microsillons · 10 A propos de la notion de ‘Zone temporaire Autonome’, voir le très beau...

75
microsillons 2009

Transcript of microsillons · 10 A propos de la notion de ‘Zone temporaire Autonome’, voir le très beau...

m i c r o s i l l o n s2 0 0 9

.

.

.

Médiation. Une prise de position 9

Projets en cours

Bureau Mobile, structure pour microsillons, Genève 16

Projet de recherche et d’exposition autour des liens entre art et éducation, recherche PhD 20

Projets microsillons

A condition, Centre d’art contemporain, Genève 24

Lieux communs, exposition en collaboration avec des artistes en situation de handicap 26

Attaché-e Culturel-le : CH, Pro Helvetia, Centre d’Art Contemporain, Genève 28

Précis de stratigraphie, MAMCO, Genève 30

Free Art, Union Square, New York 32

Parcours, MAC 06, Genève 34

Multiplôme, ESBA, Genève 36

Enquête autour d’une disparition, Centre d’Art Contemporain, Genève 38

Repas autour d’un oeuvre #1, ESBA, Genève 40

Cabinet de curiosités extra-terrestre, Centre d’Art Contemporain, Genève 42

Collaborations

Janus Bus, Festival artistique et scientifique Eternal Tour, Institut Suisse, Rome 46

Vis Comica, dans le cadre de D2, Reignier, France 48

Der Tanz der Doppelgänger, Shark, Artamis, Genève 50

Value, Économie de moyen/moyens économique, Duplex, Genève 52

Weak Week, Duplex, Genève 54

Auriculaire Circus, Fête de la musique, Genève 56

Du codex au pixel : livres d’art, livres d’artistes, CCC, ESBA, Genève 58

Vie et mort dans la collection, CCC, ESBA, Genève 60

Genève-Tirana, Université populaire Albanaise et Village du monde, Genève, Italie, Albanie 62

Géographies imaginaires, CCC, ESBA, Genève 64

One Minute Film Festival, L’Ecurie, Genève | Tram Film Festival, Genève 66

Biographies 69

.

(...) le dépassement de l’art dans la vie quotidienne se jouera dans les constructions de situations, leur recherche et leur expérimentation. (…) Ce qui change notre manière de voir les rues est plus important que ce qui change notre manière de voir la peinture.

Guy Debord, Rapport sur la construction des situations

.

Médiation. Une prise de positionmicrosillons, 2007

Créé en 2005, microsillons est une structure polyvalente et à géométrie variable qui travaille autour des pratiques culturelles contemporaines. Nous définissons notre pratique comme celle d’artistes-médiateurs1, en nous appuyant sur nos formations et notre engagement intellectuel. Nous défendons une médiation informée des questions de société et des pratiques contemporaines. En fonction des situations, microsillons emprunte des outils aux champs du curatorial, des études critiques, du design, de la performance, de l’édition, afin de soulever des questions sur l’art, l’institution, l’espace public, mais aussi pour tenter de faire entrer de l’imaginaire et de la poésie dans le quotidien.

Alors que la médiation culturelle est traditionnellement présentée comme une passerelle entre des œuvres et un public qui demande une aide pour comprendre2, nous pensons qu’elle doit être définie de manière plus complexe dans ses enjeux et dans les moyens par lesquels elle est mise en oeuvre. Dans notre pratique, la médiation se situe plutôt dans un interstice entre l’acte créatif et des acteurs potentiels. Nous ne cherchons pas à expliquer les pratiques artistiques en dirigeant la lecture du public, mais à les utiliser3 pour ouvrir des espaces de réflexion, de critique, de création, de recherche4. En prenant l’art comme point de départ, nous cherchons à poser des questions politiques au sens large, à relier l’expérience artistique à la vie quotidienne. A l’instar de Robert Filliou, nous pensons que l’art doit être ‘ce qui rend la vie plus intéressante que l’art’5. Nous utilisons pour nos projets des méthodes et des ressources empruntées à différentes disciplines, de l’ethnographie à la cuisine en passant par le design ou l’histoire, parcourant ainsi le champ transdisciplinaire6 qu’ouvre l’art contemporain. La mise en place de partenariats avec des spécialistes de domaines variés nous permet de partager méthodes et idées7.

Une structure de médiation doit à nos yeux relever plus du laboratoire que du service marketing. Nous créons des situations dans lesquelles les participants mènent des expériences collaboratives et démocratiques. Avec une volonté affirmée de sortir d’un processus de consommation culturelle et de rentabilité institutionnelle, nous mettons en place des projets qui ne sont pas destinés à être déclinés pour s’adapter au plus grand nombre mais qui sont conçus très spécifiquement pour un petit groupe défini, un micro-public8. Nous pensons que la forte implication d’un petit nombre est la meilleure façon de fidéliser un public qui deviendra par la suite ‘ambassadeur naturel‘9 pour l’institution. Nous cherchons à agir dans les interstices de l’institution, à y ouvrir des zones temporaires de réflexion10. Lorsque les propositions d’activités faites aux publics sont liées à des expositions, il n’est pas question de divertir le visiteur mais bien de tisser une relation socialement et intellectuellement stimulante entre l’institution et ses publics, en impliquant ces derniers dans un travail durable et réflexif. Cette démarche implique une certaine mobilité physique et intellectuelle - nécessaire pour repenser chaque projet spécifiquement en fonction de la situation rencontrée - et fait de microsillons une structure en perpétuel devenir.

9

Le micro-public peut être constitué de différentes manières (classe, groupe d’artistes, membres d’une association, communauté d’intérêt11) mais il est toujours pensé en relation avec les thèmes de recherche qui seront abordés et avec les conditions de cette recherche. La lecture d’une exposition ou d’un thème sera fortement orientée en fonction de cette relation. Nous privilégions une approche locale12, pour créer un tissu social fort autour de l’institution et pour permettre de développer des relations sur la durée.

Des services de médiation ont depuis plusieurs années vu le jour au sein des institutions. Les pays anglo-saxons par exemple ont, depuis longtemps, donné une grande importance à ces structures d’accueil des publics et sont remarquables à ce titre, par la richesse des propositions et par l’usage d’outils très contemporains. Cela est notamment dû à des moyens financiers importants, à l’investissement de partenaires privés. Cependant, il faut souligner que c’est aussi au sein de structures associatives, dynamiques et portées par une volonté d’inscrire l’art contemporain dans la société, qu’apparaissent des propositions novatrices et intelligentes13 à l’adresse des publics. Il ne s’agit pas de transmettre uniquement mais bien de partager, de créer du conflit, du débat, pour que le musée soit un lieu citoyen, habité et vivant, voire bruyant14 ! A l’instar de ces structures, microsillons désire maintenir une certaine autonomie15, une distance critique face à l’institution, tout en ayant conscience d’en être un des rouages. Un rouage qui peut s’arrêter, se donner le temps de revenir sur les questions que soulèvent les expositions, amener un autre éclairage, susciter la confrontation. Loin de considérer la médiation comme un outil pacificateur16, nous pensons qu’elle peut ouvrir des ‘zones de conflit’17 extrêmement fertiles pour la réflexion. Autoriser une critique stimulante, être ‘poreuse’, est le signe qu’une institution est capable de remettre en cause son discours, ses méthodes, ses fonctions-mêmes. Cette capacité est une richesse et le débat d’idées est le meilleur moyen de faire évoluer une institution, de la garder en vie. Nous travaillons ainsi avec nos partenaires (institutionnels ou non) sur un mode de mutualisme18; chaque partie est nourrie par l’autre.

Une réflexion sur la nature publique des institutions est au centre de nos projets. microsillons n’est pas une entité qui s’est créée au sein de l’institution mais elle s’est toujours pensée en relation à celle-ci. Le processus de réappropriation et de détournement est au cœur de nos pratiques et nous le proposons comme modèle aux publics avec qui nous collaborons. Nous voulons non seulement donner l’envie de fréquenter les lieux d’art contemporain mais permettre de les utiliser activement, de se les réapproprier. Il est donc primordial à nos yeux que les personnes avec qui nous travaillons aient la possibilité de faire entendre leur voix au sein de l’institution19. Nous considérons la prise de parole comme une véritable émancipation, capable de changer en profondeur le rapport de l’individu avec le monde de l’art contemporain20. Ainsi, tous nos projets impliquent une phase d’exposition publique, sous des formes variées21. Par ailleurs, des archives22 très complètes sont constituées afin que nos travaux puissent être largement diffusés, via notre site Internet23.

10

1 Pour un nombre grandissant d’artistes - d’acteurs dans le champ élargi de l’art – la production de pièces n’est plus séparée de pratiques ayant une dimension sociale. L’enseignement ou la médiation par exemple peuvent ainsi être revendiqués comme faisant partie intégrante d’une pratique artistique au sens large. Un artiste-médiateur ne se contente pas de faire du divertissement : il s’implique dans la communauté en apportant ses connaissances et ses savoir-faire spécifiques.

2 ‘La culture telle qu’elle est codifiée n’est pas accessible à chacun, du moins immédiatement. La rendre accessible requiert par conséquent l’intercession de ‘médiateurs’ (informateurs, accompagnateurs, pédagogues) et, simultanément, l’élaboration de procédures de médiation (depuis les textes explicatifs jusqu’au balisage de parcours).’http://www.culture.gouv.fr/culture/politique-culturelle/ville/mediation-culturelle/index.html

3 Nous pourrions même utiliser le terme ‘manipuler’, dans le sens où l’entendait le Musée d’Ethnographie de Neuchâtel lors de son exposition ‘Objets prétextes, objets manipulés’. ‘(…) le sujet est à la fois créateur et créature de l’objet, à travers lequel il maîtrise et subit un projet qui vient d’autres sujets’, Marc-Olivier Gonseth, ‘Le miroir, le masque et l’écran’, p. 14, in : Objets prétextes, objets manipulés, catalogue de l’exposition, Musée d’Ethnographie, Neuchâtel, 1984.

4 RECHERCHE Avant chaque projet, une recherche est effectuée, recherche qui est ensuite développée de manière collaborative avec les micro-publics.

5 Sur cette phrase, voir : Robert Filliou : l'art, c'est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art, Textes sur l'artiste par Jacques Donguy, Chantal Gaudreault, Richard Mar-tel, Éditions Intervention, Québec, 2003.

6 TRANSVERSALITÉ La médiation comme nous la concevons est transdisciplinaire et transversale comme l’est l’art contemporain. Elle met en œuvre des moyens et des formats de transmission novateurs, avec un intérêt spécifique pour les nouveaux médias (un site internet est un outil de médiation qui permet à une institution de dépasser son inscription dans un lieu physique pour toucher un public plus large).

7 COLLABORATION Nous collaborons avec des micro-publics, mais aussi avec des partenaires spécifiquement invités pour leurs compétences, en fonction des projets et de leurs contextes (ex : graphiste, architecte…).

8 MICRO-PUBLIC Choisir, pour chacun de nos projets, un micro-public avec qui collaborer. Ce groupe de personnes devient alors émetteur d’une information qu’il transmet, par effet de ‘contamination’, à son entourage familial, amical, professionnel…

9 Sur le modèle du projet-pilote de Pro-Helvetia ‘Attachés culturels’, 2007.

10 A propos de la notion de ‘Zone temporaire Autonome’, voir le très beau texte disponible gratuitement online : Hakim Bey, TAZ, 1990. ‘Dès que la TAZ est nommée (représentée, médiatisée), elle doit disparaître, elle va disparaître, laissant derrière elle une coquille vide, pour resurgir ailleurs, à nouveau invisible puisqu’ indéfinissable dans les termes du spectacle.’, p. 16.

11 COMMUNAUTÉ D’INTÉRÊT Une condition essentielle à la participation comme micro-public est la communauté d’intérêt, qui dépasse l’idée de communauté culturelle ou géographique.

12 LOCAL Définir un périmètre d’action et l’investir, où qu’il soit. Rester proche du cadre de vie du micro-public.

13 Voir par exemple l’excellent travail de Center for Urban Pedagogy : http://www.anothercupdevelopment.org

14 Voir le projet Spaces of conflict, http://www.nifca.org/2006/projects/2006/SOC.html

15 MOBILITÉ La notion de ‘local’ doit être pensée en relation avec l’idée de mobilité. Le mouvement dans et hors de l’institution, le déplacement d’une ville à l’autre…

11

16 Pour beaucoup, la médiation culturelle est imaginée comme un moyen de faciliter et de pacifier les rapports à l’œuvre d’art : ‘La médiation pourrait se rapprocher de la traduction, occupant face à l’œuvre d’art la position d’un traducteur face à des œuvres littéraires. Il s’agit de faciliter l’approche de l’art, d’expliciter, mais aussi de transmettre. Le médiateur est alors un guide qui aide le passage d’un certain nombre d’idées et d’œuvres en direction du public. Se démarquant totalement de la notion d’arbitrage, la médiation permet dans certains cas de redéfinir les différences entre les gens et leur réalité sociale. Le médiateur sera en ce sens considéré comme un agent de pacification démocratique qui tente de favoriser un consensus.’ http://www.univparis1.fr/formation/arts_sciences_humaines/ufr04/master_pro/ master_1_me-tiers_des_arts_et_de_la_culture/jeudis_de_la_sorbonne/actes/actes_2002/article2249.html

17 A propos de la notion de conflit dans l’éducation et la culture, voir bell hooks, Teaching to transgress, Routledge, London, 1994. ‘Diversity that somehow constitues itself as a harmonious ensemble of benign cultural spheres is a conservative and liberal model of multiculturalism that, in my mind, deserves to be jettisoned because, when we try to make culture an undisturbed space of harmony and agreement where social relations exist within cultural forms of uninterrupted accords we subscribe to a form of social amnesia in which we forget that all knowledge is forged in histories that are played out in the field of social antagonisms’. Peter McLaren, ‘Critical Multiculuralism and Democratic Schooling’ cité par bell hooks, p. 31.La médiation culturelle ne saurait à nos yeux répondre à la définition traditionnelle de ‘médiation’ : ‘Entremise destinée à mettre d’accord, à concilier ou à réconcilier des personnes, des partis’. Petit Robert, Dictionnaire le Robert, 1991, Paris.

18 MUTUALISME A l’image du poisson-clown qui sert de leurre à l’anémone pour attirer des proies en contrepartie d’un abri, notre rapport avec l’institution s’appuie sur le modèle du mutualisme.

19 ‘Nous avons besoin de ce sol sur lequel tout homme se ressent et se reconnaît comme créature créatrice, agissant sur le monde. La formule ‘tout homme est un artiste’, qui a suscité beaucoup de colère et que l'on continue à mal comprendre, se réfère à la transformation du corps social. Tout homme peut, et même doit, prendre part à cette transformation pour que nous puissions la mener à bien aussi vite que possible.’ Joseph Beuys.

20 ‘Imaginons plutôt que les hommes cessent de s’abriter derrière leurs diplômes et qu’ils aient le courage d’élever la voix et d’apporter leurs propres réponses et, par là, de s’assurer le contrôle des institutions auxquelles ils participent. Pour en arriver là, nous devons apprendre à nous rendre compte de la valeur sociale du travail et du loisir par les échanges éducatifs qu’ils permettent.’ Ivan Illich, Une société sans école, Editions du Seuil, Paris, 1971, p. 47.

21 DIFFUSION Il est important que le fruit des collaborations entre public et institution soit donné à voir, pas uniquement comme témoin d’une expérience passée, mais comme l’un des volets de l’expérience, un moment incontournable qui est celui de la résolution. C’est aussi permettre de partager, au-delà du micro-public, les problématiques soulevées par l’activité. Chaque proposition se conclut donc par un moment d’exposition et/ou une production diffusée, une publication par exemple.

22 ARCHIVES Transmettre c’est aussi se poser la question de l’archivage. Chacun de nos projets est archivé le plus complètement possible, notamment sur notre site Internet. Au-delà du projet, c’est la recherche qui y est liée qui fait l’objet d’un archivage minutieux. Une base de données conséquente s’est ainsi constituée au fil des projets, qui est une ressource pour nous ou pour ceux qui souhaiteraient l’utiliser.

23 www.microsillons.org

12

.

.

Projets en cours

BUREAU MOBILEProjet lauréat de la Bourse de Médiation en art contemporain de la ville de Genève, 2007

Gauche : Extrait d’un poster de références théoriques et visuelles autour des concepts-clés ayant guidé la conception du Bureau Mobile : Modularité, Mobilité, Polyvalence, Interstices, Pli, Partage, Mutualisme, Décroissance.Droite : Matériel inclus dans le Bureau Mobile.

QUOI ?

Le Bureau Mobile ouvre un espace de recherche, de discussion, de réflexion critique et de création. Il se connecte à des expositions, des institutions, des projets politiques ou se fait une place dans l’espace public. Il est un lieu de travail pour microsillons et pour les micro-publics avec lesquels le collectif collabore. Il provoque aussi des rencontres inattendues. Le Bureau Mobile, tirant parti de sa modularité, peut se muer en une structure d’exposition lorsqu’il s’agit de présenter publiquement les fruits d’une recherche.

Cette structure mobile n’est pas destinée à être un lieu d’exposition itinérant qui serait porteur d’une identité fixe ou qui développerait une image de marque. Son déploiement étant toujours lié à un contexte précis, il se présente comme un objet simple dont la principale qualité est d’être fonctionnel. Le Bureau Mobile se plie et se redéploie en fonction des besoins qu’il rencontre. Il ne se présente pas comme une œuvre d’art en soi, pas plus qu’il n’exhibe un simulacre de relation : lorsqu’il s’insère dans une exposition, c’est pour y présenter l’état d’un projet.

Les activités du Bureau Mobile prennent place dans un espace-temps défini. Son champ d’action prioritaire est la région genevoise et sa phase de fonctionnement est limitée à deux années. Le Bureau Mobile se pose en institution expérimentale, souple, nomade et provisoire.

AVEC QUI ?

Projet lauréat de la Bourse pour médiateur en art contemporain de la Ville de Genève 2007. Avec Izet Sheshivari, designer.

POURQUOI ?

Avec un grand pouvoir de réactivité, le Bureau Mobile permet d’entrer en résonance avec l’actualité culturelle et politique locale ainsi que de multiplier les lieux du discours. Logiquement, son programme fonctionne de la même manière : il répond à des envies, des opportunités, des rencontres. Il est ouvert et polymorphe.

QUELLES UTILISATIONS ?

Le Bureau Mobile ne saurait devenir un système unique et s’adapte par conséquent à de nombreuses configurations en fonction des projets qui seront réalisés. Ces projets se construiront selon trois modes possibles de fonctionnement :

1. Projets autonomes initiés par microsillons

2. Collaborations avec des collectifs d’artistes, des associations, au sein de projets préexistants

3. Collaborations avec des institutions

Concrètement, le Bureau Mobile est, d’ores et déjà, engagé dans quatre projets définis :

1. Une participation au projet ‘Eternal Tour’ (voir la partie ‘collaborations’ de ce dossier), qui a eu lieu à Rome en juillet 2008.

2. Dans le cadre du projet ‘Explorations’, le Bureau Mobile sera utilisé comme outil de travail afin de faciliter les collaborations avec les différents lieux d’art qui seront impliqués. Il sera égalemen mis à disposition des invités pour d’éventuelles interventions dans l’espace public.

3. Un cycle de ‘films interdits’ qui débutera en hiver 2008-2009. À l’initiative de microsillons, plusieurs groupes de personnes de milieux et d’origines culturelles diverses définiront ce qu’ils considèrent comme un film interdit. Une sélection de films sera ainsi effectuée, afin d’être diffusée par le Bureau Mobile, dans des lieux qui auront une résonance avec le film. Les projections seront sauvages et les informations sur le lieu et l’heure de la diffusion seront transmises, au-delà du groupe de personnes qui aura effectué la sélection, par e-mails et sms.

4. En septembre 2009, microsillons présentera une exposition interrogeant les liens entre art et éducation (voir projet ci-après ) qui prendra forme au sein d’une institution genevoise. Le Bureau Mobile sera un moyen de permettre de travailler à l’extérieur des institutions.

Le Bureau Mobile circulera régulièrement dans les rues genevoises, fonctionnant comme un lieu de ressources où chacun pourra consulter des livres, copier des données sur un support numérique, boire un café et discuter.

19

PROJET DE RECHERCHE ET D’EXPOSITION AUTOUR DES LIENS ENTRE ART ET EDUCATIONSujet de recherche PhD, Séminaire pro PhD, CCC, GenèveExposition en 2009

QUOI ?

Une recherche sur les liens entre art et éducation, menée dans le cadre du séminaire pro PhD du programme d’études CCC, à la Haute école d’art et de design de Genève. La recherche sera rendue publique lors d’une exposition qui aura lieu en 2009. L’exposition sera conçue autour de quatre chapitres principaux, coïncidant avec la venue d’artistes qui placent des stratégies pédagogiques au centre de leurs pratiques artistiques. Les artistes travailleront, en collaboration avec des publics locaux (étudiants, membres d’associations...), à la réalisation de projets site-specific. A cela s’ajouteront un chapitre introductif (explorant les relations art-éducation dans l’histoire de l’art) et un chapitre final sous forme de publication. Un groupe de lecture, un cycle de projections et des conférences seront également organisés. L’architecture de l’exposition sera conçue autour d’éléments mobiles évoquant des symboles de la connaissance, qui formeront un décor théâtral. Les artistes invités pourront investir cet espace et remanier les éléments de base pour articuler leurs discours.

AVEC QUI ?

Quatre artistes ou collectifs invités, quatre groupes de participants genevois et l’institution hôte.

POURQUOI ?

Ce projet vise à donner une visibilité institutionnelle à des pratiques artistiques encore mal connues en Suisse. Il est une tentative fixer (par l’exposition mais aussi, à plus long terme, par la publication) un moment de l’histoire des pratiques de l’enseignement et de la médiation en art contemporain.

21

Revenons un instant à l’idée de l’art à l’extérieur des salles de classe. Cette idée dérive simplement de la pratique de certains artistes qui travaillent couramment dans le monde… Leur principal objectif semble être d’associer l’environnement réel dans lequel nous vivons tous au sujet, au contenu de leur oeuvre, et ce d’une façon complètement intégrée.

Allan Kaprow à Robert Filliou, in : Enseigner et apprendre, Arts vivants, 1970. Imaginons plutôt que les hommes cessent de s’abriter derrière leurs diplômes et qu’ils aient le courage d’élever la voix et d’apporter leurs propres réponses et, par là, de s’assurer le contrôle des institutions auxquelles ils participent. Pour en arriver là, nous devons apprendre à nous rendre compte de la valeur sociale du travail et du loisir par les échanges éducatifs qu’ils permettent. Une participation véritable à la ‘vie politique’, que ce soit dans la rue, sur le lieu de travail, dans une bibliothèque, dans un hôpital, demeure par conséquent le seul étalon de comparaison qui nous permette de mesurer la valeur

des différentes institutions sur le plan de l’éducation. Ivan Illich, Une société sans école. Ce que peut essentiellement un émancipé, c’est être émancipateur : donner non pas la clef du savoir mais la conscience de ce que peut une intelligence quand elle se considère comme égale à toute autre et considère toute autre comme égale à la sienne.

Jacques Rancière, Le maître ignorant. Les rêves de Freinet sont aussi mes rêves. Il y a concordance de nos rêves et de nos objectifs : la lutte, l’engagement permanent pour une éducation populaire, pour une école qui tout en étant sérieuse n’a pas honte d’être heureuse. Je vois les mêmes questions problématiques dans l’éducation brésilienne que celles que Freinet a vues dans l’éducation française. Je les appelle ‘dicotomias’. En portugais, cela signifie séparer les choses qu’on ne peut jamais séparer parce qu’elles constituent une unité. Par exemple, la pratique et la théorie. Je propose aux enseignants de réfléchir à leur pratique parce que c’est à travers la réflexion que l’on arrive à la théorie et que l’on comprend de façon plus rigoureuse, plus profonde, la

raison d’être de la pratique et des objectifs de cette pratique. Paulo Freire, Pédagogie de l’autonomie. Théoriquement, si elle est comprise comme un moyen pratique, pour des enfants, de s’organiser librement et de gérer leurs propres intérêts, d’améliorer même leurs conditions de travail, la coopérative n’est-elle pas entièrement recommandable et ne peut-on vraiment saluer cette initiative comme un essai pratique de réaliser l’auto-organisation des écoliers ? Célestin Freinet. Dans ton dernier travail, j’ai remarqué que tu insistes de plus en plus sur le fait que tes happenings s’adressent aux seuls participants. Je pense que c’est très important – j’aime beaucoup cette idée. Le point que je voudrais souligner dans cette étude est le suivant : nous sommes tous des étudiants pendant toute notre vie, l’enseignement et l’apprentissage sont destinés aux participants – ce sont des arts vivants. Robert Filliou à Allan Kaprow, Enseigner et apprendre, Arts vivants, 1970. Soyons francs : si on laissait aux pédagogues le soin exclusif d’initier les enfants à la manoeuvre de la bicyclette, nous n’aurions pas beaucoup de cyclistes. Il faudrait, en effet, avant d’enfourcher le vélo, le connaître, n’est-ce pas, c’est élémentaire, détailler les pièces qui le composent et avoir fait avec succès de nombreux exercices sur les principes

mécaniques de la transmission et de l’équilibre. Célestin Freinet, Les dits de Mathieu, 1973.

.

Projets microsillons

A CONDITIONProjet-exposition au Centre d’Art Contemporain, 27 novembre 2008 - 5 mars 2009

QUOI ?

A partir de deux notions présentes au coeur de l’exposition ‘Between Art and Life’ (présentée par le Centre d’Art Contemporain Genève), le potentiel d’activation et l’anecdote, la classe 1D04 de l’École de commerce Aimée Stitelmann a été invitée à mettre en place le cadre d’une performance d’improvisation théâtrale (réalisée par la compagnie d’improvisation théâtrale ‘lesArts’).Chaque élève a écrit une anecdote de voyage puis en a lu un extrait devant la caméra, pour s’adresser en vidéo aux comédiens et leur proposer un point de départ pour improviser. Des objets liés aux anecdotes, nommés sur des panneaux que les comédiens sont invités à tirer au sort pendant leurs performances, ont également été désignés.Une réflexion sur l’histoire de la scène a été menée en classe avec l’aide d’Eric Eigenmann, maître d’enseignement et de recherche en dramaturgie à l’Université de Genève. A partir de ces éclairages historiques, ainsi que d’une réflexion sur l’espace scénique dans des cadres contemporains et extra-théâtraux, les élèves ont choisi l’emplacement, la forme et l’habillage de la scène sur laquelle la compagnie d’improvisation théâtrale ‘lesArts’ est intervenue le soir du vernissage de ‘Between Art and Life’. Les différentes phases du projet feront l’objet d’une exposition au ‘Centre d’Art Contemporain Genève’.

AVEC QUI ?

La classe 1D04 de l’école de commerce Aimée Stitelman et leur enseignante, Sarah Girard. La compagnie d’improvisation théâtrale lesArts. Eric Eigenmann, maître d’enseignement et de recherche en dramaturgie à l’Université de Genève.

POURQUOI ?

Réfléchir aux la notion de scène, de mise en scène et de performativité dans l’art contemporain. Relier ces notions au quotidien des participants (prendre la parole, construire et synthétiser une histoire, la transmettre...).

25

LIEUX COMMUNSExposition en collaboration avec des artistes en situation de handicap, Centre d’Art Contemporain, Genève, du 8 février au 9 mars 2008

QUOI ?

Lieux Communs est un projet d’exposition avec des artistes en situation de handicap. Depuis le printemps 2007, microsillons et le Centre d’Art Contemporain Genève travaillent avec un groupe de résidents de la Fondation Clair Bois, fondation en faveur des personnes polyhandicapées, à un projet questionnant la notion d’accessibilité, au sens large du terme. Ces personnes participent depuis plusieurs années à des ateliers vidéo, où, aidées par des auxiliaires, elles produisent intégralement des vidéos sur les sujets qui les préoccupent particulièrement et cherchent à déconstruire les clichés qui sont attachés aux personnes atteintes de difficultés dans leur mobilité. Ce groupe d’artistes en situation de handicap a produit, au cours des six derniers mois et après plusieurs visites au Centre, un ensemble de travaux, vidéos, textes, photographies et dessins, où ils ont pu énoncer, de manière plus ou moins métaphorique, quel rapport ils entretenaient avec l’institution d’art, comment ils concevaient leur pratique artistique et la place qui leur était faite à ce titre –artiste- dans les lieux dédiés à l’art contemporain. L’ensemble de leurs travaux est réuni dans une exposition au Centre d’Art Contemporain de Genève, du 8 février au 9 mars 2008 et remis en perspective avec des dates-clé de l’histoire de la critique institutionnelle. L’accrochage résolument contemporain permet de présenter les travaux dans un contexte qui s’éloigne clairement de l’art brut.

AVEC QUI ?

Six artistes résidents de la Fondation Clair Bois.

POURQUOI ?

Remettre les travaux d’artistes en situation de handicap en lien avec l’institution et les pratiques artistiques contemporaines regroupées sous le terme de ‘critique institutionnelle’. Penser la question de l’accessibilité non seulement dans ses aspects pratiques, physiques, mais aussi symboliques : qui peut exposer dans une institution reconnue, sur la base de quels critères ?

27

ATTACHÉ-E CULTUREL-LE : CHProjet de médiation en collaboration avec Pro HelvetiaCentre d’Art Contemporain, Genève, 2007

QUOI ?

D’après les statistiques, un pourcentage important de la population ne s’intéresse pas à l’offre culturelle proposée en Suisse et consomme tout au plus de la musique populaire ou des blockbusters du grand écran. Parmi ces personnes désintéressées de prime abord, nombreuses sont celles qui pourraient cependant être intéressées à l’offre culturelle si différentes sortes de barrières – complexes, coûts, mauvaises expériences ou ignorance et préjugés – ne les empêchaient pas de se laisser tenter. La médiation traditionnelle ne parvient pas à les atteindre, soit parce qu’elles évitent activement la médiation du fait qu’elle fait partie du ‘gâteau culturel’, soit parce que les offres ne ciblent pas leurs besoins ou qu’elles n’y prêtent pas attention.

Le projet Attaché-e Culturel-le : CH de Pro Helvetia souhaite montrer une nouvelle voie. Qui est plus apte à faire tomber les barrières pour une personne désintéressée qu’une personne déjà intéressée provenant du même milieu ?

Ce projet, encore dans sa phase pilote, a été proposé dans trois institutions suisses : le Centre d’Art Contemporain, Genève, l’Aargauer Kunsthaus à Aarau et le Museo Vela à Ligornetto.

AVEC QUI ?

Un groupe de douze personnes, enfants, adolescents et adultes.

POURQUOI ?

Le projet Attaché-e culturel-le :CH veut faire d’un certain nombre de personnes intéressées à la culture, issues de toutes les couches de population et de différentes classes d’âge, des ambassadeurs engagés.

29

PRÉCIS DE STRATIGRAPHIEProjet d’édition autour de John M ArmelderAmor vacui, horror vacuiMAMCO, janvier 2006

QUOI ?

Le 17 janvier 2007, le Mamco a fêté, lors d’une journée portes ouvertes, la fin de l’exeptionnelle exposition/collaboration entre le musée et John M Armleder, Amor vacui, horror vacui. A cette occasion, microsillons a offert aux visiteurs du Mamco une édition modulable et personnalisable. Cette micro-édition rassemble, entre autres, différentes impressions, expressions et interrogations des publics de l’exposition, réunies en partie lors d’activités menées par microsillons dans l’exposition. Imprimé sur des pages indépendantes à relier selon l’ordre voulu par chacun, ce Précis de Stratigraphie est un objet ludique et réflexif qui se compose notamment de propositions de jeux, de questions-réponses à l’artiste, de tentative de définir la culture ou de la biographie d’un guitariste de hard-rock.

AVEC QUI ?

Les visiteurs de l’exposition, invités à laisser leur participation tout au long de l’exposition grâce à une fiche à déposer à la réception.Les gardiens de l’exposition, par une fiche qui leur était spécifiquement adressée.Tous ceux qui ont participé à la journée du 17 janvier, plus de 2300 personnes de tous âges. Les Précis de stratigraphie, composés dans des combinaisons sans cesse renouvelées ont été offerts.

POURQUOI ?

Selon John M Armleder, c’est le visiteur qui crée sa propre exposition, qui décide du parcours qu’il veut suivre, même si l’artiste et/ou le musée lui en propose un. C’est la confrontation de chacun avec les œuvres, son histoire personnelle, son éducation, l’interaction avec les autres visiteurs, qui fait de la visite de l’exposition une expérience à la fois singulière et collective. John M Armleder évoque la place importante occupée par le hasard, la possibilité de composer et recomposer ses oeuvres, de les remettre en jeu dans des contextes renouvelés. Suivant ce principe, cette édition est faite pour accompagner les visiteurs de cette exposition aux facettes multiples.

31

FREE ARTUnion Square, New York, décembre 2006

QUOI ?

Invitation faite à des artistes genevois et new yorkais de réaliser des oeuvres d’art gratuites, à distribuer dans la rue, en marge d’un marché de Noël. Chaque oeuvre est emballée dans un papier cadeau présentant une collection de textes et d’images sur le don et la gratuité. Le don initie le dialogue et les passants sont invités à laisser leurs commentaires dans un livre d’or.

AVEC QUI ?

Participation des artistes suivants : Alejandra Ballon, Javier Barrios, Rory Alexander O’Brien Bertiaume, Emilia Devitis, Marianne Guarino-Huet, Raphaël Julliard, Jacob Schimmel, collectif stickemup, Christian Tarabini, Stefan F Walz. Passants (distribution et discussions).

POURQUOI ?

Questionner, durant la période des fêtes, les notions de don et de gratuité. Ne pas mener une célébration de la gratuité mais plutôt soulever une série de questions : Qu’est-ce qu’un don implique ? La gratuité est-elle une alternative à l’économie de marché ? Un artiste devrait-il accepter de travailler gratuitement ? Y a-t-il une différence entre don et charité ?

33

PARCOURSManifestation d’Art Contemporain 2006Genève, septembre 2006

QUOI ?

A l’invitation du Fonds Municipal d’Art Contemporain de Genève, mettre en place des parcours qui permettront au public de traverser plusieurs des lieux participant à la Manifestation d’Art Contemporain 2006. Quatre visites guidées sont proposées. Chacune n’est menée qu’une fois :

1. Art de proximité 2. Drôle d’endroit pour une rencontre 3. De la genèse à la consécration ou le parcours de Super-Artiste, de l’école des Beaux-Arts au MAMCO 4. Par 6

AVEC QUI ?

Une collaboration est mise en place avec Tribu’architecture (Lausanne) pour la préparation des parcours. Participation de trois artistes (Sophia Bulliard, Fabienne Radi, Raphaël Julliard), de Loa Haagen-Pictet et Sophie Costes pour le MAMCO ainsi que de Jean-Pierre Greff pour l’ESBA. Les visites sont destinées à tout public. Certaines sont spécialement adaptées aux familles.

POURQUOI ?

Réinterroger la forme très codifiée de la visite guidée. Articuler les visites autour de thèmes proches de nos terrains de recherche (interdisciplinarité, art dans l’espace public, formation et statut social de l’artiste, rôle des institutions, urbanisme) tout en présentant les différentes structures de création et d’exposition à Genève. Aider à comprendre comment celles-ci fonctionnent et quelles sont leurs missions.

35

MULTIPLÔMEEcole Supérieure des Beaux-ArtsGenève, 2006

QUOI ?

Une recherche sur le diplôme d’art actuel aboutit à la création d’un document alternatif, le multiplôme, qui sert de point de départ à une série de débats au sein de l’ESBA. Le multiplôme est présenté aux étudiants de l’école lors d’une plateforme de discussion autour du diplôme d’art. Le document est également montré au directeur de l’école puis au corps enseignant, pendant la session des jurys de juillet 2006. Une vidéo synthétisant la recherche et les débats est réalisée et présentée à cette occasion. Dans la newsletter 2005-2006 du CCC, ESBA, un diplôme à gratter est publié, mettant à jour certains mécanismes absurdes liés au diplôme et à sa mythologie. A l’invitation de Jean-Pierre Greff, directeur de l’ESBA, la cérémonie de remise des diplômes est le cadre d’une performance vidéo, nouveau volet de ce projet.

AVEC QUI ?

Grâce à la multiplication de ses formes, un grand nombre de personnes ont pu prendre part au débat, au sein l’ESBA : étudiants, professeurs, directeur, invités. A l’occasion de la plateforme de discussion, Béatrice Rettig et Jean-Baptiste Bayle sont invités pour parler du projet de Contre-Conférence (http://contre-conference.net) et Adrien Laubscher présente la Pacademy, une initiative du collectif Cap de Fribourg.

POURQUOI ?

Soulever une série de questions au sein même de l’institution : un diplôme d’art a-t-il un sens aujourd’hui ? Est-il lié à des compétences réelles ou seulement à une mythologie de l’artiste ? Quelles sont les attentes liées à ce diplôme, que l’on soit étudiant, enseignant, directeur ou employeur ? Est-il possible de lui imaginer une alternative satisfaisante ? Interroger la pertinence et la place du diplôme, spécialement celle du diplôme d’art, dans la société contemporaine.

37

ENQUÊTE AUTOUR D’UNE DISPARITIONCentre d’Art ContemporainGenève, avril-mai 2006

QUOI ?

Les enfants participant répondent au scénario suivant : les oeuvres de Gary Webb ont disparu et ils doivent en retrouver les traces dans le quartier. Pour ce faire, ils visitent l’exposition en relevant dans les sculptures des éléments qu’ils reconnaissent, des ‘indices’. Armés d’appareils photo, ils recherchent ensuite ces indices dans la rue. Un bureau d’enquête est finalement installé au Centre d’Art Contemporain et leurs photos sont mises en relation avec les images des sculptures de l’artiste (qui ont à ce moment-là réellement disparu du Centre).

AVEC QUI ?

Un groupe d’une dizaine d’enfants (8 à 12 ans) de la Maison de quartier de la Jonction, située à proximité immédiate du Centre d’Art Contemporain. Trois animateurs ont également accompagné le projet.

POURQUOI ?

Permettre aux jeunes de découvrir le Centre et le quartier qui l’environne. Développer leur sens de l’observation et leur sens critique. Interroger les relations entre l’art et la vie quotidienne.

39

REPAS AUTOUR D’UNE OEUVRE #1Ecole Supérieure des Beaux-Arts, GenèveSous-sol, CCC, avril 2006

QUOI ?

Un repas autour d’une oeuvre d’art installée hors de son contexte de monstration habituel. Une petite dizaine de personnes, ayant toutes des entrées très différentes vers cette oeuvre (tenue secrète jusqu’au dernier moment) sont invitées à partager un moment autour de Eins, Un, One de Robert Filliou, prêtée par le MAMCO pour l’occasion. Le repas est préparé en étroite relation avec l’œuvre et la vie de l’artiste. Le lendemain, un événement appelé Restes d’un repas autour d’une oeuvre permet à un public plus large de découvrir la pièce. Les discussions ayant eu lieu durant le repas sont retraitées pendant la nuit et présentées à cette occasion. Plusieurs éléments entourent l’oeuvre et s’efforcent de la recontextualiser (recherche sur l’artiste, sur le contexte de production...).

AVEC QUI ?

Avec le soutien du MAMCO. Avec la collaboration de Camille Poncet, artiste. Un géographe, le directeur du Musée Suisse du Jeu, une galeriste, un historien de l’art, une médiatrice, un artiste bouddhiste font partie des invités.

POURQUOI ?

Sortir une oeuvre de son contexte habituel pour l’inclure dans un dispositif temporaire inédit. L’utiliser comme point de rencontre. Revisiter les notions de jeu, de mélange entre art et vie, d’innovation pédagogique, de création permanente ou de réseau éternel, notions au centre de l’œuvre de Filliou.

41

CABINET DE CURIOSITÉS EXTRA-TERRESTRECentre d’Art ContemporainGenève, décembe 2005 - janvier 2006

QUOI ?

Autour de l’exposition Naturellement abstrait, l’art contemporain suisse dans la collection Julius Baer, des enfants s’investissent dans la création d’un Cabinet de curiosités extra-terrestre. Plusieurs séances en classe permettent d’introduire les notions de collection, de musée, d’art... Après la visite de l’exposition, la consigne est présentée à travers un dessin animé : des explorateurs extra-terrestres aimeraient présenter la terre à leurs semblables et ont besoin de l’aide des enfants. Les rencontres suivantes servent à définir les objets qu’il faut montrer, à trouver des modes de représentation, à définir des catégories, à fabriquer des cartels... Le résultat est exposé au Centre d’Art Contemporain, Genève. L’exposition montre non seulement le travail des enfants mais aussi les différentes étapes du projet, de la recherche sur la collection aux paroles des enfants.

AVEC QUI ?

Une classe de deuxième enfantine et première primaire de l’école Montchoisy et leur institutrice, Madame Christine Hibon. Cette classe est à l’image du quartier des Eaux-Vives : les origines culturelles et sociales y sont diverses.

POURQUOI ?

Familiariser les enfants avec un lieu d’art contemporain. Utiliser l’activité comme un moyen de développer des compétences dans des matières très variées (mathématiques, géographie, logique, acquisition de l’écriture...).

43

.

Collaborations

(...) Nous achetons « A 30 milioni di Chilometri dalla Terra » et retournons à Trastevere avec seulement un sac du bureau, pour être plus mobiles. Difficile de trouver un endroit, d’autant plus qu’il nous faut à présent une prise de courant. Tout le monde commence à être fatigué et il est déjà 22h lorsque l’on opte pour un mur juste au-dessous de la fontaine choisie en premier lieu. Nous pompons du jus sur une prise dont la protec-tion est fendue et installons un écran fait de cartons et de barres de chantier. Le beamer est posé sur une palette d’élévateur. (...)

(...) nous décidons de présenter une image de touristes qui dansent avec des ‘indigènes’ aux Iles Salomon... Des images de touristes en groupe, aux casquettes (et t-shirt du guide) en damiers rouges et blanc et un slogan du voyagiste Kuoni ‘A world of difference’... Le tout est réalisé avec le bureau, in situ, dans un quartier de res-tos touristiques. Jean-Marie fait du P.R. avec les bistrotiers. (...)

(...) La sixième personne du compartiment, dont le couloir est squatté par le Bureau Mobilel, laisse échapper un 'merde' en voyant qu'il va devoir partager le compartiment avec nous... et le Bureau ! Mais il est sympa et bon public quand nous organisons une pro-jection de 'Disneyland mon vieux pays natal' (affiches imprimées sur place et affiches dans le couloir) en projetant depuis notre com-partiment dans le couloir, sur un drap accroché à la fenêtre. (...)

(...) Départ pour le lieu oû l’on projette une centaine d’images prises sur Internet de touristes devant la ‘Fontana di Trevi’. En bande-son une citation enregistrée de Marc Augé sur la photo, l’appropriation et la consommation par l’image. Quelques problèmes tech-niques (manque une clef, restée dans l’autre module puis batte-rie qui ne marche pas). On finit par trouver une prise où se con-necter (mutualisme) et on projette sur le bureau lui-même. (...)

(...) Dernier jour, nous partons en fin de journée. Avant de quitter Rome, nous nous installons à la bibliothèque de l’Institut Suisse avec le Bureau pour travailler au présent poster. Recherche d’une idée, tri des photos, duplex avec Olivier, rentré à Genève…On profite aussi de la retransmission audio des conférences de l’Eternal Tour qui ont lieu dans la salle voisine. Finalement, nous n’arrivons pas à terminer à temps, nous devons nous rendre à la gare et il faut prévoir du temps avec notre ‘bagage spécial’ (...)

Eternal Tour | Janus Tour | Bureau Mobile | microsillons | www.microsillons.org/janusLe bureau mobile et son équipe ont passé 3,7 jours à Rome, soit la durée moyenne du séjour d'un touriste. Ils ont mis en place un protocole pour dériver dans la Cité Eternelle, comme un satellite d’Eternal Tour 2008 : chaque jour, un cercle ayant pour centre l’Institut Suisse (lieu de l’exposition 'Eternal Tour' où un site Internet permettant de suivre le Bureau Mobile et ses activités a été installé) et passant par un des monuments les plus touristiques de la ville a été tracé. Chaque cercle a été exploré pendant la journée et un événement y a été organisé, en soirée, avec le Bureau Mobile et les ressources dont il dispose.

JANUS BUSDans le cadre du Festival artistique et scientifique Eternal Tour, Institut Suisse, Rome, 3 au 13 juillet 2008

QUOI ?

A l’invitation du festival artisitque et scientifique ‘Eternal Tour’, le bureau mobile et son équipe ont passé 3,7 jour à Rome, la durée moyenne qu’y séjourne un touriste. Ils ont mis en place un protocole pour dériver dans la Cité Eternelle, comme un satellite d’Eternal Tour 2008 : chaque jour, un cercle ayant pour centre l’Institut Suisse (lieux de l’exposition ‘Eternal Tour’ où une interface électronique permettant de suivre le Bureau Mobile et ses activités a été installé) et passant par un des monuments les plus touristiques de la ville a été tracé. Chaque cercle a été exploré pendant la journée et un événement y a été organisé, en soirée, avec le Bureau Mobile et les ressources dont il dispose.

Lors du voyage aller, une projection de film a également été organisée dans le train, lors de la traversée du tunnel du Simplon, en écho avec les nombreux écrits des Grand Tourists sur le Col.

Un poster qui documente l’expériance a été réalisé dans l’Institut Suisse, avec les moyens du bureau mobile.

AVEC QUI ?

Laura Von Niederhäusern (artiste, organisatrice du Tram Film Festival), Christian Tarabini (cinéaste, organisateur du Tram Film Festival), Jean-Marie Reynier (artiste).

Dans le cadre de ‘Eternal Tour’. ‘Le festival Eternal Tour est conçu comme une expérimentation à la fois scientifique et artistique qui interroge la question du tourisme. Il a impliqué les boursiers de l’Institut Suisse aussi bien que les citoyens romains et des experts internationaux dans la mise en pratique d’une série de problématiques théoriques, méthodologiques et politiques, du 3 au 13 juillet 2008.’

POURQUOI ?

Réflexion, dans un cadre de recherche plus large sur le Grand Tour, sur les questions de centre et de périphérie, de dérive et d’alternative au tourisme de masse.

47

VIS COMICADans le cadre de D2, Infiltration artistique dans l’espace collectif de Reignier, France, du 18 avril au 18 mai 2008

QUOI ?

Sur la page Wikipédia de la commune de Reignier, sous la rubrique ‘Lieux et monuments’, on peut lire :

La statue du rire qui dénote d’un niveau d’humour très élévé des habitants de Reignier.

Dans le cadre de la manifestation d’art dans l’espace public D2 (Reignier, France, avril-mai 2008), microsillons mène une recherche sur cette ‘statue du rire’, mentionnée sur l’Internet mais introuvable sur le territoire de la commune. En inflitrant les moyens de diffusions locaux et en réalisant des micro-interventions, le collectif diffuse, sur le mode de la rumeur, ses interrogations sur le niveau d’humour de Reignerands et plus généralement sur le rire.

Des Carambars sont reconditionnés pour présenter - par dessus leurs fameuses ‘blagues tordantes’ - une vingtaine de citations issues d’une recherche sur le rire. Ils sont distribués gratuitement dans différents commerces et bars de Reignier. Des annonces écrites et télévisées sont passées dans le but de retrouver la personne ayant publié l’article Wikipédia mentionnant la ‘statue du rire’. Un emplacement possible pour une statue du rire est délimité au centre du village. Des citations tirées de films comiques sont insérées au milieu des informations officielles de la mairie, sur des panneaux d’affichage lumineux.

AVEC QUI ?

Les commerces et les administrations de Reignier. Les Reignerands.

POURQUOI ?

Dialoguer avec une communauté qui connaît mal l’art contemporain, par le biais de l’humour, grâce à des micro-infiltrations. Questionner le rire comme un moyen de communication universel. Aborder la question de la périphérie (Reignier est une ville dite ‘périphérique’) à partir d’un commentaire produit par un membre de la communauté, plutôt que se placer en observateur totalement extérieur.

49

15

Der Tanz der DoppelgängerExposition organisée par le collectif KlatShark, Artamis, Genève, 13 au 28 décembre 2007

QUOI ?

Pour l’exposition Der Tanz der Doppelgänger au Shark, microsillons propose une intervention qui évoque la présence de cyanure dans le sol d’Artamis. Les noms de quatorze personnes victimes d’empoisonnement au cyanure1, couplés avec la représentation d’une molécule de cyanure de potassium sont disséminés dans l’espace. L’exposition ayant pour mot d’ordre ‘Glow in the dark’, les éléments scintillent dans la nuit.

1

Paul Lafargue et Laura Marx913 membres du Peoples TempleCyrla Perec, née SzulewiczMarc FreyLa petite EmilieKyo GisorsBlanche-NeigeHelga, Hilde, Helmut, Holde, Heda et Heide GoebbelsAlan TuringRaspoutineRamon SampedroCalvin WaxJean-Joseph RabeariveloArt Acord

AVEC QUI ?

Les artistes invités et les curateurs de l’exposition.

POURQUOI ?

Une réflexion sur le statut et l’avenir des espaces alternatifs genevois.

51

VALUEÉconomie de moyen/moyens économiquesDuplex, Genève, 29 septembre au 13 octobre 2007

QUOI ?

Participation à l’exposition Value - Économie de moyens / Moyens économiques dans l’espace d’art autogéré Duplex. L’exposition se proposait d’explorer les rapports entre art, espace et valeur. Les artistes participants étaient invités à présenter une photographie de leur atelier, à en donner la surface ainsi qu’à désigner la chose présente dans cet espace qui, à leurs yeux, avait la plus grande valeur. Évoquant l’aspect nomade et flexible de sa pratique, microsillons a présenté l’image d’un cabas à roulettes, donné une surface extensible (0.5 m2 - 50m2) et a désigné ‘un dossier informatique contenant 394 articles au format pdf’ comme l’objet ayant le plus de valeur pour le collectif.

AVEC QUI ?

Les artistes invités et les curateurs de l’exposition.

POURQUOI ?

Cette participation permet à microsillons de présenter publiquement une méthodologie de travail nomade et évolutive, ainsi que d’inscrire sa pratique dans la scène artistique locale.

53

WEAK WEEK RADIODuplexGenève, Septembre 2006

QUOI ?

Pendant l’exposition des diplômés de la Haute Ecole d’Art et de Design (ESBA à l’époque) ‘Les vrais durs ne dansent pas’, microsillons a collaboré avec un groupe de diplômés à la création d’une radio diffusée sur Internet, la Weak Week radio.

Pendant quelques heures chaque soir de la semaine de l’exposition, l’équipe Weak Week a animé cette radio, localisée dans l’espace d’art indépendant Duplex. Le fait d’avoir un espace physique ‘ouvert’ nous a permis d’accueillir les personnes participant aux différentes émissions, mais aussi de recevoir du public, en laissant la place à quelques participations impromptues.

La programmation de cette radio a été partagée entre les différents participants. microsillons a assuré le contenu de la soirée intitulée ‘En avoir ou pas’, qui se composait d’une émission sur les requérants d’asile, d’une lecture sur le projet Multiplôme (recherche menée par microsillons sur la question du diplôme, dans le contexte du processus de Bologne), d’une programmation musicale faite par l’équipe de la Cave 12 (Rhino), et d’un DJ set de Marie-Avril.

L’ensemble des archives sonores est disponible à disponible à l’adresse suivante :www.ratio.fm/weakweek/21.html

AVEC QUI ?

Avec l’équipe de Duplex, ainsi qu’Elia Buletti, Emmanuelle Bayart, Jonathan Friggeri et Gaëlle Roulin, diplômés 2006 de l’ESBA.

POURQUOI ?

Cette radio, dans le cadre de l’exposition des diplômés, nous a permis de tenter une nouvelle expérience collaborative qui utilisait une technologie qui nous intéressait par sa simplicité. Nous avons pu assurer l’autonomie de notre projet, structure dans la structure de l’exposition ‘Les vrais durs ne dansent pas’, condition importante de notre participation.

55

AURICULAIRE CIRCUSScène électro-acoustiqueFête de la Musique, juin 2006, Genève

QUOI ?

Participation, dans le cadre de la Fête de la Musique genevoise, à la programmation et à l’aménagement de la scène électro-acoustique. Axée sur le thème de ‘l’informe expérimental’, cette scène éclatée dans l’espace, appelée Auriculaire Circus, a accueilli pendant trois jours une programmation variée, mêlant des pratiques singulières autour de la musique et du son. En amont, un travail d’enquête avec les habitants du quartier a mené à la sonorisation de différents éléments de l’architecture urbaine (fontaine, poubelle, gouttière, arbre, bouche d’égout), en fonction des suggestions recueillies.

AVEC QUI ?

Avec Carla Demierre et Thierry Simonot. Enquête auprès des habitants du quartier. Public de la Fête de la Musique. Artistes de la programmation.

POURQUOI ?

Présenter à un large public différentes pratiques musicales expérimentales. Impliquer les personnes habitant à proximité immédiate de la scène dans le projet.

57

DU CODEX AU PIXEL : livres d’art, livres d’artistesFormation continue des enseignants en histoire de l’art, CCC, ESBA, juin 2006, Genève

QUOI ?

Dans le cadre de la formation continue des enseignants en histoire de l’art de Genève, collaboration avec deux classes du collège et une classe du cycle autour du thème ‘livres d’art, livres d’artistes’. Deux fanzines revisitant l’histoire de l’art du 19ème (notamment en faisant des parallèles avec aujourd’hui) sont produits avec les classes du collège. Un fanzine autour du cadavre exquis est produit avec la classe du cycle et deux autres sur l’histoire de l’art avec les classes du collège. Une journée de présentation du projet et une exposition de fanzines sont organisées à l’attention des classes et des enseignants en formation continue. A cette occasion, différents producteurs de fanzines et de revues sont invités à venir présenter leur travail.

AVEC QUI ?

Avec Marie-Avril Berthet, Diego Castro et Adrien Laubscher, étudiants au CCC, ESBA, Genève. En collaboration avec trois classes. Journée avec les enseignants d’histoire de l’art en formation continue. Présentation de Decorum, Osso Bucco et Tissu par leurs producteurs.

POURQUOI ?

Présenter des ‘livres d’art’ qui s’éloignent des productions luxueuses. Donner envie aux étudiants et aux élèves d’utiliser des moyens simples pour prendre la parole.

59

VIE ET MORT DANS LA COLLECTIONGroupe de recherche,CCC, ESBA, Genève, 2005-2006

QUOI ?

Participation à un groupe de recherche sur la collection. Série de rencontres auprès de différents responsables d’institutions muséales. Organisation d’une soirée de présentation publique du projet. Édition de cartes à collectionner reprenant des temps forts de la recherche.

AVEC QUI ?

Avec Danaé Panchaud, Sophia Bulliard, Mandana Basti et Jean-Marie Reynier. Projet débuté à l’initiative de Moyra Davey et Mark Dion. Rencontres au Palais de Rumine, Lausanne, à l’écomusée du Creusot, à l’écomusée Voltaire et au Musée d’Ethnographie de Genève.

POURQUOI ?

Réfléchir au rôle de l’objet et de la collection dans la société contemporaine. Réunir et présenter différentes positions institutionnelles vis-à-vis de la question de la collection.

61

GENÈVE-TIRANAEn marge de la Biennale de Tirana 2005Université Populaire Albanaise, GenèveVillage du monde (Albanie), Genève

QUOI ?

Une série d’événements organisés à Genève pour entrer en contact avec la communauté albanophone. Un voyage en train et en bateau vers l’Albanie, avec une volonté de découvrir ce pays petit à petit, notamment en allant à la rencontre des communautés Arbëresh italiennes (Albanais vivant depuis la fin du Moyen-Age dans le Sud de l’Italie). Une visite de Tirana pendant sa troisième biennale d’art contemporain. Une série de projets réalisés sur place. La publication d’un ‘guide de voyage’ retraçant le projet, distribué à Genève pendant la fête Village du monde, ayant pour thème l’Albanie.

AVEC QUI ?

Avec Marie Velardi, Camille Poncet, Raphaël Julliard. En collaboration avec l’Université Populaire Albanaise de Genève et avec les organisateurs de Village du monde.

POURQUOI ?

Découvrir un pays et en présenter une vision tout à fait subjective dans un ‘guide de voyage’. Utiliser l’émulation autour de la biennale pour nouer des liens avec les acteurs du milieu culturel albanais, en Suisse et en Albanie.

63

GÉOGRAPHIES IMAGINAIRESFormation continue des enseignants en histoire de l’art CCC, ESBA, mai 2005, Genève

QUOI ?

Un projet avec des élèves du cycle et du collège, en réponse à une invitation à travailler autour du thème Orient-Occident, dans le cadre de la formation continue des enseignants en histoire de l’art de Genève. Les étudiants du collège ont répondu à la demande suivante :

‘Amener un objet, qui se trouve chez soi, évoquant l’Orient. Remplir une fiche donnant des informations détaillées sur l’objet. Échanger son objet avec celui d’un camarade de classe. Sans rien connaître de l’objet acquis, écrire un texte le mettant en scène d’une façon ou d’une autre.’

Les élèves du cycle ont quant à eux réalisé des cartes postales de lieux imaginaires en mélangeant différentes images. Une exposition a présenté le résultat de ces exercices, des vidéos d’artistes traitant de thèmes similaires et une bibliothèque de recherche. Une journée de conférences, de visite de l’exposition et de débat a été organisée à l’attention des professeurs en formation continue.

AVEC QUI ?

Avec Murièle Begert, Mouhamed Coulibaly, Coline Guggisberg, Sandra Irsapoullé, Jonas Scheu. En collaboration avec deux classes. Journée avec les enseignants d’histoire de l’art en formation con-tinue.

POURQUOI ?

Aborder les thèmes de la construction de l’Autre, du multiculturalisme et de l’identité multiple. Présenter ensemble des travaux d’élèves, d’étudiants et d’artistes traitant de questions similaires.

65

TRAM FILM FESTIVALGenève, avril-juin 2007

ONE MINUTE FILM FESTIVALL’Écurie, Genève, avril 2005

QUOI ?

Participation à deux festivals de films d’une minute.

Organisation du One Minute Film Festival. Appel public à la réalisation de films d’une durée maximale d’une minute. Projection de toutes les réalisations, dans un cadre festif.

Participation au site Internet du Tram Film Festival par l’écriture d’un texte. Après sélection, le Tram Film Festival a présenté des films muets d’une durée maximale d’une minute dans un véhicule des Transports Publics Genevois.

AVEC QUI ?

Le One Minute Film Festival a été organisé par le CCC, ESBA à l’initiative de Moyra Davey.Le Tram Film Festival a été organisé par Laura von Niederhäusern et Christian Tarabini.

POURQUOI ?

Proposer des cadres de diffusion aux vidéastes de tous types. Présenter des créations artistiques dans des espaces généralement dédiés à la publicité.

67

.

Biographies

microsilllonsfondé en 2005

Publications

2008 ‘Vers une médiation critique’, in : Swiss Art Awards 2008.

2008 ‘Mutualisme’, in : CCC newsletter 2008.

2007 ‘Tram Film Festival’, texte pour le site du festival, Genève, http://www.tramfilmfestival.ch, janvier 2007.

2007 Précis de stratigraphie, publication autour de l’exposition ‘John M Armleder, Amor Vacui, Horror Vacui’, MAMCO, Genève, janvier 2007.

2006 ‘Multiplôme’, in : CCC newsletter 2006.

Prix / Bourses

2008 Prix fédéral d’art, catégorie médiation d’art et d’architecture.

2007 Bourse pour médiateur en art contemporain de la Ville de Genève.

Interventions

2008 Quelle pertinence à exposer des travaux d’adolescents au musée ?, 10 septembre 2008, Haute École Pédagogique, Lausanne.

2008 Relations et contaminations entre art contemporain et art outsider, 17 mai 2008, Domaine de Belle-Idée, Genève.

2008 Intervention dans le cadre du séminaire TRANS, programme de formation à l’enseignement artistique, Haute école d’art et de design, Genève, 15 janvier 2008.

2007-2008 Participation à la Vermittlungsplattform organisée par Pro-Helvetia.

2007 Participation au Podium über Kunstvermittlung, Schweizerischer Kunstverein, 17 septembre 2007.

Engagements professionnels

2009 Workshop, Hochschule der Künste, Bern.

Dès 2008 Responsables des projets de médiation, Centre d’Art Contemporain Genève.

2006-2008 Mandats, Haute École d’Art de de Design, Genève.

www.microsillons.org | [email protected]

Expositions 2008 A condition, Centre d’art contemporain, Genève, 27 novembre 2008 au 4 mars 2009.

2008 Janus Bus, Eternal Tour (exposition collective), festival artistique et scientifique à Rome, Intitut Suisse de Rome, juillet 2008.

2008 D2 (exposition collective), Infiltration artistique dans l’espace collectif de Reignier, France., 18 avril au 18 mai 2008.

2008 Lieux communs, Centre d’art contemporain, Genève, 8 février au 9 mars 2008.

2007 Der Tanz der Doppelgänger (exposition collective), Shark, Genève., 13 au 28 décembre 2007.

2007 Value (exposition collective), Duplex, Genève., 29 septembre au 13 octobre 2007.

2006 Free art, Union Square, New York., janvier 2007.

2006 Parcours, MAC 06, Genève, octobre 2006.

2006 Auriculaire Circus, Fête de la musique, Genève. Avec Carla Demierre, Thierry Simonot, juin 2006.

2006 Enquête autour d’une disparition, Centre d’art contemporain, Genève, mai 2006. 2006 Souper autour d’une oeuvre #1, autour de Eins, Un, One de Robert Filliou, CCC, Sous-sol, ESBA, Genève. Avec Camille Poncet pour microsillons, avril 2006.

2006 Du codex au pixel : livre d’art, livre d’artistes, CCC, Sous-Sol, ESBA, Genève. Avec Marie-Avril Berthet, Diego Castro, Adrien Laubscher, avril 2006.

2006 Guides Genève-Tirana, Village du monde, Albanie, Quartier des Grottes, Genève. Avec Camille Poncet, Marie Velardi, Raphaël Julliard, mars 2006.

2005 Cabinet de curiosités extra-terrestre, Centre d’art contemporain, Genève, octobre 2005.

2005 Piktura, Université Populaire Albanaise, Genève, septembre 2005.

2005 Géographies imaginaires, CCC, Sous-sol, ESBA, Genève. Avec Murièle Begert, Mouhamed Coulibaly, Coline Guggisberg, Sandra Irsapoullé, Jonas Scheu, mai 2005.

MARIANNE GUARINO-HUET32 ans

13, rue du Pré-Jérôme1205 GenèveSuisse

[email protected]

Co-fondatrice et membre de microsillons

Formation

2004 - 2006 Diplôme d’études postgrades Critical Curatorial Cybermédia, École Supérieure des Beaux-Arts de Genève.

2002 D.N.S.A.P. (Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques) à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.

1999 Etudiante à la Kyoto City University of Arts (Japon), grâce à l’obtention d’une bourse d’études.

1997-2002 Étudiante à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris. 1997 D.N.A.P. (Diplôme National d’Arts Plastiques) avec les félicitations du jury à l’Ecole des Beaux Arts de Rouen.

1994 Baccalauréat Littéraire, spécialité Arts Plastiques, avec mention à Orléans (45).

Publications

2005 ‘Vidéos surveillées’, in : CCC Newsletter 2005, Genève, juin 2005.

Expositions 2006 Exposition collective Mobil Studio et &nbsp, Sofia, Bulgarie, avril 2006.

2006 Exposition collective Wallpapers, &nbsp, La Générale, Paris.

2005 One minute film festival, Organisation (avec le programme d’étude CCC, ESBA, Genève) et participation. L’Écurie, Genève, mai 2005.

2003 Projection de la vidéo Season’s greetings, Galerie art one, Zürich, décembre-janvier 2003-2004.

2002 Exposition collective Tissus, jardins, trames et liens, Parc du Bois des Moutiers, Varengeville, juillet-août 2002.

2001 Exposition collective Boutique d’été, Paris Project Room, Paris, juin-juillet 2001.

2001 Projection de la video Fingerknitting, Batofar, Paris, février 2001.

2000 Exposition collective Supérette, Flèche d’Or, Paris, avril 2000.

1999 Exposition avec Lee Wagstaff (RCA), Kyoto City University of Art, Kyoto, décembre 1999.

Expériences professionnelles

2007-2008 Enseignante dans le cadre d’un projet pilote de cours d’art contemporain à l’Institut Florimont.

2007 Coordinatrice du projet Kulturattachés au Centre d’art contemporain, Genève en partenariat avec Pro Helvetia.

2006-2008 Assistante coordinatrice, Programme d’études postgrades Critical Curatorial Cybermédia, Haute école d’art et de design, Genève.

2005 Assistante, Centre d’art contemporain, Genève.

2003-2004 Assistante, Galerie art one, Zürich.

2002 Agent d’accueil, musée Picasso, Paris.

2001 Assistante, galerie G. Zberro, Paris.

2000 Agent d’accueil, Centre Pompidou, Paris.

1999 Professeur d’arts plastiques, association l’Ecole à l’Hôpital, Hôpital St-Louis, Paris.

1998 Assistante, galerie Anne de Villepoix, Paris.

OLIVIER DESVOIGNES30 answww.sans-titre.org

Rue de la Servette 831202 Genève

[email protected]

Co-fondateur et membre de microsillons

Formation

2007 Diplôme de la Haute Ecole d’Art et de Design, Genève, domaine Arts Visuels, Critical Curatorial Cybermedia, avec mention. Mémoire : ‘PHP. Trois lectures”, sous la direction de Liliane Schneiter, Catherine Queloz, Christophe D’Hallivillée.

2006-2007 School of Visual Arts, New York (Programme d’échange).

2003 Licence en Lettres (équivalent Master) (Histoire de l’art, Histoire, Anglais) de l’Université de Neuchâtel, Suisse. Mémoire de licence : ‘Le graffiti hip-hop à La Chaux-de-Fonds, entre supports et formes’, sous la direction de Pascal Griener.

2001-2002 Freie Universität, Humboldt Universität, Berlin (Echange Erasmus), Hochschule der Kunst Berlin (Auditeur libre). 1998 Baccalauréat Littéraire Général, mention bien, Lycée Blaise-Cendrars, La Chaux-de-Fonds.

1995-1996 Westdale Secondary School, Hamilton, Ontario, Canada. Formation en photographie et dessin.

Prix / Bourses

2007 Prix Neuman de la ville de Genève.

Publications

2007 Chêne-Bougeries, Interventions sur le site du vieux-village, collection Stations libres, HEAD, Genève, 2007.

2006 ‘Writing, Supports et formes’, in : Anart, Les éditeurs libres, Paris, novembre 2006.

2006 ‘Le trop long règne du Tireur d’épine’, in : Fais pas ci, fais pas ça, catalogue de l’exposition, Palais de l’Athénée, Genève, mai 2006.

2005 ‘Habiter l’interligne’, in : CCC Newsletter 2005, Genève, juin 2005.

Interventions

2008 Art Urbain, Association des étudiants, Sciences Po, Paris, 28 mai 2008.

Acquisition

2008 Médiathèque du Valais, Sion. Sans-titre (Le déserteur), 2008.

Expositions

2008 Plattformthema, Voyage d’artiste, Ferme-Asile, Sion, 19 avril au 20 juin 2008.

2007 68ème Biennale de la Société des Amis du Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds, 8 décembre 2007 au 17 février 2008.

2007 Contrasted working worlds, 03one, Belgrade, exposition collective, mai 2007.

2007 Crosskick - critiques croisées, Université de Lüneburg - Programme d’études CCC, Lüneburg, 20 janvier au 4 mars 2007.

2006 Open studios, School of Visual Arts, New York, décembre 2006. 2006 Fais pas ci, fais pas ça, Palais de l’Athénée, Genève, mai 2006.

2005 Multiples, Galerie J, Genève, 15 septembre 2005.

2005 Chêne-Flâneries, ‘Interventions dans le village de Chêne-Bougeries’, Espace Nouveau Vallon, Chêne-Bougeries, avril 2005.

2005 One minute film festival, Organisation (avec le programme d’étude CCC, ESBA, Genève) et participation. L’Écurie, Genève, mai 2005.

2004 Maisons, Garden Party, Parc des Bastions, Genève, mai 2004.

Expériences professionnelles

Emplois en cours

Dès 2008 Responsables des projets de médiation, Centre d’Art Contemporain Genève, avec Marianne Guarino-Huet, pour microsillons.

Dès 2007 Assistant en médias informatiques, Programme d’études Critical Curatorial Cybermédia, Haute école d’art et de design, Genève.

2007-2008 Collaborateur scientifique au Musée International de la Croix-Rouge, Genève. Groupe de travail sur la nouvelle exposition permanente.

Mandats

2009 Workshop, Hochschule der Künste, Bern, avec Marianne Guarino-Huet, pour microsillons.

2004-2008 Mandats de recherche à la Haute École d’Art de de Design, Genève.

2006-2008 Mandats à L’Atelier des Musées, Neuchâtel.

2004-2007 Mandats au Musée International de la Croix-Rouge, Genève. Participation aux expositions Help, Le Labyrinthe de Belfast et Grand Prix de la Catastrophe.

Stages et expériences diverses

2007 Stages à Creative Times et à More art, New York.

2000-2004 Remplacements comme enseignant à l’école secondaire.

2001 Stage au Musée des Beaux Arts de La Chaux-de-Fonds.

2000-2003 Participation à des projets, de développement Nouvelle Planète, Vietnam et Burkina Faso.