i
RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
DU PROJET DE DÉSULFURATION DES GAZ DE COMBUSTION
DE LA CENTRALE DE MEDUPI
PAYS : AFRIQUE DU SUD
JUIN 2018
ii
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
CaCl2 Chlorure de calcium
CaCO3 Calcaire
CaF2 Fluorure de calcium
CEI Commission électrotechnique internationale
CO Monoxyde de carbone
COT Carbone organique total
CSI Comité de suivi environnemental
DAFF Ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche
dB Décibels
DEA Ministère des Affaires environnementales
DGC Désulfuration du gaz de combustion
DGCH Désulfuration du gaz de combustion par voie humide
DMS Degrés, minutes et secondes
ECB Espace critique de biodiversité
EIE Étude d’impact environnemental
EIP Étude d’impact patrimonial
EIS Étude d’impact social
EIT Étude d’impact du trafic
EIV Étude d’impact visuel
ESIA Étude d’impact environnemental et social
FEPA Écosystème prioritaire d’eau douce
IAIA Association internationale pour les études d’impact
LFC Lit fluidisé circulant
MgSO4 Sulfate de magnésium
MM5 Modèle méso-échelle version 5
Mm3/a Millions de mètres cubes par an
MCWAP Projet d’accroissement des ressources en eau de Mokolo Crocodile
MW mégawatt
NAAQS Normes nationales de qualité de l’air ambiant
NEMA Loi nationale sur la gestion environnementale
NEMA Loi nationale sur la gestion environnementale, n° 107 de 1998
NEM:WA Loi nationale sur la gestion environnementale des déchets, n° 59 de 2008
NEM:AQA Loi nationale sur la gestion environnementale : Qualité de l’air, n° 39 de 2004
NWMS Stratégie nationale de gestion des déchets
OMS Organisation mondiale de la santé
PDI Plan de développement intégré
iii
PM2.5 Particules inhalables ayant un diamètre aérodynamique inférieur ou égal à 2.5 µm
PM10 Particules thoraciques ayant un diamètre aérodynamique inférieur ou égal à 10 µm
PND Plan national de développement
PPGE Projet de programme de gestion environnementale
PRIE Projet de rapport d’impact environnemental
Pty Golder Associates Africa
RFEI Rapport final d’étude d’impact
RIE Rapport d’impact environnemental
RSB Récepteurs sensibles au bruit
SACNASP Conseil sud-africain des professionnels des sciences naturelles
SANS Normes nationales sud-africaines
SAWS Services météorologiques sud-africains
SDBIP Plan de prestation de services et d’exécution budgétaire
SFI Société financière internationale
SOx Oxyde de soufre
SO2 Dioxyde de soufre
SO3 Trioxyde de soufre
SWMS Système de gestion des eaux pluviales
t/a Tonnes par an
TFR Transnet Freight Rail
V Volt
WBPA Zone prioritaire Waterberg-Bojanala
WRCS Système de classification des ressources en eau
1
1.0 INTRODUCTION
La centrale électrique de Medupi fait partie du programme New Build d’Eskom. D’une capacité
de production installée de 6 x 800 MW, cette nouvelle centrale à charbon utilise une technique
de turbine et de chaudière supercritique conçue pour fonctionner à des températures et pressions
plus élevées. Cette technique améliore l’efficience de la centrale d’environ 2 points de
pourcentage, soit l’équivalent d’une consommation réduite de charbon d’environ 1 million de
tonnes par an.
Les centrales électriques alimentées au charbon produisent de l’énergie par la combustion du
charbon. Le charbon se compose principalement de carbone et de quantités variables d’autres
éléments, principalement d’hydrogène, de soufre, d’oxygène et d’azote. Lorsque le charbon est
brûlé, le soufre se combine avec l’oxygène pour former, entre autres, du dioxyde de soufre
(SO2) et du trioxyde de soufre (SO3). En raison de l’impact négatif des fortes concentrations
de SO2 associées aux centrales à charbon, des réglementations strictes sur la qualité de l’air ont
été mises en place dans le monde entier pour lutter contre les émissions d’oxydes de soufre
(SOx).
La désulfuration des gaz de combustion (DGC) est une technologie utilisée pour extraire le SO2
des gaz de combustion des centrales à combustibles fossiles et d’autres dispositifs qui émettent
de l’oxyde de soufre. La centrale électrique de Medupi a été conçue et construite pour recevoir
un dispositif de DGC par voie humide, qui utilise du calcaire comme absorbant, conformément
aux autorisations environnementales applicables.
Description du projet
Le site de développement est situé dans l’empreinte actuelle de la centrale électrique Medupi.
La proposition de projet comprend l’installation d’un système de DGC par voie humide avec
refroidisseur à gaz. Les lots suivants seront à acquérir :
• fourniture de matériel pour six unités d’absorbeurs (un par unité de la centrale de Medupi) ;
• préparation de suspension calcique et d’assèchement de gypse (CP-1) ;
• travaux de génie civil et installation de matériel au titre de CP-1 (CP-2) ;
• fourniture et installation d’un système de contrôle distribué – DCS (CP-3) ;
• fourniture et installation d’un système d’alimentation électrique (CP-4) ;
• fourniture et installation d’une installation de traitement des eaux usées (CP-5) ;
• installations ferroviaires et de manutention pour l’approvisionnement en calcaire et l’élimination du gypse (CP-6) ;
• travaux de génie civil pour CP3, CP4, CP5, CP6 (CP-7) ;
• services de contrôle d’ingénierie et de construction (CP8).
2
Les unités de DGC seront regroupées par pôles de trois unités reliées à l’une des deux cheminées
de la centrale de Medupi. Chaque unité de DGC sera placée entre le système d’élimination des
cendres (sac filtrant) et la cheminée. Le système proposé pour la DGC de Medupi porte sur la
construction et l’exploitation de la centrale de DGC, mais aussi sur un certain nombre de
services et d’équipements connexes visant à gérer le transport et la manutention des intrants
nécessaires au bon fonctionnement du système. La DGC implique également la gestion des
déchets et des sous-produits résultant de l’exploitation de la centrale et des équipements
connexes.
2.0 CADRE STRATÉGIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF
2.1. Exigences stratégiques de la Banque africaine de développement
Les interventions proposées dans le cadre du projet sont classées dans la catégorie 1
conformément au système de sauvegardes intégré et aux procédures d’évaluation
environnementale et sociale de la Banque. De même, les modalités de conception, de mise en
œuvre et de suivi et d’évaluation du projet ont été guidées par les politiques et directives
environnementales et sociales de la Banque. L’examen se fonde sur les attentes en matière
d’évaluation et de traitement des impacts environnementaux et sociaux, conformément au
système de sauvegardes intégré de la Banque (SSI-2013). Le SSI de la Banque a pour objectif
premier de préserver et d’améliorer les systèmes de capital écologique et de contrôle
environnemental sur le continent. Compte tenu des activités prévues pour le projet et du fait que
le projet ne déclenchera pas de réinstallation involontaire, les SO1, SO3, SO4 et SO5 sur les
cinq sauvegardes opérationnelles (SO) du SSI sont prises en compte et déclenchées, à savoir :
• Sauvegarde opérationnelle 1 : Évaluation environnementale et sociale – il s’agit de la sauvegarde opérationnelle globale qui intègre les considérations
environnementales et sociales dans toutes les opérations de la Banque. Au titre
de la catégorie 1, une EIES complète est requise pour ce projet.
• Sauvegarde opérationnelle 3 : Biodiversité et services écosystémiques, ressources renouvelables et services écosystémiques – ces éléments reflètent les
objectifs de la Convention sur la diversité biologique, qui vise la conservation de
la diversité biologique et la promotion de la gestion et de l’utilisation durables
des ressources naturelles.
• Sauvegarde opérationnelle 4 : Prévention et contrôle de la pollution, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources – l’objectif est d’atteindre une
performance environnementale de haute qualité, une utilisation efficiente et
durable des ressources naturelles, tout au long de la vie d’un projet.
• Sauvegarde opérationnelle 5 : Conditions de travail, santé et sécurité – cette mesure vise essentiellement la protection des travailleurs.
2.2. Cadre stratégique, juridique et administratif national
Au fil des ans, l’Afrique du Sud a entrepris plusieurs réformes juridiques et institutionnelles
pour améliorer sa capacité à gérer les ressources environnementales et garantir un processus de
développement durable. Une analyse détaillée du cadre stratégique, juridique et administratif
du pays, sous l’angle du présent projet, figure dans le rapport d’impact environnemental
complet qui a été soumis à la Banque pour examen et approbation. Cette partie du résumé de
3
l’EIES entend donner un bref aperçu de la législation environnementale pertinente pour le projet
proposé. Une attention particulière est portée à la loi nationale n° 107 de 1998 sur la gestion
environnementale (NEMA), qui est considérée comme la loi-cadre de gestion de
l’environnement en Afrique du Sud. Le texte de loi donne également un aperçu des lois
environnementales propres au secteur qui régissent des aspects spécifiques ou des activités du
projet ainsi qu’une analyse de la pertinence du projet proposé.
Constitution de la République d’Afrique du Sud, 1996 (loi n° 108 de 1996) : Ce texte constitue
la loi suprême du pays. La Déclaration des droits (« Bill of Rights ») figure au chapitre 2 de la
Constitution. En vertu de l’article 24, qui établit la législation environnementale, chacun a droit
à un environnement qui ne nuit pas à sa santé ou à son bien-être, et l’environnement doit être
protégé au profit des générations présentes et futures par l’application de mesures législatives
et d’autres mesures raisonnables qui favorisent également un développement économique et
social justifiable.
Loi nationale de 1998 sur la gestion environnementale (NEMA – loi n ° 107 de 1998) : Cette
loi, telle que modifiée, est la principale loi qui donne effet à l’article 24 de la Constitution. La
législation environnementale énoncée à l’article 24 de la Constitution confère également au
spécialiste d’étude environnementale, au demandeur et à l’autorité compétente la responsabilité
de veiller à ce que cette législation ne soit pas enfreinte. Les Lignes directrices sectorielles pour
l’étude d’impact environnemental (2010) (décret gouvernemental n° 6541) décrivent plusieurs
responsabilités qui incombent au spécialiste d’étude environnementale, au demandeur et à
l’autorité compétente pour assurer la conformité avec le droit statutaire en matière
environnementale.
Règlements d’étude d’impact sur l’environnement, 2010 : Le projet de DGC de Medupi ayant
été lancé et enregistré auprès du département des Affaires environnementales en 2013, l’EIE a
été réalisée conformément aux réglementations de 2010 en la matière qui étaient alors en
vigueur. Cette série de dispositions réglementaires (décret gouvernemental R 543 - 545) a
ensuite été abrogée par les dispositions réglementaires de l’EIE de 2014 (décret gouvernemental
R982 - 985, tel que modifié par le décret gouvernemental R 325 - 327 (2017). L’annexe A du
projet de rapport d’impact environnemental contient le formulaire de demande d’EIE modifié
pour le projet de DGC de Medupi. Le complexe de DGC de Medupi comprend des activités
qui ont déclenché les activités citées dans l’avis énonçant les dispositions réglementaires d’EIE
2 (décret gouvernemental R 545) et exigent par conséquent une autorisation environnementale
avant de pouvoir être lancées. Les activités proposées incitent à un processus complet de
détermination de la portée et de l’impact environnemental.
Gestion environnementale nationale : La loi nationale sur la qualité de l’air (n° 39 de 2004 –
NEM:AQA) porte essentiellement sur la gestion holistique et intégrée de la qualité de l’air en
fonction des effets. Elle a pour objet la gestion des impacts négatifs de la pollution de l’air sur
l’environnement ambiant et établit des normes pour les niveaux de polluants dans l’air ambiant.
Elle prévoit également des normes d’émission pour réduire au minimum la quantité de pollution
qui pénètre dans l’environnement.
Normes d’émissions minimums : Les activités de la centrale de Medupi déclenchent l’activité
listée en catégorie 1 pour les installations de combustion, selon le Journal officiel n° 37054
publié le 22 novembre 2013, en vertu de la loi NEM:AQA. Les activités supplémentaires qui
seront entreprises à la centrale électrique de Medupi concernent la sous-catégorie 2.4 – Stockage
et manutention des produits pétroliers, et la sous-catégorie 5.1 – Stockage et manutention du
charbon et du minerai. Elles ont été autorisées également au titre de l’autorisation d’émissions
atmosphériques en vigueur. D’après les normes minimales d’émissions, la centrale de Medupi
4
devra se conformer aux normes de la « centrale existante » jusqu’au 1er avril 2020, où les normes
plus strictes de la « nouvelle centrale » seront applicables, à savoir des niveaux de SO2 inférieurs
à 500 mg/Nm³ dans des conditions normales de 10 % d’O2, de 273 K et de 101,3 kPa.
Normes nationales de qualité de l’air ambiant pour les principaux polluants : Les lignes
directrices et les normes de qualité de l’air sont essentielles pour une gestion efficace de la qualité
de l’air, car elles font le lien entre la source des émissions atmosphériques et les utilisateurs de
cet air sur le site récepteur en aval. Les normes de qualité de l’air ambiant visent à garantir des
niveaux d’exposition sûrs par heure, jour et année pour la majeure partie de la population, y
compris les très jeunes enfants et les personnes âgées, tout au long de la vie. Les normes
nationales de qualité de l’air ambiant (NAAQS) ont été déterminées sur la base des meilleures
pratiques internationales pour les PM 2,5, PM 10, SO2, NO2, le monoxyde de carbone (CO),
l’ozone (O3), le plomb (Pb) et le benzène (C6H6).
Zone prioritaire Waterberg-Bojanala : La centrale électrique de Medupi est située dans la
zone prioritaire Waterberg-Bojanala. En vertu de la NEM:AQA, des zones prioritaires du
bassin atmosphérique peuvent être déclarées en cas d’inquiétude au sujet de concentrations
élevées de polluants atmosphériques dans la zone. Le département des Affaires
environnementales (DEA) a identifié le potentiel d’une zone prioritaire du bassin
atmosphérique dans les environs de la municipalité du district de Waterberg (Journal officiel,
n° 33600, 8 octobre 2010), qui a ensuite été étendue pour inclure la municipalité du district
de Bojanala Platinum, la Province nord-ouest (Journal officiel, n° 34631 ; 30 septembre 2011).
La zone prioritaire Waterberg-Bojanala (WBPA) a été annoncée officiellement le 15 juin
2012 (Journal officiel, n° 35435).
Loi nationale n° 59 de 2008 sur la gestion écologique des déchets : Toutes les activités
de gestion des déchets sont régies par la loi n° 59 de 2008 sur la gestion écologique des déchets
(NEM:WA), telle que modifiée, et les dispositions réglementaires connexes. Afin de réguler les
activités de gestion des déchets et de s’assurer qu’elles ne nuisent pas à la santé humaine et à
l’environnement, la NEM:WA a introduit un processus d’agrément pour l’évaluation et
l’autorisation des activités de gestion des déchets, qui sera respecté par ce projet.
La loi nationale sur l’eau de 1998 (loi n° 36 de 1998) : Les activités associées au projet de
modernisation de la DGC de Medupi déclenchent un certain nombre d’utilisations des eaux
définies à l’article 21 de la loi nationale de 1998 sur l’eau (loi n° 36 de 1998 – NWA, voir le
tableau 5-3). Ces utilisations de l’eau ne sont possibles qu’avec l’obtention d’une autorisation
d’utilisation de l’eau de DWS.
5
2.3. Exigences législatives supplémentaires
Plusieurs textes de loi et lignes directrices supplémentaires peuvent avoir une incidence sur le projet de modernisation de la DGC de Medupi. Les exigences de ces
divers instruments ont été examinées, bien qu’une autorisation les concernant ne soit pas nécessairement obligatoire.
Lois, politiques, programmes et directives
Intérêt pour le projet
Loi sur les ressources du patrimoine
national, 1999 (loi n° 25 de 1999)
Au nombre des articles pertinents figure l’article 34 sur les structures : celles qui ont plus de 60 ans ne peuvent être démolies sans un permis délivré par l’autorité provinciale des ressources patrimoniales compétente. Aucune structure de plus de 60 ans n’a été consignée dans l’étude d’impact sur le patrimoine.
Loi sur les ressources du patrimoine national, 1999 (loi n° 25 de 1999)
Au nombre des articles pertinents figure l’article 35 : Archéologie, paléontologie et météorites. Les résultats de l’étude d’impact sur le patrimoine indiquent que la possibilité de trouver des fossiles dans une zone d’assemblage spécifique, soit dans des affleurements soit dans le substratum rocheux sur le site ne pouvait être exclue. La probabilité de trouver des fossiles pendant la phase d’excavation est élevée. Tout objet archéologique ou paléontologique qui se trouve sur le site doit être signalé à l’autorité provinciale des ressources patrimoniales. Les éléments archéologiques ou paléontologiques mis au jour ne peuvent être retirés de leur emplacement d’origine et endommagés, détruits ou modifiés avant qu’un permis ne soit délivré par l’autorité responsable des ressources patrimoniales.
Loi sur les ressources du patrimoine national, 1999 (loi n° 25 de 1999)
Au nombre des articles pertinents figure l’article 36 sur les sites de sépultures, à savoir que les sépultures découvertes ne peuvent être détruites ni endommagées, altérées, exhumées ou retirées de leur position initiale sans un permis délivré par la SAHRA ou une autorité provinciale responsable des ressources patrimoniales.
Loi sur les ressources du patrimoine national, 1999 (loi n° 25 de 1999)
Au nombre des dispositions pertinentes figure l’alinéa 38 (1) c) sur la gestion des ressources patrimoniales. Étant donné que
la zone de développement proposée peut dépasser 5 000 m2, avec la présentation de l’évaluation des impacts sur le
patrimoine à la SAHRA, l’autorité responsable des ressources patrimoniales a été avisée du projet et a reçu des informations
à son sujet. L’autorisation de procéder au développement est requise auprès de la SAHRA.
Loi sur les substances dangereuses, 1973 (loi n° 15 de 1973)
Cette loi contient des dispositions sur la définition, la classification, l’utilisation, l’exploitation, la modification, l’élimination et le rejet de substances dangereuses, par exemple, le stockage et la manipulation du diesel sur le site.
6
Loi sur la gestion environnementale : biodiversité, 2004 (loi n° 10 de 2004)
Les articles pertinents de cette loi sont l’article 53 (1) et l’article 53 (2). La loi n° 10 de 2004 sur la gestion de l’environnement au niveau national (NEM:BA) vise à protéger notamment les écosystèmes menacés, dont la liste est publiée dans le Journal officiel 34809 du 9 décembre 2011 (décret gouvernemental 1002 : articles pertinents, notamment article 53(1) et article 53(2) – Liste nationale ou écosystèmes menacés et nécessitant une protection. Aucun écosystème menacé répertorié ne se trouve dans l’empreinte de développement proposée de la centrale de Medupi ou de l’installation de DGC.
7
Lois, politiques, programmes et directives
Intérêt pour le projet
Loi sur la gestion environnementale des espaces protégés, 2003 (loi n° 57 de 2003)
La législation NEM:PAA porte essentiellement sur la protection et la conservation de zones écologiquement viables
représentatives de la diversité biologique de l’Afrique du Sud et de ses paysages terrestres et marins naturels, et concerne, entre
autres :
• la protection et la conservation de zones écologiquement viables représentatives de la diversité biologique de
l’Afrique du Sud et de ses paysages terrestres et marins naturels ;
• l’établissement d’un registre national de toutes les aires protégées nationales, provinciales et locales ; la gestion de ces
zones conformément aux normes nationales ;
• la coopération intergouvernementale et la consultation publique en matière d’aires protégées. Loi sur les services de l’eau, 1997 (loi n° 108 de 1997).
Cette loi prévoit, entre autres, une gestion et une conservation effective des ressources en eau.
Loi sur la conservation des ressources
agricoles, 1983 (loi n° 43 de 1983)
Parmi les articles pertinents figure l’article 6. Les dispositions relatives à la mise en œuvre des mesures de contrôle pour les espèces végétales exotiques et envahissantes doivent être respectées. Cette loi permet en outre la surveillance et la prévention des feux de veld par des mesures de contrôle prescrites.
Loi sur les forêts nationales (loi n° 84
de 1998) et réglementations
Au nombre des articles pertinents figure l’article 7, à savoir que nul ne peut couper, perturber, endommager ou détruire un arbre indigène vivant dans une forêt naturelle, sauf autorisation délivrée conformément à l’article 7 (4) ou l’article 23, ou dérogation aux dispositions du présent paragraphe publiée par le ministre dans le Journal officiel.
Parmi les articles pertinents figurent les articles 12 à 16 qui portent sur les essences protégées. Le ministre est compétent pour déclarer la protection d’un arbre, d’un groupe d’arbres, d’un bois ou d’arbres appartenant à une essence en particulier. En vertu de l’article 15, nul ne peut couper, perturber, endommager, détruire ou enlever une essence protégée ; ou collecter, enlever, transporter, exporter, acheter, vendre, donner ou de toute autre manière acquérir ou éliminer toute essence protégée, sauf en vertu d’une autorisation accordée par le ministre.
Loi sur le développement des
infrastructures, 2014 (loi n° 23 de
2014)
Les articles pertinents sont notamment les articles 7 à 8 et les annexes 1 et 3. Cette loi prévoit la facilitation et la coordination du développement des équipements publics d’importance économique ou sociale significative pour la République et la priorité donnée au développement des infrastructures dans la planification, l’approbation et la mise en œuvre. Cette loi identifie le développement des équipements de production d’énergie comme projets d’équipements stratégiques qui doivent être accélérés pour assurer la réalisation des avantages socio-économiques.
Loi nationale sur la circulation routière (loi n° 85 de 1993) (NRTA) et Réglementation nationale sur la circulation routière, 2000 (décret gouvernemental R225, 17 mars 2000) (NRTR)
Au nombre des articles pertinents figure le chapitre VIII de la NRNR. Outre la conformité relative à l’aptitude des conducteurs, à l’état des véhicules, au respect de la signalisation routière et à la réglementation concernant la charge de transport des véhicules, le chapitre VIII du NRTR prévoit des règles pour le transport des marchandises et des matières dangereuses par la route. Le carburant, les produits chimiques et les substances dangereuses seront transportés vers et depuis la centrale de Medupi pendant les phases de construction et d’exploitation.
8
Loi sur le clôturage (loi n° 31 de 1963)
Parmi les articles pertinents figure l’article 17, à savoir que toute personne qui érige une clôture peut défricher toute végétation le long du tracé de la clôture jusqu’à 1,5 mètre de chaque côté de celle-ci et enlever tout arbre se trouvant dans le tracé immédiat de la clôture. Cette disposition doit être lue conjointement avec les dispositions légales en matière d’environnement relatives à la protection de la flore.
Loi sur la santé et la sécurité au travail,
1993 (loi n° 85 de 1993)
Au nombre des articles pertinents figure l’article 8 sur les obligations générales des employeurs vis-à-vis de leurs employés.
L’un des articles pertinents est notamment l’article 9 sur les obligations générales des employeurs et des travailleurs indépendants vis-à-vis de personnes autres que leurs employés.
Loi sur les matières dangereuses (loi n° 15 de 1973) et réglementation
Cet instrument régit la classification, l’utilisation, l’exploitation, la modification, l’élimination ou le rejet de substances dangereuses.
Plan national de développement 2030 (NDP)
Le Plan national de développement vise à éliminer la pauvreté et à réduire les inégalités à l’horizon 2030, notamment par une croissance économique accélérée. Un approvisionnement sûr en électricité est essentiel pour ce faire, auquel contribuera le développement de la centrale électrique de Medupi.
NEM:WA – Stratégie nationale de
gestion des eaux (décret
gouvernemental n° 344 du 4 mai
2012)
La NEM:WA et la stratégie nationale de gestion des déchets (NWMS) s’articulent sur le processus par étape de gestion des déchets, approche globale qui guide la gestion des déchets en Afrique du Sud. Le processus comprend des options de gestion des déchets pendant le cycle de vie des déchets, classés par ordre de priorité décroissante : évitement et réduction des déchets, réutilisation et recyclage, valorisation, traitement et élimination en dernier recours. Il est donc nécessaire d’envisager la réutilisation et le recyclage de tous les déchets produits par la centrale de Medupi, en particulier les déchets commercialisables tels que le gypse.
Loi sur la gestion environnementale
du Limpopo, 2003 (loi n° 7 de 2003)
Cette loi a abrogé les anciennes lois des provinces de Lebowa, Gazankulu, Venda et du Nord ainsi que l’Ordonnance sur la conservation de la nature (Ordonnance des dispositions relatives aux demandes d’autorisation de retrait d’espèces. Elle contient également des mesures de protection pour les biotes et les systèmes terrestres et aquatiques. L’annexe 9 cite les espèces de plantes aquatiques interdites dans la province.
Plan de développement intégré final
de la localité de Lephalale (PDI)
2017/2018
La planification intégrée du développement est considérée comme un outil de planification et de budgétisation qui permet aux communes de délibérer sur les problèmes de développement identifiés par les communautés. Le plan de développement intégré de la localité de Lephalale reconnaît les vastes avantages socio-économiques que pourrait générer le développement et l’exploitation de la centrale de Medupi. Cependant, le développement de la centrale électrique a aussi exercé des pressions considérables sur la localité, qui doit fournir plus d’eau potable et d’électricité, étendre les systèmes de traitement des eaux usées et mettre à disposition des voies de transport acceptables.
9
Projet de cadre d’aménagement de la localité de Lephalale – mai 2017
Le projet de cadre d’aménagement de la localité de Lephalale reconnaît l’importance de la construction de la centrale de Medupi et souligne la nécessité de développer un réseau de transport multimodal pour optimiser la circulation des biens et des personnes entre les pôles de la province et, notamment, la centrale de Medupi.
Réglementations de la localité de
Lephalale
Les règlements pertinents comprennent les règlements de gestion des déchets, les infractions et les sanctions en la matière.
Livre blanc sur la politique de gestion environnementale pour l’Afrique du Sud (1998)
Par cette politique, le Gouvernement s’engage à donner effet aux nombreux droits constitutionnels liés à l’environnement.
Stratégie et plan d’action national pour la biodiversité (NBSAP)
L’élaboration de la NBSAP fait partie des obligations de l’Afrique du Sud en qualité de signataire de la Convention sur la biodiversité, et a été compilé par le ministère de l’Environnement.
Programme de contrôle de la santé des
écosystèmes aquatiques (NAEHMP)
et Programme sur la santé des cours
d’eau (RHP)
Le NAEHMP est un programme national géré par le service de qualité des ressources du DWS avec l’appui de la Commission de recherche sur l’eau (WRC), du Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR) et de divers organismes régionaux et provinciaux. L’objectif général du NAEHMP est de fournir des informations écologiques sur les cours d’eau sud-africains et les écosystèmes aquatiques plus vastes nécessaires à la gestion rationnelle de ces systèmes. La composante la plus connue du NAEHMP est le RHP.
Ecosystèmes prioritaires nationaux d’eau douce (NFEPA)
Le projet NFEPA est un projet multipartenaires du CSIR, de l’Institut national de la biodiversité Afrique du Sud (SANBI), de la Commission de recherche sur l’eau (WRC), du Département des eaux (DWA), du Département de l’environnement (DEA), du Fonds mondial pour la nature (WWF), de l’Institut sud-africain de la biodiversité aquatique (SAIAB) et des Parcs nationaux de l’Afrique du Sud (SANParks).
Stratégie nationale des ressources en
eaux (NWRS) 2
La NWRS2 (DWA 2013) s’appuie sur la première NWRS, publiée en 2004. La NWRS2 vise à garantir que les ressources en eau nationales sont protégées, utilisées, développées, conservées, gérées et contrôlées de manière efficiente et durable en vue de réaliser les priorités de développement de l’Afrique du Sud d’une manière équitable au cours des cinq à dix prochaines années.
10
Plan de conservation du Limpopo, version 2, 2013
Ce plan de conservation est conforme aux principes de la NEMA et de la NEMBA. Il est conçu pour soutenir la planification intégrée du développement et le développement durable en identifiant un ensemble efficace d’espaces critiques de biodiversité nécessaires pour atteindre les objectifs nationaux et provinciaux de biodiversité, selon une configuration moins conflictuelle avec les autres utilisations et activités des terres. Lorsque d’autres options sont possibles, les espaces critiques de biodiversité sont conçus pour éviter l’incompatibilité avec les PDI, les EMF et les cadres d’aménagement existants dans la région en favorisant la sélection de sites qui présentent le moins de possibilités de conflits avec d’autres utilisations des terres.
11
3.0. NÉCESSITÉ ET JUSTIFICATION DU PROJET
Le Projet de modernisation de la désulfuration des gaz de combustion (DGC) de Medupi a pour
objectif d’améliorer durablement la qualité de l’air ambiant dans la province de Limpopo. Pour ce
faire, il est prévu de réduire les émissions de SO2 de la centrale de Medupi, conformément à la
politique gouvernementale visant à répondre aux besoins énergétiques de l’Afrique du Sud d’une
manière écologiquement durable.
Le dispositif de DGC mettra la centrale de Medupi en conformité avec les normes d’émissions
nationales, ainsi qu’avec les directives de la Banque en matière de réduction de la pollution pour
les centrales électriques à combustible solide. L’intervention de la Banque aidera le Gouvernement
et Eskom à atteindre cet objectif. Par ailleurs, le projet de DGC contribuera au transfert de
connaissances et de technologies, qui pourrait conduire à la fabrication d’équipement de DGC et à
la création d’emplois. Le sous-produit de gypse issu de la DGC comblera le déficit
d’approvisionnement actuel de cet intrant dans le secteur de la construction. Le projet proposé est
conforme à la stratégie de la Banque visant à promouvoir une croissance inclusive sur le plan social
et durable sur le plan environnemental. Le projet répond directement à l’une des plaintes découlant
du processus en cours du Mécanisme d’examen indépendant de Medupi, à savoir que « les
communautés vivant à proximité de l’usine de Medupi devront supporter les coûts cachés,
notamment les effets sur la santé de la pollution atmosphérique, de niveaux élevés de dioxyde de
soufre (SO2) et de résidus de mercure dans l’eau, l’air et la terre, ainsi qu’un accès restreint à l’eau
et les effets sur les moyens de subsistance de la dégradation des terres et de l’eau dans une zone
essentiellement agraire ». Le projet permettra de réduire les émissions de SO2, mais aussi, grâce à
l’installation proposée de refroidisseur à gaz, de réaliser des économies d’eau dans une région où
les ressources en eau sont limitées. Dans l’intervalle, les activités préliminaires du projet et
l’organisation des financements ont débuté au titre du programme de valorisation des ressources en
eau de Makolo à la suite du décaissement de fonds publics (30 millions de ZAR) pour la composante
sociale. Le projet prévoit l’approvisionnement en eau nécessaire au fonctionnement des trois
dernières unités de DGC. Le calendrier fait état d’une disponibilité de l’eau un mois avant
l’installation.
4.0 SOLUTIONS DE RECHANGE
4.1 Autres technologies de DGC
Eskom a commandé une analyse coûts-avantages de la technologie de DGC par voie humide, par
voie sèche à lit fluidisé circulant (LFC) et par voie humide avec technologie de refroidissement des
gaz de combustion. Le rapport d’analyse a été finalisé le 9 janvier 2018. Le lecteur est encouragé à
demander plus d’informations, notamment celles figurant à l’annexe C-1 du rapport principal
d’impact environnemental. Les conclusions de l’analyse sont résumées dans les parties suivantes.
DGC par voie humide : Cette technique a une longue histoire d’application aux centrales électriques
à combustible fossile dans des unités de toutes tailles et est la plus utilisée à l’heure actuelle. Elle
offre une efficience d’élimination élevée pour les charbons à forte teneur en soufre et ne nécessite
qu’un seul récipient absorbant par chaudière. Le flux d’eaux usées généralement créé nécessitera
un traitement supplémentaire. La quantité d’eau utilisée dans la DGC par voie humide est supérieure
à celle d’une technologie DGC par voie sèche et à lit fluidisé circulant. L’application de la technique
par voie humide présente l’avantage de contribuer au développement socio-économique plus large
de Lephalale et de ses environs grâce à la possibilité d’utilisation de calcaire de qualité inférieure
provenant de zones plus proches de la centrale, ce qui n’est pas possible avec la DGC sèche. La
technique par voie humide présente l’avantage également de s’adapter à une utilisation efficiente
de l’eau, notamment la technique de refroidissement à sec, et à la politique de zéro rejet d’effluents
12
liquides lancée par Eskom. Une fois achevée, la centrale de Medupi sera la plus grande centrale
électrique au monde équipée d’un réacteur refroidi à sec. L’utilisation du refroidissement à sec fait
passer la consommation d’eau d’environ 2 l/kWh à 0,14 l/kWh.
DGC par voie sèche – LFC : Cette technique largement utilisée dans le monde entier est basée sur
l’utilisation d’un mélange de chaux, d’eau et de gaz de combustion chargé de cendres volantes dans
un réacteur pour éliminer le dioxyde de soufre de l’effluent gazeux de la chaudière. Ce processus
n’entraîne pas de flux d’eaux usées, cependant les cendres volantes générées dans le processus
nécessiteront un enfouissement. Cette technologie est limitée à des centrales de 450 MW et convient
mieux aux charbons moyens à forte teneur en soufre. Bien que la technologie DGC par voie sèche
soit légèrement plus économe en eau que la DGC par voie humide, la technologie DGC par voie
sèche a un coût d’immobilisation (9 %) et un coût opérationnel (53 %) plus élevés que la DGC par
voie humide.
DGC par voie humide et refroidissement des gaz de combustion : La combinaison de ces deux
techniques a le potentiel de réduire la consommation d’eau associée à DGC par voie humide. Elle
peut toutefois poser d’importantes difficultés d’ordre pratique compte tenu des besoins
d’exploitation et de maintenance des équipements de refroidissement du gaz comme indiqué par un
exercice d’étalonnage comparé à trois autres centrales électriques en Europe et en Chine. En plus
de coûts d’investissement supérieurs, la technologie de refroidissement des gaz de combustion
permettra de réduire la puissance produite par les centrales électriques et d’augmenter
invariablement la production de CO2 par mégawatt de la centrale.
Pour ces raisons, la DGC par voie humide avec refroidissement du gaz de combustion et la DGC
par voie sèche ne sont pas considérées comme des options envisageables à Medupi.
L’analyse alternative a conclu par conséquent que le dispositif de DGC par voie humide sans
technologie de refroidissement au gaz était la seule alternative possible adaptée aux conditions de
la centrale de Medupi.
4.2. Autres conceptions et configurations possibles : cour de triage
L’emplacement de la cour de triage et des équipements connexes est limité par l’espace disponible
sur le site proposé. La conception et la configuration de la cour de triage ont donc déjà été optimisées
afin d’accroître au maximum l’utilisation de l’espace disponible tout en tenant compte des
contraintes d’alignement liées à l’infrastructure existante et déjà opérationnelle. À ce titre, aucune
solution de rechange en matière de conception ou d’aménagement ne pourrait être envisagée pour
la configuration de la cour de triage proposée et les équipements connexes.
5.0. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DU PROJET
Un aperçu de l’environnement récepteur est résumé dans les paragraphes suivants. Il importe
toutefois de noter que les activités de modernisation de la DGC, en plus de la zone proposée où
la cour de triage et les structures connexes seront construites, se trouveront principalement à
l’intérieur de l’empreinte impactée de la centrale de Medupi. La figure 1 ci-après est une vue
aérienne de la centrale de Medupi. Des équipements ont été ajoutés depuis que la photographie a
été prise.
13
Figure1 : Photographe du site de la centrale de Medupi
5.1. Environnement naturel
5.1.1. Climat
Le régime climatique du secteur de Lephalale se caractérise par des étés chauds et des hivers doux.
Les précipitations moyennes annuelles à long terme sont de 485 mm, dont 420 mm entre octobre et
mars. La région connaît des températures élevées, en particulier pendant les mois d’été, où les
maximales supérieures à 40 ° C sont courantes. L’évaporation annuelle dans la zone est d’environ
2 281 mm. Le gel est rare (Bohlweki Environmental, 2006). La localité de Lephalale et la province
de Limpopo ont un bilan hydrique climatique généralement négatif et utilisent très peu d’eau à des
fins industrielles, minières, agricoles et domestiques.
La géologie locale de la région peut être subdivisée en deux types, l’un au nord, l’autre au sud. La
centrale de Matimba et tous ses équipements, à l’exception du dispositif d’élimination des cendres,
ainsi que de la mine Grootegeluk, se trouvent sur les sédiments du Karoo. Le dispositif
d’élimination autorisé, la centrale électrique Medupi et la trappe à cendres de Matimba sont situés
sur le grès de Waterberg, juste au sud de la faille d’Eenzaamheid (figure 8-6).
La zone est classée comme ayant une valeur nette climatique de près de 5, ce qui indique que
l’altération chimique et l’altération mécanique sont probables. D’après la description géologique de
la région, on peut s’attendre à ce que les sols résiduels soient généralement peu profonds et que les
sols transportés aient une épaisseur très variable.
14
5.1.2. Sols
Les principaux types de sols cartographiés dans la zone d’étude reflètent la géologie/lithologie hôte
des matériaux d’origine, tandis que la topographie et les conditions climatiques qui prévalent ont
influencé les formes de pédogenèse et de sols présentes dans la zone.
La présence du bassin minier permo-carbonifère du Waterberg, qui fait partie de la séquence du
Karoo, est notable dans la région. Ce bassin s’étend sur environ 90 km dans un axe est-ouest et sur
environ 40 km dans un axe nord-sud près de la frontière nord-ouest de l’Afrique du Sud, et se
poursuit au Botswana. Le gisement de charbon est délimité par des failles le long des marges sud et
nord et peut être classé comme un graben ou une dépression structurelle. La faille d’Eenzaamheid
forme la limite sud du gisement, où les strates du Karoo jouxtent les strates du groupe précambrien
du Waterberg.
5.1.3. Capacités foncières
Les terres de la zone du projet sont principalement de terres arables et des pâturages. Il importe de
noter en outre que les conditions préalables au développement ou le statu quo pour la zone visée
sont des conditions industrielles perturbées. Dans la plupart des cas, le site comprend des terrains
qui ont été défrichés ou perturbés dans une certaine mesure par le développement de la centrale.
5.1.4 Eaux souterraines
Les informations relatives aux ressources en eaux souterraines dans la zone d’étude proposée ont
été obtenues à partir de l’étude d’impact hydrogéologique réalisée par Golder Associates Africa
(Pty) Ltd (Brink & van der Linde, 2018), y compris la littérature citée dans le rapport d’étude. Ce
rapport d’étude spécialisé figure à l’annexe G3 du projet de rapport d’impact environnemental.
Eaux souterraines régionales : Deux systèmes d’eaux souterraines distincts et superposés sont
présents dans les formations géologiques des gisements de charbon en Afrique du Sud. Il s’agit de
l’aquifère supérieur altéré et du système de la roche fissurée sous-jacente.
Le système aquifère altéré est présent généralement dans les 5 à 15 m supérieurs et consiste
normalement en des couches de sol et de roche altérée. L’aquifère supérieur est associé à l’horizon
altéré. Dans les trous de sonde, l’eau se trouve souvent à cet horizon. L’aquifère est alimenté par la
pluie.
Dans un système aquifère fissuré, les grains de la nouvelle roche située sous la zone altérée sont
bien cimentés et ne permettent pas un écoulement d’eau significatif. Le mouvement des eaux
souterraines se produit par conséquent le long des structures secondaires telles que les fractures, les
fissures et les joints dans la roche. Ces structures sont mieux développées dans le grès et le quartzite,
d’où les meilleures propriétés d’écoulement de l’eau de ce dernier type de roche. Les filons-couches
et les dykes de dolite sont généralement imperméables au mouvement de l’eau, excepté à l’état
altéré.
Qualité des eaux souterraines : Il ressort d’une analyse de contrôle des eaux souterraines de 2016
que la qualité de l’eau des trous de sonde existants est de mauvaise qualité, les catégories allant de
la classe 0 (qualité d’eau idéale) à la classe IV (qualité inacceptable).
Alimentation de l’aquifère régional : D’après les cartes hydrogéologiques publiées (DWAF 1996),
la recharge moyenne de la zone d’étude est comprise entre 10 et 15 mm par an.
15
Niveaux d’eau souterraine et directions d’écoulement : D’après les données disponibles et les
études antérieures réalisées sur les eaux souterraines de la région, les niveaux d’eaux souterraines
varient de 4,41 à 69,98 mètres sous le niveau du sol, avec un niveau moyen de 30,4 mètres. Le débit
d’eau souterraine de la zone d’étude est en grande partie éloigné du site vers l’est/sud-est et vers le
nord-est, en direction de la rivière non pérenne du Sandloop.
Eaux de surface : Les informations relatives aux ressources en eau de surface dans la zone d’étude
proposée proviennent de l’étude d’impact des eaux de surface menée par Golder Associates Africa
(Pty) Ltd (Sithole et Jordaan, 2018) et de l’étude de la biodiversité et des milieux humides réalisée
par Natural Scientific Services (NSS) (Abell, et al., 2018), y compris les documents cités dans ces
rapports d’étude. Les rapports d’étude spécialisés font l’objet de l’annexe G-4 du projet de rapport
d’impact environnemental.
5.1.5. Réseau de drainage régional
La zone d’étude est située dans le bassin versant quaternaire A42J (figure 8-13) au sud du bassin
minier de Lephalale où de nombreux projets de développement minier sont prévus principalement
au nord de la ligne de faille d’Eenzaamheid. Il n’y a pas de cours d’eau pérennes provenant de la
zone elle-même. La rivière pérenne la plus proche est le Mokolo, dans lequel se déverse le courant
intermittent du Sandloop. Le Mokolo traverse l’A42J jusqu’au fleuve Limpopo.
Medupi est situé dans le bassin versant du Mokolo, où la rivière Sandloop non pérenne s’écoule
autour du site dans un axe est-nord-est jusqu’au point de confluence avec la rivière Mokolo à
environ 16 kilomètres en aval de la ville de Lephalale. Le site d’étude offre un relief essentiellement
plat dans la zone de gestion des eaux de Limpopo.
Utilisations de l’eau dans le bassin : L’eau du bassin versant est utilisée principalement à des fins
agricoles (87 %) et industrielles (13 %). La province de Limpopo et, en particulier le secteur de
Lephalale, est une zone de stress hydrique où l’évaporation est nettement supérieure aux
précipitations. L’exploitation des terrains agricoles et industriels situés dans la zone municipale
consomme beaucoup d’eau, ce qui signifie qu’il y a une forte demande en eau dans un bassin versant
déjà soumis au stress hydrique.
Dans le cadre des dispositions de la loi nationale sur l’eau (loi 39 de 1998 telle que modifiée),
énoncées dans la Stratégie nationale des ressources en eau, il est nécessaire de répondre aux besoins
en eau de la zone visée.
5.1.6. Biodiversité (écologie terrestre) et zones humides
Les informations relatives à la biodiversité et aux ressources des zones humides dans la zone
d’étude proposée sont extraites de l’Étude de la biodiversité et des zones humides réalisée par
Natural Scientific Services (NSS) (Abell, et al., 2018), y compris la littérature citée dans les
rapports d’étude.
La zone étudiée par NSS couvre en grande partie les zones non perturbées dans l’empreinte
existante de la centrale de Medupi, y compris la partie de la ferme sur laquelle se trouve
l’installation d’évacuation des cendres, ainsi qu’une zone tampon de 500 m à l’extérieur de la
limite de propriété de la centrale de Medupi. Dans cette EIE, seuls les ressources des terres humides
et les impacts possibles sur le site proposé de la cour de triage ou sur l’empreinte de l’installation
de DGC dans l’empreinte de la centrale de Medupi, ou dans un rayon de 500 m de ces sites, ont
été pris en compte cependant.
16
Cadre de biodiversité régionale (écologie terrestre) : La zone d’étude est située dans le bassin
versant de la rivière Mokolo (8 387 km2), où l’état de santé du système hydrographique varie de bon
à passable (RHP, 2006). La partie inférieure du Mokolo est l’habitat d’espèces de poissons
essentiellement rustiques et qui vivent dans des plans d’eau. Certaines espèces ont pu être perdues
en raison de la fragmentation de la rivière d’avec le fleuve Limpopo. Aucune espèce de poisson
nécessitant un débit continu n’a été enregistrée, mais il reste encore plusieurs espèces ayant besoin
d’eaux vives pour la reproduction, notamment le grand corégone (Labeobarbus marequensis) et
d’autres espèces de labeo. Cependant, aucune espèce de poisson exotique n’a été enregistrée.
5.2. Dimension socio-économique
La zone d’étude se trouve à environ 15 km à l’ouest de Lephalale dans la province de Limpopo.
La centrale électrique de Medupi est située dans la localité de Lephalale, qui fait partie de la
commune de district de Waterberg. La localité de Lephalale couvre une superficie de 19 605 km2
et comprend 12 quartiers et 38 villages.
La localité de Lephalale se caractérise par une combinaison d’établissements humains formels et
informels dans les townships. Marapong, établissement humain le plus proche de la centrale de
Medupi, se trouve à environ 8,6 km au nord-est, suivi d’Onverwacht, à environ 10,5 km à l’est de
la centrale. La ville de Lephalale est le troisième établissement humain situé à proximité de la
centrale électrique, à environ 12,6 km à l’est de Medupi et à l’est d’Onverwacht. Ces trois
établissements humains sont situés au nord et à l’est de Medupi et des installations d’évacuation
des cendres, avec des vents dominants qui soufflent du nord au sud et du nord-est au sud-ouest
vers Thabazimbi et le village de Steenbokpan (à une distance d’environ 27 km à l’ouest de
Medupi). Cela signifie que Marapong, Onverwacht et Lephalale ne seront probablement pas
affectés directement de manière significative par les émissions de Medupi selon la direction des
vents et les variables déterminées.
Les industries lourdes comprennent la centrale électrique de Medupi nouvellement construite, la
centrale existante de Matimba, la mine de charbon de Grootegeluk et de Sasol, qui sont toutes situées
à l’ouest de la ville de Lephalale à proximité de Marapong. Plusieurs nouvelles mines sont en cours
de planification et certaines sont déjà en service et extraient, entre autres ressources, du charbon et
du platine. Le charbon est actuellement la principale ressource exploitée à Lephalale, les réserves de
charbon du Waterberg représentant 40 % des réserves sud-africaines, exploitées pour alimenter deux
centrales électriques dans la région et l’industrie pétrochimique Sasol de liquéfaction du charbon.
Une troisième centrale est prévue dans la région et soumise actuellement à un processus
d’approbation.
Dans la localité de Lephalale, les terres sont exploitées pour l’agriculture, l’élevage de gibier,
l’élevage de bétail, les activités industrielles telles que l’exploitation minière, la production
d’électricité et l’approvisionnement en eau à usage domestique et industriel. Ces activités
représentent 87 % de l’utilisation totale des terres de la localité de Lephalale. Cette dernière et le
district de Waterberg sont caractérisés par un certain nombre de fermes à gibier et de zones de
conservation, les montagnes du Waterberg bénéficiant d’un statut de conservation au niveau national.
5.2.1 Connectivité routière
La zone d’étude est caractérisée par un certain nombre de routes secondaires. Nelson Mandela Drive
traverse la ville de Lephalale, puis Onverwacht vers la centrale de Medupi. À l’est, cette voie rejoint
la R510, qui relie Lephalale à Thabazimbi au sud, à l’ouest de la rivière Mokolo. Parmi les autres
routes secondaires reliées à la R510 qui permettent d’accéder à Lephalale, citons la R518 et la R33.
Une ligne de chemin de fer provenant de la mine de Grootegeluk passe à l’est et au sud de la centrale
17
électrique de Medupi et s’étend vers l’ouest au sud de l’installation d’évacuation des cendres, puis
vers le sud en direction de Thabazimbi. Il s’agit de la seule ligne ferroviaire relevée dans la zone
d’étude.
5.2.2. Dynamique démographique de Lephalale
D’après la stratégie de développement économique local pour la localité de Lephalale, la population
de Lephalale a augmenté de 45 % entre 2001 et 2014, passant de 85 155 à 123 869 habitants (Plan
de développement intégré (PDI) de la localité (statistiques 2016-2017 citées dans Tomose et al.,
2018). Les dernières statistiques rapportées dans le PDI pour la localité indiquent que la population
totale est d’environ 140 240 habitants (localité de Lephalale, 2017).
Le centre-ville de Lephalale connaît une des poussées démographiques les plus importantes de la
province de Limpopo, que l’on observe également au sud de la localité de Lephalale. Par exemple,
Thabazimbi a enregistré une croissance démographique de 35 %, Mookgopong de 13 %, Modimolle
de 11 %, Bela-Bela de 36 % et Mogalakwena de 11% sur la même période. Dans la localité de
Lephalale, l’afflux peut être attribué directement à la construction du projet de centrale au charbon
de Medupi et des équipements connexes. Il est supposé en outre que l’augmentation globale de la
population de la région pourrait découler de projets futurs associés aux bassins houillers du
Waterberg, par exemple l’expansion de l’industrie minière ainsi que le projet d’industrie
pétrochimique de liquéfaction du charbon, notamment Sasol Mafutha 1 à Lephalale (Tomose et al.,
2018).
5.2.3. Éducation et niveaux de compétence dans la localité de Lephalale
La localité de Lephalale dispose d’un total de 94 structures éducatives diverses et variées réparties
dans toute la commune. Selon le rapport sur le PDI de la localité (2015-2016), plus de 95 % de la
population se trouvent à moins de 30 minutes à pied de l’établissement d’enseignement le plus
proche. L’accessibilité des établissements scolaires dans les zones rurales est relativement bonne,
en particulier pour les écoles primaires. L’accessibilité des établissements du secondaire laisse
toutefois à désirer, étant donné qu’un certain nombre d’élèves se trouvent encore à plus de 10 km
de l’établissement le plus proche. Les difficultés d’accès à l’enseignement secondaire expliquent le
faible nombre d’élèves qui poursuivent des études supérieures. L’absentéisme pourrait s’expliquer
par le fait que les apprenants soient découragés de parcourir de longues distances pour aller étudier,
d’autant qu’il faut aussi supporter le coût des transports publics, d’où de mauvais résultats en fin
d’année qui empêchent la poursuite des études.
5.2.4. Santé et bien-être de la communauté dans la localité de Lephalale
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté en 2012 qu’un décès sur huit dans le monde
était dû à la pollution de l’air. La pollution est soit extérieure (ambiante) soit intérieure. L’OMS a
conclu par ailleurs que 88 % des décès prématurés survenaient dans les pays à revenu intermédiaire
ou faible dont l’économie est basée sur le charbon, comme c’est le cas pour l’Afrique du Sud.
À Lephalale, le charbon est la principale source de pollution tout au long de son cycle de vie, de
l’extraction à la combustion en passant par l’élimination. Il contribue à la pollution de l’air ambiant
et intérieur par une large gamme de polluants tels que les particules (fines/poussière), SO2, NO2, O3
(ozone) (Itzkin, 2015, cité dans Tomose, et al., 2018). Les combustibles fossiles liquides
brûlés/utilisés par les voitures émettent du monoxyde de carbone (CO), tandis que les autres
polluants généraux connus comprennent le plomb et les composés organiques volatils.
18
5.2.5. Développement économique dans la localité de Lephalale
La localité de Lephalale se trouve actuellement dans la deuxième phase d’investissement public
considérable, estimé à 140 milliards de ZAR sur six ans. Avec les développements anticipés
d’Eskom, les mineurs de charbon prévoient des développements pour répondre à la demande accrue
de charbon. Citons à ce titre la mine de charbon de Grootegeluk appartenant à Exxaro. Dans le cadre
de son programme d’expansion minière, Exxaro a annoncé la construction d’une nouvelle mine de
charbon à Thabametsi. Exxaro prévoit également le développement d’une centrale électrique
indépendante de 1 200 MW qui sera rattachée à la nouvelle mine.
Les nouvelles mines de charbon et les nouvelles centrales pourraient entraîner une multiplication
par six du nombre de ménages à Lephalale et dans les environs. Cela créera une demande importante
de matériaux de construction et aura des répercussions positives sur le développement du commerce
de détail, des services et des petites industries. On s’attend à un essor économique sur 30 ans
impulsé par la nouvelle centrale et toute l’activité minière.
5.2.6 . Taux d’emploi et de travail dans la localité de Lephalale
Le taux de chômage à Lephalale est de 22,2 %, ce qui est nettement inférieur à la moyenne
provinciale de 32,4 %, d’après le recensement national de 2011. Le taux de chômage des jeunes est
de 27 % actuellement, ce qui est inférieur également à la moyenne provinciale de 42 % du Limpopo.
Cette situation s’explique en grande partie par les développements locaux associés à la centrale
Medupi et à l’expansion de la production de charbon, qui peut être considérée comme ayant absorbé
une grande partie de la population active latente.
L’emploi dans le secteur a considérablement changé au cours des vingt dernières années : la baisse
notable de l’emploi lié à l’agriculture contraste avec une augmentation notable des possibilités
d’emploi dans le secteur minier depuis le début des années 2000, ce qui ressort clairement de la
figure 8-27 ci-après.
5.2.7. Ressources en eau
Le grand barrage de Mokolo, construit à la fin des années 1970 et achevé en juillet 1980, alimente
la localité de Lephalale (DWS, 2009, cité dans Tomose et al., 2018). Il était destiné à alimenter en
eau la centrale de Matimba, la mine de charbon de Grootegeluk et la localité de Lephalale à des fins
d’irrigation en aval du barrage (activités agricoles). Il convient d’affirmer par conséquent qu’avant
2008, l’alimentation en eau de la localité de Lephalale dépendait uniquement de ce barrage.
En raison d’une croissance industrielle et d’une urbanisation rapides, le barrage de Mokolo n’a pas
pu approvisionner la localité de Lephalale après 2008. Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement
a commandé le Projet d’accroissement des ressources en eau de Mokolo Crocodile (Ouest) pour
répondre aux futures demandes en eau de la localité de Lephalale.
92 % des équipements hydrauliques de la commune ont plus de 20 ans et 16 % du système
d’approvisionnement en eau sont considérés comme étant en mauvais ou très mauvais état. Au
nombre des difficultés supplémentaires qui se posent pour les équipements hydrauliques figurent :
(i) de faibles rendements de trous de soude en milieu rural ; (ii) des services d’eau en vrac arrivant
à saturation dans les zones urbaines ; (iii) des raccordements illégaux dans les zones rurales ; (iv)
un manque de responsabilité en ce qui concerne les pertes d’eau ; (v) une disponibilité limitée de
l’eau souterraine dans les zones rurales ; et (vi) une eau potable de mauvaise qualité en milieu rural.
19
5.2.8. Services d’assainissement
L’assainissement est un autre service social directement lié à la disponibilité des ressources en eau.
L’étude des équipements connexes dans la zone du projet située autour de la centrale électrique de
Medupi a montré que 94 % des équipements de la municipalité avaient plus de 20 ans. Environ
15 % du réseau d’assainissement ont été identifiés comme étant en très mauvais état. Du fait de leur
dégradation avancée, les équipements risquent d’être déficients et de nécessiter des travaux de
réfection et un renouvellement (localité de Lephalale, 2014, tel que cité dans Tomose et al., 2018).
Au vu des problèmes d’assainissement, il est nécessaire de réaménager les réseaux d’égouts
existants dans la ville de Lephalale et à Onverwacht pour réduire le nombre de stations de pompage.
Par ailleurs, la région n’a pas suffisamment de ressources en eau et d’équipements pour accueillir
un système d’assainissement hydrique pour tous les ménages. Plus de la moitié des ménages de la
localité n’ont pas de toilettes hygiéniques.
5.2.9. Patrimoine, archéologie et paléontologie
Le patrimoine archéologique sud-africain couvre toutes les périodes de l’âge de pierre et de l’âge de
fer et des périodes historiques plus récentes. Ce riche patrimoine culturel comprend également des
lieux d’importance culturelle qui présentent un intérêt pour les divers groupes de personnes qui y ont
vécu et où les descendants continuent de vivre.
Les informations relatives aux ressources patrimoniales, archéologiques et paléontologiques dans la
zone d’étude proposée sont extraites du rapport du spécialiste de l’étude d’impact patrimonial
(Tomose & Sutton, 2018) et du rapport du spécialiste de l’étude paléontologique (Tomose &
Bamford, 2018) entreprises par NGT Holdings, y compris les documents cités dans ce rapport.
6.0. ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET MESURES D’ATTÉNUATION
PROPOSÉES
6.1. Méthode d’étude d’impact
Les impacts identifiés au cours de cette EIE et les mesures d’atténuation ou de gestion sont
proposés pour éviter, diminuer au minimum, réduire ou gérer les impacts potentiels. À des fins
d’uniformité, une méthode standard d’étude d’impact a été utilisée par tous les spécialistes et par
le spécialiste d’étude environnementale de sorte qu’un large éventail d’impacts puisse être
comparé. La méthode d’étude d’impact prévoit l’étude des impacts par rapport aux critères
indiqués ci-après. Les paragraphes suivants résument les impacts identifiés et les mesures
d’atténuation correspondantes. Les détails sont contenus dans le rapport d’impact environnemental
principal.
6.2. Géologie et durabilité géotechnique
La géologie et les conditions géotechniques dans la zone proposée pour la cour de triage et le
dispositif de DGC dans l’empreinte de la centrale de Medupi ont été prises en compte à
l’évaluation. Sur la base des informations disponibles, le spécialiste en géotechnique a entrepris
une évaluation qualitative basée sur l’avis professionnel de l’impact de la géologie sous-jacente
sur les développements d’équipements proposés.
Système de DGC dans l’empreinte de la centrale de Medupi
Sur la base des informations existantes, notamment la référence 12087-8856-1 du rapport Golder
intitulé « Centrale de Medupi : étude des eaux souterraines peu profondes » (Medupi Power Station:
20
Shallow Groundwater Study), datée de juin 2009, les sols se présentent dans l’empreinte de la
centrale de Medupi comme suit :
• le site repose sur une séquence de galets, de conglomérat quartzique altéré avec du conglomérat quartzitique frais et fracturé en profondeur ;
• le conglomérat est interstratifié avec des bandes de siltite gris bleuté. Le forage a montré que le siltite formait des couches discontinues qui vont jusqu’à 50 cm
d’épaisseur mais la plupart du temps ont environ 20 cm d’épaisseur ;
• l’altération superficielle survient généralement à faible profondeur (< 5 m), tandis que dans certains forages, une seconde zone fracturée et altérée associée est observée et
se trouve normalement entre 7 et 14 m ;
• certains forages ne présentaient pas d’altération superficielle, tandis que les forages à l’extrême nord ou à l’ouest présentaient des altérations profondes, jusqu’à 21 m ;
• des percussions d’eau ont été réalisées dans 14 des 35 forages à des profondeurs comprises entre 6 m et 10,5 m sous la surface ;
L’étude a conclu que :
• les systèmes de fondation standard devraient être applicables, comprenant généralement des fondations peu profondes ;
• l’excavabilité devrait être douce à intermédiaire, avec des roches dures (forage et dynamitage) pour l’excavation dans des roches moyennement altérées ou plus dures
(en fonction du lieu, mais généralement à une profondeur inférieure à environ 5 m).
Cour de triage, y compris les installations de manutention du calcaire et du gypse et les équipements
connexes
Une étude qualitative (avis professionnel) des conditions géotechniques sur le site de la cour de
triage a été entreprise. Les conclusions suivantes ont été dégagées :
• l’excavation des puits d’essai et les levés géophysiques font état de sables silteux de densité moyenne entre 1,1 m et 1,8 m posés sur un gravier dense situé entre 1,5 m et
2,4 m, puis sur un quartzite de roche très tendre, un rejet de tractopelle à 1,8 m de
quartzite semi-dur sur un emplacement de la fosse d’essai, et finalement un rejet sur
lit rocheux ferrugineux à 2,4 m.
• Les données et renseignements sur les deux trous de forage les plus proches de la cour de triage ont révélé qu’un forage était sec tandis que l’autre présentait des niveaux
d’eau à 2,6 m sous la surface. Le trou de forage sec révèle un quartzite
conglomératique légèrement et modérément altéré dans les zones inférieures à 3,5 m
de profondeur, devenant non altéré à partir de 14,5 m de profondeur, tandis que le
forage contenant de l’eau indiquait la limite entre le quartzite légèrement à
modérément altéré et le quartzite non altéré à 16,5 m.
Il est proposé que l’installation de déchargement de calcaire de la cour de triage ait une profondeur
de 15 m. Les éléments suivants sont interprétés sur la base de ce qui précède :
21
• Une excavation en roche dure (forage et dynamitage) sera requise à partir d’une profondeur d’environ 2 m.
• Selon l’épaisseur des sols superficiels et des matériaux de remblais du secteur, une provision pour imprévus doit être envisagée en cas de découverte de roches lors de
l’installation des équipements ou de fondations peu profondes où l’excavation de
roche dure (marteau hydraulique ou forage et dynamitage) peut être nécessaire.
• Les fondations standards, telles que les fondations peu profondes et les fondations en bandes, devraient être possibles dans la zone.
• Les excavations profondes devraient nécessiter une consolidation et/ou une stabilisation, en particulier à faible profondeur. En fonction de la qualité de la roche
et du degré de fracturation, la moitié inférieure de l’excavation de 15 m de profondeur
peut être non renforcée et non stabilisée.
• Des eaux souterraines peuvent être présentes à faible profondeur dans l’excavation. Le volume d’infiltrations d’eau devrait être relativement faible et se réduire à mesure
que l’excavation progresse dans des roches moins fracturées.
Les études disponibles et l’avis de spécialistes ne font état d’aucun aléa géotechnique significatif ni
d’aucune erreur fatale. Toutes les considérations géotechniques susmentionnées peuvent être
atténuées au moment de la conception des installations.
6.3. Capacité des sols et des terres impactés
Pour ce qui concerne l’étude des impacts potentiels du projet de cour de triage et des équipements
de DGC sur les capacités des sols et des terres, il importe de noter tout d’abord que les conditions
préalables au développement ou le statu quo pour la zone visée équivalent à des conditions
industrielles perturbées. Le site comprend pour l’essentiel des terrains qui ont été défrichés ou
perturbés dans une certaine mesure par le développement de la centrale existante.
Phase de planification / pré-développement : capacités des sols et des terres
Aucun impact potentiel sur les sols ni sur l’utilisation des terres n’a été identifié pendant la phase de
planification et de pré-développement. La centrale de Medupi a été conçue pour la DGC par voie
humide, et la mise en adéquation du système de DGC, de la cour de triage et des équipements connexes
ont été prédéterminés au cours des phases de planification de la centrale à proprement dit. Bien que la
conception de l’infrastructure soit toujours requise aux fins d’harmonisation avec les équipements
connexes à la centrale de Medupi, des travaux intrusifs préalables à la construction n’ont pas été requis
pour éclairer la conception.
Phase de construction phase : capacité des sols et des terres
Impact 1 : Perte de ressources utilisables (stérilisation et érosion), compactage et contamination
ou salinisation
Pendant la construction, on s’attend à ce que les sols de la zone de développement soient mis à nu,
avant de procéder à la préparation des aires de dépôt, des zones de stockage et de la surface pour la
construction des installations.
22
Impact existant : La majeure partie du site de développement dans l’empreinte proposée du projet
de DGC a été dégarnie de la terre végétale et transformée à des fins de construction ; une perte
potentielle de couche arable est donc déjà survenue. En revanche, une grande partie de la cour
de triage possède encore une végétation intacte, qui sera enlevée par la suite ; la couche arable
sera dégarnie pendant la phase de construction.
Impact cumulatif : les activités de construction, en particulier sur l’empreinte de la cour de triage,
contribueront à la perte potentielle de terre végétale si elles ne sont pas gérées et atténuées à des
niveaux acceptables. Le projet de modernisation proposé, s’il est mal géré et ne prévoit pas de
mesures d’atténuation, aura certainement une incidence négative MODÉRÉE à ÉLEVÉE, qui
affectera le site de développement et ses environs immédiats à moyen et à long terme (durée de vie
du projet et éventuellement au-delà).
Atténuation : La perte, le degré de contamination, le compactage et l’érosion de cette ressource
peuvent être atténués et réduits à un niveau plus acceptable grâce à de bonnes mesures de gestion.
Pour ce faire, il importe : i) de limiter la zone d’impact à une empreinte aussi réduite que possible ;
ii) d’éviter les groupes de sols sensibles ; iii) de réhabiliter simultanément tous les sites affectés qui
ne sont pas requis pour l’opération ; iv) de dégarnir efficacement le sol pendant les mois les moins
venteux où les sols sont moins sujets à l’érosion, si possible ; v) de revêtir efficacement tout berme
et tout stocks de terre ; vi) de limiter le mouvement de véhicules sur les zones non protégées ou
sensibles, ce qui réduira le compactage.
Impact résiduel : Les procédures de gestion susmentionnées réduiront probablement le degré
d’incidence négative et l’impact de risque, qui passera à MODÉRÉ ou FAIBLE. Sur la base des
activités historiques (nature perturbée du site), ces éléments sont particulièrement susceptibles de
se produire.
Phase opérationnelle : capacité des sols et des terres
Impact 1 : Perte de ressources utilisables (stérilisation et érosion), compactage et contamination ou
salinisation
La perte de ressources utilisables des sols pendant la phase d’exploitation est liée au potentiel de
déversement et de contamination des matériaux sur site et stockés, à la contamination due au
ruissellement d’eaux insalubres et/ou au dépôt et à la dispersion de poussières contaminées, à la
dénutrification des sols stockés en raison d’un écoulement excessif et du lessivage des substances
nutritives et des métaux par l’eau de pluie sur des sols non consolidés et mal protégés.
Impact effectif : La réhabilitation au moyen de terres stockées dans des zones où des
infrastructures temporaires ont été construites ou des zones ont été dégagées pendant la phase de
démarrage et de construction comptera parmi les impacts positifs.
Impact cumulatif : Cela concerne la couche arable stockée ou les terres in situ en raison du
déversement de substances dangereuses, du compactage dû à la circulation incontrôlée de
véhicules et de piétons et à la perte de terre végétale causée par une mauvaise gestion de l’érosion
et des activités de manipulation.
Dans le scénario sans mesures de gestion, ces activités auront probablement une incidence
négative MODÉRÉE à ÉLEVÉE qui affectera l’empreinte et les sites adjacents de développement
sur le moyen et long terme. Ces effets sont particulièrement susceptibles de se produire.
23
Les impacts sur les sols pendant la phase d’exploitation peuvent être atténués par des procédures
de gestion bien entamées comprenant : i) la réduction au minimum de la zone pouvant être
potentiellement affectée (érodée, compactée, stérilisée ou dénitrifiée) ; ii) le remplacement rapide
des sols de manière à réduire au minimum la zone affectée et perturbée ; iii) une couverture du
sol efficace et une protection adéquate contre le vent (émission de poussière) et la contamination
de l’eau insalubre – végétalisation et/ou revêtement de roche ; iv) une gestion interne stricte de
tous les aspects susceptibles de contaminer le sol, par exemple l’entretien des véhicules,
l’entretien de tous les moyens de transport, la gestion des déversements, etc.
Impact résiduel : À long terme (vie de l’exploitation et au-delà) et si elles sont correctement mises
en œuvre, les mesures d’atténuation ci-dessus réduiront probablement l’impact négatif sur les
réserves de sol utilisables à un niveau MODÉRÉ à FAIBLE sur le moyen terme ; ces éléments
sont particulièrement susceptibles de se produire.
Toutefois, si les sols ne sont pas conservés/stockés et gérés et si un plan de gestion viable n’est pas
mis en œuvre, l’impact résiduel entraînera des coûts supplémentaires et aura un impact sur les zones
secondaires (bancs d’emprunt, etc.) pour l’obtention de matériaux de recouvrement.
Phase de déclassement et de clôture : capacités des sols et des terres
Impact 1: Perte nette des volumes de sol et du potentiel d’utilisation en raison du changement de
situation matérielle (physique et chimique) et de la perte de base nutritive.
Impact existant : Les impacts sur les ressources du sol pendant la phase de déclassement et de
fermeture sont positifs (réduction des zones de perturbation par réhabilitation et retour du potentiel
d’utilisation du sol) mais aussi négatifs (perte de sols, érosion, compactage et contamination de la
ressource naturelle).
Impact cumulatif : L’impact restera probablement la perte nette de la ressource du sol si aucune
stratégie d’intervention ou d’atténuation n’est mise en œuvre. Le potentiel d’intensité restera
MODÉRÉ et négatif à moyen et court terme pour toutes les activités s’il n’y a pas de gestion active
(réhabilitation et intervention) dans la phase de déclassement ; par ailleurs, la fermeture ne sera pas
possible. Les impacts sont susceptibles de se limiter à la zone de développement et à sa zone tampon
adjacente.
Cela étant, avec des interventions et une gestion bien planifiées, il y a un potentiel d’intensité
positive MODÉRÉE à ÉLEVÉE à mesure que les sols seront remplacés et que la fertilisation des
sols sera mise en œuvre après le retrait des installations.
La réhabilitation en cours pendant les phases d’exploitation et de déclassement aura un impact net
positif à long terme sur les sols, sachant que la capacité des terres sera probablement réduite à l’état
de pâturage.
Impact résiduel : À la clôture de l’exploitation, l’impact négatif à long terme sur les sols passera
de MODÉRÉ à FAIBLE si le plan de gestion établi dans le programme de gestion
environnementale est effectivement mis en œuvre. Ces impacts, très susceptibles de se produire,
seront confinés au site de développement et à ses environnements avoisinants.
6.4. Eaux souterraines
Le spécialiste des eaux souterraines a entrepris une évaluation qualitative (avis professionnel)
de l’impact potentiel de certains aspects ou activités sur les ressources en eau souterraine situées
24
sous la cour de triage et la zone d’étude des équipements de DGC sur le site de la centrale de
Medupi. L’étude qualitative a pris en considération les études sur les eaux souterraines réalisées
pour l’EIE initiale de la centrale de Medupi, ainsi que les études subséquentes sur les eaux
souterraines et les rapports de suivi entrepris dans la zone d’étude proposée. Des évaluations
qualitatives ont été entreprises pour les aspects/activités suivants :
• le transport par camion des déchets de type 1 vers un site d’élimination des déchets dangereux ;
• la construction et l’exploitation du système de DGC sur l’empreinte de la centrale électrique de Medupi, y compris tous les équipements associés et les processus
nécessaires pour soutenir son exploitation ;
• la construction et l’exploitation de la cour de triage, des installations de traitement du calcaire et du gypse, y compris les installations de stockage de diesel et les
équipements connexes entre la centrale électrique Medupi et l’installation
d’évacuation des cendres ;
Avis professionnel sur le camionnage des déchets de type 1 vers un site d’élimination des déchets
dangereux
Pendant une période de cinq ans au cours de la phase d’exploitation, les boues et les sels seront
transportés par camion vers un site autorisé d’élimination des déchets dangereux. Les impacts
possibles sur le régime des eaux souterraines associés au processus de transport par camion des
déchets de type 1 vers un site d’élimination des déchets dangereux autorisé se fondent sur une
évaluation simplifiée des risques pour les eaux souterraines. L’appréciation se fonde sur le risque
ou impact possible des activités du processus de camionnage des déchets de type 1 sur le régime
des eaux souterraines. L’étude s’appuie quant à elle sur les résultats positifs et négatifs de l’impact
ou du risque sur le régime des eaux souterraines.
Il est donc conclu, sur la base de l’évaluation des risques simplifiée pour les eaux souterraines, que
le transport par camion des déchets de type 1 vers un site d’élimination des déchets dangereux
autorisé a effectivement un impact positif sur le site puisque les déchets dangereux sont évacués
du site de manière responsable et éliminés sur un site autorisé de gestion des déchets.
Étude d’impact du système de DGC sur les ressources en eaux souterraines
Le spécialiste des eaux souterraines a fourni une étude d’impact pour déterminer si les ressources
en eaux souterraines pouvaient être affectées par la construction et l’exploitation du système de
DGC ainsi que tous les équipements connexes dans l’empreinte centrale de Medupi. D’après la
vue aérienne, il est évident que toute la zone d’empreinte des équipements de DGC de Medupi
est perturbée pendant les activités de construction à la centrale.
L’impact prévu du système de DGC sur la qualité, le volume et le débit des eaux souterraines est
de faible importance à toutes les phases si les mesures d’atténuation proposées sont mises en
œuvre avec succès. Le spécialiste a donc conclu que la construction et l’exploitation du système
de DGC entraîneraient une légère modification du volume d’eau entrant dans la conservation des
eaux souterraines (recharge réduite par rapport aux conditions du statu quo) et des changements
négligeables dans le régime d’écoulement des eaux souterraines.
Étude d’impact de la cour de triage et des équipements connexes sur les ressources en eaux
souterraines
25
Le spécialiste des eaux souterraines a fourni une étude d’impact pour déterminer si les ressources
en eaux souterraines pouvaient être potentiellement impactées par la construction et l’exploitation
de la cour de triage, des installations de traitement du calcaire et du gypse et de tous les
équipements connexes.
En se fondant sur l’appréciation de l’impact, le spécialiste a conclu que l’impact prévu de la
construction et de l’exploitation de la cour de triage et des équipements connexes sur la qualité, le
volume et le débit des eaux souterraines était faible à toutes les phases après la mise en œuvre réussie
des mesures d’atténuation proposées.
Mesures d’atténuation proposées pour les impacts sur les eaux souterraines
Les mesures de gestion et d’atténuation proposées par le spécialiste sont décrites ci-après.
• Des procédures de travail sécuritaires pour les travaux de construction devraient être mises en place afin de réduire au minimum le risque de contamination de
l’environnement et des eaux souterraines en cas de déversement.
• Tout déversement accidentel doit être consigné de manière quantitative.
• Tout déversement accidentel doit être nettoyé immédiatement pour limiter la contamination et si l’intensité est élevée, l’impact doit être inversé par les mesures
d’atténuation et de gestion applicables.
• Un contrôle mensuel des eaux souterraines est recommandé dans le cadre des mesures d’atténuation et de gestion de l’installation d’élimination autorisée existante. Ce
contrôle à inclure dans le dispositif de contrôle général fonctionnera comme un
système d’alerte précoce pour la migration des contaminants (le cas échéant).
• Une inspection doit être menée fréquemment pendant la construction et l’entretien des équipements construits.
6.5. Impact sur les eaux de surface
Étude d’impact du système de DGC, de la cour de triage et des équipements connexes sur les
ressources en eaux de surface
Au cours de l’examen des impacts potentiels, il a été noté que la centrale de Medupi avait déjà une
empreinte affectée où les activités proposées seraient mises en œuvre. Il y a donc déjà un impact sur
l’environnement.
Cumulativement, il n’y a aucun impact supplémentaire prévu sur l’environnement en raison du lieu
des activités proposées. Avec les mesures d’atténuation, l’impact résiduel de la pollution des eaux
de surface sera faible en raison de la probabilité de déversement d’eau insalubre dans
l’environnement à partir de la centrale Medupi. Un bon entretien du système de gestion des eaux
pluviales portera l’apprécia
Top Related