SV Année N°
laTEMPÉRATUre
Ce décembre, pleine lune lever h. 20,coucher' à 1 h. 36. Lever du soleil à 7 h.coucher à 15 h 54. =
Vers un refroidissement. S.-O. modéré, vers0. ou N.-O. moins doux, ruageux, ^çlairctes, on-
dées ou grains, Baromètre en haussé. Paris,nuit. jour,Dépression Irlande sera détruite, +15 à =
minimum mer du Nord, +5"·. Hausse +6 d +8uGascogne-Bretagne. Baisse 4 5"" G. de Génes.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris. 7 heures, =et Paris-Strasbourg S.-O. 4 à 6 m Ondées. Lon-dres-midi N.-O. 4 à 8 m. Même temps. Visibilitémoyenne. E
EOUl."& FAUB»POISSONNIÈRE,PARIS(IXe). TEL. PROVENCE 15-01 (8 LIGNES) ADRESSETÉLÉBR.iMATIN-PARIS
Jeudi 20 Décembre 1934
Dans son discours devant le Sénat,
i M.Pierre Laval a invité nettement l'Aile- j
magne« à prendre sa part dans les pactescollectifs qui sont envisagés.
C'est à ce moment que le monde
jugera ceux qui veulent
réellèment la paix. et les autres.
le travail demosaïque
duprochain
accord
entre la France et l Italie
Sur le fond aucune divergence, tout réside dans le choix
et la nuance des formules à insérer dans le texte
Le salut du duce à la foule de Littoria, la province reconquise sur les maraisPhot. Trampus.
[DE NOTREENVOYÉSPÉCIAL]
ROME, 19 décembre. Par .télé-
phone. Ce n'est que cet après-
midi, quand il est revenu de Litto-
ria où il était allé participer à des
fêtes populaires, que M. Mussolini a
pu prendre connaissance du dis-
cours prononcé hier par M. Pierre
LaVal au Sénat français. Il s'y est,cela va de soi, montré fort sensible,mais peut-être a-t-il été encore plustouché par les nuancés que notre
ministre des affaires étrangèresavait mises dans l'expression de' sa
pensée- que par -le fond, même de
ses déclarations.
Sur le fond, on ne saurait trop le
répéter et M. Mussolini le ré-
pète à qui veut l'entendre il n'ya pas de désaccord entre la France
et ^Italie touchant le.problème de
l'Europe centrale et. touchant l'Au-
triche, qui est le nœud du problème.Ce que la France veut, l'Italie le
veut. avec la même force. Mais il y a.
plusieurs manières d'exprimer cette
volonté, comme, .U^ y a diversesnuances' dans'la; îâÇbn de l'expri-mer. Et nous sommes ici dans le
pays latin par excellence où la
nuance est le premier des arts.Le premier sentiment du duce
était qu'entre la France et l'ItalieIl n'était pas besoin d'ajouter en-core un « papier à tous les papiers
M. Pierre Laval, bon ouvrier de France
M. Pierre Laval, ministre des affaires étrangères, a reçu, hier matin, unedélégation des meilliurs ouvriers de France, présentés par. M. Lucien Ki.otz,seerétairs général de l'expositian du travail.
M. KLOTz a remis à M PIERRE LAVALles insigne4s de méilleur ouvrier deFrance, et M. CARTELIN,président de l'association, a of/ert au ministre desaffaires étrangères une plaqnette portant cette inscription « A M. PierreLava!, ancien président du conseil, l'un des bons ouvriers de France ».
L'ILLUSTRE PIANISTEFRANCIS PLANTE
EST MORT HIER MATIN
MONT-DE-MARSAN,19 décembre.
Télégr. Matin. Le grand pianisteFrancis Planté est mort ce matin à
5 heures. Il étaitdans sa quatre-vingt seizièmeannée.
Francis Plantenaquit, en effet.le 2 mars 1839 àOrthez (Basses-
Pyrénées). A 7
ans, il joua au
piano, dans unconcert de ch.art-té, une oeuvre deBeethoven, et sontalent souleval'admiration d etous. En ilentra au Conser-vatoire dans laclasse de Mar-montel et rem-
porta un premierprix, puis il étu-
fbancis PLANT£aia
ment.
En 1876, Il était fait chevalier de la
Légion d'honneur et en juillet 1931, il
recevait la cravate de commandeur.
Parmi ses œuvres principal,es, on note
de nombreuses transcriptions pour pia-
no, notamment l'Andante de la sym-
phonie dite de Jupiter, de Mozart les
ouvertures de Semiramis, d'Obéron, du
Freischüiz, d Euryanthe, le Menuet de
Boccherini, etc.
Francis Planté était le frère du grand
physicien Gaston Planté, l'inventeur des
accumulateurs (1834-1889).
Depuis quelques années il vivait à
Saint-Avit, à six kilomètres de Mont-
de-Marsan. Malgré son grand âge, il
était très'robuste et il avait pris, cette
Année encore, son pennis de chasse,
qui affirment depuis quinze ans l'in-
dépendance de l'Autriche.
Regardez, dit volontiers M.
Mussolini, L'expérience que nous ve-
nons de faire à Rome et à Genèveet ce que peut notre entente quandil s'agit des points les plus délicatsde l'organisme européen. N'est-elle
pas concluante ? Pourtant il n'yavait pas entre nous de papier '.».Il y, avait quelques chose de plusfort notre volonté commune demaintenir la paix et tous, alliés ou
amis, d'un côte ou de l'autre du
Danube, en ont profité. Pourquoi ne
pas continuer ?
Si la France et l'Italie sont d'ac-cord dans l'Europe centrale, les amisde la France ou de l'Italie le serontaussi.
Néanmoins, l'insistance cordialede la France qui, selonw le motde Talleyrand, trouve que les cho-ses allant sans dire vont encoremieux en les disant a fini paravoir en, grande partie gain decause. Et l'on, est aujourd'hui fort
près de s'entendre sur un « peler D
qui serait plus qu'un simple com-
muniqué et qu'on peut qualifler d'undes nombreux termes du vocabu-laire diplomatique statëment, dé-
claration, protocole, etc.
Stéphane Lauzanne.(Voir la suite en Dernière Heure.)
LescandaleCharleset JosephLévy
On enquêtesur une souscriptionfictive
M. Rousselet, juge d'instruction, a en-tendu, hier, M. Jouve, inspecteur -desfinances, chef du service linancier'auxrégions libérées.
Le témoin a exposé quel devait êtrele fonctionnement du Groupement pourie financement des travaux -d'outillagenational, société qui fut mise sur piedpar la Société spéciale financière deCharles et Joseph Lévy et dont M. An-dré Dubois, collaborateur dé M. Chau-temps, était un des principaux adminis-trateurs à côté de Charles Lévy. Onsait que cette société donna ombrage àStavisky, car elle offrait des pointscommuns avec la Caisse autonome qu'ilprojetait de créer. En fait, aucune desdeux sociétés rivales ne fonctionna ef-fectivement. M. Jouve a indiqué quellpfut l'action de la Société spéciale finan-cière dans la création du groupement.
L'audition de M. Jouve avait été mo-tivée par la déposition recueillie surcommission rogatoire à Moritreuil-sur-Mer du docteur Ferrié qui avait signaléla souscription fictive faite par l'hos-
pice de Campagne-les-Hesdin de 40.000des 50.000 actions initiales du groupe-ment.
M. Rousselet va rechercher dansquelles conditions s'opéra cette sous-cription.
Le conseil général de la Seine
vote à son tour 25.000 francs
pour les enfants des chômeurs
Le conseil municipal de Paris, nousl'avons fait connaître, a voté, l'autrejour, un crédit de 25.000 francs à titrede participation de la capitale au Noëlnational des enfants des chômeurs.
Hier, sur un rapport de M. VictorBucaille, le conseil général a égalementvoté un crédit de 25.000 francs pour la-
participation du département de. la
1 Seine,1\ cette manifestation.
EN YOUGOSLAVIE
M. Jevtitch reçoit
la mission
de former le cabinet
On a l'impression que la crise
sera résolue rapidement par la
constitution d'un ministère d'union
nationale
[DE NOTRECORRESPONDANTPARTICULIER]
LONDRES,19 décembre. Par télé-
phone. On télégraphie de Belgrade
que M. Jevtitch a été reçu en audiencece matin par le conseil de régence quilui a confié la mission de former lenouveau ministère.
LONDRES,19 décembre. Téléph. Ma-tin. Si les consultations de l'ancienministre des affaires ,étrangères abou-tinssent à la formation d'un cabinet aus-si représentatif qu'il semble le souhai-
ter. il est certain que pour la premièrefois depuis six ans le gouvernement you-
goslave devra compter avec le Parle-
ment, où l'opposition sera en mesure defaire entendre sa voix.
La tendance de plus en plus marquéedes affaires intérieures sera, en effet,,un adoucissement du régime autocrati-
que actuel.
On compte, d'autre part, que le géné-ral:Jivkovitch restera au ministère dela guerre, mais que la plupart de sesnouveaux collègues seront de jeunes re-
présentants de tous les partis qui don-neront bien au cabinet figure d'unionserbo-croate et slovène.
Les milieux bien informés considèrentenfin d'une manière générale que la po-litique. étrangère du nouveau cabinetsera plus large oue celle du ministèreOuzounovitch. Elle comprendra, sansdoute, un point auquel le roi Alexandreavait toujours fait opposition la re-connaissance du gouvernement soviéti-
que, ainsi qu'un resserrement des liensentre les membres de la Petite-Ententeet avec la France.
M. JEVTITCH
Vu par Derso
Ce matin, conseil des ministres
Le conseil des ministres se réunit cematin à l'Elysée, sous la présidence deM. Albert Lebrun.
La séance sera plus particulièrementconsacrée- à l'étude des questions exté-rieures et, notamment, à l'exposé deM. Pierre Lavai sur les récentes négo-ciations de Genève.
Le conseil examinera ensuite les pro-jets de loi à faire voter avant la finde la session extraordinaire du Parle-
ment, c'est-à-dire ceux intéressant le
blé, le vin, la résine, les amputés et
grands mutilés, et la revision des ven-
tes de fonds de commerce, les théâtreset cinémas.
Pour traverser l'At!antique
une bouteille a mis un an et demi
ROCHEFORT-SUR-MER,19 décembre.
Télégr. Matin. Sur la côte ouest
d'Oléron, un propriétaire a recueilli unebouteille cachetée contenant un docu-ment de l'office hydrographique de
Washington.Celui-ci indiquait que la bouteille
avait été jetée à la mer le 19 juin 1933
par de latitude nord et delongitude ouest du bord du Baldbutte:
NOTRE BALANCE COMMERCIALE
Pour les orzzé premiers mois de'1934 les importations ont dépassé les
exportations de
4.998.101.000 francs
En 1933 ce déficft avait atteint
9.287.468.000 francs
Les exportations, sont en baisse de
598.776.000 francs
en valeur, mais en augmentation de
2.825.234 tonnes
en tonnage.
Les importations sont en baisse de
4.888.143.000 francs
et de
tonnes
La séance de la Chambre de mardi dernier, consacrée aux crédits militaires,
a donné la mesure de la logique et de l'unité de pensée des m'as-tu-entendu du socia-
lisme bolchevisant.
M. Léon Blum a déclaré, sans rire « Il faut englober l'Allemagne, bon gré mal
gré, dans des conventions générales de désarmement, de contrôle, de garantie et d'as-
sistance mutuelle. »
Bon gré mal.gré, cela implique des moyens de coercition en cas d'hésitation ou de
refus systématique.Maisalors,il faut êtreforts?A cettequestion,le socialisteMochrépond,avec son ordinaireà-propos,
quandonlui précisequela fabricationmilitairede l'Allemagneest tellequenousn'en
soupçonnonspas l'importanceet qu'elledépassenosprévisions-Raison de plus pour désarmer!
C'estla dialectiquede Charenton.
LACOMMISSION
D'ENQUÊTÉ&TAVISKY
? ENTENDU
M. RAYMOND PRINCE
Lefils du conseillerà la coura renouvelé
ses accusations
contre MM.Chautempset Pressard
Ceux-ci protestent avec indignation
M. RAYMOND PRINCE
La commission d'enquête sur les af-
faires Stavisky a entendu, hier matin,
plusieurs témoins, dont M. Raymond
Prince, fils du conseiller.
Tout d'abord on entend, sur sa de-
mande, M. Lardier, avocat à Giroma-
gny, qui informe la commission de pro-
pos de chasse tendant à mettre en cau-se M. Tardieu.
M. Charles Charpentier, industriel à
Valdoie, lui succède et, sur question du
président, confirme les dires du témoin
précédent.
(Voir la suite en cinqui ème pagp)
Propos d'Un Parisien
LE VIN DES BAGNARDS
Si nos députés n'ont pas songé,
pour aider à la résorption du blé
en excédent, à augmenter la ration
de pain de nos soldats, jugée gran-
dement suffisante, ils ont adopté,
par contre, le principe que la ration
journalière des militaires figurant à
l'ordinaire serait doublée et portéeà un demi-litre de vin.
C'est une mesure d'autant plus
légitime qu'un quart de vin par re-
pas n'est pas .une quantité qui puis-se être nuisible à l'organisme de
nos pioupious, et qu'il n'en coûtera
pas un sou de plus pour l'alimen-
tation de la troupe, la dépense sup-
plémentaire pouvant être prise ai-
sément sur le boni, car le vin est
actuellement payé par l'intendance
aux viticulteurs au prix moyen d'un
franc dix le litre.
Mais c'est, de plus, une mesure
qui s'imposait car elle ne fera quemettre les soldats sur le même pied
que les bagnards.
Si ignoré que cela soit, et si pa-radoxal que cela paraisse, nos sol-
dats étaient moins bien traités en
cette matière quoiqu'il s'agisse
de liquide que les déportés à la
Guyane pour lesquels une ration
journalière d'un demi-l,itre est pré-vue dans les crédits du budget descolonies, exercice 1935. Et en se rap-portant à ce document, on y ap-
prend de plus que ce demi-litre de
vin revient à 1 fr. 73 à l'adminis-
tration.
Constatation qui conduit à penser
que le bagne pourrait se procurerce vin à meilleur compte en France,même .en faisant état des frais de
transport. solution qui serait aus-
si bien vue des viticulteurs que des
armateurs,
Constatation si on y ajoute
qu'un crédit de 172.000 francs est
prévu à ce même budget pour dou-
bler; la ration alimentaire des for-
çats doués d'un trop grand appétit
qui témoigne aussi que les dépor-tés à la Guyane ne sont pas aussi
à plaindre et dignes de pitié quecertains récits, par trop poussés au
noir, cherchent à le faire croire.
surtout que généralement (et l'ex-
ception confirme la règle) ils ont
fourni quelques motifs à la justicede les éloigner plus ou moins lon-
guement du théâtre de leurs ex-
ploitsIntérim.
Le procès Frogé
reprendra
à Besançon
le 9janvier
A la demande de la défense
qui veut faire entendre de
nouveaux témoins
[DE NOTRECORRESPONDANTPARTICULIER]
BESANÇON,19 décembre. Par télé-
phone. Un nouveau chapitre de l'af-faire Frogé s'est déroulé aujourd'hui, à
Besançon, devant la 2' chambre desappels correctionnels.
A 13 h. 30, la cour, présidée par M.Villemet, assisté des conseillers More etDumon, ouvrait son audience.
L'intendant Georges Frogé et son ac-cusateur Krauss étaient aussitôt intro-duits.
Après l'interrogatoire d'identité le pré-sident donna la parole à Me Michaud,du barreau de Montbéliard qui, en l'ab-sence de M' Jean-Charles Legrand, don-na lecture des conclusions demandant lerenvoi de l'affaire pour audition de nou-veaux témoins mais lui coupant la pa-role, le procureur général Deloigne s'in-digna de ce qu'il appela « le manque dediscrétion de la défense » et Il réclamaénergiquement le huis clos immédiat.
Me Michaud, puis Me Lorach, et, à lafin, Frogé lui-même protestèrent contrecette demande.
Le huis clos fut alors prononcé et lasalle évacuée.
Le débat secret fut long. On affirmequ'il fut orageux et qu'une vive dis-cussion mit aux prises le président etles défenseurs.
Enfin, à 14 h. 30, le huis clos était levépour le prononcé de l'arrêt
« La cour, faisant droit aux conclu-sions de la défense, dôcide d'entendreles témoins suivants M. Délia Torre.Mme Della Torre, M. Leroux. M. Filette,un officier d'administration du centre demobilisation de Belfort. un officierd'état-major. »
A la demande du ministère public, lesintendants Deranque et Alexandre se-ront également entendus.
La cour donna enfin acte au minis-tère public de son appel a minimacontre Krauss et elle décida que lesdébats reprendraient le 9 janvier, à9 heures du matin
C'est donc tout le procès Frogé quiva reprendre, le 9 janvier, devant lacour d'appel.
L'Académie française
a décerné les prix Cognacq(Voiren cinauièmepage, colonne.)
Au banc des accusés, de gauche à droite EMMANUELDE LACOSTE,EUGÈNEAUBERYet FRANÇOISPLASSIART. rar belinogramme.
L'INSPECTEURBONNY
suspendude ses fonctions
va cesser de toucher son traitement
Jusqu'à présent, les fonctionnaires de
la Sûreté nationale, suspendus de leurs
fonctions, continuaient à toucher leurs
traitements.M. Marcel Régnier vient de faire si-
gner un décret par le président de la
République, qui donne au ministre del'intérieur la possibilité de modifier cetétat de chose et de suspendre, par ar-
rêté, le traitement de tout fonction-naire accusé de fautes graves et eninstance de comparution devant le con-seil de discipline.
Au cas où la révocation serait ulté-rieurement prononcée. les sommes ainsiréservées ne seraient pas versées et lefonctionnaire se trouverait, en fait, pn-vé de son traitement depuis la parutionde l'arrêté.
Toute personne incriminée devra faire
l'objet d'une décision spéciale et celleconcernant linspecteur Bonny a étéprise dès hier.
Et c'est .ainsi que le Journal officielpublie, ce matin, un arrêté du ministèrede l'intérieur, maintenant la mesure desuspension prise à l'égard de Bonny,et suspendant son traitement.
La démission offerte par Bonnya, bien entendu, été refusée par le mi-nistre de l'intérieur qui prendra àl'égard de. son subordonné une déci-sion administrative dès que la justicese sera prononcée.
-LEPROCESENFORFAITUREAUXASSISESDELALOIRE-INFERIEURE
Emmanuel de Lacoste
impitoyable et loquace
précise ses accusations
contre ses coïnculpés
Le conseiller Plassiart
se défend sans énergie
[DENOTREENVOYÉspécial!Nantes, 19 décembre. Par télégram-
me. A ce banc des assises de la Loi-re-Inférieure, où l'on voyait assis na-guère les noirs émeutiers de Cayenne,la Martinique est aujourd'hui représen-tée par l'un de ses plus riches colons,par un écumeur notable et par unconseiller à la cour d'appel de Fort-de-Franoe. L'affaire est moins tragique età la fois moins cocasse, moins spécifi-quement coloniale aussi que cette étran-
ge histoire de « papa Galmot » et « ma-man Cochon », à laquelle les jurés deNantes, horrifiés, amusés et perplexes,ne virent pas en fin de compte d'autresolution qu'un acquittement généraL
Elle est beaucoup plus scandaleuse, plusactuelle, hélas 1 et plus pénible caron ne lui voit que trop de rapportsavec trop de récentes défaillances dela moralité publique. Il ne s'agit pluscette fois d'un politicien qui sacrifiel'intérêt public à ses intérêts privés, nid'un policier à 1.800 francs par mois
qui accepte un pardessus trop beaupour être honnête. C'est un des plushauts magistrats du corps judiciaire, unconseiller à la cour, dont les appointe-ments magnifiques se doublaient de l'in-demnité coloniale, qu'on accuse d'avoirvendu pour 200.000 francs un arrêt quivolait 8.000.000 de francs au Trésor
public.
Donc, au banc des accusés, voici lemagistrat qui s'est vendu FrançoisPlassiart, 58 ans^ conseiller honoraire àla cour d'appel de Fort-de-Francele fabricant de rhum qui l'a achetéEugène Aubery, 55 ans et voici Em-manuel de Lacoste, 53 ans, « industriel,commissionnaire, exportateur » qui dé-
nonça cettp turpitude, après en avoirété le négociateur.
C'est de Lacoste que le présidentde Kerambrun interroge en premierlieu un gros homme, au masque équi-voque et au regard allègrement ca-naille, rompu, sans le moindre doute,à toutes les roublardises des pires ma-
quignonnages.
(Voir' la suite en Dernière Heure)
La cinquième tranche
de la Loterie nationale
a été tirée hier
LE GROS LOT
Le numéro 556.186
gagne 2.500.000 francs
Les cinq numéros suivants gagnentchacun 1.000.000 de francs
276.673417.746482.930
Les cinq numéros suivants gagnentchacun 500.000 francs
108.962
224.095
991.410
807.106
060.624
Les numéros finissant par
6.522 gagnent 100.000 francs
4.895 gagnent 50.000 francs
7.794 gagnent 25.000 francs
2.243 gagnent 25.000 francs
421 gagnent 10.000 francs
39 gagnent 1.000 francs
Les numéros finissant par 6
sont remboursés à 100 francs
La catastrophe^
Le mécanicien Daubignysoutient devant le tribunalde Meauxque les signaux
étaient ouverts
Le mécanicien Daubighy à la barre ''
Avant d'appeler l'affaire « Daubigïiy*
Compagnie de i'Est, civilement respon-
sable », le président Pernot dispersa,
hier, au tribunal de Meaux, auvent
des enchères, quelques immeubles Yen- S
dus par autorité de justice.
Quand l'huissier eut allumé et sôuf.
flé le nombre convenable de 'bougiesminuscules sur son bougeoir à barillet,le tribunal se retira sous son apparencecivile pour reparaître, identique à lui-
même, sous les traits du tribunal cor.
rectionnel.Durant sa brève absence, on avait tn«
troduit Daubigny, le mécanicien du ra- {[pide tamponneur de Lagny.qui vint!
lentement s'asseoir, pensif, devant ses >C
avocats, Me Marquet, du barreau de^ Fa- '•
ris, et Me Beurier, avoué-plaidant
Meaux, tandis que Me Porée, défenseur
de la Compagnie de l'Est, cité accessoi-rement seulement et au cas improbable
où^ quelqu'un, à .l'audience, se lèveraiu
pour formuler une tardive réclamation In-
civile, trouvait place non loin 'd'eux. i;Aussi bien, la Compagnie de l'Est, si
elle est entièrement de. des ex- *rj
perts qui, par des voies différentes,concluent tous au bon fonctionnement; il
des signaux que Daubigny ne vit pas se
fermer devant ses roues, ne le considère
pas cependant comme coupable même
d'une négligence. xElle le conserve sur ses locomotives.
S'il ne conduit plus que des omnibus,ce mécanicien d'élite qui, avant Lagny,le 23 décembre dernier, n'avait jamais
franchi, en vingt-quatre ans, un signal t
à l'arrêt, au témoignage irrécusable de
la bande Flaman, c'est par respect pour; î
la décision prochaine du tribunal. Son
acquittement lui vaudrait de reprendre :l.'s grands et honorables parcours.
(Voir la suite en deuxième page)
Hier à Hall une femme a été pendue
LONDRES,19 décembre. Téléph. M'a-tin. Mme Major, condamnée à la
peine capitale pour l'empoisonnementde son mari, a subi ce matin le sup-plice de la pendaison à la prison deHull.
Cette femme, la première à être exe*cutée en Grande-Bretagne depuis. huitans, était encore sous l'effet d'un puis-sant narcotique administré hier soir
lorsqu'elle fut réveillée peu avant 9 heu-res et informée que la minute-suprêmeétait arrivée.
La mort, constatée par le médecin le-
giste trois minutes après l'arrivée dela condamnée au pied de la potence, nefut donc pas accompagnée de scènes
affreuses de désespoir, comme ce fut la
cas lors de la dernière pendaison d'unefemme..
Toute la nuit, et jusqu'à 3 heures du
mattn, le lord-maire et diverses person.nalités de Hull avaient vainement fait :"ides efforts pour tenter d'obtenir la
grâce de Mme Major, dont l'exécutionsoulève une vive controverse dans cetteville.
L'instituteur communiste Gerny
perd ses galons d'officier de réserve
NARBONNE, 19 décembre. (Dép. Ra'
dio.) M. Cerny, instituteur adjoint à
Narbonne, officier de réserve, qui a été
révoqué pour propagande communiste
a été placé comme soldat de 2e classe
dans la réserve
Moeller, transféré à Paris
est écroué à la Santé
Moeller, menottes aux poignets
débarque du train en gare de Lyon, i;
.(Voir en cinquième page, 4,' colonno).
2 LE MATIN 20
Lesrelationscommerciales
Le texte du protocole signé à Moscou
par MM. Marchandeau et Rosengoftz
Le ministère des affaires étrangèrescommunique le îexte suivant du proto-cole commercial franco-soviétique signéle 9 décembre 1934, à Moscou, par M.
Marchândèau. ministre du commerce
'français, U'une part, et M. Rorengoltz,commissaire du peuple pour le commer-
ce extérieur de l'U.R.S.S. d'autre partA l'issue des pourparlers, les parties,
désireuses de developper les relationscommerciales entre les deux pays, ont
convenu1. D'entamer sans délai des négo-
ciations en vue de la conclusion d'untraité de commerce, d'établissement etde navigation
2. De substituer aussitôt que possi-ble, l'accord comanercial provisoiredu 11 janvier 1934, un accord de mêmenature.
En vue de la conclusion de cet ac-
cord, les suggestions suivantes ont éténotamment considérées contme pouvantlui sërvir de base
a) Ouverture à l'U.R.S.S. sur le mar-ché français, d'un crédit dont le mon-tant, la durée et le taux'restent à dé-
terminer, et qui serait consenti pourun nombre d'années suffisant et à un
taux normal ce crédit sera affecté aurèglement de commandes à passer àl'industrie française dans le cours d'uneannée:
b) -Octroi de l'assurance crédit aux
exportateurs français.c) StSLë:,nouvelaccord commercial ne
pouvait--Pas être conclu avant le jan-vier ™t?!.5.l'accord du 11 janvier 1934
serait -maintenuen vigueur au cours del'année" 1935 jusqu'à la conclusion desnégociations qui devront aboutir dansle plus: -bref délai possible.
Les négociations vont reprendreaujourd'hui à Paris
Les négociations commerciales franco-soviétiques amorcées par un accord deprincipe, on le sait, à Moscou, lors duvoyage de M Marchandeau, vont re-prendre à Paris, aujourd'hui même. Dé-légués- français e,t experts soviétiquesvont tenir une première réunion à 17heures, au ministère du'commerce.
Les conversations seront conduites, ducôté soviétique, par M. Dvolaifwky, chefde -la représentation commerciale del'U. R. S. S. à Paris, et. du côté fran-çais, par M. Bonnefon-Craponne, di-reqteur des .accord.- commerciaux.
M: Rosengoltz ne viendra à Paris qu'àla fin des négociations, pour la signa-turë:de l'accord.
M. Rosenberg part pour Moscou
M. Rosenberg, chargé d'affaires àl'ambassade de l'U.R.S.S.à Paris, va par-tir pour Moscou, où il passera quelquesjours avant de prendre possession, versle 15 janvier, de ses nouvelles fonctionsde secrétaire général adjoint de la So-ciété des nations à Genève.
LE COMMERCE PARISIEN ET LES FETES
Une modification toute récente à
la loi aur le repos hebdomadaire,
publiée à l'Officiel d'hier, va sans
doute permettre à tous les magasins
parisiens, en conformité d'un arrêté
préfectoral en préparation, de res-
ter ouverts les dimanches 23 et
30 décembre. Cette heureuse initia-
tive vient à point nommé pour le
commerce de détail et la masse desconsommateurs.
Le Noël des enfants des chômeurs
Le secrétariat du Noël nationale des
enfants des chômeurs nous coanmu-
Le secrétariat général du Noël natio-nal des enfants des chômeurs nous prie
d'indiquer "que les personnes généreusesqui défirent faire un don en espèces
pour l'achat d'objets utiles ou d'agré-ment; ^peuvent/ opérer laurs versementsdans tous les bureaux de poste de
France, compte chèque, postalParis.
Les versements non opères par le
moyen du chèque postal, ainsi que lesdons en nature, continuent d'être reçusau ..Grand Palais, secrétariat général duNoël national des enfants des chômeurs.
Les dons d'objets d'habillement (chan-dails, 'chaussettes, foulards) seront par-.ticulièrement bien accueillis.
Le secrétariat général informe le pu-blic qu'il .n'a autorisé personne à fairedes quêtera domicile en faveur du Noëlnational,.cet le met en tcîrde contre dessollicitations de ce genre
LA SUR LES VINS
A propos du degré minimum
des vins de coupage
Le président dé la chambre syndicaledes vins en gros de Paris, M. Blanchet.vient d'adresser, une lettre à M. MarioRoustan, sénateur, rapporteur du pro-jet de loi devamln haute Assemblée. Elle
rappelle l'intervention de M. Evain, à 1
la Chambre, signalant le résultat fâ-
cheux, pour la bourse du consomma-
teur, du relèvement à 5 des vins de
coupage consommés qui, à l'heure ac- 1
tuelle, sont de Cela se traduirait,avec les droits nouveaux de 5 francs
par. hectolitre, par une hausse de 10francs par hectolitre du vin de con-
sommation courante. La lettre craint
que cette hausse n'amène la clientèle
verS des- vins dits de pays qui n'auront
ni la qualité, ni le degré précédant le
vote de la loi.
6 ':Feuilleton du MATIN du décembre 1934
0•' -*'PAR..
ihJ. MÀ6O6RESUMEDESFEUILLETONSPARUS
Marie-José, la fille du banquier Joseph Rudèque, éle-
vée à' ta moderne, est indépendante d'zdées et d'allures
libres, mais conserve, une moralité irréprochable. Au
Bar SKI" le toit, elle vient d'être l'objet d'une de-
mande'çn mariage, cynique et directe. de la part de Max
La Fa&ise, un grande garçon élégant et suspect, de répu-tation- "assez inquiétante et qui lui offre une associa-
tion appelée de magnifiques résultais. Entité. Gil-
bert Marignac aviateur révitè, tort différent en tous
points de La Faloise lui a offert son dévouement en
laissant entendre qu'il lui offrait également son cœvr.
Fine et railleuse, Marie-José n'a pas donné de réponse
précise l'un comme à l'autre de ses soupirants.
La jeun? fille a regagné Le logis familial. M. Rudèqveest sur le point de partir le soir mém.e pour VEçypte. Un
voyage d'affaires dont n'avait point parlé le banquier
et qui 4 été subitement décidé. Etonnée et soucieuse, la
jeune 4llle reçoit les instructions de son père quant au
payement des fortes échéances du lendemain. M. Rudè-
que pdrti, Marie-José péntre dans le cabinet paternel
et y voit une lemme, jeune et élégante. qui fouille dans
le cotrre-fort.Le banquier est arrivé à Marseille. Son voyage d'allai-
res est en réalité un vpyage d'agrément, que, joyeux et
Confiant, il va entreprendre avec une maîtresse, Mady
d'Crchamp. belle et équivoque créature étroitement liée
anec Max La Faloise. Mady a lait, secrètement en avion,
le trajet de Paris à Marseille. Pour elle, Rudèque n'est
qu'une dupe qu'elle berne, bafoue et ruine à son profit.
Droits de reproduction, traduction et toutes adapta-
tiens réservés pour tous pays. Copyright 1934 by
DEVANT LE TRIBUNAL DE MEAUX
La catastrophe de Lagny
SUITE DE NOTRE COMPTE RENDU
DE PREMIERE PAGE
Aussi, assis seul au banc des incuipés,Daubigny voit se concentrer sur lui loiitl'intérêt de ces débats qui se sont consi-dérablement amenuisés à perdre dansl'antichambre de l'instruction sept in-
culpés de qualité les hauts et moyensfonctionnaires de la compagnie mis horsde cause par les rapports d'experts.
L'huissier ayant présenté les vingt etun témoins au tribunal. le présidentcommença la lecture d'un sobre et émou-vant salut aux victimes, et il passa a
l'interrogatoire de Georges Daubigny, etlui lut l'article du code qui prévoitpour lui une peine de six mois à cinqans, et le règlement de signalisation« Tout agent, quel que soit son grade,doit une obéissance absolue et passiveaux signaux. »
M. le procureur vous repro-che d'avoir négligé ces signaux durantune minute d'inattention, et aussi l'im-
prudence avec laquelle vous conduisiezvotre rapide à nne allure exagérée quoi-que réglementaire.
Et cet article du règlement qui dé-clare que la sûreté repose uniquementsur l'observation directe et visuelle des
signaux et non sur les dispositifs decontrôle au son.
II y avait du brouillard. Vous de-viez réduire votre vitesse. Vous saviez
qu'un tel retard ne vous vaudrait aucu-ne sanetion. Les mécaniciens qui vousont précédé avaient tous diminué leurvitesse.
L'inobservatton d'un règlement est,aux dires des experts, sfnon la seulecause, du moins la principale de lacatastrophe. Mais, sans être absolumentd'accord sur le degré de l'atténuation,ils estiment que vous avez droit à descirconstances atténuantes.
Vos explications qui n'ont pasvarié « les quatre signaux. au blanc,ouverts », ne sont acceptées ni par lesexperts ni par le contrôle de l'EtaL
La question posée au tribunal, mes-sieurs; se ramène à celle-ci les si.gnaux étaient-ils ouverts ou fermés ?
A la suite de l'instruction, le tri-bunal n'a pas d'autres questions àexaminer.
Précédant les experts sur la voie dela technique, le président lit un exposédes secrets rigoureux de la voie, de sessections, de ses sémaphores, de ses si-
gnaux, de ses annonciateurs, de ses
damiers, de ses verres coloriés, de ses
crocodiles, etc.
Daubigny, debout au pied du tribunal,les mains derrière le dos, écoute la lec-ture des règlements qu'il pratique de-
puis un quart de siècle.
Les appareils de contrôle sur la
locomotive, souligne le président, le« crocodile qui fait siffler le gueulardet le détonateur du sémaphore, sont
(tes, appareils imparfaits qui répètentpour un surcroit de précautions, les si-
gnaus sur la vote. mais on ne peut sefier à eux seuls. Les seuls signaur né-cessaires et obligatoires sont ceux à vuedu bord de la voie.
Votre marche Daubigny, a été régu-lière et constante 100 à 102 kilomè-tres à l'heure, comme si vous n'aviezpas rencontré les feux qui ont ralentidevant vous l'express de Nancy. Et,pourtant, le tracé des deus trains étaitabsolument identique.
Vous êtes marié. Vous avez trois en-
fants. Vous êtes mécaniciens de grandevitesse depuis 1929 et vous avez vingt-quatre ans de services irrévrochables.
Vos chefs font de vous un éloge extra-ordinaire et ne peuvent pas croire quevous ayez sauté quatre signaux en 40 se-
condes.Avez-vous reçu des consignes spécta-
les pour le brouillard ?
Aucune, répond Daubigny.
Cependant vos collègue.. ont dit
qu'un méanicfen serait inexcusable de
brûler les signaux à cause du brouil-
lard.Je suis sorti de Paris. a la vitesse
normale pour attraper le 80. Je voyaisles signaux à vingt ou vingt-cinq mé-
tres devant la machine. Je les ai vus
sans hésitation. Le brouillard était gé-nant par intermittence et ma vitesse
était réglementaire.Si nous comparons, observe le pré-
sident, le graphique de votre parcours
avec celui des trains qui étaient devant
vous nous remarguons qu'ils ont tous
ralenti à cause des circonstances at-
mosphériques et que vous seul avez
continué à marche forcée.Les signaux étaient ouverts.
Reste à savoir si vous avez vu
tous .les signaux. V,ous n'avez pas ap-
pelé non plus votre chauffeur à votre
aide.Je n'ai pas besoin de lui rappeler
son devoir qu'il observait avec moi de-
puis quatre ans.Il faut remarquer, déclare impar-
tialement le président Pernot, que la
sirène de votre locomotive n'a pas fonc-tionné et que le détonateur n'a retenti
qu'en queue du convoi. Mais, encore
une fois, ce sont là des signaux simple-ment complémentaires.
Premiei témoin, le chauffeur Char-
pentier, grand et Solide garcon blond,
depuis onze ans à la Compagnie de l'Est,à l'heure actuelle devenu manœuvre,
ayant été réformé, il y a huit mois,
pour daltonisme, c'est-à-dire comme ne
pouvant distinguer le jaune du vert.
En arrivant à Vaires, j'ai aperçules deux feux blancs de la gare, déclare
Charpentier, qui explique qu'il 'était
placé à droite sur la locomotive, Aukilomètre 23.97, j'ai vu. le damier ou-
vert, un damier à pointe, à 50 mètresdevant moi.
Cela ferait 160 mètres, intervient
PREMIERE PARTIE
GAGNER SA VIE.
III. PARTIR (suite)
n venait de les convoiter, de les préparer, de
les espérer pendant plus d'un mois. A la veille de
l'entreprendre, cette fugue en Egypte lui semblait
un rêve irréalisable. Tantôt encore, attendant la
jeune femme, il avait tremblé qu'elle ne vint pas
et admis que, si elle ne le décevait point, ce serait
l'aventure la plus merveilleuse qu'on pût rêver. Il
imaginait une extraordinaire ivresse, un élan de
joie assez fort pour détacher le paquebot du quai
et le lancer vers la haute mer.
Et maintenant qu'elle était là, souriante, prête à
tenir toutes ses promesses, 11 ne se sentait plus
certain d'éprouver exactement la joie escomptée.
Une petite déception, en somme. La première.
N'en est-il pas toujours ainsi quand on passe du
rêve a la réalité ? En amour, autre chose est d'ac-
cueillir en pensée la femme aimée, d'imaginer ce
que pourra être, en sa compagnie, la vie ou une
heure ou bien de se trouver réellement devant
elle et tout l'imprévu de ses paroles et de ses
actes. C'est alors, en dépit de sa présence, qu'on
peut se sentir séparé d'elle par l'incommensurable
distance de deux pensées étrangères, qui s'ignorent
et ne peuvent se comprendre.
Au comble de ses voeux, M. Rudèque ne fut ni
brillant ni adroit.
Nous allons faire un beau voyage, dit-il
niaisement.
Mais oui, admit Mady. condescendante.
Venez vous installer.
Ce fut tout. Le feu de paille des extases escomp-
tées avait flambé. Il était éteint. M. Rudèque s'en
rendit compte en entraînant la jeune femme. Est-ce
la peine de tant s'espérer pour n'échanger que ces
mots « Content ? Oui. » Mieux vaudrait l'être
et moins se l'affirmer.
Tout de même, en faisant à Mady les honneurs
de « leur cabine. Joseph Rudèque retrouva un peu
de son ravissement initial. Mady redevenait câline,
recommençait à l'étourdir. Elle savait qu'H n'est
1 point bon de laisser un homme, se demander
le procureur Albucher, ce qui est im-
possible. Cinquante mètres, dites-vous,plus 20 mètres de longueur de la loco-motive, plus 80 mètres d'angle mort, àuotre place.
Mais Charpentier ne se démonte pas.Il ajoute que son mécanicien était àson poste et qu'il l'a vu penché hors du
gabarit de la locomotive pour bien saisirtous les signaux.
Je n'ai pas u, dit-il, lC3 signaux
rouges arrière du train de Nancy maisj'ai vu Daubigny freiner brusquement.Je n'ai pas eu le temps de lui demander
pourquoi c'était déjà l'accident.
M68 Marquet et Beurier marquent, decette précision dernière, une vive satis-faction pour leur client.
Le docteur Coutelas confirme que lechaufleui est bien daltonien, ce quilui a valu, d ailleurs, son non-lieu.
M. Fuselin, le mécanicien de l'expresstamponné, précise qu'il marcha à 110kilomètres à l'heure jusqu'à la tran-chée de Chelles. Il trouva le damierfermé et ralentit à 50 à l'heure puis,même, à 5 à l'heure.
La visibilité, dit-il, était trop mau-vaise par endroits, surtout entre Vaireset Lagny.
Cependant, s'il a ralenti sa marche,ce n'est pas à cause du brouillard maisà cause de l'ordre exprès qu'il recevaitdes signaux.
M. Gaudin, ingénieur du contrôle de
l'Etat, déposé le rapport de cet oiga-nisme qui conclut à la culpabilité de
Daubigny.
Croyez-vous qu'il ait voulu rattra-
per son retard ? demande le présidentà cet expert.
C'est un fait qu'il a gâgné deux
minutes, répond M. Gaudin. A la vi-tesse de 102, il avait à peine une se-cronde pour voir les signaux c'était
jouer avec le feu.Etant donné le brouillard, le moindre
regard jeté sur son tableau de boradevait l'empêcher d'apercevoir les feux.J'estime que Daubigny est en fauteil n'a pas vu les quatre signàux parcequ'il allait trop vite. Il faudrait ad-
mettre, pour croire que ses quatre aver-tisseurs n'ont pas fonttionné, qu'ils sefussent dérangés juste le temps de lacatastrophe et qu'ils se fussent ensuiteremis à fonctionner. Nous avons Sê-monte les relais qui auraient pu, disait-on, se gommer par le gel et nous lesavons fait fonctionner au froid, en la-boratoire, fois de suite, sansbroncher.
Je suis certain que les signaux ontfonctionné.
Avant de se retirer. M. Gaudin con-cède à M» Marquet que la couche irré-gulière de gel déposés sur les « croco-diles » ne laissait passer que par hasardle courant actionr.ant la sirène.
Le président appelle les mécaniciensqui. sur le chemin de Lagny, ont précé-dé Daubigny. On avait annoncé qu'ilsavaient tous ralenti à cause du brouil-lard. Ils le reconnaissent en effetmais M. Schmitt a ramené sa vitessede 117-119 à 100 pour pouvoir, dit-u,surprendre les signaux au passage. M.Fondeur est passé de 120 à 90. L'impru-dence de Daubigny n'est pas si éloignéede leur prudence à eux. A propos dessignaux, M. Schmitt a vu, après Pom-ponne il est vrai, deux sémaphoresfonctionner à contresens. Quant à M.Culot, il rapporte divers dérangementsqu'il a constatés également du hautde son modeste omnibus. Et même le23 décembre, précisément, un damierblanc en gare de Pantin.
Ce matin, à 10 heures. les débatscontinueront par l'audition des autrestémoins.
Les obsèques de Paul Nénot
ont été célébrées hier
En l'église Saint-Si^pice ont eu lieu.hier matin, les obsèques de Paul Nénot,membre de l'Institut, grand-officier dela Légion d'honneur, décédé à l'âge de81 ans dans un accident d'automobile,près de Bourg-en-Bresse.
A l'issue de la cérémonie religieuse,des discours ont été prononcés par MM.Huisman, directeur sénéral des beaux-arts, au nom du gouvernement Devam-bez. directeur de l'Académie, des beaux-arts, au nom de l'Institut Paul Cnabas,président de la Société centrale desarchitectes.
L'association des médaillés militaires.dont M. Paul Nénot. décoré en 1870.était président d'honneur, était égale-ment représentée.
Le corps sera transporté à Gassin(Var). où aura lieu l'inhumation,
Les attributions du commissaire
de la Sûreté nationale
chargé des voyages officiels
Un arrêté qui parait, ce matin, auJournal officiel, fixe les attributions ducommissaire divisionnaire de la Sûreténationale, chargé des voyages officiels.C'est M. Alphonse Perrier qui est chargéde ce service, avec compétence étendueà tout le territoire.
Sur le marché des changes
On a assisté à un nouveau glissementde la livre ramenée de 74,90 à 74,81 etdu dollar qui a fléchi de a
Les autres devdses sont restées trèsstables.
En fin de soirée, la livre termine àet le dollar à 15.13875.
« Suis-je heureux ? » Reprenant le thème qu'il
avait effleuré, elle affirma
Nous nous envolons vers le bonheur. Il faut
laisser sur le quai tous vos soucis, toutes les vi-
laines pensées, doutes, hésitations, remords, que
vous pouvez avoir encore. A quoi bon s'encombrer
de bagages inutiles ? Souvenez-vous de ce que
vous- m'avez déclaré vous n'avez jamais aimé,
jamais goûté à la vie, jamais été heureux. Il faut
l'être enfin. Je veux que vous le soyez.
Ces mots n'étaient point neufs. Mais M. Rudèque
les entendait pour la première fois. Aisément, il
s'en grisait. Il y avait aussi, pour achever de l'en-
sorceler, le regard de Mady, qui savait exprimer
bien des tendresses. Des images rapides passèrent
devant les yeux de M. Rudèque son bureau, la
Bourse, son intérieur, des visages maussades, des
visages d'hommes d'affaires. Le monde se trans-
formait, puisqu'un visage de femme, offrant
l'amour, se substituait à tout cela. Tout se trou-
vait simplifié du fait qu'ils n'étaient plus que deux
elle et lui. Aujourd'hui, demain, les jours suivants,
une seule préoccupation serait la leur être
heureux.
Reconquis, le banquier sentit se ranimer son en-
thousiasme. Emprisonnant la tête blonde dans ses
deux mains, il l'approcha de ses lèvres.
Chère -petite
On frappa à la porte.
Qu'est-ce que c'est ? grogna M. Rudèque, mal
disposé à ouvrir..
Un télégramme, monsieur.
Le banquier eut un geste agacé. Non qu'il ima-
ginât un ennui, des complications. Il, supposait
simplement que sa femme, ou sa fille plutôt sa
fille avait eu la pensée puérile de lui expédier,
au moment du départ, des voeux de bon voyage.
Devant Mady à cause de Mady c'était
inopportun et gênant. Il se repentit d'avoir donné
le nom du bateau par lequel il partait, comme aussi
d'avoir laissé les Indications nécessaires pour qu'on
pût lui écrire et lui faire suivre certaine partie
de son courrier. Simulant un voyage d'affaires,
force lui avait été d'agir ainsi..
Excusez-moi, chère amie.
Il ouvrit la porte vde la cabine, reçut le télé-
ECHO S ET PROPOSRAFFINEMENTS INUTILES
Donc, on ne connaît pas encore la
solution du mystère de Brighton, celle de
la malle n° et de la malle n° 2. Par
contre on n'ignore pas que ce fermier
roumain tua sa femme et la servit cuite à
point à ses amis et connaissances au cours
d'un repas. 11 faut décidément que les
assassins sachent une bonne fois qu'il est
particulièrement difficile de faire dispa-
raître un .corps humain, et feu Sarret,
guillotiné en place publique et qui, avant
son supplice, faisait dissoudre les corps
de ses vctimes dans une baignoire rem-
plie d'acide sulfurique, n'avait, quoique
passé maître en la matière, réussi à
éliminer complètement cette matière on
découvrit des traces et c'est ce qui le
perdit. Les dépeceurs, les incendiaires,
voire les cannibales, sont trahi» par
un petit détail, un lambeau de chair,
un osselet, un bout de vêtement brûlé,
et, malgré leur génie criminel, la justice
des hommes finit presque toujours par
avoir le dessus. Si les bandits ou les
insensés, avant de commettre leurs tor-
faits, réfléchissaient seulement pendant
deux minutes, ils ne prendraient pas la
peine d'user de ressources d'ingéniosité
pour sectionner ce corps humain dont la
complexité causera tôt on tard leurperte.
Guy Launay.
AUJOURD'HUIJEUDI 20 DECEMBRE
Fête à souhaiter Saint Thomas.
Sénat 10 h. 30, ta loi de finances.
Chsmbre 9 h. 30. validation de pouvoirs.
Courses 13 heures, Vincennes.
Arc de Triomphe de l'Etoile Garde de laflamme perpétuelle les Anciens du 34* R.I.T.
Réunions d'anciens militaires 104 rue de
Rivoli, 21 heures A.C. des 152« et 352, R.I.
36. rue de Richelieu, 20 h. 45 A.O. des155' et 355' R.I. 14, rue de' Turbigo,21 heures A.C. du 2! B.C.P.
DEUILSon annonce le décès de Monsieur
Albert Meyer, survenu à Commercy, le16 décembre.
De la part de Madame Albert Meyer,de M. et Mme Lucien Meyer d'Hericourt,leurs enfants et petits-enfants des fa-
milles Lévy, Dreyfus et Feissel.
v«a. On apprend avec regret le décèsdu docteur Maurice Levy d'Illkirch-Graffenstaden. Les obsèques auront lieu
à Illkirch demain vendredi 21 décembre,à 10 heures. Le présent avis tient lieude faire-part.
REMERCIEMENTSMadame Barthélemy Vaganay
et sa famille, très touchées des nom-
oreuses marques de sympathie qui leur
ont été témoignées à l'occasion du
décès de Monsieur Barthélemy Vaganay,
remercient bien sincèrement toutes les
personnes qui ont pris part à leur
grande douleur,
AVIS DE MESSEUn service anniversaire sera célé-
bré lundi prochain 24 courant, à 10 h. 30,
en l'église Notre-Dame d'Epernay, à la
mémoire de M. et Mme Raymond
Deguingue-Lombard et de leur fils
Gérard, tués tous les trois dans la ca-
tastrophe de Lagny, le 23 décembre 1933.
AOJOURD'HUl
w. A 20 heures, à la salle Poisson-
nière, 7, rue du Faubourg-Poissonnière,soirée artistique organisée par le ClubVictor-Méric.
<w A 21 heures, salons du Mesnil, 73,boulevard du Montparnasse, sauterie in-
time. les Normands de Paris
CONFERENCESAUJOURD'HUI
vu A 10 h. 30. musée du Louvre, « les
Estampes japonaises ». par Mlle David.vvt A 16 heures, musée de l'Orangerie,
« le Problème des trois frères Le Nain »,
par M. Verçnet-Ruiz.
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Le déjeuner amical du 15 décembrede la Société de prévoyance de la publi-cité française, dans les salons de l'hôtel
Continental, a réuni cent quinze convi-ves dans une atmosphère de rare cor-
dialité.Cette réunion a terminé brillamment
l'année financière de la société par unversement net de plus six mille francs
à la caisse sociale. L'avenir de la
S. P. P. F. s'annonce plein de promesses.
gramme et le décacheta. L'émotion, aussitôt, bou-
leversa son visage. Il lisait ces lignes
Catastrophe. Coffre-fort cambriolé. Marie-José
disparue. Reviens immédiatement.
A la fois brutales et imprécises, ne traduisaient-
elles pas l'affolement de Mme Rudèque, qui les
avait rédigées et signées ? A distance, le banquier
pouvait mesurer l'étendue possible du désastre et
chanceler sous le flot des inquiétudes, de deux
ordres différents et entre lesquels n'apparaissait
aucun lien.
Coffre-fort cambriolé. Marie-José disparue,
répéta-t-il, d'une voix machinale.
Ces mots le heurtaient, sans qu'il en eût encore
réalisé tout le sens. Ils ne le pénétraient que len-
tement. Mais déjà ses sourcils se fronçaient. Le
coffre-fort. Marie-viosé.
Le cambriolage constituait une nouvelle nette.
Ses conséquences apparaissaient aussitôt. C'était
la suspension des payements, l'effondrement de
Mais la disparition de Marie-José ? Que signi-
fiaient ces mots, qui pouvaient inclure un drame ?
Ils ouvraient un monde de suppositions.
M. Rudèque 'n'était pas que banquier. Il était
père. La feuille bleue du télégramme trembla en-
tre ses doigts.
Une mauvaise nouvelle ? questionna Mady
d'Orchamp d'une voix brève.
Elle composait sa physionomie, masquait hâti-
vement des sentiments prêts à surgir.
}li. Rudèque inclina la tête.
Oui. Il me faut ajourner notre départ et
retourner immédiatement à Paris. Une catastro-
phe.
Le mot du télégramme. La moue de Mady le
repoussa.C'est si grave que cela murmura-t-elle, d'un
ton de reproche. Je croyais que nous avions conve-
nu de laisser à terre tous les ennuis. tout ce qui
n'est pas notre amour. Allez-vous renoncer à no-
tre voyage ?. au bonheur ?. Ce télégramme au-
rait fort bien pu n'arriver qu'après notre départ.
Regardez l'heure. Dans un quart d'heure, on lè-
vera l'ancre.
Serrée contre lui, elle lui murmurait ces phra-
Les perles de culture
ont-elles de la valeur ?Vous en doutez en voyant un peu
partout des colliers très bon marchédés -magasins de nouveautés en propo-sent même à moins de 100 francs, maisces perles n'ont de la perle de cultureque le nom, une faible couche perlièrerecouvre un gros noyau de nacre. Lesbonnes perles de culture sont peu nom-breuses. Savez-vous qu'il Pst plus rarede trouver une bonne perle de culturede 40 grains qu'un brillant pur de 20carats ?
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LA GUERRE PROCHAINE.
par A. DE POUVOURVILLE
est une anticipation où se dé-
roulent, en un récit émouvant
les péripéties tragiques d'une
guerre abhorrée mais possible.
Pouvons-nous garder l'espoir ?
OUI
Le le' volume 96 pages. {* r f\
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Entr'aide coloniale féminine
L'Entr'aide coloniale féminine a tenusa vente annuelle de charité samedi etdimanche 15 et 16 décembre. Une grosseaffluence se pressait dans les salons del'Agence économique de l'Indochine oùavait lieu la manifestation. Celle-ci aété honorée de la visite de Mme AlbertLebrun, du ministre des colonies et deMme Louis Rollin, de Mme Pierre Laval,de Mme la maréchale Lyautey, de MmePaul Reynaud, de Mme Cathala.
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Elle n'y réussissait pas. Il écoutait, en secouant'la tête. hésitant, malheureux. --•
Je ne peux pas. Il faut comprendre, mon
petit. C'est plus que grave. C'est une chose et-
frayante. J'ai été volé. C'est peut-être la rui- Jne. Et on m'informe en même temps que ma «fille.
Les mots passaient difficilement. Une pudeurinstinctive les retenait. Comment confier à la mai-tresse les inquiétudes du père ? Il la sentait prêteà discuter, à tout faire pour le retenir. Quelle in- yterprétation malveillante, blessante, choquante,n'allait-elle pas donner aux mots énigmatiquesdu télégramme ?
Il est arrivé quelque chose à Marie-José, rô-suma-t-il. La dépêche ne précise pas. Il faut que
y
j'y aille. ,>'J6 Vous renonceriez à moi ?.
Elle posait ses deux mains sur ses épaules, plon-geait son regard dans celui du banquier, essayait Zune dernière fois de le fasciner. «
Pourquoi avoir lu cette dépêche ?. C'était sifacile de la déchirer et de la jeter à la mer. Ou-bliez que vous l'avez reçue. Il est encore temps.Donnez-la moi.
Ses doigts tentèrent d'arracher le papier. Maisun sursaut de volonté arracha M. Rudèque à son sétreinte. '?
N'insistez pas, Mady. Il s'agit de ma fille.»Elle le jugea d'un coup d'œll. Il ne se laisserait
pas retenir. Alors, renonçant à toute comédie, elle'
l'abandonna. i
Tant pis Je voyagerai donc seule, déclara-
t-elle. Mais peut-être regretterez-vous ce sacrifice,inutile ? Qu'allez-vous trouver à Paris ?. On ap-
prend toujours trop tôt les mauvaises nouvelles,
mon cher. Six semaines de plaisir, n'èst-ce donc
rien ?Il était hors de la cabine. Un sourire moqueur
traduisit le dépit de Mady d'Orchamp.
Pauvre bonhomme 1 laissa-t-elle tomber.
(A suivre.)
l'iode
pourles tousseurs
Un traitement efficace du catarrhe,
de l'asthme, de l'emphysème
de la bronchite chronique.
Les faibles des bronches catarrheux,*bronchiteux, emphysémateux, asthmâ--tiques et, d'une manière générale, tousceux qui trainent de « vieux rhumes »se remettent à tousser et à cracher enhiver. Leur oppression augmente. Lanuit, ils sont réveillés par dé. véritablescrises d'étouffement.
Signalons à ces malades qu'ils ont,dans l'iode, un merveilleux remède etune sauvegarde précieuse. 'L'iode, en.effet, s'attaque dirctement à la causede leurs maux. Il tonifie et aseptise toutl'arbre respiratoire, fluidifie les crachats,facilite l'expectoration, cependant qu'ilcicatrise les lésions, ouvre à l'air les al-véoies pulmonaires relâchés. La toux,l'oppression, la gêne respiratoire s'atté-nuent progressivement, les sécrétions
bronchiques se tarissent, la respirationdevient plus libre, plus ample. De plus,l'iode influence merveilleusement l'étatgénéral des malades qui peuvent enfindormir et reprennent du poids et desforces.
Notons que l'iode caustique à l'étatpur ne doit être employé qu'en as-sociation avec certains extraits végétauxqui le « stabilisent p: C'est ainsi qu'onle trouve dans la Vasculose Cocset, nou-velle préparation iodée inoffensivetoutes les doses. La Vasculose Cocset,qui se prend en gouttes au moment desrepas, agit avec une promptitude et unerégularité étonnantes dans tous les casde rhume négligé, bronchites récidi-vantes, asthme, emphysème, ainsi quele montrent les belles et nombreusesguérisons signalées de toutes parts. Tou-tes pharmacies 10 fr. 60 le flacon16 fr. 95 le double flacon.
3 IDÉES DE
CADEAUX.,
Un service porto cristal taillé,
Le général Kühlenthal, attachémilitaire allemand, échappe
à un accident d'auto
Dans la soirée de mardi, vers 23 heu-
res, une auto de l'ambassade d'Alle-.
magne occupee par le général Kuhten-thal, attaché militaire à Paris, entre en
collision, boulevard Saint-Germain, avecune autre voiture. L'attaché sort in-
demne de cet accident qui n'a fait quedes dégâts matériels peu importants.
20 12 34! LE MATIN 3
DERNIERE HEURE
Le travailde mosaïque
duprochainaccord
[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
SUITE DE LA DEPECHE
DE STEPHANE LAUZANNE
Le seul travail délicat réside dans
les choix et la nuance des formulés
qu'on couchera sur ce papier et
qu'on voudra rendre agréables aux
yeux et au cœur de tous les pa-
rents, amis et connaissances des
deux signataires.Le discours de M. Pierre Laval a
beaucoup aidé à la confection decette mosaïque. La souplesse ha-bile de M. de Chambrun et la bon-ne volonté ingénieuse de M. Suvichferont sans doute le reste, mais onne doit pas compter que le cadeaufranco-italien à la paix de l'Europecentrale soit prêt pour Noël et ilconvient plutôt de le prévoir com-me étrennes du jour de l'an.
Et maintenant il me faut, à pro-
pos de cet échange de présents etde gracieusetés entre Paris et Rome,insister sur un point auquel on tient
beaucoup ici.
L'opinion française a paru avoir
tendance à interpréter le projetd'accord africain dont nous avonsfait connaître les grandes lignescomme comportant exclusivementdes concessions de la France à l'Ita-lie. On fait valoir à Rome que c'est'
r loin d'être le cas en ce qui concernela Tunisle, puisqu'en réalité l'Italierenonce à se prévaloir dans une
vingtaine d'années du droit que nousavions reconnu en 1896 aux enfantsd'Italiens nés en Tunisie de garderla nationalité italienne. L'hypothè-que juridique dont nous nous étionsplaints si vivement est donc levée.Elle ne l'est pas immédiatementmais elle le sera prochainement.
Si les relations franco-italiennes
n'avaient pas été frappées de pa-ralysie diplomatique depuis quinzeans, si nous avions négocié plus tôtet conclu plus tôt de la même façon,l'hypothèque serait déjà bien prèsde son terme.
'De même la rectification de ter-ritoire accordée par nous au sud dela Libye en direction du Soudanégyptien comporte en fait une re-nonciation définitive de l'Italie àtout accès au Tchad il y a descoloniaux qui le regrettent amè-
remuent, mais il semblerait que lescoloniaux français devraient s'en
réjouir puisque toute crainte de voirenfoncer le moindre coin dans nospossession du Cent.re africain setrouve désormais à tout jamaisécartée. De toute façon, il est in-contestable que le projet d'accordfranco-italien sur l'Afrique est un
projet loyal et honnête où chacun
donne-et reçoit, renonce et consentil ne saurait être considéré comme
à. l'avantage d'une seule partie, puis-qu'il est à l'avantage des deux par-tles.
Il serait à souhaiter que tous lestraités fussent du même acabit.
M. Mussolini pose la première
pierre de la troisième ville
desMarais-Pontins
Rome. 19 décembre. Téléph. Matin.
M. Mussolini est allé. ce matin, poserla première pierre de la nouvelle com-
mune; de Pontinia, la troisième ville des
marais pontins récupérés. Le duce est
arrivé à midi sur l'emplacement choisi,
à mi-chemin entre Littoria, chef-lieu de
la province, et Sabaudia, au centre de
l'ancienne zone marécageuse. M. Musso-
lini a scellé dans les fondations du futur
hôtel de ville le parchemin et les mé-
mailles commémorant la cérémonie.
,Il a ensuite prononcé quelques paroles.
annonçant aux assistants que la ville de
Pontinia serait terminée le 28 octobre
1935, première journée de lia quatorzièmeannée du régime fasciste.
M. Mussolini est rentré à Rome au-
jourd'hui, à 2 heures, et s'est immédia-
tement rendu à la caserne du 8" d'ar-
tillerie pour passer en revue les deux
bataillons de grenadiers et le bataillon
de carabiniers désignés pour faire par-tie du corps d'occupation de la Sarre.
Après deux jours d'absence, M. Musso-
lini a repris, ce soir, son activité poli-
tique qui, en ce moment, est tout en-
tière employée aux négociations inter-
nationales.
LA CRISE YOUGOSLAVE
Belgrade, 19 décembre. (Dép. Sud-
Est.) En fin d'après-midi, M. Jevtitch
*• a. eu un long entretien avec Mgr Koro-
chetz, chef de l'ancien parti populisieslovène.
On n'attend plus que l'arrivée, annon-
cée pour demain, de M. Spaho, chef de
l'ancien parti musulman de Bosnie, avec
lequel M. Jevtitch aura également un
entretien.Dans l'état actuel des choses, on peut
présumer que M. Jevtitch aura réussià former, dans la matinée de demain,un ministère qui comprendra, très pro-bablement, des représentants des ancienspartis radical (Stanojevitch), slovène(Koroehetzï, musulman bosniaque (Spa.ho), une fraction du parti national you-goslave ainsi que des délégués del'union des coopératives agricoles.
Nouvelle expérience négative
en Angleterre, de la fusée postale
LONDRES,19 décembre. Téléph. Ma-tin. La fameuse fusée postale de l'in-
génieur allemand Zucker, essayée au-
jourd'hui pour la deuxième fois, en An-
gleterre. a encore fait long feu. L'inven-teur avait, cette fois, un projet ambi-tieux celui de faire franchir à sa fu-
sée, chargée de six cents lettres, le dé-troit séparant la côte du Hampshire del'île de Wight, soit cinq kilomètres.
Dès la première heure du matin, M.Zucker avait installé sur le terrain de
golf le berceau de métal sur les rails du-
quel la fusée devait glisser au momentdu départ. Le courrier avait été placédans la tête de l'engin qui ressemble àune torpille aérienne. Le corps de lapièce était occupé par l'explosif « se-cret » de M. Zucker.
Enfin un messager apporta l'autorisa-tion des P. T. T. britanniques de procé-der à l'expérience, mais aux risques del'ingénieur.
Alors qu'à l'essai de l'année dernièrel'engin avait explosé sur place, aujour-d'hui il partit au moment où l'ingénieuractionnait le contact électrique del'amorcé. Mais, malheureusement, ilpartit dans le mauvais sens.
Il était facile de suivre la fusée qui,après avoir décrit une parabole, tombaà l'intérieur des terres, à environ 1.500mètres du point de départ.
Lestroupes britanniques
arrivent dans la Sarre
Les Italiens sont en route
SARREBRUCK,19 décembre. (Dép.Havas) Deux mille curieux se pres-saient aux abords de la gare de Sarre-bruck au moment où arrivait le trainamenant le premier contingent de forces
anglaises dans la. Sarre.Le service d-'ordre était assuré par la
police bleue (police municipale), sous lesordres du commissaire Machts.
Les soldats anglais, au nombre de 150,en tenue de campagne, ont été divisésen plusieurs pelotons puis dingés vers
leurs cantonnements. Une partie d'entreeux est logée à Brebach, d'autres dans
les locaux de la mine de Leinitz, le reste
à la manutention militaire de Sarre-bruck.
Des Anglais logeront une nuit
à Metz
Metz, 19 décembre. Télégr. Matin.
Vendredi prochain un détachementde troupes britanniques qui se rend parla route dans la Sarre, arrivera à Metz.
Les camions seront parqués sur la placede la République et les Tommies seront
logés à la caserne Barbot en compagniedes poilus du R. I-
A Douai
DOUAI,19 décembre. Télégr. Matin.Cent quatre-vingt-douze soldats et
sous-officiers britanniques se rendant enSarre à bord de 57 camions de grostonnage et 90 voitures de liaison, sont
arrivés à 19 heures à Douai. Ils étaient
partis de Calais à midi. Le convoi avaitété précédé de l'état-major composé descapitaines Simpson et Duckett et deslieutenants Lowe, Lewis, Southwell et
Sandberg. Les voitures ont été garéesdans la cour du quartier de Caux oùest casernée une partie du 15' régimentd'artillerie. Un public assez nombreuxmaintenu par un cordon d'agents sta-tionnait devant le quartier dont le por-tail était surmonté des drapeaux auxcouleurs françaises et britanniques. Lesofficiers anglais qu'accompagnaient lecommandant Mouilbeau et le lieutenantde Montjamont ont été reçus par le gé-néral Apfel, commandant l'artillerie dul*r corps, le colonel Picquendar, com-mandant le 15' régiment d'artillerie.
Le convoi repartira demain, à 9 h. 30,pour Mézieres
Le passage à Dijondu premier contingent italien
DIJON, 19 décembre. Téléph. Matin.Un premier contingent de troupes
italiennes, se dirigeant vers la Sarre, est
passé aujourd'hui à DijonVenant de Modane. le convoi est
arrivé à Dijon. gare Porte-Neuve, àmidi 35. Il transportait du matériel etune cinquantaine de carabiniers et degrenadiers, commandés par le capitaineCafertano.
Ce détachement, qui a fait une escaleà Dijon, a été reçu sur le quai par le
général Pagezy, commandant le 8e corpsd'armée, le consul d'Italie à Dijon, M.Gobbi, et de nombreux officiers.
Les officiers italiens ont été reçus àla caserne du 27e d'infanterie où ils dé-jeunèrent
Le convoi italien est reparti à 14 h 30
pour la Sarra.
L'ajournementdes pourparlers navals de Londres
LONDRES,19 décembre. Téléph. Ma-tin. Pour la première fois depuis bien
des semaines, les trois délégations par-ticipant aux conversations préliminai-res de Londres se sont téunies aujour-d'hui sous la présidence de M. RamsayMacDonald.
Après un échange de vues sur le texted'une formule qui permettrait leur
ajournement, le premier ministre bri-tannique a, une fois de plus, exhortéMM. Norman Davis et Matsudeira àfixer une date pour la reprise desconversations. Un communiqué a été
publié dans la soirée disant notam-ment
Les points de vue respectifs des troisnations intéressées ayant été longue-ment discutés, les conversations ontrnainteaiant atteint un stade où il estdevenu nécessaire de les ajourner afinque les délégués puissent reprendrecontact avec leurs gouvernements, defaçon que tout le problème naval soitde notlveau examirré et analysé. C'estla raison pour laquelle il a été décidéd'ajourner la conférence préliminaire.
Dans la matinée, M. MacDonaldavait été reçu en audience par le rolGeorge V au palais de Buckingham etavait mis le souverain au courant duprojet d'ajournement.
La dénonciation par le Japon
du traité naval de Washington
Toxio (via Londres). 19 décembre.Le conseil privé nippon a donné aujour-d'hui son approbation au projet de notevisant à informer les signataires dutraité naval de Washington de la dé-nonciation de ce dernier par le Japon.
La note, dont la rédaction sera arrê-tée définitivement par le cabinet le21 courant, sera probablement remiseaux puissances intéressées le 29.
Un paquebot hollandais sombre
à la suite d'une collision
avec un navire portugais
Lisbonne. 19 décembre. (Dép. Ha-vas). On mande de Porto les détailssuivants sur le naufrage du paquebothollandais Orania, à la suite d'une col-lision avec le paquebot portugais Loanda,de la Compagnie coloniale de naviga-tion.
L'Orania, venant de l'Amérique duSud avec 122 passagers et 158 hommes
d'équipage, venait de jeter l'ancre à
200 mètres du port de Leixœs et 68
passagers se préparaient à débarquer,
lorsqu'a surgi le paquebot Loanda quivenait de franchir la barre. La catas-
trophe était inévitable. Le choc a ététrès violent. La proue du Loanda a dé-foncé la coque de l'Crania. L'eau estentrée à torrents par l'énorme déchi-rure produite. Les passagers ont été
pris de panique. De nombreuses embar-
cations se sont portées au secours du
navire.
Presque tous les passagers durent quit-ter le bord sans prendre le temps de se
munir de vêtements et de bagages.
A 16 heures, la partie avant àc VOm
nia était complètement submergée. A lafiri de la soirée, on n'apercevait plusque la partie supérieure des cheminéeset le pavillon hollandais flottant au rasdes eaux. Autour du paquebot naufra-
gé flottent des centaines d'objets di-vers arrachés par les eaux.
On ne signale aucune victime.
Les Irlandais ne seront plus
des sujets britanniques
DUBLIN, 19 décembre. (Dép. Ra-dio). Par 51 voix contre 30, le Par-
lement de l'Etat libre d'Irlande a défi-nitivement adopté le projet de loi gou-vernemental aux termes duquel les na-tionaux de l'Etat libre résidant en ter-ritoire irlandais seront désormais consi-dérés comme citoyens irlandais et noncomme sujets britanniques.
Le procès en forfaiture
aux assises de la Loire-InférieureSUITE DE NOTRE DEPECHE
DE PREMIERE PAGE
Mais d'abord, en appelant les té-
moins, il a fallu constater l'absencedu principal d'entre eux, M. Pètit, di-recteur d'enregistrement à Fort-de-
France, que de Lacoste accuse et
qui l'a, du reste, reconnu d'avoir
rédigé l'arrêt, que le conseiller Plas-siart devait rendre, contre finances, et
qui frustrait de 8 millions sa propreadministration.
Le docteur Paul certifie que M. Petita une grave maladie de foie, qu'il luifaudra, d'un moment à l'autre, subirune opération chirurgicale et qu'il luiest impossible de se déplacer.
Avant d'entreprendre de Lacoste, le
président va expliquer aux jurés en quoiconsiste l'affaire. La précaution n'estpas inutile.
En 1924, Aubery, fabricant de rhum,achetait au nom de sa femme toutesles actions de son concurrent principalla société anonyme Lareinty. L'enregis-trement, estimant que cette opérationconstituait une « distribution de bienssociaux » justiciable de la taxe sur lerevenu des valeurs mobilières, réclamaplus de six millions.
Aubery ,ne demande mon avis,rapporte de Lacoste. Je lui conseille'derésister. Nous allons ensemble voir M.Petit. Aubery, à cette époque, était at-taqué par l'opposition et le parti socta-liste qui, par la suite, devaient le sou-tenir.
La politiaue.
Nous y voilà. Cela ne pouvait man-quer, ni même tarder. Dès le début detoute histoire coloniale on voit poin-dre et bientôt s'étaler la maudite po-litique
Le 23 octobre 1929, Mme Aubery estcondamnée à payer-
Le 9 avril 1930, le iugement est réfor-mé par la cour d'appel de Fort-de-France.
L'arrêt était lait d'avance Petitl'avait rédigé Plassiart en avait cor-ripé le teste pour lui donner la tour.nure juridique. Trois jours avant qu'ilfût rendu, j'en avais un eyemplairedactylographié.
Que voici, intervient Me Zévaès, ti-tant de sa serviette 'ois feuillets depapier pelure.
Mais, trois ans après, de Iacoste etAubery sont brouillés à mort desprocès les ont mis aux prises, qu'Au-bery à tout coup a gagnés. De Lacosteva se venger il écrit au garde dessceaux à deux reprises que le fameuxarrêt irréprochable, Aubery l'a payé200.000 francs au conseiller Plassiart.Et c'est à ce point que vient enfin l'in-terrogatoire.
Aubery ne voulait pas, étant leplaideur, signer le chèque lui-mêmec'eût été trop voyant. Il me le fit faire.J'objectai que je n'avais pas 200.000francs à la banque pour approvi-sionner mon compte, il me fit. à moi,un chèque de la même somme, et lui-même remit l'autre à Plassiart.
Les deux accusés de Lacoste ont faitun geste ironique, il se fnche.
On va passer maintenant à l'interro-
gation du conseiller. Mais MI Torrèscroit, a tort, Lacoste près de s'avouervaincu.
Vous avez accusé d'autres magis-trats. que Plassiart., Deux d'entre euxUcnt venir 11 la barre. J'espère que vousleur ferez des excuses et, ajouta-t-il avecun beau geste entraînant, que vous fini-rez par en faire aussi à Plassiart.
L'énergumène a bondi.
Comment, hurle-t-il. Plassiart qui atouché 200.000 francs d'un plaideur' à
qui il faisait qagner huit millions 1
Le conseiller honoraire, qui a présidéla cour d'assises et qu'on voit à cetteheure au banc d'infamie on n'avaitpu d'abord se défendre à son égardd'un sentiment, sinon d'indulgence, dumoins de considération a paru, ap-puyé sur deux cannes, presque ataxi-
que il est livide et correct.
Or, sa défense va refroidir les audi-teurs les mieux disposés.
D'abord, nous apprenons que cet an-cien avocat de Metz, conseiller généralpar surcroit, n'est magistrat que de-
puis huit ans. Il avoue avec une mo-destie choquante que ce stage fut tropbref pour lui permettre de se mettreau courant et de rédiger ses rapportstout seul, mais qu'il a suffi pour le me-ner à une pension de retraite dont on
calcule aisément le chiffre puisque le
traitement actif était de 87.000 francs 1
Et dans cette fin de carrière si luxueu-
se, on flaira une fois de plus la maudite
politique.Enfin, la plaidoirie qu'il va pronon-
cer est assez ingrate vraiment, à un
point excessif, le ton d'une « version »d'accusé où il abusera de moyens d'at-tendrissement peu dignes d'un haut
magistrat faisant tête à une si basseaccusation « Mon pauvre pied. Un
grand deuil de famille. Mon foyer dé-sert. »
Arrivons au chèque, abrège le pré-sident.
Il y vient, mais par trop de détoursattendrissants Sa situation de for-tune, ses mécomptes de sinistré de la
guerre qui ne pouvait payer son entre-
preneur avec les bons décennaux del'Etat. Bref, voici
Je devais cent soixante-dix millefrancs, la banque me demandait de
gros intérêts. De Lacoste que je croyaistrès riche et qui m'était plutôt sym-pathique, m'offre deux cent mille francs« sans intérêts composés, me dit-il, etremboursables quand vous voudrez ».
Que voulez-vous, qttand on vous tendla main, vous ne vous demandez pastout de suite pourquoi. Bêtement, j'aiaccepté. Je lui ai rédigé une reconnais-sance de dette et j'ai envoyé le chè-que à ma banque.
J'ai été sidéré quand, trois ans après,à Royan, un inconnu m'a averti qu'uneplainte courait après moi.
Mais si j'avais eu quoi que ce fûtà me reprocher, est-ce que je n'aurais
pas immédiatement envoyé les aeuxcent mille francs à de Lacoste ? La
plainte n'avait plus de raison d'être.Vraiment ?
Il tend la main vers de Lacoste
Voyons, monsieur de Lacoste, vousêtes au /ond un honnête homme, uncoeur d'or.
Effet raté une fois de plus de La-coste rigole cyniquement et sa gaitéest si sincère qu'on n'a plus aucundoute l'autre ment.
Il ment et il est à bout.
La reconnaissance de cette dettedont vous parlez aujourd'hui pour lapremière fois, nous ne l'avons jamaisvue.
M' Torrès brandit un papierEn voici le brouillon.
Le ministère public examine ce docu-ment avec calme et remarque qu'il' porteune date antérieure à celle du chèque.
Cette imprudence, hasarde Me
Torrès, prouve sa bonne foi.S'il l'a prouvée tant que cela, je
m'étonne qu'il n'ai pas sorti ce papierplus tôt.
Un juré lève la main. Il voudrait sa-voir si vraiment de Lacoste était assezconfiant pour prêter 200.000 francs sans
plus de garantie.Mais aoyons, ricane de Lacoste, je
ne lui ai jamais prêté un sou 1
Impartialement, le président recon-naît qu'à Fort-de-France, les banquesmêmes n'exigent pas toujours des ga-ranties solides.
Aubery est interrogé le dernier c'est
un petit homme grassouillet, grisonnantet vermeil qui, jusqu'à plus ample in-
formé, serait plutôt sympathique c'està force d'intelligence, d'initiative et de
probité qu'il est devenu l'un des plusriches rhumiers et sucriers de la colo-
nie.
Je ne me s2tis jamais occupé de
mes procès, dit-il doucement. C'est de
Lacoste qui se chargeait de tout et jen'avais jamais vu M. Plassiart. Quanddé Lacoste est venu me demander
200.000 francs pour rémunérer les ju-ristes dont l'heureuse consultation me
faisait gagner huit millions, j'ai trouvé
que ça valait bien ça mais le n'ai
sign'é qu'un chéque et à l'ordre de de
Lacoste.
Qu'en dit le haineux de Lacoste ?
C'est absolument faux, beugle-t-il.
Quant à Plassiart.
-r- J'ai dit toute la vérité je m'en
rapporte à la suite des débats.
Il est à souhaiter pour lui que l'au-
dience de demain apporte à sa dé-
charge de quoi balancer le rapport de
M. Bouchardon, conseiller à la Cour de
cassation qui le fit renvoyer devant les
assises.
Une escroquerie d'un demi-million
est instruite à Nantes
Un couple a disparu
Nantes, 19 décembre. Télégr. Matin.
Plusteurs plaintes ont été déposées
au parquet de Nantes contre les époux
Rideau, 101, rue de Rennes, qui avaient
fondé un institut de beauté.
C'était Mme Rideau qui donnait les
soins aux clients de l'établissement. Se
flattant de relations nombreuses, ar-
borant la Légion d'honneur, elle sut
se faire des amis, mais les dettes s'ac-
cumulèrent vite et le couple disparut
bientôt avec une dame Busnel, femme
du propriétaire de l'immeuble. Le tra-
fic de stupéfiants se grefferait sur l'es-
croquerie dont le montant s'élèverait à
500.000 francs.Une autre affàire, qui doit connaître
prochainement les audiences de la cour
d'assises, est en rapport étroit avec les
agissements du couple Rideau. M. Bus-
nel, en effet, affirme que sa femme fut
envoutée par le ménage Rideau. Es-
sayant en vain d'arracher sa femme à
cette emprise, M. Busnel, furieux, la
frappa à coups d'alène, ainsi que son
fils. La scène se passa à l'institut de
beauté.
L'ATTENTAT DE MARSEILLE
La reine de Yougoslavie se porte
partie civile
MARSEILLE,19 décembre. Télégr. Ma-
tin. La reine Marie de Yougoslavie
vient de se constituer partie civile à
l'instruction ouverte contre les complices
du meurtrier du roi Alexandre..
Elle a prié Me Paul-Boncour d'être son
avocat dans l'instance.
La constitution de partie civile a eu
lieu hier, au cabinet du juge d'instruc-
tion, par les soins de Me Camatte, avoué
près le tribunal de Marseille.
Ce que nous dit M' Paul-Boncour
Je sens tout l'honneur qui m'est
fait nous a déclaré Me Paul-Boncour, et
ia lourdeur de ma tâche. Dans cet acte,aussi simple qu'émouvant de la reine'
Marie de Yougoslavie, il ne faut voir
que son désir de confier ses intérêts si
respectables à la justice de France. Cette
confiance, je ferai tous mes efforts pourla justifier par la conviction et le zèle
que j'apporterai à la défense des droits
de l'infortunée souveraine.
L'affaire d'espionnage de la Sarre
L'arrêt de la cour d'appelaggravant les peines prononcées
par le tribunal correctionnel
vient d'être cassé
METZ, 19 décembre. Téléph. Matin.
Nous avons relaté l'affaire d'espion-
nage dans laquelle étaient inculpés des
employés du grand magnat de l'indus-trie sarroise, Hermann Roechling, un
nomme Otto Baltes, Rhénan naturalise
Français, et un jeune Lorrain, nommé
Litzenberger. Le 28 août dernier, le tri-
bunal correctionnel de Metz avait con-
damne quatre inculpés et acquitté le
jeune Litzenberger. Ces condamnationsavaient été aggravées, après appel de-vant la cour de Metz. Cependant, lesavocats des défenseurs avaient deman-dés l'avis de la cour de cassation.
On apprend que cette haute juridic-tion vient de casser l'arrêt de la cour
d'appel sous le motif que des sentencesinterlocutoires ont été rendues à huis
qlos alors qu'elles auraient dû être pro-noncées en séance publique.
Cette affaire reviendra donc devantune cour d'appel qui sera probablementcelle de Nancy
Les meuniers du Nord attendent
le vote de la loi sur les blés
pour fixer le prix de la farine
Lille, 19 dêcemDre. Téléph. Ma-tin. La chambre syndicale des meu-
niers du Nord s'est réunie, aujour-d'hui, à la Bourse de commerce de Lilleet a fixé sa position vis-à-vis de laloi sur les blés actuellement en dis-
cussion. Dans son ordre du jour, la
chambre syndicale déclare que si la
farine était vendue au prix en rap-
port avec le prix légal du blé, c'est-à-
dire 131 fr. 50 pour le blé de 1933 et
108 francs pour celui de 1934, le prixdu pain ne serait pas 1 fr. 80 mais
2 francs le kilo depuis le ler août.
La déclaration officielle de la meu-
nerie reprise d'ailleurs à la tribune de
la Chambre par M. Flandin a donc eu
.pour résultat de faire taxer la farine
dans les préfectures non pas en fonc-
tion des bases légales, mais en rapportavec les prix réels et de faire taxer le
prix du blé en dessous de la valeur
légale. En conséquence, la chambre
syndicale a décidé que le prix de la fa-
rine ne pourra être définitivement dé-
terminé qu'après le vote et la promul-
gation de la loi actuellement en dis-
cussion.
TEMPETE SUR LES COTES
Un navire en difficulté dans l'ouest
d'Armen
BREST. 19 décembre. Télégr. Matin. La
tempête continue. De nombreux vapeurs atten-
dus au port ne sont pas arrivés. Le Nicole-
SchiàHino, a dû virer de bord dans l'ouest
d'Armen, à la suite d'une avarie de gouvernail.
Au large de Saint-Nazaire
S«KT-N»ZAmE, 19 décembre. Télégr. Matin.
Plusieurs navires fuyant devant l'ouragan
ont rel&ché dans le .port. Le vapeur Taîvadis,
venant de Londres, a souffert particulièrement.
ij'Ariglass. de Greenock. allant à Liverpool, a
été obligé, par suite d'une voie d'eau, de
mouiller au large de Belle-Ile. Le cargo italien
Fede {e*-Thurland-Castlc), pour la même
raison, a pénétré dans les bassins.
Sur le littoral lorientais
Lorieht, 19 décembre. Télégr. Mattn.
La navigation est très ralentie. La fiottUle
du port de Lorient-Keromah ne fournit quedes opports de poisson restreints..
La rade de Belle-Ile-etirMer.. ejst garnie dechalutiers au mouillage. Sur "lé Kerolay, le
a été enlevé, mais le jeune homme a été sauvé.
REVUEDESJOURNAUX
LANOUVELLEDOCTRINEDE GUERRE ALLEMANDE
Gringoire publie une longue étu-
de d'un technicien militaire sur la
préparation allemande, dont voici
la conclusion
Une formule de guerrc nouvelle, d'a-bord imprécise, s'est cristallisée dansle cerveau des chefs allemands. L'artil-
lerie lourde ne jouera plus qu'un rôlede second plan, au contraire de ce quis'est passé en 1914, et sera remplacée parde puissantes formations aériennes, ce
qui permettra une attaque foudroyanteet des mouvements très souples et im-
prévus qui atteindront aussi bien la po-pulation civile que l'armée ennemie. Cesmouvements seront effectués, sous la
protection de l'aviation, par des groupesmotorisés dont la puissance de pénétra-tion sera prodigieuse. Point n'est be-
soin, pour réaliser ce concept, de gros-ses masses de manœuvres. Au contraire,quelques divisions motorisées, bien en-
traînées et rompues à ce genre d'of-fensive, appuyées par des avions, sui-vies d'infanterie pour occuper le ter-
rain, y suffiront. Du moins, l'état-ma-
jor allemand le croit.
LA REFORME DE L'ETAT
Candide. l'Observateur
Selon M. Flandin, nos institutionsvieilles doivent se régénérer ou' périr.Selon M. Lebrun, « une immense aspi-ration vers une rénovation politique »s'élève de toutes parts. Oui, mais com-ment régénérera-t-on ? Comment réno-vera-t-on ? Mystère Dès que parait unréformateur aussi pénétré de aspectpour les principes républicains, aussiplein d'égards pour les lois fondamen-tales du régime, disons même aussi ti-mide que M. Doumergue, on l'accused'aspirer non pas à la rénovation, maisà la dictature et on le renvoie à Tour-nefeuille avec une bonne lettre de ca-chet.
Le tirage de la Loterie nationale
La 5e tranche de la Loterie nationale1934 a été tirée, hier soir, avec le céré-monial accoutumé, au Trocadéro. Un pu-blic nombreux emplissait la salle lors-qu'à 20 h. 30 exactement, M. Mouton,conseiller d'Etat, président de la Loterie,annonçait que les opérations allaientcommencer.
Elles prenaient fin une heure et quartplus tard lorsque le speaker eut annoncéque le ne 556.186 gagnait 2.500.000francs.Et les assistants, qui avaient applaudipresque toutes les annonces de lots,s'écoulèrent lentement, comme à regret,tandis que jouait la musique du 46e d'in-fanterie.
LA LIAISONAERIENNE
FRANCE-AMER/QUE DU SUD
Le Santos-Dumont » a traversé
l'Atlantique pour la quatrième fois
L'hydravion quadrimoteur Santos-Du-mont, qui avait quitté Natal à 10 heuresdu matin, le 18 décembre, emportant le151e courrier Amérique du Sud-France,est arrivé à Dakar, hier, à 5 h. 58,ayant accompli dans d'excellentes condi-tions sa quatrième traversée de l'Atlan-
tique-Sud en vingt heures.
Substitution d'une valise contenant
525.000 francs
Venant de Londres à Paris, un An-
glais, M.- I. Himmelspring, constatait,hier soir, en arrivant dans un hôtel,boulevard de Denain, que sa valise avaitété échangée pour une valise absolu-ment identique ne contenant que du
linge neuf alors que dans la sienneétaient enfermés 525.000 francs environ.
La substitution aurait été opérée pen-dant la traversée Newhaven-Dieppe, àbord du Worthing.
L'aviateur Gaté, disparu avec un
camarade dans une tornade, à Dakar
n'aurait été ni noyé en mer
ni massacré en Guinée
Sa femme adresse au garde des
sceaux une demande d'enquête sur
cette double disparition
L'adjudant jchef d'aviation de l'aéro-
nautique de f Afrique-Occidentale fran-
caise Maurice Gâté, en subsistance à
Dakar, a disparu depuis le 30 juin 1933,
dans les conditions à la fois les plus dra-
matiques et les plus mystérieuses, au
sujet desquelles sa femme, demeurant
76. rue Lemercier, à Paris, qui est as-
sistée de Me Le Coq de Kerland, vient
d'adresser au garde des sceaux une
lettre dont voici l'essentielAvec son observateur, le sergent Cons-
tant Brée, l'adjudant-chef Gaté essayait
à Dakar un avion militaire qui disparutdans une tornade. D'après l'enquête of-
ficielie, il se perdit en mer. En réalité,
dit Mme Gâté, on retrouve sa trace en
Guinee portugaise. Mais là, les auto-
rités prétendirent que-, l'avion ayant at-
terri, les indigènes menacèrent les deux
occupants et détruisirent l'appareil au
cours d'une cérémonie fétichiste.Mme Gaté croit que cette version qui
ne correspond pas aux résultats de l'en-
quête personnelle qu'elle a faite dansle pays, a été donnée pour dissimulerla vérité.
C'est pourquoi elle demande que desenquêtes judiciaires et administrativessoient menées pour découvrir les deuxaviateurs disparus.
Mais, dit-elle en terminant sa lettre,comprenant que semblable plainte dé-passe le cadre de la justice français, levous demande de bien vouloir, aprèsavoir saisi les autorités judiciaires etadministratives de notre pays, trans-mettre cette plainte à telles autoritésétrangères que vous jugerez compé-tentes et notamment au président de laSociété des nations.
Le premier Grand prix
du cinéma a été décerné
hier soir à l'Hôtel de Ville
Hier a été décerné, pour la premièrefois, le Grand prix du Cinéma français,offert par la Société d'encouragement àl'art et à l'industrie. Le jury est, on lesait, composé d'éminentes personnalités,comme MM. André Tardieu, Léon Bé-rard, ,le bâtonnier sénateur Fourcade,Mario Roustan, F. Chapsal, Lancien,François Mauriac, André Maurois, An-dré Derain, Georges Contenot, LéonRiotor, etc.
Sept films avaient été retenus An-
gèle, de Marcel Pagnol la Femme idéa-
le, d'André Berthomieu le Grand Jeu,de Jacques Feyder Itto, de Jean Be-
noit-Lévy et Marie Epstein Jeunesse,de Georges Lacombe Marza Chapde-laine, de Julien Duvivier, et Pension
Mimosa, de Jacques Feyder.Trente-six des membres du jury se
sont donc réunis, à l'Hôtel de Ville, dansle salon Jean-Paul Laurens, sous la pré-sidence de M. Georges Contenot, prési-dent du conseil municipal.
Au troisième tour, le Grand prix a
,été attribué à Maria Chapdelaine, par17 voix contre à Itto, 2 à la Femmeidéale et une au. Grarad Jeu.
'Aü premier tour, les voix s'étaientainsi réparties Itto, 12 Maria Chap-de/aine, 10 au deuxième tour, Itto, 15Maria Chapdelaine, 12.
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20--Î2– 34 LE MATIN 5
Lacommissiond'enquêtesurlesaffairesStaviskyaentenduhier
diverstémoins;notammentle filsduconseillerPrinceSUITE DE NOTRE COMPTE RENDE
DE PREMIERE PAGE
Après lui, M. Burckardt, négociant à
Mulhouse, dépose à son tour sur les
conversations tenues le 21 janvier, au
cours d'une partie de chasse.Sur question du président, le témoin
déclare
Je ne connaissais de l'affaire Sta-
visky qate ce que les journaux en pu-bliaient. C'est ainsi que j'avais lu dans
? un journal socialiste de Mulhouse, le
<r Républicain, qu'on avait découvert un,talon de chèque au nom de .A. Tardie.
D. Dans votre conversation avec
M. Charpentier, avez-vous parlé de 300
bitlets ou d'un talon de chèque ?.
R. Je ne puis avoir dit que ce que
j'avais vu dans le journal.
D. Donc vous auriez parlé de ta-
lon de chèque ?On discute la date à laquelle on cesse
de tirer le chevreuil en Alsace. Le 1" fé-vrier, parait-il.
D- Vous souvenez-vous d'un détail
vous perntettant de préciser à quelledate vous avez parlé ?
R. -r- Non.
D. t- yous contestez formellement
que ce soit le 21 janvier ?
R. OUi, car je n'en ai parlé quesur le vu des journaux.
Confrontation
La commission décida alors de con-
fronter M. Burckhardt avec M. Char-
pentier, qui est introduit- de nouveau.
Et ce témoin assure que c'est bien le
âl janvier, que les propos, rapportés
par lui. avaient été tenus par M. Burc-
khardt, car il l'a mentionné sur son
carnet de chasse, avec la mention du
chevreuil tué.
Et comme M. Charpentier affirme à
*jr- nouveau qu'il n'a pas été question de
chèques mais de trois cents billets, tou-chés par M. Tardieu, M. Burckhardtobserva qu'il n'avait pu parler le 21 jan-
ji vier de cette somme puisque le talon
du chèque n'avait pas encore été dé-couvert.
Puis M. Charpentier est amené à dé-clarer qu'il né s'est décidé à révélercette conversation qu'en constatant l'ob-stination avec laquelle Bonny prétendaitn'avoir découvert les talons de chèquesque le 1" mars. Et il ajoute que lorsqueM. Burckhardt lui a parlé des 300 billetsil a eu l'impression d'une révélation sen-
sationnelle, sentiment qu'il a éprouvé denouveau lorsque dans son journal deMulhouse il a lu plus tard l'existenced'un talon de chèques de ce montant.
Et M. Cathala obtient que la commis-'sion se fera communiquer les numérosde ce journal d'Alsace pour y chercherla date à laquelle le témoin a été ren-
seigné par lui sur les talons de' chèques.
M. Raymond Prince
La commission, cette confrontation
terminée, entend ensuite M. Raymond
Prince, le fils du conseiller, qui demande
à exposer certaines idées pouvant con-
tribuer à la découverte de la vérité.
Le témoin affirme ainsi de nouveau
sa conviction que son père a été victime
du plus atroce des crimes, et il assure
n'avoir rien à modifier à sa déclaration
antérieure dans ce sens.
Puis, il rappelle le différend de son
père avec- M. Pressard et il ajoute
Quelques jours après, les choses
changèrent;, Une commission d'enquêteallait être constituée^ ^jrp&père dépo-
cas de conscience qui se posait pour lui.
C'est à ce moment que se place la ques-tion des lettres de M. Pressard elles
ont été vues par M. Caujolle et M. Cau-
ves antérieurement au erilne. Je ne les
ai pas vues, mais notre femme de cha-
bré se souvient d'avoir aperçu sur l'une
d'elles la signature de M. Pressard. A
partir de ce moment là, mon père, qui se
sent sûr de son droit, se répand dans les
couloirs du palais et s'élève contre l'atti-
tude de M, Pressard. Rien ne l'arrêtera
désormais, et c'est à ce -moment qu'il est
assassiné.
Et après avoir relaté les circonstances
du crime et assuré que l'après-midimême M. Chautemps avait lancé la
thèse du suicide, le témoin proteste con-
tre la façon dont l'enquête a été con-
duite, et il déclare notamment
Pourquoi M.. .Ordonneau à-t-il caché
un document capital ?Pourquoi M. Çhéron a-t-it parlé des
innocents, comme si les coupables
étaient connus ?
Cet exposé terminé, et après une
courte suspension, M. Guernut demain-
de des précisions à M. Raymond Prince
sur ses déclarations à un journal du
--•"•"matin, le 11 juillet dernier, et sur sa
visite six jours plus tard à M. Dou-
mergue, déclarations dans lesquelles il
a assuré qu'à l'origine du crime il y
avait deux coupables MM. Pressard
et Chautemps.Et comme M. Guernut lui reproche
de n'avoir pas fait d'abord sa déclara-'" tion au juge d'instruction, M. Raymond
Prince déclare qu'il avait pensé mais
qu'il comptait être interrogé, peu après,
par M. Rabut.Thèse à laquelle le président de la
commission va répliquer ainsi
Nous avons ici un document. Il est
daté du 6 août 1934, c'est-à-dire qu'ilest postérieur à vos déclarations auJour et M. Doumergûe. C'est le pro-cureur de la République de Dijon quiécrit à M le procureur général. Il lui
signale que M. Raymond Prince a faitsavoir à M. Ordonneau qu'il n'avait au-cuue précision fournir sur les faits
50 Feuilleton du MATIN du 20 décembre 1934
MALABAR..
PRINCEROUGEM DORNAC
OOQ* PREMIEREPARTIE
rn L'AIGLE SANS NID
XI. LA CONFESSION D'UN HÉROS (suite)
e Avant de partir pour la Guyane, je confiai ma
fille à Storagian.Vous savez le reste, Tigralet, .et toi aussi Dédé.
Comment ma fille me fut volée et comment on ia
dressa contre moi comment je m'évadai et com-
ment, 'forçat en rupture de ban, je réussis à me
réhabiliter. à venger Irma. et à obtenir enfin
justice, Le reste c'est l'histoire Malabar que tout
le monde connaît (1).
a Vous savez maintenant, mes amis, ce que nul
ne sait au monde, sauf votre président du conseil.
Il fallait que vous soyez au courant pour m'aider
à terminer ma tâche. Vous m'aiderez, n'est-ce pas.
A moins que vous ne jugiez que je n'ai pas suffi-
samment expié.De toute mon âme et de toutes mes forces, ttc
Tigralet. d'une voix vibrante.
v De tout mon cœur, ajouta Dédé.
(1) Voir Malabar.
Droits de reproduction, traduction et toutes adapta.tions réservés pour tous pays. Copyright 1934 byJean Ricard et Charles Dornac.
communiqués par lui à la presse et
qu'il ne désirait pas être entendu à ce
sujet.
Et M. Guernut d'ajouter qu'au lieude critiquer l'œuvre de la justice,M. Prince fils aurait dû payer d'exempleet le saisir de ses déclarations plutôtque d'alerter la justice par le présidentdu conseil après avoir alerté ce dernier
par un journal.Puis le président rappelle que le mi-
nistre de la justice a trouvé madmissi-bles ces procédés et que c'est sur sonordre que le témoin à été entendu re-
gulièrement, et qu'au cours de sa dépo-
sition devant le juge, li a atténué et
corrigé ses déclarations précédentes.
C'était une simple mise au point,rectifie M. Raymond Prince.
Puis, sur question de M. Guernut, le
témoin indique qu'il a l'impression queM. Pressard fut l'instigateur du crime.
et comme le président lui demande de
préciser sa pensée. M. Raymond Prince.
expose
R Dans ma convictiort, c'est une
accusation. Devant le fait que l'on a
toujours essayé d'éluder la question, il
reste- tout de même quelques chose
Et le président d'observer 1
A l'appui d'une accusation, il
faut apporter des preuves ou un com-mencement de preuves C'est pourquoinous avons le devoir de vous demander
des précisions. S'il y a des coupables,il ne faut pas qu'ils échappent s'il
y a des innocents, il ne faut pas ris-
quer de les déshonorer.
Puis M. Guarnut demanda à M.
Prince fils de préciser quelle est, selon
lui, la part de culpabilité de M. Chau-
temps. Mais le témoin va déclarer qu'ildoit se retrancher derrière le secret de
l'instruction, cai il s'agit de pistes ré-centes.
Et la séance est levée et renvoyée à
l'après-midi.O
La séance de l'après-midi
La commission a entendu, l'après-
midi, M. Raucoules, qui, dans un jour-
nal, d'échos, avait dénoncé l'escroqueriede Bàyonne et annoncé, l'escroquerie
probable des bons hongrois. Il ne fit
que passer devant la commission et ne
révéla aucun fait nouveau aux en-
quêteurs.M. Zweifel fut entendu ensuite et
raconta comment le Roumain Smilo-
vici lui fit avoir une place de comptable
auprès de Stavisky. Il prétendit avoir
dénoncé les manœuvres de son patron
et, contrairement au bon sens, avoir
été inquiété alors qu'Alexandre ne l'é-
tait pas.Le témoin ajouta que lorsque Stavis-
ky s'enfuit il alla trouver les inspec-teurs Bonny et Hennett. Un accord
intervint avec ceux-ci pour opérer uneperquisition, Qui resta infructueuse, chez
M' Gaulier. Puis il assura qu'il avaitété « vendu » par les policiers qui, selon
lui. étaient à la solde de l'escroc.
Romagnino serait allé prendre égale-ment chez l'avocat des talons de chè-
ques, afin de les r.rier, et en remercie-ment aurait recouvré la liberté.
Dans la suite de sa déposition, M.
Zweifel mit encore en cause le docteur
Vachet, qu'il accusa d'avoir rédigé des
certificats de complaisance, et NI. An-
dré Hesse, qui aurait produit à la bàrrc
l'un de ces certificats non datés. Par-lant de Me Gaulier, il le qualifia de« Stavisky en robe » et assura que l'es-croc possédait même la clé de l'apparte-ment de l'avocat. Selon lui/ Stërvisky ré'
présentait, en France, le banquier alle-mand Barmatt.
M. Agard, préfet des Vosges, qui futle collaborateur au ministère du travail
de François Albert vint témoigner à
son tour
M. François Albert, dit-il, ne me
parla jaanais d'Alexandre. Un certainmatin à la jin de juillet ou de septem-bre, je ne puis préciser, j'ai reçu un coupde téléphone de M. Hulin qui me deman-
dait de dire à M. François Albert quel'affaire des bons agraires ne semblaittenir et qu'il fallait l'abandonner.
J'ajoute qu'un matin le nainistre a de-mandé à M. Aron « Que savez-vous des
boaas hmagrois ? » Aron a répondu^« Pour moi ça vaut zéro » ét je me
souviens que François Albert a dit« Nous allons tout de même demanderl'avis des ministres des affaires étran-
gères et des finances. » Je ne puis dire
si M. Hulin est intervenu. Je me rap-
pelle aussi qu'il y avait sur le bureau de
M. François Albert un rapport deM. Vinson.
Avant de lever sa seance, la commis-sion entendit encore les policier Cas-
sagne. Decaudin et Cagneux, qui af-firmèrent que l'inspecteur Bonny mena
l'enquête sur l'affaire Stavisky avec un
grand zèle et même une « véritable
passion ».La commission entendra prochaine-
ment à' nouveau M. Raymond Prince.
Aujourd'hui, elle discutera plusieurs
rapports.
Un incident
M. Philippe Henriot a siégé, hier
matin, pour la première fois, à la com-
mission d'enquête.Son entrée fut marquée par un vif
incident, provoqué par M. Jean Zay,député du Loiret, qui interpella son
collègue en ces termes
M. Henriot, dit-il, préférait gardersoar rôle de témoin et d'accusateur. A
présettt qu'il a témoigné et accrisé, levoici juge. C'est affaire entre lui et saconscience.
Il reprochn, en outre, au député dé
Trois heures du matin sonnaient quand le prin-
ce de Pelestar conclut ainsi devant ses auditeurs
émus.
Mes avatars approchent enfin de leur terme.
Je suis redevenu l'homme que j'étais il y a vingt-
huit ans, mais je ne croirai avoir droit au repos
qu'autant que mon pays sera libre, fort et paisible.» Alors, en compagnie de Louisette, s'il me reste
quelques ressources, je voyagerai pour tenter d'ou-
blier et de me faire oublier.
» Et je porterai enfin, ô mes amis, la croix et la
médaille que j'ai payées de mon sang. en défen-
dant le sol de la France. »
Alors, Tigralet et Dédé virent le prince de Pe-
lestar, alias Malabar, ex-Milan Dobritch, ex-Gas-
ton Perrière, ouvrir son portefeuille et en tirer
avec des doigts tremblants une médaille militaire
ternie et une croix de guerre au ruban clouté d'or
et palmé de bronze.
DEUXIEME PARTIE
L'AIGLE VIVANT
Je descend* te champ noir des siècles en ruines
' La Destinée 'P. H. LoysosI
I. TIGRALET SE FACHE
L'intérêt passionné. ,que Tigralet et Dédé pre-naient à la longue narration de Malabar avait
vaincu chez eux la fatigue. Mais le besoin de som-
meil, consécutif à leur longue et difficile marche
à travers la forêt, entre Gosporow et Pelestar,
reprit ses droits dès que les deux compagnonsfurent étendus entre les draps. Quand ils sortirent
d'un sommeil de plomb le lendemain matin, ils
n'eurent que le temps de procéder à leur toilette
avant de se retrouver, à table, devant leur am-
phitryon.
Ils ne devaient ni, ne pouvaient s'attarder à
Pelestar et leur dessein était- de rejoindre Karli-
mesto le jour même. Avec dé bonnes montures
et guidés par l'un des fils de Mikaël jusqu'à la
gare, le projet paraissait réalisable.
Tigralet devait pourtant, avant de quitter le
la Gironde, les tournées de conférence
faites par lui dans le pays.L'incident prit fin sur des interven-
tions de MM. Vallat et Blaisot qui esti-
mèrent que M. Henriot avait été régu-
lièrement désigne par les, bureaux des
groupes, que la Chambre avait validé
cette nomination et qu'aucun reprochene devait lui être adressé.
Une déclaration de M. Camille Chautemps
Aux journalistes qui l'interrogeaient
au Sénat, au sujet de la déposition de
M. Raymond Prince, M. Camille Chau-
temps a fait la déclaration suivante
Je viens, en effet, de lir.e, dans les
les journaux du soir, cette déposition.Je ne veux entamer aucune polémique.Laissez-moi seulement vous dire ma
protestation indignée contre une accu-
sation odieuse et absurde que ne peut
accueillir, quels que soient ses senti-
rnents à mon égard, aucun ttorrtme de
bon sens.
Une déclaration de M. Pressard
Après avoir pris connaissance de la
déposition de M. Raymond Prince de-
vant la commission d'enquête, M. Pres-
sard nous a déclaré
Je proteste avec révolte et indigna-tion contre les allégations éhontées de
M. Rayrnond Prince.Elles ne reposent sur aireun fonde-
ment. Il reconnaît d'ailleurs lui-même,
qu'il n'apporte aucune preuv'e à l'appuide ses accusations calomnieuses.
Ort n'accuse pas sans preuve.Jusqu'ici, j'ai respecté. sa douleur d'or-
phelin mais aujourd'hui que le tempsa fait sora oeuvre, que la commission
d'enquête parlementaire a fait la lu-
mière sur les faits et sur les gens et
a pu établir les véritables responsabili-
tés, il est audacieux de sa part de lan-
cer à la Légère de telles catontnies.
On n'a pas le droit de salir les hon-
tëtes gens.
La mort du conseiller Prince
Mme Vitry d'Avancourtest entendue par M. Rabut
Dijon, 19 décembre. Téiéph. Ma-
tin. Après avoir reçu la visite de
Mme Vitry d'Avancourt, le juge Rabut
n'est certainement pas plus avancé
qu'avant cette audition.
Lorsque le magistrat eut reçu de l'ins-
pecteur Lambert, de la brigade de Saint-
Etienne, une dénonciation concernant
le po:icier révoqué Marfin, de la brigadede Bellegarde, il fit faire une enquête
sur ce dernier. On sait que celui-ci four-
nit des alibis qui furent contrôlées par
la suite. C'est ainsi que le commissaire
Barnaux, de Lyon, eut à entendre Mme
Vitry d'Avancourt, chez, laquelle Marfin
disait s'être rendu le 20 février. Par la
suite, cette dame assura se rappeler
deux visites de Marfin, et c'est pour rec-
tiiier sa première Jéclaralion qu'elle de-
manda à être entendue à nouveau.
Mme Vitry d'Avancourt, âgée de 61
ans, est arrivée au palais de justice vers
14 h 30. Elle fut introduite immédiate-
ment dans le cabinet de M. Rabut.
L'auditien dura plua de .Vux ntu.-es
Lorsqu'elle sortit, Mme Vitry d Anan-
court nous dit
Je connais Marfin depuis très
Longtemps. J'ai tenu à rectifier la dé-
position jaite en août dernier, dans,
laquelle s'était glissée une erreur ma-
térielle de date que je n'ai pu déceler
qu'après coup. J'ai tenu à faire cette
rectification bien que, pour nta part, je
n'y attache qu'une importance tout à
fait relative.
Interrogé ensuite, le juge Rabut s'est
refusé à toute déclaration. Toutefois,
nous avons cru comprendre qu'il n'at-
tachait, lui non p:us, pas une grande
importance à l'audition du témoin.
Les fiches
du docteur Sanlier-Lamarque
Nous avons parlé ensuite au magis-trat des fiches fournies par le docteur
Sanlier-Lamarque à la maison de pro-
duits, pharmaceutiques qui Lemploie,fiches qui, aux dires de certains, se.
raient fausses. Le magistrat nous a sim-
plement dit
C'est un fait à vérifier, je feraisaisir les fiches, mats je ne crois pasque cela apporte uue grande lumière
l'enquête.
AUX HALLES
HAUSSE. Au kilo Dinde, 10 à 15;
vivante, 7,50 à 9,50. Lapin dépouillé, 8,75
à 9,25; du Gâtinais, 9.25 à 9,75; vivant,
5.75 à 6,25. Poulet nantais, 11,50 à 13;
Gâtinais, 11.75 à 13,50; de Touraine, 11,75n 13,50; vivant, 9,50 à 10.50. Poule vivante.
8,50 à q. Cerf, 5 à 7. Biche, 5 à 7. Che-
vreuil, 11 13,50. A la pièce Faisan,18 à 24 Faisane. 14 à 21. Lièvre, 16 à 24.
Au kilo Bar, 10 à 32. Colin, 3' à 12;
décapité, 10 à 14. Lotte, 3 à 8. Mulet, 6 à
15. Raie, 4 à 5,50. Sole française, 17 à 22;
étrangère, 15 à 20. Aux cent kilos
Chou de Bruxelles, 60 à 200.
BAISSE. Au kilo Boeuf, paleron, 2 à
5; bavette, 2 à 5; plates-côtes, 2 à 5; col-
lier, 2 à 4. Porc en demi, 5 à 6,50. Bar-
bue, 7 à 10. Hareng plein, 2 à 2,50. Dau-
rade anglaise, 2 à 7. Maquereau, petit, 5
à 7, Aux cent bottes Barbe de capu-cin, 50 à 70. Aux cent kilos Pissenlit
blanc, de Meaux, 250 à 400; de Pari6, 300à 400; du Nord. 250 à 350. Mâche, 100 à
200. Oseille, 100 à 200. Pomme commune.
10 à 180. Raisin d'Espagne, 300 à 550.
Avec un aigle fauve éployé sur. mon dos
château, s'entretenir encore longuement avec le
Prince Rouge.
Je vous disais hier soir, mon cher hôte, atta-
qua Malabar, que, pour moi, le moment était venu
de déposer mon masque et de respirer sans con-
trainte. J'ai réfléchi. L'impatience est ennemie de
la prudence. Sur l'heure, aucune divulgation publi-
que de la personnalité que je cache si jalousementne doit être faite.
Nous n'avicns aucunement l'intention de ré-
pandre vos paroles sans des instructions formelles
de votre part, observa Tigralet. Ne sommes-nous
pas dans ce pays pour. collaborer avec vous ?
Chers amis. je compte sur vous pour consi-
dérer mes révélations comme strictement confiden-tielles. Je suis heureux de vous les avoir faites,
votre dévouement à l'égard de mon pays et au
mien les rendait utiles. Toutefois, si vous n'étiez
pes venus en cette demeure perdue, je n'eusse point
parlé, peut-être de longtemps. Pour vous, et uni-
quement pour vous, j'ai projeté la lumière sur mon
vrai visage et mon vrai destin.
L'un et l'autre sont depuis longtemps en dehors
des lois humaines. Il leur faut y rester jusqu'à
l'accomplissement de la tàche de la tâche oui
nous est désormais commune. »
Prince, dit gravement Tigralet, nous vous
donnons notre parole de garder, sur ce qui fut
dit ici. un silence absolu. r
Merci.
Et, sans transition, celui que nous ne pouvons
nous résoudre à ne plus appeler Malabar, ajouta
Avant dé nous séparer, Il est indispensable
que nous nous concertions sur notre action immé-
diate, que nous confrontions nos plans, car je sup-
pose. ami Tigralet, que vous n'avez pas manqué
d'en établir un ?
Certes, affirma le policier. Seulement' le plan
que j'avais établi ne pouvait être définitif qu'au-
tant que vous eussiez été, informé de la singulière
situation dans laquelle se trouve Mlle Luisa. C'est
chose faite à présent. Je puis- donc raisonner à
mon aise.
i Si vous décidez de laisser Mlle Luisa dans
l'ignorance de votre résurrection, il adviendra né-
Moeller,transféréà Paris,estécrouéà laSanté
II se voit signifier deux nouvelles
inculpations
Les gendarmes qui avaient pris placedans le train, à Lyon, hier matin, à10 h. 40, pour amener Johannès Lyk-kedal Moeller à Paris, sont arrivés avecleur prisonnier à 15 h. 10, à la garede Lyon. Pensant trouver le Palais deJustice désert, ils se firent conduiretout d'abord en taxi à la Santé. Le di-recteur de la prison refusa de recevoirMoeller qui ne faisait l'objet que d'unmandat d'amener et conseilla à ses
gardiens de le conduire tout de suitedevant M. Peloux, juge d'instruction.Le taxi ressortit donc et gagna le Pa-lais.
Là, Moeller fut-aussitôt introduit dansle cabinet de M. Peloux, ou il ne tar-
dait pas à être rejoint par son défen-
seur, Me Jean Pedro-Paris.Le juge procéda aussitôt à l'interroga-
toire d'identité du financier danois. Illui annonça qu'il transformait son in-
culpation primitive d'infraction aux loissur les sociétés en celle plus grave deconséquences d'escroqueries et d'abus deconfiance.
Il lui signifia également un man-dat de dépôt. M. Peloux annonçait en-Un â Moeller qu'il avait reçu de M.Rousseau également juge d'instructionà Paris, un dossier le concernant. Puisil fit reconduire le prisonnier à la Santésous une nouvelle escorte en lui an-nonçant qu'il l'interrogerait sur le fondsamedi.
Ce que nous dit M' Pedro-Paris
Je ne me suis entretenu avec moncliettt que quelques tnstants, dans lescouloirs de l'instruction, nous déclaraitle défenseur de Moeller, Me Pedro-Paris.J'ai trouvé Moeller très dénritné parson voyage. Il s'est plaint vivement den'avoir pas pu se raser. Il m'a déclaré
qu'il ne comprenait rien de ce qu'on lui
reprochait, qu'il estimait n'avoir com-mis aucun délit.
Il prétend qu'il est victime de la criseet qu'il a mis dans ses affaires. pouressayer de les renflouer, tout ce dont ilpouvait disposer. Moeller a décfaré ques'il était le bandit qu'on veut Iriett dire,il aurait franchi la ./rontière cicpuislongtemps, parce que depuis d-iix anspersonne ne songeait à lui. Ces derniers
temps, il ne vivait que d'emprunt.
Qu'est devenue toute sa fortune ?
M. Robinet, l'expert conzptable,chargé de cette affaire, prétend queMoeller l'a placée dans des banquesétrangères. Jamais mon client ne m'a
parlé de dépôt à l'étranger.
Votre client ne vous a->il pas parléde ses amis politiques ?
Il ne m'e?t a jamais parlé jusqu'iciet vraiment, aujourd'hui, il n'en auraitpas eu le temps, s'il en avait eu le goût.
Moeller est prudent. Il parle fort peu.Cette expresse réserve explique peut-être pourquoi l'expert a mis si long-
temps à élaborer son rapport de 1.200
pages.
L'affaire de la Renaissance sanitaire
Jean-Marie Chipot demeure détenu
La chambre des mises en accusation ainfirmé l'ordonnance de M. Audibert.juge d'instruction, qui avait r.iis en li-berté provisoire sous caution de 150.000francs Jean-Marie Chipot, ancien mairede Cabourg et directeur de la Renais-sance sanitaire,
Le parquet de la Seine avait fait op-position contre l'ordonnance. Chipotétait assisté de vie Maurice Garçon.
La commission des finances
de la Chambrea ajournéles deuxprojets
gouvernementauxen faveur
des théâtres et des cinémas
La commission des finances a exami-né les /projets de loi tendant à modifierles tarifs de l'impôt applicable aux re-cettes des cinémas, instituant diversesmesures relatives au statut général del'industrie cinématographique et tendantà modifier le régime des droits des pau-vres. M. Ernest Lafont a combattu un
projet qui oblige moralement, selon lui,les communes à dégrever les spectaclesd'une partie du droit des pauvres et quiles dépouillait ainsi d'une de leurs sour-ces de recettes. Il a protesté égalementcontre l'institution d'une surtaxe sur lesappareils de T. S. F., protestation ap-puyée par MM: Bonnefous. Denais etMarcombes.
Le rapporteur,général et M. de Las-teyrie ont attiré l'attention sur la gra-vité de la crise que subit l'industriedu spectacle. M. Emile Borel proposal'ajournement du projet. Cet ajourne-ment fut décidé afin de permettre au
gouvernement une nouvelle étude de laréforme du droit des pauvres, comme aété décidé l'ajournement du projet deloi concernant le statut fiscal de l'indus-trie cinématographique pour inviter legouvernement à proposer les mesures né-cessaires à compenser 'les détaxes envi-sagées dans l'industrie du spectacle.
A TRAVERS LES DEPARTEMENTS
[DEScorrespondants PARTICULIERSDOILMATINs]CHER. Saiht-Ambroix. M. Joseph Brun,
29 ans, tombe sur une scie mécanique qui 1mfend le crâne.
LOT. CALVIGNAC.A t50 mètres de Cal-vignac, un rocher, d'un volume de 60 mè-tres cubes, tombe sur la route qui est complè.tement obstruée sur une assez grande longueur.
NORD. Saint-Amamd' On signale l'inquié-tante disparition de Ml:e Henriette Descamps,20 ans.
VOSGES. ~r-_ EPINAL. Mme Eugénie Hatton
28 ans, tombe par la portière d'un train en
marche et succombe.
L'Académiefrançaise
décerné les prix Cognacq
Au cours de :à séance publique an-nuelle de l'Académie française, qui auralieu cet après-midi, seront décernés lesprix Cognacq.
Voici les quatre-vingt-dix dotations de20.000 francs, attribuées à des parentsde nombreux enfants vivants
MM. Borel, à Foreins (Ain), 12 enfantsPainvin, à Chivrep-en-Laonnois (Aisne), 11 en-fants) Melin, à Commentry (Allier), 10 en-tants Noé, à Saint-André-d'Embrun (Hautes-Alpes) 9 enfants Jacomet, au Fugeret(Basses-Alpes), 9 entants Mignone, à Nice9 enfants Laurent, à Saint-Cirgues-en-Mon-tagne (Ardèchel, 12 enfants Canart, à Char-leville (Ardennes). 9 enfants Galay, Saint-Ybars (Ariège), 9 enfants Juffin, à Nogent-sur-Selne '(Aube). 11 enfant* Martinez. àCarcassonne (Aude), 9 enfants Almes, à Saint-Jean-du-Bruel (Aveyron), 11 enfants Chal-verat. à Belfort, 10 ehfants Guiou, à la Val-rabelle. Marseille, 11 enfants Lion, Isigny-sur-Mer (Calvados), 10 enfants Pouget, àAnglards-de-Salers (Cantal). 9 enfants La-maud, au Redour (Charente), 9 enfantsCholtet, à Fompatour 'Charente-Inférieure),11 enfante Dubois, à Feux (Cher). 10 enfantsBartout. à Villemaux (Corrèze), 12 enfantsDel Guidice, à Bonifacio (Corse), 10 enfantsBeuteau, à la Motte-Ternant (Côte-d'Or), 11entants Simon, iL Plounévex-Moëdec (Côtes-du-Nord), 10 enfants Planchât, à Auriat(Creuse), 12 enfants Huot, à Creyssensac(Dordogne), il enfants Gurnot, à Roche-les-Beaupré (Doubs), 11 enfants Vallon à Mon-toison (Drame)-, -10 enfants Cocher, à Aiffrês(Deux-Sèvres), 10 enfants.
MM. Linsart, à Mesnil-sur-1'Estrée (Eure)12 enfants Denis, à Coudray-au-Perche (Eure-èt-Lolr), 10 enfants Le Coz, à Poul-Belec-en-Briec (Finistère), 12 ënfants Teissier, auMartinet, 10 enfants Fôntan, Jegun (Gers)10 enfairts; Bonneau, à Saint-Christoly-de-Blaye (Gironde 11 enfants Cieutat, à Gen-sae-de-Boulngne (Haute-Garonne), 9 enfantsGely, à Clapiers (Hérault), 9 enfants Teillaisà Tramel-en-Combourg (Ille-et-Vilaine), 12 en-fants Richard, à Bourg-de-Liniez findre), 10enfants Barrier, à Savonnières (Indre-et-Loire), 10 enfants Thabarét, à Bellegarde-Poussieu ilsère). 11 enfants; Vallet, à Tara-
vent-Champagnole (Jura), 12 enfants; Duprat,à Lu"xey, quartier de Chantaleuse (Landes). 9entants Epinat, à Esserttnes-en-Chatelneuf(Loire), 12 enfants Deslandes, à Sargê-sur-Braye iLoir-et-Cher), 10 enfants Grangeon,à Polignac (Haute-Loire), 12 enfants Bouhier,à Bouguenais (Loire-Inférieure), 12 enfantsCroze. à Ormes (Loiret), 10 enfants Lavergnc.à Sénaillac de Latronquière ¡Loti, 11 enfantsNoyé, à Bourran ILot-et-Garonne), 9 enfantsGardes, à Marvélols (Lozère), enfantsCombat, & Sainte-Melaine-sur-Aubance (Maine-et-Loire), 11 enfants Lepaysant. à Saint-An-dré-de-Bohon (Manche), 13 enfants Gadret, àEpernay (Marne), enfants Jeannelîe, àAprey (Haute-Marne), 10 enfants Besnier. àla Loge-en-Laigné (Mayenne), Il enfants;Dehan. à Saint^NicoIas-du-Port (Meurthe-et-Moselle), 12 enfants; André, à Pillon (Meuse),10 enfants; Robin, à Penhouët-en-la-Croix-HeMéan (Morbitan), 11 enfants.
MM. Ringenbach, à Ransuevaux (Moselle),12 enfants Potdevin, à Saint-Aubin-les-Forges.'Nièvre), 9 enfants; Degroote, à Loos (Nord).12 enfants Minart, à Bethancourtel (Oise),11 enfants Ramond, à la Rochelle-Cercueil
'Orne), 12 entants Lhermitte, à Grenay (Pas-
de-Calais), 13 enfants; Jacob, ManglieuiPuv-de-Domel, 12 enfants; Carricart. à Do-mezain-Berraute (Basses-Pyrénées), 12 enfants;Mourroux. à Bordères-sur-1'Echez (Hautes-Py-rénées), 11 enfants; Capela, à Prats-le-Sournia
(Pyrénées-Orientales). 9 entants Stengel, àPlobsheim (Bas-Rhin). 12 enfants Hurst, àBitschwiller (Haut-Rhin), 10 enfants Chassi-
znol, à Saint-Vlncent-de-Beins irhône), 9 en-
fants Fort, à Gray (Haute-Saône), 11 en-
fants Tatreaux. à Ou roux-sur-Saône, Saône-et-
Loire), 11 enfants Simonet, à Saint-Michel-
de-Chavaignes'(Sârthe), 14 enfants Le Houel-
leur, à Chambéry. 10 entants; Petitjean, à
Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie). 10 en-
fants De Montravel, 1, rue Vidal-de-la-Blache,à Paris 9 enfants; Talbant. à Fontaine-
en-Hray (Seine-Inférieure), 13 enfents; Sonck.à Lizy-sur-Oarcq (Seine-et-Marne), U enfants
Dayot, à Sèvres (Selne-et-Oise), 10 entants
Auzou, à Buigny-les-Gamaches (Somme). 12 en-
fants Planques; à Aiguefonde (Tarn). 9 en-
fants Cazeneuve. à Lemouzy (Tarn-et-Ga-
ronne), 9 enfants Lezy, à Toulon, 9 enfants
Jouve, à Carpentras (Vaucluse). 11 enfants;
Fortin, à Grosbreuil (Vendée).' 13 enfants
Thampigny. à Ingra.ndes (Vienne). 10 enfants
nnvid à Pagnac iHaute-Vienne), .10 enfants
Triboulot, à Anglemont (Vosges). 9 enfants
Llary, à Fouronnes (Yonne). 10 enfants.
Fondations destinées aux actes
de vertu
L'Académie a également décerné de nombreux
prix destinés à récompenser des actes de vertu,
notamment Prix Davi'.lier (Institut), 16.000
francs, à l'Association Champlonnet, M. Guil-
;et, 14, rue Georgee-Agutte, à Paris (18'), et
un prix de 10.000 francs à l'Association des
ieunes économes, 159. rue de l'Université. à
Paris.
Prix Niobé (12.000 francs), à la Tutélaire,
379. rue de Vaugirard. à Paris
Prix Honoré-de-Sussy deux prix de 10.000
francs, à l'Abri, 175. boulevard Saint-Germain,
à Paris, et au Denier des veuves des gens de
lettres, M. rue du Faubourg-Saint-Jstcques, à
Paris .également
Prix Verrière (10.000 francs), à la Société
des missions africaines de LyonPrix Garnier-Lestamy (4.000 francs), à Mgr
Gendreau, vicaire apostolique de Hanoi.
CHEMINS DE FER DE L'ETAT
Pour la première fois
le Père Noël va prendre le train
apportant à vos parents ou amis le ca-
deau inédit d'un voyage que vous pou-vez désormais leur oilrir.
Dans toutes les gares du réseau de
l'Etat, il vous suffira de verser le prixd'un billet (simple ou aller et retour)
pour telle destination de votre choixsur ce réseau il vous sera délivré un« bon » que vous ferez parvenir à la
personne à laquelle vous voulez être
agréable. Sur présentation de ce « bonà la gare de départ, cette personne re-
cevra, sans bourse délier, un billet de
chemin de fer pour la destination quevous avez fixée.
A ceux qui vous sont chers, faites la
surprise de les réunir à votre foyer pen-dant ces joyeuses fêtes de Noël. Au jourde l'an, en outre, Gffrez-leur un voyage
qu'ils pourront reporter à leur gré. à labelle saison
cessairement, inéluctablement ceci votre HIIe,guidée par Pelz, par Grabowitz et, peut-être indi-rectement, par Soùravine, recherchera et trouveraceux qui passent pour vos assassins Marthew,'Anton, Volcano et leurs « frères Elle envisageracontre eux de mortelles représailles.
» De ce fait, elle affaiblira, décimera le partiet, par conséquent, agira contre vous.
J'ai pensé à cela, répondit le prince, maisj'ai pensé aussi que Luisa ne pouvant combattresans Pelz, Grabowitz et peut-être Souravine. commevous le dites fort justement, n'agira pas. Car cestrois hommes s'opposeront à ses menées pour l'ex-cellente raison qu'ils ont un intérêt majeur, quoiquesuscité par des motifs différents, à entretenir l'agi-tation, donc, à ménager les agitateurs. jusqu'àune certaine date ou jusqu'à un certain point
Si Mlle Luisa s'en tient alors à ses seulsmoyens ?
Je ne suis pas inquiet des initiatives qu'ellepourrait prendre ainsi. Seule, livrée à elle-même, lamalheureuse enfant manquerait absolument d'ex-périence.
Prince, faites-vous suffisamment la part duhasard dans ce cas ?
Lapart du hasard ?
Oui, Votre fille se résolvant à agir seule enprésence de la mauvaise volonté inavouée et de lacarence de ses soi-disant protecteurs. Je m'expli-que. Elle ne sera pas longue à savoir, si elle nele sait déjà, que les hommes à atteindre sont desconspirateurs. Les dénoncer, miner leur entreprise.constituerait déjà un joli début de vengeance. QueMlle Luisa réussisse à approcher un familier de lareine, lui livrer des noms, et nos amis se trouventaussitôt dans 'une situation critique. Ou bien ilsen sont réduits à la fuite, ou bien il leur faut en-tamer la lutte sans la différer d'une heure. Or,ils ne sont pas prêts, les engins blindés ne sont
pas montés. Excusez-moi d'insister, prince, matsil me semble que.
Votre raisonnement est judicieux, mon cher
Tigralet, et nous aurions grand tort de négligercette face du problème. Si nous décidons en prin-
r
LA TOUX
quelle que soit son origine
est toujours soulagée
par l'emploi des
PASTILLES VALDA
produit antiseptique incomparable
contre Rhumes, Rhumes de Cerveau,
Laryngites- récentes ou invétérées,
Maux de Gorge, Bronchites, Grippe,
Asthme, Emphysème, etc..
Mais exigez bien les
i VÉRITABLESVALDAivendues seulement en boîtes
portantle nom
VALDA>
Le Sénat en a finï hier 4
avec la discussion des budgets
de dépenses
En adoptant ceux des travaux
publics, de l'intérieur, de la marine
marchande, des P.T.T.
et de la caisse nationale d'épargne
Le Sénat en a terminé hier avec les
budgets de dépenses.Il examina d'abord le budget des
travaux publics sur lequel M. Milan
regretta les réductions opérées sur les
crédits destinés à certains travaux pourles routes, canaux et ports, et insista
particulièrement sur l'organisation du
tourisme en France.M. Valadier demanda comment on
comptait résoudre la question du défi-
cit des chemins de fer et MM. Cabart-
Danneville, Schrameck, Néron et Mau-
ger présentèrent diverses observations.
Le ministre des travaux publics, M.j
Henri Roy, défendit les chemins de fer
de l'accusation, trop souvent foimulee,
de s'être installés dans le déficit.
Nous n'avons pas le droit, dit-il,
d'accabler les réseaux, en leur repro-
chant leur déficit ,si nous prétendons,
pour des intérêts particuliers, accroître
encore ce déficit.
Le retour du pays à la santé écono-
mique et une heureuse coordination des
transports auront seuls raison du défi-
cit des chemins de fer.Pour les travaux. M. Roy approuva
M. Milan et ajouta qu'il faudrait trou-
ver un moyen pour exécuter le pro-
gramme d'aménagement et d'élargisse-ment de nôtre réseau routier. Quant au
tourisme, dans la mesure des poSsihili-tés financières, il accroîtrait la propa-
gande et réorganiserait la Maison de
France.Les chapitres furent votés ensuite
sans opposition notable. *«;
L'intérieur
M. Paul-Boncour'tmvrit le débat surle budget de l'intérieur en déplorantl'insécurité des campagnes et en rap-pelant les cambriolages répétés qui ont
eu lieu en Touraine, ces temps derniers,dans plusieurs châteaux historiques
MM. Henry Merlin et Fouilloux réels.-mèrent l'aide de la gendarmerie pourle contrôle exercé par les maires surla question des étrangers
Après quelques observations de M.Schrameck, le ministre de l'intérieur,M. Marcel Régnier, réoondit qu'il s'ef-forcerait de faire lace aux diversestâches qui incombent à la police avecle personnel et les crédits dont il dits-pose.
L'après-midi, M. de Courtois avantfait porter de 20 millions à 6.500.000francs (chiffres de la Chambre) lessubventions pour les départements, leschapitres de l'intérieur furent adoptéssans encombre.
La marine marchande T
et les P.T.T.
Le Sénat passa ensuite à la marinemarchande dont le rapporteur, M. Cha- rrabot, montra la détresse actuelle. j
Il souhaita en particulier une en-tente entre les compagnies de naviga-tion qui se font une concurrence dé-sastreuse et inutile. c
Après lui, M. Rio. s'inquiéta du pro- c
blème des constructions de navires et s
de l'armement de la flotte frigorifique.r
M. William Bertrand, ministre de lamarine marchande, fit alors connaître
qu'il cherchait à réaliser l'entente entreles compagnies de navigation et qu'ils'efforçait de rationaliser les construc- b
cipe d'aviser ma fille de mon existence avant queson ignorance devienne grosse de conséquences.doit-il s'ensuivre qu'il nous faut l'instruiredélai ? Je voudrais auparavant m'efforcer decouvrir les motifs pour lesquels Grabowitz lui aextorqué l'engagement de contracter mariage aveocette triste fripouille de Pelz. ,“>
» Je vous le signalais hier, mon cher Tigralet.Dès l'instant où Luisa me saura vivant, son res-sentiment s'éteindra. Quelque soin qu'elle prenne à,donner le change. Pelz et surtout son diaboliquemaître s'apercevront vite d'un revirement dansson attitude. Comment réagirait alors Grabowitz
Impossible de le prévoir. Mais il changerait sesbatteries à coup sûr. Et ce sont ces batteries-là
que j'ai besoin de connaître.
Pourquoi von Grabowitz veut-il marierLuisa à Otto Pelz ? Me croyant mort, il ne peut'
pourtant plus songer, comme autrefois, à se servir
de ma fille pour me combattre. Qu'en pensez-vous,mon cher Tigralet ?
Je me suis interrogé sur cette intention- <ae"»>
von Grabowitz, prince, et je n'ai pu, cela se:conçoit, découvrir une réponse absolument satis-
faisante. Le damné docteur entend-il introduireintimement Mlle Luisa dans la conjuration afin~ as
lui faire jouer un rôle à sa façdn quand l'émeute
grondera ? Cela se peut. Les patriotes dravéliens,les vrais, savent que vous étiez des leurs. Je parleau passé en disant « vous étiez parce que je me
place du point de vue de Grabowitz. Celui-ci
fait tout à coup aviser lesdits patriotes de votre
mort et leur apprend que vous avez laissé une fille.
Pour peu qu'elle y soit disposée, cette fille du Prince
Rouge ralliera immédiatement des partisans car
elle bénéficiera, dans une certaine mesure, de l'in-
fluence et du prestige de son père.
s. Soumise aux décisions de Grabowitz par les
liens qui l'uniraient à Pelz, elle ne serait plus
que l'instrument inconscient des deux hommes est
jouerait dans la révolution le rôle qu'il leur plairait
de.lui souffler.
x Voilà vraiment, prince, la seule hypothèse lo-
gigue qui me vienne à l'esprit.
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L A
:ions Quant à la flotte' frigorifique, ell&»)Sest en ce moment suffisante pourjesoins. . 'p
On vota, sans difficulté, les chapitres:vinsi que ceux des P.T.T., après que»,.1. Mandel eut annoncé qu'il engagerait'année prochaine, 700 jeunes gens reçustu concours du surnuméranat. --™™
L'adoption du budget de la Caisseîationale d'épargne marqua la clôturelu budget de dépenses. •'-
Le Sénat s'ajourna alors à ce matin-t 10 h. 30, pour la discussion de la loile finances et des chapitres réservés des-iépenses, au sujet desquels la commis-lion des finances a entendu, hier aprèsanidi, les ministres intéressés
Nominations au Conseil d'Elat ff
Sont nommes auditeurs au Conseild'Etat4M. Debré. de Tinguy du Pouët et Racine. A,
(A suivre.),
LE MATIN •20–12 34"
LEp NOUVEAUX SPECTACLES
THEATRE MICHEL. Les Amants
terribles, comédie en trois actes de
Mvt; Noël Coward, adaptée par
NESClaude-André Puget et Mme Vir-
Be M. Noël Coward le public pari-
sien~à' entendu, précédemment, Week-
End «fr Quand on déraille. Mais alors
que adaptateurs de ces deux comé-
dies Xô&aient conservé, ou à peu près,le lièiéû 'action choisi par l'auteur an-
glais^ M. Claude-André Puget et Mme
Virgixta Vernon ont francisé les person-
nage&-&e Private Lives et les font évo-
luer sur la Côte d'Azur et à Paris. Il
n'en -résulte aucun inconvénient, les
enfants, pardon, les amants terribles
dont -il -s'agit, pouvant être de tous les
Da'iteJet Annette ont divorcé. Daniel
se remarie avec Lucie et Annette avec
Victar°JSrâce au hasard, dieu des poli-
ciers-s£ des dramaturges; les deux cou-
pies, au premier jour de leur seconde
lune de miel, descendent dans le même
palace,' occupent des appartements mi-
toyens ouvrant sur la même terrasse.
Or, chacun des quatre est de caractère
jaloux et prodigieusement irritable. Da-
niel sfi~disputè avec Lucie, Victor avec
Annèttè, après quoi Daniel et Annette se
retrouvent. Furieux l'un et l'autre, con-
tre leur conjoint, ils s'enfuient ensemble
et reprennent, à Paris, la vie commune.
Victor M Lucie ne demeurent pas en
resterais avant de s'unir, il leur faut
se libérer, lui, d'Annette, elle,de Daniel.
Ceuxî£ en sont déjà à reprendre leurs
anciennes habitudes, c'est-à-dire à s'in:
jurief,à se battre. Victor et Lucie les
rejoignent, mais la contagion les gagne.
Le parallélisme des deux couples sera
désormais absolu.Cette, pièce, sans commencement ni
fin, ne~déplaira pas à nos concitoyens.
Elle est-vive, gaie et suffisamment repo-
sante'Au gré de chacun, il est possiblede lut "prêter une profondeur et même
une signification en rapport avec la dis-
position: du moment. Un dialogue par-
ticulièrement alerte et fleuri de fantai-
sie entretient l'intérêt, un peu mince,
en vérité, -que dégagent les jeux, les ris
et les emportements de ces déux cou-
ples élégamment théoriques et qui com-
prennent, en somme, l'amour à leur fa-
çon:On pensera certainement que l'inter-
prétaïion né laisse rien à désirer quandon saura qu'ellé est confiée à MM. An-
dré Luguet, Jean Wall, Mmes SuzyPrim et Suzet Maïs.
THEATRE DE LA PORTE-SAINT-
MÀRTJN. Le Petit Faust, opéra
bouffe en 3 actes et 5 tableaux de
Hector Crémieux et Adolphe Jaime.
Scènes additionnelles de M. Mouézy-
Eon. Musique de Hervé.
C'est un opéra bouffe unique dans son
genre que celui-là et qui me semble être,au théâtre,- l'expression de la joie exu-
¥Tante. Et comme, mécréants que
nous sommes, nous nous divertissons de
BOUCOT ET DRANEM
la fureur vengeresse qui, à l'époque de
la création, jeta la critique à la gorge t
des iconoclastes Crémieux, Jaime et t
Hervé.a
Marguerite confiée à Faust, vieux 1
maître d'école, par son frère Valentin 1
qui part en guerre. Marguerite, élève
dissipée et perverse, s'enfuyant de la c
classe. Fàust se lançant à sa poursuite t
après que Méphisto lui a rendu vinqtans. Leur -rencontre au bal public. Faust s
enlevant la blonde enfant dans un fia- t
cre après avoir tué Valentin. Le spectre s
du frère entrainant les amants au fond f
â'uri'erifér où l'on goûte tous les plaisirs
défendus sur terre. Sans compter les 1
à-côtés désopilants que M. Mouézy-Eona rajeunis et augmentés d'un tableau
qui modijie le dénouement en montant
Fau^t et Marguerite mariés, ce qui leur
tient lieu de purgatoire. Après quoi, ils
descendent aux enfers où Valentin. Ias
du parlais vient les rejoindre.Sous l'attentive direction de M. Albert
Chantrier au pupitre, valses, polleas,danses de f'épeque de la création alter-
nent avec des couplets, des romances,
des dumet trios de pure parodie et quel-
qués pages de plus haute tenue telles que
l'air des quatre saisons. Une fièvre de
gaité déborde du plateau, secoue la
salle, déchaîne son enthousiasme. La sa-
tire musicale du choeur des soldats et
de la kermesse conserve son esprit, sa
verve- et l'on n'éprouve qu'un regretne plus voir le tameux cancan d'autre-
fois-souligner l'Hymne Satan.Comme d'ordinaire. M. Maurice
Lehmann a réalisé une fastueuse mise
en seène. Du fantastique de l'action il
a tiré les effets conorument burlesqueset restitué à la pièce par des décors et
des costwnes cocasses ce qu'elle doit à
la caricatvre.Toutes* fantaisies et folies étant re-
commandées aux interprètes, ceux-ciprofitent royalement de l'aubaine. Aussi
'bien se représenterait-on Boucot en
Faust,-et Dranem en Valentin qu'on (n'imaginerait pas leur drôlerie. Mme
Fanély Revoit est un délideui Mépicisto 1devikx et de ligne. Mme Simone Lencret
présenté une Marquerite malicieuse,désinvolte et singulièrement aguichante.M. Edmond Castel fait une pittoresque
compoçitiqn. Quant à la distributionsecondaire, aux ensembles vocaux et
chorégraphiques, ils sont parfaits.
THEATRE DU PALAIS-ROYAL.
La Dame de Vittel, pièce en trois
acte», de MM. Roger-Ferdinand et
Georges Dolley. t
Nous avons eu la demoiselle de Ma-mers. :Voici la dame de Vittel. Ces deux
sympathiques personnes ne se ressem-
blent pas plus que la formule des au-teurs qui leur donnèrent la lumière de
la rampe. mais elles n'auront eu qu'unmême objectif divertir le public. Elles
pourront se vanter. l'une et l'autre, d'a-voir touché le but.
1 le'. sujet de la pièce de MM. Roger-Ferdinand et Georges Dolley est peucompliqué. Il ménage cependant de trèsamusantes situations. Grâce au complai-sant docteur Cornillon (M. Paul Fai-vre) le ménage Bourselet se trouve sé-
paré durant les vacances, la belle Hen-
MARIE GALANTE
pièce nouvelle de M. JACQUES DEVAL
Musique de M. KURT-WEILLLa location est ouverte pour SAMEDI et pour le REVEILLON
LE NOUVEAUTESTAMENTi
Iflft
DE SACHA GUITRYa f\r\
100 AU THEATRE de la MADELEINE eLA LOCATION POUR LE REVEILLON EST OUVERTE
riette Bourselet (Mme Edmonde Guy)se voyant dirigée sur Vichy, tandis queJean Bourselet (M. Duvallès) se rend à
Vittel. Ceci sur la demande de Jean
Bourselet qui entend conquérir les fa-veurs de Madeleine Fidoux (Mme Chris-tiane Delyne) dont le mari (M. Guy
Rapp) tenant hôtel dans la station, vos-
gienne, recherche la société de la très
facile Colibri -(Mine Andrée Daneira).Pour mieux parvenir à ses fins, Bour-
selet débarque à Vittel en grand deuilet fait accroire à Madeleine que sa fem-
me a péri dans un accident d'auto.
Mais précisément, Henriette, qui étaitéclairée sur la fidélité de. son mari.déserté Vichy pour rejoindre à Vittel le
jeune José Gonin (M. André Bervil).Elle ne tarde: pas à connaître le stra-
tagème macabre dont use Bourselet
pour la tromper et elle se commande
aussitôt des voiles de veuve.Il faut qu'au dénouement chacun
pardonne à sa chacune, que les couplessoient réconciliés et que tout le mondesoit d'accord. Ce sera d'ailleurs la be-
sogne de Cornillon. Nécessairement pourparvenir à ce louable but, les chemins
EDMONDEGUY DUVALLES
se font tortueux. Mais l'imagination desauteurs en agrémente les multiples dé-tours. Elle invente des rencontres dé-
lectables, de savants quiproquos, des
scènes d'un comique indescriptible le
tout de très bonne facture et aménagéavec talent. L'action, bourrée d'épiso-
des, est rapide. Vives et spirituelles son-
nent les répliques. On revoit les désha-billés galants, le grand lit où cinq per-sonnages prennent place. La gauloiserieabonde mais reste de bonne compagnie.La précieuse gaieté de tradition chez
M. Gustave Quinsoh demeure entière.Le rire sain et réconfortant retentit
du cintre au parterre. Que l'on est loin
de la pluie, de l'hiver, des soucis, desscandalesMme Edmonde Guy fait de brillants
débuts dans la comédie-légère, en jouantun rôle qui convient excellemment àses moyens dramatiques ët à ses dons
plastiques, en vérité fort intéressants,les premiers comme les seconds. M.Duvallès n'a qu'à paraître pour être
vigoureusement applaudi il est un sibon acteur du genre. D'ailleurs, la trou-
pe entière joue avec un entrain et unesûreté irrésistibles qui se renforçant,d'une homogénéité complète, et je doisciter parmi les interprètes que je n'ai
pas nommés Mmes Luce Fabiolè, An-drée. Champeaux, Andrée Doria, Mar-celle Duval, MM. Charles Legoux etClaude Marty.
Jean Prudhomme.
THEATRE DE DIX FRANCS. En
vitesse, revue en un acte de M.
Jean de Letraz, musique de M. Fran-
çois Loreton..
Dans notre temps de vitesse folle oùles impressions, les sentiments, les-idées
passent à une allure vertigineuse, la pe-tite revue En vitesse, que représente le
théâtre de Dix-Francs, s'efforce de fixer.au ralenti, quelques images prises au
hasard de la vie et des éphémérides de
L'année Voici Nanouk et son pôleNord. Monsieur Durand. bijoutier, et ses
clients, Casimir, ou le militaire dé-
brouillard, etc.
Ces images ne sont guère déplai-santes certaines nous sont même
trop familières qu'importe 1 La
scène du quartier. où loge l'infanteriefera toujours rire, et c'est tout ce quedemande l'aimable spectateur, qui entra'ici dans l'espoir de se divertir
Le tour de chant qui précède la re-
vue est excellent. MM. Jean Maugier,
MAURICE ROSTAND
Raymond Bour, Geo Pip, Petit, Fernand
Dally, le dessinateur Georges Bastia et
M. Maurice -Rostand dans son tour de
poésie, font assaut d'esprit, de gaieté et
de sentiment.Citons enfin les interprètes féminines
de la revue Mmes Benviste Lab, Si-
mone Lambert, Lydia Florès et Mina
Rosane.FRED ORTHYS.
AVANTMARIE GALANTE
Le Théâtre de Paris, où Tovaritch a
fait la très brillante carrière que l'on
sait, va représenter une nouvelle piècede M. Jacques Deval tirée d'un de
ses romans les plus en vogue Marie
GalanteCette comédie sera une adaptation
très fidèle de l'oeuvre initiale, puisque
i C'EST SAMEDIQUE M. LEONVOLTERRAPRESENTERA
LE NOUVEAU LIDOPLAGE
DE LA PISCINE, LE HAMMAM,L'APERITIF COCKTAIL,LE DÉJEUNER,10 h. du MATIN LE THE DANSANT,SES ORCHESTRESet ses ATTRACTIONS.LES DINERSAUTOUR
A DE LA CASCADELUMINEUSEet enfin LES SOUPERS DANCINGSavec les NAÏADESL'AUBE SES ATTRACTIONSSENSATIONNELLESET SES ORCHESTRESREPUTES
ON PEUT RETENIR SA TABLE pour SAMEDI et pour LE REVEILLON
c'est M. Jacques Deval qui s'en est char-gé. Elle* se passera dans un monde trèspittoresque auquel la scène saura don-ner un relief particulier. Des élémentsdivers s'y mêlent et la formule de MarieGalante sera nouvelle dans l'œuvre dra-matique déjà si abondante de l'auteur deTovaritch. Une des curiosités de la piècesera: l'entrée ou:la rentrée surles planches de deux -vedettes de l'écran,Florelle et Inkijinoff, le fameux artisterusso-mongol.
Les autres rô:es seront joués par MM.Alcover, Serge Nadaud, Joë Alex, etc.
Une partition importante de l'auteurmusical de l'Opéra de quat'sous com-mentera l'œuvre et c'est M. André Le-faur, le créateur de Tovaritch, qui amis en scène Marie Galante.
TES REPETITIONSGENERALES DE CE SOIR,
lJ Au Théâtre DE LA Mïçbodière, à 9 heures,Do, Mi, Sol. Do, pièce en 3"actes de M. PaulGéraldy.
Au Théâtre FONTAINE(à bureaux ouverts),9 h. 15, Bonnyments, revue nouvelle de JeanBastia.
J"A PREMIERE ET LA REPRISE D'AUJOUR-J D'HUI.
A LA Lu»e-Rousse, à 9 heures, la Beoue lou-toque, de Pierre Dac..Au THÉATRE DE LA RENAISSANCE,à 2 h. 45,
première ce théâtre de l'Ecole des contri-buables, comédie en.3 3 actes de MM. Louis Ver-néuil et Geor,ges Berr.
TH.NATIONAL DE L'ODEON. A partir de
.1- samedi prochain 22 décembre et pendanttoute la période des fêtes de Noël et du Jour,de l'an, matinée et soirée tous les jours.
A U GYMNASE. Aujourd'hui, à 2 h. 45,matinée d'Espoir, l'œuvre triomphale deM. Henry Bernstein, Interprétée par VictorFrancen, Renée Devillers,. Ga-brielle Dorziat,Claude Dauphin.
-pTE-ST-MARTIN. AuJ., à. 2, h.. 40, matinée.1. pop. à prix réduits le Petit Faust, lacélèbre opérette d'Hervé, av. Dranem et Boucot,Sim. Lencret et Fanély Revoil. L4à 24 francs).
GATTE.Aujourd'hui, matinée Coups de
roulis. (Places de 4 à 25 francs).
PALAIS-ROYAL, Oe soir, à 9 h., réceptiondu service de seconde de la Dame de Vittel.I: n'y a pas de matinée aujourd'hui jeudi.
AU TH. SARAH-BERNHARDT. Après legala des maires de France Que-le présidentde la République honora de sa présencela soirée du réveillon de Sapha s'annoncecomme une autre magnifique représentationavec Cécile Sorel, Lucien Roz&nberg et RobertVidalin. Matinées les 22, 23, 24 et 25 décem-bre (Noël).
rpHEATRE MOGADOR. Rappelons qu'àl'occasion des fêtes de Noël et du nouvel
an. des matinées de Mandrin seront, donnéesdimanche 23, lundi 24, mardi. 25" jeudi 27.dimanche 30, lundi 31 décembre, mardimercredi 2 et jeudi 3 janvier, à 2 h. 30. Tousles soins à 8 h. 30. '
U THEATRE MICHEL, à partir d'aujour-d'hui les représentations commenceront
à 9 h. 15, mais le spectacle sera néanmoinsterminé à minuit moins dix ••
AU THEATRE DE L'ŒUVRE, ce soir, cen-.i\. tdème représentation de Une femme libre.
AU TRIANON-LYRIQUK Aujourd'hui, à2 h. 30, matinée de le Comte de Luxem-
bourg et en soirée relâche pour répétitionsdo les Jolies Viennoises.
lETHEATRE DES ARTS et les comédiens
J associés qui interprètent tous les soirsCrépuscule du théâtre, le chef-d'oeuvre deH.-R. Lenormand, ont décidé d'offrir aux artis-tes des théâtres de Paris une matinée excep-tlonnelie, le jeudi 27 décembre. Les placespourront être retirées la veille aU théâtre desArts de 3 à 4 heures.
riïHEATRE DES NOUVEAUTES. Ce soir, à1 8 h. 30, répétition des couturières de
Vacances, opérette de MM. Henri Duvernois,André Barde et Maurice Yvain.
CAPUCINES Le Coup du Crochet. LouezMAIS OUI Le Coup du Crochet aux CapucinesCAPUCINES Opé. 64-36.Le Coup du Crochet.
PETIT-MONDE (Sarah-Bernliardt). Auj., ià 2 h. 30, Bécassine aux bains de mer.
T>lENFAISANCE. L'arbre de Noël des en-1) fants d'artistes aura lieu le mardi 25 dé-cembre. à 2 heures, dans les grands salonsde la rive gauche, 99, rue d'Alésia, à Paris 114'),métro Alésia, avec matinée récréative, goûter,concours de danses et chant pour les petits.
Parents et amis des artistes envoyezdes jouets ou friandises ou votre obole ausiège social de 1'oeuvre Noël des artistes(fondation Lyjo), 4, villa Ornano, Paris (18').Téléphone Marcadet 16-49.
A U THEATRE DE PONT-AUX-DAMES. Di-J\ manche prochain en matinée. à 2 h. 45, letriomphal succès de Marigny l'Ecole descontribuables, de Louis Verneuil et GeorgesBerr, avec une brillante distribution, La loca-tion est .ouverte au n" 2 Couilly, maison deretraite de Pont-aux-Dames. et au siège del'association, 19, av. de l'Opéra. (Opéra 52-001.
LUBDU FAUBOURG. Oe soir, salle des
c Société savantes, 8, rue Danton, 8 h. 30,le magistrat Marignan, conseiller à la caur,contre l'ancien ministre Chéron sur Pourquoije combats M. Chéron Et débat sui Leministère Flandin et la situation financièreavec le sénateur René Héry, les députés Jeande Nadaillac, Charles Guernier, Henri Olerc, etc.
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DEUX DAMES et UN VALET
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TTNIVERSITE ANNALES, salle Gaveau. Au-
U Jourd'hui, à 2 h. 45 précises, répété à5 heures, gala de musique Fêtes et joies deNoël. Souvenirs d'enfance, par M. Henry Bor-
deaux. de l'Académie française. Noëls chantés
par Mme Féraldy, de l'Opéra, le Jazz enfantinde la Boite à Joujoux.
MUSIC-HALLS ET CABARETS
lE REVEILLON DU CASINO DE PARIS avec
1 Parade de France sera incontestablementle plus gai et le plus d'actualité. Location
ouverte (Trinité 26-22).
AUXDEUX-ANES.Cesoirdernièreduspectacleactuel'.
Demain soir, vendredi, première, à bureaux
ouverts, du nouveau et sensationnel spectacle.On loue pour le réveillon. Marcadet 10-26.
PARISIENSEN QUETE de « bon humour »,
X allea voir 1934 1 On aura tout vu,la
triomphale revue de Barde et Saint-Granier à
l'Humour de Paris, 42, rue Fontaine. Il est
prudent de louer et notamment pour le réveil-
lon à Pigalle 85-85.
que la nouoelle revue des
FOLIES-BERGERE
a coûté 2.117.000 francs ?
qu'elle est interprétée par
Marguerite Pierry, Edith Méra,
Betty Spell; MM. Randall,Spadaro
Jean Sablon, Orbal, Rogers, La
Visirova et le danseur Froman ?
qu'un fauteuil ne coûte que 50 fr.
à l'orchestre, 16 fr. au balcon,?
qu'il y a matinée samedi et
dimanche ?
que la location est ouverte pour
le Réveillon ?
A. B.
11, bd Poissonnière
NOËL-NOËL
dans son tour de chant
et 10 vedettes
T. les jours matinée
L UNE ROUSSE
Ce soir première à bureaux ouverts
de la revu.
loufoquede P I ERRE DAC
avec MOUSSIACLAUDINE SAXE, ODETTE CŒURMARTELIER et les CHANSONNIERS
et des evansons nouvelles de
MICHEL, P. DACSARVIL,BRADI.AY,JACOBBRY, BOUR, CATHY, ZIM
et du célèbre
RENÉ DORIN
ALCAZAR
MATINEE à 3 heures
ALIBERT
et sa brillante troupe marseillaisedans
l'Opérette-Revue
Zou le Midi Bouge
Spectacle gai
FAUTEUILS 10, 15, 20 francs
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de la Porte des Ternes. M- Maillot
QUINZAINEDE GALA
A PARTIR HU ii DECEMBRE
2 représentations par jour2
Matinée à 2 h. Soirée à S h. 30
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Louez Tél. Galvani 51-74
PROGRAMME D'AUJOURD'HUI
Opéra. Relâche. Demain Sigurd.
Opéra-Comique. 8.15. les Noces de Figaro.
Français. 2. Blanchette, le Médecin malgré lui;
8.30, les Honnêtes femmes, le Monde où l'on
s'ennuie. Demain les Cloches de Port Royal,Britannicus.
Odéon. 2.15, les Fausses confidences. le Légataireuniversel 8.30, Pile ou face.
Th. Populaire. 2.15 Britannicus,Ambassadeurs. 9., Miss Ba.
Arts. 8.45, Crépuscule du théâtre.
Atelier. 8.45. Rosalinde.
Athénée. 8.45, Tessa.
Bouffes-Parisiens. 2.45, 8.45, Toi c'est moi.
Capucines (Tél. Opéra 64-36). Relâche.
Châtelet. Relâche.Comédie Ch.-Elysées. Relâche
Déjazet. 9.. Cinq millions dans un lit.Folles-Wagram. 9., Miss Cocktaih
G.-Lyrique. 2.30,8.40. Coups roulis (Aquistapece)Gobelins. 8.30, Si j'étais roi.
Au secours
L'hiver attaque dur, il lance contrevos bronches pluie, froid, brouillard.Défendez-vous contre leurs atteintesavec le Sirop Akker, l'ami des bronchesle bon pectoral qui jugule la toux en 48heures, fait cesser les suffocations dela bronchite et les angoisses de l'asthme.Voici ce qu'écrit M. de B., rue Al-fred-Roll à Paris « Chaque année, audébut de l'hiver, j'ai une rechute debronchite que j'ai toujours la plusgrande peine à guérir. Cette fois le SiropAkker m'a débarrassée sans effort, sans
douleurs, des effets pénibles de l'op-pression ». Plus de 100.000 témoignagesde ce genre attestent l'efficacité du Si-
rop Akker qui tient parfois du miracle.Les propriétés particulières lénifianteset antispasmodiques du Sirop Akker fontcesser la 'toux dès les premières cuil-lerées, tempèrent la douleur et l'inflam-
mation, rendent à la respiration saprofondeur et son silence. C'est, au diredes médecins, un nouveau remède à effet« dynamique », instantané, sans fatiguerpourtant ni l'estomac ni le cour. Com-posé de sucs de plantes uniquement, ilest le meilleur remède pour les vieillardset les enfants qui le prennent par plai-sir. Ttes Phies le flacon 11 francs 20.
CEQUI ATTEND
L'ARTHRITIQUE
Beaucoup de souffrance,
et incapacité de travailler.
MVallée, à la Haye-Descartes, écrit:
• Toutes mes articulations, coudes,genoux, épaulés étaient très douloureusesmes mains et mes pieds déformés et enflés.Seul le Gandol m'a complètement soulagé.Ayant essavé beaucoup de traitements, je
peux conseiller les cachets Gandol à tousles rhumatisants. C'est parce qu'il arrêtela surproduction de l'acide urique que l'an-
tirhumatismal. Gandol réussit là où tousles autres traitements ont échoué. Il calme
la douleur, décongestionne les articulationset facilite le travail des reins., Faites votrecure de dix jours pour 12 fr. 75. On trouvele Gandol dans toutes les pharmacies.
Gd-Guigl. 3.,9., Dans zone rouge.Celle qui revint
Gymnase. 8.45, Espoir de M. Bernstein.
Madeleine. 9.15. Nouveau testament (S.Guitry).
Marigny. 9.15, la Créole (Joséphine Baker).
Mathurins (Cie Pitoëff). 8., Sainte Jeanne.
Michel. 9.15, le Amants terribles
Michodière. 9., Répétition générale.
Mogador. 2.30 8.30. Mandrin.
Montparnasse. 9., Prospèr.Nouveautés. 8,30, Répétition des couturières.
Nouvelle-Comédie (75.r.Martyrs). 8.45, l'Eté.
Œuvre. 9., Une femme libre.
Palais-Royal. 9., la Dame de Vittel
Petit Monde (Sarah-Bernardt). 2.30, Bécassine.
Porte-Saint-Martin. 2.40, 8.40, le Petit Faust.
Renaissance. 2.45, 9 h. l'Ecole des contribuables
St-Georges. 9., l'Age de Juliette (P. Bernard).Sarah-Betnhardt. 8.45, Sapho.Théâtre de Paris. Relâche.
Trianon-Lyrique. Relâche.Variétés. 8.45 la Revue de Rlp
A.B.C. (bd Pois.). 3.,9., Noël-Noël et 10 vedettes.
Alcazar. 3.. 9., Nouv. opér. rev. av. Alibert.
Bobino. 9., X. Y. Z., Tramel, Dorin Colline.
Casino de Paris. 2.30, 8.30, Parade de France.
Empire. Dorin, Colline, Cavalier Lafleur.
Européen. M.S. G. Plateau. Vagabonds parisiens.
Fol.-Berg. 8.30; Femmes en folie, rev. nouv.
Fontaine (14, r. Fontaine) 9. 15, Bonnyments,
Mayol. 8.45. Nu 34 revue à ad spectacle.
Brummel (23,r.Thérèse). Esth, Lekain et Valiès.
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VERS UN REFROIDISSEMENT'
Décembre a été jusqu'ici extraordünairèntent doux, parfois même printa-nier, par ses minima nocturnes commepar ses maxima diurnes, sans aucune ;v-journée froide. Avec la douceur detempérature, le caractère dominant deses trois premières semaines est la
tpluviosité.
Or, à cette date du 19 déeembre; veillede la pleine lune, un changement detemps se prépare. Une hausse baroné-trique, importante et rapide, va de- .Htruire dans' les vingt-quatre heures lecentre cyclonique d'Irlande, ce généra-teur de vents S.-O., très doux, sur nos :>régions. Le minimum se trouvera lesur la nier du Nord et les vents passeront au N.-O. forts et rafraîchis surla Manclae et Bretagne, gagnant aers
Des ondées, oui aes giboulées vos-sibles, avéc léger refroidissement, dontrien ne permet de préciser la durée;éphémère ou stable. Toutefois, le solstWce d'hiver est là. '•
Gabriel Guilbert,directeur des services météorologique»
du « Matin ».. '• "•-
Prévisions pour toute la France
Le temps qu'il a fait les 18-19 décembre
Maxima du 18 décembre 12° Paris-Saint- >Maur, Beauvais, Argentan, le Havre, Tours,Chàteauroux, -Bourges, le Puy, Marseille; 136Cherbourg, Rennes, Brest, Lorient, Angers, Poi-tiers, AngouléMe, Bordeaux, sète, Nimes; 140
Rochefort, Nice; 15" Toulouse, Antibes;Biarritz; 17° AjacciO; 11° Chartres, Calais;10u Valenciennes, Reims; 9° Metz, Nancy, Bel-fort, Dijon; 7° Strasbourg.
Minima du 18 au 19 7- à Paris-Saint-Maur,Orléans, Beauvais, Calais, Valenciennes, Tour»
Angoulème, Châteauroux, Bordeaux, Toulouse; 18° Argentan,, Rennes, Angers, Sète, Ajaccio90 le Havre, Cherbourg, Nantes, Brest, Nies;10° Perpignan; 11° Lorient, Biarritz; 6° Stras-.bourg, Belfort, Besançon, Reims, Bourges, Cler-
mont;, 5° Metz, Nancy, Poitiers, Lyon, Nîmes;»
Dijon; 2" le Puy.Pluies des 24 heures à 7 heurea le 19 3 m/m
à Paris-Saint-Maur, Beauvais, Nancy. Dijon,
Rochefort; 4 m/m Abbeville, Tours Biarritz,Marseille; 5 m/m Metz, Rennes, Châteauroux,
Bourges, Toulouse, Nimes; 6 m/m Orléans
Calais, "Reims, Ajaccio;' 7 m/m Brest; 9 m /.m
Poitiers, Bordeaux, Lyon: 10 m/m Sète; 11 min¡
Angouléme; 14 m/m Pau; 17 m/ni Cherbourg;,
2 m/m Chartres, Strasbourg, Argentan, Nantea, T.
Lorient; Aneers, le'Pùy", Perpignan, Nice; 1 mini
le Havre, Ajaccio.Le temps au matin, du 19 Pluies éparses, • >
en diverses régions.
-20 -r- 12–34! LE MATIN 7 s
MARCHÉ DE PARISOn a assisté aujourd'hui en cours de séance
à un revirement très favorable de la tendance.En effet, les premiers cours avaient encoreporte trace du malaise qui régnait la veille,
puis quelques achats de bonne, origine s'étautmanifestés sur les rentes, il sembla brus-
quement' qu'un' air plus vil circulait autour• des groupes et de fait la plupart des valeurs
français à revenu variable ne tardaient pas àemboîter le pas aux valeurs à revenu fixe.L'amélioration ainsi esquissée se poursuivaitencore vers la clôture qui avait lieu dans l'en-semble au plus haut niveau de la journée.Les làrges majorités. recueillies par le gouver-nement devant les Chambres et la perspec-tive du vote imminent de la loi de finances ra-
mènent l'attention sur les projets des pouvoirs•feiublics relatifs à l'abaissement du loyer-de
'argeht. On a l'impression que dès les premiers.
jours- de l'année qui vient, des mesures éner-
niques seront adoptées dans ce sens et en pré-vision de cette éventualité la spéculation paraitdevoir s'intéresser à nouveau & nos fonds na-
ktlônaux. Ajoutons que l'amélioration de l'action
t Citroën qui avait été precédemment l'objetd'attaques particulièrement vives a contribuépour sa part à rasséréner l'ambiance. Quantaux valeurs internationales, elles n'ont varié
que -dans d'étroites limites, l'arbitrage tantavec Londres qu'avec Bruxelles demeurantencore sur la réserve.
Parmi nos rentes, le 3 0/0 se retrouve a 76,20le 4 0/0 1917 à 83.75 ( + 0.35) ;4e 4
1918 à 83,80 (+0,40) le 5 0/0 1920 à 112.05le 4 1/2 0/0 A à 90.60 1+0.40) le
4 1/2'0/0 B à 88,85 (+0.35). Aux banques, la
Banque de France est inchangée à 10.000 leCrédit Foncier se redresse à 3.650 après3.580 la Banque de Paris passe de 875 à 897le Crédit Lyonnais de 1.670 à 1.685 le CréditCommercial de 564 à Aux transports, leNerd termine (+131. Métallurgiqueseoutenues l'action Citroën s'inscrit à 87 (+6);)es Tréfileries du Havre à 354 i + 13). Au groupede l'électricité, la Distribution a été particulié-rement en vedette à 1.140 la CompagnieGénérale d'Electricité s'inscrit à 1.175la Lyonnais* des Eaux à 2.000 le Litto-rail Méditerranéen à 675 I+111; l'Union d'Elec-tricité à 622 t+20). Aux produits chimiques,Péchiney s'attribue 19 francs Rhône-Poulenc. 23 francs à 792 Saint-Oobain, 29francs à 971 Kuhlmann, 9 francs à 493. Char-bonnages assez animés, surtout Lens à 275(+H>; Vicoigne à 433 (+11) Courrières à 222
J(+8I.Aux valeurs diverses, les Caoutchoucs d'Indo-
fchine s'enlèvent de 206 à 214 Pathé. capital, de•51 à 53,50.
Parmi les Internationales, le Suez est Indécis» < â 18.625 (–15). La Central Mining s'avance à
1.525 (+4). de même le Rio Tinto à 1 030(+5i et la Royal Dutch à 1.358 (+61; le Fon-cier d'Egypte à 2.300 (+30).
Au comptant, l'Energie électrique du Sud-Ouest passe de 1.321 à 1.335.
En coulisse. la De Beers consolide ses progrèsde la veille. Mines d'or calmes. Caoutchoucs enlégère avance. Phosphates très fermes. Quel-ques demandes sur le Katanga.
Bourse de Paris du Décembre 1934VALEURSSE NÉGOCIANTA TERME
Cours Il Cours Il 1 Cours
EN BASQUE MainRoof 254 50i555 443..
1404% OU 83 40 22 j5
8:J 40 376
5%1933,1002. 1004 le Nickel.le.
B Si..2S3
72
H71
5051 3825
44 il 9 il
224 226121 128
BanqueNation
Neuve 510
63 1020..2M 2J 25 23 50
Lorraine
VALEURS SE' NÉGOCIANT AU COMPTANT
PARQUER iKK 906..JumI••«»..[0.-L.| 333..:«« ÇtargaortRéagispart. KKI 117i4BonsTr-ésorî^1126MO 540..Sod-lumiere 245..2.V)DinagonesMaritimes.2î 27.. 4yl12,i.™1\(m-« P*"»"" 1W' !'«•• «nèraleaeNa.igaton.“«.. 49..
IMllÛ 268.. 268OtlWtow-1.000dollars LaSoie,-t Omnibus165.. 765.. 1l94-1«é5 281
Crédit,National1919..Gaztï^- ^A:: j 1l10 g:: g;
S$j»n»nr1923..53550 GazdePans 385 JM.. ltawilMmMtoNltoll| 4iHI..-j 1928 5% 927..9286%hiih1923 Acieneslonjwj
v |Pie?19M. 54J.. M,cheville(>V,»n.)387.. 311..I ^«'$,ï «30 4A-
P.T.TS.%U21 4D3 Parii-OirtrtM.-BOii..WKj,. CO!oi«alnl'M.. l'ycltt? 82Î ?-n,*k°4mi-- |A1»t'deCM!t'«""»••™>~*ls" CimMUL t Z 1^4$
Etat&%1919 «to de FrancetU4 30PelletetchansonTunis3%1»9î dela Loire482 | Bon«larché 1173210% 519..516..
• %193Ï..»M..sot Dire. 4ftx lin u
Algérien3%1902 373 Jeumont 2bu PapeteriesdeFrance » "J* Mo••S^9
i,ur,™ Oenait-Awin AirLiquidepart1450..1465..w1931-32 ?3..Italien3 10650icrj aunes. ?5.. Bergougnan.
PoloEnei 1%1927 Freaç.dejlléU Oanlop 505.. H«« H 1008..
VilleTokloo Béthun» ç GénéraleduMaroc m 50Union-Vie CharbonnagesduTonki. Çommer"del'Ouestafric.141..135..la:JMS2 SÔ 318SociétéMarseillaise. Commentrj-FoorehambaultCongoBrandsLaça • 192..g M ;<£••Mb..CréditFoncierd'Algérie.. 5b4 Amche. 1260128j "«", "ï^ 2'^•••;••• C 'S 3 'n8Banquedel'Indochfne.2195 2190 Annn654.. fô5 Oanut»SmAdriatique. ? 9W3 us..
Cheminsde1ertunisiens.. 4iO Maries., Panamaobligationstortfôfe. 468" 465" *»uil" 2yW Ç.iroHéliopoli,(di«.).845.J80OuestCapital omniumd'AIoérie-Tunisie.«10BonsS 1934UWfri 9S* ProvidenceBelge5525
^^E^|-£.:H,did «••«•• ^igi:: r SJfa:420
EI.LoireotCentr, 278.. ekkal1 V m W7-- 0. 1.W t CommueIniochme.«u 211EneroieIndustrielleKK50102..françaisedesPétrolesCOS..nI;Midi5 1921A ,a 1 ,U Sumatr,Mp|U,s-0
Forceet LumièreKO.,m «. th. Méi.Ujii»830..830Nord 5 1921A. Brésil S> 1914Fore. Vienne2762 et; Wi-Ssirte-Thérén568.. »%1933A.«S s;K.. K0Daco. m, VMHjyraised'EneroieElectf Soieartificielle 0ue»t3%anc368 310.. !>• i. 2»Je;ntr»led'lodnstrie£lMti'.KarcheviUe.Oaguia Part HéracléeGuS5..|U)25
LES FAILLITES
Jugements du 18 décembre
RECTIFICATIF
D'un jugement rendu par le tribunal decommerce da la Seine séant b, Parla le 30 no.vembre il a été extrait ce qui suit
Le tribunal dit que le Jugement du 27 octo-bre 1934 déclaratif de la faillite du sieur Mau-rica LYON, exploitant un fonds de commercede modea 4 Paris, 39, rue Notre-D»me-de-Lo-rette, s'applique a Maurice LYON, exploitantun fonds de commerce de modes à Paru, 39.rue Notre-Dame-de-Lorette, y demeurant, avecsuccursale J3. avenue Marceau, à Drancy i Sei-ne), dit que ce Jugement vaudra rectificationet complément en ce sens tant du jugementprécité que des actes qui ont pu en être la«utte.
BALDIT frires, société à responsabilité llml-tep liquidation), au capital de 300.000
ayant eu pour objet l'exploitation d'un
Clôture de la deuxième séance
dU marché officiel
Tendance calme, mais soutenue.Métropolitain 1.161 »
Young 350 »
Foncier Egyptien 2.300 »
Canadian Pacifie 181 50
Central Mining »
Geduld 701
Rio Tinto 1.030 »
Royal Dutch 1/10' 1.359 »
Droits de souscription
AU PARQUET. Négociations jusqu'au
19 décembre, Distrib. Electricité, 670, 684,
22 décembre, Montecatim, 31,25 Applicat.
Industrielles, néant 29 décembre, Transatlan-
tique, ord., 9, 8,50 parts, 1,50 31 janvier 1935,
Electricité de Caen, 45, 46 Gaz et Eaux, 360.
EN COULISSE. Négociations jusqu'au
39 décembre 1934, East Rand Propriétary,186/185; 28 février 1935, l'Epar-
gne, 192,50.
Le volume des échanges
Les échanges ont été plus importants sur
un certain nombre de titres. On a traité
608.878 francs de 3 0/0 perpétuel contre
162.620 francs de 4 0/0 1917 contre
56.045 332.701 francs de 4 0/0 1918 contre
187.383 2.622.726 francs de 4 D12 0/0 1932
contre 1.512 Banque de Paris
contre 942 1.062 Crédit Lyonnais contre 708
2.430 Distribution contre 1.259 711 Kuhlmann
contre 358 Péchiney contre 696 Air
Liquide contre 290 518 Banque du Mexiquecontre 316 829 Royal Dutch contre 350. Les
affaires ont été plus calmes sur l'Union Pari-
sienne, le Suez, Rhône Poulenc, Canadian Pa-
cific, le Rio Tinto. On a traité 15.089 CitroéD
contre 17.707.
COURS DES CHANGES
Clôture. Cours traités h. 30.
Londrès, 74,81; New-York, 15,135; Belgique,354,75; Espagne. Hollande, 1.024,50; Ita·
lie, 129,70; Norvège, 377: Pologne, 286.25; Pra-
gue, 63,40; Suède. Suisse, 490,875.
MARCHÉS ETRANGERS
LONDRESLes dispositions générales demeurent assez
satisfaisantes, mais l'activité fait toujoursdéfaut. Pourtant, quelques titres industrielslocaux sont animés et fermes. Les fonds anglaissont calmes. Les mines métalliques,, les minesd'or et les caoutchoucs sont bien tenus. P6troles Plus résistants.
Fonds d'Etats (calmes) Consolidé 2 1/290 5;8 4 0/0, 118 1/2 Français 3 0/0, 25 5/8 •4 1/2 0/0. 30 1/4 4 0/0 28 Argentin4 0/0 Brésil 1889. 18 Chine4 1/2 0/0. 103 Egypte unifiée, 106 Em.prunt Young 5 1/2 0/0, 48 Italien 3 1/2 0/0,35 1/2 Japon 4 0/0 69 1/4 Portugais
fonds de commerce de tannerie corrolerle avecsiège au Kremlin-Bicêtre iSeine). 125, avenuede Fontainebleau (Juge M. Crivelli; syndicM. Germain).
Justin-Edmond V1AUD, ayant exploité unfonds de commerce de' couleurs-vernis quincail-lerie Il Maisons-Alfort iSeinel, 164, avenue Gam-betta, y demeurant (juge M. Bataille; syndicNI. Omnesl.
c SANITUERME t, société Il responsabilltélimitée au capital de ?00.000 francs, ayant pourobjet la fabrication et la vente d'appareilssanitaires et d'hydrothérapie avec siège socialIl Paris, rue des. Patriarches i5') <JugeM. Dioie; syndic M. Pissavyi.
Nicolas SADOWSKl, exploitant un fonds decommerce d alimentation sis à Boulogne-Billan-court (Seine), 22, rue Traversiere (juge M.
Vormijs-Bernot; syndlo M. Omnes).Dame Marie BOERl, épouse se disant sépa-
rée de biens de GUIDETTI LANDINl, exploi-tant un fonds de commerce d'alimentation ¡ILnéraln à Paris, ci-devant, 27, rue Buzenval,actuellement 9. avenue Talllebourg. j demeu-rant «Juge M. Lehideux: syndic M. Lenoir).
Dame BRANET, ayant exploité un fonds de
3 0/0. 74 3/4 Russe 1906, 1 Russe 1909,Espagne extérieure 4 0/0. Turc
1/2 0/0, 4 3/8.Valeurs américaines (calmes) Atchison Com-
mon, 54 1/2 Canadian Paciflc, 11 5/16 Union
Pacific, 108 American Tel and Tel, 107General Motors, 31 1/2 U.S. Steel, 37 1/4.
Valeurs anglaises (calmes) Banque d'Angle-terre, 381 1/2 London Midland Scottish,Great Western, 51 Impérial Tobacco. 139/3British Celanese, 11/ Courteulds, 46t4 1/2 Imperial Chemical, 36/6; Unilever, 23/;Vickers, 10/.
Mines (calmes) Chartered, 20/9 East
Rand, 48/6 General Mining, 70/ Goldflelds,69/ 4 1/2 Randmines, 138/9 Sub Nigel, 11 3/4;De Beers, 4 1/2 Jagersfontein, 0 7/8 RioTinto, 13 3/4 Tharsis, 60/.
Pétrolifères (lourdes) Anglo Persian, 40/7 1/2 Mexican Eagle, 5/ 10 1/2 Royal Dutch,
Shell, 2 3/16.Caoutchoucs (lourds) Malacca, 25/ 7 1/2
Rubber Trust, 29 1/8 Sennah Rubber. 23/9.Changes sur Paris, 74 84 New-York,
494 31 Belgique. 21 10 Berlin, 12 29 Es-pagne, 36 09 Hollande, 73 02 Italie, 57 75Suisse, 152 Rio sur Londres, 39/32 Bue-nos-Aires sur Londres, 27.
Métaux précieux argent comptant, 24 1/16argent 2 mois, 24 3/16; or, 140/ 9 1/2.
BERLIN
La tendance est beaucoup plus satisfaisantel'ouverture et de bons progrès sont enregis-
trés dans la plupart des compartimentes, Cetteorientation favorable se maintient jusqu'enclôture.
NEW- YORK
Cours Coursprécédent du Jour
Call Money 1- 1Cables Transfers «K 404 50Cnange sur Parla vue. 6B1Atdhison Topeka 54 •/ 52
Oanadian Pacific il 3/8 il 1/8New-York Central 2' •/• 20 1/2Union Pacifie. 106 1 /SAllied Chemical 131 1/2American Can T. W' 1/2 106 3/4American SmeltingAmerlcan Tel and Tel 107) 3/4American Tobacco « A ». 80 3/4 80 1/2Anaconda Copper 111/4 10 3/4Bethlehem Steel 30 3/8 2H 1/2Conzolidated Gas 22 1/2 20
Coty 5 3/4Dupont de Nemours 93 1/2Electric Bond and Share.. 7 518General Electric. 18 1/2 19 1/4General Motors. 311/8 30 7/8Kennecott Oopper 16 7/8 16 1/2Montgomery Ward 28 3/4 28 1/8Radio Corporation 5 1/8 47/8Royal Dutch 2J1/8 29 1/8Shell 20 112Standard Oil of N. Jersey. 41 .1 41 1/8U.S. Steel Common 37 1/2Utah Copper 481/4Westinghouse Electric. 33 3/4Nombre de titres traités.. 820-000
commerce d'épicerie & Paris, 62, rue Pernety,et actuellement sans domicile connu IJugeM. Lehideux; syndic M. Bellenger).
Dtte TIIEVX, fabricant de produits capillai-res, demeurant & Bois-Colombes (Seine), 8, ruePierre-Joigneaux tJuge M. Bataille syndicM. Pissavy).
SOCIETE R.I.B., société & responsabilité limi-tée, au capital de 1.000.000 de francs, ayant eupour objet l'exploitation d'un fonds de com-merce pour la construction de machines debureau, dénommées R.I.B avec siège à Paris,14, rue Corvisart ijuge M, Vormu6-Bernotsyndic M. Prévost).
ETABLISSEMENTS FLORYDA société à res-ponsabilité limitée, au capital de 50.000 francs,ayant pour objet la fabrication et la vente depantoufles, chaussons et chaussures de toutesSftpeces, avec siège social d Montreuil-sous-Bois(Seine). 121, boulevard de la Boisslère (jugeM. Lehideux syndic M. Maugerl.
Maurice MUSSEAU, exerçant, sous le nom dec HOLIDAY s, le commerce de fabricant dephonographes', à la Garenne (Seine), 11, rueHaut«-de-Bezons, y demeurant -(Juge M. Adlersyndic i M. Desbans
Vie commerciale
BOURSE DE COMMERCE DE PARIS
Tableau des congés pour 1935
1" janvier, jour de l'an, 3 jours du diman-
che 30 décembre au mardi 1" janvier lnclus28 mars, ml-caréme, 1 jour; 19. 20, 21 et 22
ivrii, Pâques, 4 jours du vendredi 19 au lundi22 avril inclus 30 mal, Ascension, 1 jour 8, 9
et 10 juin, Pentecôte, 3 jours du samedi 8
au lundi 10 inclus; 13, 14, 15 et 16 juillet,fête nationale, 4 jours du samedi 13 au mardi16 Inclus; 15, 16, 17 et 18 août, Assomption,4 jours du jeudi 15 au dimanche 18 inclus
2 et 3 novembre, Toussaint, 3 jours duvendredi 1" au dimanche 3 inclus: 10 et 11 no-
vembre, fête de la Victoire, 2 jours du di-manche 10 au lundi 11 inclus; 24 et 25 décem-
bre, Noël. 2 jours du mardi 24 au mercredi25 Inclus; en 1936, 1" et 2 janvier, jour de
l'an, 2 jours du mercredi 1" au jeudi 2 in-
clus.îl n'y aura pas de cote les samedis des mois
d'avril, mal, juin, juillet, août et septembre,sauf les samedis 29 juin et 31 août (derniers
jours ouvrables du mois).
Bourse de commerce de Parisdu 19 décembre
En sucres, tendance ferme, bonne demande,cours en hausse de 1,50 à 2 francs.
Blés incotés.Avoines tendance soutenue, cours en hausse
de 0,50 à 1 franc.BLES, Disponible icote officielle), 112
toutes époques, Incoté.FARINE FLEUR. Incotée.Farine de consommation cote officieuse de
la farine établie par la chambre syndicale de
l'industrie meunière parisienne, 180.
SEIGLES. Incotés.
AVOINES. Disponible (cote officielle). 49;
décembre, 45,50 payé; janvier, 47 payé; février,
48,25 payé; 3 de janvier, 48-48,25; 3 de février.
48,75-49,25; 3 de mars. 49.75 payé; 3 d'avril,
50.50-51; 3 de mai. 51.50 payé.ORGE. De brasserie Incotée.
SUCRES. Décembre. 181,50 payé; janvier,
183-183,50 payés; 3 de janvier, 184-184,50; 3 de
février, 1H5.50 payé; 3 de mars, payés.Cote officielle (courtiers assermentés), 180-
181.50,ALCOOLS LIBRES tendance calme. Cou-
rant. 332,50 payé; prochain. 337,50 payé; 3 de
janvier, 340-345; février, 342,50 payé; 3 dé fé-
vrier, 347.50 payé; 3 de mars. 352,50-355; 3
d'avril, 357,50-362,50; 3 de mal, 365 payé.HUILES. De lin et de colza Incotées.SUIFS, Cours officiel du suif Indigène nu
1/2 franco-Paris, 115 contre 115 la semaine
passée.Cours commercial du suif en branches au ren-
dement de 70 0/0 frais de fonte en moins, 80,50contre 80,50 mercredi dernier.
RIZ et brisures incotés.CAOUTCHOUCS. Crêpes first latex et
feuilles fumées gaufrées décembre, 4,80 vend.;janvier. 4,90 vend.; 3 de janvier, février,4,80-4,95; 3 d'avril, 5,25 nom.; mal, 5,15 ach.;3 de juillet. 5,35 ach.; août. 5.35-5,45.
Halle aux blésBlés affaires à peu près nulle! la meune-
rie ne traite que Lour ses besoins Indispensa-bles. Avoines tendance lourde, offres assezsuivies trouvant difficilement leur contre-partie.Orges tendance faible.; les offres dominent.Son» tendance calme, cours sans changement.
On cote très approximativement aux 100 kilosdépart
BLES. Nouveaux, 110 reportés, 131.50.SEIGLES Bretagne. manquent Beauce.
Loiret. Sologne, Loir-et-Cher, 57-58 Champa-gne,
SARRASINS. Bretagne, 56 Limousin. 59.AVOINES, Grises Beauce, Eure, Brie.
42-43. Grises hiver Poitou. Centre.Beauce, Picardie, 45-46. Bigarrées Bretagne,42-43. Grises, Bretagne 45-46 jaunes et blan-ches, Ligowo. 45-46 Noires, du Centre,43-43,50.
ORGES. De brasserie Beauce. 61,50-62G&tinais, 63 Sarthe-Mayenne, Cham-pagne, 59,50.
ESCOURGEONS. Bonnes qualités Beauce,Oise, Aisne, Champagne, 57.
MAIS, Disp. Indochine. 56 le Havre, 54Dunkerque. Maroc, nouvelle récolte, 57.50 Dun-kerque.
SONS. Disp. immédiat, ordinaire,belles qualités, 42-45.
Marché des InnocentsPOMMES DE TERRE. Les affaires ont été
très calmes et les achats ne se font qu'aufur et a mesure des besoins. Cours sans grandchangement.
En commerce on cote approximativement aux100 kilos départ
Royale d'Orléans, 60. Hénaut, Loiret, 85. Sau-cisse rouge, Bretagne, grosse, triée, toutevenante, 35. Saucisse du Loiret, 55 Maine-et-Loire, 42. Fin de siècle, Bretagne. 36. Beajvais-de la Sarthe. 19 Mayenne, 18-19. WolthmannSeine-et-Oise, 22. Es'terling du Nord, 50-52 Loi-!-et, 48. Royal Kidney Marne, 41. Etoile duNord, Loiret, 48. Early Sa:the. 48. Ronde jaune.Bretagne, 25. Sarthe, 26 Mayenne. 25 Loiret,30. Rosa de la Marne, 55 Ardennes ou Meuse,5C-52 Loiret, 50 Côtes-du-Nord, 50-52 Mor-bihan, 50.
Marché aux fourrages de la Chapelle
¡Cote allicieuse)
Paille de bfé 1" qualité, 150; 2', 130 à 140:3', 115 125. Paille de seigle 1" quai.. 150;2', 130 à 140; 3', 115 Paille d'avoine1" quai., 155; 2', 135 145; 3', 120 à 130.Foin 1" quai., 325; 2', 295 à 315: 3', 265 à290. Luzerne 1" quai., 325; 2', 295 à 315;3'. 285 à 285, Regain: I" quai., 325; 2', 295à 315; 3', 265 à 285.
Le tout rendu dans Paris au domicile del'acheteur, frais de camionnage et droits com-pris. par cent bottes de cinq kilos, savoir25 francs pour fourrages secs. 12. fr. 40 pourla paille. Cours inchangés Tendance fermepour .les pailles. Tendance soutenue poui lesfourrages. •
Pailles et fourragesCotes officielles des pailles et fourrages à la
bourse de commerce de Paris.Paille de blé 1" qualité. 125 A 130; 2'. 110
115; 3', 105 à 110. Paille d'avoine 1" qual.,135 à 140; Il. 120 à 125; 3', 115 à 120. Paille
de seigle à usage industriel 11« quai.. 180 à200; 2', 140 à 160; 3'. 100 à 110. Foin il-quai., 305 à 310; 2', 250 à 290; 3', 250 à 280.Luzerne 1" coupe 1" quai., 300 à 305: 2', 250à 280; 31, 230 à 270. Regain de iuzerne1" quai.. 290 à 295; 2', 260 à 280; 3', 240 à 250.
Les 100 bottes réglées à 5 kilos rendues fran-co de camionnage et d'octroi, au domicile del'acheteur dans Paris.
Paille de seigle litière- qualité unique,
Paris métaux précieux*
En lingot 1.000/1.000 le kilo
ARGENT achat. 255; vente, 310.OR achat, vente, 17.500,PLATINE achat, 14.500; vente. 20.000.
Cours du Havre
LE HAVRE, 19 décembre, Clôture.Cotons tendance soutenue ventes, 2.550balles. Décembre, 261 janvier, 259 février
mars, avril, mal, 255 juin,juillet, 254 août, septembre, 252
octobre. 252 novembre, 252.Calés tendance calme; ventes, 250 sacs
Décembre,»151,75; Janvier, 151,75; février,mars, 153.25; avril, 153.25; mal, 153,25; Juin153,75; juillet, 154; août, 154; septembre, 154,50;octobre, novembre, incotés.
Marché des laines
ROUBAIX, 19 décembre. Laines • ten-dance calme; ventes, 120.000 kilos. Décembre,16,40; janvier, 16,30; février, mars.avril, 16,60; mal, 16,70; juin, 16.80; juillet,16,80; août, septembre. 17; octobre, 17,10novembre, 17,10.
TOURCOING, 19 décembre. Laines ten-dance calme, ventes, 112.500 kilos. Décem-bre, 16,40; janvier, février. mars,16,70; avril. 16,70; mai, juin, 13,90; juil-let, août, 17; septembre, 17; octobre,17,10; novembre, 17,20.
Graines et huilesMARSEI1LE, 19 décembre, Ouverture,
Huilesaraehtdea à fabrique. Les 100 kilos
logées tùts à rendre, tare nette comptant sansescompte, rend- chez l'acheteur diaponible,192,50-205.
Huiles de coprahs. Les 100 kilos logées fûtsà rendre, tare nette comptant sans escompte,rendus chez l'acheteur disponible, 130.
Huiles de palmistes. Les 100 kilos, logéesfûts il rendre, tare nette comptant sans es-compte, rendus chez l'acheteur disponible,lncotê; huile de palme blanchie, 127,50; huilede palme Dahomey c. a. t. Marseille, 92.50.
Iluiles de graines comestibles Les 100kilos, nus, gare Marseille, paiement comptantarachides neutralisées désodorisées. 230-235arachides rufisques supérieures.arachides rufisque ordinaires, incotées. sésa-mes alimentaires désodorisées. 235-245: sésa-îieis alimentaires désodorisées. 225 235
Huiles d'olives. De pays, nues. prises au
Antoine SALLES, ayant exploité un fonds decommerce de boucherie. 51, rue de Lévis, àParis, et le commerce de poissonnerie. 57, mêmeville et même rue, ci-devant, et actuellementJemeurant chez un tiers, 3t, rue Saint-Maur, AParis Ijugs M. Perret syndic M. Rencard)
Edouard-Jean SALVAT, exploitant un fondsdf commerce de boulanger-pàtiesier, ci-devant àParis. 155, rue d'Alésia. et actuellement mêmeville, 16. boulevard Oouvlon-Sutnt-Cyr, y demeu-rant (Juge M. de Chaptal-Lamur syndicM. Lepicardt.
< ANCIENS ETABLISSEMENTS DUVERGEEsociété a responsabilité limitée, au capltal de
francs, ayant pour objet l'aménagementet I'ameublement de salles de spectacles, avecsiè?e social à Paris. 180, avenue Jean-Jaurès(juge M. Marca6 sÿndic M. Premont).
COMPAGNIE INDUSTRIELLE DU BATIMENZ.societé anonyme, au capital de 800.000 francs,ayant pour objet l'entreprise de peinture, vitre.rie, miroiterie, ravalement et décapage de toustravaux, avec siège social Pantin. 2b, rueHoche (Juge Y M. Ferrus syndics MM.' Oau-bert et Mauger).
SI VOUS SOUFFREZ DE L'ESTOMAC
Si, après les repas vous éprouvez des crampes, des tiraillements,des vertiges, etc., c'est que votre estomac surmené a besoin de
repos. Pour reposer votre appareil digestif mettez-vous simple-ment au régime du délicieux Phoscao et en quelques jours les
douloureux malaises auront disparu.
LE PLUS EXQUIS DES DÉJEUNERSLE PLUS PUISSANT DES RECONSTITUANTS
Le Phoscao constitue l'aliment idéal pour le premier repas du matin,
ainsi que pour le goûter. Le thé et le café ne fontque
donner un coupde fouet à l'organisme tandis que le Phoscao nourrit, fortifie et stimule
sans fatiguer l'estomac; il convient à tous les tempéraments et son
régime est conseillé par les médecins aux bien-portants comme aux
malades, aux anémiés, aux surmenés, aux vieillards, aux nourrices et à
tous ceux qui digèrent difficilement la nourriture ordinaire.
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A. DARDANNE ET FILS, Docteurs en pharmacie, 1, rue François PARIS (8')
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qui comoattent avec succès les Accidents du RetOJr d' Age résultint. chez les deux sexes, de la diminution a'aclivité de*glandes endocrines. Le flacon (pou. hommes on pour femmes) pour un mois de traitement 18. 5U (nouvelle taxe à la production"comprise) dans toutes les bonn -s pharmacies et aux Laboratoires DUPEYROUX, 5. Square de Messine. Paris.
Echantillon et Brochure gi st. sur demande.
moulin, suivant région, 450-430. Les 100 kilos.
logées en bordelaises ou fûts quel Marseille,comptant net Tunisie extra, Incotée Tunisie1" pression, 360-340; Tunisie 2' pression, 335-325 Algérie surfine, 330-310;. Algérie fine. in-cotée. Les 100 kilos, entrepôt de douane,fûts perdus Borjas extra, Borjas Une,
incoté; Andalousie extra. 185-175; Andalousie
surfine. 170-160.
(6 0/0 de taxe en plus pour tous les articles
cI-dessus,)
LONDRES, 19 décembre. Graine de lin 'partonne) tendance calme. Bombay a Lon-dres décembie-lanvier, 11 janvier-
'févrler, 11 13/16. Calcutta à Londres dé-
cembre-janvier. 11 9/16; janvier-février, 11 9/16.La Plata & Londres décembre, 9 1/2;
janvier-février, 9 5/16. tous vendeurs.
Graine de colza (par tonne) tendance
soutenue. Toria décembre-janvier, 11 3/4
vend.; janvier-février. 11 3/4 vend. Cawn-
pore et Ferozepore incotés.
Huile de lin tendance soutenue. Dis-
ponible, 19 1/2; janvier, 18 1/2; janvier-
avril, 18 3/4; mai-août, 19 1/2; septembre-
décembre, 19 tous vendeurs.
Huile de colza (par tonne) tendance cal-
me. Brute disponible raffinée dispo-
nible, 27 1/4.
Cours des sucres de Londres
LONDRES 19 décembre. Clôture. Sucre
brut, base 96 0/0 tendance calme. Surdécembre V. 4/3 1/2, A. 4/1 sur janvierV. 4/3 li2, A. 4/1 1/2 sur mars V. 4 4A sur mat V. 4/6 1/2, A. 4/6 sur
août V. 4; l,-i, A 4/8 1/4.
Cours des métaux de Londres
LONDRES, 19 décembre. Clôture. Prixla tonne anglaise (1.016 kilos)
Antimoine spécial, 74 à 75; de Chine, 57
Cuivre comptant, 28 1 10 3 mots, 28IP 7 1/2 Best Selected, 30 151- à 32 électro-lytique, 31 10/- à 32.
Etain comptant, 228 3 9 3 mois, 228 11 3.Plomb comptant, 10 5 3 mois, 10 10.Zinc comptant, 11 12 6 3 mois, 11 18 9.Or en tartes, 140 9 112.Argent comptant, 24 .!16.Mercure 11 12,6 15/
LONDRES, 19 décembre. Clôture. Caout-choucs fumé feuilles disponible, 6 3/8 pavé;para fine hard disponible, 5.
NEW-ORLEANS, 19 décembre, Cotonsdisponible, 12 77 décembre, 12 43/44 janvier,12 mars, 12 58 i mal, 12 juillet,12 61 octobre, 12 43 décembre U935), 12 44.
NEW-YORK, 12 décembre. Cafés Santosn° 4 disponible, 11 1/8 décembre, 10 45mars, 10 mal, 10 44 juillet, 10 septembre, 10 47.
Ventes approximatives 6.000 sacs,
NEW-YORK, 19 décembre. Sucres dé-cembre. 199 Janvier, 173 mars, 177 mal,182 juillet, 185 septembre, 189 décembre(1935)..192
Ventes approximatives 12.000 tonnes.
NEW-YORK, 19 décembre. Caoutchoucsdécembre. 12 99 Janvier, 13 03 mars, 13 23mai, 13 39 juillet, 13 58 septembre, 13octobre, 13 89.
Ventes 67 lots
NEW-YORK. 19 décembre. Cacao dispo-nible. 5 décembre, janvier,mars, 498 mai. 511 juillet. septembre,538 octobre. f>44.
Ventes 189 lots.
NEW-YORK, 19 décembre, Huile de coton(base bléchable) décembre, Janvier,10 04 mars, 997 mal, 10 05.
NEW-YORK, 19 décembre. Cotons dis-ponible, 12 75 sur décembre, 12 50 surmars. 12 58.
C'a/e» Rio, type n" 7, disponible. 0 3/8sur décembre, 698 sur mars, 722.
Sucre Centrifuge. Cuba, 3.085.
CHICAGO. 19 décembre. Blés sur dé.cembre. 97. 1/4 sur 'mal, 98 3/8
98 1/4Maïs sur décembre, sur mal. 87.Satndoux sur décembre, 11 42 sur
mai, 11 90.
HULL. 19 décembre, Huile de lin brutenue, disponible, 19 7/8 sur janvier-avril.
1'4 sur mal-août, 19 3/8.Huile de colzo extraite, disponible, 27
raffinée, 29.
Huile de coton égyptien raffinée, dispo.nible, 22 brute, 20 114,
Graine dé Un disponible, Calcutta, 11 9/16La Plata, décembre, 9 7/16,
Instantanée des nMtADEMEHlJor le Banroe Toe-SJerf mirlga. avectlmentdentaire,DOurcbturatlonet conservationd?s1en«et,ides. toutespharmacies.Franco1I.7SUt.: Uborjtolr»du Baome Tae-Werl
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13 h: 30. PARIS-P. T. T. Demi-heure colo-niale.
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LONDRES REGIONAL Concert Le Bar-bier de Séville (Rossini): Deux vieilles dansesfrançaises (Bombic) Interlude (Elgar» Pein-ture de rêve iB'.on) l'Automne, valse (Albe-niz) Elégie (Massenet) Air de ballet (Mas-senet) Esquisses de bois (Mac Dowell); Vien-ne la nuit (Komzak).
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16 heures. PARIS-P. T. T Disques Bene-dictus (Palestrina) Sonate (Scarlattl) laFolia (Corelli).
16 h. 30. PARIS-P. T. T. Musique -enre-gistrée.
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Concerto grosso en. sol mineur (Haendel)Concerto en mi bémol (Mozart); Symphonieen ré (Haydn).'
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21 h. 30. PARIS-P. T. T. Intermède dechant et orchestre.
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déon Conchita (Lesso-Valerio); la Valse àBébert (Pandera); Jalousie (Gade); Java bleue(D: Bratti)'
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Après avoir adopté un certain nombrede rapports d'ordre, le conseil générala voté les conclusions d'un rapport, de
M. Marin, ouvrant un crédit de 12 mil-lions pour l'amélioration des voies d'ac.cès Paris. Il a, d'autre part, renvoyéà l'administration, pour étude, une pro-position de M. Godin, rapportée par M
Boulard, tendant à créer un établisse-ment de rééducation morale et profes-sionnelle pour les enfants trouvés er-rant sur la voie publique ou arrêtés oupoursuivis pour infraction à la loi sur le
vagabondage des mineurs ou inculpésd'un délit.
Puis M. Lemarchand fit adopter unvœu demandant la coordination du railet de la voie navigable avant l'établisse-ment notamment de tarifs mixtes com-muns entre la voie ferrée et la voied'eau et un voeu tendant à la signali-sation des divers obstacles entravant lanavigation, à la reconstruction ou à lamodification des ouvrages d'art tropétroits, trop bas ou encombrants et àla modification de certaines écluses pourles moderniser.
Un débat s'engagea ensuite sur la co-ordination des statuts et règlements destravailleurs de la Société des transportsen commun de la région parisienne etdu personnel de la Ville de Paris aupoint de vue de l'application actuellede la loi sur les assurances sociales endate du 5 avril 1928.
Répondant aux différents orateurs, M.Achille Villey, préfet de la Seine, ex-pliqua ce qui a été fait par l'adminis-tration, tant pour les ouvriers travail-lant à la journée que pour ceux\qui bé-néficient d'une retraite,
Enfin, l'assemblée entendit un exposéde M. Theveinin sur le prolongementde la ligne métropolitaine numéro 8, dela porte de Charenton à la place desEcoles, à Charenton, et adopta un vœufavorable à son exécution.
EN SEINE-ET-MARNEEN SEINE-ET-MARNE
Un prix Cognacq attribué à une famille
de Lizy-sur-Ourcq
Un prix Cognacq de 20.000 francsvient d'être attribué à la famille Sonck,de Lizy-sur-Ourcq, qui compte douzeenfants vivants sur treize. M. PierreSonck est ouvrier fondeur et sa femme,excellente ménagère, élève ses enfants.aidée de sa fille aînée, âgée de 14 ans.Le benjamin, qui a deux mois, a été
baptisé en novembre et son parrainétait M. Albert Lebrun, président de la
République,
Dans une collision, le chauffeur
d'un camion est décapité.
Trois blessés
Ebloui par les phares d'une auto, M.
Georges Didier, rue de Parisis, à Dreux
(Eure-et-Loir), qui conduisait un taxidans lequel se trouvait M. MariusFriche. 30 ans, même ville, a heurtéavec violence, sur la route, à Pontchar-train, un camion à l'arrêt appartenantà M. Hervé, crémier à Ivry-la-Bataille,auquel le chauffeur Duval, 19 ans, quiétait accompagné du fils de son patron,faisait une, réparation à l'arrière. Dansle choc, le taxi décapita M. Duval, dontla tête fut retrouvée à plusieurs mètres.MM. Hervé, Friche et Didier furentblessés et transportés à l'hôpital deDreux.
Un drame de la jalousie
à Levallois
Une jeune dactylographe est tuéede trois balles de revolver
par son fiancé
Ce dernier s'est suicidé d'une balle
au cœur
Un drame de la jalousie s'est déroulé,hier après-midi, dans les bureaux d'une
importante maison d'alimentation, 114,rue Baudin, à Levallois. Une jeune dac-
tylographe, Jeanne Rois, née le 20 no-vembre 1916, demeurant 35, rue Raspail,à Levallois, a été tuée par un employède bureau de la même maison, André
Roche, 21 ans, 31, rue Paul-Déroulède, à
Asnières, qui se suicida.Vers 15 heures, le meurtrier, arrivé
en retard à son bureau, serra la mainde plusieurs de ses collègues et s'ap-procha de la table où travaillait MlleRois. Sans un mot, il saisit son re-volver et, par trois fois, tira sur la
jeune fille qui s'écroula mortellementatteinte de trois balles à là poitrine.Puis, avant que les témoins de la scèneaient pu intervenir, il se blessa très griè-vement d'une balle au cœur. Transportéà l'hôpital Bichat, il y succomba peuaprès son admission.
Depuis quatre ans, nous dit Mmeveuve Rois, ma fille auec laquelle j'ha-bitais était dactylographe. Il y a troismois, elle fit la connaissance d'un em-pluyé de la maison, M. André Roche.Mardi soir, ma folle, tout attristée, medéclara que celui qu'elle considéraitcomme son fiancé lui avait dit de sivilaines choses qu'elle était décidée àrompre.
A la sortie des bureaux, j'allai à larencontre de ma fille qui sortait avecRoche et je déclarai à ce dernier que,les- trouvant très jeunes, j'avais décidéde reporter en janvier ieurs fiançaillesqui devaient avoir lieu à la Noël.
Des lettres trouvées dans le sac àmain de la jeune fille prouvent queRoche était des plus jaloux et que la
dactylographe qui était très sérieusesouffrait de ces soupçons continuels.
Aux assises de Versailles
un manœuvre assassin de sa maîtresse
est condamné à 15 ans.de travaux forcés
Louis Fournier, 48 ans, manœuvre, dé-
jà condamné pour coups et blessures,veuf et père de six enfants dont il nes'est jamais occupé, comparaissait hier
devant la cour d'assises de Seine-et-Oise
pour avoir tué le 13 juin à coups de
bouteille, puis avec un fer à repasser,son ancienne maîtresse, Mlle Anna Fer-
réol, 28 ans:
Après un sévère réquisitoire du subs-
titut Legris, M' Robert Planty demanda
au jury d'accorder à son client les cir-
constances atténuantes.
Finalement, Louis Fournier fut con-damné à 15 ans de travaux forcés et10 ans d'interdiction de séjour.
Le noyé de Sartrouville est identifié
On a identifié le mystérieux noyé re-tiré de !a Seine, à Sartrouville, le 15 dé-
cembre, ainsi que nous l'avons relaté.Il s'agit de M. Nicolas Pazzetcnikoff. denationalité russe, 46 ans, chauffeur de
taxi, 13, rue de Bretagne, Il Asnières.D'autre part, une dépsition faite parun ami de M. Pazzetchikoff confirme
l'hypothèse du suicide émise lors del'examen du cadavre.
La 18e Coupe de Noël des hôteliers
aura lieu dimanche prochain
avec le concours du « Matin n
L'A. S. de l'Industrie hôte'tère organise pourla fois, avec le concours du Matin, le di-manche 23 décembre, sa classique Coupe deNoël des hôteliers.
Cette épreuve de cross-country, qui se dé-foulera aux abords de l'lie Saint-Germain, estouverte au personnel des hdtels, cafés et res-taurants de Paris, sans distinction d'emploi,ainsi qu'aux licenciés de la F. G. S. P. F.
Les engagements seront reçus jusqu'à
demain vendredi au siège de l'A. s
de l'Industrie hôtelière, 23, rue d'Ams-
terdam, à Paris.
LES MILLE ET UN MATINS
mLE RECELEUR s
Au premier coup de sifflet, le pro-meneur nocturne s'immobilisa.
Lève les mains
L'homme obéit et l'ombre déme-
surée de ses deux bras se projetasur le mur badigeonné de lune, tan-
dis qu'un des agents tâtait ses po-
ches, d'un mouvement glissant et
rapide.Tes papiers ?Je les ai oubliés chez moi
Mais j'habite à côté d'ici. Vous pou-vez vérifier.
Allez 1 Oust Emballez-moi
ça commanda le chef.Le car de la préfecture station-
nait dans une rue voisine, sous la
garde de deux cyclistes. Quand les
patrouilleurs eurent poussé leur pri-sonnier vers le marchepied du vé-
hicule, une bordée d'injures accueil-
lit le nouveau venu.
Tu trouves, peut-être, qu'onn'est pas assez tassé, là dedans ?
protestèrent des voix. Mince, alorsL'homme écrasa des pieds, heurta
des genoux et rebondit de bourrade
en bourrade, jusqu'au fond de la
voiture.Colle-toi là
D'une poussée, un colosse, en par-dessus de ratine beige, avait refoulé
les occupants de la dernière ban-
quette et l'homme s'affala à la placelibérée.
Il y eut des grognements, vite
étouffés, car l'inconnu à la ratine
avertit ses voisins, aussitôt
Je suis le caïd du Luco Le
premier qui n'est pas content, c'est
à moi qu'il aura affaire.
Un ordre claqua dans la rue dé-
serteA la préfecture
Et, encadré par lès agents, ,le car
repartit, à petite allure.
Le caïd demanda alors à son pro-
tégéDis donc ? T'as pas l'air bien
costaud ?
C'est que je ne mange pas,tous les jours, à ma faim. Voilà six
mois que je suis en chômage.
Qu'est-ce que c'est, ton mé-
tier ?
Homme-autruche.
Tu dis ?
Je fais un numéro dans lesmusic-halls. J'avale tout ce que le
public désire des cailloux, des gre-nouilles vivantes, des couteaux à
dessert, des brosses à dents.Et tu les rends ? f
Bien sûr Tu ne voudrais pas,tout de même,, que je garde ça surl'estomac ?
Il y eut un silence. Le caïd parais-sait réfléchir. Puis, brusquement, ilse pencha vers le chômeur et il luisouffla à l'oreille
Tu veux gagner un « sac » ?
Mille balles ? Tu parles, Char-
les Qu'est-ce qu'il faut faire ?Le caïd jeta un regard bref vers
les cyclistes en casquette plate quientouraient le car
Allonge ta main commanda-t-il. Et avale-moi ça
Qu'est-ce que c'est ?Six bagues, trois chaînes de
montre, un pendentifMais d'où qu'ils viennent, ces
bijoux-là
T'occupe pas Et fais ce queje te dis Les cognes n'iront pas leschercher dans ton estomac.
Et, parce que son compagnon pa-raissait hésiter
Si tu m'aides, mille balles pourtoi répéta le caïd. Mais si tu me
lâches, gare à ta peauVaincu par ce dilemme, le chô-
meur porta, alors, sa main jusqu'àsa bouche. Un terrible effort de dé-
glutition enfla sa gorge et fit saillir
ses yeux le métal dilata son œso-
phage, avant d'atteindre la pochecornée de son estomac et l'avaleur
reprit sa respiration, dans un ho-
quet.Eh là-bas Qu'est-ce que tu
suces ? cria un des gardiens.Un grain de cachou, m'sieur
l'agent répondit l'homme-autru-
che. avec le plus grand calme.
D'une, pichenette, le caïd repous-sa son chapeau melon. Puis, appuyédes deux coudes sur le tapis où lescartes s'étalaient en éventail, il dé-clara
Tu parles, alors, d'une « plan-que de première Les poulets n'yont vu que du feu Pour découvrirles bijoux dans l'estomac du copain,ils auraient dû le passer aux rayonsX. Et comme, pour le reste, on étaiten règle, il' a bien fallu qu'ils nousrelâchent
Et les bijoux ? Le type te lesa rendus ? demanda un des joueursde belote,
Nature Et il a touché sa pri-me, en échange
La voix du caïd se fit grave etconfidentielle
Rappelez-vous ce que je vousdis Depuis que je travaille, j'aieu souvent affaire à des receleurs.Tous, plps ou moins, essayent denous fourrer dedans. Tandis qu'avecun type comme celui-là, au moins,c'est franc Je vous conseille de re-tenir son adresse. Ça peut être utile,à l'occasion.
L'adresse de qui ? demanda leCatalan, qui- venait d'entrer dans lebar.
Le caïd eut un geste d'impatienceOh Dis ? Je ne vais pas re-
mettre encore cette histoire ? T'a-vais qu'à être là, quand j'ai com-mencé
Simone, que la carrure avanta-geuse du nouveau venu impression-nait agréablement, se permit, alors,d'intervenir
Allez caid Un bon mouve-ment Le Catalan peut avoir, unjour, besoin de cette adresse. Tu ledis toi-même un receleur honnêteça ne se rencontre pas à tous lescoins de rue
Le caïd, alors, observe,En tous cas, si tu vas jamais
le trouver, dis-lui que c'est de mapart ?
Où est-ce qu'il perche ? s'infor-ma le Catalan.
Derrière le Panthéon 112, rueClovis, au cinquième 1
.Chacun sait que la variété dansles menus stimule l'appétit. Ce futdonc avec une satisfaction sans mé-lange que. grâce aux mille francs ducaïd, l'homme-autruche remplaçapar des œufs au bacon et des tran-ches de hure à la pistache les dis-ques de phono et les ampoules élec-triques qui, jusqu'alors, avaient com-posé son ordinaire professionnel.
Or, un jour que l'heureux chômeur
prolongeait son déjeuner, en tête àtête avec une chopine de beaujolais,un poing heurta contre la porte desa mansarde et le Catalan pénétradans le domaine de l'homme-autru-che.
Tout de suite, le visiteur se pré-senta
C'est le caïd qui m'a donné vo-tre adresse Il m'a dit comme çaque si j'étais embarr.assé, j'avais qu'àvenir vous trouver et que vous metireriez d'affaire. Aussi, avec vous,j'irai pas par quatre chemins. Voicide quoi il s'agit.
L'homme-autruche interrompitson visiteur
Vous .fatiguez pas C'est pourun recel ?
Tout juste Le caïd m'a dit quevous aviez une cachette épatante
C'est (pressé ?Et comment La police est
sur mes talons.Combien, pour moi ?
Cinqcents!Ce n'est pas assez 1
Mille ?Ça va Vous avez les bijoux ?
Le Catalan haussa les épaulesMais non, mon vieux Il ne
s'agit pas de bijoux C'est un pia-no à queue, avec son charreton, queje viens de barboter, près du Luxem-bourg, pendant que le livreur étaiten train de prendre un verré
Albert-Jean(Droits de reproduction et de traduction réservés)
Pour relier Paris
et l'aéroport du Bourget
MM. Félix L'Hopitault, Lhenry, Geor-ges Beaufumé, Collaveri, Herson et D%poisot ont saisi hier le conseil générald'une proposition tendant à la cons-truction d'une auto-route et d'une li-gne métropolitaine entre l'aéroport etle Bourget.
Ces deux voies partiraient du Rond-Point de la Villette.
LE« MATINAUTOURDEPARIS
NAVIGATIONFLUVIALEHauteurs d'eau journalières
Yonne Sens, 1 m. 37.'Haute-Seine Bray-sur-Seine, 0 m. 96;
Montereau, 2 m. 11 Melun, 2 m. 45Varennes, 2 m. 73 Port-à-1'Anglais,3 m. 67.
Traversée de Paris Pont de la Tour-
nelle, 1 m. 35 pont Royal, 1 m. 89.Basse-Seine Suresnes. 5 m. 02 Be-
zons, 3 m. 27 Andrésy, 1 m. 66Mantes, 3 m. 43 Méricourt, 3 m. 57.
Marne Damery, 1 m. 10 Pommeuse,0 m. 90 Chalifert, 2 m. 73 Charenton,3 m. 02.
Oise Venette, 2 m. 82.
SEINE
PANTIN. A proximité de son domicile,
148, route des Petits-Ponts, M. Vincent Sales,61 ans. est renversé par l'auto de M. JeanAndréani. 67. rue des Laboureurs, à Blanc-Mesnil. Il est transporté, sérieusement blessé,à l'hôpital Tenon.
SEINE-ET-OISE
ESSONNES. Dans une collision entre deux
autos, MM. Eugène Benoist, 59 ans, 3, rue
Henri-Cherrlète, et Roger Haurent, 30 ans. 5,même rue, qui occupaient l'une des voitures.sont grièvement blessés et transportés à l'hôpi-tal de Oorbell. M. Maurice Gatien, 44 ans. deChateaurenard (Loiret), et M. Tremelet, 7. ave-nue du Cimetière, à Saint-Ouen. qui étaientdans le second véhicule, sont moins grièvementatteints.
VERSAILLES. Une villa, 16, avenue duMaréchal-Pé'tain, et appartenant à M. de Car-
bonel. a été cambriolée. Le propriétaire, quihabite Paris, a été avisé. D'autre part, lesmalfaiteurs se sont Introduits dans l'apparte-ment de M. Villebois. 3, passage Saladin. etdérobé un coffret renfermant plusieurs mil-liers de francs.
VIRY-CHATILLON. L'automobile de M.Robert Dicheoul, 39 ans, 47, rue du Pré-Saint-Gervais, à Pantin. renverse' et blesse M. Geor-ges Legrain, 34 ans. agent de police. qui étaitoccupé à constater un accident de voiture.
SEINE-ET-MARNE
Au tribunal correctionnel de Provins
Le tribunal correctionnel de Provinsvient de rendre un jugement dans uneaffaire de fraude sur le prix minimumdu blé et dans laquelle était inculpéM. Marcel Satiat, 37 ans, négociant en
grains, à Bray-sur-Seine. La poursuiteavait été intentée sur la demande ducomité interprofessionnel départemen-tal pour la défense du marché du bléen Seine-et-Marne. M. Satiat a étécondamné à diverses amendes et dom-mages-intérêts dont le total s'élève à74.955 francs et à l'insertion du juge-ment dans dix journaux, dont le Matin.
*
PROVINT Une collision s'est produite auhameau de la Rue. entre une camionnette
appartenant M. Marcel Santerre, négocianten primeurs, rue Félix-Pourquelot, et un ca-mion conduit par M. Gérard, marchand de vinen gros, rue Briand. Seul M. Santerre a étéblessé. Les deux voitures ont été fortementendommagées.
Une matinée enfantine au profit du tim-bre antituberculeux a lieu aujourd'hui, 15heures, à l'hôtel de la Fontaine..
Aujourd'hui, en matinée, la salle Sainte-Croix, fête de l'arbre' de Noël avec distribu-tion de jouets et vêtements au profit des en-fants du patronage Sainte-Croix.
A l'école maternelle aura lieu demain, à14 heures, la traditionnelle fête de l'arbre deNoël, avec distribution de jouets et vêtementsaux petits.
AISNE
MAISSEMY. Le domestiqur ri» cui'nreHenri Stoll, 40 ans, demeurant Villeohelles,grièvement blessé à la cuisse par un cneval.meurt peu après à l'hôtel-Dieu de Saint-Quen-tin.
EURE-ET-LOIR
Un cultivateur condamné
pour avoir acheté
du bléau-dessou^
du prix légal
Le tribunal correctionnel de Dreuxa condamné M. Gasse-Margat,' 53 ans,cultivateur et maire de Grucey, cou-
pable d'avoir acheté du blé au-dessous )du prix minimum, légal, à 300 francs
d'amende, et, à la demande de l'admi-
nistration des contributions indirectes.
à une seconde amende de 85.375 francs
et aux 5 décimes qui s'y ajoutent.
Cambriolage de bureaux de poste
Le contenu de trois sacs postaux.venant de Chartres, a été retrouvé dans
la cave du bureau de poste de Bon.
neval, éparpillé sur le sol. Trois lettres
recommandées, huit paquets et trois
valeurs à recouvrer ont disparu. Le
montant du vol s'élève approximative-ment à 20.000 francs. La nuit précéden-
te, à Orgères, des malfaiteurs, sans
doute les mêmes, avaient tenté de cam-
brioler le bureau de poste mais ils
avaient été dérangés par le receveur
que le bruit avait réveillé.
SAINT-REMY-SUR-AVRE. Des cambrio-leurs ont volé la coopérative 20 litres d'eau-de-vie et différents objets.
BEAUCHE. Sur la route. Mme Fernande
Franchet, 49 ans, a été jetée à terre et rouéede coups de bâton par un inconnu qui a prisla fuite.
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