Post on 21-Sep-2020
Mémoire de Magister
THEME
Evaluation des risques chimiques au complexe gaz de pétrole liquéfiée d’Arzew (GP1Z)
Présenté par Bey Mansour Soutenu le 09/01/2011
Membres du jury
Président: Pr M. Bouziani, Université d’Oran
Examinateur: Pr D. Benachour, Université de Sétif
Examinateur: Pr S. Ould Kadda, Université d’ Oran
Membre invité: Dr. Benachenhou, Directeur HSE, Activité Aval Gr SH
Encadreur: Pr Y. Khatir, Université d’Oran
Co encadreur: Dr. A. Belkhatir, Université Paris 1-13, France
Dédicace Je dédie ce modeste travail A : Mes chers parents, ma famille qui n’on jamais cessé de m’encourager, pour entreprendre mes études et atteindre mon objectif, qu’ils trouvent dans ce travail une récompense de sacrifices qu’ils ont consenti, que ceci soit pour eux l’expression de ma grande affection et ma gratitude jamais je ne les remercierais assez de m’avoir donné le meilleur de leur même. A mes chères sœurs et frères et leurs enfants. A toute ma famille. A tous mes amis de GP1Z.
BEY MANSOUR
Remerciements
Je remercie chaleureusement M. KHATIR Youcef, Professeur à l’université d’Oran, pour avoir accepté la direction de cette thèse, pour le suivi de mon travail, ses conseils et ses suggestions pour améliorer la qualité et la rigueur de ce mémoire. Toute ma gratitude s’adresse à M. BELKHATIR Abdelaziz, Maître de conférences à L’université de Paris 13ème, qui m’a beaucoup aidé dans le développement de ce travail. Son attention et sa connaissance scientifique m’ont beaucoup apporté tout au long de ce parcours. Je tiens à remercier M.bouziani, Professeur à l’université d’Oran de m’avoir faitl’honneur de présider ce jury. J’adresse toute ma gratitude à Mr. BENACHOUR, Professeur à l’université de Sétif et M.OULD KADA, Professeur à l’université d’Oran, pour avoir accepté de juger ce travail. Je remercie Mr BENACHENHOU Directeur HSE, activité aval GR SH, pour avoir accepté d’être membre du jury. Mes vifs remerciements vont directement à Melle GUENACHI Khadîdja, Maître de conférences à l’université d’Oran, pour ses conseils et son aide. Mes sincères remerciements vont, également, à tous ceux qui ont accepté de m’aider et à tout l’équipe de département de sécurité GP1Z sans oublier personnes qui sans leurs collaborations, ce travail n’aurait jamais vu le jour.
EVALUATION DES RISQUES CHIMIQUES AU GP1Z RESUME Danger : est une propriété intrinsèque de l’agent chimique utilisé ou manipulé voire fabriqué qui est susceptible de provoquer des effets nuisibles pour la santé, les installations et /ou l’environnement. Durée d’exposition : est aussi un facteur d’aggravation du risque chimique donc le risque est définie c’est l’exposition au danger , Par ailleurs, en vertu des concepts de la science du danger ou Cindynique, le risque est la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un dommage (lésion, brûlure, incendie, explosion, intoxication, pollution…) et de la gravité des effets sur une cible (l’individu, la population, l’installation et/ou l’environnement) en présence d’agents chimiques ou d’une technologie (fabrication, TMD, stockage, traitement de déchets…) utilisant des produits chimiques. Ce risque résulte de la conjonction d’une source de danger et d’une exposition appelée cible : individu, population, installation, environnement. Le risque chimique est présent lors de l’utilisation, la manipulation, le stockage, transport, …
des produits chimiques. Le complexe GP1Z (gaz de pétrole liquéfié) de l’activité aval (groupe
SONATRACH l’entreprise nationale) utilise toute une gamme d’agents chimiques destinés à
la maintenance des équipements d’une part et d’autre part au contrôle et à l’analyse de
produits finis.
La manipulation ou l’utilisation des agents chimiques dans une entreprise présente des
risques potentiels qui peuvent nuire à la santé des travailleurs, les biens et /ou à
l’environnement. Il est nécessaire d’identifier les risques et de trouver les parades pour les
éviter. Le complexe GP1Z est l’objet de notre étude qui Consiste à faire une analyse des
risques. Cette étude se décompose comme suit:
- Etat de l’art sur le risque chimique - Rappels sur les approches du danger : une vision globale sur la science du danger, et les risques technologiques qui prennent considérablement de l’ampleur ces dernières années, ainsi que leurs conséquences sur l’être humain et l’environnent. -Description du site : consiste à donner la situation géographique de notre installation et son environnement. - Application de la méthode MADS-MOSAR pour l’analyse des risques dans notre complexe
GP1Z (méthodes organisée et systémique d’analyse de risques). Permet de réaliser une
analyse des risques principaux. A partir d’une décomposition de l’installation en sous-
systèmes, on commence par identifier de manière systémique en quoi chaque sous-système
peut être source de danger. Pour cela, on fait référence à une grille de typologie des systèmes
sources de dangers et on utilise le modèle MADS qui relie source de dangers et cibles.
L’utilisation de la technique des boites noires permet de générer des scénarios de risques
d’interférence entre les sous-systèmes qui, rassemblent sur un même événement constituant
un arbre logique ou arbre d’événements. Cette méthode va nous permettre d’identifier les
sous-systèmes, les sources de danger et cibles et ainsi permettre la création de modèles
standard de risque. Donc, cette méthode est un ensemble ordonné de manière logique, de
principes, de règles, d’étapes, permettant de parvenir à une analyse des risques d’un système.
Mots clés
Risque chimique, Le complexe GP1Z, risques potentiels, la science du danger, méthode
MADS-MOSAR, système, analysé
EVALUATION OF THE CHEMICALS RISQUES AT THE GP1Z
Abstract
Danger: an intrinsic property of the used chemical agent or treated (manipulated) even made is
which may provoke harmful effects for the health, the installations and / or the environment.
Exposure time: a factor of escalation of the chemical risk thus is also the risk is defined it is the
exposure in the danger, besides, by virtue of the concepts of the science of the danger or Cindynique,
the risk is the combination of the probability of case of a damage (hurt, burn, fire, explosion,
poisoning, pollution) and of the gravity of the effects on a target (the individual, the population, the
installation and\or the environment) in the presence of chemical agents or of a technology
(manufacturing, TMD, storage, treatment of waste) using chemicals. This risk results from the
conjunction of a source of danger and from an exposure called target: individual, population,
installation, and environment.
The chemical risk is present during the use, the manipulation, the storage, the transport of the chemical
products. The complex GP1Z (liquid petroleum gas) of the activity approval (group SONATRACH
the state-owned company) use a whole range of chemical agents intended for the maintenance of
equipments on one hand and on the other hand for the control and for the analysis of finished products.
The manipulation or the use of the chemical agents in the present company of the potential risks which
can damage the health of the workers, the possessions and / or to the environment. It is necessary to
identify the risks and to find the parades to avoid them.
The complex GP1Z is the object of our study which Consists in making an analysis of the risks. This
study decomposes as follows:
- Majority on the chemical risks and their effects on the human health, the possessions and the
environment.
- Theoretical reminder on the science of the danger: a global vision on the science of the danger, and
the technological risks which are considerably growing these last years, as well as their consequences
on the human being and the environment surround him.
- Description of the site: describes geographical situation of our factory and its environment. - Application of the method MADS-MOSAR for the analysis of the risks in our complex GP1Z
(organized and systematic methods of analysis of risks). Allows realizing an analysis of the main risks.
From a decomposition of the installation in sub-systems, we begin by identifying in a systematic way
in what every sub-system can be source (spring) of danger. For that purpose, we make reference to a
railing (bar) of typology of the systems sources (springs) of dangers and we use the model MADS
which connects (binds) source (spring) of dangers and target. The use of the technique of black boxes
allows to generate scenarios of risks of interference between the sub-systems which, gather(collect) on
the same event establishing(constituting) a logical tree or a tree of events.
This method is going to allow us to identify the sub-systems, the sources (springs) of danger and target
and so to allow the creation of standard models of risk. Thus, this method is an orderly set (group) in a
logical way, of principles, rules, stages, allowing reaching an analysis of the risks of a system.
Keywords
Chemical risk, the complex GP1Z, potential risks, the science of the danger, the method MADS-
MOSAR, the system, analyzed
INTRODUCTION GENERAL 1
PROBLEMATIQUE 6
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
I.1. LE RISQUE CHIMIQUE, UNE PARTIE DES RISQUES TECHNOLOGIQUES 8
I.2. ASPECTS DES RISQUES TECHNOLOGIQUE INDUSTRIELS CHIMIQUES
I. 3. QUELQUES DEFINITIONS
I.4 NOTIONS DE RISQUE CHIMIQUE POTENTIEL ET EXPOSITION POTENTIELLE
I.4.1 EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE
I.4.1.1 METHODES D’ANALYSE DES RISQUES CHIMIQUES
9
10
10
15
15
I.5 Réglementation
I.5.1 Réglementation étrangère
I.5.2 Gestion des produits chimiques et la législation algérienne
17
17
17
I .6 Retour d’expériences 18
I.6.1 Les incidents les plus fréquents sur les installations GPL 18
I.6.2 Accidents survenus sur des installations étrangères 18
CHAPITRE II: RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
II.1 Introduction sur la science du danger 24
II.2. LA THEORIE DU DANGER OU CINDYNIQUES 25
II.2.1. Le modèle de référence : l’hyperespace du danger 25
II.2.2. Les Déficits Systémiques Cindynogènes (DSC) 26
II.2.3. les dissonances ou écarts entre les réseaux d’acteurs 28
II.3. LA METHODOLOGIE MADS ET CONCEPTS 29
II.3.1. DANGER, RISQUE ET ENS 29
II.3.2. LE PROCESSUS DE DANGER : L’APPROCHE MADS 31
II.3.3. MODELISATION D’UNE INSTALLATION 32
II.3.4. APPLICATION PEDAGOGIQUE DU PROCESSUS DE DANGER 35
II.3.4.1. NOTION DE POINT DE VUE 35
II.3.4.2. METHODE MADS ET OUTILS ASSOCIES 36
II.4 Approche systémique 37
II.4.1 Introduction 37
II.4.2 Concepts et principes de l’Analyse Systémique 38
CHAPITRE III: DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
III.1.1 FICHE TECHNIQUE DU COMPLEXE GP 1Z 41
III.1.2 Historique 42
III.1.3 Renseignements généraux sur GP1Z 43
III 1.4 Organisation générale 43
III.1.5 Description détaillée des activités et des installations 44
III.1.5.1 Description des sections fonctionnelles 45
III.1.5.2 Section d’arrivée et de stockage de la charge d’alimentation 45
III 1.5.3 Section de déshydratation 45
III.1.5.4 Section de séparation 46
III 1.5.5 Section de réfrigération 46
III.1.5.6 Section four 47
III.1.5.7 Bacs de stockage de produit réfrigéré 47
III.1.5.8 Stockage produits finis sphères sous pression et chargement camions 47
III.1.5.9 BOG (Boil-off-gas) 47
III.1.5.10 Chargement de navires 47
III.1.5.11 Utilités et circuits annexes
III.1.5.12 Liste des produits chimiques utilisés au département de production
48
49
III.2 ORGANISATION DU COMPLEXE 51
III.2 .1 DEPARTEMENT TECHNIQUE 53
III.2.1.1 ORGANIGRAMME DU DEPARTEMENT 53
III.2.1.2 SERVICE LABORATOIRE 54
III.2.1.3 ANALYSE DE QUALITE 55
III.2.1.4 Listes des produits chimiques utilisés au laboratoire d’analyse 57
III.2.1.5 La géographie du laboratoire 59
III.2.1.6 impacts des produits chimiques utilisés sur Gp1z
III.2.1.7 Application du système QHSE :
59
60
Chapitre IV : Application DE LA Méthode MADS MOSAR A GP1Z
IV.1 Méthode MADS-MOSAR appliquée au laboratoire d’analyse de GP1Z 61
IV.1.1Etape préliminaire : modélisation du système et décomposition en sous systèmes (SS) 61
IV .1.2 1ére étape du module A : identification des sources de dangers 62
IV.1.3 2 éme étape du module A identification des scénarios de danger 68
IV.1.4 3 eme étape : évaluation des scénarios de risque 95
IV.1.5 4 eme étape : Négociation d’objectifs et hiérarchisation des scénarios 95
IV.1.6 5éme étape du Module A : Définition des moyens de prévention et de protection et
qualification de ces moyens
97
CONCLUSION GENERALE 102
GLOSSAIRE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Index des tableaux et figures
1
INTRODUCTION GENERALE
Les substances chimiques sont devenues des éléments indispensables de notre vie
quotidienne : elles interviennent dans nos activités, préviennent et enraillent les maladies, et
augmentent notre productivité industriel.
Les substances chimiques synthétiques aident à nous nourrir à moindre coût. Elles
nous fournissent des fibres synthétiques pour nos vêtements et des molécules pour nos
médicaments. Elles fournissent les matériaux de base pour la fabrication de voitures, de
téléphones et d’ordinateurs, ainsi que de nombreux matériaux de construction, tapis et autres.
Les avantages sont très nombreux. Cependant, on ne peut ignorer le fait que les
substances chimiques peuvent aussi nuire à la santé humaine et polluer l’environnement.
La nature, la variété et la quantité de substances chimiques utilisées varient
énormément selon des facteurs tels que l’économie d’un pays et ses infrastructures industriels
et agricoles en particulier . Plus de 43 millions de substances chimiques sont utilisées à travers
le monde [1]. La production de substances chimiques à l’échelle mondiale a augmenté d’un
million de tonnes en 1930 à 400 millions de tonnes aujourd’hui [2]. Les produits chimiques
ont contribué à améliorer nos conditions de vie, et on ne peut nier qu’ils apportent des
bienfaits dont la société moderne ne saurait se passer (ex. dans la production alimentaire et de
produits pharmaceutiques).
L’industrie chimique mondiale joue aussi un rôle dans la prospérité économique en
termes d’échanges commerciaux et d’emplois. Son chiffre d’affaires annuel est estimé à plus
de 1600 milliards de dollars. Le secteur emploie plus de 10 millions de personnes à travers le
monde [3].
Cependant, les produits chimiques peuvent aussi occasionner des lésions irréversibles
pour la santé humaine et l’environnement. Un risque d’exposition existe lors de la production,
du stockage, de la manipulation, du transport, de l’utilisation et du traitement des produits
chimiques, ainsi que lors de fuites accidentelles ou intentionnelles illégales. Par conséquent, le
cycle de vie complet d’une substance chimique doit être pris en compte lors de l’évaluation de
ses dangers et de ses avantages.
2
En particulier, la fabrication et l’utilisation de produits chimiques nuisent
considérablement aux travailleurs. Des millions d’entre eux sont exposés quotidiennement
aux produits chimiques (exposition professionnelle), non seulement dans l’industrie chimique
mais aussi dans les secteurs utilisateurs, qui incluent l’agriculture, le bâtiment et la
construction, l’industrie du bois, l’industrie automobile, l’industrie textile, et la fabrication
d’équipements électroniques [4].
Les dangers liés aux produits chimiques sont aujourd’hui une cause majeure de
mortalité professionnelle dans le monde. Selon l’Organisation Internationale du Travail
(OIT), les substances dangereuses provoquent chaque année la mort de 438 000 travailleurs.
L’OIT estime également que 10% de tous les cancers de la peau sont imputables à une
exposition aux produits chimiques sur le lieu de travail [5]. De plus, l’Organisation Mondiale
pour la Santé indique qu’environ 125 millions de travailleurs à travers le monde sont exposés
à l’amiante sur leur lieu de travail, ce qui entraîne pas moins de 90 000 morts par an ; ce
chiffre augmente d’année en année [6].
L’OIT dénombre en outre environ 270 millions d’accidents professionnels et 160
millions de maladies liées au travail chaque année pour une population active internationale
de 2,8 milliards de personnes [7]. On ne dispose cependant pas de données suffisantes à
l’heure actuelle pour déterminer le pourcentage global de maladies professionnelles liées à
une exposition aux produits chimiques.
Le travailleur qui manipule des produits chimiques n’est pas le seul à courir un risque.
Chaque individu peut aussi être exposé à des risques liés aux produits chimiques à son
domicile. L’environnement est également touché, car les produits chimiques peuvent polluer
l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, et la nourriture que nous consommons. Ils
peuvent atteindre les forêts et les lacs, détruire la faune et la flore, et altérer les écosystèmes.
En conséquence de l’activité économique, de nombreux produits chimiques sont
rejetés dans l’environnement. Ils ne sont pas seulement générés par l’industrie chimique
d’autres secteurs, par exemple l’agriculture, la construction automobile, le bâtiment, la
production d’énergie, l’extraction de ressources fossiles et de minerais, la métallurgie, les
produits pharmaceutiques, le textile et le transport, contribuent également à cette pollution.
L’environnement a fait les frais de diverses substances dangereuses, qui ont causés des
dégâts environnementaux sans précédent. Le défi doit désormais être relevé car il s’agit d’une
3
lutte pour l’avenir de la planète, la survie des autres espèces et le maintien de la qualité de vie
des êtres humains.
Une des principales causes de la dégradation de l’environnement, par les produits
chimiques, est le manque de connaissances sur les dangers intrinsèques de la plupart des
produits chimiques en vente sur le marché et sur leur utilisation saine et sûre. Il est affligeant
de constater que plus de 99% du volume total des substances commercialisées n’ont jamais
subit d’études poussées sur leurs risques pour la santé humaine et l’environnement [8]. La
conséquence directe de ce manque d’information est que de nombreux produits chimiques
dangereux ne sont pas classés comme tels, et sont donc vendus sans étiquetage approprié ou
sans fiches de données de sécurité. Ainsi, de nombreux produits chimiques sont utilisés sur le
lieu de travail alors même que leurs effets potentiels sur la santé des travailleurs exposés et
sur l’environnement sont à peine connus, ou découverts trop tard.
Les risques chimiques au travail proviennent à la fois des propriétés dangereuses
intrinsèques des produits chimiques et du niveau d’exposition des travailleurs à ces
substances. Ceci constitue une bonne indication de la façon dont ces produits sont utilisés sur
le lieu de travail. En matière d’utilisation sans danger des produits Chimiques dans
l’environnement professionnel, la situation varie selon le pays, les secteurs d’activité et la
taille de l’entreprise.
Dans les pays industrialisés, bien que des progrès de taille restent à accomplir au sein
des grandes entreprises, le potentiel d’amélioration se trouve dans les petites et Moyennes
entreprises (PME), où la législation actuelle et les bonnes pratiques pour protéger la santé des
travailleurs et l’environnement des risques chimiques sont mal appliquées.
D’une façon générale, la situation dans les pays en développement est particulièrement
alarmante. Les produits chimiques utilisés sur des sites industriels et agricoles contiennent
souvent des ingrédients hautement toxiques qui, malgré leur interdiction dans les pays
industrialisés, sont toujours commercialisés dans les pays en développement. Les équipements
de protection sont rarement disponibles et il y a un manque flagrant d’information et de
formation. Du fait de règlementations moins rigoureuses et, par conséquent, de stratégies
d’entreprise délibérées de délocalisation de la production vers des pays aux normes moins
exigeantes, les travailleurs de ces pays sont de plus en plus victimes de “dumping” social,
environnemental, et d’entraves à la santé et la sécurité au travail.
Le complexe GP1/Z dépend directement de la société nationale de transport et de
commercialisation des hydrocarbures (SONATRACH) qui a été crée par le décret nº63-491
4
du 31/12/1963, et a pour mission de couvrir tous les domaines des hydrocarbures en amont et
en aval.
Selon le décret présidentiel nº98-48 du 11/02/1998 portant statut de la société
nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la
commercialisation des hydrocarbures. SONATRACH est transformée, sans création d’une
personne morale nouvelle, en une société par action d’un capital de deux cent quarante cinq
milliards de dinars, reparti en cent quarante cinq milles actions d’un million de dinars
chacune, entièrement et exclusivement souscrit et libéré par l’état.
SONATRACH est la première entreprise du continent africain. Elle est classée 12ème
parmi les compagnies pétrolières mondiales, 2ème exportateur de GNL et de GPL et 3ème
exportateur de gaz naturel. Sa production globale (tous produits confondus) est de 230
millions de tep en 2006. Ses activités constituent environ 30% du PNB de l'Algérie.
Le complexe GP1Z utilise une gamme très importante des produits chimiques pour
améliorer son production en GPL.
Le complexe GP1Z est l’objet de notre étude qui Consiste à faire une analyse des
risques. Cette étude se décompose comme suit:
Chapitre I : Etat de l’art sur le risque chimique
Chapitre II : Rappels sur les approches du danger : une vision globale sur la science du
danger, et les risques technologiques qui prennent considérablement de l’ampleur ces
dernières années, ainsi que leurs conséquences sur l’être humain et l’environnent.
Chapitre III : Description du site : consiste à donner la situation géographique de notre
installation et son environnement.
Chapitre IV : Application de la méthode MADS-MOSAR pour l’analyse des risques
dans le complexe GP1Z (méthodes organisée et systémique d’analyse de risques).
Permet de réaliser une analyse des risques principaux. A partir d’une décomposition
de l’installation en sous-systèmes, nous commençons par identifier de manière
systémique en quoi chaque sous-système peut être source de danger. Pour cela, nous
faisons référence à une grille de typologie des systèmes sources de dangers et nous
utilisons, le modèle MADS qui relie source de dangers et cibles. L’utilisation de la
technique des boites noires permet de générer des scénarios de risques d’interférence
entre les sous-systèmes qui, rassemblent sur un même événement constituant un arbre
5
logique ou arbre d’événements.
Cette méthode va être appliquée au GP1Z afin d’identifier les sous-systèmes, les
sources de danger et cibles et ainsi permettre la création de modèles standards de risques.
Donc, cette méthode est un ensemble ordonné de manière logique, de principes, de règles,
d’étapes, permettant de parvenir à une analyse des risques d’un système.
6
Problématique
Le risque chimique est présent lors de l’utilisation, la manipulation, le stockage,
transport, … des produits chimiques. Le complexe GP1Z (gaz de pétrole liquéfié) de l’activité
aval (groupe SONATRACH l’entreprise nationale) utilise toute une gamme d’agents
chimiques destinés à la maintenance des équipements d’une part et d’autre part au contrôle
et à l’analyse de produits finis.
La manipulation ou l’utilisation des agents chimiques dans une entreprise présente
des risques potentiels qui peuvent nuire à la santé des travailleurs, les biens et /ou à
l’environnement. Il est nécessaire d’identifier les risques et de trouver les parades pour les
éviter.
Les principes généraux guidant la prévention des risques dus aux produits chimiques
(Art. R231-54 à 8 du Code du Travail) sont fondés sur :
La suppression du produit ou procédé dangereux
La substitution d'un produit ou procédé dangereux par un qui l’est moins,
La réduction du niveau de risque en travaillant sur le procédé et l’organisation
Pour diminuer :
• La quantité de produits susceptibles d'être en contact avec les salariés
• Le nombre de personnes susceptibles d'être exposées
• La durée d'exposition au risque…
• La mise en place de protections collectives telles que le captage à la source des produits
chimiques dangereux.
• La mise en place de protections individuelles uniquement pour les risques Résiduels ne
pouvant être traités collectivement.
Notre objectif est d’effectuer une évaluation des risques chimiques au niveau du
complexe de liquéfaction des gaz implanté sur la zone industrielle d’Arzew. Nous
rappelons que une telle opération est nécessaire pour assurer la sécurité des salariés,
des populations avoisinantes et / ou l’environnement. Il s’agira aussi d’une obligation
de conformité au code du travail adopté de façon universel à travers le monde eu égard
aux catastrophes vécues à la fin du siècle précédent.
De nos jours le développement des sciences des risques fournit des éléments de
Connaissances qui nous permettent d’identifier le risque, comment le mesurer, les
conséquences des effets et comment le contourner. La combinaison de la méthodologie MADS
7
MOSAR et des CINDYNIQUES constitue des éléments de connaissances sur lesquelles nous
allons nous baser pour appréhender le risque inhérent à cette activité à savoir l’identifier,
l’évaluer, le maîtriser, le gérer et le manager.
Nous appliquerons la méthode MADS-MOSAR à L’utilisation et manipulation des
produits chimiques à GP1Z afin de rechercher les dysfonctionnements techniques et
opératoires de l’installation (dans son environnement) dont les enchaînements peuvent
conduire à des événements non souhaités (ENS) .
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
8
I.1. LE RISQUE CHIMIQUE, UNE PARTIE DES RISQUES
TECHNOLOGIQUES
Tout agent chimique présente un degré de dangerosité lié à ses propriétés physiques
(inflammable, explosible, gazeux, toxique) ou ses propriétés chimiques (réactivité avec l’organisme,
incompatibilité avec d’autres agents susceptibles de réaction violente, cmr…) Ainsi, la
manipulation, l’utilisation ou le stockage de substances chimiques constituent des situations
dangereuses susceptibles de provoquer un évènement non souhaité (ENS : incendie , explosion,
pollution…) en présence d’ une cible humaine et/ou environnementale Nous résumons dans le tableau (I. 1) les quelques évènements non souhaités (ENS) avérés et
leurs effets sur des cibles humaines et environnementales
Tableau I.1 : Les risques technologiques et leurs effets
RISQUES LEURS EFFETS DIRECTS
Leurs conséquences sur l’écosystème
INCENDIE • Dégagement de chaleur
(effet thermique) et de fumées (gaz)
• Brûlures /inhalation de fumées asphyxiantes… • Destruction de biens, la faune et la flore
EXPLOSION
• Création d’une onde de surpression (effet de surpression) / dégagement de chaleur et de fumées (gaz)
• Lésions internes aux poumons et aux tympans / blessures dues à l’effet « missiles » / brûlures
• Destruction de biens, voire perturbation de l’écosystème
TOXICITE
• Formation d’un nuage toxique qui se déplace avec le vent en se diluant dans l’air
• Nausées, irritation des yeux ou de la peau / atteintes aux poumons et plus généralement à l’organisme
• pollution de l’air, l’eau et le sol.
Dans le tableau (I.2) suivant nous résumons la nature des effets et les phénomènes
dangereux correspondants.
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
9
Tableau I.2. Nature des effets et évènements dangereux
EFFETS ET PHENOMENES DANGEREUX CONSEQUENCES SUR LES PERSONNES
EFFETS THERMIQUES
INCENDIE Combustion de liquides ou de solides -
Explosion de gaz - Boil over - BLEVE
Transmission de la chaleur par convection, radiation ou
conduction
Brûlures aux 1er, 2ème et 3ème degrés
EFFETS TOXIQUES
EMISSION D’UNE SUBSTANCE –TOXIQUE Fuite de liquide avec vaporisation - Fuite de gaz -
Incendie avec dégagement des produits toxiques
Déplacement du nuage toxique en fonction de la densité
du gaz et des conditions météorologiques
Dépend de la toxicité intrinsèque de la substance et de la dose
reçue. Peut être irritant (voie respiratoire ou cutanée), nocif
voire mortel
EFFETS DE SURPRESSION
EXPLOSION Eclatement de réservoir - BLEVE -
Explosion de gaz ou de solides
Propagation à grande vitesse d’une onde de pression
(onde de choc)
Lésions internes aux poumons et aux tympans et blessures
provenant de la projection de débris
BLEVE : Détente explosive d’un gaz liquéfié chauffé
Boil-over : Boule de feu et projection de liquide enflammé
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
10
I. 3. QUELQUES DEFINITIONS
• Le risque chimique : est un évènement non souhaité (ENS) qui est un
dysfonctionnement intentionnel ou pas en présence d’une cible (individu,
population, environnement) lors de l’utilisation, la manipulation, la fabrication ou
la transformation des agents chimiques. Cet ENS est un évènement redouté qui est
susceptible de porter atteinte à la santé de l’homme et/ ou l’écosystème. Il est dû au
danger qui réside dans l’agent chimique incriminé en raison de ses propriétés
physicochimiques (inflammabilité, explosivité, …) et/ou toxicologiques (irritation,
corrosivité, C.M.R).
• Agent chimique : élément ou composé, seul ou mélangé, naturel ou résultant d’une
activité professionnelle, qu’il soit ou non produit intentionnellement et qu’il soit ou
non commercialisé.
• Agent chimique dangereux : agent qui satisfait aux critères de classement des
substances ou préparations ou qui peut présenter un risque pour la santé et la
sécurité du de ses propriétés.
• Agent C.M.R. : agent qui du fait de sa toxicité particulière est classé en catégorie
Cancérigène et /ou Mutagène et/ou toxique pour la reproduction.
• Potentiel de risque : caractérise la probabilité d’observer un effet néfaste pour la
santé, la sécurité ou l’environnement en considérant les dangers et le potentiel de
nuisance (en analysant les étiquettes, FDS et phrases R et S)
• Potentiel de nuisance : est fonction du type de risque (santé, sécurité,
environnement) et est estimé à partir de critères tels que les quantités utilisées et
stockées, la fréquence d’utilisation, etc.
I.4 NOTIONS DE RISQUE CHIMIQUE POTENTIEL ET EXPOSITION
POTENTIELLE
Tout agent chimique est potentiellement dangereux par sa présence dans
l’atmosphère sous forme : de poussières, aérosols, gaz, vapeur ou liquide. Il peut porter
atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement en l’absence de dispositifs de
protection. Tout dépend du danger que représente le produit, il faut d’abord que ce dernier
entre en contact avec l’organisme. Dans les lieux du travail, la contamination de l’air peut
atteindre l’organisme par la voie respiratoire (inhalation). Certains agents chimiques
arrivent à s’infiltrer par la peau en l’absence de protection individuelle (gants, blouse). De
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
11
façon moins courante, lorsqu’on mange dans les lieux du travail, l’agent présent où l’ayant
manipulé sans aucune protection peut être ingéré si la nourriture ou les cigarettes se
trouvent contaminés. Les yeux sans lunettes de protection sont aussi vulnérables et
présentent une voie de pénétration d’agents chimiques. La durée d’exposition est aussi un
facteur d’aggravation du risque chimique, en effet il y a deux façons principales par
lesquelles une trop grande quantité d’un agent chimique peut atteindre l’organisme et
causer des effets toxiques :
- exposition à court terme ou aigue : effet nocif, nausées, irritations des voies
respiratoires, assèchement de la gorge et la toux en cas d’émission d’une quantité
importante suite à une mauvaise manipulation, au cours d’un entretien ou du
nettoyage de l’équipement ou une défaillance technique telle qu’une fuite de
produit en milieu confiné…) et tout dépend de la concentration pour les produits en
solution ;
- exposition répétée ou chronique étalée sur une longue durée : accumulation d’agent
chimique par absorption répétée dans le temps. C’est la toxicité chronique qui est
susceptible d’entraîner vers une maladie professionnelle.
L’évaluation aide à se concentrer sur les risques sont vraiment dans le lieu du travail.
Parmi les risques identifiés seront classés ceux qui ont le potentiel de causer un dommage
réel. Dans ce cas on parle de risque chimique potentiel.
Par ailleurs, en vertu des concepts de la science du danger ou Cindynique, le risque
est la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un dommage (lésion, brûlure,
incendie, explosion, intoxication, pollution…) et de la gravité des effets sur une cible
(l’individu, la population, l’installation et/ou l’environnement) en présence d’agents
chimiques ou d’une technologie (fabrication, TMD, stockage, traitement de déchets…)
utilisant des produits chimiques. Ce risque résulte de la conjonction d’une source de danger
et d’une exposition appelée cible [9] : individu, population, installation, environnement.
Dans la modélisation du processus ENS, la méthodologie MADS introduit les concepts
de systèmes source et cible de danger en interaction par l’intermédiaire d’un flux de
danger qui peut se manifester sous différentes formes : matière, énergie ou information.
Nous appliquons ce processus de l’ENS pour représenter le mécanisme d’occurrence du
risque dans une situation dangereuse matérialisée par une source de danger (ici l’agent
chimique) et une cible (exposition humaine et/ou écosystème). Le risque encouru peut être
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
12
une lésion, une brûlure en cas extrême voire un décès et destruction de biens lors d’un
incendie ou d’une explosion.
Fig. I. 1 : Processus de risque (documents INRS/CERP/ES&ST)
En présence d’un phénomène dangereux, tout type d’activité pratique est
susceptible d’engendrer une situation dangereuse.
Le dommage peut être : accidentel 5 ou être la conséquence de l’exposition plus ou
moins prolongée à un risque
LEXIQUE CORRESPONDANT
1. Dommage (NF EN 1050) : ‘‘Lésion physique ou atteinte à la santé.’’
2. Situation dangereuse : ‘‘Toute situation dans laquelle une personne est exposée à
un ou plusieurs phénomènes dangereux ou agents chimiques pouvant entraîner un
dommage immédiatement’’. (NF EN ISO 12100-1)
Exemples de situations dangereuses pouvant provoquer des accidents : charge en
hauteur, produits corrosifs, atmosphère confinée, outil coupant, bruit, manutention
manuelle,…Exemples de situations dangereuses pouvant provoquer des atteintes à
la santé : bruit, manutention manuelle, produit toxique,…
3.Événement déclencheur Evènement dangereux : Evénement susceptible de causer
un dommage’’. (NF EN 1050)
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
13
4. Phénomène dangereux Dangers (source potentielle de dommage) : ‘‘Cause
capable de provoquer une lésion physique et/ou une atteinte à la santé’’. (NF EN
ISO 12100-1)
Les principaux phénomènes dangereux sont :
• Liés à la manutention manuelle, liés aux déplacements, liés à l’utilisation des
véhicules,…
• D’origine mécanique, d’origine physique engendrés par: le bruit, l’éclairage, les
vibrations, les rayonnements, les ambiances physiques, d’origine chimique:
incendie, explosion, poussières, d’origine électrique, d’origine biologique.
5. Accident : événement non désiré qui s'est passé à un endroit précis et à un moment
connu et qui entraîne des dommages vis-à-vis des personnes, des biens, de
l’environnement…
On peut donner des exemples de risques chimiques prévisibles en identifiant le
danger de l’agent chimique considéré :
Tableau I.3 : Risques prévisibles devant une tâche donnée
AGENT CHIMIQUE PHENOMENE DANGEREUX EVENEMENT DECLENCHE DOMMAGE POSSIBLE
Produit inflammable liquide Emission de vapeurs Défaut d’étanchéité Incendie
Produit toxique Formation d’aérosol Emploi d’air comprimé Intoxication
Réaction violente
exothermique
Mélange explosible
ou production de gaz
Ouverture de cuve Explosion
Produit très corrosif
liquide
Projection de liquide Rupture de tuyau brûlure
Ce système complexe « source de danger – exposition » sera potentiellement le
siège des ENS qui conduisent à un dommage par rapport à un agent chimique, le danger
correspond aux propriétés physicochimiques et toxicologiques du produit ; tandis que
l’exposition sera liée à de nombreux facteurs. Ces derniers sont les conditions de mise
œuvre, les quantités utilisées, les caractéristiques physiques du produit (solide pulvérisé,
liquide, gaz, etc.), la fréquence d’utilisation, la durée d’exposition, les moyens de
prévention et de protection. Pour évaluer et hiérarchiser le risque chimique potentiel d’un
agent chimique considéré on doit tenir compte du danger qu’il présente indépendamment
des conditions d’utilisation au poste de travail. Au risque potentiel sera associée
l’exposition potentielle.
Pour effectuer une évaluation de risque chimique au GP1Z concernant notre travail
nous appliquerons la méthode proposée dans la littérature par Vincent R et al (1).
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
14
Enfin l’évaluation du risque chimique est une priorité en milieu du travail car c’est la
clé de la prévention et donc permet la mise en place des mesures de sécurité pour les
protections collective et individuelle. Illustration en figure I.2.
Fig. I. 2 : Recherche des mesures de sécurité
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
15
LEXIQUE CORRESPONDANT 1. Mesures de sécurité : Moyen qui élimine un phénomène dangereux ou réduit un
risque. (EN 1050)
2. Catégories
Mesures de ‘prévention intrinsèque’ : Mesures qui consistent à éviter ou réduire
autant de phénomènes dangereux que possible en choisissant convenablement
certaines caractéristiques de conception et, limiter l’exposition des personnes aux
phénomènes dangereux inévitables ou qui ne peuvent être suffisamment réduits ; ceci
s’obtient en réduisant le besoin, pour l’opérateur, d’intervenir dans des zones
dangereuses. (EN 292-1)
Mesures de ‘protection collective’ : Mesures destinées à protéger plusieurs personnes
des phénomènes dangereux en supprimant ou en réduisant les situations dangereuses,
exemple : isolation phonique des locaux, aspiration des fumées et/ou vapeurs nocives
à la source, système de ventilation, etc. …
Mesures de ‘protection individuelle’ : Mesures destinées à protéger uniquement
l’opérateur.
Instructions : information de la personne, les informations peuvent être visuelles
(affiche, pictogramme, voyant …) ou sonores (sirène …). Elles peuvent être données
à l’occasion d’une formation (consignes, procédures, autorisation, habilitation
électrique, CACES ou équivalent …)
I.4.1 EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE
I.4.1.1 METHODES D’ANALYSE DES RISQUES CHIMIQUES Le risque chimique est lié à toute activité anthropique au cours de laquelle
l’homme se trouve en contact direct ou indirect avec des agents chimiques.
En effet les produits chimiques sont omniprésents en milieu de travail, et leur
présence est parfois insoupçonnée. Ils sont souvent utilisés de façon délibérée. Ils
peuvent être émis sous forme de poussières, de fumées, de vapeurs ou de gaz par des
matériaux, des procédés ou lors de leur emploi. Après évaluation des risques, des
mesures de prévention doivent donc être mises en œuvre : suppression ou substitution
lorsque c'est techniquement possible, ventilation et assainissement de l'air, règles
d'hygiène, formation…
Une évaluation des risques est une étape importante pour la prévention et la
protection des personnels en milieu du travail ainsi que pour être en conformité avec la
réglementation (code du travail) [10]. La réglementation ne prétend pas demander
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
16
l’élimination du risque mais exige de protéger les personnels ainsi que l’environnement
autant que « raisonnablement possible ».
Cette évaluation se base sur les principes suivants :
• Indentification des dangers
• Hiérarchisation des risques potentiels
• Moyens de prévention et de protection
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
17
I.5. REGLEMENTATION I.5.1 REGLEMENTATION ETRANGERE
Le risque chimique est régi par une réglementation vigoureuse ; c’est une exigence
minimale. Dans le code du travail (français) les principaux textes sont :
• Art L 230-2 : Principes généraux de prévention
• Art R 231-54 et s : Règles générales de prévention du risque chimique
• Art R 231-56 et s : Exposition aux CMR. S’applique aux CMR de catégories 1 ou 2
• Art 231-58 et s : Disposition particulières à certains agents
D’autres textes doivent être connus :
• Art R.232-5 et s : Aération, assainissement
• Art R.232-12-13 s : Emploi de matières inflammables
• Art R.232-12-17 s : Prévention et lutte contre l’incendie
• Art R.232-12-23 s : Prévention des explosions
• Arrêté du 11 juillet 1977 établissant la liste des agents chimiques et des travaux
nécessitant une surveillance médicale particulière
• Arrêté du 4 novembre 1993 sur la signalisation
• Le REACH (réglementation européenne en vigueur depuis juin 2007) pour
l’enregistrement et autorisation des produits chimiques qui impose au fabricant
d’effectuer une étude de danger (identification des dangers, risques encourus et
moyens de prévention et protection) sur le produit chimique commercialisé.
I.5.2 Gestion des produits chimiques et la législation algérienne
1. Il existe une réglementation algérienne stipulant sur :
a. Les modalités de stockage des produits chimiques.
b. Les mesures de prévention quant à la manipulation des produits chimiques.
Mais, elle reste maigre par rapport aux dangers que représente les produits chimiques,
on se trouve obligé de s’orienter vers la législation européenne pour résoudre des situations
quotidiennes.
2. Absence des procédures en matière de gestion des risques chimiques en cas d’accidents
majeurs.
3. L’inadéquation de textes (inspirés du droit européen) par rapport au contexte algérien.
Voir en (annexes) la réglementation algérienne.
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
18
I.6. RETOUR D’EXPERIENCES : ACCIDENTS SURVENUS SUR LES
INSTALLATIONS DU COMPLEXE DE SONATRACH – GP1Z I.6.1 LES INCIDENTS LES PLUS FREQUENTS SUR LES INSTALLATIONS GPL
• Les petites fuites de GPL sur les installations de transfert : des tubes des
aeroréfrigérants, des joints, des piquages d’instrumentation.
• Les feux (feu de broussaille, court-circuit électrique, feu de moteur de
véhicule, feu de pneus, feu suite à une erreur humaine lors des opérations de
maintenance, feu de matières inflammables accumulées au niveau de
l’accouplement d’un turbocompresseur…).
• Les agressions mécaniques (manœuvres des engins de manutention et de levage,
détachement de citerne d’un camion citerne).
• Le dysfonctionnement des détecteurs de gaz et de flammes
Aucun accident grave ou susceptible d’être qualifié d’accident majeur et/ou d’origine
chimique n’a été observé sur le complexe GP1Z.
I.6.2 ACCIDENTS SURVENUS SUR DES INSTALLATIONS ETRANGERES :
Le GPL a donc une longue histoire marquée par des progrès technologiques
mais également par des accidents majeurs qui ont notamment fait évoluer les techniques
et pratiques autour du GPL.
La survenue de ces incidents et accidents est fortement liée aux caractéristiques
physico-chimiques du GPL qui est un gaz inflammable et explosif. Les phénomènes
dangereux à craindre sont :
• Un feu torche (ou feu de nappe).
• Une explosion de gaz ou de vapeurs.
• Le BLEVE d’un bac de stockage.
Dans les sous-chapitres suivants. les accidents majeurs dont certains ont
marqué l’industrie du GPL seront présentés et analysés. Cette analyse portera sur les
installations de stockage et de conditionnement ainsi que sur les installations de
traitement de GPL
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
19
Tableau I. 4. Traitement de GPL :
DESCRIPTION DE L’ACCIDENT ANALYSE DE L’ACCIDENT ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents)N° 100
Le 19/08/1988 - JAPON – ASAHIKAWA Le non-respect d'une procédure entraîne une fuite de GPL issue de l'unité de re-compression des gaz résiduels dans l'atelier d'inspection et de remplissage des bouteilles. Il s'en suit une explosion (cause d'allumage indéterminée) et un incendie ; 1 207 bouteilles sont détruites au cours du sinistre. qui fait 3 morts et 2 blessés sur le site. Les trains sont arrêtés et la production électrique est perturbée.
• Phénomène physique :
Explosion suite à fuite GPL • Evénement initiateur :
Erreur humaine
ARIA N° 9049 Le 04/02/1992 - JAPON – NIIGATA Une explosion se produit alors que des employés notent une odeur anormale autour des conduites de GPL raccordées aux brûleurs d'un four de re-cuisson tubulaire. 7 employés sont blessés. Une grande partie de l'installation de traitement d'eau de condensation. située près du four. s'effondre. Dix conteneurs de 50 kg de GPL placés dans un bassin d'eau de 30 cm de haut où l'eau est chauffée pour vaporiser les GPL sont à l'origine de l'accident. Alors que le four ne fonctionne pas. La température de l'eau augmente et provoque une élévation de pression dans les conteneurs ce qui provoque l'explosion et l'échappement des gaz par la valve de sécurité qui s'enflamment aussitôt.
• Phénomène physique : -Explosion de conteneurs GPL
• Evénement initiateur : -Défaillance four de re-cuisson
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
20
Suite tab. I. 4.
DESCRIPTION DE L’ACCIDENT ANALYSE DE L’ACCIDENT ARIA N° 23524 Le 17/11/2002 - FRANCE - 77 - GRANDPUITS-BAILLY-CARROIS Dans une raffinerie. en début de soirée (20h22). une fuite enflammée se produit sur une colonne de stripage de l'unité d'hydrotraitement des essences. Cette opération a pour but d'éliminer certaines impuretés (composés soufrés. azotés. oxygénés. métaux) avant passage dans l'unité de reformage. Un mélange d'essences. de gaz de pétroles (fuel-gas. butane. propane) et d'hydrogène circule dans l'échangeur du rebouilleur. Sa température est de 440°C pour une pression de 25 bars. La fuite est survenue au droit du plan de joint de cet échangeur. du côté du fluide chaud et s'est immédiatement auto- enflammée en provoquant un dard d'une dizaine de mètres de long. Un employé est légèrement blessé lors des manœuvres d'isolement de l'échangeur. Les dégâts matériels se montent à 4.3 M euros. Après les constats initiaux. une première hypothèse est émise sous réserve des investigations ultérieures. La fuite pourrait résulter d'un défaut d'origine de l'échangeur : un problème de circularité au niveau de la gorge du logement de joint aurait pu rendre le positionnement de ce dernier délicat. Ainsi. lors du dernier remplacement de joint. un mauvais accostage aurait pu provoquer une mauvaise étanchéité sur une partie de la circonférence. L'exploitant contrôle les échangeurs de même type afin de vérifier les assemblages. Une expertise judiciaire est effectuée.
• Phénomène physique : -Fuite enflammée
• Evénement initiateur : -Perte d’étanchéité d’un joint sur l’échangeur
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
21
Tableau I. 5. Stockage de GPL
DESCRIPTION DE L’ACCIDENT
ANALYSE DE L’ACCIDENT
ARIA N° 36310 Le 25/06/2009 - FRANCE - PORT-LA-NOUVELLE Dans un dépôt de GPL de 1 250 m³. une fuite de propane se produit vers 14h45 sur une vanne de purge d'une des pompes des 3 réservoirs sous talus (2 x 500 m³ + 1 x 250 m³) mis en service début juin en remplacement de 3 sphères aériennes ; le jet vertical de gaz (7 bar). de 6 à 8 m. s'enflamme en moins de 5 s. Le chef de centre voit le feu depuis son bureau et active un arrêt d'urgence extérieur qui ferme le clapet de fond des réservoirs et les vannes d'isolement. Le POI est déclenché et les secours publics sont alertés à 14h50 ; le protocole d'entraide est activé avec les entreprises pétrolières voisines qui mettent à disposition du matériel incendie. Le personnel du dépôt. puis les pompiers arrivés 10 min après l'alerte. refroidissent les installations voisines (nappe de tuyauteries et pomperie) avec des canons et des lances. La fuite enflammée perdure 35 min. temps nécessaire pour brûler le propane présent dans la canalisation de 250 mm de diamètre et de 20 m de long entre la vanne de sectionnement en soutirage du réservoir et le point de fuite. Après extinction. la vanne de purge est refermée manuellement ; le POI est levé à 15h40. Aucun blessé n'est à déplorer ; les eaux de refroidissement ont été confinées sur le site. La fuite de gaz est estimée à 350 kg. Un sous-traitant. sans respecter la consigne de travail en hauteur. monte et se déplace sur la tuyauterie d'alimentation de la pompe pour "souffler" des poussières en hauteur. Il heurte avec le pied la vanne de purge ¼ de tour installée sur un piquage ½ pouce. orientée vers le haut. provoquant la fuite qui s’enflamme ; la vanne pouvait être facilement ouverte. sans redondance de sécurité. Une décharge électrostatique est vraisemblablement à l'origine de l'inflammation du gaz ; le plastique de protection n'était pas compatible pour une utilisation en zone ATEX.
• Phénomène physique : - Fuite enflammée sur vanne de purge
• Evénement initiateur : - Erreur humaine durant travaux Pas de redondance de sécurité sur la vanne Plastique non adapté pour une zone ATEX
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
22
Suite tab. I. 5.
DESCRIPTION DE L’ACCIDENT ANALYSE DE L’ACCIDENT ARIA N° 1 04/01/1966 - FRANCE – FEYZIN La raffinerie mise en service en 1964 traite 1.7 Mt/an de pétrole. Sa zone de stockage de GPL comprend 12 850 m3 (capacité théorique 13 100 m3) d'hydrocarbures sous pression dans 10 sphères de propane ou de butane. Les sphères sont au plus proche à 22.50 m de l'autoroute A7. Un aide opérateur prélève un échantillon lors d'une purge sur une sphère de propane de 1 200 m3 remplie à 60 %. Après plusieurs incidents. une procédure opératoire stricte avait été établie pour purger les sphères (ouverture de la vanne supérieure. puis progressivement de la vanne inférieure sans jamais l'ouvrir à fond). A 6h40. l'aide opérateur manœuvres dans le mauvais ordre les vannes en série qui givrent et se bloquent. Une fuite de propane génère un nuage inflammable qui dérive lentement jusqu'à l'autoroute. Des voitures le traversent sans conséquences. Mais à 7h15. une voiture arrêtée à 100 m du point de fuite sur le CD4 longeant l'autoroute allume le nuage ; son chauffeur grièvement brûlé décèdera ultérieurement. Un violent chalumeau apparaît sous la sphère 1 min plus tard. Les secours de la raffinerie. de Vienne et de Lyon arrivés entre 7 h et 8h30. essaient de refroidir les sphères voisines et d'éteindre la torchère géante qui prend une nouvelle ampleur après l'ouverture des soupapes de sécurité sur le haut de la sphère. Celle-ci explose brutalement vers 8h45 (1er BLEVE) en faisant 13 victimes. Une sphère voisine de propane explose à son tour à 9h40 (2ème BLEVE) sans faire de victimes. Le bilan humain est lourd : 18 morts dont 11 sapeurs pompiers et 84 blessés sur 158 personnes présentes. Le souffle de l'explosion est perçu jusqu'à Vienne (16 km au sud) et 1 475 habitations ont été atteintes.
• Phénomène physique :
-Explosion d’un nuage inflammable du à une fuite conduisant à une suite de BLEVE
• Evénement initiateur : - Erreur humaine lors d’une purge d’une sphère propane
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE
23
Tableau I. 6. Chargement / Déchargement de GPL :
Description de l’accident Analyse de l’accident
ARIA N° 29590 Le 23/04/2004 - ALLEMAGNE – NC Dans une raffinerie. un " flash " de GPL se produit lors d'un transfert entre un stockage fixe et une citerne routière. Le jour de l'accident. le chargement d'une citerne est en cours quand le raccord vissé entre le bras de chargement et la citerne fuit. Le nuage ainsi formé s'enflamme. enveloppant le chauffeur. Ce dernier. grièvement brûlé. décèdera de ses blessures par la suite. L'analyse réalisée démontre l'usure des filetages des 2 parties du raccord vissé: sur le bras. le raccord fileté de la bague de raccordement laitonnée (ACME. 3''1/4 ; partie femelle) est particulièrement usé (la section du filetage Initialement trapézoïdale est devenue triangulaire). Le filetage du raccord de la citerne est également très usé : l'extrémité présente une forme presque conique et des plats sont visibles sur le filetage même. D'après l'inspection locale. cette situation aurait pu être évitée par la simple mise en application de principes de prévention : examens réguliers. basés sur des documents. et visuels des raccords. incluant les filetages. Les réglementations allemandes imposent un examen visuel 2 fois / an.
• Phénomène physique : -Flash de GPL • Evénement initiateur : - Perte d’étanchéité raccord vissé entre citerne et bras de chargement
ARIA N° 48 Le 13/05/1988 - ITALIE - SANT'ANGELO LECORE A la fin d'une opération de chargement d'une unité de remplissage de GPL. une soupape d'un réservoir enterré reste ouverte et entraîne une fuite de longue durée : 8 t de produit sont relâchées sans inflammation. Le trafic routier est interrompu dans un rayon de 3 km. Le risque d'effet domino étant très important dans la zone (autres réservoirs de GPL). l'éclairage public est éteint et 50 personnes sont évacuées. La fuite est stoppée par transfert du GPL.
• Phénomène physique : -Fuite longue durée • Evénement initiateur : - Ouverture soupape sur réservoir.
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
24
II.1 INTRODUCTION SUR LA SCIENCE DU DANGER : Dans toutes ses activités l’homme a toujours pris le risque sans le savoir mais lorsque
ce dernier se manifeste par un accident ou une catastrophe ; c’est l’effroi et l’émotion qui le
désorientent sur la manière de gérer de telles situations. Il a fallu attendre la controverse
engagée lors du tremblement de terre de Lisbonne en 1755, entre deux grands philosophes de
l’époque Voltaire et Rousseau, le premier le considérant comme une punition divine alors
que le second l’imputant à une erreur d’urbanisme. Ainsi cela a été l’époque charnière qui
condamnait le fatalisme et suscitait la problématique du risque. Tout évènement accidentel,
qu’il soit d’origine naturelle ou anthropique est dû à une cause que l’on n’a pas su prévenir.
Depuis, beaucoup d’accidents et de catastrophes ont marqué les esprits et, qu’à nos jours, les
risques technologiques ou naturels sont de moins acceptés par les sociétés modernes. Le
phénomène risque fait partie intégrante de l’évolution technologique liée à l’activité
anthropique. La catastrophe de SEVESO en 1976 (épandage de dioxine, pas de mort mais
catastrophe écologique) a semé une grande émotion, interpelé tout le monde (monde
industriel, salariés, population et pouvoirs publics) et jeté le discrédit sur notre technologie
contemporaine.
Ces évènements ont suscité des inquiétudes et remis en cause la crédibilité du progrès
technologique. La prise de conscience du danger et du risque est alors née. Le développement
technologique est accompagné de son lot de risques car nos systèmes de production sont de
plus en plus complexes et pour lesquels il faut se préparer en termes de conduite. Une
réglementation européenne a été élaborée à cette occasion pour mettre en place des standards
et des lois à respecter pour limiter les dégâts mais il y eut Bhopal (1984 ; nuage toxique avec
plus de 3500 morts), Challenger (1986) et Tchernobyl la même année qui ont montré que le
risque peut dépasser l’enceinte de l’usine, la région voire le pays où s’est produite la
catastrophe. Tout cela a de nouveau secoué la communauté scientifique sur la problématique
du risque. Comme le dit l’adage « le besoin pousse à la découverte ».
C’est à la fin des années 80 qu’est née la science du danger ou « cindyniques » venant
du mot grec « kindunos » qui signifie danger. Elle a été fondée en 1987 lors du Colloque
International organisé par ACADI [11]. Cette approche du danger est promue par l’Institut
Européen des CINDYNIQUES son acronyme (IEC) [12] et dont le fondateur a été
G.Y.KERVERN [13]. Dans la même période, le groupe MADS (Méthodologie d’Analyse des
Dysfonctionnements dans les Systèmes) de Bordeaux constitué en 1989 par P.PERILHON,
Dos SANTOS, M. LESBATS, Y. DUTUIS, J.M. PENALVA, J.L. ERMINE) a tenté de faire
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
25
progresser la question épistémologique des cindyniques en se basant sur le concept de science
au sens de Valéry : « Science veut dire : mise au net, ordre, classification pure, … Elle est
dans l’accroissement d’organisation, de conscience et de connexions … La science est de
chercher dans un ensemble la partie qui peut exprimer tout l’ensemble… ». Les cindyniques
et la méthodologie MADS présentent un cadre théorique qui permet de construire et de
comprendre la problématique de l’analyse du risque. Nous développerons notre synthèse de
ces démarches scientifiques utilisées pour appréhender le risque qui consiste à le représenter,
le modéliser, l’identifier, l’évaluer, le maîtriser, le gérer et le manager.
II.2. LA THEORIE DU DANGER OU CINDYNIQUES
II.2.1. LE MODELE DE REFERENCE : L’HYPERESPACE DU DANGER
Les cindyniques constituent une approche du danger qui regroupe les sciences
qui étudient les risques. Le fondateur des cindyniques G.Y.KERVERN [14], inspiré de la
théorie de la description de Mioara Mugur Schachter dite la Méthode de Conception
Relativisée (MCR) a proposé de décrire le danger selon le modèle de découpe (situation
délimité dans l’espace et dans le temps avec des réseaux d’acteurs impliqués) et d’un
regard porté sur la situation suivant un hyperespace à cinq dimensions appelé
« hyperespace du danger ». La nature du danger ou les situations dangereuses sont
considérées comme l’enjeu principal des cindyniques. Désormais la science du danger a
pour objet de rechercher la nature du danger. L’imperceptible n’est pas indescriptible
selon MMS. Dans le concept de regard KERVERN découvre l’hyperespace du danger qui
va constituer le modèle de référence des cindyniques. Dans ce modèle de référence la
typologie des risques est représentée suivant cinq aspects. Kervern nous les fait découvrir
(Fig. II.1.).
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
26
Fig. II. 1 : Modèle de référence des cindyniques : l’hyperespace du danger (source S.Aloui et V. Chapurlat santé et Cindynique)
• L’aspect statistique qui est basé sur des faits constituant une banque des
données sur des évènements vécus ou avérés. Il est reconnu qu’il s’agit de faits
représentant la réalité,
• L’aspect épistémique qui est représenté par des modèles basés sur des
connaissances scientifiques et techniques,
• L’aspect téléologique basé sur des finalités ou objectifs partagés par les acteurs
du système, ce pourquoi le système considéré fonctionne et évolue,
• L’aspect déontologique représenté par des standards, des règles, des codes, des
normes, etc.,
• L’aspect axiologique basé sur des valeurs, l’éthique, la transparence.
II.2.2. LES DEFICITS SYSTEMIQUES CINDYNOGENES (DSC)
L’analyse des risques selon les cindyniques va se concentrer sur les risques liés aux
réseaux d’acteurs. Selon les CINDYNICIENS (KERVERN, 1995), chaque acteur a des
objectifs propres (axe téléologique), dispose de modélisations du danger (axe
épistémique), produit des statistiques (dimension des faits), élabore et veille à
l’application des règles (axe déontologique) et enfin il reste attentif aux valeurs ou au
respect de l’éthique (dimension axiologique). Chaque axe constitue alors une source de
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
27
danger potentiel qu’il faut identifier. La source de danger potentiel est à rechercher au
niveau de chaque axe afin de lutter contre l’occurrence d’accidents. Chacune de ces
dimensions peut faire l’objet de déficits (lacunes, disjonctions ou ambiguités et
dysfonctionnements). Par conséquent le danger peut résider dans ces déficits qui s’avèrent
des incompatibilités ou encore être le support de dissonances entre acteurs. Ainsi,
l’analyse des risques va s’appuyer sur les concepts de Déficits Systémiques
CINDYNOGENES (DSC) et de dissonances (selon KERVERN). Ces DSC sont classés
en trois familles : DSC d’ordre culturel, DSC d’ordre organisationnel et DSC d’ordre
managérial.
• Dans les DSC d’ordre culturel il s’agit de vulnérabilité liée à la culture des
réseaux d’acteurs :
Culture d’infaillibilité (syndrome du Titanic à propos du paquebot
insubmersible en ne tenant pas compte du danger des icebergs pourtant
présents) ;
Culture du simplisme (c’est facile on sait faire, on développe un
prototype puis on l’adapte…) ;
Culture de non-communication : exemple le cas d’un projet impliquant
de multiples systèmes et donc des équipes diverses pour la conception
(internes et sous-traitants) ; il est avéré que souvent les équipes ne
communiquent pas entre elles et il en résulte des échanges de données
dans des formes ou prototypes incompatibles : c’est le cas de l’accident
de Challenger (1986) ;
Culture du nombrilisme (se replier en soi, ignorer les différences avec
les autres).
• Dans les DSC d’ordre organisationnel la vulnérabilité est liée à l’organisation
des réseaux d’acteurs :
Subordination des fonctions de gestion du risque aux fonctions de
production ou à d’autres fonctions de gestion créatrice de risques ;
Dilution de responsabilités : non explication des tâches de gestion des
risques, non affectation des tâches à la personne qu’il faut, délégation
de pouvoir sans tenir compte de la compétence de la personne désignée.
N’est ce pas que souvent les techniciens rejettent la faute à d’autres
techniciens voire à des sous traitants, etc.
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
28
• Dans les DSC d’ordre managérial la vulnérabilité est liée aux décisions :
Absence d’un système de retour d’expérience,
Absence d’une méthode CINDYNIQUE dans l’organisation,
Absence d’un programme de formation en sciences des risques adaptée
à chaque catégorie de personnel,
Absence de planification et de préparation à la gestion de crise (POI
pour l’exploitant, PPI déterminé par le Wali).
La détection des DSC et leur traitement dans l’hyperespace de danger
permettent de réduire la vulnérabilité du système. Ainsi, le dépistage
des DSC est la principale technique de prévention du danger ; c’est la
CINDYNOLYSE.
II.2.3. LES DISSONANCES OU ECARTS ENTRE LES RESEAUX D’ACTEURS
La dissonance, schématisée sur la fig. II. 2. est définie comme l’écart qu’il y a entre
des axes de deux hyperespaces décrivant chacun le même système observé par deux
groupes d’acteurs différents. Le concept de dissonance permet de rendre compte des
divergences existant entre les différents réseaux d’acteurs. La dissonance est considérée
comme un outil pour penser une situation dangereuse et réduire sa propension à aller à une
transformation non désirée.
Fig. II.2 : Dissonance entre 2 réseaux d’acteurs (source S.Aloui et V. Chapurlat santé et Cindynique)
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
29
En résumé les cindyniques ont pour objet la recherche de la nature du danger. Le
danger résulte d’une part des déficits (DSC) qui résident dans chacune des dimensions de
l’hyperespace du danger et des contradictions entre les dimensions (disjonctions) mais
également des dissonances entre deux ou plusieurs réseaux d’acteurs. La détection et le
traitement des DSC et des dissonances permettent de réduire la vulnérabilité du système.
Les cindyniques traitent les risques liés à l’organisation et aux acteurs du système ; elles
font appellent aux connaissances des différentes sciences classiques (sciences exactes,
sciences naturelles, sciences humaines et sociales…).
II. 3. LA METHODOLOGIE MADS ET CONCEPTS
II.3.1. DANGER, RISQUE ET ENS
• Le danger est un état ou une situation comportant une potentialité de dommage
(accident ou catastrophe) en présence d’enjeux : humains, biens et /ou
environnementaux.
• Le danger est défini comme une propriété intrinsèque d’un système (individu,
population, produit, installation, écosystème, etc.).
• Le danger est réel et le risque est potentiel
• Le risque, c’est la « mesure du danger (KERVERN) ».
Mesurer le danger c’est définir la nature du risque. Le risque est l’ENS (caractère
accidentel et imprévisible) dont la manifestation, en présence simultanée d’une
source de danger ou d’une situation dangereuse et d’enjeux humain, biens et/ou
environnemental, est susceptible de causer des dommages à ces enjeux. Pour son
expression quantitative on doit tenir compte de ses deux caractéristiques qui sont :
le potentiel d’occurrence et la gravité des dommages. Alors on admet que le risque
résulte de la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un dommage par la
gravité des conséquences. Son expression quantitative est donnée par la relation
mathématique suivante :
GravitéobabilitéRisque ×= Pr
La représentation graphique du risque donne la matrice de criticité. Plus la probabilité est
élevée moindre est la gravité ; c’est le risque domestique ou quotidien que l’on connaît.
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
30
On les classe comme « risques acceptables » ou risques mineurs. En revanche lorsque la
probabilité est faible et que la gravité est importante alors le risque est à craindre et
devient inacceptable ; c’est le cas du risque nucléaire. Dans ce domaine tous les moyens
de réduction de l’occurrence sont mises en place par exemple on prend des mesures
draconiennes pour que le risque ne se réalise pas (risque rarissime) mais en cas
d’évènement accidentel la gravité est lourde de conséquences (exemple catastrophe de
Tchernobyl 1986 pollution radioactive irréversible). Ce type de risque est classé comme
risque majeur. Par ailleurs, dans la matrice de risque il existe une limite dite « le fil
rouge » appelée aussi la courbe de Farmer (Fig. II. 3) qui délimite les risques acceptables
des risques inacceptables.
Fig. II. 3: Typologie des risques (courbe de Farmer)
• Evaluer le risque [15] : coupler les connaissances passées aux prévisions
Pour évaluer le risque on combine les connaissances passées aux prévisions.
C'est-à-dire utiliser des approches déterministes basées sur une banque de données
REX (retour d’expérience : risques avérés qui se sont déjà manifestés) ou
probabilistes en cas d’incertitudes ou de risque non avéré. Ainsi, sur la base de
l’évaluation des risques il sera possible de mener des actions de prévention et de
précaution. Les actions de préventions sont élaborées par un plan de prévention
des risques technologiques (PPRT) sous l’égide des pouvoirs publics ou bien par la
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
31
tenue d’un Document Unique relatif aux risques professionnels. Elles permettent
de fixer des objectifs à atteindre et constituent une démarche essentielle pour se
préparer à la gestion de crise. Des techniques et outils sont mis à disposition en cas
d’urgence.
Dans la fig. II. 4. nous présentons un diagramme pour l’évaluation des risques :
Fig. II.4: Cadre de l’évaluation des risques.
• ENS (Evènements Non Souhaités), selon le groupe MADS, sont des
dysfonctionnements susceptibles de provoquer des effets non souhaités sur le
système (l’individu, la population, les installations, l’écosystème). Ils sont issus de et
s’appliquent à la structure, l’activité, l’évolution des systèmes naturels et artificiels
(anthropique).
• La science du danger étudie les ENS en partant du principe qu’ils ne sont pas le fruit
du hasard (on évacue la fatalité) en revanche ils peuvent être dus à des causes qu’il
faut détecter et traiter pour prévenir leur occurrence.
II.3.2. LE PROCESSUS DE DANGER : L’APPROCHE MADS
Le modèle MADS (Méthode d’Analyse de Dysfonctionnement des Systèmes),
appelé aussi l’univers du danger, est un outil développé initialement à titre pédagogique
qui permet de construire et de comprendre la problématique de l’analyse des risques. Ce
modèle est construit sur les bases des principes de la modélisation élaborés par Le
MOIGNE [16]. L’univers du danger comprend deux systèmes appelés source de danger et
système cible, en interaction (influence, échange) par l’intermédiaire d’un flux de matière,
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
32
d’énergie ou d’information, et l’ensemble est immergé dans un environnement
(P.PERILHON : fig. II. 5)
Fig. II. 5 : MADS – Modèle du processus de danger.
Selon l’approche systémique qui est fondée sur les quatre principes : la
complexité, la globalité, l’interaction et le système, on introduit les éléments spécifiques
du processus de danger :
• Un flux de danger qui matérialise les interactions ou les transactions non désirées,
sous forme de Matière, d’Energie ou d’Information, orientées d’un système source de
danger vers un système cible,
• Un système source de danger qui subit une rupture d’équilibre (ou de stabilité) dans
sa structure et/ou son activité et /ou son évolution et/ou subir une agression de son
environnement.
• un système cible supposée vulnérable qui subit les effets du flux de danger et altère
son équilibre (stabilité),
• un champ de danger actif dans lequel est immergé le système et qui est susceptible
d’influer sur les systèmes source et cible et le flux de danger.
La figure II.5 illustre une approche systémique du danger qui consiste tout d’abord à
modéliser le processus du danger ; c'est-à-dire mettre en relation les systèmes source et
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
33
cible de danger à l’aide d’un flux de transactions qui agit dans un environnement actif
dénommé champs de danger. Ce dernier peut être de natures diverses : physique,
psychosociologique, juridique, sociopolitique…
La figure (II. 6) suivante illustre la méthode générale de connaissances et d’action
pour appréhender les Evénements non souhaités .
Fig. II.6 : Méthode générale de connaissances et d’action sur les ENS
Appréhender consiste à :
• Représenter les systèmes source et cible qui constituent le siège des ENS et le
flux de danger qui matérialise les interactions (influences, échanges) issues du
système source et impactant la cible ;
• Modéliser c’est mettre en interaction les systèmes source et cible ;
• Identifier les ENS c’est décrire les évènements initiateurs, les évènements
initiaux qui conduisent à l’évènement principal au niveau du système source
(recherche de l’origine des flux de danger, des effets créateurs ou amplificateurs des
flux) et l’évènement final ou l’impact de l’ENS sur une cible vulnérable ;
• Evaluer les ENS c’est faire des estimations sur le risque au moyen d’outils
(probabilité, gravité). Selon le système étudié les échelles d’évaluation peuvent être
qualitatives ou quantitatives ;
• Maîtrise des ENS consiste à agir sur les facteurs de risque à savoir diminuer la
probabilité d’occurrence des dommages et atténuer la gravité (c'est-à-dire qu’au
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
34
niveau du système source on anticipe sur le risque donc on fait de la prévention ; au
niveau de la cible on limite les dégâts par de la protection ;
• Gérer des ENS dans le processus de danger, consiste à réfléchir aux actions à
mener pour augmenter l’efficacité des actions d’identification, d’évaluation et de la
maîtrise des processus de danger. La gestion est une tâche qui se focalise sur
l’organisation ;
• Manager des ENS dans le processus de danger, est une tâche de management et
de pilotage.
Elle consiste aussi a : • Identifier la nature des dysfonctionnements • Origine de ces dysfonctionnements
Ces dysfonctionnements vont concerner :
Opérateurs, Populations Écosystème, Environnement Systèmes Matériels, Installations
II.3.3. Modélisation d’une installation Une modélisation simple consiste à la subdiviser en sous systèmes
Fig. II.7. Installation : système ouvert sur son environnement
Dans cette figure on distingue trois sous systèmes : - Sous systèmes matériels ou techniques (Mi) ; - Sous systèmes vivants ou opérateurs (Oi) ; - Sous système environnement (E).
Le schéma obtenu présente un ensemble d’éléments distincts mais en interaction dynamique ; il nous montre sa complexité caractérisée par la multiplicité des relations et par le caractère incertain de beaucoup d’entre elles, particulièrement celles qui sont issues des systèmes vivants. Pour entrer dans ce champ de complexité, il est nécessaire de faire appel à la systémique et notamment à la modélisation systémique.
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
35
Analyser les risques d’une installation va consister essentiellement à identifier les Dysfonctionnements de nature technique, opératoire (opérationnelle, relationnelle, Organisationnelle), dont l’enchaînement peut conduire à des effets non souhaites sur quatre Cibles possibles : Individu Population Ecosystème Systèmes matériels et symboliques Ces dysfonctionnements proviennent : Des matériels et de leurs liaisons ainsi que de leur proximité Des opérateurs et de leurs liaisons entre eux et avec les matériels De l’environnement et de ses interactions avec les opérateurs et les matériels II.3 .4 . APPLICATION PEDAGOGIQUE DU PROCESSUS DE DANGER
II.3 .4 .1 . NOTION DE POINT DE VUE
En se basant sur le modèle de référence MADS, on identifie d’abord les éléments spécifiques du processus de danger. Chaque système : l’individu, la population, l’installation et l’écosystème, peut être considéré tantôt comme un système source tantôt comme un système cible. Dans son exposé à Bordeaux Michel LESBATS a proposé pour le modèle de processus de danger de classer les techniques de danger par la notion de point de vue, en admettant que le processus du danger est « réversible ». Il a été défini alors sept points de vue fondamentaux. Dans le tableau (II. 1.) suivant, on montre que le point de vue dépend du type de système cible que l’on cherche à protéger des effets d’un système source de danger.
Tableau II. 1. Notion de point de vue ou processus du danger réversible
Syst/ source Syst/ cible Technique de danger
Installation Installation Sûreté de fonctionnement, sécurité des biens, …
Installation Opérateur Ergonomie, sécurité du travail, conditions de travail,
…
Opérateur Installation Fiabilité humaine, malveillance interne, …
Installation Population Hygiène et santé publique, HSE, génie sanitaire, …
Population Installation Malveillance externe, …
Installation Ecosystème Ecologie, HSE, écologie appliquée, génie sanitaire,
…
Ecosystème Installation Urbanisme, risques naturels, étude de site, …
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
36
II.3 .4 .2 . LA METHODE MOSAR ET OUTILS ASSOCIES
MOSAR est l’acronyme de Méthode Organisée et Systémique d’Analyse des
Risques, elle a été développée par P.PERILHON [17]. Il s’agit d’une méthode générique
d’analyse de risque. MADS constitue le socle de MOSAR qui structure l’analyse de risque
technique d’une installation ou d’une technologie anthropique, elle intègre les autres outils
(ADD, AMDEC, HAZOP …) d’analyse des dysfonctionnements et identifie les moyens
de prévention nécessaires pour les neutraliser. Elle s’applique aussi bien dès la conception
d’une installation nouvelle qu’au diagnostic d’une installation existante. Elle constitue
aussi un outil d’aide à la décision par les choix qu’elle met en évidence.
L’analyse des risques d’une installation industrielle est une démarche complexe car
cette dernière est une structure complexe constituée de machines, de stockages, en
interaction entre eux, évoluant en présence d’opérateurs et d’un environnement. Pour se
donner le maximum de chances de mettre en évidence la majorité des risques d’une
installation, une démarche scientifique est proposé : le modèle MOSAR. Elle fait appel à
la modélisation systémique car après avoir décomposé l’installation en sous-systèmes et
recherché systématiquement les dangers présentés par chacun d’entre eux, ces sous-
systèmes sont remis en relation pour faire apparaître des scénarios de risques majeurs.
Cette méthodologie se décline en deux modules (fig. II. 8), le module A dans lequel est
menée une analyse macroscopique des risques principaux inhérents à l’installation et le
module B dans lequel sont mises en œuvre des outils de sûreté de fonctionnement
(AMDEC, HAZOP, ADD, etc.) pour analyser finement et en détail les risques liés au
fonctionnement de l’installation.
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
37
Fig. II.8 : Organigramme d’analyse de risques de MADS MOSAR.
L’approche MADS-MOSAR fournit les outils opérationnels ou constitue une
application des techniques de danger pour analyser les risques liés aux systèmes
physiques (ouvrages, machines, stockages, TMD, traitement des déchets, etc.) en présence
d’enjeux humain, socioéconomique et environnemental.
II.4 Approche systémique II.4.1 Introduction
Une approche fondée sur de nouvelles représentations de la réalité prenant en compte
l’instabilité, l’ouverture, la fluctuation, le chaos, le désordre, le flou, la créativité, la
contradiction, l’ambiguïté, le paradoxe.
Cette nouvelle approche permet de déchiffrer la réalité complexe qui nous entoure,
pour tenter de mieux la comprendre et, le cas échéant, d’agir sur elle, avec plus de pertinence.
Elle représente à la fois un progrès de l’épistémologie (philosophie de la connaissance) et
l’apparition d’une « boîte à outils » intellectuels mieux adaptés que les concepts de la logique
cartésienne pour penser la « complexité organisée ».
L’«Approche Système» est indissociable du concept de « système ». C’est une
méthodologie de représentation, de modélisation d’un objet actif (lui-même actif dans un
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
38
ensemble en interaction dynamique), finalisé, physique ou immatériel en interaction avec
l’environnement à travers un flux de matière, d’énergie ou d’informations.
Elle permet d’analyser ou de spécifier les systèmes complexes et d’étudier leur comportement
au cours du temps [18].
II.4.2 Concepts et principes de l’Analyse Systémique
L’approche systémique repose sur la notion de système, on rappel quelques définitions
du système :
• Un ensemble d’unités en interrelations mutuelles (Von Bertalanffy)
• Un ensemble d’éléments liés par un ensemble de relations (J. Lesourne)
• Ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisés en fonction d’un but (J. de
Rosnay)
• Objet complexe, formé de composants distincts reliés entre eux par un certain nombre
de relations (J.Ladrière)
• Unité globale organisée d’interrelation entre éléments, actions ou individus (E. Morin)
Le système est alors caractérisé par :
• sa frontière (qui le délimite dans l’environnement)
• sa finalité (intention d’atteindre un but)
• son évolution (passé, présent, à venir)
• son organisation
• sa structure (constituants et leurs relations)
• ses processus (activités et interactions)
"Les systèmes ne sont pas dans la nature, mais dans l'esprit de l'homme" (C. BERNARD).
L’approche systémique repose sur quatre concepts fondamentaux:
L’interaction
Il s’agit d’un concept fondamental et particulièrement riche. Contrairement en effet à
ce qu’enseignait la science classique, la relation entre deux éléments n’est pas généralement
une simple action causale d’un élément A sur élément B, elle comporte une double action de
A sur B et de B sur A. L’interaction peut prendre des formes plus ou moins complexes depuis
le simple choc mécanique de deux objets jusqu’aux relations d’une grande variété et subtilité
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
39
entre deux individus. Une forme particulière d’interaction est la rétroaction (ou feed-back)
dont l’étude est au centre des travaux de la cybernétique
La globalité
Un système est, nous l’avons vu, composé d’éléments. Mais cela ne veut pas dire qu’il
est une somme d’éléments, comme le raisonnement cartésien nous inciterait à le croire. Von
Bertalanffy a été le premier à montrer qu’un système est un tout non réductible à ses parties.
« Il est impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le
tout sans connaître particulièrement les parties ».
L’organisation
Elle peut être considérée comme le concept central de la systémique. Cette
organisation c’est d’abord un agencement de relations entre composants ou individus qui
produisent une nouvelle unité possédant des qualités que n’ont pas ses composants.
L’organisation c’est aussi un processus par lequel de la matière, de l’énergie et de
l’information sont assemblés et mis en œuvre ou en forme. Le terme « organisation » recouvre
donc à la fois un état et un processus ou autrement dit un aspect structurel et un aspect
fonctionnel.
La complexité
La logique cartésienne nous avait appris à simplifier tous les phénomènes en éliminant
l’inconnu, l’aléatoire ou l’incertain. Mais en fait la complexité est partout, dans tous les
systèmes, et il est nécessaire de conserver cette complexité, quitte à admettre qu’on ne puisse
en saisir et comprendre toute la richesse.
Parmi les outils de la systémique, il est nécessaire de citer la représentation graphique,
bien que celles-ci soit encore souvent considérée – de même que le recours à l’analogie –
comme une forme accessoire de représentation, utile tout au plus à illustrer et compléter un
autre mode de représentation comme le texte.
• Un langage destiné à l’œil
• Les formes graphiques :
• Les diagrammes : ils représentent les relations entre deux ou plusieurs ensembles
• Les cartes : elles représentent un excellent moyen de repérage et un très bon
support de mémorisation
• Les réseaux : ils représentent les relations entre les éléments d’un ensemble
(arbre généalogique, organigramme de société).
CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER
40
Le langage graphique fait partie intégrante de la modélisation systémique
CONCLUSION :
Les cindyniques et la méthodologie MADS MOSAR sont des approches du danger.
L’une est un cadre théorique qui se veut transdisciplinaire et systémique son objectif est de
rendre intelligible et prévisible les dangers. Des techniques de danger sont élaborées pour
rechercher la nature du danger à travers la détection et le traitement des DSC et les
dissonances relevant des incohérences entre le réseau d’acteurs que l’hyperespace du danger
intègre. Quant à l’autre elle constitue un cadre technique pour analyser de façon systémique
les risques et établir des scénarios de danger dans les systèmes physiques ou matériel afin de
trouver des parades (barrières de prévention et de protection) pour contrer tout ENS.
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
41
III.1 DESCRIPTION DU SITE « COMPLEXE GP1Z »
III.1.1 Fiche technique du complexe GP 1Z :
Le complexe GP1/Z (gaz de pétrole liquéfié) fait partie des complexes de liquéfaction
appartenant à l’activité (AVAL) de l’entreprise nationale SONATRACH.
Situation géographique: situé sur la côte, à 40 Km de la ville d’Oran et à 8 Km de la ville
d’Arzew, entre la centrale thermoélectrique de Mers EL HADJAJ à l’Est et les complexes de
GNL à l’Ouest (Fig. III. 1).
Fig. III.1: Localisation du complexe GP1Z sur la zone industrielle d’Arzew
(Source Google Earth)/ GP1Z
GP1/Z
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
42
III.1.2 Historique
La région d’Arzew est un pôle structurant composé du complexe industrialo-
portuaire d'Arzew- Bethioua. Ce pôle, exportateur de pétrole et de gaz naturel liquéfié,
abrite une importante zone industrielle créée à partir des années 1960.
Cette zone industrielle est essentiellement dédiée au transport et à la transformation des
hydrocarbures par la SONATRACH et ses filiales.
Le complexe GP1Z dépend directement de la Division LQS (Liquéfaction et Séparation
de Gaz) des activités Aval de SONATRACH.
Les travaux à l’emplacement actuel du complexe ont commencé en novembre 1980, et la
production en décembre 1993 (Phase 1, composé de 4 trains de séparation de GPL). L’expansion
correspondante à la Phase 2 a eu lieu en février 1998 et a amené à 6 le nombre total de
trains de séparation du complexe.
Actuellement, le complexe fait l’objet d’un projet d’expansion dénommée « Phase 3 ».
Cette dernière se compose de 3 trains de séparation de GPL identiques et modulaires, ainsi que de
toutes les structures auxiliaires nécessaires pour le stockage et les utilités.
L’historique du complexe GP1Z est résumé dans le tableau III.1 suivant :
Date Evènement Commentaires
10/11/1980 Démarrage des travaux
4 trains de traitement GPL
produisant au total 4.8 Mt/an
12/12/1983 Mise en production
4 trains de traitement GPL
24/02/1998 Extension
2 trains de traitement GPL
apportant une capacité de
production de 3 Mt/an
supplémentaires
En cours Extension 3 trains de traitement GPL
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
43
III.1.3 Renseignements généraux sur GP1Z Les principales caractéristiques du complexe sont résumées dans le tableau III.2, ci-après :
Intitulé Caractéristiques
Superficie 120 hectares
Effectifs 747 agents
Activités Séparation, liquéfaction et stockage de GPL
Produits Propane commercial. Butane commercial.
Quantités traités 6 Mt/an de GPL
Procédé Distillation sous pression.
Nombre de Trains Six (06) trains de 1 Mt/an chacun
Constructeur Consortium japonais IHI (Ishikawajima Harima Heavy Industries) et
Enlèvements Deux quais de chargement recevant des méthaniers d'une capacité
Capacité rampe de
4 camions de 40t
Destination de la Production Exportation et Marché local
Source d'Approvisionnement Gaz en provenance des champs gaziers et pétroliers de Hassi R'Mel
Capacité de stockage
Stockage de la charge: 16 000 m3.
Stockage de produits réfrigérés: 420 000 m3. Stockage de produits
III.1.4 Organisation générale Le site peut être divisé en 4 grandes zones :
• A l’Ouest : la zone de stockage de GPL réfrigéré,
• Au Sud-ouest : la zone de stockage de GPL à température ambiante, zone d’arrivée de charge
et zone de chargement de camions,
• Au Nord, dans la zone médiane : 4 trains de procédé (phase 1), production d’huile chaude,
• Au Nord : broches, station de pompage d’eau de mer, traitement des eaux de récupération,
• Au Nord-est : 2 trains de procédé (phase 1), production d’huile chaude, et zone des utilités,
• Au Sud : bâtiments des services administratifs, techniques et utilités,
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
44
• Au sud-est : parking et centre de formation
III.1.5 Description détaillée des activités et des installations Découpage fonctionnel :
Dans la présenté étude, le site a été « découpé » en sections fonctionnelles telles que suivantes:
• Section d’arrivée et de stockage de la charge
• Section de déshydratation
• Section de séparation
• Section de réfrigération de propane et de butane
• Four
• Bacs de stockage produits finis réfrigérés
• Stockage produits finis sphères sous pression et chargement camions
• Récupération du BOG (Boil Off Gaz) ou gaz d’évaporation
• Chargement navires
• Utilités : Chaudière, Circuit GN, systèmes torches et Blow down, stockage diesel, etc.
Chacune de ces sections est décrite, notamment sous l’angle de la sécurité, dans les
paragraphes qui suivent.
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
45
III.1.5.1 Description des sections fonctionnelles
Pour le complexe GP1Z, les activités à étudier peuvent se décomposer selon les différentes
sections telles que présentées sur le schéma ci-dessous.
Fig. III.2 : Schéma du procédé GPL
NB : La production de pentane (C5) apparaissant sur ce schéma est actuellement à l’arrêt.
III.1.5.2 Section d’arrivée et de stockage de la charge d’alimentation[19] La charge d’alimentation est un mélange de GPL différents qui proviennent des champs
gaziers et pétroliers de Hassi R'Mel et de Hassi Messaoud. Elle arrive au complexe GP1Z par
Gazoduc de diamètre 24 " via le terminal RTO situé sur le plateau de Béthioua.
La section de stockage d'alimentation comprend 16 sphères d'une capacité globale de 16000
m3. Ces sphères sont réparties en 4 groupes comportant chacun 4 sphères et 2 pompes
d'alimentations.
III.1.5.3 Section de déshydratation
Afin de réduire la teneur en eau à moins de 5 ppm en poids par adsorption et éviter ainsi la
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
46
formation de glace et de bouchons de givre dans les parties froides de l'installation, le gaz GPL est
séché dans les tamis moléculaires.
Une section de déshydratation se compose de 3 sécheurs (ou colonnes d’aspiration à
tamis moléculaire), d'une installation de réchauffage de gaz et d'un ballon de séparation de l'eau.
A tout instant, on dispose d’une colonne en service, une deuxième colonne en régénération
(séchage de l’eau adsorbé) ou en attente et la dernière en attente.
III.1.5.4 Section de séparation [20]
Après avoir été préchauffé à la limite de la décomposition physique par quatre échangeurs
de chaleur,le GPL séché est envoyé dans une colonne de fractionnement où la séparation s'opère.
Le mélange propane - éthane remonte en tête de colonne, puis envoyé par une pompe
vers le dééthaniseur afin de réduire sa teneur en éthane.
Le gaz riche en éthane émanant de la partie supérieure de la colonne de dééthanisation est
utilisé comme combustible du four.
Le propane sortant de la partie inférieure de la colonne de dééthanisation est canalisé vers
la section réfrigération.
Une partie du butane recueilli en fond de colonne est envoyé à la section de
réfrigération, tandis que l’autre partie sera refroidie par aéroréfrigérant et envoyée vers le
stockage ambiant.
Les installations destinées à la séparation du pentane (en violet sur le schéma de
principe) sont actuellement à l’arrêt, le GPL brut à traiter par le complexe GP1Z étant dépourvu
de pentane.
III.1.5.5 Section de réfrigération
Le propane et le butane provenant de la section de séparation sont refroidis à des
températures correspondant à leur point de saturation liquide (Butane : -5°C ; Propane : -
40°C). Ils sont ensuite canalisés vers les bacs de stockage à basse température.
Les produits sont réfrigérés par 3 échangeurs suivant un cycle fermé formant une
boucle de réfrigération au propane.
Une partie du propane réfrigéré est comprimée puis envoyée à la colonne de
dééthanisation de la section de séparation pour éventuellement refroidir de tête de colonne.
Les vapeurs de propane émanant des ballons d'aspiration, des condenseurs de tête des
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
47
dééthaniseur et des dispositifs de réfrigération du butane, sont comprimées par un turbocompresseur
centrifuge à 3étages. Ces vapeurs sont ensuite condensées par des aéroréfrigérants.
III.1.5.6 Section four
Cette section produit l’huile chaude destinée aux pré chauffeurs, aux rebouilleurs et au
gaz naturel de régénération utilisé dans la section de déshydratation.
Le gaz combustible est de l’éthane produit dans les trains de séparation (sortant en
tête de colonne des dééthaniseur) et du gaz naturel issu du réseau desservant le complexe.
L’éthane et le gaz naturel sont amenés vers un bac mélangeur pour alimenter les brûleurs des fours.
L’huile sort du four à une température de 180°C.
III.1.5.7 Bacs de stockage de produit réfrigéré [21]
Cette section assure le stockage des produits butane et propane réfrigérés.
Le complexe GP1Z utilise actuellement 3 bacs destinés au stockage de propane réfrigéré et
De 3 bacs destinés au stockage de butane réfrigéré.
Les bacs sont de type double intégrité et ont une capacité unitaire est de 70000 m3. Les
pressions de service varient entre 300 mm et 800 mm H20.
Immergés dans chaque bac de stockage, 3 pompes sont destinées au chargement de navires
Et une pompe est destinée à la circulation du produit réfrigéré.
III.1.5.8 Stockage produits finis sphères sous pression et chargement camions Le chargement simultané de 4 camions peut être effectué à température ambiante à partir des
sphères de 500 m3 au moyen de pompes de chargement.
Le chargement des sphères s'effectue à partir des sections de séparation mais aussi également (et
plus rarement) à partir des bacs de stockage à basse température en passant par des réchauffeurs.
III.1.5.9 BOG (Boil-off gas) [22]
Les gaz d'évaporation provenant des différentes capacités de l'usine (bacs de stockage et
l'évaporation des gaz des citernes des navires en chargement) sont dirigés vers la section BOG
pour y subir les traitements successifs suivants :
• liquéfaction par compresseur,
• refroidissement à travers des échangeurs aéroréfrigérants,
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
48
• stockage dans les bacs de produits réfrigérés.
Les deux sections BOG destinés au butane et au propane sont indépendantes.
III.1.5.10 Chargement de navires
Deux systèmes de chargement sont respectivement installés au bout des jetées D.1 et M6, Le
débit de chargement est le suivant :
Propane, Butane
• Circuit de méthanol.
: Maximum : 10 000 m3/h
Jetée D.1 : 4 000 m3/h
Jetée M.6 : 10 000 m3/h
III.1.5.11 Utilités et circuits annexes [23]
Le complexe comprend plusieurs systèmes annexes au procédé :
• Circuit azote
• Circuit fuel gaz
• Circuit vapeur
• Circuit air service
• Circuit air instrument
• Système sécurité vide-vite (blowdown) et torches
• Eau de refroidissement
• Eau incendie
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
49
III.1.5.12 Liste des produits chimiques utilisés au département de production :
Tableau III. 3. Inventaire des produits, risques associés, quantité et fréquence
d’utilisation Nom du produit
Phrases de risque Quantité (kg/an)
Fréquence d’utilisation
utilisation
Hypochlorite de sodium
R31
R34 R50
2160 Tous les jours désinfecter l'eau
usée WWT
Acide sulfamique
R36/38 R43
R52/53
1500 Semestrielle lessivage SIDEM
Phosphate trisodique
R36/37/38 768 Tous les jours élimination de tartre
et maintien de PH
Chaudière
Chlorure ferrique
R34 R22
R52/53
720 Tous les jours Coagulant
(rassembler les
particules solide en
masse WWT
Antitartre à base de phosphonate et polymère en solution aqueuses
Néant
3.7 10-3 Tous les jours Elimine le tartre sur
les tubes (SIDEM)
Eliminox (carbohydrazide)
R43
R52/53
0.76 10-3 Tous les jours élimine l'oxygène
dissous chaudière
Méthanol R11
R23/24/25
R39/23/24/25
0.15 10-3 Mensuelle débouchage des
lignes réfrigération
Trains de
production
Morpholine diéthylamide
R10
R20/21/22
R34
0.06 10-3 Mensuelle Conditionnement
des eaux de
chaudière
Inhibiteur de R8 R25 0.04 10-3 Semestrielle Eau de
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z
50
corrosion Nalco (8539) à base de l’eau, sel inorganique nitrite de sodium, hydroxyde de potassium triazole substitué
R50 R22
R35
R36/38
refroidissement
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
51
III.2 ORGANISATION DU COMPLEXE
Le complexe GP1/Z est gérer suivant un organigramme bien déterminé de façon à
bien maîtrisé les taches, il est composé d’une direction générale, de deux sous direction et des
départements de contrôle, comme le montre l’organigramme suivant :
Fig. III.3: Organigramme du complexe
SERVICE ORGANISATION
SERVICE INFORMATIQUE
SECRETARIAT
DIRECTION
A S I
Sous Direction Personnel
Sous Direction Exploitation
Service Relation de Travail
Dépt.
M Dépt.
R Dépt.
A Dépt.
G Dépt.
P Dépt.
S
Dépt.
W Dépt.
T Dépt.
I Dépt
F
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
52
Légendes :
Les services liés directement à la direction
D : direction
SE: secrétariat de la direction
ORG : Service Organisation
ASI : Assistance de Sûreté Interne
INF : Service Informatique
Les départements appelés structures de contrôle Sont aussi liés directement à la direction
T : Département Technique
I : Département Sécurité
W : Département Travaux Neufs
F : Département Finances
Sous direction d’exploitation (D*E) Regroupe trois départements :
A : Département Approvisionnement
G : Département Maintenance
P : Département Production
Sous direction Personnelle (D*S) Regroupe quatre départements :
ADM/SOC : Département Administration et Social
MG : Département Moyens Généraux
DRH : Département Développement des Ressources Humaines
RT : Service Relation de Travail
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
53
III.2 .1 Département technique
III.2.1.1 Organigramme du département
Il est composé d’un secrétariat et de différents services.
Fig. III.4 : Organigramme du département technique
C’est un département de contrôle chargé de la garantie des installations industrielles, il
contrôle la qualité des produits finis, des installations et le suivi des équipements. Il travail en
permanence avec le département production.
Le département Technique comporte quatre services et une bibliothèque qui est
chargée de fournir aux structures la documentation spécifique.
DEPARTEMENT TECHNIQUE
SECRETARIAT
SERVICE INSPECTION
SERVICE LABORATOIRE
SERVICE ETUDE
SERVICE NUMERIQUE
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
54
Fig. III. 5. localisations des produits chimiques au niveau de GP1Z (source Google Earth)/GP1Z
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
55
III.2.1.2 Service laboratoire
Description du personnel
Il est chargé du contrôle de la qualité des produits finis et des produits en circulation
(tous les fluides GPL, eau, huile)
Le service laboratoire fait partie des cinq (05) services du département Technique. Son
effectif (personnel) est composé de 22 agents, actuellement il marche avec 20 agents : 02 en
journée normale (un chef de service et un cadre d’études technique) et 20 en service de quart
(04 quarts, chaque équipe est composée d’un chef de quart + des chimistes).
Analyses effectuées au laboratoire :
Ce service comprend un laboratoire de contrôle spécialisé en :
III.2.1.3 Analyse de qualité
• analyse du gaz
L’analyse du gaz se fait par chromatographie qui est une méthode d’analyse
qui permet la séparation des différents constituants (éthane, propane, butane, pentane)
en se basant sur le gradient de la vitesse.
Déterminer la densité des gaz à 15°c de l’eau.
Test d’évaporation.
T.V.R (tension de vapeur relative).
Corrosion de la lame de cuivre.
Souffre total (% poids < 0,001).
Essai à l’acétate de plomb (analyse qualitative).
Pour la satisfaction du client, un certificat de qualité est fourni après analysés.
Ces analyses se font dans les trains, les bacs et au moment de chargement par navire et
par camion.
Pour les petits navires:
Une seule analyse à 50% du chargement ;
Pour les moyens navires :
La moyenne des deux analyses à (30%et70%) du chargement ;
Pour les grands navires :
La moyenne des trois analyses (25%,50% et 70%) du chargement.
Pour les camions :
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
56
Les analyses de qualité se font directement de la sphère de stockage, elles sont
effectuées 4 à 5 fois par jour
• Analyse des huiles
Cette analyse se fait pour tous les équipements fonctionnant à l’huile en raison
de deux fois par an et des fois sur demande afin de déterminer la qualité des huiles
Il existe deux types d’huiles :
L’huile d’étanchéité
L’huile de lubrification
Bac d’huile
Ballon d’expansion
Les analyses effectuées sont :
Mesure de la viscosité
Mesure de la densité
Indice d’acidité
Teneur en eau
. Analyse environnementale
A ce niveau il n’est effectué que l’analyse de la composante eau dans les différents rejets
liquides.
Ces analyses sont réalisées mensuellement sur
Les rejets liquides du complexe (eaux sanitaires et eaux huileuses):
Mesure du PH.
Matière en suspension.
Oxygène dissous
DCO (demande chimique en oxygène)
DBO5 (demande biologique en oxygène)
Les eaux de chaudières :
De l’unité de production d’eau distillée et des eaux de refroidissement se fait au
début et à la fin de la semaine
PH (paramètre de l’hydrogène )
Conductivité
Phosphates
Éliminox
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
57
III.2.1.4 liste des produits chimiques utilisés au laboratoire d’analyse :
Tableau III.4 Inventaire des produits, phrases de risques associés, quantité et fréquence
d’utilisation. Nom du produit Phrases de risque Quantité (kg/an) Fréquence d’utilisation utilisation EDTA (éthylène diamino tétra
acétique) à 2H2O
R22 R36
1 Tous les jours DURETE TOTALE TH
Acide tetraborique de sodium pour
analyses Néant 0.5 Mensuelle
PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE
TOTALE
Heptamolybdate d’ammonium 4H2O
pour analyses R22 0.5 Mensuelle
PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE
TOTALE
Bromure de cobalt hydrate à 98%
R20/21/22 R36/37/38
0.2 Tous les jours DETECTION DE L’EAU
DANS LE GPL
Gélule DEHA1 pour analyses
VLEP= 3mg/m3 0.2 Tous les jours ANALYSE DE L’ELIMINOX
Hydroxyde de sodium
R35 0.15 Mensuelle PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE TOTALE
Sulfure de sodium hydrate
R22 R36/37
0.15 Mensuelle PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE TOTALE
Tartrate de potassium et de
sodium Néant 0.15 Mensuelle
PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE TOTALE
Hydroxyde de potassium pour
analyses
R22 R35
0.05 Semestrielle
PREPARATION DE LA SOLUTION KOH 0.1N POUR LE TITRAGE DE L’INDICE D’ACIDITE DES HUILES
Alpha naphtol benzène pour
analyses
R45 R11 R48 R23/24/25
0.05 Semestrielle INDICE D’ACIDITE DES
HUILES
Gélule réactif nit river 2
R41 0.03 Mensuelle ANALYSE DES NITRITES
DANS LES EAUX
Meta vanadate (mono vanadate)
d’ammonium
R25 R36/37/38
0.015 Mensuelle
PREPARATION DE L’ACIDE MOLYBDENEVANADATE DE
LA SOLUTION DES PHOSPHATES
Noir d’eriochrome ral
VLEP=3mg/m3 0.01 Mensuelle PREPARATION DE L’EBT (INDICATEUR COLORE)
POUR LA DURETE TOTALE
Substance tampon nutritive pour DBO5
VLEP =3mg/m3 8 10-3 Mensuelle ANALYSE DE LA DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE
DANS LES EAUX USEES
Gélule hydroxyde de lithium pour
analyses
R25 R22/23
8 10-3 Mensuelle ANALYSE DE LA DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE
DANS LES EAUX USEES
Xylène pour analyses
R10 R20/21 R38
10.3 10-6 Semestrielle DETERMINATION DE LA
TENEUR EN EAU DANS LES
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
58
HUILES
Alcool isopropylique 99.5%
R11 R36 R67
7.85 10-6 Semestrielle INDICE D’ACIDITE DES
HUILES
Solution étalon PH 4.0
néant 7 10-6 Tous les jours
ETALONNAGE DU PH-MÈTRE
Solution étalon PH 6.88
néant 7 10-6 Tous les jours
ETALONNAGE DU PH-MÈTRE
Solution étalon PH 11.0
néant 7 10-6 Tous les jours
ETALONNAGE DU PH-MÈTRE
Acide nitrique 65% pour analyses
R8 R35
4.2 10-6 Mensuelle
PREPARATION DE L’ACIDE MOLYBDENEVANADATE DE
LA SOLUTION DES PHOSPHATES
Ethanol R11 4.0 10-6 Mensuelle SOLVANT POUR
NETTOYAGE VERRERIE
Solution étalon wtw de Kcl (électrolyte
solution) 0.01mole/l néant 3.6 10-6 Tous les jours
ETALONNAGE DU CONDUCTIVIMETRE
Solution DEHA2 pour analyses
R34 3.2 10-6 Tous les jours ANALYSE DE L’ELIMINOX
Toluène RP normapur pour
analyses
R11 R20
1.73 10-6 Semestrielle PREPARATION DU
SOLVANT DE TITRAGE
Acétone R11 R36 R66/67 1.6 10-6 Mensuelle
SOLVANT POUR NETTOYAGE VERRERIE
Méthanol pour analyses R11 R23/24/25
R39/23/24/25 0.8 10-6 Tous les jours
ESSAI D’EVAPORATION DU GPL (UTILISE COMME
SOLVANT POUR EVITER LA FORMATION DU GIVRE)
Iso octane pour analyses
R11 R38 R50 R53 R65 R67
0.7 10-6 Tous les jours ESSAI DE CORROSION A LA LAME DE CUIVRE DU
GPL
TEA (triethanolamine)
pour analyses néant 0.6 10-6 Mensuelle
PRAPARATION DE L’EBT (INDICATEUR COLORE)
POUR LA DURETE TOTALE
Solution digestive pour DCO (sulfate
de mercure et acide sulfurique) 0-150PPM pour
appareil DCO HACH
R20/21/22 R33/35 R52/53
0.27 10-6 Mensuelle ANALYSE DE LA DEMANDE
CHIMIQUE EN OXYGENE DANS LES EAUX USEES
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
59
Ces produits chimiques, utilisés en process ou laboratoire, sont stockés dans un magasin
proche du département d’approvisionnement.
III.2.1.5 La géographie du laboratoire :
Le laboratoire est entouré par :
• -Salle de contrôle principal du coté West.
• -Parc de stockage des produits chimiques du coté Est.
• -Sous station électrique du coté Sud.
• -Trains process du coté Nord.
III.2.1.6 Impact des produits chimiques utilisés sur GP1Z
L’utilisation des produits chimiques dans le monde du travail est largement répandue
et ceci dans la plupart des secteurs d’activité (conditionnement, additif, nettoyage,
dégraissage, peintures, encres, adhésifs,…).
Le procédé de liquéfaction de gaz de pétrole à GP1Z est conçu d’une façon à utiliser
toute une gamme importante de produits chimiques destinés à améliorer les performances du
procédé et préserver les équipements contre les détériorations chimiques, comme ils peuvent
être une source de danger susceptible de créer des risques vis-à-vis de l’homme et de
l’environnement et conduisant à des conséquences économiques et techniques graves pour le
développement de l’entreprise
Nous appliquerons la méthode MADS-MOSAR à L’utilisation et manipulation des
produits chimiques à GP1Z afin de rechercher les dysfonctionnements techniques et
opératoires de l’installation (dans son environnement) dont les enchaînements peuvent
conduire à des événements non souhaités (ENS) .
CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z
60
III.2.1.7 Application du système qualité, hygienne, sécurité et environnement (QHSE) :
L’Algérie se trouve dans une situation privilégie dans le commerce internationale, parmi
lesquelles nous citerons les réserves en hydrocarbures d’où la présence d’une large gamme de
produits relatifs aux gisements de pétrole et de gaz, ce dernier est acheminée vers la cote
méditerranéenne où se trouve une gigantesque zone industrielle sur la bai d’Arzew plus
exactement, pour la séparation de ces produits et de leurs dérivés notre pays a investi des
sommes colossales dont la nécessité est d’acquérir et installer ces grands complexes de
traitement qui sont répartis en plusieurs unités comme c’est le cas du complexe GP1/Z.
À la suite de la catastrophe du 19 Janvier 2004, à Skikda les pouvoir publics ont été amenés à
prendre des mesures strictes dans l’application en matière sante, sécurité et environnement
La sécurité, la santé au travail et l’environnement ont toujours fait partie des préoccupations
essentielles du groupe SONATRACH (complexe GP1/Z). Afin d’améliorer ses performances
dans ce contexte SONATRACH a crée une structure chargée de représenter la fonction HSE,
et de définir les règles générales applicable aux différentes unités dans ce domaine, et garantir
la prise en compte du HSE au plus haut niveau du groupe.
Le complexe GP1/Z a adopter un système de management QHSE, certifié un système intégré
en conformité avec les normes :
ISO 900I (qualité), ISO 14001(environnement), OHSAS18001 (relative au système de
management de la santé et la sécurité).
Les principes majeurs à respecter sont clairement « pas d’accident, aucune atteinte aux
personnes aucun dommage à l’environnement ».Cela se confirme par ce qu’ exige la politique
HSE dans le complexe GP1/Z « développer une démarche préventive de gestion des risques
HSE qui devra se traduire par la réduction des nombres d’accidents, et d’incidents en matière
de santé, sécurité et environnement ».
Alors, on peut dire que la gestion des risques est une des composantes fondamentales de la
réussite d’une entreprise, que ce soit en terme économique ou environnementale c’est un
processus itératif fondé sur l’analyse des risques, étape qui permet d’identifier et de réaliser
une première évaluation des risques.
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
61
IV.1 METHODE MADS-MOSAR APPLIQUEE A GP1Z: Découpage en sous systèmes : IV.1.1 Etape préliminaire : modélisation du système et décomposition en sous systèmes (SS) : On s’intéresse à L’utilisation et à la manipulation des produits chimiques à GP1Z comprenant en plus les opérateurs, les équipements et son environnement. Découpage en sous système : SS1 : Humains S1S1: Les opérateurs S2S1: Les stagiaires S3S1: les laborantins S1S2 : Laboratoire de contrôle
S1.1S2 : Bouteilles de gaz S1.2S2 : Mobilier S1.3S2 : Moteurs des extracteurs S1.4S2 : Tuyauterie des arrivées d’eau sur les hottes ventilées S1.5S2 : Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes ventilées S1.6S2 : Produits chimiques manipulés
S2S2 : Approvisionnement S2.1S2: Stockage des produits chimiques S3S2: trains de production S3.1S2 : Les trains de production (GPL)
S4S2:Utilités S4.1S2 : Sidem (Unité de dessalement eau de mer)
S4.2S2 : Chaudière
S4.3S2 : WWT (unité de traitement des eaux usées)
SS3 : Environnement naturels, matériel et humain S1S3 : Conditions climatiques et naturels
S2S3 : Moyens de transport et manutention Des produits chimiques
S3S3 : Acte malveillant
Sous système principale
Sous système environnement
Sous système humain
S4 S2
S3 S2 S1 S2
S2 S2
S1 S1
S2 S1
S3 S1 S3 S3
S2 S3
S1 S3
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
62
IV.1.2 1ére étape du module A identification des sources de dangers : Le premier travail est d’identifier les sources de danger de chaque sous-système ou d’identifier en quoi chaque sous-système peut être source de danger. On remplit alors la première colonne du tableau A ci-dessous. En faisant cette identification pour tous les sous-systèmes, on obtient une liste des dangers de l’installation. (Cette liste n’est pas exhaustive, en effet, il est toujours possible de retrouver d’autres sources de dangers) Le deuxième travail est l’identification des processus de danger. Ligne par ligne, on va rechercher les événements qui constituent les processus de danger pour aboutir à un ou plusieurs évènements principaux. Tableau A-1 identification des sources de danger pour SS1 :
Systèmes sources de
dangers
Phase de
vie
Evénements initiateurs
Evénements initiaux
Evénements principaux
SS1 externe interne Liés au
contenant Liés au contenu
opérateur EX
Mal formé Stresse Défaut de recrutement
• Habitude • Malveillance • Négligence • Erreurs de manipulation • Absence des EPI • Produits chimiques
inflammables/explosible • Produits chimiques
toxiques • Produits chimiques
incompatibles
Incendie/ Explosion Intoxication
stagiaires EX
Ignorance Mal formé Manque d’expérience
• Malveillance • Négligence • Erreurs de manipulation • Absence des EPI • Produits chimiques
inflammables/explosible • Produits chimiques
toxiques • Produits chimiques
incompatibles
Mauvais comportement
Incendie/ Explosion Intoxication
laborantins EX
Ignorance Manque d’expérience Mal formé
• Malveillance • Négligence • Produits chimiques
inflammables/explosible • Produits chimiques
toxiques • Chocs • Produits chimiques
incompatibles • Produits non étiqueté • Chute de produits
chimiques
Mauvais comportement
Intoxication Incendie/ Explosion Asphyxie Déversement des produits chimiques
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
63
Tableau A-2 identifications des sources de danger pour S1S2 : laboratoire de contrôle
Systèmes sources de
dangers
Phase de vie
Evénements initiateurs Evénements initiaux Evénements principaux
S1S2 externe interne Liés au contenant
Liés au contenu
Bouteilles
de gaz
EX
Chocs Mauvais entretien
• Usure manomètre • Encombrement • Chute bouteilles de gaz • Corrosion
corrosion Fuite de gaz inflammable
Explosion Fuite de gaz
Incendie
Mobilier
EX
Chocs Stockage
de Produits
chimiques
• Chute des produits chimiques
• Mauvaise emplacement • Négligence
Source d’inflammation
liée aux moteurs des extracteurs
Incendie/ Explosion
Intoxication
Moteurs
des extracteurs
EX
Panne électrique
• Malveillance • Négligence • Défaut de maintenance • Défaillance des
interrupteurs • Manipulation avec des
produits chimiques
Dénuement du fil étincelle
Incendie Intoxication Arrêt du moteur Asphyxie
Tuyauterie des
arrivées d’eau sur les hottes ventilées
EX
EN
Mauvais endroit Vétuste
de tuyauterie Corrosion
• Fuite d’eau • Produits chimiques
toxiques (acides)
obturation
Eau est incompatible Avec certains produits chimiques (réaction exothermique)
Intoxication Incendie Réaction exothermique Brûlure
Tuyauterie des
arrivées de gaz sur les
hottes ventilées
EX
EN
Mauvais endroit Vétuste
de tuyauterie Corrosion
• Surpression • Fuite • Dysfonctionnement • Du robinet d’arrêt • Flux thermique
(réactions exothermiques)
Fuite de gaz Atmosphère explosible (ATEX)
explosion Incendie intoxication Asphyxie
Produits chimiques manipulés
(liste chapitre3)
EX
Non respect
des normes de
sécurité (FDS) (FDS)
non disponible
• Mal arranger et stocké • Non étiqueté • Proximité du • Soleil (UV) • Produits mal fermés • Produits Non
compatibles
Non étiqueté
Toxique Inflammable Explosible
Nocive Irritant…
Incendie/ Explosion Intoxication
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
64
Tableau A-3 : identification des sources de danger pour S2S2 et S3S2 : Systèmes sources de
dangers
Phase de vie
Evénements initiateurs Evénements initiaux Evénements principaux
SS2 externe interne Liés au contenant
Liés au contenu
S2S2
Stockage des
produits chimiques
EX
• Pluie • Séisme • Vent • Corrosion
• Négligence • Produits Non
Compatibles • Présence des • Engins,
camions • Produits non
étanches • Entreposage • Usure de joint • Produits non
utilisé
Encombrement Problème entreposage des produits
Fuite de gaz
Incendie Explosion Pollution Fuite de gaz
S3S2 Les trains
de production
(GPL)
EX
EN
• Pluie • Séisme • Vent • Foudre • Corrosion
• Erreurs humaines
• Négligence • Fuite de gaz
(vanne/bride) • Terrorisme • Augmentation
du rendement (contrainte de travail)
• Déversement de produits chimiques (méthanol)
encombrement
Fuite de gaz Déversement de produits chimiques (méthanol) inflammable
Incendie Explosion Pollution Intoxication
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
65
Tableau A-4 identification des sources de danger pour S4S2 :
Systèmes sources
de dangers
Phase de vie
Evénements initiateurs
Evénements initiaux
Evénements principaux
S4S2 externe interne Liés au contenant
Liés au contenu
SIDEM EX
• Corrosion
• Vétuste de tuyauterie
• Fuite de vapeur
• Eclatement d’une tuyauterie
• Défaillance du disque de rupture
• Augmentation de pression
• Bouchage des faisceaux
• Excès d’injection des produits chimiques
• Produits chimiques toxiques (irritant)
• Perforation de la tuyauterie
• Dépôts des tartres sur les tubes internes des cellules
• Usure des (cellules et • Les
évaporateurs) • Corrosion
• Produits chimiques toxiques (irritant)
• L’eau de mer
Incendie/ Explosion
Intoxication Arrêt unité
SIDEM Arrêt de
production
Chaudière
EX
• Corrosion • Vétuste de
tuyauterie • Fuite de
vapeur • Eclatement
d’une tuyauterie
• Défaillance de la soupape de vapeur
• Augmentation de pression
• Bouchage des faisceaux produits chimiques périmés
• Diminution de pression
• Produits chimiques toxiques (irritant)
• Perforation de la tuyauterie
• Fuite de gaz combustible
• Produits chimiques toxiques (irritant)
• GN (gaz naturel inflammable)
• Perforation de la tuyauterie
• Les bruleurs
Incendie/ Explosion
Intoxication Arrêt de la chaudière Arrêt de
production Arrêt
SIDEM
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
66
Systèmes sources de
dangers
Phase de vie
Evénements initiateurs
Evénements initiaux
Evénements principaux
WWT (Unité de traitement des eaux usées)
EX
• Corrosion • Vétuste de
tuyauterie
• Les déchets solides • Les huiles usées • Défaillance d’une broyeuse • Non respect à la norme d’injection des produits chimiques • Produits chimiques toxiques (irritant, corrosif) Perforation de tuyauterie
Produits chimiques toxiques (irritant)
Pollution marine Intoxication
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
67
Tableau A-5 identification des sources de danger pour SS3 :
Systèmes sources de
dangers
Phase de vie
Evénements initiateurs Evénements initiaux
Evénements principaux
SS3 Environnement naturels, matériel et humain
externe interne Liés au contenant
Liés au contenu
Conditions climatiques et naturels
• Séisme • Foudre • Tsunami • Pluie • Gel • Température
extrême • Inondation • Vent
• Déversement des Produits chimiques
• Réaction exothermique
• Produits auto inflammable
• Choc • Etincelle
• Produits chimiques toxique
• Produits chimiques inflammable/explosible
Pollution Incendie / Explosion
Moyens de transport et manutention Des produits chimiques
• Mauvaise conduite
• Non respect de code de la route
• Produits chimiques incompatibles • Chauffeur
mal formé du risque chimique
• Déversement des Produits chimiques
• Choc • Produits entreposés
Défaillance de système de freinage
• Produits chimiques toxique
• Produits chimiques inflammable/explosible
Pollution Incendie / Explosion
Acte malveillant
• Personnel interne
• Personnel externe (sous traitant...)
• Produits chimiques inflammable/explosible
• Etincelle
• Maladie psychique
• Problème socioéconomique
• Problèmes socioprofessionnel • Toxicomane
Produits chimiques toxique Produits chimiques inflammable/explosible
Incendie / Explosion Intoxication
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
68
IV.1.3 2 éme étape du module A identification des scénarios de danger : Dans beaucoup de cas, on admet que les scénarios d’accidents sont connus notamment grâce au retour d’expérience. Il est cependant intéressant de pouvoir générer des scénarios d’accidents possibles. Ceci permet de démontrer leur genèse, d’identifier des variantes voir des scénarios insoupçonnés et enfin de créer une suite logique d’évènements pouvant conduire à un arbre montrant l’enchaînement de tous ces évènements. La première partie de ce travail consiste à isoler chaque sous – système. En reprenant chaque sous-système dans les tableaux (A-1, A-2, A-3) on les représente sous formes de boites noires dont les entrées sont les évènements initiateurs d’origine externes ou internes et les sorties sont les évènements principaux.
Ce travail est une simple compilation des tableaux (A-1, A-2, A-3 ;..) .On obtient les différentes boites noires suivantes : Mal formé Intoxication Stresse Incendie/explosion Défaut de recrutement Habitude Malveillance Négligence Erreurs de manipulation Produits chimiques inflammables/explosives Produits chimiques toxiques Absences des EPI Produits incompatibles Mal formé Incendie /Explosion Stresse Intoxication Erreurs de manipulation Produits chimiques inflammables/explosives Produits chimiques toxiques Absences des EPI Produits incompatibles Ignorance Négligence Manque d’expérience
S1S1 : Opérateur
S2S1 : Stagiaires
Evènements initiateurs
SSi Evènements principaux
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
69
Produits non étiquetés Intoxication Mal formé Déversement des PC Chute de produits chimiques Asphyxie Produits chimiques inflammables/explosives Incendie/explosion Produits chimiques toxiques Produits incompatibles Ignorance Malveillance Négligence Manque d’expérience Chocs Chocs Fuite de gaz Mauvais entretien Incendie Usure manomètre Explosion Encombrement Corrosion Chute bouteilles de gaz Chocs Chute Stockage des Produits chimiques Incendie/explosion Chute des Produits chimiques Intoxication Mauvaise emplacement Négligence
S3S1 : Les laborantins
S1.1S2 : Bouteilles de gaz
S1.2S2 : Mobilier
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
70
Panne électrique Incendie Malveillance Intoxication Négligence Arrêt du moteur Défaut de maintenance Asphyxie Défaillance des interrupteurs Manipulation avec des produits toxiques Mauvais endroit Vétuste de tuyauterie Incendie Corrosion Réaction exothermique Fuite d’eau Brûlure Produits chimiques toxiques (acides forts)
Flux thermique (réaction exothermique) Intoxication Mauvais endroit Asphyxie Vétuste de tuyauterie Explosion Surpression Corrosion Fuite de gaz Dysfonctionnement du robinet d’arrêt
S1.3S2 :
Moteurs des extracteurs
S1.4S2 :
Tuyauterie des arrivées d’eau sur les hottes
ventilées
S1.5S2 :
Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes
ventilées
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
71
Non respect des normes de sécurité (FDS) Intoxication Mal arranger et stocké Incendie Non étiqueté Explosion Proximité du Soleil (UV) Asphyxie Produits mal fermés Produits non compatibles (FDS) non disponible Pluie Pollution Séisme Incendie Vent Explosion Négligence Fuite de gaz Non Compatibilité des produits chimiques Présence des (Engins, camions) Corrosion Entreposage Usure de joint de manomètre Produits chimiques non utilisés Produits non étanches Négligence Pluie Pollution Séisme Incendie Vent Explosion Foudre Erreurs humaines (sources d’énergie) Corrosion Fuite de gaz (vanne) Augmentation du rendement (Contrainte de travail)
S1.6S2 :
Produits chimiques manipulés
S2.1S2 :
Stockage des produits
chimiques
S3.1S2 :
Les trains de production
(GPL)
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
72
Corrosion Vétuste de tuyauterie Fuite de vapeur Eclatement Intoxication Défaillance du disque de rupture Incendie/ Augmentation de pression Explosion Bouchage des faisceaux Arrêt SIDEM Excès d’injection des produits chimiques Arrêt de production Produits chimiques toxiques (irritant) Perforation de la tuyauterie Dépôts des tartres sur les tubes internes Des cellules Corrosion Vétuste de tuyauterie Fuite de vapeur Eclatement d’une tuyauterie Intoxication Défaillance de la soupape de vapeur Incendie/ Augmentation de pression Explosion Bouchage des faisceaux Arrêt SIDEM Produits chimiques périmés Arrêt de production Produits chimiques toxiques (irritant) Arrêt de la chaudière Perforation de la tuyauterie Dépôts des tartres sur les tubes internes Des cellules Fuite de gaz combustible Diminution de pression Corrosion pollution marine Vétuste de tuyauterie Intoxication les huiles usées Excès d’injection des produits chimiques Produits chimiques toxiques (irritant) Perforation de la tuyauterie Défaillance d’une broyeuse Déchets solides
S4.1S2 :
SIDEM
S4.2S2 :
CHAUDIERE
S4.3S2 :
WWT
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
73
Tsunami Pluie Pollution Séisme Incendie/ Vent Explosion Foudre Erreurs humaines (sources d’énergie) Corrosion Gel Inondation Déversement des produits chimiques Réaction exothermique Produits auto inflammable Choc Etincelle Mauvaise conduite Pollution Non respect de code de la route Incendie/ Produits chimiques incompatibles Explosion Chauffeurs mal formés des risques chimiques Déversement des produits chimiques Choc Produits entreposés Personnel interne Incendie / Personnel externe (sous traitant,…) Explosion Produits chimiques inflammables/explosible Intoxication Etincelle Maladie psychique Problèmes socioéconomique Problèmes socioprofessionnel Toxicomane
S1S3 :
Condition climatique et
Naturels
S2S3 :
Moyens de transports et
Manutention des produits
chimiques
S3S3 : Acte malveillant
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
74
Il s’agit maintenant de s’occuper de la génération de scénarios courts et de scénarios d’autodestruction. En effet, pour l’instant nous n’avions, dans la génération du processus des tableaux (A1, A2, A3,..) font apparaître que les liaisons directes entre les évènements d’entrée et de sortie des boites noires. Il faut maintenant combiner les évènements d’entrée entre eux, les évènements de sortie entre eux et identifier les retours en bouclage des évènements de sortie et des évènements d’entrée.
Mal formé Intoxication Stresse Incendie/explosion Défaut de recrutement Habitude Malveillance Négligence Erreurs de manipulation Produits chimiques inflammables/explosives Produits chimiques toxiques Absences des EPI Produits incompatibles Mal formé Incendie /Explosion Stresse Intoxication Erreurs de manipulation Produits chimiques inflammables/explosives Produits chimiques toxiques Absences des EPI Produits incompatibles Ignorance Négligence Manque d’expérience
Sc1
S1S1 : Opérateur
Sc2
Sc3
S2S1 : Stagiaires
Sc4
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
75
Produits non étiquetés Intoxication Mal formé Déversement des PC Chute de produits chimiques Asphyxie Produits chimiques inflammables/explosives Incendie/explosion Produits chimiques toxiques Produits incompatibles Ignorance Malveillance Négligence Manque d’expérience Chocs Chocs Fuite de gaz Mauvais entretien Incendie Usure joint manomètre Explosion Encombrement Chute de bouteilles de gaz Corrosion Chocs chute Stockage des Produits chimiques Incendie/explosion Chute des Produits chimiques Intoxication Mauvaise emplacement Négligence
Sc7
S1S2 : Bouteilles de gaz
Sc8
S2S2 :
Mobilier
Sc5 S3S1 : Les laborantins
Sc6
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
76
Panne électrique Arrêt du moteur Malveillance Intoxication Négligence Incendie Défaut de maintenance Asphyxie Défaillance des interrupteurs Manipulation avec des produits toxiques Mauvais endroit Incendie Vétuste de tuyauterie Réaction exothermique Corrosion Brûlure Fuite d’eau Produits chimiques toxiques (acides forts)
Flux thermique (réaction exothermique) Mauvais endroit Intoxication Vétuste de tuyauterie Asphyxie Surpression Explosion Corrosion Fuite de gaz Dysfonctionnement du robinet d’arrêt
Sc9 S3S2 :
Moteurs des extracteurs
Sc10
S4S2 :
Tuyauterie des arrivées d’eau sur les hottes
ventilées
Sc11 S5S2 :
Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes
ventilées Sc12
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
77
Non respect des normes de sécurité Intoxication (FDS) Incendie Mal arranger et stocké Explosion Non étiqueté Proximité du Soleil (UV) Produits mal fermés Produits non compatibles (FDS) non disponible Pluie Pollution Séisme Incendie Vent Explosion Négligence Fuite de gaz Non Compatibilité des produits chimiques Présence des (Engins, camions) Corrosion Entreposage Usure du joint manomètre bouteille de gaz Produits chimiques non utilisés Produits non étanches Négligence Pluie Pollution Séisme Incendie Vent Explosion Foudre Erreurs (humaines sources d’énergie) Corrosion Fuite de gaz (vanne) Augmentation du rendement (Contrainte de travail)
Sc13 S6S2 :
Produits chimiques manipulés
Sc14
Sc17
S2S3 :
Les trains de production
(GPL)
Sc15
S1S3 :
Stockage des produits
chimiques
Sc16
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
78
Corrosion Vétuste de tuyauterie Fuite de vapeur Eclatement Intoxication Défaillance du disque de rupture Incendie/ Augmentation de pression Explosion Bouchage des faisceaux Arrêt SIDEM Excès d’injection des produits chimiques Arrêt de production Produits chimiques toxiques (irritant) Perforation de la tuyauterie Dépôts des tartres sur les tubes internes Des cellules Corrosion Vétuste de tuyauterie Fuite de vapeur Eclatement d’une tuyauterie Intoxication Défaillance de la soupape de vapeur Incendie/ Augmentation de pression Explosion Bouchage des faisceaux Arrêt SIDEM Produits chimiques périmés Arrêt de production Produits chimiques toxiques (irritant) Arrêt de la chaudière Perforation de la tuyauterie Dépôts des tartres sur les tubes internes Des cellules Fuite de gaz combustible Diminution de pression Corrosion pollution marine Vétuste de tuyauterie Intoxication les huiles usées Excès d’injection des produits chimiques Produits chimiques toxiques (irritant) Perforation de la tuyauterie Défaillance d’une broyeuse Déchets solides
Sc18 S4.1S2 :
SIDEM
Sc19
Sc20 S4.2S2 :
CHAUDIERE
Sc21
Sc22
S4.3S2 :
WWT
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
79
Tsunami Pluie Pollution Séisme Incendie/ Vent Explosion Foudre Erreurs humaines (sources d’énergie) Corrosion Gel Inondation Déversement des produits chimiques Réaction exothermique Produits auto inflammable Choc Etincelle Mauvaise conduite Pollution Non respect de code de la route Incendie/ Produits chimiques incompatibles Explosion Chauffeurs mal formés des risques chimiques Déversement des produits chimiques Choc Produits entreposés Personnel interne Incendie / Personnel externe (sous traitant,…) Explosion Produits chimiques inflammables/explosibles Intoxication Etincelle Maladie psychique Problèmes socioéconomique Problèmes socioprofessionnel Toxicomane
Sc23
S1S3 :
Condition climatique et
Naturels
Sc24
S2S3 :
Moyens de transports et
Manutention des produits
chimiques
Sc25
S3S3 : Acte malveillant
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
80
On peut réécrire ces scénarios de manière plus lisible : Sc1 : Sc2 : Sc3 :
Malveillance Produits incompatibles
Stresse
Erreurs de manipulations
Produits chimiques Inflammables/explosifs
Incendie / Explosion
Habitude
Négligence
Négligence
Absence des EPI
Mal formé
Défaut de recrutement
Intoxication
Stresse
Erreurs de manipulations
Produits chimiques Toxiques
Ignorance Produits incompatibles
Stresse
Erreurs de manipulations
Produits chimiques Inflammables/explosifs
Incendie / Explosion
Mangue d’expérience
Négligence
Mal formé
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
81
Sc4 : Sc5 :
Négligence
Absences des EPI
Mal formé
Ignorance
Intoxication
Stresse
Erreurs de manipulations
Produits chimiques Toxiques
Manque d’expérience
Malveillance
Produits incompatibles
Mal formé
Déversement des produits chimiques
Produits chimiques Inflammables/explosives
Incendie / Explosion
Ignorance
Négligence
Mangue d’expérience
Chocs Chute des produits chimiques
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
82
Sc6 : Sc7 : Sc8 :
Malveillance
Produits toxiques
Mal formé
Intoxication
Ignorance
Négligence
Manque d’expérience
Chute des produits chimiques
Mauvais entretien
Corrosion
Usure de joint du manomètre
Fuite de gaz
Chute de bouteille de gaz
Explosion
Mauvais emplacement
Chute des produits
chimiques Chocs
Intoxication Incendie/explosion
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
83
Sc9 : Sc10 : Sc11 : Sc12 :
Réaction exothermique
Défaillance des interrupteurs
Intoxication
Défaut de maintenance
Panne électrique Arrêt du moteur
Manipulation avec des produits
chimiques toxiques
Asphyxie
Vétuste de tuyauterie
Fuite d’eau
Corrosion
Produits chimiques toxiques (acides forts)
Brûlure
Vétuste de tuyauterie
Fuite de gaz
Corrosion
Flux thermique (réaction exothermique)
Explosion
Vétuste de tuyauterie
Fuite de gaz
Corrosion
Asphyxie
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
84
Sc13 : Sc14 : Sc15 :
Produits mal fermés
Proximité du soleil (UV)
Produits non compatibles
Non étiqueté
Incendie
Explosion
Présence des (engins, camions)
Incendie
Produits non utilisés
Produits incompatibles
Explosion
Pollution
Mal arranger et stocké
Non respects des normes de sécurité
Intoxication
Non étiqueté
Manipulation avec produits
toxiques
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
85
Sc16 : Sc17 : Sc18 :
Négligence
Fuite de gaz (vanne)
Pluie
Corrosion
E erreurs humaines non respects des consignes de sécurité (source d’énergie)
Explosion Pollution
Corrosion Usure du joint manomètre sur bouteille de gaz
Pluie
Négligence
Présence des (engins, camions) Explosion
Fuite de gaz
Vétuste de tuyauterie
Perforation de la tuyauterie
Corrosion
Fuite de vapeur
Excès d’injection des produits chimiques (toxiques)
Intoxication
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
86
Sc19 : Sc20 : Sc21 :
Défaillance du disque de rupture
Eclatement
Dépôts des tartres sur les tubes internes des
cellules
Bouchage des faisceaux
Incendie /explosion
Arrêt de production
Arrêt SIDEM
Vétuste de tuyauterie
Perforation de la tuyauterie
Corrosion
Fuite de vapeur
Diminution de pression Arrêt de la chaudière
Arrêt SIDEM
Augmentation de la pression
Produits chimiques Périmés
Bouchage des faisceaux
Fuite de gaz Eclatement de la tuyauterie
Défaillance de la soupape de vapeur
Incendie /explosion
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
87
Sc22 : Sc23: Sc24:
Déchets solides
Excès d’injection des produits chimiques
Défaillance de la broyeuse
Pollution marine
Séisme
Pollution
Pluie
Vent
Inondation
Déversement des produits
chimiques
Non respect de code de la route
Pollution
Mauvaise conduite
Chauffeurs mal formés des risques chimiques
Produits entreposés
Déversement des produits
chimiques
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
88
Sc25 : Maintenant que nous avons déterminé quelques scénarios courts et d’autodestruction, nous allons envisager des scénarios dits longs. Si l’on met toutes les boites sur une même page, il est possible de relier les sorties de certaines de ces boites qui sont de même nature que les entrés d’autres boites. On obtient ainsi des scénarios longs d’enchaînements d’évènements ou scénarios de proximité ou aussi scénarios principaux d’ENS.
Personnel interne GP1Z
Maladie psychique
Personnel externe (sous traitants…)
Toxicomane
Problèmes socioéconomique
Problèmes socioprofessionnel
Produits chimiques inflammables/explosibles
Etincelle Incendie /explosion
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
89
Sc26 : Produits chimiques inflammables/ Stresse Produits chimiques incompatibles Habitude Malveillance Erreurs de manipulation Négligence Mal formé Bouchage des faisceaux Ignorance incendie/explosion Manque d’expérience Augmentation de pression Produits chimiques périmés Défaillance de la soupape Dépôts des tartres Eclatement de la tuyauterie Choc Mauvais emplacement Chutes des produits chimiques Déversement (Inflammables /explosives) Flux thermique (Réaction exothermique) Corrosion Mauvais entretien Usure de joint fuite de gaz Vétuste de tuyauteries Présence (des engins, camions) Proximité du soleil (UV) Produits incompatibles Produits mal fermés Produits non étiquetés Produits non utilisés Présence des engins et des camions Personnel interne Maladie psychique Personnel externe Problèmes socioéconomique Problèmes socioprofessionnel Toxicomane
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
90
Sc27 : Négligence Mal formé Absence des EPI Ignorance Manque d’expérience Erreurs de manipulation Stresse Mauvais emplacement Produits toxiques Chute des produits Corrosion Vétuste de tuyauterie Perforation de la Tuyauterie Intoxication Fuite de vapeur Défaut de maintenance Panne électrique Défaillance des interrupteurs Arrêt du moteur Sc28 : Défaut de maintenance Panne électrique Défaillance des interrupteurs Arrêt du moteur Produits toxiques Asphyxie Vétuste de tuyauteries Fuite de gaz Corrosion
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
91
Sc29 : Dépôts des tartres Bouchage des faisceaux Défaillance du disque de rupture
Eclatement de la tuyauterie
Corrosion perforation de la tuyauterie Vétuste de tuyauterie fuite de vapeur
Arret SIDEM Diminution de pression Arret de la chaudiére
Arret de production Sc30 : Déchets solides défaillance d’une broyeuse
Excés d’injection des produits chimiques
Pluie Deverssement des produits chimiques Séisme Vent Inondation Pollution Mauvaise conduite Non respect de code de la route Chauffeurs mal formés du risques chimiques Produits entroposés
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
92
Incendie/Explosion
Déversement du produit chimique
Choc
Chute de produit chimique
Erreur de manipulation
Produits chimiques inflammable
Produits chimiques explosifs
Produits chimiques incompatible
Stresse
Habitude
Mal vaillance
Négligence
Mal formé
Ignorance
Manque d’expérience
Mauvais emplacement
Proximité du soleil (UV)
Présence des enginsCamions
Produits mal fermés
Produits chimiques incompatibles
Produits chimiques non utilisés
Proximité du soleil (UV)
Présence des enginsCamions
Fuite de Gaz
Usure des joints
Produits chimiques inflammable
Produits chimiques explosifs
Produits chimiques incompatible
Produits chimiques non étiquetés
AB
Scénario : 26
Défaillance soupape
Produits chimiques périmés
Dépôts tartres
Augmentation pression
Bouchage faisceaux
Eclatement tuyauteries
A
Problèmes socioprofessionnel
Personnel interne GP1Z
Personnel externe
Problèmes socioéconomique
Maladie psychique
Intégriste
B
Toxicomane
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
93
Intoxication
Produits toxiques
Absence des EPI
Erreur de manipulation
Non respect des normes de sécurité
Produit mal arrangé et stocké Produit non étiqueté
Arrêt du moteur
Panne électrique
Défaut de maintenance
Défaillance des interrupteurs
Stresse
Défaut de recrutement
Mauvais emplacement
Négligence
Mal formé
Ignorance
Manque d’expérience
Corrosion Vétuste tuyauteries
Perforation tuyauterie
Fuite vapeur
Scénario : 27
Asphyxie
Produits toxiques
Arrêt du moteur
Panne électrique
Fuite de Gaz
Vétuste de tuyauterie Corrosion
Défaut de maintenance
Défaillance des interrupteurs
Scénario : 28
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
94
Arrêt chaudière
Diminution pression
Vétuste de tuyauterie Corrosion
Arrêt SIDEM
Arrêt production
Fuite vapeur
Perforation tuyauterie
Eclatement
Défaillance disque de rupture
Bouchage faisceaux
Dépôt des tartes
Scénario : 29
Mauvaise conduite
Chauffeur mal formé des risques chimiques
Pollution
Produits chimiques entreposés
Excès injection des produits chimiques
Défaillance broyeuse
Déchets solides
Non réspect code de la route
Pluie Vent
Déversement produits chimiques
Séisme Innodation
Scénario : 30
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
95
IV.1.4 3 éme étape du module A évaluation des scénarios de risques Cette étape permet d’évaluer les risques quantitativement. Car à défaut de statistiques concernant les accidents survenus à GP1Z, l’évaluation quantitative ne pourra s’effectuer. Pour cela, nous avons utilisé le tableau ci-dessous donnant les niveaux de probabilité et les niveaux de gravité (niveaux de criticité). Niveaux de Probabilité Niveaux de Gravité P4 : Effet probable (plus d’une fois par an) P3 : Effet peu probable (peut être plus d’une fois par an) P2 : Effet improbable (une fois par an) P1 : Effet très improbable (moins d’une fois par an)
G4 : Très important, mort d’homme G3 : Important, effets irréversibles. G2 : Peu important, effet réversible. G1 : Mineur, blessures légères.
IV.1.5 4 eme étape : Négociation d’objectifs et hiérarchisation des scénarios : Jusqu’ici nous n’avons pas situé le travail d’analyse par rapport à des objectifs. Dans un premier temps, il est nécessaire de construire un outil qui permettra de concrétiser ces objectifs. Celui choisi est la grille de criticité (niveau de probabilité x niveau de gravité). Nous allons négocier les niveaux des deux axes de la grille. Nous allons construire des axes à quatre niveaux. Dans un deuxième temps, il est nécessaire de faire passer la frontière entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Ceci constitue le deuxième niveau de négociation. Niveau de probabilité
Niveau de gravité Fig. IV.1 : Négociation des échelles et passage de la frontière. Nous allons maintenant faire une situation des scénarios dans la grille de criticité et une hiérarchisation de ces derniers. Au vu des définitions des niveaux de gravité et de probabilité, on classe les différents scénarios de la manière suivante :
P1 Zone inacceptable Zone acceptable P2 P3 P4 G4 G3 G2 G1
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
96
Tableau A.6: Classification des scénarios
Scénarios Niveau de probabilité Niveau de gravité Sc1 P1 G3 Sc2 P3 G2 Sc3 P1 G3 Sc4 P3 G2 Sc5 P1 G3 Sc6 P4 G3 Sc7 P1 G4 Sc8 P2 G3 Sc9 P1 G3
Sc10 P1 G3 Sc11 P1 G4 Sc12 P1 G4 Sc13 P4 G3 Sc14 P4 G3 Sc15 P4 G4 Sc16 P1 G4 Sc17 P1 G4 Sc18 P2 G2 Sc19 P1 G4 Sc20 P3 G1 Sc21 P2 G4 Sc22 P2 G3 Sc23 P1 G3 Sc24 P1 G3 Sc25 P2 G4 Sc26 P1 G3 Sc27 P1 G3 Sc28 P1 G4 Sc29 P3 G2 Sc30 P1 G3
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
97
On peut ainsi les situer dans la grille de criticité afin de voir s’ils sont dans le domaine de l’acceptabilité ou de l’in acceptabilité. Niveau de probabilité
Niveau de gravité
Fig. IV.2 : Domaine d’acceptabilité et d’inaccessibilité des scénarios IV.1.6 5éme étape du Module A : Définition des moyens de prévention et de protection et qualification de ces moyens : L’identification des barrières de prévention et de protection va nous permettre de neutraliser les scénarios de risque, de les réduire en terme de graviter ou de fréquence ou des deux. Ainsi ils passeront peut être du coté acceptable de la frontière. Il existe 2 barrières :
Barrières technologiques :
Ce sont des éléments ou ensemble technologique faisant partie de l’installation empêchant l’apparition d’évènement gênant et indépendant de l’activité humaine. Barrières opératoires ou d’utilisation :
Ce sont des actions nécessitant une intervention humaine, reposant sur une consigne précise, activée ou non par un ensemble technologique.
Zone inacceptable Zone acceptable P1 Sc7, Sc11,
Sc12, Sc16, Sc17, Sc28,
Sc19
Sc1, Sc3, Sc5, Sc9, Sc10, Sc26, Sc27, Sc23, Sc24,
Sc30
P2 Sc21, Sc25 Sc8, Sc22 Sc18 P3 Sc2, Sc4,
Sc29 Sc20
P4 Sc15 Sc6, Sc13, Sc14
G4 G3 G2 G1
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
98
Tableau A.7. Identification des barrières pour le sous Système 1 (SS1)
Type de système de danger
Risques Barrières
technologiques
Barrières opératoires ou d’utilisation
S1S1 : Les opérateurs
Incendie/Explosion Intoxication
-Vidéo surveillance -Formation au risque d’incendie et d’explosion. - Former le personnel à adopter des gestes et postures approprier faire porter des équipements De protections individuelles (gants, chaussures...) -formation du personnel a la manipulation des produits chimiques dangereux.
S2S1 : Les stagiaires
Incendie/Explosion Intoxication
Vidéo surveillance -Ne laisser pas les stagiaires travaille seul -Formation au risque d’incendie et à son extinction du feu.
S3S1 : Les laborantins
Intoxication Incendie/ Explosion Asphyxie
Déversement des produits chimiques
Vidéo surveillance -Formation au risque d’incendie et à son extinction du feu. -Formation du personnel à la manipulation des produits chimiques dangereux.
Tableau A.8. Identification des barrières pour le sous Système 2 (SS2)
Type de système de danger
Risques Barrières
technologiques
Barrières opératoires ou d’utilisation
S1.1S2 : Bouteilles de gaz
Explosion Fuite de gaz
Incendie
-Surveillance des manomètres -Maintenance préventive
-Eloigner les bouteilles de gaz de sources de chaleur.
S1.2S2 : Mobilier
Incendie/ Explosion
Intoxication
-Organiser les stockages (emplacement réservé, mode de stockage adapté aux objets Respect des charges maximales. Largeurs des allées compatibles avec les moyens de manutention utilisés…) -Limiter les hauteurs de stockage en tenant compte des caractéristiques des objets et de leur emballage. Faire porter des protections individuelles (casques, chaussures de sécurité…..)
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
99
S1.3S2 : Moteurs des extracteurs
Incendie Intoxication
Arrêt du moteur
Asphyxie
-Maintenance préventive
- Masques à oxygène dans les lieux sensibles -contrôle périodique de l’état du système d’aération
S1.4S2 : Tuyauterie des
arrivées d’eau sur les hottes ventilées
Intoxication Incendie Brûlure
-Maintenance préventive
-contrôle périodique de l’état de tuyauterie - éloigner les produits chimiques incompatibles avec l’eau
S1.5S2 : Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes ventilées
Surpression Fuite Dysfonctionnement Du robinet d’arrêt
-Maintenance préventive - installer des détecteurs de gaz
-contrôle périodique de l’état de tuyauterie
S1.6S2 : Produits
chimiques manipulés
Incendie/ Explosion
Intoxication
-Substituer un produit dangereux par un autre moins dangereux
- Former les opérateurs aux risques chimiques -Exiger au fournisseur les fiches de donnés de sécurité récentes -hiérarchiser les produits selon leur toxicité -éloigner les sources d’énergie -stocker les produits dangereux à l’extérieure de la zone d’analyse en tenant compte de la compatibilité des produits -limiter les manipulations et l’exposition : utiliser les produits en vase clos
S2.1S2 : Stockage des
produits chimiques
Incendie Explosion Pollution
Fuite de gaz
-stocker les produits dans les conditions préconisées par les fournisseurs -éloigner les sources d’énergie -séparation des produits incompatibles - éliminer les produits usagés et les emballages défectueux attention a la date de péremption -Eviter un stockage en grande quantité de produits inflammables
S3.1S2 : Les 4 trains de
production (GPL)
Incendie Explosion Pollution
Intoxication
-Maintenance préventive
- respecter les consignes de sécurité - inspection régulière de l’état des trains de production
S4.1S2 : SIDEM
Incendie/ Explosion
-Maintenance préventive
-Vérification mensuelle de l’état de tuyauterie
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
100
Intoxication Arrêt unité SIDEM
Arrêt de production
-Contrôle de fonctionnement de disque de rupture -Faire des testes hydrostatiques -Contrôle de l’injection des produits chimiques se l’on les normes d’utilisation -contrôle rigoureux de l’opération de lessivage pour éviter toutes pertes d’épaisseur de l’acier
S4.2S2 : CHAUIDIERE
Incendie/ Explosion Intoxication Arrêt de la chaudière Arrêt de production Arrêt SIDEM
-Maintenance préventive
-Vérification mensuelle de l’état de tuyauterie -Contrôle de fonctionnement de la soupape de vapeur -vérification de la date de péremption des produits chimiques avant utilisation -avoir les EPI spécifiques pour utilisation des produits chimiques -Faire des testes hydrostatiques -sensibiliser les opérateurs des risques liés aux chaudières - inspection régulière de la ligne d’arrivée du GN (gaz naturel)
S4.3S2 : WWT
Pollution -Maintenance préventive
-Vérification mensuelle de l’état de tuyauterie -Contrôle de l’injection des produits chimiques se l’on les normes d’utilisation -vérification de l’état de fonctionnement de la broyeuse - faire de prélèvement quotidien pour analyses des effluents avant de les jetés
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
101
Tableau A.9. Identification des barrières pour le sous Système 3 (SS3)
Type de système de danger
Risques Barrières
technologiques
Barrières opératoires ou d’utilisation
S1S3 : Conditions
climatiques et naturelles
Incendie Explosion Pollution
Fuite de gaz
-stocker les produits dans les conditions préconisées par les fournisseurs -éloigner les sources d’énergie -séparation des produits incompatibles - éliminer les produits usagés et les emballages défectueux attention a la date de péremption -Eviter un stockage en grande quantité de produits inflammables -le GP1Z doit se faire assurer des aléas climatiques
S2S3 : Moyens de transports et manutention des produits chimiques
Incendie Explosion Pollution
Intoxication
-Maintenance préventive
- respecter les consignes de sécurité -former les chauffeurs des risques chimiques -éviter entreposage des produits chimiques l’or de chargement et déchargement des produits chimiques
S3S3 : Acte malveillant
Incendie Explosion
-Vidéo surveillance
-Examen du profil psychologique pour l’ensemble du personnel GP1Z -Demander l’aptitude de chaque sous traitant du médecin de travail territorialement compétent plus un profil psychologique
CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z
102
Conclusion générale : Le complexe gaz de pétrole liquéfié (GP1Z) utilise des produits chimiques qui sont incriminés par leur propriétés physiques et chimiques (inflammables, explosifs, toxiques) donc il est nécessaire d’évaluer et d’analyser les risques chimiques et de trouver des parades pour les évités. L’application de la méthode MADS MOSAR à GP1Z, nous a permis de recenser tout les
types d’accidents possibles et leurs conséquences sur les salaries, les biens et
l’environnement. Elle implique la mise en place dans l’établissement GP1Z de nouvelles
barrières de préventions des accidents, Et de mesures de luttes contre ces derniers.
Globalement nous pouvons dire que MADS-MOSAR est une méthode générique d’analyse
de risque puisqu’elle intègre d’autre outilles telles que (ADD, APR, AMDEC, HAZOP) sauf
que elle nous ne dit pas si notre liste de scénarios ou de source de danger (tableaux A1, A2..)
est complète.
La méthode s’utilise très facilement.de plus, et cela est très intéressants pour notre étude mais
aussi pour d’autres, elle est extrêmement flexible et s’adapte très bien à divers domaines.
Nous pensons également que dans le future, il faudra compléter cette étude en recherchant de nouveaux scénarios de risque, de novelles sources de danger et de nouvelles barrières. On pourra bien entendu réaliser le module B de la méthode, c’est-à-dire l’approche microscopique.
GLOSSAIRE
ENS : évènement non souhaité. C.M.R. : Cancérigène et /ou Mutagène et/ou toxique pour la Reproduction.
FDS : fiche de donnée de sécurité.
Phrase R : phrase de risque. Phrase S : phrase de prudence. MADS : Méthodologie d’Analyse des Dysfonctionnements dans les Systèmes. MOSAR : Méthode organisée et systémique d’Analyse des Risques. TMD : transport de matières dangereuses. EPI : équipement de protection individuelle. ACADI : Association de Cadres Dirigeants de l’Industrie. IEC : Institut européen de cindyniques. DSC : les déficits systémiques cindynogenes. POI : plan d’organisation interne. PPI : plan particulier d’intervention. PPRT : plan de prévention des risques technologiques. GPL : gaz de pétrole liquéfié. BOG : Boil Off Gaz. ARIA : (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents)
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Base de données CAS : http://www.cas.org/expertise/cascontent/registry/regsys.html (dernier accès le 14 avril 2008)
[2] Charte de Copenhague sur les Produits Chimiques, ‘‘CHEMICALS Under the spot light’’- ‘‘Les produits chimiques sous le feu des projecteurs’’ - Conférence internationale à Copenhague, 27-28 octobre 2000 http://www.eeb.org/publication/2000/CCC_from_BEUC_corrected_EL_clean.pdf (dernier accès le 14 avril 2008)
[3] Conseil International des Associations Chimiques (ICCA) www.icca-chem.org (dernier accès le 19décembre 2007)
[4] Note : Y compris le démontage de téléphones portables, ordinateurs et autre équipement électronique, souvent envoyés par les pays industrialisés aux pays en développement pour ainsi faire. Le démantèlement de navires est un autre exemple de transfert de démontage vers les pays en développement (ex. l’Inde), avec des conséquences potentiellement mortelles pour la santé de ceux effectuant ce type de travail.www.ilo.org/public/English/protection/SAFEWORK/WDCONGRS /intrep.pdf (dernier accès le 19décembre 2007)
[5] Organisation Internationale du Travail (2005), FACTS on SAFETY At. WORK - “Informations sur la Sécurité au Travail”, ://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---d GREPORTS/---DCOMM/documents/publication/wcms_067574.pdf, (dernier accès le 14 avril 2008)
[6] Asbestos News, “Asbestos EXPOSURE RESPONSIBLE for 90,000 DEATHS ANNUALLY”, “L’Exposition à l’Amiante Provoque 90,000 Morts par An” http://www.asbestosnews.com/news/asbesos-deaths-annually.html,(dernier accès le 14 avril 2008)
[7] Organisation Internationale du Travail (2005), “FACTS on SAFETY AT WORK”, “Informations sur la Sécurité au Travail” http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---DGREPORTS/---DCOMM/documents/publication/wcms_067574.pdf, (dernier accès le 14 avril 2008)
[8] Commission Européenne (Février 2001) “STRATEGY for a future CHEMICALS Policy, White PAPER” – “ Stratégie pour la Future Politique dans le domaine des Substances Chimiques, Livre Blanc” COM(2001) final.
[9] Vincent R. BONTHOUX F., LAMOISE C.- Evaluation du risque chimique,
hiérarchisation des risques potentiels. INRS, hygiène et sécurité du travail- Cahiers de notes
documentaires, ND 2121, N° 178, Paris, 2000
[10] Décret n° 92-1261 du 3 décembre 1992 relatif à la prévention du risque chimique
modifiant la section V du chapitre 1er du titre III du titre II du Code du travail. Journal Officiel
du 5 décembre 1992.
[11] Association de Cadres Dirigeants de l’Industrie.
[12] IEC: ://www.cindynics.org
[13] KERVERN G.Y., RUBISE P., (1991), l’archipel du danger. Editions ECONOMICA,
Paris.
[14] KERVERN G.Y., Eléments fondamentaux des CINDYNIQUES (1995), Editions
ECONOMICA, Paris
[15] Guide Management de crise – Edition 2005
Institut Méditerranéen des CINDYNIQUES (IMC)/CCI MP Pôle Maîtrise des Risques
[16] Le MOIGNE, J.L. (1977). La théorie du système général, Théorie de la modélisation,
Paris: Col., Systèmes-Décisions, Presses Universitaires de France.
[17] [PER 98] PERILHON P., « Du risque à l’analyse de risques, Développement d’une
méthode, MOSAR, Méthode Organisée et Systémique d’Analyse de Risques », Support de
cours dispensé dans plusieurs formations.
[18] Inspiré du cours du Dr GUENACHI à l’ENA (2008) [19] Manuels opératoires volume I process octobre 1983 (stockage d’alimentation,
déshydratation, huile chaude) IHI (ISHIKAWAJIMA-HARIMA HEAVY industries Co, Ltd.
[20] Manuels opératoires volume II process octobre 1983(séparation, réfrigération) IHI
(ISHIKAWAJIMA-HARIMA HEAVY Industries Co, Ltd.
[21] Manuels opératoires volume III process octobre 1983 (stockage et chargement, stockage
à température ambiante, stockage à basse température et chargement de navires) IHI
(ISHIKAWAJIMA-HARIMA HEAVY industries Co, Ltd.
[22] Manuels opératoires volume IV BOG octobre 1983 IHI (ISHIKAWAJIMA-HARIMA
HEAVY industries Co, Ltd.
[23] Manuels opératoires volume V (utilités) octobre 1983 IHI (ISHIKAWAJIMA-HARIMA
HEAVY industries Co, Ltd.
ANNEXE 1 : Organisation Générale En Matière De Sécurité – Description Du Système De Gestion De La Sécurité (Sgs) Au niveau du complexe. la sécurité tend à se caractériser par deux domaines différents mais complémentaires l’un de l’autre. - la sécurité traditionnelle. - la sécurité du process.
La sécurité traditionnelle concerne beaucoup plus la protection du personnel et des équipements. Elle se situe au niveau de l’exploitant et de la maintenance dans leurs tâches quotidiennes. Par contre sa mise en œuvre et son contrôle est assuré par :
- les programmes de formation et de sensibilisation à la sécurité. - les procédures de travail (Permis de travail. isolement. exploitation. etc.). - les équipements de protection individuelle et collective. - les systèmes de lutte incendie. - les moyens d’intervention. - le secourisme. - les procédures d’organisation en cas d’urgence. - l’infrastructure sanitaire. - le règlement intérieur. - etc.
La sécurité sur le plan process est orientée vers la recherche de solutions techniques. Elle nécessite la compréhension du procédé et des différents risques relatifs au process des hydrocarbures. de leur stockage et de leur chargement.
Au niveau de l'inspection préventive. chaque acte de contrôle permet de s’assurer que les équipements et les machines des installations de la SONATRACH AVAL fonctionnent dans des conditions normales d’exploitation et de sécurité. Elle permet également d’anticiper et de prendre en charge les défaillances. le plus souvent génératrices de risques telles que :
- la dégradation du matériel. - l’érosion et la corrosion (perte d’épaisseur). - la fonctionnalité des soupapes de sécurité PSV. - la fonctionnalité de l’ESD (Emergency Shutdown). - etc.
Par une surveillance permanente des installations en marche et de l’ensemble des organes de contrôle. la gestion du risque industriel améliore la maîtrise et apporte de meilleures solutions techniques aux problèmes de sécurité. En particulier. le département sécurité est organisé de la manière suivante :
Les missions de chaque service sont réparties comme décrit ci-dessous. MISSIONS DU SERVICE PREVENTION
Autoriser et assurer le suivi des travaux de maintenance dans les conditions optimales de sécurité. Participer à l'étude et aux modifications concernant les nouvelles installations. Établir des audits de sécurité des installations. Rédiger des consignes de sécurité générales et particulières et s'assurer de leur application et
de leur affichage. Participer à la politique globale de prévention de l'entreprise à travers la commission hygiène et sécurité et les différentes campagnes de prévention Travailler en étroite collaboration avec le médecin du travail S'assurer de l'application des divers contrôle et inspections réglementaires des équipements Élaborer et étudier les statistiques d'accidents du travail Participer à la gestion des risques et à l'amélioration des conditions de travail.
MISSIONS DU SERVICE INTERVENTION
Intervenir en cas d'accident Assurer une vigilance constante contre l'incendie et l'explosion Assister les travaux dangereux en y apportant la couverture de sécurité nécessaire Assurer l'entretien préventif des systèmes de protection et des équipements et matériels anti incendie Assurer l'entraînement du personnel aux exercices d'intervention Etablir actualiser et appliquer les plans d'intervention du complexe et autres Faire appliquer les consignes générales et particulières de sécurité
MISSIONS DU SERVICE SURVEILLANCE
Assurer le contrôle des accès à l'unité du personnel. des visiteurs. des véhicules. des équipements et des matériels et produits. Assurer le contrôle des mouvements internes Assurer une vigilance constante contre l’intrusion. la malveillance. les troubles de l’ordre. les
vols et la dégradation. Veiller au respect de l'ordre et de la discipline. Assurer les rondes de contrôle et la surveillance permanente dans le complexe. Coordonner les mouvements des véhicules lors des situations d'urgence. Gérer les systèmes d'intrusion et les contrôles d'accès.
Formation Sécurité Depuis 1998. la formation sécurité du personnel est réalisée à travers le « Manuel d’information et de sensibilisation ». Il est conçu particulièrement pour les nouvelles recrues. les agents mutés ou stagiaires.
Il rappelle de façon aussi simple et claire que possible les informations. Recommandations et mesures de sécurité préventives.
Identification et évaluation des risques d’accidents majeurs Une identification systématique des risques d’accidents majeurs susceptibles de se produire sur les installations du complexe est réalisée à travers une étude de dangers. L’évaluation du risque d’accidents majeurs donnera lieu par exemple à un plan d’action pour permettre une maitrise du risque acceptable.
Maitrise des procédés et maitrise d’exploitation Des procédures applicables à l’ensemble du complexe ont été élaborées. Elles visent à assurer. entre autres. La protection du personnel. Des installations et de l’environnement.
Ces procédures sont destinées à fixer les conditions dans lesquelles un travail ou un processus doit être effectué. Ces documents sont regroupés dans le système documentaire du complexe.
Un règlement intérieur est élaboré et mis à jour conformément à la loi.
Le personnel dispose des manuels opératoires pour la conduite de l’installation. Les installations sont conduites à l’aide d’un DCS. il assure le contrôle du processus de liquéfaction du gaz naturel et la surveillance en continu de l’état de fonctionnement des installations à partir d’une salle de contrôle centralisée.
Gestion des situations d’urgence Compte tenu des risques que présente le complexe. Une organisation générale en cas d'urgence a été mise en place. Elle est appelée communément O.G.C.U. Elle sera amenée à évoluer en fonction de la mise à jour du POI.
Cette organisation générale en cas d'urgence a pour but d'organiser et de coordonner les actions afin d'éviter la panique.
Cette organisation est déclenchée en cas d'urgence généralisée et contient l'ensemble des instructions à appliquer. Elle est conçue pour définir les actions individuelles et collectives et consiste en des instructions simples claires et ordonnées.
L'OGCU comprend six phases :
PHASE
S CODE D'ALERTE DE LA SIRENE
1
URGENCE
Klaxon interne au bâtiment/sécurité
2
ALERTE
1 coup de sirène de 3 minutes
3
ALARME
5 coups de sirène discontinus
4
EVACUATION PARTIELLE
2 coups de sirène continus d’1 minute
5
EVACUATION TOTALE
10 coups de sirène discontinus
6
ORSEC
Phase déclenchée par les autorités
La fin d’alerte est indiquée par 3 coups de sirène discontinus.
Les interventions des organes compétents du complexe sont inscrites dans le cadre de ce plan d’organisation. Élaboré conformément au décret n°85-231 du 25 août 1985 fixant les conditions et modalités d’organisation et de mise en œuvre des interventions et secours en cas de catastrophe.
Prévention des risques liés aux comportements ou opérations dangereuses Des règles de sécurité concourent à la maitrise des comportements ou opérations dangereux. Notamment les interdictions suivantes : - accès à toute personne risquant de nuire à la sécurité et au bon déroulement des travaux et au bon fonctionnement des installations. - l'introduction au complexe de boissons alcoolisées. - l’utilisation d'un appareil photographique. - fumer au sein du complexe. Des endroits réservés à cet effet (fumoirs) sont définis par la direction et par le département sécurité.
Prévention des risques liés aux interventions (travaux, maintenance) Une procédure appelée PERMIS DE TRAVAIL permet de définir les conditions de réalisation des interventions sur les installations du complexe.
Définition et objectif du permis de travail
Un permis de travail est une autorisation pour effectuer des opérations de maintenance. d’inspection ou de construction. Toutes les précisions sur le lieu. la durée et les conditions d’exécution d’un travail sont mentionnées. En cas d’incident. Ce document est considéré comme officiel.
Aucune intervention sur les équipements ne peut débuter sans l’élaboration et l’approbation du permis par les structures concernées. Les méthodes. les procédures. l’outillage et les équipements de protection individuels et collectifs sont ceux mentionnés par les structures compétentes. (Les départements Technique. Maintenance. Sécurité et autres.). Le travail s’exécute impérativement dans les limites géographiques de la zone de travail.
Il n’est pas procédé à des manœuvres ou opérations non prévues par l’autorisation de travail. L’inspecteur de prévention est habilité à arrêter les travaux si les conditions de sécurité ne sont pas réunies ou satisfaisantes.
Les types de permis de travail délivrés sont : - Permis de travail à chaud. - Permis de travail à froid. - Permis de pénétration. - Permis d’excavation. - Permis de radiographie.
Surveillance et détection Surveillance La surveillance et le suivi des installations du complexe sont assurés par présence humaine. Assistés par un système de télésurveillance composé de caméras réparties en différents endroits de manière à couvrir toutes les zones du complexe.
Détection Le complexe est équipé de 171 détecteurs de gaz conventionnels (catalytiques) et de 211 détecteurs de gaz à infrarouge répartis sur le site. Dans les zones de stockage et des zones de procédé.
Les bâtiments sont équipés de détecteurs de fumées et de déclencheurs manuels reliés à des tableaux de détection incendie indépendants des systèmes de contrôle de procédé.
ANNEXE 2 :
ANALYSE DE RISQUES LIES AUX PRODUITS : Objectifs :
identifier d'abord toutes les matières mises en œuvre dans les installations. Qu’elles
interviennent ou non directement dans le procédé (charges. Produits finis. Sous-produits de fabrication. agents chimiques de traitement d'eau. Fluides d'utilités…) ;
en extraire ensuite une liste des substances intrinsèquement dangereuses ou susceptibles de l'être dans des conditions particulières (mélanges incompatibles. instabilités thermiques…) ;
recueillir enfin les propriétés physico-chimiques caractérisant les dangers présentés par ces produits (point d'éclair. Limites d'inflammabilité. Chaleur de combustion, température d'auto-ignition…).
A ce stade. il devient alors possible d'apprécier l'intensité des potentiels de dangers et de décliner quels phénomènes pourront être attendus en cas d'accident (explosion de matières inflammables. formes d'incendie. nuage toxique…).
L’identification des dangers liés aux produits est réalisée via une analyse :
- des fiches de données de sécurité (FDS). - de l’étiquetage des produits (phrases de risques notamment). - des données toxicologiques disponibles. - des incompatibilités. - des retours d’expérience. - ainsi que des quantités stockées ou mise en œuvre et des conditions opératoires.
Pour mémoire. L’ensemble des fiches de données de sécurité des produits présents est disponible sur le site.
Inventaire des produits présents sur le site Le complexe réceptionne. Stocke. Traite et expédie du butane et du propane. A part les opérations de séparation et de liquéfaction du GPL. il n’y a pas d’autre transformation chimique du produit.
Les principaux produits présents sur le site sont :
- Le GPL brut. - Le propane. - Le butane.
- L’éthane. - Le gaz naturel.
Caractéristiques générales des produits Classification des matières selon les textes réglementaires Le tableau ci-après. Établi à partir des FDS. présente une première classification des dangers inhérents aux substances et préparations intervenant sur les installations étudiées.
Produit
Caractéristiques Classification Etiquetage
Commentaires Etat Couleur Odeur Réactivité /
Incompatibilité
Ex
plos
ible
(E)
C
ombu
rant
(O)
Ex
trêm
emen
t in
flam
mab
le (F
+)
Fa
cile
men
t in
flam
mab
le (F
)
Infla
mm
able
(R10
)
Très
toxi
que
(T+)
Toxi
que
(T)
Noc
if (X
n)
C
orro
sif (
C)
Ir
ritan
t (X
i)
Dan
gere
ux p
our
Symboles Phrases de Phrases de danger dangers (R) de
sécurité (S)
Gaz naturel Ethane Propane Butane Acétylène Gazole Kérosène Méthanol Acide Sulfurique
Gaz
Gaz et Gaz liquéfié
Gaz et Gaz liquéfié
Gaz et Gaz
liquéfié
Gaz dissous
Liquide
Liquide
Liquide
Solide (Poudre)
Solide (Poudre)
Incolore
Incolore
Limpide.
incolore
Limpide.
incolore
Incolore jaune
Incolore à
jaunâtre
Incolore
Blanchâtre
Aucune
Aucune
Aucune
Aucune
Odeur d’ail
Caractéristique Pétrole
Légère odeur
d’alcool - -
Agents oxydants - - -
Agents oxydants. cuivre. argent.
mercure
Agents oxydants. forts
Agents oxydants. forts
Agents oxydants. acides forts. bases fortes
-
Matières combustibles.
■
■
■
■
■
■ ■ ■
■ ■ ■ ■
■
■ ■
F+ 12 9. 16. 33
F+ 12 2. 9. 16. 33
F+ 12 2. 9. 16
F+ 12 2. 9. 16
F+ 5. 6. 12 9. 16. 33
Xn. N 40. 65. 66. 36/37. 62. 51/53 61. 29. 2
Xn. N 10. 65 23. 24. 62
F. T 11. 23/24/25. 1/2. 7. 16. 39/23/24/25 36/37. 45
Xi 36/38. 52/53 26. 28. 61
Xi 36/38. 52/53 26. 28. 61
Les données sur la classification et
l’étiquetage sont relatives au méthane. dont le gaz naturel est
constitué à plus de 80% L’éthane est issu de la
purification du propane. Il est utilisé comme
combustible pour le four.
Danger d'explosion sous l'action de la chaleur. Danger d'explosion en
contact ou sans contact avec l'air ; Destiné à la maintenance et au
démarrage des turbocompresseurs
Utilisé pour : - Générateur de secours
- Compresseur à air diesel - Pompe à eau de mer diesel
- Véhicules diesel Utilisé pour l’étanchéité
et pour refroidir les garnitures des pompes.
Destiné aux analyses
Destiné à la maintenance
Produit
Caractéristiques Classification Etiquetage
Commentaires
Etat Couleur Odeur Réactivité / Incompatibilité
Ex
plos
ible
(E)
C
ombu
rant
(O)
Ex
trêm
emen
t in
flam
mab
le (F
+)
Faci
lem
ent i
nfla
mm
able
(F
)
Infla
mm
able
(R10
)
Très
toxi
que
(T+)
Toxi
que
(T)
N
ocif
(Xn)
Cor
rosi
f (C
)
Irrit
ant (
Xi)
Symboles Phrases de Phrases
de danger dangers (R) de sécurité
(S)
Acétate d’éthylglycol
Ethylèn
e glycol
Chlorure ferrique
Hypochlorite de sodium
NALCO 8539
NALCO Eliminox
Liquide
Liquide
Liquide
Liquide
Liquide
Liquide
Solide (cristaux)
Solide
Incolore
Incolore
Brune
Jaune à verdâtre
Incolore
Incolore
Blanche
Blanche
Ethérée
Aucune
Piquante
Piquante
Piquante
Aucune
Aucune
-
Agents oxydants. acides. bases
Agents
oxydants forts. acides
Métaux. Bases fortes. Agents oxydants
Acides. agents oxydants.
chloroisocyanurat es. amines.
métaux Agents
réducteurs. acides.
cyanures et composé azoté Agents oxydants
forts. acides. cuivre.
aluminium. zinc. nickel.
laiton acier
■
■
■
■ ■
■ ■
■
■
■
T 60. 61. 10. 53. 45 20/21/22
.
T 22. 2. 46
C 22. 34 26. 36/37/39.
45 C 31. 34. 50 1/2. 26.
36/37/39. 28. 45. 29
T. N 25. 36/38. 50 23. 26. 36/37/39
Xi 43. 52/53 24/25. 26. 28.
36/37/39. 61
Xi 36/38 -
Utilisé comme solvant
Utilisé comme liquide de refroidissement
Attaque la plupart des métaux
Destiné au traitement des eaux sanitaires
Destiné au traitement des circuits fermés.
Utilisé comme neutralisant d’oxygène
Destiné à la section de production de vapeur
Sulfate d’aluminium
Liquide Incolre ou jaunâtre
Aucune Bases et produits dégageant un gaz dangereux en milieu acide (sulfite. chlorites.
■ Xi 36 26. 37
Dangers présentés par les produits Dangers liés à l’inflammabilité La quasi totalité des produits présents dans les installations couvertes par ce dossier sont inflammables ou au moins combustibles.
Le risque présenté par les produits inflammables est lié à la fois :
- à une émission de produit à l’atmosphère dans les proportions telles que l’on se trouve à l’intérieur du domaine d’inflammabilité ;
- à la présence d’une source d’ignition. Les principaux paramètres caractéristiques de l’inflammabilité d’un produit sont rappelés ci- après.
Limites d’inflammabilité (ou d’explosivité)
En mélange avec l’oxygène de l’air. Certains gaz ou les vapeurs émises par certains liquides sont inflammables dans les limites d’une plage de concentration bien déterminée. Ces limites sont généralement exprimées en % volumique dans l’air se rapportant à la température ambiante et à la pression atmosphérique.
Elles sont appelées :
- LIE : Limite Inférieure d’Explosivité (ou LII : Limite Inférieure d’Inflammabilité) ; - LSE : Limite Supérieure d’Explosivité (ou LSI : Limite Supérieure d’Inflammabilité).
Point éclair (pour les liquides)
C’est la température la plus basse à laquelle un liquide combustible. à pression atmosphérique. émet assez de vapeurs pour que celles-ci s’enflamment en présence d’une flamme.
Le point éclair sert notamment à classer les liquides inflammables :
- liquides particulièrement
: Point éclair < 0°C & Pression de vapeur à 35°C > 1
- liquides inflammables de 1ère
: Point éclair < 55°C - liquides inflammables de 2ème
55°C Point éclair <
- liquides peu inflammables : Point éclair 100°C Température d’auto-inflammation C’est la température la plus basse d’une surface chaude à laquelle. Dans certaines conditions spécifiées. L’inflammation d’une substance inflammable sous forme d’un mélange de gaz ou de vapeur avec l’air peut se produire. Il est possible de définir des températures d’auto- inflammation différentes suivant la pression ou la composition du mélange réactif. Le tableau ci-dessous fournit. Lorsqu’elles sont disponibles ou applicables. Les caractéristiques essentielles des substances précédemment identifiées comme inflammables.
Aux données conventionnelles (Limites Inférieure et Supérieure d'Inflammabilité [LIE. LSE]. Points d'ébullition et d'éclair. Température d'auto-inflammation) ont été adjointes la chaleur de combustion et la température critique. La première grandeur est un indicateur du pouvoir thermique. La deuxième sera employée pour évaluer la propension au BLEVE des liquides.
Composés
Limites
d’inflammabilité dans l’air (%
volume)
Point
normal d’ébullition
Point d'éclair
Température d’auto-
inflammation dans l’air
Chaleur
de combustion
Température critique
LIE
LSE
°C
°C
°C
MJ/kg
K
Méthane
4.4
16.5
- 161.5
N/D
565
50.0
191
Ethane
2.9
13.0
- 88.6
- 135
498
47.5
305
Propane
2.0
9.5
- 42
< - 180
470
46.3
370
N-butane
1.5
9.0
- 0.5
- 2
339
45.7
425
Gazole (1)
0.5
5
N/D
> 55
250
N/D
N/D
Méthanol (1)
6.5
36.5
N/D
12
N/D
N/D
N/D
Kérosène (1)
0.5
6
N/D
> 38
220
N/D
N/D
N/D : Non Disponible ; N/A : Non Applicable - Toutes données obtenues via PHAST 6.53.1 ® - Température d’auto-ignition dans l’air selon le "Guide méthodologique UFIP pour la réalisation des études de dangers en raffineries, stockages et dépots de produits liquides et liquéfiés, Edition Mai 2001" - Point éclair fourni par la FDS du produit
La comparaison des points normaux d’ébullition montre les résultats suivants : Parmi les matières retenues comme inflammables, les hydrocarbures légers sont les plus volatiles. Les effets résultants de scénarios éventuels d’explosions seront attendus majorants pour des mélanges riches en C2 à C4. L’analyse des points d’éclair des diverses substances amène aux conclusions suivantes : Les hydrocarbures C2 à C4 sont rangés dans la catégorie des gaz inflammables. L’auto-inflammation des substances dans l’air se produit entre 339°C (N-butane) et 565°C (Méthane). L’examen des données de combustion disponibles permet d’opérer une classification relative de ces matières : - les hydrocarbures C1 à C5 (de 45 à 50 MJ/kg) sont de bons carburants. Au vu des pouvoirs calorifiques, on peut prévoir qu’un feu d’hydrocarbures produira des effets thermiques importants. Dangers liés à l’instabilité thermique et au comportement au feu
Propension au BLEVE
Nous fournirons ici les éléments préalables permettant d'établir si ce phénomène est susceptible ou non d'être considéré comme un danger pour les installations étudiées.
Le BLEVE (acronyme de Boiling Liquid Expanding Vapour Explosion).
peut être défini en première approche comme une vaporisation violente à caractère explosif consécutive à la rupture d’un réservoir contenant un liquide à une température significativement supérieure à sa température normale d’ébullition à la pression atmosphérique.
Le phénomène ne peut se produire que si la phase liquide du fluide stocké a atteint ou dépassé un certain seuil de température : la Température Limite de Surchauffe. Cette dernière peut être estimée à partir de la température critique (Tc) de la substance selon la formule de Reid : TLS (K) = 0.895 Tc (K) La TLS et la pression correspondante sont ainsi estimées pour les produits renfermés à l'état liquide dans les installations. La tension de vapeur correspondant à la TLS sera désignée par « Pression Limite de Surchauffe ». Il n’est pas aisé de déterminer la pression à la TLS pour les mélanges d’hydrocarbures présents. Ceux-ci sont constitués d’hydrocarbures C1 à C5 en proportions différentes. dont les pressions à la TLS sont connues. Le tableau ci-après fournit les PLS des principaux éléments constitutifs de ces mélanges : Nature
TLS (K)
Température critique (K) Pression à TLS (bar abs.)
Méthane 191 171 24.1 Ethane 305 273 23.8
Propane 370 331 20.3
N-butane 425 380 17.4 La propension au BLEVE est d'autant plus grande que la pression maximale d'exploitation Approche voire dépasse la PLS. Plusieurs conditions sont nécessaires pour générer un BLEVE : La surchauffe du produit en cause ;
L’affaiblissement des caractéristiques mécaniques de l'enveloppe du réservoir qui conduit à une perte de confinement ;
la soudaine et violente détente du produit qui provoque sa vaporisation (nucléation spontanée) et qui peut engendrer également une surpression dynamique interne à l'origine de la rupture complète du réservoir.
L'apport thermique des flammes contribue à échauffer le liquide mais les parois demeurent. Toutes proportions gardées. Relativement froides. Par contre. Les parties du réservoir n'étant pas mouillées sont susceptibles de s'affaiblir rapidement sous l'action du feu.
Décomposition thermique
Selon les fiches FDS, la décomposition thermique de certains produits peuvent engendrer des substances dangereuses. Ces produits et leur décomposition thermique sont repris dans le tableau suivant :
Produits Produits de décomposition dangereux
Acide sulfurique
Acide sulfurique, oxyde de soufre
Soude caustique Hydrogène Hypochlorite de sodium Hypochlorite de sodium, Hydroxyde de sodium
Dangers liés à l’écotoxicité
Les matières pouvant présenté un impact sur l'environnement sont celles dont les phrases de risques sont comprises entre R50 et R53.
- Le gazole. - L’Hypochlorite de sodium. - Le NALCO 8539. - Le NALCO Eliminox. - L’Acide sulfurique. - L’Acide Nitrique.
Au titre de l'arrêté ministériel du 10 mai 2000. les substances et préparations potentiellement dangereuses pour l'environnement sont celles dont les phrases de risque sont R50 « très toxiques pour les organismes aquatiques » et/ou R51/R53 « toxique pour les organismes aquatiques ».
7.4.3.5 Autres types de dangers liés au GPL
Cas de l’anoxie :
Les vapeurs de GPL ne sont pas toxiques pour l’homme. Mais peuvent être cause d’asphyxie Si la proportion d’oxygène n’est plus assez importante dans l’air respiré.
En effet dans le cas d’un épandage. Si les vapeurs de GPL ne s’enflamment pas. Leur concentration augmente. Créant ainsi un mélange de vapeurs de gaz et d’air à faible teneur en oxygène. Ceci peut entraîner l’asphyxie et potentiellement la mort pour des personnes qui seraient situés trop près de la nappe.
Il faut noter que ce phénomène reste néanmoins limité à la zone proche du rejet car les concentrations en vapeurs de GPL requises pour abaisser la teneur en oxygène à un niveau suffisamment bas sont assez élevées.
Par conséquent. le danger relatif au phénomène d’anoxie ne concerne pas vraiment les Personnes situées à l’extérieur de l’installation. Mais plutôt les équipes de réponse aux situations d’urgence. qui seraient amenées à intervenir au plus près d’un rejet de GNL. Ce phénomène relève donc du risque professionnel.
ANNEXE 3 :
PHRASES DE RISQUE ET CONSEILS DE PRUDENCE
R1Explosif à l'état sec. R35 Provoque de graves brûlures.
R2 Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R36 Irritant pour les yeux.
R3 Grand risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R37 Irritant pour les voies respiratoires.
R4 Forme des composés métallique explosifs très sensibles.
R38 Irritant pour la peau.
R5 Danger d'explosion sous l'action de la chaleur.
R39 Danger d'effets irréversibles très graves.
R6 Danger d'explosion en contact ou sans contact avec l'air.
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.
R7 Peut provoquer un incendie. R41 Risque de lésions oculaires graves.
R8 Favorise l'inflammation des matière combustibles.
R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R9 Peut exploser en mélange avec des matières combustibles.
R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
R10 Inflammable. R44 Risque d'explosion si chauffé en ambiance confinée.
R11 Facilement inflammable. R45 Peut provoquer le cancer.
R12 Extrêmement inflammable. R46 Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires.
R14 Réagit violemment au contact de l'eau. R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
R15 Au contact de l'eau, dégage des gaz extrêmement inflammables.
R49 Peut provoquer le cancer par inhalation.
R16 Peut exploser en mélange avec des substances comburantes.
R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R17 Spontanément inflammable à l'air. R51 Toxique pour les organismes aquatiques.
R18 Lors de l'utilisation, formation possible de R52 Nocif pour les organismes aquatiques.
mélange vapeur-air inflammable/explosif.
R19 Peut former des peroxydes explosifs. R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique
R20 Nocif par inhalation. R54 Toxique pour la flore.
R21 Nocif par contact avec la peau. R55 Toxique pour la faune.
R22 Nocif en cas d'ingestion. R56 Toxique pour les organismes du sol.
R23 Toxique par inhalation. R57 Toxique pour les abeilles.
R24 Toxique par contact avec la peau. R58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement.
R25 Toxique en cas d'ingestion. R59 Dangereux pour la couche d'ozone.
R26 Très toxique par inhalation. R60 Peut altérer la fertilité.
R27 Très toxique par contact avec la peau. R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R28 Très toxique en cas d'ingestion. R62 Risque possible d'altération de la fertilité.
R29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques.
R63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R30 Peut devenir facilement inflammable pendant l'utilisation.
R64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.
R31 Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique.
R65 Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion.
R32 Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.
R66 L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
R33 Danger d'effets cumulatifs. R67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.
R34 Provoque des brûlures. R68 Possibilité d'effets irréversibles.
R35 Provoque de graves brûlures. R51 Toxique pour les organismes aquatiques.
R36 Irritant pour les yeux. R52 Nocif pour les organismes aquatiques.
R37 Irritant pour les voies respiratoires. R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique
R38 Irritant pour la peau. R54 Toxique pour la flore.
R39 Danger d'effets irréversibles très graves. R55 Toxique pour la faune.
R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.
R56 Toxique pour les organismes du sol.
R41 Risque de lésions oculaires graves. R57 Toxique pour les abeilles.
R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement.
R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
R59 Dangereux pour la couche d'ozone.
R44 Risque d'explosion si chauffé en ambiance confinée.
R60 Peut altérer la fertilité.
R45 Peut provoquer le cancer. R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R46 Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires.
R62 Risque possible d'altération de la fertilité.
R63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
R64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.
R49 Peut provoquer le cancer par inhalation. R65 Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion.
R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R66 L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
R51 Toxique pour les organismes aquatiques. R67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.
R52 Nocif pour les organismes aquatiques. R68 Possibilité d'effets irréversibles.
R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique
Combinaison des phrases R R14/15 Réagit violemment au contact de l'eau en dégageant des gaz extrêmement inflammables.
R15/29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques et extrêmement inflammables.
R20/21 Nocif par inhalation et par contact avec la peau.
R20/22 Nocif par inhalation et par ingestion.
R20/21/22 Nocif par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R21/22 Nocif par contact avec la peau et par ingestion.
R23/24 Toxique par inhalation et par contact avec la peau.
R23/25 Toxique par inhalation et par ingestion.
R23/24/25 Toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R24/25 Toxique par contact avec la peau et par ingestion.
R26/27 Très toxique par inhalation et par contact avec la peau.
R26/28 Très toxique par inhalation et par ingestion.
R26/27/28 Très toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R27/28 Très toxique par contact avec la peau et par ingestion.
R36/37 Irritant pour les yeux et les voies respiratoires.
R36/38 Irritant pour les yeux et la peau.
R36/37/38 Irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau.
R37/38 Irritant pour les voies respiratoires et la peau.
R39/23 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R39/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R39/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R39/23/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec la peau.
R 39/23/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.
R 39/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par ingestion.
R 39/23/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 39/26 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R 39/26/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec la peau.
R 39/26/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.
R 39/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par ingestion.
R 39/26/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 42/43 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et contact avec la peau.
R 48/20 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.
R 48/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau.
R 48/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par ingestion.
R 48/20/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par contact avec la peau.
R 48/20/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par ingestion.
R 48/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau et par ingestion.
R 48/20/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation, contact avec la peau et ingestion.
R 48/23 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.
R 48/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau.
R 48/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par ingestion.
R 48/23/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par contact avec la peau.
R 48/23/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par ingestion.
R 48/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
contact avec la peau et par ingestion.
R 48/23/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
R 51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
R 52/53 Nocif pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.
R 68/20 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation.
R 68/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau.
R 68/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par ingestion.
R 68/20/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par contact avec la peau.
R 68/20/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par ingestion.
R 68/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau et par ingestion.
R 68/20/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation, par contact avec la peau et par
Conseils de prudence concernant les substances et préparations dangereuses (phrases S) S 1 Conserver sous clé.
S 2 Conserver hors de la portée des enfants.
S 3 Conserver dans un endroit frais.
S 4 Conserver à l'écart de tout local d'habitation.
S 5 Conserver sous... (liquide approprié à spécifier par le fabricant).
S 6 Conserver sous... (gaz inerte à spécifier par le fabricant).
S 7 Conserver le récipient bien fermé.
S 8 Conserver le récipient à l'abri de l'humidité.
S 9 Conserver le récipient dans un endroit bien ventilé.
S 12 Ne pas fermer hermétiquement le récipient.
S 13 Conserver à l'écart des aliments et boissons y compris ceux pour animaux.
S 14 Conserver à l'écart des... (matière(s) incompatible(s) à indiquer par le fabricant).
S 15 Conserver à l'écart de la chaleur.
S 16 Conserver à l'écart de toute flamme ou source d'étincelles - Ne pas fumer.
S 17 Tenir à l'écart des matières combustibles.
S 18 Manipuler et ouvrir le récipient avec prudence.
S 20 Ne pas manger et ne pas boire pendant l'utilisation.
S 21 Ne pas fumer pendant l'utilisation.
S 22 Ne pas respirer les poussières.
S 23 Ne pas respirer les gaz/vapeurs/ fumées/aérosols (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).
S 24 Éviter le contact avec la peau.
S 25 Éviter le contact avec les yeux.
S 26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un spécialiste.
S 27 Enlever immédiatement tout vêtement souillé ou éclaboussé.
S 28 Après contact avec la peau, se laver immédiatement et abondamment avec... (produits appropriés à indiquer par le fabricant).
S 29 Ne pas jeter les résidus à l'égout.
S 30 Ne jamais verser de l'eau dans le produit.
S 33 Éviter l'accumulation de charges électrostatiques.
S 35 Ne se débarrasser de ce produit et de son récipient qu'en prenant toutes précautions d'usage.
S 36 Porter un vêtement de protection approprié.
S 37 Porter des gants appropriés.
S 38 En cas de ventilation insuffisante, porter un appareil respiratoire approprié.
S 39 Porter un appareil de protection des yeux / du visage.
S 40 Pour nettoyer le sol ou les objets souillés par ce produit, utiliser ... (à préciser par le fabricant).
S 41 En cas d'incendie et/ou d'explosion ne pas respirer les fumées.
S 42 Pendant les fumigations/pulvérisations porter un appareil respiratoire approprié (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).
S 43 En cas d'incendie utiliser... (moyens d'extinction à préciser par le fabricant. Si l'eau augmente les risques, ajouter "Ne jamais utiliser d'eau ").
S 45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette) .
S 46 En cas d'ingestion consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette.
S 47 Conserver à une température ne dépassant pas... °C (à préciser par le fabricant).
S 48 Maintenir humide avec... (moyen approuvé à préciser par le fabricant).
S 49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine.
S 50 Ne pas mélanger avec... (à spécifier par le fabricant).
S 51 Utiliser seulement dans des zones bien ventilées.
S 52 Ne pas utiliser sur de grandes surfaces dans les locaux habités.
S 53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.
S 56 Éliminer ce produit et son récipient dans un centre de collecte des déchets dangereux ou spéciaux.
S 57 Utiliser un récipient approprié pour éviter toute contamination du milieu ambiant.
S 59 Consulter le fabricant ou le fournisseur pour des informations relatives à la récupération ou au recyclage.
S 60 Éliminer le produit et/ou son récipient comme un déchet dangereux.
S 61 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales / la fiche de données de sécurité.
S 62 En cas d'ingestion, ne pas faire vomir. Consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette.
S 63 En cas d'accident par inhalation, transporter la victime hors de la zone contaminée et la garder au repos.
S 64 En cas d'ingestion, rincer la bouche avec de l'eau (seulement si la personne est consciente).
Combinaison des phrases S
S 1/2 Conserver sous clé et hors de portée des enfants.
S 3/7 Conserver le récipient bien fermé dans un endroit frais.
S 3/9/14 Conserver dans un endroit frais et bien ventilé à l'écart des... (matières incompatibles à indiquer par le fabricant).
S 3/9/14/49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine dans un endroit frais et bien ventilé à l'écart de... (matières incompatibles à indiquer par le fabricant).
S 3/9/49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine dans un endroit frais et bien ventilé.
S 3/14 Conserver dans un endroit frais à l'écart des... (matières incompatibles à indiquer par le fabricant).
S 7/8 Conserver le récipient bien fermé et à l'abri de l'humidité.
S 7/9 Conserver le récipient bien fermé et dans un endroit bien ventilé.
S 7/47 Conserver le récipient bien fermé et à une température ne dépassant pas...°C (à préciser par le fabricant) .
S 20/21 Ne pas manger, ne pas boire et ne pas fumer pendant l'utilisation.
S 24/25 Eviter le contact avec la peau et les yeux.
S 27/28 Après contact avec la peau, enlever immédiatement tout vêtement souillé ou éclaboussé et se laver immédiatement et abondamment avec... (produits appropriés à indiquer par le fabricant).
S 29/35 Ne pas jeter les résidus à l'égout ; ne se débarrasser de ce produit et de son récipient qu'en prenant toutes les précautions d'usage.
S 29/56 Ne pas jeter les résidus à l'égout, éliminer ce produit et son récipient dans un centre de collecte des déchets dangereux ou spéciaux.
S 36/37 Porter un vêtement de protection et des gants appropriés.
S 36/37/39 Porter un vêtement de protection approprié, des gants et un appareil de protection des yeux / du visage.
S 36/39 Porter un vêtement de protection approprié et un appareil de protection des yeux / du visage.
S 37/39 Porter des gants appropriés et un appareil de protection des yeux/du visage.
S 47/49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine à température ne dépassant pas...
ANNEXE 4 :
JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N04 28 Dhou El Kaada 1425, 9 janvier 2005
Réglementation :
Article 1er. — En application des dispositions de l’article 10 de la loi n88-07 du 26 janvier 1988, susvisée, le présent décret a pour objet de définir les prescriptions particulières de sécurité applicables aux substances, produits ou préparations dangereuses fabriqués localement ou importés afin d’assurer aux travailleurs des conditions de prévention contre les risques professionnels en milieu de travail.
Art. 2. — Les substances, produits ou préparations dangereuses sont des produits qui à l’occasion de leur fabrication, de leur manutention, de leur transport ou de leur emploi, peuvent former ou dégager des gaz, des vapeurs, des brouillards, des fumées, des poussières ou des fibres aux propriétés notamment corrosives, nocives, toxiques, inflammables ou explosibles susceptibles de
Porter atteinte à la santé des personnes ou de l’environnement en milieu de travail.
Il est entendu au sens du présent décret par :
— substances : les éléments chimiques et leurs composés tels qu’ils se présentent à l’état naturel ou tels qu’ils sont obtenus par tout procédé de production contenant éventuellement tout additif nécessaire pour préserver sa stabilité et toute impureté résultant du procédé, à l’exclusion de tout solvant pouvant être séparé, sans affecter la stabilité de la substance ni modifier sa composition.
— produits : toutes substances ou préparations qui reçoivent, au cours de leur préparation, une configuration, une surface ou une forme indiquant plus précisément leur fonction que ne le fait leur composition chimique en tant Que telle ou sous forme combinée.
— préparations : les mélanges, conglomérats ou solutions composés de deux ou plusieurs substances.
Art. 3. — Sont considérés comme dangereux, les substances, produits ou préparations dangereuses classés aux catégories suivantes :
— sensibilisants et allergisants ;
— irritants ;
— corrosifs ;
— nocifs ;
— toxiques ;
— cancérigènes ;
— mutagènes et tératogènes ;
— comburants ;
— inflammables ;
— explosibles ;
— dangereux pour l’environnement.
Art. 4. — La définition des catégories relatives aux substances, préparations ou produits dangereux est déterminée par arrêté du ministre chargé du travail et du ou des ministres concernés.
Art. 5. — Les emballages des substances, produits ou préparations dangereuses doivent être solides, étanches et appropriés.
Art. 6. — Sans préjudice des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, toutes les substances, produits ou préparations dangereuses doivent être étiquetés et marqués de manière à permettre leur identification et fournir les informations essentielles au sujet :
— de leur nom chimique ;
— de leur désignation ou de leur nom commercial ;
— de leur classification ;
— de leur symbole d’identification ;
— des dangers qu’ils présentent ;
— des conseils de prudence en matière de sécurité.
Art. 7. — Les caractéristiques du marquage et de l’étiquetage, ainsi que les conditions auxquelles doivent satisfaire les récipients, sacs ou enveloppes contenant lesdites substances, produits ou préparations dangereuses seront définis par arrêté du ministre chargé du travail et du ou des ministres concernés.
Art. 8. — Le stockage doit être entouré de précautions particulières destinées à préserver les travailleurs, les biens et l’environnement, des risques qui s’y rattachent selon les règles et les normes en la matière, conformément à la réglementation en vigueur.
Art. 9. — Les conditions de transport des substances, produits ou préparations dangereuses sont régies par le décret exécutif n03-452 du 7 Chaoual 1424 correspondant au 1er décembre 2003, susvisé.
Art. 10. — Une fiche de données de sécurité comportant les informations essentielles détaillées sur l’identification des substances, produits ou préparations dangereuses, leur fournisseur, leur classification, les dangers qu’ils présentent, les précautions de sécurité et les procédures d’urgence à prendre doit être fournie aux institutions et à l’organisme national compétent en matière d’hygiène et de sécurité, par les organismes employeurs à charge pour ces employeurs de l’établir par leurs soins ou de l’exiger de leurs fournisseurs.
Art. 11. — Les quantités de substances, produits ou préparations dangereuses, utilisées pour les besoins de production sur les lieux de travail seront limitées aux quantités quotidiennement nécessaires.
Art. 12. — Les prescriptions particulières de prévention à prendre par l’organisme employeur pour assurer la protection des travailleurs sont les suivantes :
— la surveillance médicale des travailleurs exposés aux substances, produits ou préparations dangereuses ;
— les examens médicaux d’embauchage et périodiques obligatoires ;
— le remplacement du poste de travail n’entraînant pas l’exposition aux substances, produits ou préparations dangereuses pour la santé de l’enfant à naître ou du nourrisson pour les travailleuses en état de grossesse ou d’allaitement ;
— la surveillance médicale particulière pour les apprentis conformément à la législation et la réglementation en vigueur ;
— l’information et la formation des travailleurs aux risques liés à la manipulation des substances, produits ou préparations dangereuses, et des mesures à prendre pour se protéger ;
— la mise à la disposition des travailleurs des systèmes de protection collective et moyens de protection individuelle adéquats ;
— les contrôles périodiques et le respect des limites tolérées des substances toxiques dans l’atmosphère de travail conformément aux normes en la matière ;
— la tenue à jour du registre d’hygiène et de sécurité et de médecine du travail, ainsi que le fichier de ces substances, produits ou préparations dangereuses utilisés sur le lieu de travail ;
— la mise en place d’un dispositif de soins d’urgence et d’évacuation des travailleurs vers les structures sanitaires.
Art. 13. — Le traitement et/ou l’élimination des effluents gazeux et liquides, des déchets, résidus et emballages vides d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation de substances, produits ou préparations dangereuses s’effectuent conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
Art. 14. — Les infractions aux dispositions du présent décret sont sanctionnées conformément à la législation en vigueur.
Art. 15. — Les substances radioactives et explosifs demeurent régis par la réglementation y afférente.
Fait à Alger, le 27 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 8 janvier 2005.
Ahmed OUYAHIA
Index des tableaux et figures Index Des Tableaux Tableau I.1 : Les risques technologiques et leurs effets 8
Tableau I.2. Nature des effets et évènements dangereux 9
Tableau I.3 : Risques prévisibles devant une tâche donnée 13
Tableau I. 4. Traitement de GPL 19
Tableau I. 5. Stockage de GPL 21
Tableau I. 6. Chargement / Déchargement de GPL 23
Tableau II. 1. Notion de point de vue ou processus du danger réversible 35
Tableau III.1 historique du GP1Z 42
Tableau III.2 principales caractéristiques du GP1Z 43
Tableau III. 3. Inventaire des produits, risques associés, quantité et fréquence d’utilisation 49
Tableau III.4 Inventaire des produits, phrases de risques associés, quantité et fréquence d’utilisation 57
Tableau A-1 Identification des sources de danger pour SS1 : 62
Tableau A-2 Identification des sources de danger pour S1S2 : laboratoire de contrôle 63
Tableau A-3 Identification des sources de danger pour S2S2 et S3S2 : 64
Tableau A-4 Identification des sources de danger pour S4S2 : 65
Tableau A-5 Identification des sources de danger pour SS3 : 67
Tableau A.6 Classification des scénarios 96
Tableau A.7 Identification des barrières pour le sous Système 1 (SS1) 98
Tableau A.8. Identification des barrières pour le sous Système 2 (SS2) 98
Tableau A.9. Identification des barrières pour le sous Système 3 (SS3) 101
Index Des Figures Fig. I. 1 : Processus de risque (documents INRS/CERP/ES&ST) 12
Fig. I. 2 : Recherche des mesures de sécurité 14
Fig. II. 1 : Modèle de référence des cindyniques : l’hyperespace du danger 26
Fig. II.2 : Dissonance entre 2 réseaux d’acteurs 28
Fig. II. 3: Typologie des risques (courbe de Farmer) 30
Fig. II.4: Cadre de l’évaluation des risques 31
Fig. II. 5 : MADS – Modèle du processus de danger. 32
Fig. II.6 : Méthode générale de connaissances et d’action sur les ENS 33
Fig. II.7. Installation : système ouvert sur son environnement 34
Fig. II.8 : Organigramme d’analyse de risques de MADS MOSAR 37
Fig. III.1: Localisation du complexe GP1Z sur la zone industrielle d’Arzew 41
Fig. III.2 : Schéma du procédé GPL 45
Fig. III.3: Organigramme du complexe 51
Fig. III.4 : Organigramme du département technique 53
Fig. III.5 : localisations des produits chimiques au niveau de GP1Z 54
Fig. IV.1 : Négociation des échelles et passage de la frontière. 95
Fig. IV.2 : Domaine d’acceptabilité et d’inaccessibilité des scénarios 97