REPUBLIQUE DU BENIN ******** UNIVERSITE DE …€¦ · Université de Parakou Faculté de Médecine...

147
REPUBLIQUE DU BENIN ******** UNIVERSITE DE PARAKOU ******** FACULTE DE MEDECINE THESE Présentée et soutenue publiquement pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE (DIPLOME D’ETAT) Par Mariano HOUNSOUNOU Né le 10 Aout 1990 à Cotonou (République du Bénin) JURY Président : Professeur Joseph VODOUHE Membre : Professeur Fabien HOUNGBE Membre : Professeur Gervais HOUNNOU Directeur de thèse : Professeur Gabriel ADE Co-directeurs de thèse : Docteur Comlan Albert DOVONOU Docteur Adébayo ALASSANI Année : 2015 : 368 EVOLUTION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE A MICROSCOPIE POSITIVE DANS LA ZONE SANITAIRE PARAKOU / N’DALI DE 2011 A 2015

Transcript of REPUBLIQUE DU BENIN ******** UNIVERSITE DE …€¦ · Université de Parakou Faculté de Médecine...

REPUBLIQUE DU BENIN

********

UNIVERSITE DE PARAKOU

********

FACULTE DE MEDECINE

THESE

Présentée et soutenue publiquement pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE (DIPLOME D’ETAT)

Par

Mariano HOUNSOUNOU

Né le 10 Aout 1990 à Cotonou (République du Bénin)

JURY

Président : Professeur Joseph VODOUHE

Membre : Professeur Fabien HOUNGBE

Membre : Professeur Gervais HOUNNOU

Directeur de thèse : Professeur Gabriel ADE

Co-directeurs de thèse:

Docteur Comlan Albert DOVONOU

Docteur Adébayo ALASSANI

Année : 2015 N° : 368

EVOLUTION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA

TUBERCULOSE PULMONAIRE A MICROSCOPIE POSITIVE

DANS LA ZONE SANITAIRE PARAKOU / N’DALI

DE 2011 A 2015

Université de Parakou Faculté de Médecine

DOYEN : HOUNKPATIN Spéro H. R.

VICE – DOYEN : ADEDEMY Julien Didier

SECRETAIRE GENERAL D’ENTITE CHEF SERVICE SCOLARITE

KORA Lafia Félix ALITONOU M. K. Brice

LISTE DU PERSONNEL

ENSEIGNANT EN 2015

LISTE DU CORPS ENSEIGNANT

PROFESSEURS

1. Dr. Alexis HOUNTONDJI (in memoriam) : Médecine Interne 2. Dr. Simon Ayélèroun AKPONA : Biochimie 3. Dr. Prosper GANDAHO : Psychiatrie

PROFESSEURS AGREGES

1. Dr. Marc Abel AYEDOUN : Chimie Organique 2. Dr. Francis TOGNON TCHEGNONSI : Psychiatrie 3. Dr. Alexandre S. ALLODE : Chirurgie

MAITRES ASSISTANTS

1. Dr. Emile MENSAH : Chirurgie 2. Dr. Blaise TCHAOU : Anesthésie Réanimation 3. Dr. Joseph AGOSSOU : Pédiatrie 4. Dr. Didier Julien ADEDEMY : Pédiatrie 5. Dr. Spéro H. R. HOUNKPATIN : ORL et chirurgie cervico-faciale 6. Dr. Kabibou SALIFOU : Gynécologie-Obstétrique 7. Dr. Holden Olatoundji FATIGBA : Neurochirurgie 8. Dr. Rodrigue A. ASSAVEDO : Ophtalmologie 9. Dr. Thierry A. ADOUKONOU : Neurologie 10. Dr. Christiane KOUDOUKPO : Dermatologie 11. Dr. Kofi M. SAVI de TOVE : Imagerie Médicale 12. Dr. Luc Valère C. BRUN : Anatomie Pathologique 13. Dr. Comlan Albert DOVONOU : Médecine Interne-Rhumatologie 14. Dr. Fanny HOUNKPONOU AHOUINGNAN : Gynécologie- Obstétrique 15. Dr. Alphonse NOUDAMADJO : Pédiatrie 16. Dr. Anselme DJIDONOU : Psychiatrie 17. Dr. Adrien HODONOU : Chirurgie 18. Dr. Moutawakilou GOMINA ASSOUMANOU : Biochimie 19. Dr. Fabien A. GOUNONGBE : Médecine du travail

ASSISTANTS

1. Dr. Marie-Claire BALLE-POGNON : Anatomie Pathologique 2. Dr. Sonia BONI : Ophtalmologie 3. Dr. Justin ATADE (in memoriam) : Gynécologie-Obstétrique 4. Dr. Christophe CHABI : Biochimie 5. Dr. Bouraïma MAMA : Chirurgie 6. Dr Jean Marie ADOVOEKPE : Médecine légale 7. Dr Bio TAMOU SAMBO : Chirurgie 8. Dr. Achille OBOSSOU : Gynécologie- Obstétrique 9. Dr. Léopold Houétondji CODJO : Cardiologie 10. Dr. Rachidi IMOROU SIDI : Gynécologie- Obstétrique 11. Dr. Salimatou MONTEIRO : Ophtalmologie 12. Dr. Marius Claude FLATIN : ORL et Chirurgie Cervico-faciale 13. Dr. Mahublo VODOUHE : Gynécologie Obstétrique 14. Dr. Angelo C. ATTINSOUNON : Maladies Infectieuses

COLLABORATEURS EXTERIEURS NATIONAUX

FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE (Université d’Abomey Calavi)

PROFESSEURS

1. Dr. Eusèbe ALIHONOU : Gynécologie-Obstétrique 2. Dr. Honoré ODOULAMI : Chirurgie 3. Dr. Isidore ZOHOUN : Hématologie 4. Dr. Nazaire PADONOU : Chirurgie Viscérale 5. Dr. Théophile ZOHOUN (in memoriam) : Santé Publique 6. Dr. Florencia do ANGO PADONOU : Dermatologie Vénérologie 7. Dr. René-Xavier PERRIN : Gynécologie-Obstétrique 8. Dr. Raphaël DARBOUX : Biologie Humaine 9. Dr. Martin GNINAFON : Pneumo-phtisiologie

10. Dr. Martin CHOBLI : Anesthésie-Réanimation 11. Dr. Blaise AYIVI : Pédiatrie 12. Dr. Célestin Y. Y. HOUNKPE : ORL et Chirurgie Cervico-faciale 13. Dr. César AKPO : Urologie 14. Dr. Sévérin ANAGONOU : Bactériologie –Virologie 15. Dr. Benjamin FAYOMI : Santé au travail 16. Dr. Marina d’ALMEIDA MASSOUGBODJI : Cardiologie 17. Dr. André BIGOT : Immunologie 18. Dr. Léonard FOURN : Santé Publique 19. Dr. Gilbert AVODE : Neurologie 20. Dr Abdou Rahman AGUEMON : Anesthésie- Réanimation 21. Dr. Sikiratou KOUMAKPAI ADEOTI : Pédiatrie 22. Dr. Karl Augustin AGOSSOU VOYEME : Anatomie Chirurgie 23. Dr. Fabien HOUNGBE : Médecine interne 24. Dr. Claudia GBAGUIDI-DOUTETIEN : Ophtalmologie 25. Dr. Dismand HOUINATO : Neurologie 26. Dr. Vicentia BOCO : Imagerie médicale 27. Dr. René HODONOU : Urologie 28. Dr. Dorothée Akoko KINDE GAZARD : Parasitologie 29. Dr. Marie Thérèse AKELE AKPO : Anatomie Pathologie 30. Dr. Hubert YEDOMON (in memoriam) : Dermatologie-Vénérologie 31. Dr. Antoine LOKOSSOU : Gynécologie-Obstétrique 32. Dr. Anatole LALEYE : Biologie Humaine 33. Marcellin AMOUSSOU-GUENOU : Biophysique 34. Martin HOUENASSI : Cardiologie 35. Dr. Gervais HOUNNOU : Anatomie-Chirurgie pédiatrique

PROFESSEURS AGREGES

1. Dr. Jijoho Léonard PADONOU : Orthopédie-Traumatologie 2. Dr. Sèmiou LATOUNDJI : Hématologie 3. Dr. Nicolas KODJOH : Hépato-Gastro-Entérologie 4. Dr. Vénérand ATTOLOU (in memoriam) : Néphrologie 5. Dr. Martin AVIMADJE : Rhumatologie

6. Dr. François DJROLO : Endocrinologie 7. Dr. Didier KOMONGUI : Gynécologie -Obstétrique 8. Dr. Jeanne VEHOUNKPE-SACCA : Cardiologie 9. Dr. Marcel D. ZANNOU : Médecine interne 10. Dr. Olivier BIAOU : Imagerie Médicale 11. Dr. Bonaventure AWEDE : Physiologie 12. Dr. Félix ATADOKPEDE : Dermatologie Vénérologie 13. Dr. Hugues ADEGBIDI : Dermatologie Vénérologie

MAITRES ASSISTANTS

1. Dr. Jean AKPOVI : Gynécologie – Obstétrique 2. Dr. Roger SOSSOU : Imagerie Médicale

ASSISTANTS

1. Dr. Antoinette MEGNIGBETO-OBEY : Gynécologie-Obstétrique 2. Dr. Clément PADONOU : Médecine Légale 3. Dr. Tiburce HOUNDEFFO : Gynécologie – Obstétrique 4. Dr. Joseph FLENON : Santé Publique

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES(Université d’Abomey-Calavi)

MAITRE DE CONFERENCE

Dr. Hyacinthe AHISSOU : Biochimie

MAÎTRE ASSISTANT

Dr. Carlos OGOUYANDJOU : Mathématique

ASSISTANT

Dr. Fidèle DIMON : Physico-Chimie

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

1. Dr. Raïmi FATIOU (Université de Parakou) : Anglais 2. Dr. Mathew Comlan AFANUH (Université d’Abomey Calavi) : Anglais

AUTRES INTERVENANTS

1. Mme Justine ALI : Soins Infirmiers

2. Mr Parfait ZOMAHOUN : Soins Infirmiers 3. Mr Benoît DAKOU : Pharmacologie

COLLABORATEURS EXTERIEURS NON NATIONAUX

PROFESSEURS

1. Dr. Fallou CISSE : Physiologie Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal) 2. Dr. Pierre Innocent GUISSOU : Pharmacologie Toxicologie

Université de Ouagadougou (Burkina-Faso) 3. Dr. Seydou BADIANE : Neurochirurgie

Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal) 4. Dr. Anatole TOUNKARA (in memoriam) : Immunologie Université de Bamako (Mali) 5. Dr. Hassan NOUHOU : Anatomie Pathologique Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)

PROFESSEURS AGREGES

1. Dr. Yémou DIENG : Parasitologie – Mycologie Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal)

2. Dr. Mohamed SOUMAH : Médecine Légale Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal)

3. Dr. Momar Code BA : Neurochirurgie Université CHEIK ANTA DIOP (Sénégal)

DEDICACES

Dédicaces

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page ii

Dédicaces

Ø A Dieu suprême, source de toute vie

Merci de m’avoir fait

Merci pour la lumière, l’amour et la puissance que tu manifestes à chaque

instant de ma vie

Merci pour l’œuvre que tu as accompli et que tu accompliras encore dans ma

vie

Merci pour tout

AMEN

Ø A la Vierge Marie

Ce travail est la preuve que tous ceux qui sollicitent ton intercession ont

toujours eu gain de cause.

Encore une fois merci

Ø A mon père Martin HOUNSOUNOU et ma mère Honorine

LAKOUSSAN

Vous vous êtes donnés corps et âme pour l’éducation de chacun de vos enfants.

Vous êtes les véritables piliers de ma vie. Votre dévotion envers vos enfants a

toujours été pour moi une profonde source d’admiration. Comme je suis

heureux de vous avoir comme parents ! Recevez ici l’espérance d’une récolte

meilleure. Je vous aime

Dédicaces

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page iii

Ø A mes frères et sœurs

Gildas, William, Landry et Natacha ; vous êtes de véritables leaders dans cette

lutte contre les péripéties de la vie. Que le Seigneur couronne vos efforts de

grands succès et qu’il nous unisse pour toujours. Je vous renouvelle ici mon

amour fraternel.

Ø A mon oncle Philbert HOUNSOUNOU et ma tante Béatrice

HOUNSOUNOU

Vous m’aviez soutenu jusqu’à ce que je devienne médecin. Vos vœux sont

exaucés. Recevez par ce travail le gage de ma reconnaissance.

Ø A la famille BOUKARI

Vous m’aviez accueilli à bras ouverts dès ma découverte de la ville de Parakou.

Oh quelle affectivité ! Les différences ethniques, culturelles et religieuses n’ont

plus trouvé de la place. Que le Seigneur vous bénisse et vous rende plus

prospère. Que ce travail représente pour mes jeunes frères et sœurs Maouzou,

Aïcha, Safiou, Badariath, Taïrath, Falilatou un exemple d’endurance.

Ø A mon jeune frère et ami Prudence KPANOU

Ces années de vie fraternelle t’ont sûrement édifié. Que ce travail soit pour toi

un modèle dans tes défis futurs.

REMERCIEMENTS

Remerciements

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page v

Remerciements

Ø Aux familles HOUNSOUNOU et LAKOUSSAN

Je veux nommer mes oncles, mes tantes, mes cousins et cousines à divers

niveaux. Vos prières et votre soutien n’ont jamais souffert d’aucune forme

d’hésitation. Je vous suis reconnaissant pour tout. Recevez mes sincères

remerciements pour votre aide inestimable.

Ø A mes aînés : Dr Stachys HOUNKPATIN et Dr Moïse AGBELETE pour

vos conseils, les documents, l’encadrement que vous m’aviez procuré le long

de mon cursus universitaire.

Ø Au Dr Flore AWASSI ; vous m’aviez encouragé et soutenu par vos conseils

et surtout votre présence lors de mes premières années d’études médicales.

Sincères remerciements.

Ø Aux infirmiers responsables des centres de dépistage et de traitement de la

tuberculose de Parakou Mr WOROU et de N’Dali MmeIMOROU pour

votre aide dans la réalisation de ce travail.

Ø A mes amis DJOSSA Alexis, AVOSSEVOU Childéric, ADIKPETO

Ivanovich ; vous m’aviez beaucoup édifié durant ses sept (07) dernières

années. Votre amitié est pour moi un héritage. Plaise au ciel que vous

puissiez réussir dans toutes vos entreprises.

Ø A tous mes camarades de la 8ème promotion notamment ceux de mon groupe

interné : Safiou, René, Gildas, Armelle, Manuela, Ingrid, Yves, Matinou,

Amadou ; je me souviendrai encore de ces moments de joie et d’incertitude

Remerciements

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page vi

partagés ensemble durant ces longues années de formation. Brillante

carrière à vous !

Ø A mes jeunes frères et sœurs encore en formation spécialement Majid,

Berlino, Maryse, Géraud, Joris, Harold. Je vous souhaite du courage

Ø A tous mes amis, les frères et sœurs de la Légion de Marie, dans

l’impossibilité de vous nommer tous ; recevez mes amitiés.

HOMMAGES

Hommages

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page viii

Hommages

Ø A tous nos Maîtres de la Faculté de Médecine de Parakou et de

Cotonou

Pour toutes les connaissances léguées, hommages respectueux.

Ø A notre Maître, le Professeur Simon AKPONA

Vous êtes à l’origine de la création de cette Faculté qui va bientôt sortir sa

8ème promotion de médecins. Merci cher Maître pour le sacrifice consenti.

Soyez-en fier et honoré.

Ø A notre cher Maître et recteur de l’Université de Parakou, le

Professeur Prosper GANDAHO

Votre rigueur scientifique et votre modestie, votre disponibilité et votre sagesse

forcent le respect et incitent à l’admiration. Vos enseignements méthodiques

nous servirons durant toute notre vie. Veuillez trouver ici, cher Maître, le

témoignage de notre profonde gratitude.

Ø A notre cher Maître et Directeur de thèse, le Professeur Gabriel ADE

Vous nous avez fait un grand honneur pour avoir accepté de diriger ce travail

malgré vos multiples occupations. Vos qualités d’homme de sciences, votre

disponibilité de tous les temps et vos qualités d’enseignant hors pair, font de

vous un maître admirable et admiré.Trouvez ici, cher maître, l’expression de

notre très haute considération.

Hommages

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page ix

Ø A notre cher Maître et co-directeur de thèse le Docteur Comlan

Albert DOVONOU

L’occasion nous est enfin accordée de vous témoigner toute notre gratitude.

Vous êtes comme un père pour nous. Vous nous aviez guidés, vous nous aviez

conseillés et vous nous aviez surtout appris à aimer le travail bien fait. Votre

simplicité et votre amour du travail forcent notre admiration. Voyez en ce

travail, votre marque de fabrique. Recevez l’expression de notre profonde

gratitude.

Ø A notre cher Maître et co-directeur de thèse le Docteur Adébayo

ALASSANI

Vous nous avez apporté une aide précieuse dans la réalisation de ce travail.

Que Dieu vous le rende au centuple. Hommages mérités.

Ø A notre Maître et Président du jury

Honorable maître, c’est un insigne honneur que vous nous faites en acceptant

de présider ce jury malgré vos multiples occupations. Nous restons persuadés

que vos conseils et recommandations nous permettront de parfaire ce travail.

Ø Aux honorables Membres du jury

Vous nous faites l’honneur de siéger dans ce jury afin que notre travail soit

soumis à votre appréciation. Toutes vos remarques et critiques en vue

d’améliorer ce travail seront les bienvenues. Veuillez accepter honorables

membres du jury l’expression de ma profonde gratitude.

PAR DELIBERATION, LA FACULTE DE

MEDECINE DE L’UNIVERSITE DE PARAKOU

A ARRETE QUE LES OPINIONS EMISES

DANS CETTE THESE N’ENGAGENT QUE SON

AUTEUR.

LISTE DES ABREVIATIONS,

SIGLES ET ACRONYMES

Liste des abréviations, sigles et acronymes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xii

Liste des abréviations, sigles et acronymes

ARV : Anti Rétro Viraux

BAAR :Bacille Acido-Alcoolo Résistant

BCG : Bacille de Calmette et Guérin

BK : Bacille de Koch

CDT : Centre de Dépistage et de Traitement de la Tuberculose

CDTO : Centre de traitement directement observé

CHUD : Centre Hospitalier Universitaire Départemental

Cp : Comprimé

CS : Centre de Santé

CTM : Cotrimoxazole

DOTS : Directly Observed Treatment Short course

E : Ethambutol

H :Isoniazide

Hbts : Habitants

IDR : Intra-Dermo-Réaction

IL3 : Interleukine 3

IL4 : Interleukine 4

ITL : Infection Tuberculeuse Latente

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PNT : Programme Nationale contre la Tuberculose

M : Mycobactérie

Liste des abréviations, sigles et acronymes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xiii

MDR : Multi Drug Résistant

MR : Multi-Résistant

MT : Mycobactérium tuberculosis

Nb : Nombre

NB : Nota bene

R : Rifampicine

RR : Résistance à la Rifampicine

S : Streptomycine

TB : Tuberculose

TEP : Tuberculose Extra Pulmonaire

TPM + : Tuberculose Pulmonaire à Microscopie positive

TPM - : Tuberculose Pulmonaire à Microscopie négative

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine

Z : Pyrazinamide

ZSPN : Zone Sanitaire Parakou – N’Dali

LISTE DES TABLEAUX

Liste des Tableaux

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xv

Liste des tableaux

Tableau I : Définitions des résultats thérapeutiques pour les patients

tuberculeux......................................................................................................... 7

Tableau II : Variations de la tuberculose pulmonaire en fonction du stade de

l’infection par le VIH ...................................................................................... 24

Tableau III :Notation des résultats de la bacilloscopie ...................................... 26

Tableau IV : Régime thérapeutique des nouveaux cas et posologie des

médicaments .................................................................................................... 31

Tableau V : Régime thérapeutique pour les retraitements et posologie des

médicaments .................................................................................................... 31

Tableau VI : Dosage des médicaments en fonction du poids ........................... 32

Tableau VII : Répartition des formations sanitaires par commune dans la ZSPN

en 2014 ............................................................................................................ 38

Tableau VIII : Répartition des patients TPM+ par CDT dans la zone sanitaire

Parakou - N’Dali .............................................................................................. 46

Tableau IX : Répartition des patients par CDT et par année ............................. 47

Tableau X : Variation des patients TPM+ de 2011 à 2015 dans la zone sanitaire

Parakou - N’Dali ............................................................................................ 488

Tableau XI : Taux de notification pour 100000 habitants des nouveaux cas de

TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone sanitaire Parakou-N’Dali 49

Tableau XII : Répartition des patients TPM+ par sexe et par CDT ................... 51

Tableau XIII : Répartition des patients TPM+ de la ZSPN selon l’ethnie ........ 52

Tableau XIV : Répartition des patients TPM+ par provenance et par CDT ...... 53

Tableau XV : Répartition des patients selon le niveau d’instruction ................ 53

Tableau XVI : Répartition des patients TPM+ de la ZS Parakou-N’Dali selon le

statut matrimonial ........................................................................................... 54

Tableau XVII : Répartition des patients selon la profession ............................ 54

Tableau XVIII : Répartition des patients co-infectés TB/VIH par CDT ........... 55

Liste des Tableaux

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xvi

Tableau XIX : Répartition des patients co-infectés TB/VIH selon le type de

VIH par CDT ................................................................................................... 56

Tableau XX : Répartition des patients co-infectés TB/VIH en fonction du

traitement CTM et ARV ................................................................................... 57

Tableau XXI : Evolution du poids moyen aux différents contrôles ................. 599

Tableau XXII : Répartition des patients TPM+ selon la densité bacillifère ....... 60

Tableau XXIII : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ par année

dans la ZSPN ................................................................................................. 611

Tableau XXIV : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ de 2011 à

2015 au CDT de Parakou ............................................................................... 622

Tableau XXV : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ de 2011 à

2015 au CDT de N’Dali ................................................................................. 622

Tableau XXVI : Issues thérapeutiques des TPM+ en retraitement par année dans

la ZSPN .......................................................................................................... 633

Tableau XXVII : Issues thérapeutiques des TPM+ en retraitement de 2011 à

2015 au CDT de Parakou ............................................................................... 644

Tableau XXVIII : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la

profession ....................................................................................................... 677

Tableau XXIX : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la

provenance ..................................................................................................... 677

Tableau XXX : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la co-

infection TB/VIH ........................................................................................... 688

Tableau XXXI : Répartition des patients en fonction de l’échec thérapeutique et

par sexe .......................................................................................................... 699

Tableau XXXII : Répartition des patients en fonction de l’échec et du statut

matrimonial ...................................................................................................... 70

Tableau XXXIII : Répartition des patients en fonction de l’échec et de catégorie

de patient .......................................................................................................... 70

Liste des Tableaux

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xvii

Tableau XXXIV : Répartition des patients en fonction du décès et de la co-

infection TB/VIH .......................................................................................... 711

Tableau XXXV : Répartition des patients en fonction du décès et de la

provenance ..................................................................................................... 722

Tableau XXXVI : Répartition des patients en fonction du décès et du sexe... 722

Tableau XXXVII : Répartition des patients en fonction du décès et de la

catégorie de patient ........................................................................................ 733

LISTE DES

FIGURES

Liste des figures

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xix

Liste des figures

Figure 1 : Pathogénie de l’infection à mycobactériumtuberculosis ... 15

Figure 2 : Bacilles tuberculeux observés au microscope à la lumière

directe après coloration par la méthode de Ziehl-Neelsen.. ............... 25

Figure 3 : Carte du Département du Borgou montrant la ZS Parakou-

N’Dali ............................................................................................... 34

Figure 4 : Pyramide des âges de la ZSPN en 2014 ............................ 36

Figure 5 : Evolution du taux de notification pour 100000 habitants des

nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone

sanitaire Parakou-N’Dali. .................................................................. 50

Figure 6 : Répartition des patients TPM+ par tranches d’âge dans la

ZS Parakou-N’Dali ............................................................................ 51

Figure 7 : Evolution du taux de succès thérapeutique chez les

nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone

sanitaire Parakou-N’Dali…………………………………………… 63

Liste des figures

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xx

SOMMAIRE

Sommaire

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page xxi

SOMMAIRE

INTRODUCTION ............................................................................................. 1

1.GENERALITES .............................................................................................. 5

2. CADRE ET METHODE D’ETUDE ............................................................ 33

3. RESULTATS ............................................................................................... 45

4. DISCUSSION .............................................................................................. 74

CONCLUSION ................................................................................................ 89

REFERENCES ................................................................................................ 92

ANNEXES ......................................................................................................... a

TABLE DES MATIERES ................................................................................... j

INTRODUCTION

Introduction

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 2

Introduction

La tuberculose est l’une des principales causes de décès par maladie infectieuse

dans le monde et particulièrement dans les pays à faibles et moyens revenus [1].

C’est un problème majeur de santé publique. En 2012, l’Organisation Mondiale

de la Santé (OMS) a enregistré 8,6 millions de personnes qui ont souffert de la

tuberculose maladie et 1,3 million de personnes sont décédées de cette maladie

[2]. Dans les années 1950-1960, l’espoir d’une totale éradication mondiale de ce

fléau était fort, du fait de l’efficacité des nouvelles molécules antituberculeuses

comme la rifampicine. L’incidence de la tuberculose a chuté régulièrement de

5% par an de 1953 à 1985 et l’éradication semblait possible pour 2015 ou 2020.

Or depuis 1986 la courbe s’est inversée [10], probablement du fait de l’infection

à VIH.

Les pays les plus touchés sont ceux de l’Asie et de l’Afrique. Dans ces pays,

l’augmentation de l’incidence de la maladie est due à plusieurs facteurs, entre

autres : le VIH, la précarité, les nombreux conflits entraînant des déplacements

et l’expatriation en masse des populations, l’émergence et la diffusion de

souches multirésistantes au traitement antituberculeux de première intention. En

2006, l’OMS a recommandé la stratégie Halte à la tuberculose pour réduire la

charge de morbidité de la tuberculose conformément aux Objectifs du Millénaire

pour le Développement (OMD) 2015: notamment

- Freiner l’augmentation de l’incidence de la tuberculose et inverser la tendance

d’ici 2015

- Réduire de moitié d’ici 2015 les taux de prévalence et de mortalité par rapport

à leur niveau de 1990 [3]

Au Bénin, le nombre de cas déclarés continue d’accroître ces dernières

années (2 à 4 % par an), malgré l’amélioration des performances du PNT. Il est

fort probable que les effets liés à la démographie, à l’environnement

socioéconomique difficile et aussi à l’expansion de l’épidémie du VIH,

Introduction

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 3

accentuent davantage la pression de la maladie sur les populations [4]. En 2014,

il a été notifié 3977 cas de tuberculose toutes formes confondues dont 3605

(90,6%) cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive (nouveaux cas,

rechutes, échecs et reprises de traitement après abandon). Dans la cohorte des

3124 TPM+ nouveaux cas mis sous traitement en 2013, le taux de succès

thérapeutique obtenu était de 90% et le taux d’échec de 3% ; 5% des patients

étaient décédés durant le traitement et 1% était perdu de vue [5]. Ces résultats

appréciables peuvent cacher cependant des disparités selon les zones sanitaires

du pays.

Cette étude dans le septentrion veut à l’approche du délai fixé pour atteindre les

Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) 2015 ; d’évaluer

l’évolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie

positive dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali de 2011 à 2015.

Ø HYPOTHESES

- La proportion des TPM+ en succès thérapeutique dans la zone sanitaire

Parakou-N’Dali est inférieure à celle sur plan national.

- La mortalité des TPM+ est influencée par la co-infection au VIH.

Ø OBJECTIFS

Objectif général

Etudier la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie

positive dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali de 2011 à 2015.

Objectifs Spécifiques

- Décrire le dépistage et l’évolution sous traitement des patients

tuberculeux pulmonaire à microscopie positive.

Introduction

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 4

- Identifier les facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès des

patients.

- Formuler des suggestions pour la prise en charge de la tuberculose

pulmonaire.

1. GENERALITES

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 6

1-GENERALITES

1-1 DEFINITIONS

1-1-1 La tuberculose [6]

La tuberculose est une maladie résultant des effets pathogènes d’un bacille

acido‐alcoolo-résistant dénommé bacille tuberculeux qui appartient au genre

Mycobacterium.

1-1-2 Primo-infection tuberculeuse [23]

La primo-infection tuberculeuse est la conséquence du premier contact du

bacille tuberculeux avec un organisme indemne de tout contact antérieur.

1-1-3 Tuberculose pulmonaire commune de l’adulte [23]

C’est une forme de tuberculose post primaire qui survient communément chez

l’adulte, caractérisée par une combinaison de lésions exsudatives menant à la

caséification, à la formation de cavernes et de lésions productives évoluant vers

la fibrose.

1-1-4 Autres concepts [8]

a- Tuberculose confirméebactériologiquement : lorsque la positivité de

l’échantillon biologique a été établie par examen microscopique de frottis

(TPM+), mise en culture ou test diagnostique rapide approuvé par l’OMS

(par exemple Xpert MTB/RIF). Ces cas devraient à chaque fois être

notifiés, que le traitement ait ou non commencé.

b- Tuberculose diagnostiquée cliniquement : désigne un sujet qui ne

remplit pas les critères de confirmation bactériologique, mais chez qui la

forme évolutive a été diagnostiquée par un clinicien ou un autre praticien

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 7

médical, lequel a décidé de mettre en place un traitement antituberculeux

complet. Cette définition englobe les cas diagnostiqués sur la base

d’anomalies radiographiques ou d’une histologie évocatrice et les cas

extra-pulmonaires non confirmés en laboratoire. Les cas diagnostiqués

cliniquement dont la positivité bactériologique est établie par la suite

(avant ou après la mise en route du traitement) doivent être reclassés avec

les cas confirmés bactériologiquement.

c- Résultats thérapeutiques pour les patients tuberculeux (exclusion

faite des patients suivant untraitement contre la tuberculose RR ou

contre la tuberculose MR)

Tableau I : Définitions des résultats thérapeutiques pour les patients tuberculeux

Résultat

thérapeutique Définition

Guérison Un patient atteint de tuberculose pulmonaire chez qui l’affection a

été confirmée bactériologiquement en début de traitement

présente des résultats négatifs (selon l’examen des frottis ou la

mise en culture) au cours du dernier mois de traitement et au

moins une fois auparavant.

Traitement terminé Le patient tuberculeux a terminé le traitement sans signe d’échec,

mais on ne dispose pas de données indiquant que les résultats de

l’examen des frottis ou de la mise en culture ont été négatifs au

cours du dernier mois de traitement et au moins une fois

auparavant, soit parce que les tests n’ont pas été réalisés soit parce

que les résultats ne sont pas disponibles.

Échec

thérapeutique

Le patient tuberculeux continue de présenter des résultats positifs

(selon l’examen des frottis ou la mise en culture) après cinq mois

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 8

de traitement ou plus.

Décès Le patient tuberculeux meurt pour une raison quelconque au cours

du traitement ou avant de l’avoir commencé.

Perdu de vue Le patient tuberculeux n’a pas entamé de traitement ou celui-ci a

été interrompu pendant deux mois consécutifs ou plus.

Non évalué Patient tuberculeux à qui aucun résultat thérapeutique n’a été

attribué. Cette catégorie inclut les cas transférés à une autre unité

de traitement (« transferts sortants ») et ceux dont les résultats

sont inconnus de l’unité chargée de la notification.

Succès

thérapeutique

Somme des patients guéris et des patients ayant terminé leur

traitement.

1-2 HISTORIQUE DE LA TUBERCULOSE

1-2-1 La tuberculose à travers l’histoire

La tuberculose (TB) est causée par une mycobactérie du complexe tuberculosis

(M. tuberculosis ; M. bovis ; M. africanum ; M. microtti ; M.canetti ; M.caprae ;

M. pinnipedii.).

L’histoire de la TB remonte au berceau de l’humanité il y a plus de 3 millions

d’années. Tous ces bacilles dériveraient d’un bacille tuberculeux commun : «

mycobacterium prototuberculosis » aussi appelé « M. Canetti », originaire

d’Afrique de l’Est [9]. C’est au fil du temps que le bacille aurait gagné en

virulence pour donner il y a 35 000 ans le complexe tuberculosis dont M.

tuberculosis est le plus fréquent. L’extension secondairement mondiale de la TB

est liée à la migration de l’Homme à travers le bassin méditerranéen, la

Mésopotamie, et l’Asie, où le bacille a pu se diversifier. La plus ancienne trace

de TB humaine date d’il y a 9000 ans [17]. On en trouve ensuite sur des momies

de l’ère égyptienne et précolombienne ayant présenté un mal de Pott. De

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 9

l’antiquité au Moyen Age la TB a eu plusieurs noms, dont le plus connu «la

phtisie» du latin : «déperdition», mais aussi «consomption » ou encore «peste

blanche». Le terme de «tuberculose» n’apparaitra qu’en 1834, issu du latin

«tuberculum» : petite tumeur, et du grec «osis/ose» décrivant un état chronique.

Au Xème siècle, Avicenne sera un des premiers à décrire la TB comme une

maladie contagieuse, ce qui ne sera confirmé qu’en 1865 par Villemin et

Laennec. Les premiers sanatoriums voient le jour en 1854 ; on ne dispose alors

d’aucun moyen diagnostic ou thérapeutique.

1.2.2 Méthodes diagnostiques de la TB

C’est en 1882 que Robert Koch met en évidence le bacille tuberculeux dans les

crachats et les lésions cutanées. En 1895, grâce à la découverte des rayons X, on

réalise les premières radiographies pulmonaires étayant ainsi le diagnostic. Puis

en 1908, Charles Mantoux développe l’intradermoréaction (IDR) à la

tuberculine, dit «test de Mantoux».

1.2.3 Thérapeutiques historiques et classiques

En 1894 il y a la naissance de la collapsothérapie avec réalisation de

pneumothorax iatrogène, puis de pneumectomies et lobectomies thérapeutiques

dès 1935 et jusque dans les années 50. En 1921 a lieu la première vaccination

humaine par le bacille de Calmette et Guérin (BCG), à base de souche vivante

atténuée de M bovis, qui prévient 80% des tuberculoses méningées et miliaires

et de façon variable les formes pulmonaires [48]. Puis sont arrivés les premiers

antibiotiques contre la tuberculose avec, en 1948, la Streptomycine. Cependant,

on note l’apparition rapide de résistance nécessitant une bithérapie avec le PAS

qui prouve son efficacité. En 1952 l’Isoniazide et le Pyrazinamide ainsi que la

Rifampicine en 1967 viendront compléter l’arsenal thérapeutique. On constate

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 10

ici aussi rapidement l’apparition de résistance à chacune de ces molécules,

nécessitant jusqu’à une quadrithérapie.

1.2.4 Mortalité et TB

Avant l’ère des antibiotiques la mortalité liée à la TB était élevée. Chez les

patients ayant une TB pulmonaire bacillifère, 70% décédaient à 10 ans

d’évolution de la maladie contre 20% chez les non bacillifères [24]. L’efficacité

des médicaments contre la tuberculose (surtout depuis la découverte de la

rifampicine et de l’isoniazide) a diminué fortement la mortalité et a permis

d’atteindre un taux de guérison autour de 85% pour les nouveaux cas [2]. Dans

les années 90, dans un contexte d’épidémie de VIH, on a assisté à une

recrudescence majeure de la mortalité du fait de l’immunodépression induite par

le virus et de la sévérité de la TB qui en résultait. En l’absence de traitement 83

% des sujets VIH ayant une TB pulmonaire bacillifère et 74% pour les non

bacillifères mourront (4) [24]. En 1993 l’OMS déclare pour la première fois la

TB comme une urgence mondiale de santé publique.

1-3 EPIDEMIOLOGIE

1-3-1 Agents pathogènes [12 ; 13]

Les mycobactéries (famille des Mycobacteriaceae, ordre des actinomycetals)

sont des bactéries immobiles, non sporulées, aérobies, intra et extracellulaires,

acido-alcoolo-resistantes. Sur les dizaines d’espèces de mycobactéries, trois sont

à l’origine de la tuberculose :

Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch; Mycobacterium bovis

Mycobacterium africanum.

Les autres mycobactéries soit ne sont cultivées que difficilement in vitro (bacille

de la lèpre humaine et du rat), soit peuvent être confondues avec les bacilles

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 11

tuberculeux, ce sont des mycobactéries non tuberculeuses qui peuvent infecter

l’homme : Mycobacterium kansasii ;Mycobacterium avium ;Mycobacterium

xenopi;Mycobacterium chelonei;Mycobacterium scrofulaceum;Mycobacterium

marinum.

Mycobacterium tuberculosis est un pathogène spécifique de l’homme mais

capable d’infecter certaines espèces animales vivant à ses côtés (chat, chien).

Il est très sensible à certains agents physiques (chaleur, lumière solaire, rayons X

ou UV). Il résiste bien au froid, à la dessiccation et peut demeurer vivant

plusieurs jours dans les produits contaminés tels que les produits

d’expectoration. Il est peu sensible à de nombreux agents chimiques tels que les

acides et bases dilués. En revanche, il est rapidement tué par l’alcool dilué. Il

pousse sur un milieu spécial (milieu de LOWENSTEIN par exemple) et sa

croissance est lente.

1-3-2 Réservoir et mode de transmission [14]

Le réservoir du BK est essentiellement humain. La transmission du bacille est

interhumaine (à l’exception de M. bovis).

La transmission s’effectue essentiellement par voie aérienne. La source de

l’infection est un patient ayant une TB pulmonaire (ou laryngée), qui expectore

les bacilles. En toussant, en parlant ou en éternuant, le patient produit de fines

gouttelettes infectieuses qui dessèchent et restent en suspension dans l’air

pendant plusieurs heures. La contamination se produit lors de l’inhalation des

gouttelettes infectieuses. Les principaux facteurs contribuant à la transmission

sont l’intimité du contact avec le patient source, la durée d’exposition, le statut

bactériologique du patient source. La lumière solaire, la ventilation sont des

moyens efficaces de décontamination de l’environnement.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 12

Les autres modes de transmission sont beaucoup moins fréquents : inoculation

cutanée ou muqueuse chez le personnel de laboratoire ; contamination digestive

en cas de TB bovine.

La contagiosité d’un patient est liée à la quantité de bacilles présents dans ses

crachats. Les patients positifs à l’examen microscopique direct des crachats

(M+) sont de loin les plus contagieux. Ceux positifs à la culture seulement (M-,

C+) sont moins contagieux. Les patients dont l’examen direct et la culture des

crachats sont négatifs (M-, C-) ne sont habituellement pas contagieux.

Les patients souffrant d’une primo-infection ne sont pas contagieux. Les cas de

TB extra-pulmonaire (TEP) ne le sont qu’exceptionnellement. En général, les

enfants ne sont pas contagieux car ils toussent peu et produisent peu de crachats.

Les facteurs favorisant la contamination sont: [15]

- L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine

- La migration des populations originaires de pays à forte endémie

tuberculeuse

- Les problèmes sociaux (précarité et promiscuité)

- L’immunodépression autre que le virus de l’immunodéficience humaine

(diabète, cancer, hémopathie maligne, immunodépression thérapeutique)

- La toxicomanie

- La profession de santé en raison du contact avec des sujets tuberculeux

contagieux.

1-3-3 Répartition géographique

1-3-3-1 Tuberculose dans le monde [2;11]

Actuellement on estime qu’environ 2,3 milliards de personnes sont infectées par

M. tuberculosis, soit 1 personne sur 3 est porteuse d’une ITL à travers le monde.

En 2012, 8,6 millions de personnes ont déclaré une TB maladie et 1,3 millions

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 13

en sont mortes. Plus de 95% des décès surviennent dans les pays à revenu faible

et intermédiaire. Bien que le taux de mortalité ait chuté de 45% entre 1990 et

2012, la TB reste l’une des principales causes de décès chez les personnes

infectées par le VIH (1/4), ainsi que chez les femmes âgées de 15 à 44 ans.

Même si le plus grand nombre de nouveaux cas est en Asie, l’incidence la plus

élevée est en Afrique avec plus de 255 cas par an pour 100 000 habitants en

moyenne, devant l’Asie du Sud-est (187/100 000). Il existe tout de même de

grandes variations au sein de ces régions avec par exemple une incidence de

1350 cas/100 000 habitants au Swaziland. En 2012, 450000 cas de TB-MDR ont

été recensés à travers le monde dont près de la moitié en Chine, Russie et en

Inde ; 170 000 en sont décédés.

En Europe, d’après les dernières données de l’ECDC et de l’OMS, il y a eu

295998 nouveaux cas de TB déclarés en 2011.On estime le nombre à plutôt 380

000 cas en raison des sous déclarations, ce qui correspond à une incidence

d’environ 42 cas pour 100000 habitants. Parmi ces cas, 6% étaient infectés par

le VIH avec une disparité au sein des pays d’Europe, à savoir 3,6% pour les

pays membres de l’Union européenne et 6,5% pour les autres.

1-3-3-2 Tuberculose au Bénin [5]

L’endémie tuberculeuse reste un fléau d’actualité au Bénin malgré les

multiples investissements de l’état béninois et de la communauté internationale

à travers le PNT. Le succès thérapeutique s’améliore en même temps que

l’accroissement des cas notifiés qui passent respectivement de 81% en 2003 à

91% en 2012 pour le taux de succès et de 2455 à 3152 pour le nombre de cas de

TPM+ notifié.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 14

1-4 PATHOGENIE [13 ; 16]

Le bacille tuberculeux pénètre jusqu’au parenchyme pulmonaire où il va être

phagocyté par les macrophages, entraînant alors une réponse inflammatoire

locale. Les phagocytes sont transformés en cellules épithélioïdes avec formation

d’un granulome par l’action de l’IL3, IL4, et le GM-CSF. A partir de cette

lésion primaire, la progression peut se faire par voie lymphatique jusqu’aux

ganglions satellites, créant le complexe ganglio-pulmonaire de la primo-

infection tuberculeuse.

La lésion primaire de la tuberculose est représentée histologiquement par un

granulome à cellules épithélioïdes, centré par de la nécrose caséeuse qui

correspond à la lyse cellulaire. Le granulome se calcifie et évolue le plus

souvent vers la guérison. Il est habituellement situé au niveau des apex

pulmonaires.

Les primo-infections tuberculeuses sont souvent inapparentes cliniquement et

guérissent spontanément dans 90% des cas. Chez les patients immunodéprimés,

en particulier infectés par le VIH, cette guérison spontanée n’est obtenue que

dans 70% des cas. La primo infection est l’élément initiateur de la tuberculose

infection : portage de BK mais sans signe de maladie évolutive.

Dans les 10% des cas restants (jusqu'à 30% pour les patients infectés par le

VIH), une tuberculose active va se développer, la moitié dans l’année suivante,

l’autre moitié durant le reste de la vie. C’est la tuberculose maladie. Le

granulome initial est dépassé et ne parvient plus à limiter la croissance

bactérienne, qui se développe alors soit librement dans les espaces alvéolaires,

soit dans les macrophages infectés. Il existe une double population de BK intra

et extracellulaire. Les macrophages infectés atteignent les ganglions régionaux.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 15

Cette barrière peut elle-même être dépassée et la diffusion se fait alors par voie

lymphatique ou hématogène, vers les tissus les mieux vascularisés : apex

pulmonaire, reins, corps vertébraux, épiphyse des os longs, méninges.

Figure 1 : Pathogénie de l’infection à M. T [50]

1-5 ETUDE CLINIQUE

La tuberculose se présente sous deux principales formes : pulmonaire et extra

pulmonaire.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 16

1-5-1 La forme pulmonaire

1-5-1-1 La primo-infection [21]

La primo-infection tuberculeuse est la conséquence du premier contact du

bacille tuberculeux avec un organisme indemne de tout contact antérieur. On

distingue trois formes :

- la primo-infection latente représentant 90% des cas. Elle est

asymptomatique et caractérisée par le virage du test tuberculinique ;

- la primo-infection frustre, caractérisée par des discrètes manifestations

cliniques (légère altération de l’état général, fébricule, asthénie,

amaigrissement) ;

- la primo-infection patente caractérisée par :

• la typho-bacillose de LANDOUZY faite de fièvre progressive en

plateau, de sueurs abondantes, de splénomégalie, d’un sérodiagnostic de

Félix et Widal négatif, et d’une IDR positive ;

• les manifestations cutanées marquées par l’érythème noueux ;

• les manifestations oculaires marquées par la kératoconjonctivite

phlycténulaire.

Le diagnostic de la primo-infection repose sur l’intradermoréaction à la

tuberculine qui est le plus souvent positive. La radiographie pulmonaire

demeure souvent normale au cours de la primo-infection mais quelque fois elle

se traduit par cinq signes majeurs :

- la condensation parenchymateuse ;

- l’atélectasie lobaire ou segmentaire qui est la manifestation la plus

fréquente chez le nourrisson ;

- les adénopathies hilaires (image en cheminée) ;

- l’épanchement pleural liquidien ;

- l’aspect de miliaire.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 17

Le chancre d’inoculation se traduit par une opacité alvéolaire grossièrement

arrondie de quelques millimètres de diamètre. Il est généralement associé à une

opacité linéaire convergent vers le hile et traduisant l’atteinte lymphatique.

L’évolution est généralement favorable, les signes cliniques disparaissent en

quelques jours, l’amélioration radiologique est lente, souvent, l’on observe une

persistance des calcifications du chancre et des adénopathies.

Elle se complique de façon générale en formes extra pulmonaires dans les

années qui suivent la primo-infection.

1-5-1-2 La tuberculose pulmonaire commune [21 ; 23 ; 25]

C’est une forme de tuberculose pulmonaire post primaire, caractérisée par une

combinaison de lésions exsudatives menant à la caséification et à la formation

de cavernes et de lésions productives évoluant vers la fibrose.

Elle est la plus fréquente et représente 80% des localisations tuberculeuses.

C’est pratiquement la seule localisation permettant la transmission de la

tuberculose.

Elle est la résultante soit de manière rare d’une aggravation progressive du foyer

initial de la primo- infection soit d’une infection exogène à partir d’un sujet

contagieux, soit d’une réinfection endogène à partir de foyers tuberculeux

latents ganglionnaires ou parenchymateux où le bacille tuberculeux peut

persister toute la vie à l’état dormant. Il peut s’agir d’une tuberculose

pulmonaire insuffisamment ou non traitée, ayant laissé en place des bacilles.

Le tableau clinique peut être d’emblée évocateur devant une hémoptysie ou un

épanchement pleural liquidien. Dans certains cas l’aspect peut être trompeur et

simuler une maladie respiratoire aiguë. La découverte peut être fortuite lors

d’une radiographie pulmonaire car les signes fonctionnels sont en général

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 18

discrets. Les signes stéthoacoustiques peuvent être aussi pauvres même en cas

d’expression radiologique importante.

Chez les sujets immunodéprimés au VIH, la symptomatologie peut être

atypique. La fièvre au long cours et l’amaigrissement inexpliqué constituent des

signes d’appel suffisants pour initier une exploration tuberculeuse.

1-5-1-3 La tuberculose miliaire [23]

Elle résulte de la dissémination hématogène du bacille tuberculeux. Souvent

aiguë, elle est caractérisée par la présence de petits nodules disséminés dans tous

les organes. On l’observe surtout chez le petit enfant, le sujet âgé ou en cas de

déficit immunitaire. Elle peut compliquer tous les stades de la tuberculose et

survient généralement dans les semaines ou mois qui suivent la primo-infection.

L’élément essentiel de sa gravité est la méningite tuberculeuse.

Au stade d’état, l’atteinte diffuse entraîne :

- une dyspnée plus ou moins sévère ;

- des signes neuroméningés (céphalées, obnubilation voire coma, atteinte

des nerfs crâniens, troubles psychiatriques) ;

- des douleurs thoraciques ;

- des douleurs abdominales.

La radiographie thoracique montre des images typiques micronodulaires (1 à

2mm) disséminées dans les deux champs pulmonaires.

Le bacille tuberculeux est rarement retrouvé dans les produits pathologiques

(crachats, liquide de lavage broncho-alvéolaire). Des biopsies tissulaires

(hépatique etc.…) pour examen anatomopathologique peuvent être réalisées.

L’IDR est le plus souvent négative.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 19

1-5-2 Les Formes Extra pulmonaires

Elles représentent 15 à 30% des cas de tuberculose.

1-5-2-1 La tuberculose pleurale [21 ; 22 ; 25]

Uni ou bilatérale dans un quart des cas, elle est isolée ou associée à l’atteinte

d’une autre séreuse, à une tuberculose pulmonaire, de gravité variable, et

régressant avec le traitement. Cependant un épaississement pleural peut être

séquellaire.Elle peut être :

- secondaire à une tuberculose pulmonaire. Dans ce cas l’étiologie

tuberculeuse est confirmée par le diagnostic de la tuberculose

pulmonaire ;

- primitive, survenant quelques mois après la primo-infection.

Cliniquement elle se manifeste par une douleur thoracique inspiratoire devenant

sourde dans la partie inférieure du thorax, une fièvre modérée parfois de brève

durée, une toux pouvant être sèche ou productive, une dyspnée d’effort et le

classique syndrome pleurétique.

L’épanchement liquidien pleural est habituellement unilatéral. La ponction

pleurale ramène un liquide jaune citrin.

La radiographie thoracique de face objective dans la plupart des cas une opacité

basale avec comblement du cul de sac costo-diaphragmatique. Lorsque

l’épanchement est abondant on peut observer une ligne concave à la limite

inférieure appelée ligne de Damoiseau et un refoulement du médiastin vers le

côté opposé.

L’examen cyto-chimique du liquide retrouve généralement une lymphocytose

franche et un taux d’albumine supérieur à 30g/l (liquide exsudatif).

Le bacille tuberculeux est rarement mis en évidence par examen direct du

liquide pleural.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 20

Le diagnostic de certitude est fait par la biopsie pleurale.

Le traitement fait appel aux drogues antituberculeuses, à la ponction pleurale

évacuatrice. La chirurgie peut être parfois nécessaire.

L’évolution est habituellement favorable sous traitement bien conduit. Mal

traitée, il apparaît une pachypleurite, un syndrome restrictif.

1-5-2-2 La tuberculose ganglionnaire [21 ; 25]

Elle est très fréquente en milieu tropical et touche surtout les enfants et les

adultes jeunes. Elle survient généralement tôt après la primo-infection.

En périphérie les adénopathies sont surtout cervicales puis axillaires et

inguinales. Le caractère unilatéral et la prédominance droite sont des notions

classiques.

Sur les radiographies pulmonaires les adénopathies sont typiquement localisées

dans les régions hilaire et paratrachéale droite. La tomodensitométrie est très

sensible dans la visualisation de ces adénopathies.

Le diagnostic repose sur la mise en évidence du bacille tuberculeux dans les

produits de la biopsie ganglionnaire.

L’évolution est favorable sous traitement antituberculeux. Elle peut être émaillée

de complications en l’occurrence la fistulisation.

1-5-2-3 La méningite tuberculeuse [18 ; 21 ; 25]

C’est l’une des graves complications et parfois mortelle de la tuberculose.

Actuellement on observe un bon pronostic sous traitement.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 21

Au cours de la dissémination à partir d’un foyer tuberculeux primaire ou dans le

cadre de la tuberculose miliaire, les minuscules tubercules apparaissent dans le

cerveau et les méninges, pouvant envahir aussi les os du crâne et les vertèbres.

Ces tubercules peuvent se rompre dans l’espace sous arachnoïdien et provoquer

une inflammation des méninges, la formation d’une masse grise gélatineuse à la

base du cerveau, l’inflammation et le rétrécissement des artères irriguant le

cerveau entraînant des lésions cérébrales localisées.

Le tableau clinique est classiquement celui d’une méningo-encéphalite associée

à une paralysie d’une des paires crâniennes voire une hémiplégie.

Le diagnostic repose sur l’étude du LCR qui montre un liquide clair, riche en

albumine, en lymphocytes et pauvre en glucides. Le germe rarement isolé à

l’examen direct du LCR, l’est souvent à la culture dudit liquide sur milieu de

Lowenstein. La coexistence d’une autre localisation est évocatrice.

Le traitement est institué en urgence par voie générale devant les seuls

caractères du LCR.

Sans traitement la méningite tuberculeuse évolue vers la mort.

1-5-2-4 Les atteintes parenchymateuses cérébrales [21]

Les tuberculomes cérébraux sont, plus rarement observés chez l’enfant que chez

l’adulte et seraient associés à une miliaire tuberculeuse dans environ 10% des

cas. La tomodensitométrie cérébrale et l’IRM permettent le diagnostic de

présomption.

1-5-2-5 Les atteintes ostéoarticulaires [21 ; 23 ; 25]

Elles sont liées à la dissémination hématogène du BK, et sont dominées par les

localisations rachidiennes (60 à 70%). On note cependant l’atteinte des grosses

articulations dans 20 à 25% des cas, et des os longs et plats dans 10 à 15%.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 22

Classiquement la tuberculose vertébrale revêt trois tableaux

anatomoradiologiques différents : la spondilodiscite ou mal de Pott, la

spondylite ou ostéite vertébrale, et l’atteinte de l’arc postérieur.

La forme la plus fréquente est le Mal de Pott ou spondylodiscite. Elle est la

forme la plus classique de l’infection tuberculeuse débutant au niveau de l’angle

antéro-inferieur du corps vertébral et se propage aux plateaux prévertébraux

adjacents par des anastomoses vasculaires. Dans la majorité des cas, deux corps

vertébraux sont atteints, parfois trois. Lorsque la maladie évolue, un abcès se

constitue et s’étend soit en avant vers le médiastin ou l’espace rétro péritonéal,

soit vers le canal rachidien entraînant une compression médullaire, soit en

arrière le long des gouttières vertébrales.

1-5-2-6Autres localisations possibles

- la péricardite tuberculeuse

- la tuberculose uro-génitale

- la tuberculose digestive (péritonéale, intestinale, hépatique ou

œsophagienne)

- la tuberculose de la sphère ORL

- la tuberculose cutanée

- la tuberculose multifocale.

Les formes rares sont :

- la tuberculose splénique

- la tuberculose hématopoïétique

- la tuberculose oculaire

- la tuberculose buccale

- la tuberculose endocrinienne (testiculaire, surrénalienne etc.).

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 23

1-5-3 Forme clinique particulière : Tuberculose et infection à VIH [18 ; 19]

L’épidémie de l’infection par le VIH a accru le poids de la tuberculose,

notamment dans les populations où la prévalence de cette dernière est forte chez

les jeunes adultes.

Ø Mode d’évolution de la tuberculose liée au VIH

Au fur et à mesure que l’infection par le VIH progresse, le nombre et le

fonctionnement des lymphocytes T CD4 déclinent et le système immunitaire est

moins apte à enrayer la multiplication et l’extension locale de Mycobacterium

tuberculosis.

L’immunodéficience provoquée par le VIH accentue le risque de tuberculose par

deux mécanismes possibles :

- Soit en augmentant la susceptibilité à de nouvelles infections, ce qui

permet à l’infection de progresser rapidement jusqu’à la maladie clinique.

- Soit en permettant à une infection tuberculeuse latente préexistant de

progresser vers une maladie apparente sur le plan clinique.

Les formes disséminées et extra pulmonaires de la maladie sont plus courantes.

Ø Tuberculose pulmonaire

C’est la forme la plus courante de tuberculose, même chez les malades infectés

par le VIH. Ses manifestations dépendront du degré de l’immunodépression.

Le tableau II montre comment l’aspect clinique, les résultats des frottis

d’expectoration et la radiographie thoracique varient souvent en fonction du

stade précoce ou tardif de l’infection par le VIH.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 24

Tableau II : Variations de la tuberculose pulmonaire en fonction du stade de

l’infection par le VIH [18]

Caractéristiques de la

TB pulmonaire

Stade de l’infection par le VIH

Précoce Tardif

Aspect clinique

Ressemble souvent à

une TB pulmonaire post

primaire

Ressemble souvent à

une TB pulmonaire

primaire

Résultats du frottis

d’expectoration

Souvent positif Souvent négatif

Radiographie thoracique

Souvent des cavités Souvent des infiltrations

sans cavités

Ø Tuberculose extra pulmonaire

Les formes les plus courantes sont les suivantes : lymphadénite (TB

ganglionnaire), épanchement pleural, péricardite, TB miliaire et méningée.

1-6 DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE

1-6-1 Diagnostic bactériologique microscopique [26]

Le diagnostic de certitude de la tuberculose repose sur la mise en évidence du

BK dans les produits pathologiques. La technique la plus efficace est l’examen

direct des crachats et des prélèvements broncho-alvéolaires par coloration de

Ziehl Neelsen. Elle permet la recherche des sujets bacillifères qui sont à

l’origine de la dissémination de la maladie.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 25

NB : S’il n’est pas possible d’obtenir l’expectoration par effort de toux, on peut

faire recours au tubage gastrique, à la fibroscopie bronchique ou à un lavage

broncho-alvéolaire.

Ø La méthode de Ziehl Neelsen

Elle est utilisée pour mettre en évidence les propriétés acido-alcoolo-résistances

du Mycobacterium.

Les bacilles apparaissent comme des chapelets de batonnets rouges, de 2 à 4 μm

de longueur et de 0,2 à 0,4 μm de largeur.

Figure 2 : Bacilles tuberculeux observés au microscope à la lumière directe

après coloration par la méthode de Ziehl-Neelsen. (Tirée et adaptée de http: / fr.wikipedia, TB org/ Ziehl.Neelsen- stain-02jpg).

Ø La méthode fluorescente

Cette technique de coloration nécessite un microscope spécial à fluorescence.

Les fluorochromes sont de l'uramine phénolée ou de l’auramine-rhodamine.

Après décoloration par le mélange acide-alcool et recoloration par le bleu de

méthylène, les bacilles émettent une fluorescence jaune vif sur fond noir.

L’avantage de cette méthode est de pouvoir examiner rapidement les frottis à

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 26

faible grossissement, Il est important de vérifier les frottis positifs aux

fluorochromes en utilisant la coloration de Ziehl Neelsen.

Notation des résultats [25]

Le nombre de bacilles présents dans l’expectoration d’un patient est en relation

directe avec son degré de contagiosité. Il est donc important de noter le nombre

de bacilles observés sur chaque frottis.

Méthode standard de notation des résultats de l’examen direct

Tableau III :Notation des résultats de la bacilloscopie

Nombre de bacilles observés sur un frottis Notation duRésultat

Aucun BAAR pour 100 champs 0

1 - 9 BAAR pour 100 champs Rare (+/-)

10 - 99 BAAR pour 100 champs + (1+)

1 - 10 BAAR par champ ++ (2+)

Plus de 10 BAAR par champ +++ (3+)

Ø Sensibilité de l’examen microscopique [2]

Pour que la recherche microscopique des bacilles tuberculeux dans les frottis

soit positive, il faut qu’il y ait au moins 10 000 micro-organismes par millilitre

d’expectoration.

En cas d’infection par le VIH, le taux de positivité des frottis dépend du degré

de déficience immunitaire.

NB : La recherche du bacille tuberculeux peut se faire sur tout liquide

pathologique (articulaire, ascite, pleural, céphalo-rachidien, gastrique, etc.).

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 27

Ø Culture [26]

La culture est beaucoup plus sensible que l’examen microscopique et permet

l’identification de la mycobactérie isolée, ainsi que la mesure de sa sensibilité

aux antibiotiques. Le milieu solide à l’œuf de Lowenstein Jensen est le milieu le

plus couramment utilisé en raison de sa grande sensibilité. Les colonies de

Mycobacterium tuberculosis s’y développent en général pendant au moins 21

jours. Les résultats sont exprimés quantitativement en nombre de colonies par

tube.

1-6-2 Diagnostic radiologique [27]

1-6-2-1 Les radiographies standards :

- La radiographie du thorax

Il existe des images évocatrices mais non pathognomoniques. Leur topographie

est généralement apicale (apex, Fowler). Ces images sont souvent bilatérales,

associant divers types de lésions élémentaires :

- Images nodulaires

Ce sont des opacités de petite taille, arrondies ou ovalaires de 10 mm de

diamètre, de densité variable, inhomogènes le plus souvent. C’est l’aspect

radiologique le plus fréquemment observé. En leur sein, on peut observer de

petits points denses, voire calcifiés. Parfois, est observé une confluence de

plusieurs opacités floues, nuageuses, avec des zones plus denses en leur sein.

- Images cavitaires

Les images cavitaires sont plus ou moins nombreuses, de dimensions variables,

de formes rondes ou ovalaires, groupées parfois, donnant un aspect en « mie de

pain », ou « nid d’abeille ». La caverne n’a pas toujours un contenu purement

aréique ; dans les cavités de volume modéré, il peut exister un niveau liquide

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 28

traduisant la rétention des sécrétions. Les cavernes peuvent siéger à n’importe

quel point du poumon ; cependant, c’est aussi au niveau des segments apicaux et

postérieurs, des lobes supérieurs, et du segment apical du lobe inférieur qu’elles

sont localisées de manière sélective.

Les lésions radiologiques de la tuberculose sont polymorphes. Cependant, la

découverte chez un patient qui tousse, d’images nodulaires groupées en amas,

surtout parenchymateuses peut faire évoquer le diagnostic.

1-6-2-2 Radiographie du rachis

Elle peut être faite en cas de suspicion de tuberculose vertébrale. Tout le rachis

sera concerné.

Grâce à l’incidence de Derechef (clichés dorso-lombo-pelviens) ou clichés de

profil, ou clichés centrés sur L5-S1, on peut sur une radiographie à la phase

d’état, voir :

- une anomalie ostéolytique des plateaux vertébraux, déminéralisation, flou,

irrégularité, puis érosion ;

- une anomalie ostéolytique des corps vertébraux adjacents ; géodes

typiques en miroir, ostéolyse, parfois tassement vertébral ostéolytique, des

séquestres intra osseux ; des opacités para vertébrales traduisant un abcès

des parties molles.

A un stade plus évolué et sans traitement on peut observer :

- une ostéolyse des corps vertébraux avec tassement vertébral ;

- une déformation vertébrale (scoliose, cyphose) ;

- une image de reconstruction : condensation péri-lésionnelle, ostéophytes

latéraux.

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 29

1-6-3 Test tuberculinique [26]

L’intradermo-réaction :

Sous nos tropiques, l’IDRT de Mantoux est la méthode la plus employée. Elle

permet de mettre en évidence l’hypersensibilité tuberculinique obtenue après

injection intradermique, a la face antérieure de l’avant-bras, de 0,10ml de

tuberculine purifiée.

1-7 TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE

1-7-1 But, Objectifs et stratégies du PNT [05]

Ø But

Réduire la transmission de la maladie au sein des populations à un niveau

tel que la tuberculose cesse d’être un problème de santé publique.

Ø Objectifs

L’objectif général

Assurer un accès universel à la prévention, au diagnostic, au traitement et aux

soins antituberculeux de qualité à toutes les couches de la population.

Les objectifs spécifiques

- Accroître de 43 cas pour 100 000 habitants en 2010 à 48 cas pour 100 000

habitants en 2015, le taux de notification des nouveaux cas de tuberculose

toutes formes et des rechutes ;

- Accroître de 34 cas pour 100 000 habitants en 2010 à 38 cas pour 100 000

habitants en 2015 le taux de notification des nouveaux cas de tuberculose

pulmonaire bactériologiquement confirmée ;

- Maintenir à au moins 90% le taux de succès thérapeutique chez les

nouveaux cas de tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmée

d’ici 2015 ;

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 30

- Réduire à 5% le taux de létalité chez les nouveaux cas de tuberculose

pulmonaire bactériologiquement confirmée d’ici 2015 ;

- Porter de 74% en 2011 à 90% en 2015 la proportion de patients co-

infectés TB/VIH mis sous ARV ;

- Prendre en charge d’ici 2015, 100% des patients multi-résistants éligibles

recevant le traitement de deuxième ligne.

Ø Stratégies

Les stratégies mises en œuvre par le PNT pour le contrôle de la tuberculose au

Bénin sont celles de « Halte à la tuberculose » avec ses six (06) composantes

essentielles :

1- Poursuivre l’extension d’une stratégie DOTS de qualité et son

amélioration

2- Lutter contre la co-infection tuberculose VIH et contre la tuberculose MR

3- Contribuer au renforcement des systèmes de santé

4- Impliquer tous les soignants

5- Donner aux personnes atteintes de tuberculose et aux communautés la

capacité d’agir

6- Favoriser et promouvoir la recherche

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 31

1-7-2 Schémas thérapeutiques au Bénin [04]

Ø Chimiothérapie des nouveaux cas (TPM+ ; TPM- ; TEP) :

2{ERHZ}/4{RH}

Tableau IV : Régime thérapeutique des nouveaux cas et posologie des

médicaments

Tous les jours pendant 02 mois

Tous les jours du 3ème au 6ème mois

Poids (Kg) {ERHZ} 275mg+150mg+75mg+400mg {RH} 150mg+75mg

Plus de 55 40 à 55 25 à 39

4cp 3cp 2cp

4cp 3cp 2cp

NB : les doses sont réajustées en fonction de l’évolution du poids du malade

Ø Chimiothérapie de retraitement (Rechute, Echec, Reprise de

traitement) : 2{SERHZ}/1{ERHZ}/5{ERH}

Tableau V : Régime thérapeutique pour les retraitements et posologie des

médicaments

Tous les jours

pendant 02 mois

Tous les jours

pendant 01 mois

Tous les jours du

4ème au 8ème mois

Poids {ERHZ}+Streptomycine {ERHZ} {ERH}

Plus de 55kg 4cp 1gr 4cp 4cp

40 à 55kg 3cp 0,75gr 3cp 3cp

25 à 39kg 2cp 0,50gr 2cp 2cp

Généralités

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 32

Ø Régime thérapeutique pour le traitement des cas de MDR :

4{KMfxPtECfzHZ}/5{MfxECfzZ}

Tableau VI :Dosage des médicaments en fonction du poids [30]

Produits 25 – 32 kg 33 – 50 kg >50 kg

Kanamycine (K) 1 gr

Moxifloxacine (Mfx) 400 mg

Prothionamide (Pt) 250 mg

Ethambutol (E) 400 mg

Pyrazinamide (Z) 400 mg

Isoniazide (H) 300 mg

Clofazimine (Cfz) 100 mg

15 mg/kg

1 cp

1 cp

1,5 cp

2,5 cp

1 cp

1 cp

15 mg/kg

1,5 cp

2 cp

2 cp

4 cp

1,5 cp

2 cp

15 mg/kg

2 cp

3 cp

3 cp

5 cp

2 cp

2 cp

2. CADRE ET

METHODE

D’ETUDE

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 34

2-1 CADRE D’ETUDE [31]

Source : Service Statistique Zone Sanitaire Parakou-N’Dali

Figure 3 : Carte du Département du Borgou montrant la ZS Parakou-N’Dali

L’étude s’est déroulée dans la zone sanitaire Parakou –N’Dali ; plus

précisément :

- Au CDT de Parakou logé au Centre de Santé communal (CSC) de

Parakou

- A l’hôpital de zone (HZ) de Boko où se trouve le CDT de N’Dali

2-1-1 Présentation générale de la zone sanitaire Parakou-N’Dali

Le Bénin est divisé en 34 zones sanitaires. La zone sanitaire Parakou-N’Dali fait

partie des quatre zones sanitaire que compte le département du Borgou. Elle

Parakou

Kalale

Perere

Tchaourou

Nikki

Ndali

BemberekeSinende

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 35

regroupe les communes de Parakou et N’Dali et couvre une superficie estimée à

4189 km² dont 441 km² pour Parakou et 3748 km² pour N’Dali [12].

2-1-1-1 Les limites de la zone sanitaire

La zone sanitaire Parakou - N’Dali est limitée :

- au Nord par les communes de Bembèrèkè et Sinendé,

- au Sud par la commune de Tchaourou,

- à l’Ouest par les communes de Tchaourou et Djougou

- à l’Est par les communes de Tchaourou, Pèrèrè et Nikki.

2-1-1-2 Aspects physiques et climatiques

La zone sanitaire Parakou- N’Dali présente les caractéristiques suivantes :

Relief : peu accidenté, il est constitué de vastes plaines. La végétation est de

type boisé dans le Sud-Ouest, et par endroits faite de savanes clairsemées

Climat : il est de type soudanien à deux saisons bien distinctes: une saison sèche

de novembre à Avril et une saison pluvieuse de mai à octobre.

2-1-1-3 Population

La population de la Zone Sanitaire est estimée à 320 445 habitants en 2014, dont

221 037 habitants pour Parakou et 99 408 habitants pour N’Dali.

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 36

Source : Service Statistique ZSPN & Projection RGPH3 INSAE

Figure 4 : Pyramide des âges de la ZSPN en 2014

La pyramide des âges de la population de la Zone sanitaire Parakou N’Dali est

assez évasée à sa base, structure qui permet de conclure que cette population est

en majorité jeune avec plus de sa moitié (60%) qui a moins de 18 ans. Le ratio

de masculinité demeure constant par rapport à l’année 2012. On y dénombre

environ 98 femmes pour 100 hommes.

Les principaux groupes ethniques rencontrés sont : Bariba (29,4%) ; Dendi

(15,4%) ; Yoruba (14,9%) ; Fon (18,7%).... Ces populations pratiquent surtout

l’islam et l’animisme. On rencontre également des chrétiens de toutes

confessions. La densité moyenne de la population est de 76 habitants au km²

avec une forte concentration de la population dans la commune de Parakou, ce

qui fait 501 habitants/km² contre 27 habitants/km² dans la commune de N’Dali.

Dans la commune de Parakou, le 1er arrondissement est le plus peuplé de la ville,

car comptant environ 45% de la population. Dans la commune de N’Dali,

l’arrondissement de Bori est le plus peuplé avec 27% de la population.

0,120,11 0,1 0,090,080,070,060,050,040,030,020,011E-170,010,020,030,040,050,060,070,080,09 0,1 0,11

0-4

10-14

20-24

30-34

40-44

50-54

60-64

70-74

80ans +

%

ZS PN 2014 - Population totale

Hommes Femmes

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 37

2-1-1-4 Activité de la population

La population de N’Dali est essentiellement rurale (paysans et éleveurs). La

principale production de rente est le coton. La population de Parakou est

majoritairement urbaine et péri urbaine. Les principales activités sont le

commerce des produits vivriers, les activités de transformation et le transport de

marchandises.

2-1-1-5 Organisation de la zone

Ø Organisation administrative

La zone sanitaire Parakou-N’Dali couvre huit (08) arrondissements dont trois

(03) pour la commune de Parakou et cinq (05) pour celle de N’Dali. On y

dénombre 64 villages et quartiers de ville dont 23 villages et quartiers de ville

pour la commune de N’Dali et 107 quartiers de ville, village et hameaux pour

Parakou.

Le Bureau de Zone n’étant pas encore construit, l’équipe du Bureau de

Coordination de la Zone Sanitaire, avec à sa tête le Médecin Coordonnateur

(MCZS), est abritée par le centre de santé de Madina avec les conditions de

travail souvent difficiles.

L’hôpital de zone est situé à Boko dans la commune de N’Dali.

L’Equipe d’Encadrement de la Zone Sanitaire (EEZS) est l’organe technique

pluridisciplinaire de la Zone dont une des principales attributions est de

coordonner la mise en œuvre de toutes les actions socio sanitaires au sein de son

aire de responsabilité.

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 38

Ø Organisation sanitaire

A Parakou, son chef-lieu, la Zone Sanitaire abrite le Centre Hospitalier

Départemental et Universitaire (CHDU) du Borgou-Alibori et trois (03)

institutions de formation d’agents socio sanitaires à savoir :

v la Faculté de Médecine de l’Université de Parakou ;

v l’Ecole Nationale des Techniciens Supérieurs en Santé Publique et en

Surveillance Épidémiologique (ENATSE) de l’Université de Parakou ;

v l’Ecole de Formation Médico-Sociale (EFMES)

Tableau VII : Répartition des formations sanitaires par commune dans la ZSPN

en 2014

Communes CS HZ Total

Parakou 6 0 6

N’Dali 8 1 09

Total 14 1 15

Source : Service statistique ZSPN

2-1-2 Présentation du centre de santé communal de Parakou

Le centre de santé de la commune de Parakou constitue un centre de santé de

première référence et a pour tâche d’assurer les soins curatifs, préventifs et

promotionnels de la commune de Parakou. Il abrite le siège du bureau de

coordination pour la zone sanitaire Parakou – N’Dali.

Le centre de santé comprend :

- un dispensaire,

- une maternité,

- Un service de vaccination,

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 39

- Un laboratoire d’analyses biomédicales,

- Un service administratif et

- Un service de prise en charge de la tuberculose

Le personnel du centre au 31 décembre 2014 est composé de :

- 02 médecins

- 17 infirmiers (07 Infirmiers Diplômés d’Etat et 10 Infirmiers Brevetés)

- 08 sages-femmes d’état

- 03 techniciens de laboratoire

- 13 aides-soignants

Il a été érigé en CDT de Parakou depuis mai 2004. Ce CDT ne dispose pas de

salle d’hospitalisation et les patients tuberculeux qui nécessitent une

hospitalisation sont envoyés au CHD-B où une salle leur est réservée.

2-1-3 Présentation de l’hôpital de zone de Boko

L’hôpital Saint Jean de Dieu de Boko est un hôpital confessionnel catholique

de l’archidiocèse de Parakou. C’est un hôpital privé à but non lucratif créé en

1961. En 2000, il a été érigé en hôpital de la zone sanitaire Parakou – N’Dali.

L’hôpital Saint Jean de Dieu de Boko comprend:

- Un service de médecine interne

- Un service de chirurgie

- Un service de gynécologie et d’obstétrique

- Un service de pédiatrie

- Un laboratoire d’analyses biomédicales

- Un service administratif

Le personnel de l’hôpital de zone de Boko au 31 décembre 2014 est

composé de :

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 40

- 07 médecins (05 Généralistes ; 01 Gynécologue ; 01 Pédiatre)

- 28 infirmiers (16 Infirmiers Diplômés d’Etat et 12 Infirmiers Brevetés)

- 04 sages-femmes

- 04 techniciens de laboratoire

- 01 technicien supérieur en imagerie médicale

- 29 aides-soignants

Il a été érigé en CDT en 1980.

2-2 METHODES D’ETUDE

2-2-1 Type et période d’étude

Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique sur la période

s’étendant du 1er janvier 2011 au 30 août 2015.

2-2-2 Population d’étude

La population d’étude est constituée par l’ensemble des tuberculeux suivis dans

les Centres de Dépistage et de Traitement de la zone sanitaire Parakou – N’Dali.

Ø Critère d’inclusion :

Seront inclus

Tout patient tuberculeux pulmonaire ayant une microscopie positive et ayant un

âge supérieur à 15 ans.

Ø Critère d’exclusion :

Tout patient dont :

- Le dossier n’est pas complet

- Le dossier n’est pas retrouvé ou inexploitable

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 41

2-2-3 Echantillonnage

2-2-3-1 Type d’échantillonnage

Il s’agit d’un recensement exhaustif des cas. Tous les dossiers des patients

TPM+ régulièrement suivis dans les CDT de la zone sanitaire Parakou – N’Dali

étaient pris en compte de 2011 à août 2015.

2-2-3-2 Technique de collecte

Deux techniques de collecte ont été utilisées :

- Revue documentaire

- Entretien

Dans un premier temps nous avons procédé à un dépouillement des registres de

tuberculose et les fiches de traitement des malades.

Ensuite les données ont été complétées par entretien direct, soit face à face

enquêteur-enquêté ou soit au téléphone.

2-2-3-3 Outils de collecte

Les outils de collecte des données sont:

Ø Une fiche de dépouillement pour la collecte des données

Ø Un questionnaire complémentaire était administré aux patients inclus pour

compléter les variables manquants aux dossiers.

2-2-3-4 Equipe de collecte de données

Elle est composée de nous-mêmes, aidée par deux étudiants de l’école

d’épidémiologie et les infirmiers responsables CDT.

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 42

2-2-3-5 Déroulement de la collecte des données

L’enquête s’est déroulée dans les CDT de Parakou et de N’Dali du 20 mars au

30 août 2015. L’équipe a été dotée d’une autorisation officielle et du matériel

nécessaire (un centimètre, les fiches de dépouillement, les fiches comportant le

questionnaire, un bic bleu) pour le bon déroulement de l’enquête.

De façon pratique, nous avons d’abord rencontré les autorités administratives de

la zone sanitaire Parakou- N’Dali : le Médecin-coordonnateur, le Directeur de

l’Hôpital de zone de BOKO, ensuite les infirmiers responsables des CDT et tout

le personnel pour leur expliquer l’objet de l’enquête. Le consentement des

personnes éligibles retrouvées a été obtenu pour participer à l’enquête. L’étude

s’est ensuite déroulée en deux phases :

- une première phase où les dossiers ont été dépouillés

- une seconde phase de complément d’informations au cours de laquelle

les patients ont été conviés par téléphone pour une entrevue ; nous

n’avons reçu qu’un petit nombre de réponse à nos appels.

2-2-4 Variables

- Variable dépendante :

La variable dépendante est l’évolution des patients tuberculeux à microscopie

positive. C’est une variable qualitative.

Elle a cinq (05) modalités : succès, échec, décédé au cours du traitement, perdu

de vue et transféré.

- Variables indépendantes :

Ø Données sociodémographiques : âge, sexe, provenance, statut

matrimonial, niveau d’étude, profession, promiscuité, ethnie

Ø Données liées au terrain : catégorie de patient, séropositivité au VIH,

trithérapie ARV, chimio prophylaxie au CTM, les antécédents (tabac,

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 43

alcool), IMC (poids/taille²), autres pathologies chroniques associées

(diabète, HTA, hépatite, IRC,…..)

Ø Données liées au traitement : régime du traitement anti tuberculeux, délai

de mise sous traitement, notion d’interruption ou d’abandon du traitement

(observance), hospitalisation durant le traitement, notion de traitement à

l’indigénat.

Ø Données anthropométriques : poids, taille, IMC.

Ø Bacilloscopie au dépistage (au dépistage) ; bacilloscopie au premier

contrôle (2ème mois pour les nouveaux cas et 3ème mois pour les

retraitements) ; bacilloscopie au deuxième contrôle (5ème mois) ;

bacilloscopie au troisième contrôle (6ème mois pour les nouveaux cas et

8ème mois pour les retraités)

Ø Quand le résultat de la bacilloscopie est négative, un score égal à 0 croix

était attribué au patient ; ± correspondait à un score de 0,5 ; + était à 1 ;

++ était égal à 2 et +++ était égal à 3.

Les variables telles que : la nationalité, le statut matrimonial, le niveau d’étude,

la profession, la promiscuité, l’ethnie, le tabagisme, l’alcoolisme, le délai de

mise sous traitement, l’hospitalisation durant le traitement, la notion de

traitement à l’indigénat, la taille et autres pathologies chroniques associées n’ont

pu être recherchées que chez les malades qui ont répondu à notre appel pour

l’entretien.

2-2-5 Traitement et analyse des données

Les données ont été codifiées, saisies grâce au logiciel Epi-data 3.1 et Excel

ensuite analysées avec les logiciels Epi info7. Les variables qualitatives sont

exprimées en proportion, et celles quantitatives en moyenne avec écart-type. Les

associations entre les variables sont déterminées à l’aide du test de chi – 2 ou du

test exact de FISCHER. Le seuil de significativité est inférieur 5%.

Cadre et Méthode de travail

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 44

2-2-6 Considérations éthique et déontologique

Les autorités sanitaires à divers niveaux (Médecin coordonnateur de la zone

sanitaire, le Directeur de l’Hôpital de zone de BOKO, les infirmiers

responsables des CDT) ont été informées de notre étude sur le terrain par

courrier administratif émanant des responsables de notre école. L’accès aux

CDT de Parakou et de N’Dali a été effectif après avis favorable de ces autorités.

La confidentialité des données et l’anonymat des informations ont été assurés.

2-2-7 Difficultés rencontrées :

− Pendant le dépouillement des dossiers, nous avions été confrontés à des

problèmes tels que : dossiers non retrouvés, les pages manquantes. Ces

irrégularités ont motivé l’élimination de certains dossiers.

− Les adresses de tous les patients TPM+ n’étaient pas mentionnées dans

les dossiers, ce qui a limité l’accès de certains patients pour l’entrevue.

− Une difficulté majeure est que beaucoup de numéros de téléphone ne sont

plus fonctionnels ; certains garants du traitement ne sont plus en contact

avec les anciens patients et d’autres patients sont déjà décédés.

3. RESULTATS

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 46

3 RESULTATS

3-1 CARACTERISTIQUES GENERALES DES PATIENTS TPM+ DE LA

ZONE SANITAIRE PARAKOU - N’DALI

3-1-1 Description de la population d’étude

Au cours de la période d’étude allant du 1er janvier 2011 au 28 février 2015, 457

patients tuberculeux toutes formes confondues ont été suivis dans les 02 CDT de

la zone sanitaire Parakou - N’Dali. Parmi eux, 327 patients avaient une TPM+

soit une prévalence de 71,55%. Au total 313 dossiers de patients tuberculeux

TPM+ ont été colligés dans les deux CDT.

Parmi ces patients, 124 (110 à Parakou, 14 à N’Dali) ont été retrouvés pour un

complément d’informations sur les variables marquants aux dossiers : la

nationalité, le statut matrimonial, le niveau d’étude, la profession, la

promiscuité, l’ethnie, le tabagisme, l’alcoolisme, le délai de mise sous

traitement, l’hospitalisation durant le traitement, la notion de traitement à

l’indigénat, la taille et autres pathologies chroniques associées.

Tableau VIII : Répartition des patients TPM+ par CDT dans la zone sanitaire

Parakou - N’Dali

Effectifs Fréquence (%)

CDT Parakou 270 (86,3)

CDT N’Dali 43 (13,7)

Total 313 100,0

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 47

3-1-2 Répartition des patients par CDT et par année

Lespatients tuberculeux colligés dans les deux CDT se répartissent suivant

l’année comme suit :

Tableau IX : Répartition des patients par CDT et par année

Année CDT Parakou CDT N’Dali Total

n % N % n %

2011 63 23,3 7 16,3 70 22,4

2012 71 26,3 13 30,2 84 26,8

2013 74 27,4 12 27,9 86 27,5

2014 53 19,6 7 16,3 60 19,2

2015 9 3,3 4 9,3 13 4,2

Total 270 100,0 43 100,0 313 100,0

3-1-3 Catégories de patients TPM+ dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali

de 2011 à 2015

Le tableau X présente la variation des patients TPM+ de 2011 à 2015 dans la

zone sanitaire Parakou - N’Dali.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 48

Tableau X : Variation des patients TPM+ de 2011 à 2015 dans la zone sanitaire

Parakou - N’Dali

Forme de

TBC 2011 2012 2013 2014

2015

(recensé) Total

Nouveaux cas

de TPM+

61 79 83 59 13 295

Rechutes 7 5 3 1 0 16

Echecs 2 0 0 0 0 02

Reprises de

traitement

0 0 0 0 0 00

Total 70 84 86 60 13 313

3-1-4 Taux de notification des nouveaux cas de TPM+ par année

Le taux de notificationpour 100000 habitants des nouveaux cas de TPM+ aux

CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali se présente

comme suit :

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 49

Tableau XI : Taux de notification pour 100000 habitants des nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans

la zone sanitaire Parakou - N’Dali

ANNEE Commune de Parakou Commune de N’Dali ZSPN

TPM+

N. cas

Population* Taux

pour

100000h

TPM+

N. cas

Population Taux

pour

100000h

TPM+

N. cas

Population Taux

pour

100000h

2011 54 200 655 26,9 7 90 242 7,8 61 290 897 21,0

2012 67 207 240 32,3 12 93 203 12,9 79 300 443 26,3

2013 71 214 033 33,2 12 96 259 12,5 83 310 292 26,7

2014 52 221 037 23,5 7 99 408 7,0 59 320 445 18,4

*Source : Annuaire statistique de la zone sanitaire Parakou – N’Dali

Ce taux de notification des nouveaux cas de TPM+ s’était progressivement accrue de 2011 à 2013 puis connait une

diminution en 2014.

La figure 5 montre l’évolution du taux de notification pour 100 000 habitants des nouveaux cas de TPM+ à Parakou, N’Dali

et dans la zone sanitaire Parakou-N’Dali de 2011 à 2014.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 50

Figure 5 : Evolution du taux de notification pour 100000 habitants des

nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone

sanitaire Parakou-N’Dali.

3-1-5 Données sociodémographiques

3-1-5-1 Age

L’âge moyen des patients était de 37,4±14,3 ans avec des extrêmes de 15 ans et

82 ans. La tranche d’âge de 25 à 34 ans était la plus touchée avec 31,0% des cas.

La répartition des patients par tranches d’âge est présentée par la figure 6.

26,9

32,333,2

23,5

7,8

12,912,5

7,0

21,0

26,3 26,7

18,4

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

40,0

2011 2012 2013 2014

Tau

x de

not

ifica

tion

pou

r 10

0000

hab

itant

s

Année

Parakou

N'Dali

ZS PN

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 51

Figure 6 : Répartition des patients TPM+ par tranches d’âge dans la ZS

Parakou-N’Dali

3-1-5-2 Sexe

Il y a une prédominance masculine avec un sexe ratio à 2,1.

Le tableau XII présente la répartition des patients TPM+ par sexe et par CDT.

Tableau XII : Répartition des patients TPM+ par sexe et par CDT

CDT Parakou CDT N’Dali Total

n % n % n %

Masculin 183 67,8 29 67,4 212 67,7

Féminin 87 32,8 14 32,6 101 32,3

Total 270 100,0 43 100,0 313 100,0

21,7

31,0

23,3

11,8

7,0

3,51,6

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

15 - 24 25 - 34 35 - 44 45 - 54 55 - 64 65 - 74 75 - 84

Fréq

uenc

e en

%

Age en année

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 52

3-1-5-3 Ethnie

Les Fons dominaient les patients TPM+ enquêtés avec une proportion de 32,3%.

Le tableau XIII montre la répartition des patients TPM+ de la ZSPN selon

l’ethnie.

Tableau XIII : Répartition des patients TPM+ de la ZSPN selon l’ethnie

(n=124)

Ethnie Effectifs Fréquence (%)

Bariba 32 25,8

Dendi 12 9,7

Ditamari et apparentés 11 8,9

Fon 40 32,3

Haoussa 3 2,4

Peulh 6 4,8

Yoruba et apparentés 20 16,1

Total 124 100,0

3-1-5-4 Provenance

Les Urbains étaient majoritaires dans le rang des patients TPM+ suivis au CDT

de Parakou alors qu’au CDT de N’Dali c’étaient les ruraux.

Le tableau XIV montre la répartition des patients TPM+ par provenance et par

CDT.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 53

Tableau XIV : Répartition des patients TPM+ par provenance et par CDT

(n=124)

Provenance CDT Parakou CDT N'Dali Total

n % n % n %

Rural 18 16,4 8 57,1 26 21,0

Urbaine 92 83,6 6 42,9 98 79,0

Total 110 100,0 14 100,0 124 100,0

3-1-5-5 Niveau d’instruction

Le niveau d’instruction secondaire était le plus fréquent (31,5%) suivi des non

scolarisés (29,0%) et du niveau primaire (26,6%).

Le tableau XV montre la répartition des patients selon le niveau d’instruction.

Tableau XV : Répartition des patients selon le niveau d’instruction (n=124)

Niveau d'instruction Effectifs Fréquence (%)

Non scolarisé 36 29,0

Alphabétisé 2 1,6

Primaire 33 26,6

Secondaire 39 31,5

Supérieur 14 11,3

Total 124 100,0

3-1-5-6 Situation matrimoniale

La population des enquêtés étaient en majorité des mariés avec une proportion

de 70,2%.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 54

Le tableau XVI montre la répartition des patients TPM+ de la zone sanitaire

Parakou-N’Dali selon le statut matrimonial.

Tableau XVI : Répartition des patients TPM+ de la ZS Parakou-N’Dali selon le

statut matrimonial (n = 124)

Situation matrimoniale Effectifs Fréquence (%)

Marié 87 70,2

Célibataire 32 25,8

Veuf 3 2,4

Divorcé 2 1,6

Total 124 100,0

3-1-5-7 Profession

Les artisans et les ouvriers étaient les professions les plus représentées chez les

patients TPM+ avec une proportion de 28,2%.

Le tableau XVII montre la répartition des patients selon la profession.

Tableau XVII : Répartition des patients selon la profession (n=124)

Profession Effectifs Fréquence (%)

Artisan et ouvrier 35 28,2

Commerçant 19 15,3

Cultivateur 18 14,5

Fonctionnaire 18 14,5

Sans emploi 17 13,8

Elève/étudiant 12 9,7

Autre 3 2,4

Eleveur 2 1,6

Total 124 100,0

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 55

3-1-6 Tabagisme et alcoolisme

La notion d’alcoolisme était retrouvée chez 38 patients sur les 124 enquêtés soit

une proportion de 30,7%. La notion de tabagisme n’était retrouvée que chez 26

patients ce qui représentait une proportion de 21,0%.

3-1-7 Co-infection TB/VIH

Parmi les 312 patients qui ont fait la sérologie HIV, cinquante-six (56) patients

étaient co-infectés au VIH soit une prévalence de la co-infection à 17,9%.

Le tableau XVIII présente la répartition des patients tuberculeux en fonction du

statut sérologique au VIH et le type de VIH.

Tableau XVIII : Répartition des patients co-infectés TB/VIH par CDT

Coinfection

TB/VIH

CDT N’Dali CDT Parakou Total

n % n % n %

Oui 4 9,3 52 19,3 56 17,9

Non 39 90,7 212 78,8 251 80,5

Indéterminé 0 0,0 5 1,9 5 1,6

Total 43 100,0 269 100,0 312 100,0

L’infection au VIH1 seul était la plus fréquente avec une proportion de 41,1%

comme illustré par le tableau XIX.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 56

Tableau XIX : Répartition des patients co-infectés TB/VIH selon le type de

VIH par CDT

Type de

VIH

CDT N’Dali CDT Parakou Total

n % n % n %

VIH1 seul 0 0 23 44,2 23 41,1

VIH2 seul 0 0 1 1,9 1 1,8

VIH1 + VIH2 0 0 1 1,9 1 1,8

Non précisé 4 100 27 51,9 31 55,4

Total 4 100 52 100 56 100

Le traitement au CTM et aux ARV était administré respectivement chez 91,1%

et 87,5%des co-infectés TB/VIH.

Le tableau XX présente la répartition des patients co-infectés TB/VIH en

fonction du traitement CTM et ARV.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 57

Tableau XX : Répartition des patients co-infectés TB/VIH en fonction du

traitement CTM et ARV

CDT N’Dali CDT Parakou Total

n % n % n %

Traitement

CTM

Non 0 0,0 5 9,6 5 8,9

Oui 4 100,0 47 90,4 51 91,1

Total 4 100,0 52 100,0 56 100,0

Traitement

ARV

Non 1 25,0 6 11,5 7 12,5

Oui 3 75,0 46 88,5 49 87,5

Total 4 100,0 52 100,0 56 100,0

3-1-8 Hospitalisation

Parmi les 124 patients enquêtés, 30 (24,2%) patients avaient été hospitalisés

durant leur traitement contre 94 (75,8%) patients qui étaient traités en

ambulatoire.

EN RESUME :

- Le taux de notification pour 100 000 habitants des patients TPM+

nouveaux cas en 2014 est de 19 cas dans la zone sanitaire Parakou-

N’Dali avec une importante disparité entre le CDT Parakou (24 cas

pour 100 000 hbts) et le CDT N’Dali (7 cas pour 100 000 hbts).

- L’âge moyen des patients était 37,4±14,3 ans ; la tranche d’âge de 25-

34 ans était la plus touchée (31,0%).

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 58

- Le sexe ratio est de 2,1 et l’ethnie fon (32,3%) était la plus

représentée dans la population d’étude.

- Les mariés étaient les plus représentés à 70,2% ; les artisans et les

ouvriers dominaient les patients TPM+ à 28,2%.

- La séroprévalence VIH chez les patients TPM+ était de 17,9% dans la

zone sanitaire ; 91,1% des co-infectés TB/VIH sont sous CTM et

87,5%sous ARV.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 59

3-2 DESCRIPTION DE L’EVOLUTION DES PATIENTS TPM+ DE LA

ZONE SANITAIRE PARAKOU - N’DALI

3-2-1 Evolution du poids au cours du traitement

Le tableau XXI montre l’évolution du poids moyen aux différents contrôles.

Tableau XXI : Evolution du poids moyen aux différents contrôles

Moy ± ET

Début 49,0 ± 9,7

Premier contrôle 51,1 ± 9,7

Deuxième contrôle 53,6 ± 9,2

Troisième contrôle 54,7 ± 9,3

3-2-2 La densité bacillaire

Au dépistage la bacilloscopie positive à deux croix était la plus représentée à

43,8% tandis qu’aux premier, deuxième et troisième contrôles, la bacilloscopie

négative dominait et représentait respectivement 85,4%, 98,2% et 99,2% des

résultats.

Le tableau XXII montre les variations de la bacilloscopie aux différents

contrôles.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 60

Tableau XXII : Répartition des patients TPM+ selon la densité bacillifère

Effectifs Fréquence (%)

Résultats dépistage

+/- 28 9,0

+ 44 14,1

++ 137 43,8

+++ 104 33,2

Total 313 100,0

Résultats premier contrôle

Négatif 251 85,4

+/- 25 8,5

+ 11 3,7

++ 7 2,4

Total 294 100,0

Résultats deuxième

contrôle

Négatif 277 98,2

+/- 2 0,7

+ 2 0,7

+++ 1 0,4

Total 282 100,0

Résultats troisième

contrôle

Négatif 266 99,2

+/- 1 0,4

+ 1 0,4

Total 268 100,0

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 61

3-2-3 Issues thérapeutiques des tuberculeux bacillifères

3-2-3-1 Nouveaux cas de TPM+

Les résultats du traitement des nouveaux cas de TPM+ dans la ZSPN notent un

taux de succès qui évolue en dents de scie entre 82 et 92% de 2011 à 2014 ;

l’échec s’est stabilisé autour de 3,5% ; en moyenne 8,8% de décès; 2% de perdu

de vue et 0,3% de transféré sont enregistrés.

Tableau XXIII : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ par année

dans la ZSPN

2011 2012 2013 2014 2015** Total

Guérison 56 (91,8)* 65 (82,5) 67 (80,7) 50 (84,7) 12 (92,3) 250 (84,8)

Traitement

terminé 0 0 5 (6,0) 0 0 5 (1,7)

Echec 2 (3,3) 0 3 (3,6) 2 (3,4) 0 7 (2,4)

Décédé 3 (4,9) 13 (16,5) 7 (8,4) 3 (5,1) 0 26 (8,8)

Perdu de

vue 0 0 1 (1,2) 4 (6,8) 1 (7,7) 6 (2,0)

Transféré 0 1 (1,0) 0 0 0 1 (0,3)

Total 61 (100,0) 79 (100,0) 83(100,0) 59(100,0) 13(100,0) 295 (100,0)

*n (%)

**patients dépistés les deux premiers mois (janvier et février 2015)

Un cas de tuberculose MDR diagnostiquée en 2013.

Un cas de patient TPM+ est transféré au sein de la zone sanitaire de Parakou à

N’Dali en 2012.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 62

Tableau XXIV : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ de 2011 à

2015 au CDT de Parakou

2011 2012 2013 2014 2015 Total

Guérison 49 (90,7)* 54 (80,6) 57 (80,3) 43 (82,7) 8 (88,9) 211 (83,3) Traitement terminé

0 0 4 (5,6) 0 0 4 (1,6)

Echec 2 (3,7) 0 3 (4,2) 2 (3,8) 0 7 (2,8)

Décédé 3 (5,6) 13 (19,4) 6 (8,5) 3 (5,8) 0 25 (9,9) Perdu de vue

0 0 1 (1,4) 4 (7,7) 1 (11,1) 6 (2,4)

Transféré 0 0 0 0 0 0

Total 54 (100,0) 67 (100,0) 71 (100,0) 52 (100,0) 9 (100,0) 253 (100,0) *n (%)

Un fort taux de décès est enregistré en 2012 à 19,4%. Quatre perdus de vue enregistrés en 2014.

Tableau XXV : Issues thérapeutiques des nouveaux cas de TPM+ de 2011 à

2015 au CDT de N’Dali

2011 2012 2013 2014 2015 Total

Guérison 7 (100,0)* 11 (91,7) 10 (83,3) 7 (100,0) 4 (100,0) 39 (92,8)

Traitement

terminé 0 0 1 (8,3) 0 0 1 (2,4)

Echec 0 0 0 0 0 0

Décédé 0 0 1 (8,3) 0 0 1 (2,4)

Perdu de

vue 0 0 0 0 0 0

Transféré 0 1 (8,3) 0 0 0 1 (2,4)

Total 7 (100,0) 12 (100,0) 12 (100,0) 7 (100,0) 4 (100,0) 42 (100,0)

*n (%)

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 63

On ne note aucun cas de perdu de vue ni de d’échec thérapeutique au CDT N’Dali.

Figure 7 : Evolution du taux de succès thérapeutique chez les nouveaux cas de TPM+ aux CDT de Parakou, N’Dali et dans la zone sanitaire Parakou-N’Dali. 3-2-3-2 TPM+ en retraitement

Les résultats du traitement des retraités de TPM+ dans la ZSPN sur les cinq

dernières années peuvent s’illustrer comme suit :

Tableau XXVI : Issues thérapeutiques des TPM+ en retraitement par année

dans la ZSPN

2011 2012 2013 2014 2015 Total

Guérison 6 (66,7)* 5 (100,0) 3 (100,0) 1 (100,0) 0 (0,0) 15 (83,3)

Décédé 3 (33,3) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 3 (16,7)

TOTAL 9 (100,0) 5 (100,0) 3 (100,0) 1 (100,0) 0 (0,0) 18 (100,0)

*n (%)

0102030405060708090

100

2011 2012 2013 2014

Tau

x de

succ

ès th

érap

eutiq

ue

Année

ZS/PN Parakou N'Dali

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 64

Il n’y avait pas de patient dont l’issue thérapeutique était échec ou perdu de vue

ou traitement terminé ou transféré chez les patients TPM+ en retraitement dans

la zone sanitaire Parakou-N’Dali de janvier 2011 au février 2015.

Tableau XXVII : Issues thérapeutiques des TPM+ en retraitement de 2011 à

2015 au CDT de Parakou

2011 2012 2013 2014 Total

Guérison 6 (66,7)* 4 (100,0) 3 (100,0) 1 (100,0) 14 (82,4)

Décédé 3 (33,3) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 3 (17,6)

Total 9 (100,0) 4 (100,0) 3 (100,0) 1 (100,0) 17 (100,0)

*n (%)

Au CDT N’Dali, un seul cas de patient TPM+ en retraitement est enregistré en 2012 et dont l’issue thérapeutique est la guérison. EN RESUME

- Un gain pondéral de 5,7 kg en moyenne est noté à l’issue du

traitement antituberculeux.

- La bacilloscopie positive à deux croix était la plus retrouvée à 43,8%

des résultats tandis que la bacilloscopie négative dominait et

représentait respectivement au premier contrôle 85,4% ; au deuxième

contrôle 98,2% et au troisième contrôle 99,2% des résultats.

- Chez les nouveaux cas l’issue thérapeutique notait : les taux de succès

de 86,5% ; d’échec 2,4% ; dedécès 8,8% ; deperdu de vue 2% et de

transféré 0,3%.

- Chez les patients en retraitement l’issue thérapeutique relevait : les

taux de succès de 83,3% et de décèsde 16,7%.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 65

3-3 FACTEURS ASSOCIES A L’ECHEC THERAPEUTIQUE ET AU

DECES DES PATIENTS TPM+ DE LA ZONE SANITAIRE

PARAKOU-N’DALI

3-3-1 Facteurs associés à l’échec thérapeutique

3-3-1-1 IMC moyen au dépistage, Alcoolisme et Tabagisme

ü IMC moyen au dépistage

L’IMC moyen au dépistage chez les patients ayant abouti à un échec

thérapeutique était de 14,4±2,6 kg/m2 contre 17,8±2,7 kg/m2 pour ceux qui

n’avaient pas connu un échec avec une différence significative (p=0,000).

ü Alcoolisme

La prévalence de l’échec thérapeutique dans notre étude était chez les

alcooliques de 5,3% et chez les non alcooliques de 2,3% mais cette différence

n’est pas statistiquement significative (p = 0,585). Ils étaient au nombre de 38

soit 30,7% des enquêtés.

ü Tabagisme

La prévalence de l’échec thérapeutique était chez les tabagiques de 3,8% et chez

les non tabagiques de 3,1% mais cette différence n’est pas statistiquement

significative (p= 0,615). Ils étaient au nombre de 26 soit 21,0% des enquêtés.

3-3-1-2 Hospitalisation

La prévalence de l’échec thérapeutique chez les patients ayant été hospitalisés

durant le traitement était de 3,3% contre 3,2% pour les non hospitalisés avec

une différence statiquement significative (p=0,002).

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 66

3-3-1-3 Nationalité

L’échec thérapeutique a été constaté chez 3 béninois sur 120 (2,5%) et chez un

étranger sur 4 (25%).

3-3-1-4 Niveau d’instruction

Le niveau d’instruction n’était pas significativement associé à l’échec

thérapeutique dans notre étude p=0,386.

3-3-1-5 Traitement à l’indigénat

La prévalence de l’échec thérapeutique chez les patients ayant une notion de

traitement à l’indigénat était de 1,8%, ceux qui n’ont point de notion de

traitement à l’indigénat avaient une prévalence de 4,5%; la différence n’est pas

significative d’après notre étude p=0,624.

3-3-1-6 Profession

La profession n’était pas associée à l’échec (p-value=0,732) ; le tableau XXVIII

nous renseigne sur cela.

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 67

Tableau XXVIII : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la

profession

Profession Total Echec

p n %

Artisan et

ouvrier 35 1 2,9 0,732

Autre 3 0 0,0

Commerçant 19 0 0,0

Cultivateur 18 1 5,6

Elève/étudiant 12 1 8,3

Eleveur 2 0 0,0

Femme au foyer 8 1 12,5

Fonctionnaire 18 0 0,0

Sans emploi 9 0 0,0

Total 124 4 3,2

3-3-1-7 Provenance

Le tableau XXIX ressort que la provenance n’était pas associée à l’échec

thérapeutique (p=0,632).

Tableau XXIX :Répartition des patients en fonction de l’échec et de la

provenance

Provenance Total Echec

p n %

Rural 96 2 2,1 0,632

Urbaine 217 5 2,3

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 68

Total 313 7 2,2

3-3-1-8 La densité bacillaire au dépistage

La moyenne de la densité bacillaire au dépistage chez les patients ayant fait un

échec thérapeutique est de 2,1±1 croix contre 2±0,7 pour les patients n’ayant pas

fait d’échec. Une forte densité bacillaire au dépistage n’était pas associée à

l’échec thérapeutique (p=0,963).

3-3-1-9 Bacilloscopie au premier contrôle

La moyenne de la bacilloscopie au premier contrôle chez les patients ayant fait

un échec thérapeutique est de 0,3±0,1 croix contre 0,1±0,1 pour les patients

n’ayant pas fait d’échec. Une forte bacilloscopie au premier contrôle n’était pas

associée à l’échec thérapeutique (p=0,257).

3-3-1-10 Co-infection TB/VIH

Tous les cas d’échec thérapeutique ont été enregistrés dans le rangdes

tuberculeux VIH négatif. La différence entre la co-infection TB/VIH et la

tuberculose VIH négatif associées à l’échec n’était pas significative dans notre

étude (p=0,212). Le tableau XXX montre l’échec en fonction de la séropositivité

au VIH.

Tableau XXX : Répartition des patients en fonction de l’échec et de la co-

infection TB/VIH

Séropositif VIH Total Echec

p n %

Non 251 7 2,8 0,212

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 69

Oui 56 0 0,0

Total 307 7 2,3

3-3-1-11 Sexe

La fréquence de l’échec thérapeutique chez les femmes était de 3,0% et de 1,9%

chez les hommes bien que la différence ne soit pas significative comme illustré

dans le tableau XXXI.

Tableau XXXI : Répartition des patients en fonction de l’échec thérapeutique

et par sexe

Sexe Total Echec

p n %

Féminin 101 3 3,0 0,685

Masculin 212 4 1,9

Total 313 7 2,2

3-3-1-12 Age

L’âge moyen des patients ayant fait un échec thérapeutique était de 36,6±11,7

ans contre 37,4±14,3 pour ceux qui n’avait pas fait un échec avec une différence

non statistiquement significative (p=0,530).

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 70

3-3-1-13 Statut matrimonial

Le statut matrimonial n’était pas associé à l’échec thérapeutique dans notre

étude (p=0,981); c’est ce que montre le tableau XXXII.

Tableau XXXII : Répartition des patients en fonction de l’échec et du statut

matrimonial

Statut

matrimonial Total

Echec p

n %

Célibataire 32 1 3,1 0,981

Divorcé 2 0 0,0

Marié 87 3 3,4

Veuf 3 0 0,0

Total 124 4 3,2

3-3-1-14Catégorie de patient

L’échec thérapeutique n’était retrouvé que chez les nouveaux cas bien que cette

différence ne soit significative.

Tableau XXXIIIII : Répartition des patients en fonction de l’échec et de

catégorie de patient

Catégorie de

patient Total

Echec p

n %

Nouveau cas 295 7 2,4 0,658

Retraité 18 0 0,0

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 71

Total 313 7 2,2

3-3-2 Facteurs associés au décès

3-3-2-1 Co-infection TB/VIH

La fréquence du décès durant le traitement était de 19,6% chez les co-infectés

TB/VIH ; par contre elle est de 6,8% chez les tuberculeux VIH négatif comme

présenté par le tableau XXXIV.

La co-infection TB/VIH était donc associée au décès durant le traitement (p =

0,002).

Tableau XXXIV : Répartition des patients en fonction du décès et de la co-

infection TB/VIH (n=313)

VIH Total Décès

p n %

Non 251 17 6,8 0,002

Oui 56 11 19,6

TOTAL 307 28 9,1

3-3-2-2 La densité bacillaire au dépistage

La moyenne de la densité bacillaireau dépistage chez les patients décédés au

cours du traitement est de 1,9±0,8 croix contre 2,1±0,8 pour les patients n’étant

pas décédés. Une faible densité bacillaire au dépistage n’était pas associée au

décès (p=0,176).

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 72

3-3-2-3 Age

L’âge moyen des patients décédés durant le traitement était de 41±16,2 ans

contre 37,1±14,1 ans pour ceux qui n’étaient pas décédés durant le traitement

avec une différence non statistiquement significative (p=0,164).

3-3-2-4 Provenance

Le tableau XXXV montre que la provenance n’était pas un facteur associé au

décès durant le traitement.

Tableau XXXV : Répartition des patients en fonction du décès et de la

provenance

Provenance Total Décès

p n %

Rural 96 7 7,3 0,834

Urbaine 217 21 9,7

Total 313 28 8,9

3-3-2-5 Sexe

La fréquence du décès était de 10,9% chez les femmes contre 8,0% chez les

hommes ; mais cette différence n’est point significative comme illustrée à

travers le tableau XXXVI.

Tableau XXXVI : Répartition des patients en fonction du décès et du sexe

Sexe Total Décès

p n %

Féminin 101 11 10,9 0,534

Masculin 212 17 8,0

Résultats

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 73

Total 313 28 8,9

3-3-2-6Catégorie de patient

La prévalence du décès chez les cas en retraitement était de 16,7% et de 8,5%

chez les nouveaux cas bien que la différence ne soit pas significative comme

illustré dans le tableau XXXVII.

Tableau XXXVII : Répartition des patients en fonction du décès et de la

catégorie de patient

Catégorie de

patient Total

Décès p

n %

Nouveau cas 295 25 8,5 0,210

Retraité 18 3 16,7

Total 313 28 8,9

EN RESUME

- Les facteurs associés à l’échec thérapeutique sont l’Indice de Masse

Corporel (IMC) faible au dépistage et l’hospitalisation durant le

traitement.

- Le facteur associé au décès est la co-infection TB/VIH.

4. DISCUSSION

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 75

4 DISCUSSION

La discussion des résultats de l’étude sur l’évolution de la prise en charge de

la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou

– N’Dali de 2011 à 2015 a suivi le plan suivant :

v Atteinte des objectifs de l’étude

v Jugement sur la qualité et la validité des résultats

v Comparaison des résultats avec ceux d’autres auteurs. Ici nous aborderons

successivement :

ü Le flux des patients TPM+ dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali

ü Caractéristiques liées à l’évolution des patients TPM+

ü Facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès

4-1 ATTEINTE DES OBJECTIFS DE L’ETUDE

Nous avons mené une enquête sur l’aspect évolutif des patients atteints de la

tuberculose pulmonaire à bacilloscopie positive suivis dans les centres du

dépistage et de traitement de la zone sanitaire Parakou - N’Dali sur la période

s’étendant du 1er janvier 2011 au 30 août 2015. Nos objectifs étaient de:

ü Décrire le dépistage et l’évolution sous traitement des patients

tuberculeux pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire

Parakou – N’Dali

ü Identifier les facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès des

patients.

ü Formuler des suggestions pour améliorer la prise en charge de la

tuberculose pulmonaire.

Les taux de notification des patients TPM+ nouveaux cas ont été calculés de

2011 à 2015. L’évolution du poids, de la bacilloscopie aux différents contrôles

et de l’issue thérapeutique des patients ayant souffert d’une tuberculose

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 76

bacillifère a été décrite. Les facteurs associés à l’échec thérapeutique étaient

l’indice de masse corporelle (IMC) faible au dépistage, l’hospitalisation durant

le traitement ; le facteur associé au décès des patients au cours du traitement

était la co-infection TB/VIH.

Cette étude est une étude préliminaire qui a fourni des données de base pour des

études ultérieures plus élaborées afin de mieux approfondir le sujet. Eu égard à

ces résultats, les objectifs initialement fixés au début de l’étude ont été atteints.

4-2 QUALITE ET VALIDITE DES RESULTATS

Notre étude s’était fixée pour objectif général d’étudier la prise en charge de la

tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou –

N’Dali de 2011 à 2015. Pour répondre à cet objectif, une étude transversale

descriptive et analytique a été réalisée. Cette étude avait deux volets : un volet

rétrospectif portant sur le dépouillement des registres de tuberculose et des

fiches de traitements des malades suivi d’un volet prospectif où les données ont

été complétées par entretient direct. Il s’agissait d’un recensement exhaustif de

tout patient tuberculeux pulmonaire ayant une microscopie positive et ayant un

âge supérieur à 15 ans. Certaines difficultés ont été enregistrées :

− Certains patients ont été exclus parce que leurs fiches de traitement n’ont

pas été retrouvées.

− Les adresses de tous les patients TPM+ n’étaient pas mentionnées dans

les dossiers, ce qui a limité l’accès de certains patients pour l’entrevue.

− Certains garants du traitement ne sont plus en contact avec les anciens

patients et d’autres patients sont déjà décédés.

Ainsi, une étude transversale prospective serait appropriée afin de mieux décrire

l’évolution des patients tuberculeux.Tout ceci n’entrave en rien la qualité et la

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 77

validité des résultats de la présente étude qui seront commentés et comparés

avec les résultats de la littérature.

4-3 COMPARAISON DES RESULTATS

4-3-1 Flux des patients atteints d’une tuberculose pulmonaire à microscopie

positive dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali

La prévalence de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone

sanitaire Parakou – N’Dali au cours de la période d’étude est de 71,55% des cas

de tuberculose toute forme confondue.Cette forte prédominance des patients

TPM+ est aussi retrouvée à l’échelle nationale avecune prévalence de 89,3% de

TPM+ de 2011 à 2014 [16-20-5].

Abdou, au Mali retrouvait aussi une forte prévalence des patients TPM+ de 65%

[37]. Cette forte prédominance de la tuberculose pulmonaire à bacilloscopie

positive serait responsable de la transmission du bacille dans la collectivité et

créera ainsi de nouveaux sujets infectés et de nouveaux malades.

La plupart des patients étaient recrutés au CDT de Parakou (86,3%). Cette forte

fréquentation du CDT de Parakou dans la zone sanitaire serait liée à la

population de la commune de Parakou qui est plus de deux fois supérieure à la

population de N’Dali (221 037 habitants pour Parakou contre 99 408 habitants

pou N’Dali).

Le taux de notification des nouveaux cas de TPM+ a connu une régression de

2013 à 2014 dans la zone sanitaire. Cette variation est superposable au niveau

national [5]. Cette chute serait due à une régression des facteurs favorisant la

survenue de la maladie notamment le dépistage précoce du VIH et sa prise en

charge, le niveau de vie sociale qui s’améliore.

Ces faibles taux de notification dans la zone sanitaire (respectivement 24 cas et

7 cas pour 100 000 habitants dans les communes de Parakou et de N’Dali en

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 78

2014 contre 31 cas pour 100 000 habitants au niveau national) font ressortir que

le niveau de dépistage des nouveaux cas de tuberculose est encore bas dans la

zone sanitaire Parakou – N’Dali.Cela constitue un frein à l’atteinte des objectifs

de 38 nouveaux cas de TPM+ pour 100 000 habitants pour 2015.

Un renforcement ciblé des actions du PNT dans cette zone sanitaire serait

nécessaire.

4-3-2 Caractéristiques liées à l’évolution

4-3-2-1 L’évolution du poids au cours du traitement

Le gain pondéral lors du traitement esten moyenne de 5,7 kg dans notre étude.

Badi rapportait les mêmes constats dans son étude au Maroc et signifiait qu’un

gain pondéral moyen de 5,49 kg était noté chez les patients TPM+ qui ont un

succès thérapeutique [45]. Rakotonira et al ont abouti au même résultat dans leur

étude au Madagascar où le gain pondéral est en moyenne de 5,3 kg [35].

Le poids moyen des patients au dépistage est faible pour une moyenne d’âge de

37 ans. Rakotonira et al ont abouti au même résultat [35]. La tuberculose est

donc responsable d’une perte de poids pouvant être source de dénutrition. Le

traitement antituberculeux permet un gain pondéral chez les patients ; il serait

bon de renforcer le soutien nutritionnel pour une meilleure amélioration [42].

4-3-2-2 Densité bacillaire

La majorité des patients TPM+ (85,4%) a déjà une négativation des résultats de

la bacilloscopie au premier contrôle. Dansou a rapporté des résultats semblabes

chez les patients qui ont un succès thérapeutique à Bembèrèkè [44].Ce résultat

démontre de l’efficacité du régime thérapeutique.

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 79

4-3-2-3 Issues thérapeutiques des tuberculeux bacillifères

4-3-2-3-1 Nouveaux cas de TPM+

ü Succès thérapeutique

Un meilleur taux de succès thérapeutique est objectivité au CDT de N’Dali

comparativement au CDT de Parakou durant la période d’étude (95,2% VS

84,9%). Ces résultats appréciables au CDT de N’Dali pourrait être liés à

l’effectif de patients relativement faible suivi au CDT de N’Dali : le taux de

fréquentation du CDT de Parakou est en moyenne 6 fois supérieur au taux de

fréquentation du CDT de N’Dali. Les perdus de vue enregistrés au CDT de

Parakou pourrait aussi contribuer à cette différence.

Le taux de succès thérapeutique dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali en

2013 est plus bas que le taux objectivé sur le plan national (86,5% VS 90%) [5].

Cette différence entre ces résultats pourrait être liée au fait que la tranche d’âge

inférieure à 15 ans n’est pas prise en compte dans la présente étude ; ceci

pourrait aussi influencer les résultats d’un CDT à l’autre.

DAGNRA et al rapportait au Togo sur une population de patients tuberculeux

bacillifères (nouveaux cas) recrutée dans trois hôpitaux et un CDT en 2007, un

taux de guérison de 82,2% [32]. DEMBELE quant à lui rapportait que le taux de

succès thérapeutique chez les nouveaux cas était de 65,71% au Mali en 2004

[27]. Ces taux sont faibles et relèvent des études moins récentes.

ü Echec thérapeutique

Le taux de l’échec thérapeutique était de 2,8% au CDT de Parakou, par contre

aucun cas d’échec thérapeutique n’est observé au CDT de N’Dali sur la période

d’étude. Cette performance du CDT de N’Dali pourrait être rattachée au suivi

des patients qui bénéficientd’une hospitalisation systématique à la phase

intensive du traitement avec prise en charge des affections associées et un bon

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 80

soutien nutritionnel. Le taux d’échec thérapeutique était de 3,6% dans la zone

sanitaire Parakou –N’Dali en 2013 alors qu’à l’échelle nationale ce taux est resté

à 3% [5]. Il en résulte que la zone sanitaire Parakou – N’Dali et plus précisément

le CDT de Parakou fait partir des CDT enregistrant le plus d’échec au plan

national et qui méritent une attention particulière.

SENGUL et al rapportaient de meilleur résultat sur des patients TPM+ en

population générale de Turquie de 2005 à 2011 avec un taux d’échec à 1,1%

[39]. DAGNRA et DEMBELE quant à eux rapportaient respectivement un taux

d’échec de 2,5% au Togo et de 1,74% au Mali. Tous ces résultats sont meilleurs

que les nôtres.

ü Décès durant le traitement

Le taux de létalité était de 8,8% au CDT de Parakou et est nettement supérieure

à celui enregistré au CDT de N’Dali qui était de 2,4%. Cette différence pourrait

être liée la prévalence élevée de comorbidité observée au CDT de Parakou

(19,3% VS 9,3%) qui majorerait le risque de décès. Dans la zone sanitaire le

taux de décès des patients TPM+ nouveaux cas est de 5,1% en 2013 et corrobore

avec le taux de décès au plan national qui est de 5% [5].

DAGNRA et al retrouvaient au Togo une prévalence de 14,9% chez les

patients tuberculeux bacillifères [32]. DEMBELE rapportait aussi un taux

moyen de létalité chez les nouveaux cas de TPM+ de 6,56% au Mali [27].

SENGUL et al rapportaient un meilleur résultat en Turquie avec un taux de

décès de 2,4% des patients TPM+ [39].

ü Perdus de vue

Les perdus de vue représentent 2,4% des patients TPM+ nouveaux cas suivis au

CDT de Parakou et 2% des patients TPM+ de la zone sanitaire dans la période

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 81

d’étude. Aucun perdu de vue n’est enregistré au CDT de N’Dali dans la même

période. Ces résultats amplifient considérablement le taux de perdu de vue qui

est de 1% au plan national depuis 2009. Un effort de suivi des patients serait

donc nécessaire pour minimiser le nombre de perdus de vue.

SENGUL et al retrouvaient un taux de 3,9% de perdus de vue à Turquie [39].

TOUNDOH S. rapportait qu’au CNHU-HKM le taux de perdus de 2003 à 2008

était de 16,3% [38]; cette fréquence élevée s’expliquerait par le faite que l’étude

s’était déroulée en milieu hospitalier où le suivi à long terme s’avérait difficile.

ü Transféré

Un seul patient TPM+ nouveaux cas est transféré au sein de la zone sanitaire

durant la période d’étude du CDT N’Dali au CDT Parakou en 2012. Le taux de

transfert est aussi relativement faible au plan national à 1% en 2012 et nul au

cours des années 2011 et 2013. Ceci montre que la tuberculose bien qu’étant une

pathologie grave peut être pris en charge dans tous les centres où les

antituberculeux sont disponibles à condition qu’un bon suivi soit réalisé.

4-3-2-3-2 TPM+ en retraitement

ü Succès thérapeutique

Le taux de succès thérapeutique chez les patients TPM+ en retraitement est de

100% dans la zone sanitaire Parakou – N’Dali sur la période d’étude sauf en

2011 où un taux de succès de 66,7% est enregistré au CDT de Parakou de même

que dans la zone sanitaire. Au plan national, ce taux connait aussi une

amélioration croissante ces dernières années et est passé de 84% en 2011 à 90%

en 2013 [5]. Ces résultats témoignent de l’efficacité du régime de retraitement

adopté au Bénin.

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 82

Dooley et al retrouvaient dans une étude impliquant 09 centres de santés au

Maroc un pourcentage de succès plus faible chez les patients TPM+ en

retraitement qui variait en fonction des catégories de patient. Le taux de succès

thérapeutique était de 74% chez les patients en retraitement pour rechute, de

48% pour les patients en retraitement pour échec et un taux de succès de 41%

chez les patients en retraitement pour reprise de traitement [47].

ü Décès durant le retraitement

Le taux de décès durant le retraitement est nul dans la zone sanitaire sur la

période d’étude en dehors des trois (03) cas de décès sur les neuf(09) malades

enregistrés en 2011.Le taux de décès s’estaussi amélioré sur le plan national ces

dernières années et est passé de de 8% en 2011 à 4% en 2013. Des efforts restent

à fournir afin d’atteindre l’objectif zéro décès de patients sous antituberculeux.

4-3-3 Facteursassociés à l’échec thérapeutique et au décès

4-3-3-1 Facteurs associés à l’échec thérapeutique

ü L’IMC

L’indice de masse corporel (IMC) faible au dépistage est associé à l’échec

thérapeutique dans notre étude. Ce même résultat a été rapporté par

Rakotonirina et al au Madagascar dans leur étude [35]. Cette association n’est

pas surprenante dans la mesure où la dénutrition est facteur d’immunodépression

qui favorise l’aggravation des infections et une mauvaise tolérance des

médicaments.

ü L’alcoolisme et le tabagisme

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 83

Un tiers des patients TPM+ enquêtés était alcooliques. L’alcoolisme n’est

cependant pas associé à l’échec thérapeutique dans notre étude. A l’opposé

Muture et al ont rapporté au Kenya que l’alcoolisme était associé à l’échec

thérapeutique [43]. En effet, il semble que l’alcoolique tuberculeux est une

personne indisciplinée, sans volonté, qui se soigne mal et court un plus grand

risque d’interrompre le traitement [46].

Le tabagisme n’est pas identifié dans notre étude comme étant facteur d’échec

thérapeutique. Abal et al ont rapporté aussi que le tabagisme n’influait pas le

résultat du traitement [51]. A l’inverse Rakotonirina et al rapportaient une

association du tabagisme et de l’échec thérapeutique au Madagascar [35].

Mahishale et al ont abouti aux résultats similaires à ceux de Rakotonirina et al

en Inde [41]. Nous suggérons une étude cas- témoins pour mieux apprécier

l’influence du tabagisme sur l’issue thérapeutique dans notre milieu.

ü L’hospitalisation

L’hospitalisation au cours du traitement était associée à l’échec thérapeutique

dans notre étude. Ces mêmes résultats ont été rapportés par Dooley et al au

Maroc [47].La gravité des manifestations cliniques ayant un retentissement sur

l’état général des patients qui motivait l’hospitalisation pourrait expliquer ce

résultat.

ü La nationalité

La nationalité n’est pas associée à l’échec thérapeutique dans notre étude. A

L’opposé Dansou rapportait à Bembèrèkè qu’il avait une association entre la

nationalité étrangère et l’échec thérapeutique.Le taux d’étranger nettement plus

élevé, retrouvé dans sa population d’étude pourrait expliquer cette disparité

(29% VS 3%). Il est souhaitable de s’assurer de l’harmonisation effective des

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 84

programmes de lutte contre la tuberculose dans la sous-région afin d’éviter la

survenue des mutant-résistants en provenance d’ailleurs.

ü Le niveau d’instruction

Le niveau d’instruction secondaire prédominait (31,5%) dans notre population

d’étude. Traoré et al quant à eux rapportaient en Guinée que les patients TPM+

avaienten majorité (39,7%) un niveau d’instruction primaire [36]. Cette

différence serait liée au développement social des deux pays.

Le niveau d’instruction n’est pas associé à l’échec thérapeutique selon nos

conclusions. Ce résultat montre le poids d’une sensibilisation efficace des

patients tuberculeux sur l’issue thérapeutique en dépit du niveau d’instruction.

Santha et al rapportaient par contre une association entre le niveau d’instruction

et l’échec au sud de l’Inde [58].

ü Le traitement àl’indigénat

Le traitement à l’indigénat n’est pas associé à l’échec thérapeutique dans notre

étude. Sawadogo et al ont retrouvé au Burkina Faso que l’utilisation de

médicament traditionnels ou des herbes était associée àl’échec du traitement

[40]. Nous suggérons une étude prospective dans notre milieu pour mieux établir

la corrélation entre le traitement à l’indigénat et l’échec thérapeutique.

ü La densité bacillaire

La forte densité bacillaire au dépistage n’était pas associée à l’échec

thérapeutique dans notre étude. A l’opposé Dansou rapporte qu’à Bembèrèkè, il

existe une association entre l’échec thérapeutique et la forte densité bacillaire au

dépistage [44].

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 85

La forte bacilloscopie au premier contrôle n’était pas facteur prédictif de l’échec

thérapeutique dans notre étude. Des résultats contraires ont été rapportés par

Sawadogo et al au Burkina Faso [40] ainsi que par Badi et Dooley au Maroc

[45-47]. Une étude cas-témoins e zone d’échec élevé pourrait permettre de lever

cette discordance.

ü La co-infection TB/VIH

La séroprévalence est de 17,9% dans notre étude. Ce résultat concorde avec les

études de Fiogbé et de Dagnra qui rapportaient respectivement une

séroprévalence de 24,67% dans la zone sanitaire Djougou-Ouaké-Copargo au

Bénin et de 23,7% au Togo [29-32].

La co-infection TB/VIH n’est pas associée à l’échec thérapeutique dans notre

étude. Ce même résultat est partagé en Côte d’Ivoire par l’équipe de Daix et al

[57]. Ramos et al retrouvaient par contre au Brésil une association entre la co-

infection et l’échec thérapeutique [33]. Sawadogo et al retrouvaient aussi au

Burkina Faso ces mêmes résultats [40].

ü Le sexe

Une forte prédominance masculine est retrouvée dans notre étude. Rakotonira et

al de même que Ramos et al partageaient ce constat respectivement au

Madasgascar (sexe-ratio=2,9) et au Brésil (sexe-ratio=1,86) [35-33].

Le sexe n’est pas associé à l’échec thérapeutique dans notre étude. Dooley et al

à l’opposé rapportaient que l’échec est en association avec sexe masculin [47].

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 86

ü Catégorie de patient

La catégorie de cas n’est pas associée à l’échec thérapeutique dans notre étude.

Aparna et al ont rapporté à l’inverse dans leur étude au sud de l’inde que l’échec

est en association avec le retraitement [49]. Une étude cas-témoins pourrait

permettre de mieux cerner la corrélation entre la catégorie de cas et l’échec.

ü L’âge

L’âge moyen des patients de notre étude était de 37,4±14,3 ans et concorde avec

ceux rapportés par Rakotonirina (35,6±11,5 ans) au Madagascar et Traoré

(38±11 ans) en Guinée. Il en ressort que les adultes jeunes (la couche la plus

productive de la population) sont les plus touchés par l’affection [35-36].

L’âge n’est pas un facteur associé à l’échec thérapeutique dans notre étude. Badi

retrouve ces mêmes résultats au Maroc [45].

4-3-3-2 Facteurs associés au décès

ü La Co-infection TB/VIH

La prévalence de décès durant le traitement était supérieure chez les co-infectés

TB/VIH 19,6% contre 6,8% chez les tuberculeux VIH négatif. La co-infection

TB/VIH est associée au décès durant le traitement dans notre étude. Traoré et al

retrouvaient aussi en Guinée dans une population de tuberculose pulmonaire

bacillifère que la létalité était significativement plus élevée chez les patients co-

infectés (30,4% contre 15,56%) [36]. Ces résultats concordent à celle rapportée

par Waltt et al [53].

Les interventions les plus importants visant la réduction de la mortalité chez les

patients tuberculeux séropositifs pour le VIH sont la prophylaxie au

cotrimoxazole, comme elle a été recommandée par l’UNAIDS en 2000 [59]

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 87

ainsi que le traitement antirétroviral hautement actif (HAART). Une attention

particulière doit êtreaccordée aux co-infectés dans le suivi thérapeutique des

régimes antituberculeux et antiviraux mais aussi dans la recherche des

interactions médicamenteuses et des effets secondaires.

ü La densité bacillaire au dépistage

La densité bacillaire faible au dépistage n’était pas associée au décès durant le

traitement dans notre étude. Ce même résultat est rapporté par Santha et al [58].

Waltt et al rapportait par contre que c’est plutôt la bacilloscopie négative chez

les patients qui ont des caractéristiques cliniques ou immunologiques

d’immunodépression avancée qui serait associée au décès [53]. Des études

ultérieures s’imposent pour déterminer dans quelle mesure la densité bacillaire

serait associée au décès.

ü L’âge

L’âge moyen des décédés dans notre étude est plus faible que celui rapporté par

Hicham et al dans leur étude au Maroc (41±16,2 VS 53±17 ans) [52].Ceci peut

être expliqué par le fait que la tuberculose au Bénin touche les sujets plus

jeunes.

L’âge avancé n’est pas associé au décès durant le traitement. Kuaban et al ont

rapporté au Cameroun ce même résultat [56]. Shimazaki et al rapportaient par

contre que l’âge avancé (≥ 50 ans) était un facteur de risque de décès en Inde

[54]. Ces mêmes résultats sont rapportés par Attia au Tunisie [55].

Discussion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 88

ü Le sexe

Le sexe n’est pas associé à l’échec thérapeutique dans notre étude. Ce résultat

corrobore ceux rapporté par Kuaban et al au Cameroun [56] de même que

Santha et al en Inde [58]. Shimazaki et al quant à eux retrouvaient que le sexe

masculin était prédisposé au décès [54].

ü Catégorie de patient

La prévalence du décès chez les patients TPM+ en retraitement était de 16,7%

contre 8,5% pour les patients TPM+ nouveaux cas. La catégorie de patient n’est

pas associée au décès durant le traitement bien que la forte prévalence du décès

soit enregistrée dans le rang des patients en retraitement.

CONCLUSION

Conclusion

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 90

CONCLUSION

Les tuberculeux pulmonaires à microscopie positive représentaient 71,55% des cas de tuberculose toutes formes confondues et ils étaient co-infectés par le VIH dans 17,9% des cas.

Avec des effectifs de 61 malades en 2011 et 59 en 2014, le taux de notification des TPM+ nouveaux, après avoir connu un accroissement, est actuellement à son niveau le plus bas (19 pour 100 000 habitants)

Le suivi bactériologique des malades en cours de traitement était régulièrement effectué mais le taux de succès thérapeutique des TPM+ nouveaux est demeuré relativement faible (inférieur à 87%) depuis 2012. Il s’accompagne d’un taux élevé (8,8%) de décès dont la co-infection TB/VIH un facteur associé. Le mauvais état général des malades est associé à l’échec du traitement.

Ces résultats qui sont moins performants que ceux obtenus au niveau national, appellent à la mise en œuvre de stratégies efficaces pour accroitre le dépistage qui doit être fait tôt, avant l’altération de l’état général du malade. La prise en charge thérapeutique doit être aussi améliorée pour réduire les décès des tuberculeux et d’avantage, celui des co-infectés TB/VIH.

Ces améliorations sont tributaires de l’implication effective et soutenue des médecins dans la lutte contre la tuberculose.

Suggestions

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 91

SUGGESTIONS

Eu égard aux résultats obtenus au terme de notre étude, nous nous permettons

deformuler les suggestions suivantes :

Ø Au PNT

- Multiplier les CDTO jusqu’aux arrondissements ;

- Renforcer les campagnes d’éducation, d’information et de sensibilisation des

populations sur la tuberculose ;

- Confectionner des registres en y incluant les variables pour leur meilleure

exploitation ;

- Renforcer des séances périodiques de dépistage forain de la tuberculose au

sein des populations ;

- Renforcerle soutien nutritionnel aux patients tuberculeux dans tous les CDT

- Renforcer le dépistage et la prise en chargedes patients co-infectés TB/VIH ;

- Recruter en lieu et place du poste vaquant, un médecin pour la prise en

charge et la veille continue pour le dépistage et la sensibilisation sur

l’affection dans le département.

Ø Aux CDT

- Confectionner une armoire pour la conservation des registres ;

- Remplir et bien archiver les données pour leurs meilleures exploitations ;

- Renforcer l’application de la stratégie DOTS sur le terrain.

Aux patients

- Respecter les règles d’hygiène de vie ;

- Honorer les rendez-vous de suivi ;

- Bonne observance du traitement.

A la population

- Une consultation médicale devant toute toux qui dure plus de trois semaines ;

- Porter à l’ébullition le lait de vache avant de le consommer.

REFERENCES

Références

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 93

Références

[1] LIENHARDT C. La tuberculose dans le monde aujourd’hui enjeux, recherche et perspectives. Presses de sciences Po 2011: 586p

[2] WHO Global tuberculosis report 2013. WHO. . http://www.who.int/tb/publications/global_report/en/index.html [3] Organisation Mondiale de la Santé. Plan mondial halte à la tuberculose 2011 – 2015. OMS ; Genève : 2011

[4] Ministère de la Santé. Programme National de lutte contre la Tuberculose. Guide du PNT BENIN. PNT, Bénin : 2006

[5] Ministère de la Santé. Programme National de lutte contre la Tuberculose. Rapport Programme National de lutte contre la tuberculose. PNT; Bénin : 2014

[6] CHRETIEN. J, MARSAC. J Tuberculose : Abrégés de pneumologie 3ème édition. Paris, Masson 1990 p : 389‐459

[7] BOUREE. P Tuberculose : Abrégés de maladies tropicales. Paris, édition MASSON 1987 p : 177‐83

[8] OMS. Définitions et cadre de notification pour la tuberculose - Révision 2013. Genève.2014. p:3-6

[9] SUPPLY P, MARCEAU M, MANGENOT S, ROCHE D, ROUANET C, KHANNA V, et al. Genomic analysis of smooth tubercle bacilli provides insights into ancestry and pathoadaptation of Mycobacterium tuberculosis. Nat Genet 2013;45(2):172-9. [10]GIRON J. et al. Imagerie de la tuberculose thoracique à l’approche de l’an 2000. Encycl. Med. Chir. Radiodiagnostic – Coeur – Poumon, 32-390 – A-10, 1998, 19p

Références

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 94

[11] Tuberculosis surveillance and monitoring in Europe 2013. . http://www.euro.who.int/en/healthtopics/communicablediseases/tuberculosis/publications/2013/tuberculosis-surveillance-and-monitoring-in-europe-2013 [12]HUCHON G.Tuberculoses et mycobactérioses atypiques, encycl. Med chir. pneumologie, 6-019-A-33, maladies infectieuses, 8-038-C-10, 1997, 20p [13]FLANDROIS JP.Mycobacterium tuberculosis ; bactériologie médicale, Collection AZAY, presse universitaire de Lyon 1997 : 152-7 [14] VARAINE F, HENKENS M, GROUZARD V, BLASCO P,Martin A, BONTE L et al. Transmission Tuberculose.Médecins sans frontières. 2008 : 15.

[15] UNDERNER. M, MEURICE. JC Tuberculose pulmonaire et primo‐infection tuberculeuse. La revue du praticien, paris 1999, 49 ; pneumologie B 96, p : 867‐76

[16] Ministère de la Santé. Programme National de lutte contre la Tuberculose. Rapport Programme National de lutte contre la tuberculose. PNT; Bénin : 2013 [17] IWAI K, MAEDA S, MURASE Y. [Archaeology of tubercle bacilli and tuberculosis]. Kekkaku 2010;85(5):465-75. [18]OMS.Le traitement de la tuberculose: principes à l’intention des programmes nationaux. 2ième édition 1997. WHO/TB/97.220 [19]TROUSSIER T, GIRARD PM. Prévention primaire du VIH liée à la sexualité. VIH 2007. 2004: 659-76 [20]Ministère de la Santé. Programme National de lutte contre la Tuberculose. Rapport Programme National de lutte contre la tuberculose. PNT; Bénin : 2014

Références

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 95

[21]KASE ADONISE FLORE.Etude bibliographique de la tuberculose au Mali de 1981 à 2003.Thèse de Doctorat de médecine, Bamako ; 2004 : 68p [22]CHARMILLON A. tuberculose en Seine-Saint-Denis ; déterminants de la perte de vue. Thèse de Doctorat de médecine, Nancy ; 2014 : 76p [23]FATTORUSSO V, RITTER O.Vademecum clinique du diagnostic au traitement, 18e édition Masson2006 : 1003-7 [24] TIEMERSMA EW, VAN DER WERFM, BORGDORFF MW et alNatural History of Tuberculosis: Duration and Fatality of Untreated Pulmonary Tuberculosis in HIV Negative Patients: A Systematic Review. 2011. [25]AIT-KHALED N, EWNARSON D.Tuberculose : manuel pour les étudiants en médecine. WHO/CDS/TB/99.272, 149p [26] HARRIES AD, MAHER D, GRAHAM S. TB/VIH: clinical manuel. World Health Organization. 2004.

[27] DEMBELE J. Aspects épidémiologiques de la tuberculose pulmonaire à bacilloscopie positive au Mali pendant la decennie 1995-2004. Thèse de Doctorat en médecine. Faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie. Université de Bamako. Mali, 2005 N° 375:85p [28] Institut National de la Statistique et de l’analyse Economique (INSAE) Bénin et Macro International Inc.Enquête Démographique et de Santé (EDSB III)-Bénin 2006.Cotonou 2007 :491P. [29] FIOGBE AA, ADJOH KS, OUEDRAOGO AR, MAIGA AI, OKEMBA-OKOMBI FH, ASSAO NEINO MM et al. CO-infection VIH/TUBERCULOSE en milieu rural au Bénin : cas de la zone sanitaire Djougou-Ouaké-Copargo (Nord-ouest Bénin). Mali Medical 2014 ; 29 (1) : 14 – 9 [30] Ministère de la Santé. Programme National de lutte contre la Tuberculose. Guide de prise en charge de la Tuberculose Multirésistante au Bénin; Bénin : 2013

Références

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 96

[31] Ministère de la Santé. Direction départementale du Borgou – Alibori. Annuaire statistique de la Zone sanitaire Parakou - N’Dali 2014

[32] DAGNRA AY, ADJOH K, TCHAPTCHET S, PATASSI AA, SADZO HETSU D, AWOKOU F et al. Prévalence de la co-infection VIH-tuberculose et impact de l’infection VIH sur l’évolution de la tuberculose pulmonaire au Togo. Bull-Soc- Pathol-Exot 2011; 104(5): 342-6 [33] LIBERATO IRDO, ALBUQUERQUE MDFPM, CAMPELO ARL, MELO HRLD.Characteristics of pulmonary tuberculosis in HIV seropositive and seronegative patients in a Northeastern region of Brazil. Revista da Sociedade Brasileira de Medicina Tropical 2004 ; 37(1) :46-50 [34] FERROUSSIER O, DLODLO R, CAPO-CHICHI D, BOILLOT F, GNINAFON M, TREBUCQ A, FUJLWARA P. Résultats de l’intégration rapide et couronnée de succès du diagnostic et des soins du VIH dans les services de tuberculose au Bénin. INT J TUBERC LUNG DIS 2013; 17(11):1405–10 [35] RAKOTONIRINA EJ, RAZAFIMANAMPY AS, MANDROSOVOLOLONA V, RAKOTOMANANA H, RANDRIAMAROTIA HWF, RASOLOFOMANANA JR et al. Facteurs d’échec au traitement antituberculeux à Antananarivo : étude cas-témoins. La revue médicale de Madagascar 2011;1(3) :52-7. [36] TRAORE FA, SAKO FB, SYLLA D, BANGOURA M, KPAMY DO, TRAORE M, et al. Épidémiologie de la tuberculose pulmonaire bacillifère selon le statut VIH des patients suivis dans le service des maladies infectieuses de Conakry (Guinée). Bull.Soc.Pathol.Exot 2014 ; 107(5) : 346-9 [37] COULIBALY A. Suivi du traitement antituberculeux au centre au centre de santé de Référence FAMORY DOUMBIA DE SEGOU en 2007. Thèse de Doctorat en médecine. Faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie. Université de Bamako. Mali, 2007 N°412:68p

Références

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 97

[38] TOUNDOH S. Evaluation de la prise en charge de la tuberculose dans le service de la médecine interne au CNHU-HKM de Cotonou. Thèse de Doctorat en médecine. Faculté des sciences de la santé. Université d’Abomey - Calavi. Bénin, 2009 N°1499 : 72p [39] SENGUL A, AKTURK UA, AYDEMIR Y, KAYA N, KOCAK ND, TASOLAR FT. Facteurs affectant les résultats des traitements réussis dans pulmonairetuberculose: une expérience unique centre en Turquie, 2005-2011. J Infect Dev Ctries 2015; 9(8): 821-8

[40] SAWADOGO B, SAN TINT K, TSHIMANGA M, KUONZA L, OUEDRAOGO Risk factors for tuberculosis treatment failure among pulmonary tuberculosis patients in four health regions of Burkina Faso, 2009: case control study. The Pan Africain medical journal 2015, 21(1) : 152-6

[41] MAHISHALE V, PATIL B, LOLLY M, ETI A. Prévalence du tabagisme et son impact sur les résultats des traitements dans nouvellement diagnostiqués tuberculose pulmonaire patients: Une étude prospective en milieu hospitalier. Chonnam J. Med 2015; 51 (2): 86-90.

[42] BACELO AC, RAMALHO A, BRASIL PE, DOS SANTOS COPLE-RODRIGUES C, GEORG I, PAIVA E, ARGOLO S. Nutritional supplementation is a necessary complement to dietary counseling among tuberculosis and tuberculosis-HIV patients.PLOS One. 2015; 10 (8): e134785

[43] BERNARD N MUTURE, MARGARET N KERAKA, PETER K KIMUU, EPHANTUS W KABIRU, VITOR O OMBEKA, FRANCIS OGUYA. Factors associated with default from treatment among tuberculosis patients in Nairobi province, Kenya: A case control study. BMC Public health 2011, 11(1) : 696-703

[44] DANSOU S. Fréquence et facteurs associés à l’échec thérapeutique des nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire de Bembèrèkè. Ecole Nationale de Formation des Techniciens supérieurs en Santé Publique et en Surveillance Epidémiologique. Bénin, 2012 N°006 :75p

Références

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 98

[45]BADI M. Facteurs associés à l’échec du traitement de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive à la préfecture d’Oujda Augads entre 2003 et 2012 : Etude cas/témoins. . Mémoire : santé publique. Epidémiologie de santé publique ; Maroc 2013 : 27p

[46] SINGLA R, KHAN N, AL-SHARIF N. Influences of diabetes on manifestations and outcome of pulmonary tuberculosis patients. Int J Tuberc Lung Dis 2006; 10(1):74-9.

[47] DOOLEY KE, LAHLOU O, GHALI I, KNUDSEN J, ELMESAOUDI D, CHERKAOUI I, EL AOUAD R. Risk factors for tuberculosis treatment failure, default, or relapse and outcomes of retreatment in Morocco. BMC Public Health 2011 ;11(1) :140-5

[48] Guide des vaccinations 2012 - Vaccination contre la tuberculose par le BCG et les tests tuberculiniques. http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/vaccination/guidevaccination

[49] APARNA SB,REDDY VC, GOKHALE S, et al. In –vitro drug resistance and response to therapy in pulmonary tuberculosis patients under a DOTS program in South India. Trans R Trop Med Hyg 2009; 103(6): 564-70 [50] TAYTARD A.TB physiopathologie.Revue documentaire N°26, 2009.

[51] ABAL AT, JAYAKRISHNAN B, PARWER S, et al. Effect of cigarette smoking on sputum smear conversion in adults with active pulmonary tuberculosis. Resp Med 2005; 99(4): 415-20

[52] HICHAM J, HICHAM S, HATIM K, KARIMA M, RACHIDA Z, JOUDA B. Pulmonary tuberculosis mortality risk factors. Pan Afr Med J. 2014; 19(1): 347-52.

[53] WALTT CJ, SQUIRE SB. Une revue systématique des facteurs de risque de décès chez les adultes pendant et après le traitement de la tuberculose. INT J TUBERC LUNG DIS 2011 ;15(7):871–85

Références

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page 99

[54] SHIMAZAKI T, MARTE SD, SALUDAR NRD, SALUDAR EM, DIMAANO EM, SALVA EP et al.Facteurs de risque de décès chez les patients tuberculeux hospitalisés dans les zones urbaines pauvres de Manille, Philippines. INT J TUBERC LUNG DIS 2013 ;17(11):1420-6 [55] ATTIA S, OUESLATI I, FEKLIH L, ELFARHATI, HASSEN H, BELHBIB D. Décès par tuberculose pulmonaire : à propos de 19 cas. Revue des Maladies Respiratoires2007 ; 24(1) :113-6

[56] KUABANC, KOULLA-SHIROS, HAGBEP.Caractéristiques des patients adultes morts de tuberculose pulmonaire active à Yaoundé-Cameroun. Médecine d'Afrique Noire 1997, 44 (6) : 345-9 [57] DAIXT., DOMOUAK., COULIBALYG., KISSIH., BEUGRE-SY L. YAPIA.Échec du traitement antituberculeux et infection due au VIH à Abidjan (Côte d’Ivoire). Bull Soc Pathol Exot, 2003, 96(1) : 39-40 [58] SANTHA T, GARG R,FRIEDEN TR,CHANDRASEKARAN V, SUBRAMANI R, GOPI PG.Facteurs de risque associés à la défaillance, à l'échec et au décès chez des patients tuberculeux traités dans un programme DOTS dans le District de Tiruvallur, Inde du Sud, 2000. Int J Tuberc Lung Dis 2002; 6(9): 780-8 [59] World Health Organization/Joint United Nations Programme on HIV/AIDS. Provisional WHO/UNAIDS Secretariat recommendations on the use of cotrimoxazole prophylaxis in adults and children living with HIV/AIDS in Africa. Geneva, Switzerland: WHO/UNAIDS, 2000.

ANNEXES

Annexes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page b

FICHE DE COLLECTE DES DONNEES

Questions

Modalités

Code

101 Age du

patient (ans)

/___/____

/

102 Sexe 1 : Masculin 2 : Féminin /___ /

103 Provenance 1 : Urbaine 2: Rurale /___ /

104 Nationalité 1 : béninoise 2 : étrangère

Préciser…………………………

/___ /

105 Statut

matrimonial

1 : Célibataire 2 : Marié(e) 3 : Divorcé(e) 4 :

Veuf (ve)

/___ /

106 Niveau

d’étude

0 : aucun, 1 : Primaire, 2 : Secondaire cycle

I,

3 : Secondaire cycle II, 4 : Supérieur

5 : alphabétisé

/___ /

107

Profession

1-Elève 2-Etudiant 3-Artisant 6-

Bouvier

4-Commerçant (revendeur) 5-Cultivateur 7-

Fonctionnaire

8- Autre (préciser…………………………..)

/___ /

108

Promiscuité

(nombre de

personnes

vivant sous

le même toit)

1-Oui (combien…………………) 2-Non

/___ /

Annexes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page c

109 Groupe socio

culturel

d’appartenan

ce (ethnie)

1 :Bariba 2 :Dendi 3 :Yoruba 4 :Nagot

5 :Fon 6 :Wama 7 :Lokpa 8 :Peulh

9 : Autres (préciser………………………)

/___ /

Section 2 : Antécédents / Terrain

201 Séropositivit

é au VIH

1 : Oui 2 : Non 3 : Indéterminé 4 : non fait

5 : Refus

/___ /

202 (Si oui pour

la question

précédente)

Type de VIH

1 : VIH1 2 : VIH2 3 : VIH1 et VIH2 4-

Non renseigné

/___ /

203 Traitement

ARV

1 : Oui 2 : Non /___ /

204 Traitement

CTM

1 : Oui 2 : Non /___ /

205

Autres

pathologies

chroniques

1-Diabète 2-HTA 3-IRC 4-Hépatite 5-Autre

(préciser ……………..)

/___ /

206 Tabagisme 1 : Oui 2 : Non /___ /

207 Alcoolisme 1 : Oui 2 : Non /___ /

208

Poids au

dépistage

(kg)

/___ /___/___/

Annexes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page d

209

Taille (cm)

/___ /___/___/

210

IMC au

dépistage

(kg/m²)

/___ /___/___/

Section 3 : Facteurs liés au traitement

301 Délai de

mise sous

traitement

(mois)

/___ /___/___/

302 Résultat au

dépistage

0 :+/- 1 : + 2 : ++ 3 : +++ / ___ /

303 Résultat

control 2/3

0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /

304 Résultat

control 5

0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /

305 Résultat

control 6

0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /

306

Résultat

traitement

anti TBC

1 : Guérison 2 : Echec 3 : Traitement terminé

4 : Décédé 5 : Perdu de vue 6 : Transféré

/___ /

307

Hospitalisati

on durant le

traitement

1 : Oui 2 : Non /___ /

Annexes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page e

308 Notion

d’arrêt du

traitement

1 : Oui (préciser la durée et le mois) 2 : Non

………………………………………………………………

…………..

/___ /

309 (Si oui à la

question

précédente)

Motif d’arrêt

du traitement

1 : Effets secondaires (préciser) 2 : Oubli

3 : Médicaments non disponible

4 : Autres (préciser)

/___ /

…………

……..

310

Evolution du

poids : A

préciser

A- Au début du traitement /___ /___/___/

B- Au control 2/3 /___ /___/___/

C- Au control 5 /___ /___/___/

D- Au control 6 /___ /___/___/

311 Notion de

traitement à

l’indigénat

1 : Oui 2 : Non

/___ /

312 (Si oui à la

question

précédente) :

Période par

rapport au

suivi au CDT

1 : Avant le suivi (a) 2 : Pendant le suivi (b) 3 : a et b

/___ /

313 Si Echec :

Pharmaco-

résistance

1 : Oui 2 : Non /___ /

314 Date de

début du

traitement

/__/__/ /__/__/ /__/__/

Annexes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page f

Anti TBC

315 Catégorie de

patient

1 : Nouveau 2 : Retraité /___ /

316 Si retraité

(préciser)

1: Rechute 2 : Echec 3 : Reprise de

traitement

/___ /

317 Type de

traitement

1 : 2ERHZ /4RH 2 : 2SERHZ /1ERHZ /5ERH /___ /

Annexes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page g

Identité : N° CDT :

FICHE DE COLLECTE DES DONNEES (PRATIQUE)

N° Questions Modalités CODE Données du Registre (DEPOUILLEMENT) 101 Age du patient

(ans) /__/__/

102 Sexe 1 : Masculin 2 : Féminin

/___ /

103 Provenance 1 : Urbaine 2: Rurale /___ / 201 Séropositivité au

VIH 1 : Oui 2 : Non 3 : Indéterminé 4 : non fait 5 : Refus

/___ /

202 (Si oui pour la question précédente) Type de VIH

1 : VIH1 2 : VIH2 3 : VIH1 et VIH2 4 : Non renseigné

/___ /

203 Traitement ARV 1 : Oui 2 : Non /___ / 204 Traitement CTM 1 : Oui 2 : Non /___ / 208

Poids au dépistage (kg)

/___ /___/___/

302 Résultat au dépistage

0 :+/- 1 : + 2 : ++ 3 : +++ / ___ /

303 Résultat control 2/3

0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /

304 Résultat control 5 0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ / 305 Résultat control 6

0 : Négatif 1 : +/- 2 : + 3 : ++ 4 : +++ /___ /

306

Résultat traitement anti TBC

1 : Guérison 2 : Echec 3 : Traitement terminé 4 : Décédé 5 : Perdu de vue 6 : Transféré

/___ /

308 Notion d’arrêt du traitement

1 : Oui (préciser la durée et le mois) 2 : Non ……………………………………………………………………….

/___ /

309 (Si oui à la question précédente) Motif d’arrêt du traitement

1 : Effets secondaires (préciser) 2 : Oubli 3 : Médicaments non disponible 4 : Autres (préciser)

/___ / ………………..

Annexes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page h

310

Evolution du poids : A préciser

E- Au début du traitement /___ /___/___/ F- Au control 2/3 /___ /___/___/ G- Au control 5 /___ /___/___/ H- Au control 6 /___ /___/___/

313 Si Echec : Pharmaco-résistance

1 : Oui 2 : Non /___ /

314 Date de début du traitement Anti TBC

/__/__/ /__/__/ /__/__/

315 Catégorie de patient

1 : Nouveau 2 : Retraité /___ /

316 Si retraité (préciser)

1: Rechute 2 : Echec 3 : Reprise de traitement

/___ /

317 Type de traitement 1 : 2ERHZ /4RH 2 : 2SERHZ /1ERHZ /5ERH

/___ /

DONNEES A COMPLETER AU COURS DE L’ENTRETIEN AVEC LE MALADE (QUESTIONNAIRE) 104 Nationalité 1 : béninoise 2 : étrangère

Préciser…………………………

/___ /

105 Statut matrimonial 1 : Célibataire 2 : Marié(e) 3 : Divorcé(e) 4 : Veuf (ve)

/___ /

106 Niveau d’étude 0 : aucun, 1 : Primaire, 2 : Secondaire cycle I, 3 : Secondaire cycle II, 4 : Supérieur 5 : alphabétisé

/___ /

107 Profession

1-Elève 2-Etudiant 3-Artisant 6- Bouvier 4-Commerçant (revendeur) 5-Cultivateur 7- Fonctionnaire 8- Autre (préciser…………………………..)

/___ /

108 Promiscuité (nombre de personne vivant sous le même toit)

1-Oui (combien…………………) 2-Non

/___ /

Annexes

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page i

109 Groupe socio culturel d’appartenance (ethnie)

1 :Bariba 2 :Dendi 3 :Yoruba 4 :Nagot 5 :Fon 6 :Wama 7 :Lokpa 8 :Peulh 9 : Autres (préciser………………………)

/___ /

205

Autres pathologies chroniques

1-Diabète 2-HTA 3-IRC 4-Hépatite 5-Autre (préciser……………..)

/___ /

206 Tabagisme 1 : Oui 2 : Non /___ / 207 Alcoolisme 1 : Oui 2 : Non /___ / 301 Délai de mise sous

traitement (semaine)

/___ /___/___/

307

Hospitalisation durant le traitement

1 : Oui 2 : Non /___ /

311 Notion de traitement à l’indigénat

1 : Oui 2 : Non /___ /

312 (Si oui à la question précédente) : Période par rapport au suivi au CDT

1 : Avant le suivi (a) 2 : Pendant le suivi (b) 3 : a et b

/___ /

209 Taille (cm) /___ /___/___/

210

IMC au dépistage (kg/m²)

/___ /___/___/

TABLE DES

MATIERES

Table des matières

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page k

DEDICACES ..................................................................................................... ii

REMERCIEMENTS ......................................................................................... iv

HOMMAGES .................................................................................................. vii

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES ........................... xi

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................... xiv

LISTE DES FIGURES .................................................................................. xviii

SOMMAIRE .................................................................................................... xx

INTRODUCTION ............................................................................................. 1

1.GENERALITES .............................................................................................. 5

1-Généralités ................................................................................................... 6

1-1 DEFINITIONS ......................................................................................... 6

1-1-1 La tuberculose ................................................................................... 6

1-1-2 Primo-infection tuberculeuse ............................................................. 6

1-1-3 Tuberculose pulmonaire commune de l’adulte ................................... 6

1-1-4 Autres concepts ................................................................................. 6

1-2 HISTORIQUE DE LA TUBERCULOSE ................................................ 8

1-2-1 La tuberculose à travers l’histoire ....................................................... 8

1.2.2 Méthodes diagnostiques de la TB ....................................................... 9

1.2.3 Thérapeutiques historiques et classiques............................................ 9

1.2.4 Mortalité et TB ................................................................................. 10

1-3 EPIDEMIOLOGIE ................................................................................ 10

1-3-1 Agents pathogènes ........................................................................... 10

1-3-2 Réservoir et mode de transmission ................................................... 11

1-3-3 Répartition géographique ................................................................. 12

Table des matières

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page l

1-3-3-1 Tuberculose dans le monde .......................................................... 12

1-3-3-2 Tuberculose au Bénin ................................................................... 13

1-4 PATHOGENIE ..................................................................................... 14

1-5 ETUDE CLINIQUE ................................................................................ 15

1-5-1 La forme pulmonaire ........................................................................ 16

1-5-1-1 La primo-infection ........................................................................ 16

1-5-1-2 La tuberculose pulmonaire commune ........................................... 17

1-5-1-3 La tuberculose miliaire ................................................................. 18

1-5-2 Les Formes Extra pulmonaires......................................................... 19

1-5-2-1 La tuberculose pleurale ................................................................. 19

1-5-2-2 La tuberculose ganglionnaire ........................................................ 20

1-5-2-3 La méningite tuberculeuse ............................................................ 20

1-5-2-4 Les atteintes parenchymateuses cérébrales ................................... 21

1-5-2-5 Les atteintes ostéoarticulaires ....................................................... 21

1-5-2-6Autres localisations possibles ......................................................... 22

1-5-3 Forme clinique particulière : Tuberculose et infection à VIH ........... 23

1-6 DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE .............................................. 24

1-6-1 Diagnostic bactériologique microscopique ...................................... 24

1-6-2 Diagnostic radiologique .................................................................. 27

1-6-2-1 Les radiographies standards : ......................................................... 27

1-6-2-2 Radiographie du rachis ................................................................. 28

1-6-3 Test tuberculinique ......................................................................... 29

1-7 TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE ............................................. 29

1-7-1 But, Objectifs et stratégies du PNT ................................................. 29

Table des matières

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page m

1-7-2 Schémas thérapeutiques au Bénin ................................................... 31

2. CADRE ET METHODE D’ETUDE ............................................................ 33

2-1 CADRE D’ETUDE ............................................................................... 34

2-1-1 Présentation générale de la zone sanitaire Parakou-N’Dali ............... 34

2-1-1-1 Les limites de la zone sanitaire ..................................................... 35

2-1-1-2 Aspects physiques et climatiques ................................................... 35

2-1-1-3 Population ..................................................................................... 35

2-1-1-4 Activité de la population................................................................ 37

2-1-1-5 Organisation de la zone ................................................................. 37

2-1-2 Présentation du centre de santé communal de Parakou ..................... 38

2-1-3 Présentation de l’hôpital de zone de Boko ........................................ 39

2-2 METHODES D’ETUDE ........................................................................ 40

2-2-1 Type et période d’étude .................................................................... 40

2-2-2 Population d’étude ........................................................................... 40

2-2-3 Echantillonnage ................................................................................ 41

2-2-3-1 Type d’échantillonnage ................................................................ 41

2-2-3-2 Technique de collecte .................................................................... 41

2-2-3-3 Outils de collecte ........................................................................... 41

2-2-3-4 Equipe de collecte de données ....................................................... 41

2-2-3-5 Déroulement de la collecte des données ....................................... 42

2-2-4 Variables ......................................................................................... 42

2-2-5 Traitement et analyse des données ................................................... 43

2-2-6 Considérations éthique et déontologique .......................................... 44

2-2-7 Difficultés rencontrées : ................................................................... 44

Table des matières

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page n

3. RESULTATS ............................................................................................... 45

3 Résultats ................................................................................................. 46

3-1 CARACTERISTIQUES GENERALES DES PATIENTS TPM+ DE LA

ZONE SANITAIRE PARAKOU - N’DALI .................................................. 46

3-1-1 Description de la population d’étude ................................................ 46

3-1-2 Répartition des patients par CDT et par année ................................. 47

3-1-3 Catégories de patients TPM+ dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali

de 2011 à 2015 ........................................................................................... 47

3-1-4 Taux de notification des nouveaux cas de TPM+ par année ............. 48

3-1-5 Données sociodémographiques ........................................................ 50

3-1-5-1 Age ............................................................................................... 50

3-1-5-2 Sexe ............................................................................................. 51

3-1-5-3 Ethnie .......................................................................................... 52

3-1-5-4 Provenance ................................................................................... 52

3-1-5-5 Niveau d’instruction .................................................................... 53

3-1-5-6 Situation matrimoniale ................................................................ 53

3-1-5-7 Profession .................................................................................... 54

3-1-6 Tabagisme et alcoolisme .................................................................. 55

3-1-7 Co-infection TB/VIH ....................................................................... 55

3-1-8 Hospitalisation ................................................................................. 57

3-2 DESCRIPTION DE L’EVOLUTION DES PATIENTS TPM+ DE LA

ZONE SANITAIRE PARAKOU - N’DALI ................................................ 599

3-3 FACTEURS ASSOCIES A L’ECHEC THERAPEUTIQUE ET AU

DECES DES PATIENTS TPM+ DE LA ZONE SANITAIRE PARAKOU-

N’DALI ...................................................................................................... 655

Table des matières

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page o

3-3-1 Facteurs associés à l’échec thérapeutique ....................................... 655

3-3-1-1 IMC moyen au dépistage, Alcoolisme et Tabagisme .................. 655

3-3-1-2 Hospitalisation............................................................................. 655

3-3-1-3 Nationalité ................................................................................... 666

3-3-1-4 Niveau d’instruction ................................................................... 666

3-3-1-5 Traitement à l’indigénat.............................................................. 666

3-3-1-6 Profession ................................................................................... 666

3-3-1-7 Provenance ................................................................................. 677

3-3-1-8 La densité bacillaire au dépistage ............................................... 688

3-3-1-9 Bacilloscopie au premier contrôle................................................ 688

3-3-1-10 Co-infection TB/VIH ................................................................ 688

3-3-1-11 Sexe .......................................................................................... 699

3-3-1-12 Age ........................................................................................... 699

3-3-1-13 Statut matrimonial ..................................................................... 70

3-3-1-14 Catégorie de patient .................................................................... 70

3-3-2 Facteurs associés au décès ............................................................. 711

3-3-2-1 Co-infection TB/VIH................................................................... 711

3-3-2-2 La densité bacillaire au dépistage ............................................... 711

3-3-2-3 Age ............................................................................................. 721

3-3-2-4 Provenance ................................................................................ 722

3-3-2-5 Sexe............................................................................................. 722

3-3-2-6 Catégorie de patient .................................................................... 733

4. DISCUSSIONS .......................................................................................... 744

4-1 ATTEINTE DES OBJECTIFS DE L’ETUDE ...................................... 755

Table des matières

Evolution de la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive dans la zone sanitaire Parakou/N’Dali de 2011 à 2015 Page p

4-2 QUALITE ET VALIDITE DES RESULTATS ..................................... 766

4-3 COMPARAISON DES RESULTATS .................................................. 777

4-3-1 Flux des patients atteints d’une tuberculose pulmonaire à microscopie

positive dans la zone sanitaire Parakou - N’Dali ...................................... 777

4-3-2 Caractéristiques liées à l’évolution ................................................ 788

4-3-2-1 L’évolution du poids au cours du traitement ............................... 788

4-3-2-2 Densité bacillaire ........................................................................ 788

4-3-2-3 Issues thérapeutiques des tuberculeux bacillifères ....................... 799

4-3-2-3-1 Nouveaux cas de TPM+ .......................................................... 799

4-3-2-3-2 TPM+ en retraitement ............................................................. 811

4-3-3 Facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès ........................ 822

4-3-3-1 Facteurs associés à l’échec thérapeutique ................................... 822

4-3-3-2 Facteurs associés au décès ........................................................... 866

5. CONCLUSION .......................................................................................... 899

7. REFERENCES........................................................................................... 922

ANNEXES ......................................................................................................... a

TABLE DES MATIERES ................................................................................... j

VU

LE PRESIDENT DU JURY

VU

LE DOYEN

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

LE RECTEUR DE L’UNIVERSITE DE PARAKOU

RESUME

Introduction. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) pour réduire la charge de morbidité de la tuberculose sont fixés pour 2015. L’objectif de cette étude est de décrire l’évolution sous traitement des patients tuberculeux pulmonaire à bacilloscopie positive dans la zone sanitaire Parakou-N’Dali de 2011 à 2015 et d’identifier les facteurs associés à l’échec thérapeutique et au décès des patients.

Méthode. Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique sur la période s’étendant du 1er janvier 2011 au 30 août 2015. Un recensement exhaustif de tous les patients tuberculeux pulmonaire à microscopie positive qui ont un âge supérieur à 15 ans a été fait.

Résultats. La taille de l’échantillon est de 313 patients, le sexe ratio est de 2,1 en faveur des hommes, l’âge moyen est de37,4±14,3 ans. Le taux de notification pour 100 000 habitants des nouveaux cas de TPM+ est de : 21 cas en 2011 ; 27 cas en 2012 ; 27 cas en 2013 et 19 cas en 2014. Les contrôles bacilloscopiques sont négatifs à 85,4%, 98,2% et 99,2% respectivement aux premier, deuxième et troisième contrôles des résultats. L’issue thérapeutique relève chez les nouveaux cas des taux de : succès 86,5%, échec 2,4%, décès 8,8%, perdu de vue de 2,0% et transféré de 0,3% et chez les patients en retraitement les taux de : succès 83,3% et décès de 16,7%. Un gain pondéral moyen de 5,7 kg est obtenu à l’issue du traitement. Les facteurs associés à l’échec thérapeutique sont l’IMC faible au dépistage (p=0,000), l’hospitalisation durant le traitement (p=0,002). Le facteur associé au décès est la co-infection TB/VIH (p=0,002).

Conclusion. Le niveau de dépistage, l’issue thérapeutique et les facteurs associés à l’échec et au décès doivent être considérés par le programme de lutte contre la tuberculose au Bénin pour une meilleure lutte contre l’infection.

Mots clés. Evolution, tuberculose pulmonaire, Parakou-N’Dali

SUMMARY Introduction. The Objectives of the Millenium for Development (OMD) to reduce the load of morbidity of tuberculosis are set for 2015. The objective of this study is to describe the evolution under treatment ofpulmonary tuberculous patients with positive bacilloscopy in the Parakou – N’Dali medical zone, from 2011 to 2015, and to identify the factors associated with therapeutic failure and death of the patients.

Method. It is a descriptive and analytical cross-sectional study over a period extending from January 1st, 2011 to August 30th 2015. An exhaustive census of all the pulmonary tuberculous patients with positive microscopy age dabove than 15 years was done.

Results. The sample size is of 313 patients, the sex ratio is of 2.1 and the mean age is of 37,4±14,3 years. The notification rate for 100,000 inhabitants of new TPM+ cases of is of: 21 case in 2011; 27 cases in 2012; 27 cases in 2013 and 19 case in 2014. Controls bacilloscopic are negative at 85,4%,98,2% and 99.2% respectively with the first, second and the third result controls. The therapeutic outcome shows concerning the new cases: success rate 86.5%, failure 2.4%, death 8.8%, lost of sight of 2.0% and transferred from 0.3% and among patients in reprocessing: success rates 83.3% and death 16.7%. An average weight gain of 5.7 kg is obtained at the end of the treatment. The factors associated with therapeutic failure are the weak BMI at screening (p=0,000), in-hospital stay during the treatment (p=0,002). The factor associated with the death is Co-infection TB/HIV (p=0,002).

Conclusion. The level of screening, the therapeutic outcome and the factors associated with the failure and the death must be considered by the program of fight against tuberculosis in Benin for a better fight against the infection.

Keywords. Evolution, pulmonary tuberculosis, Parakou-N’Dali