Post on 19-Jan-2016
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Territoires et Développements Durables – Notes de Recherche 2010‐9
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Les notes de recherches « Territoires et Développements Durables » ont pour but de contribuer au débat interdisciplinaire autour des problématiques de l’évolution des sociétés et du développement des territoires urbains et ruraux. Elles sont éditées par l’école d’urbanisme de Louvain, sous la responsabilité du prof. Bernard Declève.
Les notes 2010/ 2 à 2010/10, rédigées par des doctorants de l’école, constituent les travaux préparatoires de la session 2010 du séminaire doctoral ‘Habitat et Développement’, qui constitue une des contributions régulières de l’école d’urbanisme de Louvain au programme de l’école doctorale thématique en développement territorial.
L’édition 2010 de ce séminaire avait pour propos de jeter un regard interdisciplinaire sur l’évolution et les formes des centralités urbaines. Elle a été organisée à Louvain‐la‐Neuve (Belgique) les 2 et 3 décembre 2010. Nous remercions les doctorants pour leurs contributions et les membres de leurs comités scientifiques qui ont bien voulu relire les notes et nourrir de leurs commentaires les débats des cinq ateliers.
Participants du séminaire
Doctorants et postdoctorants :
Mauricio Anaya, Priscilla Ananian, Patricia Alvarez, Jean‐Marie Baschizi, Mario Cicolecchia, Valeria Cartes Leal, Bianca De Marchi, Roseline De Lestrange, Julie Denef, Aniss Mouad Mezoued, Lee Roland, Michèle Trandat‐Pition, Serena Van Butsele.
Enseignants Chercheurs UCL:
Bernard Declève, Bernard Francq, David Vanderburgh,
Invités :
Paolo Colarossi, Université de Rome ‘La Sapienza’ / Rosanna Forray‐Claps, PUC Chili / Andres Loza Armand Hugon, UMSS et municipalité de Cochabamba, Bolivie /Jacques Teller, LEPUR –Ulg.
http://www.uclouvain.be/loci/ecole
© EDT‐Développement territorial – 2010 ISSN 1378‐3505
La Centralidad del camino en la región andina de Cochabamba
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CONTENIDOS: NOTE INTRODUCTIVE EN FRANÇAIS .......................................................................................... 4 1. DOS HOGARES DE COCHABAMBA ........................................................................................... 5 2. LINKU Y ANTHAKAHUA ........................................................................................................... 6 2.1 LOS DATOS DE PARTIDA: ............................................................................................................. 7 2.2 ANTHAKAHUA, LINKU Y SUS DESPLAZAMIENTOS RECURRENTES ...................................................... 7 2.3 ACTIVIDADES ECONÓMICOPRODUCTIVAS: ................................................................................... 9 3. RELATOS DE LAS ACTIVIDADES ............................................................................................ 11 3.1 AGRICULTURA .......................................................................................................................... 11 3.2 GANADERÍA .............................................................................................................................. 13 3.3 VENTA DE LA FUERZA DE TRABAJO .............................................................................................. 15 3.4 REDES Y OPERADORES ............................................................................................................... 16 4. LA CENTRALIDAD DEL CAMINO, ABRIENDO PREGUNTAS .................................................. 18
Territoires et Développements Durables – Notes de Recherche 2010‐9
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LA CENTRALITÉ DU CHEMIN DANS LA RÉGION ANDINE DE COCHABAMBA
NOTE INTRODUCTIVE EN FRANÇAIS
L’article développe une approche critique aux données générées par le projet « Territorialidades » de Cochabamba et essaie de les problématiser, à partir d’une réflexion des réseaux dans le territoire. Ces données ont été prises dans deux zones d’étude, liées à la production agricole : Linku (Municipio Sipe Sipe) et Antakahua (Municipio Tapacarí). Les deux cas ont été compris comme des nœuds articulés, comme points de départ de l'analyse de flux.
Chaque un de ces lieux est géré par une organisation locale, qui aménage leur territoire. Pour Linku elle est le Syndicat Agraire avec 52 familles paysannes affiliées, et pour Antakahua elle est la Communauté Originaire avec 105 familles indigènes affiliées. Dans ce cadre, l’article montre une analyse brève des modèles d’articulation des lieux des ménages, surtout à partir des activités économiques. Cette approche permet de comprendre que les familles d’Antakahua ont déplacements plus longs et diversifiés par rapport au cas de Linku, ces dynamiques sont liées à la proximité et à l’accès aux villes. Linku est localisé à côté de l’aire métropolitaine de Cochabamba, et ainsi ses ménages n’ont pas le besoin de faire des voyages importants pour trouver des services et des espaces de travail temporaire qui offre la ville. En revanche, les familles d’Antakahua doivent faire des investissements de temps plus important pour trouver cette offre.
Cependant, il est possible de récupérer par les deux cas une logique commune, de combinaison de lieux coordonnés en tant que famille et en tant que collectivité, qui a déjà été étudiée par certaines théories sur des populations andines. Les théories rendent compte d'une série de réseaux, d'acteurs enchainés et en mouvement pour l'échange symbolique et productif entre différents étages écologiques, où la capacité de se mobiliser par de différents nœuds est essentielle, et aussi la construction des sentiers et des chemins, l'appropriation de la route et la consolidation des points et des moments de rencontre. Par cette logique, la ville est un endroit, un « étage » articulé dans le réseau.
La majorité des trajets sont effectués en relation avec des activités économiques. Donc, l’article approfondit les trois types d’activités les plus importants des deux zones, pour analyser ses flux des produits : 1) la production agricole, 2) la production de l'élevage (les deux concentrées principalement à l'intérieur des limites territoriales des organisations locales) et 3) la vente de la force de travail. Les témoignages des enquêtes sont très importants pour mettre en évidence la diversité dans la même population et les distributions des rôles de genre (fréquemment : élevage pour les femmes et vente de force de travail et agriculture pour les hommes), mais notamment pour montrer la nécessité des acteurs intermédiaires. Ces derniers permettent que les produits, et même les personnes, puissent être « commercialisés » sur les marchés urbains et périurbains.
Les trois activités requièrent des « opérateurs du chemin ». Ils sont des acteurs qui vont articuler des réseaux, à partir de leur connaissance des routes, de leur domaine de la technologie et de ses contacts avec les organisations paysannes. L’analyse de ces « opérateurs réseautiques » (Dupuy 1998, 16), comme individus spécifiques et de leur implication dans la structuration du territoire régional de Cochabamba en lien avec d'autres villes, est le sujet d’analyse de thèse doctorale. Pour cela, 4 principaux éléments à développer vont être posées : 1) approfondir ces réseaux comme rapports de pouvoir, afin de montrer les principaux éléments, sociaux et historiques, qui permettent aux acteurs de s'imposer ou d'être subordonné, résister ou s'adapter ; 2) questionner les rôles de genre ‐et surtout des femmes‐ comme opérateurs du chemin à l'intérieur des réseaux commerciaux ; 3) interpréter l'appropriation de la technologie et de la technique en débat avec la théorie de l’acteur/réseau ; et 4) réadapter et systématiser la notion d’ « opérateurs » pour réussir à comprendre les échelles et l’intensité dans lesquels s’interagissent de différents acteurs du réseau.
La Centralidad del camino en la región andina de Cochabamba
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LA CENTRALIDAD DEL CAMINO EN LA REGIÓN ANDINA DE COCHABAMBA
1. DOS HOGARES DE COCHABAMBA
Hace 12 años que Casiano ha retornado al Municipio de SipeSipe (Departamento de Cochabamba‐Bolivia) y ha comprado algunos terrenos de cultivo en la zona donde nació e hizo sus dos primeros (y únicos) años de escolaridad. Ahora, dentro de los límites del territorio del Sindicato Agrario Linku, él cuenta con parcelas tanto en el sector de Linku Arriba, como en Linku Abajo, en lo que se ha denominado la “Urbanización Linku”, una proyección de diseño urbano sobre cierta proporción de tierra del sindicato, próxima a la ciudad de SipeSipe, que ha sido loteada y repartida entre los afiliados del sindicato (5 terrenos de 400 m2 por afiliado aproximadamente). En Linku Abajo, pese a esa proyección urbana, todavía se desarrollan tareas de producción agrícola, sobre todo para el autoconsumo: “produce sólo para comer. En un terreno de 400 m2 no da mucho, si fuese de 1000 m2 tal vez. En estos terrenos estamos pensando hacer casas…” comenta Casiano.
Hace 12 años que Casiano ha vuelto del Chapare, donde vivió y trabajó desde su infancia, donde conoció a su esposa y tuvo 3 de sus 5 hijos. Él comenta “Mi esposa es de Vacas1, su nombre es Herminia Quispe. Nos conocimos en el Chapare. […] Mi papá compró un terreno en el Chapare… y yo he buscado trabajar, ¡qué vamos hacer pues! 25 años he vivido en el Chapare […] Mi esposa se enfermó… por eso volvimos a vivir aquí”. Ahora, a sus 43 años, Casiano registra en su memoria su estadía en el Chapare como un momento de bonanza y aprendizaje, sobre el que menciona: “Me ha costado acostumbrarme aquí, porque no hay plata, todo hay que comprar, allá tenía camioneta, como en radio urbano ganaba”. En el Chapare Casiano adquirió conocimientos de plomería, albañilería, mecánica y chofer, los que ahora le permiten muchas alternativas de ingreso.
Así, su familia tiene varias estrategias desarrolladas para garantizar su subsistencia. Por ejemplo, los terrenos en Linku no son las únicas propiedades con las que cuenta, “tengo mi casa en Montecanto, [también] tengo otros terrenos legalizados cerca de la carretera”. La casa de Montecanto está situada ya en la ciudad de Sipe Sipe y ésta a su vez es una extensión urbana articulada al área de la ciudad de Cochabamba. Además de esa acumulación de capital en terrenos y lotes, y de la producción agrícola para el consumo, la familia de Casiano desarrolla tareas de “matarife”, es decir, de compra de ganado, faeneo y venta de carne. Mientras él se encarga de la compra de animales, su esposa es quien se responsabiliza de la venta de la carne en su casa de Montecanto y toda la familia colabora en la tarea de faeneo.
Esta combinación de prácticas y de lugares en torno a Sipe Sipe y a Linku, permiten a Casiano solventar los estudios de sus hijos. Para él ése es un objetivo importante que implica gastos y sacrificios. Así por ejemplo, su hijo mayor ya ha ingresado a la Universidad Mayor de San Simón, a la carrera de Ingeniería Petroquímica: “…a mi hijo mayor cada día tengo que dar más de 20 Bs… al mes se hace casi 800 Bs.”. Esta inversión en los estudios de los hijos implica un menor movimiento de capital y una menor actividad en los terrenos de cultivo y en las actividades de matarife. Así, el comenta: “Mato una vaca a la semana cualquier día, el año pasado mataba 3… cada semana, este año no, cada semana uno nomás, ahora ya no hay para ahorrar”.
Como parte del sindicato de Linku y como propietario de terrenos en la zona, Casiano es el encargado de “riego” del sindicato. Hace tres años ha logrado consolidar un sistema de micro irrigación para algunos terrenos. Sobre el tema comenta “En el Sindicato tengo cargo de riego… a veces nomás me pagan 10 Bs. Aprovechan porque tengo conocimientos de plomero.” A diferencia de los otros cargos del sindicato, las tareas de Casiano son constantes precisamente por sus conocimientos de plomería y a veces cuenta con un pequeño salario. Sin embargo, los demás cargos sindicales son asignados por los diferentes afiliados a través de elecciones anuales. Esa rotación y elección también es una norma en las comunidades originarias, tal es el caso de Antakahua, en el municipio de Tapacarí.
Marcelino, por ejemplo, a sus 65 años ya ha cumplido con los cargos de Jilakata, Junta Escolar y Alcalde Originario2. En el caso de esas comunidades, la edad y la experiencia son requisitos que permiten a los afiliados acceder a uno u otro cargo, de acuerdo a sus características particulares. Es desde el puesto de
1 Municipio del Valle Alto de Cochabamba 2 Como lo señala Delgado (2002, 161‐171), para el caso del Tapacarí, el puesto de “Alcalde” es el rango mayor de autoridad asignada dentro de la comunidad originaria y para alcanzarlo se deben haber realizado otros cargos inferiores, como los de jilakata y junta escolar, de manera satisfactoria. El cumplimiento de estos cargos es un “servicio” a la comunidad, una suerte de reciprocidad con la pachamama, que implica prestigio para las personas que las desarrollan.
Territoires et Développements Durables – Notes de Recherche 2010‐9
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alcalde que Marcelino, hace dos años, desarrolló una serie de gestiones para mejorar el camino de ingreso a las zonas productivas de tubérculos, desde donde los “rescatistas” o “rankheros” compran la producción de papa de la comunidad de Antakahua y aportan a la organización local: “…porque de aquí los camiones llevan la papa. Los rankheros, entonces, tienen que poner la cuota pues, con eso yo he hecho hacer [mejoras en el camino]. Mil bolivianos hemos reunido. Con esos mil bolivianos yo he comprado cemento y ya en un día hemos trabajado por lo menos la base”.
En Antakahua, la organización de la producción agrícola y del uso de la tierra, responden a una lógica de gestión colectiva. En ese marco, no sólo Marcelino, sino además su tercer hijo, Emigdio, y su sobrino, Nolberto, cuentan con parcelas productivas que les permiten aprovechar las diferentes alturas presentes en la comunidad. Emigdio comenta al respecto: “tenemos dos partes de terreno. Aquí arriba es altura, más adentro tenemos igual. […] Otro tipo es abajo ¿sí? El terreno de abajo nos favorece, ahí produce oca, cebada, […] más abajo hasta da maíz”.
Si bien las labores agropecuarias ocupan los momentos de mayor actividad para los y las pobladores/as de la zona, hay ciertos periodos del año donde –sobre todo los hombres jóvenes‐ salen de su comunidad y buscan trabajos temporales. Ése es el caso de Emigdio, de 24 años, quien busca otros espacios de trabajo que complementen los ingresos familiares. Su principal destino es Cochabamba, donde vive uno de sus hermanos mayores, quien le ofrece la posibilidad de trabajar como chofer en la ciudad: “…con el mismo taxi nos turnamos, él de día trabaja y yo de noche, o a veces él de noche y yo de día” comenta, “Si no está libre el taxi de mi hermano, hay otros, tiene conocidos mi hermano, a ésos se los manejo.” Cochabamba es a la vez un espacio de contacto para otras actividades y desplazamientos que le significan un ingreso extra a Emigdio.
Marcelino también va a Cochabamba a la casa de su hijo y su periodo de estancia es variable entre una semana y dos meses. Algunas veces va acompañado de sus hijos menores, sobre todo en las vacaciones escolares. Para él, ese tránsito no implica la búsqueda de trabajo, como lo señala: “Antes trabajaba de jornalero […] ahora ya no. Ahora yo ya sé administrar la plata”. Ahora para él, el objetivo de su viaje, es poder intercambiar productos y experiencias entre la ciudad y Antakahua: “…cuando vamos a vivir a Cochabamba con los hijos, de aquí me llevo chuño, papa […] después de allá me compro arroz, fideo, verduras, eso más comemos pues.”
Los desplazamientos constantes de Marcelino, Emigdio y de sus hermanos menores, en edad escolar, contrastan con los trayectos de Gabina de 57 años, esposa de Marcelino, cuyos recorridos se desarrollan principalmente en Antakahua y en sus zonas destinadas al pastoreo, que rotan de año en año dentro de las aynocas de la comunidad. Mientras él viaja, ella se dedica a cuidar el ganado: “toritos […] llamita, ovejita, burrito tengo, cuatro cosas hay que cuidar… hay que dar comida pues”, comenta Marcelino. Esas actividades de Gabina con los animales también implican la venta a los rescatistas matarifes o su faeneo para el consumo familiar, el trasquilado, el hilado y el tejido de “phullus”3 para el uso de la familia.
Los testimonios de la familia de Casiano y de Marcelino nos muestran el panorama que se propone analizar en el siguiente artículo: desplazamientos permanentes, trayectos y caminos, que cuestionan las dicotomías tradicional/moderno y rural/urbano y dan cuenta de la construcción de territorios en movimiento. Para esto, a partir de un primer análisis de los datos del Proyecto Territorialidades4, de la Universidad Mayor de San Simón, el artículo se propone encontrar algunas preguntas clave de investigación, que problematicen la realidad mostrada en tanto redes de actores en el espacio‐tiempo, en tanto interacciones de sujetos con particularidades y posibilidades de poder.
2. LINKU Y ANTHAKAHUA
El siguiente apartado permite conocer brevemente a las localizaciones socio‐especiales desde las que parte el presente artículo y la metodología a través de la cual se han compilado los datos de campo. Posteriormente, se propone comprender una selección de actividades con las que se va a trabajar y se introduce una revisión de sus particularidades generacionales y de género.
3 Cubrecamas hechos en telares, con lana de oveja o llama. 4 Se trata de un trabajo desarrollado por el Programa integral de Rehabilitación Áreas Históricas Cochabamba (PRAHC‐UMSS) con el apoyo del centro Agroecología Universidad Cochabamba (AGRUCO), ambos de la Universidad Mayor de San Simón, en coordinación con los centros belgas Habitata et Devéloppement (H&D) de la Université Catholique de Louvain y Laboratoire D´Etudes Methodologiques Arquitecturales (LEMA) de la Université de Liege. El desarrollo de este artículo se constituye en un punto de partida para el desarrollo de una tesis doctoral, contextualizada en este proyecto.
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2.1 Los datos de partida:
Los datos a analizar han sido relevados por el Proyecto “Territorialidades: Prácticas y estrategias en la construcción intercultural del territorio cochabambino”5 y corresponden a dos de sus zonas de estudio con organizaciones locales particulares: Linku (Municipio de Sipe Sipe) y Antakahua (Municipio de Tapacarí). De las técnicas ya aplicadas por el equipo del Proyecto “Territorialidades” en esas zonas, dos son la base del presente artículo: la Encuesta Familiar y las Entrevistas Semidirigidas.
La primera, de acuerdo a su guía, buscó “...obtener datos cuantificables de una muestra representativa respecto a la población de cada comunidad para conseguir una panorámica de la forma en que las familias, desde sus características principales, se desenvuelven económica, social y culturalmente construyendo el territorio”. Así, se ha partido de considerar como universo de referencia a la lista oficial de afiliados/as de cada organización local, seleccionar una muestra y aplicar una boleta de preguntas estructuradas por cada hogar seleccionado. La idea fue obtener información general de todos sus miembros a través del representante6 afiliado, así como de su tenencia de propiedades, acceso a servicios, desplazamientos, miembros migrantes, etc.
En el caso de Linku, del total de 52 familias afiliadas al Sindicato Agrario, se aplicó la boleta a una muestra de 26 hogares. Para eso, se contactó a 16 hombres y a 10 mujeres como representantes de cada hogar y a partir de ellos/as se logró obtener información sobre las actividades de 50 mujeres y 57 hombres. En el caso Antakahua, el universo estuvo conformado por 105 familias afiliadas en la comunidad originaria. De ellas se tomó una muestra de 35 hogares, representados por 32 hombres y 3 mujeres, obteniendo información sobre 89 mujeres y 95 hombres. La distribución de los miembros de la familia por cada encuesta puede verse en el anexo 1.
Por su parte, las “entrevistas” fueron aplicadas con una guía temática y desde una lógica semidirigida. La selección de casos se realizó a partir de una lectura de los resultados de las encuestas, tratando de lograr una muestra de la pluralidad de los hogares en las zonas de estudio. Los criterios de elección fueron: la diversidad de actividades de los miembros del hogar, la cantidad/dispersión de miembros migrantes y la cantidad/extensión de propiedades del hogar. Bajo esos criterios se han seleccionado y entrevistado a 7 afiliados en Linku y a 10 en Antakahua. La información obtenida, en algunos casos, se concentra en la enumeración de las relaciones de parentesco, así como en la localización y los desplazamientos de los miembros del hogar. Sin embargo, en otros casos ‐de acuerdo a la dinámica lograda con la familia‐ se ha obtenido una rica mirada de las dinámicas internas, de los trayectos, de sus acciones y de su valoración.
Para este artículo, se ha utilizado solamente los datos de la encuesta vinculados a las actividades de los miembros de los hogares y a sus principales trayectos recurrentes, estableciendo los principales patrones y sus variantes (ver anexo 2). Un análisis de los modelos de desplazamiento familiares que incluyen la migración temporal y sus destinos se puede ver en el artículo de Álvarez, de esta misma publicación. Posteriormente, se han establecido los resultados del conteo de las personas que desarrollan tres tipos de actividad clave: agricultura, pastoreo y venta de trabajo y, en las entrevistas, se ha buscado información vinculada a estas tres actividades, seleccionando e interpretando los testimonios recopilados.
2.2 Anthakahua, Linku y sus desplazamientos recurrentes
El contexto de Antakahua y Linku no es considerado una “escenografía” donde se desarrollan las dinámicas familiares, sino una construcción individual, grupal y colectiva del espacio/tiempo, en la que participan todos y todas relacionalmente y en comunicación, desde su particularidad y regularidad (Montulet 1998, 26‐29). El Sindicato Linku y la Comunidad Antakahua son dos organizaciones locales que muestran diferentes características, tanto en lo que se refiere a la gestión de sus parcelas y del medio ambiente, como a sus desplazamientos. Sus especificidades principales se muestran brevemente.
5 El objetivo principal de ese trabajo es: “Analizar los procesos interculturales de construcción territorial a partir del estudio de las redes socio‐culturales y económicas, originadas desde los municipios de Tapacarí, Sipe Sipe y Totora, en su relación con la ciudad de Cochabamba; contribuyendo a la comprensión de las estrategias, prácticas cotidianas y representaciones, que definen la reconstrucción de las identidades y las territorialidades”. 6 El hecho de hablar de “representantes” de cada familia, implica que la titularidad de la tierra y/o el derecho formal a gestionar algunas parcelas dentro de la estructura de gestión local, recaen formalmente en una persona. En ese sentido, la selección de la muestra de entrevistados/as, ha sido proporcional en términos de género y edad al universo. Así, él o la representante encuestado/a ha sido el canal para conocer las actividades y los desplazamientos de los demás miembros del hogar. Esa mediación implica un inevitable filtro sobre la información recuperada, a partir de la memoria y la selectividad del sujeto respecto a los miembros de su hogar, pero también a partir de su empatía con el entrevistador.
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Niñas (0 a 15 años) 0 3 0 0 0 0 Niños (0 a 15 años) 3 1 1 0 1 0
Mujeres jóvenes (16 a 30 años) 5 10 0 4 0 0
Hombres jóvenes (16 a 30 años) 21 2 13 0 9 1
Mujeres adultas (31 a 60 años) 4 11 0 3 0 0
Hombres adultos (31 a 60 años) 19 1 7 1 6 0
Mujeres mayores (61 a adelante) 2 4 0 1 0 0
Hombres mayores (61 a adelante) 4 0 0 0 0 0
TOTAL 58 32 21 9 16 1
RESULTADOS GLOBALES Total de mujeres dedicadas a la ganadería 28
Total hombres dedicados a la ganadería 4 Total de mujeres dedicadas a la agricultura 11 Total de hombres dedicados a la agricultura 47 Total de mujeres dedicadas a la VFT 0 Total hombres dedicados a la VFT 16
La agricultura en Antakahua es una actividad compartida en gran medida por hombres y mujeres de la mayoría de los hogares encuestados, pero se concentra principalmente en los jóvenes y adultos varones. Asimismo, en algunos casos esta tarea es complementada por la VFT, lo que se muestra en las 16 personas que realizan estas tareas combinadas en un mismo calendario agrícola con las labores productivas (para más detalles ver el artículo de Álvarez, en esta compilación, en su segundo apartado). Pero también la VFT es desarrollada como una labor económica exclusiva, sobre todo en el caso de los jóvenes que asisten a la escuela y que la desarrollan en los periodos de vacación académica. El pastoreo, por su parte, es una actividad principalmente femenina y en buena parte se combina con las tareas agrícolas.
Ya se ha señalado que Linku registra una dinámica diferente a Antakahua en términos organizacionales, de localización y accesibilidad, de desplazamiento de su población y de gestión territorial. ¿Hasta qué punto la distribución de estas actividades económicas es también diferente? Como lo muestra la siguiente tabla, no existen mayores variantes para este segundo caso, lo que confirma que las familias que desarrollan actividades “agropecuarias” privilegian las tareas de pastoreo y la combinación pastoreo/agricultura para las mujeres, mientras que la agricultura, la VFT y la combinación agricultura/VFT son principalmente asignadas y asumidas a los hombres
TABLA 2. DISTRIBUCIÓN DE LA POBLACIÓN DE LINKU DE ACTIVIDADES ECONÓMICAS POR EDAD Y GÉNERO, A PARTIR DE LA MUESTRA DE ENCUESTA
Miembros de los hogares encuestados Agricultura Ganadería Venta de Fuerza
de Trabajo (VFT) Agricultura y ganadería
Agricultura y VFT Agricultura, VFT, Ganadería
Niñas (0 a 15 años) 3 3 0 0 0 0 Niños (0 a 15 años) 2 0 0 0 0 0
Mujeres jóvenes (16 a 30 años) 3 1 0 0 0 0
Hombres jóvenes (16 a 30 años) 7 0 6 0 4 0
Mujeres adultas (31 a 60 años) 7 9 1 4 1 0
Hombres adultos (31 a 60 años) 15 1 4 1 4 0
Mujeres mayores (61 a adelante) 1 2 0 1 0 0
Hombres mayores (61 a adelante) 4 2 0 2 0 0
TOTAL 42 18 11 8 9 0
RESULTADOS GLOBALES Total de mujeres dedicadas a la ganadería 15 Total hombres dedicados a la ganadería 3
Total de mujeres dedicadas a la agricultura 14
Total de hombres dedicados a la agricultura 28
Total de mujeres dedicadas a la VFT 1 Total hombres dedicados a la VFT 8
Lo que se ha sistematizado, los desplazamientos y las actividades económicas de los miembros de los hogares desde las dos zonas de trabajo, es un punto de partida para problematizar el dinamismo no sólo
La Centralidad del camino en la región andina de Cochabamba
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de los hogares analizados, sino además de los contactos que desarrollan y los encuentros entre actores que requieren.
Así, por una parte es posible recuperar una lógica de combinación de diferentes localizaciones, coordinada familiar y grupalmente, que ya se ha registrado repetidas veces en el estudio de las poblaciones de los andes. Este tipo de estrategias han sido denominadas como “simbiosis interzonal”, “control vertical de pisos ecológicos” (Condarco, 1971 y Murra, 1972 respectivamente en Delgado, 2002), “complementariedad ecosimbiótica” (Delgado, 2002) o –más recientemente‐ “habitus migratorio” (Hinojosa, 2009). Estas teorizaciones dan cuenta de una serie de redes, de actores encadenados en permanente movimiento para el intercambio y la complementación productiva y simbólica, cuya existencia está precisamente sostenida por la capacidad de movilizarse entre diferentes lugares, por la construcción de sendas y caminos, la apropiación de la infraestructura carretera y la consolidación de puntos y momentos de encuentro.
Por otro lado, si se pone atención en las actividades económicas de agricultura, pastoreo y VFT, se abre precisamente la posibilidad de reflexionar no sólo en redes de desplazamientos de un tipo actor grupal, formado por los miembros de un hogar o de una familia en términos nucleares, sino de un conjunto de actores interactuantes, que facilitan la resolución de la necesidad concreta de movilizar e intercambiar al menos una parte de la producción agropecuaria y de la fuerza de trabajo generadas en las zonas de estudio. La red, entonces, no sólo se vuelve una estrategia de un grupo, sino que se perfila como una complejidad de flujos que configuran el territorio de una manera particular, aprovisionando a las ciudades, como a Cochabamba, y a su población de productos básicos de alimentación, pero también de mano de obra y de servicios.
3. RELATOS DE LAS ACTIVIDADES
Dos preguntas van a ser puestas sobre lo avanzado: ¿Cómo circulan los productos y la fuerza de trabajo a partir de las dos zonas de estudio y en la región andina? Para despejar esta primera duda se plantea una recuperación de las voces de los/as entrevistados/as de ambas zonas de estudio, hilvanando sus testimonios en torno a las tres actividades clave que se han identificado previamente, para describir su dinámica y sus requerimientos de flujo, de “camino” y movilidad, es decir: para sostener su misma existencia y continuidad. Pero, como se verá en el desarrollo, otra pregunta salta a la vista ¿Quiénes gestionan esos flujos, quiénes los facilitan y auspician? Al final de este apartado, se propone un primer esbozo de respuesta.
3.1 Agricultura
La agricultura es la tarea que mayor cantidad de personas convoca en las zonas estudiadas. Por ejemplo en Linku, Alejandro aún a sus 75 años, sigue sembrando “papa, cebolla, maíz, zanahoria, de todo” al igual que tres de sus hijos, ya casados, que viven en el territorio del mismo sindicato y que concentran su labor cotidiana en la producción agrícola. Para Antakahua esta realidad es también evidente. En general es toda la familia la que interviene en esa actividad, ya sea en los periodos de cosecha y en el transporte de comida hasta las zonas de cultivo (mujeres y niños en general) o haciendo un seguimiento permanente de todo el proceso productivo (hombres jóvenes y adultos en general). Sin embargo, la diversidad de sistemas de gestión y las características socioespaciales de ambas organizaciones locales, van a dar a esta actividad algunas particularidades en las dos zonas.
Así existen diferencias al revisar cómo se utilizan los elementos básicos para el desarrollo de un cultivo: la tierra, la semilla, el agua y la fuerza de trabajo. En el caso de Antakahua, se ha mencionado durante el primer apartado cómo Marcelino encadena diferentes pisos ecológicos dentro de la comunidad y bajo una lógica de gestión colectiva, complementando sus posibilidades productivas. Sin embargo, en esa zona, la
FOTOS 1. AGRICULTURA EN LAS ZONAS DE ESTUDIO
Terrenos de cultivo de Antakahua Comunarios de Antakahua
Trabajo agrícola en Linku
Terrenos de cultivo de Linku
FUENTE: ARCHIVOS PRAHC‐UMSS
Territoires et Développements Durables – Notes de Recherche 2010‐9
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carencia de un sistema de riego limita sus posibilidades de producción anual permanente a un ciclo agrícola a secano9. En Linku, la dinámica de propiedad de la tierra y su perfil individual no impide que las personas también traten de tener terrenos en dos niveles, complementando cultivos de altura y de valle, como señala Casimiro, se “produce maíz, papa, cebolla, todo da, sólo faltaba agua, y estos últimos 3 años ya han perforado un pozo”. Asimismo los pobladores de Linku también deben jugar con el descanso y la explotación de la tierra, organizando dentro de su propiedad individual una dinámica relativamente similar a la que se produce en el ayllu. En ese sentido es interesante observar el comentario de Nicolasa, cuya familia no sólo tiene terrenos en Linku, sino también en Suticollo. Así ella comenta: “La Alfa alfa voy a ir a sembrar allá. Arriba no, van a crecer pequeñas mis plantas. Allá abajo es cerca a todo, [es fácil conseguir insumos]. Tenemos agua, dos acciones de 16 horas...” El testimonio de Nicolasa no sólo evidencia la relevancia de tener más de dos terrenos en diferentes locaciones, sino además de acceder al riego, a una buena calidad y cantidad de suelo e insumos.
El acceso a riego en Linku es limitado y por lo mismo requiere de una gestión compartida como lo señala Simón, quien tiene terrenos arriba, donde planta “habas, trigo, cebada. […] Arriba ya está grande el maíz... Somos siete arriba, estamos regando nuestros terrenos por turnos”. Pese al riego en las zonas altas, muchas personas prefieren plantar solamente en los terrenos cercanos a Sipe Sipe, para evitar los largos recorridos y el esfuerzo de la distancia a pie, como señala Timoteo: “Ya no subo arriba, ahí hay terrenos de mi papá [pero] yo en una hora y media puedo llegar hasta allá caminando...”. Aunque él recuerda que de niño esa distancia la recorría en menos tiempo, también menciona: “Es que no teníamos arriba ni escuela, ni posta… lejos era. Bajar era difícil, no había camino, por eso hemos bajado, de aquí todo es cerca”.
El tener terrenos en dos lugares diferentes supone en muchos casos también tener espacios de almacenamientos de productos y/o de residencia, denominados “chujllas”. En el caso de Anthakahua las chujllas y las habitaciones son relativamente móviles y dependen de la rotación de la Aynoca. Al respecto, José Luis comenta que hace 12 años “Una casita tenía ahí atrás. Con mi tío ahí vivía” y ahora, en ese mismo sector él va a constituir otra casa ya que la Aynoca “ha vuelto” después de un periodo de rotación. De la misma manera, algunos hogares de Linku que aún conservan activas sus tierras altas, también acuden a esta lógica de tener dos lugares dispersos de habitación aunque más estables, tal es el caso del papá de Gabriel: “lejos ha ido a trabajar” comenta él “es a dos horas de camino, a dormir ha ido, tal vez mañana en la tarde va a llegar”.
La gente que no puede o no quiere realizar los largos recorridos pero cuenta con terrenos, a veces desarrolla contratos que le permitan salvar esta dificultad con personas dispuestas a hacer el trabajo pero que carecen de tierras, en sistemas denominados: “compañía” o “al partido” 10. Tal es el caso de Simón, quien el pasado año empleó este sistema para mantener activas sus parcelas, dando terreno y semilla a una persona que se hizo cargo de la siembra, el seguimiento y la cosecha del cultivo. En cambio Valerio ofrece su mano de obra “Trabajo otros terrenos al partido, o en el cerro porque a veces falta para cocinar, con eso vivo”. En Antakahua no se ha registrado el uso de este tipo de contratos y más bien se aplica el “Ayni”: “Cuando alguien está necesitado yo también ayudo… a mis amigos, o a cualquiera, según qué necesidades tenemos” comenta Fructuoso. Se trata del establecimiento de un sistema de ayuda recíproca y mutua entre los miembros de una comunidad (hoy por ti mañana por mí), que funciona tradicionalmente en los momentos de mayor necesidad en sus actividades (siembra, cosecha, construcción de viviendas, etc.).
En lo referido a los productos obtenidos en cada zona, en Linku sobresale la capacidad de producir legumbres y hortalizas, además de papa, maíz, cebada y trigo. En cambio, en Anthakahua se cuenta con más de 18 variedades diferentes de papa, a las que se suma la producción de izaño, oca, quinua y otros cultivos típicos de las regiones altas. También, como parte del proceso agrícola, se desarrolla la producción de chuño11 , sobre la que Teófilo menciona: “…estoy haciendo chuño, mañana más voy a terminar, hay que seleccionar papa: las grandecitas para vender, las medianas para semilla, las más menuditas para hacer chuño”. Este tipo de procedimiento de selección del producto y de rescate de la semilla se lleva adelante también en Linku, como menciona Casiano; “No compramos semilla, de lo que cosechamos guardamos”.
9 Producción agrícola que depende exclusivamente de la precipitación. 10 Sistema de producción realizado entre dos persones de mutuo acuerdo, donde una de ellas proporciona el terreno y los insumos y la otra persona la mano de obra para la siembra y el cuidado del cultivo hasta finalizar su ciclo. La distribución de la cosecha es efectuada de acuerdo a lo establecido entre las partes internamente. 11 Papa deshidratada con frío para su conservación, típica de la región andina.
La Centralidad del camino en la región andina de Cochabamba
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La venta de productos, es realizada en general con los excedentes, garantizando primero la seguridad alimentaria de la familia. En general el producto más comercial es la papa, en cambio los demás cultivos, como el maíz son “…para consumo propio, cuando da harto vendemos…. transportamos en burros hasta aquí abajo y en auto hasta Quillacollo”, comenta Emilia de Linku. Algo similar sucede en Anthakahua. Fructuoso menciona que la papa es para: “…consumo, venta, trueque. Cuando la transformamos en chuño, con eso hacemos trueque… vemos como podemos aprovechar”. La producción que no es comercializada, por la venta o por el trueque y se destina a la familia, no sólo alimenta a los miembros del hogar que están en la comunidad, sino además a aquellos que viven en las ciudades, como comenta José Luis: “para mi mamá llevo partes de lo que produce… yo estoy manteniendo a la familia como hermano mayor”.
La lógica del trabajo agrícola es desgastante y frágil, en la medida en que intervienen factores climáticos que no siempre logran controlarse, particularmente en los cultivos a secano. Por eso, es posible encontrar testimonios en Antakahua de personas decididas a abandonar la comunidad, como Ramiro, quien en poco tiempo planea trasladarse a Caranavi, en los Yungas de La Paz. Él afirma: “he decidido irme... Es trabajar como aquí también [en agricultura y con un terreno propio], pero en un solo lugar, voy a trabajar con café, achiote, mandarina, todo da, con eso voy a trabajar”. Situación similar es la de Ernesto: quien ha comprado una propiedad cerca a Cochabamba y menciona “…en este campo no da bien papa… hace un año estaba una lástima aquí [por culpa del frío y de la helada], por eso nos hemos ido a buscar otro lugar. [Allá] produce maíz, verdura”.
Esa percepción del trabajo agrícola como un sacrificio excesivo, está también presente en Linku y ella en cierta medida se relaciona con la decisión de la comunidad de “urbanizar” una parte de su territorio y de “bajar”, dejando los terrenos de “arriba”. Como menciona Octavio, el territorio de Linku sufre permanentemente la presión de la mancha urbana, de su crecimiento y del mercado de tierras. Él comenta que varias personas: “…quieren comprar [terrenos, pero los afiliados] no quieren vender. Para nosotros nomás es… hasta de Sacaba12 vienen a comprar, pero no quieren. Multa hay que cobrar… cuando están vendiendo a cualquier persona”. La última mención de Octavio, referida a la sanción de los afiliados que quieran vender terrenos a personas externas a la organización local, muestra la tensión en la que se debate la lógica campesina de Linku, por su proximidad con la mancha urbana. Así, por un lado se manifiesta la idea de ingresar al juego mercantil de la propiedad de la tierra urbana, pero al mismo tiempo se recurre a la gestión local, que aún en su versión sindicalizada (sustentada en la propiedad individual/familiar) se caracteriza por las relaciones de proximidad entre los sujetos y por la toma de decisiones territoriales colectivas.
3.2 Ganadería
Como se ha mencionado, cuando se revisan los resultados globales de las encuestas de Linku y Antakahua, las tareas de pastoreo tienen un principal predominio de las mujeres, aunque existe un número menor de hombres que también desarrollan esta actividad. Así por ejemplo, Justina de 60 años, en general cuida a sus ovejas en Antakahua, pero a veces son sus nietos quienes la ayudan “…ahora está lloviendo, por eso no he ido con las ovejas, el hijo de mi hija me lo está cuidando ahorita”. Se trata de una tarea en general concebida como complemento a lo agrícola, pero no por eso es menos importante para el entorno familiar.
FOTOS 2. GANADERÍA EN LAS ZONAS DE ESTUDIO
Terrenos de pastoreo de Antakahua
Pastora sacando el ganado del establo
Tejedora de Linku
Ganado mayor en Linku
FUENTE: ARCHIVOS PRAHC‐UMSS
La cría de animales, particularmente de ganado camélido, vacuno, ovino y caprino, es una reserva de capital que muchas veces permite a la familia escapar de situaciones de baja producción agrícola. Pero además los animales son utilizados en tareas de tracción (bueyes y burros), de producción textil (ovejas y llamas), de producción de leche, queso (vacas y cabras), producción de abono y provisión de carne a las familias. El ganado mayor en general está bajo la responsabilidad masculina (vacas, bueyes, burros) como menciona Simón de Linku “mis animalitos, me crío… Crío vacas y vendo eso”, pero su pasteo no consiste en un acompañamiento permanente ni requiere de un retorno al establo cotidiano. En cambio, el ganado 12 Municipio vecino a la ciudad de Cochabamba, ubicado al extremo de la mancha urbana.
Territoires et Développements Durables – Notes de Recherche 2010‐9
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menor, que requiere de trayectos permanentes en busca de pastos y de su contención en un establo, está encargado sobre todo a las mujeres.
Por eso, el cuidado del ganado y el protagonismo de las mujeres en Antakahua suponen que ellas permanezcan dentro de los límites de la comunidad y ‐en algunos casos‐ ocupen una residencia diferente a los otros miembros del hogar, cerca a los terrenos de descanso que en la aynoca son asignados para el pastoreo. Teófilo, comunario de la zona, sobre el tema comenta lo siguiente: “Una casita tengo por ahí, donde está viviendo mi esposa con mis ganaditos […] con los animales ella se queda… a veces viene, cuando no hay clases, y mis hijos entonces van a mi casa a cuidar los animales”. Por eso, en esa zona, la salida de los hombres de la comunidad en la época de poca actividad agrícola implica que las mujeres en general no se movilicen hacia otros lugares, como lo muestra José Luis, otro afiliado, cuando responde a la pregunta de quién se queda al cuidado de sus animales cuando viaja: “Ella pues, todito tiene que cuidar”.
Pastear es una actividad cuya esencia es caminar “desde la mañanita” (como dice José Luis de Anthakahua, al comentar las tareas de su esposa), ya que se trata precisamente de un trayecto que varía estacionalmente, de acuerdo a la dinámica de alimentación de los animales y a las posibilidades de contar con terrenos aptos para esa tarea. Por ejemplo, en Linku existe una franja de terreno al centro del sindicato, que es principalmente destinada a esa actividad. En el caso de Antakahua, junto a la rotación agrícola, se da también un cambio de los sectores asignados al pastoreo y los jilakatas tienen como tarea el control de los animales para que no ingresen en los sectores de cultivo. El ganado que cometa esta infracción es detenido: “…se trae a la cárcel [a los animales y] hacemos sancionar, el dueño tiene que pagar”, explica Ernesto, otro comunario.
En Linku, particularmente en las entrevistas, no existe un amplio detalle sobre el desarrollo del pastoreo, pero sí se encuentra información de otra tarea vinculada a su cadena productiva: el hilado de la lana de oveja (puskeo) y el tejido de phullus y ponchos. Así por ejemplo, Valerio, afiliado al sindicato Linku, menciona que su esposa: “hila, pero como ya no tengo ovejas se está olvidando, comerciante se está volviendo”. Algo parecido en esa zona le pasa a Emilia, ya que teje cada vez con menos frecuencia “…ahora tengo harta lana para teñir, estaba queriendo tejer, pero no tengo kurkos13, los he roto, por eso no estoy tejiendo. Antes al año tejía 2 cobijas, ahora no, porque no hay tiempo”. En Linku, la actividad de pastoreo, como la agrícola, se halla presionada por el cambio de uso de suelo. Para algunos afiliados al sindicato, el textil ha dejado de ser una tarea rentable: “Algunas mujeres están haciendo tejido, otras están haciendo phullus, pero barato es, casi 120, 150 Bs. De tres días de trabajo a 50 Bs…. no conviene porque hay que conseguir la lana, hilar, teñir, por eso la lana se está perdiendo poco a poco, no sale”.
En cambio en Antakahua, las tareas de hilado/tejido y de cuidado de animales aún se encuentran relacionadas y mantienen una vigencia importante, sobre todo para las mujeres que establecen una nueva familia. Ése es el caso de Ángela de 20 años, quien en la versión de su tío Ruperto, de Antakahua: “Es pastora y se dedica a las labores de casa […] antes iba a Cochabamba a trabajar de ayudante de cocina… ahora ya no viaja porque se ha casado, ella está de pastora pues”. Las tareas de tejido son todavía importantes en esa zona pero sólo en un caso, el de Cristina, se ha logrado además registrarlas como una opción de ingresos familiares, como explica su esposo: “Teje ch’ulus, aguayos para vender en Confital. [Ella va] pasado un martes o… según el trabajo”.
El pastoreo muestra una serie de trayectos, de caminares generalmente femeninos, que van disolviéndose sobre todo en Linku en el encuentro con el mercado, el consumo de productos industrializados y la presión de la mancha urbana de Cochabamba sobre los terrenos agropecuarios. Esto es evidente en lo referido al hilado y al tejido; sin embargo, aún el cuidado y la venta de animales a los matarifes es una alternativa económica vigente y viable, como lo muestra el primer caso citado de Casiano y su familia. En contraste a Linku, en Antakahua el pastoreo también se subordina a una lógica de gestión colectiva del territorio, regulada por la organización local. Representan en muchos casos una posibilidad viva de hilado de lana y tejido, no siempre para la venta, sino sobre todo para el autoconsumo familiar.
En ambas zonas, el diseño del andar se hace a partir de la experiencia del manejo del ganado, de las extensiones de las comunidades y de sus recursos, pero también a partir de una serie de contactos con otros actores, que hacen viable su articulación a los circuitos de comercialización y de intercambio.
13 Objeto de madera, tallado artesanalmente, utilizado para el tejido en telar.
La Centralidad del camino en la región andina de Cochabamba
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3.3 Venta de la fuerza de trabajo
La venta de la fuerza de trabajo no es “una actividad” homogénea, sino un conjunto de actividades que responden a ciertas características particulares, agrupadas exclusivamente para el análisis de este artículo. Así, se refiere a actividades que reciben un pago por jornal o por producto, que se localizan principalmente fuera del espacio de la comunidad y que subordinan al trabajador en tareas con seguimiento patronal. Se trata del establecimiento de una lógica empleador/asalariado, pero que en general no toma en cuenta ningún contrato formal ni de seguridad social. Otra característica de su desarrollo es que se concentra principalmente en la población masculina, joven y adulta, de ambas zonas y que se sitúa principalmente en los momentos de descanso de las actividades agrícolas. Sin embargo, existen también casos donde son las mujeres las protagonistas y/o donde el trabajo se extiende por periodos largos, pero sin perder su carácter de precariedad e inseguridad.
FOTOS 3. VENTA DE LA FUERZA DE TRABAJO FUERA DE LAS ZONAS DE ESTUDIO
Trabajos temporales de construcción,
en las ciudades
Cosecha de caña de azúcar en el oriente
boliviano Trabajadoras domésticas en la
ciudad de Cochabamba Trabajo en talleres de costura industrial en
las ciudades capitales
FUENTE: www.lostiempos.com
Un ejemplo de esa actividad se encuentra en el comentario de Nicolasa, quien recuerda su transitar antes de llegar a establecerse en Linku: “A mí de chiquita mi mamá me ha dejado […] después mi papá se ha muerto también y nosotras nomás nos hemos quedado. Así de chiquita en Cochabamba, en Quillacollo, de empleada he trabajado, por todo lado he estado trabajando. A Santa Cruz también he ido a trabajar, estaba en Montero, después en el Chapare”. La VFT de las mujeres y su contratación precaria son características permanentes de la oferta de personal doméstico en las casas de clase media de las ciudades, lo que se refleja en algunos testimonios de Linku, como el de Ángela quien “…antes iba a Cochabamba a trabajar de ayudante de cocina… ahora ya no viaja porque se ha casado”.
En el caso de los hombres, sobre todo en Antakahua, el trabajo estacional es la constante. Así Nolberto señala: “…un tiempo trabajo en agricultura y otro de albañil [. Salgo de Antakahua] después de agosto, voy hasta diciembre o enero. [Después] termino el barbecho…, entro a la cosecha… siembro y después voy a trabajar de albañil, ya está planificado”. Su destino de trabajo no es fijo, sino “…donde me necesitan voy, ya me conocen todos los ingenieros. Ellos vienen y me buscan, me dan pasajes, todo… Soy maestro, encofrador, todo sé hacer”. Emigdio, otro comunario de Antakahua, cuando sale de su comunidad a Cochabamba, también trabaja en construcción: “Mi vecino de al lado es albañil. Me ha dicho: ayúdame a vaciar… Se gana también, pagan al día 80 bolivianos”.
Otra opción de trabajo estacional para Emigdio, gestionada en sus estadías en Cochabamba, está en el Chapare14, en la cosecha de coca o arroz, ya que sus vecinos “…conocen bien cómo es allá, saben pues por dónde caminar, dónde alojarse, todo eso saben”. Como se ha mencionado, en el caso de las tareas de agricultura, la atracción del Chapare y de las zonas tropicales de Bolivia (los Yungas de La Paz, Samaipata y Montero en Santa Cruz, etc.), por su dinámica agrícola extensiva y algunas veces industrial, han generado una demanda de mano de obra estacional y/o permanente. Valerio, por ejemplo comenta: “Viví 25 años en Central San Gabriel [en el Chapare], es muy lejos, pero no tengo terrenos. A mí no me convenía, por eso me vine, algunos les conviene porque tienen terrenos. [En cambio yo] diario tenía que trabajar por jornal, ya no voy a volver”. Reforzando esta percepción del Chapare como un entorno a veces hostil, Alejandro afiliado al Sindicato Linku, comenta: “Al Chapare iba por temporadas, pero no he aguantado, mucho calor hacia, mucho mosquito”. Las opiniones negativas sobre el trabajo agrícola asalariado no sólo tienen que ver con la mala paga o la inseguridad del trabajo, sino sobre todo con el cambio a un ambiente diferente y descontrolado, donde la selva y el calor contrastan ampliamente con las zonas de origen, particularmente con Anthakahua. Pero no siempre este tipo de trabajo, cuando se relaciona a lo agrícola, es considerado
14 Desde mediados de la década de los 70’s del anterior siglo, El Chapare y las zonas amazónicas tropicales del noreste del departamento de Cochabamba vieron surgir la explosión de la economía de la coca y se convirtieron en destino frecuente o en residencia de una buena porción de la población empobrecida de las minas, los valles y el altiplano boliviano. En ese marco social, se desarrolló un proceso de colonización y de sindicalización campesina sorprendente, amenazado y ‐paradójicamente‐ fortalecido por la represión progresiva del Estado y de los gobiernos que se sucedieron entre los años 1985 y 2003. (Salazar 2008)
Territoires et Développements Durables – Notes de Recherche 2010‐9
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como “hostil” o “mal pagado”. Así por ejemplo, el trabajo estacional de agricultura por jornal que realiza José Luis de Antakahua, en Santa Cruz, le permite obtener importantes ingresos “he ido a arrancar pues [frijol], al mes casi unos mil dólares, así sé ganar”.
Siguiendo el caso anterior de Antakahua, de José Luis, es posible conocer su vinculación a otras ramas, no relacionadas con el jornal agrícola, sino con la panadería: “antes trabajaba en la avenida Siles de panadero. [Entre mis] 15 años hasta 17 años he trabajado ahí”. Otro tipo de trabajo mencionado en las entrevistas de Anthakahua es la costura, en la que los hombres tienen habilidades desarrolladas dentro de su misma comunidad, ya que son ellos los que costuran buena parte de la indumentaria que utilizan las personas. Ejemplo de esta labor es el testimonio de Ramiro, quien comenta “puedo ir a trabajar [en] un taller en Cochabamba con costura pero… para la gente nomás es, trabajar para la empresa… he trabajado cuatro años en la costura de jeans, para la empresa nomás”.
Así, son diferentes las impresiones y las situaciones en las que se desenvuelve esta actividad, reforzando su carácter heterogéneo, pero al mismo tiempo confirmando sus elementos comunes, entre los que sobresale la forma en la que las capacidades y los conocimientos de los pobladores y las pobladoras de las zonas se convierten en un tipo de producto a intercambiar en condiciones no siempre favorables. En todos los casos, para ellos y ellas, el transitar implícito en estas tareas les lleva a atravesar zonas muy diversas, geografías y configuraciones distintas, a través de contactos y de redes sociales, de personas concretas que les abren oportunidades, pero a la vez obtienen beneficios y poder a partir de su movilidad y de su necesidad de trabajo.
3.4 Redes y operadores
Los datos que se han mostrado, han permitido comprender que existe una serie de “productos” que requieren ser comercializados. En ese sentido, pueden comprenderse como substancias, como flujos que necesitan de una interacción de actores que permitan su desplazamiento y distribución en el territorio. Así como las redes de “servicios” eléctrico, telefónico o de carreteras (Dupuy 1988), la comercialización de los productos agrícolas, pecuarios y de la fuerza de trabajo desde las zonas de Anthakahua y Linku, requiere de una serie de nodos y de canales esenciales para su distribución, qué implican la construcción, asignación y apropiación de procesos de control y regulación de los flujos. En esas “redes” existen actores que no sólo juegan como receptores o emisores de los productos, sino como “operadores”, como animadores capaces de generar control y normatividad en el funcionamiento de los intercambios de productos y que busca “…imposer une configuration du réseau plus favorable à ses projets transactionnels” (Dupuy 1991, 113).
FOTOS 4. RED VIAL Y ESPACIOS DE ENCUENTRO
Carretera La Paz ‐ Cochabamba
Feria campesina sobre la carretera
Oruro‐Cochabamba
Camión transportando productos y
personas
Mercado la Pampa en la ciudad de
Cochabamba
FUENTE: www.cochabamba.over‐blog.es y www.cochabomba.fr
En ese sentido, la comercialización que requieren las tres actividades observadas está facilitada por algunas personas que aparecen nombradas y/o sugeridas en los testimonios. Un ejemplo, tal vez el más evidente y mencionado, es el de los “rankheros” o intermediarios. Se trata de actores que dominan una serie de códigos espaciotemporales de la red: los caminos, las carreteras y las localizaciones de las comunidades, las ferias campesinas y los mercados urbanos. Pero además, ellos trabajan en general apoyados en un recurso tecnológico clave: el “camión”.
Así, particularmente el tener un “camión”, un “volvo” como se suele denominar a este medio de transporte en las zonas de estudio, juega un rol interesante en algunos de los testimonios recuperados. Un ejemplo de eso se muestra en el siguiente diálogo de Emigdio, Marcelino y Nolberto de Antakahua, cuando comentan la construcción de caminos para facilitar el acceso de los camiones de los rankheros a la comunidad:
Emigdio: ¿Cómo está yendo el camino? Ya estará avanzando pues. Nolberto: Sí, este año se apertura el camino. Marcelino: Todas las naciones he visto en la tele ¿no? Y pucha, son bien adelantados, aquí en Bolivia nomás seguimos retrasados. Estamos enfrentados entre sectores. [...] Esos empresarios, cuántos caminos, cuántos autos tienen por allá… ¿dónde está viajando el Emilio?
La Centralidad del camino en la región andina de Cochabamba
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Emigdio: A España Marcelino: En España, ahí dice que cada cual tiene para llevar su producto en volvo. Tres, cuatro volvos tienen en su casa, todo completo… tiene su camioneta para uso oficial.... Aquí en Bolivia, aquí en Antakahua, no tenemos ni un taxi.
También entre los entrevistados de Linku existen este tipo de comentarios, como el de Octavio, quien señala: “Quería comprar un carro grande, un volvo. Ha traído mi compadre… pucha, bien modernito es, modelo 96, el Nissan Cóndor. Pedía 28 mil dólares. No he alcanzado”. El tener un camión para los comunarios representa la posibilidad de movilizar su producción con autonomía, pero también abre la opción a convertirse en un operador que supere la escala local del intercambio y pueda asumir una influencia mayor en las transacciones comerciales.
En lo referido a los productos agrícolas el rol de los Rankheros es importante en Linku, en la medida en que sus espacios principales de venta de productos, las ferias campesinas de Quillacollo y Sipe Sipe, son lugares donde estos operadores de la red recuperan la producción para llevarla a los mercados de las ciudades. Sin embargo, este proceso de interconexión en Anthakahua es aún más fuerte y directo, ya que como se ha mostrado al inicio del artículo, es la misma organización local la que coordina el ingreso de los rankheros. José Luis, por ejemplo, menciona que sólo vende su producto en el camino, dentro de la misma comunidad “aquí vendo, en la misma chacra… al camino vienen los compradores pues, los rankheros”. Si bien a veces él lleva sus productos hasta la feria de Confital, el costo del transporte es una importante desventaja, por eso menciona “aquí [en Antakahua] es mejor, no hay perjuicio… conviene”.
Así, la distancia y la débil accesibilidad de Anthakahua respecto a los mercados regionales, lleva a que los comunarios tengan una relación más cercana pero también más contradictoria con los rankheros. Por ejemplo, Fructuoso señala “…aquí vienen los rankheros, intermediarios, por eso tenemos gran dificultad… Estamos con precio bajo”. Al mismo tiempo, existen afirmaciones como la de Ernesto, cuando se le consulta quién pone los precios a los productos vendidos a estos intermediarios: “…nosotros ponemos […]. Nosotros nos quejamos a la autoridad si pagan menos, así funciona”. Al respecto también es interesante el relato de Teófilo, quien comenta su intento de llevar hasta Oruro sus productos, sin pasar por la mediación de los rankheros: “Una vez hemos hecho la prueba, hemos llevado [papa. En Anthakahua el precio era a 15 Bs/@] y en Oruro estaba a 20. Hemos llevado 10 cargas a Oruro. Todo: el tiempo y el pasaje, igual sale. Sí, mejor es vender aquí nomas… Directo de La Paz vienen y llevan con el precio de Oruro, por eso conviene.”
Pero los intermediarios no sólo compran productos agrícolas en la zona, sino también traen encargos para los comunarios desde las ciudades, particularmente en la época de cosecha, cuando los flujos son semanales, de acuerdo a los que señala Fructuoso: “…en tiempo de cosecha vienen cada lunes, sino domingo… De Oruro vienen, como son intermediarios ellos llevan papa y traen arrocito. [Nosotros hacemos encargos,] les decimos que nos los traigan para almacenar nuestros víveres para este tiempo, por quintales”. Los Rankheros en Antakahua no sólo movilizan la producción agrícola, sino también el ganado. En ese sentido Teófilo menciona que vende: “ovejas, llamitas, vaquitas también… cuando nos falta”.
En cambio en Linku, el ejemplo de Casiano, con su actividad de Matarife, tiene mucho en común con el rol de “intermediario”, en tanto compra y revende (como carne) a los animales de los campesinos de la zona y de algunas ferias próximas a Sipe Sipe, como Vinto. Él menciona: “Soy matarife, en mi casa tengo todo. Mato vacas, chanchos para Navidad. Aquí traen [a los animales, los compramos para faenearlos] y mi esposa es la que vende”. Su dinámica comercial en torno a la carne y al ganado además implica transitar permanente por las ferias de la zona, a fin de comprar animales y tener una oferta constante de carne para la venta. “Tengo 3 vacas para matar... Una vaca cuesta, según al kilo, desde 3 mil a 8 mil Bs., hasta 10 mil Bs. cuestan las yuntas. Así, de alguna forma él y su familia son un actor que opera, que se desplaza y moviliza a los animales, permitiendo que se distribuyan en una red comercial particular, aunque de menos alcance respecto a la que gestionan los Rankheros que van a Anthakahua.
Ahora bien, en el caso de la Venta de la Fuerza de Trabajo, donde la movilización implica facilitar y en cierta medida controlar el traslado de los y las personas desde sus lugares de origen o desde sus destinos estacionales, los “operadores” tienen otras particularidades, que aparecen apenas mencionadas en las entrevistas. Tal vez el caso más explícito que comenta la presencia y la acción de este tipo de actores, es el comentario sobre los “patrones” en el testimonio de José Luis, de Anthakahua:
Con ese patrón trabajo pues, pero él ya no me quiere soltar, “te voy a dar una hectárea” me dice para que me quede. Es que yo como su matón era pues, era el que más trabajaba. [Antes los trabajadores de] ahí eran cambas15 nomás, flojos, tomaban… en un día hacían diez metros nomás de cultivo… y el frijol se estaba
15 Denominación para las personas oriundas de Santa Cruz.
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secando. Así, ya no agarraba mucha plata dice. Yo de aquí he llevado unas cuantas personas… Ahí me ha dicho “has venido y desde ahí ya tengo plata, he comprado un tractor”… así, hartos autos, volvos tiene pues… Bueno es, hasta la terminal me ha traído… había sido gente del campo también, de Arque16, es como un empresario grande. [También] a Argentina me querían llevar… [Vienen a preguntar a la comunidad y] llevan a los matones17, 5 o 10 hombres. [La paga es de] 60 bolivianos la tarea y… hacen 5 tareas al día. Tarea es 100 metros de cultivo… algunos también trabajan de noche, porque quieren ganar más pues. La alimentación gratis nos dan y cama, una colcha...
El testimonio de José Luis muestra a estos “patrones”, con denominaciones que traen a la memoria categorías de la colonia, pero con un nuevo perfil agro‐empresarial, que se movilizan entre las zonas y las carreteras para contactar personas. Algo parecido sucede con el caso de Nolberto, quien en las tareas de albañil, maestro o encofrador, es buscado por los “ingenieros” que lo conocen.
Las características particulares de estos actores, los hacen también “operadores” del camino y de los circuitos comerciales en los que de alguna manera asumen un rol relativamente privilegiado, que les permite jugar con los lugares, con los contactos, haciendo del movimiento permanente su fuente de influencia, de beneficio y de lucro. Al mismo tiempo, los actores locales, como Nolberto o José Luis, obtienen un espacio de trabajo estacional y poco a poco, de acuerdo a su desempeño, se van convirtiendo en canales que abren nuevos contactos, ampliando la red en el territorio.
En el caso del trabajo doméstico, las entrevistas no han dado mayor información sobre cómo las mujeres contactan a sus “empleadoras” en las ciudades, pero tránsitos tan amplios como el que se ha mostrado en el caso de Nicolasa, entre Cochabamba, Quillacollo, Santa Cruz, Montero y el Chapare permiten por lo menos establecer la hipótesis de que también en ese caso existen operadores y redes que dominan ciertos flujos, los movilizan, obteniendo beneficios particulares.
4. LA CENTRALIDAD DEL CAMINO, ABRIENDO PREGUNTAS
La interpretación que se ha desarrollado desde las dos zonas de estudio y a partir de tres actividades económicas, ha permitido establecer que se producen redes en el territorio configurándolo a partir de la interacción entre actores (comerciantes, productores y consumidores) y que permiten fluir a una serie de productos. Así es posible asumir que se trata de una forma de espacio/tiempo “réticulaire et kinétique” (Montulet 1998) que si bien está ligada de alguna manera a una dinámica agrícola y a su ciclo específico “…supuse, pour le participant au flux, la capacité de choisir ou d’abandonner son ancrage” (Montulet 1998, 169) es decir, de cambiar de lugares y jugar con diferentes localizaciones, poniendo mayor énfasis en el flujo, en el camino. Entonces, el lugar es relevante como un espacio de apertura de oportunidades hacia nuevos flujos y lugares, es la posibilidad de “abrir” caminos.
Por eso, el territorio de estas regiones, está desarrollado entre viaje y viaje, entre estacionalidad y movimiento, y se relaciona con prácticas territoriales no marcadas por el ejercicio del establecimiento de fronteras y límites, sino más bien por su “recomposition sur un mode circulatoire” y reticular (Adelkhah et Bayart 2006, 7). Así, como se comentaba al principio del artículo, las dicotomías tradicional/moderno y rural/urbano, quedan superadas en tanto hablamos de la continuidad de una lógica espaciotemporal contemporánea, que está vinculada a lo agrícola, pero que también en ciertos momentos se hace urbana y asume sus códigos y valores.
Si esto es relativamente evidente para casi todos los actores que componen la red, son los operadores del “camino”: rankheros, intermediarios y patrones quienes más envisten esta personalidad del flujo y de apertura de oportunidades. Ellos son “opérateurs réseautiques”, en tanto socialmente:
…l’operateur du réseau fonde son pouvoir sur une capacité à réunir, à desservir, à travers l’espace et le temps, à créer techniquement, juridiquement et économiquement, les conditions de son monopole. Il est l’artisan de la croissance, de l’extension du réseau qu’évoquait déjà M. Rouge par des moyens qui vont de la banale connexion à la difficile interconnexion.” (Dupuy 1998, 16)
El éxito de los operadores de las redes comerciales que articulan a las zonas de estudio, depende precisamente de saber leer los códigos del camino, en dominar el intercambio y sacar provecho de él. Así, 16 Municipio vecino a Tapacarí, ubicado al sur del departamento de Cochabamba. 17 En las zonas de estudio, la palabra “matón” se usa para referirse a los hombres, en general campesino y de la zona andina, que prestan servicios caracterizados por el uso de la fuerza física en tareas agrícolas pesadas, sobre todo en la zafra o en la cosecha de otros cultivos extensivos. Los empresarios agrícolas buscan “matones” en las comunidades porque se caracterizan por el trabajo honrado y esforzado.
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la carretera que une a las ciudades de La Paz, Oruro y Cochabamba asume un sentido particular no sólo por el diálogo que genera entre estas ciudades, sino por las particularidades de accesibilidad que permite a unas y otras comunidades y unos y otros operadores. El camino, aún asumido como un recurso técnico construido, no es neutro y se convierte en un lenguaje apropiado por diferentes actores de diferente manera, permitiendo la sobrevivencia aventajada de unos, la dependencia, la subordinación y/o la desaparición de otros. Por esto, es posible hablar de una “centralidad del camino”, ya que la imagen misma de la apertura de las vías y de las oportunidades, de llegar a algo, sustenta el territorio acá analizado, permitiéndole existir y tener sentido.
A modo de conclusión, es posible plantear un punteo que abra paso a una investigación nueva, cuyo objetivo sea comprender la dinámica de estas redes, en tanto constituidas por sujetos particulares y con intereses en juego. En ese sentido, se plantean cuatro aproximaciones, que suman al análisis mostrado la evocación de ciertos autores, cuya revisión posiblemente enriquezca y profundice la problemática planteada.
Un primer elemento clave es profundizar estas redes como relaciones de poder, comprendiendo que éste no es la capacidad de una entidad social A de decidir sobre otra B, sino más bien una complejidad de múltiples juegos y apuestas de flujos y nodos (Van Campenhoudt 2009, 34). Se parte de una aproximación foucaultiana, donde las relaciones de poder son coextensivas a todo el cuerpo social (Morey 2001, 97). Así, el poder es comprendido no como una sustancia que se posea, sino más bien como flujo entre actores sociales, donde la resistencia es una posibilidad clave (Foucault 1982). En ese marco, la idea es profundizar cuáles son los principales elementos, sociales e históricos, que permiten a los actores involucrados en la red comercial imponerse o subordinarse, resistir o adaptarse.
Por otro lado, si las relaciones en estas redes son por defecto de “poder”, su monopolio va a estar vinculado directamente a las asignaciones sociales que hacen a los sujetos y que ellos asumen, adaptan y/o transforman. En estas asignaciones, las construcciones de género son determinantes. Como se ha visto, la información recuperada en las encuestas y entrevistas muestra a una población de mujeres mucho más anclada en sus comunidades locales que a los hombres, particularmente en Anthakahua. Sin embargo, existen elementos en las mismas entrevistas que vinculan a las mujeres con la venta de productos y los circuitos feriales. Asimismo, existen elaboraciones historiográficas y teóricas que sostienen la tesis del protagonismo de las mujeres en las actividades comerciales en la región andina de Cochabamba (Larson 2000: y Rivera 2005). Estos elementos llevan a cuestionar cómo la palabra genérica “rankheros” (recuperada en las entrevistas como masculino y plural) esconde o no el rol de las mujeres en la negociación como operadoras del camino dentro de las redes comerciales.
En ese contexto, otros elementos entran en juego en la constitución de las redes mencionadas. La apropiación de la tecnología y de la técnica, como lo que implica tener un “camión” y conocer las carreteras. Éste es un aspecto que debe ser profundizado, porque además tiene connotaciones de género interesantes. ¿Hasta qué punto la aparición y el dominio de la tecnología (camión), aumenta o resta la importancia de las mujeres como operadoras de las redes comerciales? Esta cuestión permite además problematizar aproximaciones como las del actor/red, a fin de comprender a lo tecnológico como fruto de un espesor histórico y de relaciones sociales de poder.
Finalmente, es necesario problematizar, readaptar y sistematizar la noción de “operadores”, para lograr comprender en qué escalas e intensidades interactúan los diferentes actores de la red. Así, se propone desarrollar una clasificación y una tipo de representación que permita comprender la influencia y el control de los actores sobre sus contactos, sobre la movilidad y la configuración del territorio. En ese sentido, es posible partir de rediscutir la propuesta de Dupuy y de los 3 niveles de operadores que él plantea (1998, 119): Opérateur de 3e niveau (réseau/territoire du ménage urbain) Opérateur de 2e niveau (réseau production /consommation/domestique) et Opérateur de 1er niveau (réseau routier/de trasport commun, etc.). Esto para a su vez proyectar propuestas de gestión territorial que respondan a esta dinámica multiescalar en la que las redes comerciales construyen y transforman el espacio, en un momento histórico clave para Bolivia y para la problematización de sus políticas territoriales.
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BIBLIOGRAFÍA
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VAN CAMPENHOUDT, L. (2009) “Penser le pouvoir en réseau” en “La revue nouvelle” XII, Belgique
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Editeur responsable : Professeur Bernard Declève
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