Le Remplacement Valvulaire Aortique chez l’Octogénaire (RVAO)
Dr Eric ARNAUD-CROZAT
Chu de GRENOBLE
Quelques vérités sur le patient très agé
2 à 4 % des patients de plus de 75 ans ont un RAC en écho.
Le taux de survie à 5 ans d’un RAC symptomatique est de 10%
Actuellement prés de 20% des RVAO ont plus de 80 ans
Particularités du RVAO APRES 80 ANS
les apparences âge physiologique comorbidités associées Espérance de vie bénéfices /risques
Les difficultés du RVAO à 80 ans
Fragilité de la peau Ostéoporose sternale fréquente Aorte fragile Tissus fragiles Bioprothèse idéale mais parfois petit anneau Plaquettes de 80 ans et cec
Les difficultés du RVAO à 80 ans
Fréquence de l’HTA post op Saignements souvent excessifs : os, aorte, biologie perturbée
(dilution, anémie, plaquettes, …) Le risque rénal est bien réel (dialyse après 80 ans alourdit le
pronostic) Le risque neurologique : agitation, faiblesse, déficit par
embolie de débris valvulaires ou aortiques, accentuation d’un parkinson…
Les difficultés du RVAO à 80 ans
Risques des comorbidités connues : coronaropathie, AO MI, vésicule, prostate, ulcère duodénal …
Risques méconnus : Surinfection pulmonaire Septicémie d’origine multiple Ischémie mésentérique occlusion
Les difficultés du RVAO à 80 ans
Passé le cap de la réanimation, plusieurs risques : Dénutrition Syndrome de glissement Désunion sternale Retard de cicatrisation Escarres
Les difficultés du RVAO à 80 ans
Au final le rvao du plus de 80 ans doit se passer simplement, rapidement, sans saignement, avec peu de transfusions,
une extubation rapide , une mobilisation et une gestion en « fast-track ».
Le moindre virage à droite ou à gauche est parfois difficile à récupérer.
Le RVao après 80 ans : les résultats
988 RVAO après 80 ans CHU de RENNES 1978/2004 32% coronaropathie associée 46% comorbidité 77 patients FE inf à 40 % 93 DC soit 9.4 % de mortalité Survie à 2 ans 82 % Survie à 5 ans 59 % Survie à 10 ans 23 %
Mais 89 % des opérés sont classe 1 ou 2 de NYHA
LE RVAO après 80 ans : conclusions
Le bénéfice risque est à apprécier au cas par cas. La survie à moyen terme avec une très bonne qualité de vie
sans AVK est à mettre en avant Le risque est accentué par l’âge, NYHA IV, IVG, urgence,
infarctus, FE basse, PAC associé, insuffisance rénale ou respiratoire associée
Donc décision collégiale
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