Download - Les systèmes de management environnemental(SME) · Erosion de la biodiversité • Global Living PlanetIndex, indicateur de l’état de la biodiversité • 15 à 37% de la biodiversité

Au programme

1. Constats et urgence environnemtale

2. La COP21 et les PME

3. Les Systèmes de Management environnemental (SME)

1. Constats

Au menu depuis 1750 : croissance

• 7,2 milliards d’habitants en 2015 (vs 1,5 milliard en 1900)

• Surconsommation matérielle

� utilisation de matières premières

� production de déchets

• Surconsommation énergétique (transport, chauffage, production)

�� Les pays émergents - Chine, Brésil, Inde en tête – se développent selon ce même modèle occidental…

Etat des lieux environnemental

Challenges actuels

• Réchauffement climatique

• Problématiques énergétiques

• Chute dramatique de la biodiversité

• Surexploitation des ressources naturelles

Émissions de GES par secteur

Transports

Agriculture/sylviculture

Industrie

Habitat

Industrie d el'énergie

Tertiaire

Traitement des déchets

28%

20%

18%

14%

12%

6%

2%

Conséquences du réchauffement climatique

Hausse de la température mondiale moyenne de 4 °C dès 2060 �cascade de changements cataclysmiques, selon la Banque Mondiale

o fonte de la banquise et des glaciers � élévation du niveau des mers de 50 cm à 1 m (migrations climatiques, inondations côtières)

o augmentation des épisodes climatiques extrêmes (cyclones, tempêtes, sécheresses, vagues de chaleur)

o acidification des océans

o perturbation/destruction de certains écosystèmes et extension des déserts � risque sur la production vivrière

o extinctions et migrations d’espèces animales

o recrudescence de maladies infectieuses, extension vers le Nord

Erosion de la biodiversité

• Global Living Planet Index, indicateur de l’état de la biodiversité

• 15 à 37% de la biodiversité disparaitrait d'ici à 2050 1/4 des mammifères, 1/8 des oiseaux, 1/3 des amphibiens et 70% des plantes sont en danger

• Causes de l'érosion de la biodiversité multiples :o réchauffement climatique

o déforestation

o surexploitation agricole et des ressources halieutiques

o pollution des écosystèmes (air, eau, sol)

• Conséquences de l’érosion de la biodiversité : perturbations du fonctionnement des écosystèmes : chaîne alimentaire, interdépendances, parasitisme, prédation, compétition, coopération, etc.

� altération de la qualité des services rendus aux populations humaines

Surexploitation des ressources

• Notre modèle économique est accro aux métauxo Câbles électriques et circuits électroniques, transports individuels ou

collectifs, électroménager ou bâtiment : les métaux sont partouto 500 Tours Eiffel = consommation quotidienne de métaux à travers le

mondeo 2 milliards de tonnes de métaux consommées annuellement (dont 1,7

milliard de Fer) o Consommation de métaux de notre génération > Consommation de

métaux de toute l’histoire de l’humanité

• Les métaux ne sont pas une ressource renouvelableMillions d’années nécessaires pour renouveler les stocks� Les réserves ne sont pas infinies

Peak oil et peak all…

Baisse de la concentration moyenne des minerais� Lien entre peak oil et peak all = consommation accrue d’énergie

� Les énergies renouvelables (éolien, solaire, etc.) sont très dépendants des métaux rares (dysprosium, néodyme, etc.)

Le pari du « tout technologique » n’est pas l’ultime solution� Economie et prévention de l’utilisation de ressources

� Importance du recyclage et du réemploi des métaux

« Modèle » de société…

Notre modèle de

société n’existe que

depuis 60ans

« L'activité humaine exerce une telle pression sur les fonctions naturelles de la Terre que la capacité des écosystèmes à soutenir les générations futures n’est plus acquise. Plusieurs de ces services éco-systémiques sont au-delà de ces limites. »

Evaluation des écosystèmes pour le millénaire

Large consensus quant au fait que la dégradation de l’environnement est d’origine anthropique .

« La course a commencé entre le désespérant probable et l’improbable porteur d’espoir. » Edgar Morin

L’environnement n’est, selon divers baromètres, pas une priorité pour la plupart des citoyens qui sont davantage préoccupés par leur pouvoir d’achat, l’emploi ou encore le sentiment d’insécurité…

La prise en compte de l’environnement et la transition énergétique sont pourtant peut-être LA solution à tous ces maux :

• source d’emplois verts non délocalisables• indépendance énergétique• migrations climatiques moindres• recherche et innovations pour faire face et s’adapter aux

changements climatiques

= les clés du futur durable des PME et …accessoirement de l’Humanité…

2. La COP 21 et les PME

OBJECTIF de la COP21 – conférence du climat de Paris, décembre 2015 :

réduire de 50 à 70 % des émissions de gaz à effet de serre (GES)* produites en 2010 pour contenir le réchauffement en dessous de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle (1750).

��époque charnière, marquée par des défis écologiques, économiques et géopolitiques majeurs

*Les GES (CO2, CH4…) sont à l’origine de l’effet de serre responsable du réchauffement terrestre.


À la lumière du 5ème rapport du GIEC (2014), les enjeux :

• la prise en compte des principes d'équité et de responsabilités communes mais différenciées,

• la forme juridique des règles contraignantes,

• la nécessité de fournir des efforts supplémentaires,

• le soutien financier et technologique,

• la trajectoire globale des émissions à long terme �

objectifs de réductions d'émissions et de durabilitédans différents secteurs (agriculture, transports,industrie, etc.)


Grandes entreprises � voie du développement durable et/ou de la croissance verte

Et les PME ?

• peu armées financièrement, humainement et techniquement

• peu sensibilisées/informées/conscientisées

• limitées à la conformité réglementaire et aux « éco-gestes »

• « le nez dans le guidon » au quotidien, pas stratégique

Les risques et le coût économique de l’inaction dépassent largement ceux de la lutte contre le changement climatique, Rapport Stern (2006)

Les PME : concernées


performances environnementales = véritable levier de compétitivité et de différenciation :

• repenser leur business model

• avoir une vision stratégique intégrant les externalités négatives

• proposer de nouvelles offres « décarbonnées »

• développer les technologies clés à faibles émissions de GES

�SE REINVENTER…

Les dirigeants de PME doivent dès maintenant se

rencontrer, confronter leurs visions et échanger

leurs bonnes pratiques en matière d'innovation

environnementale et climatique.

SE REINVENTER…

• Sortir de la dictature du PIB � bien-être, rentabilité

• Réduire la dépendance aux énergies fossiles et nucléaires � consommation NRJ et les NRJ renouvelables

• Produire mieux et détruire moins� économie circulaire, économie de la fonctionnalité, dématérialisation, éco-conception

• Consommer moins sans renoncer au plaisir

• Privilégier les circuits courts � relocalisation de l’économie

• Civiliser l’économie � démocratie, économie collaborative

3. Les systèmes de management environnemental

Outils de gestion permettant d’évaluer et améliorer les performances environnementales d’un organisme selon un processus d’amélioration continue (roue de Deming)

4 étapes majeures

1. Analyse environnementale : identification des aspects/impacts environnementaux significatifs (priorités) et des exigences légales liées à l’environnement

2. Mise en place du système de gestion de l’environnement :

• Définir des objectifs prioritaires, des cibles et des programmes

• Assurer de la mise en place du SME, de la qualification des responsables, de la documentation et de la communication

Les systèmes de management environnemental

4 étapes majeures (suite)

3. Evaluer le système de gestion en place et les résultats de l'organisation environnementale (= audit)

4. Communiquer (interne et externe) sur les résultats atteints et les objectifs futurs.

Des référentiels :

• EMAS,

• ISO 14001,

• labels entreprise éco-dynamique (Bxl) et éco-systémique (Bxl),

• label clef verte

• ISO 26000 (RSE)

Les systèmes de management environnemental

Les outils

• EMAS easy pour les PME (éco-cartes, écomapping, ecoscan)

http://www.emas-easy.eu

• méthode FLIPO (Flux, Législation, Impact, Pratique et Opinion) avec seuil de criticité

• l’éco-conception et les analyses de cycle de vie

• bilan carbone

• empreinte écologique

• les guides de bonnes pratiques (fédérations professionnelles, etc.)

• bureaux d’étude et de consultance (outils et méthodologies propres)

• les achats durables www.gidsvoorduurzameaankopen.be

• etc.

Les avantages d’un SME

Maîtriser les coûts

• réduction des quantités de déchets à collecter et à traiter

• optimisation des consommations de matières premières,

• diminution des consommations d'eau et d'énergie

• diminution des taxes et redevances en matière environnementale,

• négociation du prix des assurances

• garantie de la valeur patrimoniale de l'entreprise (ex : décret sols)

Maitriser les coûts

Tendances à la hausse des prix de :

• l’électricité

• les hydrocarbures

• l’eau de distribution

• le traitement des eaux usées

• les déchets

• les mat. 1ères

• les taxes environnementales

• les amendes administratives


Intégrer les contraintes réglementaires

• mise en conformité réglementaire (le non respect de la réglementation environnementale peut entraîner de lourdes sanctions financières, ainsi que la responsabilité pénale et civile du chef d'entreprise),

• autorisation d’exploiter (= permis d’environnement)

• anticipation de l'évolution de la réglementation,

• diminution des risques de fermeture administrative de l'entreprise

• être éligible aux aides publiques (aides à l’investissement)

• couverture garantie en cas de sinistre (assurances)


Satisfaire la demande des clients

• répondre à la demande "verte" des clients et donneurs d'ordre,

• augmenter la compétitivité (par amélioration de l'image de l'entreprise et des produits, la baisse et la maîtrise des coûts, etc.),

• conquérir de nouveaux clients et nouveaux marchés (éco-conception, R&D)

• appels d’offres et marchés publics durables

Mobiliser le personnel de l'entreprise

• amélioration du bien-être et diminution des risques pour les salariés,

• motivation et mobilisation de l'ensemble du personnel autourd'un projet fédérateur (incentives)


Améliorer l'image de marque de l'entreprise

• instauration d'une relation de confiance avec les actionnaires, les banques, les assurances,

• démonstration de l'engagement en tant qu'entreprise citoyenne notamment auprès des riverains, de la collectivité, des associations, des autorités, etc.

Et accessoirement…le respect de l’environnement…

Différences entre EMAS et ISO 14001

Règlementeuropéen EMAS

ISO 14001

Objectifs d’amélioration continue des performances environnementales

Objectif d’amélioration du système de management

Conformité réglementaire exigée Engagement à la conformité légale

Vérification externe obligatoire Certification externe facultative

Système modulable Système normatif

Communication publique (déclaration environnementale tous les 3 ans)

Politique environnementale doit être accessible

Participation du personnel obligatoire Participation des employés dont les activités ont un impact significatif.

EMAS est plus étoffé et reprend toutes les exigences d’ISO 14001

Norme ISO 14001:2015

Les nouveautés

• La maîtrise des impacts environnementaux intégrée dans la stratégie globale

• Maîtriser les impacts environnementaux en amont et en aval, par les activités assurées en direct ou sous-traitées

• Les résultats doivent être mesurables et démontrer une réelle avancée

• Leadership de la direction

• Planifier la communication interne et externe

• Approche cycle de vie dans la conception et le développementde produits et services

Norme ISO 26000

• Lignes directrices en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE*). PAS DE CERTIFICATION !

• Objectif : aider les organismes à traduire les principes en actes concrets, et faire connaître les meilleures pratiques en matière de responsabilité sociétale, à travers le monde

• Identification des impacts des décisions et activités de l'organisation ainsi que des parties prenantes

*RSE = Responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique

Label entreprise éco-dynamique (Bxl)

• Initié par l’IBGE

• Objectif : encourager les entreprises bruxelloises à s'engager volontairement dans une démarche d'amélioration de leurs performances environnementales

• pas de coûts d'audits, de vérification ou d'enregistrement.

• 3 classement : 1, 2 et 3étoiles

• Passerelle vers EMAS et ISO 14001

Label éco-systémique (Wallonie ?)

• le plan Marshall 2.vert prévoyait la mise en place du label « entreprise écosystémique » , utilisant des outils adaptés et compatibles avec le label bruxellois, EMAS et ISO 14001

� résultats de la Phase-pilote en 2014

• Di Antonio ou Marcourt ? complexité de la compétence relative au développement durable

D’autres labels

• Clef verte, Label de gestion environnementale pour l'hébergement touristique

• SME liés à un secteur d’activité

• SME en interne non certifiés*

*Une démarche de management environnemental peut être poussée à différents stades, jusqu'à la reconnaissance éventuelle d'un SME

Aides publiques et SME

• Prime aux services de conseils (EMAS, ISO 14001, gestion environnementale, stratégie de développement durable) pour les indépendants et les PME de max 100 employés

� 50 % des honoraires du consultant agréé (max 12.500 € )

http://www.wallonie.be/fr/formulaire/detail/20423

• Aide à l’investissement en faveur de la protection de l’environnement

�� + 5% si ISO 14001 et + 10% si EMAS

http://forms6.wallonie.be/formulaires/NoticeAideInvestissement.pdf

Merci pour votre attention !

Yann DUCATTEEUWConseiller en environnement UCM

Hainaut et Brabant wallon

0475/[email protected]/environnement