Faculté des sciences humaines – Département de Géographie
Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion des risques majeurs
Par : Nicolas Bourseiller
Sous la direction de :
- Professeur tuteur : Daniel Germain, Professeur au Département de Géographie de l’UQAM.
- Superviseur de stage : Sid Ali Talbi, Agent de recherche au Centre de Sécurité Civile.
RAPPORT DE STAGE AU
CENTRE DE SÉCURITÉ CIVILE DE MONTRÉAL.
DU 16 JUIN AU 5 SEPTEMBRE 2014
RAPPORT DE STAGE AU
CENTRE DE SECURITE CIVILE DE LA VILLE DE MONTREAL.
DU 16 JUIN AU 5 SEPTEMBRE 2014
RAPPORT DE STAGE AU
CENTRE DE SECURITE CIVILE DE LA VILLE DE MONTREAL.
DU 16 JUIN AU 5 SEPTEMBRE 2014
2013/2014
Je tiens à remercier sincèrement Louise Bradette pour m’avoir permis de réaliser mon stage de
fin d’études au sein du Centre de Sécurité Civile. Mes remerciements s’adressent également à
Félissa Lareau et Sid Ali Talbi, pour m’avoir guidé tout au long de ce stage ainsi qu’à l’ensemble
de l’équipe pour leur gentillesse et leur confiance.
Merci aussi à Daniel Germain et Hans Asnong pour leur aide et leurs précieux conseils. Enfin, je
n’oublie pas mon père et Justine, ainsi que toutes les personnes qui ont contribué de près ou de
loin à la réussite de cette année universitaire.
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION .............................................................................................................................. 1
Partie I – Présentation du Centre de Sécurité Civile et des mandats ..................................... 2
1) La Sécurité civile à Montréal et le rôle du Centre de Sécurité Civile ......................................... 2
2) Mandats du stage ....................................................................................................................... 5
3) Déroulement du Stage ................................................................................................................. 6
Partie II – Volet Géomatique ........................................................................................................ 9
1) La cartographie au CSC .............................................................................................................. 9
2) L’organigramme de SIGMU et le géocatalogue ........................................................................ 10
3) Mise à jour des données géoréférencées et des applications de partage d’information
géographique. ................................................................................................................................ 14
4) Actualisation de la couche des sites sensibles ......................................................................... 16
5) Autres travaux de cartographie.................................................................................................. 18
Partie III – Volet gestion des inondations ................................................................................ 21
1) Le risque d’inondation à Montréal et l’actualisation du PPI Inondation .................................... 21
2) Collectes de données liées aux inondations ............................................................................. 23
CONCLUSION ............................................................................................................................... 26
LISTE DES FIGURES
Figure 1 - Organigramme du SIM 2013 ........................................................................................... 4
Figure 2 - Nouvelle version de l’organigramme de la base de données SIGMU.......................... 10
Figure 3 - Organisation du géocatalogue de SIGMU .................................................................... 12
Figure 4 - ....................................................................................................................................... 14
Figure 5 - ....................................................................................................................................... 15
Figure 6 - ...................................................................................................................................... 19
Figure 7 - ....................................................................................................................................... 21
Figure 8 - Exemple du tableur de relevé des côtes de crues des secteurs du Lac des Deux-
Montagnes ...................................................................................................................................... 23
Figure 9 - Courbe d’évolution des débits enregistrés en 2013 pour la Station des Prairies ........ 24
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 - Récapitulatif des Missions des membres de l’OSCAM................................................ 3
Tableau 2 - Les 23 catégories de sites sensibles couramment utilisées ...................................... 16
Tableau 3 - Récapitulatif des valeurs maximales, minimales et moyennes pour une partie des
stations télémétriques montréalaises, pour l’année 2013 ............................................................. 24
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 - Définition des niveaux d’avis et de mobilisation ......................................................... 27
Annexe 2 - Procédure d’intégration SIGMU et formulaire de métadonnées ................................ 28
Annexe 3 - Exemple de formulaire de métadonnées rempli sous ArcCatalog ............................. 29
Annexe 4 -Tableur de suivi des mises à jour des outils de partage d’information géographique 30
Annexe 5 - Liste des catégories de sites sensibles mis à jour ...................................................... 31
Annexe 6 - ..................................................................................................................................... 32
LISTE DES ACRONYMES
ADMTL : Aéroport de Montréal
AMT : Agence Métropolitaine de Transport
ASSS : Agence de la Santé et des Services Sociaux
CEHQ : Centre d’Expertise Hydrique du Québec
CHSLD : Centre d'Hébergement de Soins de Longue Durée
CHPSY : Centre Hospitalier de Soins Psychiatriques
CLSC : Centres Locaux de Services Communautaires
CMM : Communauté Métropolitaine de Montréal
CSC : Centre de Sécurité Civile
DESS : Diplômes d'Études Supérieures Spécialisées
MSP : Ministère de la Sécurité Publique
OSCAM : Organisation de Sécurité Civile de l’Agglomération de Montréal
PPI : Plan Particulier d’Intervention
PURM : Plan d’Urgence, de Relève et de Missions
PSCAM : Plan de Sécurité Civile de l’Agglomération de Montréal
SIM : Service de Sécurité Incendie de Montréal
SPVM : Service de Police de la Ville de Montréal
1
INTRODUCTION
Le terme de catastrophe est définit pas l’UNISDR1 comme une « rupture grave du
fonctionnement d’une communauté ou d’une société impliquant d’importants impacts et pertes
humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société
affectée, ne peut surmonter avec ses seules ressources ». Dans son dernier rapport2, le
réassureur Swiss RE a estimé qu’en 2013 les catastrophes d’origines humaines et naturelles à
l’échelon mondial ont entrainé le décès d’environ 26000 personnes et une perte économique
avoisinant les 140 milliards de dollars Us. De fait, la prévention et la préparation à la gestion des
catastrophes représentent un investissement pragmatique et nécessaire pour limiter l’impact
humain, financier et social de ces événements.
Le DESS Gestion des Risques Majeurs de l’Université du Québec à Montréal vise, par une
approche pluridisciplinaire, à préparer les étudiants à élaborer et conduire des démarches de
prévention et de gestion de catastrophes. C’est dans ce cadre que j’ai réalisé mon stage au sein
du Centre de Sécurité Civile (CSC) de la ville de Montréal. J’avais pour principal objectif
d’accroître ma compréhension du système de sécurité civile de l’agglomération montréalaise et
d’appréhender les différentes problématiques auxquelles est confronté le CSC de sa démarche
de gestion des risques. Ce rapport présente le déroulement de cette expérience professionnelle
de trois mois ainsi que le travail réalisé au sein du Centre de Sécurité Civile de Montréal.
1 UNISDR (2009), Terminologie pour la Prévention des risques de catastrophe. Nations Unies. [En ligne]
http://www.unisdr.org/files/7817_UNISDRTerminologyFrench.pdf (consulté le 8 septembre 2014).
2 SWISS RE SIGMA (2014), Natural catastrophes and man-made disasters in 2013: large losses from floods and hail; Haiyan hits
the Philippine. [En ligne] http://media.swissre.com/documents/sigma1_2014_en.pdf (consulté le 8 septembre 2014).
2
PARTIE I – PRÉSENTATION DU CENTRE DE SÉCURITÉ CIVILE ET DES MANDATS
1) La Sécurité civile à Montréal et le rôle du Centre de Sécurité Civile
Suite à la tempête du verglas de 1998 et aux recommandations du rapport de la Commission
Nicolet, qui appelait à développer une culture de sécurité civile au Québec, le gouvernement
provincial a adopté en 2001 la loi sur la sécurité civile. Cette loi a pour objectif « la protection
des personnes et des biens contre les sinistres »3, via la mise en place d’un système de
prévention et de gestion des sinistres4. Basé sur un partage de responsabilités entre les
différents paliers administratifs, les citoyens et les acteurs privés, ce système de sécurité civile a
notamment réaffirmé l’implication des municipalités en termes de préparation et d’intervention.
Ces dernières ont selon l’article 194 (loi RLRQ c S-2.3) l’obligation d’établir un « plan de sécurité
civile » qui doit contenir « des procédures d'alerte et de mobilisation ainsi que des moyens de
secours minimaux pour protéger la sécurité des personnes et des biens en cas de sinistre »5.
Montréal est dotée d’un plan de sécurité civile. Le Plan de Sécurité Civile de l’Agglomération de
Montréal (PSCAM) définit la structure de sécurité civile en place sur le territoire montréalais ainsi
que les modalités des interventions en cas de sinistre. On retrouve dans ce document6 un
module central, qui définit l’Organisation la Sécurité Civile de l’Agglomération de Montréal
(OSCAM) et le rôle de ses différents membres. L’OSCAM est vouée à l’intervention en cas de
sinistre, et se mobilise « lorsqu’une situation préoccupante représente un risque important pour
la santé et la protection de la population » 7.
3Article 1 Loi sur la sécurité civile RLRQ c S-2.3. [En ligne] https://www.canlii.org/fr/qc/legis/lois/rlrq-c-s-2.3/derniere/rlrq-c-s-
2.3.html#CHAPITRE_VII_LE_GOUVERNEMENT_165405 (consulté le 8 septembre 2014)
4 Selon l’article 2 (Loi RLRQ c S-2.3) deux types de sinistres sont couverts par cette loi : Les sinistres majeurs (un événement dû à
un phénomène naturel, une défaillance technologique ou un accident découlant ou non de l'intervention humaine, qui cause de
graves préjudices aux personnes ou d'importants dommages aux biens et exige de la collectivité affectée des mesures inhabituelles,
notamment une inondation, une secousse sismique, un mouvement de sol, une explosion, une émission toxique ou une pandémie et
mineurs) et les sinistres mineurs (un événement exceptionnel de même nature qu'un sinistre majeur, mais qui ne porte atteinte qu'à
la sécurité d'une ou de quelques personnes).
5 Initialement définit dans le règlement sur le plan municipal de prévention des sinistres et des mesures d’urgence. Article 194 (Loi
RLRQ c S-2.3) TREMBLAY.J, DESCHÊNES.M, La loi sur la sécurité civile et la prévention des catastrophes en aménagement du
territoire. Volume 265 Développements récents en droit municipal 2007.
6 Le PSCAM regroupe également les plans des missions d’agglomération, les plans des missions locales, ainsi que des Plans
Particuliers d’Intervention (PPI).
7 CENTRE DE SÉCURITÉ CIVILE DE MONTRÉAL, Module Central Plan de sécurité civile de l’agglomération de Montréal, 2013.
3
Elle regroupe les services centraux de l’agglomération, les arrondissements et villes liées ainsi
que les organismes partenaires (STM, ASSS…). En fonction de la mission qui lui est attribué,
chacun de ces membres a un rôle et un ensemble d’actions préétablies à réaliser.
Tableau 1 : Récapitulatif des Missions des membres de l’OSCAM
Missions d’agglomération (Services Centraux et partenaires)
Centre de Sécurité Civile Coordination Adjointe
Service de Sécurité Incendie de Montréal (SIM) Sauvegarde des vies et protection des biens
Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) Ordre et paix
Agence de la Santé et des Services Sociaux (Acteur externe) Santé
Services communications et des relations avec les citoyens Communications
Service de l’eau Eau
Service des infrastructures des transports et de l’environnement Infrastructures Essentielles
Société de transport de Montréal (Acteur externe) Transport des personnes
Service des affaires corporatives Soutien logistique
Service du capital humain Soutien administratif
Missions locales
Arrondissement /ville liée
Aide aux personnes sinistrées
Travaux publics
Communications Locales
Soutien Administratif et logistique locale
Source : Service de Sécurité Incendie de Montréal (2014), Rapport des activités du Service de sécurité incendie de Montréal 2013.
[En ligne] http://ville.montreal.qc.ca/sim/sites/ville.montreal.qc.ca.sim/files/rapport_des_activites_2013.pdf (consulté le 8 septembre
2014)
La coordination de l’OSCAM est assurée par le Directeur du Service de Sécurité Incendie de
Montréal (SIM), à titre de « coordonnateur de sécurité civile de l’agglomération de Montréal ».
C’est lui qui enclenche la mobilisation de l’OSCAM et qui détermine le «niveau d’avis et de
mobilisation8 » :
Ces trois niveaux permettent à l’ensemble des membres de l’OSCAM d’ajuster leur réponse de
façon coordonnée et progressive.
8 Voir Annexe 1 – Définition des niveaux d’avis et de mobilisation
4
Créé en 19889, le Centre de Sécurité Civile est au cœur du fonctionnement de l’OSCAM.
Relevant directement du directeur du Service de Sécurité Incendie de Montréal (SIM), le CSC a
pour mission :
- de coordonner et d’assurer le leadership dans la prévention des sinistres,
- de conduire les processus d’appréciation des risques de sinistres majeurs,
- de favoriser un meilleur état de préparation des citoyens, des arrondissements, des services
corporatifs et des villes liées,
- de fournir le support stratégique à la coordination des intervenants lors de sinistres et du
rétablissement après un sinistre dans l’agglomération de Montréal.
Figure 1 : Organigramme du SIM 2013
Source ; Service de Sécurité Incendie de Montréal (2014), Rapport des activités du Service de sécurité incendie de Montréal 2013.
.
Les bureaux du CSC sont situés au 827 boulevard Crémazie Est. L’équipe est composée de
neuf employés, au profil et à l’expertise variée (ingénierie, environnement, géographie,
aménagement du territoire…). La nature du travail du CSC nécessite une communication interne
importante, ce qui est rendu possible par le fonctionnement du service. Les réunions régulières,
mais aussi le climat général d’échange permet à chacun d’avoir une bonne connaissance des
dossiers en cours. Lors de mon stage le CSC connaissait une phase de transition du fait de
départs en congé maternité et l’arrivée de remplaçants. La division est actuellement dans une
phase de développement et devrait voir rapidement ses effectifs augmenter.
9 Service de Sécurité Incendie de Montréal (2014), Rapport des activités du Service de sécurité incendie de Montréal 2013.
5
2) Mandats du stage
Les mandats du stage abordaient deux aspects : la géomatique et la gestion des inondations.
Certaines tâches initialement prévues, notamment sur le volet gestion des inondations, n’ont
malheureusement pu être menées à terme par manque de temps. Il faut préciser que la durée
exacte du stage n’était pas connue lors de l’élaboration des mandats.
Volet géomatique :
- Réaliser une mise à jour des données géoréférencées du Centre de Sécurité Civile.
- Réaliser une mise à jour de l’organigramme de la base de données et réaliser un
géocatalogue.
- Produire et mettre à jour des cartes du CSC.
Volet gestion des inondations :
- Participer à l’actualisation du Plan Particulier d’Intervention.
- Réaliser une collecte des côtes de crues sur les cartes de la Communauté Métropolitaine de
Montréal et créer un tableau de synthèse.
- Réaliser une collecte et le traitement des données sur les niveaux d’eau et des débits de la
rivière des prairies (2003-2014).
- Contribuer à l’étude de faisabilité pour l’implantation d’une station télémétrique dans
l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro.
- Effectuer une analyse préliminaire sur le risque mouvement de glace sur le fleuve St-Laurent.
6
3) Déroulement du stage
Au final ce stage a duré 13 semaines. Dès que j’ai eu réception de mes mandats j’ai organisé
mon travail de façon à pouvoir en traiter le maximum. J’ai bénéficié d’un suivi régulier de la part
mon superviseur de stage et de la responsable de la géomatique. Ils se sont montrés très
disponibles et à l’écoute de mes questions. On retrouve ci-dessous le déroulement semaine par
semaine du stage et des différentes étapes du travail que j’ai réalisé au CSC.
Semaine 1 – 16 juin au 20 juin :
- Présentation du service et lecture du cartable de base du Centre de Sécurité Civile.
- Participation à une réunion sur l’élaboration du plan d’adaptation de la ville aux changements
climatiques.
- Présentation des mandats du volet géomatique, découverte du travail cartographique du CSC
et du contenu de la base de données SIGMU
Semaine 2 – 23 juin au 27 juin :
- Envoi des demandes internes et externes de mise à jour des données géoréférencées.
- Réflexions et essais sur la conception de l’organigramme et du géocatalogue.
- Prise en main d’ArcGis.
- Présentation des mandats du volet gestion des inondations.
Semaine 4 – 30 juin au 4 juillet :
- Mise à jour des cartographies dans le cadre du PPI chaleur extrême (Lieux publics climatisés,
Centre d’hébergement d’urgence, haltes climatisées).
- Réception et intégration de données dans SIGMU (mise à jour 2014).
- Réflexions sur la procédure d’intégration et du formulaire de métadonnées.
Semaine 5 – 7 juillet au 11 Juillet :
- Réalisation d’une cartographie dans le cadre d’une analyse de risques.
- Réception et intégration de données dans SIGMU (mise à jour 2014).
- Relevé des points de côtes de crue pour les zones de l’agglomération de Montréal qui longent
le Lac des-Deux-Montagnes.
7
Semaine 6 – 14 juillet au 18 juillet :
- Préparation des couches pour les mises à jour du portail internet et contact des services en
charge.
- Réception et intégration de données dans SIGMU (mise à jour 2014).
- Réunion d’équipe.
Semaine 7 - 21 juillet au 25 juillet :
- Mise à jours des cartes publiées sur le portail internet.
- Réalisation de cartographies dans le cadre d’analyse de risques.
- Point et validation de l’organigramme ainsi que des propositions pour le géocatalogue et la
procédure d’intégration de données dans SIGMU.
Semaine 8 - 28 juillet au 1 Août :
- Réalisation d’une cartographie dans le cadre d’un avis de sécurité civile.
- Préparation des couches pour les mises à jour de SIGS et contact des services en charge.
- Réception et intégration de données dans SIGMU (mise à jour 2014).
- Mise à jour des cartes publiées via ArcGis Online.
Semaine 9 - 4 Août au 8 Août :
- Réalisation de la collecte de donnée sur les débits et les niveaux d’eau de la Rivière des
Prairies.
- Début du travail d’actualisation du PPI Inondation.
- Préparation et envoi de nouvelles demandes pour la mise à jour de données géoréférencées
auprès de partenaires externes.
- Réflexions sur la mise à jour de la couche des sites sensibles.
Semaine 10 – 11 Août au 15 Août :
- Point et validation du géocatalogue et de la procédure d’intégration de données dans SIGMU.
- Réunion d’équipe.
- Réception et intégration de données dans SIGMU (mise à jour 2014).
- Recherche dans le cadre de l’exercice de contamination d’eau potable dans la ville liée
Dollard-des-Ormeaux.
- Début du travail d’actualisation de la couche des sites sensibles.
8
Semaine 11 – 18 Août au 22 Août :
- Réalisation d’une carte sur le risque d’inondation dans le cadre de la mise à jour du PPI
Inondation.
- Poursuite du travail sur l’actualisation de la couche des sites sensibles.
- Poursuite du travail d’actualisation du PPI Inondation.
Semaine 12 – 25 Août au 29 Août :
- Réunion d’équipe. Point sur les dossiers.
- Fin de la mise à jour 2014 de la couche des sites sensibles.
- Réception et intégration de données dans SIGMU (mise à jour 2014).
- Début du travail sur la carte murale pour l’exercice de contamination d’eau potable dans la ville
liée Dollard-des-Ormeaux.
Semaine 13 - 1 septembre au 5 septembre :
- Envoi des couches pour les mises à jour de SIGS.
- Livraison de la carte murale pour l’exercice de contamination d’eau potable dans la ville liée
Dollard-des-Ormeaux.
- Point et validation des modifications proposées pour l’actualisation du PPI Inondation, de la
collecte de données sur les débits et les niveaux d’eau de la Rivière des Prairies.
- Clôture des différents dossiers et préparation de fiches de transfert de dossier.
9
PARTIE II – VOLET GEOMATIQUE
1) La cartographie au CSC
La cartographie est un outil essentiel pour appréhender, gérer et communiquer sur les
différentes composantes du risque (aléa, enjeux, vulnérabilité). Le Centre de Sécurité Civile
s’appuie notamment sur la cartographie pour effectuer des processus d’analyse de risque (ex :
carte des rayons d’impact des industries soumises au Règlement des Urgences
Environnementale), mais aussi dans le cadre d’intervention (cartes d’évaluation des impacts). La
cartographie est aussi utilisée pour réaliser des simulations et communiquer à l’interne, ainsi
qu’avec la population montréalaise
Le CSC travaille avec le logiciel ArcGis pour le traitement des données et la production
cartographique. Le service s’appuie aussi sur des outils de partage d’information géographique
tel que l’application SIGS10 et ArcGis Online. Les données géoréférencées utilisées pour la
production cartographique du CSC sont stockées dans la base de données nommée SIGMU.
On y retrouve également les données brutes collectées par le CSC, les cartes produites, et les
archives de la base de données.
Une partie des couches contenues dans SIGMU sont réalisées directement par le CSC grâce à
la récolte d’informations (ex : Lieux climatisés pour les chaleurs accablantes, Centre
d’hébergement d’urgence, etc.). Cependant la majorité des couches sont produites à l’extérieur
du service et sont fournies soit par les autres services de la ville, soit par des partenaires
externes (ministères provinciaux, services provinciaux décentralisés, sociétés privées, etc.).
Il est essentiel pour le CSC de maintenir à jour ces différentes couches pour avoir un portrait du
territoire montréalais le plus juste possible. Il m’a donc été demandé de procéder à une mise à
jour des données du CSC et de continuer le travail sur les outils de gestion de la base de
données SIGMU.
10
SIGS est une plateforme d’échange d’information géoréférencée commune à l’ensemble des employés de la Ville de Montréal construite avec le WebGIS JMAP.
10
2) L’organigramme de SIGMU et le géocatalogue
L’organigramme de SIGMU représente la structure et le contenu de la base de données
géoréférencées du Centre de Sécurité Civile. Cet outil permet d’avoir rapidement une vue
d’ensemble et de comprendre l’organisation et les grands thèmes de données. Il s’agissait de
mettre à jour cet outil pour faire apparaitre les différentes évolutions qu’avait connu la base de
données, mais aussi de revoir sa représentation.
Figure 2 - Nouvelle version de l’Organigramme de la base de données SIGMU
Dans SIGMU les données géoréférencées sont rassemblées dans le dossier principal nommé
ARGIS (gris). Sur l’organigramme on retrouve les grandes thématiques (bleu) avec leur contenu
(vert) :
- Données_outils_externes : Ensemble des couches utilisées pour la mise à jour de outils de
partage de données géoréférencées (SIGS, ArcGis Online, Portail internet,…).
11
- Géographie_agMTL : Couches relatives à l’information géographique de la ville de Montréal
(ex : limites des différents territoires, hydrographie, rôle d’évaluation, etc.)
- Évènements : Couches produites lors des différents événements auxquels le CSC a été
confronté.
- Exercices_avis_projet : Couches créées pour les exercices, avis de sécurité civile et projets
du CSC.
- Infrastructures essentielles : Couches d’informations sur les réseaux et infrastructures
essentielles pour l’agglomération de Montréal (électricité, eau, gaz, pipelines, réseau routier,
ferroviaire, etc.).
- Risques : Couches relatives aux différents risques majeurs auxquels l’agglomération de
Montréal est exposée (séisme, inondation, industriel, etc.)
- Sites Sensibles : Ensemble des couches sur les différents sites classés comme « sensible »
par le CSC (infrastructures d’éducation, de santé, de sécurité, etc.).
L’organigramme original était réalisé à l’aide du logiciel Visio. Pour faciliter sa mise à jour et
pouvoir le joindre par la suite au géocatalogue, il a été décidé de le réaliser sous Excel. Cette
première étape a été essentielle car j’ai pu découvrir en explorant le contenu de SIGMU,
l’organisation de la donnée et évaluer l’ampleur du travail pour le géocatalogue.
Il existait un catalogue de données qui avait était élaboré sous Access, mais son utilisation a été
abandonnée lors du changement de logiciel de géomatique (MapInfo à ArcGIS). La responsable
de la géomatique du CSC souhaitait recréer un outil plus simple qui devait avoir comme fonction
de lister l’ensemble de couches contenues dans SIGMU. On devait pouvoir facilement accéder,
pour chacune d’elles, à des informations essentielles telles que leur emplacement, leur nom,
leur type (vecteur/raster), leur date d’intégration et leur origine. Se voulant complémentaire à
l’organigramme, le géocatalogue doit permettre d’accéder rapidement à une information
minimale sur chaque couche contenue dans SIGMU.
12
Au final le contenu des quatre sous-dossiers les plus importants d’ArcGIS y est détaillé :
- Géographie_agMTL,
- Infrastructures essentielles,
- Risques,
- Sites Sensibles.
Figure 3 : Organisation du géocatalogue de SIGMU
L’ensemble des couches de ces quatre sous dossiers a été répertorié et classé selon leur
emplacement. On retrouve au total jusqu'à cinq niveaux de dossiers, symbolisé par un niveau
de couleur et d’écriture pour le cinquième niveau. Les couleurs des niveaux 1 et 2
correspondent aux mêmes couleurs des niveaux de dossiers affichés sur l’organigramme, pour
assurer une meilleure compréhension.
Lors de la réalisation de ces deux outils, mais aussi à l’utilisation de la donnée de SIGMU,
plusieurs problèmes sont apparus. Tout d’abord, l’absence de métadonnée s’est avérée être un
inconvénient notable. Il était parfois difficile d’identifier l’origine, la date et même l’utilité de
certaines couches contenues dans SIGMU. D’autre part, le développement important de
dossiers et sous dossiers dans la base de données compliquait l’accès à certaines couches et
rendait difficile leurs représentations dans le géocatalogue. On a donc dû parfois réorganiser la
structure de certains dossiers pour éviter de perdre la donnée et pour pouvoir la représenter de
façon optimale.
13
Une procédure d’intégration11 de la donnée a été élaborée pour essayer de résoudre ces
problèmes lors des prochaines mises à jour. Toujours dans un souci de faciliter l’accès aux
outils de gestion, la procédure a été jointe au fichier Excel contenant l’organigramme et le
géocatalogue. Cette procédure de base doit permettre de remédier aux problèmes soulignés
précédemment. Par exemple, il a entre autres été décidé de nommer les nouvelles couches
selon un format préétabli : Mot clé _ Mot clé_ ...Année de production de la couche_ Année et
mois d'intégration dans SIGMU. (ex : plans_eau2014_2014-08.shp). Le renseignement de la
métadonnée a été également pris en compte dans cette procédure. Il est désormais nécessaire
de remplir un formulaire de métadonnée12 dans le volet « description » d’ArcCatalog13 pour
chaque nouvelle couche. On y retrouve des informations sur l’origine, la date et l’utilité de la
couche. Enfin, l’utilisateur est invité à remplir le géocatalogue et si besoin, à modifier
l’organigramme si la structure de SIGMU évolue.
Même si ce processus peut sembler fastidieux, le suivi de cette procédure et l’utilisation de ces
outils de gestion semblent nécessaires pour garder la « maîtrise » de la base de données.
Comme le nombre d’utilisateurs de SIGMU va s’accroitre dans les prochaines années il est utile
de maintenir une certaine rigueur dans l’utilisation et la mise à jour de la donnée.
Suggestions pour le CSC:
- Continuer à mettre à jour les outils de gestion de la base de données.
- Respecter la procédure d’intégration et continuer à la développer au besoin.
- Réfléchir à la mise en place d’un outil de gestion automatisé de la donnée et la métadonnée tel
que GeoNetwork, Isogeo.
http://geonetwork-opensource.org/
http://www.isogeo.com/
Emplacement sur le serveur :
- Organigramme/géocatalogue/Procédure d’intégration : S:\CSC\Sigmu\Organigramme de
SIGMU
- Formulaire de métadonnée ArcCatalog : S:\CSC\Sigmu\Organigramme de SIGMU
11
Voir Annexe 2 - Procédure d’intégration SIGMU et formulaire de métadonnées.
12 Voir Annexe 2 - Procédure d’intégration SIGMU et formulaire de métadonnées
13 Voir Annexe 3 - Exemple de formulaire de métadonnées rempli sous ArcCatalog.
14
3) Mise à jour des données géoréférencées et des applications de partage d’information
géographique
Le CSC souhaitait également procéder à une actualisation d’une partie de ses données
géoréférencées. Ce travail visait autant les couches produites en interne (centres
d’hébergements, lieux climatisés, etc.) que les couches venant des autres divisions de la ville
de Montréal (géobase, rôle d’évaluation, etc.) et des différents partenaires externes (STM,
ADMTL, pipeliniers, etc.). Les demandes ont été transmises directement par mail auprès des
partenaires internes et via une demande officielle signée par la chef de division pour les
partenaires externes. Une fois reçues, les couches ont été traitées (agglomération de couches,
changement de projection, renseignement de la métadonnée…) et progressivement intégrées à
la base de données suivant les consignes de la procédure d’intégration présentée
précédemment.
D’autre part le CSC utilise différents outils de partage de l’information géographique pour les
autres services de la Ville (SIGS), mais également pour sa communication externe
(Cartographie sur le site internet). Sur SIGS, les employés de la ville peuvent, en fonction de
leur niveau d’accès, voir différentes couches d’informations mises, entre autres, à disposition
par le CSC.
15
Sur son portait internet le CSC publie également des cartographies à destination du public,
notamment via l’application ArcGis Online. Les Montréalais ont accès à l’emplacement des
centres d’hébergements d’urgence, des lieux climatisés, des points d’eau, des casernes (SIM) et
postes de quartier (SPVM).
Suite à l’intégration de nouvelles données, il était donc nécessaire de mettre à jour les couches
publiées via ces différentes applications. Les couches ont donc été épurées et reconstruites à
partir de la structure des couches précédemment publiées. Pour faciliter le travail d’actualisation
de ces outils de partage d’information, un tableur Excel14 de suivi a été créé. Ce dernier
répertorie l’ensemble de couches publiées, avec leurs champs et la marche à suivre pour les
mises à jour.
Emplacement sur le serveur :
1) Tableur suivi des données externes : S:\CSC\Sigmu\Arcgis\Donnees_outils_externes
2) Tableur de suivi de la mise à jour des données : S:\CSC\03_Gestion_information\03-
04_Accessibilite_aux_documents\SIGMU\2014
14
Voir Annexe 4 - Tableur de suivi des mises à jour des outils de partage d’information géographique
16
4) Actualisation de la couche des sites sensibles
Le CSC a établi une couche qui recense les sites dits « sensibles » présents sur le territoire de
l’agglomération. Utilisée aussi bien pour les analyses de risques que pour les évaluations
d’impacts de sinistre, cette couche doit subir une mise à jour régulière pour garder une vision du
territoire montréalais la plus conforme possible. On retrouve dans la couche 2014, 5822 sites
sensibles qui sont classés en 81 catégories. Il y a aussi bien les installations de santé,
d’éducation, d’aide sociale, que les services de secours, les sites de production d’énergie et les
services essentiels (eau, électricité, etc.). Vingt-trois catégories sont couramment représentées
dans les différents travaux cartographiques en fonction des besoins.
Tableau 2 : les 23 catégories de sites sensibles couramment utilisées
1 Hôpital
2 CHPSY
3 CHSLD
4 CLSC
5 Clinique Médicale
6 Centre d'opération d'urgence
7 Centre opérationnel
8 Poste de quartier
9 Caserne
10 Centre d'hébergement d'urgence
11 Clos de voiries
12 Travaux publics
13 Centre de détention
14 Garderie
15 École
16 Gares et stations de métro
17 Industries génératrices de risque
18 Installations critiques de production et distribution d'eau potable
19 Installations critiques de production et distribution d'électricité
20 Usine de production et stockage d'énergie
21 Installations critiques de télécommunication
22 Média
23 Résidence pour personnes vulnérables
Source : CSC, Couche des sites sensibles.
L’ensemble des catégories ont été cotées de 1 à 3 en fonction de leur utilité (Établissement à
haute valeur stratégique, Infrastructure de service essentielle, Population vulnérable) et de leur
vulnérabilité face aux risques (Neige, Biologique, Industriel, Chaleur, Inondation, Séisme, Temps
très violent, Panne électrique, Pénurie d'eau, Effondrement de structure).
17
Cette couche est construite par l’agglomération de couches produites par le CSC et en externe.
De nombreuses catégories sont extraites du rôle d’évaluation produit par la ville et ont une
localisation parfois approximative. La mise à jour de la couche des Sites Sensibles a été
partielle par manque de temps. Au final vingt-quatre catégories15 ont pu être actualisées. Un
tableur de suivi a été établi pour faciliter la continuité de ce travail. Il recense la structure de la
couche des sites sensibles de 2012, les catégories mises à jour en 2014 ainsi que leur structure
et la cotation de chacune.
Suggestions pour le CSC :
- Poursuivre la mise à jour de la couche de sites sensibles pour garder ce portrait du territoire à
jour.
- Réviser la cotation de sensibilité aux risques. Il serait éventuellement possible d’établir un
indice de vulnérabilité en croisant la localisation des sites sensibles et les couches zonant les
risques sur le territoire montréalais (Séisme, inondation, risques industriels…).
Emplacement sur le serveur :
Tableur de suivi des sites sensibles : Sites sensibles MAJ 2014 S:\CSC\Sigmu\Arcgis\Sites
sensibles
15
Voir Annexe 5 - Liste des catégories de sites sensibles mis à jour
18
5) Autres travaux de cartographie
Lors de ce stage, j’ai eu l’opportunité de participer à d’autres projets grâce à la réalisation de
cartographies. En effet, il m’a était demandé de produire des cartes16 dans le cadre de travaux
d’analyse de risque. Le principe de ces cartes est de faire ressortir les enjeux (ex : Sites
Sensibles) situés à proximité des éléments potentiellement sources d’aléa (ex : pipeline). Cette
spatialisation est essentielle pour représenter le niveau de risques dans une zone donnée, et
évaluer les impacts possibles.
Ces cartographies sont également utilisées par le CSC dans la production d’avis de sécurité
civile. Ces avis consultatifs concernent généralement l’implantation de nouveaux projets urbains
à proximité ou dans les zones à risques connues. Le CSC est parfois appelé à se prononcer sur
la pertinence de ces projets face à leur degré d’exposition aux risques. La cartographie joue dès
lors un rôle important pour appuyer l’argumentation du CSC qui vise généralement à essayer de
limiter l’implantation de nouveaux enjeux. L’absence de cadre législatif précis autour de la
maîtrise de l’occupation du sol dans les zones à risques rend cet exercice d’autant plus
compliqué.
J’ai également eu l’occasion de contribuer à la préparation d’un exercice de table sur la
conduite de mesures d’urgence, à destination de la ville liée Dollard-des-Ormeaux. Le CSC
organise régulièrement à la demande des arrondissements ou des villes liées, des exercices et
des simulations. Ils visent à préparer les services et le personnel impliqué dans les mesures
d’urgence. Prévu pour fin septembre cet exercice de contamination du réseau d’eau potable est
destiné à la mission Communication de Dollard-des-Ormeaux. En cas de sinistre, cette mission
doit coordonner17 l’ensemble des activités de communication de la ville liée :
- Support aux dirigeants et élus locaux,
- Relations avec les médias locaux,
- Gestion de l’information à la population
- Communication avec les entreprises, organismes et institutions,
16
La nature confidentielle des données cartographiées et de ces analyses de risques ne me permet pas de les inclure ou les
détailler.
17 Ville de Dollard-des-Ormeaux (2013), Plan d’urgence, de relève et de missions (PURM).
19
- Liaison avec le site de sinistre,
- Couvertures des lieux de relocalisation des personnes sinistrés,
- Information des employés de la ville.
La première étape de ce travail a été d’effectuer des recherches sur les cas antérieurs à
l’échelon du continent nord-américain. Suite à ces recherches et à des consultations menées
auprès des services de l’eau de la Ville par le responsable du projet, le scénario retenu a été
celui du largage de kérosène à proximité de l’usine de production d’eau de Pierrefonds par un
avion en difficulté. Cette usine qui alimente la majeure partie de la ville liée sera directement
impactée par la pollution, ce qui entrainera l’émission d’un avis de non-consommation d’eau
potable. Au fur et à mesure de l’exercice, des intrants seront donnés pour faire évoluer la
situation et les réactions des participants. La carte produite dans le cadre de ce travail
représente le secteur de distribution d’eau potable touché dans Dollard-des-Ormeaux ainsi que
l’emplacement des sites sensibles et des zones commerciales et industrielles.
Suggestions pour le CSC :
Doter le service d’une charte graphique pour la cartographie pour créer une identité visuelle et
normaliser la production de cartes.
Emplacement sur le serveur :
S:\CSC\Sigmu\Arcgis\Exercice_Avis_Projets\2014
20
Le travail réalisé dans le cadre de ce volet géomatique m’a donné l’opportunité de m’impliquer
dans plusieurs projets et d’avoir un aperçu assez complet du travail réalisé par le CSC. J’ai
également pu renforcer mes compétences en géomatique avec la maîtrise d’un nouveau logiciel
ArcGIS, sur lequel je n’avais pas été initialement formé. Le cours Applications géomatiques en
gestion des risques majeurs suivi dans le cadre du DESS, a été une bonne préparation pour
réaliser le travail demandé par le CSC. Enfin, j’ai également beaucoup appris sur les modalités
et les problématiques de la gestion d’une base de données géoréférencées
21
PARTIE III – VOLET GESTION DES INONDATIONS
1) Le risque d’inondation à Montréal et l’actualisation du PPI Inondation
L’agglomération de Montréal est exposée au risque d’inondation, phénomène qui peut être défini
comme « l’invasion par l’eau d’un espace habituellement exondé »18. Bordé au nord par la
Rivière-des-Prairies et au sud par le fleuve Saint-Laurent, le territoire montréalais est touché
par des inondations d’origine fluviale. Les crues printanières liées à la fonte des neiges, ainsi
que les embâcles de glaces et de frasil en hiver, sont des aléas qui provoquent des inondations
récurrentes principalement dans les secteurs longeant la Rivière-des-Prairies. Il existe
également un risque d’inondation suite à la rupture de structures (barrages, digues…)
notamment pour les secteurs bordant le Saint-Laurent, mais la probabilité reste faible. Enfin, les
aléas hydroclimatiques violents peuvent causer des inondations par ruissellement comme à l’été
198719, où deux personnes sont décédées et près de 40 000 habitations ont été inondées dans
Montréal.
18
LEONE F, MESCHINET DE RICHEMOND N, VINET F, Aléas naturels et gestion des risques. Licence, PUF, 2010.
19 ENVIRONNEMENT CANADA, Chaos à Montréal – 1987. [En ligne] http://www.ec.gc.ca/eau-
water/default.asp?lang=Fr&n=C0122DA3-1#Section2 (consulté le 8 septembre 2014)
22
Le risque d’inondation est donc une préoccupation réelle pour le CSC, notamment à cause de
sa récurrence élevée. Le Centre de Sécurité Civile dispose d’outils de suivis des aléas à l’origine
des inondations. Le réseau de pluviomètres de la Ville est utilisé pour évaluer l’intensité des
précipitations sur le territoire et anticiper les situations de ruissellement. D’autre part, un réseau
de vingt stations télémétriques permet de suivre l’évolution des niveaux des cours d’eau
ceinturant Montréal en temps réel.
Pour faire face à la problématique des inondations fluviales le CSC réalise une vigie à partir du
mois de décembre jusqu'au mois d’avril en surveillant quotidiennement l’évolution des débits,
niveaux d’eau et les conditions météorologiques. Le CSC a également développé un Plan
Particulier d’Intervention (PPI). Ce document à destination de l’ensemble des membres de
l’OSCAM, présente le risque à l’échelle de l’agglomération, détaille l’ensemble des critères qui
feront évoluer les niveaux d’avis de sinistres et de mobilisation (Veille, Alerte, Intervention) ainsi
que les actions à effectuer pour les différentes missions. Les embâcles de frasil, les embâcles
de glaces et les crues printanières font l’objet d’un suivi et de procédures particulières.
Les PPI sont régulièrement actualisés pour être adaptés et ajustés en fonction des retours
opérationnels et des changements organisationnels. Il m’a donc été demandé de participer à
l’actualisation du PPI Inondation. Le travail réalisé a surtout porté sur la forme du document pour
en améliorer la lecture (réorganisation de la structure et de certains tableaux). Nous avons
également réalisé une carte de synthèse du risque inondation fluviale (figure 7). D’autre part, la
liste des sites sensibles localisés en zone inondable a pu être mise à jour suite à la création de
la nouvelle couche de sites sensibles 2014.
23
2) Collectes de données liées aux inondations
Dans le cadre de ce volet gestion des inondations, j’ai effectué deux travaux de collecte et
d’organisation de données liées aux cours d’eau montréalais. Ces travaux doivent permettre
d’accéder plus facilement à ces données et ainsi faciliter leur traitement futur. L’objectif pour le
CSC est d’améliorer sa connaissance des cours d’eau et de préciser les critères servant à
déterminer les niveaux d’avis et de mobilisation.
Le premier travail portait sur les zones de l’agglomération bordant le Lac des Deux-
Montagnes20. Il s’agissait de relever et organiser les côtes de crues (2 ans, 20 ans, 100 ans)
recensées sur une série de cartographies produites par la Communauté Métropolitaine de
Montréal21. Le relevé a été réalisé sur les feuillets couvrant les arrondissements et villes liées
suivantes : L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève, Pierrefonds-Roxboro, Sainte-Anne-de-Bellevue,
Kirkland, et Senneville. Chaque niveau collecté a été associé avec un intervalle de rue
correspondant pour faciliter le repérage.
Figure 8 - Exemple du tableur de relevé des côtes de crues des secteurs du Lac des Deux-Montagnes
N°
Nom pdf Lieu Arrondissement Secteur
Côte de crue 2
ans
Côte de crue 20
ans
Côte de crue 100
ans
2 31H12-020-0204
STE-MARTHE-SUR-LE-LAC MONTRÉAL LAC DES DEUX MONTAGNES
L'Île-Bizard, Sainte-
Geneviève Rue Vermont/Rue Roussin 23,41 24,19 24,52
3 31H12-020-0104-0105
MONTRÉAL LAC DES DEUX MONTAGNES
L'Île-Bizard, Sainte-
Geneviève
Chemin Bord-du-Lac/rue Beaudet/rue Bélair 23,41 24,19 24,52
Le second travail de collecte visait à élaborer un tableur regroupant l’ensemble des niveaux
d’eau relevés par douze stations télémétriques de la Ville de Montréal ainsi que les débits
fournis par la station des prairies du Centre d’Expertise Hydrique du Québec (CEHQ), et ce pour
la période 2003/2014. L’idée sous-jacente à ce projet est d’évaluer la possibilité de déterminer
des niveaux d’eau en fonction d’intervalles de débits et d’améliorer la prévision des crues sur la
Rivière-des-Prairies.
20
Annexe 6 - Index des cartographies au 1 :20000 des zones inondables du lac des deux montagnes et exemple de feuillet
cartographique.
21 COMMUNAUTÉ MÉTROPOLITAINE DE MONTRÉAL, géomatique, zones inondables lac des-Deux-Montagnes [En ligne]
http://cmm.qc.ca/geomatique/zones-inondables/lac-des-deux-montagnes/ (consulté le 8 septembre 2014)
24
Il a donc fallu extraire la donnée sur la période d’étude (11 années) pour les débits, qui sont
disponibles sur le site du CEHQ. Les données relatives aux niveaux d’eau ont été prélevées
dans l’application de la ville, Citrix. Cette application enregistre et diffuse les niveaux d’eau
fournis par les stations télémétriques de la ville.
Tableau 3 - Récapitulatif des valeurs maximales, minimales et moyennes pour une partie des stations
télémétriques montréalaises, pour l’année 2013
PIERREFONDS SAINT-MARTIN ROSE LAVIGNE AUTEUIL CUROTTE
(m) (m) (m) (m) (m) (m)
Valeur Max
23,16 23,01 19,65 18,83 17,91 17,52
Valeur Min
20,89 21,05 17,67 17,09 17,10 17,08
Moyenne 21,78 21,59 18,46 17,92 17,40 17,30
LAUSANNE HÉNAULT
54E AVENUE
89E AVENUE
134E AVENUE
81E AVENUE
(m) (m) (m) (m) (m) (m)
Valeur Max
10,48 9,99 9,07 7,35 7,11 6,91
Valeur Min
8,51 7,49 7,61 5,41 4,95 4,88
Moyenne 9,33 8,94 8,19 6,02 5,75 5,61
Figure 9 - Courbe d’évolution des débits enregistrés en 2013 pour la Station des Prairies
Un premier traitement de ces données a pu être effectué pour en faire ressortir des tendances
générales pour l’ensemble des années. On a ainsi pu faire apparaitre les valeurs maximales,
minimales, moyennes et réaliser les profils de niveau d’eau et de débits pour chaque année.
Cependant, le travail de recherche de correspondance entre les niveaux d’eau et les débits n’a
pas pu être complété par manque de temps.
0
500
1000
1500
2000
2500
janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.
Débit (m³/s) STATION DES PRAIRIES-043301
25
Ces différents travaux réalisés dans le cadre du volet gestion des inondations m’ont permis
d’accroitre mes connaissances sur ce domaine et ont confirmé mon intérêt pour le traitement de
ce type de risque. J’ai également pu découvrir les mesures de gestion du risque inondation
mises en place pour l’agglomération de Montréal. La nature de ces aléas, mais aussi le nombre
d’acteurs concernés rend leur gestion particulièrement complexe dans le cas montréalais. Par
exemple, les informations utilisées par le CSC pour la surveillance des cours d’eau sont fournies
par des services municipaux, des organismes provinciaux (MSP, CEHQ, Commission de
planification de la régularisation de la rivière des Outaouais, Hydro-Québec) et des
d’organismes fédéraux (Environnement Canada). Cette superposition d’acteurs et de sources
d’informations à tendance à compliquer le traitement de ces problématiques.
26
CONCLUSION
Ces trois mois passés au sein du CSC ont été très enrichissants aussi bien sur le plan
professionnel que personnel. Côtoyer des gens passionnés au quotidien est une source de
motivation et d’apprentissage continu.
Plus largement, le travail du Centre de Sécurité Civile en termes de gestion de risque est
formateur et m’a permis de voir l’aspect concret de ce type de démarche. Le système de
sécurité civile mis en place pour l’agglomération de Montréal est complexe, principalement du
fait de l’architecture administrative municipale. Il a été très intéressant d’observer de l’intérieur le
travail de concertation mené par le CSC pour faire fonctionner cette structure de sécurité civile
et faire participer l’ensemble de ses acteurs.
Cette expérience m’a permis de confronter mes acquis universitaires au monde professionnel de
la gestion des risques majeurs. Je pense que la formation donnée au sein du DESS est dans
l’ensemble en adéquation avec les besoins et les attentes des acteurs du milieu. L’approche
pluridisciplinaire de la formation permet d’être outillé pour comprendre les différentes
dimensions de la gestion des risques. L’apprentissage et l’application des outils de gestion de
risques devraient cependant être renforcés, notamment par davantage de simulations et de
mises en situation.
27
ANNEXE 1 - DÉFINITION DES NIVEAUX D’AVIS ET DE MOBILISATION
Source : CENTRE DE SÉCURITÉ CIVILE DE MONTRÉAL, Module Central Plan de sécurité civile de l’agglomération de Montréal,
2013.
28
ANNEXE 2 - PROCÉDURE D’INTÉGRATION SIGMU ET FORMULAIRE DE MÉTADONNÉES
Procédure d'intégration SIGMU:
1- Placez la couche à l'emplacement souhaité dans SIGMU - Évitez si possible la création de
nouveaux dossiers.
2- Renommez la couche suivant le format ci-dessous, en évitant les acronymes.
Mot clé _ Mot clé_ ..._Année de production de la couche_ Année et mois d'intégration ou
modification dans SIGMU.
Exemple: Plans_eau2014_2014-08.shp
3- Si nécessaire convertissez le système de coordonnées de la couche en: Quebec MTM Zone
8 [NAD 83]
4- Rajoutez via ArcCatalog les renseignements de la couche. Utilisez le formulaire de
métadonnée: S:\CSC\Sigmu\Organigramme de SIGMU
5- Complétez le géocatalogue: S:\CSC\Sigmu\Organigramme de SIGMU
I - INFORMATIONS GÉNÉRALES
- DESCRIPTION:
- DATE D’INTÉGRATION SIGMU:
- MODALITÉS D’ÉLABORATION:
II - SOURCE
- ORGANISME:
- SERVICE:
- NOM, PRÉNOM:
- ADRESSE:
- TÉLÉPHONE:
- COURRIEL:
III – OBSERVATIONS
29
ANNEXE 3 – EXEMPLE DE FORMULAIRE DE MÉTADONNÉES REMPLI SOUS
ARCCATALOG.
30
ANNEXE - 4 TABLEUR DE SUIVI DES MISES À JOUR DES OUTILS DE PARTAGE
D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE
31
ANNEXE 5 - LISTE DES CATÉGORIES DE SITES SENSIBLES MIS À JOUR
32
33
SOURCES
Ouvrages et articles :
- TREMBLAY.J, DESCHÊNES.M, La loi sur la sécurité civile et la prévention des catastrophes
en aménagement du territoire. Volume 265 Développements récents en droit municipal 2007.
- LEONE F, MESCHINET DE RICHEMOND N, VINET F, Aléas naturels et gestion des risques.
Licence, Presse Universitaire de France, 2010.
Documents officiels :
- CANLII, Loi sur la sécurité civile RLRQ c S-2.3. [En ligne]
https://www.canlii.org/fr/qc/legis/lois/rlrq-c-s-2.3/derniere/rlrq-c-s-
2.3.html#CHAPITRE_VII_LE_GOUVERNEMENT_165405 (consulté le 8 septembre 2014)
- CENTRE DE SÉCURITÉ CIVILE DE MONTRÉAL, Module Central Plan de sécurité civile de
l’agglomération de Montréal, 2013.
- SERVICE DE SÉCURITÉ INCENDIE DE MONTRÉAL (2014), Rapport des activités du Service
de sécurité incendie de Montréal 2013. [En ligne]
http://ville.montreal.qc.ca/sim/sites/ville.montreal.qc.ca.sim/files/rapport_des_activites_2013.pdf
(consulté le 8 septembre 2014)
- SWISS RE SIGMA (2014), Natural catastrophes and man-made disasters in 2013: large losses
from floods and hail; Haiyan hits the Philippine . [En ligne]
http://media.swissre.com/documents/sigma1_2014_en.pdf (consulté le 8 septembre 2014)
- UNISDR (2009), Terminologie pour la Prévention des risques de catastrophe. Nations Unies.
[En ligne] http://www.unisdr.org/files/7817_UNISDRTerminologyFrench.pdf (consulté le 8
septembre 2014)
- VILLE DE DOLLARD-DES-ORMEAUX (2013), Plan d’urgence, de relève et de missions
(PURM).
34
Ressources internet :
- CENTRE DE SÉCURITÉ CIVILE DE MONTRÉAL, Cartographie. [En ligne]
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7637,82417620&_dad=portal&_schema=PORTA
L (consulté le 8 septembre 2014)
- COMMUNAUTÉ MÉTROPOLITAINE DE MONTRÉAL, géomatique, zones inondables lac des-
deux-montagnes [En ligne] http://cmm.qc.ca/geomatique/zones-inondables/lac-des-deux-
montagnes/ (consulté le 8 septembre 2014)
- ENVIRONNEMENT CANADA, Chaos à Montréal – 1987. [En ligne] http://www.ec.gc.ca/eau-
water/default.asp?lang=Fr&n=C0122DA3-1#Section2 (consulté le 8 septembre 2014)
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