Post on 12-Sep-2018
UNIVERSITE DE LOME
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION(FaSEG)
DEPARTEMENT DE GESTION
Maîtrise en Sciences et Techniques de Management de l’Entreprise(MST-ME)
RAPPORT DE STAGE
Thème :
Elaboré par
Yao Bamazi BAKINAM
Année universitaire 2006-2007
1
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENTSUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
REPUBLIQUE TOGOLAISE Travail – Liberté - Patrie
REALISATION DES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS :CAS DE L’ASSOCIATION « LE JADE-POUR LA VIE ! »
Maître de stage :M. Raoufou ADEKAMBIPsychologue clinicien
Directeur du rapport M. Ega Akoété AGBODJIMaître Assistant à la FASEG
SOMMAIRE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------1Chapitre I : PRESENTATION DE L’ASSOCIATION « Le JADE-Pour La Vie ! »-------------------------------------------------------------------------------------- 3 Section 1 : Historique et mission ------------------------------------------ 4
Section 2 : Organisation et fonctionnement ------------------------------ 5
Chapitre II : LA REALISATION DES AGR------------------------------------- 6
Section 1 : Processus de mise en place des AGR----------------------- 7 1.1 Définition------------------------------------------------------------------------------ 7 1.2 Typologie d’ AGR------------------------------------------------------------------- 7
1.3 les étapes de la mise en place des AGR-------------------------------------- --- 9
Section 2 : Suivi évaluation----------------------------------------------------------- 18
2.1 Suivi------------------------------------------------------------------------------ -- 18
2.2 Evaluation-------------------------------------------------------------------------- 22
Chapitre III : DIFFICULTES ET RECOMMANDATIONS------------- - 24
Section 1 : Difficultés---------------------------------------------------- ----------- 25 1.1 Difficultés liées au processus de mise en place------------------------------ 25
1.2 Difficultés liées au suivi évaluation------------------------------------------- 25
Section 2 : Recommandations------------------------------------------------------ 27
CONCLUSION---------------------------------------------------------------------- 31REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUESANNEXES
2
REMERCIEMENTS
Je tiens très sincèrement à remercier
M Joël Kofi N. AHADJITSE Président de l’association « Le JADE –Pour la
vie ! » pour m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein de son association,
M.Richard Raoufou ADEKAMBI coordonnateur du centre médical spécialisé
« Le JADE-Pour la Vie ! »pour avoir bien voulu être mon maître de stage,
Mlle Fatima PIO responsable du service psychosocial pour ses conseils,
M René LABOE Ingénieur de laboratoire pour ses observations,
M Yema d’ALMEIDA médecin du centre, pour sa contribution,
M Olivier Gordon FIAPOME comptable du centre pour ses observations,
M John Kossi Amédjan Djinyéfa ADOSSI commercial pour ses conseils,
Mlles Caroline et virginie volontaires de FONDACIO pour leur contribution,
Tout le personnel de l’association « Le JADE-Pour la vie ! » pour leur
sollicitude,
Je tiens également à remercier
M Godwin ADZO opérateur de crédit pour sa contribution,
M Ega Akoété AGBODJI Maître Assistant à la FASEG pour avoir bien voulu,
malgré ses multiples occupations, diriger ce rapport de stage.
4
INTRODUCTION
Dans le souci de promouvoir la dignité de la personne humaine considérée
comme unique et irremplaçable, plusieurs associations et Organisations Non
Gouvernementales (ONG) furent créées par certains acteurs de la vie sociale
pour assurer la prise en charge médicale et psychosociale des personnes
affectées ou vivants avec le VIH/SIDA. C’est dans ce cadre que l’association
« Le JADE–Pour La Vie ! » Sis au 1377, boulevard du 13 janvier- nyékonakpoè
dans le district sanitaire n°4, fut créée le mercredi 28 août 2002 sous le récépissé
n°1119/MAT-SG-DAPOC-DOCA.
Elle a pour objectif d’assurer une prise en charge complète, globale et intégrée
des PVVIH et d’améliorer la prévention de l’infection. La prise en charge
consiste à un soutien médical (prise en charge des infections opportunistes, des
infections sexuellement transmissibles, les prescriptions des antirétroviraux, le
suivi biologique…), psychologique (counselling, relations d’aide,
psychothérapie, accompagnement pastoral au centre et/ou à domicile et à
l’hôpital ; groupe de parole) et social (appui nutritionnel, scolaire et
professionnel, économique…).
La prévention quant à elle consiste à la promotion de la prévention et de
l’information en matière d’IST/VIH/SIDA à travers la documentation, le conseil
et dépistage volontaire.
Cependant, malgré l’importance des actions menées en matière de prévention et
de prise en charge, les conditions de vie des PVVIH et de leurs familles restent
déplorables. En effet, d’une part les associations et ONG de prise en charge ont
des moyens limités parce que leur fonctionnement dépend beaucoup plus des
ressources extérieures notamment du Fonds Mondial de lutte contre le VIH/SIDA
et d’autres partenaires au développement. D’autre part, la prise en charge
permettant aux PVVIH de pouvoir être plus autonome reste insuffisante parce
que, alors même que ces ressources sont de plus en plus limitées, aléatoires et des
fois suspendues, le nombre des personnes nécessiteuses augmente.
5
Dans ce contexte d’expansion continue du VIH/SIDA et dans cette situation,
aggravée par la crise, de paupérisation et de précarisation des conditions de vie
des PVVIH et notamment des femmes, un des objectifs de l’association « le
JADE- Pour la Vie ! » est de contribuer à l’insertion économique de 25 personnes
infectées et/ou affectées par le VIH/SIDA à travers les activités génératrices de
revenus (AGR). Plus spécifiquement, il s’agit de financer et/ou renforcer les
compétences et aptitudes de 25 bénéficiaires en gestion d’AGR, d’aider à
l’insertion socio-économique de ces bénéficiaires, de réduire de manière
significative l’impact économique du VIH/SIDA sur leur condition de vie et
d’assurer une meilleure intégration et prise en charge des OEV dans les familles
bénéficiaires des AGR.
C’est pour cette raison que nous nous sommes intéressés à mener une réflexion
sur le thème :
« La réalisation des activités génératrices de revenus »
Le présent rapport s’articulera autour de trois points à savoir :
Chapitre I : la présentation du jade- pour la vie !
Chapitre II : la réalisation des activités génératrices de revenus
Chapitre III : analyses et suggestions.
6
Chapitre I : LA PRESENTATION DE L’ASSOCIATION
« Le JADE-Pour la Vie ! »
Section 1 : HISTORIQUE ET MISSION
Créé par récépissé n° 1119/ MAT-SG-DAPOC-DOCA le 28 août 2002 par un
groupe d’hommes et de femmes, convaincus de la primauté de la personne
considérant notamment que chaque être humain est unique et irremplaçable,
qu’il a droit à la vie et à la dignité quelle que soit sa situation, ont résolu d’unir
leurs efforts pour créer une association apolitique à durée illimitée « Le JADE-
Pour la Vie ! » afin d’apporter leur contribution à la lutte contre la pandémie du
VIH/SIDA. Le 1e r septembre 2002 son Centre Médical Spécialisé vis le jour.
Reconnue à but non lucratif, d’intérêt général, d’utilité publique et de
bienfaisance, régie par la loi n° 40 - 484 du 01er juillet 1901, il a pour mission
de travailler dans la prévention, la prise en charge, la formation et
l’accompagnement dans le but de redonner espoir aux PVVIH, à leur famille,à
toute la communauté nationale, africaine et internationale
Au départ, le projet avait pour promoteurs FONDACIO - Chrétiens pour le monde :
association privée de fidèles laïcs et la Congrégation religieuse des Sœurs de la
Providence de Saint Luigi Scrosoppi. Aujourd’hui, le JADE-Pour la Vie ! est un
projet partenaire en lien étroit avec Fondacio.
Les activités du Centre Médical Spécialisé sont entre autre ;
- le conseil et dépistage volontaire (CDV)
- la consultation médicale
- la consultation psychologique
- les visites à domicile et à l’hôpital
- l’appui nutritionnel aux patients démunis
- l’appui scolaire et la formation professionnelle des orphelins et enfants
rendus vulnérables (OEV)
- les activités génératrices de revenus.
8
Section 2 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
2 1 ORGANISATION
L’administration de l’association « Le JADE-Pour la vie ! » est assurée par un
bureau exécutif et un Conseil D’Administration qui rend compte à l’assemblée
générale.( voir l’organigramme à l’annexe 1)
On distingue hiérarchiquement :
-l’assemblée générale
-le conseil d’administration
-le bureau exécutif et les différents services.
2 2 FONCTIONNEMENT
2 2 1 L’ASSEMBLEE GENERALE
Elle est l’instance suprême de l’association. Elle est composée de tous ses
membres et est l’organe à qui le conseil d’administration rend compte des
activités et des résultats de l’association.
2 2 2 LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
Composé de sept (7) membres, le conseil est dirigé par un Président élu en son
sein par les autres membres. Il prend des décisions entrant dans la bonne gestion
de l’association et les fait exécuter par le bureau exécutif. A la fin de l’exercice
comptable, le conseil d’administration présente à l’assemblée générale un
rapport sur les activités de l’association et soumet à son approbation, les
résultats de l’exercice
2 2 3 LE BUREAU EXECUTIF
Composé de trois (3) membres, le bureau exécutif assure l’exécution des
décisions du conseil d’administrations de l’association dans les limites des
attributions et pouvoirs qui lui sont dévolus par le règlement intérieur.Le bureau
exécutif a sous son autorité, les autres services fonctionnels à savoir-le service
dépistage, le service psychosocial, le service médical.
9
Chapitre I I : LA REALISATION DES ACTIVITES GENERATRICES DE
REVENUS
La réalisation d’une AGR se fait en deux phases à savoir, sa mise en place et son
suivi et évaluation.
Section 1 : processus de mise en place des AGR
1.1- Définition d’une AGR
Il s’agit d’une définition consensuelle de ce qu’est l’AGR et de ce qu’elle n’est
pas ; de ce qui plait et ce qui déplait dans les AGR.
Les activités génératrices de revenusUne AGR c’est : Une AGR n’est pas :Une activité destinée à des personnes
dans le besoin. Elle permet aux
b é n é f i c i a i r e s d e s e r é i n s é r e r
économiquement et socialement dans la
société. Cette activité s’intègre dans la
prise en charge globale des PVVIH
P o u r s a t i s f a i r e d e s d é p e n s e s
ostentatoiresUn droit ou une obligation des PVVIH
Une activité viable qui génère des
revenus et qui a pour objectif
d’améliorer la qualité de vie des
personnes bénéficiaires
De la distribution d’argent sous forme
de don
U n e a c t i v i t é q u i p e r m e t
l’autonomisation des bénéficiaires,
c’est-à-dire qui leur permet de se
prendre en charge et de subvenir à leurs
besoins
Dans un but purement commercial
Un fonds à utiliser à d’autres fins que
celles prévues initialement
Ce qui plait Ce qui déplaitL’AGR permet au bénéficiaire de Les contraintes liées au remboursement
11
retrouver confiance et estime de soi qui peuvent conduire à une fuite du
bénéficiaire du centre de prise en
chargeL’AGR contribue à l’amélioration de la
qualité de vie du bénéficiaire
La souffrance morale engendrée par
l’obligation de résultats et de succès de
l’activitéL’AGR contribue à rendre utile et
importante le PVVIH dans la société
Le manque de volonté des bénéficiaires
et leur refus de rembourserL’AGR contribue à la réinsertion
économique et sociale de la personne
Quand la personne endettée se retrouve
sans activité
1.2-Typologie d’Activités Génératrices de Revenus
Typologie selon le secteur économique :
- Les activités de petit commerce : vente au détail sur le marché de
produits de consommation courante, produits alimentaires, charbon,
friperie, vêtements, les articles ménagers, boulangerie, pâtisserie,
boucherie, autres articles. Ces activités ne nécessitent pas d’investis-
sement immobilier ni mobilier mais une somme pour l’achat du premier
stock de marchandise et pour garantir les premiers mois de fonctionne-
ment (location de l’emplacement, charges courantes…)
- Les activités d’artisanat : travail du bois, fer, vannerie, maroquinerie,
teinture, cordonnerie, couture, broderie… Pour exercer ces métiers, il faut
disposer d’une qualification ou d’un savoir-faire. L’investissement
financier doit permettre de louer un local ou d’acheter les outils de travail
- Les micro entreprises : kiosque à journaux, points de vente d’eau fraîche
ou de glace, buvette, location de bâches et de chaises… Il faut investir
dans la construction ou la réhabilitation de locaux et dans l’achat de
matériel.
1.3-Les étapes de la mise en place d’une AGR.
12
Le processus de mise en place d’AGR comprend plusieurs étapes :
- Promotion du projet au sein des PVVIH suivis au sein de l’association « Le
JADE-Pour la Vie ! »
- Identifications des personnes pouvant bénéficier des AGR par le service social
- Enquêtes sur les conditions de vie des soumissionnaires
- Sélection des projets à l’aide d’une grille de critères contenus dans la fiche
d’enquête
- Réception individuelle des promoteurs retenus
- Harmonisation des projets
- Etude de faisabilité des propositions d’AGR suivi de visites de terrain
- Formation et/ou renforcement des capacités des bénéficiaires sur les outils de
gestion (ex. comptabilité simplifiée)
- Octroie des crédits
- Suivi évaluation des activités
Face aux nombreuses personnes souhaitant mettre en place une AGR,
l’association s’est vu obligée d’effectuer une sélection parmi les demandeurs en
définissant au préalable des critères. Ainsi la part de subjectivité dans le choix
des futurs bénéficiaires est réduite. Les demandes sont alors étudiées selon la
situation socio-économique des demandeurs et selon le projet qu’ils souhaitent
mener en fonction de critères préalablement établis.
1.3.1- Le choix des bénéficiaires
a) Critères de sélection possibles des bénéficiaires des AGR individuelles :
Critères objectifs Sources de vérification
13
Etre une personne infectée
ou affectée par le
VIH/sida. veuves porteuse
saines sans activité
intégrer les AGR
dans la prise en
charge globale
Résultat de la sérologie
Participer aux activités de
l’association (groupe de
parole, …)
Etablir des liens
étroits entre le
bénéficiaire et
l’association
Fiche de présence
Personne ayant perdu son
AGR à la suite d’une
maladie ; aujourd’hui en
bon état de santé
Assurer la
viabilité du projet
et le
remboursement
Examen clinique
Avis du médecin (centre
médical)
Etre accessible au plan
géographiqueAssurer le suivi
Adresse du bénéficiaire
Accepter de se soumettre
aux règles de l’AGR
(Accepter les visites à
domicile ou sur le terrain)
Assurer le suivi Contrat signé
Veuves ayant en charge des
orphelins ou enfants vivant
avec le VIH/SIDA
Cibler les
personnes les plus
nécessiteuses
Enquêtes, interview,
déplacement sur le terrain
Sérologie des enfants
Avoir une expérience en
AGR
Assurer la réussite
du projetEnquête, interview
Avoir une motivation
personnelle/exprimer le
besoin de mettre en place
une AGR
Assurer la réussite
du projet et le
remboursement
Enquête, interview
14
Accepter de signer un
contrat
Comprendre la
mission et
l’objectif de
l’AGR
Signature des contrats
Une enquête socio-économique, permet de déterminer la situation familiale et
économique de départ du demandeur d’AGR. Celle-ci aborde divers thèmes tels
que :
- la situation économique du porteur de projet (niveau de revenu, de
dépenses et d’endettement),
- la situation familiale, matrimoniale et le nombre de personnes en charge,
- le lieu de résidence et les caractéristiques de son habitat,
- le niveau de formation, les professions exercées, les compétences et
expériences,
- l’état de santé et l’adéquation avec l’activité.
1. 3.2 Le choix des projets
Pour qu’un projet soit retenu, les critères suivant doivent être remplis :
- le projet doit être viable : un projet est viable lorsqu’il peut aboutir et
qu’il peut durer dans le temps. Un projet viable est durable et pérenne.
- le projet doit être faisable : un projet est faisable quand les moyens
financiers, matériels et humains sont disponibles pour réaliser les activités
du projet dans les délais prévus. Ce critère renvoie à la nécessité de mener
une étude de faisabilité
- le projet doit être générateur de revenus : l’activité doit produire des
bénéfices afin de permettre au bénéficiaire de rembourser son crédit et de
subvenir à ses besoins de façon autonome. Ce critère renvoie à la
nécessité de mener une étude de marché.
15
Une étude de faisabilité précise comment et avec quels moyens sera réalisée
l’activité.
Cette étude est une enquête qui vise à réunir et à vérifier toutes les informations
nécessaires au fonctionnement de la future activité économique (sa localisation,
son mode d’organisation et de financement, etc. …). Ce travail nécessite du
temps, des compétences et une bonne connaissance de l’environnement. Il
complète les prévisions techniques, économiques et humaines du projet.
Une étude de marché a pour but d’analyser avec précision le secteur d’activité
choisi et de positionner la future activité économique dans son environnement.
Elle permet de fournir des éléments de connaissance sur l’état de la concurrence,
des prix pratiqués, des fournisseurs, de la clientèle potentielle. Une étude de
marché répond à l’analyse de trois domaines :
- La définition du marché : identifier le marché, obtenir des données sur
son évolution, lister les produits ou les services concurrents, identifier les
acteurs présents sur ce marché (concurrents, consommateurs,
producteurs,)
- La demande : étudier l’évolution de la demande en volume et en valeur,
identifier les acheteurs (hommes, femmes, enfants, professionnels, …),
étudier le comportement du consommateur (quand, pourquoi et comment
consomment-ils le produit) et les habitudes d’achat (lieux, prix, …)
- L’offre : qui sont les concurrents ? Que proposent-ils ? (prix, mode de
vente, …)
1.3.3 Les préalables pour démarrer une AGR
Une fois que l’association a défini des critères de sélection des bénéficiaires et
des projets, plusieurs préalables sont nécessaires pour mettre en place le
microprojet. (de la sélection des bénéficiaires et des projets au démarrage de
l’activité)
16
1) L’accompagnement du bénéficiaire dans le montage du document
projet AGR (remplir le canevas de l’association, …)
2) La décision du comité d’examen de gestion et d’approbation (le
comité doit étudier les projets et le dossier des demandeurs
d’AGR et faire la sélection)
3) La convocation des bénéficiaires pour leur signifier qu’ils ont été
retenus
4) La signature de contrat
5) La formation des bénéficiaires
6) La mise à disposition des fonds ou des intrants et signature d’une
décharge attestant que les personnes ont reçu les fonds ou les
intrants
7) l’installation et le démarrage du microprojet
8) le suivi évaluation
1.3.3.1- L’accompagnement du bénéficiaire dans le montage du
document projet AGR (remplir le canevas de l’association, …)
L’objectif de cette étape est d’appuyer les promoteurs dans l’élaboration du
microprojet.
Cette étape s’articule autour de trois points principaux :
- Informer : expliquer aux bénéficiaires les différentes phases d’un projet au
cours d’entretien de groupe
- Identifier ou préciser le projet
- Monter les projets (remplir le canevas)
1.3.3.2 La décision du comité d’examen de gestion et
d’approbation
L’objectif de cette étape est d’analyser et d’approuver ou non les projets.
17
Un comité est chargé de statuer sur le choix des bénéficiaires.
Quatre points sont traités au cour de cette étape :
- Convocation des membres du comité
- Travail d’analyse et d’approbation selon les critères prédéfinis et à la
lumière d’une enquête socio-économique, d’une étude de faisabilité et
d’une étude de marché
- Procès verbal (fiche de sélection). C’est un relevé de la décision du
Comité de sélection. Sur ce document figurent les noms des personnes
retenues pour bénéficier d’un crédit.
- Transmission des dossiers à la caisse de crédit
1.3.3.3 La convocation des bénéficiaires pour leur signifier
qu’ils ont été retenus.
L’objectif de cette étape est l’annonce des résultats de la sélection.
Il s’agit d’informer les bénéficiaires qu’ils ont été sélectionnés pour mener une
AGR. cette annonce peut se faire de différentes façons (information individuelle
ou en groupe) mais il faut toujours veiller à conserver la confidentialité afin de
ne pas porter préjudice aux personnes
En matière de confidentialité, il est important de s’informer dès le premier
contact de la PVVIH avec le service qui gère les AGR si le numéro de téléphone
est personnel et si les personnes de son entourage sont informées de son statut
sérologique.
1.3.3.4 La signature du contrat
L’objectif de cette étape est de responsabiliser les trois parties (l’association, la
caisse de crédit et les bénéficiaires en contractualisant leurs engagements
mutuels.
Ce contrat comprend :
18
- l’identité et l’adresse de la structure et du bénéficiaire
- les objectifs du contrat
- la responsabilité des deux parties prenantes (nature des prestations,
engagement, …)
- les dispositions financières (montant, nature des fonds, modalité de
paiements et de remboursement)
- la durée du contrat
- une clause sur le respect des engagements et contentieux
- la disposition finale (approbation des parties)
- la date et les signatures des parties
1.3.3.5 La formation des bénéficiaires
La formation est un moment crucial de la mise en place des AGR. Durant cette
étape, le fonctionnement des AGR est expliqué et des techniques de gestion sont
transmises aux bénéficiaires.
La formation des bénéficiaires vise à :
transmettre des connaissances générales sur le VIH/SIDA
- comprendre les conséquences liées au VIH/SIDA sur l’individu, la famille et la
communauté
- comprendre le lien entre VIH et pauvreté
expliquer le fonctionnement et la logique des AGR
- expliquer les différentes étapes du processus
- définir les engagements de chacune des parties
transmettre des notions de base en gestion
- connaître les différents supports comptables et de gestion des stocks
- savoir calculer le bénéfice ou la perte
- comprendre les notions de ventes (recettes) et de dépenses (charges)
- comprendre l’esprit d’entreprise
19
transmettre des notions de base en marketing et vente
- avoir une connaissance sommaire sur le marché, les techniques d’approche et
de conservation de la clientèle
expliquer les mécanismes d’épargne et de crédit
- connaître les différentes formes d’épargne et de crédit
- sensibiliser les bénéficiaires à la nécessité de rembourser
- sensibiliser les bénéficiaires à l’intérêt d’épargner
Quelques exemples de modules de formation
Une liste de thématiques est développée :
- Généralités sur le VIH/SIDA et les IST
- Liens entre VIH et pauvreté (impacts socio-économiques)
- Définition et objectifs des AGR
- Esprit d’entreprise
- Etude de marché, du secteur d’activité (faisabilité de l’activité)
- Marketing
- Technique de gestion
- Utilisation des bénéfices et leur répartition
- Tenue des outils (de suivi et de gestion)
- Les différentes formes d’épargne
- Le remboursement
Qui dispense la formation ?
La formation est dispensée par des personnes qualifiées de l’association et de
l’équipe de micro crédit
1.3.3.6 La mise à disposition des fonds
L’objectif de cette étape est de mettre à la disposition des bénéficiaires les fonds.
Cinq points sont identifiés pour cette étape :
- la convocation du bénéficiaire
20
- la photocopie de la pièce d’identité du bénéficiaire
- la signature de la pièce servant de justificatif (acquis de réception). Ce
document signé permet d’avoir une preuve que le fonds ou l’intrant a bien
été mis à disposition du bénéficiaire.
- la remise du fonds (espèce)
- la remise du carnet de remboursement individuel
1.3.3.7 L’Installation et le démarrage du projet
Cette dernière étape a pour objectif d’accompagner le porteur de projet dans
l’installation et le démarrage de son activité.
Il s’agit donc :
- d’effectuer des visites de reconnaissance des sites de vente,
- de faciliter le processus d’installation,
- d’aider à l’utilisation des outils de gestion : journaux de vente et de caisse,
fiches ou registres de stocks,
- de donner quelques conseils et recommandations,
- de rappeler des informations par rapport au suivi périodique.
Section 2 : Processus de suivi / accompagnement, de remboursement /
recouvrement et d’évaluation
2.1 Suivi / accompagnement, remboursement / recouvrement
2.1.1 Le suivi et l’accompagnement
L e suivi s’intéresse aux différents aspects et étapes de l’AGR .Il consiste à
analyser, expliquer, rendre compte de la dynamique et du déroulement de
21
l’activité. Le suivi permet notamment de mettre en évidence les difficultés
rencontrées par les bénéficiaires. Le suivi est assuré chaque jour par les
animateurs de terrain et une évaluation périodique est réalisée par le comité de
gestion lors de réunions bimensuelles avec les bénéficiaires au siège de
l’association. Une rencontre mensuelle entre le JADE et l’institution de micro
finance est également organisée pour évaluer l’état d’avancement des AGR.
Enfin, une évaluation externe est faite à la fin du projet.
L’accompagnement est l’ensemble des actions qui visent à soutenir et guider le
bénéficiaire dans la mise en place de son activité. L’agent de suivi sert alors de
facilitateur et aide le bénéficiaire dans ses démarches tout au long de son
activité.
Les objectifs du suivi et de l’accompagnement des bénéficiaires :
Le suivi et l’accompagnement permettent généralement de repérer les
anomalies, d’apporter des corrections et des réorientations techniques dans le
cadre du processus en cours.
L’objectif est, à court terme, d’aider le bénéficiaire à mieux gérer son projet (tant
au démarrage que dans son déroulement) afin qu’il puisse à long terme retirer
des bénéfices de son activité lui permettant ainsi de rembourser son crédit, de se
prendre en charge et de voir ses conditions de vie s’améliorer.
Quand a lieu le suivi et l’accompagnement ? :
Le suivi et l’accompagnement du bénéficiaire sont deux activités complé-
mentaires qui ont lieu régulièrement tout au long de l’activité.
Cette activité a plus précisément lieu :
- dès le démarrage du projet
- au moins une fois dans le premier mois
22
- de façon périodique après (quotidienne, hebdomadaire, trimestrielle, …)
Comment se font le suivi et l’accompagnement ? :
Le suivi et l’accompagnement peuvent se faire de plusieurs façons :
- lors de visites de terrain
- au cours d’entretiens au bureau
- au cours d’entretiens téléphoniques (pour obtenir des compléments
d’informations)
- lors de réunions périodiques entre les porteurs d’AGR et le service AGR
Quels sont les outils du suivi et de l’accompagnement ? :
Voici une liste non exhaustive d’outils identifiés par les participants
- Fiche de suivi
- Carnet et fiches de remboursement
- Fichiers électroniques
2.1.2 Le remboursement et le recouvrement
L e remboursement est l’action par laquelle l’emprunteur (le bénéficiaire de
l’AGR) paye le crédit. Le remboursement est en principe réalisé conformément
aux modalités décrites dans le contrat de prêt (échéances, montants, intérêts, …).
Le recouvrement est l’ensemble des actions entreprises par le prêteur (la caisse
de crédit,) pour récupérer les fonds empruntés.
Les objectifs du remboursement :
A la différence du don ou de la subvention, le micro-crédit doit être remboursé
par les personnes qui en sont bénéficiaires afin que d’autres personnes dans le
besoin puissent en bénéficier à leur tour. Un bon taux de remboursement permet
alors de pérenniser les activités d’AGR.
23
Les objectifs du remboursement sont :
- d’assurer la pérennité des AGR
- de passer d’une logique d’assistance à une logique économique en
responsabilisant les porteurs d’AGR
Comment s’organise le remboursement ? :
Avant d’octroyer le micro-crédit à une personne et de signer avec elle un
contrat, un plan de remboursement du crédit et un calendrier de versement des
fonds sont définis. Deux occasions de faire le recouvrement des fonds sont
identifiées :
- lors des visites de terrain
- au guichet de la caisse où le bénéficiaire se rend régulièrement.
En cas de non remboursement des crédits:
- une lettre de relance est envoyée au bénéficiaire qui rappelle à ce dernier
qu’il n’a pas versé la somme voulue à la date prévue ou qu’il doit un
certain nombre de mois d’impayé de crédit
- la convocation du bénéficiaire auprès de l’institution de crédit.
Quand a lieu le recouvrement ? :
Le recouvrement s’effectue :
- selon des échéances précises définies dans le contrat. Les modalités du
remboursement sont choisies en fonction du montant du projet et du projet
lui-même.
- à la demande du bénéficiaire : si le bénéficiaire a la somme à rembourser
avant l’échéance fixée, il peut se rendre de lui-même au guichet de la
caisse pour effectuer le remboursement.
Quels outils sont utilisés pour faire le recouvrement ? :
24
Outils :
- Le plan de remboursement est un tableau où sont précisés les dates
d’échéances, les montants et les intérêts du remboursement. C’est un outil
de planification.
- La fiche, le cahier ou le registre de remboursement est un outil de suivi
du remboursement. Chaque montant remboursé par le bénéficiaire est
reporté sur cette fiche. Ce document permet donc à chacune des parties de
suivre l’évolution du crédit, de voir quelle somme a été remboursée et le
montant qu’il reste à rembourser.
- fichier électronique : il s’agit d’une fiche de remboursement informatisée.
Qui effectue le recouvrement ? :
Le recouvrement est effectué par
- l’agent de recouvrement de l’institution de micro- crédit
2.2 L’évaluation des résultats des projets
Une évaluation permet de mesurer les effets d’une action sur les personnes
bénéficiaires à travers des indicateurs de résultat préalablement définis. Réalisée
avant la mise en place du projet, pendant et après la réalisation du projet, elle
permet de rendre compte de l’évolution de la situation du bénéficiaire et de
comparer sa situation à différents stades du projet.
Pour cela, l’association a défini des critères et des indicateurs de résultat
correspondant aux objectifs du projet.
Ces indicateurs doivent permettre d’apprécier si les objectifs ont été
partiellement, moyennement ou pas du tout atteints.
Le tableau suivant met en évidence pour chaque objectif une série d’indicateurs
de résultats.
25
O b j e c t i f s d e s A G R e t i n d i c a t e u r s
Amélioration de la qualité de vie et autonomisation des personnes (=
capacités des personnes à subvenir à leurs besoins essentiels sans avoir recours à
des aides extérieures)
Besoins nutritionnelsNombre des repas par jourQualité des repas
santé
Part de revenu consacrée aux dépenses de santé Nombres d’épisodes de maladie pris en charge par le
porteur d’AGR
hébergementpart du revenu consacré au logementparticipation du porteur au paiement du logementqualité du logement (taille, accès aux commodités, …)
habillement part du revenu consacré à l’habillementrevenu % d’augmentation du revenu
Scolarisation des
enfants
Nombre d’enfants scolarisés sur le nombre d’enfants
des porteurscapacité des parents à s’impliquer dans le suivi scolaire
des enfantsRéinsertion socio–économique des PVVIH
Réinsertion socialeNombre de porteurs ayant réintégré leur familleparticipation aux charges familiales
Réinsertion
économique
Nombre de personnes en activitéNombre de personnes vivant de leur activitécapacité à faire face aux dépenses essentiellesremboursement du créditcapacité d’épargne
Amélioration de l’indépendance financièrerecettes générées par l’AGRdegré d’endettementNombre de personnes ayant une épargne
Responsabiliser la PVVIHtaux de remboursementDémarche volontaire du porteur d’AGR pour
rembourséSentiment de regain de confiance chez les bénéficiaires
26
Chapitre I I : DIFFICULTES ET APPROCHES DE SOLUTION
Des contraintes et des difficultés ont pu faire obstacles au bon fonctionnement de
l’activité :
Section I : Difficultés
1.1- Difficultés liées aux processus de mise en place des AGR
Le processus de réalisation des AGR à connu quelques lacunes.
-L’organisation de la formation des bénéficiaires a été précipitée et a souffert de
quelques insuffisances.
En effet, le projet a commencé au mois de novembre qui est une période de
fortes activités commerciales au cours de laquelle revendeuses et revendeurs
cherchent à maximiser leur profit. C’est la raison pour laquelle quelques
bénéficiaires (06) n’ont pas pu participer à la formation formelle.
-Les membres de l’équipe de l’institution de crédit n’ont pas reçu au préalable
une formation formelle leur permettant de comprendre les comportements des
PVVIH.
-La réalisation de toutes les activités n’a pas suivi les périodes planifiées.
- les difficultés par rapport au contrat signé entre l’association et les bénéfi-
ciaires.
En effet, le contrat en tant que tel n’a pas de valeur juridique. Aucune sanction
n’est prévue en cas de non remboursement ou de non respect des clauses par le
bénéficiaire.
1.2- Difficultés liées au suivi
Les visites effectuées sur le terrain dans le cadre du suivi des activités ont
permis de relever les difficultés suivantes
- Absence des bénéficiaires sur les sites d’activité lors du suivi alors qu’il leur
est demandé de prévenir l’équipe de visite en cas d’absence
28
- Non respect des dates de réunion aussi bien entre « Le JADE-Pour la Vie ! »et
les bénéficiaires, qu’entre les deux partenaires
-mauvaise compréhension des procédures de remboursements par certains
bénéficiaires
-la dégradation de l’état de santé de certaines bénéficiaires qui retarde le
démarrage des AGR
- difficulté d’exiger que certaine bénéficiaire remboursent lorsqu’elles n’ont que
le minimum pour survivre.
- la mauvaise volonté de certains bénéficiaires à rembourser
Avec les activités d’AGR et en optant pour le micro-crédit, l’ association est
passée d’une logique d’assistance fondée sur le don à une logique économique
fondée sur le remboursement des fonds octroyés. Néanmoins en cas de non
paiement au moment où il est prévu que le bénéficiaire verse son
remboursement, l’association refuse d’appliquer à la lettre la logique du micro-
crédit et se positionne de fait à mi chemin entre l’économique et le social. Elle
refuse de faire pression sur des personnes qui vivent dans la précarité et la
vulnérabilité. cependant, étant donné que l’octroi du crédit se fait par
l’intermédiaire d’une caisse de crédit locale, en cas de non remboursement, la
caisse devra puiser dans le fonds de garantie, ce qui pourrait conduire à terme à
un puisement de ce fonds et donc à l’arrêt de l’octroi de crédit.
- la mauvaise gestion des revenus liée à la cupidité des conjoints
29
Section 2 : RECOMMANDATIONS
Suite aux difficultés rencontrées, les recommandations suivantes sont formulées:
Les recommandations sur le processus de mise en place des AGR :
-Identifier les compétences à donner au partenaire du projet et planifier le
renforcement de ces compétences.
- Elaborer un planning plus objectif qui permettra d’éviter les écarts entre les
prévisions et les réalisations.
Les recommandations pour les bénéficiaires :
- Utiliser les fonds des AGR et du micro-crédit selon les objectifs prévus
par le projet
- Ne pas considérer l’AGR comme un don mais comme une activité socio-
économique à pérenniser
Les recommandations pour l’association :
En matière d’organisation
- Dissocier le service d’assistance sociale et le service d’AGR par la mise
en place d’un service AGR autonome et indépendant
- Respecter le processus d’octroi de crédit (sélection des projets, des
bénéficiaires, formation, suivi, …) et l’impartialité par rapport au choix.
En matière de formation
- Former et recycler les bénéficiaires en matière de gestion de micro-crédit
et d’AGR
- Encourager et sensibiliser les porteurs d’AGR à l’épargne
En matière de suivi
- Accorder de l’importance au suivi pour la réussite des AGR et la
pérennisation
- Elaborer des outils adéquats de mise en œuvre et de suivi des AGR
30
- Informatiser le service AGR par une base de données pour améliorer le
suivi.
En matière de remboursement
- Définir et développer des stratégies pour motiver le remboursement
o favoriser des liens de proximité et de confiance entre les agents de
suivi d’AGR et les porteurs de microprojet
- Insister auprès des bénéficiaires sur le fait que les personnes qui atteignent un
certain taux de remboursement (que l’association doit définir) peuvent être
refinancées
- Proposer aux bénéficiaires des activités d’éducation au remboursement (avant
même la sélection des bénéficiaires, pendant la formation et au cours du suivi).
En effet, pour éviter la confusion entre don et crédit, l’association doit
organiser des temps d’information auprès des personnes avant qu’elles
n’entrent dans le processus d’AGR afin qu’elles comprennent qu’en
remboursant, l’activité se pérennise.
- Identifier éventuellement avec le bénéficiaire une personne relais informée
du statut sérologique de la personne et qui se trouve dans son entourage. Cette
personne pourrait inciter le bénéficiaire à rembourser son crédit et pourrait le
remplacer s’il traverse un épisode de maladie. En effet, les difficultés sont plus
dures à surmonter lorsqu’on est seul.
- Impliquer le médecin traitant dans le remboursement. Celui-ci peut en effet
sensibiliser les bénéficiaires d’AGR à la nécessité de rembourser
-Instaurer des liens de confiance, d’amitié et de complicité entre l’association
et les bénéficiaires. Le remboursement peut dès lors devenir une question
d’honneur pour les bénéficiaires.
- Impliquer des PVVIH dans le comité de gestion des AGR
31
- Expliquer la logique des bailleurs de fonds aux bénéficiaires et leur faire
prendre conscience que plus le taux de remboursement est élevé, plus les
bailleurs de fonds feront confiance à l’association et lui donneront des
financements supplémentaires pour soutenir le projet.
- Sensibiliser les PVVIH bénéficiaires en impliquant des pairs qui ont mis en
place une AGR et qui ont réussi à rembourser. Ces derniers pourraient alors
intervenir lors de séances d’informations sur les AGR, au moment de la
formation, et au cours du suivi.
En cas de mauvais taux de remboursement, l’association doit également
s’interroger sur les causes qui lui incombent et analyser le problème :
- Le problème provient-t-il d’une mauvaise sélection des bénéficiaires ?
- Y a-t-il des insuffisances au niveau du suivi ?
- Y a-t-il des défaillances au niveau de la formation des bénéficiaires ?
- le personnel de suivi est-il suffisamment motivé, respecté et valorisé ?
Les recommandations pour l’ensemble des acteurs de la lutte contre le
VIH/SIDA
- accorder une place de choix aux AGR dans la prise en charge globale des
PVVIH afin de faciliter leur réinsertion socio-économique et de sortir de
la logique d’assistance (interpellation des responsables politiques,
partenaires au développement, bénéficiaires, responsables associatifs, …)
Les recommandations pour les réseaux :
- Former les coordinateurs d’AGR à la gestion d’AGR, à la mise en place
de microprojets, à l’évaluation, …
- Encourager la promotion d’expériences inter associatives sur les AGR
(stages sud/sud)
- Prévoir des temps d’échanges sur les mécanismes de solidarité.
32
CONCLUSION
La mise en place des AGR est aujourd’hui au cœur des préoccupations de
beaucoup de ménages, des chômeurs qui espèrent pouvoir par ce moyen
subvenir à leurs besoins quotidiens. L’association « le JADE-Pour La Vie ! »,
s’est inscrite dans cette optique en finançant ou renforçant les AGR de 25
familles infectées ou affectées par le VIH/SIDA. L’objectif est de contribuer à
l’amélioration des conditions de vie des enfants vivants dans des communautés
infectées ou affectées par le VIH/SIDA par le renforcement des capacités
économique des familles.
A un an de la fin de notre formation en management de l’Entreprise, et après ce
stage effectué à « le JADE-Pour la Vie ! », notre insertion dans le milieu
professionnelle s’annonce rassurante. Ce stage nous a été particulièrement
bénéfique, car, non seulement il nous a permis d’acquérir de nouvelles
connaissances tout en approfondissant celles acquises, mais aussi de découvrir
les réalités de la vie professionnelle. Aussi faut-il mettre l’accent sur la bonne
ambiance qui a régnée entre nous et les agents. Nous avons été également
émerveillé par la motivation, la patience et la bonne volonté dont faisaient
preuve les bénéficiaires. Aussi, avons-nous apprécié à sa juste valeur la
collaboration entre l’association et l’institution financière qui a permis à chaque
acteur d’apporter sa compétence à la réussite desdites activités et de s’aider
mutuellement dans des domaines non maîtrisés.
Cependant, nous avons eu des difficultés pour obtenir certaines informations,
considérée comme confidentielles pour l’association. Au cour de notre stage, il
nous a été donné de constater que la réalisation d’une activité génératrice de
revenu et son suivi évaluation ne se fait pas sans difficultés. Nous les avions
relevés et avions fait des recommandations. Pour finir, nous souhaiterions que
les propositions que nous avons faites soient prises en considération pour une
future meilleure organisation.
33