Post on 06-Feb-2018
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PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
AUTEURS ET CONCEPTS ESSENTIELS
1. HENRI WALLON (1879-1962)
Stades de développement
Le stade d’impulsivité
motrice de 0 à 3 mois
Le stade émotionnel de 3 mois à 1
an
Le stade sensori-moteur
et projectif de 1 an à 3
ans
Le stade du personnalisme
de 3 à 6 ans
L’affectivité prime sur l’intelligence
Le stade catégoriel de 6 à 11 ans
Les activités
intellectuelles prédominent
Le stade de l’adolescence
de 11 à 16 ans
Crise aiguë
Les émotions servent à être soi-même, à communiquer avec les autres, et à décider.
2. SIGMUND FREUD (1856-1939)
L’oralité : de la naissance au sevrage
Indifférenciation et fusion
Pas de différence entre maman et
moi, illusion positive de tout
créer
Toute-puissance et narcissisation
Le bébé a tout ce qu’il veut quand il veut
L’apparition de la frustration et de l’agressivité
Réalisation qu’on n’a pas tout ce qu’on veut, que maman n’est pas toujours là.
Construction d’un amour différencié, dont la condition n’est plus la nourriture :
naissance de l’amour pour l’amour.
En classe
21ème siècle = Siècle des pathologies
orales : je veux tout, tout de suite. Enfants qui ne supportent pasqu’on
ne les aide pas au moment où ils en ont besoin. Ils n‘acceptent pas la frustration, ils
sont dépendants à l’aide, ils vont attendre qu’on vienne les aider. Elèves passifs qui attendent.
Ce qui est important c’est de ne pas les
aider sans qu’ils en aient ressenti le
besoin.
Accepter les réactions de
frustration des élèves.
Donner des évaluations positives
abondantes.
Apprendre à différer, leur donner une dimension du temps : si tu ne l’as pas tout de suite, ça ne veut pas dire que tu l’auras jamais. Important de tenir ses
promesses, ses paroles. Sinon, s’en désengager de manière constructive. Les rituels permettent de structurer le temps.
Signes de reconnaissance : gérer l’économie de ces signes. Ce sont des choses que l’on dit, que l’on fait, qui amènent les élèves à se reconnaître à
travers notre regard. Signes de reconnaissance
conditionnel/inconditionnel
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L’analité 18 mois – 3 ans
L’enfant en relation avec son entourage : les proches attendent quelque chose de l’enfant
Ses pulsions
L’apprentissage du compromis
Vérifier le lien et son pouvoir sur l’autre
En classe : garder de la souplesse
Le stade urétral, phallique et Œdipe : 3 – 6 ans
La construction du narcissisme secondaire :
investir son corps et s’investir soi-même > toute-puissance
La peur de perdre l’objet du plaisir
(le sexe)
Etre au centre du couple parental
Interdit et injonction
En classe
Pour qu’il y ait un bon investissement intellectuel, il faut que l’investissement sexuel
soit dépassé.
Crise oedipienne : il faut accepter de ne pas être au centre de la classe tout le
temps > la clé = l’imagination, la pensée : on pense à moi-même quand on ne
s’occupe pas de moi, il y a un lien entre nous, on n’a pas besoin d’être accrochés l’un à
l’autre. Le lien se construit dans la tête.
La latence : 6 – 10 ans
L’importance du groupe et de l’école Les règles : tricher, mentir, assouplir
3. JEAN PIAGET (1896-1980)
Développement cognitif = suite de réorganisations des connaissances, qui vont
ainsi être de plus en plus élaborées.
Difficultés à assimiler les informations ou les connaissances il faut
forcer les structures cognitives, changer les procédés de pensée pour assimiler de
nouvelles connaissances.
L’intelligence est le produit de l’interaction entre la personne et son
environnement. L’intelligence a un ancrage biologique ; c’est le processus particulier
d’adaptation à une réalité qui pose problème, ou la transformation de cette réalité.
L’intelligence c’est aussi la manière dont l’individu franchit des étapes pour acquérir
des compétences nécessaires à cette adaptation.
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Les stades piagétiens du développement cognitif
Intelligence sensori-motrice
0 à 2 ans
Intelligence pré-opératoire
2 à 7 ans
Fonction symbolique : langage, image
mentale, dessin, imitation différée et
jeu symbolique
Intuition, égocentrisme, syncrétisme et
animisme
Intelligence opératoire ou
intelligence des opérations concrètes
7 à 12 ans
Les enfants passent de l’intuition à l’opération.
Apparition de la réversibilité et de la
classification, la sériation et la notion de
nombre.
Intelligence des opérations
formelles ou hypothético-
déductive
Adolescence
Intelligence formelle : du concret
à l’abstraction. Raisonnements
complexes.
4. LEV VYGOTSKI (1896-1934)
Zone proximale de développement
Les enfants sont aptes à mieux apprendre les problèmes et à s'améliorer davantage autour
d'un enfant plus expérimenté, d'un parent ou d'un enseignant, plutôt que d'un enfant à leur niveau cognitif.
Cela encourage donc l'apprentissage en milieu scolaire.
La ZPD augmente nettement le potentiel d'un enfant à apprendre plus efficacement.
« Nous savons qu’en collaboration avec quelqu’un
l’enfant peut faire plus que lorsqu’il agit tout seul ».
« Ce que l’enfant sait faire aujourd’hui en collaboration, il
saura le faire tout seul demain ».
5. ANNA FREUD (1895-1982)
La croissance de l’enfant se produit par échelons qui mènent d’une dépendance
complète à la maturité.
De l’égocentrisme à la camaraderie
- Les autres enfants n’existent pas du tout - Les autres enfants jouent un rôle identique à celui des objets inanimés - Les autres enfants sont considérés comme compagnons de jeu - Les autres enfants sont considérés comme des partenaires
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Du corps au jouet et du jouet au travail
- Jeu comme plaisir érotique : le corps est le lieu de la stimulation. - Objet transitionnel : les propriétés du corps sont transférées à un objet. Au départ
c’est souvent un objet mou. Winnicott parle de l’objet transitionnel. - De l’objet transitionnel à d’autres jouets : objet qui sont tantôt aimés, tantôt
maltraités. - Perte d’intérêt pour l’objet transitionnel (sauf au moment du coucher) - Vider et remplir, ouvrir et fermer, faire des saletés - Jouets mobiles - Matériel de construction : unifier, démolir - Jeux de filles ou de garçons : permet d’exprimer des tendances. - Plaisir lié à l’achèvement de la tâche
L’attitude au jeu se transforme enfin en aptitude au travail. L’enfant peut
contrôler, inhiber ou modifier les tendances qui poussent à utiliser le matériel de
manière agressive et destructrice. L’enfant peut mettre à exécutions des plans conçus
à l’avance en se préoccupant le moins possible du manque de plaisir immédiat et des
frustrations intercurrentes, mais en se concentrant sur le résultat final. L’enfant
réussit ainsi le passage du principe de plaisir au principe de réalité.
6. JEROME BRUNER (1915 -)
Interaction de tutelle
L'adulte essaye d'amener l'enfant à résoudre un
problème qu'il ne sait résoudre seul.
Grâce à l'étayage de l'adulte, l’enfant pourra s'autonomiser vers des
conduites de résolutions.
Etayage
« L'ensemble des interactions d'assistance de l'adulte permettant à l'enfant d'apprendre à organiser ses
conduites afin de pouvoir résoudre seul un problème qu'il ne savait pas résoudre au départ ».
L'adulte prend en charge les éléments de la tâche que l'enfant ne peut réaliser seul.
6 fonctions:
- L'enrôlement
- La réduction des degrés de liberté
- Le maintien de l'orientation
- La signalisation des caractéristiques déterminantes
- Le contrôle de la frustration
- La démonstration ou présentation de modèles