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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
DOMAINE : SCIENCES DE L’INGENIEUR
MENTION : INGENIERIE MINIERE
*****************************
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de
LICENCE PROFESSIONNELLE
Parcours : GEMMOLOGIE-LAPIDAIRERIE-BIJOUTERIE
Intitulé :
Présenté par :
RAKOTONDRASOA Hasina Irakanjely
Soutenu le 02 Juin 2017
Encadreur : Monsieur RALAIMARO Joseph
Promotion 2015-2016
ETUDE DE PREFAISABILITE POUR LA MISE
EN PLACE D’UN ATELIER DE
LAPIDAIRERIE A ANTANANARIVO VILLE
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
DOMAINE : SCIENCES DE L’INGENIEUR
MENTION : INGENIERIE MINIERE
*******************************
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de
LICENCE PROFESSIONNELLE
Parcours : GEMMOLOGIE-LAPIDAIRERIE-BIJOUTERIE
Intitulé :
Présenté par :
RAKOTONDRASOA Hasina Irakanjely
Soutenu devant la commission de jury composée de :
Président : Monsieur RANAIVOSON Léon Félix
Rapporteur : Monsieur RALAIMARO Joseph
Examinateurs : Madame RAKOTOVAO Soatsitohaina
Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier
le 02 Juin 2017
Promotion 2015-2016
ETUDE DE PREFAISABILITE POUR LA MISE
EN PLACE D’UN ATELIER DE
LAPIDAIRERIE A ANTANANARIVO VILLE
i
REMERCIEMENTS
Je tiens en premier lieu à louer Dieu Tout Puissant pour son Amour, sa Grâce et sa Bonté qui m’a
permis de mener à terme ce travail.
Mes sincères remerciements et mes profondes reconnaissances vont conjointement à :
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, Professeur Titulaire, Responsable de Domaine
Sciences de l’Ingénieur, pour ses efforts qui a permis d’assurer le bon fonctionnement de
l’école et pour nous, d’avoir pu mener nos études à bien;
Monsieur RANAIVOSON Léon Félix, Maître de Conférences, Responsable de Mention
Ingénierie Minière d’avoir ménagé ses efforts pour mieux adapter la formation en Ingénierie
Minière, ses soutiens pédagogique et administratif grâce auxquels, le présent mémoire a pu
être établi et soutenu ;
Madame ARISOA Rivah Kathy, Maître de Conférences, Responsable de Parcours
Gemmologie-Lapidairerie-Bijouterie, qui a créée un environnement d’étude très favorable
dans son parcours et m’a fait l’honneur d’être le président du jury de ce mémoire ;
Monsieur RALAIMARO Joseph, Maître de Conférences à l’École Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo, pour son encadrement sans faille, depuis la formulation du sujet jusqu’à
l’élaboration complète du présent mémoire. J’ai pu ainsi bénéficier de ses expériences et de
ses précieux conseils ;
Madame RAKOTOVAO Soatsitohaina, Maître de Conférences à l’ESPA et Monsieur
RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maître de Conférences à l’ESPA qui ont bien voulu
accepter de faire partie du Jury ;
Monsieur RAMANANDRAINIBE Tiana Joseph, Directeur Gérant de GEMMA/NAVA-
Bijoux, et Monsieur RANDREMAMPIONONA Riva, Responsable de l’atelier GEMMA de
Madagascar avec ses équipes qui ont créent un environnement favorable et de bonne
ambiance lors de mon stage.
Voudrais-je adresser ma reconnaissance envers mes collègues de l’École pour leur aimable
collaboration.
Je tiens aussi à exprimer mes remerciements particuliers à mes parents et à mon frère : votre amour
inconditionnel, vos soutiens financiers et vos encouragements m’ont été d’une aide précieuse et une
source d’encouragement tout au long de mes études.
La liste n’est pas exhaustive mais à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de
ce mémoire, mes gratitudes vous sont acquises.
ii
GLOSSAIRE
Gemme : pour être gemme, une matière doit être de préférence transparente et considérée comme
précieuse ; pour la plupart d’origine minérale, à niveau de transparence allant du laiteux à opaque.
Certaines matières d’origine organique sont classées parmi les gemmes (corail, ambre, jais, etc.).
Pierres brutes : les pierres à l’état d’origine, à la sortie de la carrière. Elles ne sont subis aucune
transformation ni travaillées.
Pierres précieuses : en fait, on pourrait dire que toutes les gemmes sont précieuses par leur beauté,
rareté, durabilité, etc. C’est l’homme qui a légiféré et décidé de labéliser certaines gemmes sous
l’appellation de « pierres précieuses ». Seules quatre gemmes ont ce privilège : le Diamant,
l’Émeraude, le Rubis et le Saphir (les deux dernières sont des Corindons).
Pierres fines : toutes les autres gemmes qui ne sont pas appelées précieuses. On peut citer : l’Aigue-
marine, le Grenat, l’Améthyste, la Tourmaline, le Spinelle, le Chrysobéryl etc. Le paradoxe voulant
que certaines de ces pierres fines soient plus rares ou plus chères que les « précieuses », par exemple
la fameuse Alexandrite. Les pierres fines et précieuses sont presque transparentes.
Pierres ornementales : nom de toutes les pierres qui servent à la parure et à la décoration. En
général, elles n’ont pas la qualité gemme (non transparentes), donc opaques ou translucides.
Pierre reconstituée : le produit artificiel obtenu par fusion (sans cristallisation consécutive), par
agglomération ou par frittage de matière naturelle pour former un tout cohérent.
Imitation : un produit artificiel qui imite l’apparence d’une gemme minérale ou organique sans en
posséder les propriétés chimiques et/ou physiques et/ou structures cristallines. Par exemple : le
titanate de strontium, le cubique zirconia, créé en laboratoire pour imiter le diamant.
Pierre synthétique ou de synthèse : une substance ayant essentiellement la même composition
chimique, même propriété physique, même structure cristalline que la pierre naturelle qu’elle copie.
Inclusion : impureté enfermée dans la pierre gemme lors de sa genèse ou sa cristallisation.
Indice de réfraction (IR) : le rapport entre la vitesse de la lumière dans l’air et sa vitesse à travers
une pierre. Sa valeur varie de 1,4 à 3,2.
Fluorescence et Phosphorescence : deux formes de Luminescence c'est-à-dire une émission de
lumière consécutive à une absorption de lumière.
Isotropie et anisotropie : une pierre gemme est dit « isotrope » si ses propriétés sont identiques
quelle que soit la direction, « anisotrope » dans le cas contraire.
Biréfringence : propriété de certaines gemmes anisotropes de doubler un rayon lumineux qui les
traverses. Au contraire, mono réfringence pour les gemmes isotropes, qui ont un seul IR
Spectre : l’image que l’on obtient en décomposant la lumière.
Effets optiques : les phénomènes observés sur les pierres lorsqu’elles sont exposées à la lumière.
Capital investis : c’est la dépense que doit supporter l’entreprise pour réaliser le projet.
iii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA LAPIDAIRERIE
I-1 NOTION DE LA GEMMOLOGIE
I-2 TECHNIQUES DE TAILLE
CHAPITRE II : ETUDE DES APPROVISIONNEMENTS DE L’ATELIER
II-1 MATIERES PREMIERES ET INSTALLATIONS
II-2 PROCEDURE ET CADRE LEGISLATIF
CHAPITRE III ANALYSE DE RENTABILITE DE L’ATELIER
III- 1 COÛTS DES DIVESRS INVESTISSEMENTS
III-2 AMORTISSEMENTS
III-3 CASH FLOW
III-4 CALCULS DES INDICATEURS DE RENTABILITE
III-5 BILAN
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
iv
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
Al : Aluminium
B : Bohr
Be : Bérylium
Ca : Calcium
CIN : Carte d’Identité National
Cl : Chlore
Co : Capital investis
CO3 : Carbonate
DRC : Direction Régionale de la Commerce
DRCI : Délai de récupération du Capital investi
EDBM : Economic Development Board of Madagascar
EDBM/GUIDE : Guichet Unique des Investissements et Développement des Entreprises
ARO : Assurances, Réassurances Omni branches
ESPA : Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
F : Fluore
FNT : Flux Net de Trésorerie ou cash-flow
FNTact : Fux Net de Trésorerie actuel
IBS : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés
IGM : Institut de Gemmologie de Madagascar
IP : Indice de Profitabilité
IR : Indice de réfraction
IRCM : Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers (IRCM).
IRNS : Impôt sur les Revenus Non Salariaux
IRSA : Impôt sur les Revenus des Salariés et Assimilés
Li : Lithium
Na : Sodium
NIF : Numéros d'Identification Fiscale
O : Oxygène
PV : Procès-verbal
SA : Société Anonyme
SARL : Société à Responsabilité Limitée
Si : Silicium
SiO2 : Silice
SO4 : Sulfate
v
t/min : Tours par minute
TRI : Taux de Rentabilité Interne
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
VAN : Valeur Actuelle Nette
Zr : Zirconium
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Un cabochon ........................................................................................................................... 8
Figure 2 : Une cabochonneuse ................................................................................................................ 9
Figure 3 : Encimentage du dop avec la cire ............................................................................................ 9
Figure 4: Position du dop sur la meule ................................................................................................... 9
Figure 5 : Quartz vert en cabochon ......................................................................................................... 9
Figure 6: Pierre à taille facettée ............................................................................................................ 11
Figure 7 : Pierre à taille brillant ............................................................................................................ 12
Figure 8 : Une facetteuse ...................................................................................................................... 13
Figure 9 : Une facetteuse à cadran ........................................................................................................ 13
Figure 10 : Pièce à main ........................................................................................................................ 13
Figure 11 :Cadran de la taille émeraude ............................................................................................... 13
Figure 12 : Marché des gemmes existant actuellement ........................................................................ 18
Figure 13 : Hiérarchie des personnels ................................................................................................... 20
Figure 14 : Carte indiquant les Gîtes des gemmes à Madagascar ......................................................... 25
vii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Quelques exemples des couleurs des traits .......................................................................... 5
Tableau 2 : Exemples des appareils d’identification avec leurs paramètres d’identification ................. 6
Tableau 3 : Le nombre de facettes des quelques principales tailles ...................................................... 11
Tableau 4 : Quelques exemples des pierres-gemmes utilisées en lapidairerie ..................................... 16
Tableau 5: Proportion des bijoux, type des pierres au marché ............................................................. 19
Tableau 6: Salaires des personnels administratifs................................................................................. 26
Tableau 7: Salaires des personnels opérationnels ................................................................................. 27
Tableau 8: Investissements en équipements ......................................................................................... 27
Tableau 9: Autres coûts d’investissement ............................................................................................. 28
Tableau 10: Amortissements des immobilisations (x103Ar) ................................................................ 30
Tableau 11:Estimations minimum de Produits vendus en une journée ............................................... 30
Tableau 12: Calcul des FNT x103 Ar .................................................................................................... 36
Tableau 13: Calculs des FNT actualisés (x103 Ar) ............................................................................... 33
Tableau 14 : FNT cumulés calculés en Ar ............................................................................................ 35
1
INTRODUCTION
Pour qu’un pays ne reste pas uniquement fournisseur de minéraux bruts dont les réserves
connues s’épuiseraient rapidement, il lui faut consentir un effort important au niveau de la
transformation, afin que sa réputation ainsi acquise lui permette d’entrer de plain-pied dans
les marchés internationaux. Du travail des pierres a été réalisé pour fabriquer des outils et des
armes. Celui-ci a évolué vers la fabrication de pierres de sculptures et d’ornements en
particulier les bijoux.
Dans tel contexte, la relance de la filière lapidaire est une priorité surtout qu’elle pourrait dans
les années à venir, générer d’importants flux de devises et créer des richesses. C’est ainsi que
la mise en place d’un atelier de lapidairerie est nécessaire. Comme tout projet
d’investissement, la mise en place d’un tel atelier demande une étude préliminaire pour le bon
fonctionnement et maximaliser le rendement.
Madagascar est très riche en pierres précieuses et semi-précieuses. Il ne compte actuellement
que quelques centres de lapidaireries. La plupart des produits d’exploitation de ces pierres
sont exportés à l’état brut. Une telle pratique ne porte beaucoup aux exploitants et au Pays. De
ce fait, ce présent ouvrage intitulé : « Étude de préfaisabilité pour la mise en place d’un
atelier de lapidairerie à Antananarivo ville, Madagascar » a été élaborée.
Il est fortement recommandé que ce centre soit implanté à Antananarivo, où les conditions
d’existence comme les infrastructures (routes, hôtels, banques, etc.), les clients et leur
sécurité, l’approvisionnement en matières premières, le transport des produits finis, et
l’abondance de main d’œuvre spécialisé, sont favorables.
Pour étudier ce thème, notre mémoire comporte trois chapitres. Le premier chapitre concerne
la généralité sur la lapidairerie. Le deuxième chapitre repose sur les études des
approvisionnements de l’atelier, et le troisième et dernier chapitre consiste à la réalisation de
l’analyse de rentabilité de ce projet.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA
LAPIDAIRERIE
2
La lapidairerie (provient du mot du latin lapis, qui signifie « pierre »), est le nom d’une
technique et d’un métier qui consiste à façonner et à tailler des pierres, précieuses ou non, de
façon à les rendre dignes d’orner des bijoux ou des objets d’art. Le lapidaire ne s’applique pas
à la taille du diamant, qui est réservée au diamantaire.
Avant de transformer, il faut être sûr de ce que l’on va tailler et d’éviter de tomber dans les
pièges des imitations et des synthèses. En général, elle concerne les gemmes. C’est ainsi que
la filière lapidairerie dépend surtout de la filière gemmologie.
I-1 NOTION DE GEMMOLOGIE
La gemmologie est la discipline qui traite l’étude scientifique des gemmes (du latin gemmus).
Sa proche parenté est la minéralogie. Elle s’intéresse à l’occurrence, aux propriétés physiques,
et à l’identification des espèces minérales et organiques utilisées dans l’art de la parure, en
s’appuyant sur l’utilisation d’instruments pour distinguer les imitations et les pierres de
synthèse, des pierres naturelles.
Les questions suivantes se posent aussi :
la pierre est-elle gemme ou une pierre reconstituée, ou bien assemblée ?
si oui, peut-on en préciser la nature des différentes parties ?
Pour pouvoir répondre ces questions, il est nécessaire de connaître quelques caractéristiques
des gemmes.
I-1-1 PROPRIETES DES GEMMES [1]
Il est impossible de décrire les propriétés des gemmes sans faire des incursions dans des
sciences telles que : la Minéralogie, la Cristallographie, la Géologie, la Pétrographie, la
Chimie et la Physique.
Notre attention repose sur la couleur, l’éclat, la transparence, le clivage et la dureté car ces
propriétés sont indispensables au taillage des pierres.
3
I-1-1-1 Couleur
C’est un caractère déterminant mais pas absolument fiable. Certaines gemmes peuvent
présenter des couleurs et des nuances variables. Le Saphir par exemple, peut être bleu, rose,
jaune, vert, violet, orange ou incolore. En rouge il est appelé Rubis. On peut aligner
différentes pierres roses composées de différentes gemmes présentant des nuances similaires :
Tourmaline rose, Saphir rose, Béryl rose, Spinelle rose etc.
La plupart des noms des minéraux est assimilée à leur couleur typique : Albite (albus =
blanc), Rhodonite (rhodon= rose), etc.
I-1-1-2 Eclat
L’éclat est défini comme la propriété à réfléchir à la façon d’un miroir la lumière qui touche la
surface de minéral. Plusieurs facteurs influencent l’éclat : l’indice de réfraction, le pouvoir
d’absorption de la lumière, l’aspect de la surface (lisse, rigoureuse ou mate) etc. Il ne dépend
pas de la couleur.
L’éclat peut être :
métallique ;
C’est le plus fort. L’éclat métallique est la caractéristique des matières non transparentes
(Pyrite, Hématite, etc). On parle aussi d’éclat semi-métallique pour les minéraux semi-
transparents. Il comprend des minéraux à indice de réfraction élevés : 2,600 à 3,000.
adamantin ;
C’est l’éclat le plus élevé pour les minéraux transparents et semi-transparents à l’I.R de 1,920
et plus (Diamant, Zircon, etc).
vitreux ;
C’est le plus commun, il rappelle l’aspect du verre. Il concerne principalement les matériaux
d’un I.R de 1,300 à 1,900 (Saphir, Quartz, etc.).
gras ;
L’éclat gras a l’aspect du papier graisseux (Opale, Jadéite, Lolite, etc).
autres éclats.
On peut citer les éclats soyeux (gypse), résineux (Ambre), cireux (Turquoise), nacré
(Calcédoine) et mat (kaolitite).
4
I-1-1-3 Transparence
C’est la particularité de laisser passer la lumière. C’est une qualité que les pierres précieuses
doivent posséder.
On distingue plusieurs niveaux de transparence :
transparent : on peut lire au travers même si l’échantillon est épais ;
semi-transparent : on peut lire aussi au travers mais l’écriture n’est pas nette ;
translucide : la lumière passe difficilement même si l’échantillon est mince ;
opaque : la lumière ne passe pas même si l’échantillon est mince.
I-1-1-4 Clivage et cassure
Le clivage est une propriété des gemmes à se scinder selon des plans bien déterminés.
Pour les lapidaires, le clivage est une caractéristique qui permet de fixer les précautions à
prendre pour l’orientation de la table. Une mauvaise orientation de la table par rapport au plan
de clivage peut entraîner un dégât pendant la taille, mais également, une fois la taille
terminée, lui donnera une grande fragilité au moindre choc.
Ces deux types sont nettement différents. Le clivage sépare la pierre en deux morceaux, selon
sa structure et suivant le plan de clivage, tandis que la cassure résulte d’un choc et ne suit pas
un plan régulier : elle peut être conchoïdale (sous forme de coquille), lisse ou grenue.
I-1-2 CRITERES DE DURABILITE [2]
La durabilité d’une gemme est un terme qui fait référence à sa dureté, sa ténacité et sa
stabilité. Bien qu’elles affectent la durabilité d’une gemme, la dureté et la ténacité ne sont
pas liées.
I-1-2-1 Dureté
La dureté est la capacité d’un matériau de résister à l’abrasion, lorsqu’on tente de la rayer
avec la pointe d’une autre substance sans développer de clivage.
C’est la première caractéristique d’une gemme pour le lapidaire. La dureté détermine le choix
des poudres de polissage et de la nature des plateaux qui devront être adaptés à celle-ci.
Une pierre précieuse ayant une bonne dureté est capable de conserver un bon poli et, portée au
quotidien de rester intacte. Cela sous-entend qu’elle ne se rayera, ni même qu’elle ne se
brisera, au moindre choc avec d’autres minéraux. On peut la connaître par :
5
l’échelle de MOHS ;
Réaumur, en 1822, a été le premier à décrire et à utiliser une méthode pour mesurer la
dureté. Il frottait entre elles les arêtes de deux prismes de matériaux différents pour
comparer leur dureté relative.
Le résultat, classé de 1 à 10, servent encore aujourd’hui d’échelle de comparaison. On
parle d’ailleurs de l’échelle de Mohs.
Ainsi, classé du moins dur au plus dur, apparaissent les minéraux suivants : 1-Talc, 2-
Gypse, 3-Calcite, 4-Fluorine, 5-Apatite, 6-Orthose, 7-Quartz, 8-Topaze, 9-Corindon,
10-Diamant.
Pour les pierres organiques, on a : Jais : 2,5 à 4 ; Perle : 2,5 à 4,5 ; Ambre 2 à 2,5 ;
Corail : 3 à 4.
les tests de dureté ;
Tout test de dureté fait sur un matériau gemme est potentiellement destructif. Ces tests
sont très rarement pratiqués en gemmologie. Cependant quelques cas les imposent. Par
exemple, si on ne peut pas avoir accès à la densité ou aux indices de réfraction d’un
minéral.
Dans le commerce, il existe des crayons spécieux que l’on appelle des touchaux qui à
la place de leurs mines, sont fixés des fragments pointus des minéraux testeurs.
la couleur des traits.
Lorsque l’on tente de rayer une plaque de porcelaine dépolie avec certains minéraux,
on se rend compte qu’ils laissent des dépôts colorés et ou des traits de couleurs. On le
pratique sur la matière brute. C’est un test destructif et des précautions s’imposent si
on tente de le réaliser sur des objets sculptés.
Le tableau ci-après présente quelques exemples des couleurs des traits d’un tel test.
Tableau 1 : Quelques exemples des couleurs des traits
Matériaux Couleur des matériaux Couleur des traits
Hématite Gris /noir aux reflets métalliques Rouge à rouge brun
Or Or aux reflets métalliques Or aux reflets métalliques
Pyrite Or aux reflets métalliques Noir verdâtre
Malachite Vert structure en bandes Vert pâle
Lapis-lazuli Bleu profond Bleu
Source : ZANANIRINA (2011)
NB : Les variantes de couleurs d’une même gemme produiront un trait de même couleur.
6
I-1-2-2 Ténacité
La ténacité est la capacité d’un corps de résister à la propagation d’une fracture, d’une fêlure à
l’intérieur même de ce corps, à ne pas confondre avec la dureté.
Elle exprime la résistance d’un minéral à être coupé sans s’émietter.
I-1-2-3 Stabilité
La stabilité est définie comme étant la capacité d’une gemme de résister à des altérations
chimiques ou physiques causées par la lumière, la chaleur ou des produits chimiques.
D’autres propriétés des pierres sont présentées en annexe I
I-1-3 APPAREILS D’IDENTIFICATION DES GEMMES
On sait bien que la gemmologie est l’étude des propriétés importantes des gemmes, elle se
sert des appareils ou instruments nécessaire pou l’observation et la mesure de ces propriétés.
Le gemmologiste devra donc pouvoir différencier les pierres naturelles des pierres
synthétiques à l’aide de ces appareils.
Dans cette discipline, l’œil est parmi l’instrument de base de l’identification en faisant
l’examen préliminaire. Il transmet au cerveau les informations visuelles traitées
instantanément par la « base de données » s’y trouvant et renfermant l’expérience plus ou
moins grande de l’observateur de la gemme.
Le tableau ci après présente quelques exemples des appareillages de mesure des paramètres
pouvant être identifiés.
Tableau 2 : Exemples des appareils d’identification avec leurs paramètres d’identification
Appareils d’identification Paramètres d’identification
Loupe 10x Texture, pierre assemblée, inclusion, cassure, aspect, imitation,
Microscope (binoculaire) Détection des contrefaçons, inclusion, transparence,
Polariscope Monoréfringence/biréfringence, isotropie/anisotropie
Réfractomètre Mesure de l’Indice de réfraction, monoréfringence/biréfringence,
isotropie/anisotropie
Filtre de couleur Chelsea Révélation des différences sous-jacentes de couleur,
différentiation de l’émeraude naturelle et synthétique
Lampe ultra-violet Luminescence : Fluorescence/Phosphorescence
Spectroscope (à prisme et à
réseau)
Observation des spectres
7
Appareils d’identification Paramètres d’identification
Balance de précision Masse spécifique ou densité (g/cm3)
Masse de pierre : 5ct dans un gramme c’est-à-dire
1ct = 0,20g
D’autres petites fournitures diverses sont aussi nécessaires : pinces ou brucelles, pelles,
verrerie de laboratoire, boîtes, plis et sachets en plastique.
Des figures évoquant ces appareils d’identification des gemmes sont données en annexe II.
La connaissance de la nature et les propriétés des gemmes désirées à tailler, facilite le travail
de taillage en faisant bien attention à ceux qui sont fragiles.
I-2 TECHNIQUES DE TAILLE
Jusqu’au XVème Siècle, les pierres étaient taillées selon leur forme naturelle. Puis les vénitiens
ont commencé à tailler des diamants en diverses formes géométriques
Les pierres sont taillées pour obtenir un meilleur éclat, élever la luminosité, améliorer la
dispersion des couleurs, supprimer les effets indésirables et obtenir le poids plus brut.
Ce serait merveilleux s’il était possible de sertir les pierres fines immédiatement après
qu’elles ont étés extraites. Malheureusement, cela n’est pas possible dans la plupart du temps.
Sur cela, la taille joue un rôle très important pour la présentation même de la pierre et aussi
pour la fabrication des bijoux.
Les lapidaires ont le choix entre deux styles fondamentaux lorsqu’ils travaillent une gemme,
tels que les cabochons ou non facettées et les facettées.
I-2-1 TAILLE EN CABOCHON [3], [4]
Le cabochon, terme venant de la normande « caboche » qui veut dire la tête, est un style de
taille dans lequel la pierre est arrondie au sommet. De toutes les coupes connues, le cabochon
est la taille le plus ancienne connue.
La taille en cabochon est surtout réservée aux pierres opaques ou bien des pierres présentant
une couleur pleine, ou aussi pour des pierres transparentes non assez pures pour être facettées.
8
Les pierres sont taillées en cabochon pour mettre en valeur les phénomènes optiques de la
surface : est la forme ovale, avec une partie supérieure bombée (voussure ou dôme) et une
partie inférieure plane (dos), séparées par un bord léger appelé« chanfrein ».
Selon le patron utilisé les cabochons existent dans les formes et les épaisseurs les plus divers :
ronde, rectangle, cœur, croissant, etc.
La figure ci-après nous montre une illustration d’un cabochon.
Figure 1 : Un cabochon
I-2-1-1 Taille de la face inférieure
Tout d’abord, il faut tailler une face plane, pour avoir la base du cabochon. Elle est rendue
plane par abrasion sur une meule au carborundum d’un diamètre de 150 à 220 mm, d’un grain
50/70, avec une vitesse d’environ 300 t/m, sous une pression légère et arrivée d’eau régulière.
Ensuite, on continue avec une meule à grain moyen (220) puis on donne un pré-polissage au
grain 400 à 600 afin d’éliminer les griffures laissées par la meule à ébauche précédente.
I-2-1-2 Fixation sur dop
Bien qu’un lapidaire expérimenté puisse tailler la forme de base (l’ébauche) du cabochon en
tenant la pierre entre le pouce et l’index, il est cependant préférable de la fixer sur un support
pour réaliser cette opération. C’est la fixation sur dop.
Un dop c’est une tige en métal ou en bois, de 10 à 15 cm de longueur, sur laquelle on fixe la
pierre à tailler, avec de la cire chauffée en même temps que la pierre l’on chauffe aussi. En
général, on se sert d’une lampe à alcool à brûler.
Les figures ci-après montrent une cabochonneuse, l’encimentage du dop avec la cire, la
position du dop sur la meule et un quartz vert taillé en cabochon.
9
Source : www.minerauxetgemmes.com/cabochon.htm, Avril 2017
Figure 2 : Une cabochonneuse Figure 3 : Encimentage du dop avec la cire
Figure 4: Position du dop sur la meule
Figure 5 : Quartz vert en cabochon
I-2-1-3 Taille de la voussure sur la meule et ébauche
Il faut tailler la pierre, petit à petit jusqu’à lui donner la forme désirée. Évidemment, un
cabochon ayant une forme ronde c’est très difficile à obtenir parfaitement. Il faut beaucoup de
pratique pour maîtriser tous les mouvements nécessaires.
Des meules et des disques abrasifs sont à la disposition du lapidaire pour réaliser l’ébauche du
cabochon à produire. On terminera ensuite la taille avec une meule à grains fins (220) qui
permettra de rendre la voussure plus sphérique, plus régulière et plus symétrique.
10
I-2-1-4 Pré-polissage
Le pré-polissage ou sablage consistée, à donner à la pierre une forme proche de sa forme
finale. Il s’agit d’éliminer les traces de meulage et de préparer le polissage est la dernière
phase de la taille du cabochon.
L’élimination des défauts se fait en évitant de donner une trop forte pression à la pierre contre
l’abrasif. Ainsi, les meilleurs résultats sont obtenus par une pression légère et constante.
Le geste se fait aussi en donnant à la pierre un lent mouvement de va-et-vient et de rotation en
portant une attention sur l’égalisation des surfaces plutôt que sa forme, étant donné que celle-
ci doit déjà être parfaite.
I-2-1-5 Polissage
Le polissage est la phase finale de la taille en cabochon et le couronnement de tous les efforts
précédents. C’est aussi le verdict impitoyable qui montre tous les défauts du travail du
lapidaire.
Cette technique ressemble aux opérations précédentes mais elle ne demande plus autant de
précision. Le matériel comporte une meule de feutre compressée ou de cuir qu’on enduit de
poudre adéquate à la pierre. La rotation de la meule de diamètre de 30 cm tourne relativement
lente de l’ordre de 500 à 1000 t/min
La taille en cabochon ne nécessite donc pas trop de matériel, mais il faut une très grande
habileté pour donner une forme bien désirée.
I-2-2 TAILLE A FACETTES [5], [6], [7]
La taille à facettes est principalement utilisée pour les gemmes transparentes ou translucides.
Cette technique, consiste à tailler sur une pierre gemme en petites surfaces lisses, planes, et
régulières que l’on appelle « les facettes ».
De toute manière, le facettage est un art difficile car il exige une meilleure connaissance de la
matière (position de l’axe optique, zones de couleurs, localisation des défauts etc.) et plus
dextérité et de patience. Cette opération est plus compliquée que celle de la taille en
cabochon.
11
La plupart des lapidaires utilisent à la fois deux techniques pour faire la taille à facettes dont
la technique thaïlandaise et la technique américaine. Ces deux techniques sont presque
pareilles, sauf que les matériels utilisés qui les différencient.
Il a surtout comme but surtout de mettre en évidences les effets optiques.
En général, une pierre taillée en facette comprend trois parties principales :
la couronne ;
le pavillon (ou culasse) ;
le rondiste(ou ceinture ou feuilletis).
Le rondiste est la ligne du plus grand diamètre extérieur et sépare la pierre en deux parties
dont la partie supérieure dite « couronne » et la partie inférieure appelée « pavillon ». Ces
deux derniers sont taillés en un grand nombre de petites surfaces nommées « facettes », et là
où il y a une plus grande facette située au dessus de la face supérieure de la couronne est
appelée « table ».
La figure ci-après montre un exemple de la taille à facette.
Figure 6: Pierre à taille facettée
Normalement, la hauteur de la couronne représente de la moitié à un tiers de celle de la
culasse.
Tableau 3 : Le nombre de facettes des quelques principales tailles
Nom de la taille Partie supérieure Rondiste Partie inférieure Total
Brillant 1 table, 8 coins de
table ou bezel, 8
étoiles et 16 haléfis
8 pavillons et 16
haléfis
57 facettes
Émeraude 25 8 24 57 facettes
Marquise 33 22 55 facettes
Ovale 33 22 56 facettes
12
Nom de la taille Partie supérieure Rondiste Partie inférieure Total
Poire 33 23 56 facettes
Triangle 7 3 9 19 facettes
16/16 1 table, 16 facettes 16 33 facettes
8/8 1 table, 8 facettes 8 17 facettes
Source : www.gemsanalysis.com/taille.php
Des figures des autres formes sont montrées en annexe III
La figure suivant montre une vue d’une pierre à taille brillante.
Source : www.gembid.fr/ Techniques de Taille, Avril 2017
Figure 7 : Pierre à taille brillant
La taille à facettes des pierres se fait d’habitude dans l’ordre suivant :
taille de la table au moyen d’une meule de granulations 100 et 220 ;
fixation à la cire de la pierre sur une tige ou « dop » ;
taille du rondiste avec une meule diamantée 600 ;
taille de la forme de base de la culasse ;
pré-polissage de la culasse au grain 3 000/8 000 ;
polissage de toutes les facettes de culasse ;
dessertissage de la table fixation de la culasse sur « dop » ;
ponçage et polissage de la table ;
taille des facettes de couronne ;
polissage des facettes de couronne.
Il existe plusieurs machines à facetter mais le principe reste le même.
13
I-2-2-1 Appareil à facetter (ou facetteuse)
La facetteuse est une machine qui permet de tailler les facettes d’une pierre en petites surfaces
planes. Elle est constituée en deux parties principales : le disque ou plateau de la taille et le
support de la tige de la taille.
Une facetteuse, munie d’un moteur, permet aussi d’effectuer toutes les opérations de sciage,
meulage, et polissage sur la même machine.
L'invention de la facetteuse avec un diviseur mécanique ou pièce à main a beaucoup facilité la
taille des pierres. La pièce à main constitue : l’échelle des angles de taille, le dop et le cadran
ou index.
Les figures suivantes montrent une facetteuse, une facetteuse à cadran, une pièce à main et un
cadran à taille émeraude
Source : www.minérauxetgemmes.com/facettes.htm, Avril 2017
Figure 8 : Une facetteuse Figure 9 : Une facetteuse à cadran
Figure 10 : Pièce à main Figure 11 :Cadran de la taille émeraude
14
I-2-2-2 Les meules
Il faut tout d’abord travailler à main levée pour donner une forme assez grossière à la pierre,
et pour avoir moins de matière à meuler. Ensuite, une meule grain 100 est utile par exemple
pour faire la préforme de la pierre.
La taille proprement dite se fait au grain 600. Et pour terminer, on doit toujours un petit coup
de grain 1200 sur les grandes facettes comme, la table par exemple. Cela facilitera beaucoup
le polissage.
I-2-2-3 Le polissage
Pour le polissage, deux techniques sont disponibles :
utilisation des poudres diamantées du 1200 pour tailler au 50000-100000 pour polir
utilisation des poudres d’oxydes métalliques : oxyde de cérium, oxyde d’aluminium,
etc.
La technique de taille à facettes est complexe, elle nécessite beaucoup de précision, de rigueur
et de savoir-faire. En raison de grand nombre de petites surfaces lisses, la pierre donne une
brillance élevée et souvent un jeu de couleurs.
Voyons les détails des matériels de lapidairerie à l’annexe II.
Bref, le travail d’un lapidaire est complémentaire à celui d’un gemmologue car celui-ci est
une étape ultime avant la commercialisation du produit pour être apprécié ou contemplé par
des clients.
Une pierre taillée révèle sa magnificence et sa brillance, ainsi sa valeur marchande est de ce
fait plus importante. Une pierre bien taillée peut se vendre jusqu’à 100 fois de sa valeur quand
elle est encore brute.
Les pierres, si elles sont bien taillées peuvent générer beaucoup plus d’argent. Voilà la raison
pour laquelle cette étape de valorisation est très importante.
Pour la mise en place d’un atelier de lapidairerie, il faut savoir les ressources en pierre pour
approvisionner l’atelier.
CHAPITRE II : ETUDES DES
APPROVISIONNEMENTS DE L’ATELIER
15
Comme tout projet de mise en place d’un atelier, d’une entreprise ou même d’une industrie,
les études des approvisionnements sont très nécessaires pour voir surtout si le projet est
faisable.
II-1 MATIERES PREMIERES ET INSTALLATIONS
Parmi ces approvisionnements, les matières premières et les installations sont les
primordiales.
II-1-1 MATIERES PREMIERES
Madagascar possède plusieurs variétés des matières premières telles que les pierres
précieuses, les pierres fines et les pierres d’ornementations.
Les pierres précieuses et fines sont les œuvres de bijouterie tandis que les pierres
d’ornementations sont utilisées pour la fabrication des arts de décoration (cendrier, boule,
plaques, etc.)
II-1-1-1 Historique, et formations [8]
Les pierres gemmes se sont formées il y a entre trois milliards et plusieurs dizaines de
millions d’années, dans les entrailles de la Terre.
Elles se sont formées dans trois types de roches différentes. Certaines sont associées avec un
type de roche, d’autres avec plusieurs types, tels que :
Roches magmatiques : se forme par le refroidissement et le durcissement de magma
ou de lave fondue. La logue liste des pierres gemmes formées dans des roches
magmatiques inclus le groupe des chrysobéryls, les quartz (y compris l’améthyste, la
citrine, etc.), les béryls (émeraude, morganite et aigue marine), les grenats, les
tourmalines, le spinelle, le topaze, le zircon etc ;
Roches métamorphiques : se forme suite à un processus de transformation physique de
roches volcaniques, de roches sédimentaires ou d’autres roches métamorphiques, sous
des températures et des pressions extrêmes. Les pierres associées à des roches
métamorphiques comprennent les béryls, le jade, le lapis-lazuli, le turquoise, le rubis,
le saphir, le zircon, etc. ;
16
Roche sédimentaires : se forme suite au dépôt des sédiments. Les pierres gemmes
associées à des roches sédimentaires sont le jaspe, le saphir, la malachite, l’opale, le
zircon, etc.
II-1-1-2 Localisation [9]
Madagascar recèle de plusieurs variétés de pierres gemmes et existent presque dans toutes les
régions. Le diamant n’a pas été découvert jusqu’ici à Madagascar.
Une carte de Madagascar pouvant être utilisée pour repérer les sites d’approvisionnement est
présentée à la fin de ce chapitre.
II-1-1-3 Gemmes très utilisés en lapidairerie
Le tableau suivant montre quelques exemples des pierres gemmes utilisées en lapidairerie
avec leurs propriétés ;
Tableau 4 : Quelques exemples des pierres-gemmes utilisées en lapidairerie
Noms Couleurs Formules chimiques IR Densité Dureté
Agate Variées SiO2 1,530 à 1,540 2,60 à 2,64 6,5 à 7
Alexandrite vert à bleu
(jour)
rouge violacé
(lumière)
Be3Al2O4 1,746 à 1,755 3,74 8,5
Béryl
Aigue marine bleu/vert
Be3Al2(SiO3)6 1,565 à 1,602 2,66 à 2,87 7 à 8 Béryls Variées
Émeraude vert à bleu
Calcite Toutes CaCO3 1,48 à 1,658 2,69 à 2,71 3
Corindon
Rubis Rouge Al2O3 1,762 à 1,770 3,95 à 4,05 9
Saphir Toutes
Grenats Variées Ca3Al2(SiO4)3 1,770 à 1,820 3,17 à 4,30 6,5 à 7,5
Jaspe vert, jaune,
rouge, brun SiO2 1,530 à 1,540 2,58 à 2,91 6,5 à 7
Spectrolite (Na,Ca)(Al,Si)4 O8 1,559 à 1,570 2,68 à 2,75 6 à 6,5
17
Lapis-Lazuli Bleu (Na,Ca)8(Al,Si)4O24(SO
4)Cl2 (OH)2 1,500 2,50 à 3,00 5 à 6
Opale Variées SiO2nH2O 1,370 à 1,520 1,98 à 2,50 5,5 à 6,5
Quartz
Améthyste Violet SiO2 1,544 à 1,553 2,65 7
Aventurine Vert
Citrine Jaune SiO2 1,544 à 1,553 2,65 7
Quartz Toutes
Topaze Variées Al2(F,OH)2SiO4 1,609-1,643 3,49 à 3,57 8
Tourmaline Toutes Na(Li,Al)3Al6(BO3)3 1,614-1,666 2,82 à 3,30 7 à 7,5
Zircon Variées ZrSiO4 1,810-2,024 3,93 à 4,73 6,5 à 7,5
II-1-1-5 Marché des gemmes
Avant tout projet de transformation, les études de marché de ces matières premières s’avèrent
indispensables, C’est une étape incontournable dans une création d’entreprise. Elle donne des
bases pour la réussite d’une société.
a. Définitions
Pour bien comprendre l’étude de marché, il est nécessaire de définir ce qu’est un marché. Il
s’agit de l’environnement dans lequel va évoluer l’entreprise. C’est le lieu de rencontre entre
l’offre et la demande d’un bien ou d’un service.
Une étude de marché est un travail de collecte et d’analyse d’informations ayant pour but
d’identifier les caractéristiques d’un marché (ses contraintes et ses succès) et d’en comprendre
son fonctionnement. En effet, elle permettra de planifier les opérations de production, de
fournir des indications nécessaires sur les tendances du marché futur.
b. Typologie de la clientèle
Dans tous les milieux, l’achat d’un produit de lapidairerie reste majoritairement une décision
féminine, surtout quand les pierres sont montées en bijoux (pendentifs, bagues, etc.). Les
achats à usage personnel, par plaisir, augmentent régulièrement et en fonctions de revenus.
Outre, plusieurs raisons donnent aux clients des envies d’acheter des pierres taillées, telles
que :
la contemporalité : se lie surtout avec la tendance et la mode, elle se varie surtout avec
la saison ;
la structure architecture : pierres d’ornementations (boules, cendriers, statuts, etc.) ;
18
les caractères exotiques et ethniques : aujourd’hui, nombreux sont ceux qui croient aux
vertus guérisseuses des pierres avec la culture et l’histoire ;
les lithothérapies : soin avec des pierres.
Outre, les pierres taillées sont des objets de liens car on les achète surtout pour en faire
cadeaux. Exemple, pierre taillée en forme de cœur pour les amoureux.
Le marché des gemmes existant actuellement se résume comme suit :
Figure 12 : Marché des gemmes existant actuellement
Le type de pierre est l’un des caractères qui détermine les valeurs des bijoux. Ces bijoux sont
plus ou moins valeureux s’ils sont sertis avec des pierres précieuses, fines, ou
19
d’ornementations. Cela veut dire que la bijouterie tient une grande place sur le marché de
lapidairerie.
Le tableau suivant montre la proportion des bijoux avec le type des pierres au marché d’après
nos enquêtes au marché d’Analakely.
Tableau 5: Proportion des bijoux, type des pierres au marché
Types de bijoux Bijoux non sertis Bijoux sertis
Pourcentage 40% 60%
Types de pierres Pierres
précieuses
Pierres fines ou
d’ornementations
Autres
Pourcentage 30% 60% 10%
Type de pierres Béryls Quartz Autres
Pourcentage 50% 40% 10%
D’après ce tableau, on peut dire que les bijoutiers sont parmi les grands consommateurs des
produits finis par les lapidaires.
Les autres clients se répartissent en deux catégories distinctes dont :
les clientèles étrangères : ce sont les vrais touristes, peu nombreux, avec des goûts plus
variés ;
les clientèles Malagasy : la plupart d’eux sont des acheteurs-revendeurs, c'est-à-dire ils
achètent et ils revendent soit aux clientèles étrangères soit aux Malagasy même.
c. Mise en jeux des produits
Fautes de données, on n’a pas pu réaliser l’étude statistique sur :
La quantité annuelle vendue sur place
le commerce d’exportation
Par contre, des enquêtes sont faites quand même auprès des quelques lapidaires. On a pu en
tirer que :
le commerce d’importation est presque nul grâce à l’abondance des matières
premières ;
les produits de lapidairerie sont parmi les sources de devises dans notre pays ;
20
quelques lapidaires sont déjà positionnés sur les marchés internationaux (participation
aux foires internationaux).
II-1-2 INSTALLATIONS
Suite aux études précédentes, les études des installations sont aussi nécessaires dans les études
des approvisionnements. Il s’agit d’installer les mains d’œuvres et de mettre en place et au
point les diverses machines.
II-1-2-1 Personnels
Généralement, un atelier simple de lapidairerie compose des employés qui se subdivisent en :
personnels administratifs comme le gérant, le responsable d’atelier et l’assistant(e) ;
personnels opérationnels comme les agents de sécurité, les ouvriers, et responsable de
ménage.
L’hiérarchie de ces personnels se résume comme suit :
Figure 13 : Hiérarchie des personnels
La plupart des lapidaires existants, utilisent ses connaissances ou ses expériences. Souvent,
c’est souvent un métier de famille ou métier de père en fils (sans formations ni diplômes
appropriés). Pour avoir des bonnes réputations, il est donc nécessaire de bien former les
ouvriers avant qu’ils travaillent. A ce propos, la formation spécialisée en lapidairerie existe
déjà, comme celle de l’ESPA (3 ans) et de l’IGM (cours de 1 semaine à 6 mois avec
pratiques).
Gérant(e)
Résponsable de l'atelier
OuvriersAgents de sécurité
Responsable de ménage
Assistante
21
II-1-2-2 Mise en place des matériaux
La majorité des lapidaireries à Madagascar sont des lapidaireries artisanaux, c'est-à-dire ils
n’utilisent que des instruments et matériels rudimentaires ou des adaptations et bricolages.
Pourtant, c’est mieux de s’investir avec des machines modernisées pour bien assurer la qualité
des produits, augmenter la production et avoir des bons rendements.
Pour un simple atelier, un matériel pour chaque étape de travail est suffisant. Par exemple,
une cabochonneuse pour l’ébauche des cabochons. Les détails de ces équipements et leurs
coûts sont présentés dans le troisième chapitre.
Bref, un atelier de lapidairerie a besoin non seulement des matières premières, mais aussi des
ouvriers bien formés avec les divers machines. Cet atelier aura un bon fonctionnement et sera
aussi en règle s’il suit les procédures et le cadre législatif d’implantation.
II-2 PROCEDURES ET CADRE LEGISLATIF
D’IMPLANTATION
Comme toutes les autres entreprises de transformation, la lapidairerie est aussi soumise aux
procédures et cadre législatif d’implantation.
II-2-1 PROCEDURE DE CREATION D’ENTREPRISE [10]
En général, toutes les formalités de création d’entreprises sont effectuées en une seule étape à
l’EDBM/GUIDE (Guichet Unique des Investissements et Développement des Entreprises).
L’EDBM ou Economic Development Board of Madagascar est siégé à l’Immeuble ARO,
Niveau 2, Ampefiloha, Antananarivo. La formalité peut être réalisée en trois (3) jours si les
documents sont complets.
La création de ce département, même s’il a pour principale mission de réduire
significativement les procédures de création de sociétés et d’améliorer la transparence des
procédures administratives et la sécurité dans les démarches administratives, ne constitue en
aucun cas une mesure d’exception au régime du droit commun.
Tout type de société prévu par la loi sur les sociétés commerciales peut être créé au niveau de
l’EDBM. Ainsi, les pièces suivantes sont exigées pour chaque création :
pour une SARL :
o 8copiesdestatutdelasociété ;
22
o 5 exemplairesdedéclarationsd’existence ;
o 4 copiesdecontratsdebail ;
o 2 copies titres de propriété ou certificat de
situationjuridiquedemoinsde03mois ;
o originale et copie de la CIN du premier responsable ;
o cartederésidentpourlesétrangers ;
o certificatderésidencedupremierresponsable ;
o plan de repérage de la Société visé par le chefFokontany ;
o État211BisouÉtatdeSituationFiscaledessociétésactionnaires ;
o autres pièces originales (autorisation ministérielle, cartegrise, licence, etc.) ;
o procurationlégaliséesireprésentant ;
o référence de la demande de votre inscription enligne
o dossiers complémentaires pour une SA:
PV del’AssembléeGénéraleconstitutive ;
PV Conseild’Administration ;
déclarationdesouscriptionetdeversement ;
bulletindesouscription ;
étatdesouscriptionetdeversement ;
attestationdeblocagedecomptedecapital.
pour un atelier personnel :
o Attestation de déclaration délivrée par la Direction Inter-Régional chargée des
Mines et de la Géologie. Les pièces jointes sont :
CIN certifiée
Certificat de Résidence
Casier judiciaire
Un créateur d’entreprise possédant les dossiers complets, déposera donc les documents de
constitution à un seul endroit et la société est créée officiellement trois jours après le dépôt au
maximum.
23
II-2-2 FISCALITE [11]
Comme toute autre activité, générateur de revenu, exercée à Madagascar, la lapidairerie est
passible du droit commun de la réglementation fiscale. Les impôts et les taxes que les
assujettis doivent payer, peuvent se diviser en deux groupes :
les impôts locaux : perçus par le trésor public au bureau et la perception locale ;
les impôts d’État : perçus au profit du budget général de l’État.
II-2-3-1 Définitions
Les impôts sont définis comme des contributions obligatoires, sans contrepartie et non
remboursables, prélevées par les administrations publiques pour répondre aux besoins
d’intérêt général.
Les recettes fiscales comprennent les intérêts perçus sur les arriérés d’impôts, ainsi que les
pénalités pour défaut de paiement ou paiement tardif de l’impôt.
Les taxes sont dès prélèvements effectués sur les revenus (taxes directes) et sur les dépenses
des personnes et des sociétés (taxes indirectes).
La Direction Générale des impôts est rattachée au Ministère de l’Économie, des finances et du
Budget.
II-2-3-2 Les dispositions des impôts
Destinés au Budget Général, les différents types d’impôts sont :
L’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) ;
Le taux est fixé à 30% des valeurs résiduelles des biens. Il est appliqué un régime spécial pour
les opérations de la fusion ou de la scission pour les entreprises. En effet, c’est la société
absorbante qui est passible de l’IBS. Ceci concerne surtout la lapidairerie.
L’Impôt sur les Revenus Non Salariaux (IRNS) ;
Le taux est de 5 à 30%, et les tranches des revenus imposables se trouvent plus élargies et
varient de 20 000 à 4 000 000 Ariary. L’impôt à raison de personne à charge est augmenté à
2 400 Ariary/an.
24
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ;
La TVA est destinée à alimenter le budget général de l’Etat. Elle est prélevée sur les revenus
des organismes ou personnes physiques et morales qui excèdent 200 000 000 Ar/an. Le taux
de TVA applicable est de 20% mai 0% pour les opérations d’exportations. L’Impôt sur les
Revenus des Capitaux Mobiliers (IRCM) ;
Les opérations de souscription au compte courant sont exonérées de l’IRCM (intérêts des
emprunts et des bons de caisse, par exemple).
L’Impôt sur les Revenus des Salariés et Assimilés (IRSA).
L’IRSA est une perception destinée à étoffer le budget général de l’État. Il s’agit d’un impôt
prélevé sur les gains et indemnités des salariés du secteur public et privé. Le taux nominal de
l’IRSA est de 21% pour les salaires excédant 250 000 Ar et 2 000 Ar pour ceux qui touchent
moins de ce montant.
Bref, les études des approvisionnements font parti de la base pour la mise en place d’un atelier
de lapidairerie en prévoyant les marchés, les mains d’œuvre, les impôts à payer, etc.
Outre cette étude, il est aussi nécessaire d’analyser la rentabilité avant toute l’installation
25
Source : POGORZELSKID, Les joyaux de Madagascar, p.66
Figure 14 : Carte indiquant les Gîtes des gemmes à Madagascar
CHAPITRE III : ANALYSE DE RENTABILITE
DU PROJET
26
Ce denier chapitre est très nécessaire pour la réalisation du projet car ceci va nous évoquer si
le projet sera faisable ou pas. Ainsi, cette partie intéresse d’une manière générale les études
financières prévisionnelles ainsi que les dépenses se rapportant aux différentes phases
d’avancement du projet et le fonds de roulement .Cette analyse se fera en méthode simplifiée.
On peut mesurer la rentabilité d’un investissement par plusieurs indices. Pour ce projet, on va
prendre comme indice de mesure la VAN, l’IP, le TRI et la DRCI.
III-1 COÛTS DES DIVERS INVESTISSEMENTS
Du point de vue financier, l’investissement est un engagement fait par l’entreprise sur le long
ou moins terme. Il consiste à mettre en œuvre les moyens financiers nécessaires pour et au
travers des activités de productions et de ventes, générés des ressources financières sur
plusieurs périodes ultérieures.
L’idée est que le placement des liquidités dans un projet dans un premier temps, procurera un
investisseur d’un retour de liquidité dans un deuxième temps. Ceci sous entend que les gains
cultures seront plus importants que les capitaux investis dans le projet
III-1-1 VENTILATION DES PERSONNELS
La plupart des entreprises à Madagascar se justifient par le nombre des employés. Par contre,
pour ce cas, le futur atelier n’a pas besoin beaucoup des personnes. Plus ils sont moins
nombreux, plus l’atelier fonctionnera bien.
III-1-1-1 Personnels administratifs
Voyons sur ce tableau les salaires des personnels administratifs.
Tableau 6: Salaires des personnels administratifs
Tâches Effectif Salaires x103 Ar
Mensuels Annuels
Directeur gérant 1 950 11 400
Responsable d’atelier 1 700 8 400
Assistant(e) 1 500 6 000
TOTAL 3 2 150 25 800
III-1-1-2 Personnels opérationnels
Le tableau ci-aprés indique les salaires des personnels opérationnels.
27
Tableau 7: Salaires des personnels opérationnels
Tâches Effectif Salaires x103 Ar
mensuels Mensuels
Responsables taillage en cabochon 2 500 (x2) 12 000
Responsables taillage à facettes 2 500 (x2) 12 000
Responsable de ménage 1 200 2 400
Agent de sécurité 2 200 (x2) 4 800
TOTAL 6 2 600 31 200
Normalement, on aura dû mettre des agents d’entretien de machine. Or, les ouvriers sont
qualifiés et bien formés non seulement sur la technique de taille, mais aussi sur la
maintenance et l’entretien des instruments qu’ils utilisent, Donc, cela sera inutile.
Ainsi, la somme des salaires annuels des personnels de l’atelier est estimée à 57 000 000 Ar.
III-1-2 INVESTISSEMENTS EN EQUIPEMENTS (FIXES°)
Le tableau ci-après récapitule de façon synthétique le coût des investissements en
équipements de notre projet.
Tableau 8: Investissements en équipements
Désignations Coût unitaire x103Ar Nombre Coût total x103Ar
Balance 340 2 680
Pieds à coulisse 44 4 176
Machine à scier 2 400 2 4 800
Cabochonneuse 3 400 1 3 400
Facetteuse américaine (avec
accessoires)
5 100 2 10 200
Facetteuse thaïlandaise (avec
accessoires)
4 000 1 4 000
Construction de l’atelier (5m
x 8m)
12 000 1 12 000
Stock en matières premières 80 000
Consommable 20 000
Total 135 256
On a donc pour total d’investissement principal de 192 256 000 Ar.
28
III-1-3 AUTRES COÛTS D’INVESTISSEMENT
Les autres coûts d’investissement sont estimés à partir du coût des principaux investissements
(salaires, coût des matériels).
Leur estimation est donnée dans le tableau suivant.
Tableau 9: Autres coûts d’investissement
Catégorie Pourcentage de coût principal Prix Total, en Ar
Assai de fonctionnement 3 5 767 680
Petites instruments de
rechange
4 7 690 240
Équipement de bureau 1 1 922 560
Ingénierie et frais de
formation
2 3 845 120
Imprévus 5 9 612 800
Total 27 108 400
Le volume total des investissements IT est la somme des trois investissements qu’on vient de
calculer précédemment. D’où :IT=219 364 400 Ar.
On adoptera 5% de l’IT le fond de roulement qui est estimée à 10 968 220 Ar.
Alors, on a pour capital investis Co= 230 332620 Ar.
III-2 AMORTISSEMENTS [12]
Durant la réalisation de ce projet, on utilisera des immobilisations ou matériels corporelles
dont elles sont amortissables.
Par définition, l’amortissement est la constatation comptable et annuelle de la perte de valeur
d’un bien d’une entreprise, du fait de son usage (usure physique), de l’évolution technique
(l’obsolescence de l’actif) ou bien tout simplement du temps. Il permet d’étaler le coût d’une
immobilisation sur sa durée d’utilisation.
Pour cette étude, on adoptera les calculs selon la méthode de l’amortissement linéaire. Cette
méthode consiste à répartir de manière égale la perte de valeur des immobilisations (de
manière constante) sur la durée de vie de ce dernier. Le tableau suivant montrera les
amortissements des immobilisations.
29
Tableau 10: Amortissements des immobilisations (x103Ar)
DESIGNATIONS DELAI COÛT 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 à 20
Construction 20 12 000 600 600 600 600 600 600 600 600 600 600 600
Balance 5 680 136 136 136 136 136
Pieds à coulisse 5 176 35,2 35,2 35,2 35,2 35,2
Machine à scier 10 4 800 480 480 480 480 480 480 480 480 480 480
Cabochonneuse 10 3 400 340 340 340 340 340 340 340 340 340 340
Facetteuse am. 10 10 200 1 020 1 020 1 020 1 020 1 020 1 020 1 020 1 020 1 020 1 020
Facetteuse thaï. 10 4 000 400 400 400 400 400 400 400 400 400 400
Imprévus 10 9 612,8 961,28 961,28 961,28 961,28 961,28 961,28 961,28 961,28 961,28 961,28
Essai de
fonctionnement
3 5 767,68 1922,56 1922,56 1922,56
Petites
instruments de
rechange
3 7 690,24 2563,41 2563,41 2563,42
Équipement de
bureau
4 1 922,56 480,64 480,64 480,64 480,64
Ingénierie et frais
de formation
5 3 845,12 769,024 769,024 769,024 769,024 769,024
TOTAUX 64 094 9 708 9 708 9 708 5 222 4 742 3 801 3 801 3 801 3 801 3 801 600
30
III-3 CASH-FLOW (FNT)
Les FNT (Flux Net de Trésorerie) ou cash-flow sont les bénéfices nets d’un projet pendant sa
durée de vie. On a estimé une durée de vie de 20 ans (équipements fixes).
On a : FNT = Résultat net + Amortissement
En moyenne, un ouvrier de taille à cabochon fait 15 pierres par personne, et celui de facette
fait 8 pierres par personne. Alors, l’atelier produit 16 pierres facettées et 30 cabochons en une
journée de 7h de travail.
Estimons que pendant une journée, l’atelier peut vendre au minimum quelques produits qu’on
va voir dans le tableau suivant, tel que les prix indiqués sont obtenus lors des enquêtes durant
le stage.
Tableau 11:Estimations minimum de Produits vendus en une journée
Produits Qualité Prix de brute Taille Nombre Prix de taillé en
Ar
Améthyste Moyenne 4 000Ar/g facettée 4pièces de 2Ct 168 000
Quartz fumé 500Ar/g facettée 4pièces de 2Ct 84 000
Béryl Basse 5 000Ar/g facettée 3pièces de 2ct 123 000
Grenat Moyenne 2 000Ar/g facettée 5pièces de 2Ct 150 000
Jaspe 30 000Ar/Kg cabochon 15pièces de
dimension de
5mm
37 500
Agate 32 000 Ar/kg cabochon 15 pièces de
dimension 9mm
45 000
Total 607 000
Source :Enquête au marché d’Analakely
L’atelier est ouvert de 5j/7j, c'est-à-dire de lundi au vendredi. Considérons qu’il y 10 jours
fériés et 104j pour les weekends pendant un an. Donc l’atelier fonctionne 251j/361j.
D’après le calcul dans le tableau 12, on gagnera au minimum 607 000 Ar par jour, soit une
recette annuelle (Ra) de 158 427 000Ar.
NB :
- Les dépenses pour acheter ces matières premières brutes sont déjà incluses du tableau 9.
31
- Tout ces prix sont pour les clientèles Malagasy, c'est-à-dire pour ceux qui vont revendre
encore.
Supposons encore alors que les clientèles étrangères passent à l’atelier quelques fois. Or leur
prix est presque deux fois plus que celui des Malagasy. Disons qu’ils ramènent 30% de la Ra
pendant une année. Cela nous donne Rce= 47 528 100 Ar.
Outre, considérons que dix pierres précieuses sont vendues durant un an. Or le prix minimum
d’une pierre précieuse taillée de 2Ct vaut 1 500 000 Ar. D’où Rpp= 15 000 000 Ar.
On a donc pour recette annuelle totale (Rpp+Rce+ Ra) de (1) :
RaT= 220 955 100Ar.
NB : Ra T n’est pas encore le résultat net.
Sur ce projet, on adoptera une valeur du Taux d’Imposition sur les bénéfices de 30%.
Ainsi, on peut établir l’échéancier suivant :
Durée de vie : 20 ans ;
Valeur de revente à la 20ème année : nulle ;
Recette : 220 955 100 Ar/an ;
Charges : 220 955 100 x 20% =44 191 020 Ar;
Amortissement linéaire : donné par le tableau 10
IBS : 30%.
Les FNT seront calculés dans le tableau suivant.
32
Tableau 12: Calcul des FNT x103 Ar
Années 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
(1) : Recettes 220955 220955 220 955 220 955 220 955 220 955 220 955 220 955 220 955 220 955
(2) : Charges 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191
(3) : Résultats avant
impôt = (1) – (2)
176764 176764 176764 176764 176764 176764 176764 176764 176764 176764
(4) : IBS = (3) 30% 53029 53029 53029 53029 53029 53029 53029 53029 53029 53029
(5) : Résultats après
impôt = (3) – (4)
123735 123735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735
(6) :Amortissements 9 708 9 708 9 708 5 222 4 742 3 801 3 801 3 801 3 801 3 801
(7) : FNT = (5) + (6) 133 443 133 443 133 443 128 957 128 477 127 536 127 536 127 536 127 536 127 536
Années 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
(1) : Recettes 220955 220955 220 955 220 955 220 955 220 955 220 955 220 955 220 955 220 955
(2) : Charges 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191 44 191
(3) : Résultats avant
impôt = (1) – (2)
176 764 176 764 176 764 176 764 176 764 176 764 176 764 176 764 176 764 176 764
(4) : IBS = (3) 30% 53 029 53 029 53 029 53 029 53 029 53 029 53 029 53 029 53 029 53 029
(5) : Résultats après
impôt = (3) – (4)
123 735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735 123 735
(6) :Amortissements 600 600 600 600 600 600 600 600 600 600
(7) : FNT = (5) + (6) 124 335 124 335 124 335 124 335 124 335 124 335 124 335 124 335 124 335 124 335
33
III-4CALCULS DES INDICATEURS DE RENTABILITE
[13], [14], [15]
La rentabilité ou bien aussi la faisabilité peut se mesurer par la VAN, l’IP, le TRI et la DRCI.
III-4-1 CALCUL DE LA VAN
La VAN (Valeur Actuelle Nette) ou Discounted Cash flow est un indicateur qui découle
directement de la technique d’actualisation. Elle présente la différence entre la somme du cash
flow (FNT) actualisée, calculée pendant la durée de vie du projet et le montant
d’investissement total.
On a:VAN =∑ 𝑭𝑵𝑻𝟐𝟎𝒊=𝟏 i (1+t)-i-Co, dans laquelle, t désigne le taux d’actualisation,
Cole capital investi et i l’année de flux de trésorerie.
Avant de calculer la VAN, il faut d’abord actualiser tout les FNT (futur) c'est-à-dire,
déterminer leur valeur actuelle en utilisant le taux d’actualisation t.
Pour ce projet, prenons t = 20% et posons (1+t)-i=X. Le tableau suivant montrera les calculs
des FNT actualisés.
Tableau 13: Calculs des FNT actualisés (x103 Ar)
Années 1 2 3 4 5
(1) : FNT 133 443 133 443 133 443 128 957 128 477
(2) : X 0,83 0,69 0,57 0,47 0,39
(3) : FNTact=(1)(2) 110 758 92 076 76 063 60 610 50 106
Années 6 7 8 9 10
(1) : FNT 127 536 127 536 127 536 127 536 127 536
(2) : X 0,32 0,27 0,22 0,18 0,15
(3) : FNTact=(1)(2) 40 812 34 435 28 058 22 956 19 130
Années 11 12 13 14 15
(1) : FNT 124 335 124 335 124 335 124 335 124 335
(2) : X 0,12 0,10 0,08 0,07 0,06
(3) : FNTact=(1)(2) 14 920 12 434 9 947 8 703 7 460
Années 16 17 18 19 20
34
(1) : FNT 124 335 124 335 124 335 124 335 124 335
(2) : X 0,05 0,04 0,03 0,02 0,01
(3) : FNTact=(1)(2) 6 217 4 973 3 730 2 487 1 243
Les flux ont été actualisés et la somme de ces flux vaut à 607 118 000 Ar.
On peut alors déduire la valeur de VAN car : VAN = ∑ FNTact- Co.
AN : VAN =607 118 000 - 230 332 620 Ar
VAN = 376 785 380 Ar
III-4-2 CALCUL DE L’IP
L’indice de profitabilité (IP) est le rapport entre la somme des flux nets de trésorerie
actualisés et le montant du capital investi.
Il est également possible de calculer l’indice de profitabilité à partir de la VAN.
On a :IP =∑ FNT act
Co avec ∑ FNT act= VAN + Co
D’où, IP = 𝐕𝐀𝐍
𝐂𝐨 + 1
AN: IP =376 785 380
230 332 620+ 1=2,64
IP = 2,64
III-4-3 CALCUL DU TRI
Le TRI (Taux de Rentabilité Interne) correspond au taux pour lequel le montant du capital
investi est égal aux flux nets de trésorerie actualisés. Il s’agit donc du taux d’actualisation
pour lequel la VAN est égale à zéro. Sur cela, on a :
Co = ∑ 𝑭𝑵𝑻𝟐𝟎𝒊=𝟏 i (1+t)-i
Avec t exprime le TRI.
En calculant avec la calculateur Excel, la VAN s’annule en t = 54,3.
A1ors, pour notre projet, TRI = 54,3.
35
III-4-4 CALCUL DE LA DRCI
La Délai de Récupération du Capital Investi (DRCI) est la durée nécessaire pour récupérer la
mise de fond initiale. La DRCI est exprimée en fonction des valeurs de FNT cumulé. Ce
temps se trouve entre l’année qui a le FNT cumulé négatif et l’année qui débute le FNT
cumulé positif. Le tableau suivant montre les résultats de calcul des FNT cumulés.
Tableau 14 : FNT cumulés calculés en Ar
Années 1 2 3 4
FNTac -110 758 000 92 076 000 76 063 000 60 610 000
FNT cumulés -110 758 000- -18 682 000 57 381 000 117 991 000
FTN cumulés sont obtenus avec l’expression :
FNT cumulé = FNT cumulé de l’année précédente + FNT actuel.
Par interpolation linéaire, DRCI = 18 682 000
57 381 000+18 682 000 + 2 = 2, 24
DRCI = 2 ans 2 mois 26 jours
III-5 BILAN
On dit qu’un projet d’investissement soit rentable si :
la VAN est positive et élevée ;
l’IP est supérieur à 1, c’est à dire les gains sont plus élevés que le capital investi ;
le TRI est supérieur aux taux de rentabilité minimum exigé par l’entreprise ou taux de
rejet (20% pour notre projet) ;
le DRCI est inférieur au délai fixé par l’entreprise.
Or, on a pour notre projet :
VAN=376 785 380 Ar ;
IP = 2,64
TRI = 54,3
DRCI = 2 ans 2 mois 26 jours
Alors, notre projet est rentable. Donc il est faisable.
36
CONCLUSION
Cette étude de préfaisabilité pour la mise en place d’un atelier de lapidairerie à Antananarivo
ville nous permet de conclure qu’avant de tailler des pierres, il est nécessaire de bien
connaitre les différents types et leur nature ainsi que leurs propriétés, c’est-à-dire maîtriser la
gemmologie puisqu’elle devrait être fortement applicable.
D’une manière générale, nous devons aussi savoir les différentes techniques de lapidage telles
que la taille en cabochon et la taille en facette, et les matériels ou outils nécessaires. Il est
facile de tailler une pierre donnée si les matériels et les équipements sont tous complets.
Madagascar peut être considéré comme pays à potentialité minière considérable avec des
moyens d’approvisionnement et cadre législatif appréciable.
Ce travail préliminaire de l’investissement dans la filière taillage des pierres a montré que les
matières premières pour le tallage sont largement disponibles, les études financières et la
fiscalité, ont permis d’avancer que la mise en place d’un atelier de lapidairerie à Antananarivo
ville est faisable et la rentabilité d’un tel projet est prévisible sous réserve de trouver des
financements.
L’installation d’un atelier de lapidairerie demande au minimum un investissement de 230 332
620 Ar récupérable environ après 2 ans 2 mois 26 jours. Ainsi, la mise en place de l’atelier de
lapidairerie à Antananarivo ville est confirmée faisable.
Dès sa création, l’application de la politique de l’État en partenariat publique et privé (3P) est
fortement conseillée, sinon, ce futur atelier de lapidairerie renforcera encore le secteur
informel.
Cet écrit pourra servir de référence pour d’autres projets de même objectif que celle-ci.
Beaucoup reste à améliorer mais si on saisit l’opportunité, c’est un projet très rentable.
37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET
WEBOGRAPHIQUES
[1] https://www.afgems-paris.com/Précis de gemmologie, POGORZELSKID. Janvier 2017
[2] ZANANIRINA B. J.(2011). Etude d’opportunités de la gemmologie et de la Lapidairerie
dans la Région de Diana,
[3] www.minérauxetgemmes.com/cabochon.htm, 23 Avril 2017
[4]www.juwelo.fr/guide des pierres/taille des pierres, 24 Avril 2017
[5] www.minérauxetgemmes.com/facettes.htm, 25 Avril 2017
[6] www.gembid.fr/Techniques de taille, 25 Avril 2017
[7] pgoss.chez.com/gem/lapidaire.htm, 26 Avril 2017
[8]www.juwelo/pierres/histoiresetorigines, 29 Avril 2017
[9]POGORZELSKID. Les joyaux de Madagascar, p.66
[10]www.sim.mg/documents/procéduredecréationdesociété, 01 Mai 2017
[11]RAKOTOANIRINA E.R.S. (2006). Etude de préfaisabilité pour la mise en place d’une
bijouterie industrielle,
[12] mpta facile.com/les-amortissements-comptables, 05 Mai 2017
[13] RAKOTOANIRINA E.R.S. (2006) Etude de préfaisabilité pour la mise en place d’une
bijouterie industrielle, 2006
[14]Site-des-projets-d-investissements-119787538.html, 08 Mai 2017
[15]Les-investissements-et-leur-rentabilité.html, 10 Mai 2017
38
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i
GLOSSAIRE .............................................................................................................................. ii
SOMMAIRE ............................................................................................................................. iii
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ................................................................. iv
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ vii
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA LAPIDAIRERIE ................................................ 2
I-1 NOTION DE GEMMOLOGIE .................................................................................... 2
I-1-1 PROPRIETES DES GEMMES [1] ....................................................................... 2
I-1-2 CRITERES DE DURABILITE [2] ....................................................................... 4
I-1-3 APPAREILS D’IDENTIFICATION DES GEMMES ......................................... 6
I-2 TECHNIQUES DE TAILLE ....................................................................................... 7
I-2-1 TAILLE EN CABOCHON [3], [4] ...................................................................... 7
I-2-2 TAILLE A FACETTES [5], [6], [7] ................................................................... 10
CHAPITRE II : ETUDES DES APPROVISIONNEMENTS DE L’ATELIER .................. 15
II-1 MATIERES PREMIERES ET INSTALLATIONS ................................................. 15
II-1-1 MATIERES PREMIERES ................................................................................ 15
II-1-2 INSTALLATIONS ............................................................................................ 20
II-2 PROCEDURES ET CADRE LEGISLATIF D’IMPLANTATION ........................ 21
II-2-1 PROCEDURE DE CREATION D’ENTREPRISE [10] .................................... 21
II-2-2 FISCALITE [11] ................................................................................................ 23
CHAPITRE III : ANALYSE DE RENTABILITE DU PROJET ........................................ 26
III-1 COÛTS DES DIVERS INVESTISSEMENTS ...................................................... 26
III-1-1 VENTILATION DES PERSONNELS ........................................................... 26
III-1-2 INVESTISSEMENTS EN EQUIPEMENTS (FIXES°) ................................... 27
39
III-1-3 AUTRES COÛTS D’INVESTISSEMENT ...................................................... 28
III-2 AMORTISSEMENTS [12] ...................................................................................... 28
III-3 CASH-FLOW (FNT) ............................................................................................... 30
III-4CALCULS DES INDICATEURS DE RENTABILITE [13], [14], [15] .................. 33
III-4-1 CALCUL DE LA VAN ................................................................................... 33
III-4-2 CALCUL DE L’IP ........................................................................................... 34
III-4-3 CALCUL DU TRI ........................................................................................... 34
III-4-4 CALCUL DE LA DRCI .................................................................................. 35
III-5 BILAN .................................................................................................................... 35
CONCLUSION ........................................................................................................................ 36
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES ..................................... 37
ANNEXES ............................................................................................................................... 40
40
ANNEXES
ANNEXE I : AUTRES PROPRIETES DES GEMMES
1) Groupes des gemmes selon l’origine de la couleur
On a quatre groupes :
Achromatique ;
Elles sont incolores, la lumière passe au travers sans absorption dans la partie visible de
spectre (Diamant, Leuco-saphir, etc).
Idiochromatique ;
Se dit des gemmes dont la couleur est due à des éléments constitutifs de leur composition
chimique (Mn = rose dans la Rhodonite, Fe = vert-jaunâtre dans le Péridot).
Allochromatique ;
Pour les gemmes colorées par des impuretés sans lesquelles elles seraient d’une autre couleur
(CaF2 Fluorite).
Pseudochromatique.
Cette couleur est due à des phénomènes optiques. En fait, la lumière de décompose en
pénétrant dans une gemme qui a une structure irrégulière ou des inclusions (irisation de
l’Opale).
2) Effets optiques :
Plusieurs effets optiques peuvent se trouver sur les pierres, comme :
adularescence : effet qui semble glisser sur toute la surface du cabochon ;
astérisme : apparaît comme une étoile à quatre, six branches sur la surface du
cabochon, se déplace lorsqu’on incline la pierre ;
chatoyance : on l’appelle aussi « œil de chat », il est produit par des inclusions et des
fibres, mobile lorsqu’on bouge la pierre ;
iridescence : est typique de l’Opale, produit par l’interférence de la lumière sur la
structure de l’Opale.
3) Systèmes cristallins
Un système cristallin est un classement des cristaux sur la base de leur symétrie
morphologique. On a sept systèmes cristallins dont on va présenter par le tableau suivant :
41
Systèmes Mailles Exemples Représentations
Cubique a = b = c
α = β = γ = 90°
Grenat, Diamant,
Spinelle
Quadratique a = b ≠ c
α = β = γ = 90°
Zircon,
Orthorhombique a≠ b ≠ c
α = β = γ = 90°
Chrysobéryl,
Alexandrite,
Cordiérite
Monoclinique a≠ b ≠ c
α = γ = 90° β ˃ 90°
Serpentine,
Malachite
42
Systèmes Mailles Exemples Représentations
Triclinique a≠ b ≠ c
α ≠ β ≠ γ ≠ 90°
Amazonite,
Labradorite,
Turquoise
Rhomboédrique a = b = c
α = β = γ ≠ 90°
Quartz, Corindon,
Tourmaline, Jaspe
Hexagonal a = b ≠ c
α = β = 90° γ =
120°
Béryls, Apatite
4) Inclusions
Il existe trois types d’inclusions tels que :
protogénétiques : existaient avant la cristallisation du cristal-hôte ;
syngénétiques : formées en même temps que le cristal hôte ;
épigénétiques : survenus après la formation du cristal hôte.
43
ANNEXE II : PHOTOS DES INSTRUMENTS
1) En gémmologie
Réfractomètre Loupe 10x Lampe UV
Microscope binoculaire Polariscope Filtre Chelsea
Balance de précision
2) En lapidairerie
44
Facetteuse thaïlandaise
Pieds à coulisses Brucelles Scie à découper
45
ANNEXE III : QUELQUESFORMES DES TAILLES
46
ANNEXE IV : SOCIETES DE LAPIDAIRERIE CREEES A ANTANANARIVO DES
TROIS DERNIERES ANNEES
Années Les sociétés
2014
ANDRY VATO SARL
CAMA SARL
HAZO VATO SARL
NORCROSS SARL
PROGRANIT
SMM
SOGEMIN
SOMEMA
STOMEOE RAZ’ART
LE RAPHIA VERT SARL
GEMMA
2015
TIM GRANIT
BATIFORCE GROUPE
SUNY LIMITED SARL
VATOSOE MINING SA
2016
ALFA OMEGA
SUCCESS STONE SARL
SOHAM SARL
CELEST ART SARL
SHAOLINE STONE
47
ANNEXE VI : ATTESTATION DE STAGE
Titre : ETUDE DE PREFAISABILITE POUR LA MISE EN PLACE D’UN
ATELIER DE LAPIDAIRERIE A ANTANANARIVO VILLE
Auteur : RAKOTONDRASOA Hasina Irakanjely
Adresse : lot 029IA/Ialasora Fandriana . BP: 308
Téléphone : 034 47 420 77
Nombre de page : 47
Nombre des tableaux : 14
Nombre de figures : 14
RESUME
A travers cet ouvrage, nous pourrons bien tirer connaissance en ce qui concerne les méthodes de taillage à
savoir les deux techniques de taille telles que la taille en cabochon et celle qui est à facettes. Les processus
de taillage renforcent encore ces techniques pour avoir des pierres bien taillées.
Nous pouvons en découvrir la richesse de Madagascar en matière de sous-sol, son moyen
d’approvisionnement et son cadre législatif appréciables.
L’analyse de rentabilité nous a permis de déterminer la faisabilité de ce projet car malgré l’investissement
élevé de 230 332 620 Ar, on arrive à récupérer l’investissement après 2 ans 2 mois 26 jours avec un taux de
rentabilité interne (TRI=54,3) acceptable.
Cette étude apporte à l’Etat des énormes atouts puisque en plus de la création d’emploi, elle pourrait être un
des moyens pour rétablir les circuits informels aux exploitations et commercialisations des pierres gemmes
en circuits formels.
Mots clés : préfaisabilité, lapidairerie, investissements, rentabilité, Antananarivo ville
ABSTRACT
Through this book, we will be able to get acquainted as far as cutting methods are concerned, namely the two
cutting techniques such as the cabochon cut and the faceted cut. The cutting processes further rein force
these techniques to have well-cut stones.
We can discover the wealth of Madagascar in terms of its subsoil, its means of supply and its legislative
framework.
The profitability analysis enabled us to determine the feasibility of this project because despite the high
investment of 230 332 620 Ar, we manage to recover the invest men after 2 years 2 months 26 days with an
internal rate of return (IRR = 54, 3) acceptable.
This study provides the State with enormous advantages since, in addition to job creation, it could be one of
the means to restore the informal circuits to the exploitation and marketing of gemstones in formal circuits.
Keys-words: prefeasibility, lapidary, investments, profitability, Antananarivo city