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REPUBLIQUE DU BENIN
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UNIVERSITE DE PARAKOU
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FACULTE DE MEDECINE
THESE
Présentée et soutenue publiquement pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE (DIPLOME D’ETAT)
Par
Mariano HOUNSOUNOU
Né le 10 Aout 1990 à Cotonou (République du Bénin)
JURY
Président : Professeur Joseph VODOUHE
Membre : Professeur Fabien HOUNGBE
Membre : Professeur Gervais HOUNNOU
Directeur de thèse : Professeur Gabriel ADE
Co-directeurs de thèse:
Docteur Comlan Albert DOVONOU
Docteur Adébayo ALASSANI
Année : 2015 N° : 368
EVOLUTION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA
TUBERCULOSE PULMONAIRE A MICROSCOPIE POSITIVE
DANS LA ZONE SANITAIRE PARAKOU / N’DALI
DE 2011 A 2015
Université de Parakou Faculté de Médecine
DOYEN : HOUNKPATIN Spéro H. R.
VICE – DOYEN : ADEDEMY Julien Didier
SECRETAIRE GENERAL D’ENTITE CHEF SERVICE SCOLARITE
KORA Lafia Félix ALITONOU M. K. Brice
LISTE DU PERSONNEL
ENSEIGNANT EN 2015
LISTE DU CORPS ENSEIGNANT
PROFESSEURS
1. Dr. Alexis HOUNTONDJI (in memoriam) : Médecine Interne 2. Dr. Simon Ayélèroun AKPONA : Biochimie 3. Dr. Prosper GANDAHO : Psychiatrie
PROFESSEURS AGREGES
1. Dr. Marc Abel AYEDOUN : Chimie Organique 2. Dr. Francis TOGNON TCHEGNONSI : Psychiatrie 3. Dr. Alexandre S. ALLODE : Chirurgie
MAITRES ASSISTANTS
1. Dr. Emile MENSAH : Chirurgie 2. Dr. Blaise TCHAOU : Anesthésie Réanimation 3. Dr. Joseph AGOSSOU : Pédiatrie 4. Dr. Didier Julien ADEDEMY : Pédiatrie 5. Dr. Spéro H. R. HOUNKPATIN : ORL et chirurgie cervico-faciale 6. Dr. Kabibou SALIFOU : Gynécologie-Obstétrique 7. Dr. Holden Olatoundji FATIGBA : Neurochirurgie 8. Dr. Rodrigue A. ASSAVEDO : Ophtalmologie 9. Dr. Thierry A. ADOUKONOU : Neurologie 10. Dr. Christiane KOUDOUKPO : Dermatologie 11. Dr. Kofi M. SAVI de TOVE : Imagerie Médicale 12. Dr. Luc Valère C. BRUN : Anatomie Pathologique 13. Dr. Comlan Albert DOVONOU : Médecine Interne-Rhumatologie 14. Dr. Fanny HOUNKPONOU AHOUINGNAN : Gynécologie- Obstétrique 15. Dr. Alphonse NOUDAMADJO : Pédiatrie 16. Dr. Anselme DJIDONOU : Psychiatrie 17. Dr. Adrien HODONOU : Chirurgie 18. Dr. Moutawakilou GOMINA ASSOUMANOU : Biochimie 19. Dr. Fabien A. GOUNONGBE : Médecine du travail
ASSISTANTS
1. Dr. Marie-Claire BALLE-POGNON : Anatomie Pathologique 2. Dr. Sonia BONI : Ophtalmologie 3. Dr. Justin ATADE (in memoriam) : Gynécologie-Obstétrique 4. Dr. Christophe CHABI : Biochimie 5. Dr. Bouraïma MAMA : Chirurgie 6. Dr Jean Marie ADOVOEKPE : Médecine légale 7. Dr Bio TAMOU SAMBO : Chirurgie 8. Dr. Achille OBOSSOU : Gynécologie- Obstétrique 9. Dr. Léopold Houétondji CODJO : Cardiologie 10. Dr. Rachidi IMOROU SIDI : Gynécologie- Obstétrique 11. Dr. Salimatou MONTEIRO : Ophtalmologie 12. Dr. Marius Claude FLATIN : ORL et Chirurgie Cervico-faciale 13. Dr. Mahublo VODOUHE : Gynécologie Obstétrique 14. Dr. Angelo C. ATTINSOUNON : Maladies Infectieuses
COLLABORATEURS EXTERIEURS NATIONAUX
FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE (Université d’Abomey Calavi)
PROFESSEURS
1. Dr. Eusèbe ALIHONOU : Gynécologie-Obstétrique 2. Dr. Honoré ODOULAMI : Chirurgie 3. Dr. Isidore ZOHOUN : Hématologie 4. Dr. Nazaire PADONOU : Chirurgie Viscérale 5. Dr. Théophile ZOHOUN (in memoriam) : Santé Publique 6. Dr. Florencia do ANGO PADONOU : Dermatologie Vénérologie 7. Dr. René-Xavier PERRIN : Gynécologie-Obstétrique 8. Dr. Raphaël DARBOUX : Biologie Humaine 9. Dr. Martin GNINAFON : Pneumo-phtisiologie
10. Dr. Martin CHOBLI : Anesthésie-Réanimation 11. Dr. Blaise AYIVI : Pédiatrie 12. Dr. Célestin Y. Y. HOUNKPE : ORL et Chirurgie Cervico-faciale 13. Dr. César AKPO : Urologie 14. Dr. Sévérin ANAGONOU : Bactériologie –Virologie 15. Dr. Benjamin FAYOMI : Santé au travail 16. Dr. Marina d’ALMEIDA MASSOUGBODJI : Cardiologie 17. Dr. André BIGOT : Immunologie 18. Dr. Léonard FOURN : Santé Publique 19. Dr. Gilbert AVODE : Neurologie 20. Dr Abdou Rahman AGUEMON : Anesthésie- Réanimation 21. Dr. Sikiratou KOUMAKPAI ADEOTI : Pédiatrie 22. Dr. Karl Augustin AGOSSOU VOYEME : Anatomie Chirurgie 23. Dr. Fabien HOUNGBE : Médecine interne 24. Dr. Claudia GBAGUIDI-DOUTETIEN : Ophtalmologie 25. Dr. Dismand HOUINATO : Neurologie 26. Dr. Vicentia BOCO : Imagerie médicale 27. Dr. René HODONOU : Urologie 28. Dr. Dorothée Akoko KINDE GAZARD : Parasitologie 29. Dr. Marie Thérèse AKELE AKPO : Anatomie Pathologie 30. Dr. Hubert YEDOMON (in memoriam) : Dermatologie-Vénérologie 31. Dr. Antoine LOKOSSOU : Gynécologie-Obstétrique 32. Dr. Anatole LALEYE : Biologie Humaine 33. Marcellin AMOUSSOU-GUENOU : Biophysique 34. Martin HOUENASSI : Cardiologie 35. Dr. Gervais HOUNNOU : Anatomie-Chirurgie pédiatrique
PROFESSEURS AGREGES
1. Dr. Jijoho Léonard PADONOU : Orthopédie-Traumatologie 2. Dr. Sèmiou LATOUNDJI : Hématologie 3. Dr. Nicolas KODJOH : Hépato-Gastro-Entérologie 4. Dr. Vénérand ATTOLOU (in memoriam) : Néphrologie 5. Dr. Martin AVIMADJE : Rhumatologie
6. Dr. François DJROLO : Endocrinologie 7. Dr. Didier KOMONGUI : Gynécologie -Obstétrique 8. Dr. Jeanne VEHOUNKPE-SACCA : Cardiologie 9. Dr. Marcel D. ZANNOU : Médecine interne 10. Dr. Olivier BIAOU : Imagerie Médicale 11. Dr. Bonaventure AWEDE : Physiologie 12. Dr. Félix ATADOKPEDE : Dermatologie Vénérologie 13. Dr. Hugues ADEGBIDI : Dermatologie Vénérologie
MAITRES ASSISTANTS
1. Dr. Jean AKPOVI : Gynécologie – Obstétrique 2. Dr. Roger SOSSOU : Imagerie Médicale
ASSISTANTS
1. Dr. Antoinette MEGNIGBETO-OBEY : Gynécologie-Obstétrique 2. Dr. Clément PADONOU : Médecine Légale 3. Dr. Tiburce HOUNDEFFO : Gynécologie – Obstétrique 4. Dr. Joseph FLENON : Santé Publique
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES(Université d’Abomey-Calavi)
MAITRE DE CONFERENCE
Dr. Hyacinthe AHISSOU : Biochimie
MAÎTRE ASSISTANT
Dr. Carlos OGOUYANDJOU : Mathématique
ASSISTANT
Dr. Fidèle DIMON : Physico-Chimie
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
1. Dr. Raïmi FATIOU (Université de Parakou) : Anglais 2. Dr. Mathew Comlan AFANUH (Université d’Abomey Calavi) : Anglais
AUTRES INTERVENANTS
1. Mme Justine ALI : Soins Infirmiers
2. Mr Parfait ZOMAHOUN : Soins Infirmiers 3. Mr Benoît DAKOU : Pharmacologie
COLLABORATEURS EXTERIEURS NON NATIONAUX
PROFESSEURS
1. Dr. Fallou CISSE : Physiologie Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal) 2. Dr. Pierre Innocent GUISSOU : Pharmacologie Toxicologie
Université de Ouagadougou (Burkina-Faso) 3. Dr. Seydou BADIANE : Neurochirurgie
Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal) 4. Dr. Anatole TOUNKARA (in memoriam) : Immunologie Université de Bamako (Mali) 5. Dr. Hassan NOUHOU : Anatomie Pathologique Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
PROFESSEURS AGREGES
1. Dr. Yémou DIENG : Parasitologie – Mycologie Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal)
2. Dr. Mohamed SOUMAH : Médecine Légale Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal)
3. Dr. Momar Code BA : Neurochirurgie Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal)
Dédicaces
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page ii
Dédicaces
Ø A Dieu suprême, source de toute vie
Merci de m’avoir fait
Merci pour la lumière, l’amour et la puissance que tu manifestes à chaque
instant de ma vie
Merci pour l’œuvre que tu as accompli et que tu accompliras encore dans ma
vie
Merci pour tout
AMEN
Ø A la Vierge Marie
Ce travail est la preuve que tous ceux qui sollicitent ton intercession ont
toujours eu gain de cause.
Encore une fois merci
Ø A mon père Martin HOUNSOUNOU et ma mère Honorine
LAKOUSSAN
Vous vous êtes donnés corps et âme pour l’éducation de chacun de vos enfants.
Vous êtes les véritables piliers de ma vie. Votre dévotion envers vos enfants a
toujours été pour moi une profonde source d’admiration. Comme je suis
heureux de vous avoir comme parents ! Recevez ici l’espérance d’une récolte
meilleure. Je vous aime
Dédicaces
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page iii
Ø A mes frères et sœurs
Gildas, William, Landry et Natacha ; vous êtes de véritables leaders dans cette
lutte contre les péripéties de la vie. Que le Seigneur couronne vos efforts de
grands succès et qu’il nous unisse pour toujours. Je vous renouvelle ici mon
amour fraternel.
Ø A mon oncle Philbert HOUNSOUNOU et ma tante Béatrice
HOUNSOUNOU
Vous m’aviez soutenu jusqu’à ce que je devienne médecin. Vos vœux sont
exaucés. Recevez par ce travail le gage de ma reconnaissance.
Ø A la famille BOUKARI
Vous m’aviez accueilli à bras ouverts dès ma découverte de la ville de Parakou.
Oh quelle affectivité ! Les différences ethniques, culturelles et religieuses n’ont
plus trouvé de la place. Que le Seigneur vous bénisse et vous rende plus
prospère. Que ce travail représente pour mes jeunes frères et sœurs Maouzou,
Aïcha, Safiou, Badariath, Taïrath, Falilatou un exemple d’endurance.
Ø A mon jeune frère et ami Prudence KPANOU
Ces années de vie fraternelle t’ont sûrement édifié. Que ce travail soit pour toi
un modèle dans tes défis futurs.
Remerciements
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page v
Remerciements
Ø Aux familles HOUNSOUNOU et LAKOUSSAN
Je veux nommer mes oncles, mes tantes, mes cousins et cousines à divers
niveaux. Vos prières et votre soutien n’ont jamais souffert d’aucune forme
d’hésitation. Je vous suis reconnaissant pour tout. Recevez mes sincères
remerciements pour votre aide inestimable.
Ø A mes aînés : Dr Stachys HOUNKPATIN et Dr Moïse AGBELETE pour
vos conseils, les documents, l’encadrement que vous m’aviez procuré le long
de mon cursus universitaire.
Ø Au Dr Flore AWASSI ; vous m’aviez encouragé et soutenu par vos conseils
et surtout votre présence lors de mes premières années d’études médicales.
Sincères remerciements.
Ø Aux infirmiers responsables des centres de dépistage et de traitement de la
tuberculose de Parakou Mr WOROU et de N’Dali MmeIMOROU pour
votre aide dans la réalisation de ce travail.
Ø A mes amis DJOSSA Alexis, AVOSSEVOU Childéric, ADIKPETO
Ivanovich ; vous m’aviez beaucoup édifié durant ses sept (07) dernières
années. Votre amitié est pour moi un héritage. Plaise au ciel que vous
puissiez réussir dans toutes vos entreprises.
Ø A tous mes camarades de la 8ème promotion notamment ceux de mon groupe
interné : Safiou, René, Gildas, Armelle, Manuela, Ingrid, Yves, Matinou,
Amadou ; je me souviendrai encore de ces moments de joie et d’incertitude
Remerciements
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page vi
partagés ensemble durant ces longues années de formation. Brillante
carrière à vous !
Ø A mes jeunes frères et sœurs encore en formation spécialement Majid,
Berlino, Maryse, Géraud, Joris, Harold. Je vous souhaite du courage
Ø A tous mes amis, les frères et sœurs de la Légion de Marie, dans
l’impossibilité de vous nommer tous ; recevez mes amitiés.
Hommages
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page viii
Hommages
Ø A tous nos Maîtres de la Faculté de Médecine de Parakou et de
Cotonou
Pour toutes les connaissances léguées, hommages respectueux.
Ø A notre Maître, le Professeur Simon AKPONA
Vous êtes à l’origine de la création de cette Faculté qui va bientôt sortir sa
8ème promotion de médecins. Merci cher Maître pour le sacrifice consenti.
Soyez-en fier et honoré.
Ø A notre cher Maître et recteur de l’Université de Parakou, le
Professeur Prosper GANDAHO
Votre rigueur scientifique et votre modestie, votre disponibilité et votre sagesse
forcent le respect et incitent à l’admiration. Vos enseignements méthodiques
nous servirons durant toute notre vie. Veuillez trouver ici, cher Maître, le
témoignage de notre profonde gratitude.
Ø A notre cher Maître et Directeur de thèse, le Professeur Gabriel ADE
Vous nous avez fait un grand honneur pour avoir accepté de diriger ce travail
malgré vos multiples occupations. Vos qualités d’homme de sciences, votre
disponibilité de tous les temps et vos qualités d’enseignant hors pair, font de
vous un maître admirable et admiré.Trouvez ici, cher maître, l’expression de
notre très haute considération.
Hommages
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page ix
Ø A notre cher Maître et co-directeur de thèse le Docteur Comlan
Albert DOVONOU
L’occasion nous est enfin accordée de vous témoigner toute notre gratitude.
Vous êtes comme un père pour nous. Vous nous aviez guidés, vous nous aviez
conseillés et vous nous aviez surtout appris à aimer le travail bien fait. Votre
simplicité et votre amour du travail forcent notre admiration. Voyez en ce
travail, votre marque de fabrique. Recevez l’expression de notre profonde
gratitude.
Ø A notre cher Maître et co-directeur de thèse le Docteur Adébayo
ALASSANI
Vous nous avez apporté une aide précieuse dans la réalisation de ce travail.
Que Dieu vous le rende au centuple. Hommages mérités.
Ø A notre Maître et Président du jury
Honorable maître, c’est un insigne honneur que vous nous faites en acceptant
de présider ce jury malgré vos multiples occupations. Nous restons persuadés
que vos conseils et recommandations nous permettront de parfaire ce travail.
Ø Aux honorables Membres du jury
Vous nous faites l’honneur de siéger dans ce jury afin que notre travail soit
soumis à votre appréciation. Toutes vos remarques et critiques en vue
d’améliorer ce travail seront les bienvenues. Veuillez accepter honorables
membres du jury l’expression de ma profonde gratitude.
PAR DELIBERATION, LA FACULTE DE
MEDECINE DE L’UNIVERSITE DE PARAKOU
A ARRETE QUE LES OPINIONS EMISES
DANS CETTE THESE N’ENGAGENT QUE SON
AUTEUR.
Liste des abréviations, sigles et acronymes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xii
Liste des abréviations, sigles et acronymes
ARV : Anti Rétro Viraux
BAAR :Bacille Acido-Alcoolo Résistant
BCG : Bacille de Calmette et Guérin
BK : Bacille de Koch
CDT : Centre de Dépistage et de Traitement de la Tuberculose
CDTO : Centre de traitement directement observé
CHUD : Centre Hospitalier Universitaire Départemental
Cp : Comprimé
CS : Centre de Santé
CTM : Cotrimoxazole
DOTS : Directly Observed Treatment Short course
E : Ethambutol
H :Isoniazide
Hbts : Habitants
IDR : Intra-Dermo-Réaction
IL3 : Interleukine 3
IL4 : Interleukine 4
ITL : Infection Tuberculeuse Latente
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PNT : Programme Nationale contre la Tuberculose
M : Mycobactérie
Liste des abréviations, sigles et acronymes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xiii
MDR : Multi Drug Résistant
MR : Multi-Résistant
MT : Mycobactérium tuberculosis
Nb : Nombre
NB : Nota bene
R : Rifampicine
RR : Résistance à la Rifampicine
S : Streptomycine
TB : Tuberculose
TEP : Tuberculose Extra Pulmonaire
TPM + : Tuberculose Pulmonaire à Microscopie positive
TPM - : Tuberculose Pulmonaire à Microscopie négative
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
Z : Pyrazinamide
ZSPN : Zone Sanitaire Parakou – N’Dali
Liste des Tableaux
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xv
Liste des tableaux
Tableau I : Définitions des résultats thérapeutiques pour les patients
tuberculeux......................................................................................................... 7
Tableau II : Variations de la tuberculose pulmonaire en fonction du stade de
l’infection par le VIH ...................................................................................... 24
Tableau III :Notation des résultats de la bacilloscopie ...................................... 26
Tableau IV : Régime thérapeutique des nouveaux cas et posologie des
médicaments .................................................................................................... 31
Tableau V : Régime thérapeutique pour les retraitements et posologie des
médicaments .................................................................................................... 31
Tableau VI : Dosage des médicaments en fonction du poids ........................... 32
Tableau VII : Répartition des formations sanitaires par commune dans la ZSPN
en 2014 ............................................................................................................ 38
Tableau VIII : Répartition des patients TPM+ par CDT dans la zone sanitaire
Parakou - N’Dali .............................................................................................. 46
Tableau IX : Répartition des patients par CDT et par année ............................. 47
Tableau X : Variation des patients TPM+ de 2011 à 2015 dans la zone sanitaire
Parakou - N’Dali ............................................................................................ 488
Tableau XI : Taux de notification pour 100000 habitants des nouveaux cas de
TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone sanitaire Parakou-N’Dali 49
Tableau XII : Répartition des patients TPM+ par sexe et par CDT ................... 51
Tableau XIII : Répartition des patients TPM+ de la ZSPN selon l’ethnie ........ 52
Tableau XIV : Répartition des patients TPM+ par provenance et par CDT ...... 53
Tableau XV : Répartition des patients selon le niveau d’instruction ................ 53
Tableau XVI : Répartition des patients TPM+ de la ZS Parakou-N’Dali selon le
statut matrimonial ........................................................................................... 54
Tableau XVII : Répartition des patients selon la profession ............................ 54
Tableau XVIII : Répartition des patients co-infectés TB/VIH par CDT ........... 55
Liste des Tableaux
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xvi
Tableau XIX : Répartition des patients co-infectés TB/VIH selon le type de
VIH par CDT ................................................................................................... 56
Tableau XX : Répartition des patients co-infectés TB/VIH en fonction du
traitement CTM et ARV ................................................................................... 57
Tableau XXI : Evolution du poids moyen aux différents contrôles ................. 599
Tableau XXII : Répartition des patients TPM+ selon la densité bacillifère ....... 60
Tableau XXIII : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ par année
dans la ZSPN ................................................................................................. 611
Tableau XXIV : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ de 2011 à
2015 au CDT de Parakou ............................................................................... 622
Tableau XXV : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ de 2011 à
2015 au CDT de N’Dali ................................................................................. 622
Tableau XXVI : Issues thérapeutiques des TPM+ en retraitement par année dans
la ZSPN .......................................................................................................... 633
Tableau XXVII : Issues thérapeutiques des TPM+ en retraitement de 2011 à
2015 au CDT de Parakou ............................................................................... 644
Tableau XXVIII : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la
profession ....................................................................................................... 677
Tableau XXIX : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la
provenance ..................................................................................................... 677
Tableau XXX : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la co-
infection TB/VIH ........................................................................................... 688
Tableau XXXI : Répartition des patients en fonction de l’échec thérapeutique et
par sexe .......................................................................................................... 699
Tableau XXXII : Répartition des patients en fonction de l’échec et du statut
matrimonial ...................................................................................................... 70
Tableau XXXIII : Répartition des patients en fonction de l’échec et de catégorie
de patient .......................................................................................................... 70
Liste des Tableaux
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xvii
Tableau XXXIV : Répartition des patients en fonction du décès et de la co-
infection TB/VIH .......................................................................................... 711
Tableau XXXV : Répartition des patients en fonction du décès et de la
provenance ..................................................................................................... 722
Tableau XXXVI : Répartition des patients en fonction du décès et du sexe... 722
Tableau XXXVII : Répartition des patients en fonction du décès et de la
catégorie de patient ........................................................................................ 733
Liste des figures
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xix
Liste des figures
Figure 1 : Pathogénie de l’infection à mycobactériumtuberculosis ... 15
Figure 2 : Bacilles tuberculeux observés au microscope à la lumière
directe après coloration par la méthode de Ziehl-Neelsen.. ............... 25
Figure 3 : Carte du Département du Borgou montrant la ZS Parakou-
N’Dali ............................................................................................... 34
Figure 4 : Pyramide des âges de la ZSPN en 2014 ............................ 36
Figure 5 : Evolution du taux de notification pour 100000 habitants des
nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone
sanitaire Parakou-N’Dali. .................................................................. 50
Figure 6 : Répartition des patients TPM+ par tranches d’âge dans la
ZS Parakou-N’Dali ............................................................................ 51
Figure 7 : Evolution du taux de succès thérapeutique chez les
nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone
sanitaire Parakou-N’Dali…………………………………………… 63
Liste des figures
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xx
Sommaire
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xxi
SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................. 1
1.GENERALITES .............................................................................................. 5
2. CADRE ET METHODE D’ETUDE ............................................................ 33
3. RESULTATS ............................................................................................... 45
4. DISCUSSION .............................................................................................. 74
CONCLUSION ................................................................................................ 89
REFERENCES ................................................................................................ 92
ANNEXES ......................................................................................................... a
TABLE DES MATIERES ................................................................................... j
Introduction
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 2
Introduction
La tuberculose est l’une des principales causes de décès par maladie infectieuse
dans le monde et particulièrement dans les pays à faibles et moyens revenus [1].
C’est un problème majeur de santé publique. En 2012, l’Organisation Mondiale
de la Santé (OMS) a enregistré 8,6 millions de personnes qui ont souffert de la
tuberculose maladie et 1,3 million de personnes sont décédées de cette maladie
[2]. Dans les années 1950-1960, l’espoir d’une totale éradication mondiale de ce
fléau était fort, du fait de l’efficacité des nouvelles molécules antituberculeuses
comme la rifampicine. L’incidence de la tuberculose a chuté régulièrement de
5% par an de 1953 à 1985 et l’éradication semblait possible pour 2015 ou 2020.
Or depuis 1986 la courbe s’est inversée [10], probablement du fait de l’infection
à VIH.
Les pays les plus touchés sont ceux de l’Asie et de l’Afrique. Dans ces pays,
l’augmentation de l’incidence de la maladie est due à plusieurs facteurs, entre
autres : le VIH, la précarité, les nombreux conflits entraînant des déplacements
et l’expatriation en masse des populations, l’émergence et la diffusion de
souches multirésistantes au traitement antituberculeux de première intention. En
2006, l’OMS a recommandé la stratégie Halte à la tuberculose pour réduire la
charge de morbidité de la tuberculose conformément aux Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD) 2015: notamment
- Freiner l’augmentation de l’incidence de la tuberculose et inverser la tendance
d’ici 2015
- Réduire de moitié d’ici 2015 les taux de prévalence et de mortalité par rapport
à leur niveau de 1990 [3]
Au Bénin, le nombre de cas déclarés continue d’accroître ces dernières
années (2 à 4 % par an), malgré l’amélioration des performances du PNT. Il est
fort probable que les effets liés à la démographie, à l’environnement
socioéconomique difficile et aussi à l’expansion de l’épidémie du VIH,
Introduction
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 3
accentuent davantage la pression de la maladie sur les populations [4]. En 2014,
il a été notifié 3977 cas de tuberculose toutes formes confondues dont 3605
(90,6%) cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive (nouveaux cas,
rechutes, échecs et reprises de traitement après abandon). Dans la cohorte des
3124 TPM+ nouveaux cas mis sous traitement en 2013, le taux de succès
thérapeutique obtenu était de 90% et le taux d’échec de 3% ; 5% des patients
étaient décédés durant le traitement et 1% était perdu de vue [5]. Ces résultats
appréciables peuvent cacher cependant des disparités selon les zones sanitaires
du pays.
Cette étude dans le septentrion veut à l’approche du délai fixé pour atteindre les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) 2015 ; d’évaluer
l’évolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie
positive dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali de 2011 à 2015.
Ø HYPOTHESES
- La proportion des TPM+ en succès thérapeutique dans la zone sanitaire
Parakou-N’Dali est inférieure à celle sur plan national.
- La mortalité des TPM+ est influencée par la co-infection au VIH.
Ø OBJECTIFS
Objectif général
Etudier la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie
positive dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali de 2011 à 2015.
Objectifs Spécifiques
- Décrire le dépistage et l’évolution sous traitement des patients
tuberculeux pulmonaire à microscopie positive.
Introduction
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 4
- Identifier les facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès des
patients.
- Formuler des suggestions pour la prise en charge de la tuberculose
pulmonaire.
Généralités
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 6
1-GENERALITES
1-1 DEFINITIONS
1-1-1 La tuberculose [6]
La tuberculose est une maladie résultant des effets pathogènes d’un bacille
acido‐alcoolo-résistant dénommé bacille tuberculeux qui appartient au genre
Mycobacterium.
1-1-2 Primo-infection tuberculeuse [23]
La primo-infection tuberculeuse est la conséquence du premier contact du
bacille tuberculeux avec un organisme indemne de tout contact antérieur.
1-1-3 Tuberculose pulmonaire commune de l’adulte [23]
C’est une forme de tuberculose post primaire qui survient communément chez
l’adulte, caractérisée par une combinaison de lésions exsudatives menant à la
caséification, à la formation de cavernes et de lésions productives évoluant vers
la fibrose.
1-1-4 Autres concepts [8]
a- Tuberculose confirméebactériologiquement : lorsque la positivité de
l’échantillon biologique a été établie par examen microscopique de frottis
(TPM+), mise en culture ou test diagnostique rapide approuvé par l’OMS
(par exemple Xpert MTB/RIF). Ces cas devraient à chaque fois être
notifiés, que le traitement ait ou non commencé.
b- Tuberculose diagnostiquée cliniquement : désigne un sujet qui ne
remplit pas les critères de confirmation bactériologique, mais chez qui la
forme évolutive a été diagnostiquée par un clinicien ou un autre praticien
Généralités
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médical, lequel a décidé de mettre en place un traitement antituberculeux
complet. Cette définition englobe les cas diagnostiqués sur la base
d’anomalies radiographiques ou d’une histologie évocatrice et les cas
extra-pulmonaires non confirmés en laboratoire. Les cas diagnostiqués
cliniquement dont la positivité bactériologique est établie par la suite
(avant ou après la mise en route du traitement) doivent être reclassés avec
les cas confirmés bactériologiquement.
c- Résultats thérapeutiques pour les patients tuberculeux (exclusion
faite des patients suivant untraitement contre la tuberculose RR ou
contre la tuberculose MR)
Tableau I : Définitions des résultats thérapeutiques pour les patients tuberculeux
Résultat
thérapeutique Définition
Guérison Un patient atteint de tuberculose pulmonaire chez qui l’affection a
été confirmée bactériologiquement en début de traitement
présente des résultats négatifs (selon l’examen des frottis ou la
mise en culture) au cours du dernier mois de traitement et au
moins une fois auparavant.
Traitement terminé Le patient tuberculeux a terminé le traitement sans signe d’échec,
mais on ne dispose pas de données indiquant que les résultats de
l’examen des frottis ou de la mise en culture ont été négatifs au
cours du dernier mois de traitement et au moins une fois
auparavant, soit parce que les tests n’ont pas été réalisés soit parce
que les résultats ne sont pas disponibles.
Échec
thérapeutique
Le patient tuberculeux continue de présenter des résultats positifs
(selon l’examen des frottis ou la mise en culture) après cinq mois
Généralités
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de traitement ou plus.
Décès Le patient tuberculeux meurt pour une raison quelconque au cours
du traitement ou avant de l’avoir commencé.
Perdu de vue Le patient tuberculeux n’a pas entamé de traitement ou celui-ci a
été interrompu pendant deux mois consécutifs ou plus.
Non évalué Patient tuberculeux à qui aucun résultat thérapeutique n’a été
attribué. Cette catégorie inclut les cas transférés à une autre unité
de traitement (« transferts sortants ») et ceux dont les résultats
sont inconnus de l’unité chargée de la notification.
Succès
thérapeutique
Somme des patients guéris et des patients ayant terminé leur
traitement.
1-2 HISTORIQUE DE LA TUBERCULOSE
1-2-1 La tuberculose à travers l’histoire
La tuberculose (TB) est causée par une mycobactérie du complexe tuberculosis
(M. tuberculosis ; M. bovis ; M. africanum ; M. microtti ; M.canetti ; M.caprae ;
M. pinnipedii.).
L’histoire de la TB remonte au berceau de l’humanité il y a plus de 3 millions
d’années. Tous ces bacilles dériveraient d’un bacille tuberculeux commun : «
mycobacterium prototuberculosis » aussi appelé « M. Canetti », originaire
d’Afrique de l’Est [9]. C’est au fil du temps que le bacille aurait gagné en
virulence pour donner il y a 35 000 ans le complexe tuberculosis dont M.
tuberculosis est le plus fréquent. L’extension secondairement mondiale de la TB
est liée à la migration de l’Homme à travers le bassin méditerranéen, la
Mésopotamie, et l’Asie, où le bacille a pu se diversifier. La plus ancienne trace
de TB humaine date d’il y a 9000 ans [17]. On en trouve ensuite sur des momies
de l’ère égyptienne et précolombienne ayant présenté un mal de Pott. De
Généralités
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 9
l’antiquité au Moyen Age la TB a eu plusieurs noms, dont le plus connu «la
phtisie» du latin : «déperdition», mais aussi «consomption » ou encore «peste
blanche». Le terme de «tuberculose» n’apparaitra qu’en 1834, issu du latin
«tuberculum» : petite tumeur, et du grec «osis/ose» décrivant un état chronique.
Au Xème siècle, Avicenne sera un des premiers à décrire la TB comme une
maladie contagieuse, ce qui ne sera confirmé qu’en 1865 par Villemin et
Laennec. Les premiers sanatoriums voient le jour en 1854 ; on ne dispose alors
d’aucun moyen diagnostic ou thérapeutique.
1.2.2 Méthodes diagnostiques de la TB
C’est en 1882 que Robert Koch met en évidence le bacille tuberculeux dans les
crachats et les lésions cutanées. En 1895, grâce à la découverte des rayons X, on
réalise les premières radiographies pulmonaires étayant ainsi le diagnostic. Puis
en 1908, Charles Mantoux développe l’intradermoréaction (IDR) à la
tuberculine, dit «test de Mantoux».
1.2.3 Thérapeutiques historiques et classiques
En 1894 il y a la naissance de la collapsothérapie avec réalisation de
pneumothorax iatrogène, puis de pneumectomies et lobectomies thérapeutiques
dès 1935 et jusque dans les années 50. En 1921 a lieu la première vaccination
humaine par le bacille de Calmette et Guérin (BCG), à base de souche vivante
atténuée de M bovis, qui prévient 80% des tuberculoses méningées et miliaires
et de façon variable les formes pulmonaires [48]. Puis sont arrivés les premiers
antibiotiques contre la tuberculose avec, en 1948, la Streptomycine. Cependant,
on note l’apparition rapide de résistance nécessitant une bithérapie avec le PAS
qui prouve son efficacité. En 1952 l’Isoniazide et le Pyrazinamide ainsi que la
Rifampicine en 1967 viendront compléter l’arsenal thérapeutique. On constate
Généralités
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 10
ici aussi rapidement l’apparition de résistance à chacune de ces molécules,
nécessitant jusqu’à une quadrithérapie.
1.2.4 Mortalité et TB
Avant l’ère des antibiotiques la mortalité liée à la TB était élevée. Chez les
patients ayant une TB pulmonaire bacillifère, 70% décédaient à 10 ans
d’évolution de la maladie contre 20% chez les non bacillifères [24]. L’efficacité
des médicaments contre la tuberculose (surtout depuis la découverte de la
rifampicine et de l’isoniazide) a diminué fortement la mortalité et a permis
d’atteindre un taux de guérison autour de 85% pour les nouveaux cas [2]. Dans
les années 90, dans un contexte d’épidémie de VIH, on a assisté à une
recrudescence majeure de la mortalité du fait de l’immunodépression induite par
le virus et de la sévérité de la TB qui en résultait. En l’absence de traitement 83
% des sujets VIH ayant une TB pulmonaire bacillifère et 74% pour les non
bacillifères mourront (4) [24]. En 1993 l’OMS déclare pour la première fois la
TB comme une urgence mondiale de santé publique.
1-3 EPIDEMIOLOGIE
1-3-1 Agents pathogènes [12 ; 13]
Les mycobactéries (famille des Mycobacteriaceae, ordre des actinomycetals)
sont des bactéries immobiles, non sporulées, aérobies, intra et extracellulaires,
acido-alcoolo-resistantes. Sur les dizaines d’espèces de mycobactéries, trois sont
à l’origine de la tuberculose :
Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch; Mycobacterium bovis
Mycobacterium africanum.
Les autres mycobactéries soit ne sont cultivées que difficilement in vitro (bacille
de la lèpre humaine et du rat), soit peuvent être confondues avec les bacilles
Généralités
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tuberculeux, ce sont des mycobactéries non tuberculeuses qui peuvent infecter
l’homme : Mycobacterium kansasii ;Mycobacterium avium ;Mycobacterium
xenopi;Mycobacterium chelonei;Mycobacterium scrofulaceum;Mycobacterium
marinum.
Mycobacterium tuberculosis est un pathogène spécifique de l’homme mais
capable d’infecter certaines espèces animales vivant à ses côtés (chat, chien).
Il est très sensible à certains agents physiques (chaleur, lumière solaire, rayons X
ou UV). Il résiste bien au froid, à la dessiccation et peut demeurer vivant
plusieurs jours dans les produits contaminés tels que les produits
d’expectoration. Il est peu sensible à de nombreux agents chimiques tels que les
acides et bases dilués. En revanche, il est rapidement tué par l’alcool dilué. Il
pousse sur un milieu spécial (milieu de LOWENSTEIN par exemple) et sa
croissance est lente.
1-3-2 Réservoir et mode de transmission [14]
Le réservoir du BK est essentiellement humain. La transmission du bacille est
interhumaine (à l’exception de M. bovis).
La transmission s’effectue essentiellement par voie aérienne. La source de
l’infection est un patient ayant une TB pulmonaire (ou laryngée), qui expectore
les bacilles. En toussant, en parlant ou en éternuant, le patient produit de fines
gouttelettes infectieuses qui dessèchent et restent en suspension dans l’air
pendant plusieurs heures. La contamination se produit lors de l’inhalation des
gouttelettes infectieuses. Les principaux facteurs contribuant à la transmission
sont l’intimité du contact avec le patient source, la durée d’exposition, le statut
bactériologique du patient source. La lumière solaire, la ventilation sont des
moyens efficaces de décontamination de l’environnement.
Généralités
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Les autres modes de transmission sont beaucoup moins fréquents : inoculation
cutanée ou muqueuse chez le personnel de laboratoire ; contamination digestive
en cas de TB bovine.
La contagiosité d’un patient est liée à la quantité de bacilles présents dans ses
crachats. Les patients positifs à l’examen microscopique direct des crachats
(M+) sont de loin les plus contagieux. Ceux positifs à la culture seulement (M-,
C+) sont moins contagieux. Les patients dont l’examen direct et la culture des
crachats sont négatifs (M-, C-) ne sont habituellement pas contagieux.
Les patients souffrant d’une primo-infection ne sont pas contagieux. Les cas de
TB extra-pulmonaire (TEP) ne le sont qu’exceptionnellement. En général, les
enfants ne sont pas contagieux car ils toussent peu et produisent peu de crachats.
Les facteurs favorisant la contamination sont: [15]
- L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine
- La migration des populations originaires de pays à forte endémie
tuberculeuse
- Les problèmes sociaux (précarité et promiscuité)
- L’immunodépression autre que le virus de l’immunodéficience humaine
(diabète, cancer, hémopathie maligne, immunodépression thérapeutique)
- La toxicomanie
- La profession de santé en raison du contact avec des sujets tuberculeux
contagieux.
1-3-3 Répartition géographique
1-3-3-1 Tuberculose dans le monde [2;11]
Actuellement on estime qu’environ 2,3 milliards de personnes sont infectées par
M. tuberculosis, soit 1 personne sur 3 est porteuse d’une ITL à travers le monde.
En 2012, 8,6 millions de personnes ont déclaré une TB maladie et 1,3 millions
Généralités
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en sont mortes. Plus de 95% des décès surviennent dans les pays à revenu faible
et intermédiaire. Bien que le taux de mortalité ait chuté de 45% entre 1990 et
2012, la TB reste l’une des principales causes de décès chez les personnes
infectées par le VIH (1/4), ainsi que chez les femmes âgées de 15 à 44 ans.
Même si le plus grand nombre de nouveaux cas est en Asie, l’incidence la plus
élevée est en Afrique avec plus de 255 cas par an pour 100 000 habitants en
moyenne, devant l’Asie du Sud-est (187/100 000). Il existe tout de même de
grandes variations au sein de ces régions avec par exemple une incidence de
1350 cas/100 000 habitants au Swaziland. En 2012, 450000 cas de TB-MDR ont
été recensés à travers le monde dont près de la moitié en Chine, Russie et en
Inde ; 170 000 en sont décédés.
En Europe, d’après les dernières données de l’ECDC et de l’OMS, il y a eu
295998 nouveaux cas de TB déclarés en 2011.On estime le nombre à plutôt 380
000 cas en raison des sous déclarations, ce qui correspond à une incidence
d’environ 42 cas pour 100000 habitants. Parmi ces cas, 6% étaient infectés par
le VIH avec une disparité au sein des pays d’Europe, à savoir 3,6% pour les
pays membres de l’Union européenne et 6,5% pour les autres.
1-3-3-2 Tuberculose au Bénin [5]
L’endémie tuberculeuse reste un fléau d’actualité au Bénin malgré les
multiples investissements de l’état béninois et de la communauté internationale
à travers le PNT. Le succès thérapeutique s’améliore en même temps que
l’accroissement des cas notifiés qui passent respectivement de 81% en 2003 à
91% en 2012 pour le taux de succès et de 2455 à 3152 pour le nombre de cas de
TPM+ notifié.
Généralités
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1-4 PATHOGENIE [13 ; 16]
Le bacille tuberculeux pénètre jusqu’au parenchyme pulmonaire où il va être
phagocyté par les macrophages, entraînant alors une réponse inflammatoire
locale. Les phagocytes sont transformés en cellules épithélioïdes avec formation
d’un granulome par l’action de l’IL3, IL4, et le GM-CSF. A partir de cette
lésion primaire, la progression peut se faire par voie lymphatique jusqu’aux
ganglions satellites, créant le complexe ganglio-pulmonaire de la primo-
infection tuberculeuse.
La lésion primaire de la tuberculose est représentée histologiquement par un
granulome à cellules épithélioïdes, centré par de la nécrose caséeuse qui
correspond à la lyse cellulaire. Le granulome se calcifie et évolue le plus
souvent vers la guérison. Il est habituellement situé au niveau des apex
pulmonaires.
Les primo-infections tuberculeuses sont souvent inapparentes cliniquement et
guérissent spontanément dans 90% des cas. Chez les patients immunodéprimés,
en particulier infectés par le VIH, cette guérison spontanée n’est obtenue que
dans 70% des cas. La primo infection est l’élément initiateur de la tuberculose
infection : portage de BK mais sans signe de maladie évolutive.
Dans les 10% des cas restants (jusqu'à 30% pour les patients infectés par le
VIH), une tuberculose active va se développer, la moitié dans l’année suivante,
l’autre moitié durant le reste de la vie. C’est la tuberculose maladie. Le
granulome initial est dépassé et ne parvient plus à limiter la croissance
bactérienne, qui se développe alors soit librement dans les espaces alvéolaires,
soit dans les macrophages infectés. Il existe une double population de BK intra
et extracellulaire. Les macrophages infectés atteignent les ganglions régionaux.
Généralités
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Cette barrière peut elle-même être dépassée et la diffusion se fait alors par voie
lymphatique ou hématogène, vers les tissus les mieux vascularisés : apex
pulmonaire, reins, corps vertébraux, épiphyse des os longs, méninges.
Figure 1 : Pathogénie de l’infection à M. T [50]
1-5 ETUDE CLINIQUE
La tuberculose se présente sous deux principales formes : pulmonaire et extra
pulmonaire.
Généralités
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1-5-1 La forme pulmonaire
1-5-1-1 La primo-infection [21]
La primo-infection tuberculeuse est la conséquence du premier contact du
bacille tuberculeux avec un organisme indemne de tout contact antérieur. On
distingue trois formes :
- la primo-infection latente représentant 90% des cas. Elle est
asymptomatique et caractérisée par le virage du test tuberculinique ;
- la primo-infection frustre, caractérisée par des discrètes manifestations
cliniques (légère altération de l’état général, fébricule, asthénie,
amaigrissement) ;
- la primo-infection patente caractérisée par :
• la typho-bacillose de LANDOUZY faite de fièvre progressive en
plateau, de sueurs abondantes, de splénomégalie, d’un sérodiagnostic de
Félix et Widal négatif, et d’une IDR positive ;
• les manifestations cutanées marquées par l’érythème noueux ;
• les manifestations oculaires marquées par la kératoconjonctivite
phlycténulaire.
Le diagnostic de la primo-infection repose sur l’intradermoréaction à la
tuberculine qui est le plus souvent positive. La radiographie pulmonaire
demeure souvent normale au cours de la primo-infection mais quelque fois elle
se traduit par cinq signes majeurs :
- la condensation parenchymateuse ;
- l’atélectasie lobaire ou segmentaire qui est la manifestation la plus
fréquente chez le nourrisson ;
- les adénopathies hilaires (image en cheminée) ;
- l’épanchement pleural liquidien ;
- l’aspect de miliaire.
Généralités
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Le chancre d’inoculation se traduit par une opacité alvéolaire grossièrement
arrondie de quelques millimètres de diamètre. Il est généralement associé à une
opacité linéaire convergent vers le hile et traduisant l’atteinte lymphatique.
L’évolution est généralement favorable, les signes cliniques disparaissent en
quelques jours, l’amélioration radiologique est lente, souvent, l’on observe une
persistance des calcifications du chancre et des adénopathies.
Elle se complique de façon générale en formes extra pulmonaires dans les
années qui suivent la primo-infection.
1-5-1-2 La tuberculose pulmonaire commune [21 ; 23 ; 25]
C’est une forme de tuberculose pulmonaire post primaire, caractérisée par une
combinaison de lésions exsudatives menant à la caséification et à la formation
de cavernes et de lésions productives évoluant vers la fibrose.
Elle est la plus fréquente et représente 80% des localisations tuberculeuses.
C’est pratiquement la seule localisation permettant la transmission de la
tuberculose.
Elle est la résultante soit de manière rare d’une aggravation progressive du foyer
initial de la primo- infection soit d’une infection exogène à partir d’un sujet
contagieux, soit d’une réinfection endogène à partir de foyers tuberculeux
latents ganglionnaires ou parenchymateux où le bacille tuberculeux peut
persister toute la vie à l’état dormant. Il peut s’agir d’une tuberculose
pulmonaire insuffisamment ou non traitée, ayant laissé en place des bacilles.
Le tableau clinique peut être d’emblée évocateur devant une hémoptysie ou un
épanchement pleural liquidien. Dans certains cas l’aspect peut être trompeur et
simuler une maladie respiratoire aiguë. La découverte peut être fortuite lors
d’une radiographie pulmonaire car les signes fonctionnels sont en général
Généralités
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discrets. Les signes stéthoacoustiques peuvent être aussi pauvres même en cas
d’expression radiologique importante.
Chez les sujets immunodéprimés au VIH, la symptomatologie peut être
atypique. La fièvre au long cours et l’amaigrissement inexpliqué constituent des
signes d’appel suffisants pour initier une exploration tuberculeuse.
1-5-1-3 La tuberculose miliaire [23]
Elle résulte de la dissémination hématogène du bacille tuberculeux. Souvent
aiguë, elle est caractérisée par la présence de petits nodules disséminés dans tous
les organes. On l’observe surtout chez le petit enfant, le sujet âgé ou en cas de
déficit immunitaire. Elle peut compliquer tous les stades de la tuberculose et
survient généralement dans les semaines ou mois qui suivent la primo-infection.
L’élément essentiel de sa gravité est la méningite tuberculeuse.
Au stade d’état, l’atteinte diffuse entraîne :
- une dyspnée plus ou moins sévère ;
- des signes neuroméningés (céphalées, obnubilation voire coma, atteinte
des nerfs crâniens, troubles psychiatriques) ;
- des douleurs thoraciques ;
- des douleurs abdominales.
La radiographie thoracique montre des images typiques micronodulaires (1 à
2mm) disséminées dans les deux champs pulmonaires.
Le bacille tuberculeux est rarement retrouvé dans les produits pathologiques
(crachats, liquide de lavage broncho-alvéolaire). Des biopsies tissulaires
(hépatique etc.…) pour examen anatomopathologique peuvent être réalisées.
L’IDR est le plus souvent négative.
Généralités
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1-5-2 Les Formes Extra pulmonaires
Elles représentent 15 à 30% des cas de tuberculose.
1-5-2-1 La tuberculose pleurale [21 ; 22 ; 25]
Uni ou bilatérale dans un quart des cas, elle est isolée ou associée à l’atteinte
d’une autre séreuse, à une tuberculose pulmonaire, de gravité variable, et
régressant avec le traitement. Cependant un épaississement pleural peut être
séquellaire.Elle peut être :
- secondaire à une tuberculose pulmonaire. Dans ce cas l’étiologie
tuberculeuse est confirmée par le diagnostic de la tuberculose
pulmonaire ;
- primitive, survenant quelques mois après la primo-infection.
Cliniquement elle se manifeste par une douleur thoracique inspiratoire devenant
sourde dans la partie inférieure du thorax, une fièvre modérée parfois de brève
durée, une toux pouvant être sèche ou productive, une dyspnée d’effort et le
classique syndrome pleurétique.
L’épanchement liquidien pleural est habituellement unilatéral. La ponction
pleurale ramène un liquide jaune citrin.
La radiographie thoracique de face objective dans la plupart des cas une opacité
basale avec comblement du cul de sac costo-diaphragmatique. Lorsque
l’épanchement est abondant on peut observer une ligne concave à la limite
inférieure appelée ligne de Damoiseau et un refoulement du médiastin vers le
côté opposé.
L’examen cyto-chimique du liquide retrouve généralement une lymphocytose
franche et un taux d’albumine supérieur à 30g/l (liquide exsudatif).
Le bacille tuberculeux est rarement mis en évidence par examen direct du
liquide pleural.
Généralités
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Le diagnostic de certitude est fait par la biopsie pleurale.
Le traitement fait appel aux drogues antituberculeuses, à la ponction pleurale
évacuatrice. La chirurgie peut être parfois nécessaire.
L’évolution est habituellement favorable sous traitement bien conduit. Mal
traitée, il apparaît une pachypleurite, un syndrome restrictif.
1-5-2-2 La tuberculose ganglionnaire [21 ; 25]
Elle est très fréquente en milieu tropical et touche surtout les enfants et les
adultes jeunes. Elle survient généralement tôt après la primo-infection.
En périphérie les adénopathies sont surtout cervicales puis axillaires et
inguinales. Le caractère unilatéral et la prédominance droite sont des notions
classiques.
Sur les radiographies pulmonaires les adénopathies sont typiquement localisées
dans les régions hilaire et paratrachéale droite. La tomodensitométrie est très
sensible dans la visualisation de ces adénopathies.
Le diagnostic repose sur la mise en évidence du bacille tuberculeux dans les
produits de la biopsie ganglionnaire.
L’évolution est favorable sous traitement antituberculeux. Elle peut être émaillée
de complications en l’occurrence la fistulisation.
1-5-2-3 La méningite tuberculeuse [18 ; 21 ; 25]
C’est l’une des graves complications et parfois mortelle de la tuberculose.
Actuellement on observe un bon pronostic sous traitement.
Généralités
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Au cours de la dissémination à partir d’un foyer tuberculeux primaire ou dans le
cadre de la tuberculose miliaire, les minuscules tubercules apparaissent dans le
cerveau et les méninges, pouvant envahir aussi les os du crâne et les vertèbres.
Ces tubercules peuvent se rompre dans l’espace sous arachnoïdien et provoquer
une inflammation des méninges, la formation d’une masse grise gélatineuse à la
base du cerveau, l’inflammation et le rétrécissement des artères irriguant le
cerveau entraînant des lésions cérébrales localisées.
Le tableau clinique est classiquement celui d’une méningo-encéphalite associée
à une paralysie d’une des paires crâniennes voire une hémiplégie.
Le diagnostic repose sur l’étude du LCR qui montre un liquide clair, riche en
albumine, en lymphocytes et pauvre en glucides. Le germe rarement isolé à
l’examen direct du LCR, l’est souvent à la culture dudit liquide sur milieu de
Lowenstein. La coexistence d’une autre localisation est évocatrice.
Le traitement est institué en urgence par voie générale devant les seuls
caractères du LCR.
Sans traitement la méningite tuberculeuse évolue vers la mort.
1-5-2-4 Les atteintes parenchymateuses cérébrales [21]
Les tuberculomes cérébraux sont, plus rarement observés chez l’enfant que chez
l’adulte et seraient associés à une miliaire tuberculeuse dans environ 10% des
cas. La tomodensitométrie cérébrale et l’IRM permettent le diagnostic de
présomption.
1-5-2-5 Les atteintes ostéoarticulaires [21 ; 23 ; 25]
Elles sont liées à la dissémination hématogène du BK, et sont dominées par les
localisations rachidiennes (60 à 70%). On note cependant l’atteinte des grosses
articulations dans 20 à 25% des cas, et des os longs et plats dans 10 à 15%.
Généralités
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Classiquement la tuberculose vertébrale revêt trois tableaux
anatomoradiologiques différents : la spondilodiscite ou mal de Pott, la
spondylite ou ostéite vertébrale, et l’atteinte de l’arc postérieur.
La forme la plus fréquente est le Mal de Pott ou spondylodiscite. Elle est la
forme la plus classique de l’infection tuberculeuse débutant au niveau de l’angle
antéro-inferieur du corps vertébral et se propage aux plateaux prévertébraux
adjacents par des anastomoses vasculaires. Dans la majorité des cas, deux corps
vertébraux sont atteints, parfois trois. Lorsque la maladie évolue, un abcès se
constitue et s’étend soit en avant vers le médiastin ou l’espace rétro péritonéal,
soit vers le canal rachidien entraînant une compression médullaire, soit en
arrière le long des gouttières vertébrales.
1-5-2-6Autres localisations possibles
- la péricardite tuberculeuse
- la tuberculose uro-génitale
- la tuberculose digestive (péritonéale, intestinale, hépatique ou
œsophagienne)
- la tuberculose de la sphère ORL
- la tuberculose cutanée
- la tuberculose multifocale.
Les formes rares sont :
- la tuberculose splénique
- la tuberculose hématopoïétique
- la tuberculose oculaire
- la tuberculose buccale
- la tuberculose endocrinienne (testiculaire, surrénalienne etc.).
Généralités
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1-5-3 Forme clinique particulière : Tuberculose et infection à VIH [18 ; 19]
L’épidémie de l’infection par le VIH a accru le poids de la tuberculose,
notamment dans les populations où la prévalence de cette dernière est forte chez
les jeunes adultes.
Ø Mode d’évolution de la tuberculose liée au VIH
Au fur et à mesure que l’infection par le VIH progresse, le nombre et le
fonctionnement des lymphocytes T CD4 déclinent et le système immunitaire est
moins apte à enrayer la multiplication et l’extension locale de Mycobacterium
tuberculosis.
L’immunodéficience provoquée par le VIH accentue le risque de tuberculose par
deux mécanismes possibles :
- Soit en augmentant la susceptibilité à de nouvelles infections, ce qui
permet à l’infection de progresser rapidement jusqu’à la maladie clinique.
- Soit en permettant à une infection tuberculeuse latente préexistant de
progresser vers une maladie apparente sur le plan clinique.
Les formes disséminées et extra pulmonaires de la maladie sont plus courantes.
Ø Tuberculose pulmonaire
C’est la forme la plus courante de tuberculose, même chez les malades infectés
par le VIH. Ses manifestations dépendront du degré de l’immunodépression.
Le tableau II montre comment l’aspect clinique, les résultats des frottis
d’expectoration et la radiographie thoracique varient souvent en fonction du
stade précoce ou tardif de l’infection par le VIH.
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Tableau II : Variations de la tuberculose pulmonaire en fonction du stade de
l’infection par le VIH [18]
Caractéristiques de la
TB pulmonaire
Stade de l’infection par le VIH
Précoce Tardif
Aspect clinique
Ressemble souvent à
une TB pulmonaire post
primaire
Ressemble souvent à
une TB pulmonaire
primaire
Résultats du frottis
d’expectoration
Souvent positif Souvent négatif
Radiographie thoracique
Souvent des cavités Souvent des infiltrations
sans cavités
Ø Tuberculose extra pulmonaire
Les formes les plus courantes sont les suivantes : lymphadénite (TB
ganglionnaire), épanchement pleural, péricardite, TB miliaire et méningée.
1-6 DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE
1-6-1 Diagnostic bactériologique microscopique [26]
Le diagnostic de certitude de la tuberculose repose sur la mise en évidence du
BK dans les produits pathologiques. La technique la plus efficace est l’examen
direct des crachats et des prélèvements broncho-alvéolaires par coloration de
Ziehl Neelsen. Elle permet la recherche des sujets bacillifères qui sont à
l’origine de la dissémination de la maladie.
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NB : S’il n’est pas possible d’obtenir l’expectoration par effort de toux, on peut
faire recours au tubage gastrique, à la fibroscopie bronchique ou à un lavage
broncho-alvéolaire.
Ø La méthode de Ziehl Neelsen
Elle est utilisée pour mettre en évidence les propriétés acido-alcoolo-résistances
du Mycobacterium.
Les bacilles apparaissent comme des chapelets de batonnets rouges, de 2 à 4 μm
de longueur et de 0,2 à 0,4 μm de largeur.
Figure 2 : Bacilles tuberculeux observés au microscope à la lumière directe
après coloration par la méthode de Ziehl-Neelsen. (Tirée et adaptée de http: / fr.wikipedia, TB org/ Ziehl.Neelsen- stain-02jpg).
Ø La méthode fluorescente
Cette technique de coloration nécessite un microscope spécial à fluorescence.
Les fluorochromes sont de l'uramine phénolée ou de l’auramine-rhodamine.
Après décoloration par le mélange acide-alcool et recoloration par le bleu de
méthylène, les bacilles émettent une fluorescence jaune vif sur fond noir.
L’avantage de cette méthode est de pouvoir examiner rapidement les frottis à
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faible grossissement, Il est important de vérifier les frottis positifs aux
fluorochromes en utilisant la coloration de Ziehl Neelsen.
Notation des résultats [25]
Le nombre de bacilles présents dans l’expectoration d’un patient est en relation
directe avec son degré de contagiosité. Il est donc important de noter le nombre
de bacilles observés sur chaque frottis.
Méthode standard de notation des résultats de l’examen direct
Tableau III :Notation des résultats de la bacilloscopie
Nombre de bacilles observés sur un frottis Notation duRésultat
Aucun BAAR pour 100 champs 0
1 - 9 BAAR pour 100 champs Rare (+/-)
10 - 99 BAAR pour 100 champs + (1+)
1 - 10 BAAR par champ ++ (2+)
Plus de 10 BAAR par champ +++ (3+)
Ø Sensibilité de l’examen microscopique [2]
Pour que la recherche microscopique des bacilles tuberculeux dans les frottis
soit positive, il faut qu’il y ait au moins 10 000 micro-organismes par millilitre
d’expectoration.
En cas d’infection par le VIH, le taux de positivité des frottis dépend du degré
de déficience immunitaire.
NB : La recherche du bacille tuberculeux peut se faire sur tout liquide
pathologique (articulaire, ascite, pleural, céphalo-rachidien, gastrique, etc.).
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Ø Culture [26]
La culture est beaucoup plus sensible que l’examen microscopique et permet
l’identification de la mycobactérie isolée, ainsi que la mesure de sa sensibilité
aux antibiotiques. Le milieu solide à l’œuf de Lowenstein Jensen est le milieu le
plus couramment utilisé en raison de sa grande sensibilité. Les colonies de
Mycobacterium tuberculosis s’y développent en général pendant au moins 21
jours. Les résultats sont exprimés quantitativement en nombre de colonies par
tube.
1-6-2 Diagnostic radiologique [27]
1-6-2-1 Les radiographies standards :
- La radiographie du thorax
Il existe des images évocatrices mais non pathognomoniques. Leur topographie
est généralement apicale (apex, Fowler). Ces images sont souvent bilatérales,
associant divers types de lésions élémentaires :
- Images nodulaires
Ce sont des opacités de petite taille, arrondies ou ovalaires de 10 mm de
diamètre, de densité variable, inhomogènes le plus souvent. C’est l’aspect
radiologique le plus fréquemment observé. En leur sein, on peut observer de
petits points denses, voire calcifiés. Parfois, est observé une confluence de
plusieurs opacités floues, nuageuses, avec des zones plus denses en leur sein.
- Images cavitaires
Les images cavitaires sont plus ou moins nombreuses, de dimensions variables,
de formes rondes ou ovalaires, groupées parfois, donnant un aspect en « mie de
pain », ou « nid d’abeille ». La caverne n’a pas toujours un contenu purement
aréique ; dans les cavités de volume modéré, il peut exister un niveau liquide
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traduisant la rétention des sécrétions. Les cavernes peuvent siéger à n’importe
quel point du poumon ; cependant, c’est aussi au niveau des segments apicaux et
postérieurs, des lobes supérieurs, et du segment apical du lobe inférieur qu’elles
sont localisées de manière sélective.
Les lésions radiologiques de la tuberculose sont polymorphes. Cependant, la
découverte chez un patient qui tousse, d’images nodulaires groupées en amas,
surtout parenchymateuses peut faire évoquer le diagnostic.
1-6-2-2 Radiographie du rachis
Elle peut être faite en cas de suspicion de tuberculose vertébrale. Tout le rachis
sera concerné.
Grâce à l’incidence de Derechef (clichés dorso-lombo-pelviens) ou clichés de
profil, ou clichés centrés sur L5-S1, on peut sur une radiographie à la phase
d’état, voir :
- une anomalie ostéolytique des plateaux vertébraux, déminéralisation, flou,
irrégularité, puis érosion ;
- une anomalie ostéolytique des corps vertébraux adjacents ; géodes
typiques en miroir, ostéolyse, parfois tassement vertébral ostéolytique, des
séquestres intra osseux ; des opacités para vertébrales traduisant un abcès
des parties molles.
A un stade plus évolué et sans traitement on peut observer :
- une ostéolyse des corps vertébraux avec tassement vertébral ;
- une déformation vertébrale (scoliose, cyphose) ;
- une image de reconstruction : condensation péri-lésionnelle, ostéophytes
latéraux.
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1-6-3 Test tuberculinique [26]
L’intradermo-réaction :
Sous nos tropiques, l’IDRT de Mantoux est la méthode la plus employée. Elle
permet de mettre en évidence l’hypersensibilité tuberculinique obtenue après
injection intradermique, a la face antérieure de l’avant-bras, de 0,10ml de
tuberculine purifiée.
1-7 TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE
1-7-1 But, Objectifs et stratégies du PNT [05]
Ø But
Réduire la transmission de la maladie au sein des populations à un niveau
tel que la tuberculose cesse d’être un problème de santé publique.
Ø Objectifs
L’objectif général
Assurer un accès universel à la prévention, au diagnostic, au traitement et aux
soins antituberculeux de qualité à toutes les couches de la population.
Les objectifs spécifiques
- Accroître de 43 cas pour 100 000 habitants en 2010 à 48 cas pour 100 000
habitants en 2015, le taux de notification des nouveaux cas de tuberculose
toutes formes et des rechutes ;
- Accroître de 34 cas pour 100 000 habitants en 2010 à 38 cas pour 100 000
habitants en 2015 le taux de notification des nouveaux cas de tuberculose
pulmonaire bactériologiquement confirmée ;
- Maintenir à au moins 90% le taux de succès thérapeutique chez les
nouveaux cas de tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmée
d’ici 2015 ;
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- Réduire à 5% le taux de létalité chez les nouveaux cas de tuberculose
pulmonaire bactériologiquement confirmée d’ici 2015 ;
- Porter de 74% en 2011 à 90% en 2015 la proportion de patients co-
infectés TB/VIH mis sous ARV ;
- Prendre en charge d’ici 2015, 100% des patients multi-résistants éligibles
recevant le traitement de deuxième ligne.
Ø Stratégies
Les stratégies mises en œuvre par le PNT pour le contrôle de la tuberculose au
Bénin sont celles de « Halte à la tuberculose » avec ses six (06) composantes
essentielles :
1- Poursuivre l’extension d’une stratégie DOTS de qualité et son
amélioration
2- Lutter contre la co-infection tuberculose VIH et contre la tuberculose MR
3- Contribuer au renforcement des systèmes de santé
4- Impliquer tous les soignants
5- Donner aux personnes atteintes de tuberculose et aux communautés la
capacité d’agir
6- Favoriser et promouvoir la recherche
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1-7-2 Schémas thérapeutiques au Bénin [04]
Ø Chimiothérapie des nouveaux cas (TPM+ ; TPM- ; TEP) :
2{ERHZ}/4{RH}
Tableau IV : Régime thérapeutique des nouveaux cas et posologie des
médicaments
Tous les jours pendant 02 mois
Tous les jours du 3ème au 6ème mois
Poids (Kg) {ERHZ} 275mg+150mg+75mg+400mg {RH} 150mg+75mg
Plus de 55 40 à 55 25 à 39
4cp 3cp 2cp
4cp 3cp 2cp
NB : les doses sont réajustées en fonction de l’évolution du poids du malade
Ø Chimiothérapie de retraitement (Rechute, Echec, Reprise de
traitement) : 2{SERHZ}/1{ERHZ}/5{ERH}
Tableau V : Régime thérapeutique pour les retraitements et posologie des
médicaments
Tous les jours
pendant 02 mois
Tous les jours
pendant 01 mois
Tous les jours du
4ème au 8ème mois
Poids {ERHZ}+Streptomycine {ERHZ} {ERH}
Plus de 55kg 4cp 1gr 4cp 4cp
40 à 55kg 3cp 0,75gr 3cp 3cp
25 à 39kg 2cp 0,50gr 2cp 2cp
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Ø Régime thérapeutique pour le traitement des cas de MDR :
4{KMfxPtECfzHZ}/5{MfxECfzZ}
Tableau VI :Dosage des médicaments en fonction du poids [30]
Produits 25 – 32 kg 33 – 50 kg >50 kg
Kanamycine (K) 1 gr
Moxifloxacine (Mfx) 400 mg
Prothionamide (Pt) 250 mg
Ethambutol (E) 400 mg
Pyrazinamide (Z) 400 mg
Isoniazide (H) 300 mg
Clofazimine (Cfz) 100 mg
15 mg/kg
1 cp
1 cp
1,5 cp
2,5 cp
1 cp
1 cp
15 mg/kg
1,5 cp
2 cp
2 cp
4 cp
1,5 cp
2 cp
15 mg/kg
2 cp
3 cp
3 cp
5 cp
2 cp
2 cp
Cadre et Méthode de travail
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2-1 CADRE D’ETUDE [31]
Source : Service Statistique Zone Sanitaire Parakou-N’Dali
Figure 3 : Carte du Département du Borgou montrant la ZS Parakou-N’Dali
L’étude s’est déroulée dans la zone sanitaire Parakou –N’Dali ; plus
précisément :
- Au CDT de Parakou logé au Centre de Santé communal (CSC) de
Parakou
- A l’hôpital de zone (HZ) de Boko où se trouve le CDT de N’Dali
2-1-1 Présentation générale de la zone sanitaire Parakou-N’Dali
Le Bénin est divisé en 34 zones sanitaires. La zone sanitaire Parakou-N’Dali fait
partie des quatre zones sanitaire que compte le département du Borgou. Elle
Parakou
Kalale
Perere
Tchaourou
Nikki
Ndali
BemberekeSinende
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regroupe les communes de Parakou et N’Dali et couvre une superficie estimée à
4189 km² dont 441 km² pour Parakou et 3748 km² pour N’Dali [12].
2-1-1-1 Les limites de la zone sanitaire
La zone sanitaire Parakou - N’Dali est limitée :
- au Nord par les communes de Bembèrèkè et Sinendé,
- au Sud par la commune de Tchaourou,
- à l’Ouest par les communes de Tchaourou et Djougou
- à l’Est par les communes de Tchaourou, Pèrèrè et Nikki.
2-1-1-2 Aspects physiques et climatiques
La zone sanitaire Parakou- N’Dali présente les caractéristiques suivantes :
Relief : peu accidenté, il est constitué de vastes plaines. La végétation est de
type boisé dans le Sud-Ouest, et par endroits faite de savanes clairsemées
Climat : il est de type soudanien à deux saisons bien distinctes: une saison sèche
de novembre à Avril et une saison pluvieuse de mai à octobre.
2-1-1-3 Population
La population de la Zone Sanitaire est estimée à 320 445 habitants en 2014, dont
221 037 habitants pour Parakou et 99 408 habitants pour N’Dali.
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Source : Service Statistique ZSPN & Projection RGPH3 INSAE
Figure 4 : Pyramide des âges de la ZSPN en 2014
La pyramide des âges de la population de la Zone sanitaire Parakou N’Dali est
assez évasée à sa base, structure qui permet de conclure que cette population est
en majorité jeune avec plus de sa moitié (60%) qui a moins de 18 ans. Le ratio
de masculinité demeure constant par rapport à l’année 2012. On y dénombre
environ 98 femmes pour 100 hommes.
Les principaux groupes ethniques rencontrés sont : Bariba (29,4%) ; Dendi
(15,4%) ; Yoruba (14,9%) ; Fon (18,7%).... Ces populations pratiquent surtout
l’islam et l’animisme. On rencontre également des chrétiens de toutes
confessions. La densité moyenne de la population est de 76 habitants au km²
avec une forte concentration de la population dans la commune de Parakou, ce
qui fait 501 habitants/km² contre 27 habitants/km² dans la commune de N’Dali.
Dans la commune de Parakou, le 1er arrondissement est le plus peuplé de la ville,
car comptant environ 45% de la population. Dans la commune de N’Dali,
l’arrondissement de Bori est le plus peuplé avec 27% de la population.
0,120,11 0,1 0,090,080,070,060,050,040,030,020,011E-170,010,020,030,040,050,060,070,080,09 0,1 0,11
0-4
10-14
20-24
30-34
40-44
50-54
60-64
70-74
80ans +
%
ZS PN 2014 - Population totale
Hommes Femmes
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2-1-1-4 Activité de la population
La population de N’Dali est essentiellement rurale (paysans et éleveurs). La
principale production de rente est le coton. La population de Parakou est
majoritairement urbaine et péri urbaine. Les principales activités sont le
commerce des produits vivriers, les activités de transformation et le transport de
marchandises.
2-1-1-5 Organisation de la zone
Ø Organisation administrative
La zone sanitaire Parakou-N’Dali couvre huit (08) arrondissements dont trois
(03) pour la commune de Parakou et cinq (05) pour celle de N’Dali. On y
dénombre 64 villages et quartiers de ville dont 23 villages et quartiers de ville
pour la commune de N’Dali et 107 quartiers de ville, village et hameaux pour
Parakou.
Le Bureau de Zone n’étant pas encore construit, l’équipe du Bureau de
Coordination de la Zone Sanitaire, avec à sa tête le Médecin Coordonnateur
(MCZS), est abritée par le centre de santé de Madina avec les conditions de
travail souvent difficiles.
L’hôpital de zone est situé à Boko dans la commune de N’Dali.
L’Equipe d’Encadrement de la Zone Sanitaire (EEZS) est l’organe technique
pluridisciplinaire de la Zone dont une des principales attributions est de
coordonner la mise en œuvre de toutes les actions socio sanitaires au sein de son
aire de responsabilité.
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Ø Organisation sanitaire
A Parakou, son chef-lieu, la Zone Sanitaire abrite le Centre Hospitalier
Départemental et Universitaire (CHDU) du Borgou-Alibori et trois (03)
institutions de formation d’agents socio sanitaires à savoir :
v la Faculté de Médecine de l’Université de Parakou ;
v l’Ecole Nationale des Techniciens Supérieurs en Santé Publique et en
Surveillance Épidémiologique (ENATSE) de l’Université de Parakou ;
v l’Ecole de Formation Médico-Sociale (EFMES)
Tableau VII : Répartition des formations sanitaires par commune dans la ZSPN
en 2014
Communes CS HZ Total
Parakou 6 0 6
N’Dali 8 1 09
Total 14 1 15
Source : Service statistique ZSPN
2-1-2 Présentation du centre de santé communal de Parakou
Le centre de santé de la commune de Parakou constitue un centre de santé de
première référence et a pour tâche d’assurer les soins curatifs, préventifs et
promotionnels de la commune de Parakou. Il abrite le siège du bureau de
coordination pour la zone sanitaire Parakou – N’Dali.
Le centre de santé comprend :
- un dispensaire,
- une maternité,
- Un service de vaccination,
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- Un laboratoire d’analyses biomédicales,
- Un service administratif et
- Un service de prise en charge de la tuberculose
Le personnel du centre au 31 décembre 2014 est composé de :
- 02 médecins
- 17 infirmiers (07 Infirmiers Diplômés d’Etat et 10 Infirmiers Brevetés)
- 08 sages-femmes d’état
- 03 techniciens de laboratoire
- 13 aides-soignants
Il a été érigé en CDT de Parakou depuis mai 2004. Ce CDT ne dispose pas de
salle d’hospitalisation et les patients tuberculeux qui nécessitent une
hospitalisation sont envoyés au CHD-B où une salle leur est réservée.
2-1-3 Présentation de l’hôpital de zone de Boko
L’hôpital Saint Jean de Dieu de Boko est un hôpital confessionnel catholique
de l’archidiocèse de Parakou. C’est un hôpital privé à but non lucratif créé en
1961. En 2000, il a été érigé en hôpital de la zone sanitaire Parakou – N’Dali.
L’hôpital Saint Jean de Dieu de Boko comprend:
- Un service de médecine interne
- Un service de chirurgie
- Un service de gynécologie et d’obstétrique
- Un service de pédiatrie
- Un laboratoire d’analyses biomédicales
- Un service administratif
Le personnel de l’hôpital de zone de Boko au 31 décembre 2014 est
composé de :
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- 07 médecins (05 Généralistes ; 01 Gynécologue ; 01 Pédiatre)
- 28 infirmiers (16 Infirmiers Diplômés d’Etat et 12 Infirmiers Brevetés)
- 04 sages-femmes
- 04 techniciens de laboratoire
- 01 technicien supérieur en imagerie médicale
- 29 aides-soignants
Il a été érigé en CDT en 1980.
2-2 METHODES D’ETUDE
2-2-1 Type et période d’étude
Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique sur la période
s’étendant du 1er janvier 2011 au 30 août 2015.
2-2-2 Population d’étude
La population d’étude est constituée par l’ensemble des tuberculeux suivis dans
les Centres de Dépistage et de Traitement de la zone sanitaire Parakou – N’Dali.
Ø Critère d’inclusion :
Seront inclus
Tout patient tuberculeux pulmonaire ayant une microscopie positive et ayant un
âge supérieur à 15 ans.
Ø Critère d’exclusion :
Tout patient dont :
- Le dossier n’est pas complet
- Le dossier n’est pas retrouvé ou inexploitable
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2-2-3 Echantillonnage
2-2-3-1 Type d’échantillonnage
Il s’agit d’un recensement exhaustif des cas. Tous les dossiers des patients
TPM+ régulièrement suivis dans les CDT de la zone sanitaire Parakou – N’Dali
étaient pris en compte de 2011 à août 2015.
2-2-3-2 Technique de collecte
Deux techniques de collecte ont été utilisées :
- Revue documentaire
- Entretien
Dans un premier temps nous avons procédé à un dépouillement des registres de
tuberculose et les fiches de traitement des malades.
Ensuite les données ont été complétées par entretien direct, soit face à face
enquêteur-enquêté ou soit au téléphone.
2-2-3-3 Outils de collecte
Les outils de collecte des données sont:
Ø Une fiche de dépouillement pour la collecte des données
Ø Un questionnaire complémentaire était administré aux patients inclus pour
compléter les variables manquants aux dossiers.
2-2-3-4 Equipe de collecte de données
Elle est composée de nous-mêmes, aidée par deux étudiants de l’école
d’épidémiologie et les infirmiers responsables CDT.
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2-2-3-5 Déroulement de la collecte des données
L’enquête s’est déroulée dans les CDT de Parakou et de N’Dali du 20 mars au
30 août 2015. L’équipe a été dotée d’une autorisation officielle et du matériel
nécessaire (un centimètre, les fiches de dépouillement, les fiches comportant le
questionnaire, un bic bleu) pour le bon déroulement de l’enquête.
De façon pratique, nous avons d’abord rencontré les autorités administratives de
la zone sanitaire Parakou- N’Dali : le Médecin-coordonnateur, le Directeur de
l’Hôpital de zone de BOKO, ensuite les infirmiers responsables des CDT et tout
le personnel pour leur expliquer l’objet de l’enquête. Le consentement des
personnes éligibles retrouvées a été obtenu pour participer à l’enquête. L’étude
s’est ensuite déroulée en deux phases :
- une première phase où les dossiers ont été dépouillés
- une seconde phase de complément d’informations au cours de laquelle
les patients ont été conviés par téléphone pour une entrevue ; nous
n’avons reçu qu’un petit nombre de réponse à nos appels.
2-2-4 Variables
- Variable dépendante :
La variable dépendante est l’évolution des patients tuberculeux à microscopie
positive. C’est une variable qualitative.
Elle a cinq (05) modalités : succès, échec, décédé au cours du traitement, perdu
de vue et transféré.
- Variables indépendantes :
Ø Données sociodémographiques : âge, sexe, provenance, statut
matrimonial, niveau d’étude, profession, promiscuité, ethnie
Ø Données liées au terrain : catégorie de patient, séropositivité au VIH,
trithérapie ARV, chimio prophylaxie au CTM, les antécédents (tabac,
Cadre et Méthode de travail
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alcool), IMC (poids/taille²), autres pathologies chroniques associées
(diabète, HTA, hépatite, IRC,…..)
Ø Données liées au traitement : régime du traitement anti tuberculeux, délai
de mise sous traitement, notion d’interruption ou d’abandon du traitement
(observance), hospitalisation durant le traitement, notion de traitement à
l’indigénat.
Ø Données anthropométriques : poids, taille, IMC.
Ø Bacilloscopie au dépistage (au dépistage) ; bacilloscopie au premier
contrôle (2ème mois pour les nouveaux cas et 3ème mois pour les
retraitements) ; bacilloscopie au deuxième contrôle (5ème mois) ;
bacilloscopie au troisième contrôle (6ème mois pour les nouveaux cas et
8ème mois pour les retraités)
Ø Quand le résultat de la bacilloscopie est négative, un score égal à 0 croix
était attribué au patient ; ± correspondait à un score de 0,5 ; + était à 1 ;
++ était égal à 2 et +++ était égal à 3.
Les variables telles que : la nationalité, le statut matrimonial, le niveau d’étude,
la profession, la promiscuité, l’ethnie, le tabagisme, l’alcoolisme, le délai de
mise sous traitement, l’hospitalisation durant le traitement, la notion de
traitement à l’indigénat, la taille et autres pathologies chroniques associées n’ont
pu être recherchées que chez les malades qui ont répondu à notre appel pour
l’entretien.
2-2-5 Traitement et analyse des données
Les données ont été codifiées, saisies grâce au logiciel Epi-data 3.1 et Excel
ensuite analysées avec les logiciels Epi info7. Les variables qualitatives sont
exprimées en proportion, et celles quantitatives en moyenne avec écart-type. Les
associations entre les variables sont déterminées à l’aide du test de chi – 2 ou du
test exact de FISCHER. Le seuil de significativité est inférieur 5%.
Cadre et Méthode de travail
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 44
2-2-6 Considérations éthique et déontologique
Les autorités sanitaires à divers niveaux (Médecin coordonnateur de la zone
sanitaire, le Directeur de l’Hôpital de zone de BOKO, les infirmiers
responsables des CDT) ont été informées de notre étude sur le terrain par
courrier administratif émanant des responsables de notre école. L’accès aux
CDT de Parakou et de N’Dali a été effectif après avis favorable de ces autorités.
La confidentialité des données et l’anonymat des informations ont été assurés.
2-2-7 Difficultés rencontrées :
− Pendant le dépouillement des dossiers, nous avions été confrontés à des
problèmes tels que : dossiers non retrouvés, les pages manquantes. Ces
irrégularités ont motivé l’élimination de certains dossiers.
− Les adresses de tous les patients TPM+ n’étaient pas mentionnées dans
les dossiers, ce qui a limité l’accès de certains patients pour l’entrevue.
− Une difficulté majeure est que beaucoup de numéros de téléphone ne sont
plus fonctionnels ; certains garants du traitement ne sont plus en contact
avec les anciens patients et d’autres patients sont déjà décédés.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 46
3 RESULTATS
3-1 CARACTERISTIQUES GENERALES DES PATIENTS TPM+ DE LA
ZONE SANITAIRE PARAKOU - N’DALI
3-1-1 Description de la population d’étude
Au cours de la période d’étude allant du 1er janvier 2011 au 28 février 2015, 457
patients tuberculeux toutes formes confondues ont été suivis dans les 02 CDT de
la zone sanitaire Parakou - N’Dali. Parmi eux, 327 patients avaient une TPM+
soit une prévalence de 71,55%. Au total 313 dossiers de patients tuberculeux
TPM+ ont été colligés dans les deux CDT.
Parmi ces patients, 124 (110 à Parakou, 14 à N’Dali) ont été retrouvés pour un
complément d’informations sur les variables marquants aux dossiers : la
nationalité, le statut matrimonial, le niveau d’étude, la profession, la
promiscuité, l’ethnie, le tabagisme, l’alcoolisme, le délai de mise sous
traitement, l’hospitalisation durant le traitement, la notion de traitement à
l’indigénat, la taille et autres pathologies chroniques associées.
Tableau VIII : Répartition des patients TPM+ par CDT dans la zone sanitaire
Parakou - N’Dali
Effectifs Fréquence (%)
CDT Parakou 270 (86,3)
CDT N’Dali 43 (13,7)
Total 313 100,0
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 47
3-1-2 Répartition des patients par CDT et par année
Lespatients tuberculeux colligés dans les deux CDT se répartissent suivant
l’année comme suit :
Tableau IX : Répartition des patients par CDT et par année
Année CDT Parakou CDT N’Dali Total
n % N % n %
2011 63 23,3 7 16,3 70 22,4
2012 71 26,3 13 30,2 84 26,8
2013 74 27,4 12 27,9 86 27,5
2014 53 19,6 7 16,3 60 19,2
2015 9 3,3 4 9,3 13 4,2
Total 270 100,0 43 100,0 313 100,0
3-1-3 Catégories de patients TPM+ dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali
de 2011 à 2015
Le tableau X présente la variation des patients TPM+ de 2011 à 2015 dans la
zone sanitaire Parakou - N’Dali.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 48
Tableau X : Variation des patients TPM+ de 2011 à 2015 dans la zone sanitaire
Parakou - N’Dali
Forme de
TBC 2011 2012 2013 2014
2015
(recensé) Total
Nouveaux cas
de TPM+
61 79 83 59 13 295
Rechutes 7 5 3 1 0 16
Echecs 2 0 0 0 0 02
Reprises de
traitement
0 0 0 0 0 00
Total 70 84 86 60 13 313
3-1-4 Taux de notification des nouveaux cas de TPM+ par année
Le taux de notificationpour 100000 habitants des nouveaux cas de TPM+ aux
CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali se présente
comme suit :
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 49
Tableau XI : Taux de notification pour 100000 habitants des nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans
la zone sanitaire Parakou - N’Dali
ANNEE Commune de Parakou Commune de N’Dali ZSPN
TPM+
N. cas
Population* Taux
pour
100000h
TPM+
N. cas
Population Taux
pour
100000h
TPM+
N. cas
Population Taux
pour
100000h
2011 54 200 655 26,9 7 90 242 7,8 61 290 897 21,0
2012 67 207 240 32,3 12 93 203 12,9 79 300 443 26,3
2013 71 214 033 33,2 12 96 259 12,5 83 310 292 26,7
2014 52 221 037 23,5 7 99 408 7,0 59 320 445 18,4
*Source : Annuaire statistique de la zone sanitaire Parakou – N’Dali
Ce taux de notification des nouveaux cas de TPM+ s’était progressivement accrue de 2011 à 2013 puis connait une
diminution en 2014.
La figure 5 montre l’évolution du taux de notification pour 100 000 habitants des nouveaux cas de TPM+ à Parakou, N’Dali
et dans la zone sanitaire Parakou-N’Dali de 2011 à 2014.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 50
Figure 5 : Evolution du taux de notification pour 100000 habitants des
nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone
sanitaire Parakou-N’Dali.
3-1-5 Données sociodémographiques
3-1-5-1 Age
L’âge moyen des patients était de 37,4±14,3 ans avec des extrêmes de 15 ans et
82 ans. La tranche d’âge de 25 à 34 ans était la plus touchée avec 31,0% des cas.
La répartition des patients par tranches d’âge est présentée par la figure 6.
26,9
32,333,2
23,5
7,8
12,912,5
7,0
21,0
26,3 26,7
18,4
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
2011 2012 2013 2014
Tau
x de
not
ifica
tion
pou
r 10
0000
hab
itant
s
Année
Parakou
N'Dali
ZS PN
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 51
Figure 6 : Répartition des patients TPM+ par tranches d’âge dans la ZS
Parakou-N’Dali
3-1-5-2 Sexe
Il y a une prédominance masculine avec un sexe ratio à 2,1.
Le tableau XII présente la répartition des patients TPM+ par sexe et par CDT.
Tableau XII : Répartition des patients TPM+ par sexe et par CDT
CDT Parakou CDT N’Dali Total
n % n % n %
Masculin 183 67,8 29 67,4 212 67,7
Féminin 87 32,8 14 32,6 101 32,3
Total 270 100,0 43 100,0 313 100,0
21,7
31,0
23,3
11,8
7,0
3,51,6
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
15 - 24 25 - 34 35 - 44 45 - 54 55 - 64 65 - 74 75 - 84
Fréq
uenc
e en
%
Age en année
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 52
3-1-5-3 Ethnie
Les Fons dominaient les patients TPM+ enquêtés avec une proportion de 32,3%.
Le tableau XIII montre la répartition des patients TPM+ de la ZSPN selon
l’ethnie.
Tableau XIII : Répartition des patients TPM+ de la ZSPN selon l’ethnie
(n=124)
Ethnie Effectifs Fréquence (%)
Bariba 32 25,8
Dendi 12 9,7
Ditamari et apparentés 11 8,9
Fon 40 32,3
Haoussa 3 2,4
Peulh 6 4,8
Yoruba et apparentés 20 16,1
Total 124 100,0
3-1-5-4 Provenance
Les Urbains étaient majoritaires dans le rang des patients TPM+ suivis au CDT
de Parakou alors qu’au CDT de N’Dali c’étaient les ruraux.
Le tableau XIV montre la répartition des patients TPM+ par provenance et par
CDT.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 53
Tableau XIV : Répartition des patients TPM+ par provenance et par CDT
(n=124)
Provenance CDT Parakou CDT N'Dali Total
n % n % n %
Rural 18 16,4 8 57,1 26 21,0
Urbaine 92 83,6 6 42,9 98 79,0
Total 110 100,0 14 100,0 124 100,0
3-1-5-5 Niveau d’instruction
Le niveau d’instruction secondaire était le plus fréquent (31,5%) suivi des non
scolarisés (29,0%) et du niveau primaire (26,6%).
Le tableau XV montre la répartition des patients selon le niveau d’instruction.
Tableau XV : Répartition des patients selon le niveau d’instruction (n=124)
Niveau d'instruction Effectifs Fréquence (%)
Non scolarisé 36 29,0
Alphabétisé 2 1,6
Primaire 33 26,6
Secondaire 39 31,5
Supérieur 14 11,3
Total 124 100,0
3-1-5-6 Situation matrimoniale
La population des enquêtés étaient en majorité des mariés avec une proportion
de 70,2%.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 54
Le tableau XVI montre la répartition des patients TPM+ de la zone sanitaire
Parakou-N’Dali selon le statut matrimonial.
Tableau XVI : Répartition des patients TPM+ de la ZS Parakou-N’Dali selon le
statut matrimonial (n = 124)
Situation matrimoniale Effectifs Fréquence (%)
Marié 87 70,2
Célibataire 32 25,8
Veuf 3 2,4
Divorcé 2 1,6
Total 124 100,0
3-1-5-7 Profession
Les artisans et les ouvriers étaient les professions les plus représentées chez les
patients TPM+ avec une proportion de 28,2%.
Le tableau XVII montre la répartition des patients selon la profession.
Tableau XVII : Répartition des patients selon la profession (n=124)
Profession Effectifs Fréquence (%)
Artisan et ouvrier 35 28,2
Commerçant 19 15,3
Cultivateur 18 14,5
Fonctionnaire 18 14,5
Sans emploi 17 13,8
Elève/étudiant 12 9,7
Autre 3 2,4
Eleveur 2 1,6
Total 124 100,0
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 55
3-1-6 Tabagisme et alcoolisme
La notion d’alcoolisme était retrouvée chez 38 patients sur les 124 enquêtés soit
une proportion de 30,7%. La notion de tabagisme n’était retrouvée que chez 26
patients ce qui représentait une proportion de 21,0%.
3-1-7 Co-infection TB/VIH
Parmi les 312 patients qui ont fait la sérologie HIV, cinquante-six (56) patients
étaient co-infectés au VIH soit une prévalence de la co-infection à 17,9%.
Le tableau XVIII présente la répartition des patients tuberculeux en fonction du
statut sérologique au VIH et le type de VIH.
Tableau XVIII : Répartition des patients co-infectés TB/VIH par CDT
Coinfection
TB/VIH
CDT N’Dali CDT Parakou Total
n % n % n %
Oui 4 9,3 52 19,3 56 17,9
Non 39 90,7 212 78,8 251 80,5
Indéterminé 0 0,0 5 1,9 5 1,6
Total 43 100,0 269 100,0 312 100,0
L’infection au VIH1 seul était la plus fréquente avec une proportion de 41,1%
comme illustré par le tableau XIX.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 56
Tableau XIX : Répartition des patients co-infectés TB/VIH selon le type de
VIH par CDT
Type de
VIH
CDT N’Dali CDT Parakou Total
n % n % n %
VIH1 seul 0 0 23 44,2 23 41,1
VIH2 seul 0 0 1 1,9 1 1,8
VIH1 + VIH2 0 0 1 1,9 1 1,8
Non précisé 4 100 27 51,9 31 55,4
Total 4 100 52 100 56 100
Le traitement au CTM et aux ARV était administré respectivement chez 91,1%
et 87,5%des co-infectés TB/VIH.
Le tableau XX présente la répartition des patients co-infectés TB/VIH en
fonction du traitement CTM et ARV.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 57
Tableau XX : Répartition des patients co-infectés TB/VIH en fonction du
traitement CTM et ARV
CDT N’Dali CDT Parakou Total
n % n % n %
Traitement
CTM
Non 0 0,0 5 9,6 5 8,9
Oui 4 100,0 47 90,4 51 91,1
Total 4 100,0 52 100,0 56 100,0
Traitement
ARV
Non 1 25,0 6 11,5 7 12,5
Oui 3 75,0 46 88,5 49 87,5
Total 4 100,0 52 100,0 56 100,0
3-1-8 Hospitalisation
Parmi les 124 patients enquêtés, 30 (24,2%) patients avaient été hospitalisés
durant leur traitement contre 94 (75,8%) patients qui étaient traités en
ambulatoire.
EN RESUME :
- Le taux de notification pour 100 000 habitants des patients TPM+
nouveaux cas en 2014 est de 19 cas dans la zone sanitaire Parakou-
N’Dali avec une importante disparité entre le CDT Parakou (24 cas
pour 100 000 hbts) et le CDT N’Dali (7 cas pour 100 000 hbts).
- L’âge moyen des patients était 37,4±14,3 ans ; la tranche d’âge de 25-
34 ans était la plus touchée (31,0%).
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 58
- Le sexe ratio est de 2,1 et l’ethnie fon (32,3%) était la plus
représentée dans la population d’étude.
- Les mariés étaient les plus représentés à 70,2% ; les artisans et les
ouvriers dominaient les patients TPM+ à 28,2%.
- La séroprévalence VIH chez les patients TPM+ était de 17,9% dans la
zone sanitaire ; 91,1% des co-infectés TB/VIH sont sous CTM et
87,5%sous ARV.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 59
3-2 DESCRIPTION DE L’EVOLUTION DES PATIENTS TPM+ DE LA
ZONE SANITAIRE PARAKOU - N’DALI
3-2-1 Evolution du poids au cours du traitement
Le tableau XXI montre l’évolution du poids moyen aux différents contrôles.
Tableau XXI : Evolution du poids moyen aux différents contrôles
Moy ± ET
Début 49,0 ± 9,7
Premier contrôle 51,1 ± 9,7
Deuxième contrôle 53,6 ± 9,2
Troisième contrôle 54,7 ± 9,3
3-2-2 La densité bacillaire
Au dépistage la bacilloscopie positive à deux croix était la plus représentée à
43,8% tandis qu’aux premier, deuxième et troisième contrôles, la bacilloscopie
négative dominait et représentait respectivement 85,4%, 98,2% et 99,2% des
résultats.
Le tableau XXII montre les variations de la bacilloscopie aux différents
contrôles.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 60
Tableau XXII : Répartition des patients TPM+ selon la densité bacillifère
Effectifs Fréquence (%)
Résultats dépistage
+/- 28 9,0
+ 44 14,1
++ 137 43,8
+++ 104 33,2
Total 313 100,0
Résultats premier contrôle
Négatif 251 85,4
+/- 25 8,5
+ 11 3,7
++ 7 2,4
Total 294 100,0
Résultats deuxième
contrôle
Négatif 277 98,2
+/- 2 0,7
+ 2 0,7
+++ 1 0,4
Total 282 100,0
Résultats troisième
contrôle
Négatif 266 99,2
+/- 1 0,4
+ 1 0,4
Total 268 100,0
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 61
3-2-3 Issues thérapeutiques des tuberculeux bacillifères
3-2-3-1 Nouveaux cas de TPM+
Les résultats du traitement des nouveaux cas de TPM+ dans la ZSPN notent un
taux de succès qui évolue en dents de scie entre 82 et 92% de 2011 à 2014 ;
l’échec s’est stabilisé autour de 3,5% ; en moyenne 8,8% de décès; 2% de perdu
de vue et 0,3% de transféré sont enregistrés.
Tableau XXIII : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ par année
dans la ZSPN
2011 2012 2013 2014 2015** Total
Guérison 56 (91,8)* 65 (82,5) 67 (80,7) 50 (84,7) 12 (92,3) 250 (84,8)
Traitement
terminé 0 0 5 (6,0) 0 0 5 (1,7)
Echec 2 (3,3) 0 3 (3,6) 2 (3,4) 0 7 (2,4)
Décédé 3 (4,9) 13 (16,5) 7 (8,4) 3 (5,1) 0 26 (8,8)
Perdu de
vue 0 0 1 (1,2) 4 (6,8) 1 (7,7) 6 (2,0)
Transféré 0 1 (1,0) 0 0 0 1 (0,3)
Total 61 (100,0) 79 (100,0) 83(100,0) 59(100,0) 13(100,0) 295 (100,0)
*n (%)
**patients dépistés les deux premiers mois (janvier et février 2015)
Un cas de tuberculose MDR diagnostiquée en 2013.
Un cas de patient TPM+ est transféré au sein de la zone sanitaire de Parakou à
N’Dali en 2012.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 62
Tableau XXIV : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ de 2011 à
2015 au CDT de Parakou
2011 2012 2013 2014 2015 Total
Guérison 49 (90,7)* 54 (80,6) 57 (80,3) 43 (82,7) 8 (88,9) 211 (83,3) Traitement terminé
0 0 4 (5,6) 0 0 4 (1,6)
Echec 2 (3,7) 0 3 (4,2) 2 (3,8) 0 7 (2,8)
Décédé 3 (5,6) 13 (19,4) 6 (8,5) 3 (5,8) 0 25 (9,9) Perdu de vue
0 0 1 (1,4) 4 (7,7) 1 (11,1) 6 (2,4)
Transféré 0 0 0 0 0 0
Total 54 (100,0) 67 (100,0) 71 (100,0) 52 (100,0) 9 (100,0) 253 (100,0) *n (%)
Un fort taux de décès est enregistré en 2012 à 19,4%. Quatre perdus de vue enregistrés en 2014.
Tableau XXV : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ de 2011 à
2015 au CDT de N’Dali
2011 2012 2013 2014 2015 Total
Guérison 7 (100,0)* 11 (91,7) 10 (83,3) 7 (100,0) 4 (100,0) 39 (92,8)
Traitement
terminé 0 0 1 (8,3) 0 0 1 (2,4)
Echec 0 0 0 0 0 0
Décédé 0 0 1 (8,3) 0 0 1 (2,4)
Perdu de
vue 0 0 0 0 0 0
Transféré 0 1 (8,3) 0 0 0 1 (2,4)
Total 7 (100,0) 12 (100,0) 12 (100,0) 7 (100,0) 4 (100,0) 42 (100,0)
*n (%)
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 63
On ne note aucun cas de perdu de vue ni de d’échec thérapeutique au CDT N’Dali.
Figure 7 : Evolution du taux de succès thérapeutique chez les nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone sanitaire Parakou-N’Dali. 3-2-3-2 TPM+ en retraitement
Les résultats du traitement des retraités de TPM+ dans la ZSPN sur les cinq
dernières années peuvent s’illustrer comme suit :
Tableau XXVI : Issues thérapeutiques des TPM+ en retraitement par année
dans la ZSPN
2011 2012 2013 2014 2015 Total
Guérison 6 (66,7)* 5 (100,0) 3 (100,0) 1 (100,0) 0 (0,0) 15 (83,3)
Décédé 3 (33,3) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 3 (16,7)
TOTAL 9 (100,0) 5 (100,0) 3 (100,0) 1 (100,0) 0 (0,0) 18 (100,0)
*n (%)
0102030405060708090
100
2011 2012 2013 2014
Tau
x de
succ
ès th
érap
eutiq
ue
Année
ZS/PN Parakou N'Dali
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 64
Il n’y avait pas de patient dont l’issue thérapeutique était échec ou perdu de vue
ou traitement terminé ou transféré chez les patients TPM+ en retraitement dans
la zone sanitaire Parakou-N’Dali de janvier 2011 au février 2015.
Tableau XXVII : Issues thérapeutiques des TPM+ en retraitement de 2011 à
2015 au CDT de Parakou
2011 2012 2013 2014 Total
Guérison 6 (66,7)* 4 (100,0) 3 (100,0) 1 (100,0) 14 (82,4)
Décédé 3 (33,3) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 3 (17,6)
Total 9 (100,0) 4 (100,0) 3 (100,0) 1 (100,0) 17 (100,0)
*n (%)
Au CDT N’Dali, un seul cas de patient TPM+ en retraitement est enregistré en 2012 et dont l’issue thérapeutique est la guérison. EN RESUME
- Un gain pondéral de 5,7 kg en moyenne est noté à l’issue du
traitement antituberculeux.
- La bacilloscopie positive à deux croix était la plus retrouvée à 43,8%
des résultats tandis que la bacilloscopie négative dominait et
représentait respectivement au premier contrôle 85,4% ; au deuxième
contrôle 98,2% et au troisième contrôle 99,2% des résultats.
- Chez les nouveaux cas l’issue thérapeutique notait : les taux de succès
de 86,5% ; d’échec 2,4% ; dedécès 8,8% ; deperdu de vue 2% et de
transféré 0,3%.
- Chez les patients en retraitement l’issue thérapeutique relevait : les
taux de succès de 83,3% et de décèsde 16,7%.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 65
3-3 FACTEURS ASSOCIES A L’ECHEC THERAPEUTIQUE ET AU
DECES DES PATIENTS TPM+ DE LA ZONE SANITAIRE
PARAKOU-N’DALI
3-3-1 Facteurs associés à l’échec thérapeutique
3-3-1-1 IMC moyen au dépistage, Alcoolisme et Tabagisme
ü IMC moyen au dépistage
L’IMC moyen au dépistage chez les patients ayant abouti à un échec
thérapeutique était de 14,4±2,6 kg/m2 contre 17,8±2,7 kg/m2 pour ceux qui
n’avaient pas connu un échec avec une différence significative (p=0,000).
ü Alcoolisme
La prévalence de l’échec thérapeutique dans notre étude était chez les
alcooliques de 5,3% et chez les non alcooliques de 2,3% mais cette différence
n’est pas statistiquement significative (p = 0,585). Ils étaient au nombre de 38
soit 30,7% des enquêtés.
ü Tabagisme
La prévalence de l’échec thérapeutique était chez les tabagiques de 3,8% et chez
les non tabagiques de 3,1% mais cette différence n’est pas statistiquement
significative (p= 0,615). Ils étaient au nombre de 26 soit 21,0% des enquêtés.
3-3-1-2 Hospitalisation
La prévalence de l’échec thérapeutique chez les patients ayant été hospitalisés
durant le traitement était de 3,3% contre 3,2% pour les non hospitalisés avec
une différence statiquement significative (p=0,002).
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 66
3-3-1-3 Nationalité
L’échec thérapeutique a été constaté chez 3 béninois sur 120 (2,5%) et chez un
étranger sur 4 (25%).
3-3-1-4 Niveau d’instruction
Le niveau d’instruction n’était pas significativement associé à l’échec
thérapeutique dans notre étude p=0,386.
3-3-1-5 Traitement à l’indigénat
La prévalence de l’échec thérapeutique chez les patients ayant une notion de
traitement à l’indigénat était de 1,8%, ceux qui n’ont point de notion de
traitement à l’indigénat avaient une prévalence de 4,5%; la différence n’est pas
significative d’après notre étude p=0,624.
3-3-1-6 Profession
La profession n’était pas associée à l’échec (p-value=0,732) ; le tableau XXVIII
nous renseigne sur cela.
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 67
Tableau XXVIII : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la
profession
Profession Total Echec
p n %
Artisan et
ouvrier 35 1 2,9 0,732
Autre 3 0 0,0
Commerçant 19 0 0,0
Cultivateur 18 1 5,6
Elève/étudiant 12 1 8,3
Eleveur 2 0 0,0
Femme au foyer 8 1 12,5
Fonctionnaire 18 0 0,0
Sans emploi 9 0 0,0
Total 124 4 3,2
3-3-1-7 Provenance
Le tableau XXIX ressort que la provenance n’était pas associée à l’échec
thérapeutique (p=0,632).
Tableau XXIX :Répartition des patients en fonction de l’échec et de la
provenance
Provenance Total Echec
p n %
Rural 96 2 2,1 0,632
Urbaine 217 5 2,3
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 68
Total 313 7 2,2
3-3-1-8 La densité bacillaire au dépistage
La moyenne de la densité bacillaire au dépistage chez les patients ayant fait un
échec thérapeutique est de 2,1±1 croix contre 2±0,7 pour les patients n’ayant pas
fait d’échec. Une forte densité bacillaire au dépistage n’était pas associée à
l’échec thérapeutique (p=0,963).
3-3-1-9 Bacilloscopie au premier contrôle
La moyenne de la bacilloscopie au premier contrôle chez les patients ayant fait
un échec thérapeutique est de 0,3±0,1 croix contre 0,1±0,1 pour les patients
n’ayant pas fait d’échec. Une forte bacilloscopie au premier contrôle n’était pas
associée à l’échec thérapeutique (p=0,257).
3-3-1-10 Co-infection TB/VIH
Tous les cas d’échec thérapeutique ont été enregistrés dans le rangdes
tuberculeux VIH négatif. La différence entre la co-infection TB/VIH et la
tuberculose VIH négatif associées à l’échec n’était pas significative dans notre
étude (p=0,212). Le tableau XXX montre l’échec en fonction de la séropositivité
au VIH.
Tableau XXX : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la co-
infection TB/VIH
Séropositif VIH Total Echec
p n %
Non 251 7 2,8 0,212
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 69
Oui 56 0 0,0
Total 307 7 2,3
3-3-1-11 Sexe
La fréquence de l’échec thérapeutique chez les femmes était de 3,0% et de 1,9%
chez les hommes bien que la différence ne soit pas significative comme illustré
dans le tableau XXXI.
Tableau XXXI : Répartition des patients en fonction de l’échec thérapeutique
et par sexe
Sexe Total Echec
p n %
Féminin 101 3 3,0 0,685
Masculin 212 4 1,9
Total 313 7 2,2
3-3-1-12 Age
L’âge moyen des patients ayant fait un échec thérapeutique était de 36,6±11,7
ans contre 37,4±14,3 pour ceux qui n’avait pas fait un échec avec une différence
non statistiquement significative (p=0,530).
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 70
3-3-1-13 Statut matrimonial
Le statut matrimonial n’était pas associé à l’échec thérapeutique dans notre
étude (p=0,981); c’est ce que montre le tableau XXXII.
Tableau XXXII : Répartition des patients en fonction de l’échec et du statut
matrimonial
Statut
matrimonial Total
Echec p
n %
Célibataire 32 1 3,1 0,981
Divorcé 2 0 0,0
Marié 87 3 3,4
Veuf 3 0 0,0
Total 124 4 3,2
3-3-1-14Catégorie de patient
L’échec thérapeutique n’était retrouvé que chez les nouveaux cas bien que cette
différence ne soit significative.
Tableau XXXIIIII : Répartition des patients en fonction de l’échec et de
catégorie de patient
Catégorie de
patient Total
Echec p
n %
Nouveau cas 295 7 2,4 0,658
Retraité 18 0 0,0
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 71
Total 313 7 2,2
3-3-2 Facteurs associés au décès
3-3-2-1 Co-infection TB/VIH
La fréquence du décès durant le traitement était de 19,6% chez les co-infectés
TB/VIH ; par contre elle est de 6,8% chez les tuberculeux VIH négatif comme
présenté par le tableau XXXIV.
La co-infection TB/VIH était donc associée au décès durant le traitement (p =
0,002).
Tableau XXXIV : Répartition des patients en fonction du décès et de la co-
infection TB/VIH (n=313)
VIH Total Décès
p n %
Non 251 17 6,8 0,002
Oui 56 11 19,6
TOTAL 307 28 9,1
3-3-2-2 La densité bacillaire au dépistage
La moyenne de la densité bacillaireau dépistage chez les patients décédés au
cours du traitement est de 1,9±0,8 croix contre 2,1±0,8 pour les patients n’étant
pas décédés. Une faible densité bacillaire au dépistage n’était pas associée au
décès (p=0,176).
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 72
3-3-2-3 Age
L’âge moyen des patients décédés durant le traitement était de 41±16,2 ans
contre 37,1±14,1 ans pour ceux qui n’étaient pas décédés durant le traitement
avec une différence non statistiquement significative (p=0,164).
3-3-2-4 Provenance
Le tableau XXXV montre que la provenance n’était pas un facteur associé au
décès durant le traitement.
Tableau XXXV : Répartition des patients en fonction du décès et de la
provenance
Provenance Total Décès
p n %
Rural 96 7 7,3 0,834
Urbaine 217 21 9,7
Total 313 28 8,9
3-3-2-5 Sexe
La fréquence du décès était de 10,9% chez les femmes contre 8,0% chez les
hommes ; mais cette différence n’est point significative comme illustrée à
travers le tableau XXXVI.
Tableau XXXVI : Répartition des patients en fonction du décès et du sexe
Sexe Total Décès
p n %
Féminin 101 11 10,9 0,534
Masculin 212 17 8,0
Résultats
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 73
Total 313 28 8,9
3-3-2-6Catégorie de patient
La prévalence du décès chez les cas en retraitement était de 16,7% et de 8,5%
chez les nouveaux cas bien que la différence ne soit pas significative comme
illustré dans le tableau XXXVII.
Tableau XXXVII : Répartition des patients en fonction du décès et de la
catégorie de patient
Catégorie de
patient Total
Décès p
n %
Nouveau cas 295 25 8,5 0,210
Retraité 18 3 16,7
Total 313 28 8,9
EN RESUME
- Les facteurs associés à l’échec thérapeutique sont l’Indice de Masse
Corporel (IMC) faible au dépistage et l’hospitalisation durant le
traitement.
- Le facteur associé au décès est la co-infection TB/VIH.
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 75
4 DISCUSSION
La discussion des résultats de l’étude sur l’évolution de la prise en charge de
la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou
– N’Dali de 2011 à 2015 a suivi le plan suivant :
v Atteinte des objectifs de l’étude
v Jugement sur la qualité et la validité des résultats
v Comparaison des résultats avec ceux d’autres auteurs. Ici nous aborderons
successivement :
ü Le flux des patients TPM+ dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali
ü Caractéristiques liées à l’évolution des patients TPM+
ü Facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès
4-1 ATTEINTE DES OBJECTIFS DE L’ETUDE
Nous avons mené une enquête sur l’aspect évolutif des patients atteints de la
tuberculose pulmonaire à bacilloscopie positive suivis dans les centres du
dépistage et de traitement de la zone sanitaire Parakou - N’Dali sur la période
s’étendant du 1er janvier 2011 au 30 août 2015. Nos objectifs étaient de:
ü Décrire le dépistage et l’évolution sous traitement des patients
tuberculeux pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire
Parakou – N’Dali
ü Identifier les facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès des
patients.
ü Formuler des suggestions pour améliorer la prise en charge de la
tuberculose pulmonaire.
Les taux de notification des patients TPM+ nouveaux cas ont été calculés de
2011 à 2015. L’évolution du poids, de la bacilloscopie aux différents contrôles
et de l’issue thérapeutique des patients ayant souffert d’une tuberculose
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 76
bacillifère a été décrite. Les facteurs associés à l’échec thérapeutique étaient
l’indice de masse corporelle (IMC) faible au dépistage, l’hospitalisation durant
le traitement ; le facteur associé au décès des patients au cours du traitement
était la co-infection TB/VIH.
Cette étude est une étude préliminaire qui a fourni des données de base pour des
études ultérieures plus élaborées afin de mieux approfondir le sujet. Eu égard à
ces résultats, les objectifs initialement fixés au début de l’étude ont été atteints.
4-2 QUALITE ET VALIDITE DES RESULTATS
Notre étude s’était fixée pour objectif général d’étudier la prise en charge de la
tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou –
N’Dali de 2011 à 2015. Pour répondre à cet objectif, une étude transversale
descriptive et analytique a été réalisée. Cette étude avait deux volets : un volet
rétrospectif portant sur le dépouillement des registres de tuberculose et des
fiches de traitements des malades suivi d’un volet prospectif où les données ont
été complétées par entretient direct. Il s’agissait d’un recensement exhaustif de
tout patient tuberculeux pulmonaire ayant une microscopie positive et ayant un
âge supérieur à 15 ans. Certaines difficultés ont été enregistrées :
− Certains patients ont été exclus parce que leurs fiches de traitement n’ont
pas été retrouvées.
− Les adresses de tous les patients TPM+ n’étaient pas mentionnées dans
les dossiers, ce qui a limité l’accès de certains patients pour l’entrevue.
− Certains garants du traitement ne sont plus en contact avec les anciens
patients et d’autres patients sont déjà décédés.
Ainsi, une étude transversale prospective serait appropriée afin de mieux décrire
l’évolution des patients tuberculeux.Tout ceci n’entrave en rien la qualité et la
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 77
validité des résultats de la présente étude qui seront commentés et comparés
avec les résultats de la littérature.
4-3 COMPARAISON DES RESULTATS
4-3-1 Flux des patients atteints d’une tuberculose pulmonaire à microscopie
positive dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali
La prévalence de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone
sanitaire Parakou – N’Dali au cours de la période d’étude est de 71,55% des cas
de tuberculose toute forme confondue.Cette forte prédominance des patients
TPM+ est aussi retrouvée à l’échelle nationale avecune prévalence de 89,3% de
TPM+ de 2011 à 2014 [16-20-5].
Abdou, au Mali retrouvait aussi une forte prévalence des patients TPM+ de 65%
[37]. Cette forte prédominance de la tuberculose pulmonaire à bacilloscopie
positive serait responsable de la transmission du bacille dans la collectivité et
créera ainsi de nouveaux sujets infectés et de nouveaux malades.
La plupart des patients étaient recrutés au CDT de Parakou (86,3%). Cette forte
fréquentation du CDT de Parakou dans la zone sanitaire serait liée à la
population de la commune de Parakou qui est plus de deux fois supérieure à la
population de N’Dali (221 037 habitants pour Parakou contre 99 408 habitants
pou N’Dali).
Le taux de notification des nouveaux cas de TPM+ a connu une régression de
2013 à 2014 dans la zone sanitaire. Cette variation est superposable au niveau
national [5]. Cette chute serait due à une régression des facteurs favorisant la
survenue de la maladie notamment le dépistage précoce du VIH et sa prise en
charge, le niveau de vie sociale qui s’améliore.
Ces faibles taux de notification dans la zone sanitaire (respectivement 24 cas et
7 cas pour 100 000 habitants dans les communes de Parakou et de N’Dali en
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 78
2014 contre 31 cas pour 100 000 habitants au niveau national) font ressortir que
le niveau de dépistage des nouveaux cas de tuberculose est encore bas dans la
zone sanitaire Parakou – N’Dali.Cela constitue un frein à l’atteinte des objectifs
de 38 nouveaux cas de TPM+ pour 100 000 habitants pour 2015.
Un renforcement ciblé des actions du PNT dans cette zone sanitaire serait
nécessaire.
4-3-2 Caractéristiques liées à l’évolution
4-3-2-1 L’évolution du poids au cours du traitement
Le gain pondéral lors du traitement esten moyenne de 5,7 kg dans notre étude.
Badi rapportait les mêmes constats dans son étude au Maroc et signifiait qu’un
gain pondéral moyen de 5,49 kg était noté chez les patients TPM+ qui ont un
succès thérapeutique [45]. Rakotonira et al ont abouti au même résultat dans leur
étude au Madagascar où le gain pondéral est en moyenne de 5,3 kg [35].
Le poids moyen des patients au dépistage est faible pour une moyenne d’âge de
37 ans. Rakotonira et al ont abouti au même résultat [35]. La tuberculose est
donc responsable d’une perte de poids pouvant être source de dénutrition. Le
traitement antituberculeux permet un gain pondéral chez les patients ; il serait
bon de renforcer le soutien nutritionnel pour une meilleure amélioration [42].
4-3-2-2 Densité bacillaire
La majorité des patients TPM+ (85,4%) a déjà une négativation des résultats de
la bacilloscopie au premier contrôle. Dansou a rapporté des résultats semblabes
chez les patients qui ont un succès thérapeutique à Bembèrèkè [44].Ce résultat
démontre de l’efficacité du régime thérapeutique.
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 79
4-3-2-3 Issues thérapeutiques des tuberculeux bacillifères
4-3-2-3-1 Nouveaux cas de TPM+
ü Succès thérapeutique
Un meilleur taux de succès thérapeutique est objectivité au CDT de N’Dali
comparativement au CDT de Parakou durant la période d’étude (95,2% VS
84,9%). Ces résultats appréciables au CDT de N’Dali pourrait être liés à
l’effectif de patients relativement faible suivi au CDT de N’Dali : le taux de
fréquentation du CDT de Parakou est en moyenne 6 fois supérieur au taux de
fréquentation du CDT de N’Dali. Les perdus de vue enregistrés au CDT de
Parakou pourrait aussi contribuer à cette différence.
Le taux de succès thérapeutique dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali en
2013 est plus bas que le taux objectivé sur le plan national (86,5% VS 90%) [5].
Cette différence entre ces résultats pourrait être liée au fait que la tranche d’âge
inférieure à 15 ans n’est pas prise en compte dans la présente étude ; ceci
pourrait aussi influencer les résultats d’un CDT à l’autre.
DAGNRA et al rapportait au Togo sur une population de patients tuberculeux
bacillifères (nouveaux cas) recrutée dans trois hôpitaux et un CDT en 2007, un
taux de guérison de 82,2% [32]. DEMBELE quant à lui rapportait que le taux de
succès thérapeutique chez les nouveaux cas était de 65,71% au Mali en 2004
[27]. Ces taux sont faibles et relèvent des études moins récentes.
ü Echec thérapeutique
Le taux de l’échec thérapeutique était de 2,8% au CDT de Parakou, par contre
aucun cas d’échec thérapeutique n’est observé au CDT de N’Dali sur la période
d’étude. Cette performance du CDT de N’Dali pourrait être rattachée au suivi
des patients qui bénéficientd’une hospitalisation systématique à la phase
intensive du traitement avec prise en charge des affections associées et un bon
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 80
soutien nutritionnel. Le taux d’échec thérapeutique était de 3,6% dans la zone
sanitaire Parakou –N’Dali en 2013 alors qu’à l’échelle nationale ce taux est resté
à 3% [5]. Il en résulte que la zone sanitaire Parakou – N’Dali et plus précisément
le CDT de Parakou fait partir des CDT enregistrant le plus d’échec au plan
national et qui méritent une attention particulière.
SENGUL et al rapportaient de meilleur résultat sur des patients TPM+ en
population générale de Turquie de 2005 à 2011 avec un taux d’échec à 1,1%
[39]. DAGNRA et DEMBELE quant à eux rapportaient respectivement un taux
d’échec de 2,5% au Togo et de 1,74% au Mali. Tous ces résultats sont meilleurs
que les nôtres.
ü Décès durant le traitement
Le taux de létalité était de 8,8% au CDT de Parakou et est nettement supérieure
à celui enregistré au CDT de N’Dali qui était de 2,4%. Cette différence pourrait
être liée la prévalence élevée de comorbidité observée au CDT de Parakou
(19,3% VS 9,3%) qui majorerait le risque de décès. Dans la zone sanitaire le
taux de décès des patients TPM+ nouveaux cas est de 5,1% en 2013 et corrobore
avec le taux de décès au plan national qui est de 5% [5].
DAGNRA et al retrouvaient au Togo une prévalence de 14,9% chez les
patients tuberculeux bacillifères [32]. DEMBELE rapportait aussi un taux
moyen de létalité chez les nouveaux cas de TPM+ de 6,56% au Mali [27].
SENGUL et al rapportaient un meilleur résultat en Turquie avec un taux de
décès de 2,4% des patients TPM+ [39].
ü Perdus de vue
Les perdus de vue représentent 2,4% des patients TPM+ nouveaux cas suivis au
CDT de Parakou et 2% des patients TPM+ de la zone sanitaire dans la période
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 81
d’étude. Aucun perdu de vue n’est enregistré au CDT de N’Dali dans la même
période. Ces résultats amplifient considérablement le taux de perdu de vue qui
est de 1% au plan national depuis 2009. Un effort de suivi des patients serait
donc nécessaire pour minimiser le nombre de perdus de vue.
SENGUL et al retrouvaient un taux de 3,9% de perdus de vue à Turquie [39].
TOUNDOH S. rapportait qu’au CNHU-HKM le taux de perdus de 2003 à 2008
était de 16,3% [38]; cette fréquence élevée s’expliquerait par le faite que l’étude
s’était déroulée en milieu hospitalier où le suivi à long terme s’avérait difficile.
ü Transféré
Un seul patient TPM+ nouveaux cas est transféré au sein de la zone sanitaire
durant la période d’étude du CDT N’Dali au CDT Parakou en 2012. Le taux de
transfert est aussi relativement faible au plan national à 1% en 2012 et nul au
cours des années 2011 et 2013. Ceci montre que la tuberculose bien qu’étant une
pathologie grave peut être pris en charge dans tous les centres où les
antituberculeux sont disponibles à condition qu’un bon suivi soit réalisé.
4-3-2-3-2 TPM+ en retraitement
ü Succès thérapeutique
Le taux de succès thérapeutique chez les patients TPM+ en retraitement est de
100% dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali sur la période d’étude sauf en
2011 où un taux de succès de 66,7% est enregistré au CDT de Parakou de même
que dans la zone sanitaire. Au plan national, ce taux connait aussi une
amélioration croissante ces dernières années et est passé de 84% en 2011 à 90%
en 2013 [5]. Ces résultats témoignent de l’efficacité du régime de retraitement
adopté au Bénin.
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 82
Dooley et al retrouvaient dans une étude impliquant 09 centres de santés au
Maroc un pourcentage de succès plus faible chez les patients TPM+ en
retraitement qui variait en fonction des catégories de patient. Le taux de succès
thérapeutique était de 74% chez les patients en retraitement pour rechute, de
48% pour les patients en retraitement pour échec et un taux de succès de 41%
chez les patients en retraitement pour reprise de traitement [47].
ü Décès durant le retraitement
Le taux de décès durant le retraitement est nul dans la zone sanitaire sur la
période d’étude en dehors des trois (03) cas de décès sur les neuf(09) malades
enregistrés en 2011.Le taux de décès s’estaussi amélioré sur le plan national ces
dernières années et est passé de de 8% en 2011 à 4% en 2013. Des efforts restent
à fournir afin d’atteindre l’objectif zéro décès de patients sous antituberculeux.
4-3-3 Facteursassociés à l’échec thérapeutique et au décès
4-3-3-1 Facteurs associés à l’échec thérapeutique
ü L’IMC
L’indice de masse corporel (IMC) faible au dépistage est associé à l’échec
thérapeutique dans notre étude. Ce même résultat a été rapporté par
Rakotonirina et al au Madagascar dans leur étude [35]. Cette association n’est
pas surprenante dans la mesure où la dénutrition est facteur d’immunodépression
qui favorise l’aggravation des infections et une mauvaise tolérance des
médicaments.
ü L’alcoolisme et le tabagisme
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 83
Un tiers des patients TPM+ enquêtés était alcooliques. L’alcoolisme n’est
cependant pas associé à l’échec thérapeutique dans notre étude. A l’opposé
Muture et al ont rapporté au Kenya que l’alcoolisme était associé à l’échec
thérapeutique [43]. En effet, il semble que l’alcoolique tuberculeux est une
personne indisciplinée, sans volonté, qui se soigne mal et court un plus grand
risque d’interrompre le traitement [46].
Le tabagisme n’est pas identifié dans notre étude comme étant facteur d’échec
thérapeutique. Abal et al ont rapporté aussi que le tabagisme n’influait pas le
résultat du traitement [51]. A l’inverse Rakotonirina et al rapportaient une
association du tabagisme et de l’échec thérapeutique au Madagascar [35].
Mahishale et al ont abouti aux résultats similaires à ceux de Rakotonirina et al
en Inde [41]. Nous suggérons une étude cas- témoins pour mieux apprécier
l’influence du tabagisme sur l’issue thérapeutique dans notre milieu.
ü L’hospitalisation
L’hospitalisation au cours du traitement était associée à l’échec thérapeutique
dans notre étude. Ces mêmes résultats ont été rapportés par Dooley et al au
Maroc [47].La gravité des manifestations cliniques ayant un retentissement sur
l’état général des patients qui motivait l’hospitalisation pourrait expliquer ce
résultat.
ü La nationalité
La nationalité n’est pas associée à l’échec thérapeutique dans notre étude. A
L’opposé Dansou rapportait à Bembèrèkè qu’il avait une association entre la
nationalité étrangère et l’échec thérapeutique.Le taux d’étranger nettement plus
élevé, retrouvé dans sa population d’étude pourrait expliquer cette disparité
(29% VS 3%). Il est souhaitable de s’assurer de l’harmonisation effective des
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 84
programmes de lutte contre la tuberculose dans la sous-région afin d’éviter la
survenue des mutant-résistants en provenance d’ailleurs.
ü Le niveau d’instruction
Le niveau d’instruction secondaire prédominait (31,5%) dans notre population
d’étude. Traoré et al quant à eux rapportaient en Guinée que les patients TPM+
avaienten majorité (39,7%) un niveau d’instruction primaire [36]. Cette
différence serait liée au développement social des deux pays.
Le niveau d’instruction n’est pas associé à l’échec thérapeutique selon nos
conclusions. Ce résultat montre le poids d’une sensibilisation efficace des
patients tuberculeux sur l’issue thérapeutique en dépit du niveau d’instruction.
Santha et al rapportaient par contre une association entre le niveau d’instruction
et l’échec au sud de l’Inde [58].
ü Le traitement àl’indigénat
Le traitement à l’indigénat n’est pas associé à l’échec thérapeutique dans notre
étude. Sawadogo et al ont retrouvé au Burkina Faso que l’utilisation de
médicament traditionnels ou des herbes était associée àl’échec du traitement
[40]. Nous suggérons une étude prospective dans notre milieu pour mieux établir
la corrélation entre le traitement à l’indigénat et l’échec thérapeutique.
ü La densité bacillaire
La forte densité bacillaire au dépistage n’était pas associée à l’échec
thérapeutique dans notre étude. A l’opposé Dansou rapporte qu’à Bembèrèkè, il
existe une association entre l’échec thérapeutique et la forte densité bacillaire au
dépistage [44].
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 85
La forte bacilloscopie au premier contrôle n’était pas facteur prédictif de l’échec
thérapeutique dans notre étude. Des résultats contraires ont été rapportés par
Sawadogo et al au Burkina Faso [40] ainsi que par Badi et Dooley au Maroc
[45-47]. Une étude cas-témoins e zone d’échec élevé pourrait permettre de lever
cette discordance.
ü La co-infection TB/VIH
La séroprévalence est de 17,9% dans notre étude. Ce résultat concorde avec les
études de Fiogbé et de Dagnra qui rapportaient respectivement une
séroprévalence de 24,67% dans la zone sanitaire Djougou-Ouaké-Copargo au
Bénin et de 23,7% au Togo [29-32].
La co-infection TB/VIH n’est pas associée à l’échec thérapeutique dans notre
étude. Ce même résultat est partagé en Côte d’Ivoire par l’équipe de Daix et al
[57]. Ramos et al retrouvaient par contre au Brésil une association entre la co-
infection et l’échec thérapeutique [33]. Sawadogo et al retrouvaient aussi au
Burkina Faso ces mêmes résultats [40].
ü Le sexe
Une forte prédominance masculine est retrouvée dans notre étude. Rakotonira et
al de même que Ramos et al partageaient ce constat respectivement au
Madasgascar (sexe-ratio=2,9) et au Brésil (sexe-ratio=1,86) [35-33].
Le sexe n’est pas associé à l’échec thérapeutique dans notre étude. Dooley et al
à l’opposé rapportaient que l’échec est en association avec sexe masculin [47].
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 86
ü Catégorie de patient
La catégorie de cas n’est pas associée à l’échec thérapeutique dans notre étude.
Aparna et al ont rapporté à l’inverse dans leur étude au sud de l’inde que l’échec
est en association avec le retraitement [49]. Une étude cas-témoins pourrait
permettre de mieux cerner la corrélation entre la catégorie de cas et l’échec.
ü L’âge
L’âge moyen des patients de notre étude était de 37,4±14,3 ans et concorde avec
ceux rapportés par Rakotonirina (35,6±11,5 ans) au Madagascar et Traoré
(38±11 ans) en Guinée. Il en ressort que les adultes jeunes (la couche la plus
productive de la population) sont les plus touchés par l’affection [35-36].
L’âge n’est pas un facteur associé à l’échec thérapeutique dans notre étude. Badi
retrouve ces mêmes résultats au Maroc [45].
4-3-3-2 Facteurs associés au décès
ü La Co-infection TB/VIH
La prévalence de décès durant le traitement était supérieure chez les co-infectés
TB/VIH 19,6% contre 6,8% chez les tuberculeux VIH négatif. La co-infection
TB/VIH est associée au décès durant le traitement dans notre étude. Traoré et al
retrouvaient aussi en Guinée dans une population de tuberculose pulmonaire
bacillifère que la létalité était significativement plus élevée chez les patients co-
infectés (30,4% contre 15,56%) [36]. Ces résultats concordent à celle rapportée
par Waltt et al [53].
Les interventions les plus importants visant la réduction de la mortalité chez les
patients tuberculeux séropositifs pour le VIH sont la prophylaxie au
cotrimoxazole, comme elle a été recommandée par l’UNAIDS en 2000 [59]
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 87
ainsi que le traitement antirétroviral hautement actif (HAART). Une attention
particulière doit êtreaccordée aux co-infectés dans le suivi thérapeutique des
régimes antituberculeux et antiviraux mais aussi dans la recherche des
interactions médicamenteuses et des effets secondaires.
ü La densité bacillaire au dépistage
La densité bacillaire faible au dépistage n’était pas associée au décès durant le
traitement dans notre étude. Ce même résultat est rapporté par Santha et al [58].
Waltt et al rapportait par contre que c’est plutôt la bacilloscopie négative chez
les patients qui ont des caractéristiques cliniques ou immunologiques
d’immunodépression avancée qui serait associée au décès [53]. Des études
ultérieures s’imposent pour déterminer dans quelle mesure la densité bacillaire
serait associée au décès.
ü L’âge
L’âge moyen des décédés dans notre étude est plus faible que celui rapporté par
Hicham et al dans leur étude au Maroc (41±16,2 VS 53±17 ans) [52].Ceci peut
être expliqué par le fait que la tuberculose au Bénin touche les sujets plus
jeunes.
L’âge avancé n’est pas associé au décès durant le traitement. Kuaban et al ont
rapporté au Cameroun ce même résultat [56]. Shimazaki et al rapportaient par
contre que l’âge avancé (≥ 50 ans) était un facteur de risque de décès en Inde
[54]. Ces mêmes résultats sont rapportés par Attia au Tunisie [55].
Discussion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 88
ü Le sexe
Le sexe n’est pas associé à l’échec thérapeutique dans notre étude. Ce résultat
corrobore ceux rapporté par Kuaban et al au Cameroun [56] de même que
Santha et al en Inde [58]. Shimazaki et al quant à eux retrouvaient que le sexe
masculin était prédisposé au décès [54].
ü Catégorie de patient
La prévalence du décès chez les patients TPM+ en retraitement était de 16,7%
contre 8,5% pour les patients TPM+ nouveaux cas. La catégorie de patient n’est
pas associée au décès durant le traitement bien que la forte prévalence du décès
soit enregistrée dans le rang des patients en retraitement.
Conclusion
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 90
CONCLUSION
Les tuberculeux pulmonaires à microscopie positive représentaient 71,55% des cas de tuberculose toutes formes confondues et ils étaient co-infectés par le VIH dans 17,9% des cas.
Avec des effectifs de 61 malades en 2011 et 59 en 2014, le taux de notification des TPM+ nouveaux, après avoir connu un accroissement, est actuellement à son niveau le plus bas (19 pour 100 000 habitants)
Le suivi bactériologique des malades en cours de traitement était régulièrement effectué mais le taux de succès thérapeutique des TPM+ nouveaux est demeuré relativement faible (inférieur à 87%) depuis 2012. Il s’accompagne d’un taux élevé (8,8%) de décès dont la co-infection TB/VIH un facteur associé. Le mauvais état général des malades est associé à l’échec du traitement.
Ces résultats qui sont moins performants que ceux obtenus au niveau national, appellent à la mise en œuvre de stratégies efficaces pour accroitre le dépistage qui doit être fait tôt, avant l’altération de l’état général du malade. La prise en charge thérapeutique doit être aussi améliorée pour réduire les décès des tuberculeux et d’avantage, celui des co-infectés TB/VIH.
Ces améliorations sont tributaires de l’implication effective et soutenue des médecins dans la lutte contre la tuberculose.
Suggestions
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 91
SUGGESTIONS
Eu égard aux résultats obtenus au terme de notre étude, nous nous permettons
deformuler les suggestions suivantes :
Ø Au PNT
- Multiplier les CDTO jusqu’aux arrondissements ;
- Renforcer les campagnes d’éducation, d’information et de sensibilisation des
populations sur la tuberculose ;
- Confectionner des registres en y incluant les variables pour leur meilleure
exploitation ;
- Renforcer des séances périodiques de dépistage forain de la tuberculose au
sein des populations ;
- Renforcerle soutien nutritionnel aux patients tuberculeux dans tous les CDT
- Renforcer le dépistage et la prise en chargedes patients co-infectés TB/VIH ;
- Recruter en lieu et place du poste vaquant, un médecin pour la prise en
charge et la veille continue pour le dépistage et la sensibilisation sur
l’affection dans le département.
Ø Aux CDT
- Confectionner une armoire pour la conservation des registres ;
- Remplir et bien archiver les données pour leurs meilleures exploitations ;
- Renforcer l’application de la stratégie DOTS sur le terrain.
Aux patients
- Respecter les règles d’hygiène de vie ;
- Honorer les rendez-vous de suivi ;
- Bonne observance du traitement.
A la population
- Une consultation médicale devant toute toux qui dure plus de trois semaines ;
- Porter à l’ébullition le lait de vache avant de le consommer.
Références
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 93
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Annexes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page b
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES
N°
Questions
Modalités
Code
101 Age du
patient (ans)
/___/____
/
102 Sexe 1 : Masculin 2 : Féminin /___ /
103 Provenance 1 : Urbaine 2: Rurale /___ /
104 Nationalité 1 : béninoise 2 : étrangère
Préciser…………………………
/___ /
105 Statut
matrimonial
1 : Célibataire 2 : Marié(e) 3 : Divorcé(e) 4 :
Veuf (ve)
/___ /
106 Niveau
d’étude
0 : aucun, 1 : Primaire, 2 : Secondaire cycle
I,
3 : Secondaire cycle II, 4 : Supérieur
5 : alphabétisé
/___ /
107
Profession
1-Elève 2-Etudiant 3-Artisant 6-
Bouvier
4-Commerçant (revendeur) 5-Cultivateur 7-
Fonctionnaire
8- Autre (préciser…………………………..)
/___ /
108
Promiscuité
(nombre de
personnes
vivant sous
le même toit)
1-Oui (combien…………………) 2-Non
/___ /
Annexes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page c
109 Groupe socio
culturel
d’appartenan
ce (ethnie)
1 :Bariba 2 :Dendi 3 :Yoruba 4 :Nagot
5 :Fon 6 :Wama 7 :Lokpa 8 :Peulh
9 : Autres (préciser………………………)
/___ /
Section 2 : Antécédents / Terrain
201 Séropositivit
é au VIH
1 : Oui 2 : Non 3 : Indéterminé 4 : non fait
5 : Refus
/___ /
202 (Si oui pour
la question
précédente)
Type de VIH
1 : VIH1 2 : VIH2 3 : VIH1 et VIH2 4-
Non renseigné
/___ /
203 Traitement
ARV
1 : Oui 2 : Non /___ /
204 Traitement
CTM
1 : Oui 2 : Non /___ /
205
Autres
pathologies
chroniques
1-Diabète 2-HTA 3-IRC 4-Hépatite 5-Autre
(préciser ……………..)
/___ /
206 Tabagisme 1 : Oui 2 : Non /___ /
207 Alcoolisme 1 : Oui 2 : Non /___ /
208
Poids au
dépistage
(kg)
/___ /___/___/
Annexes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page d
209
Taille (cm)
/___ /___/___/
210
IMC au
dépistage
(kg/m²)
/___ /___/___/
Section 3 : Facteurs liés au traitement
301 Délai de
mise sous
traitement
(mois)
/___ /___/___/
302 Résultat au
dépistage
0 :+/- 1 : + 2 : ++ 3 : +++ / ___ /
303 Résultat
control 2/3
0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /
304 Résultat
control 5
0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /
305 Résultat
control 6
0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /
306
Résultat
traitement
anti TBC
1 : Guérison 2 : Echec 3 : Traitement terminé
4 : Décédé 5 : Perdu de vue 6 : Transféré
/___ /
307
Hospitalisati
on durant le
traitement
1 : Oui 2 : Non /___ /
Annexes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page e
308 Notion
d’arrêt du
traitement
1 : Oui (préciser la durée et le mois) 2 : Non
………………………………………………………………
…………..
/___ /
309 (Si oui à la
question
précédente)
Motif d’arrêt
du traitement
1 : Effets secondaires (préciser) 2 : Oubli
3 : Médicaments non disponible
4 : Autres (préciser)
/___ /
…………
……..
310
Evolution du
poids : A
préciser
A- Au début du traitement /___ /___/___/
B- Au control 2/3 /___ /___/___/
C- Au control 5 /___ /___/___/
D- Au control 6 /___ /___/___/
311 Notion de
traitement à
l’indigénat
1 : Oui 2 : Non
/___ /
312 (Si oui à la
question
précédente) :
Période par
rapport au
suivi au CDT
1 : Avant le suivi (a) 2 : Pendant le suivi (b) 3 : a et b
/___ /
313 Si Echec :
Pharmaco-
résistance
1 : Oui 2 : Non /___ /
314 Date de
début du
traitement
/__/__/ /__/__/ /__/__/
Annexes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page f
Anti TBC
315 Catégorie de
patient
1 : Nouveau 2 : Retraité /___ /
316 Si retraité
(préciser)
1: Rechute 2 : Echec 3 : Reprise de
traitement
/___ /
317 Type de
traitement
1 : 2ERHZ /4RH 2 : 2SERHZ /1ERHZ /5ERH /___ /
Annexes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page g
Identité : N° CDT :
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES (PRATIQUE)
N° Questions Modalités CODE Données du Registre (DEPOUILLEMENT) 101 Age du patient
(ans) /__/__/
102 Sexe 1 : Masculin 2 : Féminin
/___ /
103 Provenance 1 : Urbaine 2: Rurale /___ / 201 Séropositivité au
VIH 1 : Oui 2 : Non 3 : Indéterminé 4 : non fait 5 : Refus
/___ /
202 (Si oui pour la question précédente) Type de VIH
1 : VIH1 2 : VIH2 3 : VIH1 et VIH2 4 : Non renseigné
/___ /
203 Traitement ARV 1 : Oui 2 : Non /___ / 204 Traitement CTM 1 : Oui 2 : Non /___ / 208
Poids au dépistage (kg)
/___ /___/___/
302 Résultat au dépistage
0 :+/- 1 : + 2 : ++ 3 : +++ / ___ /
303 Résultat control 2/3
0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /
304 Résultat control 5 0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ / 305 Résultat control 6
0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /
306
Résultat traitement anti TBC
1 : Guérison 2 : Echec 3 : Traitement terminé 4 : Décédé 5 : Perdu de vue 6 : Transféré
/___ /
308 Notion d’arrêt du traitement
1 : Oui (préciser la durée et le mois) 2 : Non ……………………………………………………………………….
/___ /
309 (Si oui à la question précédente) Motif d’arrêt du traitement
1 : Effets secondaires (préciser) 2 : Oubli 3 : Médicaments non disponible 4 : Autres (préciser)
/___ / ………………..
Annexes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page h
310
Evolution du poids : A préciser
E- Au début du traitement /___ /___/___/ F- Au control 2/3 /___ /___/___/ G- Au control 5 /___ /___/___/ H- Au control 6 /___ /___/___/
313 Si Echec : Pharmaco-résistance
1 : Oui 2 : Non /___ /
314 Date de début du traitement Anti TBC
/__/__/ /__/__/ /__/__/
315 Catégorie de patient
1 : Nouveau 2 : Retraité /___ /
316 Si retraité (préciser)
1: Rechute 2 : Echec 3 : Reprise de traitement
/___ /
317 Type de traitement 1 : 2ERHZ /4RH 2 : 2SERHZ /1ERHZ /5ERH
/___ /
DONNEES A COMPLETER AU COURS DE L’ENTRETIEN AVEC LE MALADE (QUESTIONNAIRE) 104 Nationalité 1 : béninoise 2 : étrangère
Préciser…………………………
/___ /
105 Statut matrimonial 1 : Célibataire 2 : Marié(e) 3 : Divorcé(e) 4 : Veuf (ve)
/___ /
106 Niveau d’étude 0 : aucun, 1 : Primaire, 2 : Secondaire cycle I, 3 : Secondaire cycle II, 4 : Supérieur 5 : alphabétisé
/___ /
107 Profession
1-Elève 2-Etudiant 3-Artisant 6- Bouvier 4-Commerçant (revendeur) 5-Cultivateur 7- Fonctionnaire 8- Autre (préciser…………………………..)
/___ /
108 Promiscuité (nombre de personne vivant sous le même toit)
1-Oui (combien…………………) 2-Non
/___ /
Annexes
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page i
109 Groupe socio culturel d’appartenance (ethnie)
1 :Bariba 2 :Dendi 3 :Yoruba 4 :Nagot 5 :Fon 6 :Wama 7 :Lokpa 8 :Peulh 9 : Autres (préciser………………………)
/___ /
205
Autres pathologies chroniques
1-Diabète 2-HTA 3-IRC 4-Hépatite 5-Autre (préciser……………..)
/___ /
206 Tabagisme 1 : Oui 2 : Non /___ / 207 Alcoolisme 1 : Oui 2 : Non /___ / 301 Délai de mise sous
traitement (semaine)
/___ /___/___/
307
Hospitalisation durant le traitement
1 : Oui 2 : Non /___ /
311 Notion de traitement à l’indigénat
1 : Oui 2 : Non /___ /
312 (Si oui à la question précédente) : Période par rapport au suivi au CDT
1 : Avant le suivi (a) 2 : Pendant le suivi (b) 3 : a et b
/___ /
209 Taille (cm) /___ /___/___/
210
IMC au dépistage (kg/m²)
/___ /___/___/
Table des matières
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page k
DEDICACES ..................................................................................................... ii
REMERCIEMENTS ......................................................................................... iv
HOMMAGES .................................................................................................. vii
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES ........................... xi
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................... xiv
LISTE DES FIGURES .................................................................................. xviii
SOMMAIRE .................................................................................................... xx
INTRODUCTION ............................................................................................. 1
1.GENERALITES .............................................................................................. 5
1-Généralités ................................................................................................... 6
1-1 DEFINITIONS ......................................................................................... 6
1-1-1 La tuberculose ................................................................................... 6
1-1-2 Primo-infection tuberculeuse ............................................................. 6
1-1-3 Tuberculose pulmonaire commune de l’adulte ................................... 6
1-1-4 Autres concepts ................................................................................. 6
1-2 HISTORIQUE DE LA TUBERCULOSE ................................................ 8
1-2-1 La tuberculose à travers l’histoire ....................................................... 8
1.2.2 Méthodes diagnostiques de la TB ....................................................... 9
1.2.3 Thérapeutiques historiques et classiques............................................ 9
1.2.4 Mortalité et TB ................................................................................. 10
1-3 EPIDEMIOLOGIE ................................................................................ 10
1-3-1 Agents pathogènes ........................................................................... 10
1-3-2 Réservoir et mode de transmission ................................................... 11
1-3-3 Répartition géographique ................................................................. 12
Table des matières
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page l
1-3-3-1 Tuberculose dans le monde .......................................................... 12
1-3-3-2 Tuberculose au Bénin ................................................................... 13
1-4 PATHOGENIE ..................................................................................... 14
1-5 ETUDE CLINIQUE ................................................................................ 15
1-5-1 La forme pulmonaire ........................................................................ 16
1-5-1-1 La primo-infection ........................................................................ 16
1-5-1-2 La tuberculose pulmonaire commune ........................................... 17
1-5-1-3 La tuberculose miliaire ................................................................. 18
1-5-2 Les Formes Extra pulmonaires......................................................... 19
1-5-2-1 La tuberculose pleurale ................................................................. 19
1-5-2-2 La tuberculose ganglionnaire ........................................................ 20
1-5-2-3 La méningite tuberculeuse ............................................................ 20
1-5-2-4 Les atteintes parenchymateuses cérébrales ................................... 21
1-5-2-5 Les atteintes ostéoarticulaires ....................................................... 21
1-5-2-6Autres localisations possibles ......................................................... 22
1-5-3 Forme clinique particulière : Tuberculose et infection à VIH ........... 23
1-6 DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE .............................................. 24
1-6-1 Diagnostic bactériologique microscopique ...................................... 24
1-6-2 Diagnostic radiologique .................................................................. 27
1-6-2-1 Les radiographies standards : ......................................................... 27
1-6-2-2 Radiographie du rachis ................................................................. 28
1-6-3 Test tuberculinique ......................................................................... 29
1-7 TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE ............................................. 29
1-7-1 But, Objectifs et stratégies du PNT ................................................. 29
Table des matières
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page m
1-7-2 Schémas thérapeutiques au Bénin ................................................... 31
2. CADRE ET METHODE D’ETUDE ............................................................ 33
2-1 CADRE D’ETUDE ............................................................................... 34
2-1-1 Présentation générale de la zone sanitaire Parakou-N’Dali ............... 34
2-1-1-1 Les limites de la zone sanitaire ..................................................... 35
2-1-1-2 Aspects physiques et climatiques ................................................... 35
2-1-1-3 Population ..................................................................................... 35
2-1-1-4 Activité de la population................................................................ 37
2-1-1-5 Organisation de la zone ................................................................. 37
2-1-2 Présentation du centre de santé communal de Parakou ..................... 38
2-1-3 Présentation de l’hôpital de zone de Boko ........................................ 39
2-2 METHODES D’ETUDE ........................................................................ 40
2-2-1 Type et période d’étude .................................................................... 40
2-2-2 Population d’étude ........................................................................... 40
2-2-3 Echantillonnage ................................................................................ 41
2-2-3-1 Type d’échantillonnage ................................................................ 41
2-2-3-2 Technique de collecte .................................................................... 41
2-2-3-3 Outils de collecte ........................................................................... 41
2-2-3-4 Equipe de collecte de données ....................................................... 41
2-2-3-5 Déroulement de la collecte des données ....................................... 42
2-2-4 Variables ......................................................................................... 42
2-2-5 Traitement et analyse des données ................................................... 43
2-2-6 Considérations éthique et déontologique .......................................... 44
2-2-7 Difficultés rencontrées : ................................................................... 44
Table des matières
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page n
3. RESULTATS ............................................................................................... 45
3 Résultats ................................................................................................. 46
3-1 CARACTERISTIQUES GENERALES DES PATIENTS TPM+ DE LA
ZONE SANITAIRE PARAKOU - N’DALI .................................................. 46
3-1-1 Description de la population d’étude ................................................ 46
3-1-2 Répartition des patients par CDT et par année ................................. 47
3-1-3 Catégories de patients TPM+ dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali
de 2011 à 2015 ........................................................................................... 47
3-1-4 Taux de notification des nouveaux cas de TPM+ par année ............. 48
3-1-5 Données sociodémographiques ........................................................ 50
3-1-5-1 Age ............................................................................................... 50
3-1-5-2 Sexe ............................................................................................. 51
3-1-5-3 Ethnie .......................................................................................... 52
3-1-5-4 Provenance ................................................................................... 52
3-1-5-5 Niveau d’instruction .................................................................... 53
3-1-5-6 Situation matrimoniale ................................................................ 53
3-1-5-7 Profession .................................................................................... 54
3-1-6 Tabagisme et alcoolisme .................................................................. 55
3-1-7 Co-infection TB/VIH ....................................................................... 55
3-1-8 Hospitalisation ................................................................................. 57
3-2 DESCRIPTION DE L’EVOLUTION DES PATIENTS TPM+ DE LA
ZONE SANITAIRE PARAKOU - N’DALI ................................................ 599
3-3 FACTEURS ASSOCIES A L’ECHEC THERAPEUTIQUE ET AU
DECES DES PATIENTS TPM+ DE LA ZONE SANITAIRE PARAKOU-
N’DALI ...................................................................................................... 655
Table des matières
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page o
3-3-1 Facteurs associés à l’échec thérapeutique ....................................... 655
3-3-1-1 IMC moyen au dépistage, Alcoolisme et Tabagisme .................. 655
3-3-1-2 Hospitalisation............................................................................. 655
3-3-1-3 Nationalité ................................................................................... 666
3-3-1-4 Niveau d’instruction ................................................................... 666
3-3-1-5 Traitement à l’indigénat.............................................................. 666
3-3-1-6 Profession ................................................................................... 666
3-3-1-7 Provenance ................................................................................. 677
3-3-1-8 La densité bacillaire au dépistage ............................................... 688
3-3-1-9 Bacilloscopie au premier contrôle................................................ 688
3-3-1-10 Co-infection TB/VIH ................................................................ 688
3-3-1-11 Sexe .......................................................................................... 699
3-3-1-12 Age ........................................................................................... 699
3-3-1-13 Statut matrimonial ..................................................................... 70
3-3-1-14 Catégorie de patient .................................................................... 70
3-3-2 Facteurs associés au décès ............................................................. 711
3-3-2-1 Co-infection TB/VIH................................................................... 711
3-3-2-2 La densité bacillaire au dépistage ............................................... 711
3-3-2-3 Age ............................................................................................. 721
3-3-2-4 Provenance ................................................................................ 722
3-3-2-5 Sexe............................................................................................. 722
3-3-2-6 Catégorie de patient .................................................................... 733
4. DISCUSSIONS .......................................................................................... 744
4-1 ATTEINTE DES OBJECTIFS DE L’ETUDE ...................................... 755
Table des matières
Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page p
4-2 QUALITE ET VALIDITE DES RESULTATS ..................................... 766
4-3 COMPARAISON DES RESULTATS .................................................. 777
4-3-1 Flux des patients atteints d’une tuberculose pulmonaire à microscopie
positive dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali ...................................... 777
4-3-2 Caractéristiques liées à l’évolution ................................................ 788
4-3-2-1 L’évolution du poids au cours du traitement ............................... 788
4-3-2-2 Densité bacillaire ........................................................................ 788
4-3-2-3 Issues thérapeutiques des tuberculeux bacillifères ....................... 799
4-3-2-3-1 Nouveaux cas de TPM+ .......................................................... 799
4-3-2-3-2 TPM+ en retraitement ............................................................. 811
4-3-3 Facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès ........................ 822
4-3-3-1 Facteurs associés à l’échec thérapeutique ................................... 822
4-3-3-2 Facteurs associés au décès ........................................................... 866
5. CONCLUSION .......................................................................................... 899
7. REFERENCES........................................................................................... 922
ANNEXES ......................................................................................................... a
TABLE DES MATIERES ................................................................................... j
RESUME
Introduction. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) pour réduire la charge de morbidité de la tuberculose sont fixés pour 2015. L’objectif de cette étude est de décrire l’évolution sous traitement des patients tuberculeux pulmonaire à bacilloscopie positive dans la zone sanitaire Parakou-N’Dali de 2011 à 2015 et d’identifier les facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès des patients.
Méthode. Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique sur la période s’étendant du 1er janvier 2011 au 30 août 2015. Un recensement exhaustif de tous les patients tuberculeux pulmonaire à microscopie positive qui ont un âge supérieur à 15 ans a été fait.
Résultats. La taille de l’échantillon est de 313 patients, le sexe ratio est de 2,1 en faveur des hommes, l’âge moyen est de37,4±14,3 ans. Le taux de notification pour 100 000 habitants des nouveaux cas de TPM+ est de : 21 cas en 2011 ; 27 cas en 2012 ; 27 cas en 2013 et 19 cas en 2014. Les contrôles bacilloscopiques sont négatifs à 85,4%, 98,2% et 99,2% respectivement aux premier, deuxième et troisième contrôles des résultats. L’issue thérapeutique relève chez les nouveaux cas des taux de : succès 86,5%, échec 2,4%, décès 8,8%, perdu de vue de 2,0% et transféré de 0,3% et chez les patients en retraitement les taux de : succès 83,3% et décès de 16,7%. Un gain pondéral moyen de 5,7 kg est obtenu à l’issue du traitement. Les facteurs associés à l’échec thérapeutique sont l’IMC faible au dépistage (p=0,000), l’hospitalisation durant le traitement (p=0,002). Le facteur associé au décès est la co-infection TB/VIH (p=0,002).
Conclusion. Le niveau de dépistage, l’issue thérapeutique et les facteurs associés à l’échec et au décès doivent être considérés par le programme de lutte contre la tuberculose au Bénin pour une meilleure lutte contre l’infection.
Mots clés. Evolution, tuberculose pulmonaire, Parakou-N’Dali
SUMMARY Introduction. The Objectives of the Millenium for Development (OMD) to reduce the load of morbidity of tuberculosis are set for 2015. The objective of this study is to describe the evolution under treatment ofpulmonary tuberculous patients with positive bacilloscopy in the Parakou – N’Dali medical zone, from 2011 to 2015, and to identify the factors associated with therapeutic failure and death of the patients.
Method. It is a descriptive and analytical cross-sectional study over a period extending from January 1st, 2011 to August 30th 2015. An exhaustive census of all the pulmonary tuberculous patients with positive microscopy age dabove than 15 years was done.
Results. The sample size is of 313 patients, the sex ratio is of 2.1 and the mean age is of 37,4±14,3 years. The notification rate for 100,000 inhabitants of new TPM+ cases of is of: 21 case in 2011; 27 cases in 2012; 27 cases in 2013 and 19 case in 2014. Controls bacilloscopic are negative at 85,4%,98,2% and 99.2% respectively with the first, second and the third result controls. The therapeutic outcome shows concerning the new cases: success rate 86.5%, failure 2.4%, death 8.8%, lost of sight of 2.0% and transferred from 0.3% and among patients in reprocessing: success rates 83.3% and death 16.7%. An average weight gain of 5.7 kg is obtained at the end of the treatment. The factors associated with therapeutic failure are the weak BMI at screening (p=0,000), in-hospital stay during the treatment (p=0,002). The factor associated with the death is Co-infection TB/HIV (p=0,002).
Conclusion. The level of screening, the therapeutic outcome and the factors associated with the failure and the death must be considered by the program of fight against tuberculosis in Benin for a better fight against the infection.
Keywords. Evolution, pulmonary tuberculosis, Parakou-N’Dali