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N° 27N° 27
Novembre
2011
Maquillage : 10 nouveaux eye-liners.
Mode : Pour ou contre les mocassins ?
+ La recette minceur de la semaine.
ParfumsParfums: : COMMENT A PARTIR D’UNE COMBI-
NAISON DE MOLECULES ARRIVE-T-ON
A CREER UN PARFUM QUI NOUS
PLAIT, QUI SUSCITE DU BIEN ETRE ?
Qu’est qu’un parfum ?Qu’est qu’un parfum ?
Le mot « parfum » est apparu tar-
divement dans la langue française (aucune
mention avant 1528). Il a d’abord évoqué
des substances odoriférantes qui se brû-
laient avant de prendre son sens actuel au
XVIIème siècle.
Chez les animaux, les parfums se pré-
sentent sous forme de
phéromones émis par le
mâle ou la femelle,
dans le but d’attirer
l’autre. Pour certains
autres animaux, c’est
autour du parfum des
fleurs que s’organise
toute leur vie.
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Quels sont les composants d’un
Parfum ?
Parmi les différents composants d’un parfum
se trouvent les fleurs, les fruits, les feuilles ou les
tiges, les racines les graines, les gommes ou les ré-
sines ainsi que les extraits provenant d’animaux.
Ces matières premières sont utilisées dans les com-
positions de parfums.
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Mais quelle est la différence entre extrait de parfum, eau de parfum et
eau de toilette ?
L'extrait de parfum renferme le taux le
plus important de concentré, entre 15 et 30
%, voire jusqu'à 40 % .Cette composition est
mise en solution dans un alcool à 96°. L'ex-
trait de parfum demeure le plus tenace, le
plus puissant, mais aussi le plus coûteux des
produits alcooliques.
L'eau de parfum contient entre 12 et 15 %
de concentré odorant et le reste en alcool à
90°.
L'eau de toilette comprend 8 à 12 % de
concentré et de l'alcool à 85°
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Quelles sont les différentes mé-thodes de fabrication d’un parfum ?
Les modes d'extraction sont donc passés de l'ar-
tisanat à l'industriel en utilisant des techniques de
plus en plus perfectionnées, pour chaque type de
produit, il existe:
L'hydrodistillation, un procédé connu dès le IXème
siècle . Elle consiste à faire s’évaporer la matière pre-
mière avec de la vapeur d'eau.
L’extraction par solvants qui se fait à l’aide de sol-
vants volatils (éther de pétrole, hexane, benzène, di-
chlorométhane).
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L'Enfleurage qui consiste à récupérer les pétales
des fleurs fragiles et d'en déposer une fine couche
sur une pellicule de graisse animale. Au bout de
24h, on retire les pétales, puis on recommençe
l'opération plusieurs fois jusqu'à saturation de la
graisse. Ensuite la pommade est raclée et lavée
pour obtenir finalement des infusions.
L’expression qui est pratiquée uniquement avec les
agrumes, elle permet par simple pression d’extraire
l’essence contenue dans l’écorce des fruits. L’opéra-
tion est aujourd’hui accomplie grâce à des centrifu-
geuses
La rectification :les essences obtenues par distil-
lation sont parfois purifiées par rectification sous
vide, procédé à basse température plus respec-
tueuse des matières fragiles. (rose centifolia, nar-
cisse, mimosa)
La macération est pratiquée pour obtenir les es-
sences animales (comme le musc), elle consiste à
laisser macérer la matière première dans de l’alcool.
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Quelles propriétés permettent la volatilité d’une molécule ?
Pour qu’une substance puisse être perçue par notre système olfactif, il faut qu’elle ait une
masse moléculaire relativement basse, qu’elle
soit soluble dans l’eau et qu’elle présente un ca-
ractère lipophile élevé. De plus elle doit avoir
une polarité faible.
La vanilline, que l’on synthétise plus facilement
que la vanille, de formule C8H8O3, a une masse
molaire d’environ 0,0079 g.mol-1 ce qui la rend
très volatile, d’où son odeur prononcée.
Comment fonctionne notre Comment fonctionne notre Comment fonctionne notre système olfactif ?système olfactif ?système olfactif ?
L'organe de l'odorat est le nez.
L'odeur naît lorsqu'un peu de la
substance d'une chose, portée pas
les courants aériens, des cellules
réceptrices qui forment notre ap-
pareil olfactif dans les profon-
deurs des fosses nasales.
Il existe deux voies d’olfac-
tion. Par voie externe, en inspi-
rant par le nez: l'olfaction di-
recte. Mais aussi par voie rétro
nasale, les arômes se trouvant
dans la bouche remontant lors de
l'expiration au sommet de la
fosse nasale et venant balayer la
zone sensible.
C'est dans l'épithélium de la
région olfactive, situé dans la
partie haute des fosses na-
sales, que se trouvent les
cellules olfactives, chémoré-
cepteurs spécialisés dans la
perception des odeurs.
Ces cellules olfactives qui se comp-
tent par millions, sont des neurones dont le sommet
est hérissé de multiples cils, augmentant la surface
de perception olfactive. Ces cils olfactifs baignent
dans un fin tapis de mucus, produit par des cellules
de soutien, dans lequel se dissolvent les molécules de
substances odorantes. En effet, pour être sentie,
une substance doit être soluble et volatile dans
l'eau. C'est le manque de solubilité d'une molécule
dans le mucus nasal où baignent les récepteurs ol-
factifs qui rend cette molécule inodore.
C'est le bulbe olfactif qui accueille le message porté par
les millions d'axones composant le nerf olfactif. Dans les
glomérules ,les signaux sont transmis à des neurones-
relais. Chaque odeur est représentée par l'activité d'un
ensemble de neurones dans le bulbe olfactif. Ils sont
identifiés et associés à des images. De considérer le sup-
port nerveux de l'odeur comme une "image" suggère que le
cerveau puisse traiter le message olfactif.
Les neurones olfactifs sont regroupés selon leur type de sensi-
bilité dans l'épithélium olfactif.
Chaque neurone ne possède qu'un seul type de récepteur et
chaque récepteur ne peut détecter qu'un nombre limité d’odeurs.
Les neurones olfactifs qui expriment le même récepteur se re-
groupent et forment des synapses au sein du même glomérule
dans le bulbe olfactif.
L'odorat humain serait capable de distinguer près de 10 000
odeurs différentes. Il existe également une "mémoire" olfactive,
des bonnes comme des mauvaises odeurs.
Après le travail efficace des neurones-relais, le cer-
veau reçoit donc un message. Celui-ci parvient au cortex
préfrontal qui est la partie antérieure du cortex du lobe
frontal du cerveau, située en avant des régions pré mo-
trices. Cette région est le siège de différentes fonctions
cognitives dites supérieures (notamment le langage, la
mémoire de travail, le raisonnement, et plus généralement
les fonctions exécutives). C'est aussi la région du goût et
de l'odorat. La sensation de bien être est procurée grâce
à un neuromédiateur: la dopamine, celle-ci est libérée au
niveau du cortex cérébral et nous permet ainsi d’appré-
cier l’odeur du parfum.
Quelles sont les parties du Quelles sont les parties du cerveau stimulées ?cerveau stimulées ?
Notes de tête
Notes de cœur
Notes de
fond
Les notes dans le tempsLes notes dans le tempsLes notes dans le temps
Les notes de tête sont les plus volatiles, celles qui sont sen-
ties en premier lieu. Ces notes ne durent que de quelques mi-
nutes à quelques heures, ce sont surtout des notes fraîches
comme les notes d’agrumes…
Les notes de cœur se révèlent au moment où les notes de tête
commencent à s’atténuer. Constituées de composantes olfactives
de volatilité moyennes, ce sont des notes, fleuries, fruitées et
épicées qui véhiculent l’identité de la puissance d’un parfum et
peuvent perdurer plusieurs heures.
Les notes de fond sont des notes peu volatiles, à l’odeur per-
sistante, constituées de composants olfactifs lourds comme le
Santal ou le Patchouli. Elles peuvent rester sur des vêtements
de longues heures, voire plusieurs jours.
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