Post on 04-Apr-2015
L’île aux vaches
Dans notre petit pays, entouré d’eau, où lacs et cours d’eau ont une place
si importante, même les vaches ont le pied marin ! Près des Ancelis, sur une boucle de la Seine, tous les
ans au 1° mai, de jeunes vaches sont transportées sur une île. La
traversée s’effectue ce jour férié,
car le trafic est moins dense.Ces demoiselles resteront dans cet enclos naturel,
cerné par les eaux,jusqu’en novembre.
J’usqu’en 1995, les jeunes vaches traversaient à la nage ! Peut-être
a-t-on voulu les faire profiter de la trêve du 1° mai, jour férié en
France ? Ou en faire profiter leur vacher ?
Saint-Malo
Mes amis québécois connaissent tous Saint-Malo, ville d’où
partit Jacques Cartier pour explorer le Québec et remonter
dans le golfe du Saint-Laurent. Saint-Malo, situé en Île et Vilaine, doit son nom
à un moined’origine galloise qui évangélisa la région au
VIIe siècle. C’est une citadelle, bien campée sur son rocher,
un portouvert à tous les vents, et ouvert à toutes les
aventures,au commerce et aux courses en mer. Saint Malo
insuffle àses enfants son esprit de liberté et d’aventures !
Decourage et de ténacité aussi : détruite à 80 %
pendant ladernière guerre, la cité corsaire s’est
reconstruite, mais a suretrouver sa silhouette légendaire.
Le port de Ciboure
Nous sommes toujours sur la côte, mais plus bas, et tout près de
chez moi. Mais oui, vous êtes dans les Pyrénées Atlantiques ! (64)
Ciboure s’enorgueillit d’avoir vu naître Maurice Ravel, auteur
du fameux Boléro et du charmant conte musical L’enfant et les
sortilèges, dont Colette écrivit le livret. Vous voyez, sur l’image
précédente, la belle façade en pierre de sa maison natale.
Pierre Benoît vécut et mourut aussi à Saint-Malo. Est-ce ces
bords de mer qui lui ont inspiré son Atlantide?Jadis, ce port basque servait d’abri aux corsaires
et auxpêcheurs de baleines jugés indésirables à Saint-
Jean-De-Luz,coquette ville voisine, jumelle de Ciboure.
Compiègne
Là, nous sommes dans les terres. Mais au bord d’une
rivière tout de même ! Nous sommes dans l’Oise, et je
vous présente le beffroi de Compiègne qui coiffe l’Hôtel
de Ville et qui date de 1498 ; Ces jaquemarts étaient
appelés des picantins, car ils « piquent » (sonnent) les
heures sur leurs cloches. Et ils ont des noms !
Ils sont appelés Langlois, Lansquenet et Flandrin. Ces
trois noms, en fait, désignaient les trois ennemis
du royaume de France :Anglais, Allemands et Flamands.
Invisible sur la photo, au sommet du beffroi règne encore
la Bancloche, qui fut fondue en 1303.
Gouville-Sur-Mer
Et nous voilà revenus en bord de mer, la Manche, cette fois.
(50) Mais, de toute façon, ici, nous allons « à la mer »,même
s’il s’agit de l’océan. Estivants habitués de cette station et
pêcheurs ont bâti, sur les dunes de Gouville-sur-Mer, dans
le Cotentin, des cabanes de mer aux toits colorés. Se dressant
au milieu des buissons, des herbes et des chardons bleus, elles
bordent une plage de sable fin de 6 km de long.Cette tradition remonte à loin !!! Récemment,
on a dégagédu sable une cabane, sorte de fortin minuscule,
qui avaitété érigé là en 1744 pour défendre la côte
contre lesenvahisseurs.
Les pirogues de Goro
Et voilà encore la mer ! Mais cette fois-ci, nous sommes bien
loin, en Polynésie française, en Nouvelle Calédonie, à Goro.
Enfin… Sur l’océan où baigne la Nouvelle Calédonie !
Regardez ces pirogues doubles… Vous neles trouverez qu’à Goro et sur l’île des Pins.
C’est un envol depapillons !
Depuis quelques années, des régates ont été remises à l’honneur.
Goro possède une usine métallurgique, Goro Nickel,
dont l’impact environnemental semble critiqué par la
population.
Maison alsacienne
Nous sommes dans les terres, dans le Bas-Rhin (67), à
Weyersheim, près de Strasbourg. Le bleu, couleur de la Vierge,
dont est peinte cette façade à colombages désignait jadis un
logis catholique. L’enduit rouge était réservé aux protestants.
Les pans de bois dessinent un losange, réputé porter
bonheur.La maison alsacienne était l’œuvre du
charpentier, etnon de l’architecte. Elle avait une particularité
étonnante :elle devait être entièrement démontable !
Le gemmage des pins.
Nous sommes dans les Landes, une des régions les plus plates
de France, et la plus monotone. (40)C’était une région de marécages, avec une herbe
maigre.Les brebis pouvaient paître sans s’enliser, mais
les bergers,plus lourds, ne pouvaient se hasarder sur ces
terres molles.C’est ainsi que sont nées les échasses…
Je suppose que ce gemmage ressemble assez à la récolte de la sève
d’érable. Mais le dernier gemmeur a disparu en 1990.
C’est maintenant un personnage du folklore. On récoltait ainsi la résine pour en tirer de la colle
oude l’essence de térébenthine.
Un pin devait avoir 30 ans pour pouvoir être « résiné ».
Et les voilà, nos échassiers landais ! Sur la page précédente,
vous avez en gros plan le système des échasses, et ici, sur cette
ancienne carte postale, vous les voyez tels qu’ils arpentaient
la forêt et la lande…
Chaos de Nîmes-le-Vieux
Cet amas de roches – dont on ne voit ici qu’une partie – ressemble à
des ruines. Il environne un petit village, le hameau du Veygalier, en
bordure du causse Méjean, plateau semi-désertique des Cévennes,
en Lozère (48). Ce spectaculaire amoncellement de rochers a entre
10 et 50 m de hauteur. Cet aspect tourmenté est dû aux effets de l’érosion.
Le sentier de Nîmes-le-Vieux, accessible à partir du Col du Perjuret,
offre en 4,5 km à peine un raccourci des impressions multiples que peut faire naître le paysage du Causse
Méjean : des croupes caillouteuses et arides, quelques cuvettes de terres profondes redessinées par le trait sinueux des charrues, des corniches qui se dressent
en rempart devant le gouffre des vallées et des étendues
de rochers déchiquetés dont les formes captivent le visiteur
par leur pouvoir d'exciter l'imaginaire.
Alessandro Marcello : Concerto pour hautbois et orchestre
Jacky Questel – avril 2006
questelj@aliceadsl.fr