Evol Pyrénées Orientales

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Rattaché au bourg d'Olette, le petit hameau médiéval d'Evol situé dans la partie nord d'Olette présente une remarquable homogénéité architecturale avec ses maisons aux murs de schiste et couvertures en lauzes, dont la taille était la spécialité des habitants du village en hiver. L’ancien château féodal du XIIIe siècle des vicomtes de So et le clocher de l’église romane surplombent le village.

GPS : 42.571022, 2.253651

A la sortie d’Olette, la route grimpe en jolis lacets, jusqu’à Evol. La surprise tient alors dans l’unité des constructions de cet ancien village médiéval. Les murs des maisons sont en schiste, les pierres empilées les unes sur les autres, les toits en belles lauzes. Les maisons s’allongent sur une bande le long de la route, sous l’église Saint-André. Victime comme tant d’autres communes de l’exode, Evol qui comptait près de 420 habitants en 1851 a vu sa population décroître. Aujourd’hui, ses vingt-deux résidents font vivre le hameau. Les murs sont remontés, les toits reconstruits lauze après lauze. Des géraniums et autres fleurs colorent les fenêtres et les devants de porte. La typicité du village a été conservée. C’est cet ensemble qui a contribué au classement d’Evol parmi les plus beaux villages de France en 2003.

La Font d'en Potis. (La fontaine de Potis). A l’entrée du village, a été conservé ce lavoir. Evol en compte trois au total. L’eau n’y manque pas.

Les rues y sont étroites, parfois en escalier. Des efforts ont été faits pour remettre sur pied les maisons, en respectant les constructions d’autrefois.

Une cheminée toute en pierre, telle qu'elles étaient faites autrefois

Les fours à pains débordant des parois témoignent encore de la vie rurale du début du siècle.

Carrer d'en Barbeblanc. (Rue Barbe Blanche)

L'église Saint-André. Cette ancienne église paroissiale d'Evol date du XIe siècle (architecture assez rustique du clocher). Elle le sera jusqu'au rattachement à Olette, dont l'église a le même vocable, mais est moins ancienne. Au XVe, un retable consacré à Saint-Jean-le-Baptiste fut ajouté , puis l'église fut profondément changée en 1723 avec rajout de la chapelle du Rosaire. Le retable fut réalisé par le "Maître du Roussillon", peintre anonyme qui laissa plusieurs œuvres.Devant l'église se trouvent les restes d'un Conjurador (pour conjurer l'orage, les paroissiens y venaient en procession derrière l'abbé).

LE CONJURADOR. Sur le large perron devant l’église, à gauche de l’escalier qui y accède, on peut voir deux larges arcades restaurées en 1950, que l’on considère comme faisant partie du conjurador, (où le prêtre exerçait ses pratiques pour conjurer le mauvais sort principalement orages, foudre, grêle, tempête) dont le toit s’appuyait sur les dites arcades d’une part, et sur le mur de l’église d’autre part, constituant ainsi une sorte de préau.On peut supposer qu’il servait de lieu de réunion des paroissiens après la messe et peut-être aussi du conseil municipal, comme c’était le cas en certains lieux de Catalogne où le comunidor accueillait les édiles, lorsqu’il n’y avait pas de « casa del comù », c’est-à-dire de mairie.

La chapelle Saint Etienne.La chapelle des vicomtes d'Evol n'est pas bâtie dans l'enceinte du château, mais à mi-pente entre celui-ci et l'église paroissiale Saint André. Au-dessus de la porte garnie de vieille ferrures de style catalan, on peut lire la date de 1784. Il ne s'agit pas de la date d'origine mais celle de la reconstruction après l'effondrement de 1770 de la chapelle primitive qui datait vraisemblablement, elle, de l'époque de la construction du château.

Le château d'Évol fut construit en 1260 par Guillaume (ou Guillem) de So. Il n'en reste aujourd'hui qu'une tour en bon état et des murs en ruines

Un petit canal traverse le village.

L’ancienne école du village a été transformée en salle d’exposition consacrée en partie à l’écrivain Ludovic Massé, né dans la commune en 1900 et à un petit musée rassemblant des outils araires du début du siècle.