Post on 22-Jul-2020
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La FAO appuie le Niger avec 657 tonnes de semences améliorées
FAO Niger-INFOS
Trois bonnes pratiques de réponses
rapides aux risques de catastrophes
développées au Niger
P. 2
Sommaire
La FAO appuie la vulgarisation de
l’acte uniforme relatif au droit des
sociétés coopératives
P. 2
P. 3 La FAO appuie le CORESA à dispo-
ser d’un outil d’évaluation des poli-
tiques et stratégies de sécurité
alimentaire et nutritionnelle dans
quatre pays du Sahel
La FAO soutient la production du
riz au profit de 4 000 bénéficiaires
nigériens
P.3
Le Niger institutionnalise l’approche
champs écoles paysans introduite
dans le pays par la FAO
P. 4
L’approche champs écoles agro-
pastoraux de la FAO donne satis-
faction au Niger
P.4
Témoignages sur les champs
écoles paysans
P. 5
La FAO apporte un appui de 4 000
tonnes d’aliments bétail aux
éleveurs nigériens affectés par le
déficit fourrager 2016
P. 6
Etat des pâturages et des mouve-
ments des animaux à la 2ème
décade du mois de juillet 2017
P.6
La FAO appuie l’élaboration des
documents d’orientation stratégique
dans la mise en œuvre de la
Grande Muraille Verte au Niger
P. 7
LE NIGER ET LA FAO
Célèbrent 40 ans de partenariat
pour le développement durable
et la sécurité alimentaire
et nutritionnelle
La campagne agricole pluviale 2017 s’installe progressi-
vement au Niger.
Les autorités, à travers le Ministère de l’Agriculture et de
l’Elevage, ont programmé l’achat localement de 15 821
tonnes de semences améliorées adaptées aux conditions
agro-éco-climatiques locales.
Ce tonnage est composé de 10 796 tonnes de mil, de 640
tonnes de sorgho, de 50 tonnes de maïs, de 3 862 tonnes
de niébé, de 231 tonnes d’arachide et de 242 tonnes de
riz.
A la date du 30 juin 2017, ce sont au total 9 675 tonnes
qui sont acquises. Cette quantité peut couvrir au moins
25% de la superficie totale en cultures pluviales, soit
environ 1 500 000 ha, au profit de 686 444 ménages
répartis dans l’ensemble des zones agricoles du Niger
couvrant ainsi 266 communes pour 3 837 villages.
Afin d’assurer la réussite de la campagne agricole, le
gouvernement nigérien a procédé, entre autres, à l’achat
et à la mise en place de 50 000 tonnes d’engrais.
À la fin du mois de juin 2017, seulement 20 606 tonnes
sont obtenues.
Dans le cadre de la lutte phytosanitaire, 200 000 litres
sont prévus mais seulement 56 098 litres sont dispo-
nibles dans les magasins de la Direction Générale des
Produits Vivriers correspondant à une capacité d’interven-
tion de 64 704 ha pour une prévision de 250 000 ha, soit
une couverture de plus de 26%.
Pour cette campagne pluviale 2017, la contribution de la
FAO est de 657 tonnes de semences améliorées de mil et
niébé en faveur des ménages ruraux les plus vulnérables.
Les principaux partenaires financiers de la FAO dans la
mobilisation de ce tonnage sont le Fonds des Nations
Unies pour les opérations d’urgence (CERF) et la France.
Il faut rappeler que la semence améliorée est un intrant
important en agriculture à cause de sa contribution dans
l’amélioration de la productivité et des rendements des
cultures. Certains producteurs nigériens éprouvent encore
d’énormes difficultés à se procurer ces semences.
Distribution des semences pour la campagne agricole 2017 au Niger
Semences améliorées de la FAO
La FAO met en place le projet ACD
pour appuyer la réalisation de la
Grande Muraille Verte au Niger
Quelques cas de réussite
P. 7
P. 8
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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aide
le Niger à vulgariser dans les régions de Dosso et de Tahoua le nouvel acte
uniforme sur le droit des sociétés coopératives entré en vigueur depuis le 15
mai 2013. Cet appui permet de renforcer les connaissances techniques des
structures coopératives et de favoriser leur autonomisation.
La vulgarisation s’est faite sous la forme de séances de formation des forma-
teurs qui ont regroupé 30 formateurs communautaires, encadreurs et anima-
teurs des structures partenaires et décentralisées.
Au sortir de ces sessions de formation, les bénéficiaires se sont engagés à
restituer les connaissances apprises au niveau communautaire. Quant aux
encadreurs et techniciens des ONG, des structures faitières et des services
décentralisés de la Direction de l’Action Coopérative et de la Promotion des
Organismes Ruraux (DAC/POR), ils se sont engagés à assister les formateurs
communautaires aux séances de restitution et les Organisations paysannes à
se conformer à la nouvelle législation.
L’Acte uniforme devrait introduire au Niger des modifications à quatre niveaux :
le niveau des dispositions générales sur la société coopérative (constitution,
fonctionnement, transformation, fusion, scission, dissolution, liquidation et
nullité de la coopérative), le niveau des dispositions particulières aux diffé-
rentes catégories de sociétés coopératives, avec la création de 2 types de
coopératives, à savoir la société coopérative simplifiée et la société coopéra-
tive avec conseil d’administration, le niveau des dispositions pénales et le
niveau des dispositions diverses, transitoires et finales.
Il est à noter que les différentes sessions de vulgarisation s’inscrivent dans le
cadre de la mise en œuvre du programme «Accélération de l’Autonomisation
Economique des Femmes Rurales» au Niger conjointement exécuté par la
FAO, le FIDA, l’ONU femmes et le PAM. Ce programme vise à améliorer les
conditions de vie et renforcer les droits des femmes rurales dans le contexte du
développement durable en contribuant notamment au renforcement du lea-
dership féminin, en améliorant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et en
soutenant l’accroissement des revenus des femmes rurales pour leur permettre
de subvenir à leurs besoins.
Actualité
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/Moum
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Une session de formation des formateurs communautaires, encadreurs et animateurs des struc-
tures décentralisées
Banque céréalière de Gobéri
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/Salifou A
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Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Analyse et Promotion des
Dispositifs Locaux de Réduction de Risques des Catastrophes pour la
Résilience au Sahel», une étude menée avec l’appui de la FAO a ressorti
plusieurs bonnes pratiques. Au Niger, le projet s’est concentré sur l’étude
de trois expériences à savoir les dispositifs de stocks de proximité, les
banques d’aliment bétail et les systèmes d’alerte précoce. Après un long
processus de collecte, de concertation et de validation, ces expériences ont
été retenues au sein des mécanismes suivants:
les systèmes d’alerte précoce, deux expériences à savoir celles de Vété-
rinaires Sans Frontières (VSF-Belgique) et de l’ONG Karkara (une ONG
locale) ont été documentées. L’expérience de VSF-Belgique décrit, en
situation pastorale, l’utilisation des Nouvelle Technologie de l’Information
et de la Communication (NTIC) qui prend en compte le retour d'informa-
tions utilisables directement par les éleveurs bénéficiaires et surtout «en
temps réel». Quant à l’ONG Karkara, elle a développé l’expérience du
renforcement des Systèmes Communautaires d’Alerte Précoce et de
Réponse aux Urgence (SCAP-RU) qui consiste à la valorisation du cadre
national du Système d’Alerte Précoce (SAP), considéré comme très
innovant à l'échelle de la sous-région. les banques d’aliment du bétail sont expérimentées par l’ONG Karkara,
VSF Belgique et l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au
Niger (AREN). Le système est basé sur le stockage des aliments bétail
en amont d’un déficit fourrager, lorsque les prix sont bas, pour maîtriser
l’inflation en temps de crise. Ces aliments stockés sont ensuite revendus
pendant la période de soudure à un prix inférieur à celui du marché.
les stocks de proximité sont des expériences développées par Oxfam
dans le suivi, l’appui des banques céréalières et du warrantage à travers
les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
(NTIC) est une expérience englobante. Ce système est basé sur l’amé-
lioration de la collecte des informations (fonctionnalité, états des
stocks…) et en temps réel. Ce mécanisme vise une meilleure réponse et
coordination.
Ces bonnes pratiques développées au Niger sont en rapport avec les ob-
jectifs de Développement Durables (ODD) et l’Objectif Stratégique 5 de la
FAO qui vise à améliorer la résilience des moyens d’existence agricoles
face aux catastrophes liées au climat. Le projet a été financé par ECHO
(Humanitarian Aid and Civil Protection) pour une période de huit mois
(décembre 2016 à juillet 2017). L'Institut de Recherches et d'Applications
des Méthodes de développement (IRAM) a été le partenaire technique de
mise en œuvre.
Trois bonnes pratiques de réponses aux
risques de catastrophes développées au Niger La FAO appuie la vulgarisation de l’acte uni-forme relatif au droit des sociétés coopératives
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La FAO appuie le CILSS/CORESA à disposer
d’un outil d’évaluation des politiques et stratégies
de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans
quatre pays du Sahel
Le représentant du CILSS a réitéré les remerciements de son organisation à
tous les partenaires techniques et financiers qui continuent à les accompa-
gner «depuis plusieurs années dans l’animation du dispositif régional de
prévention et de gestion des crises alimentaires ainsi que le suivi des poli-
tiques et stratégies de sécurité alimentaire dans la région.»
Quant au Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad Lachaal, il a indiqué
que «nous sommes en plein dans le chantier du défi «Faim Zéro», et du
caractère crucial d’un suivi-évaluation de qualité dans le domaine multisecto-
riel et multi acteurs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour la prise de
décisions au plus haut niveau dans nos pays.» Il a, par ailleurs, réitéré la
disponibilité de la FAO au niveau national, régional et international, de cons-
truire avec ses partenaires techniques et financiers et aux cotés des gouver-
nements un front commun pour relever ce défi. Cet atelier a enregistré la
participation des experts du Tchad, du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du
CILSS et de la FAO.
La FAO soutient l’aménagement de 794 hec-
tares pour la production du riz au profit de 4 000
bénéficiaires nigériens
«Faire le bilan de deux ans de mise en œuvre et programmer les activités
2017» ont constitué l’essentiel des points à l’ordre du jour de la première
session du comité de pilotage du projet « initiative eau et sécurité alimentaire
pour l’Afrique» phase 2 mis en œuvre par la FAO sur financement de la
coopération espagnole. Exécuté de 2014 à 2016 dans les régions de Zinder
et de Tahoua au Niger, le projet a aménagé et exploité 794 hectares pour
environ 4 000 bénéficiaires dont 36% des femmes et 48% de jeunes. La
production du riz, toutes campagnes et variétés confondues s’élève à 9 381
tonnes de riz paddy. Durant les deux ans d’action, le projet a développé
plusieurs activités de vulgarisation de techniques de production dans les
domaines de l’irrigation, de la gestion de l’eau, de l’intensification agricole,
de post récolte, etc. Les innovations introduites par le projet sont relatives
aux nouvelles variétés de riz, aux techniques de pépinière et de repiquage, à
la technique de mise à boue et planage, à la technique d’irrigation d’appoint
et à l’approche de champ école producteur.
Le modèle d’aménagement sommaire utilisé par le projet comme moyen
d’exhaure est composé des petits forages maraichers de 10 à 12 mètres
linaires de profondeur, d’un réseau californien de 200ml/ha et une moto-
pompe de petite puissance. Ce modèle reconnu simple ne coûte pas cher et
est à la portée des producteurs. Au terme des travaux, les membres du
comité de pilotage ont adopté le nouveau plan d’actions du projet.
Actualité
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Photo de famille prise juste après la cérémonie d'ouverture de l'atelier.
Disposer d’un outil simple et flexible d’analyse des dispositifs de suivi et
d’évaluation des politiques et stratégies de sécurité alimentaire et nutrition-
nelle pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad est l’objet de l’ate-
lier régional de validation de l’étude sur le sujet organisé les 6 et 7 juillet
2017 à Niamey par le Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sècheresse au
Sahel (CILSS) grâce à l’appui technique et financier de l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO. Avec cet outil, le
Conseil Régional de Sécurité Alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest
(CORESA), mis en place par le CILSS pourra, dans le cadre de son nou-
veau mandat, contribuer à la formulation, au suivi et à l’évaluation des
politiques et stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelle aux niveaux
national et régional.
Il disposera d’un moyen pour appuyer la mise en place, l’animation et la
coordination des conseils nationaux de sécurité alimentaire et nutritionnelle
ou tout autre organe équivalent et leur dispositif de suivi et d’analyse de la
mise en œuvre des politiques et stratégies dans la région. Destiné à la
sphère politique aux fins de prise de décisions en matière de sécurité ali-
mentaire et nutritionnelle, l’outil est constitué d'un rapport périodique élabo-
ré par le CORESA intitulé «État de la situation alimentaire et nutritionnelle
au Sahel et en Afrique de l'Ouest - Les Champions». Il repose principale-
ment sur le comportement d’un certain nombre d’indicateurs structurels
comme conjoncturels de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et intègre
les quatre critères que sont : la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la
stabilité. A terme, cet outil aura comme impact dans l’espace considéré,
l’amélioration durable de la situation alimentaire et nutritionnelle au niveau
collectif et individuel.
En procédant à l’ouverture de l’atelier, le Ministre délégué auprès du Mi-
nistre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Mohamed Boucha
a rappelé que «les populations des pays membres du CILSS sont confron-
tées à des crises de subsistance structurelles qui renforcent leur état de
pauvreté. A cette situation s’ajoute l’insécurité alimentaire conjoncturelle,
consécutive aux crises récurrentes. Dès lors, l’un des défis majeurs pour le
développement de ces pays, c’est d’assurer une sécurité alimentaire du-
rable.» Site rizicole dans la région de Zinder
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Le Niger institutionnalise l’approche champs
écoles paysans introduite dans le pays par la
FAO
L’approche champs écoles agropastoraux de la
FAO donne satisfaction au Niger
«Dresser le bilan des activités réalisées d’avril 2016 à juin 2017 et valider le
plan de travail de juillet 2017 à juin 2018» est l’objet de la troisième réunion
du comité de pilotage du projet «Intégration de la résilience climatique dans
la protection agricole et pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones
rurales vulnérables à travers l’approche des champs écoles des produc-
teurs» mise en œuvre par la FAO sur financement du Fonds Mondial pour
l’Environnement (GEF).
Il ressort du bilan dressé au cours de cette réunion qui s’est déroulée le 18
juillet 2017 à Niamey que le projet prévu pour 48 mois a été exécuté à hau-
teur de 40,17%. A l’issue des échanges, les participants ont formulé des
recommandations pouvant se résumer comme suit:
Le projet doit adopter des procédures simples et efficaces, signer des con-
ventions avec les organisations paysannes, rendre formel le co-financement
et faire en sorte que le groupe de maitres formateurs soit un groupe de tra-
vail permanent.
En ouvrant les travaux de la troisième réunion du comité de pilotage, le Se-
crétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a affirmé
que le «projet est en train de réussir avec brio le pari de renforcer la capacité
des acteurs des secteurs agricole et pastorale du Niger à travers l’approche
champs écoles paysans. La stratégie de mobilisation sociale et les liens
méthodologiques que ce projet a su créer avec d’autres approches et initia-
tives en cours permettent de garder les communautés au cœur du processus
de mise en œuvre de toutes les activités.» Il a déclaré que «le Ministère de
l’Agriculture et de l’Elevage suit avec beaucoup d’intérêt toutes les activités
et apportera davantage le soutien nécessaire à la mise en œuvre et la pé-
rennisation des acquis de ce projet pour le bien-être de la population Nigé-
rienne.»
Quant au Représentant Adjoint de la FAO au Niger M. Luc Genot, il a réitéré
l’engagement de son organisation à «poursuivre l’appui technique au gou-
vernement nigérien». La FAO est «convaincue qu’une approche de produc-
tion intégrée peut accroitre la productivité, la résilience face au changement
climatique et sécuriser la capacité économique des ménages ruraux.» a t-il
rassuré.
Agriculture
Visite d’un Champ école paysan
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Cérémonie d'ouverture de la réunion du comité de pilotage
M. Zibo Issa, Directeur de la Vulgarisation et des Transferts des Technolo-
gies à la Direction Générale de l’Agriculture (DGA) informe les lecteurs du
bulletin de la FAO Niger que le Niger compte mettre en place des champs
écoles paysans dans 12 300 villages d’ici à cinq ans. Ainsi chaque village
aura son champ école paysan et son champ communautaire. Le champ
école est une approche participative et interactive qui vise non seulement à
rendre autonomes les producteurs dans leurs activités mais aussi à les con-
vertir en experts dans leurs champs. A travers l’approche des champs écoles
paysans, le Niger rompt avec la vulgarisation linéaire qui consiste d’abord à
imaginer des modèles à partir du bureau, ensuite procéder à leur transposi-
tion sur le terrain pour résoudre les problèmes des paysans. Contrairement à
cette démarche, l’approche champs écoles paysans se révèle être innovante
car elle part d’un diagnostic du milieu du paysan afin de prendre en compte
ses besoins.
Introduite au Niger par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture en 2005 à travers son projet intrants, cette approche permet de
booster la production agro-sylvo-pastorale. C’est pourquoi, le Ministère de
l’Agriculture et de l’Elevage a institutionnalisé l’approche qui a le mérite de
cadrer parfaitement avec l’initiative 3 N «Les Nigériens Nourrissent les Nigé-
riens». Déjà, le Niger dispose d’un guide national de champs écoles pay-
sans pour harmoniser l’approche sur toute l’étendue du territoire. Avec l’ap-
pui technique du Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Clima-
tiques (PASEC) de la FAO à la Direction Générale de l’Agriculture, ce guide
va être réactualisé et amélioré.
Depuis l’introduction de l’approche, ce sont 3 000 champs écoles paysans
qui ont été mis en place. Avec le projet «Intégration de la résilience clima-
tique dans la protection agricole et pastorale pour la sécurité alimentaire
dans les zones rurales vulnérables à travers l’approche des champs écoles
des producteurs», la FAO vient en aide au Niger en formant des maitres
formateurs, des facilitateurs et des facilitateurs relais locaux et en apportant
un appui à l’installation des champs écoles paysans dans les zones d’inter-
vention. En plus de la FAO, deux autres partenaires appuient le Niger dans
l’installation des champs écoles paysans. Il s’agit notamment du Programme
du Développement de l’Agriculture Familiale (PRODAF) et le Programme de
Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au
Sahel (P2RS).
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« Au début, on a un peu tâtonné, par la suite on a commencé par avoir des
idées nettes. A cette deuxième formation des facilitateurs, ce sont les facili-
tateurs eux –mêmes qui ont fait des champs écoles., ils ont fait des parcelles
et à l’intérieur des parcelles, ils ont fait des Zaï, des demi-lunes agricoles. Et
déjà, les thématiques de l’environnement commencent à être intégrées dans
les champs écoles. Et on a vu aussi que les producteurs arrivent à appliquer
ces récupérations des terres dans les petits champs écoles. Cela dévient
une école à leur niveau, ils apprennent comment faire la récupération de
terre, comment maitre en valeur ces sites récupérés. Ce qui n’est pas le cas
avec les grands travaux de récupérations réalisés jusque-là. On récupère
100 à 200 hectares, mais pour la mise en valeur , il faut attendre des années
et des années. Par cette approche, les agriculteurs et les éleveurs nigériens
deviendront des experts dans leurs métiers.»
Agriculture
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L’apprentissage de l’approche des champs écoles pay-
sans stimule les initiatives communautaires
Les apprenants de champs écoles paysans de la commune rurale Falwel ont
planifié, par leur propre initiative, de mettre en place deux champs collectifs
dont 1 champ de niébé pour les femmes et 1 champ de mil pour les jeunes
garçons.
La récolte a été bonne. D’ailleurs les semences qui ont été distribuées aux
familles vulnérables par le programme conjoint «Accélérer l’Autonomisation
Economique des Femmes Rurales» proviennent des champs collectifs de
l’année passée.
«Grâce aux Club Dimitra, nous sommes entrés en contact avec le techni-
cien facilitateur. Avant le début des séances de cours, nous avons acheté
un hectare de terre. Nous avons appris plusieurs techniques de culture
selon les spéculations. Nous avons appris les écartements et le déma-
riage à trois plants, le sarclage, le binage, les périodes propices pour les
faire. Enfin, nous avons appris le traitement phytosanitaires des plants
mais également les alternatives traditionnelles de lutte contre les ennemis
de culture et les ravageurs. Ces connaissances apprises et appliquées
aux champs nous ont permis de produire beaucoup et de faire face aux
périodes difficiles de soudures.»
Témoignage de Binta Tanda, facilitatrice des
champs écoles paysans, membre de la fédération
des Organisations Paysannes (MORIBEN) de Falwel
«Nous sommes très satisfaites par l’apprentissage et la manière
d’intégrer l’élevage dans nos champs écoles. La formation est pra-
tique et est basée sur nos réalités. Dans la zone pastorale de la
vallée de Tadis en avril 2017, nous nous sommes exercés sur l’inté-
gration des problématiques de l’élevage dans les champs écoles.
Nous sommes contentes que ce projet novateur nous ait permis
d’aller apprendre des nouvelles thématiques sur l’élevage dans
d’autres zones et d’intégrer tous les aspects de l’élevage dans nos
champs. C’est formidable, vraiment formidable. C’est beau!»
Témoignage du Lieutenant Colonel Lawan Ha-
rouna, Directeur départemental de l’environne-
ment de Ouallam dans la région de Tillabéri et
Maitre formateur champs écoles agropastoraux.
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Témoignage de Mairo Adamou habitant le vil-
lage de El koira dans la commune de Djiratawa
et présidente d’un champ école paysan
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La FAO apporte un appui de 4 000 tonnes d’ali-
ments bétail aux éleveurs nigériens affectés par
le déficit fourrager 2016
Agadez: il a été mis à la disposition des éleveurs de la région 200 tonnes de
son de blé. Des sites de distribution secondaires ont été mis en place dans
les communes d’Aderbissinat et de N’Gall;
Diffa: la région a reçu 2 100 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distri-
bution secondaires ont concerné les communes de Bosso, Mainé, Goudou-
maria et N’guigmi;
Maradi: cette région a reçu 350 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de
distributions secondaires ont été installés dans les communes de Bermo et
Gadabedji;
Tahoua: la région a reçu 700 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distribution secondaires sont érigés dans les communes de Abalak, Tchinta-baradene, Tassara et Tillia; Tillabéry: la région a reçu 400 tonnes d’aliments pour bétail. Le tonnage a été placé dans les sites de distribution secondaires des communes de Ouallam, Abalak, Bankilaré et Téra;
Zinder: la région a reçu 250 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distri-bution secondaires sont mis en place dans les communes de Tesker, Ta-nout et Belbedji.
Elevage
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Aliment bétail
L’état des pâturages et des mouvements des ani-maux à la 2ème décade du mois juillet 2017 Sur le plan des pâturages, on observe un développement harmonieux des herbacées. Ainsi le stade phénologique varie de la levée à la levée avancée voire le tallage chez les graminées et un début de ramification pour les légu-mineuses en plusieurs endroits. L’alimentation fourragère du cheptel est constituée de la production de 2017 dans les zones où le stade végétatif des herbacées permet une bonne ap-préhension par les herbivores, de la paille de brousse au niveau des zones nord, les compléments alimentaires, le pâturage aérien enfin les résidus agricoles en stock. Le mouvement des animaux vers le nord se poursuit avec plus d’amplitude et de fréquence. Les points d’eau de surface se remplissent facilitant l’abreu-vement des animaux. La situation sanitaire est calme. Cependant la hausse des prix des céréales maintenue jusque là entraine une détérioration des termes de l’échange.
Source: Bulletin pastorale de la 2ème décade de juillet 2017
Des bovins en route pour la transhumance transfrontalière
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
vient d’apporter au gouvernement nigérien un appui de 4 000 tonnes de son
de blé pour lui permettre de faire face au problème d’affourragement du
cheptel national.
Lors de la campagne pastorale 2016, le Niger a enregistré un déficit fourra-
ger de l’ordre de 12 millions de tonnes de matière sèche. Il est l’un de défi-
cits les plus importants depuis 2011. Ce déficit touche toutes les régions du
pays. Cependant les zones les plus affectées sont les régions de Diffa, Ta-
houa, Tillabéri, Zinder et Maradi.
Ce déficit s’est exacerbé à Diffa et dans la zone frontalière des régions de
Tahoua et Tillabéri, surtout à cause de la présence des insurgés (Boko Ha-
ram dans le bassin du Lac Tchad, MUJAO et Aqmi à la frontière du Mali). Ce
qui a contribué à perturber les mouvements de transhumance et empêcher
l’accès à une importante zone refuge d’animaux comme le bassin du lac
Tchad.
L’ampleur de ce déficit a amené le Ministère en charge de l’élevage à réser-
ver au secteur une attention particulière dans son plan d’urgence et de sou-
tien préliminaire adopté par le gouvernement en vue de soutenir les éleveurs
affectés.
Le tonnage acquis sur financement du Fonds Central de Réponse aux Ur-
gences (CERF) des Nations Unies a été mis à la disposition des éleveurs de
différentes régions du pays. La mise en place de cet important stock a com-
mencé en juin 2017 et s’est poursuivie jusqu’à la troisième décade du mois
de juillet, période pendant laquelle ces aliments étaient crucialement recher-
chés par les éleveurs.
Pour s’assurer de la qualité du son avant distribution, la FAO a procédé à
des analyses bromatologiques effectuées sur des échantillons prélevés par
tranche de 250 tonnes. Les résultats de tous les échantillons analysés con-
firment la bonne qualité du produit.
L’assistance de la FAO au gouvernement nigérien a ainsi permis de mettre
de nombreux éleveurs à l’abri des mortalités par inanition.
Répartition des aliments pour bétail par région
Les 4 000 tonnes ont été distribués dans sept régions du Niger à savoir
Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder. La distribution de ce
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La FAO appuie l’élaboration des documents
d’orientation stratégique dans la mise en œuvre
de la Grande Muraille Verte au Niger
Après la signature de la convention portant création de l’Agence Panafri-
caine de la Grande Muraille, la Cellule Nationale de Coordination a, par la
suite, bénéficié d’un appui financier de la FAO pour le recrutement d’un
consultant international et d’un consultant national qui l’ont aidée dans l’éla-
boration du document de la stratégie et du plan d’action de la mise en œuvre
de la Grande Muraille Verte.
Les drafts des documents ainsi produits ont été partagés avec les cadres
régionaux et départementaux au cours de huit ateliers régionaux de valida-
tion. Le document ainsi consolidé a été soumis à un atelier national de vali-
dation financé par la FAO et le budget national.
Un plan opérationnel de mise en œuvre comprenant cinq programmes opé-
rationnels a été élaboré :
Le programme sur la promotion de la bonne gouvernance des res-
sources nationales et développement des capacités techniques visant à
mettre en place les préalables indispensables et les incitations requises
pour asseoir une bonne gouvernance des ressources nationales au ni-
veau local contribuera à sécuriser le foncier rural par la mise en place
effective des lois et règlements qui régissent la propriété et la gestion des
ressources, ainsi que les mécanismes qui permettront de gérer les con-
flits liés à leur exploitation.
Le programme portant sur la promotion du développement local et com-
munautaire dans la zone de la Grande Muraille Verte consiste à renforcer
les capacités techniques et opérationnelles au niveau des zones rurales,
par le développement des infrastructures de communication et de liaison.
A travers des actions ciblées d’appui au développement d’activités géné-
ratrices de revenus, ce programme contribuera à réduire, voire à juguler
l’extrême pauvreté qui sévit dans la zone, à améliorer la sécurité alimen-
taire et l’accès aux infrastructures d’assainissement et socio-
économiques de base.
Le programme axé sur la gestion durable des systèmes agro-sylvo-
pastoraux et amélioration de la sécurité alimentaire repose sur l’axe
stratégique principal de la Grande Muraille Verte relatif à la gestion Du-
rable des Terres et des Eaux.
Le programme sur le développement de la recherche d’accompagnement
et valorisation des connaissances envisage de renforcer à la fois la re-
cherche scientifique et celle plus opérationnelle, en vue de les faire con-
tribuer à une meilleure maitrise des connaissances traditionnelles et
nouvelles. Leur capitalisation et leur protection permettront d’apporter
des réponses scientifiques et techniques aux multiples questions que se
posent la gestion durable des ressources naturelles et l’accroissement de
la productivité des systèmes agro-sylvo-pastoraux dans la zone de la
GMV.
Le programme chargé de l’appui institutionnel et le soutien opérationnel à
la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte consiste à un appui institu-
tionnel à la mise en œuvre de la GMV au Niger. Il comporte des volets
destinés à renforcer les structures de gestion et de coordination aux
niveaux national et local y compris l’information et la communication,
ainsi que l’appui au développement d’outils permettant le suivi-évaluation
de l’initiative à tous les niveaux.
Environnement
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La FAO met en place le projet ACD pour appuyer la réa-
lisation de la Grande Muraille Verte au Niger
Mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO) pour une durée de 41 mois (juin 2016-février 2019) sur
financement de l’Union Européenne et le Secrétariat Afrique-Caraïbes-
Pacifique et bénéficiant des cofinancements de nombreux partenaires, le
Projet Action Contre la Désertification (ACD) vient en appui à la mise en
œuvre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sa-
hel.
Au Niger, c’est l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte qui est
chargée de l’exécution. Le projet couvre une superficie de 262,311 km2
traversant dix (10) communes des régions de Dosso (Dogonkiria et Sou-
coucoutane), de Tahoua (Illela, Bagaroua, Tebaram, Bambeye) et de
Tillabéry (Kourfeye centre, Abala et Sanam) avec une population totale de
709 744 habitants.
Globalement, le projet va contribuer à la réduction de la pauvreté, au ren-
forcement de la sécurité alimentaire, de la résilience des populations et des
écosystèmes face aux changements climatiques.
Spécifiquement, il compte :
Créer un environnement favorable à la coordination et à la collaboration
entre les acteurs et renforcer leur capacités ;
Améliorer l’intégrité des fonctions des écosystèmes agro-sylvo-
pastoraux ;
Renforcer la résilience des populations rurales au changement clima-
tique ;
Améliorer et gérer les connaissances sur l’état et la santé des écosys-
tèmes dans la zone de mise en œuvre du projet, tout en assurant un
plaidoyer auprès des acteurs à tous les niveaux, depuis le niveau local
jusqu’au niveau international.
La vision du projet consiste à mettre en place une mosaïque de pratiques
durables d’utilisation des terres.
Opération d’ensemencement sur la bande de la grande muraille verte
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Quelques cas de réussite
Grace au projet «Renforcement de la résilience
des communautés face à l’insécurité alimentaire
et nutritionnelle» mis en œuvre conjointement
par la FAO, l’UNICEF et le PAM, M. Kadri Al-
mou, 53 ans, ayant en charge 15 personnes,
habitant le village de Dargué dans la région de
Maradi est devenu résiliant.
Il a pu augmenter son espace cultural de 10
hectares suite à l’achat d’un champ dont les
moyens ont été acquis à partir du cash for work.
Son stock de production annuelle est passé
d’un mois de consommation à sept voire douze
mois.
A partir des revenus générés par le projet, il a
acquit une charrette servant au transport, une
moto et cinq petits ruminants.
«je ne pars plus en exode grâce au projet car
j’ai pu beaucoup profiter du cash for work, des
semences pluviales notamment le mil et le
niébé, de la formation sur les champs écoles
paysans, etc. Cela m’a permis de produire plus
et de subvenir aux besoins de ma famille. Toute
chose que je ne pouvais pas faire avant les
interventions du projet.»
Grace aux interventions du projet
«Renforcement de la résilience des communau-
tés face à l’insécurité alimentaire et nutrition-
nelle», le village de Dargué et les autres villages
environnant sont dotés d’une aire de pâturage.
Elle est érigée sur un site récupéré et reverdi
sur 638 hectares surveillé en permanence par
10 gardiens. Elle est gérée par 3 comités de
gestion de 10 membres chacun. Cette aire de
pâturage a rendu accessible et disponible le
fourrage à petit prix.
Les villages bénéficiaires vendent la botte à 250
francs CFA sur le site contre 1500 francs CFA
sur le marché. Cette aire de pâturage génère
des ressources aux populations locales. Les
ressources générées sont reparties entre la
mairie (20%), les comités de gestion et gardien
(30%) et la communauté pour l’entretien de
l’aire de pâturage (50%).
Grace au projet «Renforcement de la résilience
des communautés face à l’insécurité alimentaire
et nutritionnelle», Tamallam Assane, 50 ans,
une habitante du chef-lieu de la commune ru-
rale de Gafati, a bénéficié d’un kit de 3 chèvres,
du cash for assets, des semences pluviales et
de formations.
Elle a su multiplier les petits ruminants et ses
chèvres sont passées de 3 à 12 chèvres plus 1
mouton. Avec la traite de ces petits ruminants le
lait est désormais disponible pour nourrir sa
famille et surtout les petits enfants orphelins à
sa charge. Récemment, elle a vendu 3 chèvres
pour subvenir aux besoins alimentaires et sou-
tenir ses 3 enfants écoliers. L’argent provenant
de cette vente lui a permis d’obtenir les moyens
pour exercer le petit commerce notamment de
beignets.
Aussi les variétés améliorées de semences
pluviales qu’elle a reçues et les semences de
cultures irriguées lui ont permis d’améliorer sa
production et de diversifier l’alimentation.
« Je prépare les aliments à base des légumi-
neuses pour la consommation de la journée et
la nuit, mes enfants et moi consommons les
céréales. A cela s’ajoute le lait provenant de la
traite des chèvres. Alhamdou lillahi, nous man-
geons bien. Pour tout dire, je ne peux pas ou-
blier ce projet car en plus de ce que je viens de
citer plus haut , j’ai acquis un savoir-faire en
matière de conservation et transformation des
produits maraichers, de l’élevage, de la vie
associative en tant que vice-présidente de
l’association des producteurs maraichers du
chef-lieu de Gafati. Si je dois rappeler le passé,
je vous dirais qu’auparavant, je n’avais pas de
moyens, j’étais forcée de transporter du bois et
parcourir à pied près de 10 km pour le vendre à
Zinder, juste pour avoir une commission. A
l’époque, c’étais vraiment dur, très dur pour
moi.»
A la découverte de la FAO
Directeur de publication
M. Lassad LACHAAL,
Représentant de la FAO au Niger
Conception et Mise en page
M. Moumouni Agali
Comité de Rédaction M. Luc Genot
Dr Saley Amadou
M. Bachir Maliki
M. Pazou Judicael
M. Moumouni Agali
Ont collaboré à ce numéro M. Djibo Banaou expert cultures pluviales
M. Salifou Abdou expert cop Equité
M. Maidagi Bagoudou expert Elevage
Retrouvez nous sur :
www.fao.org/niger/fr
1327, Avenue du fleuve Niger
BP: 11246 Niamey –Niger
Tél.: +22720722962
Email: fao-ne@fao.org
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Du déplacement temporaire économique
à la résilience
Rendre disponible et accessible le pâturage
Kit des petits ruminants renforce les
moyens d’existence
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