Post on 15-Sep-2018
Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la
Cohésion sociale
!
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU
DIPLÔME D’ETAT DE
MASSEUR-KINESITHERAPEUTE
Juin 2015
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
ARNAUD Elfie
!
!
ETUDE MORPHOLOGIQUE DES MEMBRES INFERIEURS
ET BLESSURES CHEZ LES PENTATHLETES DE HAUT-
NIVEAU
! Sommaire
I) Introduction : .................................................................................................................................... 1
1) Le Pentathlon-Moderne: ............................................................................................................... 2
a) Définition, présentation des cinq disciplines et histoire : ......................................................... 2
b) Déroulement d’une compétition : ............................................................................................. 3
c) Qualités physiques requises : .................................................................................................... 3
2) Le sport de haut-niveau: ............................................................................................................... 4
3) Symétries et asymétries dans le sport: .......................................................................................... 4
a) Les asymétries: .......................................................................................................................... 4
b) Sports symétriques et asymétriques en Pentathlon Moderne : ................................................. 5
4) Morphologie et blessures chez le sportif : .................................................................................... 6
5) Problématique : ............................................................................................................................. 7
6) Hypothèses : ................................................................................................................................. 7
II) Matériel et méthode : ....................................................................................................................... 8
1) Description de la population : ...................................................................................................... 8
a) Critères d’inclusion : ................................................................................................................. 8
b) Critères d’exclusion : ................................................................................................................ 8
2) Organisation de l’étude : .............................................................................................................. 8
a) Processus de l’étude : ................................................................................................................ 8
b) Déroulement du protocole : ...................................................................................................... 9
3) Moyens de mesure : ...................................................................................................................... 9
4) Données collectées : ................................................................................................................... 10
5) Analyses statistiques : ................................................................................................................ 10
III) Résultats : ..................................................................................................................................... 11
1) Résultats liés aux différentes centimétries : ............................................................................... 11
2) Résultats liés à la force musculaire : .......................................................................................... 11
a) Force musculaire du quadriceps: ............................................................................................ 11
b) Force musculaire des ischios-jambiers: .................................................................................. 12
c) Ratio ischios-jambiers/quadriceps : ........................................................................................ 12
3) Résultats liés aux tests sur la plateforme de posturologie : ........................................................ 12
4) Résultats liés au test dynamique en course à pied: ..................................................................... 13
5) Résultats liés aux blessures rencontrées chez les pentathlètes : ................................................. 13
IV) Discussion : .................................................................................................................................. 13
1) Biais liés à l’utilisation du matériel : .......................................................................................... 13
2) Biais liés aux statistiques : ......................................................................................................... 15
3) Difficultés et limites rencontrées dans cette étude: .................................................................... 16
4) Résultats et confrontation avec des études préalables : .............................................................. 17
5) Améliorations de l’étude : .......................................................................................................... 20
6) Apport de ce travail : .................................................................................................................. 21
V) Conclusion : .................................................................................................................................. 22
Bibliographie : .................................................................................................................................... 23
1
I) Introduction :
Durant leur carrière, la majorité des sportifs de haut-niveau ont été confrontés à la blessure.
Selon le sport pratiqué, les circonstances du traumatisme et la gravité de la blessure, les athlètes de
haut-niveau ont été contraints, sur une durée plus ou moins longue, d’arrêter ou de diminuer
l’entraînement, et de ce fait de ne pas participer à certaines compétitions.
La blessure nécessite une prise en charge masso-kinésithérapique avec l’objectif de revenir au plus
haut-niveau en un minimum de temps. L’impact d’une blessure chez un sportif professionnel ou
amateur (Convention collective nationale du sport [CCNS], 2013 ), n’affecte pas seulement son
intégrité physique. En effet, le sportif peut également être touché au niveau psychologique, social,
économique …
Le masseur-kinésithérapeute a un rôle fondamental auprès du sportif, il mobilise ses compétences
professionnelles afin de l’aider à prévenir ( Le Boterf, 2014) ou à traverser ces périodes difficiles,
pour lui permettre de rester à son meilleur niveau de performance.
Lors de notre étude, nous allons nous intéresser plus particulièrement au Pentathlon Moderne. C’est
un sport comprenant cinq disciplines : l’escrime, la natation, l’équitation, la course à pied et le tir au
pistolet. Peu connu du grand public, le pentathlon moderne est pourtant un sport Olympique.
Compte tenu de la pluridisciplinarité et du nombre d’heures d’entraînement hebdomadaire, ce sport
sollicite un niveau d’investissement physique et mental important.
Cela n’est pas sans conséquence : la répétition des contraintes mécaniques sur les différentes
articulations, l’enchaînement de plusieurs disciplines dans une journée, la pratique de sports
symétriques et asymétriques, l’intensité et la fréquence élevée des entraînements, les différentes
filières énergétiques sollicitées (annexe II), les compétitions et le mode de vie (double cursus,
travail, etc.) provoquent inévitablement des blessures chez ces athlètes de haut-niveau.
Ces disciplines sont toutes différentes les unes des autres, certaines sont symétriques et d’autres
asymétriques. Nous pouvons alors nous demander si ces deux critères vont avoir des conséquences
morphologiques et/ou morphodynamiques au niveau des membres inférieurs chez ces athlètes.
Cette étude va donc nous permettre d’observer les différents impacts de l’entraînement à haut-
niveau en pentathlon-moderne au vu des éléments évoqués ci-dessus. Nous orienterons plus
spécifiquement notre observation au niveau des membres inférieurs.
Figure 1
Pentathlète lors d’un assaut en compétition internationale. Poussée de la jambe arrière lors de l’attaque et appuis du corps
sur la jambe avant.
Figures 2 et 3
Pentathlètes lors d’un 200 mètres crawl en compétition
2
Ce projet de recherche va donc nous amener à faire une étude morphologique des membres
inférieurs et des blessures rencontrées chez les pentathlètes de haut-niveau.
Tout d’abord nous développerons certains éléments nécessaires à la compréhension de l’étude,
comme la présentation du pentathlon-moderne, la définition du sport de haut-niveau, ce qu’est un
sport symétrique et un sport asymétrique. Enfin, nous détaillerons les termes « morphologie » et
« blessures » .
1) Le Pentathlon-Moderne:
a) Définition, présentation des cinq disciplines et histoire :
La légende du Pentathlon Moderne : Au début du XIXème siècle, un jeune officier
de cavalerie fut chargé de traverser les lignes ennemies pour porter un message. Il
partit à cheval, puis fut obligé de combattre lorsqu’il fut stoppé par un soldat ennemi.
Il utilisa d’abord son pistolet pour engager le combat à distance, mais son cheval
succomba aux balles, et le combat se poursuivit pied à pied, à l’épée. Le jeune officier
l’emporta, puis repris sa course sans sa monture. Enfin, pour accéder au destinataire du
message, il dut traverser un fleuve à la nage.
Cette légende légitime en grande partie le fait que ce sport soit vévu comme la
survivance d’une activité militaire ou douanière.
Le Pentathlon Moderne a été inventé par le baron Pierre de Coubertin, fondateur des
Jeux Olympiques modernes. L’épreuve masculine a été disputée pour la première fois
lors des Jeux Olympiques (JO) en 1912 et l’épreuve féminine a été intégrée en 2000
lors des JO de Sydney.
Le Pentathlon-Moderne est constitué de cinq disciplines :
L’escrime : (fig.1) l’arme pratiquée est l’épée. Lors des compétitions, l’épreuve se joue
en une touche et en une minute contre tous les concurrents (en finale, il y’a toujours 36
athlètes, il va donc falloir tirer 35 touches). Si au bout d’une minute il n’y a pas de
touche, la sanction est alors la double-défaite pour les deux adversaires, ce qui signifie
que les deux adversaires ne marquent pas de point.
La natation : (fig.2 ; fig.3) l’épreuve est un 200m nage libre. Chaque temps équivaut à un
total de points prédéterminés.
Figures 4 et 5
Pentathlètes en équitation lors d’une compétition internationale
Figures 6 et 7
Athlètes lors du combiné (tir au pistolet et course à pied), la dernière épreuve du pentathlon-moderne
3
L’équitation : (fig.4 ; fig.5) le cheval est tiré au sort en fonction du classement.
L’épreuve est un parcours de saut d’obstacle comprenant douze obstacles d’une
hauteur de 1,20m maximum. Un parcours sans faute vaut 300 points. Chaque faute
technique sur le parcours défalque un certain nombre de points.
Le combiné : (fig.6 ; fig.7) regroupe le tir au pistolet et la course à pied. Le départ est
donné en handicap-start, l’épreuve consiste à courir 3200m (fractionnés en 4x800m) et
comportant une séquence de tir (debout à dix mètres), chaque 800m. En tir, le
pentathlète doit abattre cinq cibles en un minimum de temps, le temps maximum étant
de cinquante secondes . L’ordre d’arrivée des athlètes sur la ligne détermine le
classement final.
b) Déroulement d’une compétition :
Les compétitions démarrent au stade des demi-finales, l’ensemble des participants
étant divisés en deux groupes déterminés selon leur classement mondial. Cette journée
comporte quatre disciplines seulement, l’équitation n’est intégrée qu’au stade de la
finale .Les 18 meilleurs athlètes de chaque demi-finale accèdent à la finale..
Après un jour de repos, les 36 pentathlètes participent à la finale, épreuve intégrale qui
comprends les cinq disciplines dans la même journée.
c) Qualités physiques requises :
Le pentathlon-Moderne comprend trois disciplines à dominante technique : le tir au
pistolet/l’escrime/l’équitation et deux disciplines d’endurance : la course à pied et la
natation.
Les disciplines mobilisent des qualités très différentes les unes des autres. Le
pentathlète doit donc développer des qualités physiques telles que l’endurance,
l’explosivité, la vitesse, mais aussi des qualités techniques comme la précision et
l’agilité. Et enfin, la dimension mentale est aussi importante, la concentration et la
combativité sont deux éléments clés. Les cinq épreuves se succédant les unes aux
autres, le pentathlète doit faire preuve d’une capacité hors norme à s’adapter, et à
accepter une énorme charge de travail physique et mental. Pour cela les pentathlètes de
haut-niveau s’entrainent entre 30h et 35 heures hebdomadaires.
4
2) Le sport de haut-niveau:
Le sport de haut-niveau représente l’excellence sportive. Il est reconnu par différents textes
législatifs et réglementaires qui organisent son statut, et par la charte du sport de haut niveau.
Pour bénéficier de ce statut, le pentathlète doit être inscrit sur la liste ministérielle des sportifs de
haut niveau arrêtée par le Ministère des sports. En fonction de ses résultats sportifs aux Jeux
Olympiques, aux championnats du Monde, aux championnats d’Europe, ou en fonction de son arrêt
de carrière, le pentathlète va se situer dans la catégorie : jeune, espoir, sénior, élite ou reconversion .
3) Symétries et asymétries dans le sport:
a) Les asymétries:
Même si certains auteurs (Kendall 1988) ont décrit l’attitude debout (position standard de
référence) comme parfaitement symétrique, des études morphologiques anciennes (Vassal, 1950,
1952), avaient déjà mis en évidence des asymétries fonctionnelles chez l’être humain.
Depuis, de nombreuses études morphologiques et de posturologies ont été faites et ont démontré
l'influence de la latéralité sur les asymétries posturales. Au niveau du système nerveux central, les
hémisphères cérébraux déterminent la latéralité par des asymétries structurelles et fonctionnelles.
Selon certains auteurs (Mesure,S. Crémieux, J. Amblard, B. 1995 ; Hewit, Cronin, Hume, 2012),
l'entraînement sportif permettrait d'adapter et/ou de développer des stratégies posturales
inconscientes (ou conscientes) directement induites par le type d'information sélectionnée.
L’organisme facilite cette fonction en organisant le corps sous de nombreux angles, en
particulier dans le morphostatisme, la gestuelle, l’intégration et la perception en utilisant plusieurs
types d’afférences sensorielles (visuelle, vestibulaire ou proprioceptive). Cette organisation opère
en relation avec les facteurs génétiques et environnementaux dans lesquels on retrouve le sport,
l’éducation et les contraintes sociétales (Vigneaux, 2013).
Même si les deux côtés du corps coopèrent en permanence dans l’action (un membre inférieur étant
plus en action, l’autre assure le rôle d’équilibration du mouvement), il existe des asymétries
fonctionnelles périphériques (Azemar, 2003). Elles permettent la distribution des spécialisations
latérales au niveau oculaire, manuel, podal, et elles permettent de transformer et d’enrichir la
technique des gestes sportifs. Bien qu’il n’y ait que de très discrètes asymétries fonctionnelles dans
les structures osseuses, il semblerait que ce soit le tonus musculaire qui joue un rôle fondamental
5
dans la posture (Gagey & Weber, 2005). En effet, Gagey (2005) confirme que les propriétés
viscoélastiques du tissu musculaire, les effets des processus contractiles d’origine nerveuse, la
résistance à l’étirement d’un muscle et les modifications de l’activité motrice, sont des facteurs
déterminants du tonus postural. Dés lors, on peut se demander quelles sont les modifications du
tonus postural chez les sportifs de haut niveau et plus particulièrement chez les pentathlètes.
b) Sports symétriques et asymétriques en Pentathlon Moderne :
Lathrop-Lambach et al. (2014), ont pu déterminer la présence d’asymétries au niveau des membres
inférieurs durant la marche d’au moins 10% dans quatre groupes différents (en fonction de l’âge, de
l’IMC et du niveau d’activité sportive) chez des sujets sains. Les asymétries étant légèrement plus
élevées chez les sportifs qui pratiquaient un sport asymétrique (football), on se demande alors si les
pentathlètes de haut-niveau présentent également des asymétries,et à quels degrés.
Selon Azémar (1998), l’observation de la pratique sportive révèle des typologies posturales
dynamiques remarquablement asymétriques dans une perspective fonctionnelle.
Pour cela, il est important de rappeler que, en pentathlon-moderne, les disciplines ne requièrent pas
les mêmes qualités physiques.
Le tir au pistolet est un sport asymétrique puisque le pentathlète tire à une main seulement
(Dadswell, Payton, Holmes, Burden, 2013) . Par la suite, comme nous le fait remarquer Azémar
(1998, 2003), les spécialités sportives, en majorité les sports d’opposition, sont des disciplines dans
lesquelles les sportifs adoptent une « posture asymétrique stéréotypée ». L’escrime est donc un
sport asymétrique.
La natation est un sport symétrique dans le plan frontal mais est asymétrique dans le plan sagittal
au niveau des membres supérieurs et du tronc (Evershed, Burkett, Mellifont, 2014).
L’équitation est un sport symétrique qui demande de l’équilibre, de la coordination, et qui fait
également travailler les muscles du tronc (abdominaux/dorsaux).
Enfin, la course à pied (en endurance) est considérée comme étant un sport symétrique (seuls les
sprinteurs étant considérés comme asymétriques du fait du départ dans les starting-blocks).
Ayant pris connaissance de ces différentes notions, nous pouvons constater que les disciplines ayant
le plus de contraintes mécaniques au niveau des membres inférieurs sont donc l’escrime et la course
à pied. L’un étant un sport asymétrique et l’autre symétrique. Cela nous amène à nous interroger sur
les conséquences morphodynamiques qui pourrait en découler chez les pentathlètes de haut-niveau.
6
4) Morphologie et blessures chez le sportif :
Les pentathlètes de haut-niveau s’entraînent en moyenne entre 30h et 35 heures par semaine.
Sachant qu’une activité sportive asymétrique déséquilibre le schéma musculaire du sportif, et peut
favoriser les blessures (Bo-Ae, Seung-Hyun, Deuk-Ja, 2013), nous avons décidé de faire une étude
morphodynamique des pentathlètes et d’observer les blessures rencontrées. Cette étude va donc se
consacrer aux membres inférieurs.
Grâce à la centimétrie, l’examen clinique qualitatif et quantitatif va nous permettre de mesurer les
différents volumes musculaires des membres inférieurs chez les pentathlètes. Pour commencer,
nous mesurerons la périmétrie des cuisses (Dufour, Colné, Barsi, 2009) et des triceps suraux afin de
noter s’il y a une différence de volume musculaire entre la jambe avant et la jambe arrière (en
escrime, la jambe avant est la droite pour un droitier. Il est important d’énoncer qu’en escrime,
l’expression « jambe » signifie « membre inférieur ». Nous utiliserons donc le terme « jambe » dans
ce travail, en spécifiant plus précisément les zones étudiées au cours de cette étude).
Nous prendrons également en considération la longueur des membres inférieurs à l’aide d’un mètre
ruban , tout en sachant que la radio est le seul moyen référencé pour confirmer une inégalité de
longueur.
Le bilan de posturologie sur la plateforme de stabilométrie SATEL nous permettra d’évaluer la
régulation de l’activité tonique posturale (Ruhe, Fejer, Walker, 2010 ; Couillandre, Duque Ribeiro,
Thoumie, Portero, 2008). Ces deux paramètres vont nous permettre de faire une étude
morphologique de type statique tandis que les autres tests vont étudier la morphologie des athlètes
lorsqu’ils sont en mouvement. La seconde partie des tests sera donc une étude morphologique
dynamique.
En effet, le test d’isocinétisme nous permettra de détecter les asymétries et les déséquilibres
musculaires des fléchisseurs et extenseurs de genou pour les deux membres inférieurs (Agence
Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé [ANAES] 2001).
Enfin, l’analyse de la course à pied grâce à des semelles embarquées va mettre en évidence les
différences de force et de temps d’appuis au sol sur chaque membre inférieur.
Une blessure est définie comme une « plainte musculo-squelettique et/ou une commotion
cérébrale » (Alonzo, JM et al 2009) nécessitant une intervention médicale.
7
D’autre part, il a été décrit que si l’athlète est dans l’impossibilité de faire son entraînement ou de
participer à une compétition pendant une durée supérieure à une journée, alors l’athlète était
considéré comme blessé et cela nécessite un arrêt temporaire de la pratique sportive.
Les blessures sont un facteur à ne pas négliger, en effet, une grande majorité des sportifs se blessent
durant leur carrière. Par exemple, dans leur revue d’étude, Edouard et al (2014) ont démontré que
lors d’un évènement majeur en athlétisme il y a eu 109 blessures référencées sur 1000 athlètes et
79% des blessures étaient localisées au niveau des membres inférieurs.
Enfin, selon l’analyse des discours des sportifs blessés, la blessure est « un événement traumatisant
créant un déséquilibre majeur dans la vie des sujets » (San José, A. 2002). Le retentissement est
évidemment physiologique, psychologique mais peut être également social.
5) Problématique :
Après avoir expliqué ce qu’est le pentathlon-moderne et les contraintes mécaniques que ce sport
pourrait engendrer, il est alors intéressant de se demander :
quelles sont les conséquences morphodynamiques et existe-t-il un lien entre les blessures
rencontrées aux membres inférieurs lors de la pratique d’un sport asymétrique (escrime) et d’un
sport symétrique (course-à-pied) chez les pentathlètes de haut-niveau?
6) Hypothèses :
En pentathlon-moderne, la charge d’entraînement en escrime est importante. En effet, pour un
nombre de 30 heures d’entrainement hebdomadaire, le temps consacré à l’escrime est d’environ 7
heures. En compétition, l’escrime dure 3 heures, ce qui signifie qu’elle couvre plus de la moitié du
temps d’effort réparti sur les cinq disciplines.
La pratique de l’escrime en pentathlon-moderne, pourrait entraîner une asymétrie fonctionnelle
musculaire au niveau des membres inférieurs.
Cette asymétrie musculaire entraîne, chez les pentathlètes, une majoration des contraintes sur la
jambe avant (en escrime) et pourrait favoriser un accroissement des blessures sur celle-ci.
8
II) Matériel et méthode :
1) Description de la population :
L’étude regroupe treize pentathlètes de haut-niveau, sept garçons et six filles. Un recueil de données
générales a été rédigé pour chacun des sujets. Le protocole se déroule dans un centre d’entraînement
et dans un service de masso-kinésithérapie présent dans ce même centre.
a) Critères d’inclusion :
Avoir au moins 18 ans
Etre en équipe de France depuis au moins un an
Pratiquer le pentathlon-moderne depuis trois ans minimum
Avoir déjà participé à des compétitions internationales
Avoir signé la feuille d’information et de consentement par rapport à l’étude
b) Critères d’exclusion :
Avoir eu une blessure le dernier mois avant les tests
Affection visuelle ou auditive non compensée, pouvant fausser les tests de posturologie
Maladie neurologique aigüe
2) Organisation de l’étude :
Le contenu et le déroulement du protocole est le même pour chaque athlète. Un formulaire de
consentement leur a également été distribué. Il doit être signé et daté avant le début de l’étude
(annexe I).
a) Processus de l’étude :
Centimétrie : des cuisses en mesurant à 20cm au dessus du bord supérieur de la patella
et centimétrie du triceps sural en mesurant à 15cm en dessous du bord inférieur de la
patella (Chavoutier, Bouchet, Richaud, 2000).Nous mesurerons également la longueur
des membres inférieurs. La mesure s’étend de l’épine iliaque antéro-supérieure à la
malléole externe (Berthet, Cordier, Gouilly, Metz, 2008)
Tests d’Isocinétisme: protocole du centre d’entraînement en concentrique, excentrique,
isométrique.
Organisation et déroulement des tests
Filles Garçons
Lundi 8 décembre 2014 Mesures Test postural
Mardi 9 décembre 2014 Test d’isocinétisme Mesures Test postural
Mercredi 10 décembre 2014 Test d’isocinétisme
Jeudi 11 décembre 2014
Vendredi 12 décembre 2014 Test dynamique en course à pied
Samedi 13 décembre 2014 Test dynamique en course à pied
Tableau I
Figure 8
Appareil d’isocinétisme type Biodex 3
9
Bilan de posturologie: test de posturologie sur une plateforme statique SATEL (yeux
ouverts et yeux fermés).
Bilan dynamique en course à pied : avec des semelles embarquées Dynafoot de la
marque Technoconcept. Elles vont permettre d’analyser les temps d’appuis au sol, les
forces d’appuis au sol et la répartition moyenne du poids corporel entre les deux jambes
lors de la course à pied.
Questionnaire: sur les blessures antérieures. Le questionnaire leur sera remis en mains
propres.
b) Déroulement du protocole : En accord avec les entraîneurs, les athlètes, le responsable du service de masso-
kinésithérapie et le gérant des semelles Dynafoot, les tests et les bilans seront réalisés
sur une durée de six jours à partir du 8/12/14 et jusqu’au 13/12/14 inclus (tab.I).
3) Moyens de mesure :
Pour la centimétrie nous avons besoin : d’un mètre ruban, de la fiche d’évaluation.
Les tests d’isocinétisme sont réalisés sur l’appareil isocinétique type Biodex 3 (fig.8)
L’athlète est placé en position assise, avec une inclinaison postérieure de 15 à 20° du
tronc par rapport à la verticale. Le sujet est maintenu par des sangles au niveau du tronc
et de la cuisse afin d’éviter toute compensation. Le centre articulaire est repéré sur le
genou fléchi à 90°.
L’axe de rotation du bras de levier passe par l’axe de rotation du genou. Chaque test est
précédé de quelques répétitions pour s’échauffer et prendre connaissance de la vitesse
angulaire choisie.
Les tests réalisés sont :
- Concentrique Quadriceps (Q) et ischios-jambiers (IJ) à vitesse rapide (240°/sec) : 9
répétitions avec un angle de 100°
- Concentrique Q et IJ à vitesse lente (60°/sec) : 3 répétitions
- Excentrique des IJ (60°/sec) : 3 répétitions avec un angle de 90°
- Isométrique : pour les IJ le test est réalisé à 45° de flexion de genou et à 75° de flexion
de genou pour le Q.
Figures 9 et 10
Test sur la plateforme de posturologie Satel
Figures 11 et 12
Figure 11 : Matériel nécessaire pour le test dynamique en course-à pied Figure 12 : installation et fixation du matériel
10
Entre chaque test, l’athlète a une minute de repos.
Les paramètres retenus pour l’analyse des données sont : la force maximale, la puissance
moyenne exprimée en watts, le pourcentage de différence de force entre les deux
membres inférieurs et le ratio quadriceps/ischios-jambiers.
Pour les tests de posturologie nous avons besoin : d’un chronomètre, d’un cache pour les
yeux, et nous utilisons la plateforme de posturologie Satel (fig.9 ; fig.10) . Les données
prélevées sont les pourcentages d’appuis sur les membres inférieurs lors du test avec les
yeux ouverts et les yeux fermés. La durée de l’enregistrement sera de 60 secondes pour
chaque test.
Pour le test en course à pied il nous faudra : les semelles Dynafoot (fig.11 ; fig.12), un
ordinateur, une contention adhésive, un vélo.
4) Données collectées :
Pour chaque athlète, les données collectées sont :
- Une fiche d’évaluation avec les informations suivantes : Nom, prénom, sexe, taille, poids,
âge et les mesures centimétriques. (annexe III)
- Une fiche de posturologie (annexe III) contenant le pourcentage d’appuis sur les membres
inférieurs, la surface et la longueur enregistrés lors des répétitions yeux ouverts (deux fois)
et yeux fermés (une fois).
- Les données du test isocinétique (annexe IV)
- Le bilan dynamique en course à pied comprenant : la durée d’appui au sol ainsi que la force
moyenne des appuis au sol sur pour les deux membres inférieurs (annexe V)
- Le questionnaire recensant les différentes blessures rencontrées au cours de leur carrière en
pentathlon-moderne (annexe VI)
5) Analyses statistiques :
Le traitement statistique des données a été effectué avec le logiciel Excel®.
Après avoir vérifié si l’échantillon suivait la loi normale (test de Shapiro-Wilk), on a vérifié
l’égalité des variances (Test de Fisher. La p-value du test est supérieure à 0,05 donc les variances
sont égales).
Tableau II
Tableau III
11
Lors de chaque test et pour comparer les moyennes, nous avons utilisé le T test (ou test de Student)
quand la normalité était <0,05. Lorsque les résultats ne suivaient pas la loi normale, nous avons
utilisé le test non paramétrique de Wilcoxon (annexe VII)
Le seuil de significativité a été fixé à 95% (p<0,05).
III) Résultats :
1) Résultats liés aux différentes centimétries :
Les résultats (tab.II) montrent que la différence de longueur des membres inférieurs n’est pas
significative avec une moyenne de 95,2 cm ( écart type : 4,82) sur la jambe avant et de 95 cm (
écart-type : 5,27) sur la jambe arrière. Le taux de significativité est à p=0,9.
Concernant la centimétrie du triceps sural et de la cuisse les résultats ne montrent pas de
significativité entre la jambe avant et arrière.
Pour la jambe avant, la moyenne centimétrique du triceps sural est de 34,5 cm (écart type à 2,66) et
de 34,73 cm (écart type de 2,68) pour la jambe arrière. Le taux de significativité est de p=0,84.
Enfin, la centimétrie moyenne de la cuisse sur le membre inférieur avant est de 53,5 cm (écart-
type : 2,95) et de 51,73 (écart-type :2,75) pour le membre inférieur arrière. Les résultats ne sont pas
significatifs car p=0,16, mais, on peut tout de même constater qu’il tend à être significatif.
En effet, pour le tour de cuisse, on observe un volume musculaire supérieur de 1,8 cm en moyenne
pour le membre inférieur avant par rapport au membre inférieur arrière.
2) Résultats liés à la force musculaire :
a) Force musculaire du quadriceps:
Les résultats montrent qu’il n’y pas de différence significative de force entre la jambe avant et la
jambe arrière (tab.III).
- Le test isocinétique en concentrique du quadriceps (Q) à vitesse rapide (240°/sec) n’est
pas significatif puisque p=0,518. On peut tout de même distinguer une moyenne de
125,5 N.m ( écart-type : 21,91) sur la jambe avant et de 119,31 N.m (écart-type : 22,21) ;
- Le test du quadriceps en concentrique à vitesse lente (60°/sec) n’est pas significatif à
p=1. La moyenne sur la jambe avant est de 185,34 N.m (écart-type :40,19) et de 181,21
N.m (écart-type 37,02) pour la jambe arrière.
Tableau IV
Tableau V
12
- Le test isométrique du quadriceps a une tendance à être significative mais ne l’est pas
car p=0,093. La moyenne retrouvée sur la jambe avant est 236,62 N.m (écart-type :
37,11) contre 212,35 N.m (écart-type :26,09).
b) Force musculaire des ischios-jambiers:
Les résultats ne montrent pas de différence significative sur la jambe avant par rapport à la jambe
arrière quelque soit la modalité du test. (tab.IV)
- Le test en concentrique des ischios-jambiers (IJ) à vitesse rapide (240°/sec) n’est pas
significatif à p=0,77
- Le test en concentrique des IJ à vitesse lente (60°/sec) n’est pas significatif à p=0,828
- Le test excentrique des IJ (60°/sec) n’est pas non plus significatif car p=0,606.
Par contre c’est le test qui montre en moyenne une plus grande différence entre la jambe
avant (140,27 N.m, écart-type :26,17) et la jambe arrière (134,88 N.m, écart-type : 32,38)
- Le tests isométrique pour les IJ n’est pas significatif avec p=0,748.
c) Ratio ischios-jambiers/quadriceps :
Les résultats indiquent que la moyenne du ratio ischios-jambiers/quadriceps en concentrique à
vitesse lente est de 0, 48 pour le membre inférieur avant (en escrime) et de 0,49 pour le membre
inférieur arrière (norme : 0,6)
3) Résultats liés aux tests sur la plateforme de posturologie :
Les résultats (tab.V) mettent en évidence une différence significative lors du premier test avec les
yeux ouverts (YO1%) à p=0,016. Les pourcentages d’appuis sont de 49,24% (écart-type :1,37) sur
la jambe avant et de 50,77% (écart-type :1,37) sur la jambe arrière .
Concernant la deuxième répétition avec les yeux ouverts (YO2%) , le résultat n’est pas significatif
mais à tendance à l’être car p=0,083 . Les pourcentages d’appuis sont quasiment identiques car nous
trouvons 49,3% (écart-type : 1,83) sur la jambe avant et 50,7% (écart-type : 1,81).
Enfin, lors du test les yeux fermés (YF%), les résultats ne montrent pas de différence significative
car p=0,132. Les pourcentages d’appuis sont pratiquement similaires car nous pouvons observer
49,42% (écart-type :1,42) d’appuis sur la jambe avant et 50,58% (écart-type : 1,74) pour la jambe
arrière.
Tableaux VI et VII
Figure 13
Répartition des blessures en fonction de la latéralité
13
4) Résultats liés au test dynamique en course à pied:
Les résultats du test dynamique en course à pied grâce aux semelles embarquées montrent qu’il n’y
a pas de différence significative concernant :
- la force de pression au sol (tab.VI) : p=0,553. La moyenne de la force au sol lors de l’appui
sur la jambe avant est de 37,99kg (écart-type :1,74) et de 35,13kg (écart-type :10,85) pour la
jambe arrière.
- la durée de l’appui au sol (tab.VII) : p=0,874. La moyenne du temps d’appui au sol pour la
jambe avant est de 190,82ms (écart-type :19,93) et de 189,55ms (écart-type :17,07) pour la
jambe arrière.
5) Résultats liés aux blessures rencontrées chez les pentathlètes :
L’analyse des différentes réponses du questionnaire a pu mettre en évidence une différence
significative concernant le ratio entre les blessures de la jambe avant et de la jambe arrière car
p=0,03608. Le pourcentage des blessures sur la jambe avant est de 60,98% (25 blessures) et de
39,02% (18 blessures) sur la jambe arrière (fig.13).
Il a également permis de dégager les différentes pathologies rencontrées (fig.14) en pentathlon-
moderne ainsi que la répartition de ces blessures (fig.15) aux membres inférieurs.
IV) Discussion :
1) Biais liés à l’utilisation du matériel :
Centimétrie :
La centimétrie pour mesurer la longueur des membres inférieurs est un biais dans cette étude car
les seules méthodes référencées pour mettre en évidence une inégalité de longueurs sont de faire
une radiographie, et/ou d’utiliser un appareil qui mesure également les translations du bassin
(Menard, Fraisse, 2011). La mise en place de ces méthodes a été impossible à réaliser lors de mon
étude. C’est pourquoi, j’ai tout de même choisi de faire des mesures cliniques centimétriques afin
de constater qu’il n’y avait pas d’inégalités de longueur des membres inférieurs (supérieur à 2cm).
Cependant, comme l’énonce un auteur (Bonneau, 2000), une différence même minime de longueur
Figure 14
Figure 15
Répartition des blessures sur l’ensemble du corps
Types de blessures
14
est un déséquilibre et il serait « responsable sur le plan biomécanique d’une asymétrie de
répartition des contraintes sur les différentes pièces squelettiques et sur les articulations ». Cette
notion serait alors à approfondir davantage dans cette étude.
Isocinétisme :
La fiabilité, la sensibilité et la reproductibilité des tests sont souvent discutés. En effet, les résultats
peuvent être faussés si le sportif s’est un peu économisé, ou si il force plus dans le dernier tiers du
test par exemple.
Pour une bonne interprétation, les tests doivent être réalisés, en dehors de tout contexte de fatigue
ou d’exercice intense. En effet, il a été démontré qu’après un exercice de type match de football de
90 minutes, cela entraîne une baisse de plus de 20 % du pic de force tant pour les extenseurs que
pour les fléchisseurs du genou. Cette baisse est même plus importante chez les femmes (Mercer,
Gleeson, Wren,2003).
De plus, le phénomène d’habituation doit être pris en compte chez les sportifs. Selon certains
auteurs, les résultats s’améliorent lors d’un second test réalisé à quelques jours d’intervalle
(Deramoudt, 1989).
Les limites de l’isocinétisme sont l’éloignement entre les vitesses physiologiques et les vitesses
d’évaluation. Les tests à vitesse rapide ont lieu à 240°/sec alors que lors de la course à pied, le
genou a une vitesse angulaire de 1000°/sec (Rochgoncar, 2004). On travaille également uniquement
en chaine ouverte alors que ce n’est pas le cas dans la plupart des activités sportives. Nous pouvons
également constater que la position du sujet et les amplitudes articulaires mesurées lors du test ne
correspondent pas à l’attitude de course d’un athlète. De plus, l’amplitude articulaire qu’il va
utiliser pour courir est moindre comparée à celle analysée lors du test alors que dans le cadre de
l’escrime, on se rapproche plus de cette angulation (position en flexion de hanche).
Les conditions de test sont tout de même éloignées des conditions de pratiques sportives et les
différents chefs musculaires ne sont pas recrutés et sollicités de la même manière.
Plateforme de posturologie
Lors de mes tests, j’ai utilisé la plateforme de posturologie SATEL. Cette plateforme était
programmée pour avoir une durée d’enregistrement de 51,2 secondes. Cela pourrait présenter un
biais dans cette étude car selon certains auteurs (Ruhe, Fejer, Walker, 2010), pour une fiabilité
acceptable chez les sujets sains, avec un plan stable et les yeux fermés, le temps d’enregistrement
recommandé serait de 90 secondes minimum.
15
Plusieurs facteurs peuvent influencer les résultats comme le temps, le sol, les conditions,
l’anthropométrie mais aussi la fatigue. Les sujets lors de mon étude n’ont pas été observés le même
jour (hommes et femmes), ni les mêmes heures. Cela pourrait être une limite concernant cette étude.
Semelles embarquées
Lors de cette étude, j’ai eu la possibilité d’utiliser les semelles embarquées Dynafoot de la marque
Technoconcept. C’est un matériel récent, en perpétuelle évolution. Il s’agit de positionner une
semelle dans la chaussure de course, d’y attacher un petit boitier qui est fixé aux lacets et cela pour
chaque chaussure. Le boitier est alors connecté par Bluetooth avec un ordinateur. Le sujet peut alors
marcher ou courir, et les données sont enregistrées directement sur le logiciel qui est installé sur
l’ordinateur. Les semelles enregistrent le temps d’appuis au sol, le temps d’oscillation, la pression
exercée au sol sur chaque pied, ainsi que la répartition du poids du corps sur les différentes parties
du pied. Nous avons pris en compte le temps d’appuis au sol et la force moyenne d’appui sur
chaque pied.
Peu d’études scientifiques ont été réalisées avec ce genre de matériel (Fourchet, 2013).Le fabricant
était donc intéressé par mon projet d’initiation à la recherche pour tester les semelles et pour
pouvoir effectuer des améliorations selon les difficultés rencontrées.
Cela peut alors représenter une limite dans cette étude car il n’existe pas encore d’étude validée
concernant ce produit.
2) Biais liés aux statistiques :
Cette étude a également pour limite le fait qu’elle est uniquement interventionnelle et
observationnelle car elle ne comprend qu’un seul groupe. Il serait donc intéressant à l’avenir de
réaliser une étude avec un groupe comparatif. L’idée serait de mettre en place, par exemple, une
étude comparative avec un groupe d’escrimeurs, qui eux exercent uniquement une discipline
asymétrique. Il faudrait donc comparer ces deux groupes pour évaluer les différences au niveaux
des asymétries et des blessures rencontrées. De plus, dans cette étude, l’échantillonnage est
relativement faible (N=11) pour obtenir une fiabilité statistique optimale. Il serait donc intéressant à
l’avenir de réaliser une étude randomisée avec un groupe témoin ainsi qu’avec un échantillonnage
plus large.
16
3) Difficultés et limites rencontrées dans cette étude:
La grande difficulté de cette étude a été la planification. En effet, les entraîneurs étaient intéressés
et favorables à cette étude, et après avoir étudié le planning des compétitions, des déplacements et
des périodes de repos, nous avons pu constater que les tests étaient réalisables pour l’ensemble des
sujets seulement durant la semaine du 8 au 13 décembre 2014.
Il a donc été difficile de planifier l’ensemble des tests sur une durée de 5 jours, avec le même temps
de repos entre chaque test pour chaque personne, avec les mêmes horaires de test pour chaque
personne.
De plus, selon l’ANAES (2001), un examen d’isocinétisme ne doit pas être réalisé après un exercice
intense car il pourrait diminuer les capacités musculaires jusqu’à 20%. Il a donc fallu, proposer un
planning de tests aux entraineurs coïncidant avec les entraînements et faisant en sorte qu’ils ne
soient pas trop intenses. C’est pourquoi les tests d’isocinétisme figurent plutôt en début de semaine
(mardi pour les femmes, mercredi pour les hommes). De plus, il est important d’ajouter que les
temps de récupération doivent être pris en compte, entre les tests, puisque ce type d’exercice
entraîne des lésions et des douleurs musculaires (DOMS) entre 24 et 48 heures après l’exercice
(Rochcongar, 2004), donc pour ne pas perturber l’équilibre dû à cette fatigue musculaire
(Gagey,2005), les mesures et le test postural ont été faits une journée avant le test d’isocinétisme.
Il me semble également important d’énoncer que lors de mon étude, je n’ai pas été habilitée à faire
passer les tests d’isocinétisme. Dans la structure où j’ai réalisé mon protocole, seuls les masso-
kinésithérapeutes diplômés et formés en isocinétisme sont habilités à faire cette évaluation. En effet,
pour une meilleur fiabilité et reproductibilité des mesures, seules les personnes expérimentées dans
ce domaines peuvent effectuer ce test.
C’est pourquoi, lors de mon étude, j’ai pu avoir l’aide d’un masseur-kinésithérapeute qui a fait
passer le test d’isocinétisme à tous les sujets et dans les mêmes conditions.
Par ailleurs, lors du test dynamique en course à pied, j’ai rencontré des difficultés avec les semelles
embarquées. En effet, c’était la première fois qu’elles étaient testées pour de la course à pied et non
de la marche. Le système Bluetooth est normalement capable de fonctionner même si le sujet est à
300mètres de l’ordinateur. Or, ici, dès que le pentathlète s’éloignait de plus de 5 mètres de
l’ordinateur, je ne pouvais plus enregistrer les données. Il a donc fallu trouver une solution pour
pouvoir aller au bout de mon étude. La solution a été de me déplacer à vélo à côté de chaque athlète
Figure 16
Début du test en course à pied
Figure 17
Test de course à pied avec les semelles embarquées
17
pendant la durée de l’enregistrement ( 3 essais de 30 secondes) avec l’ordinateur placé sur le guidon
(fig.16 ; fig.17).
Pour l’ensemble de l’étude, la durée moyenne des tests a été de 3 heures par athlète (3 fois une
heure). Treize athlètes ont passé les tests, mais seulement 11 athlètes ont été retenus pour l’étude.
Un athlète masculin a passé tous les tests par demande de l’entraîneur mais il ne réunissait pas tous
les critères d’éligibilité car il avait subi une ligamentoplastie de la cheville gauche 45 jours avant
l’étude. Un autre pentathlète a été exclu de cette étude car il ne s’est pas présenté au test
d’isocinétisme programmé pour lui ; afin de respecter le protocole nous avons donc retenu 11
athlètes (6 femmes et 5 hommes).
Il est important d’ajouter que tous les tests ont été réalisés dans les cinq jours et le planning a été
respecté pour tous les athlètes. Cependant le planning d’entraînement n’est pas forcément le même
pour les hommes et les femmes. De plus, selon les blessures, la fatigue, les douleurs musculaires ou
les objectifs visés, une individualisation et/ou une adaptation de l’entraînement peut se mettre en
place. Cela pourrait donc représenter un biais dans cette étude car les pentathlètes n’ont peut être
pas passé les tests dans les mêmes conditions.
Lors de mon étude, un test de mesure dynamique de la laxité antéro postérieure du genou (GNRB) a
été effectué avant le test d’isocinétisme à la demande du médecin fédéral. Cependant, ce test ne
faisant pas partie de mon étude, je ne l’ai pas intégré dans mon étude. De plus, lors de l’examen
centimétrique (annexe 3), le test de douleur des sacro-iliaque a été réalisé (Cleland, Koppenhaver,
2010 ; Vaucher, 2005) . Cependant, par manque d’études validées, il semblait plus judicieux de ne
pas interpréter ce résultat et de se consacrer principalement aux autres tests (centimétrie,
posturologie, isocinétisme, test dynamique en course à pied) et au questionnaire.
4) Résultats et confrontation avec des études préalables :
Les asymétries peuvent être issues de causes multiples mais elles sont plus spécifiquement
présentes au niveau des membres inférieurs lors de la pratique d’activités sportives. En effet ,
certains sports nécessitent des déplacements dans des directions horizontales, verticales et/ou
latérales. Il existe plusieurs méthodes pour étudier des asymétries. Hewit, Cronin, Hume (2012), ont
pu mettre en évidence des asymétries lors de différentes séries de tests de sauts en longueur et en
hauteur. A contrario, dans leur revue d’étude, Lathrop-Lambach, et al. (2014), ont pu mesurer les
asymétries au niveau des membres inférieurs grâce à une plateforme de force de dix mètres de long.
18
Des marqueurs réfléchissants étaient également placés sur les différentes articulations afin d’avoir
une meilleur analyse lors de la marche. Enfin, pour mesurer les déséquilibres pour les groupes
musculaires agonistes et antogonistes, et afin de comparer les deux membres inférieurs, plusieurs
auteurs privilégient l’isocinétisme (ANAES, 2001 ; Croisier, Crielaard 1999).
Lors de cette étude, les résultats ne mettent pas en évidence d’asymétries (plus de 10% de
différence entre la jambe avant et arrière), mais on constate que pour tous les tests isocinétiques
(quelque soit le mode de contraction ou la vitesse), les résultats sur la jambe avant sont supérieurs
ou légèrement supérieurs à la jambe arrière. Ce phénomène est plus prédominant pour les tests du
quadriceps et en particulier pour le mode de contraction isométrique du quadriceps (p=0,093).
La moyenne retrouvée sur la jambe avant est de 236,62 N.m, et de 212,35 N.m pour la jambe
arrière.
Il en est tout autre pour les tests isocinétiques des ischios-jambiers, car on peut observer que l’écart
entre les deux jambes est très faible. C’est lors du test en excentrique que la différence entre les
deux jambes est la plus importante (140,27 N.m pour la jambe avant et 134,88 N.m pour la jambe
arrière). Cela nous amène alors à nous interroger sur la relation des différents résultats. On ne
constate pas d’asymétrie entre les deux jambes par contre la jambe avant à tendance dans tous les
tests à avoir des résultats supérieurs.
Peut-on alors parler, non pas d’asymétrie mais de déséquilibre musculaire ? Certains auteurs
(Middleton et al, 2013), affirment que chez les sportifs, les muscles agonistes du mouvement sont
renforcés par la pratique sportive, ce qui n’est pas le cas des antagonistes.
En effet, lors de cette étude, les moyennes du ratio Q/IJ (0,48 et 0,49) sont inférieures à la norme,
qui est de 0,6 selon Gauthier (2011). Cela pourrait mettre en évidence le fait qu’il existe une
faiblesse des ischios-jambiers chez les pentathlètes.
Par ailleurs, une insuffisance de résistance des muscles ischios-jambiers à l’effort pourrait aussi
favoriser la survenue de la lésion en cas de sollicitations excessives en étirement.
Certaines études préconiseraient alors de prendre en compte la force excentrique des ischios-
jambiers/force concentrique du quadriceps lors de la rééducation. Pour ce travail, les moyennes du
ratio excentrique IJ/excentrique ont été calculés (1,12 et 1,13), mais ne peuvent pas être mis en
avant car le ratio a été calculé avec une vitesse de 60° en excentrique IJ/concentrique Q 240° tandis
que la littérature préconise un calcul du ratio avec une vitesse de 30° en excentrique pour les
ischios-jambiers (Gauthier, 2011)..
19
Il n’est pas surprenant de trouver une modification des ratios qui correspond, en fait, à une
adaptation à la pratique sportive. Le déséquilibre musculaire est souvent mis en avant dans les
pathologies musculaires, tendineuses, ligamentaires, et même cartilagineuses.
La pratique de l’escrime va modifier ces ratios et va accentuer la différence de force entre les deux
membres inférieurs. Certaines études démontrent que l’escrime est un sport à dominante anaérobie
alactique, un match étant constitué de phases à intensités faibles (marche, position statique) et de
phases explosives (attaque ou défense). L’escrime est un sport asymétrique, l’analyse de cette
discipline nous permet de constater que la cuisse avant en escrime travaille de façon isométrique, et
de manière excentrique pour la majorité du temps. Le poids du corps est majoritairement sur la
jambe avant. La jambe arrière quant à elle, dirige le corps et permet d’avoir une plus grande vitesse
lors des attaques. Elle travaille de manière concentrique car elle nécessite plus de puissance et
d’explosivité que la jambe avant (Roi, Bianchedi, 2008 ; Turner et al, 2014).
C’est pourquoi, lors de notre étude nous observons une plus grande différence entre les membres
inférieurs lors du test isométrique du quadriceps, et une différence moins importante lors des tests
des ischios-jambiers. Selon les différentes études, il pourrait être alors intéressant de mesurer la
différence entre les deux membres inférieurs lors d’un test excentrique de quadriceps. D’après les
résultats de cette étude et des études publiées, nous pouvons observer que les asymétries entre les
deux membres inférieurs sont moins importantes chez les pentathlètes que chez les escrimeurs (8%
à 9%). Nous pouvons supposer que les autres sports symétriques du pentathlon moderne pourraient
réduire cette différence.
Lors du test dynamique en course à pied, les résultats ne sont pas significatifs, mais nous pouvons
constater que même si le temps d’appui au sol est sensiblement le même, la force d’appui au sol sur
la jambe avant de l’escrime est supérieure de 2,8 kg de plus que sur la jambe arrière.
Selon Harmer (2008), les blessures en escrime se situent préférentiellement au niveau des membres
inférieurs (60%) et plus précisément du genou ( 19,6% ), puis de la cuisse ( 15,2 %) et de la cheville
( 13 %). Ces blessures sont dues aux changements de directions à vitesse élevée sur la piste ainsi
qu’aux asymétries que peuvent engendrer ce sport. Il est dit qu’une asymétrie de plus de 10%
entraîne un risque majeur de blessure.
Pour les sports plus symétriques comme la course-à pied et le triathlon, il a été démontré que dans
l’ensemble les blessures étaient dites pathologies de « surmenage » (Vleck et al, 2014)),
l’articulation la plus touchée est le genou. Les taux de blessures de la jambe (tibia, tendon d'Achille,
20
mollet et talon), pied (orteils), et de la cuisse (ischio-jambiers, quadriceps) sont sensiblement les
mêmes. Concernant les blessures de cheville, les études sont contradictoires : Van Gent et al. (2007)
indiquent que chez les coureurs dit de longue distance (5km au semi-marathon), les zones les moins
touchées sont la cheville et la hanche, alors que Fourchet (2013), annonce que chez les jeunes
athlètes en course à pied le complexe cheville-pied est le plus touché.
Lors de cette étude, et grâce au questionnaire, j’ai pu recenser les différentes blessures rencontrées
chez les pentathlètes de haut niveau. Au niveau des membres inférieurs, l’articulation la plus
touchée est la cheville (10%), puis les ischios-jambiers à égalité avec les tibias (6%). Les blessures
les plus récurrentes chez les pentathlètes sont les tendinopathies (17%), puis les entorses de
chevilles et les lésions myo-aponévrotique (11%). Les blessures de chevilles peuvent être
expliquées par l’étude de Bo-ae et al.(2013), qui explique que la pratique du pentathlon-moderne
génère une faiblesse des muscles plantaires, des éverseurs, ainsi qu’une dégradation de la sensation
proprioceptive de le cheville ce qui conduit à la blessure.
On observe une majeure partie des blessures sur la jambe avant (en escrime) avec 61%, alors que la
jambe arrière est à 39%.
Les pathologies de surmenage ne mettent pas en évidence de différence entre les deux membres
puisque l’on retrouve 8 tendinopathies sur la jambe avant et 9 sur la jambe arrière. Il en est de
même pour les périostites qui sont égales entre les deux membres.
A l’inverse, on retrouve une prédominance d’entorses de cheville sur la jambe avant, 7 blessures
pour 3 sur la jambe arrière. Nous constatons également une forte différence concernant les lésions
myo-aponévrotiques avec 8 blessures sur la jambe avant (1 gastrocnémien, 1 quadriceps, 2
adducteurs, 4 ischios-jambiers) et 2 sur la jambe arrière (2 ischios-jambiers). Il est aussi important
d’ajouter que l’on retrouve 4 blessures sur le genou de la jambe avant mais pas de blessure pour le
genou de la jambe arrière.
5) Améliorations de l’étude :
Il serait intéressant de poursuivre cette étude, car après avoir mis en évidence qu’il n’y a pas de
significativité concernant les asymétries au niveau des membres inférieurs, nous trouvons tout de
même une majoration des blessures sur la jambe avant.
Peu d’études ont été réalisées sur les pentathlètes ; dés lors, pour améliorer ce projet d’initiation à la
recherche et pour identifier finement les causes des blessures, il faudrait étaler cette étude sur une
21
période plus longue afin d’analyser plus précisément les courses musculaires, les muscles mis en
jeu lors des différentes disciplines et les modes de contraction que cela implique. Par exemple, un
test à l’aide d’un dynamomètre pourrait permettre d’évaluer la force musculaire de chaque groupe
musculaire afin de pouvoir mettre en évidence des éventuelles différences. Lors de cette étude, il
n’y a pas eu de différenciation entre les filles et les garçons car il y avait un seul groupe. Une étude
avec deux groupes différents permettrait de rendre sans doute cette étude plus pertinente.
Ce projet ne prend pas en compte le vécu de la blessure. En effet, une athlète a évoqué le fait de
faire plus attention lors qu’elle court à sa jambe avant (membre ayant eu de nombreuses blessures).
Les antécédents de blessures pourraient avoir un impact sur la façon de courir, ou sur les blessures
rencontrées. Ce sujet peut être intéressant à développer afin de connaitre l’incidence de la
psychologie post-blessure. Après avoir analysé les différents déséquilibres et les blessures
rencontrées chez les pentathlètes, des études permettant la comparaison avec des groupes de sportifs
de haut-niveau spécialisés dans chacune des disciplines du pentathlon-moderne pourraient être
pertinentes.
6) Apport de ce travail :
Ce travail m’a permis de m’interroger sur les problématiques de blessures. Cela m’a également fait
prendre conscience de la réelle difficulté à réaliser une étude, à mettre en place un protocole et à
effectuer ce protocole dans les meilleures conditions possibles pour lui dégager un vrai début de
fiabilité.
A travers ce projet, j’ai pu approfondir le métier du masseur kinésithérapeute, celui qui prodigue
des soins, mais également qui cherche à comprendre les causes des blessures, afin de travailler dans
un but de prévention. Cette étude m’a également permis de découvrir et de me familiariser avec des
outils d’évaluation tels que la plateforme de posturologie et les semelles embarquées. J’ai également
dû m’adapter et trouver des solutions pour mettre en œuvre ce projet et cela à été un élément très
enrichissant. Enfin, ce travail m’a appris à communiquer avec un staff médical, les entraineurs, et
les personnes pouvant m’aider à mettre en œuvre et à planifier mon projet d’initiation à la
recherche.
22
V) Conclusion :
Dans une carrière de sportif de haut-niveau, les blessures font partie intégrante de leur parcours. Les
impacts de celles-ci au niveau physique, physiologique et psychologique peuvent avoir des
répercussions importantes sur la performance.
Cette étude, à travers les différents tests, nous permet alors de trouver et d’identifier les causes de
blessures en pentathlon-moderne. Ce projet demande des améliorations, mais la poursuite de cette
étude pourrait conduire à identifier avec davantage de précision et de pertinence des règles ou des
protocoles préventifs des blessures. Un travail comparatif avec d’autres disciplines nous permettrait
également de cibler davantage les régulations techniques permettant de rester à un meilleur niveau
de performance. Enfin, la mise en place d’un programme de prévention en accord avec les équipes
médicales et les entraîneurs permettrait de limiter et de diminuer les traumatismes causés par le
sport de haut-niveau.
23
Bibliographie :
Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé [ANAES]. (2001). Les appareils d’isocinétisme en
évaluation et en rééducation musculaire : intérêt et utilisation, 1-113.
Alonso,JM. Junge, A. Renstrom, P. Engebretsen, L. Mountjoy, M. Dvorak, J. (2009). Sports injuries surveillance
during the 2007 IAAF World Athletics Championships. Clin J Sport Med, (19),26–32
Aumeran, X. Dandine, S. Dedieu, G. Doucet, F. Michel, J-B. Pilloix, A. ( 2013). Convention nationale collective du
Sport. Panorama de jurisprudescence. 22-53.
Azemar,G. (2003). L’homme asymétrique :droitiers et gauchers en face à face.Paris. CNRS éditions.
Azemar,G. (1998). Posture et asymétries fonctionnelles. Rapport. Boulogne.
Berthet, M. Cordier, J-P. Gouilly, P. Metz, M. (2001). Annales de kinésithérapie. 28(1), 32-37
Bo-Ae, L. Seung-Hyun, L. Deuk-Ja, O. (2013). Effects of peripheral injury in athletes with long-term-exercise
participation in modern pentathlon. Journal of Exercise Rehabilitation, 9(5), 481-488
Bonneau, D. (2000). Inégalité de longueur des membres inférieurs. Médecins du sport, 33(02), 28-31
Chavoutier, P-L. Bouchet, J-Y. Richaud,C. (2000). Reproductibilité et fiabilité des mesures périmétriques d’un membre
inférieur sain. Annales de kinésithérapie, 27(1), 3-7.
Cleland, J. Koppenhaver, S. (2010). Netter's Orthopaedic Clinical Examination: an evidence based approach, 2nd
edition. USA: Netter
Couillandre,A. Duque Ribeiro, M-J. Thoumie,P. Portero,P. (2008). Modifications des paramètres d’équilibration et de
force associés au reconditionnement sur plateforme motorisée de rééducation : étude chez le sujet sain. Annales de
réadaptation et de médecine physique, (51), 59-66.
Croisier, J-L. Crielaard, J-M. (1999). Exploration isocinétique: analyse des paramètres chiffrés. Ann Réadaptation Med
Phys ; 42 : 538-545
Dadswell, C-E. Payton,C. Holmes,P. Burden,A. (2013). Biomechanical analysis of the change in pistol shooting format
in modern pentathlon. Journal of Sports Sciences. Crewe, 31(12), 1294–1301.
24
Deramoudt,B. Rochcongar,P. Pialoux,B. Brissot,R. Louvigne,Y.(1989). Etude de la courbe de fatigue du muscle
quadriceps en isocinétisme. Ann Réadapt Méd Phys, 3,317–325.
Dufour, M. Colné, P. Barsi, S. (2009). Examens cliniques et diagnostiques. Masso-kinésithérapie et thérapie manuelle
pratiques (108-171). Issy-les-moulineaux : Masson.
Edouard,P. Alonso, J-M. Serra, J-M. Fischetto, G. Adams, B. Mountjoy, M. Branco,P. Depiesse, F. (2014). Incidences
et caractéristiques des blessures lors des Championnats internationaux d’athlétisme 2011 et 2012. Journal de
traumatologie du sport, 31, 18-27.
Evershed, J. Burkett, B. Mellifont,R. (2014). Musculoskeletal screening to detect asymmetry in swimming.
Physicaltherapy insport. Feb; 15(1):33-8.
Fourchet, F. (2013). Blessures du pied et de la cheville chez les jeunes athlètes : épidémiologie et effets de la fatigue sur
la mécanique de course. Kinesitherapie scientifique ; 543 :29-34
Gagey, P-M. Bizzo, G. Debruille, O. (1983). Les paramètres du test de piétinement de Fukuda sont-ils valables ? Apas,
Centre hospitalier Sainte-Anne et Tokyo Institute of technology. Paris : SPEI éditeur.
Gagey, P-M. Weber, B. (2005). Posturologie, Régulation et dérèglements de la station debout. Masson 3ème édition.
Gauthier, P. (2011). Intérêt de l’isocinétisme dans la rééducation d’un genou opéré. 16ème congrés Arformes Irbms.
Nord-Pas-de-Calais
Harmer, P. (2008). Incidence and Characteristics of Time-Loss Injuries in Competitive Fencing: A Prospective, 5-Year
Study of National Competitions. Clin J Sports med, 18:137-142
Hewit, J. Cronin, J. Hume, P. (2012). Multidirectional leg asymmetry assessment in sport. Strenght and conditioning
journal; 24(1): 82-86.
Kendal, F-P. (1988). Les muscles. Bilan et étude fonctionelle. Maloine, 3ème édition, 8 : 271-295.
Lathrop-Lambach, R. Asay, J. Jamison, S. Pan, X. Schmitt, L. Blazek, K. Siston, R. Andriacchi, T. Chaudhari,
A.(2014). Evidence for joint moment asymmetry in healthy population during gait. Gait and posture; 40:526-531.
25
Le Boterf, G. (2014). Référentiel du métier et des compétences des masseurs-kinésithérapeutes. Conseil national de
l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Paris
Menard, H. Fraisse, M (2011). Posture et inégalités de longueur des membres inférieurs. Phlébologie. 64 (3), 34-39
Mercer, TH. Gleeson, NP. Wren, K.(2003). Influence of prolonged intermittent high-intensity exercise on flexor
strength in male and female soccer players. Eur J Appl Physiol ,89:506–8
Mesure,S. Crémieux, J. Amblard, B. (1995). Les stratégies et performances posturales sensori-motrices : effets de
l’entraînement. Ann. Kinesither, 22 (4), 151-163
Middleton, P. Gaujard, E. Petit, H. Guillermo, A. Vidal, M-C. Bientz, I. Monguillot, P.(2013). L’équilibre musculaire.
Lett. Méd. Phys. Réadapt, 29:64-69
Ministère de la ville, de la jeunesse et des sports. (2013). Qu’est ce que le sport professionnel. Sport.gouv.fr
Riva. D. (2003). La régression fonctionnelle du contrôle postural chez les athlètes de haut-niveau. Congrès de la
société française des masseurs-kinésithérapeutes. Saint-Tropez (France).
Rochcongar,P.(2004). Evaluation isocinétique des extenseurs et fléchisseurs du genou en médecine du sport. Annales de
réadaptation et de médecine physique 47, 274–281
Rochcongar, P. (2007). Prise en charge du traumatisme sportif. Science et sports, (22), 187-189.
Roi, G. Bianchedi, D. (2008). The science of fencing. Implication for performance and injury prevention. Sports Med ,
38 (6): 465-481
Ruhe, A. Fejer, R. Walker, B. (2010).The test retest reliability of centre of pressure measures in bipedal static task
conditions.Gait and posture, (32), 436-445.
San José, A. (2002). Les blessures dans le sport de haut-niveau : « du hors jeu à la remise en jeu ». Annales médico-
psychologiques, (160), 498-498.
Sports.gouv.fr. (2013). Le sport de haut-niveau c’est quoi. www.sports.gouv.fr/index/sport-etcompetition/sport-de-haut-
niveau/le-sport-de-haut-niveau-c-est-quoi.
26
Turner, A. James, N. Dimitriou, L. Greenhalgh, A. Moody, J. Fulcher, D. Mias, E. Kilduff, L. (2014). Determinants of
Olympic fencing performance and implications for strength and conditioning training. Journal of strength and
conditioning research; 28 (10): 3001-3013
Van Gent,R. Siem, D. Van Middelkoop, M. Van Os,A-G. Bierma-Zeinstra, S. Koes, B. (2007). Incidence and
determinants of lower extremity running injuries in long distance runners: a systematic review. Sport med, 41:469–480.
Vassal,P. (1950). Etude de quelques asymétries fonctionnelles. Biotypologie. Etude CNRS
Vassal, P. (1952). Les asymétries normales du corps humain. Travaux des journées médicales de la fédération française
d’Education Physique. Edition SDMS.
Vaucher, P. (2005). Tests de l’articulation sacro-iliaque. Belmont-sur-lausanne : ESO
Vigneaux, J-J. (2013). Latéralité et ostéopathie. Mémoire pour l’obtention du DO-FERO.
Vleck, V. Millet, G. Bessone Alves, F. (20014). The Impact of Triathlon Training and Racing on Athletes’
General Health. Sport med.
SOMMAIRE
ANNEXE I : Formulaire de consentement
ANNEXE II : Qualités physiques et systèmes de production d’énergie
ANNEXE III : Fiche test centimétrique et test de posturologie
ANNEXE IV : Test isocinétique
ANNEXE V : Test semelles embarquées
ANNEXE VI : Questionnaire
ANNEXE VII : Statistiques
FORMULAIRE D’INFORMATION ET DE CONSENTEMENT
Vous êtes invité(e) à participer à un projet de recherche. Le présent document vous renseigne sur les modalités de ce projet de recherche. S’il y a des mots ou des paragraphes que vous ne comprenez pas, n’hésitez pas à poser des questions. Pour participer à ce projet de recherche, vous devrez signer le consentement à la fin de ce document et vous aurez également une copie signée et datée. Titre du projet Etude morphostatique et morphodynamique des membres inférieurs chez les pentathlètes de haut-niveau. Personne responsable du projet Elfie ARNAUD, étudiante en 3ème année de Masso-kinésithérapie, est responsable de la mise en place de ce projet dans le cadre d’un travail écrit de validation de fin d’étude sous la direction de Mr François-Xavier FEREY qui est le directeur de mémoire. Objectifs du projet L’objectif de ce projet est d’observer et d’étudier les conséquences de la pratique d’un sport asymétrique (escrime) et symétrique (course-à-pied) au niveau des membres inférieurs chez les pentathlètes de haut-niveau. L’étude se fera au niveau morphostatique, sur la posture et lors d’un entraînement de course-à pied. Cette étude essaiera également de faire un lien entre les résultats des différents tests et les blessures rencontrées (questionnaire). . Raison et nature de la participation Votre participation sera requise trois fois dans la semaine du 8 au 13 décembre 2014, comptez environ 1h30 à chaque fois. Vous aurez également à répondre à un questionnaire concernant vos anciennes blessures. Avantages pouvant découler de la participation Votre participation à ce projet de recherche vous apportera l’avantage de connaître les différentes asymétries et déséquilibres présents au niveau de vos membres inférieurs, et de le mettre en lien avec vos précédentes blessures. Inconvénients et risques pouvant découler de la participation Votre participation au projet ne devrait pas comporter d’inconvénients significatifs, si ce n’est le fait de donner de votre temps. Droits de retraits sans préjudice de la participation Il est entendu que votre participation à ce projet de recherche est tout à fait volontaire et que vous restez libre, à tout moment, de mettre fin à votre participation sans avoir à motiver votre décision ni à subir de préjudice de quelque nature que ce soit. Advenant que vous vous retiriez de l’étude, demandez-vous que les documents vous concernant soient détruits ? OUI/ NON Il vous sera toujours possible de revenir sur votre décision. Le cas échéant, il vous sera demandé explicitement si vous désirez la modifier.
ANNEXE I
Confidentialité, partage, surveillance et publications Durant votre participation à ce projet de recherche, les renseignements vous concernant seront recueillis et consignés dans un dossier de recherche. Seuls les renseignements nécessaires à la bonne conduite du projet seront recueillis. Ils peuvent comprendre les informations suivantes : âge, catégorie de poids, nombre d’années de pratique du pentathlon-moderne à haut niveau, photographies, résultats de tous les tests, procédure que vous aurez à subir durant ce projet, etc. Tous les renseignements recueillis au cours du projet de recherche demeureront strictement confidentiesl. Afin de préserver votre identité et la confidentialité de ces renseignements, vous ne serez identifiés. Les données seront utilisées à des fins de recherche dans le cadre d’un travail écrit de validation de fin d’étude de masso-kinésithérapie décrit dans ce formulaire d’information et de consentement. Enregistrement vidéo et/ou prise de photographies Il est possible que certaines photographies soient prises. Nous aimerions pouvoir utiliser ces dernières, avec votre permission. Il n’est cependant pas nécessaire de consentir à ce volet pour participer au présent projet. Si vous refusez, les photographies vous concernant seront détruites à la fin du projet dans le respect de la confidentialité. Nous autorisez-vous à utiliser vos photographies et à les conserver avec vos données de recherche ? OUI / NON Résultat de la recherche Vous serez informés des résultats de l’étude si vous le souhaitez . Études ultérieures Il se peut que les résultats obtenus à la suite de cette étude donnent lieu à une autre recherche. Dans cette éventualité, autorisez-vous la responsable de ce projet à vous contacter à nouveau et à vous demander si vous souhaitez participer à cette nouvelle recherche ? OUI / NON Consentement libre et éclairé Je soussigné(e),……………………………………………………………………… (Nom en caractères d’imprimerie), déclare avoir lu et/ou compris le présent formulaire et avoir reçu un exemplaire. Je comprends la nature et le motif de ma participation au projet. J’ai eu l’occasion de poser des questions auxquelles on a répondu, à ma satisfaction. Par la présente, j’accepte librement de participer au projet. Signature de la participante ou du participant :…………………………………………………. Fait à ……………………………, le…………………………..2014. Déclaration de responsabilité de l’étudiant masseur-kinésithérapeute à l’origine de l’étude Je soussigné(é),…………………………………………………………………. , étudiant(e) en masso- kinésithérapie, à l’origine de l’étude, déclare être responsable du déroulement du présent projet de recherche. Je m’engage à respecter les obligations énoncées dans ce document et également à vous informer de tout élément qui serait susceptible de modifier la nature de votre consentement. Signature de l’étudiant(e) à l’initiative de l’étude :……………………………………………..Fait à………………………, le…………………………..2014
Pentathlon-moderne : Qualités physiques utilisées Définition : Une qualité physique se définit comme la symbiose entre capacité (ou aptitude)
physique et habileté motrice. C’est « l’illustration de l’utilisation rationnelle qu’un individu fait
de ses aptitudes motrices (peu évolutives et individuelles) et des habiletés qu’il a développées
lors de son apprentissage » (Pradet 1989).
Les qualités physiques constitueraient les pré-requis de la base de la motricité sur lesquels tout
sportif construit des habiletés techniques. Le potentiel physique d’un sujet prend son sens dans
la réalisation de sa tâche et/ou de son épreuve sportive, puisque le développement et la stabilité
des habiletés motrices exprimées dans les techniques sportives s’appuient sur les aptitudes
physiques qui les sous-tendent.
En 1968, Gundlach, M. proposait une classification des qualités physiques reprises par Manno, R
(1989). Il s’agit d’une subdivision en :
-les qualités physiques dîtes « conditionnelles », soit organico-musculaires, car liées aux processus
biomécaniques et bioénergétiques de l’activité motrice. Il s’agit de : la force, la vitesse et
l’endurance. Ce sont les qualités de la condition physique dont elles orientent la nature et la
spécificité. On peut les solliciter différemment, mais toute préparation physique a pour noyau
dur une combinaison plus ou moins complexe de ce trinôme.
-les qualités physiques dîtes « de coordination », soit perceptivo-cinétiques, car elles reposent sur
les mécanismes neuromusculaires de commande et de régulation du mouvement. Il s’agit de : la
souplesse, l’adresse et l’équilibre. Elles coordonnent l’expression des qualités conditionnelles
lors de l’exécution des tâches et des techniques sportives.
Nous allons maintenant voir quelles sont les qualités physiques qui interviennent dans chacune des
5 disciplines du pentathlon-moderne :
Escrime : Les qualités physiques mises en jeu en escrime sont :
l’endurance de force. En effet, l’épreuve (35*1) touche dure 3 heures, l’athlète a donc besoin
de développer son endurance afin d’encaisser la durée de l’épreuve et de maintenir un haut
niveau de technique, de tactique, ainsi que sa concentration.
La vitesse. La vitesse de réaction, car l’athlète doit être capable de déclencher son action le plus
vite possible à partir du moment où il voit le signal. La vitesse d’action, pour réaliser des actions
ANNEXE II
brèves rapides et explosives qui sont plus efficaces. La vitesse de déplacement afin de se
rapprocher de son adversaire ou de s’en éloigner, de jouer sur la distance et tromper son
adversaire.
La coordination. Coordination bras/jambe, jambe/jambe. La dissociation entre les membres
inférieurs et supérieurs est primordiale dans ce sport. La base d’apprentissage en escrime est :
allongement du bras puis action des jambes. Afin de réaliser correctement ses dissociations, un
travail de gainage est important afin de rester équilibrer dans ses actions et ses déplacements.
Natation : Les qualités physiques à avoir au 200m nage libre sont :
L’endurance. La natation est une discipline à dépense énergétique importante, et l’endurance est
un déterminant de la performance en natation. Elle va permettre de résister à la fatigue quelle
que soit son origine et d’augmenter la tolérance à la fatigue.
La force de type endurance de force, est la qualité physique la plus sollicitée. Il s’agit d’être
capable de maintenir ce niveau de force sous maximal sur un grand nombre de cycles de bras
pour le 200m. La puissance est également sollicitée pour les membres inférieurs lors des virages
culbutes et du plongeon.
La coordination. Le crawl étant une nage simultanée, il est nécessaire de savoir dissocier les
mouvements des bras, mais aussi d’être coordonné entre les membres inférieurs et supérieurs.
La fréquence des battements peut changer en fonction de la distance à parcourir.
La souplesse, notamment au niveau des épaules afin d’avoir une plus grande amplitude
articulaire.
Equitation :
La coordination. Savoir dissocier l’action des jambes et des bras est important en équitation,
surtout lors d’un parcours d’obstacle. Le cavalier, pour bien aborder son obstacle va devoir être
précis dans ses courbes afin d’amener le cheval dans la situation la plus optimale pour sauter. Le
pentathlète doit alors travailler différemment avec sa main droite, sa main gauche, et doit en
même temps exercer des pressions/mouvements avec ses jambes. L’adresse joue un rôle
également important dans ce sport car le contact avec les rênes joue dans la relation cavalier-
cheval. L’animal arrive à sentir l’état de son cavalier (stress, énervement, relâchement), et va
avoir un comportement différent en fonction de celui-ci. Par exemple, si le cavalier est dur dans
son contact avec le cheval, celui-ci va tirer encore plus sur la bouche afin de rompre ce contact
si peu agréable, ce qui va engendrer plus de fautes sur le parcours, voire même une chute.
Combiné (tir/course) :
Pour le tir : la coordination et l’adresse sont les deux qualités physiques principales en tir. Après
avoir été purement un épreuve de précision (jusqu’en 2008), le tir est devenu une épreuve
combinant la précision (tir) et l’effort physique (course à pied). C’est ce que l’on appelle le
combiné.
Le but est de rester le moins de temps possible au stand, donc de faire tomber les 5 cibles en un
minimum de temps. Il est important d’avoir une bonne routine au niveau de la gestuelle, une
bonne adresse et une excellente coordination visée/lâché.
Pour la course : la distance parcourue est de 4*800m, donc environ 10 et 12’ d’effort. Nous
sommes donc en aérobie. Les qualités physiques en course sont : la puissance maximale aérobie
car le pentathlète travaille autour de sa VO2max sur cette épreuve (proche de FC max).
Pour être performant en course, le pentathlète doit aussi posséder une bonne économie de course, ce
qui suppose une bonne qualité de pied. Celle-ci requiert principalement une bonne qualité
d’explosivité, et un travail pliométrique.
Pentathlon-moderne : Systèmes de production d’énergie utilisés En escrime : cette activité repose sur des phases de 1minute lors desquelles il y a une
alternance entre des phases statiques et des phases d’actions brèves (inf à 3sec) lors desquelles il
s’agit d’être le plus explosif possible.
Ce type d’effort sollicite principalement la puissance anaérobie alactique.
La récupération entre deux matches et parfois courte (1’), il faut donc être capable de stocker
rapidement la phosphocréatine ; étant donné que ce processus prend place au niveau mitochondrial.
une bonne PMA permet une récupération plus rapide et ainsi d’enchaîner les matches plus
facilement. Etant donné que cette discipline peut durer 3 heures, une bonne capacité aérobie semble
nécessaire pour maintenir un haut-niveau de performance tout au long de cette épreuve.
En natation : la durée moyenne de cette épreuve est de l’ordre de 2’05 pour les garçons et
de 2’20 pour les filles (temps moyen à haut-niveau en bassin de 50m). D’après Gastin (2001), la
fourniture de l’énergie sur ce type d’épreuve est 2/3 aérobie et 1/3 anaérobie. D’un point de vue
anaérobie, le facteur limitant principal est ainsi la capacité anaérobie lactique (tolérance à l’acidose,
pouvoir tampon, capacité d’extrusion des lactates). Au niveau aérobie, les facteurs limitant sont la
capacité de transport de l’oxygène et la capacité musculaire d’utilisation de l’oxygène.
En équitation : la performance dans cette activité n’est pas limitée par la capacité de
l’organisme à resynthétiser l’ATP lors de cette épreuve. La fréquence cardiaque reste basse et la
pénibilité musculaire faible, ce qui démontre une faible contribution des processus de resynthèse
anaérobie.
En combiné : les temps de course sur les 4*800m sont de l’ordre de 4x 2’25 pour les
hommes et 4x2’45 pour les femmes. Une étude récente menée sur l’équipe de France de pentathlon
a montré que les pentathlètes se rapprochent de leur VO2max sur chaque portion de course à pied.
Cette discipline nécessite donc principalement une bonne PMA.
FICHE TEST Nom : Prénom : Sexe : Date de naissance
Latéralité : Poids : Taille :
Circonférence cuisse (+20cm dessus patella) : D : G :
Circonférence triceps sural (-15 cm) : D : G : Longueur des Membres inférieurs : D : G :
Test de Douleur des sacro-iliaques :
- Bâillement antérieur « distraction test » DD : OUI / NON - Bâillement postérieur « thigh trust » DD : OUI / NON - Test torsion « gaenslen test » : OUI / NON - Baillement postérieur « compression test » DL : OUI / NON - Test translation « sacral trust test » DV : OUI / NON
FICHE POSTUROLOGIE 1) Avez-vous dans l’enfance/adolescence (Entourez la bonne réponse) :
- Souffert d’une scoliose ? OUI NON - Portez des semelles ? OUI NON - Souffert de strabisme ? OUI NON - Traitement orthodontique ? OUI NON
2) Généraux : - Avez-vous le mal des transports ? OUI / NON - Des vertiges, des sensations d’instabilité ? OUI / NON - Des déviations de trajectoire en marchant ou en courant ? OUI / NON - Comment est votre équilibre (vélo, ski..) ?
BON / MEDIOCRE / MAUVAIS
- Comment est votre visée ? BONNE / MEDIOCRE / MAUVAISE
3) Traumatismes : Avez-vous déjà eu des traumatismes : - Crânien ? OUI / NON - De la face ou de la mâchoire ? OUI / NON
ANNEXE III
- Du rachis cervical ? OUI / NON - Du Coccyx ? OUI / NON
4) Tête : - Avez-vous des maux de tête ? OUI / NON - Si oui, à quel(s) endroit(s) :
TEMPE / NUQUE / FACE / AUTRE :…
5) Vue, Oreille interne: - Est-ce que vos yeux fatiguent (Tv, visée..) ? OUI / NON - Avez-vous mal aux oreilles ? Droite/Gauche/Les deux
Jamais / De temps en temps / Souvent
6) Mâchoire : - Est-ce qu’elle craque ? OUI / NON - Est-ce qu’elle se bloque la bouche ouverte ? OUI / NON - Grincez-vous des dents ? OUI / NON - Mastiquez-vous des deux côtés ? OUI / NON
Plus à droite / Plus à gauche
- Avez-vous eu une intervention et/ou opération sur les dents ? OUI / NON Stabilométrie :
YO YO2 YF
Xmoy
Ymoy
Surface
% Appuis D/G
ANNEXE IV
ANNEXE IV
ANNEXE V
Questionnaire Voici un questionnaire élaboré pour vous pour mon étude. Plusieurs réponses sont possibles ;
Vous pouvez ajouter des annotations si vous le souhaitez. Vous indiquez vos noms et prénoms
mais lors de mon étude, toutes ces informations seront masquéés et resteront strictement
confidentielles.
Merci.
A) FICHE DE L’ATHLETE : Nom :
Prénom :
Sexe :
Age :
Taille :
Poids :
Latéralité (Entourez la réponse) : Droitier/Gaucher
B) ENTRAINEMENTS ET ANCIENNETE : (Entourez la ou les réponses)
1) Quand avez-vous commencé le pentathlon ? Moins de 5 ans/ Entre 5 et 10 ans/ Plus de 10 ans
2) Depuis quand êtes-vous en équipe de France (1ère sortie internationale) ? Moins de 2 ans / Entre 3 et 5 ans / Plus de 5 ans
3) Combien d’heures d’entraînements avez-vous par semaine ? Environ 20 heures / Environ 25 heures / Environ 30 heures
C) ANTECEDENTS : (Entourez la ou les réponses)
1) Etes-vous déjà tombé à cheval ? Souvent (plusieurs fois/mois) / Parfois (1 fois tous les 3 mois) /
Rarement (1 ou 2 fois/an) / Jamais
2) Vos chutes à cheval: (plusieurs réponses sont possibles) - Vous avez juste eu des courbatures
ANNEXE VI
- Vous vous êtes blessé mais vous avez pu continuer à vous entraîner - Vous avez dû vous arrêter pendant une semaine - Vous avez dû vous arrêter pendant plus d’une semaine
3) Avez-vous déjà eu des blessures/ douleurs à cause de vos entraînements ? OUI / NON
4) En moyenne, combien de fois vous blessez-vous par an ? -1fois/an
- 2 ou 3 fois / an
- 1 fois / mois
- plus de 1 fois /mois
5) Où avez-vous le plus souvent des blessures et/ou des douleurs ? (plusieurs réponses possibles) - Dos : Cervicales / Thoraciques / Lombaires - Bassin : (indiquez quel endroit)………………….. - Genou : Droit / Gauche - Chevilles : Droite / Gauche - Autre : …………………………………………………………………..
6) Les blessures que vous avez sont généralement au niveau : - Musculaire (lésion, élongation, tendinite, déchirure..) - Osseux ( fractures…) - Ligamentaire ( Entorse..) - Articulaire (bas du dos, hanche, genou…)
7) Dans la vie de tous les jours, lorsque vous vous tenez debout ou en position de repos, avez-vous l’impression/la sensation de plus vous appuyer plus sur une jambe que sur une autre ? OUI / NON / NE SAIT PAS
Si oui, est-ce la jambe : Droite ? Gauche ?
8) Enfin, pouvez-vous inscrire sur ces photos, les endroits où vous vous êtes blessés et la nature de ces blessures svp ? Soyez vigilant sur le côté blessé (cela ayant une importance fondamentale pour cette étude).
HOMMES :
FEMMES
p_value significativité variables normalité
0.161 non cuisse oui
0.844 non triceps oui
0.900 non longueur oui
0.016 oui yo1 % oui
0.083 non yo2 % oui
0.132 non yf % oui
0.874 non durée appui oui
0.553 non force appui oui
0.518 non quadri 240 oui
1.000 non quadri 60 non
0.093 non quadri iso oui
0.770 non ischio 240 oui
0.828 non ischio 60 oui
0.606 non ischio exc non
0.748 non ischio iso non
ANNEXE VII
Résumé : Introduction : Les blessures touchent fréquemment les sportifs de haut-niveau et entrainent une indisponibilité ou un arrêt de l’entraînement et/ou des compétitions sur une période donnée. L’objectif de cette étude est d’étudier les caractéristiques morphologiques des pentathlètes de haut-niveau et d’identifier les différentes blessures rencontrées dans cette discipline ainsi que leur causes. Cette étude cible uniquement les membres inférieurs. Méthode : Cette étude comporte un seul groupe qui est composé de onze pentathlètes de haut-niveau (six femmes et cinq hommes). Quatre tests ont été effectués sur une durée de cinq jours. Un test centimétrique, un test sur une plateforme de posturologie, un test isocinétique ainsi qu’un test dynamique en course à pied. Un questionnaire pour indiquer les blessures rencontrées a également été distribué à chaque pentathlète. Résultats : On ne constate pas d’asymétrie significative entre les deux membres inférieurs, par contre on constate un taux de blessure supérieur sur la jambe avant en escrime par rapport à la jambe arrière. Discussion-conclusion: Les résultats ne sont pas généralisables étant donné le faible nombre de sujets, les conditions de test et le manque de temps. Peu d’étude ont été faites en pentathlon-moderne. Il serait alors intéressant d’approfondir cette étude et d’étudier plus précisément les différences que l’on peut rencontrer avec des sportifs de haut-niveau spécialisés dans une seule des cinq disciplines faisant partie du pentathlon-moderne. Abstract : Introduction : In high level sport, injuries affect athletes’ performance and require periods of rest and time off from training and competition. The purpose of this study is to investigate the morphological characteristics of high-level pentathletes and to identify different injuries in this discipline as well as their causes. This study only concerns the lower limbs. Method : This study included one group that was composed of eleven elite pentathletes (six women and five men). Four tests were conducted during a period of five days: a perimetric method, a test on a static stabilometric platform, isokinetic machine and a dynamic test run. A questionnaire to report different injuries encountered was also distributed to each pentathlete. Results : There was no evidence of significant asymmetry between the two lower limbs. However we observe a significantly higher number of injuries on the front leg than on the back leg in fencing. Discussion-conclusion : The results cannot be generalized because of the small number of subjects, the test conditions and lack of time. Few studies have been conducted in modern-pentathlon. It would be interesting to extend this study and to examine more precisely the differences that can be found between high-level athletes specialized in only one of the five disciplines that constitute modern pentathlon.
Mots clés : - pentathlon-moderne - sport et blessures - asymétries - déséquilibre musculaire - équilibre
Keywords : - modern-pentathlon - sports injuries - asymmetry - muscular imbalance - balance