Journée d’infectiologie et de vaccinologie
Strasbourg
18/04/2015
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Maladies à prévention vaccinale : données épidémiologiques et couvertures vaccinales
T. EL MRINI – ARS Alsace
1ère Journée d’infectiologie et de vaccinologie d’Alsace – 18 avril 2014
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L’abord épidémiologique des maladies à prévention vaccinaleest compliquée dans un pays à haut niveau de santé où lesprogrammes vaccinaux sont implantés depuis plusieursdécennies :
- Lorsque le programme est efficace, la pathologie infectieuse estmaitrisée et les conséquences sur la santé du pathogènedisparaissent de la conscience collective. Seuls persistent leséventuels effets indésirables de la vaccination ;
- L’amélioration des conditions de vie contribue à la diminution del’impact de certaines maladies infectieuses (nutrition, hygiène,…)en parallèle et toute dégradation peut être cause de résurgence ;
- L’épidémiologie s’appuie en général sur une base territoriale delieux de résidence pour comptabiliser les cas : avec lesmouvements de population de plus en plus fréquents et rapides,les frontières ne protègent pas des agents infectieux.
Introduction
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OUTILS DE MESURE DE LA COUVERTURE VACCINALE CHEZ L’ENFANT
Chez l’adulte, il n’existe pas de système de recueil de données de vaccination en routine et les données de couvertures vaccinales chez l’adulte sont rares.
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Guthmann JP, Fonteneau L, Lévy-Bruhl D. Mesure de la couverture vaccinale en France. Sources de données et données actuelles. Saint-Maurice: Instit ut de veille sanitaire ; 2012. 98 p.
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Certificats de santé (CS)- Depuis 2004 : données individuelles pour les CS8,
CS9 et CS24
Cycle d’enquêtes scolaires- Enquête nationale de santé auprès des élèves
scolarisés en classe , GSM, CM2, 3ème
Enquêtes par sondage : longues, lourdes et onéreuses, biais d’échantillonnage,…
Différents outils (focus)
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Points forts : - Outil ancien (depuis 1985) donc suivi des tendances historiques
et comparaisons annuelles- Données « de routine » collectées chaque année à travers un
dispositif pérenne intégré dans le fonctionnement du système desanté
- Collectées au niveau départemental donc bonne couverturegéographique et identification des départements à CV plus faible
- Outil puissant en raison du nombre très élevé de certificatscollectés (254 000 CS24 en 2012)
- Permet d’évaluer l’ensemble des antigènes du calendriervaccinal, de réaliser une analyse par nombre de doses reçues etaussi de faire des croisements avec quelques variables socio-économiques
Certificats de santé du 24 ème mois
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Points faibles :
- Délai long entre acte vaccinal et disponibilité de l’information (18 mois)
- Outil peu réactif aux changements du calendrier vaccinal
- La qualité de données est « département dépendante » : exhaustivité, codage,…
- Pas de dates de vaccination- Exhaustivité améliorable (environ 50% des CS 24
remontent) avec des biais potentiels - 2010 : 15% des départements ne remontaient pas à la
DREES
Certificats de santé du 24 ème mois (2)
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ANALYSE DES CERTIFICATS DE SANTÉ DU 9ÈME MOIS ET DU
24ÈME MOIS - 2012
http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/dt-sources_et_methodes-47.pdf
http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/dt-sources_et_methodes-48.pdf
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Nb CS9 reçus en 2012
Nb enfant d’1 ans en 2012
Taux de couverture
Bas-Rhin 8 133 13 047 62.3%
Haut-Rhin 5 517 9 238 59.7%
Alsace 13 650 22 285 61.3%
France 314 869 807 421 39.0%
Taux de couverture des CS9 (données DREES)
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Nb CS24 reçus en 2012
Nb enfant de 2 ans en 2012
Taux de couverture
Bas-Rhin 5 426 12 896 42.1%
Haut-Rhin 4 649 9 189 50.6%
Alsace 10 075 22 085 45.6%
France 253 227 801 941 31.6%
Taux de couverture des CS24 (données DREES)
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DTP CS9 CS9 CS9 CS24
Département 1 dose 2 doses 3 doses Rappel
67 98.8 98.5 97.5 93.0
68 98.8 98.4 97.3 92.1
Coqueluche CS9 CS9 CS9 CS24
Département 1 dose 2 doses 3 doses Rappel
67 98.6 98.3 97.2 95.5
68 98.4 98.0 96.9 93.9
Résultats (1)
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Hépatite B CS9 / CS24 CS9 / CS24 CS24
Département 1 dose 2 doses 3 doses
67 86.3 / 90.0 85.4 / 89.7 87.7
68 84.9 / 89.7 83.7 / 89.4 ND
Résultats (2)
ND : non interprétable
HIB CS9 CS9 CS9 CS24Département 1 dose 2 doses 3 doses Rappel
67 98.1 97.7 96.1 94.5
68 97.9 97.4 96.0 93.0
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Vaccin pneumocoquePneumo CS9 / CS24 CS9 / CS24 CS24
Dépt 1 dose 2 doses 3 doses
67 93.2 / 93.7 92.4 / 93.5 91.9
68 92.3 / 95.1 90.2 / 94.8 ND
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Une installation difficile avec sans doute un mauvais positionnement initial dans le calendrier vaccinal et des polémiques sur son innocuité, son coût élevé et son articulation avec les frottis.A noter en Alsace, la possibilité pour les filles qui n’ont pas de complémentaire santé, d’une prise en charge par la Ligue contre le Cancer.
Vaccin contre les HPV
Couverture vaccinale (%) par le vaccin HPV chez les jeunes filles pour une et trois doses
(source : InVS / EGB, mise à jour au 31/12/14)
Année de naissance 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Couverture 1 dose à 15 ans
15,0 23,1 23,6 26,3 19,6 18,1 17,6
Couverture 3 doses à 16 ans
25,8 28,3 26,9 26,4 20,1 17,2
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LA ROUGEOLE
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Répartition des cas de rougeole déclarés par année – France et Alsace - source InVS (MDO)
0
50
100
150
200
250
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Bas-Rhin Haut-Rhin
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Couverture vaccinale contre la rougeole dans le Bas-Rhin – étude PMI/ARS enfant de 3-4 ans 2012/2013
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Couverture vaccinale contre la rougeole en Alsace - Rectorat
ARS/DPPS/VGAS/MCD/11-04-2013
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LA TUBERCULOSE
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Difficile à calculer en routine depuis la levée de l’obligation vaccinale en 2007 car cible les enfants à risque élevé de tuberculose qui répondent à au moins un des critères suivants :
- enfants nés dans un pays de forte endémie tuberculeuse ;- enfants dont au moins l'un des parents est originaire de l’un de ces pays
;- enfants devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces
pays ;- enfants ayant des antécédents familiaux de tuberculose ;- enfants résidant en Île-de-France ou en Guyane ;- enfants dans toute situation jugée par le médecin à risque d'exposition
au bacille de Koch notamment ceux vivant dans des conditions de logement défavorables ou socio-économiques défavorables ou précaires ou en contact régulier avec des adultes originaires d’un pays de forte endémie.
Nécessite de connaitre le nombre d’enfants à risque élevé pour calculer la CV
Couverture vaccinale BCG
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Pro
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n-20
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Les données CS9 et CS24 sont les seules données, en principeexhaustives, systématisées et comparables d’une année àl’autre.Grosse interrogation sur le profil en terme de vaccination desenfants pour lesquels les certificats ne remontent pas.Ne permettent de suivre que les vaccins jusqu’à l’âge de 2 ans.Problème de l’intégration des vaccins nouvellement introduits auniveau du calendrier vaccinal (méningoC) ou destinés à despopulations à risque (BCG) car les carnets de santé CERFAévoluent plus lentement que les calendriers vaccinaux (version2006 actuelle).
Discussion
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Vaccination hépatite B : l’introduction dès l’âge de 2 mois du vaccin contre l’hépatite B a permis d’atteindre à ces tranches d’âge des CV entre 80 et 90%. Mais, moins de la moitié des adolescents sont à jour de leur vaccination contre l’hépatite B selon l’InVS. Il est probable que l’effet sur l’épidémiologie de l’hépatite B du vaccin contre l’hépatite B ne se voie pas avant au moins 10 à 20 ans car les populations actuellement exposées ne sont toujours pas suffisamment vaccinées.Le rejet du vaccin persiste chez une partie de la population : en témoigne les problèmes récents d’approvisionnement en vaccin pentavalent et la recherche de certains parents de vaccins sans valence hépatite B. Les CV DTPolio sont bonnes mais quel serait l’effet de la suppression de son obligation actuelle ?
Discussion
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La politique vaccinale est de plus en plus complexe : Calendrier vaccinal encore compliqué changeant régulièrement, Vaccins dont les bénéfices directs sont peu visibles du grand public et souvent retardés dans le temps, Des nouveaux vaccins complexes (ex. du prévenar 7 puis 13, vaccin Bexsero,)
Des outils de suivi des couvertures vaccinales efficaces chez l’enfant de moins de 2 ans au niveau national mais peu utilisables au niveau local Des outils de suivi à développer :
Pour le suivi des adultes ;Pour le suivi des vaccins de l’adolescence ;Pour disposer de données à un niveau infradépartemental afin de cibler les actions ;Pour l’utilisation en routine des données de remboursement et de vente des vaccins.
Dans un contexte de défiance d’une partie du public à l’égard de la vaccination acutisé par la vaccination H1N1 pandémique et dont le discours est amplifié par les réseaux sociaux.Dans un contexte de rupture de stock de certains vaccins (DT Polio, vaccin pentavalent coqueluche, BCG,…
Conclusion
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