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Vol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre 2016 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/
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HAÏTI LIBERTÉJUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
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UNE CARGAISON D’ARMES DE GROS CALIBRE AU PORT DE ST-MARC !
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Le G20 de Hangzhou et l’effondrement de l’empire américain
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Du 10 septembre 2001 à aujourd’hui : 15 ans de crimes
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ASSEMBLÉE NATIONALE BOYCOTTÉE
La séance en Assemblée nationale qui devrait se faire pour clôturer
la deuxième session de l’année législative 2016, le lundi 12
septembre dernier, a été avortée par 4 sénateurs qui ont infirmé le
quorum.
A la douane de St-Marc, le jeudi 8 septembre 2015, la fouille par
des douaniers a permis de découvrir une importante quantité
d’armes, de munitions et d’équipements militaires divers dans un
camion chargé d’objets usagés « pèpè » en provenance de Miami
Haiti Liberté/Haitian Times2 Vol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre
2016
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Petit aperçu sur la conjoncture électorale Par Berthony
Dupont
A l’heure où le pays sombre de plus en plus dans de graves
incertitudes, la fièvre électorale est revenue à temps pour
créer une illusion d’espoir, de façon à tenir le peuple dans une
très longue attente. Ce qui constitue une tromperie laissant croire
que quelque chose tenant franchement du miraculeux pourrait naître
de la voie pacifique des élections et chang- er le pays toujours
empêtré dans une calamiteuse situation économique, politique et
sociale.
Ainsi, la dégénérescence de l’Etat haïtien n’aboutit qu’à des
crises endémiques. Le système politique de domination imposé a
depuis longtemps craqué et continuera à craquer sans qu’on ne voie
aucun signe d’une alternative fiable. Une réalité toute nue de
misère et de pauvreté, d’un sous-dével- oppement qu’on continue à
maquiller, rien que pour brader la volonté et la vigilance du
peuple. Aussi longtemps que le peuple vivra dans cette impasse, le
mal nécessaire que sont les élections lui sera toujours présenté
comme solution en le faisant voter et élire ses propres
bourreaux.
Dans un tel climat fait d’illusions, tous les regards conver- gent
vers les candidats à la présidence et aux législatives qui se
déplacent dans tous les coins et recoins du pays entrainant des
centaines voire des milliers de personnes. Ouvrons ici une
parenthèse pour préciser que toutes les personnes participant à un
rassemblement électoral ne sont pas forcément acquises aux
candidats. C’est une réalité que beaucoup de candidats s’obstinent
à nier ou à ignorer. Fermons la parenthèse. Outre les alliés
naturels, certains électeurs en puissance défilant dans les rues
sont tous justes présents pour soutirer un peu d’argent; d’autres,
eux-mêmes des rêveurs espérant de bonne foi que si l’un de ses
soupirants candidats arrive à gagner, les conditions de leurs vies
pourraient ainsi changer.
A ce stade des événements, le tableau des principales forces
politiques potentielles à diriger le pays est totalement pitoyable
et honteux. Vingt Sept candidats sont en lice pour participer au
premier tour du scrutin présidentiel ; alors que vingt et un
d’entre eux ne sont que des fantômes qui ne jouent aucune carte.
Des six restants, deux ne seront que des figurants : Jean-Henry
Céant de Renmen Ayiti et Edmonde Supplice Beauzile de Fusion. En
fait, les Quatre finalistes et principaux favoris seront Jude
Célestin de Lapeh ; Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas ; Jovenel
Moïse du PHTK et Moïse Jean Charles de Pitit Desalin.
En vérité, la division n’a jamais apporté aux masses pop- ulaires
rien de concret sauf d’incommensurables malheurs et souffrances.
Pitit Desalin et Fanmi Lavalas restent deux or- ganisations de
masses populaires qui n’ont pas de grandes différences
fondamentales entre elles. Seules diffèrent les car-
actéristiques personnelles de leur leader respectif. Ils parta-
gent le même électorat. Deux secteurs dans lesquels se recon- nait
la grande majorité du peuple haïtien. Malheureusement, la politique
qu’ils mettent en œuvre n’est pas celle qui corre- spond aux
intérêts des masses haïtiennes pour la transforma- tion sociale de
la société.
Il faut noter par ailleurs que, effectivement, le langage que tient
Moise Jean-Charles lorsqu’il s’adresse aux masses est sans doute un
langage de combat bien que désordonné, mais qui ne demeure pas sans
conséquences, vu qu’il sus- cite des attentes. Ce qui attire nombre
d’opportunistes à le rejoindre. Sauf que des favoris, il est
l’unique candidat à ne pas avoir l’appui d’un ancien président.
Quant à Maryse Narcisse, elle compte fermement sur l’apport
charismatique et populaire de Jean-Bertrand Aristide pour l’aider à
gravir les marches du Palais National.
Le Phtk et Lapeh ne sont pas des perdants au départ, malgré qu’ils
soient deux partis invisibles qui n’existent que du fait même
électoral. Leur point fort pour les puissances internationales,
c’est qu’ils n’ont pas une grande représenta- tion populaire
capable de les inquiéter à outrance.
Le Phtk n’a pas le contrôle de l’appareil d’État, il est vrai ;
mais cela ne peut pas l’empêcher, grâce aux influences des
puissances tutrices, d’être imposé par la force et la raison d’État
de façon à continuer la politique de mercenaires de la bande à
Martelly, très appréciée par l’International réaction- naire
puisque ce laquais a encouragé et patronné directement la plus
corruptrice des formes de pouvoir et d’exploitation des masses
haïtiennes.
Tout comme Jovenel Moise, le candidat Jude Célestin, malgré ses
aventures sinon ses caprices de rébellion l’année dernière face aux
puissances dominantes, n’a rien à crain- dre. Il est de leur
sillage et elles peuvent sauver avec lui ce qui pourrait encore
l’être pour barrer la route aux séductions populistes de Fanmi
Lavalas et de Pitit Desalin.
Donc qu’on le veuille on non le peuple est déjà victime des
illusions électoralistes, des promesses sans aucune sin- cérité des
partis de droite qui n’ont aucune velléité de com- battre les
groupes économiques des classes dominantes ; si ce n’est que de
collaborer avec elles. Fanmi Lavalas et Pitit Desalin peuvent bien
être au pouvoir ; mais sans jamais en détenir vraiment les rênes,
puisque les forces impériales sau- ront comment les neutraliser et
n’accepteront jamais de bon gré de perdre leur privilège.
Ce n’est qu’en créant un vaste mouvement de masses or- ganisé, uni
et structuré allant au-delà de l’électoralisme, sous le leadership
d’un parti révolutionnaire que nous pourrons véritablement prendre
le pouvoir, vaincre les réactionnaires et ouvrir la voie à la
transformation sociale de la société haï- tienne.
Par Catherine Charlemagne
Il est grand temps que le Conseil Elec- toral haïtien devienne
vraiment une
institution définitive comme l’avaient prévu les Constituants de
1987. Sinon les Haïtiens n’arriveront jamais à or- ganiser de
manière sereine un scrutin digne de ce nom. Trop d’improvisation
non seulement dans le processus élec- toral lui-même, mais aussi
dans l’ap- pareil devant organiser les élections. Pour les gens qui
ont l’habitude de suivre, voire participer en tant qu’élec- teurs
ou acteurs dans un processus électoral à l’étranger, forcément ils
auront du mal à comprendre certaines démarches du Conseil Electoral
Pro- visoire (CEP). A chaque épisode, les dirigeants du CEP donnent
l’impres- sion ou du moins agissent comme s’ils lancent la machine
électorale pour la première fois. Et ceci pratiquement dans son
intégralité. Une institution aussi importante et délicate que le
CEP ne peut se permettre d’agir ainsi dans la mesure où on ne peut
pas organiser des élections dans l’improvisation ni dans l’inconnu.
Selon toute logique, quand il s’agit de départager des in- dividus
qui concourent sur un dossier quelconque, cela n’est jamais
simple.
Cela implique que les juges ou les arbitres chargés de réguler et
de faire respecter les règles de la com- pétition doivent non
seulement être neutres, mais il faut aussi qu’ils soient dans des
conditions maximales dans un cadre où tout est déjà préparé. D’où
l’importance pour que le Conseil Elec- toral devienne enfin
permanent comme il est prévu dans la Constitution de 1987 et celle
amendée dans les années 2010-2011. D’ailleurs, même sur le plan
structurel, le CEP provisoire perd en efficacité tant il est
balloté par des changements parfois inutiles à chaque processus
électoral. Chaque nouveau Président du CEP introduit de manière
délibérée des accommodements dans son CEP, juste pour se faire
plaisir ou pour marquer de son empreinte son passage à la tête de
cet organisme dont chaque fait et geste sont épiés et contrôlés par
l’ensemble des acteurs et des observateurs politiques nationaux et
internationaux. Or, toutes les soi-di- sant modifications ou
nouveautés ef- fectuées dans cet organisme ne sont en vérité que
des gadgets apportant da- vantage d’inconvénients que de réelle
amélioration pour le bon déroulement d’un cycle d’élections.
On en veut pour preuve que de- puis les premiers scrutins organisés
en 1990, il n’y a pas une élection qui n’ait été contestée depuis
pratique- ment le début du processus jusqu’au résultat définitif.
Or, depuis cette date, aucun CEP n’a organisé deux élections
consécutives. D’où cette pléiade de Conseils Electoraux Provisoires
qu’on a enregistrés depuis 1987. Le pire de tout cela, à l’arrivée
de chaque nou- veau CEP, naturellement provisoire, c’est comme si
l’on répart à zéro. C’est toute la machine, à l’exception du pe-
tit personnel, et encore, qu’on remet à plat. A chaque fois, il
faut que les contribuables d’ici et d’ailleurs ren- flouent les
caisses qui sont, comme toujours, désespérément vides à la fin de
chaque processus électoral et ce même quand ce dernier n’arrive pas
à terme.
Il est inconcevable qu’à chaque scrutin une institution se trouve
dans l’obligation de tout acheter. Du simple balai pour les femmes
de ménages jusqu’à la voiture de fonction dernier cri pour les
neufs nouveaux membres du CEP, sans compter plusieurs autres pour
le fonctionnement de l’institu- tion. C’est plus que scandaleux
pour un pays toujours au bord de la ban- queroute. De même sur le
plan struc-
turel, les scrutins se suivent et se ressemblent. Toujours des
élections à problèmes. La faute revient à une organisation
forcément de type ama- teur, vu qu’il n’y a jamais eu de règles
claires définies de manière institution- nelle et administrative
pour le CEP. Ce fonctionnement totalement aber- rant rend cet
organisme pratiquement inopérant. Puisque pour chaque série
d’élections le CEP invente des choses sur le plan structurel, mais
à titre pro- visoire rendant l’opération électorale difficile à
gérer.
Curieusement, quel que soit le crédit qu’on fait aux dirigeants du
CEP, tous tombent dans le même panneau, s’agissant des décisions
prises afin d’apporter quelques innovations, selon eux, pour mieux
garantir la sincérité et la transparence du scrutin. Après la
débandade électorale de 2015 où tout le monde avait constaté la
pagaille qui s’était installée dans les bureaux de vote du pays,
avec un trop plein de gens dûment mandatés par le Conseil Electoral
et dont la présence n’avait rien à arranger dans ce qui devait se
passer par la suite, l’on s’attendait à ce que le nouveau CEP
présidé par Léo- pold Berlanger apporte quelques chan- gements dans
ce sens pour améliorer la circulation à l’intérieur du bureau de
vote. Lors des scrutins du mois d’août et d’octobre 2015, certains
avaient vertement critiqué Pierre-Louis Opont et ses
coreligionnaires d’avoir rempli les bureaux de votes avec trop de
per- sonnel, même y ayant une responsa- bilité . Très souvent, la
plupart de ces personnes portant toute sorte de titre et de qualité
étaient à l’origine des fraudes caractérisées que les organi-
sations des droits humains chargées d’observer et de surveiller le
bon dé- roulement des élections avaient poin- té du doigt comme
étant les premiers responsables des actes répréhensibles à
l’intérieur du bureau de vote.
Parfois, s’ils ne sont pas les auteurs directs des pagailles, ils
sont complices d’autres individus mal in- tentionnés chargés de
faire invalider tel ou tel bureau de vote. En clair, ces lieux par
principe sont réservés aux électeurs, les assesseurs et quelques
rares représentants des partis appe- lés mandataires. En matière de
scru- tins, plus l’endroit devant accueillir les électeurs est
calme et peu encom- brant, mieux c’est pour la sérénité des membres
du bureau et des électeurs, mais aussi pour la transparence que
requiert une telle opération.
En Haïti, c’est l’inverse qui se fait à chaque joute électorale.
Pour les élections de 2015, le CEP de Pierre-Louis Opont avait
battu tous les records, dit-on, pour le nombre de personnes
présentes à l’intérieur des bureaux de vote. On avait dénombré au
moins six catégories de personnel dans un seul bureau de vote le
jour du scrutin. Ce personnel comprenait natu- rellement les
membres dudit bureau, des mandataires des partis, des obser-
vateurs locaux, des superviseurs, des observateurs internationaux
et, bien entendu, des agents de sécurité.
Cela fait déjà beaucoup de monde même avec une seule affecta- tion
par catégorie. Afin de réduire le nombre de personnes, le CEP
avait, à l’époque, demandé aux formations po- litiques de limiter
le nombre de leurs mandataires à une ou deux personnes par bureau.
Mais aucun parti politique n’avait respecté la consigne. Résultat,
les bureaux de vote s’étaient transfor- més en de vrais marchés
électoraux où les partisans des candidats, les faux mandataires,
les faux observateurs na- tionaux comme étrangers, les faux su-
perviseurs avaient donné rendez-vous pour essayer de faire basculer
ces bu- reaux en faveur de leurs candidats res- pectifs. On avait
vu même les agents
de sécurité chargés de protéger ces lo- caux participer à cette
grande foire où on achète et revend les cartes d’accré- ditation et
corrompt les membres du bureau. Avec le CEP de Berlanger, on
croyait que cette époque était révolue, celle de bureaux de vote
surchargés et remplis jusqu’à bâbord. Il n’en sera rien.
Pire c’est à une augmen- tation du personnel qu’on assiste. Et
comme il fallait trouver un titre pour attribuer à ces nouveaux
venus, les 9 membres du CEP se sont mis d’accord pour appeler ces
nouvelles recrues « Observateurs communautaires ».
Selon une porte-parole du CEP, ma- dame Nicole Siméon, ces
nouveaux « Observateurs communautaires ne seront pas des
membres de partis po- litiques ». Mais, a-t-elle pris le soin
de rajouter, « ces gens auront les mêmes traitements que les
membres des bu- reaux de vote. C’est-à-dire des frais et d’autres
avantages ». Et on se plaint qu’il n’y a pas d’argent dans le
pays. Ce n’est pas le fait en soi de rémuné- rer ces gens qui pose
problème. Là où le bât blesse, c’est quand on apprend que ces
observateurs supplémentaires viendront des mêmes structures que les
mandataires des partis et les orga- nisations déjà engagées dans la
sur- veillance du processus électoral. Bien que, selon madame
Nicole Siméon, ces « Observateurs communautaires » ne
devraient pas être membres de forma- tions politiques.
« Ils ne seront pas des membres des partis politiques »
dit elle. Sauf que, pressée de questions, la Porte-parole du CEP
était contrainte de reconnaître que son organisme ne peut empêcher
que les partis politiques uti- lisent ces « Observateurs
communau- taires » à des fins politiques comme ils le font
déjà avec les autres observa- teurs et mandataires. D’ailleurs, il
sera facile pour les partis politiques d’inté- grer leurs militants
dans cette nouvelle structure. Puisque ce sont les organisa- tions
traditionnelles qui vont envoyer ces « nouveaux
Observateurs ». En ef- fet, on a appris qu’une kyrielle
d’orga- nisations connues de la place ont reçu des invitations du
CEP afin d’envoyer des gens. « Des correspondances ont été
adressées à toutes les organisa- tions d’observation électorale,
les organisations de défense des droits humains et toutes les
confessions re- ligieuses afin qu’elles désignent des gens pour
l’observation communau- taire ». Quand on voit les secteurs à
qui les invitations ont été adressées, on est en droit de se
demander de qui se moquent Léopold Berlanger et son
équipe ?
Puisque ces secteurs sont les mêmes qui participent depuis tou-
jours à tous les processus électoraux à différents niveaux. Soit
certains ont des Conseillers au sein du CEP, soit ils déploient
déjà une batterie d’obser- vateurs sur l’ensemble du territoire
pour surveiller le bon déroulement des élections. Selon le dernier
décompte, près de deux milles (1800) observa-
teurs nationaux venus de la SOFA, du CNO, du CONHANE, du POHDH et
de RNDDH ont été formés et sont déjà repartis dans les dix
départements du pays pour un cadrage total de l’en- semble des
élections prévues pour le 9 octobre 2016 a-t-on appris auprès de la
Coalition d’Organisations pour l’Ob- servation Electorale (COE)
dont Marie Yolène Gilles est la Porte-parole. Alors, que vont faire
de plus les « Observa- teurs communautaires » de
Berlanger si ce n’est servir de doublons et être une surcharge sur
le plan financier pour le Conseil Electoral Provisoire ?
Mais, pour justifier l’injustifiable, le CEP a tenté une sortie
plus qu’en- fantine : « L’élection ne doit pas être l’affaire
des partis politiques, mais de nous tous », selon la
Porte-parole.
Comme si les citoyens avaient attendu une institution électorale
qui peine à organiser le moindre scrutin sans que cela ne se
transforme en crise électorale et politique pour comprendre qu’une
élection est l’affaire de tous les citoyens et de la société. Et ce
n’est pas ce genre de décisions sans aucun intérêt qui les fera
changer d’avis sur le CEP. Rappelons que pour ces élec- tions, le
nombre de mandataires pour les partis politiques atteint le chiffre
de 127 562. Et cela nous renvoie, une fois de plus, au bureau de
vote qui est et demeure le lieu où très souvent partent les
premiers signes de conflits post-électoraux. Imaginons un bureau de
vote avec au moins une quinzaine de personnes autorisées à y être
pré- sentes pratiquement en permanence à raison de deux ou trois
personnes par titre ou qualité dans une pièce dont la superficie ne
dépassant guère quelques mètres comme c’est souvent le cas.
Cette petite foule va être renforcée au minimum par un ou
deux autres « Observateurs commu- nautaires » introduits
dans le système sous prétexte que « les élections sont les
affaires de tout le monde ». Selon Léopold Berlanger, pour ces
scrutins « Personne, ni les mandataires, ni les observateurs, ni
les policiers, ne pour- ra voter n’importe où. Mais au mo- ment du
dépouillement tous les man- dataires, au nombre de 5 maximum par
bureau, pourront y assister ».Tan- dis que, pendant
l’opération de vote, les mandataires, comme sous le CEP de
Pierre-Louis Opont, surveilleront par roulement après avoir procédé
par un tirage au sort si ce nombre est dé- pasé.
Même avec cela, finalement ce ne sera plus un bureau de vote, mais
un véritable « cachot » lorsque des di- zaines
d’électeurs s’engouffreront au même moment pour remplir leur de-
voir civique et citoyen. Personne en vérité ne comprend cette
innovation et certains redoutent un grand tohu-bohu dans chaque
bureau de vote du pays qui passera de 450 à 550 électeurs le 9
octobre prochain pour des élections auxquelles on attend au total
6.189 160 d’électeurs potentiels. Alors que, selon le propre aveu
du Président du Conseil Electoral Provisoire, il y a une réduction
des bureaux de vote qui s’élève pour ces scrutins à 12 051 alors
qu’ils étaient au nombre de 13 000 en 2015. Tandis que les Centres
de vote, lieux où sont regrou- pés plusieurs bureaux de vote, sont
en nette augmentation avec un total de 1 537 Centres.
Enfin, on relève pour cette an- née 127 562 mandataires au total
pour le scrutin du 9 octobre 2016 con- tre 915 675 en 2015. Sans
compter les quelque 6410 observateurs com- munautaires plus 8000
superviseurs électoraux enregistrés. Si l’on reste dans les
chiffres, le Directeur Exécutif du CEP, Uder Antoine a indiqué que
l’institution reçoit déjà les 59 928 is- oloirs et les 30 764
flacons d’encre in- délébile en provenance de l’Afrique du Sud pour
les opérations électorales du 9 octobre 2016. En tout cas, les plus
optimistes croisent les doigts afin que cet attroupement prévisible
à l’inté- rieur comme à l’extérieur des bureaux de vote ne soit pas
la mèche qui mettra le feu au baril de poudre qu’est cette joute
électorale sur laquelle personne ayant toute sa lucidité ne veut,
pour l’heure, parier un centime sur sa réus- site. Quelle
angoisse !
C.C
3Haiti Liberté/Haitian TimesVol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre
2016
A Travers Haiti
Haïti, chronique d’une crise électorale (121) Bureaux de vote,
risque de trop plein !
AVIS Par ces motifs, le Tribunal après délibération, le ministère
public rendu conformé- ment au vœu de la loi, accueille l’action du
requérant pour être juste et fondée lui donne acte de ce qu’il
réclame, le retrait successoral de Chesly JOSEPH sur une succession
sise à l’Asile, plus précisément à Abricot ; maintient le défaut
sollicité et octroyé à l’audience publique du lundi 07 mars 2016
contre l’ajourné non comparant. Fait droit aux conclusions des
héritiers de feu Melisson Clermont représenté par Alphonse Clermont
; lui reconnait son droit de demander le retrait successoral ; dit
également que ce jugement sera signifié au Notaire receveur de la
vente en faveur de l’ajourné en vue d’exécuter le retrait
successoral et commet l’huissier Alexandre Ernest de ce Tribunal
pour la signification du présent jugement. Donné de nous, Me Wansix
PIERRE, Juge en audience Civile, Ordinaire et Publique du lundi 07
mars 2016, en présence de Me Jusner PETIT-FRERE, représentant du
Ministère Public avec l’assistance du sieur Destra LUNES, Greffier.
Il est ordonné à tous huissiers sur ce requis de mettre ce présent
jugement à exécution ; aux officiers du Ministère Public près les
Tribunaux Civils d’y tenir la main ; à tous commandants et autres
officiers de la Force Publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en
seront légalement requis. En foi de quoi la minute de cette
décision est
signée du Juge et du Greffier. Destra LUNES, Greffier
Me Gesner ETIENNE, Avocat
Un centre de vote en Haïti
Haiti Liberté/Haitian Times4 Vol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre
2016
Assemblée Nationale boycottée
Une cargaison d’armes de gros calibre au Port de St-Marc !
DISPOSITIF DU JUGEMENT RENDU PAR LE TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE
D’AQUIN EN
SES ATTRIBUTIONS CIVILES À LA DATE DU VINGT TROIS MAI DEUX MILLE
SEIZE
Par ces motifs, sur les conclusions conformes du ministère public
représenté par Me Lithan Isaac , commissaire du gouvernement de ce
ressort maintient le défaut déjà octroyé à l’audience du dix –huit
avril deux mille seize, pour le profit , déclare le citoyen Agénor
Mompérousse incommutable propriétaire par dévolution successorale
d’une quantité d’un carreau de terre situé à Guirand dixième
section communale d’Aquin, mais repartie en trois morceaux un demi
carreau un quart et d’un autre quart , le premier demi carreau est
borné avec un chemin vicinal , Icebien Mompérous- se, Madame
Marguerite et Athis Mompérousse et Erase Deriza , le premier quart
est borné avec Elinate Mompérousse et Icebien Mompérousse le
deuxième quart avec Athis suivant plan et procès- verbal
d’arpentage, de l’arpenteur Benoit Edner Cassamajor. Ordonne en
conséquence le déguerpissement des assignés, Chevenel Paul et
Erilus Athis de cette propriété, les condamne chacun d’eux à cinq
mille gourdes de dommages et intérêts pour les préjudices causés au
requérant, condamne enfin les défaillants aux frais et dépens de la
procédure liquidés à la somme de …………………………………………..gourdes commet
l’huissier Therinor fils pour la signification du présent jugement.
Ainsi jugé et prononcé par nous Emmanuel Zephir, juge, assisté de
Me Lithan Asaac, commissaire du gouvernement de ce ressort, avec
l’assistance du sieur Lenz Castor greffier du siège en audience en
civile ordinaire publique de ce jour 23 mai deux mille seize. An
213e de l’indépendance. Il est ordonné etc. En foi de quoi etc
Kennedy Berandoive av Liziene Dorante Avocat
Par Isabelle L. Papillon
Pourquoi n’y a-t-il pas eu de séance en Assemblée natio-
nale le lundi 12 septembre dernier qui est une date
constitutionnelle pour clôturer la deuxième session de l’année
législative 2016 ? La réponse tient du fait que sur 18 sénateurs
présents et 73 députés, 4 sénateurs ont décidé tout bonne- ment
d’infirmer le quorum, suite à la demande du député Caleb Des-
rameaux d’inscrire au menu le dé- bat sur la légitimité du
Président Provisoire Jocelerme Privert.
Ces quatre sénateurs sont Carl Murat Cantave, Daniel Edwin Zenny,
Onondieu Louis et Hervé Fourcand qui ont abandonné la salle de
séance. Ainsi le président de l’Assemblée Ronald Larèche, qui alors
dirigeait sa première as- semblée nationale décida de lever la
séance après avoir constaté que 4 sénateurs avaient pris la poudre
d’escampette.
La raison principale de cet acte est bien explicite dans cette
déclaration du député de Delmas Gary Bodeau « Le bloc major- itaire
de la Chambre des députés et le bloc minoritaire au Sénat ont été
toujours cohérents dans leur position. Pour nous, il n’y a
plus de président au Palais na- tional depuis le 14 juin 2016
»
C’est un non reconnaissance de Jocelerme Privert par le groupe
minoritaire au Sénat qui a con- duit à cette non-séance puisque ce
groupe refuse d’entériner cer- tains documents officiels signés par
le président Privert. C’est ainsi que les députés sont partis en
vacances sans avoir clôturé leur deuxième session. Il s’agit là
d’une violation grave et flagrante, récurrente, de la Constitution
haï- tienne.
Par ailleurs, ce même lun- di 12 septembre, c’est pour la troisième
fois, cette semaine que les sénateurs ont tenté de ratifier la loi
sanctionnant le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme sans être capables de réunir le quorum requis, puis- que
les sénateurs de l’opposition soit 4 sous l’égide de Carl Murat
Cantave continuent d’infirmer le quorum.
Quel serait l’état de ce par- lement, si le mercenaire Guy Philippe
et autres bandits ve- naient à être élus à la mascarade électorale
du 9 octobre prochain ?
Le sénateur Carl Murat Cantave
Daniel Edwin Zenny
Par Yves Pierre-Louis et Marie Laurette Numa
A la douane de St-Marc, le jeudi 8 septembre 2015, la fouille par
des
douaniers a permis de découvrir une im- portante quantité d’armes,
de munitions et d’équipements militaires divers dans un camion
chargé d’objets usagés « pèpè » en provenance de Miami .Le commis-
saire du gouvernement de St-Marc, Me Franck Jean, a révélé le nom
de l’im- portateur. Il s’agit d’un certain Charles Durand.
Le procès-verbal de constat fait état d’une saisie entre autres de:
150 fusils de calibre 12, 9 fusils de cali- bre 12 double canon, 5
fusils M 4, 15 paires de menottes, 10 paires de bottes, 50 caisses
de 50 unités de cartouches de calibre 38, 4 caisses de 1,000 unités
de cartouches 9 mm, 10 caisses de 250 unités de cartouches calibre
12, 7 étuis, 50 boîtes de 50 cartouches 380, 2 boîtes de 250
cartouches 12, 7 chargeurs cal- ibre 556 mm, 1 chargeur M14, 12
uni- formes (pantalon bleu, chemise noire), 5 gilets tactiques, 1
pistolet Glock9 mm BCB2761 et un chargeur...
Selon le porte parole adjoint de la PNH, Gary Desrosiers, lors
d’une inter- view accordée au quotidien le National le samedi 10
septembre : « la Police natio- nale d’Haïti (PNH) recherche
activement les commanditaires de cette marchandise » Pour ajouter
ensuite…. « Nous ne pou- vons nous permettre le luxe de nous per-
dre dans des déclarations capables d’ob- struer les différentes
pistes à explorer. Mais les 12 et 13 septembre prochain, nous
tiendrons la population informée de d’avancement de cette enquête
»
Le commissaire divisionnaire et directeur départemental de
l’Artibonite, Jean Bazelais Bornélus, a fait savoir que « toutes
les dispositions sont déjà prises en vue d’éviter la réédition de
tels événe- ments. Il a déclaré avoir détenu certains indices
permettant de retracer les lieux de provenance de cette cargaison
». » Es- pérons que la Police tient ses promesses !
Même son de cloche de la part du Secrétaire d’État à la Sécurité
publique, le GNBiste Himmler Rebu qui s’était rap- idement rendu
sur les lieux, affirmant que « cette saisie va permettre d’appro-
fondir une enquête pour remonter à la source, au destinataire et
aux complic- ités, tant au niveau national qu’interna- tional »…. «
Il faut souligner que ce n’est pas pour rien que l’on fait entrer
30,000 cartouches avec des armes automatiques en contrebande, à un
mois des élections au pays pour essayer de troubler la paix
publique à la veille des prochaines élec- tions », a-t-il
ajouté.
Mais est-ce qu’on peut faire foi aux déclarations de Himmler Rébu
qui toujours faisait l’éloge de l’idéologie macouto- duvaliériste,
lui encore un allié fidèle et authentique du régime macoute néo
duvaliériste tetkale de Mi- chel Joseph Martelly ? Qu’est-ce qu’il
a fait comme secrétaire d’Etat à la sécurité publique quand un
sénateur mal élu a fait irruption dans le commissariat de
Port-au-Prince, le vendredi 9 septem- bre dernier pour récupérer de
force des armes saisies par une unité de la PNH ? Des informations
de sources policières faisant croire qu’une brigade d’inter-
vention de la PNH a procédé à l’inter- pellation d’un conducteur de
véhicule avec une plaque d’immatriculation of- ficielle expirée au
bord duquel se trou- vent des armes de gros calibre, tels: un fusil
M4 et un pistolet Glock de calibre 9mm sans permis de port
d’armes.
Il nous faut rappeler que le Port de
Saint-Marc se trouve sous le contrôle de l’équipe tètkale-PHTK et
alliés. Le di- recteur fraichement nommé et installé, Anel Camille,
le 18 aout 2016 de ce port est le bras droit du sénateur de
l’Artibo- nite, Carl Murat Cantave, l’ennemi juré du président
Jocelerme Privert.
Pour rassurer les candidats le Secrétaire d’État à la sécurité
publique Himmler Rebu a annoncé qu’un ensem- ble de mesures a été
adopté afin de per- mettre le bon déroulement du scrutin du 9
octobre prochain. Selon lui, personne n’a besoin de sortir avec une
arme à feu avec l’intention de semer les troubles le jour du
scrutin. Il sera vite mis sous les verrous.
Les États-Unis ne sont pas restés dans l’anonymat puisqu’ils ont
réagi rapidement quelques heures après cette opération dans un
communiqué daté du vendredi 9 septembre 2016 de l’Am- bassade des
États-Unis d’Amérique en Haïti, félicitant la vigilance de la
Police nationale d’Haïti (PNH) « Et nous salu- ons les progrès dont
elle continue à faire
montre. Ce, en vue d’assurer la sécurité et l’État de droit dans le
pays ».
Des personnalités politiques tell- es que les candidats à la
présidence et les parlementaires ont également réagi sur cette
forfaiture. Le sénateur Dieup- ie Chérubin (KID) réclame une
enquête sérieuse autour de la saisie de cette cargaison. Youri
Latortue pour sa part recommande aux autorités policières de
diligenter une enquête afin d’ap- préhender tous les coupables. «
Il faut savoir qui a intérêt à réaliser ce forfait » a fait savoir
le candidat à la présidence de Renmen Haïti, Jean Henry Céant, qui
« juge urgent qu’une enquête soit diligentée pour identifier les
groupes im- pliqués dans ce trafic d’arme »
Le Secrétaire exécutif du « Ré- seau National de Défense des Droits
Humains » (RNDDH), Pierre Esperance a déclaré « La situation est
extrême- ment grave et inquiétante. Les acteurs de la chaîne pénale
doivent prendre des mesures afin d’éviter des troubles dans le pays
».
Le Secrétaire d’État à la sécurité publique Himmler Rebu
Les armes interceptées au Port de St-Marc
5Haiti Liberté/Haitian TimesVol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre
2016
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Par Fanfan la Tulipe
La mythologie grecque nous apprend que depuis dix ans, les Grecs,
en
vain, assiégeaient Troie, ancienne cité semi-légendaire en Asie
Mineure: une guerre de Troie qui n’en finissait pas. À l’initiative
d’Ulysse, roi d’Ithaque, île de la mer ionienne à l’ouest de la
Grèce continentale, une ruse de guerre va permettre aux Grecs de
prendre Troie. Renommé pour sa mètis, son « intelligence
rusée », Ulysse imagine un stratagème, une ruse de guerre, une
manœuvre magouillarde qui va en- traîner la chute de Troie.
Il fait entrer dans la ville un énorme cheval de bois harnaché d’or
dont le ventre est bourré de soldats et de trucs de guerre: un
«cadeau» offert aux Troyens. Ces derniers, malgré les mises en
garde du nommé Laoccon qui craint les Grecs et leur présent obscur,
se laissent prendre au piège. Ils sont fous du présent qui leur a
été offert, ce qui va leur être fatal. Tandis qu’ils fes- toient,
s’animoient, s’amuseoient, fes- tinoient, bambochoient,
ripailloient, pris par la torpeur de l’alcool, ils sont submergés
par les Grecs qui les enva- hissent, les neutralisent et les
anéan-
tissent. Ainsi finit la fameuse guerre de Troie.
Avec les Troyens, les Iliens, les Ithaque, les Pâris, les Ménélas,
les Aga- memnon et autres figures de légende grecque, nous voguions
en pleine mythologie. Mais avec les élections d’octobre, aux portes
d’Haïti, nous allons faire face à la réalité, nous al- lons
naviguer en pleine électionologie. Laocoon clamait: «Timeo Danaos
et dona ferentes », je crains les Grecs et les présents qu’ils
apportent. Pour ma part, timeo Haitianos magouillados, Americanos
magouillados, Clintonos magouillados et tous autres magouil- lados
qui préparent de mauvais coups contre le peuple haïtien.
Timeo presidentum Privertum, je crains les agissements du président
Pri- vert. Après avoir stimulé, chatouilletté l’orgueil national en
laissant croire qu’il allait rapatrier le processus électoral en
déboursant pour payer le coût des élec- tions, il s’est laissé
caponner, intimider par un Accord rassis, sec, kanni, entre le PNUD
et l’État haïtien ; accord da- tant de Préval et venant à
expiration en décembre de cette année. C’est un cheval de Troie
qu’il a introduit au sein de l’aventure électorale. Je crains qu’il
ne se laisse embobiner, emberlificoter,
amadouer, berner par une nouvelle as- tuce PNUDiste.
Pourquoi n’avoir pas tenu tête à cette engeance onusienne ?
Les types du CEP partis contrôler les bulletins de vote à Dubaï,
ont-ils succombé à quelque tentation ? Celle d’un pot-de- vin
par exemple ? D’autant que «le mal existe».Timeo presidentum
Privertum. Je crains ses agissements. En effet, il ne peut pas
s’engager auprès de la nation à assurer le rapatriement du
processus électoral et en même temps être d’accord à ce que le PNUD
décide unilatéralement d’un appel d’offre in- ternational. C’est
quasiment une gifle à la face des firmes du pays. Une giflade qui
n’honore pas le premier magistrat de la nation.
Timeo haitianos malpouwon- tos, les malpouwont de la politique
politichienne. Ils se sont laissé mys- tifier par des agents
étrangers qui ont dû leur promettre monts et merveilles. Voyez
commeaucun des dirigeants de parti politique, aucun candidat n’a eu
la décence de crier haro sur le baudet, de crier haut et fort que
les élections doivent rester un projet national, que le PNUD ne
saurait prétendre vouloir gérer des fonds levés par l’État haïtien
à des fins de prendre en charge un processus souverain. Personne
n’a su
se hausser à la hauteur du moment. Aucun de ces messieurs, aucune
de ces dames n’a cru bon de se tenir dans des sandales de dignité
nationale pour direnon, la forfaiture ne passera pas.
Timeo legationem americanam. Je crains l’ambassade américaine, nid
de vipères, repaire de scélérats et scé- lérates qui n’hésiteraient
pas à sacrifier menm ti moun ki nan ze. L’ambassa- deur meriken a
voulu nous faire avaler la pilule amère qu’il n’y avait aucune
évidence de fraudes massives lors des élections de 2015. En
d’autres termes, nous aurions dû laisser leur cheval de Troie, la
firme espagnole Ostos & Sil- va faciliter ses audacieuses
opérations sanpwèl et bourrer les urnes, ad lib, de milliers de
bulletins de vote en faveur du candidat du PHTK. La belle audace de
Silva ! La belle Silvature !
A vrai dire, en ce qui concerne les élections supposées avoir lieu
en octobre prochain, les plus avertis ont dû se rendre compte du
cheval de Troie qui a déjà été déjà introduit dans la cité. En
effet, du 8 au 15 août 2016, la firme haïtienne de sondages Brides,
ré- putée de sensibilité boujwa/secteur pri- vé, a effectué un
sondage sur les inten- tions de vote aux prochaines élections en
Haïti. Les résultats, controversés, reflètent bien
l’orientation sociale de
l’institution sondagière, puisque accor- dant un très généreux
pourcentage de voix (41%) au candidat de sensibilité boujwa/secteur
privé, Jovenel Moïse. Timeo Bridum sondagium, je crains qu’il ne
s’agisse d’un cheval de Troie introduit sous couvert de sondage
pour distraire les esprits, distraire l’attention des gens et les
porter à choisir incon- sciemment, subconsciemment le can- didatum
bananum.Au bout du compte nous serons tous bannann.
Timeo Hillaryam candidatam americanam, je crains la candidate
américaine Hillary. Je crains cette femme scélérate prête à
dégainer et à faire feu. Je crains cette audacieuse menteuse, cette
rombière de femme capable de tous les mauvais coups : Irak,
Lybie, Syrie, Honduras, Para- guay, Haïti, si vous vous souvenez
bien. Je crains qu’avec ses entrées et sorties au Département
d’État elle n’ait envoyé magouilleusement en Haïti le Coordonnateur
Spécial du Département d’État pour Haïti, Kenneth Merten, soudoyer
divers rastaquouères dans la salle de tabulation du CEP. Merten
s’est en effet rendu en Haïti au mois d’avril dernier sous
couvert«d’évaluation des progrès accomplis vers l’achèvement du
processus électoral entamé en 2015 et l’installation d’un
gouvernement démocratiquement élu en Haïti». On ne sait ce que ce
cheval de Troie a pu magouiller pour faire virer le tournesol
électoral au rouge combinard de Jove- nel Moïse. Toujours est-il
qu’il faut être très veillatif.
Timeo Yurium Latortum et le rapport de sa commission Éthique et
Anticorruptioncherchant à débusquer les petits filous, les gros
requins, ra- pineurs, fripons, aigrefins, sacripants, fraudeurs,
rats de ministères, rats de palais national, rats de primature,
vide-goussets, racailles, valetailles res- ponsables dela mauvaise
gestion des fonds du Petro Caribe. Je crains ce rap- port
d’autant que pendant ces dernières cinq années, Youri a lui-même bu
aux mêmes sources filoutes, coquines, re- quines, aigrefines que
ces escrocs par lui indexés. Youri a introduit ce che- val de Troie
comme un gage de ver- tu, de probité, de moralité, d’intégrité,
d’honnêteté de sa part. Mais c’est une manœuvre de diversion pour
exorciser ses malveillances, ses outrecuidances, ses indécences,
ses impudences ; pout détourner l’attention, pour faire diver-
sion à je ne sais quelles fins PHTKistes. Yourius surveillandus. On
doit surveil- ler Youri.
Timeo omnes candidatos, je crains tous les candidats, tous ces bwa
fouye, kanson pyese, pantalèt sanfouk, ansyen fòd twa pedal qui
n’éprouvent aucune honte à faire cam- pagne dans un pays occupé, à
racon- ter les mêmes balivernes, les mêmes sornettes ; à
induire en erreur une population désemparée, déboussolée,
désorientée, déconcertée, déroutée, dé- sarçonnée, démoralisée.
Leurs chants de sirènes sont pour amadouer ceux et celles qui
hésitent encore à se faire attraper comme des mouches. En fait,
autant de candidats, autant de che- vaux de Troie à pénétrer dans
l’arène électorale pour donner l’impression que la démocratie est à
l’œuvre. Et quand les élections auront été un autre fiasco, ce ne
pourra être qu’au détri- ment des masses laborieuses poussées à
participer à une autre mascarade, un autre travestissement du jeu
démocra- tique.
Pour finir, je prierai les lecteurs de m’accorder leur indulgence
pour avoir manifesté avec tant d’ardeur mes ten- dances
latinophiles plutôt débridées. Une latinophilie quine s’accommode
pas forcément des règles de grammaire en usage mais qui facilite
l’inspiration, l’écriture, et me procure la satisfaction d’avoir
rempli mes obligations hebdo- madaires trois-feuillantes.
10 septembre 2016
Haiti Liberté/Haitian Times6 Vol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre
2016
Antèman Jean Eric Moncher
Lèt tou louvri Viktim Kolera yo pou Prezidan Repiblik Ayiti a
11 septanm 1988-11 septanm 2016: 28 lane enpinite pou kriminèl-
makout-divalyeris yo
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dit cette semaine "
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11 septanm 2016 sa fè 28 lane depi kriminèl-makout-Divalyeris yo
ak
bouwo asasen, ki rele Franck Romain, ki te pase tout lavil ap touye
moun pou rejim diktatoryal Duvalier yo te komèt youn nan pi gwo
masak peyi a te kon- nen pandan 29 lane diktati makout yo nan
Legliz Saint-Jean Bosco, kichita nan katye popilèLasalin.
Bouwo kriminèl Franck Romain yo te mete brasa wouj nan bra yo, gwo
zam fannfwa nan men yo, katyapika nan men yo, ti moun kou fanm
ansent pa t epaye, yo touye moun, rale trip moun mete deyò, rigòl
san t ap koule nan tout lari a epi aprè sa,yo mete dife nan legliz
la pou yo te ka boule tout moun ki te anndan l.
Bouwo kriminèl Franck Romain te gen pou misyon sasasinen pè Jean
Bertrand Aristide, ki t ap preche levan- jil libarasyon an, ki t ap
goumen an- ndan legilz la pou bon jan demokrasi boujounen nan peyi
a, pou jistis sosyal ak respe dwamoun. Li te sèvi ak tey- oloji
liberasyon an menm ak anpil lòt pè nan Amerik latin lan pou te
libere pèpAyisyen an anba grif diktati yo,en- peryalis meriken te
mete kanpe pou defann enterè yo epi kenbe mas pèp la
anbadominasyonakeksplwatasyonyo. Pou enperyalis la kontinye ekziste
fòk yo fè krim, vòl, piyaj, kòripsyon toutan e tout kote yo pase
sou latè.
11 septanm 2016 la fè tou 23 lane depi sanmanman yo sanfwanilwa nan
ansyen fòs lame Dayiti a sou lòd gwo peyi enperyalisyo, tankou
Etazini, pou te fè asasinen yon gwo potorik ga- son Antoine Izmery,
ki te pran fèt e koz bòkote mas pèp la e kit ap batay pou retou lòd
demokratik la nan peyi Ay- iti ak prezidan Jean Bertrand Aristide.
Bouwo kriminel duvalieriste pa t gen okenn respè pou legliz katolik
nan peyi Ayiti, paske yo te jwenn gwo chabrak nan legliz la, ki t
ap sipòte yo tankou monseyè François Wolf Ligondé ki te nan tèt
legliz la. Legliz la te chaje ak tonton makout. Se sa k fè makout
yo, kriminèl yo nan ansyen Lame a te alèz pou yo te antre andedan
legliz pou al fè tout krim sa yo, sankè pa t sote.
Nan lokazyon sa a, 28 lane aprè masak sa a, pèp ayisyen an di
Kreyon listwa pa gen gòm. Se sa k fè plizyè mi- lye moun te
mobilize nan lakou Saint- Jean Bosco pou yo pote solidarite yo ak
tout viktim yo epi kontinye mande jistis pou tout viktim yo. Brigad
medi-
kal Fanmi Lavalas te pwofite okazyon sa a pou pote lavi pou pèp la,
nan yon klinik mobil li te oganize pou viktim yo nan katye popilè
Tokyo. Kriminèl makou tduvalieriste yo ki konvèti tèt yo an
tètkale, PHTK ki sot pase 5 lane ap kaletèt pèp la nan vòlò, bay
manti vide kès Leta, touye pitit mas pèp la, fè kadejak sou fanm ak
gason, vyole dwa moun epi detui lavi, Fanmi Lav- alas bò kote pal
ap bay lavi, lè l pote swen sante bay popilasyon an.
Nan yon nòt pou laprès, Fanmi Lavalas salye memwa tout viktim ma-
sak 11 Septanm 1988 nan legliz Saint- Jean Bosco.
Fanmi Lavalas salye memwa tout viktim masak ki te fèt 11 Septanm
1988 nan legliz Saint-Jean Bosco a. Jou sa a, bandi ame te anvayi
moun ki tap lapriyè, atake yo ak kout manchèt, touye inosan ak kout
fizi, rale trip jèn gason ak kout kouto, pike fanm ansent ak frenn
anvan yo te metedife nan leg- liz la gwolajounen. 11 Septanm 1993,
kriminèl yo te rantre nan legliz Sakrekè pou fonse sou Antoine
Izmery, trennen l deyò e fizye li devan legliz la anba je tout
moun. Onè respè pou tout Ayisyen sa yo ki pèdi lavi yo nan chèche
yon lavimiyò pou Ayiti.
Jodi a, 28 lane aprè, Ayiti man- man nou toujou malad grav. Se pou
sa nou tout ki pitit li, nou oblije antann nou pou pote gerizon nan
plas sou- frans. Soufrans yon viktim se soufrans nou tout. Jan nou
konnen l, Lavalas se
“l’Union fait la force”. Felisitasyon pou kòwòdinasyon depatmantal
lwès la ,ki chwazi òganize yon gwo klinik mobil nan Tokyo, anfas
Legliz Saint-Jean Bo- sco a, jou dimanch 11 Septanm 2016 la. Yon
kanpay sèvis pou yon pouvwa sèvis.
Bravo pou tout Ayisyen ki deside chanje Ayiti. Ayisyen nan diaspora
a ki kanpe djanm pou tabli pouvwa sèvis sa a pral akeyi Dr Narcisse
nan wikenn sa a e touswit, lapretounen pou kontinye kanpay sèvis la
bòisit. Komite Egzekitf Organisation Politique Fanmi Lavalas
pwofiteanonseke li dakò ak tout manm Òganizasyon an ki mande pou
louvri zèl kanpay la nan depatman Nò a, an prezans PrezidanTitid,ki
se pitit adoptif depatman Nò a. Se nan l’Union fait la force Zanzèt
nou yo te reyalize viktwa Vètyè a. Se nan l’Union fait la force n
ap reyalize viktwa 9 Oktòb 2016 la.
Dr Maryse Narcisse, kandida pou laprezidans sous banyè Fanmi
Lavalas ap makònen viktwa sa a ak yon mobi- lizasyon jeneral pou
tout viktim jwenn jistis ak lapè. Lapè nan tèt, lapè nan vant, lapè
nan tout peyi a.
9 Oktòk, Dr Maryse Narcisse prezidan; 7 Fevriye,
randevou nan PalèNasyonal. Yon sèl nou fèb. Ansanm nou fò. Ansanm
ansanm nou se Lavalas!
Legliz Sen Jan Bosko
Se avèk anpil lapenn, anba anpil rèl kriye fanmi ak zanmi Jean
Eric
Moncher yo te asiste lantèman jèn 23 zan sa a, ki te chante maten
samdi 3 septanm 2016 la, nan Premye Legliz Batis Evanjelik
Petyonvil, Dèlma 72.
Moncher se te premye pitit papa l ak manman l, yon etidyan ki te
nan 5kyèm ane Medsin nan Inivèsite Fon- dasyon Aristide (UNIFA). Li
te fè pati yon gwoup etidyan manifestan ki t ap pwoteste kont sou
jesyon UNIFA a, komkwa etidyan finisan yo pat bene- fisye okenn
estaj tankou sa fèt lòt kote yo ; epi direksyon an te mande yo yon
frè anplis swa yon montan mil goud konsa pou yo te peye pou chak
eg- zamen. Daprè jounal anliy L’équilibreur Misye te nan diferan
radyo ap denonse tou yon kokenn zak ki te pase madi 14 juin 2016 la
nan UNIFA a kote anpil endividi ak zam lou te anvayi lekòl la,
etidyan ki t ap revandike yo, te konf- wonte yo komsadwa.
Jou ki te mèkredi 24 out la, li te pran nan yon blokis sou wout
Klèsin lan, Taba, bandi kriminèl yo te tou pwofite touye l ak
plizye bal. Anpil moun ap mande, èske l te annafè ak kèk moun pou
yo sasinen yon doktè
konsa ? Kote peyi a sa prale, malere ak malerez yo ap mande. Men
gen moun nan zòn kote yo te sasine l nan ki fè konnen sanble se yon
trazaksyon lajan li te sòt fè nan kèk bank.
Etidyan an medsin Jean Eric Moncher
Objè : Mande Prezidan Jocelerme PRIVERT pran pozisyon piblik pou
kòz Viktim kolera yo
Prezidan Repiblik la, Nou menm, 5000 viktim Kolera
Misyon Nasyonzini pou Estabilize Ayiti (Minista) pote nan peyi a,
ki te pote plent kont Loni, ekri w pou mande Leta Ayisyen pran
pozisyon piblik ki mache ak revandikasyon viktim yo. Epi chi- ta
sou sipò entènasyonal la, kit se nan okazyon Asanble Jeneral
Nasyonzini kap kòmanse 13 septanm pou bout 26 septanm nan, pou rive
jwenn nan men Nasyonzini yon repons ki koupe fache ak zak vyolasyon
dwa moun lap fè sou pèp Ayisyen an depi lane 2010 ak ma- ladi
kolera li pote a.
Sa fè sis (6) lane depi sòlda Mini- sta yo vini ak kolera nan peyi
a, nan jete matyè fekal (poupou) nan flèv latibonit lan. Nan moman
nap ekri lèt sa, maladi sa deja touye 9300 moun epi plis pase 780
000 lèzòt enfekte. Chak semèn ki pase, kolera kontinye ap touye
anpil Ayisyen. Plis pase 227 konpatriyòt nou gentan mouri ak kol-
era pou ane sa, san konte plis pase 24,000 lèzòt ki tonbe malad.
Nan sans sa, nou menm ki viktim maladi sa, nou te oblije antere
pitit nou, sann pa bliye pil dèt ki monte sou nou akoz nou pat ka
travay tèlman maladi a te kokobe nou, ak tout moun nan kominote yo
kap viv nan la perèz paske yo pa konn kilè maladi sa ap tonbe sou
yo ankò.
Pandan 6 lane, nou te rete mo- bilize pou nou mande Nasyonzini
Jistis ak Reparasyon : nou pran lari a, nou fè mach, Sitin,
manifestasyon, konferans deba, anpil konferans pou laprès, nou te
ekri anpil lèt, epi nou te depoze pli- zyè plent kont Loni. Nou te
mande twa (3) bagay : 1) pou Loni rekonèt se li ki responsab
kolera vini nan peyi a epi prezante eskiz piblik li bay vik- tim yo
ak pèp Ayisyen ; 2) pou Loni dedomaje tout viktim kolera yo
pou soufrans yo sibi ak vyolasyon dwa fondal natal yo ; 3) pou
Loni mete yon fon pou dlo pwòp ak asenis- man pou elimine kolera
nan Peyi a.
Anpil bon zanmi tout kote nan
monn lan te sipòte nou nan kad batay pou jistis sa, pami yo anpil
ekspè Dwa Moun ak Sante Piblik, reprezantan an- pil kominote ak
dirijan politik toupatou nan monn nan, e menm pwòp ekspè pa
Nasyonzini. Menmsi pandan 6 lane sa, Leta Ayisyen pa fè anyen pou
sipòte nou, kidonk li pa fè anyen pou Loni pran responsabilite
l.
17 dawou 2016 la, nou fini pa genyen yon gwo viktwa. Pou premye
fwa, Loni rekonèt piblikman se li ki vini ak kolera nan Ayiti, epi
pran an- gajman nan 2 mwa l ap vini ak yon repons tou nèf pou
viktim yo. Nou gen anpil fyète paske nou jwenn rezilta sa e nous
gen anpil espwa ke nap vanse ak batay nou an. Men, nou konnen yon
deklarasyon Loni pa menm bagay ak Jistis. Loni dwe respekte pawòl
li
Suite à la page (14)
Asasina AntwànYzmeri
7Haiti Liberté/Haitian TimesVol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre
2016
Soirée du souvenir en hommage à Franck Laraque
Hommage
Par Dr Frantz Latour
Samedi 10 septembre 2016, à la salle de conférence Harry Numa du
jour-
nal Haïti Liberté. Samedi de rassemble- ment, de rencontre des
esprits et des cœurs, de retrouvailles endeuillées, de
recueillement mouillé de regrets, de forte solidarité autour de la
mémoire du militant exemplaire, du compatriote vertical, de
l’écrivain engagé, du pro- fesseur émérite, du conseiller à la
parole réconfortante, du superbe conférencier, du parfait
gentleman, du frère véritable, de l’ami sincère et droit que fut
Franck Laraque.
À l’initiative de Haïti Liberté et de la revue Tanbou, s’était
organisée une soirée du souvenir en un hom- mage hautement mérité à
l’intellectuel et militant engagé Franck Laraque. Une assistance
sélecte, assez nombreuse, était venue saluer la mémoire de celui
qui, à New York, puis à Boulder dans le Colorado, a été un phare,
une boussole, un guide, un motif d’encouragement pour tous les
démocrates, progressistes et révolutionnaires qui se battaient pour
en arriver à culbuter, avec l’aide précieuse et courageuse des
Haïtiens de l’intérieur, la dictature rétrograde, kleptocrate,
corrompue, sanguinaire et presque trentenaire des Duvalier.
Après le grand coup de balai du 7 février 1986, Franck Laraque ne
s’était fait aucune illusion, car il était con- scient du fait que
les partisans du statu quo ainsi que les tuteurs étrangers des
classes dominantes veillaient au grain, veillaient à leurs
intérêts. La suite des événements lui a donné raison. Aussi, à
travers ses ouvrages, ses interven- tions à la radio et à la
télévision, ses nombreuses publications dans la pres- se
progressiste, ses prises de position publiques sur la dynamique
politique haïtienne, ses percutantes analyses, il n’a cessé d’être
partie prenante de tous les moments de lutte du peuple haïtien, en
quête de stabilité, de vrai dévelop- pement, d’une vie et d’un
avenir meil- leurs.
La soirée a débuté avec l’hymne national, dans sa version Ochan
Desa- lin. Elle était rehaussée de la présence de deux proches
parents de Franck : ses nièces Danielle Laraque-Arena et Fabi-
enne Laraque qu’accompagnaient leurs époux. À n’en pas douter,
l’assistance comprenait des hommes et des femmes de sensibilité
progressiste. Certains étaient des amis proches qui avaient connu
et pratiqué Franck Laraque : in- tellectuels, journalistes,
professeurs et anciens élèves de City College de New York où Franck
a enseigné pendant de très nombreuses années. D’autres con-
naissaient l’homme à travers ses prises de position courageuses et
ses livres, dont le dernier, L’instrumentalisation de la pensée
révolutionnaire, est une compilation bilingue de ses essais et ré-
flexions, un livre de chevet pour tous ceux et toutes celles
vraiment soucieux et désireux de voir se concrétiser et s’épanouir
les potentialités humaines et matérielles d’Haïti.
À tout seigneur tout honneur. Aussi, aux deux membres de la lignée
Laraque présents revenait tout l’hon- neur de faire revivre Franck
à nos oreilles émues : les joies vécues au hasard des
rencontres familiales avec l’oncle dont la rectitude morale, les
principes, ainsi que la chaleur des con- versations et des échanges
d’idées ont laissé une impression forte et durable. Les deux nièces
ont décrit leur oncle comme «un modèle de vie». Elles ont fait
remarquer que sa disponibilité pour les membres de la famille aussi
bien que pour les amis, étudiants, collègues et autres
connaissances était sans faille, remarquable. Franck leur manquera
énormément. Luigi Arena, le mari de Danielle a fait ressortir le
côté digne de Franck et son remarquable naturel de gentleman.
Par la voix de Tontongi, un
proche ami de Franck, Michèle Laraque et Hatuey Laraque,
respectivement fille et petit-fils de Franck, ont fait parvenir
leur émouvant témoignage filial à cette cérémonie du souvenir
: des mots ve- nus du fond du cœur enrobés de chaleur familiale, de
fierté rappelant comment leur père et grand-père fut un homme digne
qui leur a inculqué le sens du de- voir , leur a appris combien
dans la vie il faut être fort, apprendre à être fort. « Jusqu’à la
fin, il a prêché d’exemple, illustrant ainsi que faire preuve de
force devrait être un effort continu tout au long de notre vie», a
écrit Hatuey.
Michèle a fait écho aux propos de Hatuey: «L’une des leçons les
plus importantes que nous a enseignée mon père a été que pour être
une force mo- trice dans la communauté, il est né-
cessaire d’être une force motrice dans sa propre famille; pour
prendre en charge une communauté et y avoir de l’influence, il faut
d’abord prendre en charge sa propre famille et y exercer une
influence. Il n’a jamais failli dans ce domaine, et jusqu’à la fin
il est resté un père, un grand-père et un arrière grand-père
affectueux, très humain et très empressé auprès des siens». Aussi,
la mort de « Pappy » « a laissé un vide immense
dans nos cœurs, nos esprits et nos vies, un vide que le temps ne
pourra combler ; mais nous nous réconfortons à l’idée qu’il a
rejoint sa fille bien-aimée, son épouse, ses frères,
Suite à la page (14)
Franck Laraque
De gauche à droite Danielle Laraque-Arena et son époux, Frantz
Latour, Fabienne Laraque et son époux et le poète Tontongi
Michelle Daniel
Robert Garoute
Le linguiste et anthropologue Arthur Spear
Hans Roy
Dr Carole Smith
Denizé Lauture
Huguette Déjean
Daniel Germain
Haiti Liberté/Haitian Times8 Vol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre
2016
Perspectives
Théâtre National : Tournée artistique au Mexique
La population de la commune de Ganthier privée de service d’état
civil depuis plus d’un an
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Nou pale kreyòl!
Par J. Fatal Piard
Le vendredi 9 septembre dernier, le Directeur Général du Théâtre
d’Haï-
ti entretenait la presse autour de cette tournée artistique que
vient de réaliser le Ballet National d’Haïti au Mexique. Du 2 au 6
septembre dernier, le Bal- let National d’Haïti a séjourné pour la
première fois dans la ville de Mexico ; de sorte que le samedi 3
septembre, sous le coup de 5 heures, les danseurs et danseuses se
sont produits au De- portivo Venustiano Garanza.
Au cours de cet entretien le Direc- teur Général du Théâtre
National qui a accompagné la troupe dans le cadre de cette tournée
au Mexique a exhibé les certificats que leur ont décernés les or-
ganisateurs de cette activité artistique. De nombreux articles
parus dans divers journaux de Mexico suffisent ample- ment pour
témoigner la pleine satisfac- tion des spectateurs qui ont pris
part à ce festival de danse.
Monsieur Millien Fritzner Rom- age, a dévoilé les nombreuses
invita- tions subséquentes à ces prestations. « Suite à ces
prestations du Ballet Na- tional nous avons tellement reçu d’in-
vitations notamment de l’Australie, des Etats-Unis, de la France et
de la Ré- publique Dominicaine. Cependant, les contraintes
pécuniaires devant couvrir les frais de transport ne sont pas ga-
rantis faute de moyens. Alors, il nous sera extrêmement difficile
de répondre à toutes ces invitations», a fait savoir Monsieur
Millien.
« Je tiens à faire part de mes remerciements à l’ambassadeur Guy
Lamothe qui nous a accueillis depuis le tarmac de l’aéroport. Ces
mots de pro- fondes gratitudes vont aussi à l’endroit du Ministre
Mexicain de la Culture. Comme annoncé précédemment suite à ces
prestations au Mexique, le Théâtre National a reçu plusieurs autres
invi- tations pour divers pays notamment ceux de l’Europe ainsi que
l’Australie. Je ne saurais terminer mon intervention sans apprécier
la solidarité et la com- préhension des hauts responsables du
Ministère de la Culture et de la Com- munication qui ont du
consentir des sacrifices pour permettre à la délégation d’obtenir
les tickets d’avion ».
Tel est l’essentiel de l’intervention du Directeur Général Monsieur
Fritzner Millien qui a rendu public le programme de cette
institution étatique à vocation culturelle notamment la clôture de
l’ate- lier Michel Philippe Lerebours, la par- ticipation au
biennal qui va se dérouler
à Mirebalais. Chouloutte Marie Carmel était chargée par le
Directeur Général du Théâtre National de présenter les mem- bres de
la délégation dont Alain Augus- tin, Ancyto Félix, Dieubon, Pierre
Rich- ard dit Tchake etc..
« Nos artistes danseuses et danseurs au nombre de 11 dont cinq
filles et six garçons ont donné le meil- leur d’eux-mêmes pour
faire briller le
flambeau de la culture nationale sous les cieux du Mexique. « Rose
Darline Cherley, Dimanche Enoune, Pha- nor Johanne, Louis
Miroldiat, Justin Chouloutte, Chouloutte Marie Carm- el, Celestin
Haden, Willy Fabien Jo- seph danse du feu, Durosier David,
Desrosiers Mackenson, Laurenceau Harold, Ociel Wesner, sont les
artistes
Suite à la page (15)
Le Ballet National d’Haïti
Les habitants de la commune fron- talière de Ganthier (Ouest
d’Haïti)
sont privés d’Officier d’état civil (OEC) depuis plus d’un an.
Aucun parent ne peut aller déclarer la naissance de ses enfants
encore moins faire une de- mande d’autres documents d’Etat civ- il,
comme acte de mariage et acte de décès, a observé le GARR. Cette
réalité est telle depuis la mort de l’ex -Officier d’état civil,
Chrisnold Félix, survenue le 21 juin 2015. Ce dernier a passé une
vingtaine d’années à ce poste.
Les Ganthiérois-e-s se voient vi- oler leur droit à
l’enregistrement depuis cette période où l’on observe à la ferme-
ture du bureau d’état civil qui desservait une population de plus
de 56000 ha- bitants. Ils n’ont plus accès à l’acte de naissance,
le principal document officiel qui garantit le droit à l’identité
d’une personne. C’est une violation de leur droit à
l’enregistrement qui entrainera la violation de nombreux autres
droits comme le droit d’avoir un nom patro- nymique, de pouvoir
être enregistré à l’école, prouver sa nationalité et autres.
Plusieurs résident-e-s se disent révoltés-es par l’irresponsabilité
des autorités haïtiennes qui, selon eux, tardent encore à procéder
à la nomi- nation d’un nouvel officier d’état civil dans la
commune. Bon nombre d’entre eux qui se sont montrés très furieux
disent être impatients à attendre une nouvelle nomination.
Ils/elles déclar- ent être obligés de contourner la loi pour aller
déclarer la naissance de leurs enfants dans d’autres bureaux d’Etat
civil notamment dans la commune de la Croix-des-Bouquets. «Le
bureau est dysfonctionnel depuis environ 14 mois. La population ne
peut pas accepter qu’un Etat irresponsable qui accorde peu
d’importance à une question si fon- damentale qu’est l’état civil,
continue à violer ses droits.», se sont-ils plaints.
D’un autre côté, les autorités lo- cales interrogées à ce sujet se
montrent préoccupées par le fait que le pouvoir central a mis du
temps pour procéder à une nouvelle nomination en vue de redresser
la barre. Jean Viloner Victor, maire adjoint de la commune de Gan-
thier, a déclaré avoir déjà effectué des démarches importantes
auprès des au- torités gouvernementales pour doter la commune, dans
les meilleurs délais, d’un nouvel officier d’état civil.
Un responsable du service d’état civil du Ministère de la Justice
et de la Sécurité Publique (MJSP) contacté à cet
effet, a indiqué que ce retard est dû à la lenteur enregistrée dans
le vote du projet de loi budgétaire par les parlem- entaires.
N’étant pas en mesure de don- ner une date précise pour la
nomination d’un nouvel officier d’état civil pour la commune de
Ganthier, il a cependant donné la garantie qu’elle sera effective
après le vote dudit projet de loi.
De l’avis d’une source digne de foi qui a requis l’anonymat, ce
prob- lème est plutôt d’ordre politique. Des parlementaires et des
membres du nou- veau cartel municipal auraient voulu tous proposer
leur poulain au détriment des intérêts collectifs.
Cette réalité affecte la commu- nauté à différents niveaux, a
commenté Anghie Lee Gardy Petit, Responsable d’assistance légale au
GARR. Les habi- tants de Ganthier doivent parcourir en- viron 19 Km
en véhicule pour se rendre à la Croix-des-Bouquets pour procéder à
une déclaration de naissance ou une demande d’acte. Cela pose un
problème de proximité pour une population qui a besoin d’être
sensibilisée sur la né- cessité de la déclaration des enfants à la
naissance. De plus, cela représente un coût élevé pour les
habitants
Suite à la page (15)
Vue du bâtiment logeant le bureau d’état civil de Ganthier et
d’autres
institutions dont l’hôtel de ville Photo: GARR
9Haiti Liberté/Haitian TimesVol 10 # 10 Du 14 au 20 Septembre
2016
This Week in Haiti
Clinton E-Mails Point to U.S. Intervention in 2010 Haiti
Elections
Huge Weapons Shipment Seized in St. Marc
by Jake Johnston
“The situation cannot afford Washington to sit on sidelines. They
elected him and they need [sic] pressure him. He can’t go
unchecked,” Laura Gra- ham, then the Chief Operating Officer of the
Clinton Foundation, wrote to Bill Clin- ton in early 2012.
Graham was referring to the in- creasingly erratic, and potentially
danger- ous, behavior of Haitian president Michel Martelly. When
she said “They elected him,” she was referring to the U.S. gov-
ernment, which intervened through the OAS to change Haiti’s first
round election results, putting Martelly into the second round. The
e-mail – one of many Gra- ham sent to Bill Clinton’s deputy chief
of staff on Feb. 26, 2012 – was sent even- tually to Secretary of
State Hillary Clinton and her top aide, Cheryl Mills. The note is
perhaps the clearest evidence to date that key officials, even
within the Clin- ton camp, viewed the U.S. intervention in the 2010
Haitian election as decisive.
The 2010 Haitian election was a mess. Held less than a year after a
dev- astating earthquake, millions of people were displaced or
otherwise disenfran- chised and then-president René Préval was
accused of fraud on behalf of his pre- ferred candidate, Jude
Célestin. A majori- ty of candidates held an afternoon press
conference on election day denouncing the process and calling for
new elections. But Washington and its allies, who had funded the
election, pushed forward, tell- ing the press that everything was
okay. Mirlande Manigat, a constitutional law professor and former
first lady, and Céles- tin came in first and second respectively,
according to preliminary results, putting them into a scheduled
run-off. Martelly was in third, a few thousand votes be-
hind.
Protests engulfed the capital and other major cities, threatening
the political stability that donors have long desired, but have
failed to nurture. With billions in foreign aid on the table and
Bill Clinton overseeing an international effort at “building back
better,” there was a lot on the line: both money and
credibility.
With Martelly’s support- ers leading large, and at times violent,
protests, the U.S. turned up the heat by publicly questioning the
results just hours after they were announced. With- in 24 hours,
top State Department offi- cials were already discussing with Hai-
tian private sector groups plans to force Célestin out of the race.
“[P]rivate sector have told RP [René Préval] that Célestin should
withdraw … This is big,” then U.S. Ambassador to Haiti Ken Merten
wrote the next day. Merten wrote that he had personally contacted
Martelly’s “camp” and told them that he needed to “get on radio
telling people to not pillage. Peaceful demo OK: pillage is not.”
Unfor- tunately, much of Merten’s message, and those in response,
have been redacted.
Under Washington’s pres- sure, the Haitian government eventu- ally
requested that a mission from the Organization of American States
(OAS) come to Haiti to analyze the results. The mission, despite
not conducting a re- count or any statistical test, recommend- ed
replacing Célestin in the runoff with Martelly. With the lowest
turnout for a presidential election in the hemisphere’s recent
history, and at least 12% of the votes simply missing, any decision
on who should be in a second round would be based on faulty
assumptions. (CEPR analyzed all the voter tally sheets at the time,
conducting a statistical analysis of the vote, and later showed how
the OAS recommendation could not be supported by any statistical
evidence.)
Nevertheless, pressure began to mount on the Haitian government to
ac- cept the OAS recommendations. Officials had their U.S. visas
revoked and U.S.
Ambassador to the UN Susan Rice even went so far as to threaten to
cut aid, even though the country was still recovering from the
devastating earthquake earlier in the year.
In late January 2011, two months after the elections, but before
any de- cision had been made, Laura Graham wrote to top Hillary
Clinton aide Cheryl Mills, warning that her boss, Bill Clin- ton
[wjc] would be very upset if certain visas were pulled: “There are
rumors abt ur second visa list and jmb [Prime Minister and co-chair
of the Clinton-led reconstruction commission, Jean Max Bellerive]
being on it. He’s a conflict- ed guy and is being pressured on both
sides and we believe trying to help. Wjc will be v unhappy if
that’s the case. Nor do I think u need remove his visa. Not sure
what it gets u. Remove elizabeth’s [Préval’s wife] and prevals
people. I’m also staying at his house fyi so exposure in general
and this weekend in particular for wjc on this.”
In response, Mills questioned the “message it sends” for Graham to
stay at Bellerive’s house, but Graham replied, indicating a certain
coordination between the Clinton Foundation and the State De-
partment in influencing Haitian politics: “For the record, I
discussed staying at his house w both u and wjc long ago and was
told good strategic value and I’ve [sic] stayed there every
time.”
But being at Bellerive’s house, with a decision on the election
coming any day, would send an inappropriate signal, Mills pointed
out. “Think of all the rumors you have heard?” Mills asked, “that
we want to pressure Célestin out when that is Brazilian and UN
position,” she added as an example. There is no doubt that
high-level Brazilian and UN officials were involved in the decision
and efforts to exclude Célestin. Edmond Mulet, the head of the UN
military mis- sion in Haiti (MINUSTAH), even pri-
vately suggested flying Préval out of the country on election day.
But it was the U.S. that funded the OAS mission and that had been
applying the most pressure on the Haitian government, and another
e-mail from Graham to Mills a few days later confirms this. “I
think you need to consider a message and outreach strat- egy to
ensure that different elements of haitian society (church leaders,
business, etc) buy into the mms solution and are out their [sic] on
radio messaging why its [sic] good.”
The “mms solution” here sure- ly refers to Mirlande Manigat and
Michel Martelly being placed in the second round over Célestin, the
scenario State Department officials and Haitian private sector
groups had been discussing since the day after results were
announced. “Seems to me IC [international commu- nity] needs a
complimentary [sic] mes- sage-outreach strategy to support this
solution,” Graham added, noting that the U.S. government was being
made out as a “villain.”
A week earlier, a separate e-mail reveals, the Haitian government
had pro- posed cancelling the elections, as many had been calling
for, and running new ones, but the plan was rejected by the EU and
U.S.. The international actors opted instead for the arbitrary
removal of Célestin and moving forward with the “MMs,” two rightist
political candidates who would support the “Haiti is open for
business” slogan that emerged after the quake.
The e-mail from Graham came just days before Hillary Clinton would
fly to Haiti, in the middle of the crisis in Egypt, to force the
government’s hand. Mills forwarded Graham’s message to Hillary
Clinton, with a note, “Let’s discuss this on the plane,” to which
Hillary respond- ed simply: “Bill talked to me about this and is
quite worried about what I do and say tomorrow.”
by Yves Pierre-Louis
On Thu., Sep. 8, at the port of St. Marc, 85 kilometers northwest
of Port