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était las sans doute <toj<mtf voyage. En 187H,à la mort de Victor-Emmanuel, il traversal'espace avec un impétueux fracas et un fortbattement d'ailes. II précédait l'esprit d'unroi chasseur, qui aimiiit l'activité et ne per-dait point son temps. CrUi- fois, face au so-leil, il déployait fièrement en pleine lumièresa puissante tmvergure, sachant qu'il devan-çait laine d'un martyr attendu d.uis le ciel.Ainsi la vieille paysanne commentait son ré-cit. Elle ne rentra dans sa carmne qu'aprèsque l'aigle eut disparu derrière l'horizon. LeOftpitaine BaUsta, qui conte cette anecdotedans le Fieramosta, en affirme l'authenticité.Il était ce jour-là dans les Alpes et fut témoinde l'incident.

HOTEL DES ANGLAISMkitoo de premier ordre, appartement! complet*,

ÉCHOSA I.\ JlAlRIK

M. Ernest Agarrat, p icm* 1 iuljuuil,en villégiature à l'uget-Ville. venu hierpour régler quelques affaires urgentes,est reparti dans Ja soirée.

Arrivées :M. Oscar Schermer, et sa famille,

sont descendus, hier, dans une villa,au Cannet.

NOS HOTES Al! DEHOIIS

S. A. 1. et H. la grande-duchesse deiWecklemlxjurg-Scliwérm, notre hôte dela villa Wenden, est, en ce moment, àBaden-Baden.

* * *Mme E. lieruard est en villégiature

à Carhaix.* • *

M. F. Bret vient d'anver n l'ontail-lac.

* * *Mme Jeanne Marni, notre hôte sym-

pathique, fait sa cure annuelle àEvian.

* * *M. Jules Siegfried, vient de rentrer

au Havre.

lime Viguier est en villégiature aHoulgate.

* * *La comtesse E. de lleauiuont, passe

l'été à Fondettes.* * *

Le comte Gaston Chandon de Hriail-les, ancien président du Cercle Nauti-que et de l'L". Y. ('.. est en villégiatureà Epernay.

* * *La comtesse H. de Diesliach, est en

villégiature au château de (louy-en-Ar-tois.

* * *La comtesse Dulioys d'Angers, notre

hôte, est installée à Ambition.* * *

Mine André Bacot, vient d'arriver auchâteau do Champrosay.

* * *Le vicomte et la vicomtesse Paul tl«

Ourel, sont en villégiature an châteaude la Fote.

* * *Mme Poignard, est en villégiature à

Viinercux-Plage.

NËC.IIOI.OGIK

Nous avons appris, avec regret, lamort de M. Paul Sigrand, chevalier dela Lésion d'Honneur, associé de lamaison Thierry et Sigrand qui a unesuccursale dans notre ville.

M. Paul Sigrand s'est éteint dans sa

FEUILLETON DU LITTORAL

S'1JUI.ES MARY

Charmeused'enfants

PREMIÈRE MITIE

(ne haine vieille il'un ni cric

(Juoi donc :C'est que ce soit vous qui nie réclamiez

ceLte lettre, et non pas Soubi.se lui-même...— Puisque je t'ai dit...

Je sais bien, je sais bien... Pourtant, cet-te lettre-là, vous ne h1, connaissez pas et ollov.r \ous appartient pan... Donc, ce n'est.pasà un autre qu'à Soubise qu'il faut que je larestitue.

Roland se mit à riiv.— Gérard, il me semble que tu pousses bien

loin la délicatesse, car il arrive tous les jours< I • ; 1 remettes à des tnfi'-uts ou à des domes-i,.,, . •> ilos lettres destinées à leurs parents ou,'L JI;..;\Ï maîtres ou même que tu glisses ces let-t r e JÎOTU 1?. porte, c^ qui est plus grave.

j , ; sais bien, je sais bien, répétait le fac-teur v.i se grattant la tête.

Q.'s lors, co scrc.it me faire injure que,' • , . .n;:loir me confier une lettre que ré-.' " •.;rde...

>!L*H. jo sais bien... Mais il faut•' .--,- i-hostMl'important pour

propriété de /.'* lùinïl, ;i|irvs mit1 cour-te maladie.

I,a maison de Cannes a été ferméehier, et le drapeau voilé de crêpe.

Nous adressons à la famille Signindnos condoléances émues.

lÏETOl R DE VlLLKOiïM. Félix (iazugnaire, notaire, renliv

hier, de villégiature, a repris la dirrr-tion de son étude.

Grand Hôtel du PavillonAménagé avec tout le confort modem»

m modéré». - P. BORGO. Propriétaire. «H>

lie gosier dv \i\ PattiOn avait racontré qu'imr ricin; Américaine

avait acquis, pour la bagatelle de 500.000francs, le droit de posséder, après la mort de!;L grande cantatrice, le gosier de cette der-nière. La Patti, questionnée à ce sujet, a ré-pondu que « ce bruit ne reposait et n'avaitjamais reposé sur aucune espèce do fonde-ment et n'avait rien de vrai ni de raisonna-ble ".

Le gosier de la Patti n'est pas à vendre.

HOTEL DES PINSLtumTi-nti. - Aumitur. - l,liphont. - O.nn4

- A prolimité de l'Kgliie Ru»«. 7001

LES TROUBLES DU YEMEN

l ne noie ntTiriense dit que le mou-vement mahdiste dans rVeinen a prisle 'l'i août, soudainement, un caractè-re révolutionnaire aigu. Les révolu-tionnaires ont commis plusieurs massa-cres.

Les troupes ottomanes marchent \ersHodeida. On dit que le gouverneur lu-cal a demandé des renforts à Constan-tinople et il est probable qu'il propose;iu grand-vizir de demander, en atten-dant, l'assistance des navires de guer-re italiens et anglais se trouvant dansla mer Rouge.

Le sous-secrétaire d'Etat aux affai-res étrangères a demandé d'urgence auministre de la marine d'envoyer un na-vire à Hodeida pour la sauvegardeéventuelle des intérêts italiens. En con-séquence, le croiseur Xnltumn est partid'Adeu pour Hodeida.

Bégina Hôtel Bernasconde tout premier ordre. - Ouvert tout* l'une

AIX-LES-BAINS 1

LE TOMBFMHJE CH01SEULOn vient de restaurer a Amboise, dans le ci-

metière de Saint-Denis, le tombeau rie ducde Choiseul. L'ancien ministre, pendant seslongues années d'exil ;>n château de Oi;Mite-loup, avait acquis dans sa province une popu-larité extraordinaire ; tout le pr.ys fut à sesobsèques quand, selon son désir, on ramenason corps de Paris à Amboise. « II est si re-gretté, disait une paysanne, à une voyageusenglaise, que si, pour lui rendre la vie, il eût

suffi de faire pleurer les cailloux de la route,n leur aurait arraché des larmes. » Le tom-

beau, de style grec, se compose d'un parailé-lipipède debout, surmonté d'un entablementque termine une pomme de pin autrefois do-rée. Il avait été élevé, dit M. Louis Chollet,dans U>. Revue Marne, par la,duchesse de Choi-seul en 1787. Pendant la Révolution, la mu-nicipalité le démolit, ordonna d'en retirer lescercueils rie plomb pmir les convertir en bal-les, puis fit enterrer les corps et combler lesfosses. En 1802, le monument fut rétabli auxfrais et par les soins d'un ancien obligé du ducLéonard Perrault. Celui-ci poussa la fidélitédu souvenir jusqu'à vouloir être inhumé prèsde son bienfaiteur, dans un tombeau pareilu sien, mais plus modeste. Celui de Choiseul,

débarrassé de la mousse et du lierre, a laisséeparaître les inscriptions que la duchesse

avait elle-même composées. Elles sont pro-

que vous insistiez à ce point...— De très important, je ne le nie pas.— Alors, du moment que c'est très impor-

tant, j'aimerais mieux que ce fût Soubise lui-même...

— Tu refuses» Gérard ?..Et Roland avait la gorge sèche.— Je refuse, sans vous refuser, monsieur lr

comte, dit le paysan...Entendant du bruit sur la route, (îérard se

retourna :— Ma foi, ça tombe bien, dit-il, voilà jus-

tement Soubise.Aussitôt, et d'un geste brusque Roland

avait versé le contenu de son flacon dans leverre du facteur. Celui ci reprit sa, place. Il nes'était aperçu de rien. Il prît son verre, l'avalad'un trait, puis il fit la grimace et cracha :

— Tiens, qu'est-ce qu'il y avait donc dansmon verre ?

Il l'éleva à la lumière, comme il avait faittout à l'heure.

Puis il le replaça sur la table, sans défiance,et placidement, il dit :

— La boutcttlo avait un peu de dépôt... çarive...Soubise entrait dans l'auberge. Le front

jaune, les traits creusés, les yeux fiévreux, ilétait méconnaissable.

Il passa près de Roland et de Gérard sansles remarquer, et il alla s'installer dans l'in-térieur de l'auberge.

Là, il cria d'une voix rauqne :— De l'eau-de-vie !On lui apporta une bouteille et un verre.Le facteur se levait pour partir.— Il est neuf heures, dit-il, il faut que je

m'en aille... Monsieur le comte, faut-il que jeparle de la chose à Soubise:?. .

tligieusèment longues et clogiriiscs. Mme deChoiseul avait joint sa propre épitathe àcelle de son mari, car elle comptait bien re-poser a ses côtés. Cette épitaplK- était ainsiconçue : « Ci-git l'épouse auprès de l'époux,épouse autrefois chérie et fortunée d'Etien-ne-François, duc de Choiscul-Amboise, quipar son testament l'a appelée à l'honneur departager sa sépulture. Elle lui ;'. fait éleverce monument et l'y, pleuré depuis le 7 mai1785 jusqu'au moment de sa mort,-arrivéele... » Cette date, laissée en blanc, ne fut ja-mais écrite. Emprisonnée et ruinée par laRévolution, la duchesse mourut en 1K01, àl'aris. dans une mansarde de la rue de Hour-Kognu, si oubliée que personne n- connaît lelieu de sa sépulture.

R1VIERA PALACEHOTEL PHINCE DE GALLE»

Vue splendide, entouré d m parc magni-fique à i'abri de la poussière, appartementsavec salle de Bain. Lawn-Tennis. Croquet.Service spécial pour la ville.

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6760 Veuve H. de la BLANCHETA1S.

LA MONNAIE D'ALUMINIUM

l.r ministre des finances vienl denommer une commission techniquecomposée de savants et de chimistes etchargée de rechercher les moyens lesplus pratiques de transformer la mon-naie de bronze en monnaie d'ahmu-niiim.

Cette commission devra en particu-lier étudier s'il y a lieu île fondre lesnouveaux sous en aluminium pur ou siun alliage avec un autre métal ne seraitpas plus avantageux.

Voici la composition de cette com-mission :

Président, M. Violle; membres, MM.I.e C.hatelier, Schlcesing, Hanriot, Bor-das, Hailii). IioureauH et C.loez; secré-taire, M. Manheim.

l.a nouvelle monnaie comprendra despièces de cinq, dix et vingt-cinq centi-mes. I.e coin en a été gravé par M. Hen-ri Dubois.

AÉRONAUTIQUELa G r a n d e S e m a i n e

d e C h a m p a g n eHier matin le ciel est gris, ]<• temp^ bru-

meux, mais le vent souffle à moins de troismétrés. Une animation extraordinaire règnedans les h;\"g;'.r) (V-i ?vi;\U-irs. Los tr^in; sesuccèdent, en gare de Fresnoy. bondés de vo-yageurs.

A S heures, Blériot. profitant du calme, s'é-lève avec un passager.M.Leblanc. L'appareilévolue très facilement pendant 4 kilomètres,puis .'.tterrit, M. Blériot se déclare enchanté ;il remonte aussitôt à bord de son appareil, en-levant encore son mécanicien."Le championde la Manche fait un rapide tour de piste etrevient aux hangars.

A 0 heures 45, Blériot exécute un vol ma-gnifique à 50 mètres de h?.uteur.

A 10 heures, la flamme rouge est hissée aumât et le signal indique que le vent est demoins de trois mètres. Les aviateurs sortent :un beau spectacle se prépare. Le soleil appa-raît. Les départs vont ètro donnés pouf leGrand Prix de Champagne et pour le Prix duTour de Vitesse.

A 10 heures 24, a bord d'un biplan Kar-man, Cockburn prend admirablement le dé-part et, dans la grande ligne, lutte de vitesseavec un train venant des Ardennes, mais Va-viateur atterrit avant le deuxième pylône.

A 10 heures 35, Buncau-Varilla part et,quelques minutes après, il vire à 50 métrés etpasse devant les tribunes.

A 10 heures 54, Latham prend son vol etvire au premier pylône à une hauteur de 100mètres ; le vol est admirable de régularité.

A 11 heures, Delagrango quitte terre etpasse devp.nt les tribunes, poursuivi par La-tham, qui passe à 40 mètres au-dessus.

A 11 heures 5, Curtiss s'enlève et file vite.

— Xon, je vais lui en dire deux niot,s.Roland apparut devant le garde.Celui-ci avait les yeux fcrmés.scmblait dor-

mir.— Saubisc ! dit Roland à voix basse.•Le garde ouvrit les yeux et m- manifesta

aucune surprise,II était hébété, ivre déjà— Qu'est-ce que vous voulez, monsieur le

comte :— Vous avtiz écrit au parquet de Nantes?...— Oui, c'est chose faite.— Et le facteur a votre lettre...— C'est juste, puisque je l'ai mise moi-

même à Basse-(; range.— Il me faut cette lettre, Soubise, car ce

que vous avez fait en l'écrivant contre vosmaîtres, c'est une lâcheté...

— Oui, peut-être... une lâcheté... mais parvengeance... et la vengeance fait excuser biendes choses...

— Quand elle est juste, Soubise.— La mienne est juste...— Non... Dans tous les cas, c'est de moi

seul que votre lettre aurait dû parler... et enparlant de ma mère comme vous l'avez fait,vous avez-commis plus qu'une* lâcheté : uneinfamie.

Le garde resta longtemps sans répondre, ettout A coup à voix basse :

— C'est vrai, je me le suis dit co matin, etsi je suis venu de ce côté, vers le « Sapin tou-jours vert », c'est parce que j'espérais rencon-trer le facteur...

— Et lui redemander votre lettre ?— Oui, parce que j'ai des remords... j'ai

des remords. ^II laissa retomber sa tète sur la table.— Le facteur est ici, Soubise... sous la ton-

nelle.

A i i heures 10, Sommer passe devant lestribunes. Latham continue à voler.

Le tetnp'i de Latham

Los I(J premiers kilomètres sont accom-plis en H'i2"$l$.; les 20 kilomètres, en 17'o"6'" ; les 30 kilomètres, en 25'50'V" : les40 kilumètres, en 34*55" ; les 50 kilomètres,en 4.Î 'S6" ; les 60 kilomètres, en S2'44"2'".

Les temps de CurtissVoici les temps de Curtiss: Les 10 kilo-

mètres, 8'32'V" ; les 20 kilomètres, o 'go 'V;les 30 kilomètres, iS ' i î 'V" ; les 40 kilomè-tres, 28'5Q"^/5.

Curtiss atterrit au quatrième tour.A midi, Latham atterrit ; il a couvert 70

kilomètres en 1 h. 1 '5" 4/5.

/. 'après-midiA _• heures 11. Latham prend le départ et

monte à 40 mètres : il couvre les 10 kilomè-tres du tour df piste en o'22" 4 5- L'n grosorago approche et déjà le tonnerre groqdc.

Latham exécute un vol magnifique et batl'aulhan.

Le record de la distance est battu dès àprésont et Paulh 'i, qui avait le premier rang(Lins le Grand-Prix de Clïamf)agne, passe aul'euxirme.

Latham, après avoir boucîé le quinzièmetour, est allé atterrir au-delà du deuxièmepylône. Il a couvert une distance totale de154 kilomètres 3; ; mètres en 2 heures 18 mi-nutes i) secondes ^5. C'est le record du mon-de de lr. distance.

Le vaillant aviateur a dû atterrir faute«l'essence. Avec son vol de70 kilomètres, cou-verts d;>.ns la m:-.tiuée,Latham a parcouru 224kilomètres.

Dans son atterrissage, qui fut un peu rude,Latham a brisé une aile de son monoplan.

Le nouveau nvordmann est en tête du(.irand-Prix avec une distance officielle de154 kilomètres 51»).

Gobron tente n vain de prendre le départ.A partir de 4 heures 45, de minute on mi-

nute, Delagrange. Cockburn, Tissandier.de Lambert. Paulhan. Ferber et Sommer,prennent le départ.

Tissandier et <'•• Lambert sont très vîtes i:tsemblent vouloir s'attaquer aux records dovitesse.

i e temps de d • Lambert, .sur 20 kilomètres

Latham, qui ivi'.tre au hangar, est porté entriomphe.

De Lambert. Tissandier. Paulhan et Le-gagneur volent autour de la piste. Voici lesperformances réalisées :

De Lî'.mbert : 10 kilomètres, en a/45" 4/5 ;jn kilomètres, en u/.w'V?1 ; 30 kilomètres,en 29*36"!/_(». Sur 10 kilomètres. Tissandier,fait Q'35"W; ; Paulhan, 11* 3**3/5 ; Lega-gneur, IO'K).'21$.

A 5 heures 12,Curtiss bondit àlapourrsuitcdes concurrents. Il fait 10 kilomètres (untour de piste), en 9'j 1 " ; il couvre les 20 ki-lomètres en i9*i5"2/5.

I-o temps de de Lambert sur 30 kilomètresest de 2Q'36"I/5 ; sur 40 kilomètres, de35*32" ; sur 50 kilomètres, de 40*40" 1/5. Le-gagneur fait 20 kilomètres en 20*33" e t at-territ ensuite au bas des tribunes.

Quelques accidents se produisent et aprèsun beau vol de Legagneur, la journée dumeeting prend fin.

Sont classés pour le Prix de Champagne :Latham, avec 131 kilomètres, en 2 h. 4^24"4/5 : Lefebrve, avec 31 kilomètres.

Pour le Prix de Tour de piste : Blériot, en8'4"2U ; Curtiss, en 8*11 "8/5 ; latham, en8"32"3/5 ; Lefcbvre, on 8*58"i/5 ; Farman,en ç)'6"2l$ ; Tissandier, on g'26"i/5 ; comtede Lambert, en 9'33"2/_s;.

Les personnes blesséesParmi les personnes blessées par les chutes

de l'appareil de Rougicr, en dehors de l'en-ceinte, se trouve Mme Henri Villars, femmed'un lieutenant du 1 ï.'e, qui suivait avec sonmari et ses enfants, les évolutions des avia-teurs. Elle tomba évanouie et fut transportéeà la clinique du docteur Lardenois. F.lle por-tait des contusions multiples et se plaignaitde douleurs internes et d'une forte commo-tion cérébrale.

M: Arthur Bon. industriel, souffre d'uneentorse.

Les dix personnes bousculées par l'appa-reil Blériot n'ont que de légères contusions.

Soubise regarda. Ses yeux, obscurcis parl'ivresse, ne distinguaient point. Il fallut quoRoland l'amenât jusqu'à Gérard, debout,prêt à partir. L'honnête figure du paysan ex-primait une anxiété bizarre, il était très pâle,de la sueur mouillait son front, et la pupilleétait dilatée démesurément. Déjà l'opiumtaisait son effet.

— Eh bien, qu'est-ce que j'ai donc, moi ?Il se mit à rire.— Je ne peux plus boire un verre de vin

blanc sans me trouver mal.VA voyant le garde qui s'approchait :— Eh ! père Soubise, déjà dans les vignes?..

Vous êtes matinal... .— Gérard, monsieur le comte vous a ex-

pliqué qu'il mo fallait une lettre quo vousavez trouvée à Basse-Grange et qui est dansvotre sac.

— Une lettre au procureur de Nantes ?— Juste.Gérard passa la main sur son front ; il

chancelait.— Décidément, jo suis paf, pensait-il.Il jeta un regard de reproche... un regard

soupçonneux à Roland.Ce regard disait clairement :— Vous m'avez grisé... Pourquoi ? dans

quel intérêt ?Puis, son sac de cuir dans le dos, il dit ré-

solument :— Vous voulez cette lettre, tous les deux ?— Oui.— Eh bien ! vous ne l'aurez pas. Si vous la

voulez, allez la demander au procureur de laRépublique de Nantes.

— Gérard ! dit Roland, irrité.— C'est tout ce que j'ai à vous dire. Au

revoir !Le facteur se raffermît sur ses jambes uL

LE ROI DE PORTUGALLe jeune roi de Portugal entrepren-

dra cet automne dans la première quin-zaine de novembre son premier grandvoyage dans quelques capitales euro-péennes. Ce voyage, dont les lignesprincipales sont'dès maintenant arrê-tées, sera à peu près analogue à celuique tirent, en 1904. le feu roi Carlosi" et la reine Marie-Amélie. Manoel IIira tout d'abord en Espagne et il serareçu et fêté officiellement à Madrid ; delà il se rendra en Angleterre, où une ré-ception officielle l'attend également. Ason retour de Londres, il s'arrêtera enFrance : il aura une entrevue avec lePrésident (le la République; mais saréception à Pari< n'aura qu'un carac-lère officieux. l>,y unr aimable atten-tion auquel notre gouvernement a ététrès sensible, le souverain portugais avoulu montrer ainsi qu'il ne place passon séjour à Paris à la fin île son voya-ge. Ce séjour est pour ainsi dire en de-hors du voyage officiel : ce sont desmotifs de convenance et de plaisir per-sonnel qui l'ont uniquement dicté. SaMajesté se réserve de venir plus tard :il'aris officiellement.

I.e jeune souverain, qui, par ses qua-lités de droiture et de zèle, a conquis lessympathies de tout son peuple, n'en se-ra pas moins accueilli chez nous avecle plus vif empressement et la pluschaude cordialité.

Nous lisons dans VF.vèneimnl ;

LA SAISON A DIEPPEt ' o n t r u i r r m v n i H d 'uutr fN Mtatlon»

b a l n f a l r e N . Dieppe poMwrde d e• n e r v e l l t e n x l i ô t r ï s . — Les

r é u n i o n H h i p p i q u e s e tle C a s i n o .

Hieppe. 10 aoûtI-a belle pbge normande voit se succé-

der, avec les beaux jours, les plus aristocra-tiques réunions. Partout c'est une anima-tion des plus grandes et du meilleur ton.Le golf, le tennis sont toujours très fré-quentés, le succès des courses hippiquess'annonce cette année plus brillant qu«jamais et le grand « clou » de la saison, leMeeting d'Aviation, fera époque dans lesannules, non seulement de Dieppe, mais detoute l,i saison de 1900.

Les inscriptions sont déjà nombreusespour cette date et l'Hôtel Royal verra sonlivre d'or, historique depuis longtemps, s'en-richir encore de noms célèbres. Commentl'habile directeur arrive-t-il à satisfaire saclientèle aussi nombreuse qu'élégante, c'estson secret, mais M. H. Trùb n'en est pas àun tour de force près. L'Hôtel Royal esttoujours plein, jamais encombré et sur lamerveilleuse organisation de l'établissement,il n'y a qu'une voix. Nous ne reviendronspas sur la réputation mondiale de la cuisinede l'Hôtel Royal : on nous accuserait d'exa-gérer, bien que nous puissions répondreque si être gourmand est parfois un défaut,être gourmet est au moins une qualité sinnnune vertu. Kt il faut croire que, vertu ouqualité, elle est assez répandue à Dieppepuisque la table de l'Hôtel Royal est deplus en plus appréciée.

Ses visiteurs, d'ailleurs, sont entourés nonseulement de luxe et de confortable, maisd'intentions, si délicates, si raffinées qu'illeur serait difficile d'oublier leur séjour danscette maison unique certainement, où lesfamilles elles-mêmes trouvent l'intimitéd'une habitation particulière et où chacunse sent réellement chez soi. M. H. Trùbestimo qu'il n'est pas de détails à négligerquand il s'agit du confort de ses hôtes etles soins les plus minutieux sont apportésaux moindres actes de la vie quotidienne.Par exemple, s'il est vrai de dire qu'un boncigare termine agréablement un bon repas.

gagna la grand'route. On le vit qui s'éloi-gnait d'un pas mal assuré.

Soubise, tout à coup, s'élança dans le fondde l'auberge.

Il reprit son fusil laissé dans un coin, ditau cabarctiei" :

Je vous laisse votre eau-de-vie.,, je noboirai plus...

En passant devant le jeune homme, ilporta la main à sa cape.

Son visage était rude, les sourcils étaientfroncés, les yeux sombres.

— C'est vrai... monsieur Roland... quevous soyez coupable ou non, ce que je viensde faire, c'est une lâcheté ut une infàmio...Adieu...

— Soubise, où vas-tu ? dit Roland effrayé.— Ne vous inquiétez pas de moi !Le garde paraissait dans un tel état de su-

rexcitation que Roland hésita le suivre. Maisla lettre ? la lettre qui s'éloignait là-bas, avecle facteur...

Et cette lettre, il la lui fallait :II paya le vin blanc consommé.Déjà sSoubise, d'un pas solide et allongé

qui démontrait que toute ivresse en lui s'étaitévanouie, avait gagné le tournant de la route.

Alors, Roland, en sens inverse, se mit àsuivre le*facteur.

Le pauvre Gérard s'arrêtait presque à cha-que pas.

Lorsqu'il rencontrait un arbre le long de laroute il allait s'y appuyer, la tètebasse, fai-sant dos efforts inouïs pour rester (kbout,luttant contre une invincible envie de dor-mir...

4 Suivre.