Révision n°1 – Février 2017
Service Départemental d'Incendie et de Secours de Seine-et-Marne
Rédigé par : Groupe de travail ARI
Rédigé le : Juin 2013
Validé par : DMO
Validé le : Décembre 2013
Révision : n°1 – février 2017
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Méthodes d’engagement sur Incendie
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Méthodes d’engagement sur incendie R
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Préambule
Le Service Départemental d’Incendie et de Secours de Seine-et-Marne fait face à des risques
divers dans le cadre de ses activités opérationnelles, au titre desquelles on peut citer la lutte contre les
incendies.
Dans ce contexte et afin de garantir la sécurité du personnel intervenant, l’organisation des temps de
l’opération doit être assurée dans un ensemble cohérent de techniques et de connaissances.
Le présent règlement vient donc en complément des GNR « ARI » et « Equipes en binômes : utilisation
des lances à eau à main » pour expliciter la méthodologie d’utilisation des appareils respiratoires isolants.
Il constitue ainsi l’appui commun pour notre engagement opérationnel sur incendie.
Celui-ci aborde, dans un premier temps, les modalités préparatoires et d’engagement des personnels puis
les techniques de reconnaissance, de recherche de victimes et d’assistance respiratoire.
La révision n°1 porte sur la sauvegarde du binôme.
Ce document se veut être la ligne de conduite à suivre par les acteurs de l’intervention pour garantir
l’engagement sécurisé des personnels sous ARI et améliorer la maîtrise des risques opérationnels.
Des tutoriels vidéo en ligne des techniques opérationnelles peuvent
être visualisés en scannant les QR-codes ou en consultant
directement l’adresse internet.
Rédacteurs : Cdt J. Pierlot, Cne R. Forey, Cne L. Girardière, Ltn O. Pouilly, Adc C. Perry, Adc P.
Gilland, Adc C. Kolmann, Adj P. Cuvelier, Adj E. Mella, Sch P. Bordat, Sch S. Chabin, Sgt J.B.
Galmiche, Sgt J. Triqueneaux, Cch X. Thomas, Cpl C. Bour, Mr N. Thomas, Mr B. Presle.
Révision 1 : Cdt L. Girardière, Cdt D. Roux, Cne X. Bressand, Ltn P. Cuvelier, Adc E. Mella, Adj R.S.
Lauret, Sch Ch. Brezel , Sch G. Damon, Sch V. Pfaff, Sch N. Wierepant
http://dai.ly/x5ari6q
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Sommaire
Introduction page 5
1 Préparation à l’engagement page 6 à 13
1.1– Habillage et contrôle croisé p. 6
1.1.1 – Habillage p. 6
1.1.2 – Contrôle croisé p. 8
1.2 – Principes d’engagement p. 9
1.2.1 – Les conditions minimales d’engagement p. 9
1.2.2 – L’autonomie du binôme p. 9
1.2.3 – L’enregistrement p. 10
1.2.4 – Le réengagement p. 10
1.2.5 – Le reconditionnement des binômes p. 11
1.2.5.1 – Les règles de récupération des personnels p. 11
1.2.5.2 – Les règles de remise à niveau du matériel de protection p. 11
respiratoire
1.3 – Rôle et missions du contrôleur ARI p. 12
1.4 – Rôle et missions du binôme de sécurité p. 12
1.4.1 – Les missions en phase « ATTENTE » p. 12
1.4.2 – Les missions en phase « ACTION » p. 13
2 Engagement en recherche et reconnaissances page 14 à 26
2.1 – Principes d’engagement p. 14
2.2 – La recherche p. 14
2.3 – Les reconnaissances p. 16
2.3.1 – Reconnaissance à vue p. 16
2.3.2 – Reconnaissance au moyen d’une ligne de vie p. 17
2.3.3 – Reconnaissance sur ligne de vie méthode latérale p. 20
2.3.4 – Reconnaissance sur ligne de vie méthode circulaire p. 22
2.4 – Règles de marquage p. 24
2.5 – Assistance respiratoire pour victimes p. 25
2.6 – Cas particulier des Espaces d’Attente Sécurisé (EAS) p. 26
2.7 – Evacuation générale p. 26
3 Sauvegarde du binôme page 27 à 39
3.1– Anticipation p. 27
3.2 – Evaluation de la situation à la survenue d’un incident p. 28
3.3 – Techniques de dégagement p. 30
3.3.1 – Piégeage dans des fils ou des câbles p. 30
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3.3.2 – Franchissement d’un passage étroit p. 31
3.4 – Message de détresse p. 32
3.5 – Procédure AAALEERTER p. 33
3.6 – En cas de débit d’air insuffisant p. 34
3.7 – Economie d’air p. 35
3.8 – Gestion de l’air p. 36
3.8.1 – Techniques de respiration p. 36
3.8.1.1 – Sauter une respiration p. 36
3.8.1.2 – Intervalle respiratoire p. 36
3.8.1.3 – Méthode Reilly p. 37
3.8.1.4 – Méthode 2/4’’ p. 37
3.8.2 – Assistance respiratoire sur porteur p. 37
3.8.3 – Gestion d’une fuite sur ARI p. 38
3.9 – Déshabillage d’un sauveteur inconscient en tenue complète p. 40
4 Lexique page 41
5 Bibliographie page 42
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Introduction
L’entrainement lors de manœuvres est l’une des conditions de réussite et du bon déroulement des
interventions. De plus une préparation physique, physiologique et psychologique adaptée est nécessaire
afin d’être efficace dans ses missions et d’assurer sa sécurité. Ceci est d’autant plus vrai pour les
interventions nécessitant le port de l’ARI. Cette préparation individuelle doit être régulière et une
attention particulière doit y être apportée lors de la garde, notamment :
A la préparation physique :
o Entrainement régulier, y compris à faire aux situations dégradées ;
o Exercices cardio-respiratoires ;
o Renforcement musculaire ;
o Bonne nuit de sommeil avant de prendre la garde.
A la préparation physiologique :
o Alimentation (petit déjeuner avant de prendre la garde, alimentation équilibrée aux
différents repas…) ;
o Hydratation (hydratation régulière pendant toute la garde, hydratation avant de partir au
feu…) ;
o Préservation du potentiel physique au cours de la garde, notamment lors des séances
d’activité physique ;
o Exercices d’aisance réguliers au port de l’ARI.
A la préparation psychologique :
o Anticipation à se retrouver en situation stressante ou dégradée ;
o Entrainement pour conserver ses capacités en situation de stress.
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1 Préparation à l’engagement
1.1 Habillage et contrôle croisé
1.1.1 Habillage
L’agent aura préalablement revêtu sa tenue d’intervention (bottes à lacets, cagoule, pantalon-veste textile
et gants à disposition).
L’habillage consiste à revêtir ses équipements de protection individuelle (dossard et masque ARI) selon
un ordre défini.
Position d’attente avant engagement :
Le test d’étanchéité peut être réalisé avant cette phase (cf. FMO EPI 008).
Après avoir mis le dossard ARI, verrouiller la
Soupape A la Demande (SAD). Ouvrir la
bouteille.
Présenter la SAD dans l’axe de l’orifice du
masque.
Pour s’assurer d’une bonne fixation, encliqueter
la SAD fermement jusqu’à venir en butée sur
l’orifice situé sur le masque (bruit de « clic »
fort).
Placer l’ensemble (masque et SAD
encliquetée) en attente autour du cou.
http://dai.ly/x5ba34m http://dai.ly/x5ba34n
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Habillage avant engagement :
Fermer la boucle ventrale. Serrer
les sangles, afin de porter le poids
de l’ARI sur les hanches.
Ajuster le harnais (plus serré
hors engagement que lors de
l’engagement pour garder une
couche d’air).
Plaquer sur le visage le
masque et la SAD
préalablement assemblés.
Serrer les sangles jugulaires.
Serrer les sangles temporales.
Resserrer les différentes sangles
si nécessaire.
Rentrer la sangle d’attente du
masque au niveau du cou, dans
la cagoule.
Placer la cagoule par-dessus le
masque ARI sans peau apparente.
Fermer la fermeture éclair de
la veste.
Placer le velcro de cou.
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Allumer l’amplificateur de voix.
Le chef d’équipe se munit
d’un moyen radio.
L’oreillette est placée par-dessus
la cagoule.
La mentonnière passe sous le câble
radio du masque.
Attacher la mentonnière du
casque.
Contrôler la pression et/ou
l’autonomie d’engagement.
1.1.2 Contrôle croisé
Le contrôle croisé intervient une fois l’habillage terminé.
Il est sous la responsabilité du binôme et validé par le responsable du point d’engagement (chef d’agrès,
contrôleur ou le binôme lui-même). Il est réalisé en vis-à-vis par le binôme.
Il consiste à vérifier la mise en place des EPI : tenue d’intervention, ARI, masque – SAD.
Cette étape est réalisée en zone contrôlée.
Commentaire
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1.2 Principes d’engagement
L’engagement est le passage de la zone contrôlée en zone d’exclusion.
Il satisfait aux conditions minimales de sécurité, d’autonomie, d’enregistrement et de réengagement.
Il s’agit du début de la mission du binôme (sauvetage, recherche, attaque de foyer…).
1.2.1 Les conditions minimales d’engagement
Des conditions minimales doivent être remplies pour permettre au binôme de s’engager en sécurité :
La pression minimale pour le premier engagement est de 280 bars ;
Le contrôle croisé est réalisé et satisfaisant ;
Le binôme est enregistré.
Tout engagement en dessous de 280 bars est restreint à des missions limitées. Il est validé par le
responsable du point d’engagement.
Chaque binôme ARI doit disposer d’un dispositif de communication. Le moyen radio doit être privilégié.
Tout engagement sans moyen radio doit être considéré comme un mode dégradé induisant davantage de
vigilance.
1.2.2 L’autonomie du binôme Un engagement sous ARI comprend trois temps :
Temps « aller » ;
Temps « mission » ;
Temps « retour ».
AVANT TOUT ENGAGEMENT
PROCEDER AU CONTROLE CROISE EN VERIFIANT LES EPI DE SON BINOME.
LE LIEN SAD-MASQUE DOIT ETRE VERIFIE EN FAISANT PIVOTER LA SAD
TOUT EN TIRANT LEGEREMENT DESSUS.
Important
Le contrôle croisé valide les étapes d’habillage et garantit le niveau de
protection du binôme.
Important
Tout au long de la phase d’engagement, le porteur d’un ARI contrôle
l’autonomie d’air respirable dont il dispose.
Important
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1.2.3 L’enregistrement
Il s’agit de la dernière étape de contrôle pour s’assurer d’un engagement sécurisé.
Avant chaque engagement ou réengagement, le binôme doit s’enregistrer.
L’enregistrement se fait en zone contrôlée, auprès du chef d’agrès ou du contrôleur, à défaut par le
binôme lui-même (après avoir obligatoirement informé le chef d’agrès).
Pour cela le tableau d’enregistrement est à disposition des intervenants. Toutefois, tout autre support peut
être utilisé (porte, mur…).
L’enregistrement comprend :
L’identification des porteurs (noms) ;
L’heure d’entrée (tant que possible) ;
La remise des « clés » avec les plaquettes d’enregistrement au chef d’agrès, au contrôleur
ou laissées au point d’enregistrement.
1.2.4 Le réengagement
On parle de réengagement dès lors que l’on effectue une nouvelle mission après une phase de
récupération.
Il est conditionné par :
Une autonomie suffisante pour effectuer la mission donnée ;
Un état physique du binôme satisfaisant qui est validé par le chef d’agrès.
Pression restante Autonomie
Lorsque le calculateur d’autonomie de l’ARI Dräger indique 0 minute, il reste
environ 50 bars de sécurité dans la bouteille.
Ce seuil de sécurité est anticipé afin de ne pas être atteint.
Attention
La sortie de la zone rouge n’entraîne pas forcément un désengagement.
Ex : Prise en compte d’un matériel dans le parc matériel d’engagement.
Attention
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1.2.5 Le reconditionnement des binômes
Le reconditionnement des binômes est réalisé dans la zone définie par le COS, de préférence dans la zone
de soutien. Il se réalise en deux phases : une phase de récupération des personnels et une phase de remise
à niveau du matériel de protection respiratoire.
1.2.5.1 Les règles de récupération des personnels
Selon l’état physique des binômes, apprécié par le chef d’agrès, la récupération des personnels peut
inclure une phase de repos physique préalable à un éventuel réengagement.
La durée est définie par le chef d’agrès en fonction de l’état de sollicitation des binômes.
Elle tient compte des conditions climatiques difficiles (Note d’Information « Travail et Chaleur »
2004/79).
La récupération consiste à :
Poser l’ARI et son masque ;
Retirer le casque et ouvrir la veste textile ;
S’hydrater et/ou s’alimenter ;
Avoir une faible sollicitation physique (assis).
Après un passage en zone de récupération, le binôme peut être réengagé sur appréciation du chef d’agrès.
1.2.5.2 Les règles de remise à niveau du matériel de protection
respiratoire
La remise à niveau du matériel consiste à vérifier le bon état de fonctionnement des équipements.
Elle comprend:
Le changement des bouteilles ARI ;
Le contrôle et la remise en état des dossards et des masques.
La remise à niveau du matériel est une phase préalable à un éventuel réengagement.
Une attention particulière doit être apportée sur le choix et l’organisation du point de
reconditionnement (zone propre, abritée si possible).
Commentaire
Dans le cas d’un réengagement, la pression disponible doit être mentionnée au point
d’engagement auprès du responsable.
Commentaire
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1.3 Rôle et missions du contrôleur ARI
Le contrôleur ARI assure l’enregistrement des binômes. Il régule un point d’accès (point d’engagement
en zone contrôlée) et y assure la sécurité des équipes engagées. Il est positionné si possible dès lors qu’il
y a engagement d’un binôme. Ce rôle peut être tenu par un chef d’agrès ou une autre personne qu’il
désigne.
Les missions du contrôleur ARI sont :
Contrôler un seul point d'accès ;
Effectuer les enregistrements ;
Gérer les binômes ;
Superviser au maximum 10 porteurs, soit 5 binômes dont le binôme de sécurité ;
Garder toujours à proximité immédiate un binôme de sécurité ;
Rester constamment en relation avec le COS et le tenir informé du déroulement de
l'opération ;
Prendre les mesures d'urgence en cas de besoin.
1.4 Rôle et missions du binôme de sécurité
Un binôme de sécurité est mis en place par le COS dès que possible lors d’un engagement d’une équipe
en zone d’exclusion. Il est placé au niveau du point d’engagement.
Le binôme de sécurité est sous l’autorité du contrôleur.
Son rôle principal est d’assister et de porter secours au(x) binôme(s) engagé(s).
Dès sa mise place, il signale sa présence par radio au(x) binôme(s) engagé(s).
Le binôme de sécurité dispose du même niveau de protection et d’équipement que les binômes engagés.
1.4.1 Les missions en phase « ATTENTE »
Les missions du binôme de sécurité sont :
Se tenir à la disposition du chef d’agrès ou du contrôleur ARI ;
Contrôler l’ouvrant d’engagement ;
Faciliter la progression et le repli des établissements ;
Assurer un contact avec les binômes engagés (visuel, veille radio…) ;
Assurer la pérennité de l’itinéraire de repli des binômes engagés ;
Veiller les alarmes sonores dans la zone d’exclusion ;
Faire remonter les informations au contrôleur.
Dans cette configuration uniquement, le binôme est équipé des ARI avec les masques coiffés sur les
visages, les SAD non encliquetées, les bouteilles ouvertes, afin d’être en capacité d’intervenir rapidement.
Un sauvetage justifie l’envoi immédiat d’un binôme sans mise en œuvre d’un
contrôleur ARI ou d’un binôme de sécurité.
Toutefois, l’information au chef d’agrès et l’enregistrement sont primordiaux.
Important
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1.4.2 Les missions en phase « ACTION »
A la réception d’une difficulté ou d’un appel d’un binôme engagé, les missions du binôme de
sécurité sont :
Rendre compte de son engagement au responsable du point d’engagement ;
Encliqueter mutuellement les SAD par le binôme ;
Assister le(s) binôme(s) engagé(s).
Durant cette phase d’attente, en cas d’apparition de buée dans le masque, faire
encliqueter la SAD par l’autre porteur et respirer jusqu’à sa disparition.
Commentaire
L’engagement d’un binôme de sécurité implique la désignation immédiate d’un
nouveau binôme de sécurité.
La sortie de la zone rouge n’entraine pas forcément un désengagement.
Ex : Prise en compte d’un matériel dans le parc matériel
d’engagement.
Attention
L’auto-encliquetage est interdit.
Important
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2 Engagement en recherche et reconnaissance
2.1 Principes d’engagement
Pour toute exploration sous ARI, les trois principes suivants doivent être respectés :
Le binôme engagé doit être enregistré ;
Le binôme possède un moyen de communication ;
L’itinéraire de repli est facilement identifiable par les membres du binôme (principe de la
ligne de vie).
Ex : Dans le cadre d’une exploration dans une cage d’escalier, la main courante peut servir de ligne de
vie. A l’inverse, une exploration dans un parking souterrain nécessite une ligne de vie filaire du fait de
l’absence de repères.
2.2 La recherche
Règles de déplacement en recherche :
Selon les conditions à l’intérieur du bâtiment, l’exploration s’effectue debout, accroupi ou
à quatre pattes ;
Le déplacement à quatre pattes réduit le risque de chute de plain-pied. Cette position doit
être privilégiée dès lors que les pièces sont envahies de fumées ;
Lors de la reconnaissance d’une pièce pour une recherche de victimes, les 2 intervenants
se déplacent le long des murs en réalisant un parcours circulaire pour revenir au point de
départ. Afin d’assurer une recherche complète, il convient de quitter la pièce par la porte
utilisée.
Les règles de recherche sont :
Les binômes utilisent des matériels facilitant leurs recherches (caméra thermique, outils
d’effraction) ;
Les membres du binôme sont reliés entre eux à l’aide de la liaison personnelle afin de
rester indissociables en cas de perte de visibilité ;
Les recherches se font systématiquement pièce par pièce en veillant aux signes de
présence de victimes (appels à l’aide, bruits…) ;
AVANT TOUT ENGAGEMENT
PROCEDER AU CONTROLE CROISE
EN VERIFIANT LES EPI DE SON BINOME.
LE LIEN SAD-MASQUE DOIT ETRE VERIFIE EN FAISANT PIVOTER LA SAD
TOUT EN TIRANT LEGEREMENT DESSUS.
Important
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Afin de réduire la désorientation et le stress associé, il est essentiel que les binômes
gardent un repère « spatial » tout au long de leurs recherches. Ainsi, avant tout
engagement, « le sens » de reconnaissance doit être défini au sein du binôme : « main
gauche » ou « main droite ». Les binômes longent le mur du côté choisi.
On distingue deux temps de recherche :
La recherche primaire ;
La recherche secondaire.
La recherche primaire s’effectue au plus tôt au cours de l’intervention. Elle vise, dans un premier
temps, à rechercher les victimes dans les endroits les plus probables (en fonction de la prise de
renseignements ou des éléments issus de la lecture du feu). Dans un second temps, la recherche s’étend au
reste du bâtiment.
La recherche secondaire est effectuée après la maîtrise du sinistre et la suppression des dangers. Il s’agit
d’une recherche approfondie pour s’assurer que toutes les victimes ont été retrouvées. Elle se fait, si
possible, par des binômes différents de ceux ayant réalisé la recherche primaire.
Lors de missions de recherche de victimes en simultanée de missions d’extinction, la recherche de
victimes commence à proximité immédiate du foyer pour s’en écarter et atteindre la sortie du bâtiment.
Cette méthode permet la recherche de victimes compte-tenu du niveau de menace du foyer d’incendie et
de sa propagation.
Lors d’opérations en bâtiment avec étages, les recherches s’effectuent dans un premier temps à l’étage du
foyer. L’étage directement au-dessus est reconnu dans un deuxième temps puis ensuite le dernier étage du
bâtiment. Ces niveaux présentent un danger croissant conditionné par le développement de l’incendie.
Les étages intermédiaires et inférieurs sont reconnus par la suite.
Les zones probables où trouver des victimes adultes sont à proximité des ouvrants
(porte, fenêtre…).
Les zones probables où trouver des victimes enfants sont les zones de refuge
(placard, sous les lits…).
Attention
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2.3 Les reconnaissances
Selon la configuration des lieux, les risques présents, les conditions de visibilité, le nombre de binômes
disponibles, les intervenants peuvent employer différentes techniques de reconnaissance.
Le chef d’agrès ou le COS organise leurs mises en œuvre.
Le binôme adapte sa technique à la situation rencontrée tout au long de la reconnaissance.
Les quatre techniques de reconnaissance sont :
La reconnaissance à vue ;
La reconnaissance sur ligne de vie (progression) ;
La reconnaissance sur ligne de vie « méthode latérale » ;
La reconnaissance sur ligne de vie « méthode circulaire ».
2.3.1 Reconnaissance à vue
La reconnaissance à vue est employée pour des missions éloignées du feu ou après incendie
(désenfumage de cage d’escalier ou de locaux mitoyens) en zone contrôlée ou d’exclusion.
Les conditions de mise en œuvre sont :
Visibilité bonne et suffisante pour distinguer l’environnement ;
Déplacement sûr et sans encombre au sein des espaces ;
La capacité de résistance et d’endurance physique du binôme n’est pas entamée.
Selon les caractéristiques de l’environnement, deux configurations sont mises en place :
L’air est respirable (extérieur ou non présence de fumée) :
Le binôme réalise la reconnaissance à vue muni du masque ARI en attente, SAD encliquetée et bouteille
ouverte. Le chef et l’équipier ne sont pas amarrés entre eux. Néanmoins, le binôme ne se sépare pas.
Ces techniques sont mises en œuvre indépendamment ou combinées entre elles selon la
situation.
Commentaire
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L’air devient vicié :
En cas de changement de situation, le binôme passe sous ARI. Il en rend compte au COS ou au
contrôleur. Il continue ou abandonne la reconnaissance selon la décision du COS.
2.3.2 Reconnaissance au moyen d’une ligne de vie
La reconnaissance au moyen d’une ligne de vie est employée pour disposer d’un lien physique et continu
avec l’extérieur de la zone d’exclusion vers la zone contrôlée.
Les conditions de mise en œuvre sont :
La visibilité est réduite ou nulle ;
Le cheminement est complexe (élévation, dénivellation, virages, cave, entrepôt, sous-
terrain...) ;
Des difficultés de cheminement existent (obstacles...) ;
Dès que la capacité de résistance et d’endurance physique du binôme est susceptible
d’être entamée.
La reconnaissance au moyen d’une ligne de vie se fait selon deux configurations :
Au moyen d’une ligne guide principale, de dérivation ou d’un prolongement de ligne
guide ;
Même lors d’une reconnaissance à vue, l’enregistrement est systématique.
Attention
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Au moyen d’un tuyau lorsque la progression est réalisée avec un moyen hydraulique
(recherche de foyer ou de victimes).
Pour la progression avec un moyen hydraulique :
Le chef d’équipe et l’équipier se lient entre eux. Le binôme reste en contact permanent
avec le tuyau ;
L’équipier peut s’amarrer en plus au tuyau lors de la progression ;
La position de progression (debout, accroupi, à genoux ou à quatre pattes) est adaptée à
l’environnement (risque thermique et/ou visibilité réduite).
Lorsque le porteur d’ARI s’attache au tuyau avec sa liaison personnelle, cette
dernière reste libre et glisse le long du tuyau.
Important
Commentaire
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Dans le cas d’espaces de petites dimensions, la reconnaissance est réalisée par un membre du binôme,
l’autre reste à l’entrée. Il maintient la communication verbale tout au long de cette phase de séparation
physique, en informant sur le déroulement des recherches.
Ils sont reliés entre eux en cas de perte de visibilité.
Lors des reconnaissances avec un moyen hydraulique, le porte-lance (le chef d’équipe) conserve le
contrôle de sa lance. Elle est placée entre le foyer et la pièce à reconnaître.
J’explore
Dans cette configuration, l’équipier réalise la reconnaissance du local à la place du
chef.
Important
Pour une plus grande liberté de mouvement lors de l’attaque de foyer, les membres du
binôme peuvent s’amarrer individuellement sur le moyen hydraulique.
Commentaire
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2.3.3 Reconnaissance sur ligne de vie « méthode latérale »
Cette technique permet de reconnaître un espace relativement vaste entre les deux points de fixation de la
ligne guide principale, de prolongement ou de dérivation en zone d’exclusion.
Elle est réalisée exclusivement à partir d’une ligne guide filaire.
Elle consiste à explorer une zone située en parallèle de la ligne guide. Son amplitude maximale est la
longueur cumulée d’une liaison personnelle entièrement déployée et celle d’une liaison courte.
Les conditions de mise en œuvre sont :
Une visibilité réduite ou nulle ;
Un cheminement difficile.
La reconnaissance sur ligne de vie « méthode latérale » est mise en œuvre selon deux configurations :
« en mode associé », les deux porteurs d’ARI sont reliés via la liaison personnelle courte
du chef. Celle de l’équipier est liée à la main courante et déployée (jusqu’à atteindre les 6
mètres) ;
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« en mode dissocié », l’équipier est relié par sa liaison courte à la ligne guide. La liaison
du chef est reliée à l’équipier et atteint jusqu’à 6 mètres.
La méthode associée contraint le binôme à s’éloigner de la ligne guide. Toutefois,
elle permet aux deux porteurs d’ARI d’être à proximité immédiate durant la
reconnaissance.
La méthode dissociée permet à l’équipier d’être en contact immédiat avec la ligne
guide. Le chef dispose par ailleurs d’une amplitude importante. Toutefois, il est
physiquement éloigné de l’équipier (garder un contact verbal entre les membres du
binôme).
Commentaires
Pour cette technique, quelque soit le mode, les deux liaisons personnelles ne sont pas
déployées en version longue en même temps.
Attention
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2.3.4 Reconnaissance sur ligne de vie « méthode circulaire »
Cette technique permet de reconnaître des espaces plus restreints, sous forme de petites pièces
(chambre…) en zone d’exclusion.
Elle consiste à explorer une zone de façon circulaire, jusqu’à une profondeur correspondant à la longueur
cumulée d’une liaison personnelle entièrement déployée et celle d’une liaison courte.
Les conditions de mise en œuvre de la reconnaissance sur ligne de vie « méthode circulaire » :
Visibilité réduite ou nulle ;
Espace de petites dimensions.
Méthode générale :
Le chef attaché à l’équipier réalise des déplacements en « va-et-vient » par la répétition des allers et
retours à partir de la position de l’équipier. Il s’éloigne au fur et à mesure pour couvrir l’intégralité de
l’espace d’une pièce bien délimitée (figure 1 et 2).
Figure 1
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Méthodes d’engagement sur incendie R
MO
O
Particularité :
Dans un espace comportant des obstacles (espace difficilement accessible tel qu’un angle mort d’un
entrepôt, de parking souterrain…), la méthode circulaire est complétée par la méthode latérale en mode
associé (figure 3).
Figure 2
En cas de présence avérée d’une victime dans une pièce, les deux liaisons longues
peuvent être déployées intégralement exceptionnellement.
Cette situation génère une augmentation du risque de zones non explorées (zones
d’ombres).
Attention
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Méthodes d’engagement sur incendie R
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O
2.4 Règles de marquage
Au cours de l’exploration, les pièces reconnues sont marquées afin de préciser l’avancée des
reconnaissances et d’éviter une perte de temps par répétition.
Lors de la réalisation, les portes sont fermées après reconnaissance pour que les pièces ne soient pas
envahies par les fumées ou impactées par la propagation de l’incendie.
Les règles de marquage sont :
Faire un trait au moment de l’entrée dans le volume ;
Puis compléter par un deuxième trait au moment de la sortie pour former une croix.
2.5 Assistance respiratoire pour les victimes
L’assistance respiratoire est employée pour mettre en sécurité des victimes au moyen de la cagoule
d’évacuation.
La mise en sécurité correspond à une mesure préventive par le déplacement ou le confinement des
victimes.
La cagoule d’évacuation est placée sur une victime consciente que l’on évacue par les
communications existantes dont l’atmosphère est viciée.
L’assistance respiratoire au moyen de la cagoule d’évacuation est mise en œuvre selon les règles
suivantes :
Affecter cette mission au sauveteur disposant de la plus grande autonomie ;
Connecter la cagoule d’évacuation sur la 2ème sortie Moyenne Pression de l’ARI du
sauveteur ;
Equiper la victime de la cagoule ;
Evacuer la victime vers un lieu protégé des effets du sinistre.
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La victime est ensuite accompagnée vers la zone de soutien.
Selon l’état physique de la victime, un ou deux sauveteurs peuvent être nécessaires pour la soutenir.
2.6 Cas particulier des Espaces d’Attente Sécurisés (EAS)
Ne pas déplacer la victime sans lui avoir administré les premiers soins, sauf cas
d’extrême urgence.
Important
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Les Espace d’Attente Sécurisés (EAS) existent dans les Etablissements Recevant du
Public. Ils permettent la mise en sécurité de personnes présentant une mobilité réduite par
le principe d’évacuation différée.
Ils se trouvent dans les ERP, à raison d’un ou deux par étage, identifiables par les secours
sur les plans d’établissement.
Dans les hôtels, une chambre correspond à un EAS.
L’évacuation des victimes présentes dans les E.A.S. est mise en œuvre selon les règles suivantes :
Se renseigner auprès du chef d’établissement du concept d’évacuation retenu ;
Prendre connaissance du positionnement des EAS sur les plans d’établissement ;
Entrer en contact avec les personnes confinées s’il y a présence d’un bouton d’appel ou
par les façades ;
Effectuer les reconnaissances des EAS ;
Déterminer l’idée de manœuvre :
Confinement ;
Evacuation ;
Assurer l’évacuation des victimes par un binôme.
2.7 Evacuation générale
Lors d’une menace imminente pour la sécurité des intervenants (effondrement, explosion...), un ordre
d’évacuation générale est donné.
Cet ordre d’évacuation générale est transmis par message radio. Celui-ci doit-être connu de tous et peut-
être transmis par n’importe quel intervenant.
Le contenu du message est :
« Evacuation, Evacuation, Evacuation ».
La transmission est réalisée :
Par n’importe quel intervenant ;
Par message radio en priorité ;
Et en complément, par tous dispositifs :
Alarme de repli ;
2 tons et avertisseur sonore des véhicules ;
Mégaphone portatif et/ou « Public adress » des engins.
Les intervenants sortent de la zone d’exclusion dans les plus brefs délais.
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Méthodes d’engagement sur incendie R
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3 Sauvegarde du binôme
La sauvegarde du binôme est un ensemble de notions, de comportements et de techniques destinées à éviter
de se mettre en danger, à s’extraire d’une situation de péril imminent et/ou à se mettre en condition pour
attendre les secours en cas d’incident.
La sauvegarde du binôme doit être présente à l’esprit de l’ensemble des intervenants (COS, binôme engagé,
binôme de sécurité,...).
Tout d’abord, les intervenants doivent développer une culture du risque et de l’anticipation afin d’éviter de
se mettre en danger et de garantir leur sécurité.
Pour cela, le binôme doit :
maitriser son exposition et identifier les dangers imminents pour ne pas se mettre en péril qui
nécessiterait l’intervention du binôme de sécurité.
identifier ses itinéraires de repli et de secours.
Les situations susceptibles de mettre en jeu la sécurité du binôme sont liées à (liste non exhaustive) :
Evolution du sinistre et ou du cadre d’intervention :
o phénomènes thermiques ;
o explosion ;
o effondrement ;
o toute autre dégradation des conditions d’intervention ;
Evolution de l’état du binôme ou de ses outils :
o dissociation involontaire du binôme ;
o désorientation dans le volume ;
o piégeage dans des fils ou des câbles ;
o emmêlage de la ligne guide, liaisons personnelles, sangles… ;
o blessure, mal être, malaise ;
o problème technique sur ARI (fuite, bris,…)
o perte des communications radio avec l’extérieur ;
o interruption de l’alimentation de la lance du binôme ;
o rupture d’air.
3.1 Anticipation
Afin d’anticiper la survenue de telles situations et de se préparer à y faire face, il convient de connaître
l’environnement et les risques associés, notamment à travers :
La lecture du feu :
o Bâtimentaire :
construction ;
utilisation ;
emplacement des ouvrants ;
itinéraires de repli et de secours.
o Fumée ; o Flammes ;
o Chaleur ;
o Ouvertures ;
o Sons.
La connaissance des risques associés aux phénomènes
thermiques.
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Méthodes d’engagement sur incendie R
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De plus, la maîtrise des outils, de leur fonctionnement et des techniques opérationnelles est primordiale pour
assurer la sécurité du personnel.
3.2 Evaluation de la situation à la survenue d’un incident
Le binôme/le sapeur-pompier dissocié doit réévaluer régulièrement la situation et sa stratégie en se reposant
ces questions, notamment lors d’un changement favorable ou défavorable des conditions.
Le binôme ou le sapeur-pompier involontairement dissocié peut tenter une évacuation puis en cas d’échec ou
d’impossibilité, se mettre en condition pour attendre les secours.
Lorsqu’un incident survient, le binôme ou le sapeur-pompier involontairement
dissocié doit évaluer la situation afin de déterminer la stratégie à adopter en se
posant les questions suivantes :
Quel est/quels sont
le(s) problème(s) ?
L’environnement est-il stable
ou peut-il se dégrader ?
Ai-je besoin d’assistance
pour me sortir de cette
situation ?
Quelle est mon autonomie
en air ?
Tenter une évacuation
=
Effort intense
Se mettre en condition pour
attendre les secours
=
Economie d’air
A partir de cette analyse, il peut :
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Engagement
Porteur en difficulté
Extraction réflexe de la situation
dangereuse
Message de détresse : NELAR
INCIDENT
Analyse de la situation
Evacuation de la
zone
Envoi du binôme de
sécurité
Attente des secours
Procédure
AAALEERTER
Exemple : extraction des
décombres en cas
d’effondrement, du
volume concerné en cas
de phénomène
thermique, …
A chaque évolution de
la situation
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3.3 Techniques de dégagement
Lorsque le binôme ou le sapeur-pompier dissocié tente de s’extraire de façon autonome à son initiative, il
peut être confronté à des obstacles dans sa progression.
Avant de franchir un obstacle, il est important d’en évaluer :
Les dimensions (puis-je contourner l’obstacle, si non puis-je passer à travers ?) ;
La nature (brèche dans un mur, éboulis, mobilier,…) ;
La solidité (risque d’effondrement lors du franchissement) ;
La stabilité de la structure après l’obstacle (trou, plancher instable,…). Il met en œuvre les techniques de dégagement selon la situation rencontrée. Les techniques présentées ci-
dessous ne sont pas exhaustives.
3.3.1 Piégeage dans des fils ou des câbles
S’allonger sur le flanc gauche bras
gauche en avant (sens d’ouverture du
robinet) et desserrer légèrement la
bretelle droite.
Placer son bras droit au dessus de la tête
pour dégager les fils et câbles.
Préserver l’accessibilité au
robinet en cas de fermeture.
Utiliser au besoin des outils
(pince coupante, hache à tête
plate, barre Halligan…).
http://dai.ly/x5ba0wn
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3.3.2 Franchissement d’un passage étroit
Plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre pour franchir un passage étroit, selon ses dimensions.
Technique de passage en avant :
Se placer face à l’ouverture et
engager les bras en avant et mettre
les épaules en butée sur les côtés de
l’obstacle.
Croiser les bras (réduction de la
largeur d’épaule) ;
Passer le reste du corps et se
dégager.
Technique de passage sur le dos :
Se placer dos à l’ouverture et
préserver l’accessibilité au
robinet.
Engager le bras gauche et l’épaule
dans l’ouverture (pour favoriser le
passage de la liaison
personnelle) puis engager la
bouteille.
Passer le reste du haut du corps
et se dégager.
http://dai.ly/x5arm1x
http://dai.ly/x5ari6q
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Technique du profil réduit :
Se mettre face à
l’obstacle et desserrer une
bretelle, sans la retirer.
Décaler la bouteille derrière l’épaule
du côté de la bretelle serrée.
Engager dans l’ouverture le bras du
côté de la bretelle desserrée et
maintenir de l’autre main le robinet.
Passer le reste du corps et se dégager.
Technique du retrait de l’ARI :
Cette technique ne doit être mise en œuvre qu’en dernier recours si le passage de l’obstacle n’est pas
réalisable avec les autres techniques. Le rééquipement avec l’ARI à l’issue du franchissement est rendu
compliqué par les conditions (évolution dans le noir, confinement, stress,…).
Desserrer les bretelles et la ceinture ventrale,
Retirer le dossard côté gauche en conservant le micro régulateur sur le masque ;
Engager le dossard à travers l’obstacle, en conservant le robinet à portée de main ;
Passer l’obstacle, en maintenant toujours une main sur l’ARI ;
A l’issue de l’obstacle, remettre le dossard et resserrer les bretelles et la ventrale.
Le binôme peut utiliser tous les outils à sa disposition pour se dégager et favoriser son
évacuation (couteau, merlin, Halligan,…).
Commentaire
http:\\dai.ly\x5b9zsp
http://dai.ly/x5arm1z
http://dai.ly/x5ba1r8
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3.4 Message de détresse
Lorsque le binôme est confronté à une situation mettant en jeu sa sécurité (voir ci-dessus) ou qu’il se trouve
dans une situation dangereuse dans laquelle il ne peut pas s’extraire seul, il doit lancer immédiatement un
message de détresse par radio.
Pour cela, il utilise le moyen mnémotechnique NELAR :
« URGENT-URGENT-URGENT »
N : Nom (de celui qui passe le message)
E : Engin (d’affectation)
L : Localisation (précise)
A : Air restant (du binôme)
R : Renfort nécessaire
Ex1 :
« URGENT-URGENT-URGENT. Je suis le Sergent X, chef BAT du FPT Melun, je suis dans l’escalier
nord au 1er étage, j’ai perdu mon équipier. Il me reste 50 bars, je tente une évacuation et je demande le
binôme de sécurité avec une réserve d’air. »
Ex2 :
« URGENT-URGENT-URGENT. Je suis le Sergent Y, chef BAT du FPT Meaux, je suis au point
d’attaque devant la porte de la chambre et je n’ai plus d’eau à la lance. Il nous reste 150 bars, nous nous
replions en attendant le rétablissement de l’alimentation. »
En fonction l’évolution de la situation le binôme peut passer plusieurs messages successifs.
Ex :
« URGENT-URGENT-URGENT. Je suis le Sergent Z, chef BAT du FPT Chelles, je suis à l’entrée de
l’appartement gauche du RDC. Le plafond s’est effondré, nous ne sommes pas blessés. Il nous reste 150
bars, nous évacuons, pas besoin de renfort. »
Puis :
« URGENT-URGENT-URGENT. Je suis le Sergent Z, chef BAT du FPT Chelles, je suis dans le couloir
du RDC, l’effondrement a obstrué le couloir, nous sommes bloqués dans notre retour. Il nous reste 100 bars,
je demande le binôme de sécurité pour dégager l’accès. »
« URGENT-URGENT-URGENT »
N : Nom (de celui qui passe le message)
E : Engin (d’affectation)
L : Localisation (précise)
A : Air restant (du binôme)
R : Renfort nécessaire (qui, avec quoi) ou pas
La réception du message de détresse doit être confirmée (par le chef d’agrès, le contrôleur,…).
A défaut de confirmation, le binôme active la touche « SOS » de son portatif.
Important
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3.5 Procédure AAALEERTER
Il s’agit d’un moyen mnémotechnique qui détermine les actions à adopter dans l’attente des secours. Il s’agit
d’un mode survie qui permet de minimiser sa consommation d’air et d’être localisé rapidement. Il est
employé à partir du moment où l’on a lancé un message de détresse.
Air : je contrôle la pression restante et l’autonomie au manomètre.
Alerte : je passe le message d’alerte en utilisant le moyen mnémotechnique
NELAR (Nom-Engin-Localisation-Air-Renfort).
ALarme : je déclenche la balise sonore de mon ARI (touche SOS du
Bodyguard). Si je n’ai pas eu de réponse à mon message d’alerte radio, je déclenche
en plus la touche SOS du portatif Antares.
Eclairer : j’allume mon projecteur pour me signaler.
Economiser l’air : je contrôle ma respiration en appliquant une des 4
méthodes de respiration.
Rester près du sol : je me mets en position basse près d’un mur, pour
chercher de l’air frais et gagner en visibilité.
Taper : je fais du bruit pour me signaler, en tapant avec un outil (Halligan) sur
une surface métallique si possible.
Explorer l’environnement immédiat : je balaye le sol pour
retrouver le tuyau, je balaye le mur pour retrouver un ouvrant.
Remonter la cagoule : lorsque je n’ai plus d’air dans ma bouteille
(et que mon équipier non plus ou que je ne peux pas me raccorder sur sa prise
auxiliaire), je retire la SAD, je remonte ma cagoule sur le masque pour « filtrer » la
fumée et je respire au plus près du sol.
Attention : cette action ne doit être réalisée qu’en dernier recours pour éviter un
étouffement du porteur car elle le soumet à un risque d’intoxication par les fumées.
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3.6 En cas de débit d’air insuffisant
Dans le cas d’un débit d’air insuffisant, il est essentiel d’en identifier rapidement la cause, et de vérifier s’il
ne s’agit pas d’un problème pouvant être résolu rapidement :
Le sapeur-pompier essayera de reste calme et de ne pas paniquer.
Le binôme doit rester indissociable.
Commentaire
Vérifier l’ouverture complète du robinet ;
Appuyer sur le bouton de la SAD afin d’augmenter le débit d’air ;
Contrôler sa pression au manomètre ;
Signaler son problème à son équipier.
Problème résolu :
Poursuivre l’intervention.
Problème non résolu :
Appliquer les règles de sauvegarde du
binôme.
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3.7 Economie d’air
La consommation du sapeur-pompier est variable selon l’effort effectué :
lors d’un effort intense, elle peut s’élever à 90 ou 100 litres/min ;
lors d’un effort modéré, elle se situe entre 40 et 70 litres/min ;
en mode « économie d’air », le porteur peut réduite sa consommation jusqu’à 10 litres/min.
Lors d’un effort important ou d’un sentiment de mal-être, il est recommandé de faire des pauses en position
de récupération et mettre en œuvre les techniques d’économie d’air.
La position de récupération doit être la plus économique possible en oxygène (assis jambes sur les côtés ou
allongé sur le flanc).
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La gestion de l’air (§3.7) devient indispensable pour se sortir d’une situation critique non prévue et/ou en
attendant le binôme de sécurité.
Dans ce cadre, il convient d’adopter la position la plus économique en air pour le porteur (allongé sur le
flanc).
3.8 Gestion de l’air
Les techniques de gestion de l’air permettent d’économiser l’air disponible dans la bouteille. Elles peuvent
être mises en œuvre :
dès que l’ARI est coiffé afin d’augmenter son autonomie pour mener à bien sa mission ; lors d’un sentiment de mal-être afin de retrouver ses capacités.
Elles deviennent indispensables pour se sortir d’une situation critique non prévue et/ou attendre une équipe
de secours.
3.8.1 Techniques de respiration
Afin de se mettre en mode « économie d’air », on peut employer 4 techniques de respiration :
Sauter une respiration ;
Intervalle respiratoire ;
Méthode Reilly ;
Méthode 2/4’’. Pour que ces techniques soient efficaces, il convient de les avoir préalablement testées pour déterminer celles
qui conviennent le mieux. Il est nécessaire de s’entrainer régulièrement à ces techniques, avec et sans effort.
3.8.1.1 Sauter une respiration
1. Inspirer profondément ;
2. Retenir sa respiration et attendre son seuil de limite ;
3. Expirer lentement ;
4. Recommencer le cycle.
3.8.1.2 Intervalle respiratoire
1. Inspirer lentement sur une période de 5 sec. ;
2. Retenir son souffle sur une période de 5 sec. ;
3. Expirer lentement sur une période de 5 sec. ;
4. Retenir son souffle sur une période de 5 sec. ;
5. Recommencer le cycle.
5 s. 5 s. 5 s. 5 s.
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3.8.1.3 Méthode Reilly
1. Inspirer normalement ;
2. Faire un bourdonnement tout en expirant lentement son souffle ;
3. Recommencer le cycle.
3.8.1.4 Méthode 2/4’’
1. Inspirer sur une période de 2 sec. ;
2. Expirer sur une période de 4 sec. ;
3. Recommencer le cycle.
3.8.2 Assistance respiratoire sur porteur
Plusieurs techniques sont à disposition pour secourir un sapeur-pompier en difficulté avec son matériel
respiratoire :
Assistance respiratoire ;
Changement de dossard et/ou de masque.
L’assistance respiratoire au moyen de la prise accessoire de l’ARI est mise en œuvre selon les règles
suivantes :
Le binôme en difficulté alerte le responsable du point d’engagement par radio en respectant
le moyen mnémotechnique NELAR et précise son besoin (assistance respiratoire,
changement de dossard et/ou masque) ;
Il déclenche, si nécessaire, la touche SOS du Bodyguard (balise sonore) ;
En l’absence de réponse au message radio, le binôme utilise la touche SOS du portatif
Antares.
L’assistance respiratoire à un sauveteur est mise en œuvre selon 2 configurations :
Techniques simples (assistance respiratoire) :
La SAD du sapeur-pompier en difficulté est raccordée sur la 2ème sortie Moyenne
Pression de son binôme ou sur un dossard du binôme de sécurité venu à leur
rencontre.
4 s. 2 s. 4 s. 4 s. 2 s. 2 s.
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Techniques complexes (anomalie de matériel) :
Le sapeur-pompier en difficulté est assisté avec le matériel acheminé par le binôme de sécurité, soit:
un dossard et une SAD connectée directement à son masque ;
soit
un ensemble complet (remplacement du masque à réaliser).
3.8.3 Gestion d’une fuite sur ARI
Cette technique est mise en œuvre lors d’un bris d’équipement (partie faciale, tuyau, détendeur…) qui
entraîne une fuite d’air. Celle-ci est maitrisée en contrôlant le débit d’air avec le robinet de la bouteille.
Cette technique n’est pas une technique de respiration d’économie d’air, elle est utilisée uniquement pour
palier un bris d’équipement.
Technique ouverture/fermeture du robinet :
1. Ouvrir le robinet de la bouteille et inspirer ;
2. Fermer le robinet de la bouteille et retenir sa respiration jusqu’au seuil de limite ;
3. Expirer lentement ;
4. Recommencer le cycle.
Si le sapeur-pompier en difficulté a besoin d’autonomie supérieure, sa SAD pourra être
raccordée à un dossard ARI de secours acheminé par le binôme de sécurité.
Commentaire
Le désencliquetage de la Soupape A la Demande est à éviter. Pour cela privilégier la
déconnexion/connexion au raccord Moyenne Pression.
Important
Fermer Ouvrir Seuil limite
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3.9 Déshabillage d’un sauveteur inconscient en tenue complète
Un sauveteur inconscient en tenue complète extrait de la zone d’exclusion (rouge) doit être totalement
déshabillé de son équipement complet pour lui apporter les premiers soins.
La technique est réalisée à 2 sauveteurs minimum et permet un déshabillage en une trentaine de secondes.
Un sauveteur se place à la tête (T) et un entre les jambes (J).
(J) retire la sangle ventrale.
(T) retire le casque.
(J) retire les gants et
dégage les pouces des ganses
en tirant sur les manches.
(T) desserre les bretelles.
(J) ouvre la veste en utilisant
l’ouverture rapide de la glissière.
(T) retire le masque
en coupant la SAD puis la
cagoule.
(J) ouvre la veste en utilisant
l’ouverture rapide de la glissière.
(T) attrape fermement les manches,
les positionne vers l’arrière et
annonce « prêt ».
(J) attrape fermement le bas
des jambes du pantalon
textile
A l’indication « prêt », (J) tire
en arrière en reculant.
http://dai.ly/x5aida9
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4 Lexique
ARI : Appareil Respiratoire Isolant.
Binôme porteur de l’ARI : masque non coiffé, SAD encliquetée sur le masque, bouteille ouverte.
Binôme sous ARI : masque coiffé, SAD encliquetée sur le masque, bouteille ouverte.
Binôme ARI en phase attente (uniquement binôme de sécurité) : masque coiffé, SAD non
encliquetée, bouteille ouverte.
Bodyguard : balise sonore – calculateur d’autonomie – manomètre numérique – touches SOS.
E.A.S. : Espace d’Attente Sécurisé.
Itinéraire de repli : évacuation (ou retour) par le même itinéraire qu’à l’aller.
Itinéraire de secours : évacuation par un itinéraire autre que l’itinéraire de repli.
Ligne de vie : elle est constituée de tous dispositifs physiques et continus reliant le binôme à
l’extérieur et lui permettant de revenir facilement au point d’entrée (tuyau, ligne guide, garde corps,
rampe). Le binôme de sécurité doit pouvoir suivre ce dispositif pour rejoindre le binôme engagé.
Ligne guide : liaison filaire avec repères.
MEA : Moyen Elévateur Aérien (EA, BEA).
Point d’engagement : point d’accès dans la zone d’exclusion, situé en zone contrôlée.
Public adress : mégaphone sur engin.
SAD : Soupape A la Demande.
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5 Bibliographie
GNR ARI, 1999 ;
GNR Equipes en binôme : utilisations des lances à eau à main, 2007, p 44 ;
Doctrine opérationnelle dans le domaine de la reconnaissance sous ARI du SDIS77 ;
Fiche MO EPI 008 - DRAGER PSS 5000 ;
Fiche MO EPI 007 – Cagoule de protection contre le feu pour sapeur pompier ;
Fiche MO EPI 010 – Cagoule de sauvetage DRAGER PSS ;
Fiches d’entretien - nettoyage ARI - dossard et masque DRAGER ;
Mode d’emploi DRAGER PSS 5000 ;
Note d’Information « Travail et Chaleur » 2004/79.
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