Post on 15-Jul-2015
*
\VT
DICTIONNAIRED E
USIQUE,PARVt
J.
J.
ROUSSEAU,Martian. Cap,
pfallendi materiem difcerent.
A,-.
PARIS,Cheila
V EU v E D U C H E S N E
J
Libraire
,
rue Saint Jacques
;
au Temple du Gout.
M.
D c
c.
L x
v
1 1 1.
Avec Approbation
&
Privilege
du Ror
PRLApic,
FACE.de tousles
Mufique
eft,
beaux Arcs-lu,
,
c
lenr.aire eft, par conft quent -ci au doit pas mettre cric..
6c
.
un I Ton ne.s
,
r.
que
la
mode cuSil
;
Diclionnaircs multiplie de jour en jour. Si c.il
eft
utile
aux
Artiftes.
eft
mauvais,
c
ciioixdu fujet,ni par la forme del ou\ tort de le rebuter fur fon titre. 11 faut
K
L utilitxLivre-, cile
c!u
fujec njuftifie
I,
I
conviens,
c
me
feulemer.t d:
c
efl auffi
tout ce que
je
pu
.
jeft
fcrA lien ce qui rr.anque a
Tc:-
,
ici
Diclionnaire en forme
,
qu un recueil cec-,
i
un Diclionnairepourjettc s
,.
cere err:fi
r qui n attendent s. Les fon ns de
a la
hateai
,
il
y a quinze ansle;
,
c:, jes
er/:
,
que, quand j reprendre fous o lui donner la folidit^ qu il auroit eue, fiterns
voulu
eu
.
pour en digerer le plan & pour Jc ne formai pas de moi-meme cettefut
er.(.
e
,
elle
me1
propofce
;
on
ajoiita
que
le
manufciilt
Encyclope die devoir cere cor ne prirr.d une feule lignej on
avant qu
me donnai
qu-.t
pour remplir ma tache , & trois a peine pour lire extraire, comparer 6c foin teurs dont jV mais K gla fur rimpoflibilitc du fucces. 1 ._,le,:
me
Uffirea-
e
Tan
a-
a
ma,
parc^
de
ma
reputation, je
fis
\ke
6c
mal
ne
;
nc
zv
Pfi
J?
E FA Cterns;
E.
Lien faire en
peu de
au bout de trois mois moil;
manufcrit entierles autres
fut dcric,j
mis au nee 6c livrd
je
ne
1
ai
pas revu depuis. Si,
avois eravailld
volume
a
volume commedans1
etc eiTai,
mieux digdre, cut pune
refter
dtat
ou
repens pas d avoir dtd exact; d avoir plus me repens d avoir dec edmdraire, 311. ;is je promis que je ne pouvois exdcuter. BlelTc de 1 imperfettion de mes articles a mefure que lesje1
aurois mis. Je
me
&
volumes defondrelea
1
tout fur
etc reEncyclopddie paroiffoient, je rdiolus mon brouiilon 6c d en faire a Kjilir un, ,
ouvrage
part traite avec plus de foin. J etois
en recom-
mencant ce travail, a portee de tous les fecours neceffaires. Vivanc au milieu des Artiftes & des Gens-de-Lettres , je
me
pouvois confulter fourniflbit de,j
lesla
uns
&
les
autres.
M.
1
Abbe
Sallier
nufcnts donetretiens,
maBibliotheque du Roi , les livres avois befoin, 6c fouvenc je tirois, de fcs en-
&
crois devoir
des lumieres plus fures que de mes recherches. Je a la memoire de cet honnerc favanc homme
&
unqu
tribut deil
reconnoiffance que tous
les
Gens-de-JLettres
a
pu
fervir parrageront
furement avec moi.
campagne m ota tomes ces refTburces, au commen^ois d en tirer parti. Ce n t ft pas ici le lieu d expliquer les raifons de cette retraite on conceit que, dans ma fncon de penfer, efpoir de faire un bon Livre
Ma
retraite a laj^
moment que
:
1
fur
la
Muiique n en
?
dtoit pasla
une pour
me
retenir.
Eloigne
des amufemens des
y rapportoientfurfoit
i
m dclaireivuesfait;
Ville, je perdis bien-tot les gouts qui privd des communications qui
pouvoient
mon,
&
ancien objet , que depuis ce terns
j
en perdis auifj toutes les 1 Art ou fa thcorie aienta
des progresfus plus
n dtant pas
meme
portee d en rien favoir
,
je
neI
en dtat detravail
Jes fuivre.j
Convaincu,
,
de
litilite
du
que
avois cntrepris
je
m
cependant, y remettois,
dc terns
a autre,
mais toujours avec moins de fucccs
6c
PREFACE.pece n dtois plus enj
par une Harmonic complette, je reponds que ces retranchemens ne font, dans le vrai, qu hypothe tiques & feulement dans le Syfleme de M. Rameau que fuivant la
corde avec
de Hnirion de
rAccompagnement
;
,
Nature
,
ces
Accords, en apparenceles
ainli
mutile s
.
ne font pas moins
complex quetranche sles
fuppofe ici refouvent infupportables ; qu cn ne font point remplis dans le fyfteme effet les Accords dilTonnans de V. Tartiui comme dans celui de M. Rameau que par confequent des Accords dereaueux dans celui-ci font complets dans Tautre ;,
autres
puifque
les
Sons qu on y
rendroient
cHoquans
&
,
qu enfmvent de
lela
bon gout dansregie ge nerale,
1
exe cution demandant qu onis:
s
e carte
fau-
VAccompagnemcnt
le
plus regulier n e&.
I
tant pas toujours le plus agreable, la definition doit dire la regie, ufa^e apprendre quand on s en doit ecarter.II.
On
doit toujours proportionner le bruit dela
au caractcre de
Mulique
&
a
YAccompagnement cJui des Inftrumcns ou des Voix.
que Ton doit accompagner. Ainfi dans un Chocur on fiappe de la main droite les Accords pleins ; de la gauche on redouble OcAccord. On en doit faire ravc ou la Quinte quelquefois tout1;
1
autant danspas fou ..r
le
Rccitatif Itahen
;
car les fons
de
la
-
Balle n y etantliar-
fe
hire entendre qu avec toute leur
A C Crnonie,
13
de
la
de maniere a rappeller fortement pour longtems 1 ide e dans un Air lent & doux , quand Modulation. Au contraire,
&
&
on n a qu une voix foible ou un feul Inftrument a accompagner on on arpe ge doucement on prend le petit Cla retranche des Sons on a toujours attention que I* Accompagnement , qui vier. En un mot n eft fait que pour foutenir & embellir le Chant ne le gate & ne le cou,, ,,
,
vre pas*
Quand on frappe les mcmes touches pour prolonger le Son Note longue ou une Tenue que ce foit plutot au com mencement de la Mefure ou du Terns fort que dans un autre moment en ne doit rebattre qu en marquant bien la Mefure. Dans le Recitatif il ne faut Italien, quelque duree que puiffe avoir une Note de BafTe on la frapper qu une fois & fortement avec tout fon Accord jamais mais il change fur la meme Note refrappe feulement Accord quandIII.
dans une
,
,
:
,
;
1
:
faut foutenir la Balle
quand un Accompagnement de Violons regne & en arpeger 1 Accord,
fur le Recitatif
,
alors
il
IV. Quand on accompagne deV Accompagnement foutenirtoutes les rentrees,
la,
la
Voix
la
Mufique vocale , on doit pau lui donner le Ton a guider,:
&
1
gnateur ayant toujoursa1
le
Accompay remettre quand elle detonne Chant fous les yeux & 1 Harmonie prefente1
efprit
,
eft
charge fpccialement)
d empecher
q.ue
la
Voix nela
s
egare.
(VoyeZ ACCOMPAGNATEUR.V.lienne
On ne doit pas accompagner de & la Fran9oife. Dans celle-ci
lail
meme
maniere
,
faut foutenir les,
Mufique ItaSons les ar,
peger gracieufementjours
&
continuellement de has en hautil
PHarmonie,
,
autant qu
fe
pent
;
remphr tou jouer proprement la Baffe en:
un mot
fe prefer a
tout ce qu exige le genre.,
Au
contraire, en ac-
compagnant de 1 Italien Notes de la Baffe n y;
il
fautni
frapper {implementTrills ni
&,
detacher
les
faire
la
marche egale
&
fimple qui
lui
lui conferver Agrernens convient ; 1 Accompagnement doit
etre plein, fee
&
fans arpeger, excepte le cas
dont
i
ai
parle
numero~5,
j
quelques Tenues ou Poims-d Orgue. On y peut , fans fciupule *etrancher des Sons mais alors il faut bien choifir ceux qu on fait en
&
:
tendre
;
en forte qu
ils
fe
fondant dans
1
Hannonie
&
fe
marient bien
avec la Voix,
Les
Italiens
ne veulent pas qu on entende rien dans
14,
A C,
C.
VAccompagnement ni dans la BafTe qui puiiTe diftraire un morrent I oreille du Chant, & leurs Accompagnemau font toujours dirigeo fur ceprincipe, quele
plaifir
&
1
attention
s
evaporenr en1
fe
parrageanr.
VI. Quoiquc VAccompagnement deClavecin, legout enfoutenus,la
Orgue
foit le
meme1
que celui du
eft tres-different.
marche en doitle
etre plus
Comme les Sons de Orgue font faut le lie e & moins fau:illante:
il
vera11
la
main entiere,
autre
fans
moins qu il fe peut gltlTer les doigrs d jne touche oter ceux qui dans la place oil ils font peuvent fervir a;,,
deVagreable que d entendre hacher fur Orgue cette efpcce d Accoinpagncmcnt fee arpege, qu on eft force de pratiquer fur le Clavecin. ( Voyez le mot DOIGTER. ) En generalpaffe.eftfi1,
Accord ou Ton
Rien n
i
Orgue
cun autre,tout
fonore & majeftueux, ne s afTbcie & ne fait qu un mauvais effet dans VAccompagntmmt au plus pour fortiHer les Rippienes & les Chceurs.,
cet Inftrument
ii
ii
avec aufi
t
ce n eft
M. Rameau
,
dans
fes
Errcurs fur la Mufiqueil
,
vient d etablirfort
ou du
moins d avanccr un nouveau Principe j dont
me cenfure
de n avoir.
pas parle dans 1 Encyclopedie ; favoir , que rAccompagnement reprefcnte le Corps Sonore. Comme j exacnine ce Principe dans un autre ecrit, je me difpenferai d en parler dans cet article qui n eft deja que
tropplus
long.
Mes
difputes avec1
M. RameauArt,
font
les
chofes du
monde
les
& par confequent au but de ce Dic"Honnaire. A C C O M P A G N E M E N T eft encore toute Partie de BafTe ouinutilcs
au progres de
,
compofee fous un Chant pour y faire Har monic. Ainfi un Solo de Violons accompagne du Violoncelle ou du Cla vecin & un Accompagnement de Flute fe marie fort bien avec la,
d autre Inftrument
qui eft
,
voix.
L Harmonieles,
de
{
en rendantfenfiblea
Sons plus
Accompagnement ajoute a Tagrement du Chant furs, leur effet plus doux, la Modulation plus
1 oreille un temoignage de juftelTe qui la flatte. par rapport aux Voix, une forte raifon de les faire toujours y accompagner de quelque Inftrument foit en Partie foit a 1 UnifTon. Car, quoique plufieurs pre tendent qu en chantant la Voix fe modifie na-
ft:
portant a
Il
meme
,
,
,
turellement felon1
les loix
du temperament
,
(
cependant experience nous dit que les Voix les plus juftes & exercecs ont bien de la peine a fe maintenir longtems dans
voyez TEMPERAMENT.) les mieuxla
jufteffe
du
Ton
,
quand rien ne
les
y foutient.
A
force de chanter
on niontc
A Cou Ton defcend inlenfiblemenctemenc enfiniflant,
C.eft tres-rare
&
il
qu onparti.
fe
trouve exac-
dans
le1
Tonle
d ou Ton etoit
C efteft
pour em-
pecher ces variarions que elle maintient la Voix dans
Harmonie d un Inftrument
employee
j
quand1
elle
s
e gare.,
La
rappelle auffi-tot, BalTe eft de routes les Parties la plus propre a,
meme Diapafon ou y1
ItAccomptgntmentplusoreiflefi;
celle qui foutient leil
mieux
la les
Voix
,
&
fatisfait lefi
fortes,
parce qu determinames
n y en a point dontni qai laifTe
vibrations foientle
,
moins d equivoque dans
juge-
ment de
I
Harmonie fondamentale.,
A C C O M P A G N E ?vcompagnement dansplus particulierement,
v, a.
& n. C eft end un
1
executionfarles
general jouer les Parties d morcea-u de Mufique ; c eftJ
Ao
un Inftrument convenable
frapper avec,
chaque Note depellent1
la
Bafle
Accords qu
elle
doit porter
&
qui
i>
sp-
Accompagnement.
J ai fuffifamment explique dans les pre ce-
dens articles en quoi confifte cet Accompagnement. J ajouterai feulement que ce mot meme avertit celui qui accompagnt dans un concert qu il n eft charge que d une partie accelfoire qu il ne doit s attacher qu a en faire valoir d autres que fi-tot qu il a la moindre prerenrion pour,
,
lui-memeles
,
il
gate
1
execution
&
impatiente a
la fois lesil
Concertans
Auditeurs; plus il croit fe faire admirer, plus fitot qu a force de bruit ou d ornemens de place s ,la
fe
rend ridicule,a foi1
& &
il d
au grave. Les Accords imparfaits font ceux ou regne la Sixte au lieu en general tous ceux ou le Son grave n eft pas le fon de la Quinte damental. Ces denominations qui ont ete donnees avant que Ton connut,
&
,
la Baffe
fondamentale
,
font fort mal appliquees
:
celles
d Accords
di-
recls
ou renverfes font beaucoupfe
plus convenables dans le
meme
fens,
(Voyez RENVERSEMENT.)Les Accordsdivifent encore en
Confonnans
&
Dilfonnans. Les:
Accords Confonnans font ^ Accord parfait & fes de rive s tout aurre Ac cord eft Dillonnant. Je vais donner une Table des uns 6c des autresfelonle
,
fyftcme de
M, Rameau.
TABLE
A C C
T ADe
L E
tous les Accords recus dans THarmonie.
ACCORDS FONDAMENTAUX.ACCORD PARFAIT ETLe Sonfondamental, au grave.
SES D R I V,
S.
Sa Tierce
,
au grave.
Sa Quinte au grave.
o
Accord
Parfait.
Accord dele
Sixte.
Accord de Sixte-Quarte.
Cet Accord conftitue
Ton
,
&
ne,
fe fait
que fur
la
Tonique
:
fa
Tierce peut etre Majeure ou Mineure
& c eft elle qui conftitue ieMode.
ACCORD SENSIBLE OU DOMINANT, ET SES D&UV6S.
Accord
SenfibJe.
De
FaufTe-Quinte.
De
Petite-Sixte
De
Triton.
majeure.
Aucun
des Sons de cet Accord ne
peut
s
alterer.
r8
AC
C.
ACCORD DE SEPTIEME ET
SES DfeRIVfeS.
oAccord de Septieme.
De
Grande-Sixte.
De
Petite-Siite
DeSeconde.
mineurc.
La
Tierce
,
la
Quinte
,
&
la
Septieme peuvent
s alterer
dans cet
Accord.
ACCORD DE SEPTIEME DIMINU^E ET SES DRIVS.
Accord de Septiemediminue e.
De Sixte
majeure
De Tierce
mineure
De Secondefuperflue.
& FaufTe-Quinte.s
& Triton.alterer.
Aucun
des Sons de cet Accord ne peut
ACCORD DE SIXTE AJOUTEE ET SES
DfeRIV^S.
A CJe joinsrcnverfe s
C.
Ce9
ies cet Accord ici par-tout le mot ajoute pour diitinguer V Accord de Septieme. des productions femblables de n eft pas admisparM. dernier renverfement de Septieme ajoutee
Rameau,queIII
la Grande-Sixte comme un ne faudroit done pas non plus admettre M. Rameau ce dans Ies propres principes de renverfement; puifque fondamental. Mais la pratique des plus grands meme Accord eft fouvent il voudroit etaohr. la fienne meme dement 1 exclufion qu Muficiens ,
ce renverfement forme un Accord de Septieme, parce que raifon paroit pea folide. Accord de Septieme eftfondamental. Cette
&
&
ACCORD DE SIXTE SUPERFLUE.
Cet Accord neterer.
fe
renverfe point
,
&
aucun de
fes
Sons ne peut,
s
al-
un Accord de Petite-Sixte majeure diele e proprement qu on fubftitue quelquefois la Quinte a la par accident & dans lequel
Ce n
eft
,
Quarte.
ACCORDS PAR SUPPOSITION.(VovEZ SUPPOSITION.)
ACCORD DE NEUVIEME ETSES DRIVS.Le Son fuppofeau grave.,
Le Son fondamenta M,au grave.
Sa Tierce au grave.
,
Sa Septieme , au grave.
Accord de Neuvieme.
De Septieme
Sixte.
De Sixte-Quarte
De
Septieme
&
Quiiite.
& Seconde.Cij
oCeflla
A COnretranche ordinairement,
C.
un Accord de Septicme auqucl on ajoute un cinquieme Son a Tierce au-deflbus du fondamental.la
Septieme
,
c eft-a-Jirenoir
,
la
Quinte du
Son fondamentalr Accord de
qui eft
ici la
Note marque e en
;
dans cet etat1
Neuvicme peut1
fe
renverfer en retranchant encore de
Ac*
compagnemcnt
Octave do
la
Note qu on porte
a la BaflTe.
ACCORD DE QUINTE SUPERFLUE.
i -^
3C efttendreil
rTonMineur, au-deflbus duquel onfait
r Accord fenflble d un
en
la
Me diante
:
ainfi,
c eft
un veritable Accord de Neuvicme. MaisQuarte diminuee que donneroita1
ne
fe
renverfe point
a caufe de la
avec
la
Note
fenflble le
Son fuppofe porte
aigu, laquelle Quarte eft
un Intervalle banni de rilarmonie.
ACCORDLc Sonfuppofe,
DIdem
ONZIEME OU QUARTE.,
en retranchant
Le Son fondamental, Sa Septieme/au grave.
au grave.
deux Sons.
au grave.
Accord
c!e
Neuvicme
Accord de Quarte
De
SepticmeQuarte.
De
Seconde
&
Qtiartt.
&,
& Quinte.
Ceft un Accord de Septieme au-deffous duquel on ajoute un cma la Quinte du fondamental. On ne frappe gueres cet Ac a caufe de fa durete cord plein on en retranche ordinairement laquieme Son, :
Neuvicme
&: la
Septicme
;
&
pour
le
renverfer
,
ce retranchement efl
indifpenfable.
A C
C
ACCORD DE SEPTIEME SUPERFLUE,
C efl
1
Accord dominant fous lequel
la
Bade
fait la
Tonique,
ACCORD DE SEPTIEME SUPERFLUEET
SIXTE MINEURE,
C eftlaBaffe
[
Accord de Septieme diminuee fur
la
Note
fenfible
,
fous lequef
fair la
Toniquc.
Ces deux derniers Accords nefenfible
&
la
Tonique
s
fe renverfent point , parce que la Note entendroient enfemble dans les Parties fupe-
rieures
;
Quoique tous
ce qui ne peut fc tolerer. les Accords foient pleinsle falloit
&
commequil
il
pour montrer tous
leurs
Elemens
complets dans cette Table; ce n eft pas a dir.,
employer tels. On ne le peurpas toujours , & onie doit tres-rarement. Quant aux Sens qui doivent etre preferes felon la place & Pufage des Accords c eft dans ce choix exquis & neceflaire que confaille les;
fifte
leplus grand art du Compofiteur,,
(
Voyez COMPOSITION -, ME-
EODIE
EFFET v EXPRESSION
,
&c.
)
FIN DE LA TABLE DES ACCORDS,Nousparlerons aux mots,
HARMONIE, BASSE-FONDAMENTALEd employer tous ces Accords
&c, de
la
maniere^
22tions fuivantes.I.
A CC eft unememe
C.ici les
en former une Harmonic reguliere, J ajouterai feulement
obferva-
d un11le
grande erreur de penfer que le choix des renverfemens Accord foit indiffe rent pour 1 Harmonie ou pour 1 expreflion.ait
n y a pas un de ces renverfemens qui n
monde
fent1
1
oppofition qui
fe,
trouve entre
fon cara&ere propre, Tout la douceur de la FaufTe-
Quinte
&
aigreur du Triton1
& cependantmcmedela
Tun de
ces Intervalles eft
renverfe de
autre. II en eft de
Septieme diminue e
&
de la
Seconde fuperflue , de la Seconde ordinaire & de la Septieme. Qai ne fait combien la Quinte eil plus fonore que la Quarte ? L? Accord deGrande-Sixte
&
celui de Petite-Sixte;
mineure1
,
fon
dfcux Faces
du
mcmetraire,
Accord fondamental?
mais de combien
une n
eft-elle pas plus,
harmonieufe que Tautreneft-il
IS Accord de Petite-Sixte majeure?
au con-
pas plus brillant que celui de faalle Quinte,
parler que du plus (impie de tous les Accords confide rez la r Accord parfait la douceur de Y Accord de Sixte & la fadeur de celui de Sixte- Quarte ; tous cependant compofes des memes Sons. En,,
Et pour ne majcfte de
ge-
ne ral
les
Intervalles fuperflus
,
les
Diefes dans lehaut,
,
font
kur
propres par
Au
durete a exprimer remportement contraire , les Bemols a 1 aigu &:,
la
les
colere les paffions aiguer. Intervalles diminue s forment
&
une Harmonic plaintive qui attendrit le cceur. C eft une multitude d obfervations femblables, qui, lorfqu un habile Muficien fait s enrendent maitre des affections de ceux qui 1 ecoutent. II. Le choix des Intervalles fimples n eft gueres moins important que celui des Accords pour la place ou 1 on doit les employer. C eft par exemple dans le bas qu il faut placer les Quintes lesvaloir,
pr-
le
,
&
Odaves
par preference , dans le haut les Tierces & les Sixtes. Tranfpofez cet ordre vous gaterez 1 Harmonie en laiffant les memes Accords.,
les Accords plus harmonieux encore , en lesrapprochant par de petits Intervalles plus convenables que les grands a 1 capacite de 1 oreille. C eft ce qu on appdle refTerrer 1 Harmonie, & que fi peu de Muficicns favent pratiquer. Les bornes du,
III. Enfin Ton rend
font une raifon de plus pour reiTerrer
Diapafon des voixlorfque les Partiej
les
Choeurs.
Chaur
On peut alTurer,
eft
mal
qu un
fait,
lo.fquc lei
Accord divergent
A Ccrient,
Cfi
fortent de leur
Diapafon
&
font
eloignees les unes des autreselles.
qu elles femblent n
avoir plus de rapport entre
Accord Petat d un Inftrument dont les Sons fixes appelle encore font entre eux dans toute la jufteffe qu ils doivent avoir. On dit en ce fens qu un Inftrument eft d Accord qu il n eft pas d Accord , qu il garde ou ne garde pas Ton Accord. La meme expreflion s emploie pour deux
On
,
Voixla fois
qui chantent enfemble,
,
foit a
1
UnilTon
,
foit
pour deux Sons qui en Contre-parties,
fe font
entendre a
ACCORD DISSONNANT, FAUX ACCORD, ACCORD FAUX,fonnantfont autant de differentes chofes qu il ne faut pas confondre. Accord difeft celui qui contient quelque DiiTonnance; Accord faux celui.,
dont
les
Sons font mal accordes;
,
&
oe gardent pas entre eux
la juftelfeil
des Intervalles
mal compofeharmonique.
,
& que les
faux Accord Sons,
celui qui,
choquejuftes,
1
oreille
,
parce qu
eft
quoique
n
y formentles
pas un tout
ACCORDERCorps fonoreau,
des Inftrumensles
,
c eft tendre,
ou lacher
cordesla
,
al-
longer ou raccourcir
tuyaux
augmenter ou diminuer1
mafle du
Ton qu elles
jufqu a ce que toutes les parties de doivent avoir.,
Jnftrument foient
Pour Accorder un Inftrument
11
faut
d abord fixer un Son qui
fer-
ve aux autres de terme de comparaifon. C eft ce qu on appelle , prendre ou donner le Ton. ( Voyez TON.) Ce Soa eft ordinairement 1 wc
pourcefaifi
1
Orgue1
&
le
Clavecin
,
le la
pour
le
Violon
&
la
la fur
une corde a vuideoreille.
&
dans un
Medium propre
Baffe , qui ont a etre aifement
ils
, Hautbois, Bafibns , & autres Inftrumens a vent, a-peu-pres fixe , qu on ne peut gueres changer qu en changeant quelque piece de PInftrument. On peut encore les allonger
A
par1
egard des Flutes
ont leur
Ton
un peumaisil
a Pemboiture des pieces J ce qui baiife le Ton de queique chofc i doit necetfairement refulter des tons faux de ces variations,
parce que la jufte proportion eft rompue entre la longueur totale de PInftrument & les diftances d un trou a Pautre.
Quand
le
Ton eft de cermine on y, ,
fait
rapporter tous
les autres
Sons
de PInftrumentvalles qui leur
lefquels doivent etre fixe s par
PAccord
felon les Inter
conviennent,
L
Orgue
&
le
Clavecin f mordent
pi
24le refte
C.,
Quinces, jufqu a ce que la Partition foic faite par Oftaves pour du Clavier ; la Bafle & le Violon par Qiwntes ; la Viole & la Guitarre par Quartes & par Tierces c. En general on choifit tou,
jours des Intervalles confonnansfi/Te
&
harmonieux,
afin
que
1
oreille
en
fai-
plus aife ment la juftefle.,
dans la pratique, s obferver Cette juftefTe des Intervalles ne peut a toute rigueur, & pour qu ils puiffent tous s Accorder entre eux , if faut que chacun en particulier fouffre quelque alte ration. Chaque effa methods pcce d Inftrument a pour cela fes regies particulicres
&
tfAccorder.
(
Voyez TEMPERAMENT.
)
obferre que les Inftrumens dont on tire le Son par infpiration; la Flute &: le Hautbois, montent infenfiblement quand on a joue quelque terns ; ce qui vient , felon quelques-uns de Ihumidite qui , fortant de la bouche avec 1 air, les renfle & les raccourcit ; ou plutot ,
On
comme
,
fuivant
la
Doctrine de
M. Euler,
c eft
que
la
chaleur
&
la re fraftion
.que Tair reyoit
frependant 1 infpiration rendent fes vibrations plus quentjes, diminuent fon poids, & augmentant ainfi le poids relatif de i Atmofphere , rendent le Son un peu plus aigu.
Quoi qu1
effet
Tonils
il faut en Accordant avoir egard il en foit de la caufe prochain & forcer un peu le vent quand on donne ou re^qit le fur ces Inftrumens ; car pour refter d Accord dtirant le Concert ^, , , ,
doivent etre un peu trop bas en comrnen9ant.f.
ACCORDEUR.vecin,
m.
On appelle,
Accordeurs d
Orgue ou de Cla,
derles
&
ceux qui vont dans les Eglifes ou dans les maifons accommoaccorder ces Inftrumens & qui, pour Tordinaire en fontaufli
Fadeurs.f.1
ACOUSTIQUE.SON.*,
/.
)j
Ce motentends.
eft
de
invention de
Dodrine ou The orie M. Sauvcur
des Sons.>
(
VoyezGrec
&
vient du
I*\4couftique eftclle qui
proprement la donne ou doit don ier lesle
Partie theorique de laraifons
du
plaifir
Mufique : c eft que nous font 1 Har.-
monie
&
Chant
,
niques, qui decouvre
les
qui determine les rapports des Intervalles harmoaifccHo.is ou proprietes descordes vibrantes,&c
(Voyez CORDES, HARMONIE.)
ACT.Acouftique eft aufll quelquefois,
25dit:
adjedif ; on
1
Organe Acouftique,
A
un Phenomene Acouftique &c. C T E. /. m. Partie d un Opera feparee d une autre dans la rep: efentation par un efpace appelle Entre-Afte. ( Voyez ENTIRE- ACTE. )
L unite
de terns
&
de lieu doit etre
auili
rigo reufement obfervee
dans un Afle d Opera que dans une Tragedie entiere du genre ordi naire, & meme plus , a certains egards ; car le Poete ne doit point
dormer a un Acle d Opera une dure e hypothe tique plus longue que qu il a reellement parce qu on ne peut fuppofer que ce qui fe pafle fous nos yeux dure plus long-terns que nous ne le voyons ducelle,
rer en effet
:
mais
il
depend du Muficien de pre cipiter ou,
ralentir
fac
tion jufqu a un certain point1
pour augmenterla
la
vraifemblance ou
interet
j
liberte qui,
1
oblige a bien etudierfaut
gradation des palfions,
pour les developper celui ou le progres eft au & celui ou il convient de s arreter pour preplus haut point venir 1 inattention la langueur 1 epuifement du Spedtateur. Il n eft pasthe atralesle terns
qu
il
,
,
,
non d un
plus permis de changer de decoration lieu a un autre , au milieu d un Atte ,;
&
de
faire fauter le theatre
mcmeloi
dans
le,
veilleux
parce qu un pareil faut chequedetruit1
la raifon, la
verite
genre merla vraifemeft
blance
,
&
illufion
que
la
premiereeft
du Theatredoit,
de fa-
vorifer en tout.
Quand done
Factionni
interrompue par deil
tels
change,
mens,ce qu
leil
Aludcien ne peut favoir
comment
les
doit faire de fon Orcheftre pendant qu ils durent reprefenter le mcme cahos qui regne alors fur la Scene.
ni marquer a moins d y
principalelogue.
Quelquefois le & ne
lui
premier Afte d un Opera ne tient point a 1 adion fert que d introduction. Alors il s appelle Pro
( Voyci ce mot. ) Comme le Prologue ne fait pas partie de la Piece, on ne le compte point dans le nombre des Afles qu elle con-
tient
&
qui eft fouvent de cinq dans les(
Ope ra
Fran9ois
,
mais ton-
ACTE DE CADENCE,ties,
jours de trois dans les Italiens.
Voyez OPERA. ) eft un mouvement dans uneou a1
des Par-
&
furtout dans la Bafle
,
qui oblige toutes les autres Parties a con,
courir a former une Cadence
eviter
expreffement.
(
Voyez
CADENCE, VITER.
)
ACT EUR.
/.
m. Chanteur qui
d un Opera, Outre
dans la representation toutes les qualites qui doivent lui etre communesrolle
fait
un
D
ACT.I
A&cur dramatique,J
il
doit en avoiril
beaucoupdeil
particulieres
pour
reuillrla
dans Ton Art. Ainfisil
ne
furfit
pas qule
parole
ne
i
a tour aufll
beau pour
un bel organe pour Chant car il n y a pasait;>
une
telle iiaifon
beaute J
que la entra la voix parlante 6c la voix chantante a -ofe toujours celle de 1 autre. Si Ton pardonneite
un Aiftcur
le
dc taut de quelque qua!ui
qu
il
a
pu
fe flatter
d acquenr,lala
on ne peut
pardonner defer
fe
deftiner au Theatre ..deftitue des,
telles entre aufres que qualites naturelles qui y font necelTahes entends moins voix dans un Chanteur. Mais par ce mot voix,j
force du timbre
!a flexibili:e. Je penfe qu un queTetendueJa jufteife, Theatre dont Fobjet eft d emouvoir le coeur par les Chan s doir etre.
,
interdit a ces
&
les ore iles; bruyantes qui ne font qu etourdir I que, quelque peu de voix que puiile avoir un A&zur s il a jufte,
voix dures
,
touchan:efont;
,
facile
,
fuffifamment etendue
,
il
en a tout autant qu,
il
il
faura
tou;ours
bien
fe
faire
entendre
s
il
fait
fe
faire
ecouter.
Avec une voix convenable
&n
quandi
fa
pourcft
fa fir &:
rdtfeur doit Pavoir cukivee par TArt, voix n en auroit pas befoin , il en auroit befoin lui-meme rendre avec intelligence la partie muficale de fes rolles. Rien.
plus
les tranfports
rolle
,
trer
,
&; plus degoutant que de voir un Heros dans des puflions les plus vives con-raint gene dans fon s aifujettir en ecolier qui repete mal fa le^on ; monpeiner de la Vertu , ceux d un au lieu des combats de 1 Amour
infupportable
.,
&
&
&
mauvais Chanteur avecfur le
la
Mefurequil
&
I
OrcheftreIl
Ton
que
fur,
le
parti
doit prendre.le rolle lui
, plus incertain n y a ni chaleur ni
&
grace fans faolite mais bien.II
&
r/ftordont
coute
,
ne
le
rendra ja-
ne
fuffit
pas
ii
VAfteur d
Opera d,
etre;
un excellent Chanteur,il
s
il
n
eft
encore un excellent Pantomime
car
ne doit pas feulementce quil
faire fentir ee
qu
il
dit
lui-meme
mais
aufli
laiffe
dire a la
Symphonic.de fon ameceffe;
L
Orcheftre ne rend pas un fentiment qui ne doive fortir fes pas, fes regards, fon gefte tout doit s accorder fans,
avec
la
Mufique,
,
fans pourtant
qu
il
paroilte,
y fonger
;
il
doit
intereffer toujoursrolle difficile,
memelaiife
en gardant
le (ilence
s
il
uneft
inftant oublier le
quoiqu occupe d un Perfonnage pour s ocScenei
&
ce n cuper du Chanteur,
qu un Muficien
fur la
il
rizft
plus
ADA.Afteur. Tel excella dans les autres Parties
avoir neglige celle-ci.cet egard,
donneren
le
, qui s eft fait fiffler pour n y a point d Atteur a qui Ton ne ptiiile , a celebre Chafle pour modele. Get excellent Pan
II
tomimede1
,
mettant toujours Ton Art
au-deiTus
de
lui
,
&
s
ef-
forgant toujours dfes
y
excellerA>
ment ifochrones aux vibrations quemental(bit,
ferolt reellement le,
35
par le moyen d un troifieme Corps fonore actuellement reTonner ec.fi,,
Son fondaon le fai-
Cette explication fans difficulte s tres-fpecieufe, n eft peut-etre pas car le rapport de deux Sons n eft jamais plus compofe que quand il
approche dc
la jamais les fimplicite qui en fait une confonnance, vibrations ne doivent coincider plus rarenv.nt que quand elles touchent ou il fuivroit , ce me femble, que Ics prefque a I lfochronifme.
&
D
mefure qu ils s ac eluent, puis le reunir tout d un coup a l inftant que 1 Accord eft jufte. obfervation des Battemens eft une bonne regie a confulter fur leJB.;s
devroient
fe
ralentir a
L
meilleur fyfteme de Temperament ENT. ) Car ( Voyez TEMPER il eft clair que de tous les Temperamens poffibles celui qui laiile le:
moins de Battemens danspreferent.
Or
,
c eft
1 Orgue eft celui que 1 oreille & la Nature une experience conftante & reconnue de tous les,
les alterations des Tierces manures produifent des Battemcns plus fenfibles &c plus defagreables que celles des Quintes. Ainfi la
Fadeurs, que
Nature eile-mcme achoifi.
BATTERfur diverfes
I
E.
/. f.r
Mani?re de frapperles
cordes d un Inftrument
repeter fucceflivement divers Sons qui compofent un
&
Accord
,
&:
vement de Notes. La dont toutes les Notesdans1"
de paiTer aind d Accord en Accord par un meme atterie n eft qu un Arpege continue ,font
moumais
detachers
^
au lieu d etre
liees
comme
BATTEUR DEmouvemens dela
Arpege.
JMESURE.
Celui qui bat
la
Mefure dans unles
BATTRE LA MESURE.,
Concert. Voyez TArticle fuivant.
C eft,
en marquer
Terns par des
qui en reglent la duree , pav les Mefures femblableb font rendues partaitement egales lefquels toutes
main ou du pied
&
en valeur chronique ou en Terns dans 1 execution. II y a des Mefures qui ne fe lattmt qu a un Temsa trois
,
d autres a deux,
ou
a quatre
,
ce qui
eft le
plus grand
nombre de Tems mar
ques que puille renfermer une Mefure : encore une Mefure a quatre Tems peut-elie toujours fe refoudre en deux Mefures a deux Tems,
Dans
toutes ces diffe ren Oi Mefures le
Tems
frappe
eft
toujours fur la
BAT.Notelui
5le
r
qul fuit la barre immediatement ; la Mefure ne foit qui la precede, a moins que,
Terns levc
toujours cea un feul Terns ;eft,
&
meme
alors
,
il
faut toujours
fuppofer
le
Terns foible
puifqu on ne
fauroit frapper fans avoir leve. Le degre de lenteur ou de vitefTe
qu on donne
a la
Mefure de -
des Notes qui pend de piufieurs chofes. i. De la valeur une Mefure qui contient une pofent la Mefure. On voit bien qu
comRondequi
do ft
fe
battre
plus pofe ment
&
durer davantage
que
celle
ne
indique par le mot Frana la tete de 1 Air ; Gai * 9ois ou Italien qu on trouve ordinairement :c. Tous ces mots indiquent autant de modifications dans Viu * ! entcontient qu une Noire.
2P
.
Du Mouvement
le
Mouvement d une meme1
forte de Mefure.
3.
Enfin du carafterele
de
Air
meme
,
qui
,
s il
eft
bien
fait
,
en fera neceffairement fentir
vrai
Mouvement.
liens.
Les Muficiens Fran9ois ne battent pas la Mefure comme les ItaCeux-ci dans la Mefure a quatre Terns frappent fuccefilve,,
mentaufli
les
les
deux premiers Terns & levent deux premiers dans la Mefure a
les
deux autresTernsle,
;
ils
frappent
trois
&
levent le troi-
fieme.
Les Francoisles
ne frappent
jamais
que
premier Terns,
marquent
autres par differens
mouvemensde
la
main
a droite
& &a
gauche. Cependant la Mufique Francoife auroit beaucoup plus befoin que ritalienne d une Mefure bien marquee ; car elle ne porte point fa cadence en elle-meme ; fes Mouvemens n ont aucune precifion naturelle:
on
prefle
,
on
ralentit laelles
Mefure au gre du Chanteur.
Com-
bien
les
oreilles
ne font-
bruit defagreablcla,
&
pas choquees a 1 Opera de Paris du avec fon baton , celui qui bat continuel que fait,
& que le petit Prophete compare plaifamment a un EuMefure Mais c eft un mal inevitable cheron qui coupe du bois fans ce bruit on ne pourroit fentir la Mefure j la Mufique par elle-meme ne la marque pas aufli les Strangers n apper^oivent-ils point le Mou!
;
:
vement de nos Airs.ici
Si 1 on y fait attention Ton trouvera que c eft Tune des differences fpecifiques de la Mufique Frangoife a ITtaJienne. En Italie la Mefure eft 1 ame de la Mufique ; c eft la Mefure bien fentie qui lui donne cet accent qui la rend fi charmante c eft, ;
la
Mefure
aufli
qui gouverne
le
Muficien dans
1
execution.
En
France,
Gij
51au contrairela,
BAT.c eft le Muficien qui
gouverne?
la
Mefure
;
il
I
cnerve &:confifte a
defigure fans fcrupule.lailTer fentir;
Que
dis-je
Le bon gout meme,
ne
la pas befoin.
precaution dont, au refte
elle
n a pas grandbatte
L
Opcra de
Paris eft le feul Theatre;
de
1
Europe ou Ton
la Alefure fans la fuivre
fans la battre. partout ailleurs on la fuit Il rcgne la-defTus une errcur populaire qu un peu de reflexion detruit aifcment. On s imagine qu un Auditeur ne bat par inftind lail
Mcl urc d un Air qaceft,
au contraire,
,
fen* pas affez
qu
il
entend que parce qu il la fent vivement ; ailez fenfible ou qu il ne la parce qu elle n cft pas des a force de mouvemens des mains tuche, ,
&
&
ce point a fon oreille. Pour peu qu une Mufique donne prife a la cadence , on voit la plupart des Franun bruit terrible pour c,ois qui 1 ecoutent faire mille contortions aider la Mefure a marcher ou leur oreille a la fentir. Subftituez des
pieds
,
de fuppleer ce qui
manque en
&
Italiens
ou des Allemandsle
,
vous n entendrez pas
le
moindre bruit
&
moindre gefte qui s accorde avec la Mefure. Seroit-ce peut-ctre que les Allemands, les Italiens font moins fenfibles a la Me ne fe feroit gueres fure que les Francois ? Il y a tel de me^ Lecleurs quine verrez pasMuficiens les plus preffer pour le dire; mais , dira-t-il auill , que les habiles font ceux qui fentent le moins la Mefure ? II eft inconteftable que ce font ceux qui la battent le moins ; quand a force d exercice ,
&
,
ils
out acquis fhabitude de
la fentir
continuellement
,
ils
ne
la battent
d expe rience qui eft fous les yeux de tout le monde. L on pourra dire encore que les memes gens a qui je reproche de ne battre la Mefure que parce qu ils ne la fentent pas aifez ne laplus
du tout
;
c eft
un
fait
,
lattznt plus dans les Airs
oui
elle
n
eft
point fendble
;
&
je re pondrai
que c
eft
Toreille
foit
u tout. Il faat que parce qu alors ils e la fentent point frappee au moins d un foible fentiment de Mefure pourla
que rinftincl cherche a le renforcer. Les Anciens dit M. Burette battoient, ,
Mefure en plufieurs fa^ons.pied , qui felon la mefure dess
La
plus ordinaire condftoit
dans
le
mouvement du,
ele-
voit de terre
&
la
frappoit alternativement
deux
ment
Terns egaux ou incgaux. ( Voyez RHYTHME. ) C etoit la fonction du Maitre de Mufique appelle Corypheeparce quil
ordinaire,
JL.OW$
cendant de Quinte jufqu au fol , auquel on s arrete ordinairement , parce que le Bev.ol de 1 wf , qu on trouveroit enfuite ne differe point duji dans la pratique. Cela fait done une fuite de cinq Bemols dans cetordre:
i
2
3
Si
Mi.,
La
4 Re
;Sol.
raifon I on ne fauroit employer les dernien; ainfi employer auffi ceux qui les pre cedent ]e Bemol du mi ne fe pofe qu avec celui du /, celui du la qu avec les deux precedens & chacun des fuivans qu avec tous ceux qui le pre
Toujours, par la Bemols a la Clef
memefans
,
:
.,
cedent.
Oncoup
trouvera dans
1
fi
un
Ton ou un Mode donnea.
Article Clef une formule pour favoir tout d un doit porter des Bemols a la Clef,
&B
combien.
M O L I S ER. v.ouquis
Marquer une Note d un Bemol , ou armerII taut
la
Clef
BQUARREe crit ainfi,
par Bemol. Bemolife^ ce mi.
bemolifer la Clef pour le
Ton
Note
TO. Caradere-de Mufique gauche d une Note rnarque que cette ayant ete pre cedemment hauffee par un Diefe ou baiilee par un
B
de/a.
QUARRE./.
% &,
qui, place a la
,
Bemol , doit
ctre remife a fon elevation naturelle
ou diatonique,
BLe Be quarredesfut invente
noms auxla lettre,
fix
que
B
pour exprimer
par Guy d Arezzo. Get Auteur , qui donna premieres Notes de 1 Ocr.ave n en laiifa point d autre naturel. Car chaque Note avoir , le,
Ji
des-Iors
fa lettre
correfpondante
;
& comme le Chant diatonique de ce,
fi eft dur
quand on y monte depuis le fa il 1 appella (implement b dur , 1 Article b quarre J ou b quarre par une allufion dont j ai parle dans,
precedent.
Le Be quarre fervit dans la fuite a detruire I effet du Bemol antec eft que le Bemol fe plarieur fur la Note qui fuivoit le Bequarre:
$ant ordinairement fur le Ji le Be quarre qui venoit enfuite , ne produifoit en de truifant ce Bemol que Ton effet naturel qui etoit de, ,
,
,
reprefenter la Noteji fion &: faute d autre figne,
fans alteration.,
A la fin onaufli1
pour detruire
en fervit par exteneflfet du Diefe , & c efts
ainfile
emploie encore aujourd hui. Diefe ou le Be mol qui Font precede.
qu
il
s
Le Be quarre
efface
egalementle
II
y
a cependant,
une diftindion ails
faire.
Si le Diefe
ou
Bemol
etoient accidentelstoutesles
Notes qui
le
font detruits fans retour par le Bequarre dans fuivent mediatement ou immediatement fur le
meme
degre, jufqu a ce qu il s y prefente un nouveau Bemol ou un nou veau Diefe. Mais fi le Bemol ou le Diefe font a la Clef, le Be quarre neles efface que pour la Note qu il precede immediatement, ou tout au plus fuivent dans la meme Mefure & fur le meme degre; pour toutes celles qui &a chaque Note alteree a la Clef dont on veut detruire alteration il faut autant de nouveaux Bequarres. Tout cela eft aflfez mal entendu ;1
,
mais
tel eft
1
ufage.
Quelques-uns donnoient un autre fensau Be quarre, & lui accordant feulemcnt ledroit d effacer les Diefes ouBemols accidentels, lui otoient celui de ricn changer a 1 etat de la Clef de forte qu en ce fens fur un fa diefe , ou fur unji bemolife a la Clef, le Be quarre ne ferviroit qu a de:
truire un Diefe accidentel fur cejifieroit toujours
,
ou un Bemoltel
fur
ce/z,
&
figni-
le/a Diefe ou,
le
Ji
Be mol
qu
il
eft a la Clef.le
D autresmol,
,
enfin
fe
fervoient bien du Bequarre pour effacer
B^-
meme
celui de la Clef, mais jamais
pour effacer
le
Diefe
:
c eft le
Bemol feulement qu ils employoient dans Lc premier ufage a tout-a-fait prevalu
ce dernier cas.
;
ceux-ci deviennent plus rares,
B O&s
U.
il eft bon cf y faire attention en d ariciennes Mufiques fans quoi 1 on fe tromperoit fouvent. B I. Syllabe dont quelques Muficiens etrangers fe fervoient autrefois pour prononcer le fon de la Gamme que les Francois appellent Si. (Voyez Si.) BIS CR E. /. /. Mot Italien qui (ignite Triples-croclies. Quand
aboliflent de jour en jour,
;
mais
litant
OM
ce
fous une fuite de Notes egales & de plus grande valeur que des Triples-croches il marque qu il fautdivifer en Triples-crochea les valeurs de toutes ces Notes felon la divifion reelle qui fe troave or-
mot
eft ecrit
,
,
dinairement
faitelesla
adoptee parle
au premier Terns. C eft une invention des Auteurs fur-tout dans les Partitions , pour epargner copiftes,
B
Voyez CROCHET. ) L A N CHE././. C eft le nom d une Note qui vaut deux Noires ou Article NOTES & la valeur de la la moitie d uhe Ronde. ( Voyezpapierpeine,(1,
&
Blanche
BOURDON.B O U R R fe1
comme POINT D ORGUE.E.
E. Fig. 9.) Baife-continue qui refonne toujours fur le meme Ton, font communement celles des Airs appelles Mufettes. (,
PI.
Voyez
)
/. /.
on
croit venir d
Auvergneeft a
Sorte d Air propre a une Danfe de meme nom, que qui eft encore en ufage dans cette Pro,
&
vince.
Lale
Bourree
deux Terns,
gais
,
& commencela
avant
frappe. Elle doit avoir
comme
par une Noire plupart des autres Danfes.,
deux
Parties,
&
quatre Mefures
Dans ce
caractere d Air on
premier Terns
&
la
B O U T A D E.
/. /.
ou un multiple de quatre a chacune. frequemment la feconde moitie du premiere dufecond, par une Blanche fyncopee. Ancienne forte de petit Ballet qu on executoit ou,
lie aflez
qu on paroiffoit executer impromptu. Les Muficiens ont aufll quelquefois donne ce nom aux Pieces ou Idees qu ils executoient de meme fur leurs Inftrumens, & qu on appelloit autrement CAPRICE FANTAISIE.,
Voye\
ces
mots.
S RA I LL E B R A N L E. Air court &
R.
v. n.,
C eft
exccder
le
volume de
fa
voix
& chanter
tant,
qu on a de force/.
comme
font au Lutrin les Marguilliers de Village
&
certains Muficiens ailleurs.
en Rondeau
m. Sorte de Danfe fort gaie qui fe danfe en rond fur un c eft-a-dire avec un meme refrain a la fin de; ,
chaque Couplet.
H
58
B R
E.
~:F. Adverbe qu on trouve quelqucfois ecrit dens d cinciennes Muou IM Air pour mar[ues au-delTus de la Nor: qui fink phrafe
mo
,
& fee au lieu de quer que cette Finale doit c:r^ co.ipee par un Ton bref durer route fa valeur. ( Voyez COUPER.) Ce mot eft maintenant inu,
tile,
depuis qn on a un figne pour
1
exprimer.fois
BREVE./. /.cede:
Nore
qji palfeeft
deux
pi
js vite
que
celle qui la pre
la Croche Brtve apres une Blanche poiite e apres une Noire pointee. On ne pourroit pas de meme appeller Br&ve, une Note q.ii vaudroit la moitie de la precedence ainii la Noire n eft ni la Croche apres la Noire , a pas une /Jr.iv apres la Blanche fimple moins qu il ne foit queftion de fyncope.
ainfi la
Noire
:
,
C eft autrelala
chofe dans
le
quantite des fyllabes, la Brtve
Plain-Chant. Pour repondre exactement a De plus* y vaut la moitie de la Longue.
la Brlvt qui Longue a quclquefois une queue pour la diftinguer de n en a jamais ; ce qui eft precifement I oppofe de la iMufique , ou la Ronde , qui n a point de queue , eft double de la Blanche qui en a une.
BREVE
CVoye? MESUHE
,
eft aufli le
VALEUR DES NOTES. nom que donnoient nos
)
anciens Muficiens
,
&
que
donnent encore aujourd hui les Italiens a cette vieille figure de Note que nous appellons Qwarre e. II y avoit deux fortes de Brtves favoir la droite ou parfaite, qui fe divife en trois & vaut trois Rondes parties egales;
,
ou Semi- breves dansquife divife
la
Me fur e
triple,
dans
la
en deux parties egales ne vaut que deux Semi-breves Mefure double. Cette derniere forte de -Breve eft celle qui s inle
& la &,
Brtve alteree ou imparfaite
,
dique parla
figne
du
C
barre
,
& les
Italiens
nomment encore
alia
Breve
Mefure
a
deux Terns(
fort vires,
dont
ils fe
fervent dans les Muiiques
da Capclla.dit
Voyez ALLA BREVE.)Toutcela
BRODERIES, DOUBLES, FLEURTIS.
comme
ils
ont
CADENCE,pos oufur
f.f. Terminaifon d une phrafe harmonique fur un re,,
un Accord
tovitpafTage d
c eft parfait ou pour parler plus generalement un Accord difTonnant a un Accord quelconquej car on ne,
peutjamaisfortir d un
comm^Bouteneft
Accord difTbnnant que par un Accede Cadence. Or phrafe harmonique eft neceflairement liee par des DifTonnances exprimees ou fous-entendues , il s enfuit que toute 1 Harmonieproprement qu unedontfuite
de Cadences.,
Ce qu on
appelle AEle de Cadence,
refulte toujours
de deux Sons
fondamentaux
1
un annonce
la
Cadence
&
1
autre la termine.,
Comme il n y a point de Didbnnance fans Cadence il n y a point on plus de Cadence fans DiiTbnnance exprimee ou fous-entendue car pour faire fentir le repos il faut que quelque chofe d anterieur le fiif: ,
pende
& ce quelque chofe ne peut etre que la Diffonnance on Je fentiment iinplicite de la DifTonnance. Autrement les deux Accords, ,
62.etant egalement parfalts,
CAD.fe repofer fur le premier; le feannonceroit point & ne feroit pas neceffaire. L Accord forme premier Son d une Cadence dolt done toujours etre diffonnant ,s,
on pourroic
cond nefur le
c eft-a-dire
Tegard du fecond , il peut etre confonnant ou diffonnant felon qu on veut e tablir ou eluder le repos. S il eft confonnant, la Cadence eft,
A
porter ou fuppofer une Difl~onnance.
pleine;
b il
eft
diflonnant la Cadence eft evhce ou imite e.;
compte ordinairement quatre efpeces de Cadences f^avoir, Ca dence parfaite. Cadence imparfaite ou irreguliere Cadence inttrrompue, & Cadence rompue. Ce font les denominations que leur a donn M. Rameau & dont on verra ci-apres les raifons.t
On
,
les fois qu aprcs uri Accord de Septieme la Baffe-fondamentale defcend de Quinte fur un Accord c eft une Cadence parfait parfaite pleine qui precede toujours d une Dominante-tonique a la
I.
Toutes
,
,
Tonique mais fi la Cadence parfaite eft evitee par une Diflbnnance ajoutee a la feconde Note on peut commencer une feconde Cadence en evitant la premiere fur cette feconde Note , e viter derechef cette: ,
feconde Cadence
& en
commencer une
troifieme fur la troifieme
Note;
enfin continuer ainfi tant qu on veut , en montant de Quarte ou defcendant de Quinte fur toutes les cordes du Ton, cela forme une
&
fucceflion de Cadences parfaites evite es.fans contredit la plusla
Dans
cette fucceflion,
,
qui eft
harmonique
,
deux
Parties
favoir
,
celles qui font
Septieme & la Quinte, defcendent fur la Tierce &l Oc~tave de 1 Accord fuivant tandis que deux autres Parties favoir celles qui font la Tierce & 1 Odave reftent pour faire a leur tour la Septieme & la Quinte, & defcendent enfuite alternativement avec les OTUX autres.,, , ,,
Ainfi une
telles
doit jamaisfuite fur la
II. Si la
donne une harmonic defcendante. Elle ne qu a une Dominante-tonique pour tomber en Tonique par une Cadence pleine. Planche A. Fig. i. Balfe-fondamentale au lieu de defcendre de Quinte apresfucceflionarreter,
un Accord de Septiernes
,
defcend feulement de Tierce,,
la
Cadenceil
appelle intcrrompue
eft le1
que
de maniere pourtant qui paffe a fon produit oreille defire toujours de revenir a ce premier generateur ; an,
Son generateur
contraire, quand onrateur;
dhfol
ut, c eft le produit qui retourne
au genedans cette
Toreille eft fatisfaite
&
ne defire plus rien.
De
plus
,
66marcheentendfol ut*
CAD.le fol fe fait
encore entendre dans ut
:
atnfi
,
1
oreille
(on produit au lieu que dans la marche generateur ut fol , 1 oreille qui , dans le premier Son , avoit entendu ut fol , la ri- entend que fol fans ut. Ainfi le repos ou plus dans le feconda la fois le;
&
&
,
Cadence de fol
a.
ut
a.
plus de perfection que la Cadence
ou
le
repos
d
wr a fol.,
II femble continue M. d Alembert, que dans les Principes de M. Rameau on peut encore expliquer effet de la Cadence rompue & de la Cadence imerrompue. Imaginons pour cet effet qu apres un AccordI,,
de Septiemerompuea1
I
Cadence fol Ji re fa , on monte diatoniquemen: par une Accord la ut mi fol ; il eft vifible que cet Accord eft ren,
verfe de
Accord de fous-Dominante
ut
mi fol
la
:
ainfi la
marche dela,
Cadence rompue equivaut a cette fucceflion fol Ji re fa , ut mi fol dans laquelle ut , qui n eft aurre chofe qu une Cadence paifaite lieu d etre traitee comme Tonique, eft rendue fous-Dominante.,
au
Or
toute
Tonique, dit M. d Alembert 3 peut toujours etre rendue fousDominante en changeant de Mode fajouterai qu elle peut meme por ter Accord de Sixte-ajoutee fans en changer. d une egard de la Cadence interrompue qui confifte a defcendre,
;
1
,
A
1
,
une autre par 1 Intervalle de Tierce en cette forte, fol mi folji re il femble qu on peut encore 1 expliquer. En effet, Ji re fa * le fecond Accord mi fol Ji re eft renverfe de 1 Accord de fous-Dofur,
Dominante
rninante fol Ji re mifucceffiontraitee.,
:
ainfi lare
fol Ji re
fa, fol Ji,
Cadence interromput equivaut a cette mi ou la Note/0J apres avoir etc,,
comme Dominante;
eft
rendue fous-Dominante en changeant de
Mode
ce qui eft permis & depend du Compofiteur. Ces explications font ingenieufes & montrent quel ufage on peut kire du Double-emploi dans les paflages qui femblent s y rapporter le intention de M. d Alembert n eft furement pas moins. Cependant1
en ferve reellement dans ceux-ci pour la pratique mais feulement pour [ intelligence du Renverfement. Par exemple, le Double-em
qu on
s
,
ploi
de
la
Cadence,
imerrompue fauveroit
la
Diffonnance fa par,
la>
DiiTonnance mi
&
ce qui eft contraire aux regies a 1 efprit des regies fur-tout au jugement de 1 oreille car dans la fenfation du fecond:
Accord
,
re fol fi
mi
,
a la fuite
du premier folji
re
fa
,
1
oreille
s
obf-
CAD.tineplutot arejetterlele re
6j,
dunombre
d^s Confonnances,
mi pour Dilfonnanc.le
En
generaletre
les
Commen^ans
que d admettre doivent favoin
que
Double-emploi peut
la fuite
admis fur un Accord de feptieme a d un Accord confonnant ; mais que fl-tot qu un Accord de fep,
tieme en fuir un femblableeft
le Double-emploi ne peut avoir lieu. II bon qu ils fachent encore qu on ne doit changer de Ton par nul autre Accord dillonnant que le fenfible d ou il fuit que dans la Ca;
dence rompueII
on ne peut fuppofer aucun changement de Ton.les telle
y a une autre efpece de Cadence que
pointritable
comme:
,
&
qui
,
felon la definition1
,
Muficiens ne regardent en eft pourtant une ve
c eft le paffage de1
fenfible a
Accord de
aucune
liaifon
Accord de Septieme diminuee fur la Note Tonique. Dans ce paflage il ne fe trouve harmonique & c eft le fecond exemple de ce defaut dansla,,
ce qu on appelle Cadence. On pourroit regarder les tranfitions enharmoniques comme des manieres d eviter cette meme Cadence de meme, ,
qu on evite la Cadence parfaite d une Dominante a fa Tonique par une tranfition chromatique mais je me borne a expliquer ici les de:
nominations etablies.
CADENCEles
eft, en terme de,
Italiens appellent Trillo,
qui fe fait phrafe Muficale , d ou , fans doute il a pris le nom de Cadence. dit : Cette Aftrice a une belle Cadence ; ce Chanteur bat mal la,
ment
&
Chant ce battement de gofier que que nous appellons autrement Trembleordinairement fur la penultieme Note d une,
OnCa
denceIIfifte
,
&*c.
y
a
deux
fortes
de Cadencesle
:
1
une
eft la
Cadence pleine. Elle conlale
a ne
commencer;
Note
fuperieure
1
battement de voix qu aprcs en avoir appuye autre s appelle Cadence brife e &: Ton fait,
y
&
CADENCE,a ceux quifure,
battement de voix fans aucune preparation. Voyez de 1 autre PI. E. Fig. 13.,
1
exemple de Tune
(la)
eft
une qualite de1
la,
1
executent ou quiils
ecoutent
bonne Mufique qui donne un fentiment vif de la Me,
en forte qu
la
marquentpar
&
la
fentent
tomber
a
propos
,
fans
qu
ils
y penfent
& comme
inftincl:.
Cette qualite
eft fur-tout re,
quife dans les Airs a danfer.
Chaconne manque de Cadence.
Ce Menuet marque bien la Cadence cette La Cadence , en ce fens, etant une qua-
C Alite,
D.,
porte ordinairement
1
Article defini laindividuelle,,
au
lieu
que
la
Cadence
harraonique porre,
comme
1
Article numerique. Une
Ca Me-
dence parfaite. Trois Cadences evitees &c. Cadence fignifie encore la conformite des pas du Danfeur avecfure;
la
en Ca marquee par 1 Inftrument. II fort de Cadence // eft bien dence. Mais il faut obferver que la Cadence ne fe marque pas Goujours comme fe bat la Mefure. Ainfi le Maitre de Mufique marque le mouvement du Mejiuet en frappant au commencement de chaque Me fure ; au lieu que le Maitre a danfer ne bat que de deux en deux Me,
fures
,
parce qu
il
C A D E N C F.denceeft
adj.,
en faut autant pour former les quatre pas du Menueto Une Muiique bien Cadences eft celle oii la Ca
fenfible
ou
le
Rhythme
&
I
Harmonie concourent
le
plus
parfaitement qu il eft poflible a faire fentir le mouvement. Car lechoix des Accords n eft pas indifferent pour marquer les Tems de la Mefure, Harmonic fur le &: Ton ne doit pas pratiquer indifTeremment la meme
Frappe
&
fur le
Leve.,
De meme
il
ne
fuffit
pas de partager
les
Me-
pour en faire fentir les retours egaux ; mais le Rhythme ne de pend pas moins de Accent qu on donne a la Melodie que des valeurs qu on donne aux Notes ; car on peut avoir desfures en valeur? egales1
Temsaffez
tres-egaux en valeursfoit,
,
&
toutefois tres-mal Cadences
;
ce n
eft
pas
CADENZA.gue non1
que Tegalite y/./.ecrit
il
faut
encore qu on,
la fente.
Mot1
Italien
,
&
que,
Auteur
laiffe
par lequel on indique un Point d Ora la volome de celui qui execute,
la Partie principale
a fin
qu
il
y
faffe
relativement au cara&ere
de,
Air
,
les
paiTages les plus convenables a fa
Voix
,
a
fon Inftrument
ou
a fon gout.
Ce Point d Orgue s appelle Cadenza parce qu il men fur la premiere Note d une Cadence finale, &,
fe faitil
ordinaire-
s
appelle auflife livrer,
Arbitrio
,
a caufe de la liberte
qu on y
laiffe a
1
Executant de
a feside es,
&,
de fuivre Ton propre gout.
La Mufique Fran9oife,
fur-
tout la vocale
qui eft extrcmement fervile,
ne
laifle
au Chanteur aufaire
cuneufage.
pareille liberte
dont
meme
il
feroit fort
embarraffe de
C A N A R D E R. v. n. C eft, en jouant du Hautbois fillard & rauque approchant du cri du Canard c eft,;
,
tirer
un Son na-
ce qui arrive aux
C ACommengansdes levres.,
1ST.
69
&
fur-tout dans le hastres -
II eft aulli;
pour ne pas ferrer a/fez 1 anche ordinaire a ceux qui chantent la Haute,
Conrre de Canardcr
& forcee, qui fe C A N A R I E./.
parce que la Haute-Contre eft une Voix fadicG fent toujours de la contrainte avec laquelle elle fort.
/. Efpece de Gigue dont 1 Air eft d un mouvement encore plus vif que celui de la Gigue ordinaire c eft pourquoi 1 onle marque quelquefois par /6 Cette Danfe n eft plus en ufage aujourd kui.: .
( Voyez GIGUE.) C A N E V A S. /. m. C eft
ainfi
qu on appelle a
1
Opera de
Paris des
Muficien ajufte aux Notes d un Air a parodier. Sur ces en ajufte d autres qui ne llgni, qui ne fignifient rien , le Poete paroles d efoil Ton ne trouve fient pas grand chofe pour Pordinaire pas plus prit que de fens , ou la Profodie Fran9 ife eft ridiculement eftropiee ,paroles quele,
CANOle
qu on appelle encore, avec grande raifon, des Canevas. N. f. m. Cetoit dans la Mufique ancienne une regie ou methode pour determiner les rapports des Intervalles. L on donnoit aufli
&
nom
de Canon
a
1
ports,
&
Ptolomee a donneSeftio Canonis
Inftrument par lequel on trouvoit ces rap le meme nom au Livre que nous avons
de
lui
fur les rapports de tous les Intervalles harmoniques.,
En
general
on appelloittervalles,
la divifion,
& Canon univerfalis
le
du Monocorde par tous ces In Monocorde ainfi divife ou la Table,
qui le reprcfentoit.
CANON,perpe tuelle,
(Voyez MONOCORDE. ) en Mufique moderne eft une forte de Fugue qu on,
appelle
parce que les Parties fans ceffe le meme Chant.
,
partant
1
une apres
1
autre
,
repetent
dit Zarlin , on mettoit a la tcte des , Fugues perpetuelles ; appelle Fughe in confeguen^a , certains avertiflemens qui marquoienc comment il falloit chanter ces fortes de Fugues , ces avertiflemens
Autrefoisil
qu
&
proprement les regies de ces Fugues, s intituloient Canoni, regies, Canons. De-la prenant le titre pour la chofe, on a , metopar
ctant
nymie nomme Canon Les Canons les plus,
,
cette efpcce de
Fugue.plus communs, fe prennent que chaque Panic re pete fur
ailes a faire;
&
les,
a TUnifTon ou ale
I
Oclave
c eft-a-dire
meme
ton
le,
Chant deil
cfpece de Canon
celle qui la pre cede. Pour compoler cette ne faut qu imaginer un Chant a fon gre; y ajout cc
7
C A
N.,
en Partition, autant de Parties qu on veut a voix exiles; puts, de routes ces Parties chantees fucceflivement former un feul Air; tachant,
que cette fucceifion produife un tout agreable foit dans le Chant.
,
foit
dans
1
Harmonie
,
Pour executer unfeul,
tel1
Canon, celui quidoit chanter
le
premier
,
part
chantant de fuitela
Air
entier
,
&
le
recommengant
aufli-tot fans
Mefure. Des que celui ci a fini le interrompre premier couplet, qui doit fervir de fujet perpetuel fur lequel le Canon entier a etc comtancommence ce meme premier , pofe , le fecond entre ,,
&
&
couplet
disque
le
premier entre, pourfuit
le
fecond
:
les
autres partent de
fucceffivement, des que celui qui:
les
precede,
eft a la fin,
du
meme meme pre
mier couplet en recommengant ainfi fans ceife on ne trouve jamais de fin generate & Ton pourfuit le Canon aufli long-terns qu on veut. L on peut encore prendre une Fugue perpetuelle a la Quinte, ou a la,
Quarte; c eft-a-dire, que chaque Paitie repeteraquele
le
Chant deII
la
dente, une Quinte ou une Quarte plus haut ou plus bas.
pre cefautalors
Canondont
foit
imagine tout entier, di prima inten^ione
,
comme,
difent les
Italiens,les
Notes
,
que Ton ajoute des Bemols ou des Diefes aux degres naturels ne rendroient pas exadement a la,
&
Quinte ou aavoir egard
laici
Quarte le Chant de la Partie precedente. On ne doit a aucune modulation ; mais feulement a Tidentite dula
Chantque
,
ce qui rend
composition du Canon plusla
difficile
;
car a cha
fois;
qu une Partie reprend
Fugue,
elle entre,
dans
un nouveau,
Tonfait
elle
en change prefque a chaque Notefortes de
&
qui pis eft
nulle
Partie ne fe trouve a la fois dans le
meme Ton qu unepeu
que ces
Canons
,
d
ailleurs
autre, ce qui faciles a fuivre , ne font
jamais un effet agreable , quelque bonne qu en foit ils foient. quelque bien chantes quII
THarmonie
,
&
ceflive dirficulte
forte de Canons tres-rares , tant a caufe de 1 exy a une troifieme que parce qu ordinairement denues d agremens , Us n ont d autre merite que d avoir coute beaucoup de peine a faire.,
Ceft ce qu on pourroit appeller double Canon renverfc> tant par 1 inverfion qu on y met , dans le Chant des Parties , que par celle qui (e trouve entre les Parties memes , en les chantant. II y a un tel artificedans cette efpece de Canons, que,foit
qu on chante
les Parties
dans
1
ot-
C A,,
N.
71,
dre nature! (bit qu on renverfe le papier pour les chanter dans un ordre retrograde en forte que on commence par la fin & que la BafTe devienne le DeiTus on a toujours une bonne Harmonic & un Canon1,
re gulier.
Canonspofer.
efpece (VoyezP/. D, Fig. n.) deux exemples de Bontempi lequel donne auffi des regies pour les comMais on trouvera le vrai principe de ces regies au mot SYSTEME,tires,
de cette
de
dans
1
expofition de celui defaire
M.
Tartini.foit
Pourqueles
un Canon dont PHarmonie
Parties ne fe fuivent pas trop
promptement
un peu variee J il faut que Tune n emre,
que long-temps apres 1 autre. Quand elles fe fuivent fi rapidement comme a la Paufe ou demi-Paufe on n a pas le temps d y faire paiTer plu, ,
iieurs
Accords
,
& le:
Canon ne peut manquer d,
etre,
monotone
;
mais
c
un moyen de Parties qu on veuteft
faire
beaucoup de peine des Canons a tant de car un Canon de quatre Mefures feulement ferafans,
de ja a huit Partiesfure
fi
elles fe fuivent a la
demi-Paufe
,
&
a chaque
Me-
qu on
ajoutera.,
Ton gagnera encore deux,
Parties.
L Empereurtres-bieneft,
VI qui etoit grand Muficien & compofoit beaucoup a faire & chanter des Canons. L ltalie encore pleine de fort beaux Canons qui ont etc faits pour ce Prince,Charlesfe plaifoitles
par
meilleurs Maitres de ce pays-la.
CANTABILE.foit, les Intervalles
Adjedif
Italien
,
qui fignifie Chantable,
,
commode A
chanter. Il fe dit de tous les
Chants dont
en quelque Mefure que ce
de
forte
qu on peut
ne font pas trop grands, ni les Notes trop precipitees; les chanter aifement fans forcer ni gener la Voix.
Le mot
parle^-moi du Cantabile-Airs d? execution.
Cantabile paffe aufli peu-a-peu dans 1 dit : ufage Francois, Cantabile me plait plus que tons vos ; un beau
On
C A N T A T E.des
/. /.
Accompagnemens,
Sorte de petit Poeme Lyrique qui fe chante avec & qui, bien que fait pour la chambre , doit
recevoir du Muficien,theatrale.tifs,
&,
la chaleur & les graces de la Mufique imitative 8c Les Cantates font ordinairement compofees de trois Re citad autant d Airs. Celles qui font en recit & les Airs en maxi,
mes
font toujours froidescelles
&
mauvaifes
;
le
Muficien doit
les
rebuter,
Les meilleures font
ou,dans unefituation vive
& touchante,!e prm-
72a voix(eule.II
C Ay en
N.communementdeux Voix en forme de
cipal perfonnage parle lui~meme; car nos Cantata fonta pourtant quelques unes a,
Dialogue, &. celles-la font encore agreables quand on y fait introduire de 1 inteiet. Mais comme il faut toujouis un peu d echafaudage , pourfaire
une forte d expofition
,
&
mettre
1
auditeur au
fait,
ce n eft pas fans
raifon que les Cantates ont pafTe de
Mode,
&
qu on
leur a fubftitue,
meme dans les Concerts, des Scenes d Opera. La Mode des Climates nous eft venue dltalie, comme on le voit Italien & c eft Italie auffi qui les a profcrites par leur nom qui eft,
1
Cantata qu on y fait aujourd hui , font de veritables premiere. Les Pieces dramatiques a plufieurs Adeurs qui ne different Opera, qu en ce que ceux-ci fe reprefentent au Theatre , & que les Camates ne s exela,de:>
cutent qu en Concert
:
de forte que
la
Cantate
eft fur
un
fujet
profane
,
ce qu
eft
1
Oratorio fur un
fujet facre.
CANTATILLE././.Cantate fort courte,
Diminutif de Cantate, nle fujet eft lie
eft
en
efFet
qu une.
dont
par quelques vers de
en deux ou
trois
pagnemens de Symphonie.que celui detiblela
Airs en Rondeau pour 1 ordinaire , Le genre de la CamatilLc vaut moins encoreJ
Re citatif avec des Accom-
Cantate
auquel on
1
a fubftitue parmi nous. Mais
commefufcep-
on n y peut developperque de,
ni paflions ni
tableaux
,
& qu elle
n
eft
gentilleifeles
,
c eft une reffource pour les petits faifeurs de
vers
&
pour
Muficiens fans genie./.
C ANTIQUE.Divinite.
m,
Hymne
que Ton chante en
1
honneur de
la
Les premierslion de quelqueles plus
&
les
plus anciens Cantiquei furent
compofes aetre
1
occa-
evenement memorable,hiftoriques.
& doivent
comptes entre
anciens
monumens
Ces Camiqites ^toient chantes par des Chceurs de Mufique,,
&
fou-
vent accompagnes de danfes comme il paroit par 1 Ecriture. La plus grande Piece qu elle nous offre en ce genre , eft le Cantiquz des,
Camiqufs
&: que quelques Auteurs que ^pithalame de fon manage avec la rille du Roi d Egypte. Mais les Theologiens montrent fous cet embleme 1 union de Jefus -Clirift & de 1 Eglife. Le Sieur de Cahufac ne,
Ouvrage
attribue aI
Salomon
,
pretendent n etre
,
,
voyoit
,
C Avoyoitfait; ,
P.,
73qu un OperaChoeurs,
dans
le,
les
Scenes
Cantique les Recits
des,
Camiquesles
tres -
bien
Duo
.,
les
rien n
y man-
quoit , felon lui etc reprefente.
.,
&
il
ne doutoit pasait
meme
que cet Opera n euti
Je ne fache pas qu onchants de1
confervefi
le
nom
de Cantique a aucu
descelui
Eglife,
Romaine,
ce n eft le Cantique de
Simeon,
& le Magnificat appelle le Cantique de la Vierge. Mais parmi nous on appelle Cantique tout ce qui fe chante dans nos Tem ples excepte les Pfeaumes qui confervent leur nom.de Zacharie,
Les Grecs donnoient encorelogues pafiionnes,
le
nom,
de Cantiques a certains
Mono*""
de leurs Tragediesfur1
CANTO.
Hypodorien Hypophrygien tote au ip mc de fes Problemes. Ce mot Italien ecrit dans une Partition fur la Portee vuide du premier Violon marque qu il doit jouer a I uniiTon fur la Partie;,
ou
qu on chantoit fur le Mode comme nous Tapprend Arif-
,
chantante.
CAPRICE./.1
777.
Sorteala
de Piece de Mufique libre, dans laquelle
Auteur
,
fans
s ailujettir
aucun
fujet
,
donne
carriere a foil genie &:
fe livre a tout le feu
de
Compofition.les
Le
Caprice de
Rebel
etoit
eftime dans fon terns.
Aujourd hui
Caprices de Locatelli
donnent
de
1
exercice a ncs Violons.
CARACTERES DE M U S I Q U E.qu on emploie pour reprefenter touslesles
Ce
font les divers fignesla,
valeurs des Terns
rafteres
on
puiffe,
a etc compofee
Me lodie & toutes & de la Mefure de forte qu a Taide de ces Calire & executer la Mufique exaciement comme elle & cette maniere d ecrire s appelle Noter. ( VoyezSons de;
NOTES.II
)
n y a que
les
Nations deles
1
Europeparties
qui fachent ecrire leur
Mu
fique.
Quoique dans,
aufli la
jufqu a
du Monde chaque Peuple ait il ne fienne paroit pas qu aucun d eux ait poufle fes recherches des Carafteres pour la noter. Au moins eft-rl fur que les Arabesautres,
ni les Chinois
les
Lettres, n ont
,
ni
1
deux Peuples etrangers qui ont le plus cultive un ni autre de pareils Caractires. la verite1,
les
A
Jes
Perfans donnent des
noms de
Villes de leur pays
ou des
parties du corps IV
74.,
CAR.Usdifent,
htimain aux quarante-huit Sons de leur Mufique.{:
par
exempie pour donner intonation d un Air Ali^i de cette Vilh a cdk-la ou J alle% du doigt an coude. Mais ils n ont aucun figne propre pour exprimer far le papier ces memes Sons &, quant aux Chinois on trouve dans le P. du Halde qu ils furent etrangement de voir, furpris;,
;
,
,
les
Jefuites noter
&
lire
fur
cette
meme Note
tous les Airs Chinois
qu on
leur faifoit entendre.
fe fervoient pour CaraFttres dans leur Mufique , que dans leur Arithmetique, des lettres de leur Alphabet mais au dans la Mufique, une valeur numeraire qui marlieu de leur donner
Les anciens Grecs
ainfi
:
.,
quacles
les
Intervalles,
ils fe
conrentoient de,
les
employer,
comme
Signes,,
combinant en diverfes manieres,
les,
mutilantfelon les
les
accouplant
les,
couchant
les
retournant differemmentle
Genres
& les Modes,
comme ontcrent,
pjut voir dansfe
en
fervant
,
Recueil d Alypius. Les Latins les imia leur il exempie , des lettres de P Alphabet
&
nous en
refte
encore
la lettre
jointe au
nom
de chaque Note de notre
Echelle diatonique
&
naturelle.les
Gui Aretin imaginala
Lignes,
les
Portees,
,
les
qui nous font demeures fous le
nom
de Notes
& qui
Signes particuliers font aujourd hui
Langue Muficale,
niers Signestin,
& univerfelle de toute TEurope. Comme ces derquoiqu admis unanimement & perfeftionncs depuis 1 Areont encore de grands de fauts plufieurs ont tente de leur fubftituer,
d autres Notes
:
de ce nombre ont ete Parran
,
Souhaitti
,
Sauveur
3
au fond, tous ces fyftcmes, en corrigeantd anciens defauts auxquels on eft tout accoutume ne faifoient qj en fubftituer d autres dont Thabitude eft encore a prendre je penfe que le Public a tres-fagement fait de laiffer les chofes comme elles font,
Dumas, & moi-meme. Mais comme,
;
,
de nous renvoyerlations.
,
nous
&
nos fyftemes, au pays des vaines fpecu-
C.ARRILLON.
pour etreexe cute parplufieurs Cloches on fait plutot le Carrillon pour les Cloches que les Cloches pour le Cam/ton, Ton n fait entrer y qu aurant de Sons divers quily a de Cloches. Il faut obferverde plus que tous leurs Sons ayantquelquepermanence.chacundeceux qu on frappe doit faircfait
Sorted Air
accorde es a dirlerens Tons.
Comme
,
CAS.Harmonic avecjettilTement qui,
7$ &avec celui qui,
celui
qui
le
precede
le fait
;
aflii-
dans unau-dela1
mouvement,
gailes
dole
s
e tendre a toute
une
Mefure
& meme
afin
diffonnent point a
oreille. II
Sons qui durent enfemble ne y a beaucoup d autres obfervations a faireque,
rendent ce travail plus penible pour compofer un bon Carrillon & qui car c eft toujours une fotte Mufique que celle des que fatisfaifant Cloches, quand meme tous les Sons en feroient exaftement juftes ;:
ce qui n arrive jamais.
On
trouvera,
,
(
Planche
,
A. Fig. 14
,
) 1
d un
Carrillon confonnant,
compofe pour
etre execute
fur
exemple une Pen-
dule a neuf timbresgoit que1
faite
par
M. Romilly
,
celebre Horloger.
On con-
extreme gene,
a laquelle affujettiiTent le
des Sons voifms
&
le
petit
nombre
des timbres
,
concours harmonique ne permet gueres de
mettre du Chant dans un femblable Air.
CARTELLES.
Grandes
feuilles,
entaille les traits des Portees
de peau d ane pre pare es , fur lefquelles on ce qu on pour pouvoir y noter tout
veut en compofant
,
&
1
efFacer enfuite avec
une eponge,
;
1
autre cotes
qui n a point de Portees peut fervir a ecrire
& barbouiller &vieillir1
efface de
meme
,
pourvu qu on n y:
laifie
pas tropa
encre.
Avec unela
Candle un Compofiteur foigneux enrames de papier regiemaisil
pour
fa vie
,
&
epargne bien des,
y
a ceci d
incommode
que
plume
fur les lignes entaillees , gratte s emoulle pafTant continuellement facilement. Les Candles viennent toutes de Rome ou de Nr.pbs.
&
CA
S
TRAT
O.
/.
m. Muficien qu on a prive,
,
dans fon enfancela
,~
des organes de la generation
pour
lui
conferver
voix aigue qui
chante
la Partie appellee DeJJlts ou Soprano. Quelque peu de rapport il efl certain que qu on apper9oive entre deux organes fi differens autre cette mutation la mutilation de 1 un previent & empeche dans,
1
qui furvient aux
hommesII fe
a
voix d une Ociave.facririant la
1 age nubile & qui baiffe tout-a-coup leur trouve en Italic des peres barbares qui ,, ,,
Nature
a la fortune, livrent leurs
enfans a cette opera
tion, pour le plaifir des gens voluptueux
&
cruels, qui ofent recher-
cher
le
Chant defont
ces malheureux.
LaifTons aux honnetesair,
Femmesil
des
grandes Villes
les risi
modeftes
,
1
dont
ils
eternel objet
;
dedaigneux & les mais faifons entendre,
prcmss
plaifans
fe
peat, la
Kij
CAT.voix deufage,
pudeur & de 1 humanite qui crie & s eleve centre cet infame que les Princes qui 1 encouragent par leurs recherches, roua la confervation de 1 efgilTent une fois de nuire , en rant de fac_onsla
&
,
pece hurnaine.
Au
refte
,
1
avantage de
beaucoup dchaleur8c
autres pertes.,
la voix fe compenfe dans les Caflrati par Ces hommes qui chantent fi bien mais fans,
fans patternsils
font, fur le Theatre, les plus mauflfades Adfteurs
dumonde;hommes &,
tres-bonne heure perdent leur voix deIls
&
prennent un
embonpoint degoutant.il y a meme prononcer du tout.
vrais prononcent plus mal que les parlent des lettres relies que IV, qu ils ne peuvent poinr
&
Quoiqueil
le
mot
delicates oreilles, Caftrato ne puiflfe offenfer les plus
n en
eft
pas deles
ce qui rend
qu on ou les
lear
de Ton fynonyme Francis. Preuve evidente que mots indecens ou deshonnetes depend moins des idees attache , que de 1 ufage de la bonnj compagnie , qui les tolerea Ton gre.,
meme
profcrit
Onquela
pourroit dire
reprefentant une profeilion
cependant que le mot Italien s admet comme au lieu que le mot Francois ne repreiente, ,
privation qui
y
eft jointe.
CATABAUCALESE.(
Chanfon
des Nourrices chez les Anciens.
Voyez CHANSON.ou
)
CATACOUSTIQUE.reflechis,
/./. Science qui a pour objet1
les
Sons
cette partie dela
Acouftique qui confidere
les
proprietes
des Echos. Ainfitrique eft a1
a TAcouftique ce que la Catacouftique eft
Catop-
Optique.f.f. Science des Sons reflechis qu on ap-
CATAPHONIQUE.pelle auill Ccu&couftique.(
Voyez
{
Article precedent.
)
C A V A T I N E.ni Reprifetatifs,
/. /. Sorte d Air pour 1 ordinaire aflez court qui n a ni feconde Partie & qui fe trouve fouvent dans des Reci, ,
obliges.
Ce changementles
le
retour inattendu du
fubit du Recitatifau Chant mefure & Chant mefure au Recitatif ^ produifent un efFet,
admirable dans
grandes expreflions
,
commeje
font toujoura celles
du Recitatif
oblige.,
Le mot
Cavatina. eft Italien
&
quoique
ne veuille pas
.,
comme.
C3
H
A.
77
BrofTard , expliquer dans un Didionnaire Frangois tous les mots techniques Italiens fur-tout lorfque ces mots ont des fynonymes dans notre Langue ; je me crois pourtant oblige d expliquer ceux de ces
memes mots
,
qu on emploie dansil
la
Mufique notee; parce qu en exeles
cutant cette IMufique,
convient d entendre
termes qui
s
y trouvent,
& que Auteur n y a C E N T O N I S E R.1
pas mis pour rien.v. n.
Terme
de Plain-Chant.
C eft compo