MAGMA PERFORMING THEATRE [email protected]
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Paul Petit
Création 2009
1H
Texte et mise en scène Nadège
Prugnard Avec Pierre Grammont Accompagnement artistique Jean-Luc Guitton Création Lumière Olivier Caldemaison Costume Marianne Mangone Crédits Photos Mathieu G. et Daniel Aimé
Une performance philosophique et déjanté questionnant la solitude dans nos sociétés contemporaines.
Il s’appelle Paul Petit il a le syndrome du « Petit Prince de Saint Exupéry » il vit seul avec une rose seule sur une planète sale il lit sa carte d’identité plusieurs fois par jour sans comprendre il ne sait pas pourquoi il vit ni pourquoi il ne cesse pas de vivre il collectionne son sperme et ses larmes il goûte et rien il a envie de se flinguer il est intermittent il porte un perfecto trop serré il chante Nina Hagen dans une lumière verte fluo il rejoue le film d’une vie où l’absurde règne où Dieu est mort et les réponses restent muettes il déclame Nietzsche Schopenhauer Aristote il défigure l’espace d’un long cri « Est-ce que quelqu’un peut me dire si je suis vivant ou mort ? …. et le soleil se coucha 43 fois.
Une création Magma Performing Théâtre en coproduction avec le Théâtre d’Aurillac Scène conventionnée, le soutien de la Ville de Clermont-Fd et le soutien du Lavoir Moderne Parisien
La compagnie Magma Performing Théâtre est en convention triennale avec la Ville et le Théâtre d’Aurillac Scène conventionnée, le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Auvergne,
le Conseil régional d’Auvergne et le Conseil général du Cantal
la presse
« Pierre Grammont ou la maîtrise parfaite dans l’interprétation de la difficulté d’être. » Daniel Martin - journaliste à France Culture - Journal de la Comédie Scène nationale de Clermont-Fd - 2009
Le petit Prince « autosuicidé » Paul Petit, dernier né de l’auteur et metteur en scène Nadège Prugnard, a fait sa première au théâtre d’Aurillac. Un solo incandescent de l’acteur Pierre Grammont pour dire les gouffres de l’existence et le délitement de l’identité. Paul Petit, c’est un peu les chants de Maldoror. Un personnage « Beau comme la rencontre fortuite, sur une table de dissection, d’une machine à coudre et d’un parapluie ». Une silhouette noire surréaliste, engoncé dans un perfecto parfaitement étroit, qui se débat dans le vide de l’existence. Un, personne et cent mille…Pantin frêle rivé au monde par le seul fil d’un canon qu’il pose sur sa tempe, il vocifère pour tenter de recueillir un écho, gesticule pour étreindre l’univers qui se dérobe. Claquemuré dans son appartement – un fond de scène anarchique et brut - il rejoue le film d’une vie où l’absurde règne, où Dieu est mort et les réponses restent imperturbablement muettes. Le monologue, serré et dense, ne bascule pourtant pas dans l’irrespirable, dans la noirceur tiède et facile. L’acteur y insuffle, au plus près du texte, un rythme sec, fait de ruptures, de voltes faces, de tournoiements. Car la personnalité de Paul Petit, comme l’interprétation crépusculaire de Pierre Grammont, joue la multiplicité, l’éclatement prolixe devant les gouffres. Le corps tantôt broyé vers le sol, tantôt tendu vers un ciel vide, le personnage est tout à la fois « un, personne et cent mille ». Cette « fêlure » de la vie changée en abîme. Avançant sur le mince corridor, entre gravité, humour et poésie, Paul Petit, Petit Prince « autosuicidé » , rêve au dessin du mouton. Un dessin en forme d’ultime rémission que l’aviateur, fantasque, se refusera à lui donner. Tout comme une peuplade de philosophes, Nietzsche, Schopenhauer, Descartes, Socrate… tour à tour convoqués avant de sombrer plus encore. Acte IV, sans réponses, « adieu la philosophie »… Las du silence, prenant congé dans un instant suspendu, Paul Petit laisse sur scène un dernier rougeoiement. Carmin comme sa cravate, rouge sang comme la fleur qu’il porte, jusqu’à la mort. Julien Bachellerie – La Montagne - 2010
Entre hystérie et descente aux enfers, envie d’en finir ou crise de rires, Paul Petit témoigne de la solitude de l’être et de son mal vivre au travers d’un spectacle mêlant fantaisie et réalité, époustouflant. Attaché au « Petit prince » de Saint Exupéry et de son mouton, c’est le seul lien qui le rattache à la vie ; jusqu’au jour où le mouton mange sa rose, sa fleur… son existence. Alors pourquoi vivre ? On reconnaît l’écriture volcanique de Nadège Prugnard qui au travers du texte philosophique met en abîme la question de la solitude dans nos sociétés contemporaines. Devant un public tantôt ému tantôt ahuri, l’artiste et l’auteur ont su bousculer et réveiller les esprits et permettre à chacun de pouvoir poursuivre sa réflexion. Marie Josée Besson - La Montagne – 2010
Extraits Bonsoir je m’appelle Paul Petit
J’habite 19 rue Louis Blanc à Paris J’ai un journal intime sur la légionellose un bonnet Sky-club
pour l’hiver je déteste mes jambes et mes mains je respecte le passage piéton je collectionne
les cravates Jean-Paul Gauthier mes pensées sont fragiles ma bite est légèrement courbée vers la droite et j’ai résolu le sens de
la vie ça n’a pas de sens c’est le hasard c’est absurde Le fait que j’existe prouve que le monde n’a
pas de sens Je ne sais pas pourquoi je vis ni pourquoi je ne cesse pas de vivre je vais me
suicider s’il te plait dessine moi
un mouton !
Tordre Tordre Tordre
Là c’est ma main Là elle est verte Là c’est bob Wilson
Bonsoir il s’appelle Paul emploi Il se demande comment sont choisis les
dirigeants du Medef
Laissez-moi sortir
je veux rentrer !
ce que je suis se cache Est-ce que l’art est une
invention perverse afin de
donner en permanence les
preuves de notre absurdité
sur terre ?
Il se demande comment inventer une culture de la
résistance
Tiens je vais faire le poireau
Ich gehe allein In der nacht Ich gehe allein in meinen Kopf Eine Waffe im Mund Ein Waffe im sprache Ich finde keinen antwort Ich erdolche mich mit Worte Was soll es bedeuten Das ich so traurig bin Fragen teilen mein Herz Ich rufe mein Schmerz Wie ein Hund Monsieur le président Quelle est la longueur de ma laisse ?
Ce que je suis se cache
Mon corps sent la
nuit pourquoi ?
mon sexe divague dans un couvent dans le cimetière des définitions Là je me fourre un slip dans la gorge C’est vert C’est de la poésie verte Je m'étouffe avec mon désir Il pleut averse
Je suis un douteur en transe un héros de la
fluctuation
Introduction à la lecture de Hegel
Chemin qui ne mène nulle part
De l’inconvénient d’être né
Par delà le bien et le mal Midi sonne
Ainsi parlait Zaratoustra
JE FERME LES YEUX J’OUVRE
LES YEUX LA VIE NE TIENT À RIEN
C’EST ABSURDE
je n’ai pas de placard ni de bibliothèque j’ai toujours eu peur des démons littéraires et des réalités cachées je n’ai qu’un seul livre c’est le petit prince de Saint Exupéry que je lis 4 à 10 fois par jour surtout le passage où le mouton mange la fleur
Et là je me précipite dans une église où un prêtre bossu me dit que la fin du monde est imminente
Vite un chagrin d’amour pour perdre 4 kg
Si ceci n’est pas une pipe alors c’est quoi ?
ma souffrance est souriante
Y’a quelqu’un ?
Ma fleur
mon sida
Petite pute La révolte est au fond un néant de néant une vitrine de l’impuissance l’endroit de la vanité
Comment t’atteindre ? Adieu dit-il à la fleur mais
elle ne lui répondit pas Adieu répéta t-il et couché
dans l’herbe il pleura
Follement à mes oreilles résonnent les vers
d’Hölderlin des nuages de neige se
mirent dans l’urine
je chérie ma chute
La vie c’est une poule qui
traverse la route que
quand une voiture passe
c’est un tas de plume
écrasé sous un pneu
Michelin c’est tout collé
c’est sale non je ne serais pas pharmacien comme papa !
à partir d’aujourd’hui je suspend à mon cou le mince cordon des heures à partir d’aujourd’hui cessent le cours des étoiles le soleil le chant du coq et les ombres et tout ce que le temps jadis proclama est maintenant sourd et muet aveugle pour moi se tait toute nature Je vais me foutre en l’air pas vous ?
le soleil
se coucha 43 fois
Pierre Grammont Après des études de lettres, d'anglais et de gestion, des séjours en Allemagne, en Angleterre et aux Etats- Unis, il s'installe à Paris et suit des études théâtrales à l'Université de Paris Saint-Denis (avec
notamment Claude Buchvald, Claude Merlin, Hubert Colas, Jean-Claude Fall, Stanislas Nordey...). Il travaille entre autres sous la direction de Joël Pommerat, Jacques Falguières, Joël Dragutin, Frédéric Révérend, Patrick Verschueren, Marie-Do Fréval, Charlotte Roos, Bruno Deleu, Karelle Prugneau, Frédéric
Ferrer... principalement en théâtre contemporain de création. Il suit parallèlement une carrière dans la chanson : auteur-compositeur-interprète, il a enregistré en 2008 un mini-album intitulé « Berceuse(s) ».
Jean-Luc Guitton Après des études au Conservatoire régional d’art dramatique de Clermont-Fd, Jean-Luc Guitton participe à
partir de 1972 à la création de plusieurs compagnies théâtrales : Théâtre de l’Arc en Ciel, Théâtre permanent, T.A.C.A., et débute comme comédien et metteur en scène. Il contribue encore à l’aventure de
nombreuses compagnies : le Théâtre Populaire en Auvergne, la Compagnie de Saint Just de Clermont-Fd, la compagnie Athra, le Théâtre de l’Alauda du Puy en Velay, le Théâtre en scène de Lille, le Théâtre de l’Ephémère au Mans. Il travaille à une quinzaine de créations du Théâtre du Pélican, et apporte son
concours au Théâtre de l’Incendie, puis à La Comédie Scène nationale de Clermont-Fd. Il se distingue également avec l’Illustre famille Burattini, Etc…Art, Brut de Béton et le Wakan Théâtre. Au cinéma, il a
travaillé avec Jean Marboeuf, Coline Serreau et Sophie Deflandre. En 1991, il crée la Compagnie Les Ravageurs qu’il anime toujours. Jean-Luc Guitton anime aussi plusieurs ateliers sur la région Auvergne,
en particulier au Service Universités Culture et, de façon plus sporadique, au Théâtre Vice Versa de Clermont-Fd.
Nadège Prugnard
Née en 1975, Nadège Prugnard est actuellement artiste associée au Théâtre d’Aurillac Scène conventionnée. Nadège Prugnard mêle écriture de terrain, écriture du corps de l’acteur et du dire musical. Elle écrit à la fois pour le
théâtre, les arts de la rue, la performance, la scène rock.
Auteure prolixe, depuis 2003 elle a écrit une vingtaine de pièces de théâtre dont la Trilogie "Chaos et jouir " : Monoï (2003) avec la complicité dramaturgique d’Eugène Durif, Kamédür(x) Drama-Rock (2005) avec Eric Lareine et Meurtre Artistique Munitions Actions Explosion (2006). Elle a aussi écrit et mis en scène, entre autres : Jean Jacques ?, Suzanne takes you down, La Jeannine enterrement Slam Rock, Paul Petit - performance philosophique, Putain de route de campagne ! (2010), Le ciel rouge n’a plus soif avec le chanteur Géraud Bastar, L’élan des langues avec Eugène Durif, Women 68 même pas mort pour la Cie Brut de Béton production, Les pendus pour la Cie Kumulus, Profils atypiques en écritures croisées avec Koffi Kwahulé et Louis Dominique Lavigne. Elle a aussi co-écrit Sexamor avec Pierre Meunier (2009), Fuckin’Cendrillon – compte de faits pour Générik Vapeur, Fragiles en 2012 pour le Théâtre Molotof, et participé au projet rock La forge de Géraud Bastar Elle vient de présenter au Festival Chalon dans la rue Ma mort n’est la faute de personne écrit pour la Cie Bouche à Bouche
« Avec Nadège Prugnard, la parole sort de ses gonds, elle fait du théâtre le lieu d’une stimulante liberté imprécatoire. » Jean-Marc Adolphe, Mouvement
Informations pratiques Equipe en tournée : 1 acteur (A/R Paris)
1 technicien (A/R Clermont-Fd ou Aurillac) 1 metteure en scène (A/R Clermont-Fd ou Aurillac)
1 chargée de diffusion (A/R Clermont-Fd) Technique :
6 PC sur pieds et/ou grill (en fonction des lieux) : 2 contre, 1 face, 3 latéraux , 1 douche 1 gradateur ou mini-gradateur 220V, sinon branchement direct. 1 lecteur CD, 1 système de diffusion son (façade), 1 micro SM58
Magma Performing Théâtre
Créée en 1999, la compagnie Magma Performing Théâtre, dirigée par Nadège Prugnard, est domiciliée en Puy de Dôme et est actuellement en résidence triennale au Théâtre d’Aurillac - Scène Conventionnée. Notre compagnie a
axé son projet culturel sur les moteurs, formes, enjeux et nécessité de l’écriture théâtrale contemporaine. Un théâtre qui se veut « critique de son temps », mettant en couple et en crise les mots et les maux du monde
d’aujourd’hui. Un théâtre qui prend à bras le corps l’actualité, une immersion dans les secousses sociales et les problématiques politiques, philosophiques et existentielles de l’homme d’aujourd’hui Magma Performing Théâtre se définit comme une compagnie « Artisviste », qui mène à la fois un projet artistique
sur l’écriture théâtrale d'aujourd'hui et un projet militant qui associe actes artistiques et espace politique : spectacles, débats, Duos d’écritures, Zones libres, performances, assemblées « Comptoir des vivants », lectures, et
autres « épluchages du réel »... dont l’enjeu est de démocratiser l’accès à la culture, de convoquer de nouveaux publics, tracer de nouveaux chemins pour accéder à l’œuvre artistique autrement et parer au malaise présent. La compagnie Magma Performing Théâtre est actuellement en convention triennale avec la Ville et le Théâtre
d’Aurillac Scène conventionnée, le Ministère de la Culture / DRAC Auvergne, le Conseil régional d’Auvergne, et le Conseil général du Cantal.
Direction artistique Nadège Prugnard / [email protected]
Administration
Nicolas Groslier / 06 23 83 29 69 / [email protected]
Diffusion - accompagnement de projet
Lucie Lesimple / 06 15 32 53 75 / [email protected]
Médiation – actions territoriales
Olivia Chastel / 06 72 42 67 13 / [email protected]
Siège social 4 rue d’Aubiat 63118 Cébazat Adresse de résidence Théâtre d’Aurillac Scène conventionnée rue de la Coste 15000 Aurillac
Courriel [email protected]
Web
www.magmaperformingtheatre.com
http://magmaperformingtheatre.over-blog.com
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