Evolution d’un moyen de transport

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Henri Willox

Lycée Albert Camus

Conakry, Guinée

Voler est l’un des plus vieux rêves de l’homme. Déjà dans la mythologie grecque, Icare et son père Dédale(l’architecte du Labyrinthe où le roi de Crète Minos a enfermé le Minotaure) seraient parvenus à s’enfuir du Labyrinthe grâce à des ailes fixées à leur dos par de la cire.

Petit à petit, différents progrès techniques ont permis l’invention des différents éléments nécessaires à la construction des avions.

Les premières expériences ayant tourné à la catastrophe, les scientifiques explorent la piste d’engins plus légers que l’air. Cela conduit au cerf-volant ou au ballon à air chaud des Français Joseph et Étienne de Montgolfier, qui parviennent à faire voler leur montgolfière en 1783.

Au Moyen Âge et pendant la Renaissance, les savants multiplient les travaux et tentent quelques expériences : Léonard de Vinci, qui a longuement étudié le vol des oiseaux, imagine l’hélice, le parachute et le planeur. Il dessine également plusieurs croquis de machines volantes actionnées par la force humaine.

Les recherches se poursuivent et aboutissent dans les années 1840 à la conception d’engins plus lourds que l’air : des prototypes, souvent de dimensions réduites, parfois dotés d’un moteur à vapeur comme la « voiture aérienne » des Britanniques Henson et Stringfellow (1848), tentent de s’envoler.

Cependant, les performances des moteurs à vapeur ne permettent à ces appareils ni de décoller (ils sont catapultés pour les essais) ni de prendre de l’altitude une fois en vol ; au mieux, ils sont capables de planer sur quelques mètres avant de retomber. Pourtant, toutes ces tentatives font considérablement progresser les connaissances, notamment en matière d’aérodynamisme(comment offrir le moins de résistance à l’air).

Parallèlement, d’autres ingénieurs étudient plutôt le vol plané, en s’inspirant du vol des oiseaux et notamment des rapaces : l’ingénieur allemand Otto Lilienthal effectue ainsi, à partir de 1891, plus de 2 000 vols en se lançant d’un sommet.

Pour que les hommes puissent véritablement voler, il leur faut donc attendre que les progrès des moteurs et de la mécanique leur permettent de mettre au point un moteur suffisamment puissant (sans être trop lourd) pour propulser un engin à une vitesse suffisante pour qu’il décolle.

C’est chose faite en 1890, lorsque l’ingénieur français Clément Ader parvient à faire décoller de quelques dizaines de centimètres son avion Éole, un engin doté d’un moteur à vapeur et d’ailes inspirées de celles de la chauve-souris. Il ne parvient malheureusement pas à améliorer les performances de son appareil.

Finalement, ce sont les Américains Orville et WilburWright qui réalisent le premier véritable vol de l’histoire, en 1903, à bord du Flyer.

L’histoire de l’aviation est ensuite parsemée de « premières fois », à mesure que les pionniers tentent de repousser les limites et d’établir de nouveaux records.

Ainsi, le Brésilien Alberto Santos-Dumont (spécialiste des ballons à moteur) réalise en 1906, à Paris, le premier vol en public, sur le 14 Bis, un monoplan de sa fabrication. L’avion est doté du premier moteur réellement efficace, l’« Antoinette », de l’ingénieur français Levasseur.

Orville Wright accomplit, en septembre 1908, le premier vol de plus d’une heure, ainsi que le premier vol accompagné d’un passager. Ces essais sont interrompus le 17 septembre à la suite de l’accident d’avion dans lequel il périt avec son passager, Thomas E. Selfridge, tous deux devenant de ce fait, les premières victimes de l’aviation motorisée…

En 1909, le Français Louis Blériot est le premier à traverser la Manche.

En 1913, le Français Roland Garros traverse la mer

Méditerranée.

Dès lors, il ne se passe pas une année sans qu’un record ne soit battu : durée en vol, distance, vitesse, altitude, nombre de passagers embarqués, etc. Les succès attirent l’attention des gouvernements, des industriels et des militaires.

Les instruments de bord (notamment l’altimètre et la radio) ainsi que l’utilisation du parachute améliorent la sécurité et permettent les premiers vols de nuit (1911). La maniabilité des appareils s’améliore, permettant le vol acrobatique et les premiers loopings (voltige aérienne). Les avions peuvent désormais décoller et atterrir sur de courtes distances, y compris depuis un plan d’eau (hydravion) ou le pont d’un navire (porte-avions).

En 1927, l’étasunien Charles Lindbergh effectue le premier vol transatlantique, sans escale et en solitaire, entre New York et Paris, à bord du Spirit of Saint-Louis.

La Première Guerre mondiale est l’occasion de progrès considérables pour l’aviation. La maîtrise du ciel, qui est directement liée aux performances des appareils, passe d’un camp à l’autre au rythme des progrès techniques.

Les états-majors pensent d’abord aux avions pour effectuer des missions de reconnaissance et d’espionnage.

Mais ils deviennent vite indispensables pour se défendre contre les raids de reconnaissance effectués par l’ennemi : c’est la naissance de l’aviation de chasse, avec des avions puissants, maniables et bien armés.

Plus tard au cours du conflit, des avions sont également utilisés pour larguer des bombes au-dessus des lignes ennemies : ce sont les bombardiers.

La Seconde Guerre mondiale apporte encore des innovations, comme les premiers avions à réaction.

Et les premiers hélicoptères.

En 1942, l’industrie aéronautique allemande doit ralentir sa production en raison des bombardements anglais et américains.

En dépit de ces conditions difficiles, l’Allemagne parvient néanmoins à faire preuve de combativité et de ressources en élaborant des armes secrètes. Elle met ainsi en service des chasseurs équipés de moteurs à réaction, ainsi que des engins propulsés par fusée, les fameux missiles V1 et V2, qui servent au bombardement de Londres en 1944.

Qui donnèrent, après la guerre, naissance aux fusées et ouvrirent la voie à l’exploration spatiale !

Après la Seconde Guerre mondiale, les avions sont devenus plus rapides et plus sûrs : Le 11 novembre 1946, Daniel Rastel pilote le premier avion à réaction français, un SO 6 000 Triton et, le 14 octobre 1947, l’Américain Charles Yeager est le premier homme à franchir le mur du son à bord du Bell X-1.

Et de toute une nouvelle génération d’avions à réaction.

L’évolution de la situation politique entre l’Est et l’Ouestamène les constructeurs à développer des appareils de plus en plus spécialisés et performants.

Des avions de reconnaissances

A-12, SR-71, TR-1, U-2,…

Des avions à décollage et atterrissage vertical

Harrier, Sea Harrier, XV-6A Kestrel, Yak-38,…

Des avions pouvant éluder les radars

B-2 Spirit, F-117 Nighthawk, F/A-22 Raptor, …

Des avions de guerre électronique

EF-111A Raven, F-4G Wild Weasel, …

Et bien d’autres…

L’aviation commerciale s’est considérablement développée dans les années 1930. Des avions civils de série sont construits pour des compagnies aériennes qui expérimentent les premières lignes aériennes régulières. À cette époque, il faut compter plus de 36 heures pour parcourir la distance qui sépare New York de Los Angeles, dans des conditions assez inconfortables et pour un prix excessivement cher.

De plus, les accidents sont fréquents et les retards constants.

Mais en 1949, le constructeur britannique De Havilland fait voler le premier avion de ligne à réaction, le Comet, qui sera mis en service 1952 et rapidement suivi par d’autres appareils de ce type, comme le Boeing 707 ou la Caravelle.

Puis apparaissent, dans les années soixante-dix, les premiers avions gros-porteurs comme le Douglas DC-10ou le Boeing 747.

En 1976, est inauguré le premier appareil supersonique civil, l’avion franco-britannique Concorde, reliant les États-Unis à Londres et à Paris. Cependant, le remarquable succès technique de cet appareil se solde rapidement par un échec commercial.

A la même époque, le constructeur russe Tupolev lance le Tu-144, qui terminera prématurément sa carrière en 1978 (après plusieurs accidents).

La France conservera néanmoins sa place parmi les grandes industries aéronautiques, grâce à sa participation dans le consortium de constructeurs européens Airbus Industrie.

La Navette Spatiale a ouvert la voie à une nouvelle sortede tourisme, le tourisme spatial ! Il est déjà possibled’effectuer de courts voyages hors de notre atmosphère et même d’effectuer un séjour sur la Station SpatialeInternationale.