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Nanterre
L e m a g a z i n e m e n s u e L d e s s p o r t ssp
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actions. Toutes nos collaborations se déroulent dans la plus grande confidentialité.
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La société CSRD a été créée par Régis Dubois, ancien fonctionnaire de police qui a fait une partie de sa carrière dans une division Anti-terrorisme et ensuite dans le service le plus prestigieux de la police judiciaire du quai des orfèvres, qui a à son actif le plus d’arrestations de malfaiteurs chevronnés en flagrant délit et de gestion de prises d’otages;
CSRD est un organisme de formation et de conseil en sûreté recherche et dissuasion
47, Avenue Jean Jaurès - 94230 Cachan - Téléphone : 33.6.09.26.49.76 • mail : [email protected] : www.conseil-srd.net
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4 FoCus Marie Dorin-Habert
6 Publi-RédaCtioNNel Le Languedoc-Roussillon, roi du kite
10 sPoRt d’attaCHe Samir Benzema
12 sPoRt Médias Bruno Salomon
FOOTBALL24 CaeN Emiliano Sala
RUGBY28 toulouse Guy Novès
BASKET32 NaNteRRe Mouhammadou Jaiteh
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54 sPoRt uNiVeRsitaiRe 3 Nations Cup
58 sPoRt busiNess SNCF Réseau
62 FaN ZoNe Coupe internationale de Printemps
64 sHoPPiNg Tous à vélo !
66 ZoNe Mixte Le « pourquoi du comment » d’une candidature olympique française
SommaireDirecteur de la Publication Pascal Rioche - [email protected]
Rédacteur : Olivier Navarranne - [email protected]
Maquette : Dora David - [email protected]
Secrétaire de rédaction : Nathalie Hénebé
Secrétariat comptabilité : [email protected]
Service abonnement : Nathalie Manet - [email protected]
Rédaction Y. Blondel, A. Lapointe, S. Lartaud, L. Leenhardt, C. Renard et O. Phil.
Webmaster : Olivier Navarranne - [email protected]
Photos de couverture : © Icon Sport, Odile Phil, www.juliendacosta.fr
Photos : Agence Icon Sport
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Impression : BIALeC 95, boulevard d'Austrasie - B.P. 10423 54001 Nancy Cedex http://www.bialec.fr
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SPORTMAG est une publication de la Société EvEN’DIA - SARL avec associé unique au capital de 8 000 euros
Gérant : Pascal Rioche
Siège social : SARL eVeN’DIA - Parc Jean Mermoz 199 rue Hélène Boucher - 34170 Castelnau Montpellier Métropole
RCS : 450 263 785 Montpellier
Commission paritaire : 00219 K 89740 ISSN : 1960 - 7857 - Dépôt Légal : à parution Prix : 6,50 euros
Toute reproduction, ou toute adaptation même partielle quels que soient le support et le destinataire est interdite. Une autorisation écrite préalable devra être demandée. Dans le cas contraire toute fraude sera poursuivie Art.19 de la loi du 11 mars 1957. Selon source initiale les textes, des-sins, ou cartes, mises en pages et photos de ce document demeurent la propriété de l’éditeur.
Prochaine parution le 1er mai 2015
Ils nous ont quittés heureux, joyeux et radieux. Ils étaient partis là-bas, pour nous divertir via le petit écran, pour nous montrer une nouvelle facette de leur personnalité à travers les paysages magnifiques de la Cordillère des Andes. Ils nous avaient marqués par leurs performances sportives et leur sensibilité. Ils nous avaient tous les trois, au moins un jour, rendus fiers d’être Français à travers leurs exploits. Elles étaient deux princesses des eaux, Florence l’aventurière du grand large et la petite Camille, la sirène des bassins. Alexis était le rebelle maudit au parcours miné d’injustices. Ils sont partis mais resteront toujours un exemple de courage. Deux femmes et un homme d’exception volatilisés bien trop tôt de notre monde sportif, mais qui nous laissent une trace indélébile.
En janvier, lors du cross national de l’UNSS aux Mureaux, Camille, alors ambassadrice de l’UNSS, m’avait exprimé, autour d’un sandwich, sa volonté de profiter de la vie pour découvrir de nouvelles aventures et de redonner à la jeunesse ce que le sport lui avait apporté. Accompagnée de Muriel Hurtis, elle était venue soutenir le lancement des 24 heures du sport féminin au côté de Christine Kelly.
Nous ne vous oublierons jamais.
par Pascal Rioche
14 dossieRLimoges accueille le monde
Du 18 au 24 avril, Limoges accueille les Championnats du monde scolaires de basket. Durant une semaine, soixante équipes venues du monde entier vont s’affronter au cours d’une compétition extrêmement relevée, qui est également un formidable moment d’échanges et de partage.
edito
Adieu belles personnes
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Focuspar Olivier Navarranne
L’incroyable destin de marie
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Marie Dorin-Habert est devenue la première biathlète française à
remporter deux titres dans un même championnat du monde.
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La native de Lyon était revenue à la
compétition au mois de janvier. Trois mois
seulement après son accouchement.
Maman en septembre et double championne du monde en mars, c’est l’incroyable trajectoire de
Marie Dorin-Habert. Vainqueure du sprint et de la poursuite lors
des Mondiaux à Kontiolahti (Finlande), la Française est
entrée dans l’histoire du biathlon et du sport tricolore.
La Française a profité de l’avance acquise lors du sprint pour réaliser le doublé lors de la poursuite.© Evgeny Tumashov / Icon Sport
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publi-rédactionnel
>> Languedoc-Roussillonkite surf
Avec plus de 300 000 pratiquants à travers le monde, le kitesurf est une activité sportive qui tend à se développer. En France, ils sont plus de 50 000 à s’essayer à cette discipline spectaculaire, dont la moitié sont présents en Languedoc-Roussillon. Lieu de naissance du kite, ce territoire concentre tous les atouts nécessaires à la pratique de l’activité. Avec des conditions météorologiques optimales et plus de 220 kilomètres de côte, la région est le terrain de jeu rêvé des kiteurs qui disposent de plus de soixante-dix spots ou zones de pratique, dont voici les principaux.
Le Languedoc-Roussillon, roi du kite
par Olivier Navarranne
Les spots de l’Aude
L’Aude, qui accueille notam-ment le Mondial du Vent, premier événement de kitesurf et de windsurf en France, est une terre où cette activité est florissante. Le spot de Port-Leucate, où est installée la compétition, est devenu une Mecque pour les kiteurs. Un fort vent, jusqu’à 50 nœuds, y est présent une très grande partie de l’année. Même chose pour le site des Coussoules, égale-ment situé sur la commune de Leucate. Une zone idéale pour la pratique du kite de vitesse,
avec une Tramontane extrême-ment présente. C’est d’ailleurs là qu’est implanté le Centre National d’Excellence Kitesurf, où les espoirs de la discipline font leurs armes.Une dynamique qui profite à tout le territoire audois qui dispose d’autres spots de pratique. La Palme, par exemple, est une station balnéaire bordée par un étang. Un lieu idéal pour les amateurs de kitesurf, et réguliè-rement fréquenté par les débu-tants et les écoles en raison de sa facilité d’accès. Un peu plus à l’Est, place au spot de Gruissan, l’un des endroits les plus appréciés par les kiteurs, notamment parce qu’il permet de pratiquer toutes les formes de kite, du freestyle au slalom
en passant par la vitesse. Une zone qu’il convient cependant de conseiller aux plus initiés. Le spot de Saint-Pierre-La-Mer est lui beaucoup plus accessible à
tous les publics. Le plan d’eau est plat, lorsque les conditions météorologiques sont au ren-dez-vous, avec un vent régulier et de belles vagues.
Le spot de La Palme, régulièrement fréquenté par les kiteurs dans l’Aude.
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Le Français Sébastien Garat, ici en action à Leucate.
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Le territoire des Pyrénées-Orientales bénéficie des spots les plus à l’Ouest ; zones idéales pour s’essayer une première fois à la pratique du kitesurf, mais aussi pour per-
mettre aux plus confirmés de prendre du plaisir sur l’eau. Lieu d’organisation du Wake Air Contest, Canet Zone Sud est un spot particulièrement appré-cié. La houle permet de profiter
de vagues et de tremplins régu-liers, tout comme sur le spot de Canet Pont des Basses, situé à une centaine de mètres. Celui-ci est cependant destiné à des kiteurs déjà initiés, car
le vent peut être très orienté. Durant l’été, où la plage est parfois surchargée, une zone est d’ailleurs réservée à la pratique du kitesurf.Du côté de Barcarès, deux spots sont également dispo-nibles. Le premier est celui des 3 Colonnes, à l’origine plutôt destiné aux pratiquants de windsurf, mais de plus en plus populaire auprès des kiteurs. Parfois balayé par la Tramon-tane, ce spot peut cependant réserver quelques surprises. La deuxième zone de pratique est celle du Parc des Dosses, situé sur l’étang de Salses-Leucate. Le vent peut s’avérer assez irré-gulier et pousser le kiteur vers le milieu de l’étang. La sécurité est donc de mise, surtout pour les plus jeunes. Ce spot est également le lieu d’accueil de la Slider Party, événement qui rassemble les meilleurs riders autour du wakeboard, des sliders en kite et de l’airstyle du-rant quatre jours au mois de mai.
publi-rédactionnel
>> Languedoc-Roussillonkite surf
Le département de l’Hérault est celui qui dispose du plus grand nombre de spots de kitesurf en Languedoc-Roussillon. Un territoire dont les spots en mer sont de toute beauté, à l’image de La Tamarissière, du côté d’Agde. Si les conditions sont réunies, d’importantes vagues peuvent s’y former. À Sète, le rendez-vous des kiteurs est le coin des 3 Digues. Un spot qui a l’avantage d’offrir d’im-portants espaces avec une grande plage. La présence de baigneurs durant l’été n’est pas gênante, car le kitesurf dispose d’une zone dédiée.Plus à l’Est, le spot de Villeneuve-les-Maguelone est l’endroit favori des riders longue distance. Le vent y est régulier, sauf en cas de Tramontane. C’est aussi ici que se déroule le FestiKite, où les meilleurs riders de la région concourent aux côtés des amateurs, dont l’édition 2015 se tient du 20 au 25 mai. Un peu plus loin, à
une quinzaine de minutes de Montpellier, le spot du Petit- Travers à Carnon vaut surtout le coup d’œil durant l’été, période durant laquelle il bénéficie d’une zone de kite. Un endroit appré-cié des novices, mais aussi des kiteurs aguerris.Enfin, la Grande-Motte dispose des spots les plus à l’Est, avec tout d’abord celui du Grand-Travers, qui est la suite logique de la zone de Carnon. Les conditions y sont les mêmes, avec l’avantage d’avoir un peu plus d’espace. Décoller et atter-rir est en revanche un peu plus compliqué au spot du Port, en plein cœur de la Grande-Motte. Une zone plutôt conseillée aux kiteurs avec un minimum d’expérience, d’autant que ces derniers sont particulière-ment soignés avec la mise en place durant l’été d’un chenal permettant d’accéder au-delà de l’emplacement réservé aux baigneurs.
Dans les Pyrénées-Orientales, la Tramontane permet aux pratiquants de se faire plaisir.
Le spot du Grand-Travers, du côté de la Grande-Motte, est une zone très prisée pour ses conditions favorables.
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Les spots de l’Hérault
Les spots des Pyrénées-Orientales
n°76 - avril 2015 7
publi-rédactionnel
>> Languedoc-Roussillonkite surf
Du 18 au 26 avril, Leucate accueille la 19ème édition du Mondial du Vent. Si elle est devenue, au fil des années, un événement sportif incontournable, la Coupe du monde de kitesurf s’inscrit aussi pleinement dans la politique sportive et maritime du Languedoc-Roussillon.
Le Mondial du Vent, événement régional à portée internationale
Une fois encore, le Mondial du Vent va faire vibrer les amoureux des sports nautiques à Leucate. En effet, ce rendez-vous, qui célèbre sa 19ème édition du 18 au 26 avril, est le premier événement de kitesurf et de windsurf en France. Pas moins de quatre compétitions seront au programme durant plus d’une semaine, dont la Sosh Cup Pro Am en ce qui concerne le kitesurf. Le principe de l’épreuve reste le même que l’année passée : les amateurs rident en compagnie de champions tels que Rob Douglas, Alexandre Caizergues ou encore Charlotte Consorti. La Coupe du Monde PKRA VIRGIN Kitesurf World Championships, dont Leucate est l’unique étape française, sera aussi au rendez-vous. La compétition rassemble l’élite mondiale de la discipline en freestyle, aussi bien masculine que féminine. La cinquième édition de la Sosh Cup est particulièrement attendue, épreuve lors de laquelle les kitesurfers et windsurfers professionnels vont se défier sur des runs de vitesse. Une course au format unique qui pourrait donner à Alexandre Caizergues,
triple champion du monde de vitesse et détenteur du record du monde de vitesse en kitesurf à 56,62 nœuds (104,86 km/h), de briller une nouvelle fois. Les athlètes régionaux seront également de la partie. Valentin Garat, Geoffrey Mascarel, Sylvain Hoceini, Marie Switala et Louise Delorme sont autant de chances qui devraient permettre au Languedoc-Roussillon de briller.
Forte de plus de 15 000 pra-tiquants de kitesurf sur son territoire, la Région Languedoc-Roussillon abrite la moitié des kiteurs français. Elle est donc un soutien et un partenaire clé du Mondial du Vent. Cet événement s’inscrit dans la ligne droite de la politique sportive et maritime de l’institution présidée par Damien Alary. Sportive, car le Mondial du Vent favorise et encourage le développement de la pratique du kitesurf pour le plus grand nombre. En effet, en plus des compétitions professionnelles, le Mondial du Vent propose des animations et des activités pour toute la famille sur le Village de la glisse à Leucate. Cet événement est aussi un vecteur d’image important pour la Région Langue-doc-Roussillon, car il participe au rayonnement de la politique
nautique régionale. En région, cette filière est forte de 1 790 entreprises et de 6 600 emplois, avec des établissements d’ex-cellence comme les lycées de la mer de Canet-en-Roussillon et de Sète, ou encore l’Institut nautique de Méditerranée à St-Cyprien. Le kitesurf prend ainsi une part importante au dévelop-pement de l’économie maritime du Languedoc-Roussillon. La Région est d’ailleurs très axée sur la mer, puisqu’elle dispose, de-puis 2013, d’un Parlement de la Mer qui réunit tous les membres de la communauté maritime du Languedoc-Roussillon. Damien Alary a d’ailleurs décidé de créer une délégation autour de ce Parlement de la Mer, dirigée par Didier Codorniou, vice-président de la Région.
Alexandre Caizergues sera une nouvelle fois l’une des stars du Mondial du Vent.
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Le Mondial du Vent réunit les meilleurs kiteurs de la planète.
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Le kitesurf, vecteur de développement économique pour le Languedoc-Roussillon
>>> Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.mondial-du-vent.com
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Quelles sont les raisons du succès du kitesurf en Languedoc-Roussillon ?
La première raison est que le kitesurf est né et a été conçu en Languedoc-Roussillon. De plus, notre territoire dispose de 220 kilomètres de côte, ce qui le rend propice à la pratique de cette activité. Que ce soit à Leucate, à Villeneuve-les-Ma-guelone ou encore à Gruissan, toutes les côtes sont destinées à cette pratique grâce à un vent agréable et fort. Ces conditions météorologiques optimales nous permettent d’avoir plus de soixante-dix zones de pratique.
Quels sont les moyens mis en place par la Région Languedoc-Roussillon pour encourager et développer ce type de pratique ?
Pour nous, cette activité est devenue très importante depuis plusieurs années. En plus d’être ludique, elle apporte de fortes retombées économiques. De-puis cinq ans, nous avons ainsi une part inscrite dans le bud-get de la Région et destinée à soutenir cette pratique. L’orga-nisation d’événements comme le Mondial du Vent, la Gold Cup, le Défi Wind, le Défi Kite et le Championnat d’Europe de kitesurf junior s’inscrivent dans cette politique de soutien.Nous essayons également d’amener les jeunes à se licen-cier. Il y a 50 000 pratiquants en France, dont seulement 15 000 sont licenciés. La majorité des
pratiquants font cela à titre de loisir. Nous avons ainsi voulu sensibiliser les jeunes, en met-tant notamment nos douze champions présents en région, qui représentent vingt titres mondiaux. C’est avec cette volonté en tête que nous avons lancé une formation aux métiers du kite au CREPS de Montpel-lier. Le but est aussi que le kite devienne un atout touristique. Le marché de la discipline est actuellement en hausse, avec une croissance à deux chiffres. Pour nous, il était donc évident de soutenir cette pratique à travers les manifestations spor-tives, mais aussi la filière kite sur le territoire. Incontestablement, nous devons donner une valeur ajoutée au territoire à travers le développement du kitesurf.
Le Mondial du Vent célèbre sa 19ème édition. Comment expliquez-vous la dimension internationale prise par cet événement ?
Il est vrai que le Mondial du Vent est aujourd’hui connu et recon-nu, en particulier grâce au site de Leucate qui est un endroit extraordinaire pour la pratique de cette activité. C’est devenu une référence de l’esprit glisse
que nous mettons en avant. Pas moins de deux cents athlètes professionnels et amateurs participent à cet événement, avec une retombée média-tique évaluée à quatre mil-lions d’euros. Le rayonnement du Mondial du Vent participe grandement à faire de notre Région une place forte des sports de glisse, au premier plan desquels figure le kite.
publi-rédactionnel
>> Languedoc-Roussillonkite surf
Conseiller régional délégué aux sports, Joël Abati observe, depuis plusieurs années, l’émergence de la pratique du kitesurf. Une discipline qui, selon lui, est devenue un véritable enjeu sportif, touristique et économique.
« Le kitesurf, une valeur ajoutée au
territoire »
La moitié des kiteurs français pratiquent en Languedoc-Roussillon.
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La Région tente d’amener les pratiquants à se licencier.
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Candidat de télé-réalité, Samir Benzema est aujourd’hui un mannequin émérite.
© MARC AUREL
par Arnaud Lapointe
« On ne vit pas d’amour et d’eau fraîche »
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Dans votre jeunesse, vous êtes pas-sé par une section sport-études...
effectivement, de la 4ème à la 1ère, je me trouvais au Lycée Tézenas du Montcel, à Saint-Étienne. Dans cet établissement, j’ai côtoyé plusieurs futurs footballeurs professionnels de l’ASSe. Le plus connu doit être Bafé Gomis. Yohan Benalouane et Faouzi Ghoulam sont également issus de cet établissement. À l’époque, je faisais de l’athlétisme. Mes distances de prédilection étaient le 800 et le 1 500 mètres sur piste. en parallèle, j’ai pratiqué le kung-fu entre 6 et 18 ans. Depuis tout jeune j’étais fan de Bruce Lee. Cet art-martial, que mon père m’a fait pratiquer, m’a beaucoup appris concernant la maîtrise de l’esprit et des émotions. Ses valeurs me servent encore beaucoup dans la vie de tous les jours. Aujourd’hui, je fais du « sport fitness », du
CrossFit et de la course à pied. Je suis également un entraînement similaire aux pratiquants de free-fight afin de garder une silhouette svelte. Je fais du sport quasiment tous les jours, c’est vital ! C’est mon échappatoire, je me retrouve seul avec moi-même lorsque j’en pratique. Je peux en faire le matin avant le petit déjeuner, si je dois maigrir par exemple. Le soir, j’opterais plus pour une séance de musculation. Souvent, je me sers du sport pour découvrir des endroits que je ne connais pas. Lorsque je suis en déplacement et que je vais faire mon footing, cela me permet de faire des repérages.
Auriez-vous pu devenir sportif professionnel ?
Oui. Le problème de l’athlétisme, c’est que c’est un sport qui demande énormément de sacrifices et que la
Dans la famille Benzema, demandez Samir ! Le cousin du footballeur Karim s’est révélé au grand public grâce à plusieurs programmes de télé-réalité. Rencontre avec cet entrepreneur, pour qui le sport est un véritable mode de vie.
Sport d’attache
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reconnaissance n’est pas souvent au rendez-vous. Les heures passées à l’entraînement sont loin d’être pro-portionnelles aux sommes gagnées en compétition. De très grands athlètes, qui sont parfois médaillés olympiques, ont un travail alimentaire à côté pour pouvoir gagner leur vie. J’ai arrêté l’athlétisme en partie pour ces raisons. Ce sport, et c’est valable pour nombre d’autres disciplines, prend beaucoup de temps et demande l’investisse-ment de pas mal d’argent. À l’arrivée, presque tout ce qu’on a investi est perdu. Il faut le faire par passion ; ce que j’ai perdu avec le temps. Malheu-reusement, on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche. J’ai arrêté l’athlétisme en 2008, à l’âge de 20 ans, quand je suis entré en école de commerce en alternance. Sachant également que je poursuivais mon chemin dans le monde du mannequinat, il fallait enlever quelque chose...
Vous habitez Lyon. Êtes-vous supporter de l’OL ?
entre Lyon et Saint-Étienne, je n’ai pas de préférence. Ce sont deux villes que j’affectionne particulièrement. Comme je ne suis pas un « fou » de foot, je ne serais pas opposé à l’un de ces deux clubs. D’ailleurs, lorsque le derby a lieu, je souhaite qu’il se termine par un match nul.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours dans le monde de la télé-réalité ?
Après avoir été élu Mister Rhône-Alpes, j’ai concouru pour l’élection de Mister France en 2011. Par la suite, j’ai participé à la deuxième saison de L’Île des vérités, puis aux Anges de la téléréalité 5, saison dans laquelle se trouvait Nabilla. Après Hollywood
Girls 3, je suis passé de NRJ 12 à W9 pour prendre part à la deuxième édition des Princes de l’amour. Je me sers de toutes ces émissions de téléréalité pour faire connaître mes activités, notamment celle de coach de mannequin. Avec ma société, la R Look Academy, je forme les gens à ce métier. Nous sommes présents sur de nombreux événements, comme les élections de Miss France ou de Miss Suisse.
« Pour les jeunes footballeurs, Karim Benzema doit être
un exemple »
Vous avez posé pour un catalogue Louis Vuitton et défilé pour Dolce & Gabbana. Le quotidien d’un man-nequin ressemble-t-il parfois à celui d’un sportif de haut niveau ?
Être mannequin, ce n’est pas seulement poser devant un objectif. Comme pour un sportif de haut niveau, cette profession oblige à consentir des sacrifices importants,
comme la recherche de castings, la gestion de la distance géographique avec ses proches. C’est très similaire : on bouge souvent, notre hygiène de vie doit être irréprochable. enfin, nous sommes des personnages publics, donc exposés aux critiques.
Quels sont les sportifs que vous admirez le plus ?
Le premier nom qui me vient en tête est celui de Zinedine Zidane. C’est un immense nom du sport. Sinon, quand j’étais gamin, j’étais fan d’André Agassi. Je mettais son T-Shirt pour regarder Roland Garros. et évidemment, comment ne pas citer mon cousin Karim, qui joue dans un club magnifique ?
Que vous inspire la fantastique carrière que Karim Benzema effectue ?
Je suis fier de porter son nom ainsi que de son parcours. Malgré les virulentes critiques dont il a pu faire l’objet, il est parvenu à se faire une place importante sur la scène internationale. Après, ce n’est pas forcément un modèle pour moi, étant donné que je n’évolue pas dans la même sphère. Mais pour les jeunes footballeurs, il doit être pris en exemple.
Comme de nombreuses stars du foot, vous êtes un adepte des grosses cylindrées. D’où vient cette passion ?
Depuis tout petit, j’adore la Formule 1. Je suis passionné d’automobile, en particulier par le design. Par le passé, j’avais une société via laquelle je customisais des voitures de luxe et une autre liée à la location de véhicules de prestige. J’adore allier automobile de luxe, miss et mode : ça fait rêver les gens !
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Le jeune homme propose également des stages autour des mondes de la mode et du mannequinat.
Samir Benzema26 ans – Né le 8 avril 1988 à Lyon (Rhône)
Profession : Mannequin
Télévision : « L’Ile des Vérités 2 », « Les Anges de la Téléréalité 5 »
Son site internet : www.sam-benzema.com
BIO EXPRESS
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Le cousin de Karim Benzema est un passionné d’automobile.
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Avec Pierre Ducrocq (au centre), Bruno Salomon (à droite) forme un duo très apprécié des supporters parisiens.
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par Arnaud Lapointe
« Il faut un gilet pare-balles au PSG »
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Votre parcours radiophonique est atypique. Comment le résumeriez-vous ?
Je suis un autodidacte qui ne possède pas de diplôme de journalisme. J’ai commencé comme standardiste à Radio France Isère en 1998. J’ai ensuite suivi le GF 38 (Grenoble) pour la radio, comme pigiste. Après, j’ai intégré France Bleu Picardie avec une place de titulaire et j’ai couvert le National et la Ligue 2. Puis, j’ai arrêté de commenter le sport à France Bleu Périgord pour me consacrer à de l’actualité traditionnelle. Finalement, je suis arrivé dans la capitale en octobre 2007 pour installer le PSG sur France Bleu Île-de-France. À Paris, la station cherchait un commentateur pour mettre le PSG à l’antenne. Le 5 janvier 2008, j’ai commenté mon premier match : c’était un 32ème de finale de Coupe de France,
face à Épinal, sur un terrain à la limite du praticable (victoire 0-2 du PSG).
Vous n’êtes pas originaire d’Île-de-France. Pourquoi les dirigeants de France Bleu 107.1 se sont-ils intéressés à votre profil ?
Ils voulaient quelqu’un qui « monte la baraque » avec des moyens minimes, ce que je savais faire. La personne recherchée ne devait pas avoir de préjugés sur le PSG. Généralement, en France, on aime ou on déteste ce club. Ce qui n’était pas mon cas à l’époque. Pour moi, Paris se résumait essentiellement à Youri Djorkaeff, joueur formé dans ma ville natale de Grenoble, et George Weah, mon footballeur préféré lorsque j’étais enfant. Je n’avais aucun a priori concernant le PSG, et c’est même comme ça que j’ai appris à l’aimer !
Parmi les journalistes spécialistes du PSG, Bruno Salomon figure en bonne place. Sur les ondes de France Bleu 107.1, cet homme de 38 ans commente tous les matches du club de la capitale au côté de l’ancien joueur Pierre Ducrocq. Entretien.
Sports médias
n°76 - avril 201512
En quoi consiste votre travail sur France Bleu 107.1 ?
C’est réglé comme du papier à musique. Chaque semaine, j’ai deux émissions à préparer, « Tribune PSG », qui sont diffusées le lundi et le vendredi, de 20h10 à 21h. Je participe également à celle de Pierre Ducrocq, « Tribune 100% Ducrocq », retransmise le mardi soir. et je commente la soixantaine de matches que dispute le PSG chaque année. Cette saison, ça m’a emmené de la Chine (le 2 août dernier, Paris avait battu Guingamp, à Pékin, lors du Trophée des champions, ndlr) jusqu’à Londres. J’assiste aux conférences de presse et j’interviewe parfois les joueurs, même si c’est devenu plus compliqué, depuis que le club est passé sous pavillon qatarien.
Cela vous a-t-il freiné dans votre travail ?
Non. La « maison » France Bleu nous apprend à rester humbles. Nous sommes un média régional qui suit le PSG et vibre pour lui. Certains médias ont pu se sentir lésés lorsque QSI a repris Paris en 2011, ce qui n’a pas été notre cas. Nous avons continué à travailler de la même façon.
Depuis le début de la saison, Pas-cal Praud vous invite fréquemment sur i>TELE pour ses émissions « 13h Foot » et « 20h Foot ». Comment vous a-t-il repéré ?
Ce métier est fait de rencontres. C’est Dominique Sévérac, journaliste au Parisien, qui a proposé à Pascal Praud
de « m’essayer ». Ce dernier, qui est également un homme de radio, a apprécié mon profil. Il m’a contacté pour que je parle du PSG à l’antenne, et plus généralement de la Ligue 1, championnat sur lequel je peux parfois poser un regard acide.
« La «maison» France Bleu nous apprend à rester
humbles »
Pourriez-vous davantage vous consacrer au média télévisuel à l’avenir ?
Un journaliste issu de la radio aura toujours un peu de difficultés à faire la transition avec la télé. Les codes ne sont pas tout à fait semblables. Mais c’est un exercice que je trouve particulièrement intéressant. D’ailleurs, j’interviens également comme consultant sur Ma Chaîne Sport, dans l’émission « Tribune Foot », présentée par Nicolas Vilas.
Que serait une saison réussie pour le PSG ?
Ce serait deux titres nationaux au minimum et une demi-finale de Ligue des champions. Comme lors des deux dernières saisons, le PSG se retrouve en quarts de cette compétition. Cette année, Paris doit intégrer le dernier carré pour franchir un palier, même si l’élimination de Chelsea constitue déjà un exploit.
Laurent Blanc pourrait-il encore être l’entraîneur du PSG la saison prochaine ?
Même s’il parvient à réaliser la saison que je viens d’évoquer, retrouvera-t-il un projet aussi intéressant que celui du PSG dans un autre club ? Ce n’est pas garanti. et s’il décidait de partir de son propre chef, quel message ferait-il passer ? Le message de quelqu’un qui abandonne ? C’est impossible. Cela serait catastrophique pour son avenir professionnel.
Depuis le départ de Leonardo lors de l’été 2012, le PSG n’a plus de directeur sportif. N’est-ce pas une anomalie pour un club de ce standing ?
Laurent Blanc se retrouve seul en première ligne face aux médias et doit tout assumer. Il manque clairement un directeur sportif. Je dirais même plus : il manque Leonardo. Même si celui-ci pouvait parfois avoir un côté sombre, c’est lui qui est allé chercher tous les grands joueurs qui composent aujourd’hui cette équipe. Il faut un gilet pare-balles à ce PSG ! Ce n’est pas le président Nasser Al-Khelaïfi qui doit se retrouver en première ligne. Quant à Laurent Blanc, ce n’est pas son rôle de commenter les rumeurs liées au mercato. À l’heure actuelle, Leonardo entretiendrait toujours des relations d’amitié avec Nasser. Le problème est que le football français est un petit monde aigri qui ne tourne pas son regard vers l’international. Malheureusement, ça ne colle pas aux méthodes un peu rock’n’roll du Brésilien.
Bruno Salomon
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Le journaliste estime que Paris doit atteindre le dernier carré de la Ligue des champions.
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Bruno Salomon ne voit pas Laurent Blanc quitter le PSG de son propre chef.
Bruno Salomon est à suivre sur @bruno_salomon et @107_1PSG
n°76 - avril 2015 13
Dossierpar Olivier Navarranne
Plus d’une trentaine de nations se donnent rendez-vous à Limoges.
© J.Presņikovs / FIBA
Limoges accueille le monde
n°76 - avril 201514
Championnats du monde scolaires de basket
Du 18 au 24 avril, Limoges accueille les Championnats du monde scolaires de basket. Durant une semaine, soixante équipes venues du monde entier vont s’affronter au cours d’une compétition extrêmement relevée, qui est également un formidable moment d’échanges et de partage.
n°76 - avril 2015 15
C’est la Turquie qui l’avait emporté lors de la précédente édition en 2013. © ISF
Le basket, une évidence à Limoges
Un championnat du monde scolaire de basket à Limoges ? Une évidence selon Pascal Robert, directeur du service régional UNSS en charge de l’organisation. « Nous sommes en terrain conquis », sourit-il. « L’organisation du Championnat du monde ISF de handball en 2006, à Limoges, a laissé un souvenir extrêmement positif. Organiser à nouveau ce type d’événement, qui plus est en basket, était très motivant ». Le challenge est tout de même de taille. Un défi qui n’est en rien comparable avec les autres événements qu’organise le service régional tout au long de l’année scolaire. « Nous sommes en effet confrontés à des problèmes que l’on ne rencontre pas lors de l’organisation d’un championnat de France : la barrière de la langue, évidemment, mais aussi
le souci de la sécurité. Cette année, nous accueillons notamment l’équipe d’Israël, dans le contexte politique que l’on connaît. Une dimension géopolitique entre ainsi en compte. Le format est beaucoup plus important, avec soixante équipes, alors que nous sommes un maximum de trente-deux équipes sur un championnat de France. C’est un marathon physique au niveau de l’organisation, je ne vous le cache pas ! ». Courir ce marathon est une chose, le réussir en est une autre. Pascal Robert en est conscient, lui qui a souhaité donner une véritable dimension éducative et pédologique à ce championnat ISF. « Nous avons listé trois enjeux majeurs sur ce championnat. Le premier est d’avoir une organisation qui répond au mieux aux besoins des délégations au niveau des transports et de l’hébergement
Organisateur de l’événement, le
service régional UNSS de Limoges a mis les petits plats
dans les grands pour accueillir au mieux
l’ensemble des délégations durant
plus d’une semaine. Présentation de
l’événement avec Pascal Robert,
directeur régional.
Dossier
n°76 - avril 201516
notamment. Ensuite, nous avons aussi pour objectif d’intégrer notre jeunesse locale. Il faut étudier ce que nous pouvons tirer de cet événement de façon pédagogique, et en fonction de nos élèves. Nous avons organisé des formations de Jeunes officiels, nous avons des gamins qui vont participer à la cérémonie d’ouverture, ainsi que des équipes de Jeunes Reporters qui sont aussi intégrées à l’événement. Pour les finales, nous avons décidé d’inviter l’ensemble des associations sportives qui participent au mini-Mondial que nous avons mis en place en amont, dans les écoles primaires et les collèges. Enfin, notre troisième objectif est de donner un nouvel élan aux associations sportives locales. Un championnat ISF est une opportunité forte en termes de communication ».
« Du sérieux, dans le projet que nous avons présenté »
Communiquer sur la dynamique du sport scolaire est en effet un aspect essentiel pour Pascal Robert et son équipe, en charge d’un territoire composé de seulement trois départements : la Corrèze, la Creuse et la Haute-Vienne. « Nous totalisons 152 associations sportives au sein de l’académie. Il faut savoir que nous sommes une petite académie, mais très dynamique. Nous sommes classés troisièmes en France en ce qui
concerne le taux de pénétration, c’est à dire en nombre de licenciés UNSS par rapport au nombre d’élèves scolarisés. Nous en sommes aujourd’hui à 13 500 licenciés ». Même en sport scolaire, le basket est une discipline privilégiée sur ce territoire où la balle orange règne en maître. « En 2006, j’avais eu beaucoup de difficultés pour trouver des partenaires et avoir les collectivités locales qui suivent. Là, cela a été beaucoup plus facile. Les collectivités territoriales, que ce soit la Ville de Limoges, le Conseil général ou la Région Limousin, nous aident systématiquement. Nous avons toujours été soutenus, c’est traditionnel, mais sur des sommes raisonnables. Les collectivités ont également senti qu’il y avait du sérieux dans le projet que nous avons présenté. Il est certain que l’on ne peut pas faire avec ce que l’on n’a pas. La FFBB nous offre également tous les ballons du championnat, ce qui est un beau cadeau. On sait que la fédération sera présente lors de la cérémonie d’ouverture, et que nous pouvons compter sur elle ». Sans oublier le soutien du CSP Limoges, club mythique du basket français et candidat au titre de champion de France cette saison. « Le club s’est en effet déjà beaucoup investi. Lors du tirage au sort de la compétition, le président Frédéric Forte était présent, tout comme Léo Westermann et Mickaël Gelabale. Ils seront également sur place lors du dîner du gala, et bien sûr nous avons l’avantage d’organiser
des matches au Palais des Sports de Beaublanc. Le CSP Limoges nous aide aussi sur la communication ; Frédéric Forte est le parrain de l’événement, et cela nous donne une visibilité plus forte ». De quoi assurer sans problème le succès de l’événement. « Pour les finales, nous serons à guichets fermés. Beaublanc sera plein, et pour les jeunes c’est quelque chose de génial à vivre ! ».
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Directeur de l’UNSS, Laurent Petrynka est aussi le président de l’International School Sport Federation.
Léo Westermann, joueur du CSP Limoges, a participé au tirage au sort de l’épreuve.
Championnats du monde scolaires de basket
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RUSSIe
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SLOVÉNIe
TURQUIe
33 nations présentes
n°76 - avril 2015 17
Dossier
Les Crazy Dunkers de la partie
« L’accueil des équipes se fera le vendredi 17, avec le début des compétitions dès le lendemain », détaille Pascal Robert. « L’équipe de France ira jouer à Tulle, c’est un petit écart politique, car c’est aussi une compétition portée par la Région Limousin. C’est aussi un clin d’œil au Président de la République ! ». Si François Hollande ne devrait pas être présent pour l’occasion, cette « délocalisation » sera tout de même un joli coup de projecteur pour la compétition et le sport scolaire. « La cérémonie d’ouverture aura lieu le samedi soir avec des matches handisport et sport partagé. La cérémonie est aussi marquée par la présence des Crazy Dunkers. C’est une animation qui donne un côté international à la fête ». Une
animation de choix, puisque les Crazy Dunkers sont reconnus dans le monde entier comme le team professionnel leader concernant le basket acrobatique. Animateur des tournois des trois dernières olympiades, ce groupe s’est spécialisé dans les shows spectaculaires, avec notamment des successions de dunks réalisés à l’aide de mini trampolines. Des prouesses réalisées à plus de quatre mètres du sol, et qui régaleront le jeune public du Palais des Sports de Beaublanc,
qui aura bien besoin de souffler une dernière fois avant d’aborder une compétition chargée.
Une journée culturelle au programme
« Les matches se poursuivront le dimanche et le lundi, avant une journée culturelle le mardi. Tous les pays participants seront reçus dans les établissements scolaires de Limoges et de sa périphérie. Nous tenons vraiment à cette immersion dans la vie locale avec ce jumelage entre un pays et un établissement scolaire ». L’ISF, fédération internationale en charge du sport scolaire, impose en effet un moment culturel lors de chacune de ses compétitions. Un aspect qui permet aux élèves étrangers de découvrir le pays dans lequel ils se trouvent, et qui leur offre une pause au sein d’une semaine de compétition. Car, après cette journée, les matches reprendront du côté de Limoges. « Nous attaquons les quarts de finale le mercredi, les demies-finale le jeudi, avant les finales vendredi. Les ultimes rencontres se succèdent assez vite, et ce seront donc les équipes qui gèrent le mieux leur effort qui pourraient aller au bout ».
Durant une semaine, la compétition battra son plein à Limoges. Mais les nombreuses délégations présentes pourront aussi profiter d’animations et de moments culturels.
Les Crazy Dunkers représentent la référence mondiale en termes de show basket.
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Les finales se disputeront au Palais des Sports de Beaublanc, salle mythique du basket français.
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Dossier
Nantes et Caen au rendez-vous
entre Nantes et Caen, les retrouvailles pourraient avoir lieu à Limoges. Au Mans, lors des derniers championnats de France UNSS, le lycée nantais des Bourdonnières avait corrigé l’établissement Victor-Hugo de Caen en finale (53-36). « Un certain nombre de nos filles font partie du centre de formation du Nantes-Rezé Basket », explique Philippe Chopin, accompagnateur de l’équipe nantaise lors de la compétition. « Nous savons qu’il y avait d’autres centres de formation présents. Nous allions donc aux championnats de France UNSS davantage pour nous faire plaisir, tout en sachant que nous pouvions nous hisser parmi les meilleures équipes. Assez rapidement, après deux matches, nous avons vu que nous étions capables de jouer un podium avec les filles de Caen comme principales rivales ». Des Caennaises dominatrices jusqu’à cette finale, et qui représentaient les U18 du club de Mondeville. Mais l’avantage a tourné en faveur du Lycée des Bourdonnières, en particulier grâce au sang-froid des jeunes nantaises. « Il y avait un peu de stress chez les filles, mais pas plus que ça ; en particulier, parce que nous avons géré les compétitions UNSS en autonomie cette saison. C’est-à-dire que nous n’avions pas les coaches qui entraînent lors des compétitions fédérales, alors que les autres les avaient. Nous sommes donc partis sur un projet d’autogestion. Les filles connaissent leur basket, elles savent ce qu’elles doivent faire sur le parquet, et se sont donc autogérées. Le coaching
a ainsi été confié à des filles qui étaient blessées et qui ne pouvaient pas jouer. Nous avons été observés et félicités par rapport à cela, d’autant que ça a fonctionné ».
« Nous ignorons totalement le
niveau des autres équipes ! »
Même si les Nantaises savent qu’elles vont rencontrer la Lettonie et la Grèce dans la poule A, il demeure difficile de savoir quelle sera la teneur de l’opposition. « Nous n’avons pas spécialement d’ambitions, car nous ignorons totalement le niveau des autres équipes ! Autant, pour le championnat de France, les filles avaient une idée des équipes à redouter, autant cette fois-ci nous partons un peu dans l’inconnu ». Les Caennaises, coachées par Fabrice Calmon, partiront également dans l’inconnu, elles qui ont hérité de la poule B en compagnie de la Croatie, d’Israël et de l’Angleterre. Les attentes avant ce rendez-vous, c’est sans doute Philippe Chopin qui les résume le mieux. « Le message que j’essaye de
faire passer aux filles, c’est d’y aller sans avoir un objectif de résultat en tête, mais plutôt pour se faire plaisir. Une fois que nous serons sur site et que nous observerons les différentes équipes, nous pourrons nous fixer un objectif ». Pour Caen, disputer une finale revanche face à Nantes a tout d’un objectif déjà trouvé...
Tous deux finalistes du dernier championnat de France UNSS, le « Lycée des Bourdonnières » de Nantes et le « Lycée Victor-Hugo » de Caen ont validé leur ticket pour la compétition ISF à Limoges. Avec sérieux et ambition.
Les Nantaises vont s’appuyer sur un esprit d’équipe qui a fait ses preuves.
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Lycée des Bourdon-nières de Nantes
Sofia Bengui BondoPauline Desbois
Zelie DufourVictoria FreidozCamille LengletManon Leroy
Amandine MichaudMélanie NadjarAdèle RaveleauFanta Soumah
Lycée Victor-Hugo de Caen
Hawa BaMyriam Coly
Camille Hamardemma HeronLyndsay JohnAssa Kanouté
Loreen KerboeufMarie Alizée Le Moal
Mathilde LetellierAnta Ngom
Noémie OttensenJulie Plouhinec
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n°76 - avril 201520
Championnats du monde scolaires de basket
Mulhouse, une surprise jusqu’au bout ?
Le basket alsacien sera représenté à Limoges. Pas Strasbourg, mais bien Mulhouse. Les joueurs du Lycée Schweitzer se sont en effet montrés souverains lors du championnat de France UNSS au Mans. « Ce n’était pas forcément attendu. Nous avons participé à ces championnats de France avec l’envie d’aller le plus loin possible. Notre progression a été linéaire tout au long du tournoi, avec une victoire en finale contre Le Mans », raconte Jean-Louis Tschamber, coach de cette équipe lors de la compétition. Les jeunes mulhousiens ont surtout créé la surprise en venant à bout, en finale, d’une formation mancelle qui évoluait pourtant à domicile. « Mulhouse est connue pour sa formation, mais nous avons été un peu l’équipe surprise, c’est vrai. Beaucoup de clubs savent que nous effectuons un travail sérieux à Mulhouse, et que de temps en temps nous sortons des joueurs qui évoluent en Pro A et en Pro B ». Associé au FC Mulhouse Basket, le Lycée Schweitzer permet à ses jeunes basketteurs de bénéficier d’une formation de qualité, et cela s’en ressent forcément lors des compétitions UNSS, où l’établissement alsacien truste régulièrement les premières places. « C’est un amalgame de joueurs qui se connaissent très bien, car ils évoluent ensemble au lycée, et aussi parce qu’ils se rencontrent dans les championnats fédéraux. Il y a la base solide d’un groupe dont les joueurs évoluent en cadet, mais qui est aussi parfois surclassé en senior. Nous avons su être rigoureux durant la compétition grâce à cette expérience-là ».
Honneur au champion de France, le lycée mulhousien a hérité de la poule A. Le lycée Schweitzer défiera la Russie, Israël et le Qatar. « Je peux surtout juger l’historique existant dans ces nations. Israël est une terre de basket, tout comme la Russie. Le Qatar un peu moins, mais c’est un pays émergent qui est en train de se construire dans différents secteurs sportifs », souligne Jean-Louis Tschamber, pas vraiment inquiet, et surtout conscient que ses jeunes vont disputer une compétition unique.
« Les jeunes vont ouvrir grand
les yeux »
« Je tiendrai ce discours aux jeunes : on y va, on représente une nation, et nous nous devons d’avoir un comportement irréprochable sur le terrain et en dehors. Les jeunes, qui n’ont pas l’habitude de jouer dans ce genre de salle, vont ouvrir grand les yeux. C’est une salle qui « pue » le basket, avec des spectateurs qui vont nous soutenir, car nous aurons le maillot tricolore sur le dos. Forcément, cela sera du stress supplémentaire,
mais nous attendons ça avec impatience ». L’attente d’élèves, de professeurs, mais aussi d’une ville où la balle orange n’a jamais cessé de rebondir. « Mulhouse est une terre de basket. Un peu moins que Limoges, certes, mais c’est une tradition reconnue. Il y a eu des hauts et des bas, mais l’équipe professionnelle est aujourd’hui remontée en Nationale 1. Il y a une effervescence basket qui revient sur Mulhouse ». Nul doute qu’une performance des jeunes alsaciens à Limoges devrait alimenter un peu plus cette dynamique.
Champion de France « surprise », le Lycée Schweitzer de Mulhouse défendra les couleurs françaises à Limoges. Sans complexe, et avec l’envie de rappeler que ce coin d’Alsace est une vraie terre de basket.
Le Lycée Schweitzer s’appuie sur les jeunes talents du FC Mulhouse.
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Lycée Schweitzer de MulhouseLeo Afanayoung Soua
Amara DianeMaxime Diss
Cyriaque FoucartArnaud HalbwachsMathieu Illuminati
Trystan MeyerJohann NoubissiTim Ostermann
Leo SpadaJack Welstead
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n°76 - avril 2015 21
Dossier
« Le basket à l’école est une chance »
Que représente cet événement pour la Fédération française de basketball ?
Nous sommes ravis que cet événement soit organisé en France, et en particulier à Limoges qui est un lieu emblématique du basket. Je me souviens avoir aidé dans le cadre de la candidature pour essayer de sensibiliser les décideurs, je suis donc ravi que cela ait pu se faire. Pour nous, il faut aussi évaluer l’impact de ces Championnats du monde, avec près de 800 jeunes présents sur le site. Si tout va bien, il y aura près de 30 000 spectateurs lors de l’événement.
Nous profitons également de la compétition pour effectuer un travail sur l’arbitrage français. Nous avons mis en place, avec l’UNSS, un programme qui permet aux Jeunes officiels d’être sensibilisés et formés pour le basket traditionnel. Bruno Gautier, responsable des arbitres en France, sera d’ailleurs sur place. Si les jeunes apprennent cette autre façon de vivre le sport, cela peut susciter des vocations.
Cet événement est-il une étape importante en vue de la promo-tion de l’EuroBasket qui aura lieu au mois de septembre ?
Cela tombe en effet très bien. Nous allons en profiter, je serai au mois d’avril à Limoges pour signer la convention avec l’Éducation nationale et plusieurs fédérations, dont l’UNSS, pour continuer à travailler ensemble sur le développement du basket
scolaire. Tout cela est lié, c’est une étape qui nous permet d’avoir une promotion importante pour l’euroBasket. D’autant plus que 33 délégations étrangères sont présentes, ce qui n’est pas rien. Cet événement doit permettre de leur montrer que la France a un savoir-faire.
« Nous sommes le sport numéro un en termes de pratique
féminine »
Le basket est un sport qui a pris de l’importance au sein de l’UNSS. Quelles sont aujourd’hui les passe-relles entre les deux fédérations ?
Nous avons 90 000 jeunes qui pratiquent le basket à l’UNSS. Pour faciliter ces passerelles, nous avons mis en place une convention dans l’idée de favoriser l’intérêt des élèves et des enseignants pour le basket. Nous permettons aussi aux professeurs de solliciter nos cadres techniques, afin d’informer et de sensibiliser. Le programme « Vers une génération responsable » permet également à l’ensemble des jeunes de développer cette sensibilisation au basket. Depuis peu, nous mettons aussi en œuvre des projets innovants, comme le basket 3x3 par exemple. L’UNSS trouve que cela est intéressant, et nous développons cette pratique en collaboration avec elle.
Justement, qu’aimeriez-vous développer au niveau du sport scolaire ?
Nous souhaitons que les professeurs d’ePS fassent pratiquer du basket à l’école. On sait que le meilleur recrutement pour nos clubs, c’est le système scolaire. Quand un jeune est dans un club, il attire très souvent d’autres jeunes qui découvrent ce sport à l’école. Nous voulons que les professeurs fassent pratiquer du basket dans le cadre de leurs activités scolaires. De notre côté, nous avons mis en place le programme « Opération basket-école » qui permet aux professeurs d’apprendre à enseigner le basket par le biais d’un DVD. De plus, je pense que le basket permet ce que j’appelle « le transfert positif » : se diriger facilement vers d’autres disciplines. Ce qui n’est pas forcément vrai pour d’autres sports. Le basket à l’école est une chance, et nous devons la mettre en avant.
L’UNSS a la particularité d’avoir une pratique féminine très développée. Est-ce l’exemple que vous suivez concernant le milieu fédéral ?
Bien sûr. Il faut savoir que nous avons environ 180 000 licenciées féminines. Nous sommes le sport numéro un en termes de pratique féminine. Il faut être honnête, ça vient de l’école, tout simplement. S’il y a une sensibilisation du sport à l’école, les élèves se dirigent plus facilement vers les clubs. Nous sommes ravis que l’UNSS développe le basket de la même manière, à la fois chez les garçons et les filles.
Président de la Fédération française de basketball depuis 2010, Jean-Pierre Siutat se réjouit de l’organisation des Championnats du monde ISF à Limoges. Selon lui, les passerelles entre sport scolaire et sport fédéral sont d’ailleurs plus que jamais en développement dans la pratique du basket.
Jean-Pierre Siutat se dit prêt à soutenir l’accueil d’un prochain Championnat du
monde ISF de basket en France.
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n°76 - avril 201522
Buteur face à l’OM, emiliano Sala a rapidement trouvé une place de titulaire à Caen.
Footballpar Lawrence Leenhardt
© Gaston Petrelli / Icon Sport
Sala a toujours été patient
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Il lui a fallu deux matches pour enclencher la machine. Arrivé à Caen sous forme de prêt (sans option d’achat) le 28 janvier, en toute fin de mercato hivernal, emiliano Sala a observé ses nouveaux partenaires battre Saint-Étienne et Toulouse. Puis Patrice Garande l’a inclus dans son onze titulaire et le Stade Malherbe est devenu le tube de 2015 ! Un but contre le PSG pour un match nul arraché magnifiquement au Parc, un doublé en suivant contre Lens et, en apothéose, un but à Marseille pour le succès de l’année ; l’Argentin de 24 ans a fait couler de l’encre. Si la France entière a alors découvert le grand emi, cela fait longtemps que les supporters bordelais le connaissent. et les louanges – même Bielsa y est
allé de son couplet sur ce « joueur de référence, opportuniste et intuitif, avec une grosse présence physique » - ont appuyé là où ça fait mal. L’entraîneur argentin de l’OM ne connaissait assurément pas son compatriote, que les Girondins ont dégoté dans une modeste école de formation, Proyecto Crecer, qu’ils financent depuis une décennie à Cordoba. S’il l’a découvert, c’est comme tout le monde, sous le maillot caennais. Sala était bien du match contre l’OM, en phase aller, mais il n’est pas entré en jeu… Arrivé à 20 ans, en octobre 2010 aux Girondins, il a été le premier joueur issu de la filiale du club, Proyecto Crecer, à être conservé en Gironde. Mal dégrossi, il a su passer outre ses carences dans le jeu pour imposer sa puissance et sa
Emilano Sala, le Bordelais prêté à Caen, n’a jamais été un attaquant précoce. Il a franchi les étapes une à une, du CFA à la Ligue 1, en marquant cependant beaucoup de buts. Son – relatif – échec aux Girondins confirme qu’il lui faut du temps. Est-ce pour revenir meilleur ?
n°76 - avril 201524
Caen
présence devant le but en marquant déjà beaucoup en réserve. De quoi lui offrir un premier contrat pro à 22 ans. Si cela n’a jamais été suffisant pour convaincre Francis Gillot, il n’a pour autant pas renoncé, enfilant encore les buts comme d’autres les perles en National (19 à Orléans), puis la saison dernière en L2 (18 avec Niort). « J’y suis allé petit à petit. J’ai beaucoup de confiance en moi, j’aime bien travailler. Non, je n’ai jamais douté. Les choses sont venues et j’ai beaucoup travaillé pour progresser, être plus efficace ». Sa patience et sa conviction ont été récompensées à l’arrivée de Willy Sagnol cet été. Fidèle à ses déclarations sur les jeunes, il n’a pas hésité à le faire entrer dès la première journée, puis à le titulariser face à Monaco. enfin, quatre ans après son arrivée, Sala portait la tunique de ses rêves.
« J’ai rarement vu un garçon qui se
soit autant accroché pour réussir »
Des buts, emi n’en a marqué qu’un, et sur pénalty ; c’était au mois d’août contre Monaco donc. Au niveau des stats, on peut parler d’échec, mais il faut alors ouvrir le chapitre des circonstances atténuantes. Avec seulement onze matches au compteur sous la tunique au scapulaire, il a d’abord été victime de l’efficacité
du buteur N°1, Cheick Diabaté. Un scoreur que seul Ibrahimovic dépasse à ce niveau et qui, en plus, n’avait pas un profil compatible avec lui. Leur association n’a jamais convaincu Sagnol qui a toujours et logiquement préféré conjuguer le sens du but et le rôle de planche du grand Malien à la vivacité d’un Touré. Sala n’a donc eu que les miettes et le temps de jeu qui va avec. Au fil des matches, le buteur devenu muet a forcément douté. Le style de jeu ne l’a pas avantagé, avec une seule pointe. Sala n’est pas Diabaté. Contrôles, duels, le plus facile est devenu difficile. Sala s’est perdu. et la pression l’a rattrapé. Une pression qu’il s’était imposée inconsciemment dès son retour dans « son » club où il n’avait jamais joué en pro. en revenant à Bordeaux, Sala était très attendu.
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L’attaquant n’a inscrit qu’un but en douze rencontres avec Bordeaux en début de saison.
emiliano Sala est un attaquant extrêmement physique et opportuniste devant le but.
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Emiliano Sala24 ans - Né le 31 octobre 1990
à Cululu (Argentine)
1m87 - 75kg
Poste : Attaquant
Clubs : Bordeaux (2010-2012),
Orléans (2012-2013), Niort (2013-2014),
Bordeaux (2014-2015), Caen (depuis 2015)
Palmarès : Néant
A Caen, l’Argentin profite d’un troisième prêt après Niort et Orléans.
BIO EXPRESS
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Les supporters qui le suivaient de loin depuis deux ans le voyaient claquer à tout va. « Mais Emiliano est un pur attaquant », note son coach en formation, Patrick Battiston. « J’ai rarement vu un garçon qui se soit autant accroché pour réussir. Il a la grinta des Sud-Américains. Mais il est aussi arrivé tard dans le monde pro, à 22 ans. Il a peut-être besoin d’encore un peu de temps pour s’affirmer en L1. C’est une question de maturité. Ce qu’il a réussi en deux ans est impressionnant et je ne doute pas qu’il va continuer dans sa dynamique ». Les Girondins sont peut-être arrivés un peu tôt. CFA, National, Ligue2, emiliano Sala a franchi les étapes avec volonté, car c’est un gros travailleur. Caen est sûrement la dernière étape, indispensable, pour se prouver à lui-même qu’il a sa place au soleil chez les Girondins. « Ça ne me surprend pas qu’Emiliano réussisse », explique son ex-coéquipier à Niort et aux Girondins, Nicolas Pallois. « C’est une très bonne chose qu’il s’exprime
bien en L1 à Caen et je suis très content pour lui. Il marque des buts et il faut qu’il continue comme ça. Ici à Bordeaux, il y avait Cheick Diabaté, et aussi Thomas Touré qui a participé… Emiliano a aussi eu des chances de jouer, il a fait des matches et il n’a pas marqué. Or le coach demande aux
attaquants de mettre des buts ». Un coach qui assume l’embellie de son attaquant loin de ses yeux. « Le foot, c’est en grande partie une question de confiance. Après, c’est aussi le travail du staff que de savoir les y amener, mais parfois on touche à certaines limites. (...) Ça ne m’interpelle pas ».
Football
emiliano Sala en est un exemple frappant, le Stade Malherbe de Caen n’hésite pas à leur donner leur chance et à relancer des joueurs au faible temps de jeu. Outre l’attaquant
prêté par les Girondins de Bordeaux, le club de Basse-Normandie a également accueilli Nicolas Benezet lors du dernier mercato hivernal. en difficulté à Évian, le milieu de terrain
a trouvé une place de titulaire à Caen, où il brille (il a notamment offert la victoire à son club face à Marseille au Vélodrome, d’une superbe frappe). Partenaire d’attaque d’emiliano Sala, l’ancien Sochalien Sloan Privat était en perdition en Belgique du côté de La Gantoise. Prêté à Caen, il a retrouvé la confiance et le chemin des filets. Arrivés en début de saisons, Rémy Vercoutre et Julien Féret, qui ciraient le banc respectivement à Lyon et à Rennes, se sont imposés comme des pièces essentielles du onze de départ de Patrice Garande. Autant d’éléments qui côtoient une jeunesse talentueuse, symbolisée en particulier par Dennis Appiah, Yrondu Musavu-King, N’Golo Kanté, Fodé Koita ou encore Lenny Nangis. Un amalgame qui fonctionne sous la houlette de Patrice Garande, mais aussi de xavier Gravelaine, directeur général, et d’Alain Cavéglia, directeur sportif, garants d’une politique sportive cohérente.
Caen, terre de rebonds
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Le joueur devrait retrouver Bordeaux à la fin de prêt, en espérant s’y imposer pour de bon.
Laissé de côté à Rennes, Julien Féret a retrouvé du temps de jeu au Stade Malherbe de Caen.
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Le natif de Toulouse, épaulé par William Servat (à droite), fête ses quarante ans de présence au club.
Rugbypar Olivier Navarranne
© Manuel Blondeau / Icon Sport
« Le Stade toulousain n’est pas en déclin »
Guy
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Toulouse est à la lutte pour la qualification en phases finales. Qu’est-ce qui vous rend optimiste pour la fin de saison ?
Je suis surtout pragmatique, et conscient de tout le chemin qu’il nous reste à faire pour pouvoir atteindre les phases finales pour la 22ème année consécutive. Il faut y croire, c’est la base d’une forme de réussite. Il faut avoir confiance en son travail, en ses joueurs, en son staff et en son club. Je sais que j’ai des joueurs capables de choses merveilleuses, et j’essaye de m’appuyer sur ce qu’ils peuvent faire pour entretenir l’espoir d’y arriver. Pour moi, le constat n’est pas différent des autres années ; c’est le même parcours en termes de difficulté.
Comment expliquez-vous cette sai-son délicate du Stade toulousain ?
Cette année, nous avons connu énormément de blessures en début de saison, nous avons aussi été sous la contrainte du nombre de matches pour les internationaux... Chaque année, il y a des astreintes supplémentaires. Les semaines de doublons sont également difficiles pour les clubs pourvoyeurs de joueurs internationaux. C’est un véritable problème dans notre championnat à l’heure actuelle. Mais évidemment, je ne peux pas me satisfaire du jeu que nous produisons à l’heure actuelle, et ce quelles que soient les conditions et les absences.
Votre expérience en tant que club peut-elle faire la différence face à des formations comme Grenoble, Bordeaux-Bègles ou Oyonnax ?
Il y a de la qualité partout, avec des
Éliminé dès la phase de poules en Coupe d’Europe et pas certain de disputer les phases finales du Top 14, Toulouse s’apprête à vivre une fin de saison tendue. Mais Guy Novès, manager depuis 1993, estime que son club, qui doit faire face à une concurrence de plus en plus forte, n’est pas pour autant sur la pente descendante.
n°76 - avril 201528
Toulouse
staffs expérimentés, que ce soit à Grenoble, Bordeaux, Oyonnax ou chez nos autres concurrents. Après, il est certain que l’expérience est toujours un plus dans la vie, même si j’aimerais en avoir un peu moins et être plus jeune (rires).
« Pendant dix ans, les gens étaient
heureux de voir le Stade toulousain
remporter quelques matches »
Aujourd’hui, Toulouse boxe-t-il encore dans la même catégorie que des formations comme Tou-lon, Clermont, ou encore le Racing Metro ?
De 1975 à 1985, j’ai passé dix ans sans remporter de titres. Je sais donc ce que c’est que de vivre des moments difficiles. Pendant dix ans, les gens étaient heureux de voir le Stade toulousain remporter quelques matches. Aujourd’hui, nous sommes tout de même loin de ce genre de période. Lorsque nous ratons une qualification en quart de finale de Coupe d’europe au goal-average en particulier, les gens parlent de déclin. Je les laisse parler, et de notre côté nous continuons à travailler.
Nous avons surtout la sensation de vivre une période où l’adversaire s’est extrêmement renforcé. J’ai participé à douze titres de champion de France et quatre de champion d’europe, et je ne voudrais pas qu’ils soient banalisés en disant que le Stade toulousain va moins bien. Il faut admettre qu’une équipe comme Toulon domine le rugby français avec un jeu de qualité servi par des joueurs monstrueux. Le Racing Metro s’est lui aussi inscrit dans ce type de projet en faisant des efforts énormes pour se hisser à ce niveau-là, en termes d’effectifs et d’infrastructures. Clermont reste parmi les équipes qui sont là chaque année. Montpellier, même si le club vit une saison difficile, est en train de se structurer pour revenir
dans la course, et là aussi avec des moyens faramineux. Remporter des trophées est un véritable objectif pour ces présidents millionnaires ou milliardaires, qui peuvent même combler le déficit de leur club en rigolant. Dans une période où le Stade toulousain n’a pas pu aller jouer au Stadium (en raison des travaux pour l’euro 2016 de football, ndlr) et vit la crise comme tous les clubs, nous subissons plus la concurrence, tout simplement, mais le Stade toulousain n’est pas en déclin pour autant.
Sur quels aspects le club doit-il miser pour rivaliser ? Sa formation en particulier ?
Le Stade Toulousain doit miser sur ses forces vives. en effet, nous avons la capacité de produire des jeunes joueurs par le biais d’une formation qui fait partie des meilleures de France, si ce n’est la meilleure. Il n’y a pas de problème là-dessus. Nous restons très attentifs à l’arrivée de ces jeunes joueurs qui viennent renforcer l’effectif. Cela dit, c’est une volonté qui n’est pas nouvelle, ça fait des années que cela dure chez nous et nous n’allons pas changer.
« Faire barrière aux joueurs étrangers est une hérésie »
Philippe Saint-André a déploré le manque de temps de jeu des jeunes français en Top 14. Compre-nez-vous cette critique ?
D’une certaine manière, il a raison. Un jeune joueur, il faut lui permettre
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Le technicien estime que le Stade toulousain fait face à une concurrence accrue.
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Guy Novès61 ans - Né le 5 février 1954 à Toulouse (Haute-Garonne)
Joueur : Toulouse (1975-1988)
Sélection nationale : France (7 sélections)
Entraîneur : Toulouse (1988-1990, puis depuis 1993)
Palmarès : Vainqueur de la Coupe d’europe (1996, 2003, 2005, 2010), champion de France (1985, 1986, 1989, 1994, 1995, 1996, 1997, 1999, 2001, 2008, 2011, 2012)
Le manager toulousain tient à apporter tout son soutien à Philippe Saint-André.
BIO EXPRESS
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Rugby
Pour Guy Novès, parler de dopage dans le rugby à son époque relève du buzz.
Depuis plusieurs semaines, l’ouvrage du journaliste Pierre Ballester, baptisé « Rugby à charges », fait débat. en effet, l’auteur a enquêté sur la pratique du dopage dans le rugby et, même s’il assure « ne pas avoir lu ce livre » et « ne pas en avoir envie », Guy Novès a son avis sur la question. « J’ai joué de 1975 à 1988, et pendant deux ans avec l’équipe de France. J’ai connu cette période-là, et je n’ai pas souvenir d’avoir vu du dopage organisé tel que je l’ai entendu dire par le biais des médias. Je n’ai, par exemple, jamais vu Jean-Pierre Rives prendre un quelconque produit pour lui permettre d’être ce qu’il a été, à savoir l’un des meilleurs joueurs de sa génération. Il est vraiment très dur d’entendre ce genre de choses, à plus de soixante ans. Ça me touche. Cela reflète la société actuelle, où l’on crache sur tout », confie le manager du Stade toulousain. « Aujourd’hui, pour gagner de l’argent, il suffit de faire du buzz. C’est comme cela que l’on éduque les nouvelles générations ; elles se régalent de choses qui très souvent n’en valent pas la peine ».
Guy Novès « touché » par l’affaire Ballester
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d’exploiter son talent et de progresser. Mais d’un autre côté, faire barrière aux joueurs étrangers est une hérésie. Lorsqu’ils arrivent en nombre cohérent, ils permettent justement aux jeunes de progresser. C’est lorsque l’on a un exemple de qualité que l’on peut tirer les gens vers le haut. Aujourd’hui, je ne suis pas certain que ce « débat » soit le vrai problème. Je pense qu’un joueur de talent joue. Nous visons d’excellents résultats sur le sol français et européen. est-ce que les moins de vingt ans maîtrisent suffisamment leur rugby pour jouer dans ces clubs ? Je pense qu’il y en a très peu. Il ne faut pas oublier que le rugby est devenu professionnel. en changeant de statut, le fossé s’est creusé entre la formation des jeunes, qui démarre trop tard selon moi, et ce monde professionnel. Pour les jeunes, c’est donc plus compliqué qu’à une certaine époque.
Le sélectionneur est très criti-qué, et les performances du XV de France sont en dents de scie.
Qu’attendez-vous des Bleus à la Coupe du monde ?
Nous sommes à quelques mois seulement du Mondial, et je pense que ce n’est pas le moment de chercher des poux sur la tête de Philippe Saint-André. Il faut plutôt le réconforter et le soutenir. Concernant l’équipe de France, je fais appel à l’expérience. Par le passé, est-il déjà arrivé à une
équipe qui ne maîtrise pas totalement son sujet d’avoir de bons résultats ? La dernière Coupe du monde a montré que l’équipe de France pouvait hisser son niveau de jeu et prétendre au titre, alors que le staff était extrêmement critiqué. Une prise de conscience peut se produire à tout moment et mettre tout le monde en confiance, joueurs et staff. Je souhaite vivement que cela arrive lors de la Coupe du monde.
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À l’image d’edwin Maka (à gauche), Guy Novès n’hésite pas à lancer de jeunes joueurs.
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Mouhammadou Jaiteh ne s’en cache pas : il vise le titre avec Nanterre.Basket
par Olivier Navarranne© Johnny Fidelin / Icon Sport
Jaiteh, destination NBA ?
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Un Français de plus sur les parquets de NBA : voilà ce qu’espère ardemment Mouhammadou Jaiteh. À 20 ans à peine, ce surdoué du basket qu’il a commencé très tard, à l’âge de treize ans, se sent prêt à franchir l’Atlantique. Son objectif : participer à la traditionnelle draft NBA, et ainsi rejoindre les rangs d’une formation digne du plus grand championnat de basket au monde. et si le jeune francilien est conscient que cette année peut être la bonne, c’est aussi parce qu’il a déjà tenté sa chance à deux reprises, et sans succès. « Après ces deux dernières années, j’ai toujours su me remotiver en me disant que renoncer à la draft NBA était aussi l’occasion de faire une meilleure saison ici. Pour moi, il était
d’abord important d’être bon en Pro A. Il fallait que je franchisse les paliers progressivement. Aujourd’hui ça se passe bien en Pro A ; il est donc normal que j’y croie plus que jamais ». Après avoir manqué la draft en fin de saison dernière, Mouhammadou Jaiteh est donc revenu à Nanterre, un club où il restait sur une première saison mitigée dans l’élite. Mais cette année, le pivot a pris une nouvelle dimension au sein de l’effectif nanterrien. Régulièrement titulaire, il a enchaîné les matches et les performances de haute volée, que ce soit en championnat ou sur la scène européenne, ce qui a valu au pivot une deuxième participation au All Star Game début janvier. « Mam’ » regrette cependant l’élimination précoce en Leaders Cup au mois
Brillant avec Nanterre cette saison, Mouhammadou Jaiteh a franchi un nouveau palier. Pour le pivot de 20 ans, une progression fulgurante qui pourrait le mener à fouler les parquets américains la saison prochaine.
n°76 - avril 201532
Nanterre
de février. « Il est certain que cette élimination nous a déçus, car nous avions envie de remporter le trophée après avoir échoué en finale l’année dernière. Perdre d’entrée, ce n’est pas plaisant pour les compétiteurs que nous sommes. Cela nous a montré que, malgré le fort potentiel qui est le nôtre, le moindre relâchement fait de nous une équipe vulnérable, et nous ne pouvons pas nous le permettre ».
« J’y crois vraiment, je ne vais pas le
cacher »
Le rebond des Nanterriens a d’ailleurs été immédiat, se traduisant par d’excellentes performances en Pro A, où la JSF fait partie des candidats au titre en compagnie de Strasbourg et de Limoges. « L’équipe est plus talentueuse que l’année dernière. Je pense d’ailleurs ne pas être le seul à avoir progressé : chaque joueur déjà présent au club par le passé est meilleur aujourd’hui. Chacun a su apporter quelque chose au groupe à un moment de la saison, lorsque quelque chose n’allait pas », assure le jeune pivot. « Il est vrai que notre dynamique est bonne en championnat. Ce serait vraiment irrespectueux de dire que nous ne voulons pas le titre. Mais on ne se met pas de pression pour autant, nous prenons les matches les uns après les autres ».
Au milieu d’éléments expérimentés comme Marc Judith, Mykal Riley ou Jamal Shuler, Mouhammadou Jaiteh a progressé dans tous les domaines, pouvant enfin compter sur une place de titulaire, après une saison où il avait passé plus de temps sur le banc que sur les parquets. « Cette saison, il est vrai que j’ai beaucoup plus de stabilité et de temps de jeu. Cela me permet de mettre en application ce que je travaille à l’entraînement, mais aussi de progresser et de prendre du plaisir pendant les matches. Disputer autant de rencontres me permet d’avoir une continuité dans mes performances. Ma progression est au rendez-vous, car je joue régulièrement, tous les trois à quatre jours, face à des adversaires de haut niveau ». Un haut niveau que Nanterre, vainqueur du titre en 2013, espère retrouver avec une nouvelle
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Le pivot a progressé à tous les niveaux, notamment dans l’impact physique.
Ses performances ont valu à Mam Jaiteh de participer à son deuxième All Star Game.
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Mouhammadou Jaiteh20 ans - Né le 27 novembre 1994 à Pantin (Seine-Saint-Denis)
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Poste : Pivot
Clubs : Boulogne-sur-Mer (2012-2013), Nanterre (depuis 2013)
Palmarès : Vainqueur de la Coupe de France (2014), vainqueur du Match des Champions (2014), finaliste de la Leaders Cup (2013)
Le jeune joueur a profité de la multiplication des matches, comme ici en eurochallenge, pour glaner du temps de jeu.
BIO EXPRESS
n°76 - avril 2015 33
Si Nanterre ne sait pas encore de quoi sera faite sa fin de saison en Pro A, la JSF peut d’ores et déjà se targuer d’un excellent parcours européen. Les hommes de Pascal Donnadieu disputeront en effet, fin avril, le Final Four de l’eurochallenge, troisième compétition européenne la plus importante après l’euroligue et l’eurocup. Sortie en tête d’un groupe composé du Mans, des Autrichiens d’Üssing et des Turcs d’Usak, la JSF a ensuite disposé des Italiens de Brindisi lors des quarts de finale, en deux matches seulement. D’abord
vainqueurs à domicile (80-68), les coéquipiers de Mouhammadou Jaiteh ont réussi l’exploit de triompher en Italie. Menés de six points à une minute du terme, les Nanterriens ont réussi un incroyable 13-2 pour s’imposer sur le fil (72-77). La JSF a désormais rendez-vous avec son histoire, en disputant la demi-finale le 24 avril, avant une éventuelle finale deux jours plus tard. Alors que les performances du PSG focalisent l’attention, c’est bien de Nanterre que pourrait venir un triomphe européen cette saison...
Eurochallenge : Nanterre en Final Four
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couronne en 2015. Vainqueur de la Coupe de France la saison passée avec la JSF, Mouhammadou Jaiteh est conscient qu’un titre de champion de France serait aussi un éclairage bienvenu à l’heure de tenter une nouvelle fois sa chance en draft NBA. « J’y crois vraiment, je ne vais pas le cacher. À la fin de la saison, je vais aller aux États-Unis pour commencer le work-out. Dès que Nanterre sera éliminé, ou champion, je l’espère, je pars aux USA. Logiquement, il est quasiment certain que j’irai à la draft cet été ». Pascal Donnadieu, coach de la JSF Nanterre, sait bien que le club francilien n’est qu’un tremplin pour son jeune poulain. « Je lui souhaite d’accéder à la draft et le plus haut possible, mais il faut l’aider à gérer cette attente ; il ne faut pas que ça lui mette trop de pression. Il doit se concentrer sur le basket. Il a les qualités pour être drafté. Mais je ressens une pointe d’anxiété chez lui, il y a beaucoup de scouts qui viennent et il faut qu’il apprenne à faire abstraction de tout ça ». Un conseil mis en application par le joueur. « J’y pense forcément, mais il faut que je fasse les choses dans l’ordre, que je continue
de progresser et de terminer la saison avec Nanterre ». Une progression linéaire qui pourrait donc le mener à la NBA, mais aussi à l’équipe de France. « C’est forcément quelque chose auquel je pense. C’est toujours un honneur de pouvoir représenter son pays. J’ai encore le temps, je ne pense pas que la sélection va me tomber dessus dans les semaines à venir. Il
y a beaucoup de bons joueurs déjà présents dans cette équipe de France, mais aussi en dehors, susceptibles de les remplacer. Si je n’y suis pas, ce ne sera pas choquant. Au contraire, ça me laissera encore plus de temps pour travailler ». Pour les Bleus comme pour la NBA, Mouhammadou Jaiteh espère. Sans se presser, mais avec la conviction qu’il peut renverser des montagnes.
Johan Passave-Ducteil est l’un des hommes forts de Nanterre en eurochallenge.
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Pascal Donnadieu a grandement participé à la nouvelle dimension prise par son joueur cette saison.
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Adam Simac fait partie des hommes forts d’une équipe de Lyon surprise de Ligue A.Volley
par Sylvain Lartaud © Jean Paul Thomas / Icon Sport
L’Asul volley veut rester en haut de l’élite française
2500 spectateurs contre Montpellier le 28 février, plus de 4000 face à Paris le 14 mars. Cette saison, l’Asul a bien aimé déserter le petit palais des sports de Gerland pour se produire chez le grand frère de celui-ci. Les Lyonnais ont réussi une belle sensation en se qualifiant pour les play-offs. Dans le public, quelques anciens ont vu resurgir de savoureux souvenirs des années 80 durant lesquelles l’Asul présentait une formation prestigieuse composée de nombreux internationaux : les frères Bouvier, les frères Fabiani ou encore Olivier Rossard. Une équipe qui n’a pourtant jamais décroché le titre de champion de France. Cette ambition,
Krassimir Todorov l’affiche sans ambages. Ce Franco-Bulgare atteint sa dixième saison à la présidence du club dans lequel il a tout connu. Mais pas la troisième place du classement de Ligue A, à trois journées du terme de la phase régulière. Il annonce que l’objectif, c’est « de se stabiliser en haut de l’élite et d’être sacré champion un jour ». Pourtant, à la question de savoir ce que ça lui faisait de voir son équipe dans cette situation, Todorov venait de répondre du tac au tac, mais dans un grand éclat de rire : « un peu plus de soucis ! On se demande maintenant comment faire pour rester à ce niveau, car le but c’est de ne pas
Après avoir sauvé sa place en Ligue A lors
de la dernière journée la saison dernière, le club lyonnais occupe
le haut du classement et pourrait jouer une
Coupe d’Europe. À condition de réunir le
budget nécessaire.
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s’entendre dire que nous avons eu un coup de chance sur une saison ou que c’est dû au hasard. Le plus important, c’est de se maintenir sur plusieurs saisons ». De son côté, Silvano Prandi ne s’enflamme pas devant ce rang. L’entraîneur italien a trop d’expérience pour se laisser piéger. « Les matches les plus importants de la saison sont les derniers, en play-offs. Difficile donc de porter un regard sur les performances de l’équipe jusque-là : disons qu’elle a fait quelquefois bien, quelquefois mal ». Silvano Prandi a vécu une première saison compliquée à l’issue de laquelle l’Asul a dû attendre l’ultime journée, à Narbonne, pour officiellement se maintenir. « Nous avons joué sans le passeur, ni le pointu (Nikolov) durant la première partie de la saison. Cette année, au contraire, nous avons pu construire l’équipe comme il faut pendant l’été ».
« Imaginer Lyon européen il y a deux-trois ans,
c’était impossible »
Tout cela, Lyon le doit à ce technicien qui enchaîne sa 39ème saison sur le banc de touche d’un club. Il reconnaît qu’il ne connaissait rien de l’Asul au moment où Todorov l’a appelé. « Mais je pensais que la France pouvait être une nouvelle expérience humaine et sportive intéressante ». Lui aussi assure que l’Asul peut devenir championne de France. « On ne doit pas penser au passé et au fait que le club a un
palmarès vierge à ce niveau, mais à l’avenir. Nous avons une tête, deux bras et deux jambes comme chacun de nos adversaires qui composent l’effectif des sept autres équipes. Pas moins que les autres ». Martin Jambon, 25 ans, l’un des plus anciens au club, savoure de jouer les premiers rôles et ces nouvelles ambitions après plusieurs saisons d’ascenseur avec la Ligue B. « C’est dû à la qualité des joueurs qui ont été recrutés, affirme le pointu remplaçant. C’est beaucoup plus régulier en termes de résultats. Si on parvient à tirer notre épingle du jeu durant les play-offs, ce sera du bonus. Imaginer Lyon européen il y a deux-trois ans, c’était impossible. C’est vraiment bien pour un club qui n’est pas toujours reconnu à Lyon ces dernières années ». Reste qu’un sujet pèse lourdement sur les épaules de l’Asul : les incertitudes financières,
dont le club subit les affres depuis de nombreuses années. Sur dix ans, il a épongé une dette de 240 000 euros. Avec 1,2 million d’euros de budget cette saison, il n’est pas certain de valider sa participation à la Coupe d’europe et encore moins de prolonger Prandi une saison de plus. « Il nous faudrait 1,5 millions d’euros la saison prochaine », avance Krassi Todorov. Ces incertitudes n’empêchent pas le club de rester dans sa ligne directrice et d’évoluer. Le projet a d’abord consisté à faire revenir des anciennes forces vives au sein du comité directeur, dont Jean-Marie Schmitt, entraîneur de l’Asul dans les années 80. Le club compte notamment une chargée de communication et un spécialiste des statistiques qui travaille individuellement sur chaque joueur pendant les entraînements. « En France, nous sommes l’un des seuls clubs à proposer cette organisation », précise Krassi Todorov. Il y a dix ans, quand celui-ci est arrivé, l’équipe évoluait en National 2 (4ème division), ne disposait pas d’équipe réserve et au total le nombre de licenciés ne dépassait pas 70. « Aujourd’hui, nous avons deux équipes réserves, deux équipes féminines et près de 700 licenciés (que nous espérons porter à 1000 l’an prochain). Sur ce critère, nous sommes derrière le Stade français Saint-Cloud, le deuxième club français ». L’autre cheval de bataille cher à Krassi Todorov, c’est la formation. « Le but, c’est de détecter de jeunes joueurs pour, à terme, qu’ils deviennent les cadres de notre équipe ». L’Asul vit, à ce niveau là aussi, dans l’ombre du voisin OL. « L’OL ou l’Asvel, cela fait 20 ans qu’ils travaillent sur ce sujet pour avoir des résultats. Nous, nous sommes là depuis hier, il faut être patients et réalistes ».
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Le coach Silvano Prandi (au centre) a redonné vie à une équipe en difficulté depuis plusieurs saisons.
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Basé sur un esprit d’équipe à toute épreuve, Lyon brille aussi sur le plan défensif.
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L’ailier de 27 ans fait partie des cadres de l’équipe de Tremblay.
Handballpar Olivier Navarranne
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Bingo pour Tremblay
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« Disputer une saison sans avoir la boule au ventre à chaque match et la peur de descendre, ça fait plaisir ! ». La voix d’Arnaud Bingo laisse transparaître un certain soulagement à l’heure d’évoquer la saison en cours. Il faut dire qu’après trois saisons difficiles et autant de maintiens obtenus de justesse, Tremblay-en-France a trouvé une position plus confortable cette année, en milieu de classement, loin des premières places, mais aussi de la zone rouge. Cette saison, Tremblay joue en équipe. et pour Arnaud Bingo, cela change tout. « On connaît le travail exceptionnel réalisé par David Christmann (entraîneur arrivé à Tremblay-en-France l’été dernier, voir encadré, ndlr) à Cesson-Rennes. Avec un budget limité, il était arrivé
à bâtir une équipe performante avec des joueurs du centre de formation et à obtenir de bons résultats. Cette année, il nous a apporté son savoir-faire, nous commençons à jouer en équipe et à avoir cette culture de la gagne essentielle à ce niveau-là. Nous n’avons pas de pseudo-star dans l’équipe, c’est vraiment tous pour un chez nous », assure l’ailier gauche qui sait mieux que personne que tout peut aller très vite dans le handball. « On sait d’où on vient et ce que nous avons vécu ces dernières saisons. Nous savons très bien que nous ne sommes pas devenus la meilleure équipe du championnat en quelques mois. Nous essayons simplement de gagner les matches qui peuvent l’être, ce qui nous permet de ramener de plus en plus de
Tremblay-en-France revit. Après trois saisons à lutter pour le maintien, le club francilien a trouvé sa place en milieu de terrain. Un véritablement soulagement pour l’ailier gauche Arnaud Bingo, présent depuis 2007 et très attaché au club.
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Tremblay-en-France
public et de faire en sorte que la ville de Tremblay soit reconnue par rapport à ses performances ». Arrivé au club en 2009, Arnaud Bingo n’a pas connu que les années de galère à Tremblay. Les places sur le podium, la finale de Coupe de France en 2010 et celle de la Coupe des coupes en 2011 : le natif de Lyon était de ces aventures.
« Ce n’est pas en le quittant quand tout va mal que le club arrivera à se
pérenniser »
Tout cela avant une dégringolade qui a vu le club francilien lutter pour sa survie dans l’élite depuis trois saisons. « L’esprit de groupe nous a manqué pendant deux ou trois ans. On ne peut pas s’en sortir, si on ne travaille pas pour le joueur qui est à côté. Il faut respecter un schéma et ne pas essayer de toujours prendre le jeu à son compte. Sur ce plan-là, nous avons fait beaucoup de progrès, et ça commence à porter ses fruits cette saison », explique Arnaud Bingo. « La première année, on ne comprend pas trop ce qu’il se passe. Quand il y a une deuxième et une troisième année sur ce rythme, on se dit que les choses peuvent aller très vite. C’est ce que je me suis dit, que rien n’était acquis, qu’il faut toujours se remettre
en question et travailler deux, trois, quatre, voire cinq fois plus pour améliorer la situation ».
Un travail qui a payé pour Arnaud Bingo, devenu international français grâce à des performances de plus en plus remarquées sous le maillot tremblaysien. Appelé pour la première fois en 2010 par Claude Onesta, l’ailier gauche a progressivement trouvé sa place dans le groupe France, en suppléant de l’inusable Michaël Guigou. Le joueur de Tremblay devient ainsi champion du monde en 2011 en Suède, avant de participer à l’euro 2012. Mais les résultats en club sont depuis passés par là : difficile de conserver sa place en équipe de France en disputant le maintien, alors que les concurrents au même poste,
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Ici en compagnie d’Audray Tuzolana (à gauche), Arnaud Bingo estime que Tremblay a retrouvé un esprit d’équipe cette saison.
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Arnaud Bingo faisait partie des experts lors du titre mondial en 2011.
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Arnaud Bingo27 ans - Né le 12 octobre 1987 à Lyon (Rhône)
1m90 - 80kg
Poste : Ailier
Clubs : Villeurbanne (2005-2007), Tremblay-en-France (depuis 2007)
Palmarès : Champion du monde (2011), finaliste de la Coupe des coupes (2011), finaliste de la Coupe de France (2010)
Le joueur estime qu’une place en milieu de tableau cette saison serait une excellente performance.
BIO EXPRESS
n°76 - avril 2015 39
Handball
Redevenir une place forte du handball français est l’objectif des dirigeants du club de Tremblay-en-France. C’est dans cette optique qu’ils se sont chargés de trouver un nouveau
coach en fin de saison dernière, après un nouvel exercice décevant. Leur choix s’était ainsi porté sur David Christmann. Le technicien, qui a réussi à faire passer le club de Cesson
de la N2 à la D1, avait besoin d’un nouveau challenge. « J’avais d’autres propositions, notamment à Saint-Raphaël. Mais le projet de Tremblay m’a emballé. J’ai senti plus d’affinités. Ce club a des valeurs qui me plaisent. Il a aussi une longue histoire. Tremblay vient de vivre des saisons plus difficiles. Je veux l’aider à remonter la pente », avait-il alors déclaré. en compagnie de son adjoint Mehdi Boubakar, il s’est donc engagé sur la durée à Tremblay, avec un contrat de cinq ans. Un choix pour le moment payant, le coach ayant réussi à redonner le sourire aux supporters et un minimum de cohésion à son équipe. Avec un amalgame d’anciens et de jeunes talents formés au club, Tremblay a retrouvé une place en milieu de tableau. Le travail de David Christmann, qui ne fait que commencer, devrait continuer à porter ses fruits dans les mois à venir et, pourquoi pas, permettre à l’équipe francilienne de viser encore plus haut dès la saison prochaine.
David Christmann, messie de Tremblay ?
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Michaël Guigou et Samuel Honrubia en tête, disputent le titre et la Ligue des champions. Pour autant, Arnaud Bingo n’a jamais émis le souhait de partir pour une formation plus huppée. « Ce n’est que mon avis, mais je trouve trop facile d’être là et de répondre aux sollicitations quand tout va bien, et de quitter le navire quand rien ne va. Personnellement, je ne suis pas du tout dans cet état d’esprit. Pendant cette période difficile, j’ai eu des sollicitations d’autres clubs, mais j’ai préféré rester ici, faire le dos rond et me battre avec mes amis pour redorer le blason du club. Ce n’est pas en le quittant quand tout va mal que le club arrivera à se pérenniser et à retrouver les premières places dans les années à venir ». Quant à l’équipe de France, l’ailier gauche a observé le dernier sacre des experts au Qatar à la télévision. Sans amertume aucune, mais avec forcément les Bleus dans un petit coin de la tête. « Quand on a connu l’équipe de France, on a toujours envie de se battre pour y retourner. Ce n’est pas du tout
sorti de mon esprit, même si pour l’instant ma priorité reste ma saison avec mon club. Si je suis performant tout au long de la saison et que je mérite d’y retourner, alors peut-être que je retrouverai l’équipe de France. Même si j’avoue qu’il y a des joueurs très talentueux dont il sera difficile de prendre la place (rires) », s’amuse le joueur. « J’ai trouvé un environnement
idéal ici à Tremblay, notamment avec les gens qui travaillent au club. Pour moi, c’est le plus important. C’est à Tremblay que j’ai connu l’équipe de France, la Coupe d’Europe et le haut niveau, tout simplement. J’ai envie de retrouver tout cela ici ». Une fidélité qui, à défaut de crier victoire, peut permettre au club francilien de crier bingo !
Le technicien s’est engagé sur la durée jusqu’en 2019 avec Tremblay.
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Le natif de Lyon veut retrouver le très haut niveau avec Tremblay.
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Julien Da Costa a rejoint le Team Honda Racing l’année dernière.
© Pascal BLEJEAN / Esprit Racing - ACO
Sports mécaniquespar Olivier Navarranne
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Julien Da Costa a Le Mans dans la peau
« On vise clairement le titre ». Julien Da Costa n’y va pas par quatre chemins au moment d’évoquer ses ambitions à l’aube de la nouvelle saison. L’Héraultais a en effet la rage de vaincre, après une saison dernière contrastée au sein du Championnat du monde d’endurance. « D’entrée de saison, en 2014, la moto s’était avérée très performante. Cela s’était confirmé au Bol d’Or où nous avions obtenu la pôle position. Nous étions très satisfaits et très surpris par la machine. Nous avons seulement été trahis par des ennuis mécaniques ». Des problèmes et des abandons à répétition qui n’ont pas pour autant dissuadé le pilote de poursuivre l’aventure avec Honda, dans un projet qu’il avait rejoint en début de saison dernière.
« Comme chez Kawasaki, je veux arriver à gagner chez Honda. Nous avons les bases, nous avons installé une stratégie d’équipe et je me plais beaucoup à travailler avec l’équipe technique de chez Honda. L’an dernier, la fiabilité n’a pas été au rendez-vous, mais le team a travaillé d’arrache-pied pour régler ce problème. Cette année, nous allons ainsi pouvoir profiter de nombreuses améliorations sur la moto, et nous sommes donc vraiment confiants pour jouer les premiers rôles tout au long de la saison », assure le pilote, dont les deux coéquipiers n’ont pas changé : Freddy Foray et Sébastien Gimbert. Avec eux, Julien Da Costa devra faire preuve d’une importante régularité pour espérer soulever le précieux trophée au terme des six
Les 18 et 19 avril, les 24 Heures Motos ouvrent le Championnat du monde d’endurance sur le circuit Bugatti du Mans. Une épreuve mythique pour l’ensemble des pilotes, dont Julien Da Costa, triple vainqueur qui vise un quatrième succès.
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courses du calendrier. « Il y a assez peu de courses, il va donc falloir marquer des points à chaque fois et éviter les abandons. Cela fait partie de la course d’endurance ; on peut remporter un titre en évitant les chutes et les problèmes tout au long de la saison, même sans remporter de course ». Une victoire serait tout de même une bonne manière de lancer la saison, surtout lors d’une première épreuve très particulière : les 24 Heures Moto sur le circuit du Mans. Une course que Julien Da Costa a remportée à trois reprises. « Pour nous, pilotes d’endurance, les 24 heures du Mans moto est la course majeure. C’est l’épreuve avec le plus de spectateurs et le plus de retombées. Forcément, c’est une course à gagner. Je l’ai remportée assez tardivement dans ma carrière d’endurance, et j’ai vu ce que cela représentait. J’ai donc, chaque année, envie de goûter de nouveau à cette victoire. Dans un championnat comme le nôtre, remporter une course de 24 heures rapporte beaucoup de points, d’autant plus depuis l’instauration du système des bonifications qui permet de gagner des points à huit et seize heures de course ».
« Il suffit d’une blessure importante
pour que tout s’arrête net »
en vue de cette course capitale, le pilote et son équipe se sont préparés comme jamais. « Nous avons principalement un programme de préparation physique,
bien évidemment. Après, il y a aussi pas mal de petites choses que nous mettons en place selon les courses. Les conditions jouent un rôle essentiel, car elles modifient notre préparation de l’épreuve. C’est au fil de la carrière que l’on apprend à gérer au mieux ces différents paramètres. Il faut s’appuyer sur cette expérience pour faire de la course un ensemble de performances. Le travail mental est donc également capital », détaille le pilote, qui doit enchaîner de longues heures derrière le volant, avant de passer le relais à un coéquipier. entre les différents pilotes la complémentarité est donc essentielle. « Nous étudions la forme de chacun pendant les essais. Le team manager décide en fonction des chronos et de la forme physique des pilotes. L’an dernier, j’ai réalisé tous les départs.
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L’Héraultais a vécu une saison 2014 compliquée et marquée par un abandon au Bol d’Or.
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Julien Da Costa (à droite) s’était notamment imposé en 2012 sous les couleurs de Kawasaki.
Julien Da Costa33 ans - Né le 3 septembre 1981 à Béziers (Hérault)
Team : Honda Racing
Équipiers : Freddy Foray et Sébastien Gimbert
Palmarès : Champion du monde d’endurance (2007, 2008, 2013), champion de France Superbike (2004, 2012), vainqueur du Bol d’Or (2008, 2012), vainqueur des 24 Heures Motos (2010, 2011, 2012)
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Le pilote de 33 ans entend faire parler son expérience pour décrocher le titre mondial.
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Sports mécaniques
Alors qu’elle se déroulait tradition-nellement au mois de septembre, l’épreuve des 24 Heures Motos du
Mans a été déplacée au mois d’avril, en ouverture de la saison du championnat du monde d’endurance. Une occasion
supplémentaire pour l’organisation de l’épreuve de mettre les petits plats dans les grands autour du circuit Bugatti. Le village des 24 Heures Moto sera le cadre de shows trial 100% freestyle qui se succéderont toute la journée de samedi. Des riders professionnels de trial et BMx réaliseront des figures époustouflantes aussi bien au sol qu’à plus de cinq mètres de haut. Les pompom girls seront aussi de la partie avec leurs acrobaties, le tout rythmé par DJ Dom-K. Une journée de samedi très spéciale, avec le départ de la course à 15 heures, avant le début de la traditionnelle fête foraine à 19 heures, où les amateurs seront attendus à côté du Virage du Raccordement. La grande roue, qui surplombe la piste à 16 mètres de hauteur, sera bien évidemment l’attraction principale. Le tout, suivi d’une soirée au rythme de la musique avec les concerts de Rockbox, des Wampas et de DJ MC Loran. Cette année encore, le spectacle aura lieu sur et en dehors de la piste au Mans.
Une édition 2015 très animée
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C’est un moment qui engendre une fatigue supplémentaire. Cette saison, je pense que nous partirons sur le même système, sauf en cas de blessures ou de coups de moins bien ». À 33 ans, Julien Da Costa fait partie des pilotes expérimentés du monde de l’endurance. Une catégorie qu’il a rejointe après plusieurs saisons en vitesse. « Il y a quelques années, la crise a vraiment mis un coup de ciseau dans les budgets des teams. Forcément, cela s’est ressenti sur les salaires des pilotes. Mais, avec l’expérience et les victoires acquises, les pilotes prennent de la valeur. Aujourd’hui, je gagne plus d’argent qu’avant, mais c’est sans doute dû à mon palmarès. J’arrive à vivre de ma passion de pilote moto, ce qui est quelque chose de formidable. L’endurance, c’est d’ailleurs là où il y a le plus d’argent. Tous les pilotes sont un peu obligés d’y passer, si on veut en vivre confortablement ». Le natif de Béziers entend d’ailleurs vivre encore plusieurs années de cette passion.
« On voit des pilotes qui ont quarante ans passés et qui évoluent toujours à haut niveau, j’ai donc toujours envie de continuer (rires). Mais il suffit d’une blessure importante pour que tout s’arrête net, et je garde ça à l’esprit.
L’endurance ne requiert pas d’être véloce, mais simplement constant et bien dans sa tête ». Des qualités que Julien Da Costa entend mettre en avant toute la saison, et dès ce mois d’avril au Mans.
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Julien Da Costa (à droite) sera accompagné de Freddy Foray (à gauche) et de Sébastien Gimbert (au centre)
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.24h-moto.com
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.juliendacosta.fr
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Au fémininpar Odile Phil
« Le kick boxing me permet de trouver mon équilibre. Je n’ai pas besoin de me soûler ni de fumer du shit pour me sentir bien », explique la championne.© Odile Phil
À l’aise sur le ring et dans la vie
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Aujourd’hui, qu’il s’agisse de kick-boxing, de boxe thaïlandaise, de mixed martial arts (MMA) ou de krav maga, ces disciplines représentent la tendance du moment, et les jeunes femmes investissent de plus en plus les salles de sport de combat. Kristell Massiotta est représentative de cette nouvelle génération. Des jeunes femmes désireuses de s’imposer là d’où les hommes les ont exclues. Pourtant, rien ne la prédisposait à dominer le ring. Ce petit bout de femme, de bonne famille, dont les parents viennent de célébrer les 101 ans de l’entreprise familiale niçoise de menuiserie, a d’abord commencé par la danse classique et le jazz. Lorsqu’à onze ans Kristell rejoint l’association USV kick
boxing à Villefranche-sur-Mer pour retrouver un groupe de copines, elle le fait surtout pour son père car, dans la famille Massiotta, le père, la mère et le jeune frère exercent obligatoirement une activité sportive. Alors que ses amies ne poursuivent pas l’expérience, la jeune niçoise y trouve un intérêt grandissant. Son entraîneur, Halim Ferfera, remarque rapidement chez elle « des qualités d’explosivité et un fort potentiel ». Ainsi, depuis l’âge de 13 ans, elle enchaîne les titres de championne de Région, de France et du monde. Aujourd’hui, à 19 ans, sa vie est partagée entre le kick-boxing et son école de commerce à Nice, le BBA eDHeC, dont le programme s’adapte aux sportifs de haut niveau.
Sacrée championne du monde de kick-boxing, elle vient de passer en catégorie senior. Un nouveau challenge pour la combattante qui voit toujours plus loin. Focus sur son parcours déjà bien récompensé.
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Kristell Massiotta
Kristell, pourquoi avoir choisi le parcours classique du BBA EDHEC alors que le E-learning est des-tiné aux sportifs de haut niveau ? Cela ne vous rajoute t-il pas plus de pression ?
Non, mais de nouveaux challenges. Tant que mes résultats scolaires sont bons, je préfère combiner le sport et les études pour garder le contact avec mes amis.
Votre dernière médaille d’or re-monte au Championnat du monde du Word Cup 2014, de Marino, en Italie. Vous avez à votre palmarès de championnat du monde de kick-boxing, trois médailles d’or et deux d’argent. Quel effet cela fait-il ?
Ça motive pour continuer, car on voit le résultat de notre travail. Ça donne vraiment envie d’aller de l’avant. et quel que soit le résultat, tu sors toujours différente des compétitions. elles t’enrichissent autant pour tes succès que pour tes défaites. elles donnent la capacité de se remettre en question et de se dire « tu as mal fait, donc il va falloir retravailler ».
Quel est le meilleur souvenir que vous avez gardé d’une compé-tition ?
Cet été aux Golden Gloves, à Miami. Lors d’une compétition à Los Angeles, Halim avait rencontré des boxeurs
d’un club de Miami. On a donc repris contact avec eux et toute l’équipe est venue me voir boxer, alors que personne ne me connaissait. Ils ont mis une ambiance de fou dans la salle. Ça m’a fait énormément plaisir. J’étais super bien encadrée, car ils me donnaient plein de conseils. Après, on est allés manger des sushis. C’était drôle d’avoir des supporters américains.
À chaque compétition, vous venez accompagnée seulement de votre coach Halim et non de votre famille. Est-ce un choix de votre part ?
Oui. Les avoir à mes côtés me rajoute une pression et ma mère n’aime pas quand je prends des coups. Mais, de temps en temps pour des petits
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Kristell s’entraîne pendant 2 à 4 heures par jour.
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Nahed Kharchi s’est elle aussi forgé un brillant palmarès en kick boxing.
BIO EXPRESSKristell Massiotta19 ans - Née le 20 février 1996 à Nice (Alpes-Maritimes)
Discipline : Kick-boxing
Palmarès : Championne du monde (2010, 2012, 2014), championne de France (2010, 2011, 2012), vice-championne du monde en kick-boxing (2011), vice-championne du monde en K-1 (2011), vice-championne du monde en full contact (2010), vice-championne d’europe (2010, 2011)
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À 14 ans seulement, la boxeuse décrochait déjà ses premiers titres mondiaux.
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événements j’aime bien qu’ils soient là. Comme ça, ils voient aussi que le nombre d’heures que je passe à la salle, ce n’est pas pour rien.
Votre coach joue-t-il un rôle déter-minant pour trouver une nouvelle motivation lors de chaque saison ?
Je suis déjà très motivée. Le nouveau challenge est d’être passée à la catégorie senior, et Halim me répète les enjeux à atteindre. Ils sont plus compliqués, et il sait me raisonner quand ça ne va pas. Il me rebooste sur le long terme. C’est aussi plus de motivation, car les filles ont entre 28 et 35 ans et donc plus d’expérience. Je ne vais pas toujours gagner et je ne pense pas obtenir de grands résultats cette année. Je prends 2015 pour me roder. Je vais pouvoir me perfectionner et m’améliorer pour mettre les bouchées doubles l’année prochaine et tout maîtriser.
« Il ne faut jamais sous-estimer
une fille »
Pour les prochains meetings, que devez-vous améliorer dans votre jeu ?
La fluidité des enchaînements, et que ce soit varié le plus possible. Plus tu sais varier, plus tu sais boxer dans n’importe quelle situation et plus tu te rapproches du professionnalisme.
À quand le passage à la catégorie professionnelle ?
Je veux encore travailler en plein contact au minimum pendant deux ans et après j’espère passer pro.
Que répondre aux personnes qui ne décrochent pas des clichés et qui pensent que le sport de com-bat n’est pas pour les filles ?
Tu peux leur dire de venir mettre les gants avec moi ! Non… plus sérieusement, soit venir simplement à la salle, soit regarder sur internet des combats féminins. Dans les combats professionnels, il y a des filles qui boxent mieux que les garçons, notamment Iman Barlaw. À 54 kg, elle te démonte n’importe qui. Ce qui montre qu’il ne faut jamais sous-
estimer une fille. On peut aussi aller dans le sens inverse. Je connais des garçons, dont mon frère, qui font de la danse classique et qui pourtant restent très masculins.
Pratiquer un sport de combat peut-il renforcer le mental pour les études ?
Oui, complètement. Lors des partiels, certains élèves arrivent très stressés et ça t’apprend à relâcher la pression. Tu arrives comme si c’était un jour normal, car tu sais ce que tu as appris et ce que tu es capable de faire. Tu as donc déjà beaucoup plus confiance en toi. Quand tu pratiques un sport à côté de tes études, tu apprends à avoir une organisation bien structurée et à gérer le temps. Tu ne peux pas arriver en retard, sinon tu l’es partout dans ta journée. et comme tu voyages pour les compétitions, tu vois d’autres endroits, tu rencontres d’autres personnes avec qui tu vas échanger des points de vue différents, ce qui t’apporte un regard extérieur, donc de la maturité, car tu apprends à voir plus loin que l’instant.
Quel conseil donnes-tu aux jeunes femmes qui n’osent pas franchir les portes des salles de combat ?
Il faut y aller sans complexe. Parmi mes connaissances, les personnes qui ont essayé, en sport collectif ou en cours particulier, sont toutes ressorties très contentes. À commencer par ma meilleure amie qui était très timide. elle a maintenant beaucoup plus confiance en elle. Mais il faut surtout choisir une bonne salle, car il y a encore des personnes qui entraînent à l’ancienne et elles véhiculent une mauvaise image des sports de combat.
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Si les deux championnes accumulent les médailles, c’est grâce à une dure préparation technique et physique.
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Kristell vise à nouveau le championnat de France et du monde en mai, ainsi que les Golden Gloves en juillet.
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sportmag.frUne nouvelle façon de vivre le sport
1er MAGAZINE MENSUEL MULTISPORTS
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FOOTBALL : Marseille
RUGBY : Montpellier
BASKET : Paris Levallois
VOLLEY : Tourcoing
HANDBALL : Saint-Raphaël
AUTO : Sébastien Ogier
AU FÉMININ : Coline Mattel
UNSS : Nantes, Cusset, Guebwiller
FFSU : Reims
MÉDIAS : Franck Annese
BUSINESS : Vert Marine
ZONE MIXTE : Yohan Blondel
NUMÉRIQUE DÉCOUVERTE
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DUO Papier & web : 11 n°/an
+ les archives
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SPECIAL CLUB Papier & web : 11 n°/an + les archives + version numérique GRATUITE à tous les licenciés
et bénévoles du club
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PAPIER 11 N°/ 1 AN
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Découvertepar Olivier Navarranne
L’activité séduit cinq millions de personnes chaque année en France.© DR
Embarquez pour le canoë
« Plus de cinq millions de personnes montent au moins une fois par an dans un canoë ou un kayak ». Directeur technique national de la Fédération française de canoë-kayak (FFCK), Philippe Graille livre un chiffre saisissant. « Ce sont les chiffres de la dernière enquête TNS-Sofres. Environ 600 000 personnes passent dans nos clubs, 350 000 y obtiennent un titre fédéral et 40 000 sont licenciées à la fédération, dont 10 000 pratiquent la compétition. Le ratio est donc largement en faveur de la pratique de loisir », poursuit le DTN. « 70% de l’activité de la fédération est de la randonnée au calme, c’est-à-dire une pratique de loisir. La fédération est bien sûr connue pour ses résultats lors des compétitions. Pour autant, l’essentiel de notre activité se pratique en club et en loisir. C’est une pratique qui se développe dans les clubs. La fédération travaille sur
ce développement, et principalement pour limiter les freins d’accès à l’eau. Pour arriver à préserver ce terrain de jeu naturel, il faut dépenser beaucoup d’énergie ». et quel terrain de jeu ! La France dispose de pas moins de 25 000 kilomètres de terres navigables. « Pour le kayak de mer, la Méditerranée se développe de plus en plus, car c’est une mer assez sécurisante. C’est en tout cas la perception que peut en avoir le public par rapport à l’Atlantique ! La Bretagne bénéficie aussi d’un fort développement, que ce soit sur la façade maritime ou à l’intérieur des terres, tout comme La Manche. Après, pour la pratique en randonnée, on en trouve vraiment partout ». Un cadre privilégié qui permet donc de séduire un nombre croissant de curieux. « En France, nous avons la chance d’avoir une réglementation plutôt favorable, ce qui n’est pas nécessairement le cas d’autres pays. Tout cela est le fruit d’un
Kayak de mer, canoë ou kayak de randonnée :
des pratiques de loisirs qui séduisent
cinq millions de personnes au
moins une fois dans l’année. Focus sur le développement
de ces pratiques avec Philippe
Graille, DTN de la Fédération française
de canoë-kayak.
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Canoë-kayak
travail de plus d’une dizaine d’années pour protéger l’ensemble des sites de pratique pour tous les publics. Nous nous sommes rendu compte que nous avions une fidélité de plus en plus forte de la part des vétérans. C’est dans cette catégorie d’âge que nous avons le moins de turn-overs. Pour ce qui concerne le kayak de mer par exemple, ce sont plutôt des activités d’adultes ; nous avons du mal à faire venir des jeunes là-dessus. Pour les adultes, c’est une manière de continuer à avoir des activités sur l’eau à moindre coût ». De plus en plus de curieux, que les structures affiliées à la FFCK, soit plus de 700 sur l’ensemble du territoire, doivent accueillir malgré les difficultés. « Le marché de la pratique est énorme, et il est bien supérieur à ce que nos clubs peuvent supporter », confirme Philippe Graille.
« Préserver ce patrimoine
et le rendre accessible à tous »
« Notre problématique est donc de permettre à nos clubs d’accueillir plus de personnes. Pour cela, il faut passer par un développement structurel. Un club de canoë demande des locaux, des véhicules, du matériel, un site de pratique.... Il y a beaucoup de paramètres coûteux. Aujourd’hui, nos clubs sont, pour une grande partie, au
maximum de leurs capacités. Depuis deux olympiades maintenant, nous les aidons à se développer de façon structurelle, c’est à dire en bâtissant un vrai projet, et en discutant mieux avec les collectivités locales. L’opportunité est là, il faut simplement développer les parts de marché ».
Continuer à développer ces activités de loisirs, c’est justement l’objectif de la FFCK. Selon Philippe Graille, cela passe tout d’abord par l’implication des clubs dans un projet territorial. « Je trouve que les collectivités sont assez réceptives. Certes, cela nécessite certaines conditions, comme le fait que le club présente une initiative qui s’inscrive dans un projet de territoire, en expliquant ce qu’il peut y apporter. Nous avons ainsi travaillé sur ce projet associatif, en créant un outil
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Le territoire français dispose de 25 000 kilomètres de terres navigables.
L’activité séduit partout en France, comme ici en Corse.
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La FFCK tente d’attirer les jeunes vers une pratique de loisir.
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baptisé « eDEN Club », pour aider nos clubs à structurer leurs projets pour mieux le « vendre » aux collectivités. Aujourd’hui, plus de deux cents clubs se sont inscrits dans cette démarche. Ils peuvent ainsi se positionner en véritables acteurs de découverte du territoire », souligne le DTN. « Nous effectuons également tout un travail sur l’éducation à l’environnement. Nous avons par exemple développé un concept de sentier nautique qui permet à des gens de venir dans des clubs pour découvrir des sites de pratique et toute la particularité environnementale et culturelle de ces sites. C’est un produit qui a été mis à la disposition des clubs. L’autre axe stratégique, et sur lequel nous sommes en train de travailler, concerne l’événementiel, avec l’organisation dans le futur d’événements grands public. Cela doit permettre d’attirer les gens qui se trouvent en dehors des structures fédérales ». Des rassemblements autour de la pratique du canoë et du kayak que l’on retrouve de plus en plus partout en France. « Nous avons en effet un certain nombre d’événements qui sont installés et qui fonctionnent bien. La Fête du Nautisme en fait partie, tout comme le Marathon de l’Ardèche qui va célébrer sa cinquième édition cette année. Ce sont des événements grands publics, car nous
avons l’activité sportive, mais aussi des animations qui permettent de rendre le tout accessible ». Autant d’éléments qui permettent à la FFCK et à son DTN de se montrer optimistes concernant le développement du canoë et du kayak comme activités de loisirs. « Le canoë-kayak est une activité extrêmement riche, qui peut se pratiquer sur des plans d’eau, des rivières et sur tout le littoral. Nous avons différentes formes de pratiques et de supports.
La fédération a énormément travaillé pour permettre à la pratique de loisirs de se développer, et c’est une chance. Si vous allez en Allemagne, par exemple, la moitié des rivières ne sont pas navigables. Beaucoup d’étrangers viennent ainsi sur les rivières françaises, car nous avons fait en sorte de préserver ce patrimoine, et de le rendre accessible à tous. Notre potentiel de développement est extraordinaire ».
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Le Cap d’Antibes fait partie des lieux où l’activité se développe.
Sport découverte
Parmi les événements assurant la promotion du canoë et du kayak comme activités
de loisirs, la Fête du Nautisme joue un rôle essentiel. Organisé sur les côtes, les
plans d’eau intérieurs et les rivières, cet événement est devenu, au fil des ans, le
rendez-vous nautique incontournable. Cette année, la 16ème édition se déroulera
les 13 et 14 juin. Partout en France, de nombreux clubs proposent des initiations et
des séances de découvertes autour de ces activités. Petits et grands sont d’autant
plus conviés qu’une grande partie des animations et des activités proposées seront
gratuites durant deux jours. Une bonne occasion de se jeter à l’eau et d’embarquer
dans un club affilié à la FFCK.
Découvrez les activités lors de la Fête du Nautisme
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Pour plus d’informations et retrouver la liste des clubs, rendez-vous sur www.ffck.org
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.fetedunautisme.com
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Le territoire départemental est riche de paysages diversifiés depuis la mer méditerranée aux montagnes du Caroux et au plateau du Larzac. Ce cadre naturel est propice aux activités de pleine nature, notamment la randonnée pédestre, le canoë-kayak, le VTT, le vol libre.
Le Département a, grâce au plan départemental des espaces, sites et itinéraires de sport de nature, et à la mobilisation des services départementaux et d’Hérault Sport, aménagé des sites de pratique pour les préserver mais aussi pour favoriser les loisirs du plus grand nombre, dans le respect des usages de chacun. Pour répondre aux attentes des Héraultais, mais aussi pour séduire les touristes, le Département créée et entretient :• 1 300 km de chemins de randonnée pédestre dont
le GR de Saint-Jacques de Compostelle• 550 km d’aménagements cyclables• des itinéraires sécurisés pour les motards reliant
des sites touristiques• plus de 1 350 voies d’escalade• 5 sites de vol libre sur le massif de la Serrane à Lauret
et au saut de Vézoles• 2 centres de vol à voile au pic Saint-Loup et à Bédarieux• 5 parcours de randonnée palmée dans l’étang de Thau
au départ de Bouzigues, Mèze, Sète, Marseillan et Balaruc-les-Bains
• 1 base de canoë-kayak à Réals• 10 sites VTT proposant 2 400 km de parcours balisés
et labellisés par la Fédération Française de Cyclisme• 5 spots de kite-surf à Villeneuve-les-Maguelone, Carnon,
Palavas, la Grande-Motte et Sète
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emmenés par Paul Jedrasiak (au centre), les Bleus restent sur des
performances convaincantes.© FFSU
Rendez-vous à Épernay pour la 3 Nations Cup
en l’espace d’une semaine, Épernay va devenir la capitale du rugby universitaire. La cité champenoise accueille, en effet, les 11 et 18 avril, les équipes universitaires de trois des meilleures nations en europe : la France, l’Angleterre et le Pays de Galles. « La FFSU nous offre la possibilité de recevoir des événements nationaux et internationaux assez facilement et de manière récurrente. L’année dernière, nous avions ainsi organisé à Reims le match de football opposant la France à la Grande-Bretagne, qui était la revanche de la finale des Universiades de Kazan en 2013. Le match a accueilli 6000 spectateurs », explique Laurent Duclos, directeur du CRSU de Reims et organisateur de l’événement. « Cette année, la FFSU m’a proposé la possibilité de réaliser cette première
édition de la 3 Nations Cup de rugby. Étant moi-même un ancien rugbyman, j’ai sauté sur l’occasion (rires) ». Une compétition qui aura des airs de Tournoi des VI Nations, ce dont Laurent Duclos ne se cache pas. « L’idée était à la fois de copier et de faire un peu différemment par rapport au Tournoi des VI Nations, qui voyage au fil des journées et des matches dans les différents pays. Concernant notre événement, nous avons voulu que l’intégralité de la compétition soit implantée sur un même lieu, pour que le public puisse suivre tous les matches. Malheureusement, et comme partout, les problèmes économiques prennent le pas sur les priorités sportives. Le match opposant le Pays de Galles à l’Angleterre aura donc lieu en Grande-Bretagne ». Les
Les 11 et 18 avril, Épernay accueille
la 3 Nations Cup de rugby. Une compétition
rassemblant les équipes universitaires
de France, d’Angleterre et du Pays de Galles.
Pour le CRSU de Reims, organisateur de cette
première édition, c’est une occasion rêvée
pour mettre en avant le sport universitaire
régional.
Sport Universitairepar Olivier Navarranne
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3 Nations Cup
spectateurs présents pourront donc assister à deux rencontres, et pas des moindres : le « Crunch » France-Angleterre le samedi 11 avril, avant le dernier match de la compétition, France-Pays de Galles le 18 avril. et si la FFSU a opté pour l’académie de Reims et le CRSU dirigé par Laurent Duclos pour organiser cette première édition, ce n’est pas un hasard. « Une vraie dynamique est en train de se créer sur le plan du rugby universitaire sur l’académie, à la fois en masculin et en féminin, ce qui augure de très bonnes choses pour les années à venir. Sur Reims, Troyes et Chalons, l’activité commence à grossir. Nous tentons aussi d’installer des ponts avec le milieu fédéral ».
« Bénéficier d’une vitrine
internationale »
et même si la Champagne-Ardenne n’est pas la principale terre de rugby dans l’Hexagone, le directeur du CRSU compte bien faire le plein du Stade Paul Chandon d’Épernay lors de ces deux rencontres. « Nous avons mis en place une campagne de communication assez complète, avec notamment des panneaux publicitaires à Reims, Châlons-en-Champagne et Épernay. Nous sommes aussi en partenariat avec le journal L’Union et avec France 3 Champagne-Ardenne, qui doit diffuser des spots de promotion
de l’événement d’une trentaine de secondes. Grâce à cette campagne de communication, j’espère atteindre le cap des 3000 spectateurs par match ».
Si la première édition de la 3 Nations Cup peut permettre de créer un élan pour le rugby local, elle est aussi capitale en vue du développement du sport universitaire rémois. « On ne peut que constater que le sport universitaire était relativement anonyme en Champagne-Ardenne. Nous souhaitons lui redonner une place prépondérante sur la scène régionale. Pour cela, il y a plusieurs possibilités : développer le nombre de licenciés, bien évidemment, mais aussi bénéficier d’une vitrine internationale. Ce point me paraît très intéressant. Nous avons tout de même des structures sportives non
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La France débutera le 11 avril par le fameux « Crunch » face aux Anglais.
L’équipe de France U’ est composée de nombreux éléments prometteurs du Top 14.
Plus de 3000 spectateurs sont attendus pour assister à chaque match des Français.
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Sport Universitaire
négligeables, alors que nous n’accueillons pas énormément d’événements internationaux », constate Laurent Duclos. Une politique événementielle qui vient en soutien du travail quotidien du CRSU, qui a passé la barre des 2000 licenciés. « C’est un événement qui peut jouer sur le nombre de licenciés de façon indirecte. Ce que l’on peut constater, c’est que beaucoup d’étudiants ne connaissent ni le sport universitaire ni notre structure, ni ce qu’elle représente. L’impact en termes d’image d’un tel événement est très important, même s’il est non quantifiable au niveau de l’évolution de nos licenciés. Sur le plan de ces derniers, nous sommes un petit poucet par rapport à de grandes académies. Là où nous pouvons nous faire une place, c’est sur l’organisation de ce type d’événement international ». Mettre en avant un tel projet d’organisation est aussi un vecteur d’image extrêmement positif, ce dont le CRSU de Reims a besoin. « Nous avons bénéficié d’un accueil très favorable de la part des collectivités. Nous ne pourrions rien faire sans le soutien de la Région Champagne-Ardenne et celui de l’Université de Reims Champagne-Ardenne qui nous aident sur tous les événements que nous organisons. Pour la compétition, la Ville d’Épernay, à défaut de pouvoir nous soutenir financièrement, nous apporte un soutien logistique et humain qui est extrêmement important. Le Conseil général est aussi là pour nous aider. Trouver des partenaires privés est beaucoup plus compliqué », révèle le directeur du CRSU, convaincu qu’un événement de l’ampleur de la 3 Nations Cup peut changer la donne sur ce point. « En termes de retombées, je souhaite avant tout montrer notre capacité à organiser des événements d’importance, faire parler de nous auprès des collectivités et ainsi attirer dans notre giron des entreprises partenaires. Nous devons développer notre dynamique de
partenariats, avec les collectivités et les entreprises privées qui se réunissent sur un seul et même événement. C’est ce que nous avons essayé de faire sur la 3 Nations Cup, et c’est que nous tenterons à nouveau l’année prochaine à l’occasion du Championnat d’Europe de judo universitaire que nous organisons ».
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Pour plus d’informations, rendez-vous sur http://sport-u-reims.com et www.3nationscup.com
Les Bleus favoris ?L’équipe de France universitaire sera bien entendu grande favorite de cette première édition de la 3 Nations Cup, espérant profiter de l’avantage du terrain face à l’Angleterre et au Pays de Galles. D’autant que les Bleus sont en forme, restant notamment sur un succès probant (45-3) au cœur du mois de février face à l’équipe nationale de Belgique. Il y a un an, les universitaires français s’offraient même leurs homologues anglais (39-10), lors d’un « Crunch » mémorable qui avait rassemblé 5000 spectateurs à Blois. Cette première édition de la 3 Nations Cup sera ainsi l’occasion de voir les jeunes talents français en action, eux qui, dans plusieurs mois ou années, pourraient intégrer l’équipe de France A. en effet, la sélection nationale universitaire s’avère être, depuis de nombreuses saisons, un tremplin idéal pour les jeunes rugbymen. Actuels membres du groupe de Philippe Saint-André, Thierry Dusautoir, Maxime Machenaud, Damien Chouly, Rabah Slimani ou encore Alexandre Flaquart ont porté les couleurs de l’équipe de France U’.©
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Toujours très tendu, le premier match contre les Anglais devrait s’avérer décisif.
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SNCF Réseau mise sur les valeurs de performance et
d’engagement de l’escrime.© Aurelien Meunier / Icon Sport
FFE et SNCF Réseau, un partenariat avec
des valeurs communes en France, l’escrime est le sport ayant rapporté le plus de médailles aux Jeux olympiques (41 médailles d’or, 40 d’argent et 34 de bronze). Ces succès engrangés placent les Tricolores dans des conditions favorables au moment d’aborder les qualifications olympiques et de préparer les JO de Rio qui se dérouleront en 2016 au Brésil. SNCF Réseau a donc décidé de poursuivre son partenariat avec la FFe jusqu’à cette échéance, afin d’accompagner la fédération dans cette nouvelle grande aventure aussi bien sportive qu’humaine. « Le partenariat a été initié par Réseau Ferré de France, l’entreprise publique gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire », rappelle Christophe Piednoël, le Directeur de la communication de SNCF Réseau. Depuis le 1er janvier 2015, SNCF
Infra, la Direction de la Circulation Ferroviaire et Réseau Ferré de France se sont rassemblés pour former SNCF Réseau. L’escrime permet notamment le développement de l’agilité et de la concentration de ses pratiquants, quel que soit leur âge. Ce sport, qui compte plus de 60 000 licenciés dans l’Hexagone, est fondé sur le respect des règles et des rapports humains. La FFe et SNCF Réseau partagent des valeurs communes, telles que la performance, l’engagement et l’esprit d’équipe. « Nous sommes très attachés à ce partenariat. D’une part, il permet à notre entreprise d’obtenir de la visibilité sur les événements que nous organisons et, d’autre part, il crée des liens entre nos directions territoriales et les clubs d’escrime en région ».
Depuis 2010 et les championnats du monde à Paris, le partenariat entre
la fédération française
d’escrime et SNCF Réseau est fondé
sur des valeurs d’excellence,
de découverte commune et de
solidarité.
par Arnaud Lapointe
Sport Business
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SNCF Réseau
L’escrime est également l’une des disciplines qui associent parfaitement sport valide et handisport. Dans son action quotidienne visant à moderniser ses équipements ferroviaires, SNCF Réseau met un point d’honneur à favoriser l’accessibilité. Il s’agit encore d’un point de convergence entre les deux partenaires. « L’escrime vise une totale égalité entre valides et non valides. Cet enjeu important concerne aussi les transports publics ». en 2012, deux agents SNCF avaient décroché une médaille aux Jeux paralympiques. À l’épée, Romain Noble s’était emparé de l’argent, comme Marc-André Cratère pour le sabre. « La SNCF poursuit une politique d’embauche de sportifs de haut niveau », souligne Christophe Piednoël.
« Une totale égalité entre valides et
non valides »
« Plusieurs escrimeurs sont sous contrat avec notre société. Ce sont des personnes qui ont eu l’occasion de s’investir dans des compétitions relevées et qui savent gérer des situations de stress ou de dépassement de soi. Cela en fait des collaborateurs de qualité, qui disposent de profils très intéressants pour l’entreprise ». Fort du succès médiatique et populaire du contrat initial, ce partenariat avait été prolongé de deux ans une première fois, en 2012, jusqu’aux Championnats d’europe à Strasbourg
en 2014. La dernière prolongation en date mène donc jusqu’aux JO de Rio. « La fédération aura des objectifs sportifs à remplir. De notre côté, en tant que partenaire, le but est que nos collaborateurs soient supporters des sportifs engagés pour l’événement et aient un accès privé aux différentes équipes de France. Prochainement, la délégation d’escrime se rendra à notre siège social pour faire une démonstration à nos salariés qui auront un rôle de supporters engagés ».
Une marraine nommée Laura
Flessel
Depuis l’année 2011, SNCF Réseau peut compter sur une marraine de
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Ce partenariat se concrétise notamment par l’organisation du Challenge SNCF Réseau à Coubertin.
Agent SNCF, Romain Noble (à gauche) est devenu vice-champion paralympique en 2012.
Laura Flessel-Colovic a adhéré aux valeurs véhiculées par SNCF Réseau.
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Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.escrime-ffe.fr et sur www.rff.fr
Sport Business
Les Bleus favoris du Challenge
SNCF Réseau
Le Challenge SNCF Réseau, qui se déroulera cette année les 2 et 3 mai au Stade Pierre de Coubertin de Paris, constituera la première épreuve qualificative pour les Jeux Olympiques de Rio 2016. Créé en 1938, l’événement prend le nom de Challenge Monal, en mémoire de l’épéiste René Monal, mort lors d’une compétition à l’âge de 24 ans. Rebaptisée Challenge Réseau Ferré de France en 2012, cette compétition regroupe chaque année les meilleurs épéistes au monde. L’année passée, les Tricolores s’y étaient illustrés, avec deux podiums en individuel : l’argent pour Alex Fava et le bronze pour Jean-Michel Lucenay. C’est le Russe Pavel Sukhov qui s’était finalement imposé en battant les deux derniers représentants français. Quant à l’équipe de France, elle avait terminé au pied du podium lors de l’épreuve par équipe.
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Ulrich Robeiri (de face) tentera d’honorer son statut de champion du monde.
renom avec Laura Flessel-Colovic. Double championne olympique, six fois championne du monde et une fois d’europe, la Guadeloupéenne prête sa voix à la campagne de prévention aux abords des passages à niveau. « Lorsque Réseau Ferré de France m’a demandé de m’engager dans cette campagne de sensibilisation, cela m’a semblé naturel de dire oui ; à la fois pour véhiculer ce message de prévention, mais aussi pour partager des convictions fortes en matière de sécurité et de respect des règles de conduite », avait confié « la guêpe » à l’occasion d’un entretien donné au site securite-passageaniveau.fr en juin 2014. SNCF Réseau se
réjouit de pouvoir compter sur une telle ambassadrice. « Laura Flessel possède une notoriété certaine », fait remarquer le Directeur de la communication de l’établissement public à caractère industriel et commercial. « Elle a du charisme et de la crédibilité quand elle s’exprime. De plus, elle s’implique véritablement, d’autant plus que c’est un sujet qui la touche personnellement ». enfin, en plus d’accompagner la FFe et le haut niveau, SNCF Réseau s’implique dans des actions sociétales en participant financièrement au développement de « escrime et cancer du sein », stages à destination des femmes ayant souffert ou souffrant d’un cancer du sein.
Ulrich Robeiri : champion du monde à l’épée individuelle et par équipe en 2014, champion olympique par équipe en 2008, il compte aussi 6 titres de champion du monde par équipe (2005, 2006, 2007, 2009, 2010 et 2014) et un titre de champion d’europe par équipe en 2008. Vice-champion d’europe en 2009, le natif de Cayenne (Guyane) avait remporté le Challenge Monal en 2003.
Daniel Jérent : vainqueur du Challenge RFF-Trophée Monal contre son compatriote Alexandre Blaszyck en 2013, il a décroché la médaille d’argent aux championnats d’europe, ainsi que la médaille de bronze aux championnats du monde par équipe la même année. en 2014, il est redevenu champion de France par équipe et a obtenu son premier titre de champion du monde par équipe.
Gauthier Grumier : quadruple champion du monde par équipe (2006, 2009, 2010 et 2011), Gauthier Grumier a également été vice-champion du monde sous la verrière du Grand Palais en 2010 et champion d’europe par équipe en 2003 et 2011. Il a remporté le Monal en 2009.
Jean-Michel Lucenay : quintuple champion du monde par équipe (2002, 2009, 2010, 2011 et 2014), le natif de Fort-de-France (Martinique) a également décroché le bronze en individuel au Grand Palais lors des Mondiaux 2010, été sacré champion d’europe en individuel cette même année et par équipe en 2003, 2008 et 2011.
Les meilleures chances françaises
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Jean-Michel Lucenay (à gauche) avait obtenu le bronze l’année passée.
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Plus de 70 équipages seront représentés du
côté de Marseille.Fan Zone
par Claude Renard© YCPR
Marseille met les voiles
Marseille devient la capitale de la voile chaque année au mois d’avril. elle accueille une épreuve historique, du 3 au 6 avril, à l’initiative de la Société Nautique de Marseille, la SNIM. La régate printanière qui lance la saison méditerranéenne est célèbre pour ses conditions de navigation et accueille chaque année davantage de bateaux ; ce sera encore le cas pour cette 50ème édition parrainée par le navigateur Bertrand de Broc. Mais, au niveau sportif, c’est un peu plus loin du côté de la Pointe Rouge que Marseille accueillera du 7 au 12 avril la Coupe internationale de Printemps.
Suite aux Championnats du monde de 49er et 49erFx en 2013 et l’europa Cup Laser en 2013 avec 348 bateaux, l’YCPR s’apprête de nouveau à
recevoir la voile olympique sur le plan d’eau d’exception du Roucas Blanc. Le club marseillais organise encore des séries olympiques avec cette fois-ci le 470 hommes et femmes. L’escale marseillaise s’intègre dans le calendrier du programme de préparation olympique, entre la régate annuelle de Palma de Mallorca (Trofeo SAR Princesa Sofia) et l’étape française de la «Sailing World Cup» de Hyères. « Cette épreuve internationale existe depuis près d’un demi-siècle en France, mais les concurrents se faisaient de moins en moins nombreux ces dix dernières années. En accord avec la classe de 470 françaises, la Fédération française de voile et le pôle France voile de Marseille, nous avons décidé de redonner ses lettres de
Le Yachting Club de la Pointe Rouge
de Marseille accueille la Coupe internationale de
Printemps des 470 hommes et
femmes, du 7 au 12 avril. Les meilleurs
seront présents.
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Le stade nautique du Roucas Blanc est ouvert au public avec un accès gratuit de 10h à 19h, du mercredi 8 au dimanche 12 avril (snack et buvette sur place).
Inscriptions ouvertes à tous.
Opération Régate en vue pour le grand public le samedi 11 avril (réservations directement auprès de l’Office de la Mer).
Informations pratiques
Coupe internationale de Printemps
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.ycpr.net
noblesse à cette compétition grâce à deux axes majeurs : les atouts naturels de Marseille (avec son plan d’eau et les conditions météo, les infrastructures du stade nautique et l’offre logistique) et l’accueil soigné que nous réservons aux concurrents des quatre coins du monde », explique Christian Tommasini, président du YCPR. « Nous avons ainsi choisi une période située entre deux épreuves du circuit olympique : les coureurs n’auront qu’à faire un stop d’une semaine entre les deux ! ».
Un record d’inscrits ?
Dans le club, tout est mis en œuvre pour organiser au mieux cette compétition. « Nous mobilisons tous nos bénévoles pour réussir notre défi, tant sur l’eau que sur terre. Et, s’amuse-t-il, certains se replongent depuis quelques semaines dans les cours d’anglais ». Petit rappel : le 470, féminin et masculin, fait partie des 10 séries olympiques en voile depuis 1976. C’est un dériveur double reconnu pour sa technicité et sa précision. Il est mené par un barreur et un équipier avec la possibilité de se mettre au trapèze quand les conditions de vent le nécessitent. Ce qui peut être le cas dans la rade de Marseille. « Nous attendons au minimum une quarantaine de duos »,
poursuit Christian Tommasini. « Mais nous visons la participation de 70 à 80 équipages représentant une vingtaine de nationalités. À voir la qualité du plateau des premiers inscrits, je trouve que c’est plutôt de bon augure pour motiver les autres coureurs et réussir notre pari ». Car les meilleurs seront là. Certains ont d’ores et déjà confirmé leur participation. Le tout premier inscrit de cette CIP n’est autre que l’équipage australien composé de Mathew Belcher et de Will Ryan, en tête du classement mondial depuis 2010, médaillés d’or aux J.O. de Londres 2012 et 5 fois champions du monde ! Ils seront accompagnés de leur entraîneur, Victor Kovalenko,
surnommé Mister Medal Maker, après avoir fait remporter à ses différentes équipes 5 médailles olympiques. Sont déjà inscrits également deux équipes japonaises (dont l’une est 6ème mondiale) ainsi qu’un équipage néo-zélandais (12ème mondial) et quatre Français. Concrètement, l’YCPR accueille les participants dès le 7 avril sur le stade nautique du Roucas Blanc pour deux journées d’entraînement afin d’appréhender le plan d’eau marseillais. La compétition commencera le 9 avril pour 4 jours de compétition sur des parcours « trapèze » selon le format olympique en vigueur.
Ici au premier plan, l’Australien Mathew Belcher sera la star de l’événement.
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Le plan d’eau marseillais est particulièrement apprécié par les équipages.
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n°76 - avril 201564
Y a-t-il du dopage dans le rugby ? Oui, depuis très longtemps. et l’évolution du jeu, la violence des impacts et l’aggravation des blessures favorisent cette course à l’armement. La situation est-elle comparable au cyclisme des années 2000 ? Les approches sont différentes. « L’esprit rugby » résiste encore, mais le phénomène prend de l’ampleur. Qui s’en inquiète ? Pas grand monde. et peu de joueurs, pourtant les premiers sacrifiés, osent tirer le signal d’alarme, de peur d’être mis au ban. L’omerta est-elle totale ? elle est dominante, mais les coutures craquent. Où va le rugby ? S’il n’y prend garde, droit dans le mur.
« Rugby à charges » par Pierre Ballester
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Certes, Pep Guardiola a tout gagné dans le club de sa vie, le FC Barcelone. Lorsqu’il en devient l’entraîneur en 2008, il remporte tous les titres possibles dès sa première saison au club. en quatre ans de duels avec son meilleur ennemi José Mourinho, il force l’admiration du monde grâce à son football, ses idées et son discours. Dans l’histoire du sport, jamais un coach n’avait été aussi performant aussi rapidement et reconnu aussi unanimement. et pourtant... Trop petit, trop lent, trop cérébral, trop différent des autres, Pep Guardiola n’aurait jamais dû être joueur de foot.
« Guardiola, Éloge du style »par Thibaud Leplat
Éditions Hugo SportPrix : 16,50 euros
Le taux d’échec en centre de formation atteint parfois 97 %. Des 3 % qui réussissent, qu’ils deviennent stars ou porteurs d’eau, nous connaissons tout. Sur le terrain ou en dehors, leur vie est scrutée dans les moindres détails. Les autres sont perdus de vue, les laissés-pour-compte du foot business. Beaucoup choisissent l’exil, ou le subissent. C’est à eux que Romain Molina donne la parole. et leur parcours est édifiant : parfois pathétique, souvent rocambolesque, mais forçant toujours l’admiration.
« Galère Football Club »par Romain Molina
Éditions Hugo SportPrix : 16,95 euros
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La France est à la veille d’une nouvelle candidature aux Jeux olympiques d’été. L’étude d’opportunité pour l’organisation des Jeux olympiques de 2024 a enclenché le processus qui amènera Paris à être ville requérante en septembre 2015. Pour la première fois, le mouvement sportif s’est saisi pleinement du dossier en lançant une consultation débutée au printemps 2014. Le rassemblement des acteurs du sport français au sein de douze ateliers a permis, dans un contexte de libre parole, de constituer un catalogue d’idées fortes et innovantes pour l’accueil des Jeux olympiques à Paris.
Pourtant, le choix réalisé par le Comité Français du Sport International dans l’exploitation de l’étude d’opportunité met l’accent prioritairement sur le coût estimé des Jeux et sur la faisabilité technique. Si le rapport remis à la Maire de Paris, au Président de la région Île-de-France, au ministre et au Secrétaire d’État en charge des Sports dépasse en partie la simple organisation de l’événement, force est de constater que la stratégie de communication s’oriente exclusivement vers « comment » organiser les Jeux olympiques. Ainsi, les dirigeants de l’étude d’opportunité semblent avoir cédé à la tentation de la réponse aux potentielles
critiques sur la cherté des Jeux et sur le déficit de la France en matière d’installations sportives au détriment de l’argumentation sur le « pourquoi » accueillir les Jeux.
Les responsables de la candidature de Paris 2024 doivent être conscients qu’ils possèdent la dernière cartouche française. Un échec à l’été 2017 condamnerait pour longtemps la mise à l’agenda politique des projets olympiques. en fondant le message sur le coût et sur la faisabilité technique, les porteurs du dossier n’ont pas évalué les angles d’attaque possibles pour les villes concurrentes à l’organisation des Jeux olympiques de 2024. en effet, si l’estimation « plancher » du budget de l’événement peut être un élément pertinent du dossier de candidature réservé au Comité International Olympique, la présentation appro-ximative des engagements financiers permet à nos concurrents de relever les incohérences. Ainsi, l’estimation de la somme reversée par le Comité International Olympique après les Jeux et les dépenses publiques de sécurité lors de l’événement en sont deux exemples. Nos rivaux ne manqueront pas, le moment venu, d’utiliser ces arguments pour discréditer la candidature française.
D’autant plus que le mouvement sportif a peu anticipé la gestion de la dialectique « déclaration – confidentialité » sous couvert d’un besoin de communication dans un contexte contraint par le calendrier. en fondant l’essentiel de son message sur une communication franco-française, Paris 2024 s’est coupé du premier niveau d’activation mondiale. Car, ne l’oublions pas, la mise en problématique de la candidature parisienne devra, à l’image de Londres 2012, s’adresser au monde entier.
Les mobilisations nationales et inter-nationales autour de notre candidature passeront essentiellement par la formalisation d’un projet ambitieux : pourquoi la France souhaite-t-elle accueillir les Jeux olympiques ? Quel sera l’héritage de la candidature et de l’organisation pour la France et pour le monde olympique ? Aujourd’hui, malgré les propositions formulées par les groupes de travail de l’étude d’opportunité, peu d’éléments s’inscrivent dans la logique de la plus-value de la candidature parisienne pour la communauté internationale. Le coût des Jeux olympiques n’est que la conséquence du projet où la cherté n’a de sens qu’au regard de l’impact réel !
Zone mixte par Yohan Blondel
Le « pourquoi du comment » d’une candidature olympique française
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Anne Hidalgo, maire de Paris, lors de la remise de l’étude d’opportunité concernant la candidature de Paris pour les JO 2024.
n°76 - avril 201566
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