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AAM bulletin de l'Association des anciens de la Météorologie quadrimestre 3/1995 - n°118 abonnement : 100 F, le numéro : 30 F Le dossier : de Météo-France • Le voyage en Turquie

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AAM bulletin de l'Association des anciens de la Météorologie

quadrimestre 3/1995 - n°118 abonnement : 100 F, le numéro : 30 F

Le dossier :

de Météo-France

• Le voyage en Turquie

Le capteur américain LEDWI

Sommaire Le dossier À la recherche du temps présent 2 Services et produits de Météo-France 2 Prewic : une comparaison internationale de capteurs « temps présent » 2 Le point sur le kiosque téléphonique de Météo-France 3 Des produits exclusivement réservés au monde aéronautique 5

In format ions e t courrier 6

Le voyage e n Turquie 8

La vie de l 'Association La sortie au Futuroscope de Poitiers 12

Couverture : La basilique Sainte-Sophie en Turquie

Le dossier À la recherche du temps présent

Un des buts importants de notre association, outre son aspect primordial qui est de maintenir des liens d'amitié entre ses membres, (aussi étroits en

période de retraite que pendant l'époque d'activité) c'est de diffuser des infor­mations à caractère social ou professionnel susceptibles d'intéresser ceux qui ne veulent pas complètement décrocher. La grande majorité des adhérents ne reçoit pas les publications de Météo-France et nous essayons défaire un choix judicieux parmi les articles montrant les évolutions et les progrès qui se mani­festent dans les domaines qui ont concerné le plus grand nombre, par exemple l'observation, les messages météorologiques et leur diffusion, les renseigne­ments pour l'aéronautique ou l'agriculture, entre autres. C'est ainsi que, au plan professionnel, nous parlons souvent entre nous avec nostalgie de la période où le réseau de stations était très étoffé et où la fonction d'observateur était par tous considérée comme essentielle. On comprend donc les réactions de rejet suscitées par l'apparition des premières stations automa­tiques.

Dans le présent bulletin, le dossier principal est consacré aux services et pro­duits de Météo-France qui comportent un menu où il est fondamental de connaître le « temps présent », soit comme tel, soit comme point de départ de la fabrication du produit. Reconnaissons que, depuis quelques années, c'est un des objectifs de Météo-France d'améliorer et de compléter l'équipement de la station automatique du futur, entièrement autonome, mesurant (ou plutôt détectant) une grande partie du temps sensible et pas seulement les paramètres objectivement identifiables et quantifiables tels que : pression, température, humidité et vent. Dans le bulletin n° 117 une solution au problème des pluies a été déjà concrè­tement présentée (projet Solfège). Si vous ne recevez pas « Atmosphère & Climat », je vous propose de prendre connaissance ci-après d'un récent papier de Michel Leroy (SÉTIM), puis des rubriques du dossier « Services et produits de Météo-France » : • sur l'impact de son kiosque téléphonique, • sur les produits réservés au monde aéronautique, deux sujets qui me sem­blent les plus conditionnés par un réseau d'observations de qualité. En complément des papiers de Jacques Duthel et de Gérard Le Bars, j'ai pensé que beaucoup de ceux qui ont travaillé jadis à la protection aéronautique seront intéressés par la présentation et le contenu actuel d'un dossier de vol, tel qu'il est réglementairement diffusé au service des opérations aériennes d'une compagnie sur un grand aéroport (dossier recueilli le 13.09.95 à Roissy CDG. Les documents nouveaux, au complet, seront reproduits dans le bulletin n° 119.

+ Georges Chabod

SERVICES ET PRODUITS DE MÉTÉO-FRANCE

Prewic : une comparaison internationale de capteurs « temps présent »

L e sigle PREWIC - PREsent Weather sensor international InterCompari-

son - désigne l'intercomparaison inter­n a t i o n a l e de c a p t e u r s « t e m p s présent » qui a été organisée conjointe­ment par Météo-France et le Canada au nom de l 'OMM. Deux types principaux

de capteurs y sont testés

2

Pho

to M

étéo

-Fra

nce

Le prototype Schubert

Cinq capteurs en ligne La phase II de cette comparaison a débuté le 3 octobre 1994 à Trappes, où elle se terminera en juin 1995 ; une phase I avait eu lieu l'hiver dernier au Canada, à Saint John's (Terre-Neuve). L'unité QMR* du S E T I M * a en charge l'organisation de la comparaison et surtout le traitement des données sur l 'ensemble de la phase d'essai. A cette comparaison participent tous les capteurs commerciaux du marché actuel, soit deux capteurs américains (HSS et STI) , un capteur finlandais (de chez qui ? Devinez...), un cana­dien et un français : le prototype Schubert d'origine (le premier capteur industriel fabriqué par Degréane étant en test au Puy).

Les précipitations dans le brouillard La grosse difficulté à laquelle nous sommes ici confrontés pour traiter les données est la connaissance ou la

détermination des conditions de réfé­rence : quel temps fait-il ? y a-t-il des précipitations ? La réponse, pour la phase I, est très loin de ressortir avec évidence ; il n'y a que rarement des observations humaines, et le vent est souvent très fort (de 50 à 70 km/h) : i l peut, par exemple , soulever de la neige au sol et la projeter vers des cap­teurs. Souvent , aussi, les divers cap­teurs donnent des indications très dif­férentes : leur seuil de détection est fort variable, et le pourcentage du temps pendant lequel l'intensité reste très faible est loin d'être négligeable. À propos, quel le est l ' indication de la présence d'une précipitation, à partir de combien de gouttes par m2 et par minute peut-on affirmer une te l le présence ? Il n 'y a pas de définit ion officielle pour trancher cette ques­tion, ni de l ien avec une intensi té min imale .

À Trappes, pour la phase II, un obser­vateur mot ivé de QMR effectue des observations appelées « cliniques » en notant les événements à la minute près. Un de ses accessoires de travail est un véh icu le réformé, avec son pare-brise et ses essuie-glaces activés toutes les minutes. . .

Des éclaircies pour l'avenir Le trai tement des données nécessi te le déve loppemen t de méthodes nou­velles, b i en adaptées à ces mesures qui sont p lus qualitatives que quanti­tatives. Les résultats, attendus avec i m p a t i e n c e par les par t ic ipants , seront publ iés par l 'OMM et feront l'objet de nombreuses présentations dans les conférences à venir. Par a i l l eu r s , les données obtenues seront fournies aux constructeurs, sous forme de disques optiques compacts,

pour leur permettre d'améliorer en cas de besoin leurs algorithmes de traitement.

Les capteurs atteignent-ils leur cible ?

La couronne extérieure représente le temps sensible vu par un capteur (LEDWI, de chez STI) : rien (0), précipitation indéterminée (IND), pluie (RA), neige (SN), bruine (DZ). La couronne intérieure représente le temps vu par l'observateur de référence aux mêmes instants. On constate qu'il n'y a pas de fausse alerte ; par contre, l'observateur est plus « sensible » que le capteur

*QMR : Qualité, Méthodes et Références SETIM : Service des Équipements et des Techniques Instrumentales de la Météorologie

• Michel Leroy, responsable de l'unité Qualité, Méthodes et Références du SÉTIM

Le point sur le kiosque téléphonique de Météo-France

Cela faisait déjà de très nombreuses années que Météo-France diffu­

sait des informations au moyen de répondeurs té léphoniques , lorsque France Télécom, à la fin des années quatre-vingt, déc ida de mettre en place le système dit du « kiosque », dans lequel les sommes payées par les usagers étaient réparties, en parts égales, entre le fournisseur de service et l 'opérateur de télécommunication. Météo-France saisit alors cette oppor­tunité pour opérer une refonte de son ensemble de répondeurs : tel fut le

point de départ d'un projet qui allait produire b ien des services aux usagers.

L'historique du kiosque au fil des numéros téléphoniques L'opération de refonte consis tai t à transférer tous ces services à répon­deurs sur des numéros kiosques. El le apportait un triple avantage : • une rémunérat ion des appels - ce qui était lo in d'être négligeable, compte tenu d 'une audience annuelle com­prise entre 3 0 et 36 millions d'appels ;

• une normalisation de la numérota­tion. Auparavant , les numéros ne répondaient à aucune logique ; le pas­sage au kiosque a permis le choix de numéros cohérents entre eux et faciles à mémoriser : ainsi , par exemple, les deux derniers chiffres de tous les ser­vices départementaux sont ceux du département considéré ;

• une normalisation de la présenta­tion des informations aux usagers. Des consignes strictes ont été regrou­pées à cette fin dans une notice d'ex­ploitation que chacun doit respecter.

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Evolution de l'audience

Année Total

appels (en millions)

Augmentation Dates importantes

1988 36 Octobre 1988 : début du kiosque 36 6 5 1989 29,5 -19 % 1990 34 16 % 1991 37,5 10 % Octobre 1991 : 36 65 installé partout 1992 40,4 8 % Juillet 1992 : début du palier 36 68

Décembre 1992 : 36 68 installé partout 1993 44,7 11 % 1994 45,5 2 %

En 1 9 9 2 , France T é l é c o m offrit avec le palier 36 68 de nouveaux types de services kiosques, qui permettaient l ' accès à tout numéro depuis n ' im­porte quel point de la métropole , ce qui n 'étai t pas le cas auparavant avec le palier 36 6 5 . Météo-France effec­tua alors le transfert sur ce nouveau palier. De plus, deux services spé­c iaux furent créés sur le pal ier 36 70 afin de permettre le contact direct entre l 'usager et un prévis ionniste ; ce sont :

• le 3 6 70 0 0 0 0 : tous types de ren­seignements ; • le 3 6 70 12 15 : renseignements aéronautiques. Par ai l leurs, le kiosque a été mis en place dans les territoires d'outre-mer (en Nouve l l e -Ca lédon ie et en Polynésie) à la fin de 1 9 9 2 , et il doit l'être ins tamment dans les départe­

ments d'outre-mer (aux Ant i l les e t à la Réunion) pour le mi l ieu de l ' an ­née 1 9 9 5 .

L'évolution de l'audience Le passage au kiosque releva d 'une décision délicate pour Météo-France , dans la mesure où il était difficile d e cerner a priori comment réagiraient les usagers face à la nouvelle tar i f ica­tion, à la fois plus onéreuse pour l e s appels locaux et moins onéreuse p o u r les appels lointains. La première année, il fut enregis t ré une perte d'audience de 10 à 2 0 % . Ensuite, la progression a été très n e t t e et très régulière, grâce no tamment à une promotion efficace, dont on p e u t citer un exemple dans l'affichage d ' u n numéro kiosque à l ' issue du bu l l e t i n météo de T F l . Le tableau qui s u i t illustre notre propos :

Services disponibles

Prévision générale

Type de répondeur N u m é r o

Départemental (95 numéros) 02 - -

Régional 00 0 0

France entière 01 0 1

Prévision spécialisée

Départemental marine (24 numéros) 0 8 - -

Marine (large) 08 0 8

Montage par Massi f 0 4 0 4

Départemental agrométéo (23 numéros) 07 - -

Aviation (2 numéros) i o 1 3 ,

_ 10 1 4 Dom-Tom 02 0 0

Neige | I Q 2Q"

Audiences comparées

Prévisions générales

Prévisions spécialisées

Répondeurs 1 9 9 2 1993 1 9 9 4

Départemental 64 ,2 % 77,7 % 82 ,1 %

Régional ~"~21,9 % 9,0 % 5,6 %

National 1,5 % 0,9 % ~ 0,6 %

Marine 8,7 % 8,6 % 8,4 %

Montagne 3,0 % 2,4 % 1,8 %

Autres | 0,8 % | 1,4 % | 1,4 % ~

Services disponibles et audiences comparées Météo-France propose des services kiosques très divers. Ses produits sont d i rec tement access ibles au grand public, mais certains d'entre eux sont des bullet ins conçus pour satisfaire les besoins les plus pointus de cer­taines cl ientèles très spécialisées : pilotes, marins, agriculteurs, monta­gnards, etc. L'usager peut en outre choisir la précision géographique de la prévision météorologique : natio­nale, régionale ou départementale. Actuellement, près de 150 numéros sont disponibles. Leur liste - accom­pagnée de l 'audience comparée de chaque type de service - est illustrée par le tableau ci-après, dans lequel seuls les quatre derniers chiffres sont indiqués, puisque tous les numéros commencent par le préfixe « 36 68 » (les signes représentent le code minéralogique du département) : Ce tableau (ci-contre) de ventilation des appels en fonction du type de ser­v ice mont re clairement que la demande des usagers se reporte de plus en plus vers les services départe­mentaux au détriment des services nationaux.

Le futur : nouveaux serveurs, nouveaux services En 1 9 9 5 , nous lancerons un appel d'offres pour le remplacement des ordinateurs qui hébergent les sys­tèmes vocaux. Ces nouveaux serveurs seront nettement plus performants et sauront notamment beaucoup mieux gérer les pointes d'appels qui peuvent être constatées dès que les conditions météorologiques deviennent mau­vaises. Par ailleurs, nous étudions la réalisa­tion de nouveaux types de services, au chapi t re desquels figurent les répondeurs en langues étrangères - un projet européen a été déposé par Météo-France en ce sens - et les pré­visions sur des axes routiers. C'est dire la diversi té des perspectives ouvertes par l'utilisation du kiosque téléphonique, dont le développement ne manquera certes pas de moyens ni d'itinéraires.

• Jacques Duthel , chef du produit Kiosque téléphonique

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Des produits exclusivement réservés au monde aéronautique

M étéo-France, en tant que succes­seur de la Di rec t ion de la

Météorologie nationale, est en France l'autorité désignée par l 'État pour assurer l 'assistance météorologique aux usagers de l 'espace aérien fran­çais. Conséquence de cette désigna­tion, le fait que Météo-France soit seul habilité à fournir le service à l'aéro­nautique introduit une dist inction entre ce dernier et les autres activités de prestation de services.

Moyens techniques et financiers : les nécessités du serre-vis La spécificité du service météorolo­gique à l 'aéronautique se manifeste de deux façons : • par une caractéristique d'ordre tech­nique : les tâches que les autorités météorologiques doivent réaliser pour le monde aéronautique sont décrites dans l'annexe 3 de la convention rela­tive à l'organisation de l'aviation civile internationale, dite convent ion de Chicago ; dans ce document , qui constitue en quelque sorte notre bible, sont définis de manière très générale les moyens météorologiques à mettre en œuvre afin de contribuer à la sécu­rité, à la régularité et à l'efficacité de la navigation aérienne. Le service effec­tivement rendu correspond-il alors à ces besoins ? C'est ce que vérifient les usagers - transporteurs aériens, avia­tion générale, services de navigation aérienne - lorsqu'ils siègent au sein d ' instances tel les que le Conseil

Supérieur de la Météorologie et les commiss ions Météo-France/DNA* ; • par une caractér is t ique d'ordre f inancier : les compagnies aér iennes payent des redevances pour ce ser­v ice ; il doit donc être de la meilleure qualité possible compte tenu des cré­dits attribués. Une surveillance de l 'utilisation de ces fonds est dès lors exercée par les usagers, au sein de l 'Atel ier météorologique de la Commiss ion consul ta t ive écono­mique du BAAC*.

Il résulte de ce qui vient d'être dit que dans le secteur d'activité de l'aéronau­t ique, les usagers exercent des contraintes fortes dont il importe de tenir compte, d'autant que les produits réalisés pour le monde aéronautique sont exclusivement réservés à celui-ci.

Les produits pour l'aéronautique : messages d'information et services de diffusion L'identification et la définition des dif­férents aspects du service rendu à l'aé­ronautique au sein de notre établisse­ment revêtent une grande importance, ne serait-ce que pour optimiser ce ser­vice et pour en évaluer correctement le coût. Sans entrer ici dans le détail, nous citerons au moins les produits les plus importants auxquels fait appel l 'assistance météorologique, en com­mençant par les actions liées à l'élabo­ration d'informations. Viennent donc en premier lieu :

• l 'observation en temps réel des para­mètres pertinents, qui est ponctuée par des messages réguliers de type Métar* ; • les prévisions d'aérodrome élabo­rées toutes les trois heures à travers les messages Taf* ; • la veille des conditions météorolo­giques sur un aérodrome qui constitue un autre aspect de l 'assistance à l'aéro­nautique. C'est dans ce cadre que sont élaborés les messages de type Spéci ; • la surveillance des conditions en route, confiée aux CVM*, et qui se traduit par l 'émission de messages S igmet* lorsque des phénomènes dangereux sont prévus ; • la préparation des vols qui néces­site la réalisation de cartes de temps significatif pour l 'aéronautique appe­lés Temsi. Viennent ensuite les moyens de diffu­s ion de toutes ces informations, moyens qui diffèrent suivant que le

Services à l'aéronautique : quelques chiffres pour l'année 1994

Nombre d'appels sur 36 14 MÉTAR : 286 575 sur Aérofax: 104416(du 15-01 au 31-12) sur Aérocarte : 9 120 (du 01-06 au 31-12) sur 36 68 10 13 : 60 809 sur 36 68 10 14 : 39 905 Nombre de Métar émis (estimation) : 677 811

destinataire est un usager de la petite aviation ou de l'aviation commerciale . Dans le premier cas, il convient de noter que l'usager est exonéré des redevances évoquées plus haut : pour cette raison, il doit s'acquitter des coûts de mise à disposition et d'élabo­ration de produits spécifiques, ce qu'il peut faire soit par le recours au k iosque (avec les numéros 3 6 6 8 1 0 1 3 , 36 6 8 10 14 et 36 15 M É T É O rubrique VAV pour le r ense ignemen t au tomat i sé , ou 36 7 0 12 15 pour l 'accès au prévision-niste) , soit par la participation de sa fédération (il en va ainsi pour le 36 1 4 M É T A R et le serveur de téléco­pies Aérofax). Dans le second cas, celui de l'aviation commercia le , le service est entièrement financé par les redevances ; c'est dans ce cadre-ci que s 'effectuent le dép lo iemen t des Aéromet* et le développement du ser­veur de télécopies Aérocarte. Ainsi , au terme de ce bref tableau, nous espérons avoir convaincu le lec­teur que les produits météorologiques dest inés au secteur aéronautique sont de nature souvent complexe , et qu'il exis te à Météo-France un très grand n o m b r e de domaines d'activité (y compr i s dans la recherche) où l'on tra­vai l le peu ou prou ce secteur. C'est pourquoi , dans notre établissement, chacun doit se sentir concerné par la nécess i té de rendre le meil leur service à un usager qui contribue à hauteur de plus de 20 % à notre budget.

*AÉROMET : système de réception des cartes météorologiques à l'usage de l'aéronautique RAAC : Rudget Annexe de l'Aviation Civile CVM : Centre de Veille Météorologique DNA : Direction de la Navigation Aérienne MÉTAR : METeorological Aérodrome Report SIGMET : SIGnificant METeorological pheno-menon TAF : Terminal Aérodrome Forecast

• Gérard Le Bars, responsable de l 'Aéronautique au département de la Coordination

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Informations et Courrier

Annonce de décès

D epuis le bul le t in n° 116 , nous avons appris avec retard un cer­

tain nombre de décès d 'anciens col­lègues civi ls ou mil i taires, membres ou non de l 'AAM, (d'où l 'absence de cette triste rubrique dans le n° 1 1 7 ) . En dernière m i n u t e , nous avons appris le décès de Christ ian Perrin de Br i chambau t , le 21 sep tembre à Paris. Sa carrière s'est déroulée à des postes éminents de différents ser­vices : directeur adjoint de l 'EERM et du C T M de Trappes ( l 'actuel S É T I M ) , secrétaire permanent du CSM, prési­dent de la Soc ié t é météorologique de F rance , p rés iden t de la sec t ion météorologique de l ' IGACEM. Nous reviendrons dans le prochain bulle­tin sur cette triste nouvel le .

Christian Perrin de Brichambaut

Membres de l'Association • Monod Eric , (cl. 43) à Clamart à la mi-février, • Mangeot Charles, (cl. 34) , à une date non communiquée,

• Couson Alphonse-Alexandre , (cl. 33 ) , le 6 ma i , 3 3 ) , • Varennes Jean , (cl. 35) le 1 0 ma i , obsèques à Reterre (Creuse), • Decayeux Paul , le 15 mai , à Men ton , • Bazin Jean, (cl. 45 ) , le ?... • Maire Gilbert , (cl. 46 ) , le 5 jui l le t , • Poitevin Georges, (cl. 37) , le 11 jui l le t .

Autres anciens, non adhérents à l'AAM • Castello Jean-Paul à Arras,

• Goasdone Guy à Cherbourg,

• Oh lmann Joseph à Strasbourg,

• Deau R a y m o n d (le 15 mai) à Plaisir,

• Coudert Rober t ,

• Daffos Math ias (SMIR/IC) .

A u x famil les et aux proches de tous ces A n c i e n s qui nous ont quittés, le Prés ident et les membres du bureau de l ' A A M font part de leurs senti­ments at tr is tés.

Courrier

N ous avons reçu de Mme Poitevin une lettre annonçant hélas la dis­

parition de Georges. Elle nous dit combien « il était attaché à l'Associa­tion » et l ' intérêt qu ' i l portait à son bullet in de l ia ison. René Decaux , très affecté par la mort de son ami Jean-Charles Varennes, nous prie d 'en signaler les éminentes qualités « d'enseignant, écrivain, his­torien et critique littéraire », dignes de nombreux prix. Il était Chevalier de l 'Ordre na t ional du Mérite et Officier des Arts et des Lettres. Il avait été affecté, pendant la guerre à la station de R S de Chaux-Sermagny où il avait retrouvé : Decaux, Dumaze-dier, Gobi l la rd , Meylan, Morin, Petiard, Poitevin, Sourdet, Staimesse.

Savigny-sur-Claris, le 31 août 1995

La nouvelle présentation du bulle­tin est très bien, son contenu per­met aux anciens de garder le contact à tout point de vue. Dans le dernier numéro, il est fait plusieurs fois information sur les observateurs du réseau climatolo-gique. J'ai le plaisir défaire partie de cette catégorie depuis vingt-sept ans, mon poste climatologique est depuis deux ans équipé d'une sta­tion automatique reliée à la station Météo d'Auxerre-Saint-Georges. Mais vu mon âge (74 ans) pas ques­tion pour moi de battre le record de cinquante ans. Recevez, cher Monsieur, mes ami­cales salutations.

• Henri Pigot

On recherche des CMA Voir (in fine) cet te lettre de Jean Marlats, 2 rue de Chambord - Rési­dence Les Beaumonts - 4 5 0 0 0 Orléans - Téléphone 38 53 88 26 . « J'ai lu dans le dernier bulletin de l'AAM, avec intérêt l'article élogieux sur l'observateur du réseau climato du Loiret du poste de Coulions.

Je puis préciser qu'en 1965, lorsque je pris mes fonctions de prévisionniste à la SRO d'Orléans-Bricy, le réseau cli­mato du Loiret était assez peu étoffé. Le chef de Station, Jean Larchet à qui j'ai succédé en 1972, me chargea d'étendre ce réseau, avec le soutien du Président de la Chambre d'Agri­culture du Loiret, M. Fremy, Conseil­ler général, de M. de Soumagnat Directeur du laboratoire de cette Chambre. Le Service de la Protection des Végétaux fut aussi dès le début partie prenante, assurant l'édition et la dif­fusion du Bulletin Climato, mais aussi l'implantation des abris météo, dont celui de Coulions.

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C'est ainsi que j'ai pu, grâce à ces dévoués concours, recruter et choisir un certain nombre d'observateurs, les mettre « dans le bain » dont l'aimable M. Fougeron en 1974, distingué pour sa disponibilité, son sérieux et la situation de sa propriété riverains de la petite rivière « Notre heure ». Je pourrais citer d'autres recrues, dont je n'ai eu qu'à me louer, portant à une quarantine le nombre de postes du Loiret.

N'oublions pas non plus le dévoue­ment de la secrétaire de la Protection des Végétaux qui depuis le tout début assure l'impression et la diffusion du Bulletin Climato. Le patronage de ces activités départe­mentales m'a valu en 1978 d'être nommé Chevalier du Mérite Agricole, je serais curieux de connaître le nombre ou la liste de météos récipien­daires de cet Ordre ; nous pourrions former une sous-association au sein de l'AAM. Félicitations sincères pour le bulletin de l'AAM que je reçois et lis avec plaisir. »

On recherche des OM'S CQ CQ C Q . . .

C'est ainsi que les anciens lançaient appel en té légraphie lorsque la concentration des données météo se faisait par radio mais c 'est aussi comme cela que les radio-amateurs lancent un appel sur les ondes. Nous s o m m e s un certain nombre d'OM'S (abréviation de Old Man en

m Info dernière • Le rallye promenade (automobile) de 1995 a été repoussé au samedi 4 mai 1996. Si vous désirez recevoir (sans enga­gement de votre part) la documentation d'inscription, contactez-nous par écrit ou par téléphone avant le début du mois de mars. La formule du rallye sera simplifiée, venez nombreux.

• Le service des pensions de la DGAC peut fournir des renseignements administratifs d'ordre général sur les modi­fications de pension pouvant intervenir pour certains corps.

S'adresser à Mme Bigot : 48, rue Camille Desmoulins, 92452 Issy-les-Moulineaux Cedex Téléphone 41 09 43 21.

anglais qui signifie radio-amateur en français) à Météo-France , cer ta ins bien identifiés puisque nous nous retrouvons régulièrement sur l'air lors de QSO (contacts en langage clair organisés). C'est ainsi que chaque dimanche sur 7 0 9 4 Khz à 09 h 00 T U des météos ( F 8 K R , F90H, F 6 C E E , F6CDX, F 6 H Y U , etc) se retrouvent pour parler t echn ique radio, mais aussi du temps qu'il a fait, qu'il fait et qu'il va faire... d'autres échangent des messages ou des fichiers par ordina­teur sur r é seau Packet ( F 6 C D X , F6CEE, F 1 I B O ) .

Notre souhait, par cet article, est de recenser tous les OM'S de la maison, voire d'être plus nombreux aux Qso's réguliers ou sur réseau Packet. Je me propose d'être votre interlocu­teur pour ceux qui ne se sont pas encore signalés.

Merci de m'écr i re : Alain Boi t ier CEL - Serv ice Météo 4 0 1 1 5 Biscarrosse Air Téléphone : 5 8 82 23 37

Précisez vos coordonnées et décrivez votre station et vos activités OM.

Publication de deux AAM Pierre Vergnes et Jacques Lecompte, connus dans tout le réseau (et actuel­lement retraités comme vous le savez) v i ennen t de publ ier aux Éd i t ions Ouest-France* un Guide de la Météo s'adressant...

« à l'amateur météorologiste désireux de savoir le temps qu'il fait et de connaître à l'échelle locale et régionale le temps qu'il fera en pratiquant quo­tidiennement la mesure des éléments atmosphériques et l'observation du ciel ». Le fascicule comporte 32 pages, en couleurs, très bien mis en page et illustré par Ouest-France, et vendu au prix de 2 8 francs.

Les pr inc ipa les rubriques de la bro­chure : les méthodes d'investigation, la mesure des éléments de base (tem­pérature, humidi té , pression, vent, précipitat ions) la reconnaissance des nuages et des informations plus géné­rales sur la climatologie de la France , sur les types de temps et sur la com­municat ion.

• Georges Chabod

* Éditions Ouest-France, 13, rue du Breil, Rennes

Bureau de l'AAM Président d'Honneur

Maurice Joliette : 45 40 50 73

Président

Patrick Brochet : 45 51 66 49

Vice-Présidents Michel Maubouché : 45 56 18 55 Hervé Darnajoux : 69 09 05 59 Secrétaire général Pierre Fournier : 43 28 32 30 Secrétaire général adjoint Georges Chabod : 43 30 41 59 rédacteur en chef du Bullettin Trésorier Jacques Decreux : 30 59 83 11 trésor ier adjoint Jean Coydon : 34 85 95 52

Chargés du fichier informatique et annuaire Joseph Chouchana : 60 10 08 14 Robert Viguier : 46 38 02 02

Chargé des questions sociales Georges Foucart : 60 14 15 47

Chargé des relations internationales Pierre Duvergé : 45 88 80 99

Chargés des manifestations Hervé Darnajoux Raymond Alba : 42 53 55 03

Attachés au musée des Instruments René Antelme : 39 54 20 87 Roger Beving : 4 6 63 07 51

Consultant et membre d'Honneur Jacques Huter : 42 53 75 12

Consultants Norbert Choukroun : 47 93 62 92 Jacques Darchen : 4 6 44 42 33 Henri Rosert : 64 23 81 66 Jeanne Larchier Simone Treussart : 39 56 47 74 Délégation de signature Patrick Brochet - Hervé Darnajoux Jacques Decreux

Gérant du Bulletin Hervé Darnajoux

Une p e r m a n e n c e es t assurée à Trappes c h a q u e mard i n o n fér ié .

Té léphone A A M : 30 13 61 30

Correspondants régionaux Nord • Lucien Danesse : 20 25 01 09 62, rue de Nancy - 59200 Tourcoing Nord-Est • Claude Anglade : 88 34 58 82 22, rue de Dambach -67100 Strasbourg-Neudorf Ile-de-France - Centre (Eure -e t -Lo ir ) • Jean-Louis Marteau : 3 7 3 2 3 3 5 9 Chartainvilliers - 2 8 1 3 0 Maintenon Sud-Ouest (Gironde) • Guy Lanusse : 61 71 48 07 16, rue Pécette - 3 1 7 0 0 Blagnac Sud-Est ( B o u c h e s - d u - R h ô n e ) • André Choquât : 42 83 45 62 43, rés. Oliveraie de Virebelle av. F. Gassion - 13600 La Ciotat • Adrien Orieux : 42 92 51 25 Chemin du Jurville - 13510 Éguilles • Marcel Vial : 42 83 23 60 11, impasse de la Gache - Saint-Jean 13600 La Ciotat

7

Le voyage en Turquie

L e d i m a n c h e 2 8 m a i à 1 8

heures , le D C 1 0 d ' A O M s'est

p o s é à Or ly a v e c sa ca rga i son de

cu i r s , tapis, pierres précieuses, or et

loukoums et les quanrante et un pas­

sagers du groupe de l ' A A M qui ren­

t r a i e n t de l ' e x c u r s i o n a n n u e l l e ,

p r o g r a m m é e c e t t e a n n é e en

Turqu ie .

Par t i s le d i m a n c h e 1 4 à des t ina t ion

d ' Izmir , i ls v e n a i e n t d 'effectuer un

pé r ip l e de p lu s de 1 0 0 0 0 km, (dont

4 6 6 7 en au toca r !) pour v i s i t e r les

m e r v e i l l e s de l a na tu re et des h o m ­

m e s , au tour et à t ravers l 'Ana to l i e

o c c i d e n t a l e et c en t r a l e , carrefour

de c iv i l i s a t i ons p res t ig i euses .

L e p r o g r a m m e et les p res ta t ions

a n n o n c é s par P a c h a Tour ( l 'organi­

sa teur) on t é té pa r fa i t ement obser­

vés et on doit f é l i c i t e r cha l eu reuse ­

m e n t H e r v é D a r n a j o u x de s o n

c h o i x et le r e m e r c i e r , a ins i que son

é p o u s e , pou r l e u r eff icaci té durant

tou t le voyage , d o n t le d é r o u l e m e n t

a é té m é t é o r o l o g i q u e m e n t parfait,

s i c e n ' e s t un orage ca rab iné surve­

n a n t sur Or ly j u s t e après l 'a t terr is­

sage . . .

Nous é t ions d o n c quanran te et un,

don t un pet i t n o m b r e de sympa th i ­

san ts à qui c e r t a i n s de nos a n c i e n s

ava ien t p r o p o s é de ven i r gross i r

no t re groupe . C 'es t d 'a i l leurs à un

pe t i t c o m p t e r e n d u rédigé par e u x

q u e j ' e m p r u n t e q u e l q u e s para­

g r a p h e s c o n c e r n a n t l e s i m p r e s ­

s ions géné ra le s , par tagées unan i ­

m e m e n t (voir e n encadré page 1 1 ,

les « no tes de voyage » des amis de

R. A n t e l m e ) .

Lundi 15 mai : Izmir, Pergame, Canakkale Dépar t pour Pe rgame , hau t l i eu de c i v i l i s a t i o n et c i t é p r e s t i g i e u s e , p u i s v i s i t e d e s v e s t i g e s de l ' A c r o p o l e : t e m p l e s , agoras , pa­la i s , g y m n a s e , b i b l i o t h è q u e , théâ­tre (à f lanc de c o l l i n e d 'où le pano­

r a m a est superbe) . Dans la ville

b a s s e , v is i te de l ' impor tan t centre

de la m é d e c i n e an t ique , et du culte

du d ieu guér i sseur E s c u l a p e .

O n c o n t i n u e vers Tro ie , ancienne

v i l l e d 'Homère , poè t e ép ique grec

du I X e s i èc l e avan t J -C, regardé

c o m m e l 'auteur de l'Iliade et de

l 'Odyssée . Vis i te du s i te : le musée,

l ' e n c e i n t e r o m a i n e , le théâtre, le

b o u l e u t ê r i o n et la reconst i tu t ion

du c é l è b r e cheva l .

A r r i v é e e n fin de j o u r n é e aux

Dardane l l e s .

D îne r et l ogemen t à Canakka le , sur

le b o r d m ê m e du c é l è b r e détroit où

le so le i l déjà bas sur l 'hor izon , der­

r iè re u n r ideau d ' a l tocumulus , se

ref lè te m a g n i f i q u e m e n t sur le plan

d 'eau.

Mard i 16 : Canakkale, Bursa O n longe la r ive s u d de la mer de

M a r m a r a avant d 'arr iver à Bursa,

p r emiè r e cap i t a l e de l 'Empi re otto­

m a n au X I V e s i è c l e , aux toitures

d 'un rouge v ibrant n u a n c é par le

ver t de ses m o n u m e n t s , couleur

d o m i n a n t e de la v i l l e . Vis i tes : la

G r a n d e M o s q u é e et s e s vingt

d ô m e s , la « M o s q u é e ver te » et le

« Mausolée vert » revêtus de faiences

turquoises.

D u mercredi au samedi 2 0 : Bursa, Istanbul A p r è s le pet i t d é j eune r à l 'hôtel, dépar t pour I s tanbul . Après avoir a p p r é c i é sur u n e c e n t a i n e de kilo­mè t r e s la r i c h e s s e et l a var iété des cu l tu res , un b a c n o u s transporte sur la r ive nord de Marmara . Nous a r r ivons pour dé j eune r pu i s com­m e n ç o n s les v i s i t e s : la Mosquée b l e u e , aux s ix m i n a r e t s , r enommée p o u r sa d é c o r a t i o n de fa iences b l e u e s et ver tes à l ' in tér ieur , dont l ' h a r m o n i e ex t é r i eu re d o n n e une grande impres s ion d 'é léva t ion .

8

Mer Méditerranée

L ' H i p p o d r o m e r o m a i n , v é r i t a b l e centre v ivan t de la c i té a n t i q u e , pouvant a c c u e i l l i r autrefois 6 0 0 0 0 specta teurs .

La bas i l i que S a i n t e - S o p h i e , g r a n d sanctuai re des empereu r s b y s a n -tins, r e c o n v e r t i e en m o s q u é e e n 1 4 5 3 , a u j o u r d ' h u i r é h a b i l i t é e n m u s é e . J o y a u de l ' a r c h i t e c t u r e byzant ine , l ' on découvre ses s o m p ­tueuse s m o s a ï q u e s a u x v i s a g e s humains .

Dîner dans u n res taurant de p o i s ­sons dans l e quar t ier de p ê c h e u r s de K u m k a p i , dans u n e a m b i a n c e cha leureuse a v e c t roupe de m u s i ­c iens g i tans .

Cont inua t ion des v is i tes le l e n d e ­main, a v e c u n p rogramme t o u j o u r s chargé : • Le B a z a r égypt ien a été r e c o n s ­truit en 1 9 4 3 sur le s i te d 'un a n c i e n m a r c h é a u x é p i c e s ; o n r e s t e envoûté par son an ima t ion e t l e charme de ses a l lées pa r fumées .

• La m o s q u é e de R u s t e m p a s a , n o n loin des r ives de la C o r n e d 'Or , chef -d 'œuvre de l ' a rch i tec te S i n a n , d i s s imulée au c œ u r du Baza r é g y p ­tien et don t l ' in té r ieur est u n c o f ­fret de f a i ence .

• La m o s q u é e de S o l i m a n l e Magn i f ique , che f -d 'œuvre du g rand a r c h i t e c t e S i n a n , maî t re de l 'art o t t oman du X V I e s i èc l e , u n m o n u ­m e n t d igne de la grandeur du règne sul tan.

• L e m u s é e K a r i y e , a n c i e n n e ég l i s e S a i n t - S a u v e u r in Chora , r é p u t é e pour ses f resques et ses m o s a ï q u e s d 'une supé f i an te beau té .

• La m o s q u é e d 'Eyup , v é n é r a b l e s a n c t u a i r e é l e v é au fond de l a Corne d 'Or à la m é m o i r e du c o m ­p a g n o n du P rophè t e . Vis i te de ses e n v i r o n s , l e qua r t i e r p ré fé ré de P ie r re Lot i a u X I X e s i è c l e .

Arrêt au ca fé qui porte son n o m d ' o ù l ' o n d é c o u v r e u n e m e r ­v e i l l e u s e v u e su r Is tanbul . L e j o u r s u i v a n t , e m b a r q u e m e n t pou r la t r ad i t i onne l l e p r o m e n a d e e n b a t e a u su r le B o s p h o r e . O n nav igue a lo rs en t re la r ive euro­p é e n n e et l a r i ve a s i a t i q u e , e n a d m i r a n t a u passage des pa r c s ver­doyan ts , des c o l l i n e s b o i s é e s , des m a i s o n s s o m p t u e u s e s , de supe r bes ya l i — m a i s o n s en bo i s d o n n a n t d i r e c t e m e n t su r l ' eau — et auss i l e s deux ci tadel les d 'Anadolu Hisar et de Rumel i Hisar, les ponts suspendus

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A t a t u r k e t F a t i h q u i r e l i e n t le

m o n d e o c c i d e n t a l à l ' A s i e .

Dîner -spec tac le au Cabare t Caravan­

sérail , l ' un des p lus c é l è b r e s caba ­

rets d ' I s tanbul . Là , t o u t e n savou­

r an t u n r e p a s de s p é c i a l i t é s

turques , on appréc ie d e s g roupes

fo lk lo r iques , des c h a n t e u r s tu rcs et

des d a n s e u s e s e x é c u t a n t l a sen­

s u e l l e d a n s e du v e n t r e t o u t

e m p r e i n t e du mys tè re d e l 'Or ien t .

M a i s il n ' é t a i t pas q u e s t i o n de qui t ­

ter I s t anbu l pour l ' é t a p e su ivan t e

sans p r o c é d e r à la v i s i t e du Pa la i s

de Topkap i , r é s i d e n c e d e s S u l t a n s

o t tomans du X V e au X I X e s i è c l e .

V é r i t a b l e v i l l e e n t o u r é e de

mura i l l e s où n o u s s o m m e s sur tou t

fasc inés par la r i c h e s s e i ndéch i f ­

frable du t résor des S u l t a n s et la

c o l l e c t i o n de p o r c e l a i n e s c h i n o i s e s

et j a p o n a i s e s , toutes p l u s b e l l e s l e s

u n e s que les autres .

Après le dé jeuner , t o u t e la t r oupe

fait m o u v e m e n t sur B o l u .

D u dimanche 21 au mercredi 24 : Bolu, A n k a r a , la Cappadoce B o l u es t u n e s ta t ion d e m o n t a g n e , c a l m e et fores t ière , ag r éab l e à sou­hai t , en ce t t e pé r iode d e l ' a n n é e . O n n ' e n prof i tera q u ' u n e nu i t ca r i l faut pou r su iv r e sur A n k a r a , sym­b o l e de l a Turqu ie m o d e r n e et cap i ­ta le de l a R é p u b l i q u e d e p u i s 1 9 2 3 . D é c o u v e r t e de ses t r é so r s a r c h é o l o ­giques au m u s é e Hi t t i t e qu i ren­ferme l e s p lus b e l l e s c o l l e c t i o n s des c i v i l i s a t i o n s a n a t o l i e n n e s . Ar r ê t a u m a u s o l é e d ' A t a t u r k , c o n s t r u c t i o n g rand iose e t sob re en l ' h o n n e u r du « Père d e la répu­b l i q u e » : M u s t a p h a K e m a l . L ' ap rè s -mid i pour la C a p p a d o c e , r ég ion a u x paysages f a n t a s t i q u e s , p a r f o i s s u r r é a l i s t e s , s i t u é e au c œ u r de l ' A n a t o l i e , e n l o n g e a n t le l a c S a l é . D î n e r et l o g e m e n t à l ' h ô ­te l s i t ué d a n s la v i l l e d e N e v s e h i r , où n o u s r e s t e r o n s j u s q u ' a u m e r ­c red i 2 4 .

La p r e m i è r e j ou rnée e n C a p p a d o c e est c o n s a c r é e à la d é c o u v e r t e de

ce t te rég ion a u x paysages lunaires :

Goreme , impor tan t centre monas­

t ique aux égl i ses rupestres déco­

rées de f resques datant du Xe au

XIIIe s i è c l e .

Uch i sa r , fo r te resse composée de

« cheminées de fées », résultat d'une

format ion na tu re l l e de la roche , à la

su i te de f o r m i d a b l e s explosions

v o l c a n i q u e s . Ze lve , l 'un des meil­

leurs e x e m p l e s de la communauté

de t roglodytes . Avanos, autrefois

l ' une des p lu s impor tan ts vil les de

la C a p p a d o c e , r e n o m m é e aujour­

d 'hui pou r la fabr icat ion de pote­

r ies et le t i ssage de tapis.

Dans la m a t i n é e du mardi , visi te de

la va l l ée de Sogan l i , connue pour

ses ég l i ses c r e u s é e s sur les deux

r ives d 'un ru i s seau . Après-midi ,

v is i te de la v i l l e souterraine de

K a y m a k l i vé r i t ab le labyrinthe de

t unne l s é t roi ts , étages sur plusieurs

mèt res de profondeur .

D u mercredi 24 au vendredi 26 : de La Cappadoce à Anta lya Départ tôt le m a t i n et, en cours de route, v i s i t e du caravanséra i l sold-jouk ide de Agzikarahan , sorte de m a r c h é c o u v e r t fortifié du X I V e

s i è c l e . A p r è s la t raversée de la p la ine de K o n y a , vis i te de la vil le Sa in t e : le c o u v e n t des Derviches tourneurs dont l 'ordre fut fondé par M e v l a n a , poè te myst ique du XII Ie s i è c l e . A p r è s le déjeuner , con t i nua t i on pou r Anta lya , en tra­versant la p l a i n e des Taurus. De t emps à autre , au lo in , quelques s o m m e t s e n n e i g é s . À An ta lya , la p remiè re ma t inée est c o n s a c r é e à la v i s i t e de la P a m p h y l i e , con t r ée mér id iona le de l ' A s i e M i n e u r e : Perge , c o n n u e pour son théâ t re , son stade et sa vo ie à po r t iques ; A s p e n d o s dont le théâtre est dans un état de conser­va t ion e x c e p t i o n n e l . Notez que, depuis no t re passage , Aspendos est cé l èb re é g a l e m e n t par deux événe­men t s p lus marquan t s : un concer t d ' h a r m o n i c a d o n n é dans le grand

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Notes de voyage

Après un voyage sans problème à bord d'un DC 10 de la compagnie AOM, nous sommes arrivés à Izmir. « Gunaydin » (bonjour en turc), c'est par ces mots que nous avons été accueillis à l'aéroport d'Izmir par Juju, guide de Pacha Tours. Ayant fait sa connaissance, il nous a présenté notre chauffeur Sabri. Installés à l'hôtel Askan, très confortable, nous avons com­mencé notre périple dès le lende­main, réveillés au lever du jour par le Muzzin pour le célèbre appel à la Prière, traditionnel « réveil-matin » tout au long de notre séjour. Le circuit ainsi que toutes les visites et excursions se sont bien passés et l'ensemble de notre groupe a pu apprécier la gen­tillesse et l'amabilité de nos amis turcs au cours de notre voyage. Quant à la beauté du pays, sa renommée n'est plus à faire et l'on ne saurait dire quel est le plus beau des sites que nous ayons vu durant ces quatorze jours. Côté gastronomie, la variété des « mézés » et les différentes vian­des servies au cours des repas, ont satisfait nos appétits. Quant aux raki, cafés turcs ou thé à la pomme, offerts au cours de visites de lieux artisanaux comme « boisson de bienvenue », ont été savourés. Notre guide Juju a été un homme prévenant et tolérant, d'une grande compétence, et a su nous faire connaître et aimer son pays, des sites antiques aux paysages lunaires de la Cappadoce, sans oublier le tumulte de la foule cos­mopolite et grouillante d'Istanbul et de ses bazars. Les coutumes ont été présentées à chaque instant et particulière­ment soulignées lors des soirées folkloriques.

théâtre par André Gardaix, très applaudi par une foule cosmopo­lite et les retrouvailles de trois âmes perdues dans les bijouteries d'Antalya au moment du départ et qu'un taxi kamikaze nous a rame­nées juste à temps pour l'embar­quement en direction de Sidé. Sidé, ancien repaire de pirates, et l'un des plus grands marchés d'es­claves de la Méditerranée. Son bord de mer offre un magnifique point de vue sur le vaste golfe d'Antalya. Après-midi, on rentre à Antalya, pour flâner près du port où sont restaurées de pittoresques habitations anciennes.

Du vendredi 26 au samedi 27 mai : Antalya, Izmir via Denizli Départ pour Aphrodisias ; arrêt pour déjeuner au bord du lac de Salda avant d'arriver. Visite du site : le stade de 20 000 places le mieux conservé de l'anti­quité, le temple d'Aphrodite, le théâtre, l'odéon et le musée (connu pour sa collection de statues). Continuation sur Denizli où nous passerons l 'avant-dernière nuit avant de boucler ce vaste tour de l 'Anatolie orientale, centrale et méridionale. Avant de rejoindre Izmir, il est de règle dans les cir­cuits de visiter Pamukkale, site naturel exceptionnel dont le nom turc signifie « château de coton », sculpté par le ruissel lement de sources chaudes saturées de cal­caire. La falaise domine la plaine de Denizli en une gigantesque cas­cade de vasques turquoises aux parois d'un blanc éblouissant. Au sommet du plateau, se trouvent les ruines d'une ancienne cité ther­male, de l'époque romaine et même antérieure, Hierapolis. L'après-midi, visite du site grandiose d'Ephèse : le temple d'Hadrien, la bibliothèque de Celsius, le théâtre. Continuation sur Izmir où nous passons la dernière nuit avant le retour de tout le groupe en Europe.

• Georges Chabod

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La vie de l 'Associat ion La sortie au Futuroscope de Poitiers - juin 1995

L e rendez-vous était pris à Poitiers avec le TGV, en moins de deux

heures, nous étions sur place. Un car de ramassage, post scolaire, nous a menés à l'hôtel Campanile, proche du Futuroscope, où nous nous sommes retrouvés à trente-deux, Président en tête.

La première journée était consacrée à Poitiers. Contraste total entre la partie assez récente de la ville - 100 000 habitants — d'une banalité courante et la ville historique, où les traces d'un somptueux passé sont légion. En effet, ancienne capitale du peuple des Pictaves, dont son nom découle, Poitiers fut le siège d'un évêché et l'un des plus grands centres religieux de la Gaule.

Attaquée par les Arabes (732) pillée par les Normands (IXe siècle) la ville devint capitale d'un comté et passa -au XIIe siècle — sous la domination des rois d'Angleterre. Après quelques vicissitudes, elle fut reprise par Duguesclin en 1372. Charles VII en fit le siège provisoire de son parlement et il y créa une univer­sité qui eut, au XVe siècle, une renom­mée comparable à celle des plus grandes, Paris et Lyon, avant d'être vic­time des guerres de religion. Il reste de ce très beau passé des monu­ments du haut Moyen Age, baptistère du IVe siècle, une chapelle mérovin­gienne, un exceptionnel ensemble d'églises romanes et le Palais des ducs d'Aquitaine, comtes du Poitou. Pour couronner le tout, Notre-Dame-la-Grande, entreprise en 1165, va faire la transition avec le nouveau style archi­tectural avec ses trois nefs de hauteurs voisines et surtout sa magnifique façade sculptée, de grande réputation. Le deuxième jour fut consacré à la visite du Futuroscope. Créé sur une idée de M. Monory, (Maire de Loudun - 53 km au nord-ouest de Poitiers - Président du Conseil général), le Futuroscope s'est donné comme but d'exposer aux visi­teurs les techniques les plus modernes de représentation des images, dont quelques-unes sont déjà répandues dans le monde, Japon, États-Unis. Si vous l'avez vu, inutile de faire l'énumération de la douzaine de

pavillons divers, d'intérêt variable, présentant des projections de 25 à 35 minutes. Si vous ne le connaissez pas, un conseil, la visite en vaut la peine ; on y trouve des spectacles étonnants : envi­ronnés de milliers de papillons qui volètent sous vos sièges ; entourés de coureurs, de suiveurs du Tour de France, au milieu d'une dizaine d'écrans garnissant les murs d'un pavillon circulaire ; impressionnés par une géode aux images en trois dimen­sions. Cascadant sur un torrent ou approchant des puits de pétrole en flammes, au Koweit, les spectacles, qui changent et évoluent dans le temps, sont réellement impressionnants. Il faut une journée pour voir l'essen­tiel. Deux pour tout voir. Mais choi­sissez bien votre moment, il y a foule. Cette initiative du Conseil général a littéralement relancé la région en créant de nombreux emplois, même s'ils sont, en partie, périodiques, en attirant près de deux millions de visi­teurs par an.

La zone du Futuroscope est en évolu­tion permanente ; il s'y crée un centre d'enseignement de très haut niveau, en diverses disciplines. Le troisième jour, nous prenons la route du Blanc-Châteauroux, vers l'est, et nous arrêtons à Chauvigny. Pierre de taille et porcelaine sont les spécialités du pays, qui possède un château baronnial du XIe siècle, aux

soubassements importants, le reste a disparu et un remarquable donjon, en parfait état, restauré par une Associa­tion locale. Sans oublier le château d'Harcourt -XIII-XVe siècle - et une église collé­giale romane du XIe siècle, ce qui, pour un bourg de 6 500 habitants est étonnant. Après un déjeuner au Relais Fleuri au bord de la Vienne, dont je vous recommande le filet de perche, nous reprenons notre périple pour visiter Saint-Savin-sur-Gartempe. L'église abbatiale romane de Saint-Savin est ornée de peintures murales qui constituent, simplement, le plus bel ensemble, le plus complet, qui ait été conservé en France. Vingt-huit fresques y représentent des scènes de l'Histoire Sainte, de la Création au triomphe de Joseph. Je vous renvoie au guide vert Périgord-Limousin-Quercy pour une description complète. Et c'est le retour à Poitiers d'où un TGV nous ramène, avec le Président et l'ami Sanson, le plus attentif des touristes durant trois jours, encore imprégnés de cette collection d'images enregistrées. C'était grâce à une excellente organi­sation de Renée et Hervé Darnajoux, Tours-Opérateurs de classe. Grand merci à eux.

• Jean-François Huter

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Au temps passé Les archives de la Météorologie

Tous ceux qui ont travaillé sur tel ou tel point de l'histoire de la

Météorologie savent que, si la biblio­thèque de Météo-France est relative­ment riche et en ordre et si de nom­breux documents techniques sont déposés aux Archives de France à Fontainebleau, les archives adminis­tratives sont par contre quasiment abandonnées. À travers les déména­gements successifs, les changements des structures administratives et des responsables et en l'absence de toute directive à cet égard, les documents ont été détruits ou éparpillés, le plus souvent de façon irrémédiable ; ceux qui restent se trouvent dispersés en des lieux divers dans des cartons ou dans des caisses dont personne ne connaît le contenu.

Nous avons eu récemment l'occasion d'aborder ce problème avec Jean-Pierre Beysson lors de l'audience qu'il a bien voulu nous accorder. Sans doute nous a-t-il entendu, car Météo-France vient de recruter une archi­viste qualifiée et a demandé un audit aux Archives nationales. On peut donc espérer que les problèmes que nous avons exposés vont évoluer, mais nous savons que ce travail est ingrat et jamais terminé. Nous souhai­tons que les multiples archives de Paris et de Trappes soient réunies, répertoriées et classées et que des directives soient données à tous les échelons de la hiérarchie pour que les divers responsables sachent ce qu'ils doivent faire. Faut-il rappeler, après Auguste Comte, que « on ne connaît

pas vraiment une science, si on n'en connaît pas l'histoire » et qu'il n'y a pas d'Histoire sans archives. Peut-être, si on nous le demande, pourrait-on trouver, au sein de l'AAM des volontaires pour consacrer une part de leur activité à cet indispen­sable travail de classement dont béné­ficieront nos successeurs. Peut-être aussi certains de nos adhérents dispo­sent-ils de dossiers sur des sujets pour lesquels ils avaient une compétence ou un intérêt particulier, mais on vieillit, on manque de place et on jette ! Nous vous en prions, renvoyez ces dossiers à la bibliothèque de Météo-France. Si nécessaire l'AAM se chargera de la transmission et du transport. • Le Bureau

Une tour de 2 000 mètres à Paris

O n sait que les Japonais préparent actuellement une tour de

quelques 1 000 mètres, mais le projet d'une Tour de 2000 mètres à Paris paraît aujourd'huit bien oublié ; Il a cependant été très sérieusement pro­posé, dès 1934, par H. Lossier, techni­cien du béton armé, et M. Faure Dujarric, architecte du Gouverne­ment, dans le cadre de la préparation de l'Exposition universelle de 1936. La figure ci-contre donne une idée de la construction envisagée, qui devait s'élever à Issy-les-Moulineaux. L'action, sur le bâtiment, des divers facteurs météorologiques a été soi­gneusement étudiée : prise au vent, température, foudroiement, givrage, diverses formes de précipitations,... Un Comité pour l'utilisation scienti­fique de la tour, dont faisait partie P. Wehrlé, Directeur de l'ONM, a été constitué, le Service scientifique de l'ONM, sous la direction de G. Dedebant, a élaboré un projet dont M. Mezin a résumé la teneur dans La Météorologie (1936 P. 325-338). Il pré­cise les observations régulières pos­sibles et les sujets de recherche éven­

tuels. Il va jusqu'à prévoir les équipe­ments à mettre en place, tant au sol que sur les trois plateformes situées respectivement à 600, 1 300 et 1 800 mètres de hauteur. Le professeur Weickmann, Président de la Commission internationale de la Haute Atmosphère (OMI), a été consulté. Enthousiaste, il pense qu'il y aurait « un intérêt énorme » à étu­dier les perturbations produites par la Tour dans les champs des variables météorologiques aux différents niveaux et particulièrement pour la température ; Il préconise des points de mesure tous les 100 mètres et ter­mine : « En tous les cas une Tour de telles dimensions serait un cadeau inestimable pour la Météorologie mondiale ». Hélas, l'intérêt des météorologistes n'a pu prévaloir sur les difficultés économiques et le projet de Tour est tombé... dans la Seine.

Pierre Duvergé

Avant projet d'équipement météorologique

de la Tour

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Rêver et sourire Pour rêver...

Automne, pause du temps

Rousseurs d'automne, Lointaines brumes, Fougères desséchées Craquantes sous les pas, Champs dénudés offerts Aux ultimes caresses D'un soleil indolent, Automne, pause du temps.

Nuages effilochés Sur un ciel d'opaline, La tendresse succède Aux violences de l'été. L'air s'est attiédi Le vent s'est fait léger Les bruits sont tamisés La lumière est d'argent, Automne, pause du temps.

Dressé sur la colline Un arbre solitaire Offre encore au passant L'or de sa frondaison. Il laisse par instant, Sachant sa fin prochaine Quelques larmes de miel Tomber en tournoyant Et recouvrir le sol, à son pied D'un manteau frémissant. Automne, pause du temps.

• Hélène Duvergé

Pour sourire un peu

D ans le dernier bulletin de l'AAM je relève quelques anecdotes. En

voici une qui caractérise assez bien l'état de préparation de l'armée en 1939 : Mobilisé comme sergent météo, en 1939, à Mourmelon et affecté à la Compagnie de l'Air 105/111 nous arrivons à Sommesous, début sep­tembre, sur un terrain ne comportant que trois petits bâtiments vides sur­montés de tuiles, sans eau, sans élec­tricité et sans téléphone. Nous sommes commandés par un lieutenant ancien pilote de 1918. J'obtiens très rapidement, grâce à la

diligence des PTT, un petit standard et trois lignes. Quelques semaines plus tard, en l'ab­sence du lieutenant, on me signale l'arrivée d'un 5 galons. Je me présente. Il s'étonne de l'ab­sence de tout officier mais me demande, cependant, si nous avons toute notre dotation. Je l'informe que nous manquons d'uniformes, que nous avons des fusils Lebel et des car­touches pour fusils Gras, que nous n'avons ni eau ni électricité et je lui demande l'autorisation de réquisi­tionner des lampes à pétrole. Il m'a répondu : « Pas question. Avez-vous votre dotation de bougies ? » Je lui ai exprimé ma stupéfaction il n'a pas eu l'air de me comprendre. On connaît la suite. Mais lorsque nous avons dû abandonner Sommesous, le 27 mai, il n'y avait toujours pas d'eau et ni d'électricité.

Marcel Kahn-Sriber ( A A M - classe 1928).

Les gaietés de la gestion

G érer du personnel n'est en général pas une occupation qui engendre

chaque jour une franche gaieté... Et pourtant, il arrive que.... En voici deux exemples venus des terres lointaines, qui m'ont été com­muniqués par les chefs de Service... Tout d'abord, une demande de congé, datée du 30 janvier 1974 : « J'ai l'honneur de solliciter de votre grande bienveillance un congé admi­nistratif à passer en métropole avec ma famille.

Depuis 1939, je n'ai pas bénéficié de congé annuel. Je vous serais très reconnaissant de m e faire savoir le nombre de mois de congé auxquels j'ai droit. Avec mes remerciements, je vous prie d'agréer, Monsieur le Chef de Service, mes respectueuses salutations ». Dans un autre genre, une lettre accep­tant l'invitation au pot organisé par le Service à l 'occasion du départ en retraite du signataire :

« M est heureux de saluer l'ami­tié, l'estime et la considération que lui témoigne le Personnel de la Météo. Il s'incline donc respectueusement devant son agréable insistance et accepte joyeusement l'honneur unique et exceptionnel qui lui est offert « sur un plateau d'argent, nu-pieds, en chemise » (mais pas « la corde au cou » (voir Histoire de France, Edouard III d'Angleterre et les six bourgeois de Calais.) Il voudrait, à cette occasion, (une fois n'est pas coutume) humer avec délices le parfum de mangue de ses gentilles collègues, frôler avec ivresse leur nuque soyeuse, mordiller douce­ment leurs tendres épaules et leur jeune poitrine et savourer longuement le miel de leurs baisers. Malheureusement, ses médecins lui interdisent rigoureusement ces plai­sirs paradisiaques à cause du dessè­chement suspect dont est atteinte depuis quelques années la peau de son visage. Il faudra donc se contenter d'une innocente poignée de mains. Il regrette aussi les dépenses et les fatigues supplémentaires que va s'im­poser le Personnel à cause de lui « ce propre à rien, ce bon à rien, cette nouille, cette andouille, cette nullité, ce corniaud, ce cornichon ». Mais, passons, et oublions tout çà. Pour copie conforme :

• A. Chaussard

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Les mots croises de l'ami Jacques L'homme est un miracle sans intérêt

Jean Rostand

Hor izonta lement

1. Une transformation à traiter au K. Way 2. Un mot qui ouvre les portes, ou les ferme - Chouchoutée 3. A tôt fait de vous gacher un W.E. 4. Possessif - Il eut mieux valu qu'il s'en tienne à la création d'un col - Moral amputé des consonnes 5. Donne le choix - Un concitoyen d'un grand, 1,90 m, général 6. Ne valorise pas l'héritage - Tient, parfois, une trop grande place - Dignité ignorée de Lucy 7. Eut le toupet - Il tape dans une petite balle 8. Essaye le fasciner le badaud - Au profond du lavoir 9. Pas vraiment rassuré 10 - Débrouillard ?, euh... - Un effet garanti 11. La première est le début, parfois, d'une carrière exécrable -Pronom 12.. Jolie station, pas loin de Locmiquelic - Trousseau de clés. Vert icalement A. Bien après la prévision B. Une fille de Charlie - Menace parfois OÏta - Possèdent C. A l'endroit, soutient la quille - Situations ou conversations troublées D. Sensible - Engagée dans la batille de l'Audimat E. Symbole d'une réussite ratée - Accord de Boris, quand il est lucide E Fadas, certes, mais premiers ou troisièmes ? G. Ingrid, en septembre - Familier du Tour, en cartes -Théoriquement là pour gérer ? H. Un genre de sondages auxquels ne s'intéresse pas J. Chirac I. Un exercice périlleux pour les Harley Davidson - Retourné, tourné J. Nie tout bon sens - Les palais nationaux en regorgent - Arturo à la renverse K. Un axe qui se forge - Où la HF apporte un bon effet L. Elégant diminutif pour Hemingway - Epargnent les touffes de gazon

Gril le n° 28

Réponse

à la grille

n° 27

Fiche de renseignement (en vue de : mise à jour de l'annuaire, adhésion à l'association...)

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