Post on 04-Mar-2020
« Par tout cela, Dieu invitait les hommes à le chercher et à le trouver, peut‐être, comme à tâtons, lui qui n’est pas loin de chacun de nous. »
Actes 17 :27 (Bible Semeur). Bibliographie BRAY, Gérald, La doctrine de Dieu, Éditions Excelsis, Collection Théologie, 2001, 272 p. CRAIG William, Robin COLLINS, Kirk DURSTON, Guillermo GONZALEZ et Michael HORNER, Questions cruciales : Dieu existe‐t‐il?, Pouvoir de changer, 2008, 32 p. HORNER, Michael, Le bien et le mal véritables existent‐ils?, Campus pour le Christ, 2002, 8 p. KELLER, Tim, La raison est pour Dieu, Éditions Clé, 2010, 296 p. KENNEDY, Dr. James, Pourquoi je crois, Éditions VIDA, 1998, 172 p. MCMANUS, Erwin Raphael, Âme avide, Pouvoir de changer, 2009, 64 p. WILLIAMS, Peter, Aesthetic Arguments for the Existence of God, Quodlibet Journal: Volume 3 Number 3, Summer 2001.
Indices pour l’existence de Dieu
Par Catherine Côté Décembre 2011
Mot de la fin…
« Le désir ardent de connaître ce que l’on ne peut connaître, de comprendre l’incompréhensible, de toucher et de goûter l’inaccessible, provient de l’image de Dieu dans la nature de l’Homme. » ‐ AW Tozer Dieu s’est révélé dans tous ces indices. Grâce à cela, nous pouvons apprendre qu’il existe un Être supérieur et créateur. Nous pouvons aussi en déduire certains de Ses attributs (bonté, justice, etc.) Notre conscience nous dit que nous ne pouvons satisfaire la justice de cet Être pur, que nous avons fait le mal, et qu’on ne peut paraître irréprochable devant un Dieu aussi parfait. Cette crainte que suscitent le jugement et la conséquence de notre comportement devrait nous pousser à chercher la manière de paraître juste devant Lui.
Cela n’est que le début du chemin tracé. Dieu savait que ces quelques indices n’étaient pas suffisants pour Le connaître dans la plénitude de qui Il est et pour comprendre Son plan pour l’Humanité. C’est pourquoi Il a déposé d’autres cailloux sur la route : Il nous a écrit une lettre d’amour, le Livre : la Bible. Lui, le Dieu de l’Univers, est même allé jusqu’à prendre la forme humaine – un bébé couché dans une mangeoire d’animaux – et à être mis au nombre des malfaiteurs, se soumettant à la mort, pour nous déclarer son amour en personne… Mais ça, c’est une autre Histoire…
L’art et la beauté, dans sa forme la plus élevée, crée en nous la nostalgie de la perfection, ce sentiment d’élévation qui nous rend avide de quelque chose de plus grand, de plus beau encore, d’éternel, de parfait.
Cette nostalgie, C.S. Lewis en a parlé : « Les créatures ne sont pas nés avec des désirs que s’il existe une façon de les satisfaire. Un bébé ressent la faim : il y a de la nourriture. Si je trouve en moi un désir qu’aucune expérience dans ce monde ne peut satisfaire, l’explication la plus probable est que j’ai été créé pour un autre monde. »
« Même si nous croyons que la beauté et l’amour ne sont que des réponses biochimiques, nous avons inévitablement le sentiment, en présence du grand Art et du Beau, qu’il existe un sens réel à la vie, qu’il existe une vérité et une justice (qui ne nous feront jamais défaut) et que l’amour est la valeur suprême. » a expliqué Tim Keller
Augustin a dit : « mon péché est que je cherchais le plaisir, la beauté et la vérité non en Dieu, mais en moi‐même et d’autres créatures, ce qui m’a laissé dans la souffrance, la confusion et l’erreur. » La recherche d’Augustin l’a finalement mené vers Dieu, en qui il a trouvé la vraie fontaine de beauté (incluant tout ce qui est beau, bon et vrai).
La beauté que l’on trouve dans la nature et dans toutes les formes d’art est une façon pour Dieu de révéler Sa propre beauté, Sa créativité, Sa grandeur et Sa perfection; et de nous attirer à Lui.
Début de la Quête
On ne peut prouver l’existence de Dieu, car on ne peut l’étudier dans un laboratoire ou l’explorer avec les cinq sens. Mais on ne peut pas non plus prouver l’inexistence de Dieu.
C’est plutôt avec l’esprit qu’il faut explorer Dieu. S’Il existe, Il nous a donné des indices pour que nous le découvrions. Un seul indice dit peu de choses. Mais tous les indices pris ensemble sont comme des cailloux déposés sur le chemin, traçant un trajet qui mène à Dieu. Cet Être suprême a voulu se révéler à l’Homme, et Il ne l’a pas fait à force de tintamarre, de manifestations sans équivoques ou de panneaux lumineux. Il l’a fait comme dans un murmure… pour ceux qui savent tendre l’oreille. Seuls ceux qui sont sensibles à son invitation pourront le découvrir. Regardons ensemble les premiers cailloux qu’Il a laissé tomber sur la route.
Indice 1 : Tout effet a une cause.
Le premier indice a été relevé par Thomas d’Aquin et tenait au fait que tout effet est causé par quelque chose. Le cosmos n’est pas en reste. Francis Collins a dit : « Je ne parviens pas à imaginer comment la nature, en l’occurrence l’univers, a pu se créer lui‐même. Le fait même que l’univers ait un commencement indique que quelqu’un a été capable de le commencer. Et il me semble que ce quelqu’un devait être en dehors de la nature. » Il est inadmissible que l’univers soit apparu sans cause ou qu’il se soit créé lui‐même. Même Dave Hume, philosophe athée, a avoué : « Permettez‐moi de vous dire que je n’ai jamais rien affirmé d’aussi absurde que la possibilité que quoi que ce soit puisse se produire sans cause. »
Nous savons maintenant, grâce aux découvertes scientifiques que l’univers, et en occurrence, la planète Terre, n’ont pas toujours existé. Il y a un commencement. En effet, l’univers s’agrandit, les étoiles s’éloignent vers les confins de l’univers, et tout ce mouvement prouve qu’il y a eu un début.
Si nous remontons l’enchaînement de causes à effets jusqu’au commencement, plusieurs expliquent l’existence de l’Homme par l’évolution du singe et ultimement, par le Big Bang. Mais qui aurait occasionné le Big Bang?
Forcément, ce Big Bang doit avoir été produit par une force. « Disons que vous entendez un bruit fort et que vous me demandez : Qu’est‐ce qui a causé ce bang? Et que je vous réponds : Rien, cela s’est tout simplement produit, vous n’accepteriez pas une telle réponse. » Ce qui est vrai du petit bang devrait aussi l’être pour le Big Bang! D’où vient donc l’univers? Quelle est sa cause? Arthur Eddington, scientifique, a déclaré : « Le commencement semble présenter des difficultés insurmontables, à moins qu’on le considère comme franchement surnaturel. »
Anthony O’Hear a écrit que : « dans l’expérience de la beauté, nous nous sentons être en contact avec une réalité plus profonde que le quotidien. »
La beauté apaise notre âme, nous fait du bien. Leonard Bernstein a bien décrit ce que la beauté de la musique suscitait en lui : « Beethoven… a créé des œuvres d’une justesse à couper le souffle. Justesse : c’est le mot! Quand vous avez le sentiment que la note qui suit une autre est la seule possible à cet instant, alors il y a des chances que vous soyez en train d’écouter la musique de Beethoven. Les mélodies, les fugues, les rythmes – laissez‐les aux Tchaïkovski, Hindemith et autres Ravel. Notre homme a la bonne came, le truc qui vient du Paradis, le pouvoir de vous conduire à cette conclusion : il y a quelque chose de juste dans le monde. Il y a quelque chose qui est aux commandes d’un bout à l’autre, qui suit systématiquement sa propre loi : quelque chose qui est digne de confiance, qui ne vous laissera jamais tomber. »
Comme Bernstein ne peut s’empêcher de dire que la musique de Beethoven vient du Paradis, nous avons aussi des qualificatifs qui se rattachent au ciel et à Dieu pour décrire ce qui est d’une grande beauté. On peut penser par exemple à « une voix d’ange », à « un paysage paradisiaque » ou à quelque chose de « divin ». Cela démontre à quel point nous savons que le l’Art et le Beau viennent d’en haut, que la beauté que l’on peut observer sur la terre n’est que le pâle reflet d’une beauté beaucoup plus grande et parfaite : celle de Dieu.
Indice 5 : La Beauté
Un dernier indice que Dieu nous a laissé, c’est la beauté. « La beauté est un autre concept qui implique un jugement de valeur; la beauté est, certes, souvent essentiellement dans l’œil de celui qui la regarde, mais tel n’est cependant pas toujours le cas. Toutes les formes de critiques d’art ont tôt fait de démontrer que les tableaux, symphonies et pièces de théâtre célèbres sont considérés comme exceptionnels non pas parce que les gens les aiment, mais parce qu’ils répondent à un certain nombre de critères de composition assez rigoureux. » a déclaré Gerald Bray. Même si l’esthétique peut être subjective, il y a certaines choses qui sont admises comme étant belles par tous. Personne ne dira qu’un coucher de soleil coloré et flamboyant est laid, par exemple. Cela transcende les cultures et les époques : l’homme s’est toujours émerveillé devant la nature, la musique et l’art. Et cet émerveillement ne peut être produit que parce que l’Homme a une âme. C’est par l’esprit qu’on apprécie la beauté, ça n’a rien de physiologique. C’est une autre chose qui nous différencie des animaux et qui ne saurait être possible selon la théorie de l’évolution.
« D’où viennent ces critères artistiques? Nombre de chrétiens ont affirmé qu’ils étaient inhérents à la création, et que Dieu l’avait voulu ainsi pour que le monde qu’il avait créé reflète quelque chose de sa gloire. » a dit Gerald Bray.
Si donc on admet qu’il fallait une Force supérieure, extérieure à l’univers et assez puissante pour déclencher une explosion, il devient logique que seul Dieu aurait pu initier le commencement de l’univers. Mais même là, il y a un problème à la théorie du Big Bang et de l’évolution. Car comment est‐ce que la vie aurait pu naître d’une explosion? Nous savons tous qu’une bombe, lorsqu’elle explose, détruit. Elle ne construit pas! Et cette première cellule qui est apparue, comment a‐t‐elle pu faire pour se nourrir et se reproduire?
Les probabilités entourant la possibilité qu’une explosion ait pu produire un organisme vivant sont si faibles que c’est carrément impossible. « Alvin Plantinga nous soumet l’illustration suivante. Imaginez un homme qui, en distribuant les cartes au poker, s’octroie à vingt reprises, au cours d’une seule et même partie, une main comportant quatre as. Tandis que ses compagnons dégainent leur revolver, le joueur déclare : je sais que ça parait suspect! Mais s’il existait une succession infinie d’univers comportant toutes les distributions possibles au poker? Cette possibilité‐ci se réaliserait dans un des univers. Il se trouve que nous nous trouvons dans un univers où je m’attribue à chaque fois quatre as sans tricher! Cet argument ne convaincra absolument pas les autres joueurs. »
Toutes ces conditions idéales pour produire la vie n’auraient pu se produire par hasard. Il fallait que quelqu’un décide de les réunir volontairement dans le temps et l’espace. La cause première de l’univers doit être non causée, c’est‐à‐dire qu’elle doit être intemporelle et immuable, car il ne peut y avoir de cause remontant à l’infini.
Il faut donc que la cause soit « un agent personnel qui choisit librement de créer un effet dans le temps sans condition déterminante antérieure. […] Ainsi, nous aboutissons non simplement à une cause transcendante de l’univers, mais à son créateur personnel. »
‐ Dr. William Craig
Dieu se révèle en ce qu’il permet à l’homme de réaliser que l’univers a un commencement et une cause, et que ça ne peut être que Lui qui en soit le Créateur.
Ce fait est aussi démontré dans nos actions. Michael Hormer explique : « Bien qu’il soit facile de dire qu’il n’existe pas d’obligation morale objective, il est bien plus difficile de vivre comme si c’était le cas. Nos réactions aux situations injustes trahissent notre véritable perception de la moralité. » Même le fait qu’on cherche à faire le bien est incompréhensible s’il n’y a pas de Dieu.
« Le fait d’être bon n’est pas toujours payant! Pourquoi avoir un bon comportement alors? Ne serait‐il pas plus sage d’agir égoïstement parfois? Il doit y avoir un fondement à l’éthique et la morale, une sorte de récompense, qui implique à son tour plusieurs facteurs – l’immortalité et une âme qui ne meurt pas, un temps de jugement à venir, et un Dieu qui établit et appuie des valeurs et qui récompense la bonté et punit la méchanceté. Ainsi, l’ordre moral (qui contraste avec l’ordre naturel) exige l’existence de Dieu. » a dit Millard J. Erikson. ichard Taylor, athée, a dit : « Dire que quelque chose est mal parce que
bel et bien le fondement de la moralité, du bien et du mal, alors
RDieu l’interdit est parfaitement compréhensible pour quiconque croit en un Dieu qui dicte sa loi. Mais dire que quelque chose est mal même si aucun Dieu n’existe pour l’interdire, c’est incompréhensible. » J.L. Mackie, aussi athée, confirme en disant : « Les propriétés morales n’auraient pu vraisemblablement voir le jour sans qu’un dieu tout‐puissant ne les ait créées. »
Si Dieu estnous pouvons savoir que Dieu est juste et bon. Le bien est ce qui est conforme à la nature de Dieu et le mal, ce qui ne l’est pas. On sait aussi que c’est Dieu qui accorde à l’homme de la valeur, par amour pour lui, car il est précieux parmi le reste des créatures.
« Les principes moraux objectifs sont vrais indépendamment de toute opinion. […] Dire que la moralité est objective revient à dire que nous ne l’inventons pas, mais que nous la constatons, tout simplement. » a dit Michael Hormer. Cicéron, philosophe latin, va dans le même sens : « Seul un fou pourrait soutenir que la distinction entre l’honorable et le déshonorant, entre la vertu et le vice, n’est qu’une affaire d’opinion. »
Plusieurs affirment que les principes moraux changent d’une culture à l’autre. Il est vrai qu’à part les grands crimes comme le meurtre, l’inceste et la torture, il y a des divergences dans la façon de voir l’adultère, l’homosexualité, le mensonge, etc. Mais cela n’enlève rien au fait qu’il y a des principes moraux objectifs. « La relativité dans les croyances morales n’entraîne pas la relativité dans la vérité. Les croyances ne changent pas la vérité. L’incroyance en la gravité ne change pas le fait objectif selon lequel, si vous vous jetez du 10e étage, vous vous écraserez sur le sol. De même, l’incroyance en une loi morale ne la rend pas nulle ou inexistante. » a affirmé Michael Hormer. La divergence sous‐entend plutôt qu’une culture a tort et que l’autre a raison.
D’ailleurs, si le bien et le mal ne sont pas déjà définis, qui pourrait le faire? « Qui parmi nous… devrait être capable de déclarer « loi » ce à quoi l’on devrait obéir? […] Soit Dieu existe, soit il n’existe pas, mais s’Il n’existe pas, rien, ni personne, ne peut prendre sa place. » a dit Arthur Leff. Si chaque être humain a le sentiment que la pédophilie est mauvaise et la torture est cruelle, alors c’est que cette connaissance du bien et du mal est inscrit dans le cœur de chacun depuis la création. Le fondement de la moralité et des droits de l’Homme ne peut donc être que Dieu lui‐même.
Indice 2 : Complexité sans hasard
« L’univers m’embarrasse et je ne puis songer que cet horloge existe et n’ait pas d’horloger. » ‐ Voltaire Le deuxième indice concerne l’impossibilité que la complexité de l’univers soit le fruit du hasard. Francis Collins a dit : « L’univers donne l’impression de savoir que nous allions venir, quand on le regarde du point de vue scientifique. Il existe quinze constantes – la constante de gravitation, les différentes constantes relatives aux forces nucléaires forte et faible, etc. – qui ont des valeurs précises. Si l’une ou l’autre de ces constantes avait différé d’un millionième, l’univers n’aurait pas pu se présenter tel que nous le voyons. La matière n’aurait pas été capable de fusionner, il n’y aurait ni galaxies, ni étoiles, ni planètes, ni êtres humains. »
Des conditions extrêmement précises devaient se retrouver sur la Terre pour que l’Homme puisse y vivre. Si notre terre était plus proche du soleil, on brûlerait; si elle était plus loin, on gèlerait. Si la lune n’existait pas, il n’y aurait pas de marée nécessaire pour le nettoyage des mers et des océans; si les plantes n’existaient pas, l’air ne pourrait être purifié du dioxyde de carbone que nous produisons. Même la poussière est essentielle! C'est grâce à elle que le ciel est bleu et que nous avons de la pluie. Chaque goutte est formée d'un grain de poussière entouré d'eau. Et cela, c'est sans parler de la composition de l'air, de l'inclinaison de la terre, du rôle de l'eau…
John O’Keefe, astronome de la NASA, a dit : « Selon les normes de l’astronomie, nous sommes un groupe de créatures dorlotées, choyées et chéries. Si l’univers n’avait pas été créé avec la plus grande précision, nous n’aurions jamais pu entrer en existence. À mon avis, ces circonstances indiquent que l’univers a été créé pour que l’Homme puisse y vivre. »
Non seulement nous avons toutes les conditions idéales pour vivre, nous sommes aussi privilégiés car nous pouvons observer le reste de l’univers. « Le fait que nous vivions sur la Terre et que nous puissions voir des étoiles – que les conditions nécessaires à la vie n’excluent pas celles qui sont nécessaires à la vision, et inversement – est remarquablement improbable. C’est le cas parce que la sphère dans laquelle nous vivons est, d’une part, tout juste assez dense pour nous permettre de respirer et nous empêcher d’être brûlées par les rayons cosmiques, alors que, d’autre part, elle n’est pas assez opaque pour absorber entièrement la lumière des étoiles et pour bloquer toute vision de l’univers. Quel équilibre fragile entre l’indispensable et le sublime! » a déclaré Hans Blumenberg.
Il est étonnant de constater que parmi ceux qui sont aux premières loges pour observer les galaxies, les étoiles et les systèmes solaires, la majorité croit en un Créateur. En effet, les statistiques révèlent que 90% des astronomes croient que Dieu existe. « Sir James Jean, l’un des plus grands astronomes modernes, a dit que, plus il examinait l’étendue de l’espace et sa terrible complexité, plus l’univers lui semblait être le fruit de la pensée d’un très grand mathématicien. »
Indice 4 : Notre Conscience
« Nous possédons tous une impulsion morale ou un impératif absolu. » ‐ Emmanuel Kant
L’indice suivant nous vient de notre propre conscience, qui nous dit ce qui est bien et mal. On peut aussi appeler cela la morale. Nous sommes les seules créatures qui ont cette conscience du bien et du mal. Dans la nature, les animaux prédateurs tuent et mangent les petits animaux plus faibles, et pourtant, ce n’est pas mal, c’est normal. C’est la loi du plus fort. Par contre, lorsqu’un groupe d’hommes attaquent des gens vulnérables, lorsque les Nazis exterminent des Juifs ou des assassins tuent des enfants, alors là, c’est mal. L’Homme est la seule créature qui soit moral. Pourquoi? Parce qu’il est conscient que la vie humaine a de la valeur.
Christian Smith, sociologue, a défini la morale comme suit : « La morale est une tentative de comprendre ce qui est bien et mal, juste et injuste. Elle n’est pas établie par nos propres désirs ou préférences réelles mais existe plutôt, croyons‐nous, en dehors d’eux. Elle fournit ainsi des normes par lesquelles nos désirs et nos préférences peuvent eux‐mêmes être jugés. »
Prenons par exemple les droits de l’homme. Ils n’ont pas été inventés suite à un grand consensus. Ce n’est pas un groupe qui s’est réunis un jour pour dire : qu’est‐ce qui devrait être perçu comme bien ou comme mal dans notre monde? Au contraire, nous savons tous en dedans de nous, ce qui est bien ou mal. Les droits de l’Homme sont des principes moraux objectifs qui existaient déjà dans la conscience de chacun, bien avant qu’on ne les rédige.
Or, à tout besoin, il y a une réponse. « Saint Augustin, dans ses Confessions, a conclu que ces désirs impossibles à assouvir étaient des indices de la réalité de Dieu. De quelle manière? […] N’est‐il pas vrai que les désirs innés correspondent aux objets réels qui peuvent la satisfaire? Ainsi en est‐il du désir sexuel (qui correspond à la sexualité), de la faim (qui correspond à la nourriture), de la fatigue (qui correspond au sommeil) et des désirs relationnels (qui correspondent à l’amitié). » Pour l’adoration, il existe un Dieu. L’homme est à tous égards religieux, et s’il ne se tourne pas vers Dieu, il idolâtrera n’importe quoi d’autre. Mais ce quelque chose d’autre ne sera pas un infini parfait et tout‐puissant comme Dieu, et réduira l’Homme à l’esclavage et le condamnera à la déception.
Erwin McManus a exprimé cet état : « Dans l’espoir de satisfaire mon âme, j’ai tant essayé et même tant accompli en vain. Mes efforts ne faisaient qu’empirer mon état. Non seulement je me trouvais insatisfait, mais le vide intérieur s’intensifiait en moi pour former un cratère plus profond que jamais. […] Plutôt que d’avouer que nous ne poursuivons pas vraiment ce que notre âme désire, nous tentons d’ignorer le problème en nous procurant plus : plus de jouets, plus d’argent, plus de pouvoir, plus de prestige, plus de sexe, plus de trucs. […] Mon âme ne veut pas simplement recevoir quelque chose de Dieu; c’est Dieu lui‐même qu’elle veut recevoir. » Notre besoin d’adorer, de croire en quelqu’un de plus grand et notre besoin d’un sens à la vie, d’une destinée, d’amour et de vérité ne peuvent être comblés qu’en Dieu.
Dieu nous aurait donc laissé une empreinte de lui‐même dans notre esprit, un sentiment de son existence, un concept de qui Il est, un besoin que lui seul peut combler. Descartes appelait cela la « Trace de Dieu » ou la « Signature du Créateur », qui nous permettrait de revenir à Lui.
Le corps humain témoigne aussi d'un brillant Ingénieur. Prenons l’œil par l'exemple. Il sait s'adapter à l'obscurité, multipliant son acuité par 100 000. Même la caméra la plus perfectionnée ne peut faire un tel exploit! Quant au cerveau, il ne pèse que 1,5 kg, mais il est plus performant que 500 tonnes de matériel électrique et électronique! Bill Gates a dit : « L’ADN est semblable à un programme informatique, mais beaucoup plus avancé que tout logiciel ayant jamais été créé. » Le corps humain est infiniment complexe et il fonctionne dans un équilibre parfait.
« L’existence d’un univers réglé avec précision et intégré d’une vie consciente n’a rien d’étonnant si Dieu existe. L’existence d’un univers réglé avec précision et intégré d’une vie consciente est tout à fait étonnante si Dieu n’existe pas », a déclaré Dr. Craig.
Il est tout à fait logique qu’un Être infiniment grand et intelligent ait construit un univers complexe subsistant dans un fragile équilibre, selon la constance de ses lois physiques. Et Il ne voulait pas que nous ignorions cela. Si la terre avait été constamment entourée d’épais nuages comme c’est le cas pour Vénus, Jupiter et Saturne, nous n’aurions jamais pu voir la grandeur et la beauté de l’univers. Si la terre avait été dans un endroit plus poussiéreux de la Voie lactée, notre vue de l’univers aurait été obstruée par le grand nombre d’étoiles. Dieu nous a laissé une fenêtre grande ouverte sur l’univers pour que nous découvrions la grandeur et la beauté de Son œuvre, et par son biais, qui Il est.
a en lui le profond besoin d’admirer, d’aimer, d’adorer. La prolifération de religions et de sectes est une preuve de cette conscience d’un Être supérieur et de ce besoin ancré dans le cœur de l’homme de vénérer. Même l’athée ou celui qui refuse de croire en Dieu fera de quelque chose d’autre son dieu, que ce soit sa carrière professionnelle, sa famille, la musique, la sexualité, une passion, une valeur ou un idéal. L’Esprit humain conçoit et a besoin d’un absolu.
Indice 3 : Pensée conceptuelle de Dieu
Cet indice de
de l’existence Dieu a été rendu célèbre par Anselme. Son
dans son
perfection prouve que Dieu existe, car nous savons très
raisonnement pourrait être résumé comme suit : « Dieu est ce qui est tel que rien de plus grand ne peut être conçu ; or même celui qui nie l'existence de Dieu a dans son intelligence une représentation de Dieu ; donc Dieu existe au moins en un endroit, et comme il est tel que rien de plus grand ne peut être conçu, il existe aussi hors de l'intelligence de l'athée. »
Une conception de Dieu existe dans la pensée de l’Homme,imagination, sans qu’il ait à se servir de ses sens pour observer l’univers. Il a une conception d’un Être infiniment grand et supérieur à tout le reste, que rien ne peut égaler.
L’idée même de la bien que le parfait n’est pas observable, qu’il n’est pas de ce monde. C’est l’idée du summum, du superlatif, dans tout ce qu’il y a de plus puissant, intelligent, grandiose et bon. Si donc nous avons cette idée de Dieu, Dieu existe, car s’Il n’existait pas, il ne serait pas parfait. Donc, par définition, Dieu existe. Sinon, Il lui manquerait une propriété essentielle : l’existence.
René Descartes a dit : « [...] je ne concevoir Dieu sans existence, il puiss'ensuit que l'existence est inséparable de lui, et partant qu'il existe véritablement: non pas que ma pensée puisse faire que cela soit de la sorte, et qu'elle impose aux choses aucune nécessité ; mais, au contraire, parce que la nécessité de la chose même, à savoir de l'existence de Dieu, détermine ma pensée à le concevoir de cette façon. » L’Homme sait qu’il existe quelque chose de plus grand que lui. Il sait, au fond de lui, que Dieu existe, qu’il refoule ou non cette pensée. Si Dieu existe comme concept dans notre esprit, c’est qu’Il existe en réalité, car on ne pourrait imaginer un tel concept qui dépasse notre entendement. Il est aussi intéressant de constater que l’Homme a dans son être le besoin e croire à quelque chose de plus puissant, plus fort et plus grand que lui. Il d
Qu’est‐ce que Dieu n’a jamais vu? …
Quelqu’un de plus grand que Lui!