à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de...

9
à la découverte de l’Hôtel de ville

Transcript of à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de...

Page 1: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

à la découverte de l’Hôtel de ville

Page 2: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

3

1886 - 2016 L’Hôtel de ville de Vannes fête ses 130 ansL’hôtel de ville de Vannes, construit à l’initiative du Maire Émile Burgault, est avant tout l’œuvre d’un « jeune architecte de goût », Amand Charier, selon la formule de l’époque. Homme de l’art, il se voit confier en 1878 l’étude et la réalisation d’un monument qui deviendra le fleuron de l’architecture vannetaise du XIXe.

Les vicissitudes de sa réalisation, de l’élaboration du projet à son inauguration, dénotent de la force de persuasion dont ont fait montre les promoteurs de cette « maison commune », le Maire et l’architecte, de même sensibilité républicaine.

En effet, à la lecture des délibérations du Conseil municipal, du dossier de construc-tion, des pétitions, des procédures contentieuses, de la correspondance du maire et de celle de l’architecte avec les différents protagonistes, on prend la mesure du projet, du contexte économique et politique qui l’entourent et surtout des difficultés de tous ordres affrontées par les édiles pour faire accepter et aboutir un projet, certes audacieux pour l’époque, mais incontestablement visionnaire. La municipalité a communiqué avec « un supplément exceptionnel de publicité donné par l’exhibition aux vitrines de plusieurs magasins des photographies représentant le plan en élévation du bâtiment à construire (…) place Napoléon ».

Des échanges vifs et passionnés ponctuent les séances du Conseil municipal. Ce sera ainsi l’une des périodes les plus agitées de la vie politique locale où monarchistes et républicains s’affronteront et où se déchaîneront violemment les passions par presse interposée dont deux titres majeurs, Le Petit Breton de tendance royaliste et L’Avenir du Morbihan de tendance républicaine, se feront l’écho.

Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, soit le double des prévisions d’Amand Charier, sera l’objet récurrent de querelles et de tracasseries en tout genre pour Émile Burgault et sa majorité qui, dès lors, perdront les élections municipales du 20 mai 1888. Son successeur, Charles Riou, conservateur, devra solder les contentieux afférents à la construction de l’Hôtel de ville et renflouer les caisses laissées vides par son « prédécesseur », comme il s’obligeait à le nommer.

Cependant, c’est sous la décennie d’Émile Burgault (1878 – 1888) que les Vannetais verront s’ériger, outre un nouvel Hôtel de Ville, une salle d’asile rue de Séné, une nouvelle poissonnerie, l’École Sévigné, l’École Paul Bert et le Collège Jules Simon.

Aujourd’hui, l’hôtel de ville de Vannes est toujours le lieu où s’exerce par excellence le devoir de citoyen, où sont discutés et votés les grands projets, où prend vie la démo-cratie, où le Maire reçoit ses administrés et hôtes de marque dans le cadre des évène-ments qui rythment la vie politique, économique, sociale, culturelle et sportive de la cité.

David ROBO Maire de Vannes

Nous célébrons cette année les 130 ans de l’Hôtel de Ville de Vannes. Un superbe édifice faisant la fierté des Vanne-taises et des Vannetais et qui n’est pas sans rappeler l’Hôtel de Ville de Paris !A événement exceptionnel, programme exceptionnel à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, samedi 17 et dimanche 18 septembre 2016, qui plus est sur le thème de la citoyenneté. Aux visites traditionnelles en compagnie des guides du Patrimoine, qui connaissent chaque année un vrai succès, de nombreuses animations vous attendent : mise en lumière de l’Hôtel de Ville, nocturne exceptionnelle samedi soir et pour garder une trace, la réali-sation de ce livret riche en anecdotes et péripéties réalisé par nos Archives Municipales. Un édifice résolument moderne et visionnaire qui a fait couler beaucoup d’encre ! Pour les amateurs de philatélie, des timbres à l’effigie de l’Hôtel de Ville seront vendus par la Philatélie Vannetaise, sans oublier la médaille éditée par la Monnaie de Paris pour l’occasion.

Bonne lecture et bonne visite à toutes et tous !

édito

Page 3: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

54

Dès 1860, le Conseil municipal, sous la présidence du Maire Jean Lallement, doit répondre de l’état de déla-brement de l’Hôtel de ville, ancienne Cour des Comptes de Bretagne, situé alors place de la Mairie, aujourd’hui dénommée place Lucien Laroche. Du beffroi, qu’il a fallu détruire en 1860, à la vétusté générale du bâtiment et à son étroitesse pour accueillir dignement et honorablement les services municipaux d’un chef-lieu de département, qui ne compte pas moins de vingt-mille âmes, il devenait impérieux de s’interroger sur le devenir de la mairie à cet emplacement, de sa restauration ou de sa reconstruction. Ce sont autant de questions que les maires successifs ont soulevées, sans toutefois y apporter de promptes solutions.

Le 12 janvier 1860, en séance du conseil municipal, le rapport de l’architecte-voyer de la ville, Marius Charier, se conclut en ces termes : « Nous ne traiterons pas ici la question de la restauration. Les locaux sont d’ailleurs insuffisants et l’état de vétusté du bâtiment ne permet pas d’entrer dans cette voie. (…). Nous devons donc condamner l’Hôtel de ville actuel et partant, renoncer à tout système de consolidation de la tour. » Implicitement et très sérieusement une reconstruction pure et simple est déjà envisagée. L’ancienne mairie ne sera démolie qu’en 1944, après avoir hébergé la bibliothèque, le syndicat d’initiative et le conservatoire de musique !

La décision de reconstruire soulève le problème du choix du lieu

Le 30 octobre 1861 « L’emplacement actuel est tout à fait central, on essaierait vainement d’en trouver un autre qui le fut davantage » mais lors de cette séance est soulevé le problème de l’accessibilité des lieux : « la communication des voitures par la place des Lices est peu commode… » et d’ajouter « Jamais l’édifice ne serait dans la situation que l’on doit rechercher pour un bâtiment public si l’on veut qu’il serve à l’ornement d’une cité ». La démolition de la vieille mairie pose également le problème du relogement des services municipaux, le coût d’une location n’étant pas à l’ordre du jour.Néanmoins, il sera demandé au jeune architecte Amand Charier, fils de Marius, la réalisation de deux projets : l’un à l’emplacement de l’ancienne Mairie, l’autre place Napoléon, aujourd’hui place Maurice Marchais, dans un budget contraint de 200 000 francs !En séance du Conseil municipal en date du 19 mars 1878, le rapporteur de la commission des bâtiments communaux déclare : « Parler en Bretagne de la Mairie de Vannes, c’est immédiatement provoquer l’hilarité générale. Voilà vingt ans, Messieurs, et davantage peut-être, que j’entends dire à tous les habitants de Vannes : il est indispensable de reconstruire la Mairie. C’est une honte pour un chef-lieu de département de tolérer une masure comme Hôtel de ville ».

Le 12 août 1878, sont examinés les deux projets dus au talent d’un Vannetais, M. Charier fils, ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris, dont on estime en plus haut lieu les capacités et le talent. Le rapporteur énumère les raisons qui l’ont déterminé avec la majorité de ses collègues à admettre le second projet, place Napoléon !C’est à Émile Burgault, 1er maire républicain à Vannes, dont le projet de construction d’un nouvel Hôtel de ville constituait une promesse électorale qu’il se devait d’honorer, que l’on doit les prises de décisions qui ont ennobli et embelli la cité.

Un projet monumental

C’est le projet le plus monumental qui sera retenu ! « Il est incontestable et il sera incontesté qu’un monument produit plus d’effet que son aspect est plus grandiose, quand il orne une place, quand il la domine, que lorsqu’il se trouve enserré dans un espace restreint, étouffé par les constructions d’alentours. (…) Le plan visant la place Napoléon offre un caractère architectural plus sévère, plus grandiose, plus monumental. Il est plus complet et surtout en rapport plus direct avec l’importance de notre ville. » Le coût estimé par Amand Charier est de 350 000 francs, 400 000 avec les expropriations. Ces dernières, sous la pression de pétitions des riverains ne se feront pas, cependant les prévisions budgétaires de l’architecte seront largement dépassées. Notez que ces expropriations étaient peu appropriées à la veille des élections.

Le 20 mars 1879, un premier projet avec devis et plans présenté par Amand Charier est approuvé par le conseil municipal, mais devant les attaques qui vont bon train et les griefs divers et variés, la municipalité revient sur sa décision. Ce n’est que lors de la séance, très longue, du 12 février 1880 qu’est adopté le projet d’un Hôtel de ville « sur la partie de la place Napoléon. »

L’approbation officielle est donnée le 23 avril 1880, le conseil municipal adoptant les nouveaux plans et devis de l’Hôtel de ville dont l’adjudication des travaux se tiendra le 25 juin prochain pour un montant global estimé à 410 937, 90 francs.

Le perron de l’ancienne Mairie, aujourd’hui reconstruit dans la cour de l’Hôtel de Limur. Carte postale. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Plan sur calque de la façade de l’Hôtel de ville place Napoléon, signé Amand Charier, le 19 avril 1880. Dossier de construction, série M. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Dessin de l’ancienne mairie avec son beffroi. Carte postale, collection Paul Thomas. Fonds Archives Municipales de Vannes.

L’ancienne Mairie menace ruine

Page 4: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

76

Une médaille frappée pour la pose de la première pierre le 12 décembre 1880

Le 13 août 1880, les travaux de construction du nouvel Hôtel de ville sont commencés et sur la propo-sition d’un membre du Conseil municipal, il est décidé de frapper une médaille commémorative de bronze destinée à perpétuer la date de la pose de la première pierre de l’édifice. Cette médaille, œuvre du graveur A. Bovy, tirée à quarante exemplaires, sera déposée le dimanche 12 décembre 1880 sous la première pierre, alors même que la construction s’élève déjà jusqu’au 1er étage !

Le 8 février 1881, le conseil municipal se prononce sur la faillite Deschamps en charge du gros œuvre, mais globalement le chantier se déroule normalement, même si l’architecte rencontre quelques difficultés avec les entreprises, difficultés à la hauteur du projet ! L’acheminement des blocs de pierre de Loire sur des chalands jusqu’au port de Vannes, puis par la force des chevaux jusqu’à la place Napoléon est un exemple de lenteur.

Le 3 septembre 1884, Amand Charier est invité à donner quelques explications sur les dépassements d’honoraires et à donner le chiffre approximatif probable du règlement final. Il répond qu’il est « bien difficile de fixer le quantum de la dépense d’une œuvre d’art aussi compliquée que l’Hôtel de ville, mais qu’il ne croit pas que ce chiffre s’éloigne beaucoup, soit en plus, soit en moins de 500 000 francs ». En mars 1885, l’estimation sera de 610 000 francs, y compris ses honoraires d’architecte, mais hors les aménagements intérieurs qu’il évalue à 61 000 francs.

Le coût total de la construction atteindra 793 628 francs, soit quasiment le double de l’estimation.

La construction. Amand Charier en grand ordonnateur

Ce ne sont pas moins de 85 entrepreneurs, industriels et artistes qui contribuèrent à la construction et à la déco-ration de l’édifice. Amand Charier a sollicité les artistes en vogue à Paris, où il a été étudiant, et d’autres à Nantes. Ainsi, l’Hôtel de ville de Vannes, dont la construction suscita de nombreuses controverses en termes de lieu, puis de luxe, est l’œuvre d’un architecte, né à Vannes en 1844, issu d’une famille d’architectes-bâtisseurs originaire de l’île de Noirmoutier, dont la sensibilité artistique s’exprima au travers de choix audacieux pour servir le projet ambitieux d’une petite ville de province de 19 280 habitants selon le recensement de 1886. Ce fut l’œuvre de sa vie ! Il n’a pas ménagé sa peine, sa correspondance - des centaines de lettres - et ses voyages à Nantes et Paris en témoignent, ses honoraires et le contentieux dont ils vont faire l’objet aussi !

L’édifice dont la première pierre est posée le 12 décembre 1880, Place Napoléon, et dont la construction s’achève cinq ans et demi plus tard, sera inauguré le 11 juillet 1886 avec fastes et cérémonie ! Si les contraintes budgétaires tout au long du chantier furent récurrentes, elles disparaitront, comme par magie, lors de l’organisation de l’inauguration !

Médaille en bronze sur laquelle figurent sur l’avers les attributs de la République et sur le revers l’inscription suivante : « J. Grévy étant Président de la République - L. de Montluc Préfet - É. Burgault Maire - cet édifice a été construit d’après les plans de M. A. Charier – vote du conseil municipal 23 avril 1880 - Pose de la 1re pierre de l’Hôtel de ville de Vannes. 12 décembre 1880 ». Seule exigence du conseil municipal, la substitution d’un « U » moderne au « V » archaïque dans tous les mots où il est employé. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Portrait d’Amand Charier, né à Vannes le 28 mai 1844, décédé à Doulon près de Nantes le 13 juin 1918, fils de Marius Charier et d’Adélaïde Pavin, marié à Marie-Juliette Tharreau et père d’une fille prénommée Élisabeth. Architecte de l’Hôtel de ville de Vannes, du Collège Jules Simon, de l’École Paul Bert et de l’École Sévigné. Architecte du département du Morbihan. Fonds Pierre-Yves Dagault

Appel à candidature pour achever les travaux de maçonnerie. Affiche, série M. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Page 5: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

98

Fortement inspiré du prestigieux modèle parisien inauguré en 1882, l’édifice vannetais de 46 mètres de long, 21 mètres de large et 37 mètres de haut, dont la décoration confiée à des artistes de renom devait répondre au « souci pédagogique et esthétique de la IIIe République », apparaît aujourd’hui comme un monument d’inspiration néo-renaissance réalisé avec de nobles matériaux : tuffeau de Loire, marbre de Côme, de Carthage… sans oublier le granit breton.Construit de pierre blanche, l’édifice s’élève sur quatre niveaux et emprunte au style néo-renaissance la symétrie des ouvertures, rythmées par des colonnes ou des pilastres à chapiteaux corinthiens ainsi que de hautes toitures. Sur ces dernières deux souches de cheminées imposantes s’élèvent de part et d’autre.Au style classique il emprunte les bossages de l’appareil, les corniches ornées, les frises de volutes ou de balustrades reproduites sur les balcons du 1er étage.L’édifice, au demeurant harmonieux, vient ennoblir la place Napoléon et n’est pas sans rappeler l’hôtel de ville de Paris dont Amand Charier a su s’inspirer avec mesure, sans plagiat.Les goûts éclectiques de l’époque s’invitent alors à Vannes !

Voici un inventaire à la Prévert des décors extérieurs et intérieurs

Décors extérieursEn façade, l’horloge de Gourdin entourée de deux cariatides, statues féminines servant de support architectonique vertical, s’impose sur la partie centrale, au-dessus du perron de granit. Dans l’axe s’élève un élégant campanile rappelant le beffroi de l’ancienne mairie.Des sculptures, exécutées par le Vannetais Auguste Le Merle d’après les modèles du grand sculpteur parisien Henri Thiébault, ornent le fronton.Les blasons de deux des trois sous-préfectures du Morbihan, Lorient et Ploërmel, sont sculptés dans des cartouches couronnés et encadrés de jeunes hommes nus très académiques…Quatre bustes d’hommes célèbres surplombent le perron : Mirabeau, l’un des auteurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Descartes, philosophe et père du rationalisme, Lesage, écrivain dramaturge (XVIIe et XVIIIe siècles), originaire de Sarzeau et Adolphe Thiers, homme d’état, Président de la République française sous la IIIe République.Deux lions de bronze, sculptés par L. Villemot, encadrent le perron. Les inscriptions République Française, Liberté, Egalité, Fraternité, garantissent, aux yeux de tous, l’exercice du pouvoir municipal que la grande loi de 1884 régit désormais, dans le respect des dogmes de la République.

Dessin au fusain, à taille réelle, d’un luminaire à suspendre en bronze et opaline, par Galy-Régaudière. Sous-série 50 Fi. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Dessin de profil sur calque d’une sculpture en bronze des lions qui trônent de part et d’autre du perron de l’Hôtel de ville, par L. Villemot. Sous-série 50 Fi. Fonds Archives Municipales de Vannes.

L’Hôtel de ville vers la fin du XIXe siècle. Carte postale. Fonds Archives Municipales de Vannes

Modèles de candélabres par A. Lacarrière. Série M. Fonds Archives Municipales de Vannes

L’architecture affirme symboliquement la République

Décoration intérieure et mobilierLa décoration, d’une grande unité dans l’ornementation tant extérieure qu’intérieure, a fait l’objet d’une attention très soutenue et ce dans les moindres détails. Le résultat, dans l’esprit et le goût de cette fin XIXe est particulièrement réussi.L’Hôtel de ville étant le lieu et le symbole du pouvoir, l’organisation de ses espaces publics traduit l’ambition de la municipalité mais aussi celle de l’architecte. Ainsi, la salle des pas perdus requiert de vastes volumes, l’escalier d’honneur est majestueux et de belle facture, la salle des fêtes spacieuse et richement décorée en regard de la salle du Conseil Municipal et de celle des mariages, plus modestes. Les pavements et mosaïques, les décors peints sur les boiseries et les plafonds, les marbres de provenances lointaines et diverses pour les carreaux de sol, les cheminées, les marches et colonnes du grand escalier participent à la qualité de l’œuvre.

Amand Charier n’hésite pas à faire appel à des artistes et des ateliers de renom pour embellir les espaces : Daniel Dupuis pour «La Maternité», Adolphe Eude pour « Lucrèce », Palauzi, mosaïste à Poitiers, pour les sols des galeries, l’atelier Corbineau de Nantes pour les stucs, les ateliers parisiens de Graux-Marly pour les porte-flambeaux en bronze, l’atelier Felz pour les peintures des plafonds de la salle des fêtes et de la loggia.Charles Champigneulle réalise le vitrail qui représente le mariage d’Anne de Bretagne et du roi Charles VIII célébré à Langeais en 1491 et sera Grand Prix du Concours International au Palais de l’Industrie à Paris en 1884. Ce vitrail ornant l’escalier d’honneur est éclairé par une verrière aux armes de la ville réalisée par Lemal et son collaborateur Raquet du Faubourg Saint-Denis à Paris.De nombreux emprunts au modèle de l’Opéra Garnier sont à noter dans le développement de l’escalier monumental en marbre jaune d’Échaillon des Alpes.

Page 6: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

1110

Un comité secret pour l’inauguration

Le 19 mars 1886, M. Le Maire annonce qu’il va être délibéré sur les fêtes d’inauguration du nouvel Hôtel de ville. Il croit « indispensable de débattre à huis clos les diverses propositions qui se sont produites et qui pourraient se produire. » Le conseil partage l’opinion du Maire et en conséquence il se constitue en comité secret. Des invi-tations seront faites aux membres du gouvernement et à d’autres personnes par le Maire et le membre du conseil qui lui est adjoint en qualité de délégué. Dans une lettre au Préfet, en date du 13 juin 1886, le Maire annonce le programme des festivités du onze juillet suivant : « Une réception à la gare de Mrs les Ministres par une délégation du Conseil Municipal qui les conduirait en voiture au nouvel Hôtel de ville où les attendraient les membres de la municipalité accompagnés de tous les services municipaux … Présentations officielles de droit …

Vers onze heures du matin aurait lieu le banquet à la Halle aux Grains, l’espace manquant à l’Hôtel de ville, vers quatre heures de l’après-midi ascension d’un ballon, de huit heures à onze heures, concert donné sur la place de l’Hôtel de ville par l’une des musiques militaires. Pour la circonstance illumination de la place où s’exécuteraient des effets de lumières électriques et des feux oxhydriques. À l’intérieur de l’Hôtel de ville éclairage et décoration comme pour un jour de bal (…) puis visite par groupe du rez-de-chaussée et du 1er étage sous la surveillance de la Gendarmerie et des agents de police. À onze heures grande retraite aux flambeaux, pièces d’artifice et de feux changeants. Le maire invitera les habitants à pavoiser. »

L’Avenir du Morbihan et Le Progrès du Morbihan annoncent officiellement le programme des festivités.

Le retable sur lequel est inscrite la Déclaration des droits de l’Homme est en marbre de Côme, griottes rouges d’Italie. Dans la Salle des Fêtes, une profusion de décors restés intacts provoque l’admiration depuis 130 ans. Seules les tentures murales, initialement de tissu rouge, ont été renouvelées ! Les motifs traditionnels, palmes, chutes de fleurs, volutes, alternent avec masques et trompettes, comme pour mieux préciser la destination de cette salle dédiée à la fête ! Des symboles de valeurs nouvelles apparaissent, liés au travail et au progrès, dans des médaillons où s’inscrivent des têtes féminines, allégories de la science, la marine, le commerce, l’agriculture, l’industrie et les arts.

Au plafond, cinq voûtes d’arêtes déploient un décor de mosaïque dorée peinte en trompe l’œil. Trois lustres de bronze éclairent cette salle avec, au centre, celui d’Eugène Baguès. Les lustres latéraux sont de Galy-Regaudière.Dans la salle du Conseil figurent les blasons des trois villes sous-préfecture du Morbihan - Pontivy, Lorient, Ploërmel - et de La ville préfecture Vannes.L’attachement très fort à la Région et à son identité, déjà rappelé dans le vitrail de Champigneulle s’impose par le buste de la Bretagne, de Pierre Ogée, se dressant sur la cheminée en marbre jaune antique de Carthage exécutée par Parfoury, unique en France.

Le buste de «La Loi» de Joseph Buat, disposé sur la cheminée du mur nord, sera donné par l’État à la ville de Vannes pour la décoration de la Salle des fêtes le 8 mai 1890. Cette représentation symbolique rappelle d’une part l’origine romaine de notre droit et souligne d’autre part la grande loi municipale de 1884 affirmant le pouvoir des communes, associées au gouvernement dans la même foi républicaine.

L’attrait touristique de l’Hôtel de ville Toute cette décoration intérieure est excessivement coûteuse, mais le conseil municipal, sollicité réguliè-rement pour les excédents de dépenses, vote les crédits nécessaires car rien n’est trop somptueux pour un édifice qui fera l’admiration dans toute la Bretagne. Unique dans la région, il pourra attirer à Vannes, lieu de villégiature, des étrangers. On entend lui dédier une mention dans les guides touristiques ! Ses détracteurs, en mars 1885 publient dans Le Petit Breton « La commission (municipale) affirme que les guides Joanne, Conty, Bedeker, etc., ne manqueront pas de signaler aux touristes le monument de la place Napoléon et que des files ininterrompues d’Alle-mands aux yeux de faiënce, d’Anglais à cotelettes rousses, d’Italiens, de Chinois, de Polonais, de Hurons et de Hovas, se succèderont, le front dans la poussière, pour admirer l’Hôtel de ville, ce qui diminuera la besogne des balayeuses municipales et accroîtra les ressources des habitants… »

Amand Charier, nommé conservateur du Musée de Vannes le 6 juillet 1885Amand Charier, très sensible au travail des artistes, doté d’une forte connaissance des arts et fort de ses nombreuses relations dans le milieu parisien, sera nommé par Émile Burgault, le 6 juillet 1885, Conservateur du Musée de Vannes qu’il a installé au second étage de l’Hôtel de ville. Il assumera bénévolement cette fonction jusqu’en 1918, enrichissant par des dons et dépôts de l’État, qu’il suscitera, les collections beaux-arts. Cette passion qui animait l’architecte se retrouve dans la décoration intérieure de cet Hôtel de ville dont le coût a très sérieusement grevé le budget de la commune. Mais il a vu grand et beau et en 1886, oubliés les tracas, les procédures… il n’est plus question d’économie pour les cérémonies d’inauguration, auxquelles on dédie 11 000 francs pour les agapes qui viendront s’ajouter aux 793 628 francs du coût de la construction, évalué pour mémoire à 410 937, 90 francs en 1880.

Le péristyle, appelé aussi salle des pas-perdus, voûté par des arcs en anse de panier prenant appui sur des colonnes, assure son rôle de distribution des espaces et s’ouvre sur le perron. Un huissier en uniforme en garde l’accès ! Carte postale, Collection Villard – Quimper. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Dessin sur calque d’un luminaire - applique murale en bronze doré par Galy-Régaudière. Sous-série 50Fi. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Dessin sur calque d’un lustre en bronze doré par Galy-Régaudière. Sous-série 50Fi. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Page 7: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

1312

Jour de gloire pour la municipalité républicaine

Les discours éloquents sont au service de la République. On retiendra ainsi deux phrases de celui de M. Granet : « Le monument que vous inaugurez aujourd’hui est le temple de la vie civile, le symbole de ces grands principes de progrès, de liberté, d’égalité, de respect des personnes et des consciences qui est la base et l’honneur des institutions républicaines » et plus simplement « Les édifices publics sont de deux sortes : les écoles où l’on apprend à devenir citoyen, la mairie où le citoyen remplit ses devoirs ! » La visite de l’Hôtel de ville est conduite par l’architecte Amand Charier, d’esprit très parisien, qui peut ainsi mesu-rer l’admiration qui est portée à son œuvre. L’affluence masque le manque cruel de mobilier dans ce monument à peine achevé. Dans le procès-verbal des séances secrètes du Conseil municipal en date du 22 septembre 1886 où il est fait état des comptes et état de la commune, le Maire terminera son propos en ces termes :

« …je vous demande d’arriver vite non pas à meubler complètement l’Hôtel de ville, mais les pièces qu’on ne sauraitlaisser plus longtemps dégarnies. Qu’on ne fasse, sous ce rapport, que le strict nécessaire, mais qu’on achète des choses en rapport avec le style et les tentures de chaque pièce. Le prétoire des justices de paix est plus mal meublé que les salles où se tiennent les audiences dans les plus chétifs chefs-lieux de canton. Son mobilier est vieux, sale et dégoûtant. Le commissariat de police n’a pas un bureau, un fauteuil et des chaises un peu propres. Nous manquons de tout pour installer le bureau du receveur municipal. Le cabinet du maire qui est un salon de réception n’a même pas de chaises qui lui appartiennent, ni une table de travail. Le cabinet des adjoints est sans table et sans sièges. La salle des mariages n’a pas de bureau pour l’officier de l’état civil. (…) Aucune considération ne saurait empêcher une dépense nécessaire dont l’absence jetterait un discrédit sur les mandataires de la ville. »

Les agapesSous la Halle aux Grains, restaurée pour l’occasion, 680 convives vont prendre part au banquet : les invités et les Vannetais qui, pour la modique somme de cinq francs, vont déguster un copieux repas : crevettes du Golfe, saucisson de Lyon, saumon de Loire, filet de bœuf Madère, poularde à la Richelieu, pâté de canard d’Amiens, quartier d’agneau rôti, buissons de langoustes…haricots verts à l’anglaise, petits pois… gâteau napolitain, savarin glacé…le tout accompagné de vins de Bordeaux, de Sauternes, de Bourgogne, et de champagne ! Le festin, dont la digestion fut certainement laborieuse pour les plus gourmands, laissa de grands souvenirs !

Journées des 11 et 12 juillet 1886

samedi 11 juillet 6 heures du matin : distribution de pain aux indigents de la commune à l’ancienne Mairie.8 heures : réception de M. Le Ministre à la Gare, par les autorités civiles et militaires. Défilé des troupes.11 heures : inauguration de l’Hôtel de ville, présentations à M. Granet, Ministre des Postes et Télégraphes.Midi : banquet dans le local de la Halle aux Grains4 heures : sur la place du Morbihan (aujourd’hui place Gambetta), ascension d’un ballon de 600 mètres cubes monté par M. Mangin.9 heures : embrasement de la place de l’Hôtel de ville, grand concert de la Musique d’Artillerie.11 heures : grande retraite aux flambeaux, feux changeants, pièces d’artifices.Le Maire de Vannes invite ses concitoyens à illuminer et pavoiser leurs habitations le 11 et 12 juillet.

dimanche 12 juillet Promenade sur le Morbihan et courses nautiques données sous le patronage de la « Société des Régates de Vannes ».

Viendra – viendra pas ?Notez que les Archives sont dépourvues du dossier de l’inauguration, qui a sans doute été judicieusement écarté, pour la postérité, par les républicains. Le ministre de l’Intérieur, Sarrien, avait promis à Émile Burgault, rencontré à Paris en juin 1886, d’être présent lors de l’inauguration de son nouvel Hôtel de ville ! Il n’en fut rien et c’est un ministre au plus modeste portefeuille qui fut désigné pour officier.

Les dessous de l’affaire !Le Ministre des Postes et des Télégraphes, M. Granet, dont la venue était annoncée aux Vannetais sur les murs de la ville refuse de se rendre à Vannes. La presse nationale s’empare alors de l’affaire et provoque ainsi un malaise au sein du Conseil municipal qui menace de démissionner et de laisser le Maire Émile Burgault inaugurer seul l’Hôtel de ville, ironiquement dénommé par ses détracteurs « Palais municipal » ! On parle aussi de « Folie Burgault » !

Le Préfet, adresse alors une missive dont le contenu ramène le Ministre à la raison. Daignant se rendre à Vannes avec M. Bernard, sous-secrétaire d’État à l’Intérieur, M. Granet est accueilli à la gare par les autorités en place : le Maire Émile Burgault, le Préfet Léonce Bret, le Général et l’Évêque Mgr Jean-Marie-Bécel dont la présence est remarquée !

Portrait d’Émile Burgault, né le 11 septembre 1808 à Saint-Jacques-de-La-Lande, décédé le 19 novembre 1898 à Penmur en Muzillac. Avoué à Vannes depuis 1835, petit-fils du maire Laumailler, il sera maire de Vannes de 1847 à 1848, de 1870 à 1872 et de 1878 à 1888. Partisan du roi Louis-Philippe, donc royaliste libéral ou orléaniste, il deviendra cependant républicain en 1873. On lui doit, outre l’Hôtel de ville, le collège Jules Simon, les écoles Paul Bert et Sévigné, la salle d’asile rue de Séné, la poissonnerie et les aménagements de la place du Tribunal. Fonds Archives Municipales de Vannes.

La Halle aux Grains, qui sera restaurée pour accueillir le banquet organisé le 11 juillet 1886 à l’occasion de l’inauguration de l’Hôtel de ville. Collection Yann LUKAS. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Page 8: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

1514

L’heure des comptes

Les lendemains de fêtes sont parfois difficiles. La ville est endettée, on demande des comptes à Charier qui attend qu’on lui règle ses honoraires. Les caisses de la ville sont vides bien que chacun se soit efforcé de négocier au plus bas les prestations des « décorations » intérieures, certains fournisseurs et artistes parisiens, victimes d’une crise économique, consentant des « rabais » conséquents.Le coût total de la construction s’élevant à 793 628 francs, presque le double des prévisions chiffrés par Charier, la municipalité ne cessera de voter régulièrement de nouveaux crédits pour régulariser une situation financière déjà compliquée. Les choix dispendieux de l’architecte, validés par Émile Burgault auront raison de l’avenir politique de ce dernier. Aux élections de 1888, la municipalité en place est renversée au profit du nouveau Maire, Charles Riou, conservateur, qui aura à régler les contentieux qui s’annoncent. Les indemnités de retard « payées » aux entreprises sont soldées en 1889, le litige entre Charier et l’entreprise de peinture est soldé en 1890. Ce sont les honoraires de l’architecte Charier qui vont mobiliser Charles Riou.

Les contentieux

Les désordres qui apparaissent sur les constructions de Charier, l’effondrement des appartements de l’école Sévigné, puis du collège communal et l’affaissement d’une partie du bureau du Maire déclenchent expertises, contre-expertises et motivent la municipalité à porter devant le Conseil de préfecture un recours contre Charier et les entrepreneurs concernés. Les affaires iront jusqu’au Conseil d’État et se solderont en 1895 pour les honoraires, Charier ayant obtenu gain de cause, et en 1897 pour les effondrements, le Conseil d’État donnant raison à la ville.

L’entretien de l’Hôtel de ville par Charier

Amand Charier, particulièrement prévoyant, avait accepté d’être nommé conservateur du Musée de Vannes qu’il avait installé dans les combles de l’Hôtel de ville. Par conscience professionnelle et pour s’assurer le privilège de pouvoir aller et venir dans « son palais » il n’hésite pas à adresser au Maire le 30 septembre 1886 une lettre demandant que l’on attache de l’importance à la conservation du nouvel Hôtel de ville, à son entretien : « Je ne veux pas parler ici des soins de propreté plus ou moins grands qui ressortent des obligations imposées aux huissiers. Il est certainement indispensable de balayer, d’essuyer et de maintenir l’ensemble dans un état satisfaisant à l’œil, mais il est encore plus nécessaire de procéder périodiquement et d’une façon très réglée à des ouvrages d’entretien qui assurent la solidité et l’éclat des ouvrages d’art exécutés. » L’argumentaire précis et détaillé est pertinent et s’achève par ces mots : « Je désire laisser ces soins à personne et être nommé par vous ou le conseil municipal, à titre gratuit, comme je le suis déjà pour le musée, conservateur de l’Hôtel de ville. »Le 2 novembre 1886, le Conseil municipal décide alors un pécule pour l’entretien de l’Hôtel de ville : « Une somme de mille francs est votée pour l’entretien de l’Hôtel de ville. Monsieur Charier se charge de la direction des travaux de cet entretien sans honoraires, attachant un intérêt tout particulier à la conservation en parfait état de l’œuvre dont il a été l’architecte. »

En conclusion

L’Hôtel de ville de Vannes fait la synthèse de deux grandes passions : celle d’un maire, Émile Burgault, qui entend donner à Vannes un Hôtel de ville digne d’une ville Préfecture, et celle d’un architecte de talent, Amand Charier, qui entend réaliser l’œuvre de sa vie. Vannes a eu la chance que ces deux passions s’associent, l’une guidée par une volonté politique indéfectible, l’autre par la perspicacité et l’audace d’un bâtisseur. Les maires qui se succèderont dans ce monument auront à cœur de le préserver, de le respecter, voire de l’embellir, tel Francis Decker qui dévoilera à ses conseillers le 31 mai 1958 la fresque « Les Vénètes » qu’il a commandée à Louis Garin pour la salle du conseil. Le Ministère de la Culture acceptera, en 1992, l’inscription de l’Hôtel de ville de Vannes à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques. Il devient ainsi un patrimoine protégé que l’on a le devoir de transmettre. Ses fondations de granit lui assurent longue vie et les travaux récents de restauration dont il a fait l’objet lui ont redonné son lustre d’antan et le préservent désormais pour de nombreuses décennies ! Émile Burgault, dont la carrière politique fera les frais de cet Hôtel de ville, car il ne sera pas réélu, s’était exclamé « Il sera la gloire de notre bonne ville de Vannes » !

Notre Hôtel de ville de Vannes est donc un héritage, né de l’ambition d’un Maire pour sa ville et du talent ambitieux d’un architecte, un legs pour les générations futures s’inscrivant tout particulièrement cette année dans le thème « Patrimoine et Citoyenneté » des Journées Européennes du Patrimoine 2016.

La façade arrière de l’Hôtel de ville, rue Lesage. Carte postale. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Extrait du procès-verbal de la séance secrète du Conseil Municipal en date du mercredi 22 septembre 1886 sur l’état financier bien mauvais de la commune, dû en partie à la construction de l’Hôtel de ville, que les dépenses du dernier concours régional n’ont fait qu’aggraver. Il devient cependant nécessaire de meubler l’Hôtel de ville, d’où l’extrait qui présente cette ultime requête du maire Émile Burgault. 1D2/12. Fonds Archives Municipales de Vannes.

L’affaissement d’une partie du bureau du Maire. Fonds Archives Municipales de Vannes.

Page 9: à la découverte de l’Hôtel de ville - Vannes · Le coût excessif de la construction de l’hôtel de ville, qui s’élèvera à 793 628 francs, ... dus au talent d’un Vannetais,

RÉDACTION : Archiviste municipal de Vannes. Ont participé aux recherches, dans le cadre de leur stage aux Archives Municipales de Vannes, Marine Aubierge et Paul Ferrand, étudiants en Histoire à l’UCOBS à Arradon.

SOURCES :Fonds Archives Municipales de Vannes Série M : Dossier de construction de l’Hôtel de ville, marché public.Série D : Registres des délibérations du Conseil Municipal. Dossiers préparatoires des séances du Conseil Municipal. Dossier de contentieux : Procès Charier pour l’Hôtel de ville, le Collège de Vannes et l’école Sévigné.Photothèque : série Fi.Cartes postales : 7 Fi.Fonds privé : 144 Z Le Liboux alias Yann Lukas.Cartothèque : Sous-série 50 Fi, plans de l’hôtel de ville.Bibliothèque : Exposition du centenaire de la construction de l’Hôtel de ville de Vannes, 1886 – 1986.La presse : l’Avenir du Morbihan, Le Petit Breton.

CONCEPTION : Direction de la communication - Ville de Vannes.IMPRESSION : Imprimerie municipale.