ACTES ET PAROLES -...

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durs est en retard de cinq minutes surla loi Le méridien àc Grecnwch passeà l'ouest de celui de Pans. Peu importedéclare l'hon. Mr Pearce cl avec hu lesChambres du Parlement. Six moi» parl'heure de Pans. Tel est le fait, clic estu tout sera change. Nous portons lemend.en de Greenwch une heure à l'Estde celui de Paris, car tel est notre bonplaisir.

Nous, Français, qui avons la supers-tition de notre Bureau des Longitudes,nous sursauterions, si nos députés s a-visaient en fait de réformes d adopterune loi analogue et M Charles Benoistdemanderait immédiatement la créationd'une Haute-Cour chargée de réprimersoit au nom de la Constitution, soit aunom des lois naturelles, les fantaisiesparlementaires. En Angleterre on ap-plaudit l'hon. Mr R. Pearce et le pro-moteur de la campagne Mr R. Willcls.Ils ne passent point pour ridicules nipour de « jolly good fellows » Cesont simplement des gens pratiques. Ilsont fait la remarque suivante. Nousavons l'habitude de rester au ht jusqu àune certaine Heure, cela pendant l'hiverLorsque l'été vient et que les jours s'al-longent nous conservons cette habitudedétestable et nous perdons ainsi beau-coup de temps, beaucoup de lumièresolaire. Or, cette lumière solaire estchose infiniment précieuse. Commentnous amener à en user d'une façon ra-tionnelle? Il suffit, pour cela d'une lé-gère supercherie légale. Décrétons parexemple qu'au 1" avril de chaque an-net brusquement la pendule avance d'u-ne heu» pour tout le monde. Nous ap-pellerons sept heures, huit heures. ̂ Nousavions l'habitude de nous lever à huitheures, mais il sera en réalité sept heu-re, et nous profiterons d'une heure dejour de plus Et voilà comment un bonhumoriste se joue de petits tours à soi-

n y avait une autre façon de réglerla difficulté sans bouleverser les don-nées astronomiques, c'était tout simple-ment de se lever à sept'heures. Ce n'au-rait guère été plus difficile, encore qu'unpev. moins original.

us im\\h msç.us AU BBBSILUne circulaire du 30 août 1875,

énnnaée du ministère du Commerce etde l'Industrie, interdisait l'engagementd'émigrants français pour le Brésil."Cette interdiction était motivée par lasituation où se trouvaient les émigrantsà leur arrivée dans ce pays et par letrop grand nombre de rapatriementsi[ni tombaient à la charge de l'Etatfronçais.

Par un nouvelle circulaire en date du4 juillet dernier adressée à toutes lesagences d'émigration, le ministre duCommerce, d'accord avec le Présidentd i Conseil ministre de l'Intérieur ,et leministre des affaires étrangères, vientde rapporter la mesure de 1875 en rai-Fon de I amélioration qui résulte, no-tamment des nouvelles dispositions ré-glementaires au Brésil, en matière d'im-migration.

Le Jury criminelet les Ouvriers

yens, mais pamd, certaines catégories ;il ne réalise donc p.is complètement la

l i ' l lOsUtuerulai qu'apulu

Aux ternies des articles S et 10 do la loidu 21 novembre 1372, lï liste préparatoirede chaque canton pour le jury criminel estformée par une commission prisidte par leJuge dft paix convoquée par ses soins et réu-nie dans la première quinzaine d'août.

C'est en prévision de l'établissement decette liste que M. le Préfet a adresse à SL leMaire de Cannes la copie de la circulaire sui-vante '

Tans, le 19 Janvier 1908.Le Garde clés Sceaux, Ministre de la

Justice ei des Cultes à Monsieur le{Premier Président) {Procureur gi-'nèral) près la Cour £ Appel,Aux termes de l'article 5 de la loi

du 21 novembre 1872 » sont dispensésdes fonctions de jurés... 2* ceux qui ontbesoin pour uvre de leur travail ma-nuel et journalier. »

Cette disposition a été formulée dansl'intérêt des ouvriers des villes et descampagnes et en vue de leur permettreéventuellement d'éviter une charge qu'ilsne seraient pas en état de supporler

:lle n'est pas destinée à les cx-ciure des fonctions de juré; à la diffé-rence des domestiques et fournisseurs àgages ... u * s par l'article 4, ils sontaptes a ce, fonctions et ils ont le droit 'sinon l'obligation d'être jurés. En con-séquence et a moins qu'ils ne se trou-vent dans un des cas d'incapacité oud'incompatibilité prévus par la loi, ilsdoivent ôtre portés, au même titre queles autres citoyens sur les listes annuel-les du jury.

Cependant un usage contraire s'estétabli et les Commissions chargées dedresser les listes préparatoires et défi-Gitivcs sfabMiennent en général, d'yfaire figurer les ouvriers. Le jury se re-crute atmi non sur l'ensemble des cito-

r à uneique

M.

justice populla Révolution.

Il est ind.spcnsable de reveconception du jury plus démocraten même temps que plus conforme auxintentions du législateur Les verdictsrendus n'en auront que plus de lorce

*La mesure d'exclusion usitée à l'égarddes ouvriers est devenue de moins enmoins justiciable au fur et à mesure dudéveloppement de l'instruction populairequi les met pleinement à même de rem-plir les fonctions de juré et elle a per-d j toute raison d'être, au moins en cequi concerne les ouvriers qui résidentm dehors des villes où siègent les coursd assises, depuis qu'en vertu de la loidu 19 mars 1907 '1 «* alloue une in-demnité de séjour aux jurés ayantdroit à une indemnité de déplacement.

Les ouvriers portés sur les listes an-nuelles, drssees en vertu de la loi du21 novembre' 1872, n'en *eront pasmoins hbres de décliner ] M fonctionsde juré lorsqu'ils seront appelés par le

pense demeurera entier et ils- pourrontdemander à être exemptés desdites

av'oir'dc motifs à donner à l'appui deleurs requête i et 1 la seule onditio

aillade justifier qu'ils sont des titirant leurs moyens d'existence de l'e-xercice journalier d'un métier manuelII ne semble pas qu'ils doivent être in-cités à invoquer la dispense par la crain-te de perdre leur emploi ; les fonctionsde jurés constituent une charge publi-que et j'estime que, conformément

i dprincipesjuillet iQo

qsacrespp loi du JS

juillet iQoi, leuT exercice ne saurait lé-gitimer la rupture du contrat de loua-ge de services.

Il appartient au surplus aux Com-missions chargées de la confection deslistes annuelles, d'obvier dans une lar-ge mesure aux inconvénients qui résul-teraient dans la pratique d'excuses nom-breuses fondées sur l'article 5, ? 2 dek loi du 21 novembre 1872 en s'assu-rant officieusement que les ouvriersqu'elles comprendront dans les listesseront, ic cas échéant, disposés à ac-cepter les fonctions de juré-

Lcs maires sont particulièrementqualifiés pour consulter à cet égard lesintéressés et, par surcroît de précautionil conviendra que les juges de paix avi-sent de leur inscription sur les listespréparatoires les citoyens susceptiblesd'invoquer la dispense établie par le-dit article en les invitant à présenteroralement ou par écrit dans la quin-zaine leurs observations, qui seronttransmises aux Commissions d'arron-dissement appelées à arrêter les listesdéfinitives.

J'ai cm devoir \ iser spécialement lesouvriers dans les instructions qui précè-dent parce qu'ils forment la très gran-de majorité des citoyens qui pourvoientà leur subsistance par un travail ma-nuel et journalier, mais il va de soiqu'elles concernent également ceux desemployés qui se trouvent dans le mêmecas.

JQ VOUS prie de m'accuser réceptionde la présente circulaire qui sera com-muniquée par les soins de MM les Pre-m-ers Présidents à MM les Présidentsdes Tribunaux Civils et à MM les Ju-ge; de Paix. MM. les Procureurs Géné-

leurs substituts.

La Municipalité, s'inspirant de cette cir-culaire, prie les ouvncre et employés de laville de Cannes qui voudraient Etre inscritssur la liste du jury criminel d'en faire la dé-claration au secrétariat géntral de la Mairie.

LA FQRMULr DE LONGÉVITÉCeux qui sont envieux de vivre long-

temps, soit parce qu'ils trouvent la viebonne, soit parce qu'ils seraient bienaises de savoir si l'impôt sur le revenufonctionnera dans cent ans d'ici, ap-pundront sans doute avec joie que laformule de longévité est trouvée. Unhygiéniste nommé Pages, l'a fournie àun de ses amis et l'ami n'a point gardéle secret, car tous les journaux ont re-produit la recette

Elle est complexe, mais, en somme,pas tris difficile à suivre, au moins pen-duit quelque temps. Elle contient sixarticles' » i° Soyez, chaste; 2° prome-nez-vous; 3" mangez des salades, despommes de terre et du rôti saignant;4° buvez du vin rouge; 5° dîner légè-rement et couchez-vous de bonne heu-re 6° dormez régulièrement et long-temps. )i

Vous le voyez' à ia condition de n'ê-tre point voluptueux, ni paresseux nigourmand, ni amateur de vin blanc, niamateur dé veilles, on peut fort bienobéir à ces règles et pas de raisons,pour qu'on ne vive aussi vieux que lecélèbre Mathusaiem.

A la vérité, les journaux qui publientceïte formule 3e longévité ajoutent que

Xt consultant qui avait appliqué à laltUre d'ordonnance de Pagte mourutau bout d'uu mois d'expérience Maisl'appliqua-t-il bien, à Ja lettre et ne fut-il pas l'artisan de son propre décès?Nul ne peut le savoir et nul n'a ledroit d'accuser l'ordonnance; Qui pour-rait déterminer si un homme a cessé demanger des pommes de terre parce qu'ilest mort, ou s'ii est mort pour avoir ces-sé de manger des pommes de terre >

L'ÉLECTION PRESIDENTIELLEAUX Ë'fMTM-IJWIS

Au mois de novembre prochain, lesEtats-Unis procéderont à l'élection duprésident de la grande République, qui,d'après la Constitution, s'installera àla Maison Blanche le 4 mars suivant.La lutte est déjà engagée et les candi-dats choisis. M. Roosevelt, ayant occu-pé la magistrature suprême pendantsix ans, se retire de la lutte, en se réser-vant peut-être pour l'avenir. Mais, sous

tinuation de son œuvre, la Conventionde Chicago a choisi comme candidatdu parti républicain M. Tafl, ami inti-me de M, Roosevelt. La convention desdémocrates, tenue a Denver, a, par con-tre, désigné M Bryan, qui fut déjà can-didat en 1896 contre M. Mac-Kmlcy.

C'est donc entre ces deux hommes,ou plutôt entre les deux principes qu'ilsreprésentent, que va. avoir à se pronon-cer le suffrage universel, Nous disonsle suffrage universel, car, en dépit dumécanisme un peu compliqué de cetteélection, elle dépend uniquement del'ensemble des citoyens. Chaque Etat,en effet, élit autant de délégués qu'il ya de sénateurs et de réputés; mais cesdélégués, chargés d'élire le président,reçoivent un mandat impératif Noussaurons donc qui doit l'emporter de MBryan ou de M. Taft le jour où nousconnaîtrons les résultats de l'électiondes délégués.

La situation électorale se présentesous un aspect un peu spécial, et qipourrait peut-être apporter un certaitrouble dans les dispositions respecti-ves des partis. En 1896, lorsque MBryan était le compétiteur de M. Mae-Kinïey, il s'agissait de savoir si l'éta-lon d'or serait unique comme en An-gleterre ou si l'on admettrait un étalad'argent comme en France. M. Bryanreprésentait le bi-métallïsmc; il f ut bat-tii par son concurrent monométal listeCette question est tranchée; on n'enparle plus.

M Koosevelt a soulevé — on se lerappelle avec quel tapage— l'imtantLquestion- des trusts.

M. Bryan, comme d'ailleurs M. Taft,inscrit au premier rang dans son pro-gramme la lutte contre le régime destrusts des chemins de fer et des tarif:Mais, en meme temps qu ils prennentleur propre compte les griefs relevéspar le suffrage du président Rooseveltaax Congrès de l'hiver dernier, les dé-mocrates accusent le parti républîid'à* oir été la cause du mai qu'il dérce, en se laissant diriger par les mil!daires, dont l'argent alimentait la cse du comtié de ce parti Le parti dé-mocratique, disent-ils, doit fournleader que la situation actuelle impose,

pas soumis à l'influence par laquelle lep;irti républicain se laisse diriger C'estdonc, sous des formes diverses, contreles trusts, que va des deux côtés s'enga-ger la campagne.

UN ÏIDOCQ AMERICAINL'Amérique est le piys des lignos. On e

a fondé une contre le jeu qui a déjà réuni desmilliers d'adeptes Désirant élargir son chamd action contre I.i passion et l'industrie ouses fondateurs stigmatisent, clic vient d'ervoyer, pour faire de lu propagande, trois dses leaders en Angleterre

Jadis Vidocq, après avoir beaucoup écoini e contentoon d t lntoora

l's devint polic

itmérite et ruina l'industrie de scollègues en dénonçantlours procèdes et

t i hb i l f t l n flagraç

si habiles fusp ,lit d"cscn>queric.

L'empereur des gr«os. M, Quiun,pire de cet exemple et après avoir longtempsmaquillé la brème a consacre l'cxpcnenccacquise par de longs travaux en cet art, indé-licat, mais productif, à pri-server ses contem-porains do l'exploitation des tricheurs. Cilui qui a fondé la ligue contre le jeu et il s'iadjoint M. Hills, qui eut, 1U1 aussi, lougten;.la passion du jeu. Cette passion l'incita mfi-tne à commettre, avec trois camarade»,escroquerie de douic cents mille francs,préjudice de la Banque d'Angleterre,mettant en circulation des billets do cottabanque, parfaitement înutts. lin 1*173, dcondamné pour cette peccadille i la pnperpétuelle. 11 fit vingt ans de détention csa libération conditionnelle, il alla aux Etats-Unis où il connut M. Qujnn.

C«s trois missionnaires d'un genrveau, vont faire une strie de conférenmontrant la folie de ceux qui veulent gagneraux cartes. Les secrets des grecs notoires ;ront dévoilés et tous Ici trucs exposés.

Ccfl conférences seront assurément tisuivies, non point pcut-Stro par les joueumais à coup sûr par ceux qui les exploitei

nt ebance d'y apprendre des trucss dont la pratique leur vaudra <le

ff

ACTES ET PAROLESNous avons applaudi à diverses re-

prises, comme la grande majorité duyaxti républicain, l'énergie avec laquellele président du Conseil a publiquementrépudié toute solidarité avec les apôtresde la désorganisation sociale. Nous sa-vons que les déclarations de M. Cle-menceau à cet égard ne sont ni des pré-cautions oratoires, ni des arguments oc-casionnels, mais qu'elles répondent à saptnsée intime. Son radicalisme n'a. ja-mais eu nen de commun avec les doc-trnes collectivistes qu'il a toujourscombattues au grand jour et avec laplus courageuse franchise

Ccst parce que nous savons tout ce-la que nous ne voudrions pas voir lelangage de M. Clemenceau annulé pardes concessions de détail et ses excel-lentes intentions paralysées par des ac-tes qui semblent être comme le désaveude l'attitude parlementaire du gouver-

II y a quelques jours, lors de l'inter-pellation sur les incidents sanglants deDraveil. M Clemenceau, en butte auxobjurgations des socialistes unifiés, re-levait résolument le gant, en procla-mant aux applaudissements quasi-una-nimes de la Chambre, que la tournureviolente des conflits du camtal et dutravail résultait du parti pris des col-lectivistes d'innocenter les actes des ou-vriers, même lorsque, de toute éviden-ce, ses actes ne sont pas défendables.

Quelques jours après, sous prétexted'éviter jusqu'à l'apparence d'une in-tervention dans le conflit, !e gouverne-ment donnait l'ordre de mettre en li-berté un des meneurs de la grève arrêtépour purger une condamnation de droitcommun

A la suite des tristes événements aux-quels ils avaient pris part, six gendar-mes dont le~ séjour à Draveil était de-venu impossible furent déplacés et ré-partis entre les brigades de Ville-d'A-viay et de Saint-Cloud

L'Humanité, traduisant les senti-ments de la Confédération générale dutravail, fit entendre à ce sujet de viv-sprotestations et représenta ces change-nients de résidence comme un H a van-œment scandaleux ><

Le gouvernement n'a pas pu se ré-soudre à braver les foudres du jour-nal de M. Jaurès. Il a infligé a ces gen-daimes un nouveau déplacement qu'ilexplique par une note dans laquelle,après s'être défendu d'avoir donné unavancement aux anciens gendarmes deDraveil, il ajoute. « Mais comme dansces dernières localités (Ville d'Avray etSaint-Cloud), ils auraient eu droit àr.nr indemnité spéciale à raison de lacherté des vivres, ils ont été à nouveaudéplacés et envoyés â Bréval et à Men-nery, où ils n'auront droit à aucune w-

C'est avant de prendre aucune déci-

ger aux considérations qu'il met en

l'opinion publique sous cette impres-sion qu'il n'a contre les collectivistesqu'une fermeté oratoire et qu'il s'em-presse de capituler dès que ceux-cimontrent les dents.

En prenant de lui-même et des le dé-but, la mesure qu'il est obligé d'expli-quer maintenant, le gouvernement n'au-Tsit pas donné à \HznnanUt le droitd'écrire triomphalement « Celte notepreuve tout d'abord que nous araison, Elle prouve ensuite que,notre intervention, les gendarmes rrtners bénéficieraient encore de la 11:n- de faveur dont ils avaient été l'ob-

LA VILLE EN BALADE

Noiu avons bien souvent eotenduparlé de maisons sciées au ras du sol,irises sur des roulettes ou sur des rou-leaux et transportées à quelque distan-ce de leur emplacement primitif sur des

mise à l'alignement d'expropriationforcée ou tout simplement de faniaisd; leur propriétaire. C est en Aménqisurtout que l'on pratique ce genre <_sport Mais on ne s'en tient pas !à. L'ap-pétit vient en mangeant, et du dépla-cement des maisons on en est bientôtvenu au déplacement des villes. Pour-quoi pas? Il y a des villes mal situées,comme il y a des maisons mal placéeset tel est, paraït-il le cas de la ville deCordona, située dans l'Alaska.

Le paysage ambiant ayant cessé deplaire aux habitants de cette cité, ilsont résolu de se déplacer En consé-quence de quoi la ville toute entière vaêtre mise sur des roulettes et transpor-tée à dix lieues de son emplacement ac-

Rien d'ailleurs ne sera changé au

plan actnei de la cité. A sa nouvelleplace, elle aura les mêmes rues les mêrnes squares, les mêmes boulevards qu'à1 ancienne. Lt comme rien ne doit seperdre, les terrains que la ville abandc-nne seront pris par une Compagniede chemins de fer, qui y construira desdocks et des usines.

Que si l'on demande aux habitantsde Cordona pourquoi étant dégoûtés deleur cite ils ne (abandonnent pas toutsimplement à la place où elle est poursen aller jilus loin en construire une.autre toute neuve, laissant l'ancienne àqm voudra I habiter, ces gens pratiquesvous répondront sans doute: ce Pour-quoi construire une ville nouvelle? Noustrouvons la nôtre très bien .. comme ..elle est; seulement nous ne la trouvonspas bien " où » elle est II y a unem.ance! .• Il faut être Européen pourne pas voir cette nuance cl pour n'enpoint tenir compte,

En Autoaux Ruipes d'Angkor

Par ce temps de prouesses sportivesplus ou moins singulières, où ion a sa,tête dans !es journaux illustrés pouravoir fumé un nombre immodéré de pi-pes ou craché en hauteur à plusieursmètres en 1 air, l'exploit du duc deMontpcnsier, le plus jeune des enfantade la comtesse de Pans, mérite la ve-dUte. Le duc de Montpensier a franchien auto la distance de Saigon aux rui-nes d'Angkor. Lest 1£ un record qui nesera battu de quelque temps.

Nous avons fait l'excursion en remon-tant le Mékong et le Tonlé-Slap à bordd'une chaloupe jusqu'à l'entrée de la fo-iêt inondée, où des barques vous pro-mènent sous un merveilleux dôme deverdure peuplé d'oiseaux multicolorespour vous conduire à l'embouchure duSiem-Réap. Là, des charrettes cambod-giennes à une seule place vous trans-portent, à travers la brousse, les fon-dnères, les cours d'eau et les grandesherbes, jusqu'au pied de l'escalier gar-dé par des lions. L'exjïédîtion est déjàpénible sous les rayons du soleil Maisatteindre Angkor en auto, c'est une au-ne paire de... pneus.

Le carnet du jeune chauffeur, publiédans le « Figaro », mentionne loyale-ment les pannes et les accidents sansgloire. Au départ, en traversant à gué

rivière Soo-Kiet, l'auto s'ensable etl'eau pénètre partout. Quatre-vingt coo-lies parviennent à la retirer. Un peuplus loin, on se fait traîner par des buf-fiea, car il n'y a pas de route, et il fautcouper les souches pour livrer passageà l'auto. Les 25, 2C et 27 mars, — onétait parti le 15 mars, — on se repose:

« L'auto, chargée sur un bac, traver-se solennellement le Mé-Kong, et parqi'atrc cents bras est précautionneuse-ment hissé sur la berge, haute de 30 mè-tres, n

Enfin, après bien des ensablements,d'.s plongeons et des randonnées lentesà travers les herbes hautes de deux mè-tres, l'auto arrive à Angkor le 13 avril,et toutes les peines sont oubliées. Voicien quels termes ce jeune homme de

voyagé, beaucoup vu », parle de ces

plus remué que celles d'Angkor; onn'en dira jamais assez, on n'en chante-ra jamais trop l'intraduisible splendeur.

v Les deux plus remarquables vesti-gis de l'art khmer, l'art ancestral desmodernes Cambodgiens, sont Angkor-Thom, la grande résidence royale etAngkor-Vaht, le temple de la cité roya-le L'un et l'autre sont fantastiques ettant par leur ampleur que par la riches-se des ornementations prodiguées avecune véritable frénésie, ils défient toutedescription; œuvres étranges u artistespassionnés et fanatiques.

i- Lorsque le temple s'est révélé brus-

trer dans le magique et le féerique de-vant nous, une esplannde gardée par desdragons à neuf têtes et des lions fan-tastiques ; une nappe d'eau que coupe unpont qui descend vers le bassin, soudainpar de larges escaliers; des allées gar-nies de nagas à neuf têtes, de serpents;sur les escaliers, des lions et encore deslions en étagesL ïtu fondi 11* premiertemple, une galerie à_colonnes, éventréefie portiques qui portent des tours, lesclassiques» preasat n aux clochers den-telés, et de porches géants par où pas-saient jadis les chars magnifiques et leséléphants énormes, ici et là, une floreéclatante, et plus loin encore surgissantde la dentelle des palmiers, les autrestours des temples, plus hardies, plusaltirres encore. Vous ne pouvez vousimaginer la splendeur unique de cettemerveille architecturale, d'un art litté-ralement flamboyant; nous avons tra-versé tes cours, escaladé îes escaliers,longé les bassins, parcouru les- galeries,et défilé devant toutes ces pierres richesd'immortelles sculptures, l'œil ébloui,la pensée stupéfaite., »

Cet hommage n'a rien d'exagéré. Les