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Consulting focus JAN FÉV MARS 2010 N°7 Les clefs d’un management réussi Breizh Conseil, ce 26 mars à Roscoff La crise des institutions financières qui a secoué notre planète en 2009 est due pour l’essentiel à l’utilisation incontrôlée d’instruments tels que les CDS (Credit Default Swaps) ou autres OTC (Over the Counter) dont chacun a pu mesurer l’effet dévastateur. Or, ces instruments continuent d’affecter directement des centaines de milliers d’entreprises, mais aussi des états, ce qui signifie un risque majeur pour le système financier mondial. Pour 2009, Karine Berger, directrice des études Euler Hermes SFAC précisait que «dans un contexte de récession mondiale majeure, c’est à un nombre considérable et historique de défaillances d’entreprises partout dans le monde que nous devons faire face, au moins jusqu’à la fin de l’année 2009. La progression de notre indice globale des défaillances est anticipée à +35%». Elle devait ajouter : «Il est peu probable que le niveau de défaillances d’entreprises retombe en 2010 : il arrêtera sans doute de Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? . . . . . . . . . 1 Les Clés d’un management réussi . . . . . . . . . 1 La superficialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Conduire le changement organisationnel . . . . 2 Les consultants de notre Chambre Professionnelle qui se réunissent à l’hôtel Brittany, ce 26 mars dans le cadre de leur plénière, vont se pencher sur ce que doivent représenter les clefs d’un management réussi, aussi bien pour leur propre structure que pour leurs clients. Quel que soit leur domaine de spécificité, les structures de conseil ont pour objet de délivrer à leur clientèle une prestation intellectuelle à haute valeur ajoutée. Aujourd’hui par ces temps de crise, et plus que jamais, la rigueur doit être au rendez-vous. Aussi est-il fondamental pour un dirigeant d’utiliser au mieux les outils d’analyse de gestion, mais aussi d’intégrer des outils de management prenant en compte le capital humain qui permettent de maîtriser des gisements d’énergie et de ressources qui existent en l’état latent dans l’entreprise. Il existe en effet des méthodologies avérées qui ont fait leur preuve à travers le monde mais hélas, trop peu connues des entreprises françaises. Nous reviendrons sur ce thème dans une prochaine publication pour vous les présenter. Aujourd’hui on chiffre le prix de tout mais on ne connaît la valeur de rien Oscar WILDE Sœur Anne, ne vois tu rien venir...? ...un système financier qui merdoit et des entreprises qui choient ! progresser mais le trop faible souffle de reprise anticipée ne permettra pas de sauver beaucoup plus d’entreprises que cette année». Or, dès le second semestre de cette année, il faut s’attendre à ce que ce souffle... s’essouffle à nouveau. D’ailleurs de plus en plus d’experts pensent que la crise systémique globale que nous traversons est pire que celle des années 30. NOUS PARTAGEONS CET AVIS. Pour nous, cette crise est loin d’être terminée du fait des nouveaux excès commis par certains établissements financiers qui, une fois passé l’orage, reprennent de plus bel leurs anciennes habitudes, spéculant à tout va sur tout ce qui bouge. Les vraies valeurs se perdent au profit de l’avidité et la cupidité, lesquelles érigent comme principe, le dogme de la superficialité. Gare à la casse ! Par Jean-Pierre MÉCHIN

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Consultingfocus

JAN FÉV MARS 2010 N°7

Les clefs d’un management réussiBreizh Conseil, ce 26 mars à Roscoff

La crise des institutions fi nancières qui a secoué notre planète en 2009 est due pour l’essentiel à l’utilisation incontrôlée d’instruments tels que les CDS (Credit Default Swaps) ou autres OTC (Over the Counter) dont chacun a pu mesurer l’effet dévastateur.Or, ces instruments continuent d’affecter directement des centaines de mill iers d’entreprises, mais aussi des états, ce qui signifi e un risque majeur pour le système financier mondial.Pour 2009, Karine Berger, directrice des études Euler Hermes SFAC précisait que «dans un contexte de récession mondiale majeure, c’est à un nombre considérable et historique de défaillances d’entreprises partout dans le monde que nous devons faire face, au moins jusqu’à la fi n de l’année 2009. La progression de notre indice globale des défaillances est anticipée à +35%». Elle devait ajouter : «Il est peu probable que le niveau de défaillances d’entreprises retombe en 2010 : il arrêtera sans doute de

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La superfi cialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Conduire le changement organisationnel . . . . 2

Les consultants de notre Chambre Professionnelle qui se réunissent à l’hôtel Brittany, ce 26 mars dans le cadre de leur plénière, vont se pencher sur ce que doivent représenter les clefs d’un management réussi, aussi bien pour leur propre structure que pour leurs clients. Quel que soit leur domaine de spécifi cité, les structures de conseil ont pour objet de délivrer à leur clientèle une prestation intellectuelle à haute valeur ajoutée.

Aujourd’hui par ces temps de crise, et plus que jamais, la rigueur doit être au rendez-vous.

Aussi est-il fondamental pour un dirigeant d’utiliser au mieux les outils d’analyse de gestion, mais aussi d’intégrer des outils de management prenant en compte le capital humain qui permettent de maîtriser des gisements d’énergie et de ressources qui existent en l’état latent dans l’entreprise.

Il existe en effet des méthodologies avérées qui ont fait leur preuve à travers le monde mais hélas, trop peu connues des entreprises françaises. Nous reviendrons sur ce thème dans une prochaine publication pour vous les présenter.

Aujourd’hui on chiffre le prix de tout

mais on ne connaît la valeur de rien Oscar WILDE

Sœur Anne, ne vois tu rien venir...?...un système fi nancier qui merdoit et des entreprises qui choient !

progresser mais le trop faible souffl e de reprise anticipée ne permettra pas de sauver beaucoup plus d’entreprises que cette année».Or, dès le second semestre de cette année, il faut s’attendre à ce que ce souffl e... s’essouffl e à nouveau. D’ailleurs de plus en plus d’experts pensent que la crise systémique globale que nous traversons est pire que celle des années 30.

NOUS PARTAGEONS CET AVIS.

Pour nous, cette crise est loin d’être terminée du fait des nouveaux excès commis par certains établissements fi nanciers qui, une fois passé l’orage, reprennent de plus bel leurs anciennes habitudes, spéculant à tout va sur tout ce qui bouge. Les vraies valeurs se perdent au profi t de l’avidité et la cupidité, lesquelles érigent comme principe, le dogme de la superfi cialité.

Gare à la casse !

Par Jean-Pierre MÉCHIN

Page 2: 0 2/5 C M Consulting · 2012. 2. 20. · C M W /.35, 4).' 2/5 0 CMW #/.35,4).' '2/50 Consultingfocus JAN FÉV MARS 2010 N°7 Les clefs d’un management réussi Breizh Conseil, ce

Nous agissons non plus en fonction de ce que l’on pense, de ce que l’on croît, de ce qui à un sens pour nous mais en fonction de ce que la société attend de nous. Celle-ci a installé tout un arsenal de référentiels auquel nous devons nous conformer. Et si nous n’entrons pas dans sa conception, c’est à dire cette «normose» qu’elle a généralisée pour «notre plus grand bien», nous risquons fort d’être mis à l’index. Se laisser aller à cette dérive est, reconnaissons le, assez invalidant. Nous souhaiterions pouvoir nous exprimer librement, mais certains sujets dérangent (les plus importants d’ailleurs) et la société nous invite à être attentifs à nos propos. Mais comme nous souhaitons ne pas entrer en confl it ouvert avec notre entourage, nous faisons mine d’accepter les discours à la mode et entrons insidieusement dans un jeu très superfi ciel qui consiste à valider des généralités «incontestables» puisque tout le monde (ou presque) leur accorde de la considération.Ce côté superfi ciel est fi nalement très analgésique car il permet d’inhiber nos défauts que nous avons pris l’habitude de ne plus regarder en face.Notre société qui ne fonctionne qu’à coup de décrets et de lois devient curieusement très «permissive» lorsqu’il s’agit de nous conditionner pour nous faire adopter de nouveaux comportements imbéciles, indignes de la personne humaine, ce, pour mieux nous anesthésier. À preuve, certaines émissions télévisuelles débilitantes pour ne citer que cet exemple, qui gavent nos concitoyens et qui sont de ce fait, en partie responsables de l’effondrement de nos valeurs. Dans une telle société, il nous est recommandé d’adopter une attitude de franche complicité avec les systèmes mis en place, pour tenter d’en cacher les failles, sans que nous parvenions pour autant à évacuer le malaise que malgré tout, nous ressentons tous intérieurement.Tout ceci ne peut nous conduire qu’au fi asco le plus total. Et c’est ce à quoi nous assistons en ce moment !Pour mieux nous anesthésier, la société nous fait croire de surcroît que nous sommes libérés de nos problèmes puisqu’elle prend tout en charge en essayant de nous transformer en êtres assistés. Certes, l’assistance peut dans certaines situations se révéler particulièrement utile, mais elle présente aussi une facette redoutable qui nous pousse ostensiblement vers moins de responsabilité, plus de laxisme, un développement inconsidéré de l’égocentrisme engendrant la peur, laquelle nous commande de nous occuper d’abord de nous, ce qui entraîne la déstructuration de nos capacités

NOTRE APPROCHE :• Identifier les formes de changement

pertinentes, • Trouver leur place et agir à bon escient au sein

d’un changement choisi ou subi,• Mettre en place les conditions d’un changement

utile et durable.

UN MOMENT D’ECHANGES ET D’ECOUTEAutour de thèmes en relation avec la systémie, la sociologie des organisations, les différentes dimensions du changement, la vision stratégique de l’adaptation des organisations à leur environnement....

EXPERIMENTER DE NOUVEAUX COMPORTEMENTS

Deux journées d’étude qui permettent à chaque participant de travailler autour de situations concrètes, d’identifi er les types de changement à l’oeuvre dans une organisation, les niveaux d’actions possibles (modalités de déploiement du changement, espace-temps d’élaboration du changement...) la place de la gestion de projet dans le changement, la communication, levier du changement réussi.

SIÈGE SOCIALCentre ELEUSIS 31, rue Pierre-et-Marie-Curie22190 PLÉRIN

www.blv-consulting-group.com

TÉL. : 33 (0)2.96.74.62.81 FAX : 33 (0)2.96.74.63.04 EMAIL : [email protected]

SARL au capital de 10.500 € - RCS 2003 B 197 - Enregistré comme Prestataire de Formation sous le n° 53 22 07510 22 auprès du Préfet de la région Bretagne Siret 44890180100010 - Code APE 7022Z - N° RCP 417 712 9804

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONJean-Pierre MÉCHIN - Associé-Gérant

CONDUIRE LE CHANGEMENT

ORGANISATIONNEL

La superfi cialité L’homme regarde le miroir, le miroir regarde l’homme

Nous ne pensons pas que ce soit rétrograde de dire que notre époque s’enlise dans la superfi cialité. Sommes nous encore maîtres de notre destin quand nous acceptons de plus en plus de nous conformer à ce que la société exige de nous ?

naturelles de développement personnel, la perte de nos valeurs…

Nous avons de plus en plus de diffi culté à éprouver des sentiments authentiques, tant notre inquiétude à peine voilée de notre devenir, nous empêche d’exprimer notre vraie nature.

Dans nos activités professionnelles nous tentons maladroitement, - mais de plus en plus difficilement - de masquer nos problèmes en laissant à penser que tout va bien, en nous aidant de produits «dopants», feignant d’ignorer que l’usage hallucinant - c’est le cas de le dire- des psycho-stimulants est en train de nous tuer lentement mais sûrement. Nous savons pourtant à quel point l’usage de telles substances annihile progressivement notre créativité au point qu’il nous devient de plus en plus diffi cile de nous concentrer sur notre travail. De ce fait et pour donner le change, pour bien montrer que nous sommes des êtres normaux, c’est à dire, habités par la «normose», nous aurons pour un temps une réserve impressionnante de «bons» arguments pour expliquer nos comportements irrationnels. Nous devenons des êtres tout en surface et développons une incontestable habilité dans l’art de la superfi cialité.

La superficialité va naturellement nous conduire à adopter ces comportements à la fois futiles mais aussi malhonnêtes, que ce soit dans notre travail mais aussi dans notre vie quotidienne : Futiles, parce que ne sachant plus nous développer intérieurement; malhonnêtes, et le mot n’est pas trop fort, parce que nous mentant autant à nous-mêmes qu’à notre entourage par l’adoption d’une conduite normalisée. Nous voulons être comme tout le monde et sommes devenus incompétents pour reconnaître notre superfi cialité mais n’avons par contre aucune diffi culté à mettre à nu le comportement de ceux qui nous entourent. C’est une des caractéristiques majeures qui se révèle particulièrement destructrice dans le monde de l’entreprise.

Cette superficialité va de surcroît agir sournoisement sur notre nature intérieure en la corrompant ce qui aura naturellement un effet néfaste sur l’extérieur. Effet boomerang garanti ! Par conséquent, nous nous piégeons nous-mêmes.

Mais paradoxalement, vouloir sortir de ce genre d’attitude c’est aussi nous rendre suspects aux yeux de la société toute entière.

Essayons malgré tout de devenir adultes en adoptant vis à vis de nous-mêmes un comportement honnête qui nous aidera à grandir non seulement pour nous-mêmes mais aussi pour le plus grand profi t de notre entourage.

Par Jean-Pierre MÉCHIN

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