TORSION DU CORDON SPERMATIQUE. Définition : Ischémie aiguë du testicule par torsion de son cordon...

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TORSION DU CORDON SPERMATIQUE

Définition :

Ischémie aiguë du testicule par torsion de son cordon spermatique sur lui-même, évoluant vers la nécrose.

Généralités :

• C'est une urgence urologique

• Survient chez l'homme jeune

Physiopathologies :Secondaire à une mobilité anormale du testicule ou à une faiblesse, voir une absence d'attache.

Clinique :

• Douleur aiguë d'apparition brutale

• Pas de fièvre ( < 6 h)

• Pas de signes urinaires d'infection ( brûlures mictionnelles, pollakyurie..)

• A l'examen : Testicule ascensionné, rétracté à l'anneau Examen difficile par la douleur Pas de signes inflammatoires au début Testicule controlatéral normal

Paracliniques :

Ne doit pas faire retarder le diagnostic ni la prise en charge

Bilan pré-opératoire ( NFS, Groupe, Thorax, autorisation des parents….)

Diagnostic différentiel :

• Orchi-épididymite

• Hernie étranglée

• Tumeur du testicule

Traitement urgence chirurgicale

• Abord scrotal pour exploration du testicule

• Si testicule viable fixation : orchidopexie

• Si testicule nécrosé ( > 6H) orchidectomie ( +/- prothése)

• Fixation du testicule controlatérale dans le même temps ou secondairement.

Orchi-épididymite

• Douleur aiguë d'apparition progressive

• Fièvre, frisson

• Signes d'infection urinaire ( brûlures mictionnelles, pollakyurie..)

• A l'examen : Testicule non ascensionné Examen difficile par la douleur Signes inflammatoires

• Traitement : ATB + anti inflammatoire

CANCER DU TESTICULE

Anatomopathologie :

• Tumeurs germinales (95%) Tumeurs séminomateuses (50%) Tumeurs non séminomateuses (50%)

( Carcinome embryonnaire, Choriocarcinome, Teratome)

• Tumeurs non germinales (5%)

( Tumeur à cellules de Leydig, de Sertoli…)

Physiopathologie :

• Cancer rare (1% des cancers de l’homme) mais incidence en voie d’augmentation

• Sujets jeunes 20 à 50 ans• Cancers très lymphophiles• Cancers radio et chimio-sensibles• Facteurs favorisants :

Ectopie testiculaire même abaissée Atrophie testiculaire ( post infection ou traumatique)

Clinique :

• Asymptomatique• Douleur aiguë (présentation sous forme d'une torsion)• Augmentation de la taille testicule• Hydrocèle• Masse testiculaire dure, séparée du testicule par un

sillon• Gynécomastie ( chorio-carcinome)• Métastases ganglionnaires• Altération de l’état général

Clinique :

Clinique :

Diagnostic paraclinique :

• L’échographie : origine testiculaire de la masse, état testicule controlatérale

• Scanner : bilan d’extension ( recherche de ganglions lombo-aortiques, médiastinales, présence de métastases viscérales…)

• Marqueurs tumoraux : LDH, αFP, ßHCG, ACE

Traitement :

• Orchidectomie, par voie inguinale Confirme le diagnostic Toute tumeur testiculaire Cancer jusqu’à preuve

du contraire Orchidectomie élargie au cordon spermatiquePrécise le type histologique

• CECOS pour autoconservation de sperme

Traitement :

• Traitement complémentaire Radiothérapie ( Séminomes ) Chimiothérapie ( TGNS ) Curage ganglionnaire

• Indication des traitements complémentaires Si ganglions Si marqueurs + après orchidectomie

Cancer du testicule

Prothèse testiculaire :Après avis favorable du patient, une prothèse testiculaire peut être mise en place

Complications :

 

• Infection

• Hémorragie

• Hématome

HYDROCÈLE

Définition :

Epanchement liquidien clair entre 2 feuillets de la séreuse vaginale testiculaire

Physiopathologie :

• Souvent idiopathiques : Hydrocèle simple, par anomalie de la vaginale

• Secondaire à une pathologie épididymo-testiculaire sous jacente : Post infectieuse Orchite, orchi-épididymite Tumeurs testiculaires Post-traumatique

• Congénitale par persistance du canal péritonéo-vaginal

Persistance du canal Hydrocèle communicante Obturation secondaire Hydrocèle simple Obturation suspendue Kyste du cordon

Diagnostic :

• Clinique Grosse bourse froide non inflammatoire Plus ou moins volumineuse et donc gênante Trans-illumination positive

• Paraclinique : Pas nécessaire : diagnostic clinique Si doute : échographie scrotale

Traitement :

• Surveillance

• Intervention chirurgicale si gène ou douleur : Abord scrotal Résection de la vaginale

Diagnostic différentiel : le kyste du cordon

Diagnostic différentiel : Hernie inguino-scrotale

Varicocèle

Définition : 

Dilatation variqueuse des veines du cordon spermatique par stase et reflux sanguin

Physiopathologie :

Incontinence valvulaire surtout à gauche (95% des cas)

Clinique :

 

• Douleur scrotale à type de gène et de lourdeur en fin de journée et à l’effort

• Tuméfaction sus testiculaire qui se dilate à la manœuvre de valsava

• Asymptomatique, fortuit

Indication opératoire :

• Douleur

• Infertilité

Voie d ’abord :• Scrotale

• Inguinale

• Iliaque ++++

Complications :

 

• Récidive

• Hémorragie

Alternative : Embolisation

PHIMOSIS

Définition :

Rétrécissement congénitale ou acquis du prépuce gênant sa rétraction et donc la découverte du gland.

Causes :

• Chez l'enfant : Congénital (rare) Mauvaise hygiène Posthites ou balano-posthites

• Chez l'adulte : Secondaire Mauvaise hygiène Posthites ou balano-posthites Diabète, lichen scléro-atrophique Oedèmes de la verge ( œdèmes généralisés) Cancer de la verge

Traitement :

• Chez l'enfant : Toilette locale Libération d'adhérences prépuciales sous anesthésie

locale Corticoïdes locaux

• 4 ans et chez adulte : Toilette locale Plastie du prépuce Posthectomie ou circoncision

PARAPHIMOSIS

Définition :

Impossibilité de rabattre le prépuce sur le gland ( recalottage difficile)

Causes :

• Décalottage forcé

• Retard de recalottage après examen, sondage vésicale, endoscopie

Conséquences cliniques :

• Strangulation du gland par l'anneau prépucial

• Stase veineuse

• Œdème

• Nécrose du prépuce, voir du gland

Traitement :

• Réduction manuelle en s'aidant de gel de xylocaïne

• Si échec : incisions de décharge ou fente dorsal de l'anneau

• Posthectomie secondairement après disparition des phénomènes inflammatoires

LE PRIAPISME

Définition

Érection anormale, prolongée, douloureuse, irréductible et sans désir sexuel

C’est une urgence urologique

Diagnostic clinique

Érection à gland mou (absence de turgescence du corps spongieux)

Érection douloureusele priapisme ne s'accompagne pas de désir

sexuel à l'inverse de l'érection normale, Érection > 4 heures

Étiologies

Idiopathique Hématologique: leucémie, drépanocytose,

polyglobulies. Tumeur maligne: lymphome ou métastases des

corps caverneux. Neurologique: sclérose en plaque, paraplégie. Iatrogène: la plus fréquente : Injections intra-

caverneuses Toxique: Plomb, alcool, corticoïdes

Évolution

Risque de fibrose extensive des corps

caverneux

impuissance secondaire définitive.

TraitementAvant 6 heures :

– exercice physique– nouveau rapport sexuel

Après 6 heures :– alpha-mimétiques per-os– ponction des corps caverneux– ponction + injection intra-caverneuse d ’alpha stimulant– fistule glandulo caverneuse à l ’aiguille– anastomose caverno-spongieuse

Fistule glandulo caverneuse à l ’aiguille

Anastomose caverno-spongieuse

distale

Anastomose caverno-spongieuseproximale