Post on 06-Oct-2020
Les « Malgré Nous »
Oubliés de l’Histoire ?
Résumé par Sophie Nau - Youtube (10 mn)
L'expression « Malgré-Nous » désigne les Alsaciens
et Mosellans incorporés de force dans la
Wehrmacht ou dans la Waffen-SS ou d’autres
organisations au service des nazis durant la
Seconde Guerre mondiale. (Leur pendant féminin furent
les « Malgré Elles »).
La plupart d’entre eux furent envoyés sur le front de
l’Est pour combattre l’Armée Rouge (de la Finlande au
Nord à la Roumanie au Sud). Environ 30 % y furent tués.
Quelques rappels :
10 mai 1940 : Hitler déclenche l’attaque sur le front Ouest
13 juin 1940 : L’armée française commence son retraitd’Alsace.
15 juin1940 : Les troupes allemandes franchissent le Rhinpar bateaux.
17-19 juin1940 : L’armée allemande prend le contrôle del’Alsace.
22 juin 1940 : Armistice. L’Alsace et la Moselle sontannexées par le Reich.
A partir de juin 1940 :
L’Alsace et la Moselle
annexées sont rapidement
nazifiées
Colmar, début juillet 1940
Formulaire de germanisation des
noms de famille et des prénoms :
Ici Eugène Demange devient Eugen
Diemunsch
Germanisation des noms des rues
Ici à Strasbourg la rue du 22
novembre devient :
(date de l’entrée de la Wehrmacht)
Source : http://www.crdp-strasbourg.fr
La jeunesse est embrigadée et
endoctrinée :
- La Hitlerjungend (HJ, jeunesse
hitlérienne) pour les garçons de 10 à
18 ans
- La BDM (Bund Deutscher Mädel, la
ligue des jeunes filles allemandes) pour
les filles.
La nazification c’est la mise au pas de la population
Strasbourg : défilés des Jeunesses Hitlériennes (1941 et 1942)
Le RAD (Reichsarbeitsdienst) : Service du travail
national. Obligatoire pour tous entre 17 et 25
ans à partir du printemps 1941
C’est une organisation paramilitaire avec un
uniforme, un emblème et un serment public au
Führer.
Pour les garçons, il est un passage avant
l’incorporation dans la Wehrmacht. Les filles
intègrent par la suite le Kriegshilfsdienst (le
service auxiliaire de guerre).
http://de.wikipedia.org/wiki/Bild:Arbeitsdienst.jpg
www.memorial-alsace-moselle.com
Dans un premier temps le régime nazi mise sur la
propagande pour inciter les volontaires à
s’engager : « Nous n'avons pas besoin des Alsaciens
pour gagner la guerre mais c'est pour l'honneur de votre
pays que nous tenons à vous avoir dans nos rangs »
proclamait alors la propagande de Goebbels.
Appel aux engagements volontaires
Affiche R. Schlegel, 1941
Photo et coll. BNU Strasbourg
1940-1942 : Appel aux volontaires :
1941-1942 : Vers l’ incorporation de force:
3 raisons majeures :
- Échec de l’appel aux volontaires (A peine 21000 volontaires en 2 ans sur environ 200 000
Alsaciens-Mosellans concernés)
- Volonté du Gauleiter Robert Wagner d’imposer l’incorporation de tous les jeunes
hommes pour accélérer la nazification de la région
- Accroissement des besoins en hommes du Reich après l’attaque de l’URSS (débutée le 22 juin 1941)
Le 25 août 1942 (29 août pour les Mosellans) :l’incorporation devient obligatoire pour tous lesAlsaciens-Mosellans des classes 1922, 1923 et 1924.Progressivement 21 classes d'âges seront concernées (1908 à1927).
.
NB : cette mesure est contraire aux règles du droit international de la convention
de Genève et à la convention d’armistice signée en 1940 avec la France
Appel du Gauleiter Wagner à la population
25 Août 1942
« L’Alsace a aussi des responsabilités vis-à-
vis d’elle même. Rien ne lui sera donné en
cadeau, comme personne ne peut vivre de
cadeaux en ce monde de luttes. Elle devra
combattre pour sa place future dans la
nouvelle Europe. Seule une participation
active au combat pourra lui assurer un avenir
heureux.
Ce qui rend nécessaire l’introduction du
service militaire obligatoire. A côté des
milliers d’Alsaciens volontaires, les jeunes
Alsaciens vont servir dans l’armée allemande
; je ne doute pas qu’ils combattront pour
l’honneur, les idéaux et les intérêts de l’Alsace
et du Reich, comme l’ont fait avec courage
leurs pères pendant la première guerre
mondiale ».
Robert Wagner (1895-1946) : Membre
éminent du parti nazi, antisémite virulent, il a
été gauleiter de du Gau « Oberrhein » (Rhin
supérieur) qui englobait le pays de Bade et
l'Alsace. Dès 1940, il fait établir un camp de
redressement près de Schirmeck, destiné
aux « fortes têtes alsaciennes », Fusillé le
14 août 1946 au fort Ney (près de Strasbourg).
En Moselle annexée, l'ordonnance instituant le service
militaire obligatoire est promulgué dès le 19 août 1942
par le Gauleiter Josef Bürckel.
Bürckel déclara, non sans hypocrisie, que les Mosellans
qui ne se sentaient pas allemands pouvaient demander,
avant le 5 septembre 1942, à être expulsés vers la
France.
Le nombre de demandes fut tel que Bürckel se rétracta
aussitôt, annonçant que les déportations se feraient non
vers la France mais vers la Pologne et que les
réfractaires au service militaire seraient envoyés en camp
de concentration !
Josef Bürckel (1895-1944) :
Gauleiter du Gau Westmark
(Sarre, Moselle, Palatinat) à
partir de mars 1941.
Mais les Alsaciens et les Mosellans sont
considérés comme des « Allemands
suspects », Les désertions se multiplient.
Certains jeunes malgré les risques
rejoignent des maquis.
La méfiance des dirigeants nazis explique que la
proportion d’ Alsaciens-Mosellans ne doit pas
dépasser 5% des effectifs d’une même unité et
qu’ils ils ne sont jamais affectés dans des
services sensibles (reconnaissance, renseignement,
aviation, marine). 90% sont envoyés sur le front
de l’Est, loin de chez eux…
Appel à la résistance
Tract anonyme, 30 août 1942
Caricature anonyme
dénonçant l’incorporation
de force dans un livret sur
les exactions commises
par les nazis en Alsace
occupée. Date inconnue
- 1er octobre 1943 : Renforcement des
sanctions contre les réfractaires : déportation,
représailles contre les familles (Sippenhaft) ou les
complices
- 11 février 1944 : Des centaines de jeunes
Alsaciens de la classe 1926 (17/18 ans) sont
incorporés de force dans la Waffen SS.
Entre 1942 et 1944, les conditions durcissent :
Sur cette affiche de
propagande pour La SS, il est
dit que « Deutsche Maenner SS
aus dem Elsass und aus
Lothringen können ihren Einsatz
für das Grossdeutsche Reich
beweisen » (les Alsaciens et
Mosellans incorporés dans
l'armée allemande peuvent y
prouver leur valeur).
Malgré les risques, plus de 15 % des incorporés de force ont déserté d'une manière ou
d'une autre.
Si on y rajoute les réfractaires, on constate que près du quart des effectifs concernés par
l'obligation militaire sous toutes ses formes s'est soustrait à la Wehrmacht.
- Février 1943 : Premières exécutions
de réfractaires au camp du Struthof.
Caricature de René Bickel
illustrant la situation délicate
des Malgré-Nous sur le front
de l’Est durant la guerre.
http://www.bickel.fr
Pour les Malgré Nous : Le drame de l’incompréhension
1. Sur le front et dans les camps de prisonniers
« Les militaires allemands ne nous faisaient pas confiance parce
que pour eux nous étions des Français. Les Russes, les civils
allemands et français nous haïssaient parce que nous portions un
uniforme honni par tous ».
De nombreux Malgré-Nous désertent sur le front
de l’est et se rendent aux soldats soviétiques.
Mais la singularité de leur situation n’est pas
comprise par les Russes. et, comme les autres
prisonniers, ils se retrouvent confrontés à la dure
réalité des camps soviétiques.
Au début, ils sont envoyés dans une centaine de
camps, puis ils sont majoritairement regroupés dans
le camp n°188 de Tambov, à 350 kilomètres au
sud-est de Moscou.
Les conditions de survie dans ce camp de concentration sont épouvantables
(travaux exténuants, conditions sanitaires effroyables, nourriture insuffisante,
baraques surpeuplées…). Beaucoup meurent.
À la fin de la guerre, le rapatriement s’opère lentement (7 convois en 1945, d’autres
suivent en 1946 et en 1947, le dernier prisonnier ne rentre qu’en 1955).
2. Après la guerre : Les Malgré Nous : victimes ou collabos ?
3. Un malaise mémoriel persistant ….
Pour les Malgré Nous : Le drame de l’incompréhension
Depuis les années 90 /2000, la recherche historique s’intéressent enfin sérieusement à la question…, le tabou se fissure lentement
Le paradoxe alsacien vu par Tomi Ungerer
L’histoire de l’ Alsace et notamment le drame
des Malgré Nous montrent à quel point
l’Histoire dans sa complexité marque les
populations, les mémoires, les identités
régionales et que seule la compréhension
réciproque entre la France et l’Allemagne peut
amener une paix durable !
La construction européenne est pour cela
essentielle. L’après-guerre est la plus longue
période de paix dans l’espace rhénan.
Témoignages INA - 4 mn - (années 70/80)
Les « Malgré-Nous »
Qui sont- ils ? / Wer sind Sie ?
L'expression « Malgré-Nous » désigne les Alsaciens et Mosellans incorporés de force* dans la Wehrmacht ou dans la
Waffen-SS ou d’autres organisations au service des nazis durant la Seconde Guerre mondiale. (Leur pendant féminin
furent les « Malgré-Elles »).
La plupart d’entre eux furent envoyés sur le front de l’Est* pour combattre l’Armée Rouge (de la Finlande au Nord à la
Roumanie au Sud). Environ 30 % y furent tués.
Les Russes, ne faisant aucune différence entre les Français engagés volontaires (LVF par exemple) et les Alsaciens-
Mosellans enrôlés de force dans la Wehrmacht ou la Waffen SS, les considérèrent tous comme des nazis ou des
traîtres et les tuaient presque systématiquement, les prisonniers étaient rares. Certains désertèrent et rejoignirent les
lignes soviétiques. Eux aussi furent emprisonnés comme soldats allemands. Ces Malgré-Nous prisonniers et/ou
déserteurs furent envoyés dans des camps (Le plus tristement célèbre d’entre eux fut celui de Tambov (ou camp n° 188) où les
conditions de survie étaient terribles).
De plus, dès la fin de l’année 1943, ces prisonniers deviennent des pions dans le jeu diplomatique qui prépare déjà
l’après-guerre. Les prisonniers Alsaciens-Mosellans servent de moyen de pression aussi bien pour Staline que pour les
autorités françaises 1500 Malgré-Nous sont libérés en juillet 1944 après le débarquement en Normandie et rejoignent
l’Afrique du nord, mais les autres devront attendre la capitulation allemande. Les gouvernements français d’après-
guerre soucieuses de ne pas compromettre leurs relations avec Moscou, ne font pas du sort des Malgré-Nous une
priorité. Certains ne reviendront qu’en 1946 ou 1947, voire plus tard. Le dernier prisonnier est rentré le 16 avril 1955 !
A leur retour ils doivent faire face une large incompréhension et sont souvent regardés comme des collaborateurs. De
plus 13 Alsaciens incorporés de force dans la division et un engagé volontaire ont participé au massacre perpétré par
la division SS Das Reich à Oradour-sur-Glane en juin 1944. Leur procès en 1953 accroît le malaise autour des Malgré-
Nous (voir en page 4).
Ce n’est que récemment que la « tragédie des Malgré-Nous » a été reconnue comme telle grâce à de recherches
historiques rigoureuses et non partisanes. Le Mémorial d’Alsace-Moselle de Schirmeck accorde depuis 2005 à cette
question la place qu’elle mérite dans l’histoire régionale.
Petite chronologie : les dates essentielles
1er septembre 1939 : La Wehrmacht entre en Pologne : début de la Seconde guerre mondiale
10 mai 1940 : La Wehrmacht attaque à l’Ouest
22 juin 1940 : L’armistice est signé à Rethondes : L’Alsace-Moselle est annexée au Reich
1940-1942 : Le régime nazi mise sur la propagande pour inciter les volontaires à s’engager :
« Nous n'avons pas besoin des Alsaciens pour gagner la guerre mais c'est pour l'honneur de
votre pays que nous tenons à vous avoir dans nos rangs » proclamait alors la propagande de
Goebbels. En Alsace le gauleiter* Robert Wagner veut imposer l’incorporation obligatoire
afin de mieux « nazifier » la jeunesse. Il finit par persuader Hitler (plutôt réticent).
22 juin 1941 : Attaque contre l’URSS (Dès le printemps 1942, les besoins en soldats augmentent
rapidement).
25 août 1942 (29 août pour les Mosellans) : Devant l’échec de la campagne de propagande
(seulement 2100 volontaires en 2 ans), l’incorporation devient obligatoire pour tous les
Alsaciens-Mosellans des classes 1922, 1923 et 1924. Progressivement en Alsace, 21 classes
d'âges seront concernées (1908 à 1927).
Février 1943 : Premières exécutions de réfractaires au camp du Struthof.
1er octobre 1943 : Renforcement des sanctions contre les réfractaires à l’armée allemande
(déportation, représailles contre les familles et toute personne au courant ou complice).
11 février 1944 : Des centaines de jeunes Alsaciens sont incorporés de force dans la Waffen SS.
8 mai 1945 : Capitulation du IIIème Reich
Janvier-Février 1953 : Procès de Bordeaux*. La question des Malgré nous divise l’opinion
française (* cf. page 4).
16 mai 1955 : Le « Malgré-lui » J. J. Remetter est le dernier prisonnier à rentrer en France.
Appel aux engagements
volontaires
Affiche R. Schlegel, 1941
Photo et coll. BNU Strasbourg
André Rose : Un Malgré lui parmi tant d’autres… (Extraits de son livre)
Dédé regarde une photo et dit :
Dédé a 16 ans quand il est
incorporé !
André Rose (« Dédé »)
sera présent le jour de
votre visite au
Mémorial de l’Alsace-
Moselle.
Ce livre retrace l’histoire vécue par André Rose dit « Dédé » né le
11 juillet 1928. Jeune Alsacien de la vallée de la Bruche, il a été
incorporé de force dans l’armée allemande, le 20 novembre 1944,
quatre jours avant la libération de Rothau.
Il n’avait que seize ans et quatre mois, soit huit mois plus jeunes
que l’âge minimum légal, prévu par la Convention de Genève. Des
souvenirs et des anecdotes relatent tout son périple, de son
incorporation à sa désertion, de sa capture à son jugement en
Cour Martiale, épargné par les juges mais emprisonné à Francfort
puis à Kassel ; son parcours jusqu’au Danemark où après le 8 mai
1945, il fut prisonnier de guerre par les Anglais ; son rapatriement
et son retour à la maison le 8 juillet 1945.
A quatre jours près, cette histoire n’aurait pas existé.
L’incorporation de force
Dédé a eu un parcours qui l’a mené jusqu’au Danemark.
(voir le son livre pour les détails)
Il a eu la « chance » d’échapper au front russe, mais son histoire est
Etonnante et compliquée comme celle de tous les Malgré-Nous.
Caricature anonyme dénonçant l’incorporation de force dans
un livret sur les exactions commises par les nazis en Alsace
occupée. Date inconnue.
Quelques chiffres :
134.000 incorporés de force Alsaciens et Lorrains (103 000 Alsaciens et 31 000 Mosellans).
20.000 environ tués au combat (15%)
20.000 ont été portés disparus (15%) (Morts non identifiés, ou décédés en captivité).
40.000 environ (30% ont été en captivité dans les camps soviétiques).
30 000 blessés
10 000 invalides.
Plus de 15 % des incorporés de force ont déserté d'une manière ou d'une autre. Si on y rajoute les
réfractaires, on constate que près du quart des effectifs concernés par l'obligation militaire sous toutes
ses formes s'est soustrait à la Wehrmacht.
Environ 5000 Malgré-Elles furent envoyées en Allemagne pour travailler (environ 1000 d’entre elles ne
reviennent pas)
Vocabulaire / Vokabular
Aller plus loin …
* 1953 : Le Procès de Bordeaux renforce l’incompréhension envers les Malgré nous
Ce procès doit juger les auteurs de l’abominable massacre d’Oradour-sur-Glane dans le Limousin (642 morts) : parmi eux treize
Malgré-Nous alsaciens incorporés de force et un volontaire de l’unité SS Das Reich.
Le procès est difficile : les chefs de l’unité SS ne sont pas présents (morts ou non extradés), la population limousine réclame
vengeance. En face, les avocats des Alsaciens invoquent la contrainte qui a pesé sur les incorporés de force, le fait que la moindre
résistance leur eût valu un sort semblable à celui des victimes, qu’ils répondaient sur leur vie et celle de toute leur famille de leur
attitude.
Le verdict tombe le 11 février 1953. Les Malgré-Nous sont condamnés : le sergent volontaire est condamné à mort, les autres à de
lourdes peines de travaux forcés. La majorité de la population limousine est satisfaite mais en Alsace et en Lorraine, le jugement
déclenche d'énormes protestations, les manifestations se multiplient réclamant la réhabilitation des condamnés mais aussi de
l’ensemble des Malgré-Nous dont le malheur est d'avoir été incorporé de force.
Pour tenter de calmer les esprits, le gouvernement fait voter en urgence le 21 février 1953 une loi d'amnistie valable pour tous les
Malgré-Nous. Les 13 accusés sont libérés. Dans le Limousin on crie au scandale, à l’’instrumentalisation du drame des Malgré-Nous
qui aurait permis d’exonérer les tueurs de toute responsabilité. Cette loi amnistiant les Malgré-Nous provoque un conflit durable
entre les deux régions, les engageant dans un véritable conflit de mémoires, dans une malsaine concurrence entre les victimes. Le
Mémorial d’Alsace-Moselle de Schirmeck consacre une salle sobre et digne à cette page difficile pour tous.
Bibliographie (documents disponibles au CDI du lycée)
Les « Malgré Nous ». E. Riedweg. Editions du Rhin. 1995.
A la guerre …malgré moi ! Collectif. SHPTA. 2015.
Tambov. Collectif. La Nuée Bleue. 2010.
L’incorporation de force. Saisons d’Alsace n° 39/40 ; Eté-Automne 1971.
Filmographie : (documents disponibles au CDI du lycée)
« Malgré Elles » D. Malleval. Téléfilm 2012. 96 mn.
Les Malgré-Nous. S. Nau. Film d’animation. 2008. 10 mn. (https://www.youtube.com/watch?v=Pzio4cpNiaY)
Français Deutsch Sens / Bedeutung
* Incorporation de force
Zwangsrekrutierung
Obligation pour certains jeunes Alsaciens, Mosellans mais aussi Luxembourgeois et Belges d’intégrer les forces armées allemandes à partir de l’été 1942 / Verpflichtung für gewisse junge Elsässer, Mosellans aber auch Luxemburger und Belgier, die deutschen Streitkräfte ab dem Sommer 1942 zu integrieren
* Front de l’Est
Ostfront
Ensemble des zones de combats entre les troupes allemandes et l’Armée Rouge Gesamtheit der Kampfzonen zwischen den deutschen Truppen und der Roten Armee
* Gauleiter
Gauleiter
Le Gauleiter est à la fois responsable régional politique du NSDAP et responsable administratif d'un Gau (subdivision territoriale de l'Allemagne nazie) Der Gauleiter ist gleichzeitig regional politischer Führer des NSDAP und Verwaltungsverantwortlicher vom Gau, (territorialer Aufteilung nazistischen Deutschland)
Caricature de René Bickel illustrant la situation délicate
des Malgré-Nous sur le front de l’Est durant la guerre.
http://www.bickel.fr
« Les militaires allemands ne nous faisaient pas confiance
parce que pour eux nous étions des Français. Les Russes,
les civils allemands et français nous haïssaient parce que
nous portions un uniforme honni par tous ».
Deux titres d’ouvrages qui illustrent
la difficulté toujours d’actualité
d’accorder les mémoires sur ce sujet.