. Aussi,encouragent-ils l'État à “poursuivreles auteurs de ces actes d’un autreâge et à les condamner lourdementcar force doit rester à la loi”. A ce pro-pos, la section APR de Grand-Yoffengage la Garde des Sceaux et minis-tre de la Justice, Aminata Touré “àtenir ferme pour permettre à la justicede faire son travail en toute indépen-dance”, et fustige une “certaineopposition nostalgique de pouvoir” etspécialiste des “coups fourrés”.

...Les jeunes de Bokk Gis-Gis de toutcœur avec les Thiantas...Quant à elle, la jeunesse nationale

de Bokk Gis-Gis dit se ranger du côtédes Thiantacounes dans leurs actionsdites revendicatives pour la libérationde leur guide. Même si elle dit“regretter” la violence constatée cesderniers jours sur l'affaire du guidereligieux Cheikh Béthio Thioune, lajeunesse BGG renouvelle à ce dernieret à ces disciples “toute sa solida-rité”. Par la même occasion, cesjeunes proches de Pape Diop, ancienprésident du Sénat, dénoncent unepolitique de “deux poids deuxmesures” que mènerait un “gouver-nement revanchard” après le soutiendes Thiantacounes à l'ex-présidentAbdoulaye Wade lors de la présiden-tielle 2012.

Victimes des casses thiantacounes,SOS Consommateur offre son assistance juridiqueSOS Consommateurs a manifesté

sa “tristesse et son indignation pourla destruction aveugle, insensée etinjuste des biens de citoyens inno-cents”, dans un communiqué reçuhier. L'association présidée par l'avo-cat Me Massokhna Kane a déploré enoutre “l’impuissance de l’État duSénégal à assurer la sécurité des per-sonnes et des biens”. Le juristedemande ainsi au pouvoir de “pren-dre en charge les dommages causésaux citoyens par les actes de vanda-lisme. “SOS Consommateurs met auservice des victimes des destructions,un dispositif d’assistance pour forma-liser et soutenir leur demande deréparation”, informe le document.“Tout intéressé peut adresser un pro-cès-verbal de constat d’Huissier outout document prouvant la cause deson préjudice, ainsi qu’un devis ou

facture de réparation, à l’adresse sui-vante : [email protected]”. Deson côté, le Bureau des relationspubliques de la Police a invité les pro-priétaires des véhicules endommagéslors des manifestations des “Thian-tacounes” à se rapprocher duCommissariat central de Dakar, pourse faire identifier et être entendus surl’ampleur des dégâts, en vue d'uneréparation du préjudice causé. Lespropriétaires des véhicules en ques-tion sont priés de se rapprocher de laDirection de la sûreté urbaine duCommissariat central de Dakar, a pré-cisé le colonel Alioune Ndiaye, chefdu Bureau des relations publiques dela Police, lors d'une conférence depresse, selon l'APS.

Wade désigné “homme africain del’année 2012-2013”, un collectifdénonce “une imposture”Samedi 27 octobre, l'ex-président

sénégalais Abdoulaye Wade recevra,au salons du Palais de la Porte Doréeà Paris, le prix de “l'homme africainde l'année 2012-2013”, que lui adécerné le Conseil des Mariannes dela République et de l'Europe. “Uneimposture à dénoncer”, selon un col-lectif de personnalités parmi lesquelsla militante de la société civile, PendaMbow, la critique littéraire et cher-cheuse (université publique deDakar) Lilyan Kesteloot, l'anciendéputé et conseiller d'Abdou Diouf,Christian Valentin. Ils ont initié unepétition contre la remise de ce prix.Faisant le procès des douze ans derègne d'Abdoulaye Wade à la tête dupays, le collectif a noté que lesactions du président sortant auraientmis le Sénégal à genoux avant de pas-ser le témoin à son successeur MackySall. Les pétitionnaires dénoncent la

précarité voire le marasme écono-mique dans lequel se trouve leSénégal, relevant que le taux de crois-sance qui était en moyenne de 5% de1995 à 2000 est tombé à 3,5 %.“N’a-t-il pas fait de l’argent le moyende son influence et le critère suprêmede son action, avec comme consé-quences toutes les dérives qui s’yattachent ? N’a-t-il pas affaibli l’Etat,lui faisant perdre sa vocation initialequi est d’incarner les valeurs de laRépublique ? N’a-t-il pas transforméun pouvoir légitimé par le suffrageuniversel en pouvoir personnel ? N’a-t-il pas mis l’ordre public en danger,en affichant sa préférence confré-rique, n’eût été la sagesse du peuplesénégalais qui a subi sans broncherles atteintes à la laïcité constitution-nellement affirmée ? Mais il y a plus,si l’on fait le bilan économique dedouze ans d’alternance”, argue lessignataires de la pétition. Touteschoses qui font dire à ce collectif quel'ancien président ne mérite paspareil honneur.

Rencontre Gouvernement duSénégal et MFDC, à Rome : Ce n'estpas du goût de tout le monde Le dialogue amorcé les 13 et 14

octobre derniers, à Rome, entre desreprésentants du gouvernement séné-galais et ceux du Mouvement desforces démocratiques de Casamance(MFDC), sous les auspices de la com-munauté de Sant'Egidio n'est pas dugoût de tout le monde. C'est le casd'une structure appelée “Cercle desintellectuels et universitaires duMFDC”. D'après la RFM, celui-ci s'estoffusqué de ce contact entre des émis-saires du chef d'Atika (branche com-battante du mouvement rebelle) SalifSadio et ceux du pouvoir sénégalais,

qualifiant cette rencontre de “simula-cre”. Et ce Cercle aurait récusé lacommunauté de Sant' Egidio lui préfé-rant un intermédiaire désigné parl'Organisation des Nations-Unies. A encroire l'organe de presse, ledit Cercle aen outre appelé Salif Sadio à “plus deretenu”. “Après des consultationsapprofondies”, une délégation du gou-vernement sénégalais et une déléga-tion du MFDC “se sont rencontrées enprésence de la médiation de la com-munauté de Sant'Egidio pour permet-tre le retour de la paix en Casamance”,a indiqué un communiqué de la com-munauté religieuse, rapportaitdimanche le site globalvoiceson-line.org. “Au terme de la rencontre, lesdeux délégations ont (…) décidé de serevoir à Rome pour poursuivre leursdiscussions”, a ajouté le communiqué.

Insolite, il parcourt 5 700 kilomètresà pied pour se rendre à la MecqueUn Bosniaque a marché pendant

presque une année pour effectuer sonpèlerinage à la Mecque. Un véritablefeuilleton, d'après le site Afrik.com.Parti en décembre 2011, le musul-man originaire de Bosnie a parcouru5 700 kilomètres pour se rendre aulieu saint de l’islam. Senad Hadzic,un écrivain de 47 ans, a marchédurant 314 jours, entre 30 et 70 kilo-mètres au quotidien pour atteindreson but. “Je remercie notre seigneur,Allah, de m’avoir permis d’arriver à LaMecque dans les délais. J’ai marchéau nom d’Allah, pour l’islam, pour laBosnie-Herzégovine, pour mesparents et ma sœur”, a-t-il indiquésur sa page Facebook, qui regroupepresque 6 000 fans. Sac à dos,Senad a traversé des températuresallant de -35°C, en Bulgarie, à+55°C, en Jordanie. Et le retour ?

RECTIFICATIF Sans doute aveuglé par les bombeslacrymogènes EnQuête n'a vu quedu feu dans le travail des forces del'ordre en écrivant qu'il n'y a pas eud'arrestation à Dakar lors desémeutes thiantacounes mardi. Enfait, 33 personnes ont été interpel-lées et placées en garde à vued'après le colonel Alioune Ndiaye,chef du Bureau des relationspubliques de la Police, lors d'uneconférence de presse, cité parl'APS, hier. EnQuête présente sesplates excuses à ses lecteurs.

L e pouvoir est décidé à sévir contre les Thiantacounesfauteurs de troubles. L'État aurait notamment dansson collimateur le député Serigne Khadim Thioune

(photo), un des fils de Cheikh Béthio Thioune, ainsi que desdiawrigne (responsables thiantacoune). Même s'ils se défen-dent d'être à l'origine des violences notées lundi et vendrediderniers à Dakar, pointant une infiltration, ils sont soupçon-nés d'être derrière les émeutes qui auraient été orchestréesavec la bienveillance du Parti démocratique sénégalais(PDS). Pour protester contre le transfèrement à Dakar, la nuitdu lundi 16 octobre, de Cheikh Béthio Thioune - pour des rai-sons de sécurité, selon l’administration pénitentiaire - et exi-ger sa libération immédiate, les Thiantacounes ont violem-ment manifesté en saccageant et incendiant une centaine devoitures privées et du transport public, notamment en centreville de Dakar.

CASSES THIANTACOUNES

Un fils de Béthio Thioune et des diawrigne dans le viseur de la justice

EN COULISSES page 2

numéro 414 • mercredi 24 octobre 2012

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numéro 414 • mercredi 24 octobre 2012www.enqueteplus.com

POLITIQUE

AMADOU NDIAYE

“Le PDS n’est ni de près nide loin mêlé a ce qui s’estpassé le vendredi et le

lundi dernier. L’actuel gouvernement

verse dans la frilosité et cherche unbouc-émissaire”. Pour le député etprésident du groupe parlementaire duParti démocratique sénégalais, ModouDiagne Fada, il n’y a rien de plus clairepour répliquer par rapport aux accusa-

tions portées sur le PDS comme étantun instigateur de la révolte desThiantacounes. Dans un communiquérendu public lundi soir, le gouverne-ment du Sénégal a condamné les vio-lences et met à l'index “un parti poli-

tique tapi dans l’ombre” qui serait der-rière les manifestations. En plus net,“des groupements de personnes,encouragés et soutenus par des forcestapies dans l’ombre, désireuses de per-turber le pays”. Le texte poursuit : “desincitations à la violence ont même étépubliquement émises au cours d’uneconférence de presse organisée par unparti politique (NDLR : le PDS de l’ex-président Abdoulaye Wade)”. Pour le président du groupe parle-

mentaire libéral, le gouvernementactuel n’a qu’à s’en prendre à lui-même au lieu d’accuser les autres. Ungouvernement qui, de l’avis de Modou

Diagne Fada, a laissé “pourrir” unesituation qui semble lui échapper deplus en plus. “Dès l’instant que CheikhBéthio dispose d’une adresse fixe et detalibés bien connus, il ne peut pas sesoustraire à la justice. Et rien que pourça, le gouvernement aurait pu le laisserpartir en France se soigner tout en leplaçant sous contrôle judiciaire”, asuggéré Modou Diagne Fada.Interpellé sur cette affaire, BabacarGaye, qui fait office de porte-parole duParti démocratique sénégalais, arefusé de s'exprimer, arguant qu'il nepeut répondre qu'à des questions pré-cises...

PAR DAOUDA GBAYA

Quel commentaire faites-vous des manifestations violentes des“Thiantacounes” qui exigent la libération de leur guide, Bethio Thioune ?C’est un scandale que des justiciables

exercent des voies de faits et desviolences parfois sanglantes pour fairepression sur une procédure judiciaire encours. Ou on est en République, ou c’estla pagaille généralisée. Cela montre quenotre République n’en est pas une.

A qui la faute ?La faute est à tous les hommes d’Etat

qui se sont succédé à la tête de ce pays àcoup de compromis et de compromis-sions, de clientélisme et de corruptionavec les dignitaires religieux et coutu-miers. Lisez l’ouvrage de Rolland Collin,Sénégal, notre pirogue. Il raconte com-ment on préparait le Magal de Touba et leGamou de Tivaouane chez le gouverneurgénéral de l’Aof (Afrique occidentale fran-çaise). C’est une mauvaise collaborationentre l’occupant et les notabilités localesque finalement cet Etat néo-colonial aperpétuée (…)

On a noté ces derniers jours unrenchérissement du coût de la vieavec récemment la hausse du prixde l’huile qui a été finalementannulée. Macky Sall a-t-il lesmoyens de sa politique ?Le grand problème de tous nos pays

qui sont structurellement dépendants del’aide étrangère, c’est que les chefsd’Etat, en dehors de leur pouvoir de nomi-nation et de révocation, ne décident derien. Ils sont les jouets de la virevolte descours mondiaux. C’est pourquoi les pro-messes qu’ils font sont l’équivalent deserments d’ivrogne. Ils ne maîtrisent pasles prix des denrées de base, des produitsénergétiques ou des valeurs refuges.Nous ne sommes pas maîtres de notredestinée. Donc, nous sommes incapables

de conduire nos politiques économiquesavec des objectifs prédéfinis. C’est la rai-son pour laquelle lorsque le présidentMacky Sall se heurte à une impossibilitématérielle, il est obligé de reculer.

Il a promis dans son programmeYoonu Yokuté 500 000 emploissur 7 ans, la couverture médicaleuniverselle, une bourse au seindes familles. Est-ce réaliste ?La volonté politique est un élément

déterminant dans tout projet politique.Quand on veut faire la couverturesanitaire universelle ou le plein emploi, etqu’on en fait un objectif majeur, on sedonne les moyens de les atteindre pas àpas.

En quoi faisant ?Au Sénégal, comme dans la plupart

des autres pays africains, les terres sontvierges à construire ou à reconstruire (…) Pour cela, il faut que nous cessionsde vendre aux étrangers ce que nous pro-duisons. Il faut que nous cessions de bra-der nos terres. Il faut que les ressourceslocales soient destinées aux besoinslocaux ; que ce qui doit être exporté soitd’abord transformé sur place à l’image dece que font nos amis asiatiques. Je vousgarantis qu’avec une politique de déve-loppement endogène basée sur ces prin-cipes là, vous vous rendrez compte quenous n’avons pas assez de main-d’œuvreau Mali, en Gambie comme au Sénégal.Ensuite, nous avons une monnaie dont50% des devises sont stockées au Trésorfrançais. Nous n’avons aucune marge demanœuvre pour faire face à ces exigencespopulaires.

Le président français promet de prélever 10% de la taxe sur les transactions financières. Est-ce un bon présage ?Chat échaudé craint l’eau froide ! Nous

jugeons sur les actes, et non sur les décla-rations. C’est la troisième fois qu’un pré-sident français annonce la mort de la fran-

çafrique mais qui, apparemment, renaitde ses cendres comme un sphinx. Lavérité, c’est que la France ne peut pasrenoncer à sa tutelle sur les pays africainsparce que c’est de là qu’elle tire son statutde puissance moyenne (…)

A vous entendre, c'est rien de nouveau sous le soleil quoi ! Pour l’instant, ces discours sont à pren-

dre avec des pincettes en attendant lesactes. La taxe sur les transactions finan-cières européennes concerne l’Europe.Ce que nous devons faire, c’est rétablirnotre souveraineté monétaire, battrenotre propre monnaie à l’échelleafricaine, et gérer notre propre devisedans des banques africaines.

Mais faudrait-il que les Africainssoient animés de la même volonté.Ils n’arrivent même pas à s’accor-der sur la crise malienne, laissantl’initiative à la France.Je crois que vous vous trompez. N’ou-

bliez jamais que la crise au nord du Maliest une conséquence directe de l’agres-sion de l’Otan contre la Libye deKhadafi. C’est l’assassinat de Khadafipar les bombardiers franco-britanniquesavec des rebelles stipendiés qui a permisla libération de toutes les milices, et enconséquence la résurgence de la rébel-lion touarègue dans le nord du Mali quiest un vieux problème. La France de Hol-lande est plus intéressée par la libérationde ses otages aux mains d’AQMI que parla libération du nord Mali. Chacun joueson jeu. C’est à nous Africains de jouerle nôtre (…)

Le processus de paix enCasamance semble au point mort.Pendant ce temps, des militairessont aux mains des rebelles…C’est une question de sécurité

nationale. Il faut se donner les moyens decrever l’abcès. Étant donné que l’unité etl’intégrité du territoire ne sont pas négo-ciables, si on négocie avec le MFDC, il faut

savoir sur quoi on va négocier. Est-ce qu’ilsont d'autres revendications que l’indépen-dance. Pourquoi quitter le Sénégal et alleren Italie à San't Egidio ? Il faut régler ceproblème ici ! A défaut, aller chez un paysfrère d’accord parties. Si on n’est pas d’ac-cord, on va chez les voisins éloignés à SunCity en Afrique du Sud, par exemple,comme l’ont fait les Congolais.

Vous proposez quoi concrètement ?Les Assises nationales avaient proposé

des concertations nationales incluanttoutes les parties afin qu’on identifie levrai problème posé par les indépendan-tistes. Au terme de ces concertations, dedeux choses l’une : ou bien il y a accordconsensuel et on l’applique, on panse lesplaies ; ou alors, il y a un désaccord sur lasécession. Dans ce cas, il n’y a pas d’autresolution que de mater les sécessionnistesavec le minimum de violence et le maxi-mum de fermeté.

Le président de la République a annoncé la mise en place unecommission de refondation desInstitutions. Est-ce une volontéd’aller dans le sens voulu par les “Assisards” ?Là aussi, on est confus. Tantôt, le pré-

sident Macky dit qu’il applique lesconclusions sans réserve, tantôt avecréserve. Il faut une position claire. Dupoint de vue institutionnel, la question dela refondation ne pourra être tranchée quedans le cadre d’un référendum constitu-tionnel. Parmi les sujets qui seront débat-tus, il y a le cumul de poste de présidentde la République et de chef de parti. DeSenghor à Abdoulaye Wade en passantpar Abdou Diouf, ça toujours été ainsi.Cela entraîne mélange des genres etconfusion des rôles.Depuis la mise place de la Cour

contre l’enrichissement illicite,vous sentez les choses bouger ?On a l’impression que le nouveau pou-

voir fait du pilotage à vue dans tous lesdomaines de la vie nationale. Sur la luttecontre l’enrichissement illicite. Plusieursfaux pas ont été commis.

Par exemple ?Comme le premier décret portant créa-

tion de la cour de l’enrichissement illicitequi a dû être attaqué par Wade avant qu’ilne soit remplacé par un autre. Les effetsd’annonce concernant le procès de His-sène Habré, qui devra être ouvert avant le31 décembre. Or, les chambres spécialesdoivent être d’abord installées. Il y a beau-coup d’erreurs comme ça que le pouvoirpouvait éviter avec un esprit de systèmeet de rigueur dans les méthodes detravail. En tout état de cause, il est encoretôt pour dire s’ils sont sincères dans lavolonté de nettoyer les écuries d’Augiaset de sanctionne toute ces bandes de pré-dateurs qui ont pillé le pays. Au Rnd, noussommes prudents et nous observons.D’ici quelques semaines ou quelquesmois, il faudra jeter les masques etannoncer la couleur. Alors, tout le mondey verra clair !

Comment appréhendez-vous l’ave-nir de Benno Bokk Yaakaar dontvous êtes membres au regard desintérêts parfois antagonistes ?En vérité, Bennoo Bokk Yaakaar est

une vaste coalition hétéroclite. Il y apresque tout le monde dedans. Elle avaitune mission : dégager la majorité prési-dentielle de Wade. Cela a été fait. Elle avoulu perpétuer cet objectif durant leslégislatives. Apparemment, elle y a réussi.Aujourd’hui, elle est devenue à bien deségards sans objet.

Mais Tanor Dieng parle de “gérer ensemble”Oui, mais le chef de la coalition, le pré-

sident de la République dit : “C’est moiqui décide et seul”. Comment on peutdécider seul et gérer ensemble ? Il y acontradiction. Tout cela va se décanteravec le temps. Ceux qui n’ont d’autresobjectifs que d’être au pouvoir à cause deses délices et de ses poisons, ils resterontarrimés à l’attelage gouvernemental leplus longtemps possible. Mais ceux quin’ont de souci que l’intérêt national, ilsseront obligés de quitter l’attelage et depréparer l’alternance s’ils estiment queBennoo Bokk Yaakaar ne répond plus au besoin populaire de changement véri-table.

LE PDS ACCUSÉ D’ÊTRE DERRIÈRE LES THIANTACOUNES

Modou Diagne Fada fustige “un régime frileux” Pointé du doigt comme étant l’instigateur principal de la vindicte des Thiantacounes, le Parti démocratique sénégalais à travers le député Modou Diagne Fada a démenti l’accusation et accuse le régime actuel d’être frileux.

DIALO DIOP (SG RASSEMBLEMENT NATIONAL DÉMOCRATIQUE)

“Benno Bokk Yaakaar est devenue à bien des égards sans objet”Dans cet entretien accordé à EnQuête, le Dr. Dialo Diop relève ce qui ressemble pour lui à du pilotage à vue dans l'action gouvernementale, souligne l'ambiguïté du président de la République sur certaines questions et raille la coalition Benno Bokk Yaakaar dont il estime la mission historique achevée

C laude Guéant est allé vendreun étrange projet au prési-dent de Guinée équatoriale :

le Skylander, un avion révolutionnairequ’on attend depuis dix ans. Et qui adéjà coûté plus de 20 millions d’eu-ros à la Lorraine, où il devait êtreassemblé.Faute d’avoir été élu député,

Claude Guéant a choisi de devenir

avocat d’affaires. La semaine der-nière, il annonçait ainsi à L’Expressun voyage en Guinée équatoriale,pour aider une entreprise française“à la recherche d’un partenariatfinancier et industriel”.Claude Guéant a gardé de bons

contacts sur place : jeudi dernier, il apu défendre son dossier lors d’uneaudience avec le président Teodoro

Obiang Nguema. L’ancien ministrede l’Intérieur était accompagné deson gendre, Jean-Claude Charki, unbanquier d’affaires très actif enAfrique.

L’avion révolutionnaire volera-t-il un jour ? Le nom de l’entreprise bénéficiant

des services de Claude Guéant ? Surce point, l’intéressé était resté silen-cieux. C’est Le Républicain lorrainqui fournit la réponse, ce mardi. Surles photos prises lors de la rencontre,mises en ligne par le gouvernementéquato-guinéen, on découvre unpatron qui fait beaucoup parler de luices jours-ci en Lorraine : SergeBitboul, PDG du groupe aéronautiqueGeci International – et personnageprincipal du feuilleton Skylander.Le Skylander ? Depuis 2001, Geci

International travaille sur ce projet depetit avion à hélices polyvalent, capa-ble de transporter, selon les besoins,jusqu’à 19 passagers ou 2,7 tonnesde fret. L’appareil sera assemblé àChambley (Meurthe-et-Moselle), où

le conseil régional veut attirer d’au-tres acteurs de l’aéronautique –comme les Toulousains ont pu le fairegrâce à Airbus.Dix ans plus tard, le Skylander n’a

toujours pas décollé. Les retards sesont accumulés. Les doutes aussi, surla viabilité du projet et sur la réalité descommandes annoncées par GeciInternational. Début octobre, la filialelorraine du groupe a finalement étéplacée en redressement judiciaire :pour sauver le Skylander, il faut trouveren urgence 120 millions d’euros.

13 milliards FCFA avancés par la LorraineUn échec définitif coûterait cher

aux contribuables lorrains. La régiona déjà avancé plus de 20 millionsd’euros au projet, et réclame désor-mais que l’Etat intervienne. Lasemaine dernière, dans Les Echos,Jean-Pierre Masseret, président (PS)du conseil régional, s’agaçait : “Sil’Etat ne peut faire aboutir ce dossier,cela augure mal de sa capacité àconduire le redressement industrieldu pays.”Lorsque Nicolas Sarkozy était à

l’Elysée, l’Etat a pourtant suivi de trèsprès le projet. Au gouvernement, lesconstructeurs du Skylander pouvaitcompter sur le soutien des LorrainsGérard Longuet et Nadine Morano.C’est même la ministre del’Apprentissage et de la Formationprofessionnelle qui avait annoncé labonne nouvelle, en janvier : l’Etatapporterait 60 millions d’euros auSkylander. Une moitié proviendrait

du grand emprunt, l’autre serait ver-sée par le Fonds stratégique d’inves-tissement (FSI).Le FSI n’était pas aussi convaincu

que l’affirmaient l’Elysée et le gouver-nement. Le rapport qu’il avait com-mandé prévoyait, lui, une explosiondes coûts du Skylander. Après ladéfaite de Nicolas Sarkozy, le FSI adonc renoncé à l’investissement pro-mis. Son directeur, Jean-Yves Gilet,expliquait à L’Est républicain : “Iln’est pas question pour nous de nouslancer dans une fuite en avant.”

Un Président en conflit avec la FranceQue viennent faire aujourd’hui

Claude Guéant et le président deGuinée équatoriale dans ce dossier ?Sollicités ce mardi matin, les porte-parole de Geci International n’ont pasdonné suite. Ce démarchage enGuinée équatoriale s’inscrit pourtantdans un contexte très particulier, celuide l’affaire des “biens mal acquis” :depuis deux ans, la justice françaiseenquête sur le patrimoine accumulépar plusieurs chefs d’Etat africains etleurs proches ; les enquêteurs ontnotamment saisi un immeuble del’avenue Foch et seize voitures deluxe, appartenant au fils du présidentObiang ; celui-ci fait l’objet depuisjuillet d’un mandat d’arrêt internatio-nal ; en septembre, la Guinée équato-riale a saisi la Cour de justice interna-tionale pour mettre fin à l’enquête. Il en faut visiblement plus pour

décourager le VRP Claude Guéant... RUE89.COM

L e 5 août (dernier), MarkMazzetti, reporter au NewYork Times et spécialiste de la

sécurité nationale, envoie un e-mail àla porte-parole de la CIA. Il lui trans-met l’article d’une de ses collèguesavant publication, accompagné deces mots : “Ça ne vient pas de moi...et merci d’effacer ce message aprèsl’avoir lu. Vous voyez, rien d’inquié-tant !”Sauf que mardi, un groupe conser-

vateur américain appelé JudicialWatch (surveillance judiciaire) rendpublic l’e-mail du journaliste, provo-quant des réactions en chaîne dans lapresse et les excuses de MarkMazzetti pour son comportement peudéontologique.

Un film sur la mort de Ben LadenA l’origine, Judicial Watch s’inté-

resse à des conversations entre l’ad-ministration Obama et des produc-teurs hollywoodiens préparant un filmsur la mort d’Oussama Ben Laden. Legroupe conservateur accuse la

Maison-Blanche de compromettre lasécurité nationale pour communiqueret se mettre en valeur. En vertu de laloi sur l’accès à l’information (FOIA),le groupe obtient des comptes-rendusde réunions : “D’après ces docu-ments, l’administration Obama afourni [aux cinéastes] un accès privi-légié à des informations de la CIApour préparer leur film.”Maureen Dowd, la journaliste du

New York Times “grillée” par son col-lègue, allait écrire sur le sujet.Inquiète de l’article à paraître, laporte-parole de la CIA, Marie Harf,fait part de son anxiété au journalisteMark Mazzetti et lui demande d’en-quêter là-dessus pour savoir ce quisera publié. Zélé, le journalisteaccepte. Il promet à Marie Harf de luienvoyer l’article avant publication ets’exécute.Lorsque l’affaire est rendue

publique, le New York Times se dés-olidarise de son reporter : “Il a envoyéune copie de l’article à une porte-parole de la CIA peu avant le bou-clage, en cachette de Maureen Dowd.

Cette initiative était une faute,contraire aux règles internes du NewYork Times.”

“C’était une erreur”Pourtant, deux chefs de Mark

Mazzetti avaient pris sa défense. L’und’eux a même déclaré : “Je ne peuxpas fournir beaucoup de détails sur laraison de cet envoi. Mais je peux vousassurer que Mark n’a pas agi pourfaire une fleur à la CIA. C’est unreporter fantastique, expérimenté.”L’intéressé finit par s’excuser :“C’était une erreur. Je n’ai jamais faitça auparavant et je ne le referaijamais.”L’édito de Maureen Dowd, publié

comme prévu le 7 août, n’est pas ten-dre avec Obama : “La Maison-Blanche compte sur le film deKathryn Bigelow et Mark Boal pourcontrecarrer la réputation d’ineffica-cité grandissante d’Obama. Le filmdes deux oscarisés mettra sans douteen scène les excellentes et coura-geuses décisions du président.Comme Obamaland l’espérait, le filmdoit sortir le 12 octobre – juste àtemps pour donner un coup de fouetà sa campagne.”

Le New York Times et le pouvoirLe New York Magazine revient sur

l’épisode et conclut : “Hé bien, celan’apaisera certainement pas lescraintes d’une “conspiration libérale”impliquant les journaux, le gouverne-ment et Hollywood.” Dans le quoti-

dien britannique The Guardian, lechroniqueur américain des médias(auteur de We the medias), DanGillmor, s’en donne lui aussi à cœurjoie : “La proximité évidente entre leNew York Times et le pouvoir poli-tique lui a construit une réputationjustifiée de complaisance vis-à-visdes autorités. Comme me l’a dit unjour un ancien journaliste du Times,le quotidien est “le journal profes-sionnel des riches et des puissants.”“Le New York Times a déjà connu

une période tourmentée ces dernièresannées à cause de ses relations privi-légiées avec le pouvoir politique et del’écho complaisant qu’il avait donnéen 2003, juste avant l’invasion amé-ricaine de l’Irak, aux accusations –fausses – contre Saddam Hussein àpropos des armes de destructionmassive. Le grand quotidien avait dûfaire son mea culpa en 2004 pouravoir donné trop de crédit à certainesallégations de l’administration Bush :“Les articles litigieux avaient un pointcommun : ils dépendaient au moinsen partie d’informations provenantd’un petit cercle de sources ira-

kiennes, des hommes qui avaient faitdéfection et s’étaient exilés pour quele régime change en Irak. […] Le plusvirulent des militants anti-Saddam,Ahmad Chalabi, a parfois été cité entant que source dans des articles duTimes, au moins depuis 1991, etnous a présenté d’autres exilés. Il estdevenu le chouchou des faucons del’administration Bush et un informa-teur rémunéré, jusqu’à la semainedernière.Inutile de le préciser, nombre d’in-

formations délivrées aux médias parAhmad Chalabi, sur commande dugouvernement américain, étaientfausses. L’auteur des articles, la jour-naliste Judith Miller, avait dû quitterle New York Times dont la réputationavait été sérieusement ébranlée.Dans le même ordre d’idées, le

New York Times a été critiqué pouravoir soumis à la Maison-Blanche,avant publication, les informationsprovenant des télégrammes diploma-tiques révélés par WikiLeaks. Ladirection du journal avait alors justifiécette pratique par le souci de la sécu-rité nationale. RUE89.COM

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AFRIQUE / MONDEZONE DE TURBULENCES

En Afrique, Claude Guéanttente de vendre l’avion qui ne décolle pas

ETATS-UNIS

Un journaliste du New YorkTimes fait relire le papier de sa collègue à la CIA

Un exemplaire du New York Times devant une porte, en 2009

ALIOU NGAMBY NDIAYE

L es bus de la société DakarDem Dikk (DDD) vont repren-dre service dès aujourd'hui,

mercredi, après une journée mortehier. En effet, maintenant que toutsemble revenir à la normale, le trans-port reprend, d'après le chargé de lacommunication de DDD, Siley Hann.“Au niveau de la direction générale,nous faisons tout pour remettre lesbus en circulation. Il faut que lesgens comprennent que nous avons

arrêté malgré nous. Nous comptonsreprendre demain (NDLR, aujour-d’hui) et nous espérons que les syn-dicalistes vont nous suivre“, a informé M. Hann, joint au télé-phone. La direction de Dakar DemDikk a même envoyé un communi-qué pour annoncer la reprise. Mais, le travail risque de reprendre

dans la division. Les travailleurs favo-rables à Djibril Guèye Ndiaye vontrejoindre les bus, selon ce dernier quiest prêt à suivre la décision de ladirection générale de l'entreprise.

“Actuellement, l’État doit prendreses responsabilités pour pouvoirassurer la sécurité de ses citoyens.Aujourd’hui (hier, NDLR), le calmeest revenu. Si cela continue et quel’État puisse garantir la sécurité, rienne s’oppose à ce qu’on reprenne dèsdemain (aujourd’hui) le travail“,avance le Secrétaire général duSyndicat démocratique des travail-leurs de Dakar Dem Dikk (SDT-3D).Mais pour Mamadou Goudiaby de

l'Union démocratique des travail-leurs de Dakar Dem Dikk (UDT-3D),

pas question de reprendre le serviceaujourd'hui. “On avait convenu d'ob-server un arrêt du service pour sécu-riser nos travailleurs et notre maté-riel. Beaucoup de nos bus ont étésaccagés et avant de recommencer leservice, la sécurité des travailleursdoit être garantie”, soutient-il, ajou-tant que son syndicat, avant dereprendre, exige “une rencontre avecle ministère des Transports qui avaitdemander à (les) recevoir aujourd'hui(hier) et la direction de DDD”. Cette démarcation de Mamadou

Goudiaby n'est pas pour plaire à soncamarade syndicaliste Djibril GuèyeNdiaye qui l'accuse de vouloir “faire dusabotage”. “Goudiaby ne voulait pasque Moussa Diagne (ancien directeur,NDLR) quitte. C'est juste une façon dedire qu'il ne veut pas travailler. L’État apris les dispositions sécuritaires néces-saires et je demande à tous mes mili-tants de recommencer le travail dèsdemain (aujourd'hui)”. Réplique deMama-dou Goudiaby : “Ils disent qu'ilsvont reprendre, ils n'ont qu'à le faire.Mais pour nous, demain (aujourd'hui)il n'y aura pas réseau. Tout cela n'estque des manigances”.

Pertes estimées à 18 millionsMais toutefois, Siley Hann

déplore les pertes que cet arrêt aengendrées. “C’est une journéesans recette et en plus nos usagersqui préparent la Tabaski n’ont pasles moyens de se déplacer. Unejournée comme celle-ci avec lesfêtes, les recettes peuvent grimper.Mais la recette moyenne tourneentre 16 et 18 millions de francsCfa. Et cela dépend des journées etdu nombre de bus dont nous dispo-sons. C’est une perte énorme pourla société“, se plaint le chargé de lacommunication de Dakar DemDikk. Suite au transfèrement de

Cheikh Béthio Thioune, le guidedes Thiantacounes, de Thiès à laprison de Rebeus, ses talibés ontmanifesté dans la capitale sénéga-laise. Durant ces manifestations,13 bus de DDD ont été saccagés,dont un complètement calciné.Après ces manifestations, la direc-tion de la société de transportspublic avait décidé de retirer de lacirculation tous les bus de lasociété.

AMADOU THIAM

“L’État ne maîtrise pas lasituation, il devaitd'abord se concerter

avec les acteurs qui évoluent dans cesecteur”, a dit Pape Aly Faye, lors dela conférence de presse tenue, hier parle Syndicat national de ferrailleurs duSénégal. Pour M. Faye, l'approcheprise par le ministre Mata Sy Diallon'est pas bonne. Selon les ferrailleurs,le gouvernement devait d'abord penserà certains facteurs qui constituent unfrein à leur travail. Ainsi, pour ces tra-vailleurs de la ferraille, les autoritésdoivent d'abord régler le problème del'électricité.“Nous avons besoin d'énergie pour

travailler, car notre activité est à 40%

dépendante de la fonte des certainsmétaux”, disent-t-ils. Ils conseillent augouvernement, en particulier le minis-tère du Commerce, d’assainir la com-pétitivité et de réguler le secteur. SelonPape Aly Faye, les motivations duministre ne sont pas fondées. PourMata Sy Diallo, des vols de plaquesd'égout sont constatés dans ce secteurà travers les ramasseurs. Les autresraisons qui ont poussé le ministre duCommerce restent le fait que leSénégal est le seul pays qui continued'exporter de la ferraille, de boosterl'industrie lourde ou encore sauver desemplois de la société SOMETA qui tra-vaillent dans l'exploitation de la fer-raille.D'ailleurs, cette société qui rache-

tait les produits des ferrailleursconnaît des limites, car pour eux, ellene peut pas acheter tout ce qu'ils col-lectent comme ferraille. “Souvent, tupeux apporter 50 tonnes de ferraille etrentrer avec plus de la moitié parceque la société ne peut acheter que 6tonnes. Ce qui fait que le vendeurestobligé de retourner avec le reste”,explique Moustapha Kane. Ces raisonssont loin de convaincre les ferrailleurs.Ils avancent que pour la raison concer-nant l'exportation du Sénégal de la fer-raille, c'est parce que contrairement ànotre pays, beaucoup d'autres dispo-sent d'industries spécialisées dans lesmétaux lourds.“Cette décision risque d'envoyer

beaucoup de jeunes au chômage, car

notre activité mobilise plus de 18 000citoyens partout dans le pays. C'estl'un des secteurs qui comptent le plusde travailleurs”, lance MaoloudDiakhaté, porte-parole du syndicat. Eneffet, les statistiques disponibles decette activité économique affichent enmoyenne 1250 containers par moispour une quantité avoisinant 25 000tonnes de ferraille collectées. Ces der-niers vont du ramasseur au collecteur,

en passant par le chalumiste et lechargeur.Déjà, les conséquences de cette

décision se font sentir. Ainsi,depuis que ce décret a été adopté,le travail est au ralenti et les mar-chés sont rares. Cette conférencede presse est la première phase deleur plan d'action. Les ferrailleurscomptent mener une marche paci-fique, les jours à venir.

REPRISE DU TRAFIC À DAKAR DEM DIKK

Les syndicats ne parlentpas le même langageLes bus de la société Dakar Dem Dikk reprennent la circulation dès aujourd’hui, après une journée d'immobilisation. Du côté des syndicalistes, on ne parle pas le même langage car certains sont prêts à suivre la direction, tandis que d'autres veulent plus de garanties sécuritaires avant de reprendre le travail.

SUSPENSION DE L’EXPORTATION DE LA FERRAILLE

“L'approche du ministre est mauvaise”Le 3 octobre dernier, le Conseil des ministres avait adopté un décret portant suspension de l'exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux. Cette décision appliquée, par le ministre du Commerce, a provoqué la colère de ces gens qui s'activent dans ce secteur en dénonçant cette décision qui peut entraîner un arrêt de leur travail.

Une grève très sentie au centre ville

L es bus de Dakar Dem Dikk immobilisés, au centre-ville, la situationest très ressentie. Devant l’hôpital Aristide Le Dantec, l’arrêt des busDDD qui grouillaient de monde auparavant est presque vide. Le seul

moyen pour rallier le centre-ville pour beaucoup d’usagers, c’est la marche.Certains, qui en ont les moyens prennent des taxis. Un jeune, le sac bienvisé sur le dos, arpente le chemin pour rallier la gare routière de Lat Dior.“Chaque jour, je quitte les Parcelles pour venir à Dakar. Comme aujourd’huiles bus de Dakar Dem Dikk ne sont pas en circulation, je suis obligé de pren-dre le bus “Tata”, jusqu'au marché Sandaga et marcher le reste”, soutientPape Seck. Au centre-ville, au marché Sandaga, c’est la course vers les taxis.La grève des bus de DDD oblige. “J’étais juste venue au marché voir montailleur. J’attends depuis plus de trente minutes un taxi. Mais à l’heure de ladescente, tout le monde s’empresse pour rentrer. Je suis obligée d’allerjusqu’à la gare routière Petersen pour prendre un bus ou un car rapide”, sou-tient une dame, sous couvert de l’anonymat.

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CMJN

SOCIÉTÉ

SOPHIANE BENGELOUN

“D ekkeu bi métina torop, temps yi ! Lademande sociale est telle quedamay nebeutou sakh!*”. Ces

mots, chaque sénégalais a dû les entendre aumoins une centaine de fois pendant la semaineécoulée… s'il ne les a pas prononcés lui-même !Avec la fête de la Tabaski qui se profile à l’horizon,les maris, frères et cousins en âge de toucher unsalaire font tous face à un tsunami de sollicita-tions : habits, moutons, greffages… La liste desraisons de mettre la main à la poche ne cesse des’allonger avec l’arrivée du jour fatidique de ven-dredi, si bien qu’un nombre grandissant de kili-feu*, las de ne plus pouvoir dormir, ont mis surpied un réflexe de survie : l’”évitement financier”.

STRATÉGIE DE BASESi en manière d’”évitement financier” il existe

autant d’écoles de pensée que d’hommes tour-mentés, la majorité d’entre eux s’accordent sur unprotocole de base qui consiste – pour résumer – àfaire le mort. “Cela fait plus d’une semaine que jene réponds ni aux numéros masqués, ni auxnuméros inconnus. Il m’arrive même de ne pas

répondre à celles de mes connaissances que jesoupçonne de ne m’appeler que pour obtenir demoi de l’argent”, explique Ablaye Ndiaye*, unjeune cadre vivant seul à liberté VI. Lamine Badji,qui adhère avec ferveur à cette doctrine, poussemême le bouchon plus loin : “Ces temps-ci, jequitte la maison familiale une heure plus tôt qued’habitude et je rentre du travail bien après 23 h.Tout ça pour être sûr de ne croiser personne”,avoue le salarié de 32 ans, employé dans un jour-nal en ligne.Évidemment, cette stratégie n’est pas garantie

gagnante à 100%... Pour être sûrs qu’on les laisseen paix, certains vont carrément jusqu’à changertemporairement de numéro de téléphone… ouinventer un voyage ! “Ça fait maintenant plus de3 ans que j’invente fréquemment des stages etautres missions à l’approche de la Tabaski. Si onm’appelle, je dis que je suis en milieu rural oumême à Thiès, et que je ne reviendrais qu’aprèsles fêtes, avoue Malamine Ndiaye, étudiant àl'Université Cheikh Anta Diop. “Il y a deux ans, j'aicroisé une personne peu de temps après lui avoirservi ce mensonge, mais je ne me suis pasdémonté. J’ai juste dis que j’étais descendu àDakar pour une course rapide avant de repartir…Ce n’est pas comme si mon interlocuteur était enmesure de prouver que je le fuyais non plus”,ajoute Malamine.

HIÉRARCHISATION DES PRIORITÉSTout le monde n’est pas égal devant l’homme

qui débourse ! La Tabaski est ainsi l’occasionidéale de savoir si l’on vous tient en haute estimeou pas car, d’avis unanimes, les jeunes salariésrefusent de financer ceux qui ont la malchance dene pas faire partie de leur cercle immédiat. “Si tun’es pas un membre de ma famille… et je parle

de la famille nucléaire, c’est-à-dire papa, maman,frère ou sœur… Diaroul sakh ngay wax akmane*”, explique Fodé Tamba, un jeune ingé-nieur employé dans une multinationale de laplace. Et comme pour être sans ambiguïté, ilajoute : “Ma famille sait à quoi s’attendre, j’ai unbudget et je m’y tiens. Toutes les soi-disant amieslà qui m’appellent de temps en temps pour obte-nir de moi une carte de crédit, même si elles sonttrès belles, je les zappe! “ Les demoiselles sontaverties…Dans une veine similaire, certains poussent

l’avarice au point que même les proches des inté-ressés ont recours à la ruse pour leur mettre lamain dessus. Ablaye Ndiaye confirme : “Ma pro-pre sœur m’a coincé chez moi aux alentours de 7hdu matin pour me demander des sous”, raconte-t-il. “J’ai prétexté la conjoncture et menti comme cen’est pas permis, allant jusqu’à lui jurer que jen’avais pas encore acheté de mouton alors que c’estfait depuis plus d’un mois…” Aujourd'hui, il neregrette rien. “C’est ce qui m’a sauvé car, grâce à ça,j’ai pu réduire de moitié la somme réclamée !”,conclut Ablaye avec un sourire narquois auxlèvres… Qu’est- ce qu’il ne faut pas faire !

DÉBILITÉ VOLONTAIRENon-contents de fuir leur monde, les jeunes

salariés soucieux de leur portefeuille ont déve-loppé un éventail impressionnant de subtilitésquant à l’”évitement financier” dès qu’il s’agit detraiter avec le beau sexe. “Une fille qui tedemande des sous n’a que deux manière de lefaire. Soit elle essaye de passer par des voies indi-rectes, et là tu fais autant le fou qu’elle en refu-sant de voir ou elle veut en venir. Soit elle n’y vapas par quatre chemins, et tu dégages en toucheen lui promettant de la recontacter pour lui dire, àla dernière minute, que finalement les chosessont telles que tu ne peux pas l’aider. L’essentiel,c’est de ne jamais servir de niet catégorique!”,nous apprend Mame Bocar Ndiaye, un jeune actifvisiblement passé maître dans l’art du sophisme àtout juste 28 ans. Lucide, ce dernier n’oublie cependant pas

d’ajouter que cette méthode est un couteau à dou-ble tranchant. “C’est une technique super effi-cace, dit-il en guise d'avertissement, mais tu t’ex-poses à des représailles. Si la fille comprend quetu l’as eue, tu n’obtiendra plus le moindre sourired’elle, encore moins de bisous. En tout cas, c’està manier avec précaution”, conseille ce rusé dakarois... ILLUSTRATION : COUMARÉ

VIVIANE DIATTA

Hier, à trois jours de la célébration de l'AïdEl Kebir (Tabaski), les consommateursdakarois se faisaient encore désirer chez

les commerçant visités par EnQuête. Au marchéSandaga, les entrées sont occupées par des ven-deuses de légumes en mal de clientèle. Et sur-prise, la petite ruelle qui mène à l’intérieur dubazar est déserte alors qu'il est d'ordinaire témoinle jour d'un ballet incessant d'acheteurs et ven-deurs. Les hausses des prix des denrées en seraitl'une des causes. Assis sur un réservoir d'huile dans sa boutique,

Ibou Diouf, teint noir, taille élancée, égraine son

chapelet. Selon ce trentenaire tout marche auralentit. “Cette année, rien ne marche. L'annéedernière à trois jours de la fête, le marché grouil-lait de monde. Depuis ce matin, je n'ai rien vendu.Cette situation est causée par la hausse des prixparce qu'on n'a pas connu cela à la Korité”, del'avis du commerçant. “Notre cas est critique.Sans les clients, nous ne pouvons pas passer unebonne fête, parce que je n'ai pas encore achetémon mouton. C'est vraiment triste mais nous gar-dons encore espoir. Avant, même avec la conjonc-ture, les gens venaient acheter, nous ne voyonspersonne maintenant”, a renchéri SouleymaneDiallo assis aux côtés de son collègue.A l’intérieur du marché, des jeunes boivent du

thé. Sada Bâ commence à ranger ses affaires. Ildit être fatigué de rester toute la journée à se tour-ner les pouces. Ce jeune de 26 ans quitte tous lesjours la banlieue dakaroise pour faire son com-merce en ville. “Ce n'est pas intéressante de quit-ter chez soi le matin et renter bredouille. Je viensde Pikine et puisque aujourd'hui (Ndlr, hier) lesbus sont en grève, je préfère rentrer plus tôt. Lahausse des prix a freiné toutes nos activités.Macky Sall devait attendre après la Tabaski pouraugmenter les prix”, se lamente-t-il.Pourtant, Sadio Barry, un autre vendeur, se

réjouit des augmentations des coûts des produits.“A 10.000 francs le sac de pommes de terre,8500 francs celui de l'oignon et les 5 litres del'huile à 5500 francs, on peut beaucoup gagner.Les clients viendront, je reste optimiste, sinon ilsne vont pas passer une bonne fête”, soutient-il.Mais il est vite recadré par le vieux Sadibou Sarr.Selon ce sexagénaire, certains consommateurs nesont pas au courant de la hausse des prix. “Il y ades clients qui ont rebroussé chemin dès qu'onleur a annoncé les prix. Plusieurs clients nousrejettent la faute, ils pensent que c'est nous quiavons augmenté les prix pour gagner plus d'argentà l'occasion de la fête. Donc, cette hausse devaitvraiment attendre”, explique Sadibou Sarr.

HUMOUR - TABASKI

Les stratégies masculines de “l’évitement financier”Dur d’être un jeune salarié en cette veille de Tabaski ! Pour palier aux demandes deprêts, dons et autres mises à contribution financière en tous genres venant de leursproches, famille immédiate ou dulcinées, certains membre de cette espèce en danger développent une stratégie de survie pour le moins intéressante : “l’évitement financier”…

PRÉPARATIFS DE LA TABASKI 2012

A Sandaga, la hausse desprix plombe le commerceLes hausses des prix des denrées alimentaires ne font pas les affaires des commerçants. Lesquels pointent du doigt le gouvernement.

PIKINEUn réseau de vente deviande de cheval et d'âne démantelé Trois bouchers, Abdoulaye Dieng,Amadou Barry et Mouhamadou AguibouBarry et une restauratrice du nom deMaïmouna Sène ont été déféré, hier, auparquet après avoir été confondu devente illicite de viande asine (âne) et che-valine (cheval). Quant à celui que toutdésigne comme le cerveau de la bande,le dénommé Pape Boye, il s’est fondudans la nature.

La police de Pikine a mis à jour unréseau de vente à vente illicite deviande asine (âne) et chevaline

(cheval), mis aux arrêts les présumés cou-pables déférés hier au parquet. Tout estparti d’une information anonyme reçuecommissariat de Pikine indiquant qu’unboucher, nommé Abdoulaye Dieng, parailleurs gérant d’une charcuterie au mar-ché Chavanel de Pikine, s’adonnerait à lavente de viande de cheval et d'âne. Il trom-perait les clients en mélangeant le produitavec de la viande de boeuf.

Une descente sur les lieux indiquésentreprise par les limier en compagnieavec d'agents du service technique de l’éle-vage, samedi dernier en début de matinée,a permis de découvrir une quantité de 70Kg de viande désossée, fait d'un mélangede viande de cheval, d’âne et de boeuf.Interpellé par les limiers, AbdoulayeDieng a déclaré s'être approvisionnéauprès d'un certain Pape Boye lequel luilivrait de la viande désossée à chaque foisque de besoin. Dieng a ajouté que lui-même se rendait à la SERAS pour acheterde la viande bovine. Il a en outre dit qu'unerestauratrice au marché central aux pois-sons, du nom de Maïmouna Sène, feraitpartie de ses fournisseurs.

Mais Dieng a nié être au courant que lachair qu'on lui refilé n’était pas du boeuf.“Quand j’ai connu Maïmouna Sène, ellem’a proposé la vente de viande désossée. Acet effet, elle m’a mis en rapport avec PapeBoye. J’achetais le kg à 1800 francs pour levendre à 2 200 francs. J’ai été très étonnéd’apprendre que la viande que je vendaisétait celle de cheval et d’âne”, s'est défenduAbdoulaye Dieng face aux enquêteurs. Larestauratrice Maïmouna Sène a avouéconnaître Abdoulaye Dieng à qui ellefournissait de la viande en grandes quan-tités. “Chaque jour, je lui livré des com-mandes allant de 20 à 50 kg. Je dois aussivous avouer que M. Dieng n’était pas monseul client car j’en livrais à d’autres au seindu marché central aux poissons”, a faitsavoir la dame. Selon elle, son fournisseurPape Boye lui remettait des sommes oscil-lant entre 7 500 et 10 000 francs CFA,selon la commande. Mais elle a égalementsoutenu ignorer que la viande n'était pasque bovine.

En fait, la chair de cheval et d'âne desti-née aux animaux du parc zoologique deHann est détournée de son objectif. Et defil en aiguille, les limiers du commissariatde Pikine ont mis la main sur d’autresbouchers. Il s’agit en l'occurrence deMouhamadou Aguibou et TidjianeBarry qui tiennent étals à Pikine TallyBou Mack et Pikine Rue 10. Ils étaienttous détenteurs de viande d’origine asineet équine mélangées avec celle bovine.

Tous les quatre ont été déférés au par-quet hier et poursuivis pour le délit devente illégale et mis en consommationde viande asine et chevaline. Pour sapart, Pape Boye, celui que tout désignecomme le cerveau de la bande, s’estfondu dans la nature.

CHEIKH THIAM

CMJN

numéro 414 • mercredi 24 octobre 2012www.enqueteplus.com

SOCIÉTÉ page 7

ACCUSÉ D'ACHARNEMENT SURTONY SYLVA AFIN D’EPOUSER SA FEMMELe juge Abdou K.Diop traîne D-Mediaà barre et lui réclame500 millions FCfaSe sentant diffamé par le journal“La Tribune”, le substitut généralà la Cour d’appel de Dakar, Ab-dou Karim Diop a esté en justicecontre D-Média. Le juge réclame500 millions de francs CFA augroupe de presse de BouganeGuèye Dany.

Un substitut du procu-reur à la barre et non àson siège. La scène

risque de se dérouler le 12 novem-bre prochain date prévue du procèsopposant le juge Abdou KarimDiop à l’entreprise de presse D-Média, au tribunal correctionnelde Dakar. Substitut général à laCour d’appel de Dakar, le magis-trat a traîné en justice le groupe depresse de Bougane Guèye Danypour diffamation présumée.

En fait, le 06 septembre 2012, lejournal “La Tribune” a publié dansson numéro n°1720 un article inti-tulé : “Après s’être acharné sur l’in-ternational Sénégalais, le substitutdu procureur épouse la femme deTony Sylva.” Se sentant diffamé, lejuge Abdou Karim Diop a serviune citation directe à l’auteur dutexte, le directeur de publicationdu Quotidien d’informationsgénérales Felix Nzalé, et au direc-teur général du groupe D-Média,Massamba Mbaye. Pour laver sonhonneur, le magistrat réclame lasomme de 500 millions de francsCFA en guise de dommages et inté-rêts. M. Diop estime que l'article enquestion, repris notamment par leportail seneweb.com portentatteinte à sa dignité.

“Ces propos font passer (...)Abdou Karim Diop comme unepersonne qui aurait profité de sonstatut de magistrat pour épouser lafemme de Tony Sylva et commettreun délit de complicité de bigamie”,selon la citation par le cabinet SO& SO, Me Abdourahman Sô dit“Lénine”, et parcourue parEnQuête. En outre, les conseils dujuge trouvent calomnieux que lejournal ait écrit que “Le magistratn’a pas été neutre dans le traite-ment de l’affaire en prenant fait etcause pour la dame Aïda Ba et met-tant la pression sur l’ancien gardiende but des Lions pour le faire plier”.Et c’est las d’être “interpellé quoti-diennement par des proches qui luidemandent ouvertement commentil a pu se comporter de la sorte”, quele substitut général s’est tourné versla justice.

FATOU SY

FATOU SY

Cheikh Béthio Thioune et ses disci-ples vont se réveiller aujourd’huiavec davantage de rogne. Le

Doyen des juges d’instruction de Thiès,Abdoulaye Assane Thioune a encore rejetéune nouvelle demande de liberté provisoireintroduite pour la deuxième fois par lesavocats du guide des Thiantacounes,inculpé relativement au double meurtre enavril dernier, qui a eu pour théâtre sa rési-dence Médinatoul Salam à Keur SambaLaobé, près de Mbour. Le juge aurait rendusa décision hier d'après nos sources, quiajoutent que celle-ci sera communiquéeaujourd’hui aux avocats du Cheikh. Ce deuxième rejet intervient dans un

contexte où la tension est à son comblechez les proches et disciples de CheikhBéthio Thioune furieux du transfèrementde leur guide à la Maison d’arrêt de Reu-beuss depuis la nuit du lundi 16 octobre.Pour protester contre le déplacement deCheikh Béthio Thioune, que l’administra-tion pénitentiaire justifie par des raisons

de sécurité, et exiger sa libération immé-diate, les Thiantacounes ont violemmentmanifesté mardi et vendredi dernier, sac-cageant et incendiant une centaine devoitures privées et du transport public,notamment en centre ville de Dakar.

Vers une saisine de la Chambred’accusation de Dakar Mais les conseils Cheikh Béthio

Thioune n'entendent pas baisser lesbras, car après ces deux rejets du juged’instruction, ils envisagent de se tournervers la Chambre d’accusation de Dakarafin d'obtenir gain de cause. Dans unelettre datée du 18 octobre destinée audirecteur de l'Administration péniten-tiaire, les avocats ont réclamé “un bilanmédical immédiat” du Cheikh. Dans lamissive signée par Me Ciré Clédor Ly, lecollectif des avocats a demandé à l'ad-ministration pénitentiaire de “prendretoutes les mesures afin qu'il (BéthioThioune) puisse se présenter à son ren-dez-vous médical en France, prévu le 24octobre”.Cheikh Béthio Thioune et 21 de ses

disciples ont été placés sous mandat dedépôt, le 26 avril dernier, suite au doublemeurtre de ses talibés (disciples) BaraSow et Babacar Diagne près Mbour. Lemarabout a été inculpé de complicitéd’homicide, détention d’armes sans auto-risation, association de malfaiteurs, recelde cadavres et d’inhumation de cadavressans autorisation.

NDÈYE FATOU NIANG (correspondante, Thiès)

A rrêté par la gendarmerie,samedi à Passy (Kaolack)dans le cadre de l'affaire

des 39 boulettes de cocaïne trou-vées vers fin septembre dans lebureau du PDG de l'hôtel LamantinBeach, Bertrand Touly, Luc Nicolaïa été placé hier sous mandat dedépôt à Thiès. Le promoteur delutte a été inculpé en même tempsque deux employés de l’hôtelLamantin Beach, MamadouLamine Mbaye et Djibril Diop ainsique deux agents des douanes. Ils’agit du chef de la brigade desdouanes de Mbour, Abdou KhadreKébé et de l’agent Pape MassiréGuèye Thiam. M. Nicolaï et sesquatre co-prévenues seront jugés,le 31 octobre prochain devant le tri-bunal des flagrants délits de Thiès,pour les faits présumés d'associa-tion de malfaiteurs, détention decocaïne, corruption active, entraveà la bonne administration de la jus-tice et faux usages de faux en écri-ture authentique.

Luc aurait refusé la LpL’arrestation de Luc Nicolaï et de

ses co-prévenus fait suite à laplainte pour tentative d’extorsion defonds que la famille Touly a déposéecontre les deux gabelous. Selon lepromoteur mbourois, l’affaire auraitété montée de toute pièce, il se ditvictime d’une machination orches-trée au niveau de Saly, la station bal-néaire près de Mbour. D'après sonavocat, Me Baboucar Cissé, c'estpourquoi “Monsieur Luc Nicolaï arefusé la demande de liberté quenous voulons introduire”. Selon M.Cissé, “Luc Nicolaï a dit qu’il veutaller en prison pour que cette affairesoit tirée au clair”. A en croire tou-jours l'avocat, l’un des mis en cause,Djibril Diop, a soutenu que toutcette affaire a été montée par “M.Erick Philibert, directeur de l’exploi-tation de l’hôtel de Lamantin Beach,qui a voulu enfoncer M. LucNicolaï”. Me Cissé ajoute queDjibril Diop fait l’objet de menacesde la part des instigateurs de cetteaffaire qui lui demanderaient derevenir sur sa déclaration : “M. Diopa refusé de revenir sur ses déclara-

tions et il dira que tout cela est unesimple machination orchestréecontre M. Nicolaï”. Pour Me Cissé,

son client est “blanc comme neige”et “sortira par la grande porte danscette affaire”.

DOUBLE MEURTRE DE MÉDINATOUL SALAM

Liberté provisoire encorerefusées à Cheikh Béthio Le juge d’instruction de Thiès a pour la deuxième fois rejeté lademande de liberté provisoire à Cheikh Béthio Thioune.

LUC NICOLAÏ APRÈS SON INCULPATION

“Je veux aller en prison pour…” Poursuivis pour association de malfaiteurs, détention de cocaïne,corruption active, entrave à la bonne administration de la justiceet faux usages de faux en écriture authentique, Luc Nicolaï et sesquatre co-prévenus ont été placés, hier, sous mandat de dépôt àla prison de Thiès. Le promoteur de lutte et Cie seront jugés le 31octobre prochain devant le tribunal des flagrants délits de Thiès.

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HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°354 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°307

SUDOKU N°311

“Un homme devrait faire son travailsi parfaitement que les vivants, les morts, et ceux encore à naîtrene puissent faire mieux.”

MARTIN LUTHHER KING

Citations

Une voyante se

présente au com-

missariat :

- Je viens porter

plainte. Je vais être

cambriolée demain

matin !

Une femme en-

ceinte est en train

de lire tranquille-

ment dans un parc.

Soudain, une petite

fille s'approche

d'elle et dit :

- Madame ! Qu'est-

ce que vous avez

dans votre ventre ?

Et la femme dit,

tout en caressant

son ventre :

- Mon petit bébé.

- Vous l'aimez ?

- Je l'adore...

- Alors, pourquoi

vous l'avez mangé ?

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCESS.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

Il a composé “La Mer”

“Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion.”

VOLTAIRE

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H

• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 06:03• Tisbar : 14:15• Takussan : 16:45• Timis : 18:52• Guéwé : 19:52

Prières

Envoyez vos blagues à [email protected]

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HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°372 (FORCE 3)

BélierUne ancienne relation pourrait vouloir serapprocher à nouveau de vous. Mais vossentiments amicaux à son égard sont dif-ficiles à ranimer. Soufflez sur les braiseset la flamme se rallumera d'elle-même.Une bouffée de printemps vous procurebeaucoup de satisfaction.

TaureauSaisissez la belle occasion qui va seprésenter à vous. Attendez-vous àconnaître de meilleures relations avecune personne proche de vous. Vousserez sûr de ne pas être déçu. C'est lemoment d'intervenir et d'essayer defaire bouger les choses. Il faut battre lefer pendant qu'il est chaud. D'excel-lentes relations se nouent.

GémeauxVous partirez à la découverte d'un êtreque vous connaissez mal et qui excitevotre curiosité. Des relations privilégiéespourraient naître d'un entretien confiden-tiel en tête à tête. C'est votre tour dechance de pouvoir ainsi communiqueravec aisance et efficacité.

CancerDe bonnes nouvelles vous arrivent enfin.Profitez de cette opportunité pour voussituer face aux propositions qu'on pour-rait vous faire. Vous traversez une phasebénéfique que vous pouvez transformeren réussite sans précédent. N'hésitez pasà entreprendre.

LionVous vous demandez pourquoi toutes lesrencontres que vous faites se terminenttoujours de la même façon et vous res-sentez une certaine frustration parceque rien n'évolue. Vous aurez bientôt lachance de construire des relations nou-velles et passionnantes.

ViergePas de problèmes particuliers au-jourd'hui, le ciel est clair et beau pourvous surtout si savez préserver votre vieprivée, Une personne inconnue s'intéres-sera à vous ce qui ne vous intrigue pasparticulièrement, Vous saurez saisir la si-gnification d'un sourire complice.

BalanceCe sera un moment idéal pour commu-niquer votre joie et votre bonne humeur.C'est une opportunité relative à un désirrefoulé qui vous fera prendre une déci-sion qui a tardée à venir. Vous n'aurez pasà vous en repentir, vous pourriez mêmevous en féliciter sincèrement.

ScorpionLa forme physique va vous sourire. Re-venez sur certaines décisions hâtivesque vous avez prises. Attention unexcès d'efforts peut nuire à votre santé.Tous les espoirs vous seront permis sivous savez garder cette grande forme.Agissez avec tranquilité et discerne-ment.

SagittaireVouloir prendre en charge ceux pourqui on nourrit des sentiments profondss'avère une lourde charge. Faites-le sa-voir haut et fort car il est temps devous libérer. Ce genre de dépendancefinit par peser sérieusement. Ce n'estpas à vous de porter les autres.

CapricorneVotre détermination et votre formevous aideront à gagner la partie diffi-cile que vous avez à jouer. Vous pour-rez ainsi obtenir de quelqu'un la faveurque vous désirez ardemment depuis silongtemps. Tout semble vous réussir.Prenez soin d'agir le plus habilementpossible.

VerseauVos préoccupations personnelles oucelles d'un proche prennent beaucoup devotre temps. Vous pourriez vous trouverimpliqué dans une affaire difficile maisvous aurez la chance de vous en sortirtrès facilement. Alors restez patient, unecourte pause vous fera du bien.

PoissonsVous aurez très envie de sortir pour voirdu monde et vous distraire. Cela ne sertà rien de vivre la solitude. Rencontrerdu monde ne peux vous faire que dubien même si vous redoutez une entre-vue délicate avec une personne dés-agréable que vous avez décidé de fuir.

Solutions

MOTS MELÉS • 306

étoffe de couleurs vives

MADRAS

MOTS FLÉCHÉS • N°353 (FORCE 2)

SUDOKU N°310

MOTS FLÉCHÉS • N°371 (FORCE 3)

MOT MÉLÉ EXPRESS N°4

numéro 414 • mercredi 24 octobre 2012

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LIBRE PAROLE

Tout d’abord, le ministre de l’inté-rieur devrait démissionner immé-diatement de lui-même, sinon, il

devrait l’être par le Premier ministre surinstruction du Président de la Répu-blique, car, sa responsabilité dans cesactes de vandalisme est totalement mani-feste. On devrait dire plutôt son irrespon-sabilité, eu égard à sa déclaration incon-grue sur les ondes de la RTS, qui reflètetout à fait, qu’il n’est pas à la hauteur desresponsabilités qui lui sont confiées et quiconsistent à assurer la sauvegarde desbiens publics et privés, ainsi que de l’in-tégrité physique des personnes dans toutle pays. Unanimement, les Sénégalaisont fait le constat avec effroi, en cettejournée folle du lundi 22 Octobre 2012,de la légèreté avec laquelle, le ministrede l’intérieur et au-delà de lui, tout leGouvernement, ont traité ces actes devandalisme et de banditisme inqualifia-bles. Des individus qui, pour le plaisir ouexiger la libération de leur “marabout”,saccagent et détruisent tout sur leur pas-sage, gratuitement et de manière délibé-rée, tels des chiens enragés, ne devraientpas échapper à des sanctions sévères àleur encontre. En cette journée, les thian-tacounes et leurs acolytes ont prouvé etdémontré que l’Etat n’existait pas oualors, avait fui complètement ses respon-sabilités, ce qui est extrêmement gravepour un pays.C'est du jamais vu! Et c’est inaccepta-

ble dans un pays où il existe des forces del'ordre suffisamment formées et bienéquipées pour le maintien de l’ordre, avecdes moyens d'information très sophisti-

qués qui leur permettent de savoir à toutmoment, les coups tordus qui sepréparent contre la République ! C'estune démission inacceptable des forcesde sécurité, d’avoir d'assisté impuis-santes à des actes de vandalisme inqua-lifiables et indiscutables, sans la moindreréaction appropriée et à temps. Et à lalimite, c’est une honte pour le profession-nalisme, dont elles sont créditées dans lepays et à l’étranger. Dans un tel cas defigure, il est même admis, que le chef dela sécurité publique désobéisse àl’autorité supérieure, qui est incapable demesurer à sa juste valeur le danger immi-nent qui guettait les populations. Il est d’autant plus inadmissible,

qu’aujourd'hui, où il est très facile pourne pas dire, que c’est de l'eau à boire,d'identifier et d’arrêter tous les coupablesqui ont participé à ces actes debanditisme caractérisé, ce qu'ils sontd'ailleurs en réalité. Et grâce aux vidéosqui circulent sur le net, au cas où lapolice n'aurait pas été capable elle-mêmeou en tout cas pas été assez vigilante pourprocéder à ce travail des renseignementsgénéraux, on pourrait les alpaguer tous.Le saccage gratuit des biens publics etprivés, les vols opérés en plus de tout cela,de ces hooligans, montrent parfaitementque nous avons en face, des individus trèsdangereux et asociaux, à l'image de leurguide, qui tue ou fait, tuer de paisibles etinnocents citoyens. Pour une telle caté-gorie d'individus, il faut appliquer néces-sairement la loi dans sa rigueur entièreet sans faiblesse, car, de tels gens, sontdes criminels en puissance, qui sont de

loin plus nuisibles et dangereux que leshomosexuels qui ne constituent aucundanger réel pour la population, si ce n’estque pour eux-mêmes et qui occupent ence moment le devant de l’actualité. Aumoment où les thiantacounes capablesde tuer sans hésitations des citoyensinnocents, qui ne leur ont rien fait,agissent en toute impunité à visagedécouvert, en plein jour et centre ville. Cesont des illuminés qui ne sont pas maîtresde leurs actes, ils sont des robots quiobéissent les yeux fermé à leur gourou, etc’est cela le grave danger. Dans le cas présent, l'Etat du Sénégal

doit prendre toutes ses responsabilitésdans sa plénitude entière, pour punir detels actes, que rien ne saurait justifier, sur-tout, dans le cas de Béthio Thioune, quiest actuellement dans les liens de la jus-tice jusqu'à plus ample informés. Et si cecas de vandalisme, d’incivisme carac-térisé et de banditisme volontaire ne rece-vait pas la sanction qui équivaut à la taillede sa gravité, cela signifierait tout simple-ment, que l'impunité demeure encore etmet en danger les paisibles populations,et la paix civile dans notre pays. Le ministre de l'intérieur, qui a empê-

ché la police de réagir conformément à laloi, est irresponsable et loin d'être à lahauteur des responsabilités qui lui sontconfiées. Il doit démissionner immédia-tement ou alors être démis tout simple-ment de ses fonctions car, il a failli à undevoir régalien de l'Etat, d'assurer entoutes circonstances la protection desbiens et des personnes en danger. Sonattitude est assimilable à une trahison,

parce que sans doute, étant donné quequelques-uns de ses enfants sont parmiceux-là et même seraient des responsa-bles, il a dû agir de la sorte pour sauverles autres et du coup sauver en mêmetemps les siens. Le président de la Répu-blique, est tenu dans le cas d’espèce, desanctionner son ministre de l’intérieurpour avoir manqué de son devoir par légè-reté. Et quel que soit le degré de leurs rap-ports, il doit à titre d’exemple le sanction-ner sévèrement, pour que les autres entirent la leçon qu’il faut et sachent qu’onn’est pas ministre de la République pourrien. Et que tous les responsables au plushaut niveau de l’Etat, sachent doré-navant, que la République, passe avantla famille, les sentiments et les amitiés.Également, le président de la Républiquedoit réaffirmer par des mesures idoineset énergiques que nous sommes tous descitoyens sénégalais, égaux devant de laloi. Ceci, pour faire comprendre unebonne fois pour toute, à ceux qui veulentdans la République du Sénégal, catégo-riser les Sénégalais en citoyens prime etsecond, qu’ils se trompaient lourdementet doivent cesser leur rêve fou.La justice doit s’appliquer à tous, sans

aucune distinction de naissance, des res-ponsabilités assumées ou d’un titre oud’une origine de quelque nature que cesoit. C’est cela, la République et un Etatde droit! Il est tout à fait exact, que depuis12 ans, que MeWade était au pouvoir, levandalisme et l’incivisme avaient déserténos rues, épargné nos bus et feux designalisation. Est-ce que logiquement àdire alors, que ce sont bien les vandales

qui étaient depuis 12 ans au pouvoir, quiviennent d’en sortir, pour à nouveau enva-hir nos rues, saccager les biens publics etprivés, détruire les feux et les moyens detransport public, etc.? C’est unehypothèse plausible à ne pas écarter.Mais quoi qu’il en soit, l’Etat doit l’obli-gation d’assurer pleinement la sécuritédes populations dans la légalité, sanscruauté ni violence inutiles, mais ferme-ment et dans tous les cas. Encore une foi de plus, le silence des

grands marabouts et guides musulmansdevant de tels actes de vandalismes et deviolence aveugles qui n’ont épargné per-sonne, est très inquiétant et pose unsérieux problème injustifiable. Est-ce unesolidarité ou une proximité de corps quiexige ce silence ? Est-ce par peur defâcher les nombreuses victimes, dont cer-tains sont leurs talibés qu’ils n’osent pasclamer ou afficher leur soutien tacite voilé,ce que leurs talibés ne comprendraient nin’apprécieraient pas du tout ? Quoi qu’ilen soit, le jeu de ces marabouts n’est pasclair et par conséquent, il n’est pas lisiblepour les citoyens que nous sommes.Jusqu’ici, aucune voix autorisée, venantde ces marabouts et quels qu’ils soient,ne s’est levée pour condamner ces acteshautement répréhensibles. N’est ce pasune attitude troublante pour des soi-disant régulateurs sociaux ? Voilà,pourquoi nous continuons de pleurer etde regretter la perte énorme par la dispa-rition de l’illustre, Serigne Abdoul AzizDabakh.Osons espérer, que le président de la

République rectifiera le tir pendant qu’ilest temps, en faisant de sorte, que forcepuisse rester à la loi. Et quoi qu’iladvienne, il agira fermement pour que laRépublique soit sauve et l’Etat de droitsauvegardé.

MAMADOU [email protected]

Monsieur le Gouverneur,C’est avec stupéfaction que nous avons pris

connaissance du programme du Symposium du cin-quantième anniversaire de la BCEAO que vous vouspréparez à organiser en grande pompe les 5 et 6novembre 2012 au siège de la Banque Centrale desEtats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar.En effet, plus de cinquante ans après les indépen-

dances des Etats de notre Union, cinquante ansdurant lesquels nos Etats ont formé des centainesd’intellectuels : économistes, historiens, sociologues,politologues, etc, qui se sont spécialisés sur la pro-blématique de la monnaie en Afrique de l’Ouest,quelle ne fut notre surprise de découvrir les nomsdes principaux intervenants à cette grand-messe pro-grammée.Mario Draghi, Gouverneur de la Banque Centrale

Européenne, Ben Bernanke, Gouverneur de laBanque Centrale Américaine (la FED), ChristineLagarde, Directrice Générale du FMI, ChristianNoyer, Gouverneur de la Banque de France, PaulKrugman Prix Nobel d’Economie, Joseph Stiglitz PrixNobel d’Economie, etc., excusez du peu !Pas un seul universitaire de l’espace UMOA

comme intervenant principal et le seul à avoir étéinvité à prendre la parole devant cette augusteassemblée se contentera de commenter un exposéd’une universitaire française dont les liens consan-guins avec la zone Franc sont avérés.

Monsieur le Gouverneur, vous ne pouvez pas êtrefier d’un tel programme de célébration du cinquan-tenaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine. A l’ex-traversion réelle et monétaire de nos économies, vousne pouvez pas ajouter l’extraversion intellectuelle,plus de cinquante ans après l’indépendance de nosEtats. A la servitude monétaire issue du pactecolonial, vous ne pouvez pas ajouter la servitudevolontaire de la délocalisation de la pensée sur lebilan et les perspectives de la gestion de notre mon-naie commune.Monsieur le Gouverneur, ce serait faire insulte aux

intellectuels de l’espace UMOA que de les priver d’undébat sain, franc et sincère sur l’état de notre zone,aux prises avec une multiplicité de crises : sociopo-litiques, économiques, identitaires et la place que lagestion de la monnaie doit y prendre. Le Panel deHaut Niveau de l’UEMOA qui a travaillé en 2009 et2010 de façon prospective sur l’espace UEMOA àl’horizon 2020, a identifié trois principaux défis àrelever par l’Union : l’éducation et la culture, la tech-nologie et l’innovation et enfin la gouvernance. Dequelles manières notre monnaie pourrait contribuerefficacement à relever ces défis ? De même, le PlanStratégique 2011-2020 de la Commission de l’UE-MOA, qui s’intéresse à l’avenir de la Commissionstricto sensu et non plus à celui de l’espace UEMOAdans son ensemble, a défini cinq axes majeurs detravail, dont l’approfondissement du marché com-

mun, l’amélioration de la performance des EtatsMembres et le développement des synergies et par-tenariats avec les autres organismes d’intégrationrégionale.Ces axes paraissent stratégiques pour le succès

de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Ilserait à cet égard souhaitable que la prise en chargede ces préoccupations qui sont le fruit d’unprocessus largement participatif au sein de l’Union,puisse être compatible avec les orientations de notredispositif de gestion monétaire, dans le cadre d’un “Policy-Mix” optimal. De même, il serait hautementsouhaitable que vous preniez explicitement encharge la question cruciale des liens entre la multi-plicité et la récurrence des chocs affectant la zoneUEMOA et l’absence de réponse structurelle aux pro-blèmes de développement de la zone. Part belledevrait donc être faite à la préoccupation démogra-phique, à la disponibilité des infrastructures, à l’édu-cation des populations, à la maîtrise de l’espace com-munautaire et au rôle du politique aux prises avec lesproblèmes de légalité et de légitimité.Monsieur le Gouverneur, à l’heure où des milliers

d’enfants souffrent de faim, de malnutrition, deconséquences fâcheuses de sécheresse ou d’inon-dations au sein de notre espace communautaire, àl’heure ou une grande partie du territoire de notrezone est aux mains de forces obscurantistes au Mali,vous ne pouvez pas vous permettre de brader ainsi

la délégation de souveraineté que nos Etats ontconcédée à la Banque Centrale, en dépensant descentaines de millions de franc CFA pour entretenir lenarcissisme anachronique de l’Institution que vousavez l’honneur de gouverner.Monsieur le Gouverneur, la place des doyens des

facultés des sciences économiques et de gestion desuniversités de l’espace UEMOA que vous avez bienvoulu inviter au Symposium du cinquantième anni-versaire de la BCEAO, ne devrait pas être celle quevous leur assignez à l’heure actuelle, à savoir celle despectateurs disciplinés de discussions qui lesconcernent au premier chef. Elle devrait au contraireêtre celle des conducteurs du véhicule de la penséesur notre avenir commun. La recherche africanisteest vieille de ses écoles de pensée et riche des faitsstylisés issus de ses multiples terrains de recherche.Il n’y a aucune raison que les solutions aux problèmesque vivent les populations africaines soient corsetéespar les recettes du prêt-à-penser idéologique, prove-nant de Washington, de Francfort, de Paris, et nousen oublions. Monsieur le Gouverneur, permettez-nous, pour

finir, de faire nôtre un conseil d’un éminent fils duBurkina Faso, “ pays des hommes intègres”, un his-torien aujourd’hui disparu dont l’avenue qui longe lesiège de la Commission de l’UEMOA porte le nom,il s’agit du Professeur Joseph Ki Zerbo, qui avait l’ha-bitude de dire : “Il ne faut pas dormir sur la natte desautres car c’est comme si on dormait par terre…”

KAKO NUBUKPOAgrégé des Facultés de Sciences Economiques,

Président de l’Association Africaine d’Economie Politique

LA JOURNÉE DU 22 OCTOBRE

Incivisme caractérisé, barbarie et absencemanifeste de l’autorité de l’Etat

CINQUANTENAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DE L’UNION MONÉTAIRE OUEST AFRICAINE

Lettre ouverte au Gouverneur de la BCEAO

On les attendait souverains,on les a retrouvés souffrants.Tous opposés à des équipes

dites inférieures, au moins sur lepapier, les cadors n'ont pas été fran-chement à la fête, ce mardi soir lorsde la troisième journée de la phase depoules de la Ligue des champions.Chelsea, tenant du titre, avait l'occa-sion de prendre seul la tête du groupeE en cas de victoire sur la pelouse duChakhtior Donetsk. Mais les Blues,malmenés chez l'incontestable lea-der du Championnat ukrainien (12victoires en autant de matches, +32à la différence de buts), ont logique-ment cédé (1-2). Malgré la réductiondu score signée Oscar en toute fin dematch (88e), les locaux avaient fait leplus dur grâce à Teixeira (3e) etFernandinho (52e).Du coup, c'est le Chakhtior qui

s'empare de la première place, avectrois points d'avance sur Chelsea etquatre sur la Juve, accrochée àNordsjælland (1-1), qui remporte làson tout premier point dans la com-pétition. Menés au score suite à uncoup franc superbe de Beckmann(50e), les Turinois, dominateurs maistrop maladroits dans le dernier geste,

ont tout de même fini par égalisergrâce à Vucinic (81e). Lui aussi menépar le Celtic, à domicile, suite à unetête de Samaras (18e), le Barça aégalement dû puiser dans sesréserves pour renverser la vapeur.Iniesta, après une jolie combinaisonavec Xavi, a d'abord remis les siens àhauteur juste avant la pause (45e).Messi (68e, 75e) et Sanchez (73e)ont ensuite buté sur un Forster desgrands soirs, avant que Villa netouche du bois (90e). C'est finale-ment Jordi Alba, sur un centred'Adriano, qui a assez logiquementlibéré les siens à la toute fin du tempsadditionnel (90e+4).

MU et le Barça ont un pied en huitièmesAvec neuf points au compteur, les

Catalans caracolent en tête du groupeG devant le Celtic (4 pts). Le SpartakMoscou, qui a dominé le Benfica unpeu plus tôt (2-1), est troisième (3 pts)alors que les Portugais ferment lamarche (1 pt). Enfin, dans le groupeH, Manchester United a aussi eu unmal fou à dominer Braga, qui menaitmême 2-0 suite à un doublé d'Alan(2e, 20e). Mais Chicharito, lui aussi

auteur d'un doublé (25e, 75e), et Evans(62e) ont permis aux Red Devils d'as-surer l'essentiel. Egalement vainqueurde ses trois matches, MU est seul entête, avec cinq points d'avance surCluj, qui est allé accrocher le nul sur lapelouse de Galatasaray (1-1). Autantdire que pour le Barça et Manchester,la porte des seizièmes est déjà grandeouverte.

(FRANCEFOOTBALL.FR)

numéro 414 • mercredi 24 octobre 2012

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SPORTS

comité d'éthique de la Fifa. Outre cettesuspension provisoire, Bin Hammam esttoujours sous le coup d'une procédured'investigation de la Fifa. Le comitéd'éthique de l'instance mondiale du foot-ball entend chercher de nouvelles preuveset relancer une affaire qui avait valu à BinHammam une suspension à vie, levée parle Tribunal arbitral du sport (TAS). LeQatari s'est de nouveau tourné vers leTAS début octobre pour faire appel."MBH" avait été accusé en mai 2011d'avoir acheté des voix avant l'élection pré-sidentielle à la Fifa.

BLEUETS

Platini veut que lesEspoirs soient “punis”

“Ce n'est pas correct, ils méritent d'êtresanctionnés, ils seront punis, mais ce seraitbien que dans les centres de formation onleur apprenne à réfléchir un tout petit peuplus, ce n'est pas bien ce qu'ils ont fait aprèsce qui s'est passé dans le foot français”, acommenté Michel Platini, président del'UEFA, interrogé mardi, en marge d'uncomité de pilotage de l'Euro 2016 à Paris,au sujet de la virée nocturne de cinqjoueurs de l'équipe de France Espoirs.“C'est bien qu'ils soient punis, ils n'ont tuépersonne, ils ont fait des bêtises de leur âge,mais ce n'est pas forcément terrible de per-dre en Norvège (en barrage retour del'Euro 2013 Espoirs, 5-3) après une sortieen boîte de nuit, car, résultat, toutes lesgrandes nations sont à l'Euro 2013Espoirs et il ne manque que la France”, a-t-il poursuivi.

Noël Le Graët, président de laFédération française de football (FFF),présent à ses côtés, a indiqué que lesjoueurs Espoirs fautifs (Yann M'Vila,Antoine Griezmann, Wissam BenYedder, Chris Mavinga, Mbaye Niang)seraient convoqués le 7 ou 8 novembredevant la commission de discipline de laFFF qui a été saisie la semaine dernière.

BARÇA - PSG - SANTOSNeymar remet les pendules à l’heure

“Ce débat de partir ou pas, ça dépendplus de moi que de quelqu’un d’autre.C’est une décision qui m’appartient, avecmon père, ma famille, mes proches. Je suisbien à Santos. Aujourd’hui, je ne me voispas quitter le pays, quitter Santos. J’ai ditque j’allais rester jusqu’en 2014 parce quec’est la date de mon contrat”, a-t-il lancéavant de confier qu’il pourrait même pro-longer à Santos. “Et, en fonction de chosesqui pourraient se passer, je pourrais mêmeprolonger”, a-t-il poursuivi. Qu’on se ledise, malgré tous les bruits qui circulent àson sujet, la starlette brésilienne resteimpassible et scelle toujours son avenir àSantos, au moins jusqu’en 2014. “Non,aujourd’hui, je n’ai pas envie de partir.Jouer la Ligue des Champions ? C’est unebelle compétition, que je suis parfois. Maisaujourd’hui, ce n’est pas le moment”, a-t-ilconclu. Ces nouvelles déclarations calme-ront-elles pour autant les ardeurs desmédias européens si prompts à envoyerNeymar à gauche ou à droite ? Rien n’estmoins sûr...

BAYERNRobben a failli tout arrêter

Arjen Robben a reconnu mardi à lachaîne néerlandaise NOS avoir souventsongé à “arrêter” le football en raison desnombreuses blessures qui ont contrarié sacarrière. La question d'une retraite pré-coce “hante mon esprit et pas seulementen ce moment”, a ajouté le Néerlandais. Le

meneur de jeu est éloigné des terrainsdepuis fin septembre en raison d'une dou-leur à une cuisse causée par un problèmedorsal. “Je ne connais pas la date de monretour”, a-t-il dit, avant d'ajouter : “Jepense que ça va mettre longtemps” à gué-rir.

CHELSEA

Lampard touché au mollet

Frank Lampard s'est blessé au molletdroit contre le Chakhtior Donetsk (1-2),a indiqué hier Roberto Di Matteo. “C'estle même mollet qui lui cause des pro-blèmes depuis deux mois et demi. Ça allaitavant le match mais il a senti quelquechose au début de la rencontre. On fera undiagnostic très rapidement pour voir cequ'il en est de sa blessure”, a déclaré lemanager de Chelsea à la chaîne anglaiseSky Sport après la rencontre.L'international anglais avait dû laisser saplace à Eden Hazard après 18 minutes dejeu. La durée de son indisponibilité n'a pasété précisée mais il semble d'ores et déjàforfait pour la rencontre au sommet face àManchester United dimanche en PremierLeague.

FRANCELourdes pertes pour OL Groupe

OL Groupe, dont dépend l'OlympiqueLyonnais, reste dans le rouge, enregistrantune perte nette de 28 millions d'eurospour l'exercice 2011-12, mais ne creusepas ses pertes par rapport à l'année précé-dente et vise l'équilibre en 2013-14. Surl'exercice clos au 30 juin 2012, le chiffred'affaires recule de 4,9% à 147,1 millionsd'euros, en raison notamment d'une baissedes produits de cession des contratsjoueurs (-30,3%). La vente de MiralemPjanic à l'AS Roma et celle d'IshakBelfodil à Parme, ainsi que des bonus, ontpar ailleurs rapporté 15,2 millions d'euros.

ATHLÉTISMEBolt se voit footballeur

Usain Bolt court vite et aime bien lecontrepied ! Après avoir annoncé qu'ilvisait un triplé aux JO de Rio avec le sauten longueur, le Jamaïcain a expliqué mardiqu'il se verrait bien footballeur profession-nel. “J'adore jouer au foot, je le sais, j'aijoué, j'ai disputé des matches caritatifs etc'est quelque chose que je pense vraimentessayer et je crois qu'après Rio, je prendraima retraite simplement et je verrai si je suisbon au foot (...) Je crois que je le serai”, aprévenu le champion olympique. Et lesprinteur a déjà ciblé Manchester United,le club de son coeur, pour accueillir sareconversion après les Jeux. Pour le saut enlongueur, ce n'est plus très sûr. “Le projetétait d'essayer le saut avant les JO, mais j'aiparlé avec mon entraîneur et il s'est mon-tré préoccupé par le saut en longueurparce que ça déclenche toujours des pro-blèmes aux genoux. Nous allons réévaluertout cela (...) car cela pourrait porter préju-

TECHNOLOGIE SUR LA LIGNELa FIFA avance

Expérimentée pour la première fois encompétition lors du prochain Mondialdes clubs au Japon (6-16 décembre), latechnologie permettant de savoir si le bal-lon a bien entièrement franchi la ligne debut - pour permettre de mettre fin auxincessantes polémiques autour de ces faitsde jeu - vient de franchir une étape supplé-mentaire. La FIFA a annoncé mardi avoirsigné des contrats de licence avec deuxsociétés. Ces deux fournisseurs, Hawk-Eye - dont le système est basé sur l'utilisa-tion de caméras - et GoalRef - qui se sertd'un champ magnétique et d'un ballonspécial -, ont passé toute une série de testsen laboratoire et sur le terrain, dans desconditions de matches simulés ou endirect, entre octobre 2011 et juin 2012.“Cette étape-clé dans le processus de latechnologie sur la ligne de but qui adébuté en 2011, signifie que les deuxsociétés disposent maintenant de l'autori-sation d'installer leur système respectifpartout dans le monde”, explique la FIFA.

FIFALa suspension de BinHammam prolongée

La suspension provisoire de MohamedBin Hammam, ex-président de laConfédération asiatique, a été prolongéede 45 jours par Hans-Joachim Eckert, pré-sident de la chambre de jugement du

REVUE TOUT TERRAIN

LIGUE EUROPÉENNE DES CHAMPIONS - 3e JOURNÉE

Les gros en souffrance...Les gros ont énormément souffert, ce mardi en Ligue des champions. Chelsea, tenant du titre, s'estincliné sur la pelouse du Chaktior Donetsk (1-2), alors que la Juve a arraché le nul en fin de match àNordsjælland (1-1). Le Barça et Manchester United ont eux dominé de justesse le Celtic (2-1) et Braga (3-2). (Photo Reuters)

HIER

Groupe EFC Nordsjælland-Juve 1-1Chakhtior Donetsk-Chelsea 2-1Groupe FBATE Borisov-Valence 0-3Lille-Bayern Munich 0-1Groupe GSpartak Moscou-Benfica 2-1Barcelone-Celtic 2-1Groupe HGalatasaray-CFR Cluj 1-1Man United-Sporting Braga 3-2

AUJOURD'HUI

Groupe A18h45 FC Porto-Dynamo KievDinamo Zagreb-PSGGroupe BArsenal-Schalke 04Montpellier-OlympiakosGroupe C16h Zenit-Anderlecht18h45 Málaga-AC MilanGroupe DAjax-Manchester CityDortmund-Real Madrid

RÉSULTATS & PROGRAMME

Chaktior vs Chelsea

CMJN

page 12SPORTS

numéro 414 • mercredi 24 octobre 2012www.enqueteplus.com

L’ Afrique du Sud retiendra aujourd'huitoute l'attention des amoureux du footcontinental. Car la Coupe d'Afrique

des Nations (CAN) 2013 démarre pratiquementce mercredi avec le tirage au sort pour la consti-tution des poules à l'occasion de la phase finaleprévue du 19 janvier au 10 février prochains.Tous les pays qualifiés connaîtront donc ce soirleurs adversaires de cette 29e édition. Et letirage pourrait déboucher sur de véritablesgroupes de feu. Le Sénégal, éliminé il y a dixjours par la Côte d'Ivoire après une doubledéfaite à Abidjan (4-2) et à Dakar (0-2), et degraves incidents au Stade Léopold Sedar

Senghor, suivra de loin la compétition au PaysArc-en-ciel, la première après les réformesapportées par la Confédération africaine de foot-ball (CAF) qui ont ramené la CAN en annéesimpaires.

Côte d'Ivoire, Nigeria, Maroc et RD Congo, dans un même groupe ?De grands absents, il y en a encore pour cette

phase finale. Ce sont le Cameroun (quadruplechampion d'Afrique), Égypte (7 fois vainqueur),Sénégal, Guinée. Mais quasiment tous lesténors du continent seront au rendez-vous dejanvier. Et au regard du plateau, on risque

d'avoir des “groupes de la mort”. Parce qu'avecla constitution des chapeaux, de gros calibrespourraient se retrouver dans une même poule. Plusieurs scénarios sont d'ailleurs possibles.

Dont un groupe formidable avec la Côte d'Ivoire,le Nigeria, le Maroc et la RD Congo. Ou unepoule avec le Ghana, la Tunisie, l'Algérie et leTogo. Le Ghana pourrait aussi hériter du Nigeria,de l'Algérie (ou Maroc...) et de la RD Congo (ouautre).

A.COLY

ADAMA COLY

D oit-on maintenir le sélectionneur desLions ou non ? Le débat a alimenté lapresse et les grand-places depuis le 13

octobre dernier. Hier, le Comité exécutif de laFédération sénégalaise de football (FSF) a tran-ché. Joseph Koto et son staff technique nepoursuivront pas l'idylle avec les Lions. Dixjours après la piteuse élimination du Sénégalpar la Côte d'Ivoire (double victoire desÉléphants 4-2 à l'aller à Abidjan et 2-0 au

retour à Dakar), l'équipe dirigée par Me

Augustin Senghor a décidé de se séparer dutechnicien local. “C'était un contrat d'objectifet cet objectif n'a pas été atteint. Les résultatsconditionnent le haut niveau”, a expliqué leprésident de la Fédé à l'issue de la réunion duComité exécutif tenue hier au siège de la FSF.Et Me Senghor a tenu à rassurer sur les risquesde cette rupture unilatérale de contrat. “Iln'aura pas d'indemnités puisque c'est uncontrat d'objectif”, a-t-il dit.Nommé sélectionneur intérimaire en mai

passé après le faux-bond du technicien fran-çais, Pierre Lechantre, Joseph Koto avait étéconfirmé au poste en juillet avec plusieursobjectifs, dont la qualification à la prochaineCoupe d'Afrique des Nations (CAN) 2013 pré-vue en Afrique du Sud. Toutefois, AugustinSenghor a tenu à remercier le staff pour le “bontravail” effectué jusqu'ici.Après les incidents du 13 octobre dernier, la

Fsf va envoyer deux de ses membres,Abdoulaye Sow et Moussa Diaw Dieng, auprèsde son homologue ivoirienne pour présenter sesexcuses.

Mayacine Mar intérimaireLe Comité ne s'est pas limité au limogeage de

Koto. Il a aussitôt pris la décision de confiercette période intérimaire au Directeur techniquenational (DTN). Mayacine Mar sera donc chargéde conduire les Lions à la prochaine date FIFAde novembre. Les fédéraux sont d'ailleurs entrain de faire des démarches pour trouver unadversaire pour un match amical.

Un sorcier en vue. Alain Giresse ?Après les échecs d'Amara Traoré et de Joseph

Koto, l'équipe fédérale semble désormais jeterson dévolu sur les “sorciers blancs”. “Il nousfaut un entraîneur de haut niveau”, a révélé Me

Senghor. Mais la Fédé entend au préalable sou-mettre la proposition à sa tutelle, c'est-à-dire leMinistère des Sports. Selon une source, le tech-nicien français Alain Giresse serait dans leviseur.

Reprise Ligue 1Le Comité exécutif s'est également penché

sur le foot local. Il a d'ailleurs retenu les datesde démarrage des compétitions nationales.Ainsi, les championnats nationaux de foot pro etfoot amateur débutent le 5 janvier 2013. Ilsseront précédés par le Tournoi du Parlementprévu du 22 au 29 décembre. La fin de saisonsera clôturée le 31 juillet 2013.Par ailleurs, le cas Louis Lamotte, qui a

démissionné de son poste de 2e vice-présidentde la FSF, a été aussi évoqué. “J'ai soumis (sa)démission au Comité directeur et un courriersera envoyé à la Ligue Pro pour que l'Assembléegénérale se tienne dans les plus brefs délais”, adéclaré le président de la Fédé.Concernant la CAN féminine, l'instance diri-

geante du foot sénégalais vise une “participa-tion honorable” pour les Lionnes qui recevrontle drapeau aujourd'hui avant de s'envoler pour laGuinée Équatoriale où aura lieu la compétitiondu 28 octobre au 11 novembre.

FOOT - ÉQUIPE NATIONALE DU SÉNÉGAL

Koto et son staff balayés,Giresse en postulantAprès l'élimination des Lions de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2013,la Fédération sénégalaise de football (FSF) a remercié son sélectionneur, JosephKoto, et son staff. Lesquels pourraient être supplées par le Français Alain Giresse.

CAN 2013 - TIRAGE AU SORT AUJOURD'HUI

L'Afrique retient son souffle !Le tirage au sort des groupes pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations(CAN) 2013 de football se tient aujourd'hui dans le pays hôte, l'Afrique du Sud.

OMS. Diawara forfait pour M'Gladbach

Resté aux soins hier matin suite à un choc reçuà un genou dimanche dernier avec la réserve del'OM sur la pelouse de l'ES Pennoise (2-2, 6e j. dugroupe E de CFA2), Souleymane Diawara ne serapas dans le groupe marseillais, qui se rend, ce jeudi(19h05) en Allemagne pour affronter le BorussiaMönchengladbach (3e j. du groupe C de LigueEuropa).

FOOT

Le préfet de Diourbel suspend les “navétanes”

Le préfet du département de Diourbel (centre),Youssou Faye, a pris mardi un arrêté suspendant“jusqu'à nouvel ordre” le championnat populaireorganisé par l’Organisme départemental des acti-vités de vacances (ODCAV), dans le souci de“préserver la paix et la sécurité”. Selon le siteAps.sn, le préfet a invoqué “les menaces à l’ordrepublic brandies par les parties en conflit dans l’uti-lisation du stade Ely Manel Fall', pour suspendre“jusqu’à nouvel ordre” toutes les compétitionsorganisées par l'ODCAV sur toute l’étendue dudépartement.

FOOTBALL DE TABLELe Comité national de promotion installé

Le ministre des Sports, Malick Gakou, a pro-cédé mardi a l'installation du Comité national depromotion du football de table et des disciplinesassimilées (CNPFT/DA) dirigé par l'hommed'affaire sénégalais Mbagnick Diop, a constatél’APS. “Le baby-foot est bien pratiqué dans lepays. Il s’agira de le rendre plus officiel et pour celaje vous demande de parfaire la discipline en instal-lant des comités régionaux”, a indiqué M. Gakoudans son allocution d’ouverture. Selon lui, leComité national de promotion du football detable est dans une posture dynamique pour êtreune fédération. “Je suis persuadé que cette tâcheest à votre portée”, a-t-il dit en s’adressant auxmembres du comité. Le ministre des Sports aassuré au CNPFT que son département sera tou-jours à ses côtés afin de faire du baby-foot “unediscipline phare” dans le pays.”Mbagnick Diop afait un pas essentiel en impliquant dans le comitédes chefs d’entreprises”, a-t-il salué.

Pour sa part, le président du CNPFT indiqueque ce comité, qui sera érigé en une fédération,ambitionne d’installer des ligues régionales etd’organiser des compétitions au plan national.Selon lui, ce sera une occasion “pour offrir auxmilliers de jeunes pratiquant ce sport un cadreplus approprié et de leur offrir les moyens d’avoirdes envies de compétir sur le plan national etinternational”.

GHANAAndré Ayew s'est excusé

Auteur de plusieurs gestes de mauvaise humeuravec le Ghana, samedi 13 octobre dernier auMalawi après son remplacement en cours dematch, André Ayew avait notamment refusé deserrer la main du team-manager, Sabahn Quaye,et de ses coéquipiers sur le banc. Une attitude trèspeu appréciée par la Fédération ghanéenne quiavait alors donné une semaine au joueur de l'OMpour présenter ses excuses. Un ultimatum qui aété suivi de fait puisque le sélectionneur desBlacks Stars, Kwesi Appiah, a annoncé avoir reçuune lettre d'excuse écrite de la propre main dugaucher phocéen. Dont acte.

Chapeau 1 : Afrique du Sud (pays hôte),Zambie (tenante du titre), Ghana, Côte d’Ivoire.Chapeau 2 : Mali, Tunisie, Angola, Nigeria.Chapeau 3 : Algérie, Burkina Faso, Maroc, Niger.Chapeau 4 : Togo, Cap-Vert, RD Congo, Éthiopie.