Winklermagazine Issue 7

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Summer issue ,an semestrial Winkler magazine Dedicated to the LABO ETHNIK 6 edition, Winkler magazine was part of it and organized a beauty contest "LABO ETHNIK FACE 2012" and the winner is miss kysha M,bengue ,the cover girl and star of the Lorna fashion story. Enjoy this issue and see in 2013 for new adventures God bless

Transcript of Winklermagazine Issue 7

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inklerWKYSHA M’BENGUE

LABO ETHNIK FACE2012habillée parZANKARA CRÉATIONS

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Vacances

EditoUne année riche en rebondissements ,des expositions ,collaborations,rencontres artistiques ,surprises ...L’invitation d’yvette Thai ,organisatrice du Salon Labo Ethnik fut une très belle expérience ,un salon de créateurs dédié à la mode venue d’ailleurs,un viviers de talents de Demain et un appel à l’ouverture au monde C’est avec une certaine fiérté que j’y ai contribué à l’organistion du concours LABO ETHNIK FACE 2012,un tremplin qui permet aux jeunes femmes qui souhaitent devenir mannequins ,de rencontrer des créateurs et des marques qui sont à la recherche d’égérie pour la communication de leurs produits ,

La gagnante de cette première édition s’appelle KYSHA M’BENGUE d’origine sénégalaise ,cette jeune beauté qui nous vient du sud de la france ,est notre cover girl pour ce numéro 7 et je vous invite à la découvrir dans les pages mode ,vêtue des créations du Labo Ethnik 2012Bonne visite

MARIO EPANYA

MarioEpanyaVacances

Les INsPIRAtIONs winkler

de cette edItIONJESSICA BARRE

Diplômée en journalisme et sciences humaines à l’Université Paris Diderot, née à Paris, Jessica Barre se passionne pour des sujets culturels et de société aussi bien liées à ses origines antillaises ultramarine, des rencontres pointues autour du théâtre lyrique italien, que des projets collaboratifs liés à la santé, à la mode ethnique et au commerce équitable. Installée en Région-Alpes, elle suit plusieurs projets associatifs axés autour du patrimoine, de l’histoire de l’art et la défense de valeurs de partage. Elle continue de collaborer régulièrement

avec différentes revues ou webmedias.

CAROLE FLEURIVALe suis guadeloupéenne, j’ai 34 ans et je suis célibataire sans enfant. Je suis titulaire d’une maîtrise de Langues Etrangères Appliquées au commerce international et un DESS en marketing et en communication.La déco, le design, l’habitat, l’architecture, l’artisanat, l’innovation au service des traditions, le bien-être, les belles idées, la cuisine (comme toute vraie gourmande), la littérature, les chaussures (je dois même être un brin fêtichiste !), les voyages, refaire le monde avec mes amis, ... en un mot : l’ART-DE-VIVRE.

MARIO EPANYA -Chairman WInkler magazineContact / winklermagazine@gmail.com

marioepanya@hotmail.fr

La publication Winkler magazine, propriété de la Mario Epanya Photography, N° siret 519 283 865 000 11 - APE 9003 est une marque déposée le 10/11/2010.Toute reproduction des modèles, dessins, textes publiés Mario Epanya Photography *Tous droits reservés* est interdite.

Winkler décline toute responsabilité des articles, photos et textes qui lui sont envoyés. Merci à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce numéro .

Une reconnaissance toute particulière envers: Luana Martins-génot,Louisgénot, Ricardo Oiticica La Puc et le Consulat de France à Rio de Janeiro, son Excellence Mr.Bernard Micaud, Mme Puech Florence, Mme Leila chabanne, Air France, Leblonspot Hotel...www.winklermagazine.com winkler-magazine sur facebook et tWWWwitter

Retrouvez MarioEpanya en Expert Black Beauty Tous les mois sur http://www.biblond.com

MARIO EPANYA INVITé D’HONNEUR AULABO ETHNIK 2012

Le Labo Ethnik Fashion Weekend. C’est évènement qui célèbre la mode venant des quatre coins du monde est organisé à paris ,tous les ans à l’espace des blancs-manteaux par l’équipe Afrikevents. A sa direction, Yvette Tai-CoquillaiCette année Mario Epanya et son magazine Winkler a participé à l’élection du visage qui representera la marque LABO ETHNIK LABO ETHNIK FACE est KYSHA M’BENGUE

www.laboethnik.com

DR/ Orphée Noubissi

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sANdRA sAINtE ROsEGraphiste Indépendant

PRIsCA M. MONNIERGraphiste//Webdesigner www.allbypm.com

JEssICA BARRE http://jessicabarre.free.fr

REMERCIEMENTS ÀCAROLE FLEURIVAL

CONtACtWinklermagazine@gmail.com

Contributions

Summer Issue 2012

LA COVER GIRL!

Modèle//KYSHA M’BENGUE Photos//MARIO EPANYA

Maquillage//DIOUDA www.diouda.com

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TENDANCES MAQUILLAGESOINS

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BOYS BOYS BOYS FOCUS_24

MAKE ME UP ZOOM _40

GOLDEN GIRLPORTFOLIO_44

ORPHéE NOUBISSIPHOTOGRAPHE DE TALENT

PORTFOLIO

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Sommaire

KYSHA M’BENGUELABO ETHNIK FACE 2012

RENCONTRE_66

LORNASUMMER VINTAGE

MODE_76

BEAUTé NOIRE DOSSIER _38

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www.toubabparis.com

News beauté

POUDRE GLAM BRONZEWILD INSTINCT

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News beauté

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LYBERTIE ,MAQUILLAGE MINéRAL

La première collection s’intitule « Your Perfect Match », la gamme se compose d’un fond de teint libre en 24 teintes différentes apportant en une application couvrance, illumination et protection solaire.Des blushs utilisables en fard à paupières qui se mélangent au gré de vos envies pour se décliner en des palettes de plus en plus créatives.

Sans huile minérale et sans silicone, le bain d’huile réparateur Oléabain d’activilong est un avant shampooing régénérant qui apporte les lipides nécessairesà la bonne nutrition des cheveux. Ce soin pour cheveux cible les zones poreuses pour compenser les pertes en substances essentielles du

cheveu desséché et malmené.

ACTIVILONG ACTI-REPAIR OLéOBAINHUILE RéPARATRICE

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Soin Demel+DEMEL+CARE (LE COIFFAGE)Ce soin permet de réhydrater, d’assouplir et de gainer le cheveu après le lavage. Riche en Aloé Vera Bio utilisé pour ses propriétés protectrices et hydratantes. Il contient également de l’Huile d’Olive Bio et du Beurre de Karité Bio, qui apportent les propriétés assouplissantes du produit et un ensemble de vitamines et d’acides gras.Ce soin sans rinçage peut être utilisé quotidiennement comme lait coiffant pour redessiner les boucles.Soin NutritifNUTRITIOUS CARE (LA NUTRITION)

Ce soin permet de nourrir le cheveu, il contient un cocktail d’actifs précieux et très nourrissants, riche en vitamines et actifs Bio (Huile d’Olive, Beurre de Karité et Aloé Vera). L’utilisation de la protéine de Soie permet au cheveu de retrouver toute sa beauté et sa brillance.Soin NON GRAS.

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News beauté

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Morpho-Photographie // Mario Epanya - Modèles Fatou Noba:: :: Mariame Sakanokho: Marisa Donovan - Mise en beauté // Mario Epanya avec IMAN COSMETICS pourDIOUDA.COM

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Mariame sakanokho

MAKE ME BEAUTIFUL

_19► 2:00► 2:00www.youtube.com/watch?v=5yKrmEAyyZY

MISE EN BEAUTé MARIO EPANYA POUR IMAN COSMETICS FRANCEtous les produits sont disponibles sur le sitewww.iman-cosmetics.frphotos Mario epanyaretouches numériques /mario EpanyaBlog beauté mario epanya surwww.biblond.com

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MAKE ME BEAUTIFUL

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MISE EN BEAUTé MARIO EPANYA POUR IMAN COSMETICS FRANCEtous les produits sont disponibles sur le sitewww.iman-cosmetics.frphotos Mario epanyaretouches numériques /mario EpanyaBlog beauté mario epanya surwww.biblond.com

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Malaïkha pour Black OpalMarisa donovan

MAKE ME BEAUTIFUL

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DAOUDA SONKO

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DAOUDA SONKOSenégalese

URBAN MODELS

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Né le 28 février 1987, à Paris, de parents Martiniquais, fonctionnaires, je m’appelle Dimitri JEAN-BAPTISTE. J’ai une sœur et deux frères dont je suis l’aîné.En 1989, ma mère fut mutée professionnellement en Guadeloupe et nous y vécûmes pendant 12 ans.

J’ai pratiqué, en activités extra-scolaires, simultanément le handball et le basket-ball dans des clubs de la région de Basse-Terre.

Puis, en 2001, nous partîmes pour Pau dans les Pyrénées-Atlantiques, lors d’une nouvelle affectation de maman.

A Pau, j’ai décidé de me consacrer au basket-ball, sport très prisé dans la région et j’obtins de bons résultats. J’espérais en faire une carrière et partir en NBA mais le sort en augura autrement puisque plusieurs blessures me découragèrent.

Après le lycée, j’ai préféré me lancer dans la vie active mais la conjoncture défavorable ne me réserva que de petites sessions intérimaires dans différents secteurs d’activité d’où j’acquis, néanmoins, un début d’expérience professionnelle.Plus tard, une occasionnelle incursion dans le milieu de la mode, accessoires et beauté me permit, de fil en aiguille et au gré des contacts, de : promouvoir des vêtements, des bijoux ethniques  ; de faire des photos, des clips vidéo pour la musique, de la figuration cinématographique  ; de participer au «  Labo ethnik 2011  »  ; de paraître dans les magazines : ROOTS, DIVA, FEMME AFRICAINE.

Je découvre et évolue progressivement dans ce nouveau secteur d’activité sans trop faire de projections sur le futur.

Je tiens à rendre hommage à l’Association DRÉPAVIE* à laquelle j’ai apporté ma modeste contribution, en présentant les créations de membres du groupe associatif, lors de manifestations culturelles  afin de sensibiliser et informer un large public sur cette maladie génétique la plus répandue au monde LA DRÉPANOCYTOSE*, notamment fréquente dans les populations d’origine antillaise, africaine et méditerranéenne. Elle est également présente en Inde, en Amérique du Sud (surtout au Brésil).

*LA DRÉPANOCYTOSE Est devenue, aujourd’hui, la première maladie génétique en France.

Elle n’est pas contagieuse mais transmissible à un enfant par ses deux parents.

Elle provient d’une anomalie de l’hémoglobine, une substance contenue dans les globules rouges qui sert à transporter l’oxygène à travers le corps. Elle se manifeste par une anémie induisant : fatigabilité, vertiges, essoufflements…  ; une sensibilité aux infections ; des crises douloureuses causées par une mauvaise circulation sanguine et par le manque d’oxygénation des tissus (surtout les os) ; entre autres. Les manifestations sont très variables d’une personne à l’autre et, pour une même personne, d’un moment à l’autre.

DIMITRI BAPTISTE_2

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A Pau, j’ai décidé de me consacrer au basket-ball, sport très prisé dans la région et j’obtins de bons résultats. J’espérais en faire une carrière et partir en NBA mais le sort en augura autrement ...

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*DRÉPAVIECréée en 2004, est une association pour la lutte contre la drépanocytose dont la vocation première était de combler les écueils de la prise en charge de cette maladie en France, dus à l’isolement des patients dans certaines régions. Le cadre des activités de Drépavie s’est rapidement ouvert au continent africain où les besoins sont immenses. Elle milite contre l’isolement de ces malades et de leur famille ; établit des liaisons et des partenariats avec les associations homologues  ; aide et soutient à l’accès aux soins dans les pays du Sud.

Je souhaite que cette petite fenêtre que j’ai l’opportunité d’ouvrir sur cette pathologie grave qui nous concerne tous, soutiendra la noble démarche entreprise par Dépravie et instruira, plus avant, comme pour moi, ceux qui connaissent plus ou moins cette maladie.

Par Dimitri

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DIMITRI BAPTISTE

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EnnelleLAWSON

Ennelle Lawson a débuté sa carrière professionnelle dans le monde de l’Assurance et de la Finance en tant que Chef de Projet en Organisation et Conduite du changement. Mais elle n’a pas oublié ses premières passions et elle a continué à suivre des cours du soir de stylisme et de dessin au sein de l’école supérieur de design CREAPOLE.

Puis très vite, l’envie de mettre en pratique ses connaissances se fait ressentir. L’algorithme a été de trouver la meilleure combinaison entre son métier de Consultante et sa passion qui est le style. Après quelques recherches, elle se tourne versColourMeBeautiful, la première agence Européenne de coaching en Image Personnelle et Professionnelle.

Quelques mois plus tard, diplômes en poche, et devenue Coach Conseil en Image personnelle et professionnelle en image. Ennelle se rend à

l’évidence : « Je me suis rendue compte, qu’il n’existait qu’une offre très réduite de marques s’adressant à toutes les femmes en termes de couleurs et de maquillage, une réalité qui a très vite impacter mon travail, ou du moins les valeurs qui fondaient mon travail. Ce fut l’élément déclencheur ».

Forte de ce constat, son objectif est clair, celui de permettre à chaque femme, quelque soit sa couleur de peau de s’identifier au sein d’une seule et unique gamme de produit.

S’ensuivent alors, deux années d’une observation du marché de la cosmétique afin d’offrir aux femmes la possibilité de se faire belle, et qui plus est, sans se compromettre la santé : « Je voulais une marque qui porte des valeurs de respect et de simplicité ». La marque Lybertie Natural Make Up voit le jour en 2012, avec un positionnement clair, s’adresser aux femmes d’aujourd’hui, actives et ce peuimporte ses origines :

Lybertie Natural Make up ou l’art de se sublimer en toute liberté !Vous rêvez d’un maquillage zéro défaut un rendu naturel ? Ne cherchez plus et optez pour la nouvelle gamme de maquillage Lybertie Natural Make Up.Lybertie Natural Make Up est le fruit de plusieurs années d’études auprès des plus grands spécialistes du monde de la beauté à travers l’Europe et les Etats-Unis. Un maquillage à base de pigments naturels, riche en couleurs, conçue par Ennelle Lawson, Coach Conseil en Image. Une jeune passionnée de beauté en tout genre, dont l’ambition est d’allier beauté et simplicité !

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« Ma règle première est de garder les choses simples, et pouvant convenir à

toutes. Je suis convaincue que la femme active d’aujourd’hui a besoin d’aller à

l’essentiel, j’ai donc voulu simplifier le rituel de maquillage ».

De plus, la particularité inédite de la marque réside dans la composante naturelle de ses ingrédients, elle permet à la peau de respirer, s’adapte à chaque type de peaux et convient même aux peaux les plus sensibles, acnéiques ou souffrant d’eczéma (de dermatite ou de rosacée).

La première collection s’intitule « Your Perfect Match », la gamme se compose d’un fond de teint libre en 24 teintes différentes apportant en une application couvrance, illumination et protection solaire.Des blushs utilisables en fard à paupières qui se mélangent au gré de vos envies pour se décliner en des palettes de plus en plus créatives.

Lybertie Natural Make Up donne le ton : « Chaque femme doit être libre de créer et d’imaginer sa beauté, loin des dictats actuels. Il n’y a pas de règles à part celles de la nature et de l’harmonie qui feront d’elle une femme magnifique ».Alors à l’approche des beaux jours, pourquoi ne pas naturellement se laisser transporter par un souffle de liberté ?

LAWSONEnnelle

C’est ce à quoi vous invite Ennelle Lawson et sa marque Lybertie Natural Make Up.Vous laisserez vous tenter par la première expérience « Your perfect match » ?Petit plus non négligeable, pour chaque achat de produit, Lybertie Natural Make Up vous offre un cours de maquillage sur mesure pour apprendre à définir un style de jour et un style de nuit, selon votre carnation.

Actuellement, Lybertie Mineral Make Up recherche des professionnels de beautés qui partagent les mêmes valeurs de respect de la femme, de la nature et de la multiplicité des beautés uniques, pour distribuer la marque. Vous serez formé(e)s aux bases de la colorimétrie et profiterez de conditions de distributions très avantageuses et d’un accompagnement vis-à-vis de vos clientes.

Lybertie :

www.my-lybertie.com

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Brakissa KOMARA.

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GOLDEN

HairPHOTOGRAPHE ORPHéE NOUBISSI

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GOLDEN Hair

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BeautésD’Ailleurs

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PhotographeOrphee NOUBISSITel: 0651127577www.orpheenoubissi.book.frFacebook: Orphee NoubissiTwitter: @Orpheenoubissi

Par Orphée Noubissi

Je m’appelle Orphée Noubissi, je suis née à Douala au Cameroun le 5 mars 1990. Mon parcours scolaire n’a rien à voir avec ce que je fais actuellement, après le collège j’ai fait d’études de commerce dans un lycée à Noisy le sec c’est pendant ces années que je me suis intéressé a la photographie.

Mon projet –J’ai mis un an avant de me décider d’acheter mon premier un appareil-photo après beaucoup de recherches et de demandes auprès de professionnels, c’est en août 2010 que je me décide enfin ...Au Début ,mes premières photos ,les prises de vues furent plus un loisir qu’autre chose mais tout a changé en hiver 2010 lorsque j’ai rejoint un groupe de photographes professionnels Impressionné par le travail de ces derniers et du matériel ,être au contact de tout ceci m’a permis de prendre conscinence que la photographie était plus qu’un loisir mais une vocation, leur professionnalisme ma donné envie de m’investir plus et d’approfondir mes connaissances.Apres beaucoup de travail de recherche et toutes les difficultés que comporte ce métier je réalise des photos appréciées par le grand public et les professionnelles du milieu . mon objectif aujourd’hui est de faire le tour du monde, travailler avec les plus grands magazines,mannequins.... afin de me faire un nom dans le monde de la photographie.

RPHÉENOUBISSI

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I was born in Kinshasa, a Congolese mother and a French-Chinese father. Paris for 27 years, married and mother of a little girl. After studying tourism, I spent 13 years in the travel industry, then in 2001, I make a return to school to prepare a DES (postgraduate degree) in communication and mediation culture at the IESAAfter these studies, I decided to mount an exhibition that brings together the talents of Afro-Caribbean fashion, because they have no visibility in Paris, «Fashion Capital».This show is called Labo Ethnik Fashion Weekend, where young designers compete with the greatest designers of the Parisian scene. With the emergence of talent and creativity Afro-Caribbeans who are not lagging behind the European fashion, it is important to develop the fashion industry Afro-Caribbean, and high bills in full swing. These designers are presented with fashion editors and national and international buyers.

With time, I discovered a strong growth of new designers in the world and from there I decide to expand internationally with passports as: Creativity and Miscegenation.LEFW is a leading event and unique. Today the show hosts more than 8 8000 visitors over 3 days.

Je suis née à Kinshasa, d’une mère congolaise et d’un père franco-chinois. Parisienne depuis 27 ans, mariée et maman d’une petite fille. Après des études de tourisme, j’ai travaillé pendant 13 ans dans le secteur des voyages, puis en 2001, j’effectue un retour sur les bancs d’école afin de préparer un D.E.S (diplôme d’études supérieures) en communication et médiation culturelle à l’I.E.S.A.Après ces études, je décide de monter un salon qui réunisse des talents de mode afro-caribéens, car ils n’ont aucune visibilité à Paris, « Capitale de la mode ».Ce salon se nomme le Labo Ethnik Fashion Weekend, où les jeunes créateurs rivalisent avec les plus grands couturiers de la scène parisienne. Avec l’émergence et la créativité des talents afro-caribéens qui ne sont pas à la traîne de la mode européenne, il est important de développer l’industrie de la mode afro-caribéenne, de haute facture et en pleine ébullition. Ces créateurs sont présentés aux rédacteurs de mode et acheteurs nationaux et internationaux.

Puis avec le temps, je découvre une forte croissance des nouveaux créateurs dans le monde et de là, je décide de l’élargir à l’international avec comme passeport : Créativité et Métissage.L.E.F.W est un salon incontournable et unique en son genre. Aujourd’hui ce salon accueille plus de 8

8000 visiteurs sur 3 jours.

Tout ceci est l’effort et l’engagement d’une équipe ad hoc depuis 6 ans.

VETTE THAÏ Y

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Le Labo Ethnik Fashion Weekend est un évènement engagé, ouvert sur le monde et la mode. Il met en lumière les talents de nouveaux créateurs internationaux et crée des passerelles entre les cultures. Attaché au commerce équitable et l’avenir de la terre, le Labo Ethnik Fashion Weekend est une plateforme, une vitrine et un espace d’expression.

Yvette Tai-Coquillay fondatrice et organisatrice du Labo ethnik fashion Weekend

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M,bengue

KYsHALabo Ethnik Face 2012 ,c’est Elle ,Kysha M’bengue,19 ans ,1,79cm ,90 ,60,90...Belle,intelligente,Ambitieuse,On espère une belle carrière dans sa future carrière de mannequin.... - MARIO EPANYA“ “

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Designer Tina Lobondi

TOP noir courtMateriel: Satin DuchesseFermeture invisible au dos.£95

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KYSHA M’BENGUEHAUTEUR: 1,79POIDS:48CHEVEUx: BOUCLéSCHAUSSURES: 38TAILLE: 34YEUx: BRUNRACE: NOIRPOITRINE: 90

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KYsHA

Photography Mario EpanyaStylist Osklen LABO ETHNIK CRéATEURS 2012 collection ModelE KYSHA M’BENGUELocation espace des blancs -manteaux Paris 75004Remerciements à Yvette Thaï,Alvina Kamaro Naky Prod. tous les créateurs qui ont prété leur tenues pour la réalisation de ce shootingMaquillage LYBERTIE par Flora Carrara /Coiffure Beauté D’ailleurs.

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LORNA

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Trench imprimé wax + sac à main Luxe Anggy Haif/ www.anggy-haif.com/

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Serre tête Mai Martin /www.ateliermaimartin.com,RobeVoile mauritanien Adama stein/www.ethiquemode.com,

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Ensemble top+shorty Noir strech à plumes et perles de Nkwo /www.nkow.co.ukChaussures Audrey Fallope/ www.audreyfallope.com

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Robe Ballon imprimée Wax de Nkwo /www.nkow.co.uk/chaussures à talons dentelle Audrey Fallope /www.audreyfallope.com

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_87ZANKARA CREATIONS CHEZ http://www.soandso-store.com/

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Longue robe rouge en coton Bio SO&SO ethik concept store+baskets./ http://www.soandso-store.com/

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ELIETTE LESUPERBE,bustier à bonnet ,brodé cuir plissé,toile de plasticien Antoine Nabajoth,bijoux H&M

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tTINA LOBONDIRobe longue RoseMateriel: Mousseline de soieEmpiecement devant couper, fait en organzaFermeture invisible sur le cote£250

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Adama stein ,veste tapis imprimée /www.ethiquemode.com /bijoux de tête ,Les indiscrètes /www.lesindiscretes.com

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Robe noire drapée NKWO design/ www.nkwo.co.uk

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Summer

VintagePhotographe: Orphee NoubissiStyliste: Amany GogoModel: Esther Neytiri GomisMake up: Amany Gogo

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Summer

Vintage-Combinaison: Espace Kiliwatch- veste: Espace kiliwatch-Escarpins noir: Basil Soda-Boucle d’oreilles: hippy market-Collier: zara

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-Combinaison: Espace Kiliwatch- veste: Espace kiliwatch-Escarpins noir: Basil Soda-Boucle d’oreilles: hippy market-Collier: zara

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- Robe rose en cuir: Culture Vintage Eureka chez Espace Kiliwatch - Escarpins noir: Basil Soda

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- Robe rose en cuir: Culture Vintage Eureka chez Espace Kiliwatch - Escarpins noir: Basil Soda

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Chemiser fleuri: Espace KiliwatchJupe: Espace kiliwatchEscarpin:AsosBoucle d’oreilles:

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-Chemisier bleu: Espace kiliwatch -Mini short: Espace kiliwatch-Bague: h&m

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-Chemisier bleu: Espace kiliwatch -Mini short: Espace kiliwatch-Bague: h&m

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blackUn article DE JESSICA BARRE

gammes de produits cosmétiques dédiés à la femme noire auxquelles ne peuvent plus échapper les plus grandes marques. La femme noire est devenue un marché à part, riche de mille allusions, références, ethniques, morphologiques, colorimétriques dans une variété qui ne sort cependant pas de nulle part, et au sein de laquelle il nous semblait judicieux de lancer une petite enquête.

Récemment, à l’occasion des 40 ans d’un autre magazine qui est devenu une institution, j’ai eu la chance de me poser la question de m’interroger sur ce qui faisait le portrait du magazine et de la femme noire d’aujourd’hui, connue ou inconnue. Je me risque à une brève analyse des codes esthétiques de la femme noire sur ces dernières années enrichi d’une interview du Dr Khadi Sy Bizet, spécialiste des peaux ethniques.

Préambule : imiter la femme blanche n’est pas sans danger

Si l’on se projette dans la société moderne (en dehors de toutes les modes traditionnelles menacées par cette même société moderne), l’histoire des codes esthétiques de la femme noire est très récente. Avant, ce n’est pas que les femmes noires ne s’ha-billaient pas, elles s’habillaient comme les autres. Après tout, on existe dans le regard de l’autre et la volonté de se différencier, de s’affirmer peut appa-raître comme une préoccupation récente, un luxe qui consiste à ajouter un « plus » à sa personnalité. Au delà, la question peut paraître superflue : on appartient simplement à un grand tout indifférencié, symbole d’anonymat et d’intégration à une grande masse mondialisée. Bref, avant ces codes esthé-tiques, que maîtrisent bien certains leader d’opi-nions, tout se passe comme s’il y avait un vide, un no (wo)man’s land sur lequel s’exprime avec bonheur de très nombreux créateurs soucieux de laisser leur empreinte sur cette nouvelle terre.

Article par Jessica Barre

10 étapes de l’évolution des codes esthé-tiques de la femme noire

Une réflexion pour Winkler magazine par Jessica Barre.

De l’opportunité d’écrire sur les codes esthétiques aujourd’hui

Il y a quelques semaines, un article maladroit du magazine  Elle  déclenchait une polémique sur les clichés accompagnant le style vestimentaire de la femme noire1. Une des revendications, peut-être un peu à côté du sujet, réclamait outre davantage de professionnalisme dans le traitement de ce sujet, et que le magazine consacre sa une à une femme noire. C’était peut-être oublier que Beverly Johnson (qui avait fait la une de Vogue l’année précédente) était à la une de Elle dès 1975. Le contrefeu mené notamment par Audrey Pulvar revenait sur le fait que les observatrices de mode d’un magazine tel que « Elle », semblait découvrir de l’ émancipation de la femme noire, à l’émergence toute récente sur le de-vant de la scène médiatique, de Michelle Obama, un raccourci fâcheux et naturellement fâchant.

Un tel contexte, au moment ou en France de nom-breuses publications s’intéressent à la place des noirs en France, ou des tentatives télévisuelles s’in-téressent à Toussaint l’Ouverture2, au moment ou Omar Sy3 confisque à Jean Dujardin le César au milieu de sa tournée triomphale mondial annoncée, au moment où l’on tente de franciser la pratique du Black History Month4, il est tentant de s’intéres-ser à une brève histoire des codes vestimentaires des femmes noires. Il ne s’agit pas de remonter à la Reine de Saba, ou à la richesse des beautés ethnographiques que peuvent régulièrement mettre en valeur le Musée Dapper ou le Quai Branly, mais s’intéresser à la vague récente qui a permis aujourd’hui l’explosion de jeunes créateurs, de

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lack

beauty

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Néanmoins, cette introduction au sujet n’est pas si simple. Les femmes noires d’avant, ou de la masse, ne s’habillent pas simplement comme les autres. Elles se réfèrent à des modèles bien souvent véhi-culées par la femme blanche, afin de se conformer aux codes voulus par la société dans lequel elles évoluent et tentent de s’intégrer. Ces modèles sup-posent une imitation inconsciente, parfois bien plus forte qu’on ne le croit. Si la tendance paraît neutre en terme de code vestimentaire, elle l’est beaucoup moins en terme de cosmétique. Les cheveux et la peau sont le sujet d’enjeux très importants, même dans le positionnement qu’adoptent à cette égard, en couverture de magazines, certaines personnali-tés de premier plan5. C’est sans doute dans ce domaine que se recoupent le plus facilement certains préjugés concernant les codes esthétiques, liés, en autre, aux désirs inassouvis de réussite sociale. Les enjeux économiques n’y sont pas moins considérables : une femme noire dépense bien plus en coiffure et cosmétique qu’en vêtements. Surtout, ces enjeux mettent sur le marché des produits parfois dange-reux et invalidants, qui font sortir du strict cadre de la mode, pour menacer celui de la santé. Afin de combattre ces « pulsions éclaircissantes », des cam-pagnes sont d’ailleurs mises sur pied, dont l’objectif principal est de contenir l’usage de produits dan-gereux pour la peau et les cheveux et de chercher ceux qui n’altéreront pas le capital santé de ces femmes. Cette introduction vise à montrer que la femme noire, sensible, créative et actrice à part entière de l’univers de la mode, en est aussi, sans doute d’entrée, un des sujets fort vulnérable.

Richesses de la femme noire, icônes et commu-nautarismes

La femme noire possède un très riche univers peuplé d’histoires étonnantes, surprenantes, boule-versantes qui ont rythmé les décennies!De ce riche paysage émergent de grandes personnalités qui ont marqué de leur empreinte la société civile. Par ailleurs, il existe deux manières d’écrire un article autour des codes esthétiques de la femme noire : soit explorer différentes communautés ou tribus, avec leurs manières de s’habiller et qui peuvent se référer de manière différente à des personnalités,

PAR JESSICA BARRE

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_117et une lecture historique de ces icônes qui se sont succédées et qui ont levé des tabous, suscité des espoirs. Une histoire des idées est dure à mettre en place, et au début, ce sont bien sûr des individus qui marquent l’histoire. Je me contenterai donc d’une forme intermédiaire : la référence à certaines icônes et les symboles qu’elles ont représenté. Sans faire le tour de ces personnalité, ni emprisonner ces idées, j’en fait des jalons qui construisent les codes des femmes du XXIe siècle que nous sommes.

Des premières icônes aux codes actuels: quelques étapes

1. la femme glamour et sensuelle

Au commencement (disons au XXe siècle), il existe des icônes, des femmes littéralement exception-nelles. Plus loin dans le temps, il y a Joséphine Baker6, mais plus près de nous Diana Ross7, des femmes dont nous gardons des visions en robes de soirées ou tenues de scène : des femmes qui émergent dans le show bizz ou le cinéma mais qui surgissent hors des références existantes. Si de grands créateurs peuvent les habiller, aucune femme blanche ne s’identifiera à elle et pour des femmes noires elles ne sont des modèles que comme réussites absolues, millionnaires (ou quasi). Peu à peu les références se multiplient pour faire des Halle Berry et consorts une pléiade continue jusqu’à aujourd’hui...

2. L’ « enrichissement » de la mode blanche : Naomi Campbell

Un peu plus tard, les podiums s’ouvrent aux femmes noires (Paco Rabanne en 1962), puis les magazines laissent leurs unes à des femmes noires, avec, comme pionnière, Naomi Sims8 et Life en 1969. S’ensuivent, Beverly Johnson (à la une de Vogue, Elle en 1974), Vanessa L Williams, pre-mière miss America en 1983, puis Naomi Camp-bell, qui enrichissent l’horizon des top models et ces codes de la mode « blanche » et des créateurs existants. La femme noire est désormais entrée, de plein pied, dans l’univers de la mode.

3. Les icônes politiques et revendicatrices

Dans le même temps, le black power9 et les

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recherches identitaires mettent en avant des femmes qui revendiquent leur racine africaine et une cer-taine indépendance. L’afro permet de nombreux particularismes, et de Myriam Makeba10à Eryka Badu11, en passant par Lauryn Hill12, de nom-breuses personnalités amènent leur influence. On a presque là les deux extrêmes entre lesquels les femmes noires construisent leurs références. Néan-moins, quelques étapes méritent peut-être plus précisément notre attention.

Icône de la femme noire émancipée, courageuse et combattante, et qui revendique sa féminité, Pam Grier13, grâce notamment à des films propre au genre des années 70 (auquel rend hommage Quentin Tarantino dans Jackie Brown) et bien d’autres14, va révolutionner l’image de la femme noire dans l’industrie du cinéma américain.

4. La femme objet/ couleur (Grace Jones)

Durant les années 80/90, le couple Grace Jones/ Jean Paul Goude 15attire notre attention. Grace Jones mène sa carrière d’actrice, mannequin chanteuse et égérie d’Azzedine Alaïa. Jean Paul Goude, graphiste et publicitaire, la met en scène comme un pygmalion, avec des photos d’une intense beauté graphique, et dans un univers qui explore les couleurs et le métissage. La femme devient un « objet » polychrome, avec une inten-sité technicolor et les teintes de la peau de Grace Jones deviennent un matériau inédit, nouveau et jamais vu. Le « noir » devient couleur et aucun autre modèle (sous-entendu non-noir) ne peut produire un effet similaire. La femme noire n’était pas tout à fait femme ? Jean Paul Goude pousse le curseur à l’envers. En la ramenant vers l’objet, le décor, il en fait un résultat époustouflant, inimitable, à la pointe de la mode.

5. Une autre féminité : femme liane et en cos-tumes

D’une façon un peu différente émerge aussi à cette période des femmes longilignes et certains modèles

qui n’hésitent pas à porter le costume comme Janet Jackson ou, plus récemment, Janelle Monae16. Une des vieilles moqueries des « zoos » humains n’étaient-elles pas construites autour des formes « exagérées » de la femme noire, pour l’Homme blanc? La femme noire n’est pas assez femme ? La mode l’impose dans un code androgyne d’autant plus marquant, et qui souligne la taille haute de cer-tains modèles. Cela va en synergie avec des créateurs qui récupèrent, pour la femme, des attributs masculins. Pour exemple, Janet Jackson17 joue la gémellité avec son frère qui a atteint les sommets planétaires que l’on sait, et qui fait, à la fois, rayonner une civilisation américaine riches de paradoxes (ces américains qui déferlent sur le monde ne sont-ils pas des morts vivants, ou des réminiscences revendicatives de dieux égyptiens ?) et n’hésite pas à revendiquer son « appartenance » à l’Afrique, avec la participation d’Eddie Murphy et surtout d’Iman18, top model longiline, qui appa-raît dans le clip « Remember The Time », et qui, à n’en pas douter, représente, à nos yeux, l’image d’une femme noire grande, à la silhouette sylphide, et au port de Reine. Plus proche de nous, Alek Wek19, qui représente un genre nouveau dans le milieu très fermé de la mode, est un symbole de l’évolution des mentalités de ce milieu.

6. La femme « forte » et revendication par le sport

La femme noire est grande. Elle est aussi forte et parvient naturellement à s’imposer dans certaines disciplines qui les mettent au firmament avec des médailles olympiques ou des titres du Grand Chelem. Rappelons-nous de la courageuse Surya Bonaly20, d’origine réunionnaise, a eu du mal à s’imposer dans le domaine du patinage artistique professionnel, et a du se battre contre les attaques des juges sur son mange de grâce. Autre parfait exemple, les soeurs Williams ou Florence Griffith-Joyner21. En effet, la force brute est elle synonyme de beauté ? Les soeurs Williams prennent un malin plaisir à se faire photographier en robe de soirée,

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NOIRE_1

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_121d’une voix noire, ait jugé bon, à la fin de sa tumul-tueuse existence, de se soumettre à des opérations de chirurgie esthétique pour modifier son corps.

1. A l’heure de la variété, la liberté de Rihanna 2.

Rihanna est sans doute un symbole de ce dépas-sement. Star internationale connue à 16 ans par le grand public, protégée de Jay-Z, qui a joué autant sur la séduction, que sur des engagements concernant la liberté de la femme (son épisode de femmes battue avec Chris Brown, son clip polé-mique et vengeur sur le viol29), a joué sur de très nombreux codes esthétiques avec des look très changeants. En jouant sur un renouvellement per-manent, une surenchère alimentée sans doute aussi par la compétition avec d’autres artistes (à la suite de Madonna), elle cesse de laisser une image identifiée de la femme noire, et permet, sans doute, de plus multiples identifications.

1. Aujourd’hui 2.

Aujourd’hui, presque toutes les tendances semblent possibles. Même Walt Disney a placé sa Prin-cesse (et sa grenouille) à la Nouvelle Orléans ! La plupart des filles cherchent leur tendance, plutôt qu’en défendre une au nom d’une cause morale. Cette dépolitisation peut être vécue comme une victoire de la mode. C’est un paradis annoncé pour l’expression de nombreux créateurs. Pour aller plus loin, il y a sans doute un pallier à franchir. C’est l’art qui permet sans doute d’approfondir les valeurs. Certes, depuis Basquiat30 ou Kara Wal-ker,31 l’art commence à poser quelques jalons, mais il est frappant de voir que beaucoup d’artistes se méfient de l’affichage, de la représentation comme Marie NDiaye32. La libération de la mode et le combat pour les valeurs sont peut-être deux domaines qui n’ont été associés que le temps d’un premier combat.Peut-être d’autres questions méritent-elles d’être posées : la place de l’homme (également sujet de mode) dans la société, et celui qu’il laisse à la femme. La jeune femme d’ aujourd’hui, si elle ne se sent pas dans une obligation individuelle de réus-site, se transforme facilement en objet de séduc-tion, sous l’oeil juge masculin. Cependant, par

en maillot de bain...Florence Griffith Joyner, elle, impose ses ongles démesurés, le symbole de sa réussite sociale ( elle n’a plus besoin de ses mains pour réussir).

1. Des « formes » à la mise en scène du pouvoir (Oprah Winfrey) 2.

Avoir des formes dans les société occidentales symbolisaient, à une époque, l’archétype de corps plus proche de l’animal que de l’homme. La vie de Saartjie Baartman22, de son vrai nom Swatche, dit  la vénus Hottentote  témoigne des préjugés et stéréotypes que provoqua sa rencontre avec l’Homme blanc, et qui fut, pour ce dernier, une preuve évidente de son infériorité, et de l’infériorité des Noirs en général.De nos jours, une étude récente semble rappeler que la femme noire assume plus volontiers son sur-poids. On songe peut-être à Whoopi Goldberg23, mais plus près de nous Oprah Winfrey24 ou Queen Latifah25. Symbole de maîtresse femme avec ses formes, la femme noire est clairement une femme d’influence. Dans une moindre mesure, Beyonce Knowle26s et ses formes se pose comme une femme d’affaire ayant réussi.

1. Le « renversement » du modèle

Aujourd’hui de très nombreuses femmes noires brillent dans les arts du cinéma et du spectacle. Sans polémiquer sur des statistiques qui mentionnent une sur-représentation des femmes afro-antillaises dans le domaine des arts et du spectacle, de nom-breuses chanteuses émergent ou se retrouvent au premier plan. Ayo, China Moses, Asa, Inna Modja, sont autant de références multiples sur le marché français. Beyoncé, Rihanna qui s’imposent à l’inter-national, et des actrices comme Halle Berry27 deviennent des modèles. Plus on avance dans le temps, plus la probabilité qu’une jeune fille française prenne comme l’un de ces modèles, l’une de ces femmes ,devient importante. Une coiffure mise en valeur peut avoir son influence, et il est peut-être révélateur de voir qu’une Amy Winehouse28, mise au firmament comme une anglaise blanche dotée

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_123contraste, n’est il pas intéressant de se pencher sur l’organisation de ces sociétés ou ce sont encore les hommes, un peu désoeuvrés, qui pavanent dans des modèles ou ce sont encore les femmes qui tiennent les rênes. La mode est parfois précieuse dans ce qu’elle révèle de l’organisation du monde, et en ce domaine, sans doute les sociétés riches de l’héritage africain ou afro-caraibéen.

Entretien avec Dr Khadi SY BIZET, médecin esthé-tique, spécialiste de la beauté noire.

Concrètement, existe-t-il des «codes esthétiques» spécifiques chez la femme noire? Si on peut parler de codes «esthétiques» chez la femme noire, on évoquerait en préambule: un teint parfaitement uniforme sans imperfections, et des cheveux bien coiffés... la tenue vestimentaire et les accessoires font partie de sa panoplie, mais la femme noire est beaucoup moins coquette en France que sous les tropiques... Son mode de vie lui laisse peu de temps pour s’occuper d’elle. Quand sont-ils apparus? j’ai envie de répondre depuis toujours... la séduc-tion et la féminité sont des données primordiale pour la femme noire, elle est éduquée dans le but de se marier un jour, elle doit donc apprendre à jouer de sa féminité pour cela. La peau noire tache, et un visage criblé de taches donne un aspect négligé, du coup c’est une boulimique de produit de maquillage et notamment de fond de teint. Pour ce qui est des cheveux, longtemps le code esthétique par excellence a été des che-veux lissés facile à coiffer, mais aujourd’hui, elle semble assumer de plus en plus la texture crépue de ses cheveux et elle s’éloigne de la dictature du défrisage, pour assumer des locks par exemple...Pour le vestimentaire, c’est une fashion victim, notamment chez les jeunes, et la coiffure «punk» de Rihanna a été récupérer par les jeunes générations, pourtant pas si facile à assumer...

Comment ont-il évolué? L’évolution se fait sur le même schéma que les autres...La beauté noire est portée par les stars afro-américaines, se sont elles qui donnent le La et lance les phénomènes de mode.

Quel rôle ont joué les icônes noires dans cette recherche esthétique?Dans le domaine de la beauté noire, les femmes noires doivent tout aux stars afro-américaines: maquillage très couvrant adapté à sa carnation, défrisage, tissage, perruque ect... le mimétisme a toujours très bien fonctionné Il faut dire que l’afro-américaine symbolise, dans l’inconscient des autres femmes noires, la réussite au sens large du terme... surtout lorsqu’elles deviennent des stars mondiale-ment reconnues et adulées par toute la planète!

Aujourd’hui, quel rôle, selon vous, possède un personnage comme Rihanna, icône noire, qui ai écouté par des millions de jeunes de toute couleur de peau, et auxquels ils s’identifient en masse?Pour la jeune fille noire, Rihanna est un reflet posi-tif... elle incarne le possible, j’ai envie de dire le «yes we can» de Obama! en même temps, sa renommée lui fait dépasser le seul cadre d’icône de la beauté noire...Elle appartient à toutes cette générations de jeunes filles qui s’identifient à elle, quelque soit leur origine où la couleur de leur peau...En fait, par ce biais sa beauté devient presque universelle et on en oubli sa couleur de peau... je m’en réjouis, car c’est une très belle façon de combattre le racisme!

Plus globalement, avez-vous une théorie sur la question de l’évolution des codes esthétiques chez la femme noire?Je pense que les codes esthétiques vont tendre à devenir de plus en plus universels... pour la simple et bonne raison, que nous sommes dans un village mondial et que nous récupérons dans les cultures des autres ce qui nous plaît. Je pense par exemple au piercing... elles existent depuis fort longtemps dans de nombreuses tribus africaines et sont deve-nus la marque de reconnaissance des jeunes. Je pense encore à la tendance actuelle dans le prêt à porter, cette mode que l’on dit «ethnique» avec ses tissus multicolores qui rappellent les tissus afri-cains... mais tout cela me semble normal... nous nous enrichissons, les uns des autres et c’est cette diversité là qu’il faut encourager

Jessica Barre

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Quelques photos de LABO ETHNIK2012 Backstage,Team...

Restaurant Africasa -59 rue du cardinal Le-moine ,75005 paris

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