Revue de presse « Défense »
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Le 13 janvier 1898, Emile Zola publie « j’accuse ».
Date : 13 janvier 2015
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Le porte-avions français Charles de Gaulle a appareillé pour le Golfe et
l’Océan Indien
Les militaires massivement engagés sur le territoire national
On n’empêchera pas un nouvel attentat
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Kazakhstan et l’Union eurasiatique : quels sont les enjeux de l’adhésion ?
Affirmant que son gouvernement combat seul les djihadistes, le premier ministre libyen sollicite l’aide internationale
Salman, futur roi saoudien, un homme très lié au Maroc
Les attentats à Paris : quel point de vue depuis les Etats-Unis ?
3) Armements - Industries - Économie :
Budget militaire et la chaîne des fournisseurs au cœur des préoccupations du Gifas
Chine : excédent record, mais trompeur ?
Rafale : l’Inde demande à la France de définir sa position d’ici avril : un ultimatum ?
Airbus : moins d’avions que Boeing en 2014, mais reste numéro 1 pour les commandes
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Arromanches : nouveau déploiement du groupe aéronaval
Centenaire RICM en photos
5) Zones de conflits : Un groupe se réclamant de l’Etat islamique pirate le compte Twitter du
commandement central de l’armée américaine
L'État islamique s'exporte au Pakistan et en Afghanistan
Le Cameroun fait état d’un lourd revers subi par Boko Haram à Kolofata
Liban : « l’émirat islamiste » de Roumieh s’effondre sans effusion de sang
6) Renseignements et menaces : Berlin va durcir ses mesures de protection contre le terrorisme
Une filière afghane a aidé Hayat Boumedienne à quitter la France
(Corée du Sud) : création d’un commandement de sous-marins le mois prochain
La pauvreté au japon, un mal grandissant
7) Sécurité intérieure : Attentats : le point sur l’enquête
8) Énergie environnement climat : Climat ; le CNES va confier le satellite Merlin à Airbus Defence & Space
L’OPEP ne peut plus protéger le prix du baril
Il chute à son plus bas niveau depuis 6 ans : le brent otage de la spirale boursière
9) Géopolitique de la culture : Des sud Africains récoltent des fonds pour une aventure spatiale : le rêve
d’un engin africain sur la Lune
Montfermeil en banlieue parisienne : « vous êtes dans la fabrique à terroristes, ici, sachez-le »
10) Géopolitique de l’information : Attentats terroristes en France : une cyber-guérilla gangrène le web
Facebook, Twitter : les leçons de « Charlie »
« Charlie Hebdo » : l’escalade des attaques Web…
Charlie hebdo : première condamnation pour apologie du terrorisme sur Facebook
Sans que nous nous en rendions compte, le Cloud change le Monde (tribune)
11) Jour après Jour : le 13 janvier
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
White House : We Should Have Sent Top Official to Paris
The High Representative and Vice President Fererica Mogherini appoints Jorge Domecq as new European Defence Agency Chief Executive
Japan, China resume talks on maritime hotline : reports
Russia’s Strategic Missile Forces to Conduct Over 100 drills in 2015
Obama’s slap at France
Saudi RSNF, DCNS and Offshore Patrol Vessels
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Le porte-avions français Charles de Gaulle a appareillé pour le Golfe et l’Océan Indien Source, journal ou site Internet : AFP
Date 13 janvier 2015
Auteurs : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Toulon - Le porte-avions français Charles de Gaulle a appareillé mardi de Toulon (sud) en
direction du Golfe, où il pourra être mobilisé pour des opérations en Irak où la France est
engagée contre les jihadistes de l'Etat islamique, avant de rallier l'Océan indien, a annoncé
l'état-major des armées. Planifié depuis plusieurs mois, le déploiement du groupe aéronoval
(GAN) dans le nord de l'océan Indien vise à assurer une mission de présence opérationnelle et
de pré-positionnement dans cette zone stratégique pour la France, indique l'état-major dans un
communiqué. En chemin, le porte-avions fera escale chez plusieurs pays partenaires, a-t-on
précisé dans l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Aucun engagement
dans l'opération française Chammal (en Irak) n'est pour l'instant décidé, a-t-on ajouté de
même source. Une participation à la campagne de bombardements aériens menée par une
coalition internationale d'une trentaine de pays -conduite par les Etats-Unis- contre le groupe
Etat islamique (EI) n'est toutefois pas exclue. Outil militaire stratégique, le GAN est à tout
moment en mesure d'adapter et modifier son programme en fonction des évolutions de la crise
au Levant et des besoins de la coalition pour répondre rapidement aux décisions des autorités
politiques, a souligné l'état-major. Le Charles de Gaulle emporte 12 avions de combat Rafale,
9 Super-Etendards modernisés, un avion de guet Hawkeye et quatre hélicoptères. Il est
accompagné de la frégate de défense antiaérienne Chevalier Paul, d'un sous-marin nucléaire
d'attaque et d'un pétrolier ravitailleur, selon la même source. Le président François Hollande
doit donner plus de détails sur ces missions lors de ses voeux aux armées mercredi sur le
porte-avions, au large de Toulon. La France, qui participe à la campagne internationale contre
l'EI uniquement sur le théâtre irakien, dispose dans la région de neuf Rafale, basés aux
Emirats arabes unis, et de six chasseurs-bombardiers Mirage, basés en Jordanie. S'y ajoutent
un avion de ravitaillement C135, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et une frégate
anti-aérienne (le Jean Bart), intégrée au groupe aéronaval américain constitué autour du porte-
avions USS Carl Vinson. Le Charles De Gaulle participera notamment à l'exercice
aéromaritime franco-indien Varuna, au large de l'Inde, gros client potentiel de la France pour
l'achat de 126 Rafale, les négociations traînant toutefois en longueur. Pour cette mission,
baptisée Arromanches -du nom d'une commune de Normandie où fut construit un port
artificiel durant le débarquement des Alliés en juin 1944 - quelque 2.600 marins sont
embarqués, dont 2.000 pour le seul porte-avions.
THEME 1 - 2 : Les militaires massivement engagés sur le territoire national Source, journal ou site Internet : l’Opinion
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation sur le territoire national,
aux côtés de la police et de la gendarmerie, est du jamais-vu depuis la Guerre d'Algérie. Il
s'ajoutent au près de 5000 CRS et gendarmes mobiles engagés. La montée en puissance des
militaires va être très rapide. Selon le ministère de la Défense, «2025 militaires étaient déjà
déployés dimanche. Ils seront 5400 lundi soir, 8500 mardi et 10.500 mercredi». «Ils protègent
la population, les lieux de forte affluence et les sites référencés comme sensibles» assure-t-on
au ministère. La liste complète des sites sensibles relève du secret-défense. Sur les 10.000
militaires engagés (hors gendarmes), «près de 8000 le sont au titre du plan Vigipirate» précise
l'état-major des armées. Ce sont eux qui sont déployés dans les rues et les lieux publics. C'est
considérablement plus qu'en temps normal. Mercredi dernier, 450 militaires seulement étaient
déployés en Ile-de-France, où se concentraient l'essentiel des efforts. Les autres militaires hors
plan Vigipirate assurent notamment des missions de sûreté de l’espace aérien et de sauvegarde
des approches maritimes. La protection des sites militaires a été renforcée et des consignes de
discrétion données aux militaires (pas de port de l'uniforme pour les déplacements personnels,
par exemple) : du fait de leur engagement contre les djihadistes au Sahel et en Irak, les armées
sont des cibles pour les terroristes. On se souvient qu'en 2012, Mohammed Merah s'en était
d'abord pris à de jeunes engagés Les 10.000 hommes déployés correspondent au maximum
que les armées sont censées fournir à tout moment sur le territoire national. Ce chiffre est
celui du «contrat opérationnel» des armées, défini par les Livres blancs de la défense de 2008
puis 2013. C'est une opération de grande ampleur : depuis la guerre du Golfe en 1990-91, les
armées françaises n'ont jamais engagé simultanément autant d'hommes sur un même théâtre.
Cette montée en puissance pose la question d'une future désescalade. Créé en 1991, le plan
Vigipirate n'a plus été levé ou suspendu depuis le 3 décembre 1996 – il y a dix-huit ans.
Combien de temps des milliers de militaires resteront-ils mobilisés dans les rues ? Prendre la
décision de réduire la voilure ne sera désormais pas facile.
THEME 1 - 2 : On n’empêchera pas un nouvel attentat Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Bruxelles - Le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, a
mis en garde mardi contre le risque de nouveaux attentats et les dangers de la radicalisation
dans les prisons, dans un entretien à l'AFP. On n'empêchera pas un nouvel attentat (...) Mais
on peut essayer d'empêcher le plus possible que cela se produise, sans entrer dans une société
totalitaire, a-t-il déclaré, affirmant également que les prisons sont un incubateur de
radicalisation massive. Il faut harmoniser les dispositifs pénaux, mais de grâce, n'envoyons
pas tous ceux qui reviennent de Syrie en prison. Il vont encore être plus radicaux et il vont
inspirer d'autres, a souligné M. de Kerchove. Parce qu'on sait combien la figure du vétéran
inspire, même si le type faisait la vaisselle en Syrie et n'était pas en première ligne. Il va
inventer qu'il était un grand héros, qu'il a décapité dix personnes, a-t-il ajouté. Il a souligné
que les Français Mohammed Merah, auteur d'une série d'assassinats en mars 2012 à Toulouse
(France), Mehdi Nemmouche, inculpé pour l'assassinat de quatre personnes au musée juif de
Bruxelles en mai 2014, et Amedy Coulibaly, un des trois auteurs des attentats de Paris, se sont
radicalisés en prison. La menace de nouveaux attentats reste sérieuse, a-t-il dit. Daesh
(l'organisation de l'État islamique) veut agir et l'a annoncé. Al-Qaïda est fort dégradé mais
veut rester dans la course et se rappeler à notre bon souvenir. Et il y a le Front Al-Nosra, la
branche syrienne d'Al-Qaïda, qui recherche des Européens avec des passeports valides qui
pourraient entrer facilement chez nous ou prendre l'avion, a-t-il expliqué. Il n'y a pas une
solution miracle. C'est en jouant sur la palette de la prévention, de la détection, de la
répression et la dimension internationale qu'on va essayer d'éviter le plus possible que cela se
répète. Mais l'empêcher, non. On ne l'empêchera pas à 100%. Il y a malheureusement des
armes qui viennent des Balkans, de Libye, qui sont en vente libre et il y a des fous. Quand
vous avez un accès facile à la kalachnikov et des fous radicalisés, c'est extrêmement difficile
de l'empêcher, mais on peut essayer le plus possible, sans entrer dans une société totalitaire, a-
t-il affirmé. Près de 3.000 Européens sont considérés comme des combattants étrangers
enrôlés pour rejoindre les groupes jihadistes en Syrie ou en Irak, et 30% sont rentrés dans les
pays de l'UE, selon les données en sa possession. Il faut rester très très vigilants, a insisté M.
de Kerchove.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Le Kazakhstan et l’Union eurasiatique : quels sont les enjeux de l’adhésion ? Source, journal ou site Internet : Diploweb
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Hélène Rousselot
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
*Documentaliste et traductrice de russe, Membre de l’association LRS (Littérature russe et
d’expression russe). Responsable « Asie Centrale » au Comité de rédaction de la revue en
ligne regard-est.com
L’incessante promotion de l’idée eurasiatique, par leur président N. Nazarbaev ne
convainc manifestement pas tous les Kazakhstanais. Certains se montrent défiants à
l’égard de cette adhésion à une institution incluant la Russie, de peur de voir celle-ci
exercer une forte une ingérence dans leur pays. L’UNION eurasiatique rassemblant la
Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie, se substituera à l’Union douanière et à l’Espace
économique commun à partir de janvier 2015. L’accord scellant la constitution de cette Union
sur la base de l’Union douanière (elle-même formée au sein de la Communauté économique
eurasiatique) [1], a été signé par les présidents kazakh, russe et biélorusse, à Astana, le 29 mai
2014. La prochaine adhésion du Kazakhstan à cette nouvelle organisation régionale soulève
des protestations au sein de ce pays centrasiatique dont le président Noursoultan Nazarbaev
est pourtant à l’initiative de l’idée d’intégration depuis une vingtaine d’années. À en croire
les discours du président kazakh, l’Union douanière a déjà apporté des bénéfices économiques
substantiels à son pays. Or, si le Kazakhstan a bénéficié d’investissements étrangers et ce
grâce à un plus grand marché que celui du seul Kazakhstan : l’Union douanière compte 169,8
millions de consommateurs, tandis que les Kazakhstanais ne sont que 17 millions, les
principaux investisseurs ne sont ni biélorusses, ni russes. Mais des données officielles d’une
part et les protestations d’activistes et de responsables kazakhstanais d’autre part incitent à
examiner plus précisément la rationalité économique de ce processus. Le volet politique de
l’Union eurasiatique est également source d’inquiétude pour certains Kazakhstanais,
notamment depuis le début de la crise ukrainienne à l’automne 2013.
Bilan de l’adhésion du Kazakhstan à l’Union douanière
Astana a déjà vu le déficit de sa balance commerciale vis-à-vis de Moscou s’aggraver. Le
supposé renforcement de l’intégration entre les pays membres de l’Union douanière aurait
entrainé un développement des échanges commerciaux entre Minsk, Astana et Moscou. Mais
il semblerait que le Kazakhstan n’en ait pas pleinement profité. Astana a vu, en effet, le déficit
de sa balance commerciale vis-à-vis de Moscou s’aggraver, en passant de 8,5 en 2011 à 11
milliards de dollars en 2012. Le Kazakhstan qui a dû revoir plus de 50% de ses tarifs
douaniers, globalement plutôt à la hausse [2] , se trouve bel et bien exposé à une concurrence
accrue de marchandises en provenance de Russie. Celles-ci, croissantes jusqu’en 2012,
consistent en carburant (malgré ses richesses en hydrocarbures, le Kazakhstan ne produit pas
suffisamment d’essence notamment pour sa propre consommation), en machines-outils et en
métaux (respectivement 23,6%, 15,2% et 11,7%, en 2012) [3]. Puis, au cours des huit
premiers mois de l’année 2014 par rapport à la même période de 2013, elles ont baissé de
21% (les importations de Biélorussie ne varient pas pendant cette période, après avoir
augmenté en 2012). Pour les périodes janvier-août 2013 et 2014, le tableau ci-dessous montre
que les exportations du Kazakhstan vers les deux autres pays de l’Union douanière diminuent
fortement, voire très fortement avec la Biélorussie. Et si les échanges du Kazakhstan avec des
pays hors CEI diminuent aussi, ils régressent moins fortement que ceux du Kazakhstan avec
la Russie.
Ces réductions des échanges du Kazakhstan se traduisent par un excédent de la balance
commerciale en baisse. Il est de 46 810,4 en 2011, puis de 43 148,0 en 2012 et enfin de 33,84
milliards de dollars en 2013. Ses exportations totales ont diminué de 4,04% en 2013 par
rapport à 2012 (elles s’établissaient à 83,41 milliards de dollars en 2013), tandis que ses
importations totales étaient de 49,58 milliards, soit 1,02% de plus qu’en 2012 [4]. La part des
pays hors CEI (donc hors Union douanière) dans les importations du Kazakhstan s’accroit
pendant cette période puisqu’elle est de 58,1% en janvier-août 2014 (contre 53,3% pour la
même période de 2013) et celle de ses exportations est de 88,6% (contre 87% pour la même
période de 2013). De plus, les principaux partenaires économiques du Kazakhstan sont la
Chine et l’UE et leurs parts dans les échanges du Kazakhstan augmentent. Elles sont
respectivement 14,6% et 45,7% de ses échanges commerciaux sur la période janvier-août
2014, contre 17,2% et 40,5% pour la même période de 2013. Ces chiffres peuvent par
conséquent soulever la question du bien-fondé de la promotion d’une intégration douanière et
économique du Kazakhstan avec la Biélorussie et la Russie, puisqu’il commerce davantage
avec des pays tiers. Le Kazakhstan avec la Biélorussie ne comptent que pour 0,5% des IDE
réalisés en Russie. Du reste, les données relatives aux investissements directs étrangers (IDE)
renforcent la pertinence de cette question. Moscou et Minsk ne représentent que 5% des IDE
réalisés au Kazakhstan. Les principaux investisseurs dans ce pays étaient en 2012 les Pays-
Bas, la Chine, le Canada et le France. Réciproquement, le Kazakhstan avec la Biélorussie ne
comptent que pour 0,5% des IDE réalisés en Russie. Ce qui abonde dans le sens du politicien
et journaliste kazakh Amirjan Kosanov qui souhaite voir son pays coopérer plutôt avec des
pays pouvant opérer des transferts de technologie vers son pays, par crainte de voir son pays
touché par une économie russe en piteux état.
Les bénéfices attendus de l’adhésion du Kazakhstan à l’Union eurasiatique
Comme le soulignent B. Slaski et E. Dreyfus dans leur article « Quelle Union eurasiatique ? »,
l’Union douanière devait accorder au Kazakhstan un « accès facilité et sans taxes aux
oléoducs et aux gazoducs russes et biélorusses menant vers l’Europe occidentale » ainsi
qu’une meilleure protection face aux produits chinois depuis 2010. Mais, sur ce dernier point,
les données de l’Agence pour les statistiques du Kazakhstan n’indiquent pas une telle
évolution, puisque les importations chinoises au Kazakhstan croissaient en valeurs absolues et
en pourcentage des importations totales du Kazakhstan. Ces importations chinoises
atteignaient 7,444 milliards de dollars en 2012 (soit 16,1% des importations totales du
Kazakhstan), puis 8,364 milliards de dollars en 2013 (soit 17,1% des importations totales du
Kazakhstan) et 5,441 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’année 2014 (avec
une part de 18% dans les importations totales du Kazakhstan). L’Union eurasiatique, quant à
elle, devrait permettre aux produits kazakhstanais d’accéder plus facilement aux
infrastructures russes et européennes et ce, peut-être, grâce à la facilitation des transports
Asie-Europe par voies terrestres, alors qu’ils se font, pour l’heure, plutôt par voie maritime.
Mais, la signature par les chemins de fer russes et chinois à la mi-octobre 2014 d’un
mémorandum pour le projet de construction de lignes à grande vitesse entre Moscou et Pékin,
pourrait modifier un peu la donne. Par ailleurs, ce rapprochement économique avec la Russie
qui est le 156ème membre de l’Organisation Mondiale du Commerce depuis le 22 août 2012,
pourrait simplifier l’entrée du Kazakhstan à l’OMC, de l’avis cette dernière et de celui de la
Russie. De plus, les banques centrales des trois pays se sont mises d’accord pour échanger des
informations et un travail d’harmonisation fiscale serait en cours entre les trois pays, où la
TVA est de 18% en Russie et de 12% au Kazakhstan (de 20% en Biélorussie). Ce qui marque
un premier point de dissymétrie entre les trois partenaires. Des acteurs économiques ainsi que
la population kazakhstanaise avaient anticipé un renforcement des taxes douanières et donc
une augmentation générale des prix, suite à l’entrée de leur pays dans l’Union douanière. En
théorie, les consommateurs kazakhstanais pouvaient aussi compter sur une augmentation de la
concurrence entre produits de consommation. Dans les faits, force est de constater que
l’inflation est à la baisse depuis 2011. De l’ordre de 7% en 2011, elle atteint 6% en 2012,
4,8% en 2013, année où elle était la plus faible depuis 15 ans. En revanche, elle pourrait
remonter pour atteindre les 6,9% fin 2014 [5]. D’autres bénéficiaires d’une intégration
eurasiatique plus poussée pourraient être des Kazakhs de régions frontalières entre la Russie
et le Kazakhstan. Des initiatives, apparemment locales, se font jour notamment dans la région
de Saratov (en Russie) qui compte environ 3% de Kazakhs. Elle a vu naître le centre
d’information « Evrazia-Povolje » (« Eurasie-région de la Volga »), dirigée par une
historienne russe, en septembre pour promouvoir la coopération transfrontalière entre la
Russie et le Kazakhstan. Au niveau national, cette intégration se manifeste par le forum
annuel de coopération régionale, auquel participent les deux chefs d’État. Le dernier en date
s’est tenu en septembre 2014, dans la ville pétrolière d’Atyrau, sur le bord de la mer
Caspienne, au Kazakhstan. Ce forum annuel, qui est le onzième du nom (Moscou et Astana
n’ont donc pas attendu la mise en place de l’Union douanière en 2007 pour l’instaurer) et
consacré au domaine pétrolier, a présenté un projet de création d’un pôle d’innovation gazo-
chimique sur la base du complexe d’Orenbourg (en Russie) ainsi qu’un projet de centre de
formation d’ingénieurs pour le secteur des hydrocarbures. Ces exemples de développement de
l’intégration et de la coopération eurasiatique ne doivent pas masquer de remarquables
dissymétries structurelles et de diverses natures entre les deux voisins. Les plus
immédiatement repérables sont celles qui ont trait à leurs superficies, démographies et
produits intérieurs bruts, difficilement comparables. La superficie du Kazakhstan (2,7 millions
km2) représente 13,5% de celle de l’Union douanière (soit environ 20 millions de km2), sa
population compte pour 10,4% de celle de l’Union et son PIB - pour 9,3% de celui de l’Union
en 2013. En raison de ces dissymétries relevées entre le Kazakhstan et la Russie, des
consensus entre la Russie et le Kazakhstan paraissent difficilement réalisables, ce qui alimente
encore la méfiance de Kazakhstanais vis-à-vis de la participation de leur pays à une telle
organisation. Et les cercles économiques kazakhs n’ont, du reste, pas caché leur réticence
envers le projet d’Union eurasiatique. Quant à l’ensemble de la population kazakhstanaise, au
vu de son soutien à l’Union douanière (48% en faveur de l’Union douanière, contre 55% en
Russie, en 2011 [5]), on peut supposer qu’elle n’est pas plus enthousiaste vis-à-vis de l’Union
eurasiatique. Les besoins en matière d’intégration sont par conséquent divergents entre les
deux pays, ce qui explique un décalage d’agendas des priorités entre les partenaires de la
future Union eurasiatique. Pour la Russie, l’intérêt des processus d’intégration se mesure sur
le long terme, tandis qu’au Kazakhstan, un plus court terme domine.
L’opposition kazakhstanaise et l’adhésion à l’union eurasiatique
À l’approche de la signature de l’accord sur l’Union eurasiatique, en mai 2014, s’était tenu un
forum anti eurasiatique, à Almaty. Des opposants à l’Union douanière dénonçaient
l’influence de la Russie sur les autorités du Kazakhstan, ainsi que les ambitions politiques
personnelles du président Nazarbaev, décidé à faire adhérer son pays à l’Union, aux
dépens des intérêts de son pays. Il réunissait écrivains et opposants politiques tels que
Tolegen Joukeev (né en 1949, ingénieur du pétrole, l’un des pères du projet d’exploitation du
champ pétrolifère de Tengiz). S’y étaient exprimées des revendications, comme la demande
d’un référendum sur l’entrée du Kazakhstan dans l’Union eurasiatique. Soulignons que ce
projet n’avait pas fait l’objet de débat dans les médias et que l’entrée dans l’Union douanière
n’avait pas été non plus sanctionnée par un référendum. Quelques jours plus tard, des
opposants à l’Union dénonçaient l’influence de la Russie sur les autorités du Kazakhstan,
ainsi que les ambitions politiques personnelles du président Nazarbaev, décidé à faire adhérer
son pays à l’Union douanière, aux dépens des intérêts de son pays, selon l’économiste kazakh
Toktar Esirkepov. L’incessante promotion de l’idée eurasiatique, par leur président N.
Nazarbaev ne convainc manifestement pas tous les Kazakhstanais. Certains se montrent
défiants à l’égard de cette adhésion à une institution incluant la Russie, de peur de voir celle-
ci exercer une forte une ingérence dans leur pays. (Rappelons ici que plus de 29 Kazakhs ont
été victimes d’actes racistes et 7 en sont morts en Russie, en 2014). Certains opposants
kazakhs inquiets de voir la Russie mettre en œuvre des ambitions impérialistes, n’hésitent pas
à aller jusqu’à évoquer la volonté russe de reconstituer une seconde URSS. Ce qui leur fait
dire que la perte de souveraineté du Kazakhstan le ravalerait alors au rang de « province de la
Russie ». Comme pour leur répondre, des experts russes dénoncent, eux, une rumeur
orchestrée par des nationalistes kazakhs accusant la Russie de vouloir déstabiliser le
Kazakhstan. Une telle perte de souveraineté signifierait plus certainement une encore moins
grande latitude pour organiser des mouvements de protestation à l’égard du pouvoir, les
autorités kazakhstanaises pouvant alors compter sur un soutien du Kremlin pour les contrer.
Et la nouvelle crise ukrainienne advenue à l’automne 2013, alimente encore les réticences des
nationaux-patriotes et anti-eurasiatiques kazakhstanais. Parmi ces derniers, outre Amirjan
Kosanov déjà cité, les plus visibles dans les médias russophones sont Kazbek Beïsebaev
(ancien membre du ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan), Boulat Abilov
(ingénieur des mines, ancien conseiller présidentiel et président du parti Azat), et Moukhtar
Taïjan, économiste, qui se situe plutôt dans la mouvance des nationaux-patriotes. Selon le
jeune opposant Janbolat Mamaï, les nationalistes kazakhstanais auraient réussi à faire pression
sur N. Nazarbaev pour exclure la composante politique du projet d’Union eurasiatique, à
savoir un parlement eurasiatique, une monnaie commune, la double nationalité, et une
surveillance conjointe des frontières. Mais, les perspectives d’une intégration monétaire et
politique, sont rejetées par la majorité de la classe politique, N. Nazarbaev en tête. De fait, à
l’issue d’une rencontre avec ses homologues russe et biélorusse à Astana en mai 2013, le
président kazakh avait réitéré qu’il n’était pas question de donner à la Commission
Économique Eurasiatique [6] des compétences de nature politique. Il déclarait alors : « Je
souhaite une fois de plus mettre l’accent sur le fait qu’il n’y a aucun plan qui, envisageant le
transfert de compétences politiques à des instances supranationales, remettraient en cause
l’indépendance des États. Il ne s’agit que d’intégration économique » [7]. Pour N. Nazarbaev,
ce sont les domaines économiques qui doivent être les moteurs de cette intégration. Pourtant
des Kazakhstanais à l’instar d’A. Kosanov craignent que le Kazakhstan ne soit entrainé par la
Russie dans un plus isolement, en raison des tensions entre la Russie et l’Occident. Du reste,
cette accentuation d’un relatif isolement pourrait compromettre le programme « La voie vers
l’Europe » lancé par N. Nazarbaev en 2008 et dont l’objectif est de développer la coopération
bilatérale du Kazakhstan avec des pays européens et l’Union européenne. En supposant que
l’Union eurasiatique ne soit qu’économique, A. Kosanov pose aussi la question de savoir
comment séparer l’économique du politique et du géopolitique dans un monde globalisé.
[1] Pour de plus amples détails sur la formation de cette organisation, Cf. Bertrand SLASKI,
Emmanuel DREYFUS, Quelle Union eurasiatique ? 30 janvier 2014
(http://www.diploweb.com/Quelle-Union-eurasiatique.html).
[2] « Regional Trade Integration and Eurasian Economic Union”, Banque européenne de
Développement et de reconstruction,
www.ebrd.com/downloads/research/transition/tr12d.pdf., p. 66.
[3] Proved провэд.рф/economics/customs-union.html, 22 juin 2013.
[4] Kursiv, 5 mars 2014.
[5] Tengrinews.kz, 4 novembre 2014.
[6] La Commission économique eurasienne est l’organisme de réglementation supranationale
permanente de l’Union douanière et de l’Espace économique unique ; elle fonctionne depuis
le 2 février 2012.
[7] Kursiv, 29 mai 2013.
THEME 2 - 2 : Affirmant que son gouvernement combat seul les djihadistes, le premier ministre libyen sollicite l’aide internationale Source, journal ou site Internet : Liberté
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Merzak Tigrine
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
©D. R.
“La communauté internationale mène une offensive contre les djihadistes en Syrie et en Irak,
mais en Libye, seul l'État avec l'armée combat les groupes terroristes et il ne reçoit aucune
aide”, a déploré Abdallah Al-Thenni, le Premier ministre libyen, dans un entretien accordé à
l’agence AFP. Il exhorte ainsi la communauté internationale à accroître son soutien,
notamment militaire, pour combattre la menace grandissante des djihadistes du goupe
terroriste Daech. Il lance cet appel à quelques jours seulement d’une réunion, qui doit
regrouper à Genève des parties en conflit en Libye sous l'égide de l'ONU. De fait, le
gouvernement de Abdallah al-Thenni, Premier ministre du gouvernement reconnu par la
communauté internationale, est privé d'importants moyens, et ne contrôle que certaines zones
de l'est et l'ouest du pays. Pour combattre cette menace, il appelle la communauté à fournir
une assistance à l'armée et aux institutions du gouvernement et à lever l'embargo sur les
armes, imposé par l'ONU depuis 2011. Pour rappel, la décision de l’embargo avait été prise
alors que le pays s'enfonçait dans le chaos avec la guerre civile, l'intervention de l'OTAN et la
chute du dirigeant Mouammar Kadhafi en octobre 2011. La Libye est dirigé par deux
gouvernements qui se disputent le pouvoir à distance, l'un reconnu par la communauté
internationale siégeant à Al-Baïda et l'autre proche des miliciens de Fajr Libya contrôlant
Tripoli. Elle est également dotée de deux Parlements. Le Premier ministre affirme néanmoins
qu'il est de son devoir d' imposer par tous les moyens la légitimité de son gouvernement sur le
terrain et de protéger la population contre les groupes terroristes qui opèrent notamment dans
l'Est, où de puissantes milices et des groupes djihadistes se sont implantés. “Nous craignons
une infiltration en Libye des membres de l'État islamique si l'étau se resserre autour d'eux en
Syrie et en Irak en raison des frappes de la coalition anti-djihadistes”, indique Abdallah al-
Thenni. Profitant de ces troubles, des groupes islamistes chassés du Mali se sont installés dans
le sud de la Libye d'où ils opèrent en toute impunité, selon des sources françaises. Des
combattants revendiquant des liens avec l'EI se sont, pour leur part, implantés à Derna avec la
volonté de créer un émirat islamique. Plusieurs pays tirent depuis des mois la sonnette
d'alarme, comme la France ou le Niger et le Tchad, des pays voisins qui ont ouvertement
appelé à une intervention militaire étrangère. Le président François Hollande a récemment
écarté l'idée d'une intervention militaire française en Libye, jugeant qu'il revenait d'abord,
pour l'instant, à la communauté internationale de prendre ses responsabilités dans ce pays. En
attendant, l’ONU tente de créer les conditions d'un tel dialogue et a initié la réunion prévue à
son siège à Genève, mais son issue semble très incertaine vu l'ampleur des divisions. L'Union
européenne, par sa chef de la diplomatie Federica Mogherini, a appelé les parties à saisir cette
dernière chance, car les différents acteurs ne doivent avoir aucun doute sur la gravité de la
situation du pays.
THEME 2 - 3 : Salman, futur roi saoudien, un homme très lié au Maroc Source, journal ou site Internet : médias 24
Date : 12 janvier 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Fortes rumeurs au sujet d'une probable abdication du Roi Abdallah. Le futur
successeur, le Prince Salman, a des liens forts avec le Maroc. Agé de 90 ans, le roi
Abdallah d’Arabie saoudite a été hospitalisé le 31 décembre dernier pour une pneumonie.
Mais depuis plusieurs mois, c’était le prince héritier Salman qui assurait l’essentiel des
activités officielles et des tâches de représentation. Le prince Salman a ainsi reçu ce dimanche
11 janvier à Riyad le président vénézuélien Nicolas Maduro. Il y a quelques jours, il présidait
l’ouverture du majlis al choura (conseil consultatif, une sorte de parlement mais dont les
membres sont désignés, tout en étant assez représentatifs de différents courants). En
décembre, il a représenté son pays au sommet du G20 en Australie ainsi qu’au sommet du
CCG à Doha. Tous les jours, le compte Twitter du prince héritier saoudien, 77 ans, rend
compte de ses activités officielles. Désigné prince héritier en 2012 par le roi Abdallah,
Salman exerce les fonctions de ministre de la Défense. Pendant plus de 40 ans, il a été
gouverneur de la capitale Riyad où sa gestion a été très appréciée.
Salman et le Maroc
Salman est bien connu au Maroc et surtout à Tanger où il passe le plus clair de son temps
lorsqu’il n’est pas en Arabie saoudite. Salman dispose de résidences à Madrid et à Londres
mais c’est à Tanger qu’il dispose d’une résidence voisine du palais royal et d’une seconde
résidence en bord de mer sur la côte atlantique. Depuis deux ans, le prince Salman a entrepris
de vastes travaux dans sa résidence de plage, un mini-palais entouré d’une dizaine de villas.
L’ensemble est solidement fortifié. Lorsqu’il est à Tanger, la plage qui borde sa résidence est
fermée au public et une unité des FAR est présente pour contribuer à assurer la sécurité de
l’un des hommes les plus puissants du monde. L’armée saoudienne compte notamment parmi
les 10 budgets militaires les plus importants de la planète, quelque 55 milliards de dollars en
2014. L’été dernier d’ailleurs, Salman est arrivé à Tanger à la veille de l’Aïd al Fitr
accompagné d’un nombre important de collaborateurs politiques et de membres de sa famille.
Il est resté plus de cinq semaines dans la région avant de s’envoler directement pour Paris le
1er septembre. Il devait y être reçu par le président français François Hollande et rencontrer
son homologue Jean -Yves Le Drian. Le prince Salman aime séjourner à Tanger avec sa
famille. Avec sa suite, à l’été 2014, il lui est arrivé de privatiser des restaurants en plein cœur
de la saison d’été. A Tanger également, il a reçu et rencontré plusieurs politiques marocains et
européens.
Inconnues
Selon le site israélien Debka, l’abdication du Roi Abdallah est une option ouverte. Son ami
l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos a fait de même il y a quelques mois. Mais une succession
n’est jamais un processus facile surtout lorsque ses règles ne sont pas immuables. Ces jours-ci
du côté de Washington, -Américains et israéliens suivent les choses de près-, on s’inquiète
ouvertement d’une succession qui serait conflictuelle. Selon Simon Henderson du Washinton
Institute, «il est peu probable que la transition saoudienne se passe de manière fluide,
quoiqu’il ne fasse aucun doute que c’est ainsi que la maison des Saoud souhaite qu’elle soit
perçue». Si Abdallah a formellement désigné Salman comme son successeur, ce dernier a été
bien malade en 2012 avec le diagnostic de troubles neurologiques. Et au-delà du prince
héritier Salman, il y a également le prince Muqrin, prince héritier-adjoint également désigné
en 2012. C’est Abdallah qui a inventé le titre. Avant de mourir en 1953, le roi Abdelaziz (ou
Ibn Saoud) avait établi un système de succession entre ses fils, du plus âgé au plus jeune. A
65 ans, Muqrin fait partie, avec Abdallah et Salman, des trois derniers fils vivants du défunt
roi Abdelaziz. Néanmoins, si Salman devient roi d’Arabie saoudite, il peut désigner son
prince héritier. Muqrin ou pas ? Salman a des enfants qui sont dans la haute administration et
dans l’armée. Et si Muqrin est désigné prince héritier, quel serait le nouveau mode de
succession instauré pour la suite ? A l’heure où le royaume saoudien est confronté à
d’importants défis sécuritaires au nord à la frontière irakienne, au sud aux frontières du
Yémen et à l’est avec l’Iran, ainsi qu’à d’importantes transformations économiques et
sociales, le futur de la maison Saoud ne laisse pas indifférent.
THEME 2 - 4 : Les attentats à Paris : quel point de vue depuis les Etats-Unis ? Source, journal ou site Internet : IRIS
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Nicolas Dungan
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les Etats-Unis, son président en tête, ont particulièrement montré leur soutien à la
France lors des attaques de la semaine dernière, et loin semble le temps où l’on y
rebaptisait les French fries en Freedom fries. Comment interpréter ce soutien et cette
mobilisation étatsunienne à l’épreuve qu’a subie la France ?
Tout d’abord, on ne peut pas manquer de remarquer l’absence de dirigeants américains lors de
la marche républicaine ce dimanche. Cette absence a particulièrement été pointée du doigt aux
Etats-Unis : les citoyens, la presse, les médias, la twittosphère, le « commentariat », l’ont
ressenti comme un signe d’indifférence inacceptable. C’est peut-être un problème sécuritaire
qui a empêché Eric Holder, le ministre de la Justice des Etats-Unis, de défiler alors qu’il était
à Paris. Ou, quoique j’en doute, c’est peut-être aussi une maladresse de la part de Barack
Obama qui aurait pu envoyer son vice-président, Joe Biden. George Bush père disait quand il
était vice-président : « You die, I fly ». Biden ou John Kerry auraient pu être là, contrairement
à Obama qui a un dispositif de sécurité tellement lourd qu’il valait mieux ne pas venir. En tout
état de cause, cette absence américaine n’a, apparemment, en rien offusqué la France, peuple
ou dirigeants. Concernant la mobilisation française, il faut se rappeler que les Américains se
rendent compte qu’ils ont mal réagi aux évènements du 11 septembre 2001. Leur réponse de
colère et de vengeance avait été quasiment l’inverse de celle des Français depuis la semaine
dernière. Les Américains reconnaissent que le « either you are with us, or you are with the
terrorists » (vous êtes soit de notre côté, soit avec les terroristes) de George W. Bush était
fondamentalement erroné en tant que jugement et avait conduit à des comportements
extrêmement destructeurs, telles l’invasion en Irak et la déstabilisation du Moyen-Orient qui
en a résulté. Quant aux Français et Américains, il y a une solidarité qui existe dans les
moments difficiles entre nos deux peuples et nos républiques fondées sur les principes des
Lumières. Ce sont les deux seuls pays au monde qui se réclament — et qui essaient tant bien
que mal d’incarner — des valeurs universelles. Cette fraternité est donc réelle. Du côté des
États-Unis, on considère que la manière, digne et unie, dont la France a réagi aux attaques de
la semaine dernière, c’est en quelque sorte ce que les Américains auraient voulu faire eux-
mêmes après le 11 septembre.
Certains évoquent aujourd’hui la nécessité d’un Patriot Act à la française, inspiré du
modèle américain. Quel bilan y porte-t-on outre-Atlantique plus de 10 ans après son
instauration ?
Il y a deux volets au Patriot Act et au Homeland Security Act, son analogue. Chacun de ces
deux volets montre justement pourquoi il n’y en a pas besoin en tant que tel en France. Le
premier volet a été la refonte complète, plutôt par le Homeland Security Act, de tout ce qui
était renseignement, intelligence et maintien de l’ordre au niveau du gouvernement fédéral,
dont les services dans ces domaines étaient très fortement dispersés. Aux Etats-Unis, à
l’époque, le département de l’Immigration dépendait d’un ministère et la douane d’un autre,
de même pour le renseignement et le FBI. Souvent, ils ne communiquaient pas entre eux. Il
fallait réorganiser tout cela. La France est un pays beaucoup plus organisé que les Etats-Unis
et d’ailleurs que de nombreux autres au niveau du fonctionnement de l’État. Si la France a
besoin d’améliorer la coordination de ses services de renseignement, comme l’a évoqué le
premier ministre, Manuel Valls, ce n’est pas à mon sens en passant par un Patriot Act ou un
Homeland Security Act. Le Patriot Act américain en particulier a conduit — et c’est le
deuxième volet — a beaucoup de pratiques considérées comme abusives et tendant à diminuer
les libertés individuelles aux Etats-Unis. La France n’a pas besoin de quelque chose d’aussi
défensif. Il ne faut pas une restriction des droits telle que ce que le Patriot Act a amené ; la
France ne doit pas reproduire ces errements. Par ailleurs, l’élaboration de la politique interne
aux États-Unis relève du Congrès, qui rédige les projets de loi en son sein, et il est plus
normal qu’aux États-Unis de telles réformes passent par la législature au premier chef. En
France, la Constitution confie au gouvernement l’élaboration de la politique interne, et celui-
ci dispose de maints outils pour le faire, y compris de nouvelles lois, mais pas uniquement.
Pensez-vous que ces événements tragiques sont à même de rapprocher encore davantage
Français et Américains, notamment en matière de renseignement et de sécurité, alors
que les informations sur les frères Kouachi notamment n’avaient semble-t-il pas été
partagées entre les deux nations ?
Je doute qu’il soit possible de rapprocher plus encore les directions de renseignements
américains et français, tellement elles travaillent déjà comme s’il s’agissait d’un service
unique. Cela étant, la France ne fait pas parti du groupe des Five Eyes — Etats-Unis, Grande-
Bretagne, Australie, Nouvelle Zélande et Canada — et elle n’en a sans doute pas envie parce
qu’elle veut garder sa propre marge de manœuvre. Le but de la politique internationale
française, qu’elle soit diplomatique ou militaire, c’est « l’indépendance nationale ». Il est
donc difficile pour la France et les Etats-Unis de se rapprocher davantage à ce niveau. Par
ailleurs, il y a plusieurs analyses depuis les événements de la semaine dernière, faites par des
professionnels du renseignement, qui soulignent que, contrairement à ce qu’on voit au cinéma
et à ce que nous ferait croire Edward Snowden, les professionnels du renseignement sont en
réalité sérieusement débordés. C’est le cas dans tous les grand pays, France, Etats-Unis,
Grande-Bretagne et ailleurs. Les services peuvent donc peut-être travailler plus efficacement
ensemble, et ils chercheront sans aucun doute à le faire, mais travailler plus étroitement sera
difficile car c’est ce qui se pratique déjà aujourd’hui.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Budget militaire et la chaîne des fournisseurs au cœur des préoccupations du Gifas Source, journal ou site Internet : Chroniques aeromorning
Date : 12 janvier 2015
Auteur : Nicole B
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Lorsque Marwan Lahoud a pris la parole le 8 janvier,
l’atmosphère était tendue. Une certaine pub dit - et j’espère que
cela va cesser - « c’est pas fini ». Non malheureusement ce n’était
pas fini. Au moment où j’écris c’est la fin de la manifestation
parisienne pour rendre hommage non seulement à mes confrères
journalistes, aux collaborateurs et attachés à la sécurité de Charlie
Hebdo assassinés sauvagement le 7 janvier. Le 8 c’était la tuerie
de la Porte de Montrouge où une policière a trouvé la mort. Puis la
prise d’otages de la porte de Vincennes où 4 personnes ont trouvé
la mort alors même que les deux terroristes de Charlie Hebdo aient
été abattus. Pas facile de faire des plans sur la comète dans de
telles conditions. Car Marwan Lahoud s’exprimait ce matin là en
tant que président du Gifas, le syndicat professionnel des
industries aéronautiques et spatiales. Il est aussi rappelons-le, si
toutefois cela est nécessaire, le directeur de la stratégie d’Airbus
Group. Tout d’abord un point sur ce qu’a été l’année 2014.
Marwan Lahoud a mis en exergue deux étapes essentielles à
l’industrie : l’établissement effectif du CoSpace (Comité de
Concertation Etat Industrie sur l'Espace) et le lancement de la
seconde phase du Corac (Conseil pour la Recherche Aéronautique
Civile) qui a été engagée. « Lequel a servi de modèle à
l’établissement de CoSpace ainsi qu’à d’autres filières ». Une
problématique cependant reste la politique budgétaire de la
Défense et de sa Loi de programmation budgétaire dont le costume
a été taillé au plus juste par le chef d’Etat major des armées, le
général de Villiers, non seulement pour les Armées mais aussi
pour les capacités industrielles. « Si le costume devait être retaillé,
ce serait très difficile pour nous et notamment les plus petits
d’entre nous, je veux dire les PME », a t-il poursuivi. Ce qui lui
vaut aussi d’estimer que « 2015 paraît assez difficile d’autant que
les inquiétudes autour des recettes exceptionnelles sont avérées ».
En effet, le gouvernement ne pourra pas compter cette année sur
les recettes estimées à plus de deux milliards d'euros provenant de
la vente de fréquences utilisées par la télévision numérique
terrestre (TNT) aux opérateurs télécoms, leur attribution n'étant
prévue qu'en décembre 2015. Pour compenser ce manque à
gagner, le gouvernement étudie la location de matériel qui passe
par la création de sociétés de projets (SDP) dont chacune serait
dédiée à un matériel militaire donné. Ces entreprises devraient
fonctionner à l’image de ce qu’appliquent les loueurs d’avions.
Cela permettrait à l'armée de louer des matériels militaires au lieu
de les acheter, ayant pour résultat moins d’immobilisation
financière. Les évènements de la semaine dernière sont là pour le
rappeler car « ils montrent la fragilité de tout ce que nous faisons
… et les actions de nos entreprises sont valables dans un cadre
connu et établi » estime Marwan Lahoud. Or quelles seront les
décisions qui seront prises par l’Etat après ces tragiques
évènements ? On peut imaginer que des transferts d’allocation de
budget pourraient être décidés afin de mettre plus l’accent par
exemple sur la sécurité du territoire avec l’accélération de budget
lié à ce qui est communément appelé le C4ISR.
Certes le militaire semble être une des grandes préoccupations du
Gifas et des industriels qu’il représente à l’aube de 2015. Mais il
n’en faut pas pour autant négliger les activités industrielles du
civil. Car si tout paraît rose au vu des niveaux de commandes
d’avions commerciaux et donc des moteurs, ce n’est qu’une façade
à qui ne doit pas cacher les défis à relever. En la matière, la
priorité de 2015 est le maintien de la « supply chain » car le grand
risque est la désagrégation, voire la désintégration de la chaîne des
fournisseurs. Comme l’on fait valoir Emmanuel Viellard, président
du Groupe des équipements aéronautiques et de défense (GEAD),
« il nous faut assurer avec succès le ramp-up des cadences, ce qui
est vrai non seulement pour les avions mais aussi pour les moteurs
». Et pour les motoristes le défi est de taille puisque CFM
International prévoit de produire une trentaine de moteurs Leap en
2015, environ 150 en 2016 pour passer à 500 en 2017 et quelque 1
200 en 2018 et la production d’environ 1 800 moteurs en 2019
devrait se substituer presqu’entièrement au CFM56. Avec ce
motoriste « les équipementiers et fournisseurs devront recréer des
capacités technologiques entièrement nouvelles en 18 mois alors
que la montée en cadence de la production de CFM56 pour
atteindre son niveau actuel s’est faite en 15 ans. » On comprend où
se situent alors les défis, non seulement technologiques mais aussi
économiques. Un programme qui baisse, un autre qui prend sa
place à très grande vitesse montre combien il sera compliqué de
trouver de la rentabilité dans le futur affirme Emmanuel Viellard,
également président de Lisi Aerospace. Et si cette situation va être
difficile à tenir pour les équipementiers de taille importante, la
situation pourrait bien être critique pour les plus petits d’entre eux
car Bertrand Lucereau, le président du Comité Aero-PME, et
président de Secamic, « nous avons encore beaucoup
d’investissements à faire, nous n’atteindrons un plateau
probablement qu’en 2017 ». Assumer une croissance de 7 à 10 %
n’est pas chose aisée pour les PME. L’année 2015 regorge de
points d’interrogation. Le salon aéronautique du Bourget en juin
prochain sera l’occasion de faire un premier bilan.
THEME 3 - 2 : Chine : excédent record, mais trompeur ? Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Pierre Dussaix
L'excédent commercial a gonflé de presque 50 % en 2014, à un niveau record, masquant
difficilement l'essoufflement de la deuxième économie mondiale. Le n° 1 des échanges de
produits manufacturés, a enregistré sur l'année passée un excédent historique de 2 350
milliards de yuans (382,46 milliards de dollars), ont annoncé mardi les autorités douanières.
Pâtissant d'une conjoncture mondiale morose, les exportations chinoises ont ainsi grimpé de
6,1 %, à 2 340 milliards de dollars, soit un ralentissement sensible par rapport au bond de
presque 8 % enregistré en 2013 : c'est l'un des principaux moteurs de la croissance qui
s'effrite. Mais c'est surtout le très fort fléchissement de la demande intérieure qui explique ce
bond de l'excédent commercial : les importations du pays n'ont progressé que marginalement
(+ 0,4 %), à 1 960 milliards de dollars, après une hausse de plus de 7 % en 2013. Les
échanges commerciaux ont crû l'an dernier de 3,4 % : Pékin, qui misait sur une croissance
annuelle de 7,5 %, a donc raté, et de loin, son objectif. Zhang Yuesheng, porte-parole des
douanes, estime que "l'avantage comparatif chinois de prix bas est en train de s'évanouir".
THEME 3 - 3 : Rafale : l’Inde demande à la France de définir sa position d’ici avril : un ultimatum ? Source, journal ou site Internet : RIA Novosti
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Rafale: l’Inde demande à la France de définir sa position d’ici avril. Un ultimatum ? Le
ministre indien de la Défense Manohar Parrikar a demandé au gouvernement français de
préciser sa position concernant la livraison de chasseurs Rafale à l’Inde, a annoncé lundi une
source ministérielle à la radio Sputnik. Les autorités militaires de l’Inde ont demandé à leurs
homologues français de régler cette question avant la visite du premier ministre Narendra
Modi à Paris. Cette visite doit avoir lieu en avril prochain. La source a également confirmé
que les militaires indiens pourraient accorder leur préférence aux chasseurs russes Su-30MKI.
« Le ministère de la Défense n’a pas encore pris de décision définitive à ce sujet. Cependant,
en cas d’échec de la transaction [avec la France], New Delhi pourrait opter en faveur des Su-
30″, a souligné l’interlocuteur de Sputnik.
Chasseur russe Su-30MK, version destinée à l’exportation vers l’Inde
Le quotidien indien The New Economic Times a auparavant annoncé que le ministère indien
de la Défense pourrait renoncer à acheter les Rafale au profit des Su-30MKI. Parmi les
raisons susceptibles de motiver cette décision, le journal cite le coût trop élevé du contrat,
ainsi que le refus de Paris de livrer les technologies à la partie indienne. La décision de la
France de suspendre la livraison des porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie pourrait
constituer pour l’Inde une raison de plus pour renoncer à l’achat des Rafale. Le premier de ces
bâtiments de guerre devait être remis à la Russie le 14 novembre, mais le président François
Hollande a gelé sa livraison sine die en raison de la position de Moscou sur la crise en
Ukraine.
THEME 3 - 4 : Airbus : moins d’avions que Boeing en 2014, mais reste numéro 1 pour les commandes Source, journal ou site Internet : AWP
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Avec 1456 commandes nettes enregistrées l'an passé, Airbus reste le numéro 1 mondial des
ventes d'avions mais il a livré moins d'appareils que son rival américain Boeing. Jusqu'à la
semaine dernière, l'avionneur européen, principale filiale d'Airbus Group, était donné perdant
sur les deux fronts mais comme souvent, il a multiplié les contrats en décembre. Airbus a en
outre "dépassé ses objectifs en 2014", en livrant un nombre record de 629 aéronefs toutes
familles confondues contre 626 en 2013, a-t-il souligné mardi, à l'occasion de la publication
de son bilan annuel à son siège à Toulouse (sud-ouest). Ce nombre est toutefois inférieur aux
723 annoncées par Boeing la semaine dernière. Le nombre de livraisons est un des points les
plus scrutés par le secteur car c'est à cette occasion que les avionneurs sont payés par leurs
clients. Dans la famille des avions moyen-courriers, Airbus peut toutefois se targuer d'avoir
livré quelques exemplaires de plus que son concurrent Boeing: 490 avions de la famille A320
contre 485 de la famille 737 Ces appareils, utilisés pour les vols de courte et moyenne
distance, représentent l'écrasante majorité des commandes des deux avionneurs: 1321 des
1456 commandes enregistrées en 2014 par Airbus. Et Airbus comme Boeing s'efforcent
d'augmenter toujours plus les cadences de production pour honorer les milliers de commandes
passées par les compagnies et les loueurs d'avion ces dernières années. Le carnet de
commandes d'Airbus s'établissait au 31 décembre au niveau record de 6386 appareils d'une
valeur de 919,3 milliards de dollars au prix catalogue, un montant purement indicatif puisqu'il
est d'usage d'accorder d'importants rabais aux clients. En 2014, Airbus n'a pas, comme prévu,
égalé le record absolu de l'industrie aéronautique du nombre de commandes sur une année,
qu'il avait enregistré en 2013 (1503 avions vendus). Il n'a surtout pas atteint son objectif
d'écouler 30 super Jumbo A380 avec 14 ventes, déduction faite de l'annulation des sept
appareils de la compagnie japonaise Skymark.
2015, l’année de l’A320 Néo
Pour autant, "2014 a été une excellente année et les équipes d'Airbus sont parvenues non
seulement à atteindre mais à dépasser leurs objectifs et engagements", a estimé le PDG
d'Airbus, Fabrice Brégier, cité dans le communiqué. L'année dernière aura été marquée par la
finalisation des essais du nouveau biréacteur long-courrier A350 XWB (extra wide body) à
l'été, par sa certification à l'automne avant la livraison du premier exemplaire A350-900 à
Qatar Airways le 22 décembre. L'A350 rivalise avec les 777 et les 787 Dreamliner de
l'américain sur le marché lucratif des long-courriers de moyenne capacité (250 à 400 sièges)
sur lequel Boeing est pour l'heure leader. Airbus escompte écouler 7.800 exemplaires de cette
nouvelle famille (A350-900 et A350-1000), d'un montant potentiel d'environ 1000 milliards
de dollars. Et, le programme A350 devrait être rentable vers 2019.
Boeing a, lui, accumulé plus d'un millier de commandes pour son Dreamliner, lancé quelques
années plus tôt.
Airbus a en outre lancé en juillet avec succès la version remotorisée de son long-courrier
A330, l'A330neo qui doit entrer en service fin 2017 et qui va se substituer à l'A350-800 en
voie d'abandon. Six mois après son lancement, l'A330neo, proposé en deux versions (A330-
800neo et A330-900neo), a été vendu à 120 exemplaires. Le succès de l'A330neo pourrait
néanmoins faire de l'ombre à la version classique (A330ceo) de ce biréacteur entrée en service
il y a vingt ans. Airbus a d'ores et déjà annoncé que la cadence de production des A330ceo
ralentirait au dernier trimestre 2015, de 10 à 9 exemplaires par mois. Mais elle pourrait être
encore revue à la baisse si les commandes n'étaient plus au rendez-vous. S'agissant enfin du
programme A320neo (new engine option), version remotorisée du moyen-courrier vedette, il
se déroule "comme prévu" depuis le premier vol d'essai le 25 septembre dernier, ouvrant la
voie à une certification au troisième trimestre 2015 et de premières livraisons au cours du
dernier trimestre. Il entrera en service avec près de deux ans d'avance sur le 737 MAX.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Arromanches : nouveau déploiement du groupe aéronaval
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 janvier 2015
Auteur : EMA
Adressé par André Dulou
Le groupe aéronaval a appareillé ce matin de Toulon pour rejoindre l’océan Indien où il sera
déployé en opérations durant plusieurs mois.
Pour ce déploiement, le groupe aéronaval (GAN) est constitué :
du porte-avions Charles de Gaulle ;
d’un état-major embarqué ;
du groupe aérien embarqué (GAé) comprenant douze Rafale marine, neuf Super étendards
modernisés, un avion de guet aérien Hawkeye et quatre hélicoptères ;
de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et de son hélicoptère Caïman Marine ;
du pétrolier ravitailleur Meuse ;
d’un sous-marin nucléaire d’attaque employé en élément précurseur.
La frégate anti-sous-marine britannique HMS Kent rejoindra le GAN en mer Rouge.
Planifié depuis plusieurs mois, le déploiement du GAN dans le nord de l’océan Indien vise à
assurer une mission de présence opérationnelle et de pré-positionnement dans cette zone
stratégique pour la France. Il permettra également de développer et d’entretenir nos relations
et nos échanges avec les différents pays partenaires présents et leurs forces armées. En
particulier, il participera à l’exercice aéromaritime franco-indien Varuna, au large de l’Inde.
Outil militaire stratégique, le GAN est à tout moment en mesure d’adapter et modifier son
programme en fonction des évolutions de la crise au Levant et des besoins de la coalition pour
répondre rapidement aux décisions des autorités politiques.
Comme en 2014, durant son dernier déploiement effectué en océan Indien, le GAN sera
amené à opérer sous contrôle opérationnel américain afin d’éprouver et renforcer notre niveau
d’interopérabilité et de coopération et ainsi entretenir notre capacité à conduire ensemble des
opérations de haute intensité.
De même, la frégate britannique HMS Kent, qui participera à la protection anti-sous-marine
du porte-avions, sera totalement intégrée au GAN, illustrant la confiance qui unit les marines
britannique et française et leur haut niveau d’interopérabilité.
En 2014, le déploiement du GAN avait pour nom Bois Belleau, en référence au centenaire de
la Première Guerre Mondiale et à la coopération avec nos alliés américains, fil rouge de ce
déploiement.
Cette année, la mission que s’apprête à effectuer le GAN et ses quelque 2 600 marins porte le
nom Arromanches, commune du Calvados où fut construit un port artificiel durant le
débarquement des Alliés en juin 1944. En souvenir du premier porte-avions français de
l’après-guerre et 70 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la mission Arromanches
mettra à l’honneur la coopération avec nos alliés américains et britanniques.
Le groupe aéronaval français offre à notre pays et à ses décideurs militaires et politiques un
atout stratégique et un outil militaire de premier plan. Affirmant la présence et la puissance de
la France, il peut contribuer simultanément à la maîtrise des espaces aéromaritimes, à
l’entretien de notre capacité autonome d’appréciation de situation et à la projection de
puissance. Il offre une capacité d’action polyvalente, graduée et adaptée aux besoins des
autorités politiques.
THEME 4 - 2 : Centenaire RICM en photos Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Camille Pégol
Adressé par André Dulou
Pour célébrer un siècle d’existence, le régiment d’infanterie chars de marine (RICM)
édite un album retraçant son histoire : 100 portraits pour un centenaire.
Anecdotes, témoignages et récits poignants nous permettent de traverser les grands conflits
qui ont marqué la France et fait la renommée du RICM. Ils sont militaires du rang, sous-
officiers et officiers. Ils ont contribué avec courage, force et détermination à rendre l'image du
RICM plus belle et ses exploits plus nobles. Hommage à tous les hommes qui ont servi sous
son drapeau, Cent portraits pour un centenaire rappelle que ce régiment est une unité
prestigieuse avant tout grâce à ses marsouins.
Titre : 100 portraits pour un centenaire
Auteur : Collectif – RICM Poitiers
Éditions Lavauzelle
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Un groupe se réclamant de l’Etat islamique pirate le compte Twitter du commandement central de l’armée américaine Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 12 janvier 2015
Auteur :
Adressé par Jean-Pierre Dussaix – Jean-François Mazaleyrat sur un article de l’Orient le Jour : « Un groupe se réclamant de l'EI pirate le compte Twitter du Centcom »
Un groupe se revendiquant de l'Etat islamique a piraté les comptes Twitter et Youtube du
commandement central américain, aujourd'hui en fin de journée. Le CentCom et le Pentagone
ont confirmé le piratage et ont suspendu ces deux comptes. "Au nom de Dieu, le très
bienveillant, le très miséricordieux, le Cyber Califat continue son cyberdjihad", pouvait-on
encore lire il y a quelques minutes sur le compte Twitter du CentCom. Un autre message
publié sur le réseau social indiquait que "L'EI est déjà là, nous sommes dans vos PC, dans
chaque base militaire américaine". Une liste de noms de généraux de l'armée américaine et
des informations militaires concernant la Chine et la Corée du Nord ont été publiées.
THEME 5 - 2 : L'État islamique s'exporte au Pakistan et en Afghanistan
Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Emmanuel Derville
Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Claude Tourneur
Des chefs talibans ont prêté allégeance à al-Baghdadi. Un serment en forme d'appel à l'aide,
alors que l'armée pakistanaise a lancé une offensive.
Shahidullah Shahid, l'ancien porte-parole des talibans pakistanais
entouré de ses gardes du corps en 2014. © Ishtiaq Mahsud/AP/Sipa
L'État islamique prendrait-il pied en Asie centrale ? Le 10 janvier, dix commandants talibans
pakistanais et afghans ont fait allégeance au chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, dans une
vidéo de seize minutes diffusée sur Internet. L'homme qui préside la prestation de serment est
connu des milieux djihadistes : il s'appelle Shahidullah Shahid, c'est l'ancien porte-parole du
TTP, le mouvement des talibans pakistanais. Le film s'ouvre sur un plan large qui s'attarde sur
un paysage montagneux et boisé rappelant la frontière afghano-pakistanaise. Une centaine de
combattants, fusils d'assaut et lance-roquettes à l'épaule, marchent en file indienne. Une
dizaine d'hommes à cheval les entourent. S'ensuit un discours de Shahidullah Shahid
prononcé en arabe et non en pachtoun, sa langue maternelle. Debout devant le drapeau noir de
l'EI, il s'adresse à ses partisans assis par terre. Shahidullah Shahid énumère les anciens cadres
du TTP qui l'ont rejoint dans son serment. Parmi ses proches, il y a d'anciens poids lourds du
mouvement comme Sayed Khan Orakzai et Gul Zaman, deux chefs locaux qui furent
candidats à la direction du TTP fin 2013. Il y a aussi des combattants des provinces afghanes
de la Kunar et du Logar, pourtant réputées sous l'influence des talibans afghans et du réseau
de Sirajuddin Haqqani. Des déclarations qui confirmeraient que certains insurgés en
Afghanistan rejoignent l'EI, alors que des rumeurs courent sur la mort du mollah Omar.
Divisions
La vidéo ressemble à une démonstration de force, comme pour étaler la capacité des anciens
chefs du TTP à recruter des combattants sous la bannière de l'État islamique. Une première,
car jusqu'à présent, l'EI signalait sa présence au Pakistan et en Afghanistan par quelques tracts
et des graffitis. Impossible de déterminer si Shahidullah Shahid et ses partisans ont agi de leur
propre initiative, ou s'ils sont en contact avec l'organisation État islamique. Mais c'est la
seconde fois en trois mois que Shahidullah Shahid prête allégeance à l'EI. Signe aussi que son
ralliement a pu être ignoré jusqu'à présent. C'est aussi indiquer qu'aux yeux des talibans,
l'État islamique apparaît comme seul capable de relancer une insurrection islamiste à bout de
souffle au Pakistan. Le chef du TTP Maulana Fazlullah n'a jamais réussi à imposer son
autorité après sa nomination en novembre 2013. À l'été 2014, plusieurs chefs du mouvement
ont fait défection pour former le TTP Jamaat ul Ahrar, qui a aussitôt fait allégeance au groupe
État islamique. Maulana Fazlullah, lui, reste fidèle aux talibans afghans et à al-Qaida. Outre
ses divisions, l'insurrection islamiste paraît affaiblie depuis que, le 15 juin 2014, l'armée
pakistanaise a envoyé 30 000 hommes reprendre son bastion, la zone tribale du Waziristan
Nord. L'opération, qui aurait tué 1 700 insurgés, selon l'armée, continue. S'il est difficile de se
fier aux communiqués des militaires, les analystes s'accordent à dire que les talibans ont perdu
leurs bases ainsi que du matériel de guerre durant l'offensive. Maulana Fazlullah est replié en
Afghanistan. Et si le TTP de Fazlullah a revendiqué une attaque spectaculaire qui a fait 141
morts dans une école de l'armée pakistanaise à Peshawar le 16 décembre, le nombre
d'attentats a chuté de 32 % l'an dernier d'après le Pakistan Institute for Peace Studies.
THEME 5 - 3 : Le Cameroun fait état d’un lourd revers subi par Boko Haram à Kolofata Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 13 janvier 2015
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat – autre article de Liberté : « Le Nigeria réclame un
soutien similaire à celui reçu par la France Boko Haram massacre plus de 2000 personnes » -
autre article du Point : « Boko Haram sème la terreur dans l'État de Borno »
La frontière entre le Cameroun et le Nigeria voit se multiplier les incursions de Boko
Haram.AFP PHOTO/REINNIER KAZE
Ce lundi 12 janvier, Boko Haram a essuyé un cuisant revers lors d’une incursion contre une
position de l'armée camerounaise dans la région de Kolofata, dans l'extrême nord du pays. Les
jihadistes, venus en nombre du Nigeria voisin, avaient pour cible un camp militaire tenu par
des militaires camerounais. L'assaut s'est soldé par 143 morts côté Boko Haram et un soldat
camerounais tué, selon le gouvernement. Les chiffres officiels font état de 143 islamistes tués.
Un important arsenal de guerre a été saisi, comprenant notamment des fusils d’assaut de
différentes marques, des armes lourdes, des munitions de tous les calibres, et des terminaux de
transmission. Le ministre de la Communication, qui signe le communiqué au nom du
gouvernement, précise que c’est de loin la plus lourde perte subie par la secte islamiste depuis
qu’elle a entrepris ses attaques contre le Cameroun. L’assaut de Kolofata est intervenu à 6h30
(heure de Yaoundé), précise le porte-parole du gouvernement. Les assaillants, profitant de la
brume, ont essayé de prendre par surprise les forces de défense camerounaises qui y tiennent
un camp. Les combats qui s’en sont suivi ont duré plus de cinq heures, et les jihadistes
neutralisés sont retournés en débandade vers la frontière avec le Nigeria. Le bilan fait état,
côté Cameroun, d’un soldat mort et de quatre autres blessés. Quelques photos
particulièrement effroyables des combats ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
Troisième attaque depuis juillet
Cela fait trois fois depuis juillet que la ville de Kolofata est attaquée. La dernière attaque
remontait tout juste au lundi 5 janvier dernier. RFI a réussi à joindre un fonctionnaire de
Kolofata. Il avait déjà mis sa famille à l'abri après l'attaque sanglante de juillet. Mais cette
fois-ci, il a lui-même plié bagage pour venir se réfugier à Maroua, plus au sud. Il témoigne de
ces événements tragiques : « J'étais dans ma chambre et à 6h44, j'ai commencé à entendre
des coups de feu [...] Finalement, ça a perduré et c'est devenu un brasier de tirs terribles. J'ai
vécu ce calvaire, ainsi que tous ceux qui étaient encore dans Kolofata, pendant une heure et
26 minutes. On se demandait quand tout cela allait finir et ce qu'il se passait. » « Finalement,
j'ai appelé un peu partout, explique-t-il, et on m'a dit que les Boko Haram étaient arrivés et
qu'ils avaient attaqué la base militaire. Ils ont voulu pénétrer en ville, mais comme la base
militaire est juste au-dessus de Kolofata, donc du côté nord, ils ont été stoppés net. Je crois
qu'il y a eu aussi un renfort, venu de la ville de Maroua. La population a fui. Presque tout le
monde est parti. Ceux qui vont vivre à Kolofata, ce sont des vieillards qui ne savent plus où
aller, ni quoi faire.
Témoignage
L'archevêque de Jos, ville nigériane régulièrement touchée par des affrontements
confessionnels, juge que la communauté internationale n'en fait pas assez pour lutter contre
Boko Haram. Ignatius Kaigama plaide pour que le concert des nations s'inspire de la
mobilisation entrainée par les attaques ayant frappé la France depuis mercredi dernier. Pour
l'homme d'Eglise, les évènements camerounais démontrent que toute la région est menacée.
Ci-dessous, son appel sur les antennes de RFI : « Cela démontre à quel point la situation est
grave. Mais aujourd'hui, cela ne touche pas seulement le Nigeria ; les pays voisins aussi. Et
là-bas, ils vont faire la même chose qu'ici. C'est pour ça que nous appelons à des efforts
concertés pour régler cette question de Boko Haram. Là, ils s'en prennent au Cameroun,
ensuite ce sera le Tchad ou le Niger. Bref, tous les pays voisins... Et quand ils en auront fini
avec ces pays-là, ils iront sûrement au-delà. Donc, nous appelons à ce qu'une solution
efficace soit trouvée, qui doit être mise en œuvre d'abord par le Nigeria, mais ensuite le
soutien de la communauté internationale est nécessaire. »
THEME 5 - 4 : Liban : « l’émirat islamiste » de Roumieh s’effondre sans effusion de sang Source, journal ou site Internet : L’Orient le jour
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Machnouk crie victoire, le Front al-Nosra menace.
Il a fallu obtenir préalablement la fameuse couverture politique pour pouvoir en finir avec
l'émirat installé à la prison de Roumieh par les détenus islamistes. La fin du règne de ces
prisonniers pas comme les autres a été annoncée hier par le ministre de l'Intérieur, Nouhad
Machnouk, à l'issue d'une opération sécuritaire dans le bâtiment B qui s'est conclue par le
transfert des islamistes vers le bâtiment D. Les répercussions de cette opération n'ont pas tardé
à se faire ressentir sur le dossier des militaires otages, détenus par le Front al-Nosra qui a
menacé de riposter dès les premières heures de l'opération qui s'est déroulée à l'aube. « En
réponse à l'opération sécuritaire menée depuis ce matin à Roumieh, nous posons une question
aux familles des militaires otages : Nous est-il demandé d'exécuter vos fils ? » C'est le
message lancé par le front islamiste sitôt après l'opération. En fin de journée, al-Nosra a
encore fait monter les enchères publiant les photos des otages couchés dans la neige, des
fusils pointés vers leur tête. Une image qui a ébranlé un peu plus le moral des familles qui ont
bloqué l'axe de la rue des Banques, affirmant envisager l'escalade. Une troisième mise en
garde a été lancée tard en soirée, toujours via Twitter, par le front islamiste qui a appelé
« toutes les communautés à assumer les résultats et les répercussions des comportements
irréfléchis de l'armée libanaise ».
Les kamikazes en contact avec les détenus
Deux jours après le double attentat-suicide meurtrier qui a visé samedi soir un café de Jabal
Mohsen, les commandos des Forces de sécurité intérieure (FSI) soutenus par l'armée ont lancé
une vaste opération surprise au sein de la prison de Roumieh, au niveau du bloc B où sont
incarcérés des islamistes, dont des membres de Fateh el-Islam et d'al-Nosra, les partisans de
cheikh Ahmad el-Assir, ainsi que des détenus accusés d'être derrière des agressions qui ont
visé l'armée. En fin d'après-midi, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a crié victoire.
« Après une opération menée par les FSI qui a duré 9 heures, nous pouvons parler d'une
victoire de l'État et de la justice », a déclaré M. Machnouk dans le cadre d'une conférence de
presse depuis la prison de Roumieh. « Toutes les histoires que vous avez entendues ces
dernières années, de 2009 jusqu'à aujourd'hui, sont finies », a-t-il assuré affirmant que la
« chambre d'opérations de la prison de Roumieh qui coordonnait des actes terroristes » n'est
plus. Rappelons que la prison de Roumieh, plus particulièrement le bloc B qui regroupe les
prisonniers les plus dangereux, était devenue une sorte de base d'opération pour les criminels
islamistes qui, à partir du troisième étage où ils étaient regroupés, concoctaient, coordonnaient
et lançaient des opérations à partir de là. Munis de téléphones, et bénéficiant d'une connexion
Internet cellulaire, pour ne citer que ces facilités, les islamistes se sont avérés être, à plus
d'une reprise, derrière plusieurs opérations sécuritaires à caractère terroriste. Des histoires
hallucinantes dignes d'un thriller étaient rapportées par les geôliers, interdits par ailleurs
d'accéder chez les détenus, par peur pour leur propre vie. Les islamistes avaient même défini
des règles inspirées de la charia qu'ils imposaient aux détenus. On raconte qu'une petite
cellule avait été réservée à l'étage pour torturer les récalcitrants. Bref une situation ubuesque
qui a valu à ce bâtiment le qualificatif de « forteresse ». Longtemps inaccessible aux forces de
l'ordre, le bâtiment B était le lieu de tous genres de trafics, notamment de substances illicites.
Il faisait régulièrement l'actualité, notamment pour des mouvements de mutinerie et la
difficulté des forces de sécurité à le contrôler. Les détenus de ce bâtiment, dont des islamistes
dangereux, jouissaient d'une certaine impunité. Ces détenus refusaient notamment de
comparaître devant le tribunal lorsqu'ils y étaient convoqués. Le nom de plusieurs d'entre eux
ont circulé dans le cadre d'un éventuel échange avec les militaires retenus en otages par les
islamistes dans le jurd de Ersal.
Le bon timing ?
Le ministre de l'Intérieur a estimé avoir « choisi le bon moment pour mener l'opération et pour
qu'elle soit menée sans violence ». Lors d'une conférence de presse tenue à la prison même, le
ministre a affirmé : « C'est la fin de la légende de la prison de Roumieh. Une nouvelle étape
vient de commencer », a-t-il dit, précisant que les moyens de communication qui étaient aux
mains des détenus n'existent plus. Il a en outre affirmé que la prison de Roumieh sera
réhabilitée « de manière à ce qu'elle respecte les droits de l'homme ». Dans la matinée, il avait
indiqué que la mise en œuvre du plan de sécurité au sein de la prison de Roumieh a débuté
après que les enquêtes eurent montré que certains détenus sont liés aux deux attentats de Jabal
Mohsen. M. Machnouk a précisé à la LBCI que des appels ont été interceptés entre des
individus se trouvant dans le bloc B et des membres du groupe État islamique (EI) dont il
avait indiqué hier qu'il était derrière les attentats de Jabal Mohsen. Les FSI ont précisé dans
un communiqué que certains détenus du bloc B ont été transférés au bloc D. Lors de
l'opération, des prisonniers ont brûlé des matelas, ont indiqué les FSI, qui ont précisé que la
situation est néanmoins sous contrôle et qu'il n'y a pas de blessés. Les forces de l'ordre ont
voulu rassurer les familles des détenus, soulignant que l'opération se déroule dans le calme et
que les prisonniers se portent tous bien. Un peu plus tôt, des proches des détenus avaient
brièvement bloqué une route à Bhanine, dans le Akkar.
Tweet d'al-Nosra
Plus tard, le Front al-Nosra a menacé, via un de ses comptes Twitter, d'agir en raison de la
« dégradation sécuritaire au Liban ». « En conséquence de la dégradation sécuritaire au Liban,
attendez-vous à une surprise en ce qui concerne les prisonniers de guerre que nous détenons »,
peut-on lire dans un tweet. Sur le même compte, une photo, retweetée d'un autre compte, est
publiée, montrant un homme allongé sur un matelas. Il semble gravement blessé à la tête.
Cette photo est accompagnée d'un commentaire : « C'est ce qu'on fait les adorateurs de la
Croix à nos frères incarcérés à Roumieh. » Et d'ajouter : « En réponse à l'opération sécuritaire
menée depuis ce matin à Roumieh, nous posons une question aux familles des militaires
otages : Nous est-il demandé d'exécuter vos fils ? Ne nous accusez pas si nous commençons à
changer de comportement avec les militaires. » Sur un des comptes Twitter qui semble être lié
au Front al-Nosra, une photo a été diffusée en fin d'après-midi, sur laquelle l'on voit cinq
hommes armés et cagoulés tenir en joue une douzaine d'hommes allongés sur la neige. Un
message est écrit sur la photo « Qui paiera le prix ? » Cette phrase est régulièrement utilisée
par les jihadistes quand ils menacent d'exécuter leurs otages.
Pas de blessés parmi les prisonniers
Interrogé sur la sécurité des militaires otages, M. Machnouk a répondu : « Nous n'avons
agressé personne, nous n'avons fait de mal à personne, nous les avons transférés d'un bâtiment
à un autre, nous avons arrêté les contacts qui facilitaient le terrorisme. » Le ministre a
souligné en outre que « rien ne justifie par ailleurs que les ravisseurs fassent du mal aux
otages ». Et d'ajouter : « Les menaces ne nous font pas peur, il n'arrivera rien aux otages. »
Les FSI ont, via leur compte Twitter, à nouveau indiqué qu'aucun membre des forces de
sécurité n'a été blessé dans l'opération. Ils précisent en outre que les photos de blessés
circulant sur les réseaux sociaux sont des montages. Cela n'a pas pour autant intimidé les
parents et épouses des détenus qui ont manifesté à Tripoli et à Saïda, en signe de protestation
contre les mesures prises à Roumieh.
Les parents des otages en alerte
Le 8 janvier, les proches des militaires retenus en otage avaient affirmé qu'ils reprendraient
leur sit-in place Riad el-Solh au centre-ville dans les quelques jours à venir, après avoir
suspendu leur mouvement en raison des conditions climatiques et des dégâts causés par la
tempête. Le porte-parole des familles, Hussein Youssef, avait affirmé que le sit-in se
poursuivrait, souhaitant que l'optimisme exprimé par certains responsables concernant ce
dossier aboutisse à la libération de leurs fils. Hier, le changement de ton était notoire dans le
discours des parents d'otages. Adressant une question au ministre de l'Intérieur, M. Youssef
lui a demandé « pourquoi avoir choisi ce timing pour lancer l'opération de Roumieh ?
N'aurait-il pas pu attendre un peu ? » « J'espère que le danger qui menace nos fils
n'augmentera pas », a-t-il ajouté, affirmant que les familles envisagent sérieusement l'escalade
si la situation devait encore se dégrader. Le porte-parole a annoncé avoir contacté en cours de
journée l'un des membres de la cellule de crise qui leur a assuré que la situation était bonne,
« jusqu'à ce que nous parviennent les photos de nos fils – couchés, leurs têtes à même le sol et
les fusils pointés en leur direction ».
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Berlin va durcir ses mesures de protection contre le terrorisme Source, journal ou site Internet : Auswartiges Amt
Date : 12 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Après les attentats en France, le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, a annoncé lundi
que l’Allemagne allait durcir sa législation contre le terrorisme. Le gouvernement présentera
un paquet de mesures avant la fin du mois, a-t-il déclaré dans une interview. « Nous allons
faire du soutien financier aux organisations terroristes, par exemple sous forme de dons, une
infraction à part entière », a expliqué M. Maas. « Et nous allons élargir la pénalisation des
voyages vers les zones de guerre, par exemple les séjours dans des camps terroristes en Syrie.
» Les candidats au djihad seront ainsi passibles de sanctions dès leur départ d’Allemagne. M.
Maas est, par contre, défavorable à la conservation des données, actuellement interdite en
Allemagne. « Nous avons le devoir de rendre notre pays aussi sûr que possible, mais il ne
pourra jamais y avoir de sécurité absolue. Une surveillance généralisée de l’ensemble de la
population sans motif n’y changerait rien », estime-t-il.
Réunion des ministres européens à Paris
Face au terrorisme, M. Maas a appelé au renforcement de la coopération internationale. Il
s’est ainsi félicité de la réunion des ministres européens de l’Intérieur, qui a eu lieu dimanche
à Paris avant la marche en hommage aux victimes des attentats de la semaine dernière. Aux
28 ministres européens s’étaient joints le ministre américain de la Justice, Eric Holder, le
Commissaire européen à la Migration et aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, et
le Coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove.
Lors de ce sommet, il a été décidé d’inscrire dans le système d’information de l’espace
Schengen les noms des islamistes présumés de retour de Syrie ou d’Irak, et d’améliorer la
coopération avec les pays de transit et d’arrivée. De nombreux djihadistes occidentaux,
appelés foreign fighters, passent, par exemple, par la Turquie avant de rejoindre les combats à
partir de l’Europe. Les ministres européens de l’Intérieur souhaitent, par ailleurs, la mise en
œuvre rapide des accords sur l’échange de données concernant les passagers des compagnies
aériennes. De tels accords ne concernent pour l’heure que les passagers de vols reliant
l’Europe aux États-Unis ou au Canada. Des discussions vont être engagées avec l’Union
européenne afin de dégager des compromis sur les thèmes de l’échange de données des
passagers aériens et de la conservation des données. De plus, face à la radicalisation
croissante de jeunes musulmans via le web, les ministres européens de l’Intérieur ont décidé
de coopérer avec les fournisseurs d’accès à Internet. Ils souhaitent que les contenus
extrémistes puissent être rapidement effacés. Ils entendent aussi contrer la propagande
djihadiste en diffusant leurs propres contenus et informations. Enfin, les participants à la
réunion souhaitent renforcer la coopération entre les services de renseignement afin
d’empêcher la propagation d’armes illégales.
Les hommages se poursuivent en Allemagne
Pendant ce temps, les hommages aux victimes des attentats de la semaine dernière se
poursuivent en Allemagne. Dimanche, la chancelière Angela Merkel a participé à la marche
parisienne en hommage aux victimes avec trois membres de son gouvernement, le vice-
chancelier Sigmar Gabriel, le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, et le
ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière. Au même moment, 18 000 personnes sont
descendues dans la rue à Berlin en scandant « Nous sommes Charlie ». Une nouvelle
manifestation silencieuse en présence du président allemand, Joachim Gauck et de la
chancelière Angela Merkel, est prévue à Berlin ce mardi. Le Bundestag doit, pour sa part,
organiser une cérémonie d’hommage jeudi.
THEME 6 - 2 : Une filière afghane a aidé Hayat Boumedienne à quitter la France Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Matthieu Suc
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Hayat Boumeddiene (à droite), à l’aéroport Sabiha-Gökçen d’Istanbul, le 2 janvier. |
La femme la plus recherchée de France se trouve en Syrie. La Turquie a confirmé lundi
12 janvier la fuite, via son territoire, d’Hayat Boumeddiene, l’épouse d’Amedy
Coulibaly. La police française avait émis un avis de recherche contre la jeune femme
âgée de 26 ans afin de déterminer son rôle dans l’équipée meurtrière de son conjoint.
Le ministre turc des affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu a assuré que Hayat Boumeddiene
se trouvait en Syrie depuis le 8 janvier. « Elle est entrée en Turquie le 2 janvier en
provenance de Madrid. Il y a des images [la montrant] à l’aéroport, a t-il déclaré dans un
entretien à l’agence de presse turque Anatolie. Elle est ensuite restée avec une autre personne
dans un hôtel de Kadiköy [un district de la rive orientale d’Istanbul]. Puis elle est passée en
Syrie le 8 janvier, ses relevés téléphoniques le montrent. » La chaîne de télévision Habertürk a
diffusé lundi des images de surveillance de l’aéroport Sabiha-Gökçen montrant Hayat
Boumeddiene. On y voit, à ses côtés, un homme, portant un sac à dos et arborant une fine
barbe et des cheveux longs attachés. D’après des informations concordantes, il s’agirait de
Mehdi Belhoucine, un ressortissant français âgé de 23 ans. Un nom connu des services de
renseignement français. Le 11 juillet 2014, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné
son frère aîné à deux ans de prison, dont un avec sursis, pour sa participation à une filière
d’acheminement de combattants à destination de la zone pakistano-afghane. Après avoir
grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Mohamed Belhoucine suivait des études
d’ingénieur à l’école des mines d’Albi. Il avait mis en ligne des films de propagande
djihadiste, produits notamment par As-Sahab, l’organe médiatique d’Al-Qaida. Le réquisitoire
définitif du parquet de Paris, en date du 21 février 2014, soulignait « la profondeur de ses
convictions djihadistes et son rôle de relais de la propagande djihadiste sur Internet. »
Soirées vidéo
Comme Saïd Kouachi – l’un des deux auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, que l’on croise
en périphérie d’un dossier visant son frère Chérif –, Mehdi Belhoucine, l’homme suspecté
d’accompagner Hayat Boumeddiene, apparaît dans l’affaire ayant valu un an de prison ferme
à son aîné. Avant leur départ pour l’Afghanistan, les candidats transitent par un appartement à
Bobigny, où Mohamed Belhoucine est convié afin de visionner les dernières vidéos de
combats. D’après un participant à ces soirées, Mehdi accompagne Mohamed mais vient
seulement « jouer à la console ». Alors âgé de 18 ans, cet étudiant en mécanique électronique
à la faculté de Jussieu téléphone à plusieurs reprises aux financiers de la filière. Entendu à son
tour en qualité de témoin le 16 mai 2010, Mehdi Belhoucine ne cache pas qu’il se sent «
particulièrement concerné par la situation » en Afghanistan, en Irak mais aussi en Palestine,
en Somalie et en Tchétchénie. « J’ai pensé à me rendre dans l’un de ces pays mais pas
forcément pour prendre les armes dans un premier temps. L’idée pour moi serait d’être là
avec eux, de les aider, peut-être sous forme d’aide humanitaire et peut-être que, poussé, je
pourrais être amené à prendre les armes », dit-il aussi. Parce qu’il semble ne servir que de
messager, Mehdi Belhoucine n’est alors pas inquiété. Le voilà devenu l’objet de toutes les
attentions. Selon une source judiciaire, au moins un des membres de la filière, toujours en
détention, a été approché par la justice pour être interrogé « soi-disant par les services de
renseignement américains ». La demande est intervenue en fin de semaine, après la tuerie de
Charlie Hebdo. Le détenu sollicité a refusé.
Une nouvelle strate
Afin de protéger la cavale de Hayat Boumeddiene, Mehdi Belhoucine a pu bénéficier des
relations d’un proche de son frère, Zahir Chouket, lui-même en fuite en Tunisie. Le
réquisitoire du 21 février 2014 présente Chouket comme ayant eu « un rôle de facilitateur en
Turquie, où il disposait de contacts susceptibles d’héberger [des djihadistes] à Istanbul. »
L’apparition présumée de Mehdi Belhoucine aux côtés de l’épouse de Coulibaly ajoute une
nouvelle strate dans une affaire qui associe plusieurs branches de l’islamisme radical. Les
frères Kouachi ont fait leurs premières armes au sein de la filière des Buttes-Chaumont, qui
envoyait des combattants en Irak. Ils ont été ensuite au Yémen et ont revendiqué la tuerie de
Charlie Hebdo au nom d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA). Sous l’emprise du
même mentor, le terroriste Djamel Beghal, l’un des frères Kouachi s’est lié d’amitié en
détention avec Amedy Coulibaly qui, lui, a assuré avoir perpétré ses crimes au nom de l’Etat
islamique. Et voilà qu’un membre d’une filière afghane aide l’épouse de Coulibaly à rejoindre
la Syrie.
« Filières à tiroir »
Plusieurs hypothèses pour justifier cette jonction : dans la vidéo publiée après sa mort, Amedy
Coulibaly a assuré avoir écumé les mosquées franciliennes depuis neuf mois – or les
Belhoucine et leurs complices étaient des adeptes de la mosquée Omar, située à proximité de
la rue Jean-Pierre-Timbaud (11e arrondissement de Paris). En 2009, Mohamed Belhoucine en
Grèce et un complice à Fès au Maroc, se retrouvent dans des lieux fréquentés par le couple
Coulibaly-Boumeddiene à la même époque. Enfin, Amedy Coulibaly, pour avoir fomenté
l’évasion d’un des auteurs des attentats de 1995 à Paris, et Mohamed Belhoucine, pour sa
participation à la filière afghane, ont tous deux été arrêtés mi-mai 2010 et écroués dans la
foulée. L’éventualité d’une rencontre en maison d’arrêt n’est donc pas à écarter. Quelle que
soit l’origine de ce rapprochement, y voir la constitution d’une internationale terroriste serait
sans doute erroné, les dirigeants d’Al-Qaida et de l’Etat islamique continuant à se vouer une
inimitié certaine. En revanche, les parois sont beaucoup moins étanches du côté de leurs
soldats. Au début des années 2000, les policiers évoquaient des « équipes à tiroir » pour
désigner ces conglomérats de braqueurs corses, franciliens et marseillais se regroupant au gré
des opportunités pour attaquer un fourgon blindé. Aujourd’hui, en matière de terrorisme, on
peut aussi parler de « filières à tiroir ».
THEME 6 - 3 : (Corée du Sud) : création d’un commandement de sous-marins le mois prochain Source, journal ou site Internet : Yonhap
Date : 11 janvier 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
SEOUL, 11 jan. (Yonhap) -- Un commandement des sous-marins sud-coréens sera créé le
mois prochain afin de diriger les forces sous-marines de la marine nationale, a déclaré ce
dimanche un officiel de l'armée sud-coréenne. «Le commandement des sous-marins, produit
de la réorganisation de la 9e unité de sous-marin de la marine, sera créé le 1er février», a
indiqué l'officiel. «Le commandement sera situé à Jinhae dans la province du Gyeongsang du
Sud et sera dirigé par un vice-amiral de la marine nationale», a-t-il ajouté. Yoon Jung-sang, le
président du comité préparatoire du commandement de sous-marin, a été nommé premier
commandant de ce commandement. La marine nationale possède actuellement neuf sous-
marins de Type 209 (1.200 tonnes) et quatre sous-marins de Type 214 (1.800 tonnes). Si le
nombre de sous-marins de Type 214 augmente à neuf d'ici à 2018, le commandement de sous-
marin opèrera un total de 18 sous-marins. L'armée de mer projette également de construire
neuf sous-marins porteurs de missiles balistiques de 3.000 tonnes dans les années 2020. Le
nouveau commandement de sous-marin utilisera le bâtiment de la 9e unité de sous-marin
avant l'achèvement de la construction de l'immeuble du commandement en décembre cette
année. La Corée du Nord possède plus de 70 sous-marins, dont une vingtaine sous-marins de
classe Romeo (1.800 tonnes), plus de 40 sous-marins de classe Requin (325 tonnes) et une
dizaine de sous-marins de classe Saumon (130 tonnes). D'après certaines informations, le
régime communiste serait également en train de construire de nouveaux sous-marins équipés
de missiles balistiques (2.500 tonnes).
THEME 6 - 4 : La pauvreté au japon, un mal grandissant Source, journal ou site Internet : L’Express
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Philippe Mesmer
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le gouvernement japonais ne parvient pas à juguler la pauvreté qui touche plus
particulièrement les jeunes, les familles monoparentales et les personnes âgées.
Dépourvus d'une vraie protection sociale, les salariés précaires sont particulièrement touchés.
REUTERS/Yuya Shino
Les chiffres dévoilés le 1er août par le ministère japonais des Affaires sociales révèlent que,
en 2012, 16,1% de la population vivaient sous le seuil de pauvreté. Celui-ci était alors estimé
à 1,22 million de yens (8629 euros), soit la moitié du revenu annuel médian. Pour la première
fois, la part des enfants touchés par la pauvreté (16,3%) dépassait celle des adultes. Ce niveau
confirme la place occupée par l'archipel depuis plusieurs années parmi les mauvais élèves de
l'OCDE. Le Japon se situe en quatrième position des nations affichant le taux de pauvreté le
plus élevé, derrière le Mexique, la Turquie et les Etats-Unis. Parmi les foyers à parent unique,
il est en tête, à 58,7%, devant les Etats-Unis (50%). En France, à titre de comparaison, 19% de
ces ménages vivent sous le seuil de pauvreté. L'Institut pour la population et la sécurité
sociale (IPSS), organisme public, souligne trois spécificités japonaises. L'importance des
travailleurs pauvres, l'existence de catégories de population particulièrement touchées -jeunes,
foyers à parent unique, personnes âgées- et, enfin, l'inefficacité des politiques publiques à
lutter contre la pauvreté.
Recrudescence des contrats précaires
De fait, le nombre de travailleurs pauvres croît depuis les années 80, époque où les entreprises
ont commencé à recourir en masse aux contrats à durée déterminée et à l'intérim, profitant de
politiques qui favorisaient le recours aux contrats précaires. Malgré une pause quand le Parti
démocrate du Japon était au pouvoir, entre 2009 et 2012, les gouvernements successifs ont
peu à peu allongé la liste des métiers ouverts à l'intérim et aux CDD. Aujourd'hui, près de
quatre actifs sur dix sont en contrat précaire. Or les écarts de salaires entre contractuels ou
intérimaires et salariés à temps plein peuvent aller du simple au double: "Cela crée une
pression sur les rémunérations des salariés en CDI", regrette l'IPSS. Les experts de
l'organisme s'inquiètent aussi du non-paiement des cotisations sociales, santé et retraite par
40% des travailleurs précaires: dans le système japonais, c'est à eux de cotiser et non à
l'employeur. Pour aider les plus démunis, il existe un système équivalent au RMI: 1,6%
seulement de la population en bénéficie, en raison des difficultés rencontrées pour y accéder.
Dans le même temps, il n'y a pas de minimum vieillesse. Compte tenu de la modicité des
retraites nippones, qui ont baissé de 1% en avril et baisseront de 0,5% en avril 2015, et de
l'allongement de la durée de vie, la pauvreté des personnes âgées devient problématique. Le
gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre la pauvreté des enfants.
Mais, déplore-t-on à l'IPSS, "les contraintes budgétaires sont telles que les fonds disponibles
pour l'assistance aux plus démunis restent limités".
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Attentats : le point sur l’enquête Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 12 janvier 2015
Auteur : AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Comment les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont-ils préparé les attaques ? Avaient-ils des
complices ? Les investigations se poursuivent.
Porte de Vincennes à Paris, lors de la prise d'otages d'Amedy
Coulibaly. © AFP/ERIC FEFERBERG
L'enquête sur les attentats qui ont tué 17 personnes à Paris la semaine dernière ne s'est
pas arrêtée avec la mort des tueurs, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.
Identification de l'origine et de l'auteur de la vidéo montrant un homme qui est sans nul
doute Coulibaly, traque de complices éventuels, parcours des trois tueurs : la tâche est
titanesque.
Un quatrième homme ?
Amedy Coulibaly semble bien l'homme qui figure dans une vidéo non authentifiée et
brièvement disponible dimanche sur Dailymotion, où sont évoquées les attaques. Il y est fait
mention de la prise d'otages du supermarché casher de l'Est parisien vendredi, qui s'est
terminée par la mort de Coulibaly. Elle a donc été montée et diffusée par un/des tiers entre
vendredi soir et dimanche. Coulibaly avait "sans doute un complice", a abondé lundi matin
Manuel Valls. De même, les enquêteurs ont fait un rapprochement entre une arme trouvée
dans le supermarché casher, un pistolet Tokarev, et l'agression d'un joggeur mercredi soir à
Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Le tireur était-il Coulibaly ? Ou quelqu'un d'autre, ce
qui accréditerait la thèse d'une cellule plus structurée que ce qui était envisagé au départ ?
Le mystère de l'explosion d'une voiture piégée à Villejuif
Dans un premier temps, des sources proches de l'enquête avaient écarté un lien avec les
attaques de Charlie Hebdo et de Montrouge. Mais le parquet antiterroriste s'est finalement
saisi du dossier. Survenue jeudi, cette explosion est décrite dans la vidéo comme commise par
Coulibaly. Outre cette revendication, les enquêteurs disposent d'éléments accréditant la thèse
d'un lien avec Coulibaly, a-t-on informé de source proche du dossier, sans plus de détails.
L'environnement islamiste des tueurs
Les frères Kouachi, Saïd et Chérif, tout comme Coulibaly, étaient connus. Chérif Kouachi a
été condamné dans une affaire de filière d'envoi en Irak de djihadistes parisiens, endoctrinés
par un "émir", Farid Benyettou, qui s'est spontanément présenté aux enquêteurs et n'a pas été
placé en garde à vue, selon des sources proches du dossier. Coulibaly a été condamné pour un
projet d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, un ancien des GIA algériens condamné pour sa
participation à la vague d'attentats de 1995. Coulibaly comme Chérif Kouachi étaient des
proches d'une autre figure de l'islamisme radical français, Djamel Beghal, détenu dans le
dossier de l'évasion. Son avocat a affirmé que Beghal n'était pour rien dans les crimes des
Kouachi et de Coulibaly. Les enquêteurs chercheront à déterminer s'il a été récemment en
relation avec l'un des assassins. Il a été entendu, selon une source proche du dossier. Par
ailleurs, un Français arrêté en Bulgarie le 1er janvier pour avoir tenté de se rendre en Syrie est
soupçonné de liens avec Chérif Kouachi, a annoncé mardi la justice bulgare.
La provenance des armes et le financement
Les Kouachi comme Coulibaly détenaient un armement substantiel. Selon un spécialiste, les
armes trouvées en leur possession avaient une valeur sur le marché noir de 7 000 euros pour
les frères, de 6 000 pour Coulibaly. D'autres armes et du matériel militaire ont été trouvés
dans la "planque" de Coulibaly. Comment leur achat a-t-il été financé ? Les frères Kouachi
semblent avoir versé dans la contrefaçon, selon une source proche du dossier, et Coulibaly
était un délinquant de droit commun endurci.
Une cellule auto-activée ?
Ceux qui ont assassiné dix-sept personnes en trois jours à Paris forment-ils une de ces cellules
dormantes auto-activées appelées de ses voeux par al-Qaida ? Chérif Kouachi a affirmé avoir
été missionné par al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa). Dans la vidéo, l'homme qui est
sans grand doute Coulibaly dit avoir "fait allégeance" à l'organisation de l'État islamique (EI).
Ni al-Qaida ni EI n'ont revendiqué ces attentats.
Les voyages à l'étranger des Kouachi
Saïd et Chérif Kouachi sont allés en 2011 au Yémen, place-forte pour les djihadistes. Des
témoignages sur place font également état de la présence de Saïd dans ce pays en 2009 et
2013, mais cela n'a pas été confirmé par les enquêteurs français. Et en 2011, à l'époque où il a
affirmé être allé au Yémen, Chérif Kouachi était théoriquement soumis à un contrôle
judiciaire qui lui interdisait de quitter le territoire national, relève une source proche du
dossier. Les investigations s'attacheront à déterminer le parcours exact de Coulibaly et des
frères Kouachi dans les mois récents. Et de comprendre pourquoi ces hommes, bien connus
des services antiterroristes, sont sortis des radars. Au printemps 2014, décision avait été prise
d'arrêter d'écouter les Kouachi qui n'étaient plus considérés comme une cible prioritaire par
les services, concentrés sur d'autres groupes dont plusieurs ont d'ailleurs été démantelés.
Amedy Coulibaly figurait sur la liste des terroristes des États-Unis, a affirmé la chaîne CNN
lundi soir. Il était sur cette liste "depuis un moment", a dit un responsable américain à CNN.
La chaîne a précisé que le djihadiste était référencé sur une large liste de terroristes potentiels
(la liste TIDE), qui comprend environ un million de noms. Dans l'entourage des Kouachi,
plusieurs hommes sont actuellement en Syrie et au Yémen, a par ailleurs indiqué le procureur
de Paris, François Molins. Les liens éventuels avec eux seront disséqués.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Climat ; le CNES va confier le satellite Merlin à Airbus Defence & Space Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le CNES et l’agence spatiale allemande vont confier le programme Merlin à Airbus Defence
& Space destiné à étudier les gaz à effet de serre. Un nouveau contrat confirmant que le
climat est placé en 2015 au centre de la politique spatiale française et européenne. Après
Thales Alenia Space (TAS) qui a reçu la maîtrise d'oeuvre de SWOT, c'est au tour d'Airbus
Defence & Space de se voir confier par le CNES et l'agence spatiale allemande, le DLR, le
programme Merlin (Methane Remote Sensing Lidar Mission). Un contrat pour un satellite
devrait être très prochainement signé, selon nos informations. Tout comme SWOT, le projet
Merlin est une nouvelle mission innovante dédiée à l'étude du climat. Il vise à mesurer
précisément la quantité de méthane (CH4) présente dans l'atmosphère ainsi que ses variations
spatiales et temporelles. "Grâce à ces observations, il sera possible de mieux localiser et
quantifier les sources et les puits de ce puissant gaz à effet de serre, a expliqué le CNES dans
son programme de travail de 2015. Autant de données précieuses au service des politiques
environnementales". L'Allemagne fournit un instrument innovant, le Lidar à absorption
différentielle, qui permettra des observations de jour comme de nuit et en toutes saisons. Une
nécessité pour évaluer notamment les rejets de méthane par le permafrost dans les régions
arctiques. La France apporte la plateforme Myriade Evolutions, adaptée aux missions utilisant
de petits satellites. La phase de définition en cours s'achèvera fin 2015. Puis le projet Merlin
va passer en phase de développement pour un lancement en 2017. Le DLR et le CNES en
attendent des avancées significatives dans l'étude du climat.
SWOT MESURERA LES HAUTEURS D'EAU DES OCEANS, DES FLEUVES ET DES
LACS
Il y a une semaine, le CNES a confié à Thales Alenia Space (TAS) la construction du satellite
franco-américain d'observation de la Terre SWOT, qui sera chargé de mesurer les hauteurs
d'eau des océans et des fleuves et lacs. Le contrat a été signé mardi dernier au siège du CNES
à Paris en présence de la secrétaire d'Etat à la Recherche Geneviève Fioraso. La livraison de
SWOT à la NASA est prévue en 2020, pour un lancement en fin d'année. Le programme
SWOT répond à "une préoccupation vitale pour la planète", a déclaré Geneviève Fioraso,
rappelant que 2015 était "l'année du climat", avec en particulier la conférence de Paris en
décembre. SWOT, qui embarquera un instrument radar interféromètre conçu par le Jet
Propulsion Laboratory (JPL) américain, comprend à la fois une mission d'océanographie et
d'hydrologie. Au niveau des surfaces continentales, il sera chargé d'évaluer les évolutions du
stockage d'eau des zones humides, lacs et réservoirs, et de mesurer le débit des cours d'eau. Il
déterminera également le niveau des océans, "de façon à la fois très fine et très précise", selon
le CNES. Il doit couvrir tous les lacs, rivières, réservoirs et océans de la Terre au moins deux
fois tous les 21 jours.
2015 SOUS LE SIGNE DU CLIMAT
"En 2015, le CNES va placer le climat au centre de notre politique spatiale", a expliqué la
semaine dernière le président du CNES, Jean-Yves le Gall, lors des voeux à la presse. Avec
en ligne de mire la conférence COP 21. Les missions liées à l'observation de la Terre seront
ainsi à l'honneur, avec Jason 3, IASI-NG, SWOT et Merlin. Ainsi, "le démarrage de SWOT
témoigne de l'engagement du CNES pour qu'il y ait en 2015 un espace pour le climat", a-t-il
estimé lors de la signature du contrat SWOT. L'intérêt des données spatiales pour la
climatologie est d'ailleurs formalisé par le programme international GCOS (Global Climate
Observing System) et les futures missions d'Eumetsat ou le programme Earth Explorer qui
contribueront à mieux apprécier le réchauffement global de la planète. "Pour l'industrie
spatiale, 2015 sera placée sous le signe de l'environnement et plus particulièrement de sa
surveillance", a renchéri le président de Thales Alenia Space (TAS), Jean-Loïc Galle, citant
notamment le lancement prévu cette année du satellite d'altimétrie Jason-3 et de deux
nouveaux satellites de la famille des Sentinelles. Il a souligné le "rôle extrêmement important"
des satellites dans le contrôle des engagements pris en faveur de la réduction des gaz à effet
de serre. Le développement de la plate-forme et l'intégration du satellite SWOT font l'objet
d'un financement du Programme d'investissement d'avenir, pour un montant de 78 millions
d'euros.
THEME 8 - 2 : L’OPEP ne peut plus protéger le prix du baril Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
ABOU DHABI (Emirats arabes unis) - L'Opep ne peut plus protéger le prix du baril de
pétrole, en dégringolade depuis juin, a constaté mardi le ministre de l'Energie des Emirats
arabes unis, Suhaïl Mazroui. S'adressant à un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi, le
ministre a également estimé nécessaire que la production de pétrole de schiste, qui pousse à la
baisse les prix du brut, soit maîtrisée. On ne peut plus continuer à protéger un certain (niveau
des prix), a déclaré le ministre en parlant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole
(Opep) dont font partie les Emirats arabes unis. Nous avons connu une surproduction (de
pétrole), venant essentiellement du pétrole de schiste, et cela doit être corrigé, a-t-il ajouté. Le
ministre s'adressait à un forum pétrolier d'une journée appelé Gulf Intelligence UAE Energy
Forum.
THEME 8 - 3 : Il chute à son plus bas niveau depuis 6 ans : le brent otage de la spirale boursière Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Roumadi Melissa
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
.
L’offre mondiale de pétrole devrait rester pléthorique en 2015, ce qui continuera à tirer
les cours vers le bas.
La dégringolade des cours du pétrole se poursuit, alimentant l’inquiétude au fur et à mesure
qu’ils franchissent de nouveaux seuils. Hier encore, le brent de la mer du Nord, baril de
référence pour la cotation du pétrole algérien, a franchi à l’ouverture des marchés un nouveau
plus bas depuis 6 ans, sous la barre des 49 dollars. Le baril de light sweet crude (WTI) flirtait,
quant à lui, avec les 47 dollars. Vers 11h30 GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour
livraison en février est tombé à 48,45 dollars le baril, sur l’InterContinental Exchange (ICE)
de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le light sweet crude (WTI) pour
la même échéance était en baisse à 47,06 dollars le baril. S’il est acquis que le marché est
plombé par la surabondance de l’offre, les signaux positifs augurant d’une éventuelle reprise
économique ne semblent pas avoir d’emprise sur le marché. Le fait est que les traders pariant
massivement sur une chute des cours du brut et les marchés n’ayant plus d’yeux que pour
l’attitude à venir des gros producteurs de pétrole OPEP et hors OPEP compris, les chiffres
positifs de l’emploi américains publiés la semaine dernière n’ont pas permis de freiner le recul
des cours. En outre, le marché va entrer dans une période de recul de la consommation de
pétrole en raison de la saison de maintenance des raffineries, ce qui ne contribue qu’à
accentuer les pressions sur un marché atone en raison de la surabondance de l’offre. Aussi, si
l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) qui refuse de réduire sa production,
espérant mettre à mal les productions plus coûteuses des pays hors OPEP, notamment les
schistes américains, la situation actuelle du marché ne semble avoir qu’un effet marginal sur
ces dernières productions. En tout état de cause, si le plus gros producteur de l’OPEP,
l’Arabie Saoudite, campe sur ses positions et sur son refus d’intervenir pour corriger le
marché, la tendance des cours suscite de plus en plus d’inquiétude chez de nombreux pays de
l’OPEP. Ce qui a amené le Venezuela à initier une opération de lobbying au sein du pool
pétrolier afin de tenter d’influencer les prix. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a
entrepris un périple qui l’a mené samedi en Iran, dimanche en Arabie Saoudite et hier en
Algérie.
Lobbying vénézuélien
La rencontre des chefs d’Etat iranien et vénézuelien à Téhéran s’est certainement soldée sur
un consensus sur la nécessité d’appeler à la coopération au sein de l’OPEP pour soutenir les
cours du brut. Un fait qui n’a rien d’étonnant lorsque l’on sait la convergence de vues entre
les deux membres de l’OPEP quant à la question des prix et leur opposition à la stratégie
adoptée par l’Arabie Saoudite. Mieux encore, les deux Présidents n’ont pas hésité à mettre en
avant l’argument stratégique en surfant sur un hypothétique complot des puissances
occidentales. Le président iranien, Hassan Rohani, a ainsi déclaré, à l’issue de sa rencontre
avec le président Maduro, que la coopération des membres de l’OPEP qui sont sur la même
ligne permettrait de neutraliser les plans de certaines puissances contre l’OPEP et de stabiliser
les prix à un niveau acceptable en 2015. Cependant, après avoir prêché en terrain conquis, le
président vénézuelien a dû mener, à Riyad, une mission bien plus complexe. Celle de
recueillir l’adhésion de l’Arabie Saoudite à cette démarche. Cependant, l’entretien avec le
prince héritier Salmane Ben Abdelaziz n’a pas permis de faire bouger les lignes, même si un
communiqué du gouvernement vénézuélien précise que Riyad et Caracas conviennent de
«travailler pour récupérer les parts de marché (de l’OPEP, ndlr) et de soutenir les prix du
pétrole grâce aux politiques d’Etat menées par les plus gros producteurs de pétrole». La
position de l’Arabie Saoudite est à ce propos claire et assumée : le royaume est assez solide
financièrement pour faire face à une baisse des cours et refuse d’assumer seule le rôle de
swing producer en continuant à corriger le marché par une baisse de la production.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Des sud Africains récoltent des fonds pour une aventure spatiale : le rêve d’un engin africain sur la Lune Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un groupe d’enthousiastes Sud-Africains a commencé à collecter des fonds pour lancer
un projet ambitieux pour le continent : l’envoi sur la lune d’un engin spatial entièrement
«made in Africa», lancé par une fusée africaine. La campagne a commencé très
modestement : la Fondation pour le développement spatial, basée au Cap, a lancé une
collecte de fonds par internet, avec l’objectif de ramasser 150 000 dollars d’ici à fin
janvier pour lancer une étude de faisabilité. A trois semaines de la fin du mois, les dons
se montent à... 13 000 dollars.
Les clichés sur une Afrique pauvre et privée de technologie ont la vie dure et n’incitent pas à
l’investissement. Mais c’est justement pour combattre ces idées reçues que les initiateurs du
projet se sont lancés dans l’aventure. Ils promettent de continuer, quel que soit le résultat de
cette première collecte de fonds. «Nous sommes confrontés à beaucoup d’afro-pessimisme»,
déplore Jonathan Weltman, le patron de la Fondation à but non lucratif. «Tout ce qui est
optimiste, ce qui vise à nous tirer vers les secteurs de pointe est reçu avec scepticisme. Mais,
je suis convaincu que l’Afrique peut le faire sans aucun doute», ajoute-t-il. Créée par le chef
du laboratoire spatial de l’université du Cap en 2009, Peter Martinez, la Fondation a aussi —
et surtout — un projet pédagogique : inspirer aux étudiants africains l’envie de poursuivre des
études scientifiques et stopper la fuite des cerveaux de ceux qui sont déjà formés vers les pays
développés. Le dernier succès «spatial» de l’Afrique est d’avoir obtenu, en 2012, l’installation
en Afrique du Sud d’une grande partie du super radiotélescope international SKA. Ses
antennes iront fouiller jusqu’aux confins du Big Bang et des trous noirs avec des moyens
encore jamais mis en œuvre par l’humanité.
«Chaque enfant lèvera les yeux au ciel»
Cette décision d’implanter en Afrique le SKA «prouve qu’il y a évidemment les savoir-faire
et les talents ici (en Afrique), ainsi qu’un très grand intérêt», assure l’un des responsables du
projet, Adrian Tiplady. Quant au projet lunaire, baptisé «Africa2Moon», «c’est certainement
faisable, nous avons l’expertise pour concevoir, développer et lancer un tel vaisseau»,
poursuit M. Tiplady. L’Afrique du Sud est l’économie la plus développée d’Afrique, et elle
possédait un programme nucléaire et de fusées sous le régime d’apartheid, avant l’arrivée au
pouvoir de Nelson Mandela en 1994. Mais la Fondation veut faire du projet lunaire un
objectif panafricain. Le projet prévoit de lancer l’étude de faisabilité d’ici fin novembre, avant
la présentation du projet lors d’une conférence internationale. La maigre somme récoltée pour
l’heure est une déception pour Jonathan Weltman, qui note pourtant que «la réaction des
médias et de l’industrie a été extrêmement positive et encourageante». «La réaction des
donneurs a été plus lente que prévu, mais elle s’est accélérée dans les premiers jours de
janvier. Nous restons optimistes quant à nos chances d’atteindre notre but. Lors de cette
campagne, ou grâce à d’autres appels de fonds que nous lancerons au premier trimestre». Et à
ceux qui lui conseillent de dépenser de l’argent pour lutter contre le virus Ebola au lieu de
rêver à la lune, M. Weltman répond que l’éducation est le meilleur investissement possible
pour aider au développement de l’Afrique Et d’ailleurs, pourquoi la lune ? Parce que, dit
l’enthousiaste scientifique, chaque enfant africain pourra sortir devant chez lui, lever les yeux
au ciel et partager sa fierté avec tous les habitants du continent, qui a récemment dépassé le
milliard d’êtres humains. En attendant, Africains ou citoyens du monde connectés à internet
peuvent déjà prendre connaissance du projet et même contribuer à son financement, sur
http://africa2moon.developspacesa.org
THEME 9 - 2 : Montfermeil en banlieue parisienne : « vous êtes dans la fabrique à terroristes, ici, sachez-le » Source, journal ou site Internet : La libre Belgique
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Bosco d’Otreppe
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La commune de Montfermeil est difficilement accessible. Cachée derrière les buttes de
Clichy-sous-Bois, il n’y a pas de transports directs depuis Paris et il faut se faufiler entre les
grands centres commerciaux périphériques, les HLM et les cités pavillonnaires pour retrouver
son centre, sa mairie, et ses commerces de proximité. Installé à l’est de la capitale française,
son centre ressemble aux villages de Benoît Brisefer et des bandes dessinées de notre enfance.
Pourtant, avec son département (le 93 Seine-Saint-Denis) elle recueille plus souvent l’intérêt
des journaux pour ses faits divers et ses faits de violence, que pour sa quiétude. "Oui, ici c’est
la logique de la cité : on vous observe, on vous jauge et on sait très vite si vous êtes du coin
ou non." Le pharmacien, son employée et ses trois clientes sont intarissables. "Vous êtes dans
la fabrique à terroristes ici, sachez-le. Dans les caves des HLM de Clichy on vend des armes
comme je vous vends des aspirines." "On savait qu’un attentat comme celui de ‘Charlie
Hebdo’ allait se dérouler à un moment ou à un autre, acquiesce l’employée. C’est pour cela
que l’on en parle très peu finalement. Ce n’est pas que c’est un tabou, c’est surtout que cela
ne nous surprend guère." "Cela n’a rien changé pour nous, tempère une éducatrice scolaire
qui préfère taire son nom, s’exprimant à titre personnel. On se sent loin de Paris ici, cela ne
nous concernait pas, et ne concernait pas tellement les élèves."
Les pulls à capuche d’Alexandre Dumas
Dans la rue commerçante, le jeune libraire esquive la question, "je n’ai rien à vous dire là-
dessus, allez voir chez mes voisins. Je n’ai même pas vendu beaucoup plus de journaux à
cette occasion". Un peu plus loin, les locaux communaux sont encore éclairés. Deux dames
assurent le service à la population dans un petit bureau en compagnie d’un agent de sécurité
estampillé "Vigipirate". "Pour nous cela n’a rien changé, explique l’une d’elles. Même si bien
sûr cela nous a choqués. Je suis allée manifester hier et cela m’a fait beaucoup de bien. La
seule évolution, c’est le plan Vigipirate. Nous sommes trois maintenant, explique-t-elle en
désignant l’agent, même si franchement nous n’avons pas plus peur qu’avant."
Ecole-pilote
La boulangère, elle, nous indique la route vers l’école Alexandre Dumas. Malheureusement,
le directeur est absent, et personne ne préfère communiquer sans l’accord de la chargée de
communication, absente, elle aussi. Cette école-pilote et indépendante est vigilante, et
pourtant de plus en plus connue dans la région. Son approche pédagogique inaugurée en 2012
seulement et coordonnée par la Fondation Espérance banlieue est en effet à la fois innovante
et traditionnelle. Le programme qui court jusque 19 heures renforce et insiste sur les matières
fondamentales que sont les mathématiques et le français. L’accompagnement pédagogique est
quant à lui très précis avec des rencontres individuelles quotidiennes pour chaque élève.
L’école a même deux uniformes, un pour les professeurs (tailleur ou costard cravate), et un
pour les élèves : un pull à capuche qu’ils partagent en vue d’une plus grande cohésion,
assurent les communiqués de presse. La recette semble marcher dans cette petite municipalité
: l’école a gagné 100 élèves en 2 ans d’existence. Sur le fronton de la mairie, surplombant les
arrêts de bus, un chauffeur de taxi nous montre une grande affiche. Elle loue le prochain tracé
du tram 4 qui devrait relier la ville à la capitale. "C’est peut-être ce qui sauvera cette banlieue
et les jeunes délinquants, explique le taximan qui fonce vers Paris et termine sa journée :
rendre le 93 plus proche de la ville et lui offrir des écoles "qui savent parler aux jeunes".
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Attentats terroristes en France : une cyber-guérilla gangrène le web Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Dominique Desaunay
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les voix discordantes des #JeNeSuisPasCharlie tentent de contrer les messages des
#JeSuisCharlie sur les réseaux sociaux après les attaques terroristes qui ont ensanglanté la
France. Les hackers pro et anti-liberté d'expression se livrent maintenant à une cyber-guérilla
sur le Web, avec comme premières « victimes électroniques » de nombreux sites
institutionnels. Près de 4 000 messages en France, sur Facebook, Twitter ou Instagram, faisant
l'apologie des attentats ont été recensés sur les réseaux sociaux, selon le ministre de l’Intérieur
Bernard Cazeneuve. Le mot clef #JeNeSuisPasCharlie fait remonter de nombreux tweets
haineux comme « Charlie Hebdo n’a eu que ce qu’il mérite », « Bien fait pour eux », mais
aussi « Si on allait brûler des mosquées » ou encore « Un bon musulman est un musulman
mort ». Mais les cyber-pirates passent maintenant à l’offensive. Ainsi, le mémorial
d’Oradour-sur-Glane a vu sa page d’accueil remplacée par un message invitant la France à
« aller se faire foutre », une diatribe signée par « Je ne suis pas Charlie ». Le site du
mémorial de Caen a été victime d’un détournement plus virulent encore. Ces actions de
piratage sont principalement revendiquées par le groupe pro-islamiste tunisien Fellaga Team.
Le site spécialisé en cyber-défense zataz.com signale également une vague d’attentats
électroniques contre plusieurs entreprises, des mairies, des églises, des établissements
scolaires et un grand nombre de médiathèques françaises, les pirates affichant sur les pages
Web détournées : « J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah ». Cette guérilla cybernétique ne
concerne plus seulement la Toile française, des pirates informatiques qui se revendiquent de
Daesh (groupe Etat islamique) ont brièvement pris le contrôle ce lundi des comptes Twitter et
YouTube du commandement militaire américain au Moyen-Orient, en affichant une bannière
noire et blanche, avec en fond d’écran l'image d'un combattant masqué et les mots
« CyberCaliphate » ainsi que la mention « I love you Isis ». Les pirates ont également diffusé
sur ces plates-formes Web de faux messages, ayant l'apparence de documents officiels, et les
adresses personnelles d’officiers américains.
« La liberté d'expression a subi un assaut inhumain »
De leur côté, les Anonymous ont promis des représailles contre les sites terroristes. Dans un
communiqué vidéo grandiloquent, ils déclarent la guerre aux réseaux jihadistes, estimant que
« la liberté d'expression a subi un assaut inhumain » et invitent les internautes à dénoncer les
comptes Twitter de leurs sympathisants. Le groupe de hackers revendique déjà la mise hors
service du site de propagande islamiste « ansar-alhaqq.net » et de ses forums de discussions.
Cependant, l’initiative des Anonymous, consistant à bloquer purement et simplement des
sites, est fortement critiquée par de nombreux experts en sécurité informatique, qui estiment
qu’elle va plutôt compliquer les enquêtes en cours et gêner la surveillance discrète des
réseaux jihadistes. Par ailleurs, de nombreuses théories du complot sont apparues sur le Web,
remettant en cause le déroulé même des attentats. Des vidéos et des montages photos
« abracadabrantesques » circulent sur les réseaux afin de discréditer la version officielle des
attaques. Certains adeptes de la conspiration généralisée certifient que le véhicule utilisé par
les terroristes serait différent de celui retrouvé quelques heures plus tard par la police
française. La preuve ? Les rétroviseurs de l’automobile, pourtant de même modèle, serait
d’une autre couleur ! D’autres se demandent comment un journaliste, au moment de l’attaque
contre Charlie Hebdo, a réussi à trouver un gilet pare-balles, le confondant avec la doudoune
sans manche qu’il portait. « Il ne faut pas prendre les musulmans pour des imbéciles ! Même
un braqueur de supermarché n’oublie pas sa carte d’identité », s’exclame un internaute
suspicieux dans une vidéo qui a fait le buzz sur le Web. Ces publications restent cependant
minoritaires, face aux 6,6 millions de messages qui ont exprimé leur solidarité avec les
victimes en passant par le mot clef #JeSuisCharlie, selon les derniers relevés de Twitter
France. Le ministère de l’Intérieur en France met en garde contre ces fausses informations qui
circulent sur la Toile et recommande aux internautes d’utiliser la plate-forme PHAROS mise
en place pour signaler les auteurs de tweets haineux qui, s'ils sont poursuivis, risquent jusqu'à
sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.
THEME 10 - 2 : Facebook, Twitter : les leçons de « Charlie » Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Guillaume Grallet
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Quelle est la responsabilité des réseaux sociaux après les attentats ? Le créateur de Facebook
prend position, Twitter est sur la sellette.
Mark Zuckerberg souhaite que Facebook, prompt pourtant à
supprimer des posts jugés offensants, soit un lieu où règne la liberté d'expression. © Kristoffer
Tripplaar/Sipa USA
Artisan de la liberté d'expression, Facebook ? Si le réseau social peut agacer par son
interventionnisme, notamment lorsqu'il censure une paire de seins nus - Postez une
reproduction de "L'Origine du monde" de Gustave Courbet sur votre profil, et elle sera
immédiatement retirée - Mark Zuckerberg a été prompt à réagir après l'affaire Charlie Hebdo.
"Il y a quelques années, un extrémiste au Pakistan voulait me condamner à mort parce que
Facebook refusait d'interdire du contenu sur Mahomet qui l'offensait. On s'est battu pour que
puissent s'exprimer des voix différentes, même si elles sont parfois "offensives", car cela peut
rendre le monde meilleur et plus intéressant", explique le créateur du réseau social dans un
post vendredi. Mark Zuckerberg précise à propos du réseau social créé il y a 11 ans, qu'il
s'agit d'"un endroit dans le monde où les internautes du monde entier peuvent échanger des
vues ou bien des idées. Nous respectons les lois dans chaque pays, mais nous ne laissons
jamais un pays ou un groupe d'individus dicter ce que les gens peuvent partager à travers le
monde. (...) Je me suis engagé à créer un service où vous pouvez parler librement sans avoir
peur de la violence." Avant d'ajouter "Mes pensées vont vers les victimes, les familles, le
peuple de France et le peuple du monde entier qui choisit de partage des opinions et des idées,
même si cela demande beaucoup de courage." Avant de ponctuer son texte par un
#JeSuisCharlie. Le 12 janvier, Zuckerberg ajoutait : "Vous ne pouvez pas tuer une idée. (...)
Aussi longtemps que nous serons connectés, alors aucune attaque par des extrémistes - que ce
soit au Nigeria, au Pakistan, au Moyen Orient, ou en France - ne pourront s'interposer envers
la liberté et la tolérance dans le monde."
Des médias à part entière ?
Le débat est brûlant, parce qu'il pose la question de savoir si les réseaux sociaux, au poids
grandissant dans la formation des opinions en quasi-direct, sont de simples plateformes de
partage ou bien des médias à part entière, et à ce titre responsables des contenus publiés.
Récemment, le groupe d'hacktivistes Anonymous, très attaché à la liberté d'expression, a
expliqué vouloir conduire en ligne la guerre au terrorisme, à la suite des attentats de Charlie
Hebdo. Et a pour cela "outé", c'est-à-dire rendu publique, une liste de comptes Twitter
attribués à des djihadistes. Est-ce possible pour le réseau social de les faire disparaître ?
Interrogé par Le Point.fr, Twitter explique qu'il se conformera aux décisions de justice des
pays en vigueur. Même question pour les tweets assortis de hashtag : #JeSuisCoulibaly
#JeSuisKouachi. Si comme l'explique l'entreprise spécialisée dans l'analyse du web social
Linkfluence, les tweets offensants sont extrêmement minoritaires, ils peuvent apparaître en
"trending topics", car entraînant une condamnation massive. Est-il alors normal de s'en
prendre au messager, c'est-à-dire Twitter, comme est tenté de le faire l'Union européenne en
ce moment, plutôt qu'à l'émetteur du message ? Cette question est un véritable casse-tête pour
le site qui pourrait de plus en plus recourir à des robots pour détecter des tweets jugés
offensants. Il y a deux ans, la même question s'était posée avec la multiplication du hashtag
#unbonjuif. À l'époque, le site ne disposait pas de bureau en France, et avait été condamné par
la justice française. En attendant, au siège de Twitter, à San Francisco, a été déployée une
gigantesque banderole noire assortie du hashtag "#Je Suis Charlie".
THEME 10 - 3 : « Charlie Hebdo » : l’escalade des attaques Web… Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 13 janvier 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par André Dulou
Sécurité : Alors que les Anonymous ont lancé les hostilités contre les sites djihadistes, la
contre-attaque visant le Web français semble s'intensifier... Se dirige-t-on vers une escalade
de la cyber-guerre en France, suite aux odieux attentats qui ont frappé la France la semaine
dernière ? Premiers à réagir, les Anonymous qui ont promis de venger les victimes de Charlie
Hebdo avec l'opération #OpCharlieHebdo. Cette offensive des hactivistes a évidemment
provoqué une réaction de hackers de l'autre bord, soutenant les islamistes radicaux. Ce week-
end, de nombreuses attaques ont été dirigées contre des sites Internet français. On peut citer
celui du Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane, celui du Mémorial de Caen (les deux
couvrant le thème de la seconde guerre mondiale), le CHU de Strasbourg, le Palais des papes
à Avignon, la ville de Tulle ou la fondation Jacques Chirac...
19.000 sites français touchés ?
On peut également évoquer des attaques contre les sites d'établissements scolaires (écoles,
collèges et lycées) de l’académie de Créteil ou encore diverses pages Facebook qui ont
également été attaquées, sans aucun rapport entre elles dont les pages de la cathédrale de
Vannes, d’un club de sport ou encore d'un groupe de parapharmacie.
Selon le spécialiste Zataz Mag, ces assauts se sont encore intensifiés
puisque le site recense 19.000 "espaces Web français" piratés par pas
mois de 27 groupes de hackers "tunisiens, marocains, algériens,
indonésiens, malaisiens, mexicains" depuis ce lundi. Plusieurs
dizaines de mairies, le site de la boîte de nuit le Queen à Paris, des
Centres Hospitaliers comme Château Thierry, Pays d’Apt, le Centre
hospitalier départemental de Bischwiller, de Dreux, Lisieux, Murat, Provins ont ainsi subi des
attaques de différentes ampleur. Zataz précise que ces attaques n'ont pas été bien compliquées
à mener : "des CMS, des applications Drupal, Joomla, WordPress tout simplement non mis à
jour. Des mots de passe un peu trop légers..."
THEME 10 - 4 : Charlie hebdo : première condamnation pour apologie du terrorisme sur Facebook Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Guillaume Serries
Adressé par André Dulou
Charlie Hebdo : première condamnation pour apologie du terrorisme sur Facebook: Le
tribunal correctionnel de Toulon vient de condamner un internaute à un an de prison
dont trois mois ferme pour des posts sur le réseau social. Un strasbourgeois attend son
procès, accusé du même motif. Dieudonné est sous le coup d’une enquête, suspecté des
mêmes faits.
Un varois de 27 ans vient d’être condamné à un an de prison dont trois mois ferme pour
apologie d'actes de terrorisme sur Facebook. Le tribunal correctionnel de Toulon l’a jugé en
comparution immédiate pour s’être félicité sur sa page Facebook des
attentats meurtriers contre Charlie Hebdo et le supermarché Hyper
Casher. Nice-Matin rapporte que le coupable est sorti libre de
l’audience, et doit être convoqué par le juge d'application des peines
prochainement. L’homme s’est excusé à l’audience. Il a dit avoir agi «
par bêtise, pour faire le buzz ». L'individu avait publié des photos de
jihadistes ainsi que des commentaires félicitant les auteurs des
attentats. Il avait de plus annoncé d'autres attentats. C’est un signalement d’un internaute la
semaine dernière qui a mis les enquêteurs sur la piste de l’individu. L’arrestation a eu lieu
dans la nuit de vendredi à samedi dernier.
Une peine légère au regard de la loi
La peine prononcée par le tribunal est modérée au regard de la loi en vigueur. L'utilisation
d'Internet est devenue une circonstance aggravante dans la qualification des actes d'apologie
du terrorisme à la suite du vote de la loi du 13 novembre 2014, renforçant la loi relative à la
lutte contre le terrorisme. L’homme risquait en effet sept ans d'emprisonnement et 100.000
euros d'amende au regard de ces nouvelles dispositions. A noter qu’un procès est également
en cours à Strasbourg, pour les mêmes motifs. L’internaute âgé de 30 ans suspecté dans cette
affaire a demandé un délai supplémentaire pour préparer sa défense au cours de l’audience de
comparution immédiate qui s’est tenue hier. Dans l’attente de la nouvelle audience, fixée au
27 janvier, l’homme reste en prison. Enfin, le Parquet de Paris a ouvert hier une enquête de
flagrance à l’encontre de Dieudonné, sur le motif d’apologie d’actes de terrorisme sur
Internet. l'"humoriste" est accusé d’avoir publié dimanche soir sur sa page Facebook un
message se concluant par « Je me sens Charlie Coulibaly ». L'homme a tenté depuis de
s'expliquer sur le sens de ce message. Au delà de cette première condamnation et des affaires
en cours, le débat public porte désormais sur les initiatives légales qui pourraient être prises
pour tenter d'encadrer l'activité des internautes. La question du chiffrement est déjà évoquée,
dans le cadre de la mise en place de ce qui pourrait être un Patriot Act à la française.
THEME 10 - 5 : Sans que nous nous en rendions compte, le Cloud change le Monde (tribune)
Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 13 janvier 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par André Dulou
Le Cloud ne fait pas que bouleverser les rôles dans l’entreprise, en donnant plus de poids aux
prestataires et en renforçant l’importance des aspects contractuels. Il change aussi le rapport
de tout un chacun à la notion de propriété, explique Nicolas Glady, professeur à l’Essec. De
Google à Netflix en passant par Dropbox, le Cloud est dorénavant partie intégrante de notre
vie. A domicile mais aussi au travail, puisque de nombreuses solutions sont de plus en plus
utilisées en entreprise : Amazon Web Services, Salesforce, où les solutions Office Cloud de
Microsoft ou de HP. Tous les acteurs du numérique ont désormais passé le cap du Cloud et
ceci a un impact considérable sur le monde de l’entreprise et l’économie en général.
Dans les nuages, mais un poids considérable sur l’économie !
Software as a Service (SaaS), Platform as a Service (PaaS), Infrastructure as a Service
(IaaS), peu importe comment vous l’utilisez, le Cloud est partout. Selon IDC, ces différents
services pesaient pour 40 milliards de dollars dans l’économie mondiale en 2012, et devraient
générer 98 milliards de dollars en 2016. Et avec le Cloud hybride, c’est-à-dire la possibilité
d’articuler une partie « publique » (en utilisant les mêmes services que d’autres entreprises) et
une partie « privée », l’une des dernières barrières du Cloud – celle de la sécurité – est en
train de sauter. L’actualité récente nous l’a d’ailleurs rappelé puisque Accenture et Microsoft
ont annoncé en décembre 2014 une alliance sur le Cloud hybride : les deux géants américains
ont bien compris qu’il était nécessaire d’investir massivement sur ce sujet. Le « as a Service »
a des avantages bien connus. En externalisant une partie de son processus, la partie logicielle
avec le SaaS ou la puissance de calcul avec le IaaS, les entreprises peuvent se recentrer sur
leur cœur de métier : diminuer leur coût et gagner en agilité. Le fait de pouvoir disposer d’un
service Cloud n’importe où (Any Where), n’importe quand (Any Time) et sur n’importe quel
appareil (Any Device) – le fameux ATAWAD – est aussi un avantage considérable pour
l’utilisateur. Le Cloud soulève aussi évidemment des problématiques depuis longtemps
identifiées, comme celles de la sécurité ou de perte de contrôle pour l’utilisateur. Les
scandales récents quant au « vol » de données par des puissances étrangères (Prism en tête)
ayant souligné à nouveau l’urgence pour l’Etat et les citoyens de s’emparer de ces questions.
Mais les nouvelles solutions (comme le Cloud hybride mentionné précédemment ou l’idée
d’un Cloud européen comme l’a proposé l’ex-commissaire européenne Neelie Kroes), vont
sans doute résoudre ces questions à terme. Il convient donc de s’interroger plutôt sur les
changements profonds que causent le Cloud, et l’impact que cela aura sur nos vies.
Le Cloud change les rôles au sein de l’entreprise
Tout d’abord, l’impact direct sur la structure et la dynamique au sein de l’entreprise est que là
où auparavant l’innovation informatique passait par des développements internes, celle-ci
passe dorénavant par de la prestation. Si une entreprise développait 80% de ses solutions
informatiques elle-même auparavant, et « intégrait » 20% de ses solutions grâce à des
prestataires externes, ce rapport est dorénavant inversé. La conséquence directe est que la DSI
change de rôle. Il ne s’agit plus de développer mais d’intégrer. Les profils nécessaires sont de
moins en moins des codeurs hors pairs et de plus en plus des facilitateurs capables de
comprendre les besoins des clients internes pour aller chercher la bonne solution qui
conviendra à la stratégie de l’entreprise. C’est un rôle qui n’en reste pas moins technique mais
qui est plus lié à la capacité d’analyse fonctionnelle et stratégique qu’à celle de « simple »
informaticien. Ensuite, la multiplication des prestataires externes rend le contrat entre les
fournisseurs de services et l’entreprise de plus en plus central. Quelle est la qualité de
service (SLA) exigée ? Que faire en cas de défaillance ? Là où on ne serait jamais passé par
des avocats pour régler ce genre de problème en interne, le rôle du juriste sera de plus en plus
important dans le processus externalisé.
Notre rapport au bien numérique transformé
Et la question du droit est en réalité fondamentale : puisque notre rapport juridique au bien
numérique est totalement transformé. Auparavant, on possédait un logiciel ou un serveur,
dorénavant, on loue un service (SaaS) ou une capacité de calcul (IaaS). Cette question dépasse
largement le périmètre de l’entreprise puisque le phénomène est le même pour les
consommateurs : on ne détient plus un CD de musique ou un DVD d’un film, mais on paie un
abonnement à Deezer ou à Netflix. Le modèle économique change complètement, ainsi que le
droit de l’utilisateur envers ce qui est dorénavant un service et non plus un bien. En fait, c’est
la propriété elle-même qui est chamboulée. Auparavant, l’usage (usus) et la disposition
(abusus, c’est-à-dire le droit de détruire, modifier ou céder) étaient parties intégrantes de la
notion de propriété. Dorénavant, si nous achetons un ebook sur Amazon, ou un film sur
iTunes, nous pouvons en jouir n’importe où, n’importe quand, ou sur n’importe quel appareil
grâce au Cloud (sur ma tablette Kindle ou mon iPad pour le premier, sur mon Apple TV,
iPhone, iPad, etc. pour le second). Mais je ne pourrai pas le modifier ou le céder à autrui !
Alors que je l’ai acheté !? Et que se passera-t-il le jour où Amazon ou Apple décideraient de
fermer boutique ? Mon bien sera-t-il perdu dans les nuages ? C’est la notion de propriété elle-
même qui est remise en question par l’impact que le Cloud a sur nos vies. Le problème est
encore plus évident lorsque nous voyageons. Un citoyen américain ayant un compte Netflix
ne pourra pas voir les mêmes séries lorsqu’il sera de passage en France. L’accès aux contenus
dépend en effet de la localisation géographique (via l’IP) de l’ordinateur. Cette situation est
encore plus absurde entre la Belgique, la France ou l’Allemagne. En l’état, les offres seront
différentes ; alors que nous sommes censés être dans un espace de libre circulation des biens
et des services ! Et le problème est généralisé puisque la plupart des « stores » qui se trouvent
dans le Cloud offrent des biens – mêmes dématérialisés – différents d’un pays à l’autre… Il
serait grand temps d’harmoniser la situation, au moins entre pays de l’Union ! Et quand on
sait que de plus en plus de sociétés aimeraient passer au « tout dématérialisé » : ne plus
fournir de biens culturels (livres, jeux vidéos, films, etc.) que par l’intermédiaire du Cloud ou
du numérique (pour des raisons évidentes de facilité d’achat mais aussi de contrôle de la part
de l’ayant droit), on peut se poser des questions…
Impact réel et question sociétale
Il ne faut pas se tromper, le Cloud n’est pas qu’une révolution technologique, c’est aussi une
révolution économique et sociétale. Il a ainsi un impact profond sur notre rapport aux
biens et aux services et chamboule la notion de propriété elle-même ; une notion qui
est au cœur du processus juridique depuis des milliers d’années… Ce n’est pas seulement un
sujet d’expert, mais aussi une préoccupation qui devrait être au cœur d’une réflexion
citoyenne : travailler à un meilleur Cloud, mieux régulé, c’est aussi travailler à un monde plus
juste…
Par Nicolas Glady, titulaire de la Chaire Accenture Strategic Business Analytics de l’Essec
11/ JOUR Par JOUR ... le 13 janvier 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
888 13 janvier
Mort du roi Charles III le Gros
L'empereur d'occident et roi des Francs Charles le Gros meurt à Neidingen sans
héritier légitime. Eudes, fils de Robert le Fort, qui a combattu avec vaillance
l'invasion normande en Francie occidentale, sera désigné comme son successeur.
Eudes sera proclamé roi des Francs de l'Ouest le 29 février et régnera jusqu'en
898.
1128 13 janvier
L’Ordre des Templiers est approuvé
Le concile de Troyes approuve la règle de l’ordre des Templiers. C’est ainsi que
l’ordre est officiellement reconnu. Il fut pourtant fondé dix ans plus tôt sous
l’impulsion du chevalier Hugues de Payns. Le roi de Jérusalem, Baudoin II, avait
alors logé les chevaliers sur l’ancien temple de Salomon, duquel ils tirèrent leur
nom. Ils avaient pour mission de protéger les pèlerins venus en Terre sainte.
L’ordre des Templiers, ou ordre du Temple, s’enrichira ensuite très rapidement et
gagnera en puissance. Les Templiers seront finalement arrêtés par Philippe le Bel
en 1307.
1368 13 janvier
Décès de Marco Cornaro
Marco Cornaro, 59ème doge de Venise, décède. Né dans une famille de grande
renommée en 1285, il débute sa carrière en gérant sans succès les relations
commerciales avec l'Orient. En revanche, sa carrière dans l'administration
publique est brillante, si bien qu'il obtient à de nombreuses reprises le poste
d'ambassadeur auprès de l'empereur Charles IV et du pape Clément VI. Suite au
décès de Lorenzo Celsi, le conclave le désigne comme nouveau doge le 21 juillet
1365.
1418 13 janvier
Mort de Mircea le Grand de Valachie
Le voïvode Mircea Ier l'Ancien, prince de Valachie depuis 1386, disparaît. En
relation étroite avec le roi de Hongrie, Sigismond de Luxembourg, il chercha à
prémunir les populations chrétiennes du sud du Danube contre les menaces
d'invasion turque, notamment sur la Dobroudja, occupée dès 1421 (jusqu'en
1878). A la fin de son règne, il parvint à faire reconnaître l'indépendance de la
Valachie aux souverains ottomans, traité de vassalité conclu contre le modique
tribut de 3 000 pièces d'or/an.
1426 13 janvier
Victoire des Bourguignons sur les "Anglo-Flamands" à Brouwershaven
Les forces du duc de Bourgogne, Philippe III le Bon (1396-1467), l'emportent sur
les troupes anglo-flamandes de Jacqueline de Bavière (1401-1436) lors de la
bataille de Brouwershaven (province de Zélande), en pleine guerre du Crochet et
des Cabillauds. Malgré le soutien de son second mari, Humphrey, duc de
Gloucester, celle-ci, qui hérita de son père, Guillaume VI de Bavière, le Hainaut,
la Frise, la Hollande et la Zélande (1417), ne put empêcher la mainmise sur les
provinces belges de Philippe III, désormais appelées « Pays-Bas bourguignons ».
1435 13 janvier
Naissance du parlement suédois
En assignant une assemblée à Arboga (Västmanland), laquelle réunit tous les
corps de métiers, notables, paysans, religieux, Engelbrekt Engelbriktsson (1390-
1436) donne naissance au parlement de Suède (ou Riksdag) lequel l'élit aussitôt
régent. Malgré les garanties données au nouveau gouvernement, le roi Erik Ier de
Poméranie (1382-1459), mis en échec par le soulèvement populaire – seules
quelques forteresses, dont Kalmar et Stockholm, lui sont encore fidèles – rejette
les termes de la Convention, suite à quoi il fut déchu de ses titres (1435).
1535 13 janvier
François Ier censure les livres
Se sentant menacé par les idéologies luthériennes, le roi de France fait interdire
toute impression de livres. Il annule sa décision quelques jours plus tard mais
conserve le principe de la censure qu'il confie à une commission du parlement de
Paris.
1691 13 janvier
Mort de George Fox
George Fox est célèbre pour avoir fondé la Société des Amis, qui prône un
nouveau mode de pratique du christianisme, et dont les membres étaient appelés
les quakers. Accusé de fanatisme, il est emprisonné et persécuté durant la
première révolution anglaise. Il voyage en Amérique et en Europe où son
mouvement prend de l'ampleur. Il décède le 13 janvier 1691, affaibli par les
nombreux emprisonnements.
1717 13 janvier
Décès de Maria Sibylla Merian
Naturaliste et artiste-peintre d'origine allemande, Maria Sibylla Merian a
largement contribué à l'essor de l'histoire naturelle. Elle publie "Nouveau livre de
fleurs" en 1675, dans lequel elle effectue une description illustrée et détaillée des
insectes. En 1699, elle part au Suriname pour y observer la faune et la flore. Ce
voyage sera la source de son principal ouvrage : "Metamorphosis insectorum
Surinamensium" (1705). Elle décède le 13 janvier 1717 à Amsterdam.
1766 13 janvier
Décès de Frédéric V
Frédéric V, roi du Danemark et de Norvège, meurt le 13 janvier 1766. Ce roi très
apprécié naît le 31 mars 1723, et succède à son père, Christian VI, en 1746. Son
règne marqua l'un des âges d'or du Danemark et de la Norvège, en raison de sa
grande implication dans la culture du pays. Il est à l'origine de l'Académie royale
des Beaux-arts de Copenhague, ainsi que de la marine marchande.
1822 13 janvier
Indépendance de la Grèce
Dominée par l'empire ottoman depuis plusieurs siècles, la Grèce se soulève et
obtient son indépendance. La première assemblée nationale d'Epidaure vote une
constitution démocratique et forme un gouvernement. Mais le pays va bientôt
basculer dans la guerre civile et les turcs reviendront s'emparer du pouvoir avec
l'appui de l'Egypte et de la Russie. Grâce à l'intervention des grandes puissances
européennes, la Turquie reconnaîtra l'autonomie de la Grèce, en 1829.
L'indépendance définitive du pays sera proclamée le 3 février 1830.
1849 13 janvier
Constitution allemande.
La Constitution du Reich allemand, également appelée Constitution de Francfort,
cherche à créer un empire allemand géré par le royaume de Prusse et où
l'Autriche est évincée. Elle prévoit une monarchie constitutionnelle qui
fonctionne selon les règles du parlementarisme libéral. La Constitution ne sera
jamais mise en pratique car le roi de Prusse, Guillaume IV, refuse de prendre la
couronne de cet empire au nom du droit divin des rois.
1874 13 janvier
Mort de l'architecte novateur Baltard
Mort à Paris de l'architecte et aquarelliste français Victor Baltard (né en 1805).
Ayant fréquenté l'atelier du peintre Lethière puis grand Prix d'architecture en
1833 avant de se perfectionner en Italie, il se chargea de la restauration de
plusieurs églises parisiennes (Saint-Eustache, Saint-Etienne-du-Mont, enfin
Saint-Augustin). Ce fut lui qui donna aux Halles centrales (1854-70) leur aspect
fonctionnel et utilitaire, usant de fer et de verre afin d'en composer les structures
portantes. L'utilisation des nouveaux matériaux doit beaucoup au succès
rencontré par le bâtiment.
1898 13 janvier
Emile Zola : "J'accuse !"
L'écrivain Emile Zola publie dans le journal "L'Aurore" une lettre ouverte au
président de la République Félix Faure. Le titre lui est soufflé par Georges
Clémenceau, alors éditorialiste du journal : "J'accuse". La lettre dénonce
l'antisémitisme et les erreurs judiciaires dont est victime le capitaine Alfred
Dreyfus depuis le mois d'octobre 1894. En prenant ouvertement la défense de
Dreyfus, condamné à la déportation à vie en Guyane pour crime d'espionnage au
profit de l'Allemagne, Zola s'oppose au gouvernement Méline. Il sera condamné à
3 000 francs d'amende et à un an de prison. Par sa grandiloquence, le "J'accuse"
fait du cas Dreyfus une "affaire" et divise la France entre dreyfusards (les
socialistes, les radicaux) et antidreyfusards (la droite nationaliste, le clergé) .
1939 13 janvier
La Hongrie est invitée au pacte Antikomintern
Le pacte Antikomintern est un traité signé par l'empire du Japon et l'Allemagne
nazie en 1936. Dans un contexte tendu entre le Japon et l'URSS, qui s'affrontent
en Sibérie et en Mongolie, il s'agit de faire opposition à la IIIe Internationale
communiste. Le 13 janvier 1939, le royaume de Hongrie en devient signataire
avec l'Italie de Mussolini puis l'Espagne franquiste. Chaque pays s'accorde à
prêter assistance militaire aux autres en cas d'attaque de l'URSS.
1942 13 janvier
Signature de la Déclaration du Palais de Saint James
Le congrès de Saint James rassemblait les représentants de huit gouvernements
en exil, ainsi que ceux du Comité national français. À l'issue du congrès, les
participants ont signé la déclaration de Saint James le 13 janvier. Le congrès, qui
avait lieu au palais Saint James à Londres, a fondé les bases d'une juridiction
internationale punissant les crimes de guerre. Les signataires de cette déclaration
posaient ainsi les bases du procès de Nuremberg.
1953 13 janvier
Complot des blouses blanches
C’est par l’intermédiaire de la Pravda que Staline annonce sa nouvelle purge. Le
motif invoqué est à nouveau la suspicion de complot. Il touche des médecins du
Kremlin, d’où le nom de "complot des blouses blanches". Suspecté de
l’assassinat de Jdanov, ces derniers payent avant tout l’antisémitisme et l’anti-
cosmopolitisme de Staline qui ont déjà conduit au procès de Prague.
Certainement prémices d’une nouvelle campagne de purge contre une grande
conspiration imaginaire, ce complot sera désamorcé après la mort de Staline et
ses accusés blanchis.
1957 13 janvier
Invention du Frisbee
La société américaine Wham-O met au point un petit disque de plastique que l'on
doit lancer d'une personne à l'autre, appelé "frisbee". C'est un représentant de
Wham-O qui eu l'idée d'inventer ce jeu en observant des étudiants de l'université
de Yale jeter des tartes dans le ciel.
1982 13 janvier
Passage aux 39 heures
Le gouvernement de Pierre Mauroy instaure la semaine des 39 heures pour les
salariés et généralise la cinquième semaine de congés payés.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : White House : We Should Have Sent Top Official to Paris Source, journal ou site Internet : The Voice of America
Date : 12 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
L-R: Israel's Benjamin Netanyahu, Mali's Ibrahim Boubacar Keita, France's Francois
Hollande, Germany's Angela Merkel, the EU's Donald Tusk, and Palestinian President
Mahmoud Abbas march during a unity rally in Paris January 11, 2015.
Washington admitted Monday it erred in not sending a top official to attend a solidarity rally
in France following last week's terror attacks in Paris. At a news conference, White House
spokesman Josh Earnest backpedaled on the decision to have U.S. Ambassador to France Jane
Hartley and the State Department's top diplomat for Europe, Victoria Nuland, as the highest-
ranking American officials to join scores of world leaders Sunday alongside French President
Francois Hollande. "I think it's fair to say that we should have sent someone with a higher
profile to be there," said Earnest. Earnest in part cited security concerns for Washington's
reluctance. Earlier Monday, U.S. Secretary of State John Kerry dismissed criticism that
neither he nor other top officials travelled to Paris. "I don't think the people of France have
any doubt about America's understanding of what happened, about our personal sense of loss,
our deep commitment to the people of France in this moment of trial," said Kerry. Kerry
added that the U.S. "has been deeply engaged" and has been sharing intelligence with France
from the moment the attack took place. The top U.S. diplomat is on a long-planned trip to
India and Pakistan. U.S. officials say he will stop by France on Thursday before returning to
Washington. During his visit in France, Kerry will meet with French Foreign Minister Laurent
Fabius and pay respects to the 17 victims of the attacks at the French satirical magazine
Charlie Hebdo and a Jewish supermarket. The attack has prompted an international
outpouring of support for the magazine and condemnation of the attackers, who pledged
allegiance to the Islamic State group and al-Qaida.
THEME 12 - 2 : The High Representative and Vice President Fererica Mogherini appoints Jorge Domecq as new European Defence Agency Chief Executive Source, journal ou site Internet : european union
Date : 9 janvier 2015
Auteur : communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Today, the High Representative / Vice President and Head of the European Defence Agency
Federica Mogherini appointed Jorge Domecq as the next EDA Chief Executive, as a result of
a selection process which started last December. Jorge Domecq, a senior Spanish diplomat, is
the current Ambassador Permanent Representative of Spain to the Organisation for Security
and Cooperation in Europe (OSCE). Prior to that, he served as Ambassador of Spain to the
Republic of the Philippines. Since the start of his diplomatic career in 1985, Jorge Domecq
has held several positions with the Spanish Ministry of Foreign Affairs where he acted as
Director General for United Nations, Global Affairs and Human Rights, as well as Director
General for Multilateral Affairs. Prior to that, he also acted as Director of the Private Office of
the NATO Secretary General and as Diplomatic Adviser to the Spanish Minister of Defence.
Jorge Domecq will take up his new functions on 1st February 2015. “The diplomatic
experience of Jorge Domecq as well as his knowledge of the European security and defence
environment make him highly suitable for this position. He will help steer the European
Defence Agency ahead of the June 2015 European Council and make an important
contribution to the many challenges faced by Member States in the field of defence
cooperation”, Federica Mogherini said. The European Defence Agency is currently involved
in major capability development projects in various domains such as air-to-air refuelling,
remotely piloted aircraft systems, satellite communications and cyber defence. It also supports
cooperation between Member States more broadly in areas such as standardisation,
certification, research & technology and industrial issues. “I would also like to express my
sincere thanks to Claude-France Arnould for her work as EDA Chief Executive over the past
four years. During that period we have witnessed increased European defence cooperation in
several domains, of which the recent development to move forward with a fleet of air-to-air
refuelling aircraft is only one of many examples.” added Federica Mogherini
THEME 12 - 3 : Japan, China resume talks on maritime hotline : reports Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 13 janvier 2015
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Japan and China resumed talks on Monday about setting up a hotline to prevent sea clashes,
following frequent sparring between ships from the two sides around disputed islands. The
working-level talks, the first since 2012, were held in Tokyo, Kyodo News and Tokyo
Broadcasting System reported. The Japanese government has not disclosed a detailed
schedule for the talks. Japan's Prime Minister Shinzo Abe and Chinese President Xi Jinping
agreed last November to ease tensions over the sovereignty of the Senkaku islands, an
uninhabited rocky chain in the East China Sea which China also claims as the Diaoyus. The
meeting -- the first face-to-face encounter since each came to power -- followed a long period
of hostile relations due to the territorial dispute and China's historical grievances over Japan's
20th century aggression. Japanese and Chinese defence authorities have agreed in principle to
set up a hotline, and use a common radio frequency for their ships and planes around the
disputed islands. But further talks were suspended when relations soured in 2012 after Tokyo
nationalised some of the Senkaku islands. Since then the islands have been the scene of
regular confrontations between paramilitary vessels and jet fighters as both countries press
their ownership claims. Analysts have warned that a miscalculation could spark a military
conflict that would draw in Japan's ally the United States.
THEME 12 - 4 : Russia’s Strategic Missile Forces to Conduct Over 100 drills in 2015 Source, journal ou site Internet : Sputnik
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
The Strategic Missile Forces (SMF) of Russia are planning to conduct over 100 drills at
various levels in 2015, SMF spokesperson Col. Igor Yegorov said Sunday. "In 2015, SMF
will conduct over 100 command and staff, tactical and specialized drills. The drills will be
conducted in complex and tense conditions," Yegorov told the press. The spokesperson
added that the purpose of the planned exercises is to improve the performance of troops' field
training by increasing the duration of the drills. In addition, requirements for skills of all
categories of servicemen will be increased. Russia's Strategic Missile Forces are the arm of
the country's Armed Forces and the main component of it's strategic nuclear forces. Their
main goals include nuclear deterrence of a possible aggression and the defeat of possible
enemy's strategic objects of military and economic potential by means of nuclear missile
attacks. In late December, Russia's Chief of the General Staff Valery Gerasimov cited the
strengthening of the country's nuclear triad as the Armed Forces' main task for 2015.
THEME 12 - 5 : Obama’s slap at France Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 13 janvier 2015
Auteur : Richard Cohen
Adressé par Jean-Claude Tourneur
In Paris on Sunday, the United States really led from behind — so far behind that President
Obama and other important U.S. officials stayed stateside as 40 other world leaders joined
about 1.5 million Frenchmen in a stirring riposte to terrorism and anti-Semitism. Even Vice
President Biden stayed home. He remained in Delaware where, possibly, he stood at attention
in front of the TV. It was, I’m sure, a moving moment. The Obama administration has not yet
explained why no high-ranking American official could hop on a Paris flight — although it
did concede Monday that it had erred. Leaders came from Germany, Britain, Israel and even
Palestine. The United States, however, was represented by its ambassador, the newly arrived
Jane Hartley. With the possible exception of her staff, no one in France would recognize her.
Shouts of “ Vive la Hartley ” were not heard. Richard Cohen writes a weekly political column
for The Washington Post. View Archive Secretary of State John Kerry will arrive in Paris on
Thursday. He has been in India, attending some sort of business conference that he could not
break off. Why that is, we are not told. History cautions that there have been times when
secretaries of state or national security advisers were said to be in one place and were really
somewhere else. Henry Kissinger did that sort of thing while negotiating to end the Vietnam
War and preparing the ground for President Nixon’s visit to China. So, we shall see. But
where was Biden? As Fareed Zakaria observed on CNN on Sunday, the occasion in Paris is
why God created the vice presidency. Or where was House Speaker John Boehner or Mitch
McConnell, the Senate’s new majority leader? How about Bill Clinton or Jimmy Carter, to
name two ex-presidents who are adept at boarding airplanes, or any of the many Bushes,
especially the most recent one, George W.? (Okay, the French might not have been so pleased
to see him.) The lack of any high-level American came across as a snub or, if not that, then
the usual Obama detachment. Perhaps security concerns will be cited, but other world leaders
have them, too — especially Benjamin Netanyahu — and, anyway, those same concerns don’t
apply to, say, Boehner. Only members of his own caucus are after him. The giant Parisian
rally was a feel-good moment. It managed to mask for the moment the astounding intelligence
failure that allowed some known Islamic radicals to arm themselves to the teeth and commit
mayhem. But the symbolic nature of the event should not itself obscure that Obama’s
apparent indifference to it was, in fact, consonant with his indifference to Europe and its
leaders. It is not for nothing that German Chancellor Angela Merkel reportedly asked then-
French president Nicolas Sarkozy if she is alone in finding Obama so “peculiar, distant, and
short on warmth.” (Obama might have asked the same question about her.) Obama has missed
an opportunity with Europe. His vaunted pivot to Asia may yet robustly materialize and turn
out to be wise, but it need not have come at the expense of Europe. The Germans, especially
young people, swooned for candidate Obama in 2008. His rally at the cinematically evocative
Brandenburg Gate drew 200,000 people, and they cheered lustily when he announced that the
United States would no longer go it alone. After listing some world problems, he said, “No
one nation, no matter how large or how powerful, can defeat such challenges alone.” With
that, it was auf wiedersehen and on to the White House Predictably, Republicans were all
over the White House for its Paris blooper. This time, though, justice was on their side. My
guess is the failure reflected not only Obama’s own lack of concern — did he even ask what
his administration was doing? — but the sort of sloppy staff work that saw the president last
May mount a Rose Garden event to announce the freeing of accused Army deserter Bowe
Bergdahl. One would have thought Bergdahl was a hero. One would have thought that the
staff would have shaped up since then. France is our oldest ally. It joined the American
colonies in the Revolutionary War, and even before that the remarkable Marquis de Lafayette
enlisted in George Washington’s army. That debt was famously recognized when the United
States entered World War I and Lt. Col. Charles Stanton, an aide to Gen. John J. Pershing,
told the French, “Lafayette, we are here.” His line became instantly famous because it
acknowledged our debt to France. After Sunday’s American no-shows, the line will have to
be amended. From here on, it’s “Lafayette, we’re busy.”
THEME 12 - 6 : Saudi RSNF, DCNS and Offshore Patrol Vessels Source, journal ou site Internet : Tactical Newswires
Date : 12 janvier 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Report from Riyadh suggest that the command of the Royal Saudi Naval Forces (RSNF) has a
project to reinforce the coastal protection capabilities of the RSNF Western Fleet. According
to the same reports, the RSNF command held and continues holding contacts on the project
with a number of international shipbuilders, including notably DCNS of France and Navantia
of Spain. The same reports add that the project suggests buying 30-meter OPVs, but there is
yet no definitive decision about the number of the required vessels. According to the same
reports, the project was initially suggesting buying 20 vessels, but the RSNF command put the
number later at 30 vessels. However, French information suggests that the required number is
between 25 and 30 OPVs at a total cost of USD 600m. According to the French information,
the offer was made by Kership, a JV (Joint Venture) French company between DCNS and
Piriou. Sources close to the situation confirm that the French side presented an offer to the
RSNF command for the project, but it was for 20 OPVs only. The same sources add that the
French side would like the negotiations on the offer to begin in February, while the RSNF
command do not expect the negotiations to begin effectively before May. But sources close
to the Saudi Defence Ministry expect the deal to go through before the end of July in case
both sides agree on the OPV price. In this regard, the French offer is said to have set the OPV
price at around USD 20m, while the Saudis want the OPV price to be less than that by around
one million or two. This somehow suggests that there is yet no agreement on the OPV prince.
The same sources point out in this context that the Saudi efforts to buy the OPVs have nothing
to do with the Saudi-French contacts on a deal for the Sawari III naval programme, which is
about six FREMM-class frigates and five submarines.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
1) Articles en langue française :
L’accélération de l’intégration différenciée et de la coopération
renforcée - Question d'europe N°328 - Fondation Robert Schuman :
Cliquer sur le lien :
http://www.robert-schuman.eu/fr/doc/questions-d-europe/qe-339-
fr.pdf
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