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Le programme de réveil et de réforme de la Division Interaméricaine, met l’emphase non seulement sur une vie de prière et l’étude de la Parole de Dieu, mais aussi sur le partage de la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ à ceux qui ne Le connaissent pas.

Nous, les dirigeants du département des Ministères de la Jeunesse, savons que la Génération Puissante expérimentera aussi la joie du partage de sa foi et de la prédication de l’évangile. Nous sommes heureux de nous associer au programme de l’Eglise en Inter-Amérique en promouvant le projet « Gagne avec Jésus ». De cette manière, des milliers de jeunes évangélistes et de chefs de petits groupes feront parti du million de membres d’églises impliqués dans l’action évangélique « Vision un Million ».

Les sermons de ce manuel ont été écrits par le pasteur Hiram Ruiz, pasteur des jeunes de l’Université de Montemorelos. Nous sommes convaincus que cet ouvrage sera un outil précieux entre les mains de nos jeunes évangélistes.

Nous remercions Pasteur Ruiz pour sa contribution au projet « Gagne avec Jésus ».

Persuadés que le Seigneur accordera son Esprit-Saint à chaque jeune engagé dans cette mission, nous nous réjouissons de votre participation et prions le ciel de couronner de succès le travail dans lequel vous vous engagerez.

« Le message adventiste au monde entier en ma génération. »

Benjamin Carballo, DirecteurLouise Nocandy, Directrice Associée

Département des Ministères de la JeunesseDivision Interaméricaine

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INTRODUCTION

Le cœur de tout être humain brûle du désir ardent de gagner. Nous n’avons pas été conçus pour perdre. Cependant, nous avons été placés dans un champ de bataille ou l’ennemi s’est proposé de faire de notre vie une expérience de défaites et de frustrations.

La série de sermon « Gagne avec Jésus » est un merveilleux voyage fait de journées de foi, d’espérance et d’inspiration, en compagnie d’hommes et de femmes comme toi et moi, qui luttent, rêvent, doutent, ont des certitudes, expriment des besoins et trouvent de réconfortantes réponses en rencontrant l’être puissant qui ne connaît jamais de défaite.

En partageant ces messages, il est important que tu t’appropries l’expérience de chaque personnage et que tu la vives.  Comme chacun d’eux, lutte, exprime ses joies et tristesses, ses frustrations et certitudes, souffre de ses défaites et réjouis-toi de ses victoires et quand tu rencontreras le Dieu des vainqueurs, une fois de plus, donne-Lui ton cœur.

Aussitôt l’étape ci-dessus franchie, tu seras alors prêt à partager aux autres, un message de Dieu, délivré par un serviteur de Dieu, au peuple de Dieu.

Des personnes t’écouteront chaque jour de réunion. Ce sera peut-être le dernier message qu’elles écouteront de la part de Dieu. Donne-leur la certitude que le Dieu que tu leur présentes est un être qui ne parraine pas les échecs et qui veut leur offrir l’opportunité de vivre l’expérience de « Gagner avec Jésus ».

Nous ne sommes que des instruments entre les mains d’un Dieu grand, fort et puissant qui peut faire que Ses paroles ne retournent pas à Lui sans effet et est un témoin fidèle de cette promesse.

Luther déclara en une certaine occasion, faisant allusion au prédicateur : « Tiens-toi droit, parle avec conviction, puis assieds-toi rapidement.»

Pastor Hiram RuizDirecteur du Centre de Ressources de la JeunesseMontemorelos, MexicoTABLE DES MATIÈRES

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1 – SABBAT............................................................................................6Titre : Quand Dieu appelle un discipleSujet : Que signifie le fait d’être disciplePersonnage : Pierre

2 – DIMANCHE......................................................................................14Titre : Quel sens donner à la vieSujet : Responsabilité de gérer notre vie avec sagesseIllustration : Parabole des talents

3 – LUNDI..............................................................................................20Titre : Le prix du miracle Sujet : ConversionPersonnage : Naaman

4 – MARDI..............................................................................................28Titre : Es-tu prêt ?Sujet : Second avènementIllustration : Parabole de l’habit de noces

5 – MERCREDI......................................................................................33Titre : Que veux-tu que je fasse ?Sujet : Conversion et engagementPersonnage : Bartimée

6 – JEUDI...............................................................................................40Titre : De la honte à l’honneurSujet : Conversion et transformationPersonnage : Zachée

7 – VENDREDI.......................................................................................48Titre : Fuir l’amour de DieuSujet : Restauration et pardonPersonnage : Osée

8 – SABBAT..........................................................................................55Titre : Des rêves oubliésSujet : Dieu a un rêve pour ta viePersonnage : Samson

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1 - QUAND DIEU APPELLE UN DISCIPLEOrientation du prédicateur et suggestions

Leçon principaleDieu appelle les hommes et les femmes à être des disciples de

Christ. Il est nécessaire de croire que, s’il nous a appelés, il nous donnera la capacité d’être ses disciples.

Idée centrale de la prédicationC’est par la grâce et selon la direction de Dieu dans notre vie que

nous pouvons faire ce qu’il veut que nous fassions. Quand Dieu nous lance l’appel, il nous donne la capacité de le suivre. Il a fait appel à des jeunes pour perpétrer sa vérité et il les appelle encore aujourd’hui.

Invitation à prendre une décisionLancer le défi de devenir un vrai disciple de Christ.Affermir les membres baptisés et encourager ceux qui ne le sont

pas ; donner à ces deux groupes l’occasion de faire l’expérience de disciples.

Annoncer la date du prochain baptême afin d’initier les nouveaux disciples que le ciel appelle.

Encourager ceux qui, dans le passé, acceptèrent de répondre à l’appel mais qui, en chemin, perdirent leur confiance en Jésus.

Présenter le privilège qu’est celui de participer à la grande Commission et expliquer que les jeunes sont appelés à faire de grandes choses pour le Seigneur.

TOUT EN MARCHANT DANS LA POUSSIÈRE DU RABBINMattieu 11.28-30

IntroductionL’oubli est très fréquent : nous oublions des rendez-vous, des

anniversaires, des paiements ; cependant, ces oublis entraînent des conséquences.

Un défi particulier à la vie du chrétien est celui de ne pas oublier. L’éducation du peuple d’Israël comportait des rappels clairs afin qu’ils n’oublient pas Dieu. Nous le lisons dans Nombres 15.37-41 (il s’agissait de coudre des franges à leurs vêtements et un cordeau bleu afin de leur rappeler la loi de Dieu).

L’éducation juiveLes Hébreux orientaient leur éducation religieuse sur l’enseignement

et la mise en pratique, non celle d’informer.À quel âge l’éducation des enfants commençait-elle ?

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Jusqu’à six ans, les petits enfants recevaient leur éducation chez eux puis ils étaient placés dans les synagogues et étaient instruits par des maîtres de la loi.

Les écoles représentaient le centre de la vie de la communauté. On transmettait la connaissance aux enfants dès le plus tendre âge et on les inspirait à connaître la volonté de Jéhovah et de la vivre.

On se souciait de chaque génération et on ne voulait pas que Dieu soit oublié. Les enseignements et les traditions subsistèrent grâce à l’éducation précoce des enfants.

Les Hébreux étaient fiers de leurs enseignements. Ils avaient le Talmud. À 16 ans, les jeunes apprenaient le Pentateuque dans la synagogue locale (maison du livre).

Le rabbin leur donnait du miel pendant qu’ils apprenaient et leur rappelait que c’était un symbole des bénédictions de Dieu : les jeunes le savouraient comme quelque chose de spécial.

« N’oubliez jamais que la Parole de Dieu, comme le miel, se savoure. Goûtez et voyez combien Dieu est bon. » disaient-ils. L’enfant apprenait sur le plan visuel, auditif et à travers le goût.

De 6 à 10 ans, les enfants apprenaient par cœur la Tora (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome). Aujourd’hui, les enfants apprennent et se mémorisent des textes qui sont différents.

De 10 à 14 ans, seuls, les meilleurs continuaient d’étudier : ils passaient à un autre niveau d’éducation où il était question pour eux d’apprendre jusqu’à Malachie, c’est-à-dire le reste des Écritures hébraïques.

On enseignait au groupe des 13 et 14 ans à procéder les informations d’une manière interactive en utilisant différentes méthodes. L’une d’entre elles était celle des questions comme « Combien font 2 + 2 ? » auxquelles l’élève faisait cette réponse : « Combien font 16 : 4 ? » De cette manière, les élèves démontraient qu’ils avaient bien compris. Un jour, un expert de la loi posa cette question à Jésus : « Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » Jésus répondit : « Qu’est-il écrit dans la loi ? » (Luc 10.25 et 26).

Jésus répondait aux questions qu’on lui posait, par une autre question.

Quand Jésus visita le temple pour la première fois, il y resta sans que Joseph et Marie le sachent ; c’était l’étape des douze ans. Les autorités religieuses admiraient la manière dont Jésus formulait ses questions.

Un autre fait qui confirme la connaissance que les Juifs avaient des Écritures, se trouve dans les paroles de Marie lors de sa rencontre avec Élisabeth, que l’on connaît sous le nom du « cantique de Marie » ou Magnificat (Luc 1.46-53). Cet hymne est composé de passages de l’Ancien Testament que Marie avait mémorisés pendant son enfance et sa jeunesse.

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Actuellement, les Juifs continuent d’apprendre par cœur les Écritures.

Quand fut la dernière fois qu’un enfant de 12 ans te demanda de pouvoir lire les Écritures ? C’était ce que les jeunes de cette époque désiraient faire avant tout.

Jésus vivait dans ce contexte éducatif.Après avoir fêté les 14 ans, les jeunes avaient la possibilité de

continuer d’étudier, lorsqu’ils étaient invités par un Rabbin qui allait lui transmettre ses enseignements et ainsi la perpétrer. Mais les privilégiés étaient uniquement les meilleurs étudiants.

Les parents juifs rêvaient que leurs fils soient éduqués et appelés par un rabbin qui propageait ainsi sa doctrine afin qu’elle se perpétue.

Quelques rabbins étaient arrivés, par l’autorité qu’ils avaient acquise, à avoir leur propre interprétation des Écritures (le joug Matthieu 11.30) car parfois, elle différait des autres.

Le rabbin arrivait à adopter un système de vie qui lui était propre. Il démontrait par son témoignage comment on devait vivre ce qu’il enseignait et s’attendait à ce que ses disciples reproduisent sa vie.

Ces autorités religieuses avaient la possibilité d’autoriser ou d’interdire. Jésus leur dit : « il se mit à les envoyer… en leur donnant autorité… » (Marc 6.7).

La philosophie de la vie fondée sur l’interprétation du rabbin, était connue comme étant son joug. C’était l’enseignement particulier du rabbin. Il avait généralement une liste de conditions religieuses requises à remplir. En contradiction à cette attitude d’esprit, Jésus dit : « Mon joug est facile à porter » (Bible du Semeur) ; il provient de la liberté et non de l’oppression. (Matthieu 11.29)

L’appelQuand un jeune voulait suivre un rabbin, le disciple potentiel se

présentait devant lui et lui disait qu’il aimait son enseignement qu’il voudrait reproduire dans sa vie. Dans d’autres situations, le rabbin recherchait le jeune et l’invitait à être son disciple.

Une fois que le disciple était choisi et accepté, le rabbin le testait pour mesurer sa connaissance des Écritures, en lui posant des questions. Il s’attendait à ce qu’il les connaisse à la perfection.

Le rabbin posait des questions sur un texte sans se référer à un verset particulier. Il se peut qu’il ait pensé à ce qui le précédait ou à ce qui le suivait et on devait répondre en utilisant ce qui précédait ou suivait, commençant ainsi à faire un exposé sur le sujet qu’on traitait. La manière de poser les questions facilitait l’argumentation des échanges sur le sujet.

À de nombreuses occasions, Jésus seul initiait un texte sans l’achever, car il s’attendait à ce que tout le monde le connaisse. De plus, il répondait aux questions qu’on lui posait, par une autre question.

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Qui devenait un disciple ? Le rabbin désirait que son joug (enseignement) se perpétue aussi il

recherchait des disciples qui en avaient la capacité.Le maître devait se demander : « Cet étudiant, a-t-il le potentiel

d’être ce que je suis et reproduire mon enseignement dans sa vie, le perpétuant ainsi pour les nouvelles générations ? A-t-il ce qui est nécessaire d’avoir pour faire ce que je fais ? S’il peut être comme moi, je lui dis alors : « Suis-moi ».

Le candidat au discipulat doit prêt à dire ! « Je vais laisser la famille, le travail et les amis ; je vais consacrer ma vie à être comme mon maître. »

Tout ce que le rabbin faisait, le disciple devait le faire, sans tenir compte de l’âge que celui avait. Si le maître prenait un raccourci en passant par un champ, le disciple faisait de même. Il devait aussi prendre conscience de l’importance de remercier Dieu, même pour les choses les plus ordinaires et élémentaires de la vie. Il devait maintenir une adoration profonde et permanente pour Dieu.

Le disciple étudiait l’enseignement de son maître ; il en parlait ; sa passion était de le suivre et il apprenait en observant la manière dont il enseignait.

Quand un rabbin arrivait à une synagogue, on lui donnait un rouleau et il l’embrassait, comblé de joie. Quand Jésus se rendait dans une synagogue, c’était lui qui dirigeait le culte.

Au bout d’un certain temps, le rabbin évaluait son disciple. Si celui-ci ne montrait pas les aptitudes d’être comme lui, il lui disait alors : « Prie que ton fils puisse être le disciple d’un rabbin. Entre temps, retourne chez toi et apprend les affaires de ta famille, le métier de ton père et soit un bon citoyen. »

Jésus appel ses disciples (Matthieu 4.18-22)Quand Jésus parcourait la Galilée, il rencontra un des ces jeunes

dont les parents avaient rêvé de la possibilité de voir son fils devenir le disciple d’un grand rabbin ; cependant il n’avait pu devenir un disciple et avait appris le métier de son père.

Bien des fois, nous nous voyons figurant dans ce tableau avec l’intention de suivre Jésus et nous ne le pouvons pas. Alors, nous retournons, découragés, à notre vie quotidienne pour faire ce que nous étions normalement en train de faire.

Cependant, ce qui arriva ce matin-là nous rappelle que nous avons reçu un appel et une opportunité. Une famille de pêcheurs effectuait leurs tâches quotidiennes ordinaires ; à distance, ils pouvaient voir un rabbin qui se promenait et qui s’approchait de l’endroit où ils étaient en train de réparer les filets.

Combien de soupirs s’échappaient de leur cœur, alors qu’ils se rappelaient combien ils aspiraient à être les disciples d’un rabbin ?

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À leur grande surprise, tout changea quand une voix les sortit des pensées qui les absorbaient. Ils venaient de recevoir une invitation ! Elle s’adressait à Pierre et à André comme l’appel qu’elle adressa à Jean et Jacques, les fils de Zébédée.

Pourquoi étaient-ils pêcheurs ? Parce que leur père l’était. Leurs parents voulaient des enfants dans l’espoir qu’un d’entre eux devienne, avec de la chance, le disciple d’un rabbin, puisqu’ils n’avaient pas été choisis.

Ils ne comprirent pas ce qui se passait et c’était difficile de donner crédit à ce qu’ils voyaient et, surtout, à ce qu’ils entendaient. Jésus leur disait : « Suivez-moi ; et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Il les invitait à être ses disciples !

Réfléchissons un moment. Quelle serait la réponse de Pierre, André, Jacques et Jean ? Nous avons tendance à penser et à nous imaginer les disciples partir en courant suivre Jésus comme s’ils avaient été dans une transe hypnotique. Mais que se passa-t-il en réalité ?

Ils avaient déjà entendu parler de Jésus et quand il les appela, ils savaient que leur vie changerait. « Ils savaient quel type d’homme ils étaient et ils étaient prêts à le suivre. » Pourquoi allaient-ils le suivre immédiatement ? Parce que Jésus leur adressa une invitation et que cet acte donne la garantie qu’ils pouvaient devenir comme lui. S’il n’en avait pas été ainsi, il les aurait laissés à continuer leur travail dans le bateau de leur père.

Pensons à toutes les fois où nous avons entendu l’invitation de laisser les filets et suivre Jésus.

« Aucun des quatre n’avait été considéré par les sages de la nation, ayant les qualités suffisantes lui permettant d’être le disciple d’un maître. Ils étaient humbles et il leur manquait la connaissance mais ces caractéristiques étaient les conditions préalables nécessaires pour devenir des disciples de Jésus. »

Ils pensaient : « Il nous fait confiance ; il crois que nous pouvons être comme lui ». Ils n’avaient aucune hésitation à le suivre parce qu’ils étaient certains qu’ils seraient comme le rabbin.

Qu’est-ce qui te fait penser que tu ne peux pas être comme lui alors que c’est lui qui t’appelle ?

Ils avaient été dans un bateau avec leur père ; ils avaient appris le métier et réparé les filets. Cependant, ils abandonnèrent leurs filets et laissèrent leurs parents puis ils suivirent Jésus, remplis d’une illusion tout en ayant une garantie.

Nous serons des disciples de Jésus parce qu’il pense que nous pouvons l’être ; c’est pourquoi que nous avons été appelés.

Il n’est pas indiqué que le père se plaignit et les appela : « Écoutez, les enfants ! Où allez-vous ? Nous avons beaucoup de travail ! ». Bien plus, devaient apparaître des larmes de joie mêlées à un orgueil de père, lorsqu’il découvrit que son fils fut jugé digne d’être un disciple.

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Imaginons ce qui se passa ensuite chez les Zébédée. De retour chez lui, il dit à son épouse : « Te rends-tu compte que les enfants ne sont pas avec moi ? Je ne sais si tu t’imagines mais ils ne reviendront pas. »

― Pourquoi ? Que s’est-il passé ? Avez-vous eu un accident ? ― demande, préoccupée, la mère.

― Ne le pense pas ― fut la réponse accompagnée d’un sourire qui déconcerta tout le monde car il pleurait, mais c’était des larmes de joie ― Ils sont partis, un rabbin les a appelés. Le rabbin Jésus les appela pour qu’ils soient ses disciples. Il dit que nos enfants ont tout ce qu’il faut pour être ses disciples. As-tu une idée de ce que je ressens ?

Ce fut une nuit interminable pour lui. Il aurait voulu sortir de sa maison et marcher dans les rues du village en disant : « Mes enfants ne seront plus avec moi. Vous rendez-vous compte ? Et savez-vous pourquoi ils ne seront plus avec moi maintenant ? Parce qu’un rabbin, le grand Maître, les a appelés pour qu’ils soient avec lui. Et maintenant, ils apprendront et porteront un nouveau joug. Il croit en mes enfants et les a appelés pour les instruire pour qu’ils se chargent de perpétrer son enseignement.

Un nouveau jougIl était peu commun d’enseigner un nouveau joug. Il fallait réellement

passer beaucoup de temps pour cela ; et généralement, on parlait de ce qu’un autre rabbin avait dit.

Il était courant que le rabbin enseigne ce qu’un autre eut enseigné auparavant ; cependant, on disait à peu d’occasions : « As-tu entendu ce qu’on vous a dit… ? Et bien, je vais te le dire… », il s’agissait maintenant d’un nouvel enseignement où on interprétait le texte d’une nouvelle manière.

Leçons à apprendreMatthieu 14.22-33Un incident marqua la vie de Pierre quelques années après avoir été

appelé à devenir un disciple ; Jésus était apparu en train de marcher sur l’eau pendant que les disciples étaient dans un bateau au milieu d’une tempête violente. Cela fit peur aux disciples.

Ils virent que la mer avait une réserve de ce qu’ils n’aimaient pas : des cochons possédés de démons (Marc 5.13) ; ceux qui les firent se jeter, pour finalement disparaître (Apocalypse 21.1). Ils étaient effrayés de cette tempête prête à les avaler.

Quand Jésus leur dit qu’il n’était pas un fantôme, comme ils le pensaient, Pierre l’implora de lui permettre d’aller sur l’eau car il désirait faire ce que son Maître faisait. En bon disciple, il voulait l’imiter en toutes choses.

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Une distraction cependant lui fit perdre de vue Jésus et quand il se mit à s’enfoncer dans l’eau, Pierre lui cria : « Sauve-moi ! » Ce à quoi Jésus répondit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »

― Pierre, n’as-tu pas foi en moi ? Tu vois que je ne coule pas, pourquoi as-tu peur ?

Ce qui s’était produit venait du fait que Pierre n’était plus sûr d’être comme son Maître.

Jésus lui dit : « Tu le peux ; ne dis pas que tu ne peux pas être comme ton Maître, le Rabbin. Je t’ai appelé parce que je sais qu’ensemble nous le pourrons. Tu ne t’es pas offert ; je t’ai appelé parce que je savais que je pouvais t’aider et que tu pouvais devenir un disciple.

Le Rabbin savait que l’assurance de Pierre, de pouvoir devenir comme son maître, avait été ébranlée. Il voulait l’aider. Pierre devait comprendre que ses réussites n’étaient pas de le rendre présomptueux devant les autres.

C’est peut-être ce que Jésus pense de toi aujourd’hui. Peut-être es-tu comme Pierre non pour t’enorgueillir mais pour être fidèle à son enseignement. Son joug est doux et léger est son fardeau.

Je voudrais attirer ton attention sur quelque chose : « Jésus appelait les garçons, les jeunes gens ».

Pierre était marié (souvenons-nous que Jésus guérit sa belle-mère), avait plus de 21 ans puisque c’est le seul qui discute au sujet du paiement des impôts (seuls les majeurs payaient des impôts). Il est possible que Pierre ait été le plus âgé du groupe et en conséquent le leader.

Mais les autres étaient des jeunes de l’année préparatoire ou de la première année universitaire ; et Jésus pensa qu’ils seraient capables de faire tout ce qu’il leur proposait de faire. Il n’y avait pas de limites à leurs rêves. C’est pourquoi il voulut qu’ils soient avec lui.

Ce Rabbin appela un groupe de jeunes qui, peut-être, n’étaient pas les meilleurs. Un autre rabbin ne les aurait pas considérés comme candidats possibles. Cependant, Jésus savait qu’ils auraient le caractère et le courage de changer le monde.

Il avait fait confiance aux jeunes ; il avait cru en eux et avec eux et son enseignement, il changea le monde.

Je ne sais pas ce à quoi tu penses en ce moment, mais Dieu t’appelle à être un disciple, un disciple qui sera utilisé par son amour en vue d’apporter à un monde désespéré, un message d’amour et d’espérance ; le joug nouveau du Rabbin de Galilée.

Suivez ChristJean 1.43, 44Philippe de Bethsaïda, une petite ville, avait été appelé depuis qu’il

était jeune. Il était maintenant marié et avait une famille. Il avait été chargé d’évangéliser Hiérapolis, un des plus importants centres de la culture romaine. L’empereur Domician avait élevé une grande arche et

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tous ceux qui passaient en-dessous disaient : « Domician est mon dieu ».

Philippe savait très bien ce qu’il avait appris depuis son enfance. Quand il arriva à la ville, il ne passa pas sous l’arche sachant qu’il n’y avait qu’un Dieu unique.

Quand on sut ce qui c’était passé, on fit périr sa famille puis ce fut son tour. De nombreux disciples souffrirent une persécution et furent tués mais aucun n’abandonnèrent les enseignements de leur Maître car ils n’attendaient pas à recevoir de récompense ici-bas, sur terre, mais dans les cieux : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2.10).

Aujourd’hui, l’appel à devenir les disciples de Jésus vous est à nouveau adressé. Ce même Jésus est venu vous inviter à reproduire son enseignement dans votre vie. N’hésitez pas maintenant parce qu’il sait que vous pouvez être fidèles à Dieu.

Dieu appelle ceux qui ont été maltraités, ceux qui ont eu des problèmes, ceux qui se sentent seuls, isolés, et qui pensent ne pas pouvoir être ses disciples.

« Je vous ai choisis parce ce que je crois que vous pouvez être mes disciples. Je vous en donnerai la capacité. »

Une fois avoir reçu l’invitation, il suffit de croire et de prendre la décision d’être un disciple de Jésus.

Comme ceux qui, dans le passé, décidèrent de le suivre, voulez-vous aujourd’hui prendre cette décision ?

Aimerais-tu être son disciple ? Il t’appelle… Viens. S’il t’appelle, c’est parce qu’il sait que tu peux l’être. « Mon joug est doux et mon fardeau léger ». Viens et suis-le aujourd’hui et pour l’éternité…

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2 ― QUEL SENS DONNER À LA VIEOrientation du prédicateur et suggestions

Leçon principaleNous avons la responsabilité de gérer notre vie avec sagesse. Les

opportunités quotidiennes et les actes de moindre importance marqueront notre futur éternel.

Idée centrale de la prédicationNous sommes appelés à gérer notre vie et à rendre compte à Dieu

des biens qui nous ont été confiés ; ce qui sera, à son tour, une preuve de reconnaissance et de fidélité à l’égard de Dieu.

Invitation à prendre une décisionDonner tout ce que nous avons à Dieu pour qu’il nous aide à gérer

nos ressources avec sagesse : la vie, le temps, les ressources, les dons, les opportunités.

QUEL SENS DONNER À LA VIELa parabole des talents

Matthieu 25.14-28

Il y a une réalité que nous ne pouvons négliger : la manière de voir la vie, va profondément influencer la manière dont tu utiliseras ton temps, ton argent, tes talents et la valeur que tu accorderas à tes relations.

Certains considèrent que la vie est semblable à un cirque, un champ de mines, une montagne russe, un casse-tête, une symphonie, une épopée, une danse, un manège, une bicyclette à dix vitesses que nous n’utilisons jamais.

Il n’est pas à douter que nous avons tous une image personnelle de ce qu’est la vie et de ce que nous en attendons.

Il est intéressant de noter que nous exprimons souvent la perspective que nous avons de la vie selon la manière dont nous nous habillons, l’automobile que nous conduisons, les coiffures que nous adoptons, les autocollants que nous posons sur les voitures et mêmes les tatouages que tant se font faire aujourd’hui.

Ce que nous pensons détermine ce que nous espérons, nos valeurs, les relations que nous avons, nos buts et nos priorités.

Pensons à quelques exemples : Si tu penses que la vie est une noce, la valeur principale que tu

accorderas à la vie, sera alors de t’amuser. Si tu penses que la vie est une course, la valeur que tu lui

donneras est l’accélération et il est possible que tu sois toujours pressé.

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Si la vie ressemble pour toi à un marathon, la persévérance sera la valeur que tu lui donneras.

Quelle est la vision de la vie ?

ParaboleJésus est avec ses disciples durant les derniers jours de sa vie,

avant sa crucifixion. Il confronta les Pharisiens, appelant leur attention sur la manière dont ils menaient leur vie et sur l’aspect improductif, vide, faux et stérile du système qu’ils appliquaient.

Il leur raconta la parabole des dix vierges et souligna l’importance de la préparation personnelle au retour imminent de Christ. Puis, il leur raconta une autre parabole :

Tout se passait dans le cadre d’une exploitation agricole. La décision prise marqua profondément la vie des employés, donnant à leur vie un sens dont ils n’avaient pas eu conscience auparavant.

Le propriétaire de l’exploitation agricole convoqua, d’une manière inattendue, tous ses employés. Sans entrer dans de nombreux détails, il leur fit savoir qu’il allait entreprendre un long voyage et sans plus d’explication, se mit immédiatement à distribuer ses biens.

Car le royaume du ciel sera « comme un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens ». (Matthieu 25.14)

Qu’avait à l’esprit ce propriétaire terrien ? Il avait deux buts :1. Accroître ses biens et2. Mettre à l’épreuve ses serviteurs avant de leur donner de plus

grandes responsabilités.« De la même manière, Christ a confié l’œuvre d’évangéliser les

hommes afin de faire progresser son règne sur terre et de préparer ses serviteurs à assumer de plus grandes responsabilités. » (Comentario Biblico Adventista, p. 498)

Permettez-moi de vous faire une proposition à partir de cet enseignement : Si vous voulez donner un sens à votre vie, vous devez comprendre en tout premier lieu, que la vie est une épreuve :

Matthieu 25.15 : « Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit. »

Le Comentario Biblico Adventista indique que « …l’argent d’un talent pesait environ 34 kg, ce qui correspondait au salaire minimum d’un travailleur ayant travaillé 20 ans. »

Dieu met à l’épreuve le caractère, la foi, l’obéissance, l’amour, l’intégrité et la loyauté des personnes.

Nous pouvons mentionner comme exemples, Abraham, lorsque Dieu lui demanda de sacrifier son fils ; Jacob lorsqu’il combattit l’ange.

Le caractère se développe et se manifeste à travers les épreuves. La vie est, elle-même, une épreuve.

Nous sommes mis à l’épreuve par la manière dont nous réagissons avec les gens, en face des problèmes, des succès, des conflits, de la maladie, du découragement y compris l’usage du temps. Nous sommes

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testés dans les choses les plus simples : les simples expressions de courtoisie comme lorsque nous ramassons des ordures.

« Le maître partagea l’argent entre ses serviteurs en tenant compte de leurs capacités : personne ne reçut ni plus ni moins que ce qu’il pouvait utiliser. S’il n’avait pu accomplir la tâche requise par le maître, il ne pourrait pas donner d’excuses du fait de s’être senti écrasé par la tâche. (Come barro en sus manos, par Luis Gabriel César, p. 94)

Il se peut que Dieu nous éprouve par des expériences comme changements radicaux, promesses tardives, épreuves difficiles, prières non exaucées, critiques non méritées et même des tragédies insensées.

Une fois que nous comprenons que la vie est une épreuve, rien ne sera pour nous insignifiant.

Finalement, tout ce qui nous arrive, sert à l’édification de notre caractère.

Chaque journée est une opportunité permettant de croître, forger le caractère, exprimer l’amour et dépendre de Dieu.

Quand Dieu vous appelle à rendre des comptes, vous découvrirez que vous devrez le faire en tenant compte de chaque opportunité qui vous fut donnée et une récompense en résultera.

Il est important de mentionner que l’argent, comme il en est question dans la parabole, représente toute catégorie de ressources qui nous ont été confiées. Dieu nous donne le temps, les capacités, les dons et autres ressources en fonction de nos habiletés et il s’attend à ce que nous les utilisions avec sagesse jusqu’à ce qu’il revienne.

Dès que le propriétaire de l’exploitation agricole leur remit ses biens, les serviteurs partirent en réfléchissant profondément à ce qu’ils feraient avec ce qu’ils avaient reçu.

À Tezopaco (ancienne pension de l’État de Sonora au Mexique), quand arrivaient les virements télégraphiques, celui qui recevait l’enveloppe, l’ouvrait anxieusement pour voir combien d’argent on lui avait envoyé. Il était curieux mais ce que faisaient la plupart d’entre nous, c’était d’acheter de la nourriture et puis… l’argent s’était envolé.

Notez cependant ce qui se passa dans la parabole.Verset 16 : « Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla,

les fit valoir, et il gagna cinq autres talents. »Verset 17 : « De même, celui qui avait reçu les deux talents en

gagna deux autres. » Pour donner un sens à la vie, nous devons comprendre que : La vie

sur terre est comme un fidéicommis (un transfert de biens dans le but de les gérer).

« Il est indubitable que le Seigneur ne confia pas à ses serviteurs davantage que ce qu’ils pouvaient, selon ce qu’il pensait d’eux, gérer avec sagesse. D’autre part, il leur en donna suffisamment afin de susciter leurs ingéniosité et capacité, leur donnant ainsi l’opportunité d’acquérir de l’expérience. » (Comentario Biblico Adventista, p. 498).

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Dieu nous a donné du temps, des talents, un corps physique, des ressources. Il nous a donné en plus de l’intelligence, des opportunités, des relations humaines ; tout ceci dans le but de les gérer.

Nous avons l’obligation de bien utiliser ce que Dieu nous a donné. La question n’est pas combien nous avons mais que faisons-nous avec ce que nous avons.

Ce principe de gestion chrétienne de la vie, commence quand nous reconnaissons que tous les êtres et de tout ce qu’il y a sur terre appartiennent à Dieu. « À l’Éternel la terre et ce qu’elle renferme, le monde et ceux qui l’habitent ! » (Psaumes 24.1)

Nous n’avons rien sur cette terre. En raison de notre court séjour ici-bas, Dieu nous prête les biens de la terre, qui sont les siens ; il les a prêtés à d’autres avant que nous arrivions sur cette terre et quand nous mourons, il les prêtera à nouveau à d’autres.

Dès le commencement, Dieu confia l’administration de l’Éden à Adam et Ève. « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : ‘Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre’. » (Genèse 1.28)

« Car qui t’a rendu supérieur aux autres ? Dieu ne t’a-t-il pas donné tout ce que tu as ? Puisqu’il en est ainsi, pourquoi te vantes-tu de ce que tu as comme si ce n’était pas un don ? » (1 Corinthiens 4.7 ; BFC)

« Jésus reviendra, nous en sommes certains. Cela veut-il dire que nous devons abandonner nos occupations afin de servir Dieu ? Non ; je veux dire que nous devons utiliser avec diligence notre temps, nos talents et ce que nous avons afin de servir Dieu dans tout ce que nous faisons. » (Biblia del Diario Vivir, p. 1272)

« Tout ce que l’on demande à un homme chargé d’une responsabilité, c’est d’être fidèle. » (1 Corinthiens 4.2 ; BFC)

« À ceux à qui une charge est confiée, il est requis qu’ils démontrent qu’ils sont dignes de confiance. » (Paraphrase)

Le Seigneur décida avec beaucoup de soin quelle quantité de biens qu’il donnerait à chacun, puis il exigea qu’on lui soit fidèle.

« Les biens que nous recevons ne nous appartiennent pas. Le capital qui nous est confié doit être employé, et les bénéfices obtenus sont toujours la propriété du Seigneur. Nous n’avons pas le droit d’amasser ces biens. Quand le Seigneur Jésus reviendra, il espérera recevoir ce qui lui appartient, avec les intérêts en plus. » (Lettre 180, 1907).

« Le Seigneur ne réclamera pas aux démunis ce qu'ils ne peuvent donner. Il n'exigera pas des malades les énergies actives dont leur faible corps est dépourvu. Personne ne doit se plaindre de ne pouvoir glorifier Dieu avec des talents qui ne lui furent pas confiés. Mais si vous avez un talent et rien de plus, utilisez-le bien et il augmentera. Si les talents ne sont pas enterrés, d'autres seront gagnés. » (Commentaires bibliques adventistes, Matthieu 25.14, 15)

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Beaucoup de gens n’arrivent pas à se rendre compte que l’argent est autant une épreuve qu’un fidéicommis.

Dieu se sert des finances pour nous apprendre à nous confier en lui.Un des serviteurs sortit, effrayé, pensif et partit subtilement de

l’exploitation. Personne ne sut avec certitude où il était allé ; il disparut tout simplement et après un certain temps, on le retrouvait de temps en temps, errant, sans rien faire d’important dans sa vie et avec ses biens. Il semblait qu’il voulait que le temps passe ou peut-être pas. Tout ce qui lui restait, c’était seulement d’attendre que son maître revienne.

Le texte biblique nous révèle ce qui se passa :Verset 18 : « Celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un creux dans

la terre, et cacha l’argent de son maître. » (Matthieu 25.18)Pour donner un sens à notre vie, il faut que nous comprenions que :

Il s’agit d’une mission provisoire« Pour faire un bon usage de la vie, nous ne devons jamais oublier

deux vérités : Premièrement, comparée à l’éternité, la vie est extrêmement courte. Deuxièmement, la terre est une résidence temporelle. » (Une vie ayant un but, par Rick Warren, p. 48)

Les paroles d’un hymne adventiste espagnole disent : « Le monde ne peut être ma demeure, le monde ne peut être ma demeure. J’ai ma demeure dans la gloire ; le monde ne peut être ma demeure. » (Himnario Adventista n° 494)

« Ton identité est en Dieu qui est éternel et ta patrie est le ciel. » Souviens-toi : « Je suis un pèlerin ici-bas ; je ne trouve pas l’endroit où demeurer ; sur une plage d’or, tel est mon foyer très lointain. » (Himnario Adventista n° 357)

Cela explique les nombreuses aspirations que nous ne satisfaisons pas de ce côté de l’éternité. Nous ne sommes pas complètement heureux ici parce que nous ne nous attendons pas à l’être.

La terre n’est pas notre demeure finale.Nous avons été créés pour quelque chose de bien meilleur.« Quand nous comprenons cela, nous pouvons donner un sens à la

vie. Cela devrait changer radicalement nos valeurs. Les valeurs éternelles, non pas les temporelles, doivent être les facteurs déterminants qui influencent nos décisions. C. S. Lewis fit cette observation : ‘Tout ce qui n’est pas éternel, est entièrement inutile. » (Une vie ayant un but, par Rick Warren, p. 25)

Verset 19. « Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. 20 Celui qui avait reçu les cinq talents s’approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit : ‘Seigneur, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’en ai gagné cinq autres.’ 21 Son maître lui dit : ‘C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.’ 22 Celui qui avait reçu les deux talents s’approcha aussi, et il dit : ‘Seigneur, tu m’as remis deux talents ; voici, j’en ai gagné deux autres.’ 23 Son maître lui dit : ‘C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te

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confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître.’ 24 Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite, et il dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où tu n’as pas vanné. 25 J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, prends ce qui est à toi.’ 26 Son maître lui répondit  : ‘Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné ; 27 il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. 28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29 Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.’ 30 Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ »

L’approbation du Seigneur ne fut pas proportionnelle au gain de chacun mais elle le fut en fonction de la fidélité qui avait été démontrée.

Un service fidèle donna une plus grande opportunité de servir. On offrit de plus grandes opportunités à ceux qui profitèrent de moindres occasions. D’une part, la récompense d’un service fidèle s’obtient dans cette vie. Mais Jésus se réfère ici principalement à celle du monde à venir. (Voir Les paraboles de Jésus, chapitre 25)

ConclusionHistoire

Un missionnaire avait passé de nombreuses années de sa vie de l’autre côté de l’océan. Au moment de prendre sa retraite, il revint chez lui aux États-Unis dans le même paquebot où voyageait le président d’un pays. Il vit avec quel enthousiasme ce président était accueilli et sentit son indignation monter contre Dieu lorsqu’une tendre voix lui murmura : « Mais, mon fils, tu n’es même pas encore arrivé à la maison. »

« Aux yeux de Dieu, les grands héros de la foi ne sont pas ceux qui sont parvenus à la prospérité, au succès et au pouvoir dans cette vie mais ceux qui considère qu’elle est une affectation temporelle et qui servent fidèlement, en attente de leur récompense dans l’éternité. » (Une vie ayant un but, p. 25)

Il est nécessaire de comprendre que, pour qu’elle ait un sens, la vie doit être une épreuve, une opportunité d’administrer les biens confiés et est temporelle.

« Tu as été fidèle en peu de choses, je te confierai beaucoup, entre dans la joie de ton maître. » (Matthieu 25.23)

Que Dieu te bénisse !

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3 - LE PRIX DU MIRACLEOrientation au prédicateur

Leçon principaleDieu peut faire des miracles dans notre vie si seulement nous

croyons en lui et à ses promesses. C’est uniquement par la grâce de Dieu que nous sommes sauvés, indépendamment de ce dont nous avons besoin.

Idée à méditerIl est nécessaire que vous entriez dans le caractère principal de la

narration, et que vous donniez vie à l’histoire elle-même.Combien de fois le Seigneur nous montre sa volonté d’une étrange

manière où nous nous y attendons le moins, venant d’une personne qui était le moins du monde dans nos pensées, mais il est toujours présent pour nous guider à faire sa volonté.

Ce n’est pas l’être humain qui incite la guérison de l’âme, c’est Dieu.

Invitation à prendre une décisionParler des souhaits qui n’ont pas été réalisés, des problèmes que

nous affrontons et que nous ne savons pas régler.Parler au sujet des expectatives que nous avons quand nous

sommes en quête de Dieu et que nous avons le sentiment que nous ne les avons pas réalisées. Nous allons à l’église et subitement tout nous paraît si simple que nous ne voulons même pas agir puisque nous attentions quelque chose de plus grand, de plus difficile à résoudre.

Croire en Dieu et croire qu’il peut faire un miracle dans notre propre vie.

Je ne sais pas quelle est l’importance du miracle dont tu as besoin mais demande à Dieu qu’il l’accomplisse.

LE COÛT DU MIRACLETexte clé : 2 Rois 5

Cadre historique(Voix cachée) Cette invitation est donnée à toute âme sincère :

« Quiconque marche dans l’obscurité et manque de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Éternel » ; « jamais on n’a appris, ni jamais entendu, jamais un œil n’a vu qu’un autre Dieu que toi ait agi en faveur de qui comptait sur lui. Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie, et se souvient de toi pour suivre les chemins que tu prescris. » (Ésaïe 50.10 ; 64.3-4) (Voir Jésus-Christ, p.203)

Nous avons tous besoin, d’une manière ou d’une autre, d’un miracle dans notre vie.

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Permettez-moi de prendre la place de Naaman et de vous raconter son expérience comme il le ferait maintenant, de vous encourager ainsi à croire à un miracle.

« Je suis né dans un foyer soutenant le nationalisme du pays ; je grandis en étant fier de ma nation et du peuple auquel j’appartenais. Ce sentiment venait de l’éducation quotidienne que mes parents me donnaient. L’armée et les soldats attirèrent mon attention et, durant mon adolescence, mon désir de devenir un soldat fidèle à mon pays, grandissait.

Les jours passèrent : l’armée du royaume faisait chaque jour des incursions de plus en plus importantes qui comportaient beaucoup de risques. Ces récits alimentaient mes aspirations et m’invitaient à rêver éveillé.

Quand l’opportunité se présenta, je m’engageai dans l’armée. Comme tout aspirant soldat, je commençais ma carrière en exécutant des tâches très simples et apparemment insignifiantes. J’exécutai fidèlement chacune d’elles, pensant qu’elle serait de courte durée parce que ma place devait se trouver parmi les meilleures positions. Je ne cessai jamais de penser de cette manière !

Entre temps, les jours s’écoulaient et les opportunités s’offrirent. Je travaillai avec acharnement jusqu’à ce que je puisse obtenir ce que je voulais. Ma fidélité fut reconnue ainsi que mon désir de me surpasser. Un jour, je me mis finalement à monter les échelons. On m’accorda alors de hauts privilèges.

Un jour, une opportunité unique se présenta : on m’appela à être général de l’armée du roi de Syrie.

Je ne pouvais pas avoir de plus grands honneurs : la vie me souriait. Je me mariai alors avec une femme non seulement belle de figure mais noble et raffinée de caractère. Les plus beaux jours de ma vie, étaient à l’horizon.

Lors d’une des incursions dans Israël, nous réussissions à tuer un roi craintif du nom d’Achab et à faire prisonniers les enfants d’Israël, serviteurs et servantes, représentant les trophées à se partager après la bataille.

À cette occasion, j’emmenai chez moi une fillette, encore bien jeune mais qui pouvait être au service de mon épouse. D’une certaine manière, son visage serein au milieu de tout ce qui s’était passé, m’avait inspiré confiance en elle car elle savait que jamais plus elle reviendrait chez elle, ni ne reverrait ses parents qui avaient été emmenés quelque jours plus tôt.

Je sais maintenant qu’elle avait grandi dans un foyer heureux et que ses parents craignaient Dieu et pratiquaient leur religion avec joie et, se confiant en lui, ils répétaient ses promesses de protéger leur vie.

J’en étais arrivé à l’admirer car, malgré sa jeunesse, elle sut surmonter une triste condition. La vie ne semblait pas lui offrir de grandes opportunités et elle aurait pu devenir aigrie si elle avait pris la

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décision de penser à elle-même et à son malheur. (Voir Commentario Biblico Adventista, p. 871).

Il se peut qu’il soit difficile de comprendre pourquoi Dieu permet aux circonstances qui nous font profondément souffrir et qui nous font douter qu’il dirige nos pas :

Il se peut que ce soit une période difficile, un problème familial, une maladie inattendue, la perte d’un être cher, oublier une personne qui un jour te promettait de t’aimer et qui est aujourd’hui indifférente, des ressources financières insuffisantes alors que nous avons fait tous nos efforts, un foyer qui se désintègre sans rien pouvoir faire pour y remédier.

Le croiriez-vous ! Je plaignais inconsciemment sa condition sans savoir que bientôt ce serait elle qui me plaindrait.

Un jour, alors que je pensais que tout allait bien et que je ne pouvais désirer quelque chose de plus, je détectais une petite plaie sur mon corps et ce fut le commencement de ce qui allait être une tragédie dans mon foyer et dans ma vie professionnelle.

Bien que les démonstrations de compassion et de solidarité ne se fissent pas attendre, je préférais ne pas me trouver en présence d’autres gens ou de mon armée. Plongé dans mon désespoir et découragement, je portai ce sentiment de tristesse là où j’allais. Non seulement c’était pénible mais chez moi, la situation commença à devenir difficile.

La petite servante le remarqua et son cœur fut ému de compassion. Maintenant je me rends compte que le premier miracle se produisit dans son cœur parce qu’elle n’avait aucun motifs de me haïr.

En réalité, elle avait plus de raisons de douter de son Dieu et de l’oublier ; penser que je méritais ce qui m’arrivait était un châtiment de Dieu pour l’avoir arrachée de son foyer. Si elle le pensait, jamais elle n’en dit un mot.

La lèpre que j’avais, était en train de me tuer petit à petit ; les médecins ne pouvaient pas me guérir. Nous avions tout essayé ; de plus, j’avais peur d’être contagieux et de la passer à mon armée.

Mes muscles, forts auparavant, s’étaient atrophiés ; mes fosses nasales étaient très endommagées ; je pouvais sentir l’inflammation ; les nerfs commencèrent à perdre de leur sensibilité ; je ne souffrais pas physiquement mais j’étais terrifié à l’idée que les extrémités allaient se mutiler comme mon visage et surtout mon nez.

Je ne mangeais que si mon épouse insistait mais j’avais perdu tout appétit. Aujourd’hui on dit que le sulfonyl permet d’en guérir mais nous n’en avions pas connaissance. La guérison était prouvée par l’absence de plaies bien qu’il restait des cicatrices. Cependant, chaque jour, mon état empirait.

Mon épouse était dans les jardins où elle avait l’habitude d’aller pour qu’on ne l’entende pas, ni la voie pleurer. Elle pensait à l’épreuve que nous étions en train de vivre et là elle priait à nos dieux. Chaque jour, sa

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souffrance s’intensifiait mais devant moi, elle se montrait forte et m’encourageait.

Un matin, nous n’oublierons jamais ce qui se passa : la servante s’approcha de mon épouse, comme si elle était sa fille, et lui dit quelque chose qui fit revivre en moi un espoir qui commençait à s’éteindre, du fait de ne pas avoir de quoi l’alimenter.

« Dans mon pays » dit-elle « il y a un prophète de Jéhovah qui peut guérir votre mari. »

Ce fut là où commença ce qui se passa afin que beaucoup connaissent le grand pouvoir du Dieu d’Israël qui est sans aucun doute supérieur à nos dieux, car ils ne purent rien faire pour moi.

Lorsque nous regardons autour de nous, nous pensons : « Nous voyons des visages mais nous ne connaissons pas leurs cœurs. » Bien qu’il nous paraisse difficile de l’accepter, nous avons besoin des uns et des autres. De plus, cela fait du bien de partager la manière dont Dieu a guidé votre vie comme il le fit pour moi. N’hésitez pas à nous le raconter.

Une parole d’encouragement à un moment de nécessité, est semblable à un baume au cœur. Ne laissez pas passer l’opportunité de parler des merveilles de Dieu et d’encourager les autres. Quand vous voyez quelqu’un ayant besoin d’un soutien, n’hésitez pas à lui parler de ce Dieu merveilleux et des promesses qui vous ont soutenus.

Une série d’événements se produisit, chacun fut rempli d’espérance. Mon épouse me raconta ce que la servante lui avait dit. Je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité et rapidement, avec l’aide de mes hommes de confiance, je me dirigeai vers le palais du roi pour lui demander l’autorisation d’aller au pays du prophète.

Mon émotion était telle que je dis au roi : « Toi qui as une grande influence, demande une lettre au roi d’Israël qu’il me reçoive bien. » Le roi, sans comprendre complètement la demande que je lui faisais, mais touché par mon euphorie, envoya une lettre adressée au roi d’Israël, Joram, qui après avoir lu la missive, s’alarma du message qu’elle contenait (2 Rois 5.6) : « Tu recevras ce message par l’intermédiaire de mon général Naaman que je t’envoie pour que tu le guérisses de sa lèpre. » (Bible du Semeur)

Verset 7. Le roi Joram déchira ses vêtements, préoccupé car il savait qu’il ne pouvait pas satisfaire cette demande. Immédiatement, tout s’écroula devant mes yeux, sans comprendre pourquoi on me refusait l’opportunité de rencontrer le prophète dont m’avait parlé la fillette.

J’étais très près de recevoir une grande bénédiction mais j’avais adressé ma demande dans la mauvaise direction. Je ne sais si cela vous est arrivé ?

Verset 8. Ce fut alors que se produisit un fait qui me redonna de l’espoir. Élisée se rendit compte que le roi Joram se trouvait dans une situation compliquée et qu’il avait besoin d’assistance.

« Que cet homme vienne donc me voir et il saura qu’il y a un prophète en Israël », dit Élisée.

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Je sus par la suite que le message n’était pas seulement pour moi mais aussi pour rappeler au roi, fils d’Achab, que les voies qu’il suivait étaient mauvaises comme ce fut le cas de son père.

Nous devions tous les deux reconnaître qu’il y a un Dieu puissant en Israël qui peut répondre aux besoins de celui qui le recherche.

Pour le moment, la seule personne que je voulais voir était le prophète et, de ce fait, j’attendais qu’il fasse un miracle devant mes propres yeux.

Expectatives et déceptionsNous marchions vers la maison du prophète, physiquement fatigués,

mais avec un espoir réel en nous. À chaque mouvement des roues de la carriole, nos espoirs se redoublaient. « Il sortira et me guérira ; il m’attend pour s’occuper de moi » pensais-je déjà.

Verset 9. Nous arrivâmes à la maison du prophète, pleins d’illusions.Verset 11. Les expectatives que j’avais étaient grandes,

spectaculaires, je ne voulais pas que qui que ce soit en perde un seul détail.

Après m’être fait annoncer, quelle ne fut pas ma surprise : la maison du prophète contrastait vraiment avec le palais du roi. Elle était simple et loin des belles constructions élégantes du roi. Tout ce qu’on voyait était trop simple ; mon cœur commença à douter.

La porte de cette humble chaumière, aurait dû être ouverte à la vie et à l’espérance mais mon cœur s’y refusa. Les expectatives se brouillèrent devant moi sans que je puisse faire quoi que ce soit.

Un autre détail qui mina mes espérances fut le fait que le prophète ne sortit pas m’accueillir, ni même me voir. La seule réception que j’eus, fut celle d’un homme qui se tenait à l’entrée de la porte et qui m’apporta un message du prophète venant de lui personnellement. C’était son serviteur, Guéhazi.

Quelle ironie ! Une servante m’avait demandé d’aller voir un prophète ; maintenant un serviteur sortait m’accueillir. Ma personne ne méritait-elle peut-être pas une plus grande attention ?

La situation était curieuse : cela ne devait pas m’importer, puisque ma santé était prioritaire ; cependant, je lui donnai soudainement de l’importance.

Verset 10. Sans avoir eu le temps de sortir de ma surprise devant ce qui venait d’arriver, il me dit seulement avec fermeté et force : « Va te plonger sept fois dans l’eau du Jourdain. Alors tu seras guéri et purifié ». (2 Rois 5.10 ; BFC)

Telle était la réponse à ce dont j’avais besoin ; cependant, étant humain et je suis très compliqué ; au lieu d’accepter l’offre qu’on me faisait, je me mis en colère du fait que je n’avais pas été reçu comme je pensais le mériter.

Autrement dit, j’avais avec moi mon propre programme. J’avais formulé mon plan personnel et je m’attendais à ce que Dieu l’acceptât.

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Les faits ne se passaient pas comme je les avais imaginés. Tout prétexte servait à me plaindre, quand bien même le fait d’accepter l’ordre donné aurait été pour mon bien.

Il n’y a pas de doutes, nous sommes des êtres complexes. Cependant, il y a une chose que je n’oublierai pas : « Il y a de la sagesse à obéir aux ordres du Seigneur ». Celui qui veut être sauvé, qui veut marcher dans les chemins du Seigneur, doit apprendre que ces chemins sont infiniment plus élevés et bien meilleurs que ceux des hommes (Ésaïe 55.8, 9)

Ne te moque pas, au contraire soit attentif car tu peux faire la même expérience.

Je ne sais combien de fois Guéhazi, le serviteur du prophète, se montra près de la porte et me regarda ici, interdit. C’est que je n’avais pas réussi à sortir de ma stupeur : le prophète n’était pas venu me le dire ! Il avait envoyé un serviteur !

Il se peut que Guéhazi pensât que je n’avais pas compris le message et que, pour cette raison, je restai sans bouger.

Versets 11 et 12. Je partais, irrité, maintenant que rien n’était comme je l’avais pensé. Je dis à mes soldats : « Les fleuves de Damas, l’Amana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que le Jourdain où on m’a dit d’aller me tremper : un cours d’eau boueux et plein de vase sur ses rives. »

Comme j’étais très fatigué et désillusionné, je m’engageai dans le chemin du retour chez moi sans être guéri, la raison pour laquelle j’avais fait tout ce parcours jusqu’à ce pays.

J’ai l’impression que parfois toi aussi tu te plains et immédiatement, comparant les lieux d’où tu viens, tu arrives à la conclusion qu’il ne vaut pas la peine d’être dans ce lieu à la recherche de Dieu.

Je ne voulais pas le comprendre, mais le Dieu des cieux avait guidé mes pas jusqu’à ce lieu parce qu’il avait préparé pour moi quelque chose de très spécial exactement comme il en a pour toi également.

Maintenant, voilà ce que je comprends : le Seigneur veut notre bonheur et nous ne le trouvons pas dans d’autres endroits. Grâce à Dieu qu’il y en a encore qui voient avec optimisme notre vie et nos possibilités et qui nous aident à continuer d’avancer.

Et, pourquoi pas le dire ? Misérable celui qui décourage quelqu’un à ne pas faire la volonté de Dieu dans sa vie.

Cherche, lutte mais ne renonce pasVerset 13. Encore une fois, mes « serviteurs » démontrèrent qu’ils

étaient plus sages que leur propre maître et s’approchèrent en me disant : « Penses-tu que c’est beaucoup ce que le prophète te demande de faire ? Vas-y et tente de suivre son ordre ; tu n’as rien à perdre. C’est peut-être là que tu trouveras la solution à ton remède. Ne pars pas avant d’essayer ce qu’on te propose de faire. »

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Une nouvelle fois, les serviteurs, guidés sans doute par Dieu, me répétèrent ce que je devais faire. Mon cœur orgueilleux devait fléchir et gagner la victoire sur ma volonté entêtée et égoïste.

Alors, j’acceptai. J’allais éprouver le choix qui se présentait devant moi et, sans y penser davantage, j’allais au Jourdain et je me plongeais dans ses eaux.

La boue des rives d’une eau vaseuse du Jourdain, finit par vaincre les derniers restes de mon orgueil. La boue se collait à mes jambes et couvrait mes plaies. Je pensais intérieurement : « Si je ne guéris pas, je mourrai plus rapidement par l’infection que j’attraperais dans cette boue nauséabonde. »

Devant le regard incrédule de mes serviteurs et de mes soldats, je commençai un rite que personne ne connaissait : je me plongeais dans l’eau puis j’en émergeais.

Il ne suffisait pas de le faire une fois ou deux, je devais m’y plonger sept fois comme l’avait indiqué le prophète car la sixième fois, il n’y eut toujours aucun changement.

S’il y a quelque chose qui décourage c’est bien désirer quelque chose, faire tout ce qui est possible pour que cela se produise et puis constater que rien ne s’accomplit. Et puis, ce qui est pire : quelle terrible et honteuse situation, quand les autres s’attendent à ce cela se réalise et que rien ne se passe.

Cela m’a enseigné que lorsque je commence un projet ou un plan, je ne peux pas y renoncer ; si je veux profiter du bienfait que je voudrais qu’il procure, il est nécessaire d’y aller jusqu’au bout.

Verset 14. J’en étais arrivé à la septième fois. Cette fois, je ne l’oublierai jamais. Je pris tout l’air que je pouvais prendre et je me replongeais une nouvelle fois. Pouvez-vous imaginer la scène : ce que j’étais en train de vivre ?

Je pensais à tant de choses possibles. Peut-être ce n’était qu’une farce pour se moquer de moi. Que penseraient les domestiques de ma maison, le serviteur du prophète jusqu’à mes propres hommes de confiance ?

Je pensais à ce que je ferais une fois sorti de l’eau et que je découvrirai que j’avais toujours la lèpre ; quelle histoire allais-je raconter une fois de retour chez moi, s’il n’y avait pas de guérison.

Je n’avais plus d’air dans mes poumons. Aussi, il me fallait sortir de l’eau et affronter la réalité, quelle qu’elle soit !

Quand je sortis et retirai l’eau de mon visage et de mes yeux pour pouvoir voir, je découvris l’expression stupéfaite de mes serviteurs, voyant le miracle qui venait de s’accomplir. Ma peau ressemblait à celle d’un enfant. J’avais suivi les directions et je fus alors guéri.

Comme je regardai les serviteurs avec gratitude puisque c’était eux qui m’avaient encouragé à m’exécuter !

Finalement, ce que j’étais venu chercher, s’était réalisé !

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À un moment de notre vie, nous avons tous été atteints de la lèpre du péché et le Seigneur désire nous en guérir. Ne sous-estimez pas son offre. Si vos nerfs ont été atrophiés, si votre caractère a été mutilé, si vous avez perdu un appétit pour Christ, le médicament, le remède, c’est Christ. Absorbe la dose de son amour.

Souvenez-vous : Nous avons tous besoin d’un miracle dans notre vie. Je ne connais pas la taille de celui dont vous avez besoin. Mais si vous écoutez sa voix, ne résistez pas à son amour. Suivez ses directions dans votre vie et vous connaîtrez finalement la joie. Vous pourrez retourner chez vous et raconter tout ce que fit Jésus pour vous.

De retour chez moi, je remerciais grandement cette fillette qui avait osé me montrer un chemin différent de sorte qu’un miracle interviendrait dans ma vie.

Conclusion (Illustration personnelle)Billet pour SeaWorld

J’étais parti en vacances avec ma famille qui voulait aller voir le parc aquatique de SeaWorld. Cependant, je ne voulais pas dépenser 45 dollars pour le billet d’entrée car je n’avais pas apporté assez d’argent. Mes enfants, la tante et la grand-mère insistèrent qui nous y allâmes. Quand ils me convainquirent finalement, je me mis à prier que Dieu fasse un miracle et nous permette d’y entrer sans payer.

Je regardai par terre et remarquai quelque chose sur le sol qui ressemblait à un billet. Comme j’en doutais, je dis à ma fille Dulce : « Va chercher ce qu’il y a là, s’il te plaît. » Elle le vit et découvrit que c’était un bon ticket permettant d’y entrer.

Ce qui se passa fut encore plus significatif quand je m’approchai de l’entrée du parc avec la crainte qu’on me dise que ce ticket n’était pas valable. Ma belle-mère prit le ticket que j’avais à la main et entra en disant : « si tu l’as dans les mains, utilise-le sans hésiter ».

Voilà comment nous sommes souvent ! Nous demandons à Dieu qu’il fasse un miracle et quand il le fait, nous n’y croyons pas.

Je rends grâce à Dieu de vous avoir amenés ici et à celui ou celle qui vous a encouragés de venir. Profitez-en et laissez Dieu transformer votre vie par son amour renouvelé.

Je ne connais pas la taille du miracle dont vous avez besoin mais demandez-le à Dieu, croyez en lui, suivez ses directions et il en fera une réalité.

Que Dieu vous bénisse !

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4 - ES-TU PRÊT ?Orientation du prédicateur et suggestions

Leçon principaleJésus nous invite à vivre avec lui durant l’éternité, mais nous devons

accepter son habit de noces, tissé sur le métier du ciel.

Idée centrale de la prédicationNous serons jugés en fonction des décisions que nous prenons et

des opportunités que nous avons eues d’accepter Dieu comme Sauveur personnelle. La provision de sa justice a été assurée ; cependant nous devons tendre la main vers elle pour recevoir le salut.

Invitation à prendre une décisionAccepter l’invitation à participer aux noces que Jésus est en train de

préparer pour nous.Il désire que personne ne manque. C’est pourquoi il te tend cette

invitation. Prépare-toi aujourd’hui à le rencontrer.

Matériel permettant de renforcer ce messageUne tunique blanche qui est une illustration de l’habit de noces que

Christ a préparé pour que les invités puissent la porter.

JESUS REVIENT BIENTOT(Matthieu 22.1-14)

« Jésus reviendra bientôt avec puissance. Il nous a fait cette promesse et il la tiendra ; nous pourrons voir son visage. » (Hymne adventiste espagnol, n° 170)

J’ai une conviction, une espérance et une préoccupation.Ma conviction se base sur les promesses de la Bible : il s’agit de

l’imminent retour de Christ en toute gloire et majesté.Je l’ai cru très longtemps et je l’ai espéré avec beaucoup

d’enthousiasme, sachant que le Seigneur ne tarde pas à accomplir sa promesse. Cependant, je ne doute pas que beaucoup d’entre nous, ici présents, en doutent parfois et oublient cette promesse.

Je ne sais ce que vous vous ressentez en ce moment mais je voudrais vous encourager à réanimer cette bienheureuse espérance dans votre cœur.

Nous vivons à l’âge de l’information. C’est incroyable de remarquer que les informations publiées dans le journal d’une ville, représentent plus de nouvelles que vos arrières grands-parents reçurent pendant toute leur vie. Cependant, de toute cette accumulation de connaissances, qu’est-ce qui est le plus important que nous devrions

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retenir ? Je n’en ai pas le moindre doute à ce sujet et je voudrais vous le rappeler aujourd’hui.

IllustrationLe roi d’un grand empire ― pensant aux nombreuses occupations

qu’il avait et se sentant frustré à cause de toutes les tâches qu’il devait accomplir ― fit appel un jour aux 50 sages de son royaume et leur demanda de se consacrer à la tâche de rechercher et faire un résumé de ce qu’ils considéraient être le plus important, qu’il devait savoir.

Au bout de dix ans presque, se présentèrent devant lui 25 des 50 sages à qui il avait confié cette tâche. Ils apportèrent dix tomes contenant une connaissance condensée de ce qu’ils considéraient être ce que le roi devait connaître. C’était encore trop pour ses multiples occupations. Aussi le roi leur demanda de continuer cette tâche de condenser encore plus tout ce savoir.

Dix ans plus tard, cinq sages seulement revinrent, apportant avec eux un seul livre. Les voyant, le roi leur demanda de continuer à en faire un résumé plus succinct encore bien qu’il soit maintenant âgé et qu’il ne pouvait pas consacrer beaucoup de temps à la lecture.

Au bout de dix ans, revint un seul sage. Il était maintenant vieux et ses vêtements étaient usés. C’était le seul sage survivant et il apportait un rapport au roi qui était maintenant très malade et fatigué. Le rapport final de ce qu’il devait savoir, était inscrit sur un petit anneau. « Le Roi des cieux, établira un royaume. »

C’est ce que nous devons tous savoir et ne jamais l’oublier.Je crains que les nombreuses occupations dans lesquelles nous

sommes pris, soient celles de faux espoirs et de nombreux buts et rêves à atteindre. Nous avons cessé de croire avec enthousiasme, nous avons cessé de nous en préoccuper et d’en parler.

Nous jugeons que les choses qui nous entourent, sont plus importantes et même si elles sont valables, elles nous ont font oublier l’imminent retour de Christ en toute gloire et majesté. Nous sommes à la recherche de beaucoup d’autres choses qui ont pris la place de Christ dans notre cœur.

Promesses du second avènementVoici quelques promesses qui ranimeront en vous l’idée de

l’imminent retour de Christ : Dans Jean 14.1-3, Jésus lui-même l’annonce. Dans Actes 1.9-11, ce sont les anges qui l’annonce. Dans Hébreux 9.28, le grand prédicateur Paul l’annonce. Dans 2 Pierre 3.11-12, Pierre ne l’a jamais oublié, un homme qui

connaissait Jésus et qui vivait proche de lui.

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J’ai une espéranceJ’aimerai qu’elle puisse être la vôtre aussi. Quand Christ reviendra,

nous aurons été évalués, examinés et un jugement aura été prononcé : approuvés.

Matthieu 25.32-33 nous rappelle par une illustration ce qui se passera.

Mon espérance, c’est de vivre avec Jésus l’éternité durant. Cependant, pour que cela se réalise, il est nécessaire de faire une préparation, de prendre une décision, et de se soucier constamment de rendre à Dieu des comptes, chaque jour de notre vie.

Je ne suis pas certain de ce que pût être votre semaine. Je vous la décrirais comme une semaine un peu folle à cause de toutes les activités et tâches à accomplir.

Au milieu de ces affairements, quelle a été la réponse à l’invitation et à l’appel d’être avec Jésus à cette fête, l’éternité durant ?

Rappel le plus fondamental de la Bible : la Parole de Dieu, l’unique règle de foi et de conduite du chrétien.

Matthieu 22.1-14 rappelle la parabole du banquet des noces.« La parabole des noces nous apporte une leçon extrêmement

importante. » (Les paraboles de Jésus, p. 267)Comment justifier ce commentaire ? Parce que ce mariage

symbolise l’union de la divinité avec l’humanité.On ne se marie pas si on ne le veut pas. Il n’existe pas de fiancé

triste ou découragé ou qui aurait oublié ce moment crucial de sa vie.L’habit de noces représente le caractère que nous devons tous

posséder pour être considérés des convives dignes de ces noces.L’invitation à la fête indique sans aucun doute que ceux qui vont y

participer, auront déjà fait une certaine préparation. S’il n’en est pas ainsi, ils seront jetés dehors.

Je ne sais s’il vous est arrivé parfois d’être renvoyé d’une fête parce que vous n’aviez pas rempli les conditions requises vous permettant d’en faire partie. Cela ne m’est jamais arrivé mais j’imagine la honte que l’on doit ressentir.

Imaginons cette autre situation : Il existe une grande tension dans le milieu ambiant. Une invitation est remise mais les invités n’ont pas envie de participer aux réjouissances ; aussi ils ignorent l’invitation. Il y a même ceux qui allèrent encore plus loin et qui maltraitèrent les messagers qui avaient remis l’invitation.

N’oubliez pas qu’il y a une évidence claire de ce qui arrivera à ceux qui rejetteront cette invitation. C’est ainsi que le peuple juif scella leur rejet de la miséricorde de Dieu. Ce qui en résulta fut prédit par Christ dans la parabole.

Le roi, envoyant son armée, fit périr ces meurtriers et incendia à sa ville. Le jugement fut prononcé sur les Juifs lorsque la ville de Jérusalem fut détruite et la nation fut dispersée.

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Une opportunité se présente devant nous. « Les premiers convié n’avaient pas cru devoir sacrifier le plus petit avantage pour se rendre au banquet du roi. Mais parmi ceux qui s’y présentèrent se trouvaient des êtres guidés par l’intérêt personnel, n’ayant en vue que les mets de la table royale, sans la moindre pensée d’honorer le monarque. » (Les paraboles de Jésus, p. 269)

Ce qui me préoccupeLe roi s’approcha des convives et remarqua quelque chose : « Le

caractère de chacun fut révélé » (Ibidem).Le roi avait donné un cadeau spécial à chaque invité : un habit de

noces. Cependant, il y avait quelqu’un qui ne le portait pas. Le roi le remarqua immédiatement et voulut connaître la raison pour laquelle il ne le portait pas… après un silence, voici ce que fut la réponse.

Écoutez bien ceci : « Mais tous ceux qui se disent chrétiens ne sont pas de vrais disciples du Christ. Avant que la récompense finale soit donnée, il faut savoir qui aura part à l’héritage des justes. Cette décision doit être prise avant le retour de Jésus sur les nuées des cieux. » (Ibidem, p. 269-270)

Un jugement sera donc fait… cependant ce qui est préoccupant maintenant, ce sont nos œuvres : « Ce sont nos œuvres qui mettent en évidence notre caractère et l’authenticité de notre foi… On peut admettre que le nom de Jésus est le seul qui ait été donné aux hommes pour être sauvés, et néanmoins ne pas l’accepter comme Sauveur personnel… Chaque iota, chaque trait de lettre de cette parole doit entrer dans la vie de chacun. » (Les paraboles de Jésus, p. 272)

La déclaration suivante est dure mais il nous est nécessaire de l’entendre, mes enfants : « Il ne sera jamais le complice de nos transgressions et ne fermera pas les yeux sur nos défauts. Il s’attend à nous voir triompher en son nom… le monde peut nous juger de grande intégrité mais ce que la loi de Dieu regarde, ce sont les secrets du cœur. » (Les paraboles de Jésus, p. 275)

« Quelle tristesse se dégagera de cet examen rétrospectif à la lumière de l’éternité ! La vie de chacun apparaîtra telle qu’elle aura été. Les plaisirs, les richesses et les honneurs du monde perdront alors de leur importance. Les hommes verront la valeur inestimable de la justice qu’ils ont méprisée. » (Les paraboles de Jésus, p. 277).

ConclusionLes jours de grâce dont nous disposons vont rapidement vers leur

fin. La fin est proche. « Prenez garde à vous-mêmes de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ». (Luc 21.34)

« Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. »

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« C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. » (Matthieu 24.44)

« Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte ! » (Apocalypse 16.15)

Un jeune homme, atteint d’un cancer incurable, demanda à un de ses amis de venir et lui demanda de l’aider à repasser ce que la Bible dit au sujet des événements précédant le second avènement de Christ. Quand ils finirent leur étude, le jeune homme malade lui dit : Sais-tu ? Je suis prêt à rencontrer mon Dieu ; mon corps est épuisé et en mauvais état. Je te demande de prier et de demander à Dieu qu’il me laisse trouver le repos. Je suis prêt à partir. » Après avoir prié pour son ami, le jeune ami sortit de la pièce en se demandant : « Il était prêt mais moi… »

Je prends cette opportunité de te demander : « Es-tu prêt de partir ? »

Es-tu en état de rencontrer ton Dieu ? Je t’encourage, au nom du Seigneur, à te préparer à son glorieux retour.

Que Dieu te bénisse !

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5 - QUE VEUX-TU QUE JE FASSE ?Orientation du prédicateur et suggestions

Leçon principaleLa sécurité a pour fondement de croire ce que Jésus peut faire.

Faire confiance signifie croire dans sa Parole et lui permettre de faire tout le reste.

Idée centrale de la prédicationNous avons tous une zone de confort d’où il nous est difficile de

sortir parce qu’elle représente notre sécurité, que nous nous sentions bien ou que ce ne soit pas le cas ! Lorsque nous nous présentons devant Jésus, nous avons une opportunité que nous ne devrions pas laisser passer, si nous voulons réellement changer.

Aujourd’hui, tu feras une expérience personnelle avec Dieu. Que veux-tu qu’il fasse pour toi ? Pour Dieu, rien n’est impossible. Si tu crois et si tu le lui demandes, il t’accordera les désirs de ton cœur. Il te suffit d’aller à lui et de croire.

Invitation à prendre une décisionC’est maintenant que se présente une grande opportunité d’inviter

ceux qui se débattent dans la vallée de la décision à prendre pour Jésus. Il s’agit du pas de la foi que tu dois faire. C’est le moment de jeter la cape qui t’a donné ta sécurité ; il est temps de faire confiance à Dieu, de croire et d’agir. Si tu le lui demandes, il te la donnera.

Matériel permettant de renforcer le messageUtiliser une cape usée représentant la cape de l’aveugle Bartimée et,

si possible, demandez à une personne de s’habiller comme dans les temps bibliques et de mettre en scène ce caractère.

MIRACLE AU BORD DU CHEMINLuc 18.35-43

L’histoire nous dit qu’un matin, dans le couloir qui conduisait au bureau d’Abraham Lincoln, président des États-Unis d’Amérique du Nord, on entendit les petits pas d’un enfant qui, devant le regard de ceux qui attendaient leur tour pour avoir un entretien avec le chef d’État, passa devant eux et sans saluer le garde, ouvrit la porte : il se présenta devant Lincoln pour lui demander quelque chose, ce qui lui fut immédiatement accordé… Il s’agissait de Ted, le fils du président Lincoln. Peux-tu t’imaginer agir de même ?

Sortir de notre zone de confort est peut-être ce qui serait le plus difficile à affronter dans la vie. Cependant, ce sera des plus significatifs quand vous arriverez à vous ouvrir de nouveaux horizons.

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Trouvons Jésus à 25 kilomètres de Jérusalem. La fin de sa route n’était pas loin.

Des foules s’étaient rassemblées sur la route principale qui menait à Jérusalem. Certains étaient seulement remplis de curiosité et d’autres le suivaient pour voir les grands maîtres religieux qui se distinguaient des autres et qui se dirigeaient vers la ville sainte où sera célébrée une des festivités. À cette occasion, on allait fêter la Pâque.

Il était normal de voir une grande foule composée d’étudiants et de fidèles de Jésus ; ils voulaient entendre ses enseignements. C’est ce qui se passe avec les rabbins.

Jésus enseignait tout en marchant. C’était une des plus communes manières de partager ses connaissances.

Un autre facteur qui contribuait à cet événement, était la loi qui indiquait que tout garçon de douze ans, vivant dans un rayon de 25 kilomètres de Jérusalem, devait assister à la fête de la Pâque.

Pour beaucoup, il était impossible de mettre en application la loi car ils ne se trouvaient pas dans des conditions favorables pour voyager. Aussi, ils se mettaient au bord du chemin et saluaient les pèlerins en leur souhaitant un bon voyage.

Avec cette idée à l’esprit, il est compréhensible de voir les rues de Jéricho, où passait Jésus, pleines de pèlerins et de curieux.

Imaginons la grande foule qui se pressait contre les murs. Il était peu commun de voir cette situation à d’autre époque de l’année.

Une rumeur courait qu’un Galiléen jeune et audacieux, qui avait osé défier le pouvoir de tous les groupes orthodoxes combinés, passerai par ici. Cela suffisait pour qu’il y ait encore plus de gens dans les rues.

Notons cette idée intéressante : le temple avait assigné des tâches à près de 20 000 prêtres et à autant de Lévites, qui étaient répartis sur un roulement de 26 services dans le temple.

Beaucoup de prêtres et de Lévites vivaient à Jéricho quand ils n’étaient pas de service (Barclay 1983). Bien que tous aillent à Jérusalem durant la Pâque, il se peut qu’ils n’y soient pas encore été parce que les festivités n’avaient pas commencé.

Les expressions que les personnes jetaient sur le jeune rebelle, étaient de toutes sortes : certaines étaient pleines de curiosité, d’autres pleines d’indifférence, il y en avait même qui montraient une attitude hostile. La raison était très simple : si Jésus avait raison, tout ce qu’on faisait dans le temple, ne servait à rien.

Allons à la porte nord de la ville de Jéricho. Là, se trouve un mendiant du nom de Bartimée.

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Imaginons la scèneCe matin-là, comme rarement, une émotion positive régnait dans le

cœur de Bartimée du fait d’être au bord du chemin à mendier, alors qu’il y aurait tant de gens qui passeraient par là.

Ce sera un jour assez productif ; après tout, cela n’arrivait pas très souvent.

Un bon ami, d’un cœur noble et de grande patience, était allé le chercher très tôt dans son humble demeure et l’avait conduit jusqu’à l’entrée nord de Jéricho. Il ne prêtait pas attention aux critiques parce qu’il aidait un aveugle banni qui portait la punition d’un péché commis par ses parents. C’était, selon la tradition, la raison pour laquelle il était né aveugle (Jean 9.2).

« Bartimée » ― lui dit son ami ― « je ne peux en faire plus pour toi aujourd’hui. J’espère que ta journée sera fructueuse et que tu recevras de riches bénédictions » et se retirant, il laissa son ami assis au bord du chemin.

Combien, sans le savoir, sont venus aujourd’hui à la maison de Dieu et il se peut, nous le souhaitons, qu’elle soit une journée remplie de bénédictions dans votre vie. Nous, nous ne pouvons pas faire grand-chose pour vous mais vous êtes dans le meilleur endroit où Jésus va passer.

Combien de fois, Bartimée était arrivé à cet endroit précis pour mendier ; beaucoup de ceux qui passaient devant lui, le reconnaissaient et s’attendaient à le voir encore de nombreuses journées encore, jusqu’à ce qu’il meure ou se fatigue de mendier.

Ce qui allait être une journée productive devint très vite une journée énigmatique. Le bruit qui atteignait ses oreilles était inhabituel. Sous ses pieds grondait un piétinement que faisait une grande foule s’approchant.

Bartimée savait que ce n’était pas normal et demanda à quelqu’un ce qui se passait et qui était celui qui s’approchait.

On lui répondit que c’était Jésus. Motivé par la nouvelle, il se mit à crier pour qu’on fasse attention à lui : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » Cela signifiait qu’il reconnaissait en Jésus le Roi promis qui établirait un royaume dans ce monde et qu’il pourrait bénéficier de son autorité.

De tous côtés, fusaient des réactions. Pour ceux qui écoutaient les enseignements de Jésus, tous ces cris étaient une offense et ils tentèrent de faire taire Bartimée mais rien n’allait lui retirer l’opportunité d’obtenir une faveur de Jésus et il continua à crier.

Les curieux, se demandaient ce que serait la réponse à un pauvre aveugle en récompense à ses cris désespérés.

Les cris fortement lancés servant à attirer l’attention, cessèrent quelques secondes, uniquement pour alimenter l’espoir qu’il se tairait. Mais ils se firent entendre à nouveau et se transformèrent même en une émotion incontrôlable. On aurait pu dire que c’était plutôt un hurlement,

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un cri désespéré ― et désespérant ― alors qu’il répétait encore et encore : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »

Ces cris manifestaient plus que tout le désespoir total d’un être humain. Cela nous révèlait que Bartimée était déterminé à rencontrer Jésus, rien n’allait le retenir ; il ne voulut pas se taire, ni étouffer sa voix.

La magnitude de son besoin l’amena jusqu’à Jésus. Je peux vous dire que si quelqu’un veut un miracle, tel est l’esprit qu’il doit montrer. L’aspiration passionnée et intense provenant du fond du cœur humain, ne sera jamais déçue.

Jésus prêta attention au cri désespéré auquel il devait répondre. Les cris étaient si forts, exprimés avec un tel désespoir, que Jésus lui-même s’arrêta et avec lui, la foule. Cependant, il ne s’approcha pas de lui. Pourquoi ne le fit-il pas ?

Nous pouvons découvrir par cette action comment Jésus veut bénir beaucoup par notre intermédiaire. Approche-toi de cet homme, de cette femme, de cet enfant, garçon ou fille, de ce jeune homme ou de cette jeune fille, qui ne s’attend pas de rencontrer Jésus.

Tu te demandes : « Que faire pour quelqu’un qui crie désespérément dans l’espoir de recouvrir la vue ? »

Que lui aurais-tu dit ? « Écoute, mon ami, nous t’avons tous entendu maintenant ; calme-toi, tu vois bien qu’il ne va pas t’écouter ; tais-toi maintenant. »

La foule fut surprise cependant, quand le discours et l’enseignement de Jésus changèrent de sujet et qu’il se soucia du besoin spécifique de l’aveugle. Nous découvrons que Jésus s’est arrêté de parler pour agir.

Du fait que le Maître se soit arrêté, la foule s’approcha un peu plus de lui. Il voulait dire quelque chose mais sa voix était recouverte par les cris de cet homme. Aussi il dit : « Appelez-le ».

La Bible dit qu’on l’amena jusqu’à Jésus. Celui qui l’amena, soupçonnait qu’il pouvait être témoin d’un acte qu’on n’oubliera jamais ; on sera le chaînon qui unirait un cri d’angoisse à une opportunité, un besoin à une provision, un abîme d’obscurité à un rayon de lumière.

Il n’y a pas de temps pour rien, uniquement quelques phrases brèves doivent mettre en place la plateforme de sorte que sa foi soit alimentée.

Ce sont les dernières secondes du jeu de basketball. On a demandé du temps pour dire quelque chose au joueur avant qu’il se présente devant le panier pour faire un dernier tir qui peut faire toute la différence.

C’est la dernière phrase que tu peux dire à quelqu’un qui, la respiration coupée, essaie de garder son dernier souffle.

Ce sont les dernières phrases que tu peux mémoriser avant un examen quand le professeur dit de ranger tes notes.

C’est quand tes parents te serrent dans leurs bras avant de te voir partir.

Que devait-il avoir à l’esprit pour dire ce qu’il dit… ? Combien de prière auraient été exaucées dans sa propre vie pour pouvoir partager

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seulement en quelques secondes une injection d’encouragement, de foi, de persévérance et d’espoir ?

Avec quel ton de voix il devait avoir parlé pour qu’il crût et, bien qu’il ne puisse le voir, il pouvait percevoir un visage reflétant la confiance, la tendresse et une compassion sensible à sa souffrance ? Seul son ton de voix devait édifier une foi de plus en plus grande qu’il le présenterait devant le trône du Roi de l’univers.

Bartimée ne connaissait pas Jésus et ne l’avait pas entendu auparavant mais il lui donna un ordre avec une telle conviction qu’il ne put douter. C’est le sermon le plus court qu’il ait entendu mais c’est le plus convainquant ; c’est un ordre, un appel, une mission : « Aie confiance, lève-toi, il t’appelle. »

Comment peux-tu te confier à quelqu’un que tu n’as jamais vu ? Comment peux-tu croire en quelque chose que tu n’as pas vécu ? Comment faire disparaître le doute quand tu sais que c’est ton unique chance ? Comment faire croître ta foi par le témoignage et les paroles d’encouragement que quelqu’un t’adresse ?

Comme celui qui veut laisser un exemple de confiance en lui-même, qui déboutonne sa jaquette avant de parler devant la foule, Bartimée donna cet exemple de confiance et jeta sa cape.

Cette couverture amie qui était couverte de la poussière du chemin, compagne fidèle et refuge dans son obscurité, amie inséparable qui l’avait aidé à combattre le froid du matin et du soir, témoin fidèle de sa pauvreté et de ses vicissitudes. Maintenant il doit aller seul devant lui.

Veut-il peut-être lui faire sentir qu’il sera son refuge ? Ce peut-il qu’en marchant près de lui, la poussière que ses pieds soulèvent, couvre son visage et son corps ? Veut-il peut-être que l’hiver de sa solitude s’en aille et que jamais plus son cœur ne se refroidisse ? Qu’au lever du soleil, il soit son Soleil de justice qui le réchauffera et à la tombée du jour, lui soit un refuge ?

Il sortit de sa zone de confort, son refuge ; il perdit sa cape au milieu de la foule. On s’en rappellera comme un échec total ou une réussite sans précédent, mais il devait aller à lui.

Qu’est-ce qui te fait hésiter à aller à Jésus ? Qu’est-ce qui t’a retenu de jeter ta cape de confort ?

Bartimée savait qu’il avait perdu une fois pour toute sa cape car il ne pourrait jamais la retrouver au milieu de la foule.

Bien que la distance ait été courte, les pas paraissaient être ceux d’un bébé apprenant à marcher, sa respiration était rapide, ses mains transpiraient, sa peau sentait sa présence presque et la foule s’était tue.

Ce besoin qui le fit crier, le fait maintenant avancer et lui donne confiance. Sa foi est confrontée à une question à laquelle il n’avait jamais pensé.

Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je te fasse ? »Il aurait pu demander de lui verser une aumône sans précédent à un

pauvre aveugle qui mendiait son pain. Il aurait pu demander de

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l’emmener au milieu de la foule jusqu’à Jérusalem où la Pâque était célébrée. Après tout, Jésus y allait. Il aurait pu demander qu’on l’accepte à être un disciple pour être protégé par son amour et ses soins, mais sa demande fut extrême. Il prit les plus grands risques ; il sortit de sa zone de confort. Il demanda ce qui convenait à la situation car cette occasion ne se présenterait pas à nouveau.

Combien nous sommes mesquins quand nous nous mettons à genoux. Combien la vision que nous avons est courte même quand nous pouvons voir. Comme nous sommes loin de ses rêves et de ses ambitions pour notre vie.

ConclusionComme il nous est difficile de croire. Et, surtout, comme il est dur

d’abandonner notre zone de confort et de nous engager dans celle de la foi, de l’espérance, des défis et de l’impossible. Ce qui ne fut l’objet de nos rêves, ce qui est sur le point de se produire… notre cœur n’en a pas fait l’expérience, nos yeux ne l’ont pas vu.

Mets-toi à sa place… Dis-moi en toute honnêteté. Qu’aurais-tu demandé ? Penses uniquement à tes besoins, pourvu que tu ne fasses pas passer tes besoins avant et que ta vision ne soit troublée par un rêve trompeur.

La foule veut saisir le moment. Elle a retenu son souffle pour pouvoir écouter sans se méprendre ce qu’il va demander. Je suis sûr que s’il y avait eu des portables, tous auraient aimé enregistrer la scène et la montrer sur « YouTube » : l’occasion le méritait.

Tous avaient une demande à l’esprit mais à sienne allait bien au-delà de ce qu’on puisse même rêver de devenir réalité.

Sa voix sembla couper le silence et le déchirer. Il n’y avait pas de lumière dans ses yeux mais son cœur s’était illuminé d’une idée.

― « Maître, » un silence et un soupir, c’est alors que la foi croît comme une montagne et illumine l’instant comme le soleil à l’aube ― « Que je recouvre la vue »

« Ce n’était pas une moindre demande » pensa celui qui l’avait amené à Jésus. « Intrépide » dit un autre dans le silence, mais dans son expression, il semblait fulminer comme s’il avait dit une hérésie. Les yeux d’une femme se remplirent de larmes, attendant le moment de les laisser ruisseler sur ses joues comme une cascade qui s’unit au son des festivités et des réjouissances.

Jésus le regarda aussitôt. Quelles furent toutes les pensées qui traversèrent son esprit ? Ce fut un moment où on aurait pu toucher le silence. L’heure de passer du discours à l’action était arrivée.

Jésus lui dit : « Va ». Tout presque s’écroula devant lui alors qu’il pensait : « C’est pour ça qu’il m’a appelé ? »… Mais la phrase qui suivit, le releva pour faire de lui un vainqueur, un héros de la foi, une inspiration pour celui qui doute. Il sera récompensé pour avoir osé sortir de sa zone de confort, avoir osé demander pour ainsi dire l’impossible.

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« Va, ta foi t’a sauvé »… Le feras-tu ? Seule une fraction de secondes suffit pour confirmer que le miracle était devenu une réalité, que ses paroles étaient un fait concret.

Jésus était passé du discours à l’action ; il avait cessé de parler pour agir. Et il l’avait fait avec l’aveugle. Immédiatement, il retrouva la vue.

Posant son regard sur la foule, il découvrit les yeux de la femme dont des larmes de joie s’écoulaient sur les joues. Il reconnu le visage de celui qui l’avait encouragé à aller à Jésus. Il fit face au visage de l’incrédule qui bien qu’ayant assisté au miracle, n’y croyait pas. Et il vit le visage de Jésus qu’il pouvait maintenant suivre de près et voir face à face.

La Bible note qu’« il suivit Jésus dans le chemin ».

AppelJe ne sais quel est le cri de ton cœur et ce dont tu as besoin, mais je

voudrais t’encourager à sortir de ta zone de confort.Aie confiance, lève-toi, il t’appelle. Va à lui et permets-lui que le rêve

de ton cœur devienne réalité afin que tu le suives à partir d’aujourd’hui et le reste de ta vie, le long du chemin de la vérité et de la vie. Va à lui.

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6 - DE LA HONTE À L’HONNEUROrientations du prédicateur et suggestions

Principale leçonLe plus petit signe indiquant que l’on recherche Dieu se transforme

en grande opportunité céleste. Sa grâce nous atteint et nous transforme si seulement nous le recherchons.

Idée centrale de la prédicationQuand on est à la recherche de Dieu et du pardon divin, des

situations inattendues et désagréables peuvent surgir mais Jésus, attentif à nos besoins, transforme la honte en honneur et grâce.

Invitation à prendre une décisionIl y a des choses que l’on ne peut changer. Cependant, Jésus veut

t’accompagner aujourd’hui chez toi et remettre tout en ordre ; c’est à cause de tes limitations que tu n’as pu le faire.

DE LA HONTE A L’HONNEURLuc 19.1-10

C’est chez nous où nous démontrons qui nous sommes réellement. Nous ne faisons appel à aucune feinte ou fausseté. Tu es simplement toi-même et je suis moi-même, tels que nous sommes. C’est à la maison que nous faisons face en général à notre réalité et où nous décidons chaque jour ce que nous en ferons.

Ce qui se passait souvent juste avant d’arriver chez lui, c’était de ressentir un sentiment de frustration, de fatigue et d’épuisement, cherchant quelque chose qui puisse remplir un vide dans sa vie et dans son cœur. Il avait tenté de le faire de plusieurs manières mais rien ni personne ne put le combler.

Ce n’était pas l’homme le plus endurci du monde comme il paraissait l’être. Sous son apparence mondaine et son orgueil, il avait un cœur réceptif aux influences divines.

Contexte historiqueLe peuple romain avait imposé aux Juifs ― le peuple conquis ― une

série de conditions et d’impôts à payer afin d’avoir les ressources nécessaires et supporter le système de gouvernement courant.

Les percepteurs d’impôts ― les publicains ― étaient devenus une classe de personnes détestée des Juifs à cause de leur fonction. De plus, ils voulaient occuper les postes les plus élevés et accumuler des richesses extraordinaires. Cela leur permettait ainsi de vivre dans les villes les plus attractives, profitant des privilèges qu’il ne leur était pas possible d’avoir autrement.

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Ceux qui souffraient le plus de ces circonstances, étaient surtout les pauvres et les veuves dont la subsistance devenait de plus en plus difficile à cause des innombrables paiements et impôts exigés par le gouvernement.

Luc 19.1 : « Jésus étant entré dans Jéricho… »Située dans le désert, Jéricho était une très belle ville, édifiée pour le

bien-être de ceux qui pouvaient en payer le prix. Elle se trouvait proche de Jérusalem ; on disait aussi qu’elle était la « Ville des palmiers ».

Jéricho était une des villes réservée dans l’antiquité aux prêtres et c’est la raison pour laquelle un grand nombre d’entre eux y vivaient, mais la ville avait aussi une population ayant un caractère très distinct.

C’était un grand centre commercial. On y trouvait des officiers, soldats, Romains, étrangers de divers pays. De plus, le recouvrement des droits de douane avait fait d’elle la résidence de nombreux publicains.

Il faut noter que Luc mentionne que Jésus ne faisait que la traverser. Il n’avait pas l’intention d’y rester.

PersonnageUn Juif qui s’est intégré au milieu romain, s’était fait remarqué à

cause de ses compétences au point de faire partie non seulement du groupe des percepteurs, mais de devenir le chef des publicains (percepteurs d’impôts). Cet homme s’appelait Zachée. Notez les caractéristiques qui sont utilisées pour le décrire.

ChefLe fait même d’être chef l’avait placé à une poste qui faisait l’envie

de beaucoup. Il bénéficiait de grands privilèges. Le chef, finalement, a des opportunités que les autres ne peuvent pas avoir. Le fait d’être le chef lui donne le privilège de profiter du service que les autres peuvent lui donner. Il a l’habitude de commander et qu’on lui obéisse ; il a l’habitude de prendre des initiatives pour améliorer les méthodes de travail.

Cependant, on le vit un jour plongé dans ses pensées ; son visage reflétait une préoccupation qu’il n’avait jamais montrée auparavant. C’était étrange mais il y avait quelque chose qui l’affligeait ces derniers jours.

À la suite de journées très prises et de nuits d’insomnie, pensant à ce qui pourrait se présenter, il évalua tout ce qu’il avait accompli, fit une récapitulation de tous ses biens, réfléchit à tout ce qu’il avait réalisé et à la personne qu’il était devenu, puis reconnut qu’il avait un sérieux problème… Il y avait un vide dans son cœur que ni ce qu’il avait tenté de faire, ni ce qu’il avait obtenu, ne pouvait remplir.

Il comprit profondément qu’il lui fallait être en paix avec lui-même et avec les autres et, ce qui est plus important, qu’il connaisse cette paix que génère une communion avec Dieu.

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Ayant reçu une éducation juive puisqu’il était Juif, il connaissait les promesses faites au peuple d’Israël et bien qu’il eut renoncé à la bénédiction d’être Juif du fait de vouloir bénéficier des avantages que les Romains pouvaient procurer, au fond de lui-même, il pensait à la possibilité de rencontrer le Messie promis, Libérateur et Sauveur de ceux qui attendent sa venue.

Je ne sais où tu en es ni quelle position tu occupe dans le milieu où tu vis mais il est possible qu’autour de toi, tu bénéficies des bienfaits que peuvent t’offrir un poste, un secteur, une carrière, de l’argent et que tu aies couru derrière une position te procurant le confort. Ou bien, ce qui est plus commun, il se peut que tu te sois réfugié dans des réussites et biens matériels et que tu aies oublié d’inviter Dieu dans ta vie, dans tes plans présents et futurs.

Pense à ce qui s’est passé quand tu as eu le succès que tu désirais, quand tu as obtenu ce qui, d’après toi, valait la peine d’avoir… Cela vaut la peine de se poser cette question : « Et que va-t-il arrivé maintenant ? »

Apparemment, Zachée n’avait pas tout : il était le chef et cela lui avait permis de bénéficier des privilèges et des biens que nous recherchons bien des fois. Nous sommes capables de payer cher la santé et le sacrifice de sa propre famille pour pouvoir les acquérir. Mais quand les résultats ne sont pas comme nous l’aurions désiré ; alors, nous découvrons notre véritable besoin.

Les publicainsOn était arrivé à considérer qu’il n’était pas un chef parmi ses

semblables mais qu’il avait gagné de l’influence et du respect dans la société romaine ; cela lui valut la crainte et le rejet de son propre peuple. Il n’était pas étrange de noter qu’il était détesté par ceux qui vivaient autour de lui à cause de la profession qu’il exerçait et des réussites obtenues, causant les manques dont souffrait son propre peuple, opprimé par la nation romaine.

RichePeut-être quelques-uns d’entre nous sont responsables de groupe

mais nous sommes loin de dire que nous sommes riches. Mais il n’avait pas « tout » apparemment parce que, à voir, l’argent ne put lui acheter la paix dont son cœur aspirait tant.

MilieuPensez à tout ce qu’impliqua, sur le plan social, ce qui se passa. Si

vous le voyez dans les rues, vous verriez un homme de petite taille mais qui marche avec arrogance. À voir sa tenue de très belle qualité, vous pensez automatiquement à ce qu’il possède grâce à la manière dont les gens y ont contribué dans le versement de leurs impôts. Il vit dans une

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belle maison d’où vous le voyez sortir car une bonne partie de ses revenus provient d’une source qui n’est ni très claire, ni désirable.

Et, en plus de cela, bien qu’au fond vous aimeriez être à sa place à cause de tout de qu’il a et de ce dont il peut profiter, vous reconnaissez que sa vie est dépourvue de bonheur car il est méprisé par son peuple. Il est un symbole de trahison à sa nation, à ses semblables et à son Dieu.

Le personnage : la femme (choix)Voyons la scène en l’imaginant afin de mieux comprendre ce qui

s’est passé : une femme se trouve dans la foule et a suivi Jésus. Il y a des leçons spirituelles à apprendre de cette situation.

La trameZachée est le prototype de notre propre vie. Nous sommes plongés

dans une course folle à la recherche d’une position, d’un statut, de l’opulence et dans une certaine mesure, cherchant à être accepté par un certain groupe auquel on veut appartenir. Mais au fond de nous-mêmes, nous ressentons un vide que rien ni personne ne peut remplir. Nous sommes arrivés à prendre alors une décision : il faut que nous voyions Jésus.

Quel aubaine que vous soyez ici à cette heure !Ce matin, sachant que Jésus serait près de son quartier et qu’il

devait passer par là, Zachée fit les arrangements nécessaires de façon à ce qu’il le bénisse.

La femme qui suivit Jésus dans la foule, est une pauvre veuve. Elle espère que les paroles de Jésus deviennent réalité. Elle l’a entendu dans la synagogue faire cette déclaration de libération. « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce au Seigneur. » (Luc 4.18-19)

Alors qu’elle suivait Jésus et l’écoutait parler, sa foi grandissait et ses espérances étaient alimentées… Mais dès qu’elle entra dans Jéricho, la réalité la frappa lorsqu’il lui fallut verser des impôts lui permettant de traverser la ville ainsi que des charges permettant d’utiliser les ponts, que les Romains requerraient continuellement pour couvrir le coût de leur usage.

Pendant ce temps, Zachée tâchait de voir qui était Jésus (Luc 19.3). Il avait entendu parler de Jésus. Des bruits avaient courus récemment au sujet de Celui qui se comportait avec bonté et bienveillance envers les classes proscrites.

Chez ce chef des publicains, s’éveillait le désir de mener une meilleure vie. Revenaient à son esprit les paroles que Jean Baptiste avaient prêchées sur les rives du Jourdain où il avait entendu une invitation à se repentir. Ce qu’il avait entendu au sujet de Jésus, suscita

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en lui une espérance. En fait, il avait déjà commencé à mettre à exécution sa décision de changer d’attitude au moment où arriva la rumeur que Jésus arrivait dans la ville. Zachée décida d’aller le voir.

Les rues étaient bondées ; néanmoins Zachée sortit à la rencontre de Jésus. Il se vit cependant devant des difficultés : il ne parvenait pas à voir Jésus. Alors qu’il s’approchait dans l’intention de le voir, il découvrit que les gens se mirent à se serrer les uns contre les autres pour l’empêcher de le laisser passer. La femme veuve sentit quelque chose de différent dans l’air : c’était le parfum coûteux de Zachée qui se distinguait de l’odeur de la foule de gens humbles et qui répandait partout son arôme. La femme le regarda. Victime de ses préjugés, elle leva la main pour indiquer quelque chose et pensa la baisser quand Zachée serait près, peut-être pour libérer un peu de sa frustration au sujet de tout ce qu’il représentait dans la vie des gens. Elle avait l’intention de plus à ne pas le laisser voir Jésus et encore bien moins de pouvoir s’approcher de lui… Après tout, Jésus n’allait pas s’occuper d’une telle personne.

Ce que fit la femme fut imité par beaucoup d’autres, marchant sur les pieds de Zachée tout en le provoquant car par ses actions, il leur avait fait du tort.

Zachée comprit combien les fruits du péché empoisonnaient sa vie et combien est ardu le chemin de celui qui tâche d’adopter à nouveau une bonne conduite. Il était dur de supporter le fait d’être mal compris, de se heurter aux soupçons et à la méfiance alors qu’il s’efforçait de corriger ses erreurs.

Le chef des publicains désirait profondément voir le visage de Celui dont les paroles avaient fait naître en lui l’espérance.

Les obstaclesQuel était le problème qui empêchait Zachée de voir Jésus ? La

Bible précise au verset 3 (Luc 19) qu’il n’y arrivait pas à cause de la foule… Il est intéressant de noter que la foule était le premier obstacle se présentant devant sa quête de voir Jésus… Qui t’empêche de voir Jésus ? Ta famille, tes amis, tes voisins ou relations, ceux que tu ne connais pas ? Serais-tu honteux si on te voyait aller à l’église à la recherche de Jésus ?

Il est indiqué dans la dernière partie du verset que le fait d’être petit était la seconde cause. Que faisons-nous quand nous ne pouvons pas voir Jésus ? Continues-tu d’être frustré ? Acceptes-tu le fait qu’on ne peut d’ailleurs rien y changer ? Ou bien lances-tu un défi aux circonstances et penses-tu à la meilleure alternative permettant d’obtenir ce que tu as dans le cœur ?

Zachée partit en courant… peu de fois dirions-nous à quelqu’un que, devant une impossibilité, nous partons en courant ; pourtant ce fut ce qu’il fit. La foule avait décidé de ne pas le laisser voir Jésus. Aussi, il partit en courant non pour fuir ou pour se cacher, ni pour justifier le fait

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que la foule l’en avait empêché. Il s’était mis à courir parce que, un peu plus loin, il y avait une bien meilleure option : un endroit d’où il pourrait voir Jésus. Qu’aurais-tu fait ?

Il fit tout ce qu’il lui était possible de faire pour voir Jésus. Je me rappelle de quelque chose que nous avons tous, peut-être, eu l’intention de faire… ou que nous avons fait : grimper dans un arbre. Il eut une idée de la direction que Jésus prendrait et voyant un arbre il y grimpa. Ainsi, lorsque Jésus passerait par là, il pourrait voir son visage.

Il y avait un jeune qui était venu vivre dans une maison près des rives d’une rivière. Tous ceux qui avaient grandi ici, savaient nager et aimaient y passer leurs heures de loisir. Quand le jeune arriva, personne ne pouvait penser qu’il ne savait pas nager. Surmontant leur surprise, ils lui donnèrent les premières leçons de natation et très vite ils arrivèrent à le faire flotter et en peu de temps il put nager. La seconde leçon serait de grimper sur un saule pleureur puis de pouvoir se jeter dans l’eau à la perfection.

Ce n’est pas difficile de grimper à un arbre. La difficulté, c’était de ne pas pouvoir descendre ou de ne pas savoir comment. Les enfants se trouvaient sur la branche de l’arbre qui donnait sur la rivière. Ils se mirent à faire pression sur le jeune nouveau pour l’obliger à sauter le premier. Mais, lorsque celui-ci vit la hauteur du saut, il décida de laisser passer les autres et de descendre ensuite de l’arbre comme il y avait monté.

Cependant, le groupe décida que la seule manière de descendre était de sauter dans l’eau. Personne ne descendait autrement. Alors, tous se mirent à se balancer ensemble sur la branche, la faisant descendre puis remonter. Quand elle descendait, le jeune remarqua combien il était près de l’eau et décida de sauter sans s’apercevoir que la branche le projetterait encore plus haut que du niveau où il sauterait. Son corps fut alors propulsé dans le vide, puis il tomba dans l’eau. Le problème fut qu’il ne sut pas comment entrer dans l’eau. Ainsi, les enfants le virent faire un grand plat.

L’expérience honteuse présentait un problème majeur : sortir de l’eau et devenir l’objet de la risée de tous ; ce n’est pas sur le plan physique que l’on souffre mais sur le plan émotionnel. Tout le monde peut grimper dans un arbre mais ce n’est pas à tout le monde qu’est donnée la faculté de descendre avec dignité.

La femme vit que Jésus s’était arrêté sous l’ombrage d’un sycomore. Elle leva les yeux vers les branches et les regardant attentivement fut surprise de voir là-haut ce même Zachée. Quelle belle occasion de se moquer de son hardiesse d’avoir grimpé sur un arbre et de se montrer perché sur une de ses branches. Mais, avant même que sortent de ses lèvres quelque commentaire, elle entendit la voix de Jésus. Jésus avait en effet levé la tête et ses yeux avaient rencontré ceux de Zachée. Il lui dit : « Zachée, hâte-toi de descendre ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison » (Luc 19.5)

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Sans bien comprendre ce qui se passa, la femme pensa qu’il n’était pas juste que cet homme ait été reconnu alors qu’eux, ceux qui avaient suivi Jésus tout ce temps, n’avaient reçu ni reconnaissance, ni l’honneur de l’accueillir chez eux. S’il était réellement le Messie, il savait qui était ce pécheur.

Loin de ce que tous avaient parié ― le voir descendre qui aurait été l’expérience la plus honteuse de sa vie ―, ils découvrirent que pour Zachée, c’était l’événement le plus important de sa vie, lui donnant le plus grand honneur qu’il n’eut imaginé.

Luc 19.6 fait ce commentaire sur l’état d’âme de Zachée : « Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie ».

Il ne ressentait plus ni honte ni orgueil. Il voulait le voir mais il ne s’était pas imaginé que cela se passerait dans sa maison même. Il avait commencé à appliquer certaines de ses décisions, mais maintenant, il avait l’opportunité de faire un changement radical et de le dire afin que tous le sachent. Était arrivé le moment de faire un témoignage public en faveur de Jésus. Mais la foule contrariée pensait qu’il n’était pas juste que Jésus ait été chez un homme pécheur.

La femme se joignit à beaucoup d’autres pour aller observer, à distance, ce soir-là, ce qui se passait dans la maison de Zachée. Elle découvrit que Jésus avait tenu parole et était allé à ce rendez-vous inespéré.

« Jusqu’où peut aller Jésus ? » pensa la femme désespérée car les agissements de Jésus étaient maintenant contraires à la promesse dont son cœur avait aspiré.

Une fois chez lui avec Jésus, Zachée fit taire tout le monde à plusieurs reprises puis, « se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple » (Luc 19.8).

L’euphorie remplit le cœur de la femme et de ses lèvres sortaient des louanges à cause de ce qu’elle venait d’entendre et de ce qu’elle venait de voir. Après tout, Jésus avait tenu sa promesse.

« Zachée, je suis pauvre, j’ai besoin de ce que tu donneras » pensa la femme. « Il ne va encaisser davantage d’impôts ? Il les redonnera au quadruple… »

Jésus répondit à Zachée : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ».

ConclusionUn homme eut un rêve où Jésus se présentait devant lui pour lui dire

qu’il viendrait lui rendre visite chez lui ce jour même à 18 heures. Il se leva très tôt le matin et se mit à réarranger sa maison afin que tout se trouve au meilleur endroit.

Le temps passa très rapidement et il fut surpris de constater que l’heure de la visite était arrivée. Il entendit la sonnette de la porte.

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N’ayant pas d’autre choix, il alla ouvrir la porte et toute à sa surprise, Jésus se trouvait devant lui, regardant dans la maison par dessus l’épaule de cet homme et l’expression de son visage révélait l’étonnement et l’admiration.

Il se retourna pour voir qu’est-ce qui avait causé cette réaction chez Jésus. Il fut grandement surpris de voir la manière dont la maison était rangée car il savait qu’il ne l’avait pas arrangée de cette manière. Alors, il entendit Jésus : « Je t’ai dit que je viendrai chez toi aujourd’hui. Je t’ai vu afféré à arranger les meubles et autres articles de la manière qui était pour toi la meilleure mais j’étais venu justement pour les mettre là où ils doivent être et que tu n’aurais jamais pu faire. »

Il est nécessaire que Jésus aille aujourd’hui, avec toi, chez toi.Qui voudrait exprimer ce désir personnel d’emmener Jésus chez

lui ? Jésus vous aidera à mettre les choses là où elles doivent être et à cause de vos limites, vous n’en avez pas encore été capable. Il est certain qu’il vous dira aussi : « Aujourd’hui, le salut est entré dans cette maison ».

Voulez-vous avoir cette rencontre avec Jésus et donner un témoignage public en vous faisant baptiser ?

Il transformera votre honte en honneur, venez seulement à Jésus.

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7 - FUIR L’AMOUR DE DIEUOrientations du prédicateur et suggestions

Principale leçonDémontrer le grand amour de Dieu et tout ce qu’il est prêt à faire

pour nous.

Idée centrale de la prédicationL’amour de Dieu est grand, important, patient, prêt à transformer

notre vie. Il nous cherchera jusqu’à ce que nous revenions à lui.

Invitation à prendre une décisionÀ cause de son grand amour, Dieu ne se fatiguera jamais de nous

rechercher dans le but de rétablir la relation qu’un jour nous avions avec lui et qui pour une raison ou pour une autre, cessa. Ne fuis pas cet amour ; il est temps de retourner à la maison.

Matériel permettant de renforcer le messageVous pouvez vous habiller comme au temps d’Osée et confectionner

un décor adéquat.Choisissez un hymne relatif à l’appel qui sera adressé.

FUIR L’AMOUR DE DIEUHistoire d’Osée

Je suis dans la place la plus odieuse que je connaisse : c’est le marché où on achète et vend aux enchères des esclaves. On les montre nus dans l’attente du plus offrant. C’est une pratique dénigrante, odieuse et méprisable faite à un être humain traité de la sorte mais je suis au milieu des enchères et, bien que cela paraisse bizarre, je fais une offre pour acheter une esclave.

Laisse-moi te dire ce qui m’a amené ici.Je voudrais que tu viennes chez moi. Viens, entre et assis-toi ici un

moment à l’ombre de ce chêne.Je m’appelle Osée (Jéhovah a sauvé). Je vis ici, dans la région de la

Samarie. Je suis un prophète que Dieu a envoyé à Israël, ma patrie.Je ne te connais pas bien mais je commence déjà à t’apprécier ;

c’est pourquoi je t’ai invité chez moi.Vois cette photo charmante de ma famille : voici mon épouse,

Gomer. Je l’aime comme ma propre vie. Tu comprendras sans tarder pourquoi.

Jizreel a 18 ans. Il est jeune, sympathique et fort. Il est consacré à Dieu.

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Celle qui est assis à ses pieds, c’est Lo-Ruchama, notre fille. Elle brille merveilleusement avec ses cheveux noirs. C’est l’image même de sa mère. Il y a six mois seulement, elle fêtait ses 16 ans.

Lo-Ammi, son frère, a 15 ans. Il est chaleureux et plein d’énergie.Penses-tu sans doute qu’il s’agit d’une belle petite famille mais veux-

tu savoir… ? Il n’en fut pas toujours ainsi. Permets-moi de te raconter mon expérience.

1. Contexte historiqueJe commençais mon ministère il y a 30 ans durant le règne de

Jéroboam II. La prospérité du pays était grande ; de grandes caravanes voyageaient entre l’Assyrie et l’Égypte. Elles versaient des impôts pour le trésor de Jéroboam et en même temps nous vendaient des biens.

Un phénomène particulier se produisit à cette époque. Non seulement, ces caravanes laissèrent leurs marchandises ici mais également leurs fils, leurs filles et leurs dieux.

Ces dieux venant de ceux des anciens cananéens et de Jézabel, ont tenté de conquérir les cœurs de mon peuple.

Les autels qui à l’origine furent pour les offrandes couvrant le péché, s’étaient transformés en lieu encourageant à pécher.

On voit aujourd’hui, dans les bois, des autels et des images. Il y a ici beaucoup de brebis et de bétail et certains pensent que c’est Baal (dieu de la fertilité) qui a donné les brebis, les veaux et les fruits des vergers.

Il n’est pas rare de voir que chaque ville a un lieu élevé où Baal est adoré. Il y en a un près d’ici. Bien des fois, durant la nuit, on entend le rythme de la musique des prêtres et les rires des prostituées qui servent dans ces cultes.

La semaine dernière, il y eut un terrible événement : un homme et une femme, qui vivent dans la troisième maison, offrirent en sacrifice leur bébé durant un culte à Baal.

Peut-être te demandes-tu comment le peuple peut-il s’être laissé entraîner dans ce chemin si détestable. Cela est dû au fait que les prêtres se sont égarés du chemin de Dieu. Cependant une chose est certaine : le Dieu du ciel exercera sans tarder son jugement. En quelques courtes années, cette nation sera détruite ― Israël ― sous le joug de la puissante armée d’Assyrie.

2. DénouementComme le temps passe rapidement ! Il y a 30 ans, Dieu me choisit

pour être son prophète. Je remercie les efforts que firent mon père ― Beéri ― et mon honorable mère qui m’enseignèrent à craindre Jéhovah, le vrai Dieu d’Israël.

Ils m’enseignèrent à détester le veau d’or que fit le premier Jéroboam qui l’avait transformé en déité.

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Nous ressentions, chaque jour, la nostalgie du retour au temple de Jérusalem. Nous chantions des cantiques de David et nous désirions ardemment que vienne le Messie.

Mon ministère a toujours été difficile. Les dix premières années furent les jours ardents de la troisième décennie de ma vie. Mes sermons étaient enflammés. Je souffrais personnellement pour mon peuple. Il faisait peu cas de moi et se moquait de moi.

Quand j’eus 32 ans, Dieu me donna un choc et je passai beaucoup de jours à méditer et à prier. Dès ce jour, je me sentis seul et j’eus besoin d’une compagne.

Les activités de mon ministère m’avaient tenu si occupé que je n’avais pas pu voir ma famille pendant plusieurs années.

Les premiers froids de l’automne avaient jauni les feuilles quand je partis avec mes parents visiter Diblaïm, un ancien ami de la famille.

C’est alors que ce qui s’ensuivit, troubla mon cœur : pendant que nous conversions allègrement, entra une jeune fille, Gomer, la fille de Diblaïm. Je me souvins qu’elle était une enfant jolie et un peu mal élevée ; elle était devenue maintenant une jeune fille d’une beauté troublante. Son visage d’ivoire était encadré d’une chevelure noire et épaisse. Sa beauté surprenante me fascina et j’eus grande difficulté à détourner d’elle mon regard.

Tout en parlant avec mon père de choses et d’autres, je ne pouvais pas cesser de penser à l’Israélite à la chevelure noire. Du fait que mon père et Diblaïm était de bons amis, nous leur rendions fréquemment visite. Ils bavardaient constamment ensemble jusqu’au jour où, mon père me surprit par cette proposition : « Osée, je voudrais que tu te maries avec Gomer ». J’aimais Gomer mais il y avait quelque chose en elle qui m’affligeait.

Comme la plupart des femmes de son temps, Gomer aimait les vêtements coûteux et les produits de beauté, mais je l’acceptais, pensant que cela faisait partie de sa féminité. Cependant, pour son âge, elle semblait avoir pas mal d’expériences dans ce qui appartenait au monde. Je l’aimais et je savais que mon amour ardent à l’égard de Jéhovah la repêcherait de tout chemin errant.

Je lui fis la cour avec la passion d’un prophète. Dieu m’avait donné le don de la poésie et j’inondai Gomer de mes messages d’amour. Finalement, nous nous mariâmes. Gomer semblait heureuse, satisfaite de l’amour de Dieu et du mien. Je voyais l’avenir avec optimisme.

Peu après notre premier anniversaire de mariage, Gomer me donna un fils. Je recherchais son nom auprès du Seigneur et sut que l’enfant s’appellerait Jizreél, le jugement de Dieu. (Cela me rappela l’époque où nous vivions.)

Gomer commença à changer de comportement. Je la sentais distante et distraite.

Durant ces jours-là, j’étais occupé à proclamer le message de Dieu sur toute la terre.

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Bien vite, Gomer attendit un autre enfant. Cette fois, ce fut une fille et Dieu me dit de l’appeler Lo-Ruchama, un nom étranger qui signifiait maintenant « je n’aurai plus pitié ». Jéhovah déclara : « Je n’aurai plus pitié de la maison d’Israël, je ne lui pardonnerai plus. »

À partir de ce jour, Gomer commença à m’éviter. Souvent, après avoir mis au lit les enfants, elle s’en allait et ne revenait qu’au lever du jour.

Elle était de plus en plus fatiguée, émaciée et rebelle. Je cherchais toutes les manières de la conquérir et de la faire revenir à moi, mais tout ne servait à rien.

Dix-huit mois plus tard naquit un autre petit garçon. Dieu me dit de l’appeler Lo-Ammi, qui signifiait « Vous n’êtes pas mon peuple ».

Dieu dit à Israël : « Vous n’êtes pas mon peuple et je ne suis pas votre Dieu ».

Immédiatement, une certitude brisa mon cœur : je sus qu’il n’était pas mon fils et que sa sœur n’était pas le fruit de mon amour. Ce fut des journées de profond désespoir ; je ne pouvais plus maintenant chanter les cantiques de David ; mon cœur était brisé.

Peu de temps après, quand Lo-Ammi fut sevré, Gomer s’éloigna complètement de moi et ne revint plus à la maison. Remplissant le rôle de père et de mère, je sentais mon cœur s’enfoncer dans une nuit obscure. Mon ministère semblait se paralyser à cause de la désobéissance de mon épouse. Même, mes prières paraissaient sombrer.

Au bout d’un certain temps, le Seigneur me secoua. J’arrivai à comprendre qu’il allait utiliser mon expérience et en faire une illustration de son amour pour Israël. Dieu aspirait que son peuple soit touché par le grand amour qu’il ressentait pour lui.

Je me proposais de parler au cœur de Gomer (Osée 2.16). Bien que les nuits aient été longues et angoissantes, mon amour pour elle ne connaissait pas de limites. Je ne pouvais pas l’abandonner. J’étais disposé à demander à mes enfants qu’ils supplient leur mère d’abandonner sa vie de péché et de revenir à la maison (Osée 2.4).

Je m’adresserai à son cœur ; je ferai tout mon possible pour la récupérer (Osée 2.16). J’aurais pitié d’elle (Osée 3.1).

Je la recherchais dans toute la Samarie. Je la trouvai dans la maison délabrée d’un Israélite sensuel et dissolu qui n’avait aucun moyen de subvenir à ses besoins. Je la suppliai de revenir mais elle méprisa mes supplications. Le cœur brisé, je revins à la maison avec les enfants ; je gémissais et priais. Je pensai : un jour, elle répondra comme au temps de notre jeunesse. (Osée 2.17).

Dieu suscita dans mon cœur un sentiment rempli d’amour pour elle. Il fallait continuer de l’aimer malgré ses égarements. Il était peut-être plus facile de raisonner ainsi : « Je la laisserai suivre ses chemins ; cela ne vaut pas la peine de la sauver ; elle ne changera jamais ». Mais Dieu ne me laissa pas penser de cette manière.

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Je l’aimerai par la grâce de Dieu (Osée 2.16). Je reproduirai l’amour de Dieu qui n’abandonne pas la personne aimée, peu importe la manière dont elle le traite.

Un plan m’est venu alors à l’esprit. Je partis au marché, achetai des provisions, les produits de beauté et la robe qu’elle aimait, puis je recherchai en privé son amant. Il me soupçonna de lui vouloir du mal. Mais quand je lui expliquai mon plan, un sourire sarcastique se dessina sur ses lèvres.

Si je ne pouvais pas ramener Gomar à la maison, mon amour ne me permettait pas de la voir dans le besoin. Je pourvoirai à tous ses besoins bien qu’elle puisse penser que ces provisions venaient de son amant. Au moment de faire nos adieux, nous nous serrions la main. Je portai avec difficulté les provisions. Je le suivis au milieu de l’obscurité.

Elle sortit pour l’accueillir et le couvrit de son amour. Il lui dit qu’il l’attendrait dehors pendant qu’elle retirait ses vêtements sales et déchirés et enfiler la nouvelle robe.

Après un temps qui sembla éternel, elle revint et apparut bien habillée d’une splendeur radieuse, comme la Gomer que je vis le premier jour chez son père.

Son amant s’approcha pour l’embrasser mais elle le rejeta et il l’entendit dire : « Non ! Le repas, la robe, les produits de beauté ne proviennent certainement pas de ta main mais de celle de Baal qui donne toutes choses. Je suis résolue à lui exprimer ma gratitude, à le servir comme prêtresse dans les lieux élevés. »

Ce fut comme si brusquement, je m’étais emprisonné dans des pierres. Je ne pouvais plus bouger. Je la vis se retirer. Elle ressemblait à la gémisse rebelle que j’avais vue dans ma jeunesse dans l’enclos de son père. Je ne pouvais éviter le chemin perdu qu’elle prenait. Plus j’essayai de la restaurer, plus elle s’éloignait de moi.

Affaibli par la douleur profonde que je ressentais, je me dirigeais en chancelant vers ma maison pour passer des nuits blanches et des journées de confusion et de peine.

Elle se consacra à son rôle de prêtresse et prostitua son corps qu’elle soumettait à la volonté perverse des adorateurs de Baal.

Mon ministère se transforma en un pèlerinage de douleur. Je devins l’objet d’une raillerie humiliante ; il me semblait que la punition du péché de Gomer et de tout mon peuple était retombée sur moi.

Maintenant, je compris qu’« aimer, c’est savoir supporter ».Je retournai à Jéhovah. Mes parents m’aidèrent dans mon rôle

d’éducation et des soins apportés aux enfants qui répondirent avec obéissance et qui devinrent un baume du Balaad à mon cœur blessé.

Des années passèrent et je proclamai le message de Dieu partout. Je priai tous les jours pour Gomer et pendant que je priai, mon amour chantait à mon âme.

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Elle était mon rêve et parfois elle était si réelle que j’avais l’impression que j’allais abandonner. Les années passèrent mais les prêtres de Baal la tenaient dans leurs griffes mortelles.

Il y a près d’un an, il arriva un fait extraordinaire : les couleurs du printemps avait recouvert notre terre. Au milieu de ma méditation matinale, il me sembla que Dieu m’appelait à aller dans une ville de la Samarie.

Je ressentais un sentiment inspirant une profonde espérance. J’errai dans les rues. Je me trouvai bientôt au marché des esclaves. Je détestais ce lieu, tu comprendras maintenant pourquoi.

Un prêtre de Baal apparût. Il amenait une femme à la vente aux enchères d’esclaves. Mon cœur s’arrêta de battre : c’était Gomer. Complètement nue, elle fut placée sur la plateforme de la vente aux enchères.

Elle était brisée, émaciée et très maigre. Les côtes ressortaient de sa peau. Le visage, qui un jour brillait d’amour, était pâle et ridé. Ses cheveux, un jour bien coiffés, avaient beaucoup de mèches grises et tombaient en désordre sur ses joues tâchées de larmes. Les yeux, qui un jour étaient pleins de vie, imploraient la compassion. Je pleurai.

Puis l’amour de Dieu chuchota à mon cœur.La vente aux enchères avait commencé : Elle en était arrivée à 13

sicles. Avant que je comprenne complètement les propositions de Dieu, j’offris 15 sicles d’argent. Quelqu’un offrit 15 sicles d’argent et un homer d’orge. Je criai : « 15 sicles d’argent et un homer et demi d’orge ». La vente aux enchères venait de finir.

Quand je montai sur la plateforme, un murmure se répandit sur l’assemblée : elle connaissait Gomer et elle me connaissait. Les curieux s’approchèrent pour voir ce que je lui ferai. Peut-être la tuerai-je ici même à cause de sa désobéissance. Gomer avait besoin désespérément d’une assistance ; elle se sentait seule, honteuse, dans l’esclavage, affrontant la mort éternelle (Romains 6.23).

L’amour conquit tout. L’amour pardonne tout. L’amour est disposé à tout oublié.

Je me plaçais devant Gomer et clamais devant le peuple : « Éloignez-vous de vos prostitutions ! Sinon, je vous dépouille à nu, je vous rends semblable à un désert, à une terre aride, et je vous fais mourir de soif ».

Je l’entourai de mes bras comme pour protéger sa nudité des hommes qui la regardaient. Je criai à un marchand : « Apporte-moi un habit blanc, le plus cher ! » Puis j’en payais le prix et recouvrit ses épaules tremblantes de ce manteau impeccable. Je lui dis : « Cesse de fuir mon amour. Tu es à moi par le droit naturel de l’époux ; n’oublie pas qu’un jour, je me suis marié avec toi et maintenant tu es toujours à moi parce que je t’ai rachetée. Tu ne marcheras plus loin de moi. Ne crains rien, Gomer, tu es à moi, complètement à moi finalement. Je t’aime, tu n’as rien à craindre, allons à la maison. Sois longtemps pour moi, ne te

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livre pas à la prostitution, ne sois à aucun homme, et je serai de même envers toi. (Osée 3.3) »

Puis, tout me tournant vers le peuple qui aurait aimé savoir ce qui allait se passer à son sujet à cette heure, je leur parlai ainsi :

« Car les enfants d’Israël resteront longtemps sans roi, sans chef, sans sacrifice, sans statue, sans éphod et sans théraphim. Après cela, les enfants d’Israël reviendront ; ils chercheront l’Éternel, leur Dieu, et David, leur roi ; et ils tressailliront à la vue de l’Éternel et de sa bonté, dans la suite des temps. » (Osée 3.4, 5)

Lo-Ruhama « tu n’étais pas aimée », elle se dira Ruhama, « tu étais aimée » parce que l’amour de Dieu ne t’abonnera pas, il te recherchera tous les jours de ta vie. Et là où Israël fut appelé Lo-Ammi, « tu n’étais pas mon peuple », il se dira Ammi, « tu étais le peuple du Dieu vivant » parce que je te pardonnerai et te restaurerai.

Je lui redonnai sa santé en lui prodiguant un soin tendre. Chaque jour, je lui lisais les écrits de Dieu, je lui appris à chanter le cantique de repentance de David et puis ensemble nous chantions les cantiques de louanges de David à Dieu. Au milieu du cantique, je la restaurai pour Dieu, pour notre foyer et pour nos enfants.

Elle est belle. Je l’ai toujours aimée même quand elle était profondément désobéissante parce que Dieu l’aimait. Gomer répondit à l’amour de Dieu et au mien. Le nom de Baal ne revint jamais plus sur ses lèvres.

ConclusionMaintenant, mon peuple, écoutez mon message et répondez-y.Car je suis un prophète qui a été touché par une grande vérité.J’en suis arrivé à comprendre la profondeur de mon être quand Dieu

aima désespérément les pécheurs. Quand il les rechercha délibérément. Quand il s’est consacré à les ramener à lui. Ne continue pas à fuir l’amour de Dieu.

Souviens-toi : l’amour de Dieu demande que tu lui sois fidèle. Tu auras beaucoup de raisons de penser à son amour.

AppelNe fuis pas l’amour de Dieu !

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8 - DES RÊVES OUBLIÉSOrientations du prédicateur et suggestions

Principale leçonDieu a, pour chacun d’entre nous, un rêve et une mission. Il suffit

que nous soyons disposés à les reconnaître et à en faire une réalité.

Idée centrale de la prédicationLa grâce de Dieu te poursuivra ; il te guidera en faisant preuve

d’amour patient jusqu'à ce que tu le recherches, conscient du but de ta vie, afin que le rêve qu’il a pour toi, devienne réalité.

Invitation à prendre une décisionN’attends pas que les malheurs frappent à la porte de ta vie pour

reconnaître à ce moment-là les plans, les rêves et les buts que Dieu a pour toi. Il a besoin de toi et désire te voir heureux.

Matériel permettant de renforcer le messageUne lame de rasoir, des ciseaux pour couper les cheveux ou un

panneau de coiffeur.

DES SONGES OUBLIESPsaume 32.8

Une des déclarations ayant eu le plus d’impact sur l’inégalité raciale, fut délivrée devant une foule en 1963, à Washington D.C., par Martin Luther King : « J’ai un rêve ». Son rêve était de voir les personnes de couleur traitées avec dignité. Dieu a aussi un rêve : un rêve pour toi.

Nous avons tous, à un moment ou à un autre de la vie, rêvé d’être quelqu’un ou d’avoir quelque chose, de conquérir une position ou transformer en réalité un idéal.

En définitive, ce sont nos actions qui construisent nos rêves. Dieu veut que chacune d’entre elles soit tournée vers l’objectif de transformer le rêve que Dieu a pour notre vie, en réalité.

« Dans la fondation de la vie d’une personne, se trouvent ses croyances. Ce à quoi elle croit, établit les valeurs et ses valeurs suscitent ses actions. » (Glenn Schultz).

Climat ambiant(Juges 13)

Le peuple d’Israël avait deux options entre lesquelles il devait continuellement faire un choix : servir Dieu ou ne pas le servir. Chacune d’entre elles entraînait des conséquences. Quand il faisait ce qui offensait Dieu, le Seigneur les livrait entre les mains d’autres nations.

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À cette occasion, comme cela se produisit de nombreuses fois, le peuple fut livré aux mains des Philistins durant quarante ans. Une fois que Dieu voyait son peuple revenir vers lui, il élevait un chef parmi les Israélites dans le but de les libérer.

Le moyen que Dieu utilisa fut de choisir une famille qui, pour une raison ou pour une autre, n’avait pu avoir d’enfant. Le miracle se produisit dans le ventre stérile d’une femme. Comme pour sa conception, l’enfant qui allait naître, ne sera pas un enfant ordinaire du peuple d’Israël. Dieu avait un rêve du fait de la situation du peuple d’Israël. Il allait lui montrer combien il les aimait et souffrait de les voir maltraités à cause de leur désobéissance.

L’apparition d’un ange de Jéhovah à Manoach et à son épouse leur faisant savoir qu’ils auront un fils, fut surprenant. Commencèrent alors à s’accomplir les rêves et la promesse que ce fils sera un héros national. Nous lisons dans Juges 13.5 qu’il sera un Nazaréen (mis à part), consacré à Dieu dès sa naissance. Il se préparera à libérer Israël du pouvoir des Philistins. Il était né pour triompher avec une mission et la présence de Dieu qui lui était garantie dans sa vie. Cette histoire, ressemble-t-elle à votre vie et à la mienne ?

Personnages

Samson : Il naquit pour être un héros national. Sa vie résulta directement de l’intervention du ciel faisant de cette naissance une réalité : des instructions précises furent données aux parents sur la manière dont il devait être élevé et sur les précautions à prendre durant la grossesse.

Le ciel avait même un plan avant qu’il naisse, donnant un motif et un but à sa vie. Il serait doté d’une force extraordinaire et surnaturelle qu’il utiliserait pour accomplir la mission qui avait été placée sur ses épaules.

Le ciel convint de lui permettre de prendre ses propres décisions sur la manière dont il mettrait à exécution le plan de libération du peuple d’Israël. Il n’était pas tenu de suivre un plan ; il pouvait et devait reconnaître la stratégie que Dieu lui montrerait.

La femme : Jeune Philistine, belle femme qui attirait l’attention et qui savait éveiller les sentiments d’un jeune Israélite qui se distinguait des autres et que l’on appelait le héros d’Israël. Elle appartenait à une famille qui ne mesura pas les dangers de défier un Israélite comme Samson, car elle recevra une punition très sévère parce qu’elle n’avait pas respecté les accords convenus.

Delila : Une femme qui représentait les intérêts du peuple philistin. On peut considérer qu’elle était l’instrument dont les chefs philistins profitèrent pour assujettir le héros d’Israël.

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C’est une femme ambitieuse, motivée par ses propres intérêts et l’orgueil national de découvrir le secret professionnel d’un soldat de haut rang du peuple d’Israël.

ComplotTout va bien tant que nous nous soumettons aux plans et rêves que

Dieu a pour notre vie.Samson ne grandit pas comme les autres enfants ; les parents dirent

au peuple que pendant que l’enfant grandissait, se réduisaient les jours où ils vivraient sous le joug des Philistins.

Plus d’une famille dut avoir espéré de voir leur fille avoir une relation sentimentale avec ce jeune car chaque jour il donnait davantage de preuves qu’il pourrait devenir un héros national.

Un jour, cependant, la situation prit une tournure inattendue : les parents reçurent cette nouvelle directement de leur fils. Il avait fait des incursions dans le territoire des Philistins et était tombé amoureux d’une belle femme avec qui il voulait se marier officiellement.

Les rêves commencent à se disloquer quand nous donnons la priorité à nos propres intérêts avant ceux de Dieu pour notre vie. (Juges 14.1-20)

Un jour, se dirigeant vers la maison de sa fiancée, au bord du chemin, il se trouva devant un jeune lion qu’il tua mais il n’en dit rien à ses parents (Juges 14.5, 6). Plusieurs jours passèrent et il se rendit à nouveau chez sa fiancée pour la consommation du mariage. En chemin, il se rappela du jeune lion ; il alla voir s’il était toujours là et découvrit un essaim d’abeilles dans le cadavre. Il prit un gâteau de miel, en mangea et en offrit à ses parents sans leur dire d’où il provenait.

La loi sur la santé du peuple israélite interdisait de toucher un animal mort, cependant Sansom l’avait touché, il avait pris du miel et en avait apporté à ses parents, les entraînant à participer à sa désobéissance. Il ne prenait pas au sérieux ce que Dieu avait dit de ne pas faire et un mauvais pas préparait une voie conduisant à en faire un autre (Juges 14.8, 9). La décadence morale ronge peu à peu le cœur jusqu’au moment où on cède finalement à la tentation et c’est la chute. On n’avait pas vue Samson aussi résolu et il se lança dans un plan différent de celui de Dieu pour sa vie. Il avait maintenant demandé la main de la jeune fille ; il fit les arrangements et retourna aux festivités des noces.

Étant donné que la coutume était de réserver un compagnon au fiancé, Samson fut surpris de voir trente compagnons qui devaient l’accompagner. Cela aurait pu lui servir d’avertissement mais ses yeux s’aveuglaient chaque fois un peu plus (Juges 14.11). Les Philistins savaient que Samson pouvait se venger d’eux à tout moment et ils craignaient ce qu’il était capable de faire. Pour se divertir, Samson inventa une énigme pour ses compagnons en leur promettant de les récompenser s’ils trouvaient la réponse (versets 12-14).

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Une nouvelle crise allait se produire durant les festivités ; s’approchait le moment de donner la réponse. Les compagnons recoururent à l’épouse et menacèrent de la brûler si elle n’obtiendrait pas la réponse à l’énigme de Samson car ils ne voulaient pas être l’objet de ses moqueries. La femme alla alors pleurer auprès de Samson, le tourmentait tant qu’elle obtint finalement la réponse de ses lèvres. Découvrant qu’il avait été trompé et trahi, Samson, rempli de colère, s’en alla à la recherche de trente Philistins, les tua et les dépouilla de leurs habits pour les donner aux compagnons de la noce, et paya de cette manière le pari.

Tourmenté, il ne consuma pas le mariage et partit. Une fois calmé, il retourna voir sa fiancée. Tout à sa surprise, il découvrit qu’on lui avait donné, pour mari, un ami car on avait pensé qu’il ne s’intéresserait plus à elle. Furieux, il se vengea en mettant le feu à la queue de trente renards qu’il lâcha dans les champs de blé sec, brûlant toutes les récoltes des Philistins.

Chaque fois que nous abandonnons les plans de Dieu pour notre vie, les conséquences que nous subissons, complique notre situation. Quand les Philistins virent qu’il s’était vengé d’eux, ils brûlèrent son épouse et sa famille en son absence, pour se venger.

Samson n’apprit toujours pas sa leçon. Sa situation se compliqua davantage lorsqu’il tomba amoureux de Delila, une prostituée de belle figure de la vallée de Sorek. Il recommença à dialoguer avec le péché, ce qui l’amena finalement à de malheureuses conditions de vie.

Delila avait accepté l’offre de mille cent sicles d’argent que les princes philistins, après lui avoir parlé, lui offriraient. Son ambition la conduisit à découvrir la source de la force physique démesurée que possédait Samson.

« La vraie grandeur de l’homme se mesure à la puissance des sentiments qu’il subjugue et non à celle des passions par lesquelles il est subjugué. » (Patriarches et Prophètes, p. 602)

Samson joua avec le péché, pensant qu’il pourrait s’arrêter à tout moment. Le temps passé à son passe-temps lui fit oublier finalement le rêve que Dieu avait pour sa vie.

Quand Delila lui posait des questions, il avait toujours une manière de faire qui lui était propre et il ne lui disait pas toute la vérité. Ce n’était pas tout à fait un mensonge mais ce n’était pas non plus toute la vérité.

Il est nécessaire de noter que Delila, comme le péché, ne s’approcha pas de lui masquée : elle parla franchement à Samson. « Dis-moi, je te prie, d’où vient ta grande force, et avec quoi il faudrait te lier pour te dompter. » (Juges 16.6)

Sa force démesurée provenait du rêve que Dieu avait pour lui ; cette force ne pouvait être dominée uniquement s’il négligeait les plans de Dieu pour sa vie. Ses cheveux n’étaient qu’un symbole : il n’y avait pas de vertu particulière dans les cheveux longs ; ils étaient un signe de sa loyauté envers Dieu…

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Quel est le rêve que Dieu a pour toi ? Où te trouves-tu maintenant ? Et, ce qui est plus important, qu’as-tu fait du rêve que Dieu a pour ta vie ?

N’oublions pas que Dieu nous créa en nous donnant la capacité de faire des plans pour l’avenir ; nous souffrons quand nous dépassons nos limites ou quand nous n’avons pas ce que nous voulons.

Si tu sais ce que tu veux ou si tu as un but dans la vie, cela te donnera, en premier lieu, un sens à ton existence. Deuxièmement, cela simplifiera ta vie. Cependant, ne fais pas plus que ce que Dieu veut que tu fasses ; tu dois donner une direction à ta vie. Troisièmement, cela donnera un nouvel élan à ta vie ; après tout, la vie s’épuise quand on fait un travail sans suivre un but précis.

Le fait d’avoir un but bien clair dans ta vie, te préparera à l’éternité. Souviens-toi que ce qui est le plus important est de savoir ce que tu fis avec Jésus-Christ et avec ce qu’il te confia.

Dieu désire que tu sois vraiment heureux car la source du bonheur, c’est Jésus. Il veut faire de toi un héros ; il veut te voir triompher ; il veut que tu ailles de l’avant, que tu te prépares afin de prospérer, que tu ne subis pas la défaite qui brise l’âme et l’esprit.

Il suffit de connaître ces quelques mots qui te rappellent ce que Dieu veut te dire : « Tu es à moi » (Ésaïe 43.1-4) et « Ne crains rien » (Ésaïe 41.10).

Versets 7-10. Revenant au cas de Delila, Samson lui dit : « Si on me liait avec sept cordes fraîches, qui ne fussent pas encore sèches, je deviendrais faible et je serais comme un autre homme. » Delila l’attacha, appela les Philistins pour pouvoir voir si ce qu’il avait dit était vrai, mais Samson se leva pour prouver sa force et pour pouvoir continuer de se jouer d’eux du fait qu’il y avait une force subtile qui l’attacha à elle. « Tu t’es joué de moi » lui reprocha Delila et lui-même se jouait de lui-même, oubliant le rêve que Dieu avait pour sa vie.

Versets 11-12. Maintenant les instructions de Samson étaient de lui apporter des cordes neuves et Delila répéta le jeu. Samson se libéra à nouveau.

Versets 13-15. « Tu t’es joué de moi » revint Delila en pleurnichant. Samson lui dit de tisser les sept tresses de sa tête avec la chaîne du tissu, amenant Delila très près du secret.

« Par trois fois, Samson a eu la preuve que les Philistins sont ligués avec sa charmeuse pour le perdre, et chaque fois, son but manqué, Dalila a tourné la chose en plaisanterie. Dans son aveuglement, Samson bannit toute crainte. » (Patriarches et Prophètes, p. 600)

Versets 16-18. Parce qu’elle l’importunait, Samson lui ouvrit son cœur et lui révéla son secret : « Le rasoir n’a point passé sur ma tête, parce que je suis consacré à Dieu dès le ventre de ma mère. Si j’étais rasé, ma force m’abandonnerait, je deviendrais faible, et je serais comme tout autre homme. »

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Versets 18-19. Les cheveux de Samson furent rasés et les Philistins se lancèrent sur lui.

Verset 20. Samson se dit : « Je m’en tirerai comme les autres fois, et je me dégagerai » mais Jéhovah l’avait quitté.

Je voudrais que tu penses à toutes les fois où tu a joué avec le péché et où, apparemment, tu t’en sortis indemne. Combien de fois, Dieu t’a appelé pour que tu lui donnes ton cœur et tu n’as pu voir sa main pleine d’un amour ardent qui voudrait transformer en réalité le rêve qu’il a pour ta vie.

Brusquement, cependant, la tragédie frappe notre vie. Nous nous voyons confronter à une crise que nous n’avions pas prévue, à des événements qui, le pensions-nous, n’interviendraient pas dans notre vie et tout d’un coup, tout change.

Verset 21. La tragédie transforma sa vie, on l’emprisonna et il perdit toute sa force. Les Philistins lui crevèrent les yeux et l’emmenèrent à Gaza. Lié à des chaînes, il tournait la meule dans la prison car il remplaçait un animal.

Ce ne fut jamais le rêve de Dieu de le voir mutilé, que ce soit physique ou émotionnel. Jamais Dieu ne veut te voir souffrir ; il ne veut pas que tu souffres sans nécessité. Au contraire, il veut éclaircir ta vision pour que tu puisses voir le rêve qu’il a pour toi.

RésolutionSes cheveux recommencèrent à pousser. Après un certain temps,

on l’appela pour se moquer de lui durant des festivités où le dieu Dagon était célébré (dieu poisson) car, pour eux, c’était lui qui avait livré dans leurs mains leur ennemi.

Mutilé, épuisé, blessé physiquement et émotionnellement, il se présenta devant le peuple en fête. Il éleva alors une prière à Dieu (Juges 16.28) : « Seigneur Éternel ! Ô Dieu ! Donne-moi de la force seulement cette fois… »

Je ne sais pas où tu es et ce que tu ressens maintenant, mais que cette prière soit la tienne aussi, que tu puisses sentir le pouvoir de Dieu dans ta vie pour le laisser faire du rêve qu’il a pour ta vie, une réalité.

Verset 29. Samson « embrassa les deux colonnes » principales sur lesquelles se reposait l’édifice rempli de gens importants de la société des Philistins et s’écria : « Que je meure avec les Philistins ! »

Quelle fin tragique eut la vie d’un homme qui avait été appelé à être le héros d’Israël et qui finalement mourut dans des conditions malheureuses.

Verset 31. Une délégation d’Israélites dans laquelle se trouvaient les membres de sa famille, vint chercher le corps de Samson, lui qui aurait dû être acclamé par le peuple d’Israël. Mais on sortit des décombres un corps dont le corps et le visage sans yeux inspiraient une grande pitié. Alors qu’on le transportait dans son pays, aucune trompette d’allégresse,

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aucun cri du peuple ne l’accueillit. Seule, une procession se lamentait au sujet de la vie d’un héros national qui s’était terminée de cette manière.

ConclusionQue vas-tu faire au sujet du rêve que Dieu a pour ta vie ? Même si tu

as du temps à donner un sens à ta vie. Dieu voudrait que tu la diriges par son amour et que tu fasses sa volonté en tout. Oui, il a un rêve pour toi, ne l’oublie jamais.

Souviens-toi que chaque corde de la vie, que nous rompons sur cette terre, entraîne des conséquences pour l’éternité.

Voici une promesse pour toi : l’homme n’est pas laissé seul à vaincre le pouvoir du mal par ses faibles efforts. Une aide est mise à sa disposition et elle sera donnée à toute âme qui le désire réellement.

Illustration de l’enfant du baseballLors d’une fête de bienfaisance pour une école d’enfants ayant des

besoins particuliers, le père d’un étudiant prononça un discours que personne dans l’audience qui l’écoutait, n’oubliera.

Après avoir félicité et loué l’école et tous ceux qui y travaillaient, ce père posa une question : « Quand il n’y a aucun agents externes qui interfèrent avec la nature, l’ordre naturel des choses atteint la perfection. Mais mon fils, Herbert, ne peut pas apprendre comme les autres enfants. Il ne peut pas comprendre comme les autres enfants. Où est l’ordre naturel des choses pour mon fils ?

L’audience fut touchée par la question. Le père de l’enfant continua : « Je crois que lorsqu’un enfant, comme Herbert, vient au monde en ayant des handicaps physiques et mentaux, une opportunité de voir la nature humaine à l’œuvre, se présente : elle se manifeste de la manière dont les autres traitent cet enfant. » Il raconta ensuite qu’un jour, il se promenait avec son fils Herbert près d’un parc où quelques enfants jouaient au baseball. Herbert demanda à son père : « Crois-tu qu’ils me laisseront jouer ? » Son père savait que la majorité des enfants n’aimaient pas que quelqu’un comme Herbert joue dans leur équipe. Cependant le père comprit aussi que s’ils lui permettaient de jouer, il aurait un sentiment d’appartenance et la confiance d’être accepté par les autres en dépit de ses handicaps particuliers.

Le père s’approcha d’un des enfants qui était en train de jouer et lui demanda, sans beaucoup d’espoir, si Herbert pouvait jouer. L’enfant regarda autour de lui comme s’il cherchait quelqu’un pour le conseiller, puis dit : Nous sommes en train de perdre six jeux et on en est à la huitième manche. Je pense qu’il peut se joindre à notre équipe et nous essaierons de le mettre à la batte pour la neuvième manche. »

Herbert se déplaça avec difficulté jusqu’au banc et, avec un grand sourire, enfila la chemise de l’équipe pendant que son père le regardait les larmes aux yeux, pris par l’émotion. Les autres enfants virent combien le père était heureux de voir que son fils avait été accepté.

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À la fin de la huitième manche, l’équipe d’Herbert obtint quelques points mais ils leur manquaient encore, d’après le tableau d’affichage, trois points.

Au commencement de la neuvième manche, Herbert enfila un gant et joua dans le grand champ. Bien qu’aucune balle n’atteignît Herbert, il était bien évidemment ravi juste du fait d’être sur le terrain participant au jeu, un sourire se dessinant d’une oreille à l’autre tandis que son père l’encourageait des gradins.

À la fin de la neuvième manche, l’équipe d’Herbert obtint à nouveau un point. Maintenant, avec deux « outs », les bases occupées et à un point de gagner, il était maintenant possible de remporter la victoire et Herbert était le prochain batteur.

Allait-on donner à Herbert cette opportunité de lancer et renoncer alors à la possibilité de remporter la victoire ? Surpris, Herbert se trouva à la batte. Tous savaient qu’un seul « coup sûr » était impossible car Herbert ne savait pas comment tenir correctement la batte et encore moins lancer dans la zone de prise. Cependant, pendant qu’Herbert se plaçait sur la base, le lanceur se rendit compte que l’autre équipe était disposée à perdre pour permettre à Herbert de vivre un grand moment inoubliable dans sa vie. Aussi, il fit quelques pas en avant et lança la balle très doucement pour qu’Herbert puisse au moins faire un contact avec elle. Le premier lancer arriva et Herbert fit le geste doucement et manqua la balle. Le lanceur avança encore un peu pour lancer la balle doucement vers le batteur. Quand il le fit, Herbert fit à nouveau le geste et toucha la balle doucement juste devant le lanceur. Le jeu aurait pu se terminer. Le lanceur pouvait avoir ramassé la balle et l’avoir lancé à la première base. Herbert serait resté dehors et cela aurait été la fin du jeu. Mais, le lanceur lança la balle au-delà de l’atteinte de l’enfant sur la première base et du reste de ses compagnons d’équipe.

Tous des gradins et les joueurs des deux équipes se mirent à crier « Herbert cours à la première base, cours à la première base ». Herbert n’avait jamais couru de sa vie cette distance, mais il y arriva. Il courut sur la ligne, les yeux grands ouverts, écarquillés. Tout le monde cria : « Cours à la seconde base ! » Retrouvant son courage, Herbert courut avec difficulté à la seconde base.

Au moment où Herbert arrivait à la seconde base, l’enfant du champ droit avait la balle… C’était le plus petit enfant de l’équipe et il savait qu’il avait l’opportunité d’être le héros du jour. Il pouvait avoir lancé la balle à la seconde base mais il comprit les intentions du lanceur et lança la balle en l’air sur la tête de l’enfant de la troisième base. Herbert courut jusqu’à la troisième base pendant que les coureurs devant lui faisaient un cercle autour de la base.

Quand Herbert arriva à la troisième base, les enfants de deux équipes et les spectateurs étaient debout à crier : « Cours, fais un coup de circuit ! Cours ! » Herbert courut et fit un coup de circuit, il s’arrêta sur la base et fut acclamé comme le héros qui réussit un grand chelem et

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gagna le jeu pour son équipe. « Ce jour » dit le père, les larmes ruisselant sur les joues, « les enfants des deux équipes aidèrent à donner à ce monde une portion d’amour et d’humanisme authentiques. » Herbert ne survécut pas un autre été. Il mourut cet hiver sans jamais oublier d’avoir été le héros du jeu et d’avoir rendu son père très heureux, d’être arrivé à la maison et de voir sa mère pleurant de joie et serrant dans ses bras le héros de la journée.

Le ciel a fait tout ce qui était possible pour que tu sois un héros. Ne laisse pas passer de côté cette opportunité. Livre-toi complètement à Dieu. Donne à Jésus et au Saint-Esprit la possibilité de te guider aujourd’hui et pour toujours.

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