Post on 03-Apr-2015
Leptospirose, et autres ‘risques infectieux en eau ‘douce’
Prof. Pierre Tattevin, Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale, CHU Rennes
INSERM U835, Université Rennes 1, France
Programme
Leptospirose généralités formes cliniques - leptospiroses hospitalisées au CHU prévention
Contamination fécale règlementation risques ?
Divers bilharziose des canards légionellose
Leptospirose – généralités (1)
Spirochétose Comme les borrélioses (Lyme) et la syphilis Points communs
Maladie infectieuse ‘systémique’ Sensibilité ATB ‘parfaite’ Diagnostic uniquement sérologique, et retardé
Ecologie Réservoir = mammifères
asymptomatiques portage prolongé élimination urinaire
Jauréguiberry S, Tattevin P. Lettre Infectiologue 2005
Leptospirose – généralités (2)
Transmission: muqueuse ou excoriation cutanée 1/3 = professionnel
Agriculture ou élevage (> 50%) Travaux égouts, voirie BTP
2/3 = loisirs Kayakistes Pécheurs d’eau douce Amoureux de la nature
Incubation variable Moyenne = 10 jours
plus court si inoculum ‘lourd’ Plus long si jeune, en forme ?
Jauréguiberry S, Tattevin P. Lettre Infectiologue 2005
D’après: ‘leptopspirose en milieu professionnel’ Dr Pascal Hermann, 2007
Facteurs de risque indépendants de leptospirose en France (InVS)
NB: Activité professionnelle ‘à haut risque’ => peu représentés
Leptospirose – clinique (1)
Leptospirose – clinique (2)
D’après: ‘leptopspirose en milieu professionnel’, Dr Pascal Hermann, 2007
• Sérovars les plus communs en Ille-et-Vilaine
° Grippotyphosa (n=10)
° Ictero-haemorrhagiae (n=5)
° Copenhageni (n=4)
° Australis (n=3)
Répartition des sérovars en France
NB: le vaccin a une efficacité démontrée sur Icterohaemorrhagiae uniquement
Leptospiroses admises en réanimation, 1992-2002 (n=5)
- Durée moyenne de séjour en réa: 6 (de 3 à 10 j) => 100% guérison
- Motifs de passage en réanimationHémorragie intra-alvéolaireDialyse (2)Encéphalopathie et méningiteEtat de choc
- 3/5 sérovars copenhageniRR à 12.5 [3.3-47.2], p=0.003
Leptospirose: diagnostic de confirmation
Leptospirose – traitement curatif
Bactérie ‘hyper-sensible’, avec 2 conséquences:
Tout marche, ou presque ! Doxycycline* Amoxicilline per os (même posologies ‘angines’) Ceftriaxone (même une seule injection) Macrolides, fluoroquinolones (pas 1er choix, mais efficace quand même !)
Efficacité des traitements ‘empiriques’ pour diagnostics autres
Réaction de Jarish-Herxeimer Aggravation brutale (dans les heures qui suivent la première prise) Voire nouvelles localisations
Méningite aiguë Choc ‘septique’
Tattevin P et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2003
Leptospirose – traitement préventif (1)
Leptospirose – traitement préventif (2)
Leptospirose – traitement préventif (3)
Leptospirose – traitement préventif (3)
D’après: ‘leptopspirose en milieu professionnel’, Dr Pascal Hermann, 2007
D’après: ‘leptopspirose en milieu professionnel’, Dr Pascal Hermann, 2007
Contamination fécale des eaux douces
• Contrôle qualité des eaux de baignade
• E. coli et entérocoques sont des marqueurs, pas des risques• Contamination fécale => risque potentiel de pathogènes à
transmission oro-fécale (hépatite A, shigellose, etc…)
• En pratique: risque peu documenté
Seuil optimal Seuil acceptable
Autres risques infectieux
• La bilharziose des canards• Impasse parasitaire chez l’Homme• Maladie cutanée bénigne prurigineuse• Apparition immédiate après exposition• Durée jusqu’à 10 jours
• Légionellose• Un cas Rennais après noyade volontaire dans la Vilaine• Inhalation massive nécessaire
Merci de votre attention !