Post on 04-Apr-2015
La douleur de l’enfantLa douleur de l’enfant La douleur de l’enfantLa douleur de l’enfant
Pr V. GandemerService de Médecine de l’enfant
et de l’adolescent CHU de RENNES
• Établir l’existence d’une douleur
• Apprécier son intensité
• Déterminer la classe d’antalgiques nécessaire
• Évaluer l’efficacité du traitement
• Adapter le traitement
= Obligation légale pour les professionnels de santé
Reconnaitre, évaluer et traiterReconnaitre, évaluer et traiterReconnaitre, évaluer et traiterReconnaitre, évaluer et traiter
Reconnaître que l’enfant peut avoir malReconnaître que l’enfant peut avoir malReconnaître que l’enfant peut avoir malReconnaître que l’enfant peut avoir mal• Définition (IASP)
C’est une expérience émotionnelle et sensorielle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite par le patient en de tels termes
perception subjective, individuelle• fonction du développement
– Sensoriel
– émotionnel
– cognitif
= 3 composantes indissociables et intriquées
• Mise en place du schéma de la douleur chez l’enfantMise en place du schéma de la douleur chez l’enfant– Douleur par excès de nociceptionDouleur par excès de nociception
= stimulation excessive des R périphériques à la douleur= stimulation excessive des R périphériques à la douleur
A et C
A et B
Avec des mécanismes de contrôleAvec des mécanismes de contrôle« gate control »« gate control »
• contrôles segmentairescontrôles segmentaires• contrôle d ’origine supraspinale (tronc cérébral)contrôle d ’origine supraspinale (tronc cérébral)• inhibiteurs diffus (« bruit de fond ») inhibiteurs diffus (« bruit de fond »)
Système des opioïdes endogènesSystème des opioïdes endogènes
pas de centre cérébral de la douleur
Quel mécanisme ? (1)Quel mécanisme ? (1) Quel mécanisme ? (1)Quel mécanisme ? (1)
Quel mécanisme ? Quel mécanisme ? (2)(2) Quel mécanisme ? Quel mécanisme ? (2)(2) – douleurs neuropathiquesdouleurs neuropathiques
= secondaire à une lésion directe des fibres sensitives = secondaire à une lésion directe des fibres sensitives sur un point quelconque de leur trajetsur un point quelconque de leur trajet
• Difficile à mettre « en mots »Difficile à mettre « en mots »• Signes objectifs + signes subjectifs (dysesthésie et Signes objectifs + signes subjectifs (dysesthésie et
fulgurances)fulgurances)• ++ chez le petit enfant++ chez le petit enfant
Particularité du petit enfantParticularité du petit enfantParticularité du petit enfantParticularité du petit enfant
Chez le petit enfant, le schéma de la douleur est tel
qu’il peut avoir mal mais n’a pas tous les moyens
de modulation : électrique, hormonal, et de
défense cognitive
Reconnaître que l ’enfant a mal Reconnaître que l ’enfant a mal Reconnaître que l ’enfant a mal Reconnaître que l ’enfant a mal
• Lutter contre les idées reçues– à pathologie égale, l ’enfant souffre moins– l ’immaturité de son système nerveux le protège– les enfants oublient la douleur
– les morphiniques sont spécialement dangereux
Quand la douleur a joué son rôle de sonnette d ’alarme ou
d ’accompagnement; ne pas tenter de la réduire, c ’est
affaiblir l’enfant et compromettre l’amélioration de son
état
Reconnaître et EvaluerReconnaître et EvaluerReconnaître et EvaluerReconnaître et Evaluer
– Etre à l’écoute de la famille et de l’enfant
– Observer puis examen clinique
• Nécessité de travailler en présence des parents:– Droit de l’enfant d’avoir ses parents auprès de lui
[Circulaire DH/EO 3 n°98-688 du 23/11/98]
– Les enfants souhaitent cette présence– Détresse enfants et parents moindre– Détresse du personnel non augmentée
• Entrer en communication
Reconnaître et EvaluerReconnaître et EvaluerReconnaître et EvaluerReconnaître et Evaluer
• Avoir en tête le comportement habituel de l’enfant• Fonction de son stade développemental
– 1-3 ans : • pas notion du temps• Ne comprend qu’une consigne à la fois
– 3- 6 ans : • 1500 mots• peut se plaindre mais description difficile• Douleur punition• Intégrité du corps/cicatrisation
– 6-12 ans: • décrit , notion du temps, relation cause-effet, aime les explications
Reconnaître et EvaluerReconnaître et EvaluerReconnaître et EvaluerReconnaître et Evaluer
• L’enfant a droit à l’information
– Obligation du personnel de santé
– Explications adaptées • avant le geste • concernant le déroulement• les moyens antalgiques
– Diminue la détresse
• Tenir compte des 3 composantes de la douleur
• On ne se rend pas toujours compte de la portée de certaines de nos phrases… Il est essentiel de : – ne pas mentir– ne pas banaliser ni dramatiser– ne pas encourager
les attitudes héroïques– ne pas menacer
Reconnaître et EvaluerReconnaître et EvaluerReconnaître et EvaluerReconnaître et Evaluer
Douleur aigueDouleur aigue– symptômes
émotionnels– variation des
paramètres neurovégétatifs
non proportionnel à intensité et non spécifiques (stress, faim, peur, colère)
2 sémiologies s’opposent2 sémiologies s’opposent2 sémiologies s’opposent2 sémiologies s’opposent
Douleur chroniqueDouleur chronique= atonie psychomotrice= atonie psychomotrice
– dg différentiel avec la dépression du nourrisson
– critère corporel avec attitude antalgique, raideur, perte de l’ajustement postural, lenteur et rareté des mouvements
– manque d’expressivité– désintérêt pour le monde
extérieur
• Établir l’existence d’une douleur
• Apprécier son intensité
• Déterminer la classe d’antalgiques nécessaire
• Évaluer l’efficacité du traitement
• Adapter le traitement
= Obligation légale pour les professionnels de santé
L’évaluation est une nécessitéL’évaluation est une nécessitéL’évaluation est une nécessitéL’évaluation est une nécessité
Qui évaluer?Qui évaluer?Qui évaluer?Qui évaluer?
• Tout enfant suspect d’être douloureux ou de comportement inhabituel
• Tout enfant dans une situation susceptible d’entrainer des douleurs
Pourquoi?Pourquoi?Pourquoi?Pourquoi?
• Mesure objective (pas une opinion)• Evolution après ttt• Langage commun entre les professionnels• Relation de confiance (je te crois)
Avec quoi?Avec quoi?Avec quoi?Avec quoi?
• Dès 4-5 ans, l’enfant est le mieux placé pour juger de sa douleur: autoévaluation « Gold standard »
• Utiliser des échelles « standardisées » dans une même structure :– Facile à comprendre (enfant et cotateurs)– Sensible (variation mise en évidence)– Fiable (entre situations et cotateurs)– Valide (mesure bien la douleur)
ApprentissagePlus on apprend à évaluer, plus/mieux on la reconnait
Attention à utiliser des échelles validées chez l’enfant (pour sa classe d’âge), pour un type de douleur adapté, dans sa culture
Ex: Pas d’échelle des visages adaptée
Faces Pain Scale- Revised 2000Faces Pain Scale- Revised 2000
Quand ?Quand ?Quand ?Quand ?
• Effectuer à intervalles pertinents (réévaluer)
• Noter les scores
• Transmettre l’information• Adapter le traitement :
– Baisse des scores– Retour aux activités de base (comportement habituel
de l’enfant)– Satisfaction de l’enfant
Echelles ne remplacent pas une approche personnalisée !
Echelles Echelles recommandées recommandées
en 2013en 2013selon le type selon le type
et l’âgeet l’âge
AutoévaluationAutoévaluationAutoévaluationAutoévaluation
- Echelle visuelle analogique (EVA)
• dès 4-5 ans• coté de 0 à 10 ou 0 à
100 (face soignant)• curseur à mobilité
verticale (face enfant)• pas de surcotation au
contraire
- Jetons comme quantité de douleur
- Dessin du bonhomme
• aide à la localisation• aide à l’évaluation de
l’intensité– 4 couleurs d’intensité
croissante
Attention aux douleurs neuropathiques particulièrement difficile à repérer
La douleur neuropathique La douleur neuropathique La douleur neuropathique La douleur neuropathique
– Questionnaire Questionnaire Douleur St Antoine Douleur St Antoine pour adolescentpour adolescent
• aide à la représentation de aide à la représentation de la douleur neuropathiquela douleur neuropathique
• aide à l’évaluation de aide à l’évaluation de l’intensitél’intensité
– Echelle DN4Echelle DN4• hétéroévaluationhétéroévaluation
• aide à la détection de la aide à la détection de la douleur neuropathiquedouleur neuropathique
(+ si ≥ 4/10)(+ si ≥ 4/10)
• Non validé en pédiatrieNon validé en pédiatrie
La douleur neuropathiqueLa douleur neuropathique La douleur neuropathiqueLa douleur neuropathique
Hétéroévaluation Hétéroévaluation Hétéroévaluation Hétéroévaluation
• A chaque fois que l’autoévaluation est impossibleA chaque fois que l’autoévaluation est impossible• Aide à la décision /tttAide à la décision /ttt
• Échelles comportementalesÉchelles comportementales– Plaintes/pleursPlaintes/pleurs– Signes corporels (raideur, attitude antalgique)Signes corporels (raideur, attitude antalgique)– Comportement-consolabilitéComportement-consolabilité– Parfois signes physiologiques (TA)Parfois signes physiologiques (TA)
Regarder!Regarder!Regarder!Regarder!
Ex: Echelle Douleur Enfant Ex: Echelle Douleur Enfant Gustave Roussy (DEGR)Gustave Roussy (DEGR)
• validée de 2 à 6 ansvalidée de 2 à 6 ans• 10 items cotés de 0 à 410 items cotés de 0 à 4
• Signes directs de douleur (SDD)Signes directs de douleur (SDD)– position antalgique au reposposition antalgique au repos
– protection spontanée des zones protection spontanée des zones douloureusesdouloureuses
– attitude antalgique dans le mouvementattitude antalgique dans le mouvement
– contrôle exercé par l’enfant quand on contrôle exercé par l’enfant quand on le mobilise passivementle mobilise passivement
– réactions à l’examen des zones réactions à l’examen des zones douloureusesdouloureuses
• Expression volontaire de Douleur Expression volontaire de Douleur (EVD)(EVD)
– plaintes somatiquesplaintes somatiques
– localisations des zones douloureuses localisations des zones douloureuses par l’enfantpar l’enfant
Atonie psychomotrice (APM)Atonie psychomotrice (APM)– manque manque d’expressivitéd’expressivité– désintérêt pour désintérêt pour le monde le monde extérieurextérieur– lenteur et lenteur et rareté des rareté des mouvementsmouvements
Grille EVENDOL- douleur aigue aux urgences-
0-7 ansSeuil de ttt: 4/15
Grille OPS- douleur postopératoire
FLACC modifiéeFace Legs Activity Cry Consolability
Grille HEDEN-douleur prolongée(DEGR simplifiée)
2-7 ansScore 0-10; seuil de ttt :3/10
Nouveau-né Nouveau-né Nouveau-né Nouveau-né
TraiterTraiterTraiterTraiter• Prévenir
• Mettre en place un traitement antalgique si score au
dessus des seuils définis
• Ne pas utiliser de placebo pour évaluer
• Adapter au type de douleur et à son intensité (à
réévaluer)
• Préférer la voie orale
• Viser la dose efficace = celle qui soulage– limites : toxicité excessive
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (1)(1)
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (1)(1)
Classer en 3 paliers de puissance croissanteClasser en 3 paliers de puissance croissante• Antalgiques de palier IAntalgiques de palier I
– analgésiques périphériques– pour douleur légère à modérée (EVA<30-40)
• Paracétamol:Enfants à partir de 10kg
• 60 mg/kg/j IV, IR ou PO
– PO (pic 1 heure après la prise),
– IR (pic 2 à 3 heures après la prise) en 4 prises
– IV (perfalgan) pic 10 min en 4 à 6 injections • Nouveau-nés à terme, nourrissons et enfants de moins de 10 kg (environ 1 an) :
- IV : 7,5 mg/kg de paracétamol par administration, soit 0,75 ml de solution par kg, jusqu'à 4 fois par jour. Respecter un intervalle d'au moins 4 h entre deux administrations.
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (2)(2)
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (2)(2)
Classer en 3 paliers de puissance croissanteClasser en 3 paliers de puissance croissante• Antalgiques de palier IAntalgiques de palier I
• Acide salicylique
• Traitement antalgique et anti-pyrétique de courte durée, de 2nd intention.• Traitement à visée anti-inflammatoire, de longue durée avec des
posologies élevées
= 50 mg/kg/j en 6 prises pour des douleurs d’intensité modérée
mais 50 à 100 mg/kg/j en 4 à 6 prises pour des douleurs rhumatismales
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (3)(3)
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (3)(3)
Classer en 3 paliers de puissance croissanteClasser en 3 paliers de puissance croissante• Antalgiques de palier IAntalgiques de palier I
• AINS IBUPROFÈNE chez le NRS> 6 mois (advil®, nureflex®)
20 à 30 mg/kg/j en 3 à 4 prises
NORMIFLUMATE chez le > 6 mois (nifluril®)
40 mg/kg/j en 2 à 3 prises
NAPROXÈNE CHEZ NRS > 5 ans ou > 25 kg (apranax®)
10 mg/kg/j en 2 fois par jour
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (4)(4)
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (4)(4)
• Antalgiques de palier IIAntalgiques de palier II– analgésiques centraux faibles analgésiques centraux faibles – pour douleur modérée à sévère (35<EVA<70) ou échec palier I pour douleur modérée à sévère (35<EVA<70) ou échec palier I
• codéinecodéine0,5 à 1 mg/kg/prise 4-6 fois/jourMais retrait commercialisation du codenfan® été 2013 12 ans Forme associée au paracétamol (eff codéiné® 30/500 sécable
et codoliprane® 20/500) utilisable dès 14-15 kg
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (5)(5)
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (5)(5)
• Antalgiques de palier IIAntalgiques de palier II• TramadolTramadol
Agoniste pur, moins constipant et renforce action sur voies inh descendantes
NauséeForme immédiate chez NRS > 3 ans
1-2 mg / kg / prise 3 à 4 fois par jour(Tramadol ® susp buvable, orozamudol ®
Avec paracetamol: ixprim ® 37,5/325 si > 12 ans)
Forme retard chez > 12 ans 100 mg x2/jour (max 8 mg/kg/j)(topalgic LP ®, contramal LP ®, zamudol LP ®)
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (6)(6)
TraiterTraiter1-Analgésiques1-Analgésiques (6)(6)
• Antalgiques de palier IIAntalgiques de palier II• agonistes-antagonistes partiels (Nalbuphine) agonistes-antagonistes partiels (Nalbuphine)
Ce produit est caractérisé par un effet plafondChez le NRS >18 mois
• Voie IV : en IVL de 0,2mg/kg, répétée toutes les 4 à 6 heures, ou mieux relayée par une perfusion continue de 0,05mg/kg/h.
• Voie intrarectale à la dose de 0,5mg/kg (voie intéressante dans le cadre de l’urgence)
Azerty ®, nubain ®
TraiterTraiter 1-Analgésiques (7)1-Analgésiques (7)
TraiterTraiter 1-Analgésiques (7)1-Analgésiques (7)
• Antalgiques de palier III (informer les parents)Antalgiques de palier III (informer les parents)– analgésiques centraux fortsanalgésiques centraux forts– pour douleur intenses et/ou échec palier II (EVA>70)pour douleur intenses et/ou échec palier II (EVA>70)
= Agonistes purs de la morphine (morphine , = Agonistes purs de la morphine (morphine , dextromoramide, chlorhydrate de pethidinedextromoramide, chlorhydrate de pethidine))
• formes : orale, IV ou SC, transdermique
• IV dès NN et orale chez NRS > 6 mois
• Ordonnance sécurisée/ durée limitée
• Analgésie Controlée par le Patient (PCA)Administrer avec prudence particulière en cas d’insuffisance rénale
et/ou hépatique.
TraiterTraiter 1-Analgésiques (8)1-Analgésiques (8)
TraiterTraiter 1-Analgésiques (8)1-Analgésiques (8)
MORPHINE MORPHINE
Voie orale•Dose de charge : 0,4 mg/kg puis /30 à 60 minutes des doses complémentaires de 0,1 mg/ kg jusqu’à soulagement >50% de la douleur (2 ou 3 paliers sinon recourir à un autre mode d’administration)
NB: La dose sub- linguale est de 0,1 mg/kg ≈ efficacité intra veineuse
La dose initiale recommandée est de 1,2 mg/kg/jour en 6 prises, soit 0,2 mg/kg par prise•L’augmentation doit être progressive pour limiter les effets secondaires : augmentez de 30 à 50 % / 12 heures
Forme LP d’emblée à 0,5mg/kg/prise si douleur stable ou en relai
+/- interdoses à action rapide = 1/6 de la dose des 24 heures.
TraiterTraiter 1-Analgésiques (9)1-Analgésiques (9)
TraiterTraiter 1-Analgésiques (9)1-Analgésiques (9)
Les voies parentérales :•SC=dose /24 heures =1/2 dose orale •IV =dose /24 heures =1/3 dose orale
•L’arrêt de la morphine doit être progressif en quelques jours :
– de 25% à 50% / jour si le traitement < 7 jours– de 20 % le 1er jour puis de 10 % / 12 à 24 h si le traitement > 7j
•Effets secondaires– constipation– somnolence, nausées, prurit
TraiterTraiter 1-Analgésiques (10)1-Analgésiques (10)
TraiterTraiter 1-Analgésiques (10)1-Analgésiques (10)
TTT effets secondaires•Constipation :Diététique + lubrifiants (LANSOYL1,5 à 5 ml/kg/j en 2 prises) ou aux disaccharides osmotiques (IMPORTAL, DUPHALAC) ou aux médicaments prokinétiques (DEBRIDAT)
•rétention urinaire : diminution des doses ou Prostigmine (0,03 mg/kg IV) ou de Nalbuphine à faible dose(0,1 mg/kg IVL)
•effets respiratoires : effet asséchant sur les sécrétions bronch
•prurit : pas sensible aux antihistaminiques Nalbuphine : 0,2 mg/kg/J en IV continue en de prurit féroce.
•syndrome de sevrage : mydriase, larmoiement, rhinorrhée, sudation, anxiété, irritabilité, nausées/v, diarrhée, crampes abdominales, frissons, bouffées de chaleur, arthralgies.
TraiterTraiter 1-Analgésiques (11)1-Analgésiques (11)
TraiterTraiter 1-Analgésiques (11)1-Analgésiques (11)
SurdosageSignes :
•Somnolence /Myosis/Hypotension
•Bradypnée =
< à 10/mn si l’enfant a plus de 10 ans.
< à 14/mn entre 2 et 10 ans.
•Saturation inférieure à 95 %,
•Plus d’un vomissement toutes les deux heures, Prurit intense, Pas de miction pendant plus de 6 heures
Conduite d’urgence :•l’arrêt morphine,
•la stimulation de l’enfant voire IVA•injection de Naloxone à la dose de 1 à 2 microg/kg en bolus puis des doses de 2 microg/kg toutes les 5 minutes jusqu’à un retour de la normale
•Relai avec une perfusion continue de 1 à 2 microg/kg/h
TraiterTraiter 1-Analgésiques (12)1-Analgésiques (12)
TraiterTraiter 1-Analgésiques (12)1-Analgésiques (12)
Rotation des opiodes•Hydromorphone AMM > 7 ans
(Sophidone LP®)
•Oxycodone AMM > 12 ans (suppo eubine) car 18 ans pour oxynorm® et oxycontin LP®
•Fentanyl transdermique
AMM > 2 ans pour matrifen®
TraiterTraiter 2- Coanalgésiques (1)2- Coanalgésiques (1)
TraiterTraiter 2- Coanalgésiques (1)2- Coanalgésiques (1)
• AntispasmodiquesAntispasmodiques (spasfon, débridat, viscéralgine)• Corticostéroïdes et AINSCorticostéroïdes et AINS• MyorelaxantsMyorelaxants• Médicaments de la douleur neuropathiqueMédicaments de la douleur neuropathique
AnticonvulsivantsAnticonvulsivants– fulgurances :
• Rivotril ® et BZD (0,1-0,3 mg/kg/j)• Tégrétol ®(10mg/kg/j) ou trileptal ® (> 5 ans)
TraiterTraiter 2- Coanalgésiques2- Coanalgésiques (2) (2)
TraiterTraiter 2- Coanalgésiques2- Coanalgésiques (2) (2)
AnticonvulsivantsAnticonvulsivants– Dysesthésies
• Neurontin ® (> 3ans) 30-40 mg/kg /j en 3 prises• Prégabaline ou Lyrica ® (> 12 ans)
– 2 prises par jour (gel 25, 50,75)– Efficace dès 4 eme j, titration sur 2 sem (150/j puis 300 puis 600)– Vertiges , somnolence
AntidépresseursAntidépresseurs– Dysesthésies
• Tricycliques (Laroxyl ® :0,2-3 mg/kg/j)
TraiterTraiter 3-Anesthésiques locaux3-Anesthésiques locaux
TraiterTraiter 3-Anesthésiques locaux3-Anesthésiques locaux
• Lidocaïne – xylocaïne gel, spray, solution
• Spray réfrigérant : à éviter ++
• Crème EMLA patch 5% ou crème 5%– anesthésie sur 3-5 mm de profondeur– x 1 à 2 heures après retrait– à appliquer 1 h max <3 mois sinon 1 à 4 heures
TraiterTraiter 4- Sédation consciente (1)4- Sédation consciente (1)
TraiterTraiter 4- Sédation consciente (1)4- Sédation consciente (1)
– Pour les actes anxiogènesPour les actes anxiogènes• Midazolam : Hypnovel ® : 0,4 mg /kg IR (aucune propriété
analgésique)• Nubain ® : 0,4 mg/kg IR ou 0,2 mg /kg IV (antalgique palier 2-
effet plafond)• Hydroxyzine (Atarax ®)
• MEOPA = mélange équimolaire oxygène-protoxyde azote• analgésie de surface, anxiolyse associée à une euphorie,
amnésie fréquente, sédation consciente
TraiterTraiter 4- Sédation consciente (2)4- Sédation consciente (2)
TraiterTraiter 4- Sédation consciente (2)4- Sédation consciente (2)
• MEOPA (suite) • préparer l’enfant et associer un anesthésique local• inhalation continue 3-4 min• sur prescription médicale• jeun non obligatoire • monitorage clinique==>BENEFICES :==>BENEFICES :
– rapiditérapidité– réversibilitéréversibilité– sécurité (MAX si utilisé seul)sécurité (MAX si utilisé seul)– simplicitésimplicité
TraiterTraiter 5-moyens non pharmacologiques5-moyens non pharmacologiques
TraiterTraiter 5-moyens non pharmacologiques5-moyens non pharmacologiques
• Moyens Physiques– massage– neurostimulation électrique transcutanée– …
• Moyens Comportementaux– relaxation – distraction – hypnose– ...
Les clés du succès de l’évaluationLes clés du succès de l’évaluationLes clés du succès de l’évaluationLes clés du succès de l’évaluation
• Observer
• Recueillir le témoignage de l’enfant et de sa famille sur les expériences douloureuses antérieures
• Expliquer à l’enfant et à sa famille ce qui va se passer et les rassurer sur les moyens de lutte
• Choisir une méthode d’évaluation (auto ou/et hétéro)• Examiner
Communication-relation confiance
Recommandations pour une Recommandations pour une analgésie de qualité (1)analgésie de qualité (1)
Recommandations pour une Recommandations pour une analgésie de qualité (1)analgésie de qualité (1)
• Utiliser les anesthésiques locaux chaque fois que possible (MEOPA +++)
• Regrouper les gestes douloureux, au cours d ’une brève anesthésie si besoin
• Avant tout geste invasif, réfléchir sur la douleur qu’il peut induire et prescrire le traitement antalgique adapté
• Se souvenir que toute agression de l ’enfant s ’accompagne d ’une détresse psychique qu’il faut prendre en compte
Recommandations pour une Recommandations pour une analgésie de qualité (2)analgésie de qualité (2)
Recommandations pour une Recommandations pour une analgésie de qualité (2)analgésie de qualité (2)
• Respecter les règles de prescription :– adapter le traitement au type de douleur– choisir le palier adapté– prescrire les bons intervalles de prise– préférer la voie orale (SC et IM douloureuses)– associer les coanalgésiques nécessaires– penser aux moyens non pharmacologiques– tenir compte des traitements en cours et des
interférences possibles– surveiller les effets secondaires et les prévenir
• Savoir accepter la présence parentale• Evaluer régulièrement l’efficacité du traitement
et ajuster rapidement le traitement en cas d ’inefficacité
• Accompagner la sortie de l’enfant par une ordonnance d’antalgiques de même palier que celui mis en œuvre de façon efficace à l’hôpital
temps disponibilité écoute
Recommandations pour une Recommandations pour une analgésie de qualité (3)analgésie de qualité (3)
Recommandations pour une Recommandations pour une analgésie de qualité (3)analgésie de qualité (3)