Douleurs du rachis
Anatomie
Physiopathologie
Cervicalgies
Lombalgies chroniques : Cyphose, Scoliose, Hyperlordose
Lombalgie aiguë
Tassement vertébral.cf ostéoporose
Lumbago…………..Blocage articulaire postérieure => traitements
Spondylodiscite …. .Inflammation d’un disque
Sciatiques ………. ..Hernie discale => signes cliniques, traitements
Anatomie :
Colonne cervicale (C1 à C7)
Colonne dorsale (D1 à D12)
Colonne lombaire (L1 à L5)
Sacrum (5 vertèbres soudées)
Coccyx
lordose
cervicale
lordose
lombaire
cyphose
dorsale
Physiopathologie
dérangement intervertébral mineur
(DIM) = lumbago
arthrose articulaire postérieure
conflit disco-radiculaire
– sciatique
–cruralgie
–névralgie cervico-brachiale
Physiopathologie :
Nombre de courbures = 3
• 2 lordoses
• 1 cyphose
Calcul de la résistance R
R = N 2 + 1
Dos verrouillé
R = 9 +1 = 10
Torticolis :
= évolution d’une cervicalgie commune (souvent)
– Sdr de Grisel : complique infection ORL d’enfant
– Tumeur fosse postérieure, atteinte A.vertébrale…
Un tassement d’une vertèbre cervicale n’est jamais
ostéoporotique
II. Lombalgie chronique
Définition :
douleur habituelle de la région lombaire > 3 mois.
pouvant s’accompagner d’une irradiation à la fesse, la
crête iliaque, voire à la cuisse, ne dépassant pas le
genou (Haute autorité de santé)
II. Lombalgie chronique
On doit rechercher des troubles
posturaux (cyphose, scoliose)
et un déséquilibre musculaire
1. Physiopathologie : importance
des muscles
Chaîne postérieure :
–muscles toniques
Chaîne antérieure :
–muscles anaérobiques
a). Evaluation du déséquilibre et
de l’enraidissement musculaire
b). Evaluer le déconditionnement musculaire
3. Scoliose : courbures latérales, conséquence de la
rotation des vertèbres, à l’origine d’une gibbosité,
(différent d’une
attitude scoliotique)
Traitement selon la mesure de la courbure :
< 20° : rééducation Mézières, proprioception
20 - 40° : idem dans un corset
> 40° : chirurgie
Examens complémentaires :
Les recommandations de l’HAS
Des radiographies
– du rachis lombaire (F, P, ¾) sont recommandées en première
intention.
– scoliose => télémétrie
Il n’est pas nécessaire de faire d’autres examens de
radiologie, ni de les répéter en l’absence d’évolution
clinique. Le scanner ou l’IRM doivent demeurer exceptionnelle
en fonction du contexte clinique.
« Quand le malade commence à avoir mal au dos,
le médecin commence à avoir mal à la tête »
Proverbe Chinois
Avancées thérapeutiques dans les
lombalgies chroniques
Maux de dos : mal du siècle !
60 à 80% des sujets ont été, sont, seront lombalgiques.
J0-6 semaines : 95% de guérison
5% de chronicisation : – 3 mois pour éviter ce passage
– risque de déconditionnement psycho-social
– AT > 1 an : retour au travail < 20%
– coût > au traitement de la PR
(> 5 milliards de FF/an. Pr Blotman, obs du mvt. 2002)
Maux de dos : mal du siècle !
France (1957-77) :
– invalidités + 347%.
– invalidités pour problèmes de rachis : + 2 680% (14 fois plus que l’augmentation de la pop.)
USA : 5.2 millions d’invalides, soit 20 milliards de dollars/an
Eviter la chronicisation :
– éviter de parler de hernie discale (Pr Tebib)
– dès les urgences, rassurer : lumbago = blocage temporaire, qui va guérir
– USA : limite l’AT, limite le repos
Facteurs de risques
ATCD :
– de lombalgie
– arrêt de travail dans l’année précédente
– tabagisme (> 10 paquets / année)
– alcoolisme (>1 l / jour)
Profil physique :
– diminution de l’endurance musculaire du tronc (Burton. Spine 1995; 20: 722-8)
– pas d’activité physique (74,7%) (Duquesnoy. Renodos)
Facteurs de risques :
profil psychologique :
– Fragilité,
– Conflit,
– Insatisfaction au travail
– Revendications médico-légales (Burton. Spine 1995; 20: 722-8)
Comment traiter ces douleurs ?
Les médicaments symptomatiques.
Les blocages articulaires
Les déséquilibres musculaires du dos
Les troubles de la posture
- Antalgique : niveau I (paracetamol),
II (morphinomimétiques)
- décontractant musculaire
- anti-inflammatoires
Le traitement AINS doit être de
courte durée,
les études ne permettant pas de
conclure sur les avantages et les
inconvénients à long terme
(HAS)
Comment traiter ces douleurs ?
Les médicaments symptomatiques.
Les blocages articulaires
Les déséquilibres musculaires du dos
Les troubles de la posture
Les manipulations, qui sont :
– supérieures aux AINS seuls.
– supérieures à l’acupuncture.
– équivalentes à la rééducation.
(HAS)
Un mot sur l’ostéopathie
En pratique :
J’ai mal au dos…on me propose :
1. Bilan lésionnel :
- recherche de
lumbago (DIM)
- éliminer ce qui est
- viscéral
- tumoral
- infectieux
- etc...
Comment traiter ces douleurs ?
Les médicaments symptomatiques.
Les blocages articulaires
Les déséquilibres musculaires du dos
Les troubles de la posture
1. DIM
/
thérapie
manuelle
ATL
AINS
1’. en // : recherche des désequilibres
musculaires (enraidissement des
chaines musculaires postérieures)
1’. traitement :
étirement des chaines musculaires
postérieures et délordose
= Mézières
1. DIM
/
thérapie
manuelle
ATL
AINS
Récapitulatif de l’efficacité des
traitements dans la lombalgie chronique
par l’HAS
1. Sont recommandés :
Exercices physiques, rééducation
Programmes multidisciplinaires
2. Peuvent être proposés :
Anti-douleurs Grade B,
Décontractant musculaire Grade B (=> courte durée)
Manipulations vertébrales Grade B
Thermalisme Grade B
Anti-inflammatoires Grade C (=> courte durée)
Place à déterminer (Grade C ) :
– TENS,
– Électro-acupuncture > acu
3. Efficacité non démontrée :
Massages,
4. Ne sont pas recommandés :
Repos au lit
Phytothérapie : pas d'efficacité
Corticoïdes
Ionisations, laser : efficacité non démontrée
Tractions vertébrales : efficacité non démontrée
Prothèses discales : non évaluées. Pas d'indication
5. Place à déterminer
Contention lombaire : non évaluée. Peut être proposée, pas être
1ère intention.
Arthodèse lombaire : Non évaluée. Indications exceptionnelles
1.
thérapie
manuelle
1’. Rééquilibrage des chaines
musculaires
2. Contraintes sur les vertèbres
pivots ou transitionnelles par
troubles de la statique
1.
thérapie
manuelle
1’. Rééquilibrage des chaines
musculaires
2. Correction des troubles posturaux
= avancée thérapeutique
majeure
« Croquer la vie à pleine dent » :
Le capteur manducateur
Douleur au réveil, avant le
lever (Hartmann F. Paris : Spinger-Verlag ; 1993)
Maux de tête,
pseudo-migraine
douleurs de nuque
Tassement vertébral...Os
Lumbago…………...Articulaire postérieure
Spondylodiscite ……Infection d ’un disque intervertébral
Sciatiques ………. …Hernie discale
Lombalgie aiguë :
mécanisme
Diagnostics différentiels
Eliminer ce qui n’est pas rachidien :
– rénal :
lithiase
– vasculaire :
fissure d’anévrysme,
dissection aortique
– digestif :
lithiase vésiculaire,
pancréatite…
= inflammation ou infection d’un disque
Etiologie :
Mal de Pott > germe banal
Traitement :
Antibiotiques
corset
Spondylodiscite :
En résumé : comment traiter ces douleurs ?
Prévenir :
– garder sa souplesse et ses muscles
– appliquer les conseils d’ergonomie
En cas de douleur brutale :
– médicaments symptomatiques : quelques jours.
– Levée des blocages articulaires (thérapie manuelle)
En cas de douleur chronique :
– corriger les déséquilibres musculaires du dos et des MI
– puis corriger les troubles de la posture
Lombo-sciatiques et
cruralgies
Définition : douleur lombaire avec une
irradiation douloureuse distale dans le
membre inférieur de topographie
radiculaire L5 ou S1, par conflit entre
une hernie discale et la racine.
Epidémiologie des HD symptomatiques :
ATCD traumatiques : 15%
Facteurs de risques :
– grande taille > obésité
– soulèvement surtout associée rotations,
– vibrations
– voitures (américaines et allemandes > françaises,
japonaises, suédoises ! (Kelsey Spine 1984)
Notion de hernie discale asymptomatique :
démontrée depuis plus de 30 ans
Scanner :
– 19.5% de HD à moins de 40 ans
– 27% de HD au delà de 40 ans. (Wiesel, Spine 1984)
IRM :
– 27% de HD, et seulement 36% d’IRM lombaire
strictement normale. (Jensen N Eng J Med 1994)
Signes fonctionnels et examen clinique :
lombalgie prodromique
irradiation douloureuse
de topographie radiculaire
L5 (=> gros orteil) ou S1 (=>V) :
– déclenché par la manœuvre
de Lasègue
– Examen neurologique complet :
ROT achilléen (S1),
moteur au « talon-pointe »,
sensitif (périnéal)
Cette évaluation initiale vise à identifier
les urgences chirurgicales (ANAES. 2000) :
• sciatique hyperalgique
= résistante aux opiacés
• syndrome de la queue de cheval
– signes sphinctériens : incontinence ou rétention ;
– hypoesthésie périnéale ou des OGE.
• sciatique paralysante définie comme :
– un déficit moteur d’emblée inférieur à 3/5
– et/ou comme la progression d’un déficit moteur
Echelle MRC (Medical Research
Council of Great Britain)
5 Force normale
4 Capacité de lutter contre la pesanteur et contre
une résistance
3 Capacité de lutter contre la pesanteur mais non
contre une résistance
2 Possibilité de mouvement, une fois éliminée la
pesanteur
1 Ebauche de mouvement
0 Aucun mouvement
Signes cliniques : Sensibilité et spécificité
des signes par comparaison per-opératoire
Critère Se Sp
Douleur :
Sciatalgie
0.8 à 0.9 0.14 Knuttson Acta Orthop
Scand 1961
Kortelainen spine 1985
Paresthésies 0.3 à 0.7 0.2 à 0.58 Kerr J Neurol Neursurg
Psy 1988
Kosteljanetz Acta
Neurochir 1984
Impulsivité 0.74 Knuttson Acta Orthop
Scand 1961
Dg différentiel des sciatiques communes :
1. Sciatiques radiculaires non discales
par spondylolisthésis :
– souvent bilatérale,
– souvent S1.
– Caractère mécanique
marqué, douleur dès
la position debout.
2. Pseudo-Sciatiques = sciatalgies
« Facet syndrome » = syndrome articulaire postérieure
poussée d’AAP, avec distension articulair
classiquement : sciatalgie tronquée déclenchée en hyperextension. Traitements : - Mézières. - Infiltration articulaire postérieure.
2. Pseudo-Sciatiques = sciatalgies
Atteinte de la sacro-iliaque
– Rachis : RAS.
– Lasègue possible,
– downing test +
3. Sciatique tronculaire :
par tension du pyramidal
par tension du Grand Ligament
Sacro-sciatique
Lymphome
de la queue
de cheval
4. Sciatiques symptomatiques de : – Tumeurs intrarachidiennes « à dormir debout »
– Métastases, myélome
Traitements :
Repos :
– essentiel mais doit être de de courte durée.
Antalgiques
Décontractants musculaires
AINS : le plus court possible. Une réévaluation
clinique est nécessaire avant de prolonger le traitement
au-delà d'une dizaine de jours.
Infiltrations épidurales (Sicard 1901) :
– effets secondaires :
– brèche durale (2.5%),
– céphalée (2.3%),
– augmentation transitoire de la douleur : 1.9%
Kinésithérapie : – 2 phases.
Initiale : antalgique et décontractante
puis techniques de verrouillage,
Ecole du dos
Complications du traitement chirurgical (Segnarbieux 1997) :
Récidives : de 1 à 20%, selon les séries
Complications du traitement chirurgical :
Les plus fréquentes (1%) :
– plaie radiculaire, infection, spondylo-discite
Plaie de l ’artère iliaque primitive :
– 50% de décès. 106 cas sur 3000
Syndrome (d’adaptation) articulaire postérieur
Rachis instable post-chirurgical
=> arthrodèse
Evolution :
Aucun signe prédictif de l’évolution :
– Les plus grosses images ont le + tendance à disparaître
spontanément (Delauche-Cavallier, Spine 1992),
Guérison sous traitement médical > 90%
– après 6 semaines, la moitié des patients non guéris vont le
devenir sur les 6 semaines suivantes.
– Ne pas envisager de chirurgie réglée avant un minimum de 8
semaines, et après échec du traitement infiltratif. (Thomas,
Segnarbieux 1997)
– 92% de reprise du travail (Saal, Spine 1989)
Evolution :
Evolution sous traitement médical versus chirurgical :
– à 1 an = 80% satisfaits de la chirurgie vs 61%,
– puis entre 4 et 10 ans, plus de différence (Weber, Spine 1993,
n= 126)
Personnellement :
– si échec à 3 épidurales => avis chirurgical
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