1 RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION CONSULTATIVE MIXTE ETHIQUE DES FINANCEMENTS PRIVES ET PUBLICS...

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RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION CONSULTATIVE

MIXTE “ ETHIQUE DES FINANCEMENTS PRIVES ET

PUBLICS”

Conseil d’Administration d’Action Contre la Faim du 18 mai 2005

Version validée par le CA du 18.05.05

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Sommaire

Rappel des enjeux et des objectifs de la commission

Les financements publics

Les partenariats d’entreprise

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Le contexte concernant les dons privés

A l’exception de la générosité exceptionnelle qu’a générée la crise humanitaire du Tsunami, ACF est confrontée à une part insuffisante de dons d’origine privée

La collecte de fonds auprès des particuliers a du mal à progresser en raison de la concurrence exacerbée sur le secteur des donneurs privés

La DG et la direction de la communication sont confrontées à des débats internes difficiles à trancher lorsqu’elles sont sollicitées par des partenaires entreprises

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Le contexte des dons institutionnels

En ce qui concerne les fonds publics, ACF reste sur une concentration encore trop importante de quelques grands donneurs : UE et US AID

Le recours à certains donneurs institutionnels posent des questions Volonté de très forte de visibilité Difficultés de positionnement sur certains terrains

humanitaires ( Irak, Afghanistan…)

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Les enjeux

Un enjeu important par rapport aux entreprises : ces dernières constituent certainement un levier considérable de financement En nature : ex de la mission BCG ; Ou en cash : ex

de Super U La recherche de sens et de légitimité dans le monde

des entreprises est en plein essor

Un enjeu par rapport aux donneurs institutionnels, mieux maîtriser les critères et les limites pour ACF

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Composition, durée, périmètre

Composition : 3 administrateurs : Denis Metzger, Gabriel Mignot,

François Danel 3 salariés : Franck Hourdeau, Karine Jacquemard,

Valérie Daher

Une durée limitée : Novembre 2004 à avril 2005

Le périmètre de travail de la commission inclut les fonds privés ( entreprises, fondations…) mais aussi les fonds publics ( Gouvernements, UE…)

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Les objectifs

Pour les dons des institutionnels…Mais surtout pour les partenariats avec les entreprises… Il est important de fixer un cadre d’action qui facilitera

les décisions des acteurs opérationnel ACF ( DG, D° de la communication, autres directions )

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Le cadre à mettre au point

Fixation de critères de décisionPour les partenariats avec les entreprises, élaboration de

quelques repères contractuelsDéfinition d’une procédure

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Sommaire

Les partenariats d’entreprise

Rappel des enjeux et des objectifs de la commission

Les financements publics

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Les partenariats d’entreprise

L’élaboration de principes générauxLa mise au point d’une typologie de partenariatLa fixation d’un cadre contractuelLe définition d’une procédure

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L’élaboration de principes généraux

Un « à priori » favorable aux entreprisesDans le panorama des associations, nous préconisons

que ACF se range plus du côté de ceux qui veulent « influencer » positivement les entreprises que de ceux pour qui l’entreprise est par définition suspecte.

Maintien du principe du libre arbitre de ACF dans le choix des programmes ou des zones financés

Le partenariat comporte l’acceptation d’un certain risque qui doit être apprécié à priori

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La mise au point d’une typologie d’entreprises

1ère catégorie : certaines entreprises sont à exclure en raison de la nature de leurs activité :

Le secteur de l’armement Les vins et spiritueux L’industrie pétrolière Le secteur du tabac Le secteur des mines de diamant Les sectes L’industrie pornographique Ce principe d’exclusion s’applique à l’activité de la société et

pas nécessairement à son groupe. Ex : Le figaro, filiale de Dassault peut être partenaire ACF Airbus, filiale de EADS, pourrait être partenaire de ACF

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La mise au point d’une typologie d’entreprises

2ème catégorie : pour d’autres entreprises, le projet de partenariat doit être examiné de près en raison de la nature de leurs activité Les industries pharmaceutiques Les entreprise présentes dans les pays d’intervention

( notamment celles liées à l’exploitation des ressources naturelles comme le bois, le coton…)

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La mise au point d’une typologie d’entreprises

3ème catégorie : en ce qui concerne les entreprises de tous les autres secteurs, les partenariats sont «  à priori » possibles Il est probable que ACF sera sollicité en priorité par

les entreprises dont les activités sont proches de ses domaines de compétence Agro-alimentaire : pas d’interdits « à priori » vis

à vis de Nestlé, Unilever, Kraft ou autresDistribution d’eau : Véolia, Suez…: pas

d’interdits « à priori » La question des dons d’organisme religieux est

également accepté si des contreparties ne sont pas exigées.

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La fixation d’un cadre contractuel

L’accès aux dirigeants en cas de questionnements voire de doutes

Signature d’un accord cadre qui intègrera une déclaration d’intention ( faisant référence à la charte )

Le droit de regard sur la politique de communication externe évoquant le partenariat avec ACF

La possibilité de suspendre le partenariat en raison d’incompatibilités par rapport à la Charte ou aux principes humanitaires.

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La définition d’une procédure

Les principes de décisionLe mode opératoire

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Les principes de décision

Permettre un processus court Laisser la place aux avis contradictoires Laisser les pouvoirs de décision ( DG ) avec le soutien

du Président et du Bureau, dans le cadre du cadre proposé par la CCM

L’idée d’une commission permanente « éthique » n’est pas retenue par le CA

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Le mode opératoire

Le projet est en général proposé par la direction de la communication

La direction de la communication instruit le dossier au filtre des critères proposés par la CCM :

Respect des principes généraux Respect de la typologie d’entreprise

Dans le cas où le partenariat peut soulever des questions de cohérence, mise en marche d’une « mini-procédure d’enquête »

Par la sollicitation des services internes ( D° Technique, D° des Opérations )

Par le recueil des données existantes ( notation de développement durable, dossiers de presse, prise de référence…)

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Le mode opératoire

Les éventuels avis contradictoires sont formalisés dans une note courte qui permet de conserver une trace.

Le Directeur Général arbitre les éventuels débats avec l’appui du Président et du Bureau.

Il reste à rédiger une procédure précise ( DG et Dir Com )

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Sommaire

Les partenariats d’entreprise

Rappel des enjeux et des objectifs de la commission

Les fonds institutionnels

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Les fonds institutionnels

Les constatsLes recommandations

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Les constats

Une dépendance financière encore importante d’ACFDes priorités qui sont propres aux bailleurs de fonds et

qui limitent parfois la flexibilité Soit politiques Soit budgétaires

Des conditions très exigeantes de la part de ces bailleurs en terme de reporting

Des principes d’intervention parfois contestables. Non respect des principes humanitaires

Une tendance à l’approche intégrée des crises de la part des Etats et des OI ( lien entre politique, militaire et humanitaire )

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Les recommandations

Pour garantir notre indépendance, poursuivre la diversification progressive des fonds institutionnels Se fixer des objectifs chiffrés annuels réalistes pour

« casser » la dépendance vis à vis de l’Union européenne et de US AID…

…en favorisant des financements variés et intéressants pour ACF ( Gouvernement suisse )

Au nom de cette diversification, accentuer la part des dons privés et donc des entreprises dans le financement ACF

Poursuivre et développer une politique d’influence auprès des Etats et des organismes internationaux pour faire comprendre nos positions

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Les recommandations ( 2 )

Refus des financements militaires notamment de façon rigoureuse si les militaire sont parties prenantes au conflit ( à titre d’exception , on peut accepter une aide en nature d’une armée qui n’est pas partie prenante au conflit )

Préserver sa liberté de parole vis à vis des bailleurs institutionnels

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Conclusion

Un maître mot : diversifier Communiquer en interne sur le paradoxe du

financement public/privé : Plus le financement est public et lié au

développement, plus les exigences politiques et de reporting des bailleurs sont importants

Plus le financement est privé et d’urgence, et moins les exigences des entreprises sont importantes

Il est important de fixer un cadre et de laisser fonctionner les organes « classiques » de gouvernance de ACF.

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